en route vers le Monastere weisstrom !

[Hans Ottweiler]

[align=]Bon pour occuper les jeunes joueurs je propose de lancer une aventure ici. Vu qu'on a pas de MJ je vais demander aux participants de se tempérer, et de respecter autant que possible le niveau théorique de son personnage. Le but étant d'écrire ensemble une histoire sympa.
Le départ se fera à Stimmigen ville se situant aux sud du Reikland et au nord Ouest de Nuln au pied des Montagne Gris (l'autre coté c'est chez les elfes). Et a pour but d'accéder à une bibliothèque.
si des gens veulent donner leur avis ou faire des commentaires voir proposer des situations, pas de probleme, mais changez la police ou la couleur pour que se soit claire.

-- 29 Aoû 2014, 19:52 --

Le voyageur rentra dans le temple de Véréna et après l'avoir salué selon l'usage il dit au prêtre :

-Je cherche des compagnons de route pour me rendre au monastère de Weisstrom.

-En cette saison !? S'étonna le prêtre. Mauvaise idée mon fils, avec les premiers froids les bucherons et les bergers sont redescendus.

-ce n'est pas eux que je viens voir, mais les livres des moines, répondit le voyageur.

-je m'en doute. Poursuivit l'ecclésiastique, mais la présence de toutes ces communautés tiennent éloigné les bêtes en maraude. L'hiver, elles reprennent possession de la route. Vos recherches devraient attendre le printemps.

-Au printemps le monastère croulera sous les pèlerins et vu le nombre de demande d'accès à la bibliothèque je pourrais attendre des mois avant d'y entrer cinq minutes.

-C'est le risque en effet, mais si vous voulez plus de temps poussez jusqu'à Altdorf vous y trouver un plus grand nombre d'ouvrage.

-Je ne suis pas un notable de la capitale et n'ai pas en ma possession la fortune qu'il demande pour y accéder.

-A Weisstrom on ne vous demandera que de payer le prix du logement, mais je vous demande de bien réfléchir à ce voyage, les routes sont mauvaises, les cols doivent encore être ouvert, mais pour combien de temps ? Le territoire est traitre et peut abriter des monstres de toute nature, des loups, les ours et même des trolls. Tous les ans, des voyageurs tel que vous tentent l'ascension hivernal et il n'est pas rare qu'ils ne parviennent jamais au temple.

-merci, de vos conseils, mon père, mais je suis déterminé à y monter. Que pouvez-vous me dire sur la route ?

-la première journée de marche vous fera traverser des zones densément peuplées, tous les montagnards viennent y hiverner, je vous conseille d'y trouver des informations plus précises sur la configuration des chemins et pourquoi pas un guide. Puis trois jours de marche dans les contreforts pour franchir le col du grand boeuf. Ensuite, deux jours pour remonter la vallée et si tous se passent bien et sans neige, vous arriverez à la gorge des gardiens, à partir de là vous êtes tiré d'affaire, c'est l'avant poste des boucliers de Verena, un saint ordre qui protège les bibliothèques et qui a sa commanderie général à côté du monastère. Une fois l'étranglement franchit Weisstrom n'est plus qu'à une demi-journée.

-la route était elle facile à suivre ?

-le chemin principal oui, il y a des oratoires de la déesse construit tous les 1 ou2 lieux, la route est, pendant les beaux jours, en relativement bon état, mais les pluies d'automne sont passées depuis.

-Merci, pour les précisions, je vais vous confier l'argent de l'hospice, vous me donnerez une lettre en échange, le papier et plus léger à porter que l'or et c'est toujours ça que les trolls n'auront pas s'ils m'attrapent. Je resterais trois jours à l'auberge du Piquier, après je tenterais ma chance, si vous avez des personnes qui veulent tenter le coup avec moi, envoyez-les là-bas.

-je n'y manquerais pas, mon fils, soyez prudent et que Véréna vous éclaire.

hors RP: le Monastère de Weisstrom, est tenu par un ordre de Verena, il est principalement connu pour abriter une importante bibliothèque, que les moines, suivant leurs voeux mettent à disposition de tous sous certaine condition (préservation des volumes oblige). L'importance de la collection s'explique par le fait que malgré sa position excentrée l'établissement est très facile à défendre, de nombreuses autres communautés et bibliothèques y ont donc envoyé des ouvrages précieux pour les protéger des troubles passés.

EDIT: MJ Djinn, je me suis permis d'effacer nos posts pour que reprenne l'aventure
Mestre Pongo[/align]

[Hans Ottweiler]

[align=]Cela faisait plusieurs jours que Hans était à l'auberge du Piquier, plus qu'il ne l'avait dit en tout cas, mais il hésitait à partir, le prêtre avait surement raison sur les dangers de la route et tout le monde dans cette ville semblaient partager son avis puisque personne n'était venu se joindre à lui. Il allait falloir prendre une décision.
Un homme rentra dans la salle principale, ses vêtements le désignaient comme un montagnard, il se dirigea de son pas lourd vers l'âtre pour s'y réchauffer. L'escrimeur alla le rejoindre et engagea la conversation


-Vous êtes berger ? Je souhaite me rendre dans la montagne sur la route du monastère.

-Non je suis charbonnier, la saison est finie les premières neiges sont tombées, dans une semaine au plus, les cols seront bloqués. Les hauts plateaux ont déjà été abandonnés, il n'y a plus personne là-haut. Si vous voulez monter, il faut partir vite et bien armé, le gros Wolfgang a vu un troll y'a trois jours au carrefour de la corde, un petit rapide. Un craintif, voyez. Mais les gros ne vont pas tarder à descendre jusqu'à la route farfouiller dans les camps d'été. C'est ce qu'ils font toujours.

-Connaîtriez-vous un guide qui pourrait me conduire à la bibliothèque ?

-Si haut ? Non personne ne vous y conduira à cette période de l'année, mais jusqu'au col peut-être. Après les alpages, l'hiver bein... C'est plus chez nous, voyez. Dans les faubourgs il y a le Jacob, il a perdu du bétail cette saison et comme il a une main en moins il ne peut pas trop travailler en ville, alors il n'crachera pas sur l'argent que vous lui proposerez, m'ai avis. Il connait bien les chemins, vous pouvez avoir confiance, c'est mon cousin par alliance et dans ma famille on est tous honnêtes.


Ottweiller remercia son interlocuteur et monta dans la chambre qu'il partageait avec deux autres voyageurs comme c'était l'usage. Il sortit sa longue épée de ses affaires et entreprit de la graisser. Elle n'en avait pas vraiment besoin, mais l'activité manuelle aidait Hans à réfléchir.
Fallait-il tenter l'ascension seul ? Les risques étaient grands, mais les gains potentiels élevés, un hiver complet pour dénicher des ouvrages intéressants.
Il finissait de fourbir son poignard lorsqu'il prit sa décision.

§§§

Une poignée de petites pièces atterrit sur le comptoir, le tenancier les empocha.


- Je pars demain, annonça le client.

- Vous ne deviez pas attendre d'autres volontaires ? Questionna l'aubergiste

- Ils ont encore le reste de la journée pour arriver, après il sera trop tard pour parcourir la route.[/align]

[Hans Ottweiler]

[align=]Hans était attablé dans un coin de la grande salle de l'auberge, occupé à venir à bout d'une solide assiette de viande. Il partait le lendemain et il n'allait pas pouvoir en remanger autant de sitôt, les moines de Véréna n'étaient pas connu pour servir de plantureux repas à leurs hôtes surtout pendant tous l'hiver. Aussi notre bon bourgeois mâchait avec délectation les morceaux rôties préparaient spécialement pour lui. Le repas lui avait coûté cher, mais la mort pouvait l'attendre dans les montagnes et il tenait à attaquer la dernière étape de son voyage sans regret. L'attente à l'auberge s'était jusque ici révélait veine, aucun candidat au pèlerinage n'était venu et il risquait de regretter les jours perdus s'il était pris dans une tempête de neige.

Les entités qui régissent le destin des hommes sont souvent lentes à se manifester, mais quand elles le font c'est souvent de manière surprenante, surprenante comme la voyageuse qui venait de rentrer dans l'établissement. Elle était vêtue de vêtements élégants dénotant avec le reste de la clientèle, l'aubergiste lui désigna du doigt la table de Hans et lui reluqua les fesses dès qu'elle eut le dos tourné. A son allure et à son maintient, l'escrimeur la classa tout de suite dans la catégorie des nobles ou de leurs entourages. Elle semblait flotter vers lui en mettant autant d'espèce que possible entre elle et tous les objets et personnages dont le contact aurait pu la salir, ce qui dans un lieu comme celui-ci relever de l'exploit. La fille ne devait pas avoir plus de seize ans, mais elle était déjà sacrément mignonne. Grande, mince, parfaitement vêtu d'une charmante robe de voyage, elle avait la grande classe.


-Mr Ottweiller ?


Perdu dans sa contemplation, Hans sursauta presque lorsqu'elle lui adressa la parole, il rabaissa son couteau suspendu à mi-chemin de sa bouche et se concentra à faire le point plus froidement. La petite dame était debout de l'autre côté de la petite table et semblait attendre avec une moue vaguement réprobatrice. Il se ressaisit, se leva, bredouilla des excuses et invita sa visiteuse à s'asseoir. De près elle faisait plus jeune, son visage semblait à peine sorti de l'enfance et l'expression de ses lèvres anxieuses faisaient franchement minote.

Il regarda par-dessus son épaule, mais personne ne semblait l'accompagner. Il vit par contre de nombreux visages ignares braquaient sur le dos de la voyageuse, des groupes d'hommes s'échanger des propos salaces ou des gestes graveleux. La fillette semblait si pur, si déplacée dans ce lieu qu'il voulut subitement la protéger de tous ces regards impudiques, il se releva et proposa sa place dos au mur à son invitée puis s'assit face à elle, son vaste corps lui faisant rempart de tout coup d’œil déplacés.

Mais qui est-elle ? Une enfante seule dans ce genre d'établissement était parfaitement inconvenant. Elle ne portait pas de voile, elle n'était donc pas mariée ou bien venait de loin, après tout certain comté n'avait peut-être pas tous les mêmes coutumes vestimentaires, mais elle était sujet de l'empire, au vu de ses manches fendues et de son accent.

La nouvelle ne semblait pas vouloir commencer, il prit donc la parole avant que leur silence ne devienne gênant.


-Bonsoir, Mademoiselle. Que puis-je faire pour vous être agréable ?

-On m'a dit que vous vous rendrez au monastère de Weisstrom. Elle parlait doucement comme si elle cherchait à ne pas trop en dire. Je compte également m'y rendre, je souhaiterais donc que nous mutualisions nos moyens pour y parvenir.


Et voilà. Bien sûr qu'elle veut aller à la bibliothèque. Pensa Hans. Pourquoi viendrait-elle me voir sinon ? Je recherche de solide gaillard pour faire la route et la veille c'est une gamine qui débarque. Seul c'était déjà dangereux, mais avec une adolescente c'est juste du suicide.
Ottweiller était bien embêté, il ne souhaitait pas lui refuser sa demande, cela lui donnait l'impression d'être parfaitement mal poli, mais il se sentait responsable de cette fille et savait qu'elle ne serait pas en sécurité avec lui. De plus sa présence ici était plus que louche, habituellement des filles comme ça ne se promenait pas seul et ne souhaitait pas partir en montagne avec n'importe qui. Était-elle en fuite ? Se retrouver au milieu d'une querelle de la noblesse ne tentait pas non plus Hans. Non décidément il trouvait cela trop étrange. Il se résolut à contrecœur à lui dire la vérité.


-Désolé, Mademoiselle, mais c'est non. Je cherchais des bras robustes et armés pour venir avec moi et je dois vous l'avouer, pas des complications. Je ne pourrais pas m'assurer que vous ne manquiez de rien et la route est trop dangereuse pour qu'une jeune dame comme vous puisse l'emprunter. Je ne suis pas fier de refuser de vous aider, mais je pense que le mieux serait que vous retourniez cher votre père.


Le dernier mot était de trop, l'escrimeur le vit au moment où il le prononçait. Il provoqua cher son interlocutrice un brutal changement d'attitude, faisant passer celle-ci d'un abattement apparent à une dureté effrayante. Ses mains posaient sagement sur la table commencèrent à se tortiller.


-Mr Ottweiller. Ajouta-t-elle dans un souffle glacial. Je ne suis pas une petite chose sans défense, je n'ai pas fait un long voyage pour entendre un homme comme vous m'interdire une petite ascension simplement parce qu'il n'est pas sûr de lui.


Les yeux de la fille avaient cessé d'être jeune et hésitants, ils étaient maintenant vieux, cruels et énormes, couvrant la totalité du champ de vision de Hans qui se plaqua comme il put à son dossier. Il sentit vibrer son assiette et fut bien forcé d'y jeter un coup d'yeux, au centre de celle-ci son morceau de viande se tortillait. L'escrimeur sursauta, il jeta un regard apeuré au alentour, la clientèle n'avait rien remarqué. Ne sachant que faire il plaqua la chose à son écuelle avec le plat de son couteau pour l'empêcher de sauter de la table. La jeune fille sourit mais seulement du coin de la bouche.


-Mr Ottweiller, imaginait seulement ce qui pourrait arriver si je faisais la même chose avec les morceaux que vous avez déjà avalés. Nous nous voyons donc demain matin sur la place, dès l'heure des laudes. J'aurais ma monture, je vous laisse, je ne voudrais pas vous gâcher votre repas en vous imposant ma présence. Bonsoir.


Elle se leva, essuya une goutte de sueur de son front en faisant mine de se recoiffer, se drapa dans sa cape d'un geste élégant et sortit en souriant. Un sourire étrange, gonflé par le triomphe de savoir que l'autre ne désobéira pas. Ysabel n'était plus seul.

Hans resta crispait, il releva doucement sa lame s'entendant à voir la viande lui bondir au visage, mais elle ne bougea pas. Il repoussa son assiette d'un geste nerveux et expira de soulagement, la tension le lâchant enfin. Une sorcière. Il était verni. Le voyage s'annonçait éprouvant.[/align]

[Ysabel]

<blockquote>[justify]Ysabel se glisse dehors et se plaque immédiatement contre la porte qu'elle vient de claquer, s’accordant enfin le droit a une respiration qui ne soit pas soigneusement contrôlée et se laissant enfin aller en essayant de calmer les battements de son cœur...

Incroyable, ça avait marché. Ce petit sortilège de débutant avait suffit a impressionner le vieux bretteur aussi efficacement qu'une vraie démonstration de magie... A croire que ce que disait le vieux Norbrand était vrai, les humains du dehors étaient aussi facilement effrayés par la magie que les animaux par le feu...

Bon, le problème évidemment c'est que si l'antique majordome avait raison la dessus, il fallait peu être aussi rehausser le degré de crédibilité accordée à toutes ses histoires de sorcières brulés en place publique sous prétexte qu'elles avaient un chat noir à domicile et savait différencier une herbe d'une autre...

Enfin, il serait bien temps plus tard de faire vraiment attention, pour l'instant l'affaire avait été rondement menée, et Ysabel avait obtenu un garde du corps a l'air patibulaire sans dépenser une seule des quelques maigres pièces qu'il restait au fond de sa bourse. Ce qui, vu l'état de ses finances après plus d'une semaine à vivoter dans le coin en espérant que quelqu'un allait finir par se décider à passer le col menant au monstre, était plutôt providentiel.

Ysabel se remet lentement de son coup de bluff et se dégage de la porte cochère pour plonger dans le froid de la rue. Il faut faire vite maintenant, avant qu'il ne change d'avis. Aller payer le type qui s'occupe de l'écurie ou est parqué Patapon. Dire au revoir à la vieille dame qui l’héberge en échange de discussions avec l'esprit de feu son mari... Réunir les quelques affaires nécessaires au voyage de demain.

Et espérer que tout ça ne soit pas une très mauvaise idée...
[/justify]

[Hans Ottweiler]

Le jour n'était pas levé et le froid régnait en maître dans les rues de la ville, les travailleurs matinaux se hâtaient de finir leurs tâches pour pouvoir se mettre à l'abri. L'heure des laudes n'avait pas encore sonné. Seul sur la place son sac sur le dos, l'escrimeur faisait les cent pas pour se réchauffer, espérant que sa partenaire ne viendrait pas. On disait les filles de son âge inconstantes, peut-être qu'elle avait changé d'avis ? La fraîcheur du matin l'avait peut-être convaincu de tirer un trais sur ce voyage et de retourner sous son épaisse couette de plume. Mais les sorcières réagissaient 'elle comme les autres femmes ?

Etre en présence d'une femme pratiquant la magie, réveillait en lui toutes les vieilles rumeurs et superstitions qui avaient baigné son enfance, chez les Ottweiler on menaçait les enfants pas sages de terribles représailles et le bourreau était systématiquement une sorcière, ou un démon ce qui revenait au même. Il avait grandi et avait déjà dans son travail était confronté à des mages, mais jamais de sexe féminin. Les pires d'âpres les légendes.
La cloche d'une église vibra. Hans se figea, l'oreille aux aguets. Un bruit de sabot sur les pavés sonna le glas de ses espérances.
Monter sur une grosse monture, souveraine dans ses vêtements fourrés qui lui serraient joliment la taille, couronné d'un grand béret, la jeune Ysabel était parfaitement à l'heure au rendez-vous. Résigné, il la salua d'une courbette.


-Mr Ottweiller, nous y allons ?


Tout était prêt, le bourgeois dut bien se résoudre à y aller. Sans rien ajouter, ils s'engagèrent dans les avenues qui menaient aux portes.
Le bretteur fit une dernière fois l'inventaire de ses préparations. Il avait déposé son armure au temple de Verena ne gardant que sa pourpoint matelassé, il s'était approvisionné en couvertures et en vivres auprès de son logeur qui lui avait même offert une tourte. Un brave homme finalement cette aubergiste.
Il jeta un coup d'oeil vers les sacoches de Patachon, elle semblait bien pleine. Devant cette apparente prévoyance l'homme se détendit un peu : après tout, le voyage ne se passerait peut-être pas si mal. Il regarda à la dérober la cavalière. Son visage d'ange était éclairé par les lanternes du corps de garde, ça le rassura : une âme noire ne pouvait assurément pas être contenu par une enveloppe aussi pure. En s'accrochant à cette réconfortante pensée Hans franchit le pont fraichement abaissé et le couple s'engagea dans la campagne avec les premiers rayons du soleil.


Le Jacob était comme l'avait dit son beau-frère un estropié dans le besoin, il ne fut pas long à convaincre d'être leur guide jusqu'au col du grand boeuf, mais sa femme refusa tout net qu'il aille plus loin, menaçant même de mettre à la porte les voyageurs. Contrairement à son mari qu'elle menait durement, elle tenta de les décourager de tenter l'ascension, prétextant qu'exposer aux dangers des jeunes filles était un outrage à Sigmar. Le bourgeois était d'accord, mais trouvait particulièrement inconvenant d'une femme se permette de prendre la parole contre l'avis de son époux et dut prendre sur lui, gifler cette folle pour sa malséance, l'aurait surement pas fait avancer sa négociation. Dans un coin de la petite pièce la sylvanienne avait au moins la politesse de boire sa piquette tiède en silence.
Un accord fut trouvé pour un prix supérieur à celui espéré par Hans, mais tous de même raisonnable, Ysabel paya la somme directement à la paysanne ce qui ne plut pas à l'escrimeur. Le petit montagnard emballa quelques affaires et attrapant de sa main valide un bâton de marche, sortit avec ses nouveaux employeurs.
Le drôle de regard que la sorcière lança à son compagnon une fois en selle eu vite fait de transformer l'exaspération de celui-ci en appréhension. Le garde n'arrivait pas à déchiffrer les expressions de sa « patronne » et anxieux s'enferma dans un mutisme boudeur. La jeune femme n'était pas bavarde, leur guide par contre nullement gêné par le manque d'ambiance fit la conversation et parla quasiment seul jusqu'au soir.


Ils s'arrêtèrent dans un petit relais pour la nuit, les lieux n'étaient pas très propres mais l'établissement étant pratiquement vide, le propriétaire accepta de faire dormir la demoiselle seule dans une chambre sans que le groupe paye pour les places non utilisées dans le lit, cela arrangea bien Hans qui commençait à être à court d'argent et à qui la perspective de se retrouver dans les mêmes draps qu'Ysabel n'enchantait guère. Il lui nettoya tout de même la pièce de tous les parasites qu'il trouva et bourra le matelas de paille fraiche. La jeune fille le remercia courtoisement avant de fermer la porte. Surement pour leur cacher les déformations ignominieuses qui devraient couvrir son corps de sorcière pensa le bretteur. En se couchant à son tour dans la salle commune il espéra tous de même que ce ne fut pas le cas.

-- 12 Mar 2015, 16:50 --

[align=]L'ascension du col fut vite bouclé les contreforts étaient très vallonnés, mais le sol sec était propice au voyage. Le vent glacial qui soufflait, raccourcissait les pauses et hâtait les marches, si bien qu'au soir du troisième jour, Jacob leur firent établir le campement dans une grotte en contrebas du dernier raidillon. La promiscuité du trajet avait déridé Hans qui s'était pris d'amitié pour le montagnard, les étapes c'étaient donc déroulées dans une boulimie de débat où le bon sens paysan affrontait la rhétorique citadine. Ysabel tout en réserve aristocratique se tenait en marge du groupe et des discutions. La vie en plein air ne semblait pas la déranger plus que ça, elle accomplissait sans perdre de sa superbe les longues marches que les sentiers escarpés lui imposaient, même si elle avait les plus grandes difficultés à garder ses vêtements propres. Le cheval se révéla être également une excellente bête, courageuse et avec le pas sûr.


Le matin du troisième jour, les bourrasques avaient cessé pour laisser place à une fine neige. Le guide les accompagna jusqu'à col et leur rappela de suivre les oratoires de la déesse pour ne pas se perdre et de forcer l'allure pendant que cela était encore possible. Il leur indiqua tous de même le chemin pour se rendre dans les campements d'été abandonnés au cas où le temps ne leur permettrait pas de progresser. Puis les décommandant aux dieux protecteurs leur souhaita une bonne route. Le groupe se sépara, descendant les pentes opposées, le départ de Jacob, ne permit plus à Hans d'ignorer la jeune sorcière et ses angoisses revinrent aussitôt. Marcher la boule au ventre n'avait rien d'agréable et les sombres présages que l'escrimeur s'inventait se confirmèrent vers midi, lorsque que le vent reprit, cette fois chargé de lourds flocons. Maudit ou pas, il allait bien falloir s'entraider pour réussir.[/align]

[Hans Ottweiler]

-- 12 Mar 2015, 17:09 --

[align=]Hans resserra le drap de laine sur son visage, les rafales de neige ne semblaient pas vouloir s'arrêter, il tira sur la longe du cheval pour qu'il suive l'allure.

La pente qu'ils grimpaient était particulièrement exposée au vent glacial. Derrière la jeune sylvanienne suivait comme elle pouvait grelottant malgré ses efforts physiques. Elle va plus tenir très longtemps compris le voyageur, continuer dans ses conditions était une folie, il fallait trouver un abri. Tant pis si la neige s'accumulait et rendrait la route impraticable il verrait bien plus tard. Pour l'instant il devait réchauffer Ysabel. Il bifurqua pour se diriger vers un bosquet de sapin. Les conifères étaient massifs, leur branchage très dense, le sol sec à leurs pieds. Avec des gestes rendus maladroits par l'engourdissement, l'homme aménagea une niche assez grande pour que leur monture puisse rentrer. La grande adolescente s'affala dans un coin encore enveloppé dans sa couverture couverte de glaçon, son compagnon tenta de la réconforter en lui souriant, mais la petite sorcière semblait ne pas le voir, le visage figé dans une expression de fatigue extrême. Hans couvrit le cheval et s'efforça de faire du feu. Malgré la profusion d'aiguille sèche il n'y parvint pas, l'amadou refusant de prendre sous les rares étincelles qu'il parvenait à produire de son silex. Las le citadin renonça, il découpa de petits morceaux de viande séché et les donna à sa partenaire qui mangea sans rien dire. La nécessité primant sur les convenances et ne voyant pas d'autre solution pour la réchauffer il s'assit derrière elle et l'enveloppa de ses bras la plaquant contre son torse. Elle était au bout de ses forces et ne fit rien pour l'en empêcher. Une bouse odorante dégringola du cheval, sa chaleur fut la bienvenue. Hans plaça sa propre couverture sur leur deux corps. Petite à petit l'alcôve se réchauffa. Ysabel s'endormie. Attendrit l'escrimeur s'autorisa à lui caressa les cheveux d'un geste paternel. Elle n'avait vraiment rien d'une hideuse sorcière de conte, ce n'était qu'une enfant qui fallait protéger. La neige continuait à tomber.

§§§

Faire la trace dans l'épaisseur de neige fraiche était un travail épuisant, voilà plusieurs heures qu'ils étaient partis, mais ils n'avaient parcouru que quelques lieux. Le temps était toujours menaçant, le ciel blanc semblait pouvoir leur cracher des flocons à tout instant. Ça faisait deux jours que les vêtements du bretteur étaient mouillés et il avait contracté une vilaine toux. Aussi lorsqu'une maison se devina sur la droite ils s'y abritèrent.
Les lieux étaient abandonnés pour l'hiver, des infiltrations trempaient le sol de terre battue, mais les voyageurs étaient à l'abri du vent et purent allumer du feu pour faire sécher leurs habits.
Hans enrageait, le trajet n'avançait pas, il était épuisé. Une journée complète était perdue. Si cela continuait, ils seraient à cours de vivre et ni lui ni elle n'était capable de chasser. Il n'avait plus de marge, il fallait repartir en espérant qu'il est moins neigé sur l'autre versant.


Devant la porte, le cheval hennit nerveusement. La jeune femme sortit pour le calmer, rester seul l'escrimeur perçu des bruits de pas éloignés. Pris d'un mauvais pressentiment il renfila précipitamment ses bottes. Les sons de ce genre dans le coin avaient peu de chance d'être produit par quelque chose d'amical. Il perça la congère qui obstruait la fenêtre et jeta un coup d'oeil par le trou. Il n'aima pas ce qui vit.
Approchant dos au vent, une grande silhouette dégingandée avançait au travers de l'épaisse couche de neige. Son hideux visage hydrocéphale culminait à neuf pieds du sol, ses longs membres agrippaient un tronc d'arbre, l'aspect de son épiderme tenait plus du minéral que du vivant. Et tout ça à une petite trentaine de mètres.


-Un Troll ! Sautez sur le cheval et fuyez ! Hurla Hans


Surprise Ysabel se hissa sur le dos de la monture et se laissa porter, l'odeur du monstre était maintenant perceptible et l'animal pris la fuite de lui-même, remontant leur piste et laissant la masure entre lui et le prédateur. Sentant son repas s'enfuir la créature accéléra, l'arrière de la chaumière était obstrué par des taillis, il longea donc le mur opposé. Dissimulé derrière le coin du bâtiment l'attendait l'épéiste.

Le voyageur avait pris sa décision en un instant, ni lui ni la sorcière n'étaient bon cavaliers, à deux sur le cheval c'était l'échec assuré, il fallait garder l'initiative, détourner l'attention de l'assaillant. On les disait aussi fort que stupide, ça pourrait marcher. De toute façon il n'aurait pas longtemps à regretter son erreur s'il échouait. Arrachant son épée de sa gaine le bourgeois s'embusqua à l'angle de la masure. Il ne se risqua pas à jeter un coup d'oeil, l'épaisseur de neige lui donnait une indication claire sur l'emplacement de son adversaire. Il s'efforça de se calmer, se rappelant les conseils de son maitre d'arme, il plaça correctement ses jambes et arma sa lame. Où viser ? La tête était trop haute, un coup à la poitrine ou au ventre risquait de frapper un bras, il restait donc les jambes.

Le troll franchit le coin, Hans frappa avec tout le poids de son corps,...[/align]

[[MJ] Loec]

Je n'ai pas très bien compris ton action, est-ce que tu lances ton épée ?

Troll commun :

FOR 12 | END 10 | HAB 3 | CHAR 1 | INT 1 | INI 4 | ATT 8 | PAR 7 | TIR 3 | NA 3 | PV 80

Équipement : Gros gourdin (14+2d8 dgts/8 parade/Assomante), Armure naturelle (5 points de protection sur tout le corps)
Règles spéciales :
Régénération : Une fois par tour, le troll peut se régénérer en faisant un test d'END. Si le test est réussi, le troll regagne 2d10+5 PV.
Vomissure acide : Les trolls sont connus pour avoir une tendance malheureuse à vomir le contenu de leur estomac sur leurs victimes. Ce contenu inclue diverses choses, tels que des restes de repas, des cailloux, de l'eau croupie, mais le pire composant qui s'y retrouve est sans conteste l'acide naturel que leur système digestif sécrète. Cette véritable plaie gluante, hautement corrosive, est capable de détruire toute composante d'armure touchée suffisamment,y compris le métal (néanmoins, les métaux lourds comme le gromril et enchantés y résistent assez bien). Les effets d'un jet de vomi de troll sont à la convenance du MJ, et peuvent inclure : perte d'armure, dégâts ne tenant pas compte de l'armure, etc.

Profil tiré du bestiaire

Hans contre Troll :

Attaque surprise, Hans a l'initiative

Round 1 :

L'attaque d'Hans échoue (15).

[Hans Ottweiler]

[align=]la lame frappa le genou en pleine course, mais le coup était porté de travers et le choc arracha l'arme des mains de l'humain. Le monstre prit dans son élan reposa lourdement sa jambe déstabilisée de travers, transférant son poids dessus et s'effondra lorsqu'elle se déroba. Le titan bascula face contre terre dans une congère. Enragé, le colosse roula sur le dos en hurlant et balaya les environs avec sa masse. Jurant, le bretteur attrapa son sac : maintenant il fallait fuir, il abandonna son épée tombée dans l'aire du gourdin et couru à la suite d'Ysabel.


La jeune fille avait reprit le contrôle de sa monture et fit volte face. En contrebas de la pente qu'elle venait de gravir, son compagnon avançait temps bien que mal dans la trace de son cheval. Derrière lui un troll était lancé à leur poursuite trainant une jambe blessé. Rampant, il utilisait vainement sa force colossale pour balayer des monceaux de neige autour de lui. Le coursier se sentait en sécurité où il était et n'avait aucune envie de s'approcher du monstre. La Sylvanienne dut le contraindre à redescendre, mais il stoppa, épouvanté, à dix mètres de l'escrimeur. Celui-ci mit ses dernières forces à les franchir et à se hisser en croupe. La monture n'était pas entraînée pour le combat et était terrifié par les cris du monstre, le brutal surplus de poids la fit paniquer et elle se cabra. Hans n'avait pas de prise ferme et fut éjecté. Il atterrit lourdement sur le sol neigeux et perdit connaissance lorsque sa tempe heurta un rocher.[/align]

-- 14 Mar 2015, 22:01 --

[align=]Hans le sentait rien, n’avait pas mal, il faisait noir, mais il voyait très bien. Décharné, habillé de la noirceur qui environnait une créature antédiluvienne approchait. Morr vient m’emmener pensa le bretteur un brin déçu. La divinité ouvrit une bouche démesurée sans que cela ne paresse étrange et poussa un long cri, l’homme ne l’entendit pas, mais sa puissance sa discordance et sa tristesse le transpercèrent littéralement et il chuta terrassé sombrant toujours plus profondément dans ce monde onirique. Il était mort, probablement.

Une forte odeur acide réveilla brutalement l’escrime, une migraine lui prenait le crane dans un étau. Malgré la douleur l’image du troll s’imposa à son esprits et il tenta se relever. Un vertige le renvoya au sol aussitôt, complètement paniqué il fouilla frénétiquement sa ceinture à la recherche d’une arme, trouva la poignée de son messer, secoua sa tête pour dissiper le brouillard qui brouillait sa vision, tenta de se calmer et de faire le point. Il ne percevait pas de hurlement, mais une voix marmonnant dont il ne parvenait pas à en comprendre le sens. Hans cligna des yeux et sa vision fut enfin plus nette. En face de lui, la belle Ysabel, lui parlait depuis un moment, elle tenait encore à la main un bâton enduit d’une substance acre qu’elle avait utilisé pour le faire revenir à lui. Voyant sa désorientation passé, le visage de la jeune fille se fendit d’un sourire fatigué.


-Et bien, Mr Ottweiller, vous vous réveillez enfin.

-Où est le troll ? demanda le bretteur

- Il a renoncé à nous tuer. Répondit à peine audible l’adolescente.


Une vague d’épuisement voila le regard de la sylvanienne, qui se mit à trembler doucement. Elle semblait exténuée. Hans se releva maladroitement pour la soutenir, la blessure de sa tempe continué à lui faire mal, mais il se sentait plus fort, il proposa son bras à la petite sorcière, qui s’y appuya. Ensemble ils redescendirent vers la masure, l’escrimeur regardait tout autour de lui avec anxiété pour tenter de trouver le monstre. Le sillon qu’il avait crevé en le poursuivant était bien visible et s’arrêtait à quelques mètres du lieu de sa chute. L’homme sursauta lorsqu’il recouvrit que le colosse était encore là, affalé et à demi recouvert de neige. Mort. Le bourgeois compris subitement, son cauchemar, les déformations du corps. Le spectre n’était pas là pour lui. Il commença à transpirer à grosse goutte en se retournant doucement vers sa partenaire qu’il soutenait toujours. Leur regards se croisèrent et il sut ce qu’elle avait dut faire pour le sauver.
Il la déposa sur un empilement de couverture dans la pièce prés du foyer. Rajouta du bois dans l’âtre et sortit pour réfléchir et monter la garde.

Des pensées contradictoires se battaient dans son crane. La magie noire était interdite car elle était une manifestation du mal. Toute utilisation ne pouvait qu’engendrer le malheur, les prêtres étaient unanimes là-dessus et pourtant aujourd’hui cela l’avait sauvé. Que la nécromancienne l’est fait par simple calcul n’y changeait rien, à son niveau il avait une dette. Le bon sens voulait qu’il rentre dans cette maison et tue cette sorcière pendant son sommeil, les crimes de ses macabres marionnettistes étaient légions et tous utilisateurs de ses sombres pouvoirs devaient être mit à mort.
Hans tira sa lame de son fourreau l’acier effilé brilla légèrement, il passa lentement la porte, Ysabel c’était endormie et reposait sans défense dans son lit improvisé. L’escrimeur hésita. Occire une personne à qui on doit la vie n’est-il pas la meilleure façon d’être maudit des dieux ? Ce serais presque un matricide. Le meurtre d’une enfant est-il justifiable ? L’âme d’une adolescente pouvait-elle être souillée au déjà de toute rédemption ? L’utilisation de magie noire à des fins de protection était-elle corruptrice ? Mais qui était donc cette fille ? N’était-il pas semblable ? Avec son arme il pouvait également commettre les pires violences, la magie n’était-elle pas identique ? Cette jeune femme était une gamine armée d’une arbalète chargée. Une énorme arbalète. Quelqu’un pouvait peut-être lui dire où ne pas tirer. Elle avait l’âge d’être sa fille. Sigmar commandait de protéger les faibles, mais l’était elle ? A la voir étendu là, on avait de la peine à le croire…


La belle sylvanienne s’éveilla, son compagnon la secouait doucement, la pièce été chaude leurs vêtements secs, une délicate odeur de viande grillée planait.


-Ma dame, nous devons repartir, les vivres sont au plus bas et les bruits du combat pourraient attirer d’autres rôdeurs. Il ne fera pas nuit avant quelques heures et nous pouvant encore franchir la crête.


Il lui tendit une ration de viande, la dernière et ajouta :


-Vos secrets sont bien gardés, par Véréna je le jure. A partir d’aujourd’hui vous pouvez vous reposer sur moi. Un ami nain m’a dit un jour « qui paye ses dettes s’enrichit » je compte donc m’enrichir à vos cotés.[/align]

[Hans Ottweiler]

[align=]Frère Gunther retira son gant fourré et avec sa main libérée, se massa le visage endolori par le froid. La température du matin était encore mordante malgré le levé du soleil. Il se recouvrit avant que ses doigts ne s'engourdissent, réajusta sa cape et souffla de contentement. Le gel le ravissait, la neige lui rappelait ses contrées nordiques natales. Lorsque Ulrik prenait possession des montagnes, les chasses étaient toujours plus excitantes, les proies plus désespérées et plus agressives.
Le templier regarda ses serviteurs, les solides frères-sergent descendaient la pente, leurs vêtements sombres contrastant avec la blancheur environnante, ils étaient tous issus de la population local, de braves montagnards, certain tellement trapu qu'on pourrait les croire à moitié-nain. Élevé à la dure dans des régions sauvages, le moine-guerrier se trouvait plus proche d'eux que des autres chevaliers de l'ordre. Ces traques n'étaient d'ailleurs qu'un moyen pratique de fuir leur compagnie.

Les chiens aboyèrent, le vent devait porter l'odeur d'une bête. Le chasseur tendit l'oreille, mais la neige amortissait les sons, il récupéra son arbalète l'arma avec son pied de biche et fit signe à ses hommes de se déployer. L'épaisseur de la couche blanche ralentissait leur marche, les gros limiers étaient particulièrement handicapés, le groupe franchit simultanément la crête suivante.


Hans tirait sur la bride de Patachon, le cheval lui-même présentait des signes de faiblesse, l'escrimeur avait de la fièvre depuis le matin et Ysabel, malgré qu'elle eus droit à leurs dernières provisions, avait du mal à suivre le rythme. Les cris canins les sortirent de leurs lassitudes épuisées. Émergeant du faîte de la colline suivante leur salut apparut, mener par un chevalier des « boucliers de Véréna » reconnaissable à sa longue cape claire couverte de calligraphie. Celui-là était barbu comme un patriarche et mener toute une harde d'arbalétriers hirsutes.


- Et bien, compagnon ! Hurla l'aristocrate d'une voie à déclencher des avalanches. Voilà de bien affreuses créatures. Heinrich ! Corrige ces sals cabots pour leur apprendre à faire la différance entre les proies et ceux de qui on doit les protéger.


Le chevalier retira le carreau de son arme et approchant, apostropha les voyageurs.


-Véréna vous guide, étranger, que venez-vous faire dans cette montagne ?

-Nous sommes des pèlerins en quête de savoir, sir et rudement contant que la déesse vous êtes guidée jusqu'à nous, répondit le survivant.

-Alors, louez-la de ce service, on chassait des trolls et nous nous n'attendions pas à croiser de bons croyants. La gorge des gardiens n'est qu'à quelques heures d'ici, vous y serez en sécurité.



Voyant les trais fatigués de ces interlocuteurs, le templier appela ses chasseurs et en un instant la neige fut écrasée, les rescapés assis et nourris. Le pain noir avait la dureté du bois, mais le bretteur n'était plus qu'à quelques lieux de la réussite, après être passé si près de la mort cette perspective donnait au repas la saveur de la brioche. Une énergie nouvelle coula bientôt dans les veines des marcheurs. Ce soir ils dormiraient dans la sureté des baraquements de la garde de la passe et dès le lendemain ils seront enfin au monastère de Weisstrom. Toutes les mises en garde c'étaient révélées parfaitement justifiées, mais leur pari irresponsable c'était malgré tous révélé payant. Ils auraient des semaines pour se remettre de leur périple en étudiant les volumes de la bibliothèque.[/align]