[Headcanon] Le Vieux Monde en 2529

Où s'écrivent les histoires, hors du temps et des règles compliquées du monde réel...
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Armand de Lyrie
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[Headcanon] Le Vieux Monde en 2529

Message par Armand de Lyrie »

Timeline façon Armand pour la situation de l’Empire en 2529



Le warforum, selon ses règles, se situe quatre années après la fin définitive de l’invasion d’Archaon, qui a débuté en 2521. Cette situation est inspirée de la v2 du JDR, qui se déroulait normalement juste après le siège de Middenheim, où Archaon était encore terré au milieu de l’Ostland à Fort d’Airain.

Le souci, c’est que si on suit strictement cette timeline, on a un gros problème pour tous les joueurs qui veulent participer à la politique de l’Empire… Parce que l’Empire se retrouve dirigé par un tas de vieux messieurs, dont on connaît à peine les héritiers, voire qui sont totalement disparus depuis des années. C’était logique que, en 2521, il y ait un comte-électeur quelque part dont le destin est incertain. En 2529, c’est plus possible.

En plus de ça, dans les temps récents, je me suis mis à relire et préférer grandement la v1 du JDR, où les dirigeants étaient bien mieux décrits, bien plus liés à l’Histoire de l’Empire (Qui à cette époque n’était pas qu’un prétexte à caler des rapports de batailles pour décrire des unités du jeu de plateau, pardonnez mon horrible cynisme), et où surtout, on connaissait leurs héritiers s’ils devaient mourir !. Cette v1 est tellement plus convaincante et tellement plus agréable, que les concepteurs de la v4 l’ont juste reprise sans aucun souci en ignorant tous des livres d’armées qui, de toute façon, ont été enterrés par Age of Sigmar.

Malgré tout, j’aime bien l’idée de jouer juste après le Déluge. Alors, que faire ?

Bah c’est simple : Je vais mélanger toutes les versions, faire c’que j’veux hein d’abord, et créer mon headcanon, que je propose ici. Il est obligatoire pour tous mes PJ (Donc Reinhard, Galfric et Isabelle :orque: ) et, s’il plaît à d’autres MJ, hésitez pas à le piquer. Ou pas. Vous faites ce que vous voulez.


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Grande-principauté du Reikland :
Fort heureusement, il n’y a quasiment aucun changement entre la v1, la v2 et la v4, donc y a aucun vrai dépaysement. S’il y a un coin où Games Workshop a été constant, c’est ici.

Dirigeant : Karl-Franz (C’est son prénom, il s’appelle pas Karl) von Holswig-Schliestein. Il est âgé de 43 ans (Il en avait 35 en v1 qui se passait en 2512 ; Selon la v2 et le warforum, il devrait avoir 59 ans.)
Karl-Franz (Charles-François) est un excellent monarque et le héros du Déluge. En 2522, il remet son marteau sacré Ghal Maraz, symbole de son pouvoir, à une sorte de fils de forgeron semi-aliéné, Valten, qu’une bande de prédicateurs approchant de l’hérésie considèrent comme étant la réincarnation de Sigmar sur Terre. Heureusement, Valten est tué après le siège de Middenheim, et après l’avoir bien pleuré, Karl-Franz peut reprendre son marteau.
Karl-Franz est non seulement Grand-prince du Reikland, mais aussi Prince d’Altdorf, et surtout, Empereur. Son titre d’Empereur lui permet de profiter de terres impériales un peu partout dans l’Empire — il y a des coins au fin fond de l’Ostermark où il est le suzerain direct. C’est aussi lui qui est le chef de toutes les villes-libres, et ça peut avoir son importance. Kemperbad qui est une ville du Reikland, par exemple, est soumise à l’Empereur, pas au Grand-prince du Reikland ; c’est la même personne actuellement en 2529, mais ça pourrait changer.

Héritier : Wolfgang von Holswig-Abenauer, fils aîné de la sœur de Karl Franz, est l’héritier du Reikland. C’est un beau jeune homme de 22 ans, qui a une cour itinérante dans le sud du Reikland — il préfère vivre sur les terres anciennes de la famille Holswig-Schliestein, et sur celles de son papa, zu Abenauer.
Luitpold (Léopold) von Holswig-Schliestein est le fils naturel de Karl Franz et de sa cousine, Marie-Louise ; Luitpold est un bâtard légitimé, puisque Karl Franz n’a jamais épousé sa cousine, mais il n’a jamais voulu une autre femme qu’elle non plus. Luitpold est un jeune garçon de 17 ans, timide, incertain, sans que l’on sache si c’est par manque d’éducation ou si c’est parce qu’il a un retard mental léger ; des rumeurs atroces vont jusqu’à lui prêter un frère jumeau avec des ailes de chauves-souris caché par le Reiksgarde. Par médiation, Luitpold est censé hériter de la principauté d’Altdorf et de certaines villes du Reik, en laissant à son cousin Wolfgang le reste du Reikland et la dignité électorale.

Événements récents : Pour remettre en ordre la v1 avec la v3, je vais garder l’histoire de Sigismond von Jungfreud, mais la placer correctement dans la chronologie actuelle récente ;
Sigismund (Sigismond) von Jungfreud est un des plus puissants princes du sud-Reikland. Sa dynastie règne sur Ubersreik depuis cinq siècles, et ils ont toujours été une présence incontestable à la Diète du Reikland. Sigismond est un homme talentueux, intelligent, courageux, qui a combattu pendant la Tempête du Chaos.
En 2528, sans aucun signe précurseur, Karl Franz fait voter à 23h59 dans une Diète vide la commise de toutes les terres de Sigismond pour le crime de félonie. Des militaires de la Reiksgarde et des régiments d’Altdorf prennent le contrôle d’Ubersreik à toute vitesse, en faisant pendre les rares soldats de la ville qui résistent. Sigismond von Jungfreud se réfugie à Roc-Noir, le château ancestral de ses ancêtres.
Il aurait dû être immédiatement assiégé par les Troupes d’État d’Altdorf. Mais double-problème : Déjà, Sigismond possède une forte armée de mercenaires, qu’il avait recruté durant le Déluge d’Archaon, mais ne les avait jamais démobilisés (C’est d’ailleurs la raison officielle pour laquelle il a été accusé de trahison ; Pourquoi un puissant seigneur aurait besoin d’autant de soldats ?). Second souci : le beau Wolfgang a décidé de trahir son oncle en allant rejoindre Sigismond au tout début de l’année 2529, et en dénonçant son prince et seigneur. La situation pue la mort.


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Grande-principauté d’Ostland :
Quelques légers changements de timeline, pour reprendre des événements déclencheurs de la v1, mais les rendre plus récents pour qu’ils soient plus intéressants.

Dirigeant : Hans-Hals (Jean-Jinq) I von Tasseninck, un vieux de 70 ans. Il est très malade, avec la goutte et un diabète, mais on raconte que c’est un pur concentré de haine qui le maintient encore en vie. Il règne à Wolfenburg, Salkalten ayant été rasée par le Chaos et étant encore, en 2529, en train d’être repeuplée et reconstruite.

Héritier : Valmir von Raukov-Tasseninck, margrave de la marche septentrionale. C’est un neveu de Hans-Hals (Pure invention de ma part ; Mais ça explique comment il a pu hériter, car oui, contrairement aux livres d’armées de Warhammer, je ne considère pas qu’un militaire peut juste prendre le pouvoir comme ça. Comme c’est justifié partout tout le temps).

Autrefois, le fils unique Hergard (Herrade) était censé hériter : Hergard von Tasseninck était un grand costaud, et un ami d’enfance de Karl Franz, certains songeant même qu’il aurait pu devenir Empereur, tant il passait ses saisons à Altdorf au lieu de l’Ostland… Mais il a été tué en 2524, en commandant la reprise du Fort d’Airain avec les forces Impériales. Il est tué héroïquement lors d’une contre-attaque des Norses et des Kurgans, et enterré avec tous les honneurs dans le cimetière de la Grande Cathédrale de Sigmar à Altdorf (Et non dans un cimetière de Mórr, preuve de la double-faveur Impériale et Sigmarite. Les Ostlander sont les plus Sigmarites de tout l’Empire). Récemment, Hals a été empoisonné par des rumeurs — il soupçonne les Talabeclanders d’avoir volontairement abandonné son fils au milieu de la contre-attaque Norse, et il aurait des témoignages très concrets du crime ; est-ce que ce ne sont que les élucubrations d’un vieux fou cloîtré au lit, ou bien a-t-on réellement assassiné son fils ?

Valmir von Raukov-Tasseninck, en tout cas, est un vétéran de guerre âgé de 42 ans, qui a déjà des enfants et est un solide guerrier sur lequel Hans-Hals peut compter. Il est occupé à traquer des Hommes-Bêtes dans la forêt, et éviter un nouveau désastre, mais s’il a une réputation de simple militaire, il a aussi prouvé être un bon administrateur et intendant, vu comment il est en train de ramener (Très difficilement) la prospérité et l’ordre à travers l’Ostland. Souci : il est pro-Sigmarite à fond, il croit aux accusations de son oncle, et pire que ça, il accuse tout un tas d’ennemis de financer les criminels et les mercenaires qui se baladent encore dans sa province. Son complotisme peut coûter cher à l’Empire, vu qu’il sera prêt à soutenir quiconque viendra en aide à l’Ostland et le débarrassera d’un ennemi étranger…


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Grand-margraviat de Middenheim, et Grand-duché du Middenland :
Légers changements de timeline et de dirigeants.

Dirigeants :
Au Middenland, le Grand-duc Leopold (Léopold) von Bildhofen, un excellent chevalier ultra-pro-Ulricain, est malheureusement décédé en 2527 d’une infection causée par une blessure, après un combat qu’il mène personnellement contre les insurgés Nordlander. C’est un jeune demi-frère, Siegfried (Sigefroi) von Bildhofen, qui a hérité — il est âgé de 16 ans mais est encore en minorité. Le Grand-duché de Middenland est actuellement régenté par le Graf (Comte) de Middenheim, comme ça, j’accepte et je tolère que Middenheim et le Middenland soient un seul et même pays comme c’est le cas en v2 ; mais c’est uniquement une situation temporaire, et quand Siegfried sera un tout petit peu plus vieux, il prendra sans aucun souci les rênes.
Siegfried est admiratif de son grand frère, et lui aussi, il est un tout jeune louveteau fanatisé. Il a participé aux cultes d’initiation Ulricains les plus traditionnels, et donc les plus arriérés — on raconte qu’il se considérera lui-même adulte et prêt à quitter la régence de son grand-oncle le jour où il aura tué lui-même un loup, et qu’il serait fasciné par la secte des Fils d’Ulric.
(C’est un changement complet du personnage de Siegfried. Normalement, le baron Siegfried est bien, bien plus vieux que ça — mais je trouve que ça rend bien et permet de concilier plusieurs versions de personnages.)

Au Middenheim, le vieux graf Boris von Wuterich, surnommé Todbringer, dirige d’une main de fer la cité du Loup Blanc. C’est un homme vénérable de 61 ans, (Il devrait en avoir 74 aujourd’hui si on suivait pas mon headcanon), sans aucun handicap ni physique ni mental — il a perdu un œil face à Khazrak l’Homme-Bête, mais c’est là la seule blessure qu’il possède. C’est un homme qui a toutes les qualités qu’on désire chez un chef d’État, et si la presse d’Altdorf adore le représenter en Ulricain en pagne avec une tête de loup sur la tête, la réalité est qu’il est un modéré et politicien pragmatique, qui n’est l’esclave d’aucun culte.
Le souci, c’est qu’il n’a aucun héritier viable. Stefan (Étienne) a 30 ans (Il devrait en avoir 58 avec la timeline actuelle), et est un garçon invalide, qui ne cesse d’avoir des crises de rages où il tente d’assassiner d’autres personnes. Son autre fils de 29 ans, Heinrich (Henri), et sa Katarina (Catherine), 22 ans, sont des héritiers probablement plus aptes — mais ce sont deux enfants naturels nés hors-mariages.

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Baronnie du Nordland ; « Grande »-baronnie du Nordland (Titre contesté)
On reste en v2 avec un Nordland indépendant. Mais de gros changements de timeline pour rendre la situation plus tendue et moins claire.

Dirigeant : Theoderic (Théodoric) Gausser est un brave guerrier de 34 ans, et un héros de guerre. Avant la Tempête du Chaos, la baronnie du Nordland était une terre vassale du comté de Middenheim, mais les Nordlander ont toujours eut un très fort sentiment d’indépendance, à peine maîtrisé par la famille régnante, les von Nikse.
Théodoric Gausser est parti de rien. Un chevalier de basse extraction venu d’une famille appauvrie, il est devenu Nordmarschall juste avant la Tempête du Chaos. Au cours de la guerre, les von Nikse perdent de nombreux proches à Middenheim. Gausser, un homme extrêmement séduisant, parvient à charmer la cadette du vieux baron Nikse (Mais leur relation secrète serait bien plus ancienne), et l’enlève pour l’épouser. Se faisant reconnaître baron du Nordland sous les acclamations du peuple, il décide, dans la foulée, de profiter de la destruction de Middenheim et du ravage du Middenland pour déclarer la sécession du Nordland.
Dans un premier temps, Middenheim est incapable de réagir, toute attaché qu’elle est à se reconstruire. En 2526, le Graf Boris Todbringer parvient à convaincre son lointain cousin, Leopold von Bildhofen, de le soutenir face à Gausser, et d’écraser le Nordland. Léopold franchit la Drakwald, avec une forte armée, y comprit faite de von Nikse et de Nordlander pro-Middenheim. Gausser révèle tout son génie stratégique et tactique en détruisant leurs armées, et, comble de l’horreur, il s’empare du Croc Runique du Middenland !

Avec cet artefact sacré, et une glorieuse victoire militaire, Théodoric s’est soudainement trouvé en position de force. Si le Graf Boris refuse toujours obstinément de reconnaître cette indépendance, et que les derniers von Nikse et les Nordlander pro-Boris se sont réfugiés à sa cour, l’Empereur Karl-Franz a forcé un cessez-le-feu fort tendu entre les deux pays. Il y a de nombreuses personnes dans l’Empire qui ne seraient pas du tout dérangées par la sécession du Nordland. Surtout quand on sait que cette province accueille la seule flotte océanique de l’Empire…


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Grand-duché du Talabecland et Ligue de l’Ostermark :
Oubliez tout ce qu’il a sur la BI ! Je déteste la v2 ! Elle a totalement oublié et ruiné le Talabecland, qui est censé être l’un des joueurs MAJEURS de la politique Impériale !

Dirigeant : Gustav (Gustave) XI von Krieglitz (Et pas Kreiglist comme écrit sur la BI) est un homme de 26 ans, et l’un des princes les plus puissants, mais aussi les plus polémiques de l’Empire.
En tant que von Krieglitz, il est un descendant de la lignée des Empereurs du Stirland dont le dernier fut Dieter IV. Gustav rêve d’un jour mettre fin au centenaire de règne des Holswig- Schliestein…
Gustav c’est un renard. Rusé, habile, charismatique. Il est beau, séduisant, il sait parler et haranguer la foule. Lorsque quelqu’un le déteste, il ne l’attaque pas et n’intrigue pas contre lui — il l’invite à manger chez lui, lui parle de poésie et de chevaux, et on ne sait trop comment, on perd toute envie de lui vouloir du mal ensuite.
Gustav lui-même n’a pas beaucoup de talents ; mais il excelle dans la recherche d’autres personnes qui travaillent à sa place.
Parmi ces grands talents, se trouve un homme, Helmut (Et pas Halmut comme le dit la BI) Feuerbach, un excellent guerrier et son favori à la cour. La rumeur voudrait que Gustav et Helmut sont fous amoureux l’un de l’autre, et d’ailleurs, lorsque sire Feuerbach est rentré victorieux du Fort d’Airain, Gustav l’a choisi comme modèle pour une grandiose statue de Taal — où il est entièrement nu.

L’Ostermark est la seule province de l’Empire à ne pas être un fief féodal, mais bel et bien une Ligue. Les villes et bourgades Ostermarker sont toutes indépendantes, et liées entre elles à Gustav ; Ils apprécient leur dirigeant, car il est à la fois lointain et très bon administrateur, ce qui dit comme ça semble ironique — en gros, Gustav sait les rincer de pognon quand il faut, les couvrir de bienfaits quand il peut gagner un avantage, mais il ne cherche pas à changer leurs lois ou trop bousculer leur indépendance. L’Ostermark lui est donc totalement fidèle et il peut vraiment compter dessus et ses régiments de troupes d’État.
Malgré tout, Gustav nomme un chancelier de l’Ostermark pour le représenter sur place. Son actuel chancelier est Maximillian (Maximilien) Dachs ; Dachs est typique de ces guerriers qui se sont élevés grâce à la Tempête du Chaos (Comme Gausser, von Raukov, ou Feuerbach), ce qui veut dire qu’il est très courageux et un vrai tueur de chaotiques. Mais à présent que les gens souhaitent que la paix et la prospérité revienne, on découvre un homme incertain, incompétent et corrompu. Cela n’a pas l’air de trop déranger les Ostermarker qui n’ont pas réclamé son limogeage à Gustav — il sait maintenir l’ordre et ne pas imposer de nouvelles lois ou de nouvelles taxes chiantes, donc tout va bien il peut rester.

Héritier : Gustav a beaucoup de cousins. Mais il est encore un petit peu trop jeune et pas encore marié, donc rien ne presse de désigner un héritier pour l’instant.

Dachs affronte quelques factions sécessionnistes dans sa province. Parmi eux, un seigneur du nom de Wolfram Hertwig.

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Duché de Talabheim et Baronnie du Hochland :
Là pour le coup on retourne définitivement en V1. Le Hochland devient le vassal de Talabheim. C’est acté.

Dirigeant : Elise (Élise) IX von Krieglitz-Untern est, comme Gustav, une descendante de Dieter IV ; Mais elle est aussi, et surtout, une descendante d’Ottilia et de son immense lignée impériale héréditaire à la façon des Bretonniens. Et comme Gustav aussi, elle adore l’histoire. Devenir impératrice ne serait pas qu’une simple rêverie à ses yeux…
C’est une petite femme laide de 31 ans. Si dans son enfance, elle a été l’objet de nombreuses plaisanteries et moqueries de toute la cour, tout Talabheim est devenu très, très silencieux lorsqu’elle est devenue l’unique héritière de son père.
C’est une femme exceptionnellement intelligente, vive d’esprit, et cultivée. Elle sait manipuler l’argent, et elle est une des rares cheffes de province à s’être en réalité enrichie avec la Tempête du Chaos — beaucoup de seigneurs et arrières-vassaux lui sont ses obligés grâce à des emprunts bien avisés. Elle n’a pas de mari, mais on lui a prêté quelques grands amants, ce qui n’aide pas les nombreuses rumeurs à son sujet (On dit qu’elle est incapable d’aimer, qu’elle est une femme égocentrique et sans pitié, et d’autres joyeusetés de ce genre).

Le Hochland est dirigé par la baronne Hildegard (Hildegarde) Tussen-Hochen. Cette femme de 39 ans est une véritable chef de guerre, son visage couvert de cicatrices, sa taille très haute — avec son mètre quatre-vingt-deux, elle rivalise avec les plus solides joueurs d’épée de l’Empire. C’est une héroïne de guerre, qui fait penser aux vieux contes de femmes-guerrières des vieux temps de l’ère de Sigmar. Pourtant, loin des stéréotypes qu’on pourrait s’imaginer, c’est aussi une excellente danseuse, et elle porte très bien les robes quand elle est à Altdorf.


Héritier : Gustav XI von Krieglitz est un cousin d’Elise. On pourrait croire que ça ferait naître des tensions entre eux, mais pas du tout : ils ont grandi ensemble et sont très complices, de véritables alliés politiques, en plus d’avoir la même religion. Il y a de méchantes rumeurs qui leur prêtent une relation consanguine — mais c’est un truc d’Altdorfer, alors la presse d’Altdorf serait bien hypocrite de répéter de telles conneries…

L’héritière de Hildegarde est sa fille Sophia (Sophie), 19 ans. Elle a épousé un jeune homme de 22 ans qu’on nomme Aldebrand (Hildebrand) Ludenhof.

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Grand-duché du Stirland :
Quasiment aucun changement, vu que le JDR en a rien à branler du Stirland. Ça me rend triste car perso j’adore vraiment beaucoup le Stirland, peut-être justement pour ça.

Dirigeant : Alberich (Albéric) Haupt-Anderssen est un tout jeune homme de 20 ans (Il est censé en avoir 32 actuellement. Mais le JDR voulait qu’il soit hyper jeune, 15 piges, quand il se déroulait en 2512, donc toutes les infos qu’on a sur le personnage sont avariées et mal foutues). Dans sa jeunesse, Alberich était un sale morveux libidineux et outrageant, qui est tombé amoureux d’une prostituée. Son père meurt pendant le Déluge, et Alberich est placé sous la régence très stricte d’un tas de conseillers et chambellans aux intérêts divergents.
Il aurait été mieux pour eux de s’assurer qu’Alberich ne grandisse pas. Il est devenu un jeune homme vif, intelligent, assez intelligent pour se faire passer, dans ses premières années, pour un gamin idiot et manipulable. Petit à petit, il a trouvé des fidèles et s’est constitué une clientèle — jusqu’à faire un coup de majesté.
En 2528, il a renvoyé tous ses conseillers qui l’écrasaient trop, et a repris le contrôle absolu sur son Stirland, avec le trésor, la cour et les régiments de Troupes d’État. Il a beau être le plus jeune de tous les électeurs de l’Empire, il a eu de bons maîtres, et de bons instituteurs. Il marquera l’Empire.

Héritier : Alberich a des cousins. Mais il est trop jeune pour désigner un héritier officiel.

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Grand-comté de l’Averland :
Comme pour le Nordland, je conserve la v2 ; Mais avec un changement de timeline.

Héritier : Aucun. Pendant un règne qu’on aurait cru éternel, Ludmilla von Alptraum a dirigé l’Averland d’une main de fer, en détruisant la liberté de communes par des bains de sang et en n’hésitant pas à empoisonner ses adversaires. Elle a cassé sa pipe de vieillesse à l’âge de 80 ans, car ce sont les meilleurs qui partent les premiers.
Le Feldmarschall Marius Leitdorf a hérité de l’Averland juste ensuite, plutôt qu’un autre von Alptraum, qui pâtissaient du jugement atroce qu’on portait sur leur chef de maison. Malheureusement, Leitdorf a été à peine mieux — un vrai lunatique fou à lier, qui prenait plus ses décisions en regardant les étoiles qu’en écoutant ses conseillers, il a été un bon chef de guerre quand l’Empire avait besoin de chefs de guerres — et il s’est fait tuer en 2527 en repoussant des Orques de l’autre côté du Col du Feu Noir.
Depuis deux ans maintenant, Averheim est incapable de se trouver un chef, à cause du nombre de factions et de candidats potentiels. Le croc runique est soigneusement conservé dans la capitale par le capitaine Marcus Baerfaust.
Il y a pour l’heure deux candidats potentiels et crédibles : Marlene (Marlène) von Alptraum, 48 ans, et Kastor (Castor) Leitdorf, 35 ans. Mais d’autres Averlander convoitent aussi le pouvoir.
L’Empire craint une guerre civile dans sa province la plus fertile, alors qu’il a bien besoin de nourriture…

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Grand-comté de Nuln, Comté du Wissenland et Grande-baronnie du Solland (Contesté) :
Semi-retour à la v1. Emmanuelle ne possède plus le Wissenland. Par contre, je ne déterre que partiellement le Sudenland ; Je garde l'histoire comme quoi il a été démoli et "avalé" par Nuln, mais il y a encore une seigneurie ancienne du Sudenland, dont sa famille Toppenheimer.


Dirigeant : Emmanuelle II von Liebwitz, Grande-comtesse de Nuln est une élégante femme de 28 ans (C’est impossible en v2. Mais exactement comme pour Alberich, elle est décrite comme une femme désirée et désirable, avec plein de gens qui veulent sa main — elle peut pas en avoir 50, rien que par réalité biologique). Selon la mauvaise presse d’Altdorf, Emmanuelle est une véritable sotte, libidineuse, délurée, qui ne dirige rien à Nuln, laissant les marchands l’arroser de pots-de-vins tandis que sa vie se résume à des scandales liés à ses amants, voire ses maîtresses. C’est bien pour vendre des journaux sulfureux. Quiconque est entré au palais de Nuln c’est que c’est totalement faux.
Emmanuelle est une femme machiavélique, manipulatrice, qui sait utiliser le charme, le poison et l’intrigue selon le bon moment — et la force, quand il le faut. Certes, durant le Déluge, elle n’était qu’une jeune fille qui obéissait à son père ; mais le Wissenland a envoyé des régiments au nord, et elle a des lectures militaires qu’on n’imaginerait pas chez elle.

Emmanuelle a de très nombreux alliés et obligés un peu partout dans l’Empire. Nombre de jeunes hommes sont amourachés d’elle, et nombre de jeunes femmes l’admirent ; Elle sait les utiliser.

Le projet actuel d’Emmanuelle est de se faire reconnaître officiellement grande-baronne du Solland en plus de son titre de grande-comtesse de Nuln. Cela lui permettrait d’avoir droit à non pas un seul, mais deux votes.
Parce que je trouve que l’idée, en v2, de vouloir se séparer du Wissenland parce qu’elle aime pas la campagne, est le pire, mais je dis bien le pire ramassis de conneries que j’ai jamais lu. Avec deux sièges d’électeurs pour elle toute seule, elle deviendrait comme les Wittelsbach qui contrôlaient à la fois la Bavière et le Palatinat — la Bavière, vous savez, ce pays riche et au sud de l’Allemagne ? Un peu comme le Wissenland, non ?

Le Wissenland est dirigé par un comte vassal, Bruno von Pfreifraucher. C'est un homme de 48 ans quelconque, modéré, sans aucun trait particulier en public ; sa réussite n'est pas vraiment dans les cercles de la noblesse, mais plutôt dans l'économie et le commerce. Il a notamment beaucoup investit dans les mines de fer et d'étain des montagnes noires et grises.
Néanmoins, l'autorité de Bruno est fortement contestée par les Toppenheimer, la famille régnante à Pfeildorf, et notamment par leur chef de maison, l'acariâtre Etelka (Adélaïde), une baronne de 51 ans. Etelka von Toppenheimer est une noble dame froide, très traditionnaliste, Sigmarite pieuse, qui ne s'est jamais remariée après le décès de son époux.
Contrairement à ce qu'on dessine sur les cartes Impériales, tout le Wissenland n'est pas vassal du comte du Wissenland, puisqu'une grande partie des anciennes seigneuries du Sudenland doivent leur fidélité à Emmanuelle von Liebwitz elle-même. Tout ce partage de souveraineté morcelé est souvent source d'imbroglios et de conflits. La grande-comtesse de Nuln s'en désole en public, trouvant tous ces vieux liens féodaux dépassés et de très mauvais goût, en plus de n'y rien comprendre elle-même. En secret, elle trouve que c'est un moyen parfait de tenir sa campagne en coupe réglée et s'assurer qu'une grande famille ne s'amuse pas à constituer une clientèle contre elle ; les patrouilleurs Impériaux du Wissenland sont sous ses ordres et non ceux de Bruno, et elle a assez d'amoureux dans le culte de Sigmar pour veiller sur les activités des chasseurs de sorcières. Elle est le véritable pouvoir du Wissenland, même si c'est un pouvoir plus discret et plus subtil que ne le font sentir des Karl Franz ou des Boris Todbringer.

Héritier : Emmanuelle von Liebwitz n'a aucun héritier désigné. Elle n'est toujours pas marié, et elle n'est pas pressée, car l'homme qui aurait sa main pourrait prétendre à la province la plus riche et la plus stable de tout l'Empire — à condition qu'Emmanuelle accepte de partager le pouvoir avec lui…
Par défaut, l'héritage reviendrait actuellement à Maria-Ulrika (Marie-Ulrike) zu Ambosstein, sa nièce âgée de 24 ans. Marie-Ulrike est perçue avec les mêmes stéréotypes que sa tante — mais elle n'a pas toutes ses qualités insoupçonnées. C'est une femme lettrée, éduquée, très diplomate et séduisante. Mais elle aime trop la belle vie sulfureuse de Nuln, et s'intéresse trop peu à l'administration ou la gestion de son tout petit duché d'Ambosstein.

Bruno von Pfeifraucher a de nombreux enfants très racés et de bon âge. Hermann (Armand), son aîné, est un capitaine dans la Reiksgarde de l'Empereur Karl Franz. Friedrich (Frédéric), le cadet, est un noble qui vit comme un bourgeois, une rumeur voudrait qu'il souhaite d'ailleurs épouser une fille de marchand roturière. Sa benjamine, Etelka, est une jolie jeune fille de dix-sept ans qui est à la cour d'Emmanuelle.

Etelka von Toppenheimer, alors qu'elle a de nombreux enfants, a décidé de suivre une tradition Tiléenne et d'adopter. Le chevalier Olaf Sektliebe est le fils d'un lointain cousin de la famille. Les commères racontent que ce beau et jeune garçon de 18 ans serait l'amant de sa mère adoptive — ce serait un scandale énormissime pour une femme aussi pieuse qu'elle…

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Grand-comté du Moot :
Aucun changement. Le seul truc, c’est que je le dis définitivement : Hisme (Esmée) est une femme. Parce que c’est pas clair du tout entre toutes les versions. Donc je choisis la mienne. Paf.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Armand de Lyrie
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Re: [Headcanon] L'Empire en 2529

Message par Armand de Lyrie »

Les bouilles des grands seigneurs



Des petites images de comment je me représente ces messieurs qui dirigent l'Empire.

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Sa Majesté Impériale Karl-Franz de la maison Holswig-Schliestein, par la Grâce des Dieux, Héritier de l'Empereur Sigmar, Grand-prince du Reikland et Prince d'Altdorf.
Ici représenté en Prince de la Tilée Classique, tableau célébrant sa victoire face au Déluge.


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Son Altesse Sérénissime Hans-Hals, Prince de l'Ostland



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Son Altesse Sérénissime Siegfried, Grand-duc du Middenland




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Son Altesse Illustrissime Boris, Grave de Middenheim




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Sa Haute Noblesse Theoderic, Baron du Nordland.



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Son Altesse Sérénissime Gustav, Grand-duc du Talabecland.


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Sa Seigneurie Helmut Feuerbach, Maréchal du Talabecland.



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Son Excellence Maximilian Dachs, Chancelier de la Ligue de l'Ostermark.


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Son Altesse Sérénissime Elise, Grande-Duchesse de Talabheim.



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Sa Haute Noblesse Hildegarde, Baronne du Hochland



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Son Altesse Sérénissime Alberich, Grand-comte du Stirland



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Feu Son Altesse Illustrissime Ludmilla, regrettée Grande-comtesse d'Averland



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Son Altesse Illustrissime Emmanuelle, Grande-comtesse de Nuln




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Sa Haute Noblesse Bruno, Comte du Wissenland





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Son Excellence Esmée, Doyenne du Moot
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


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Bras : 13 protection
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- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Headcanon] L'Empire en 2529

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Parce que la Bibliothèque Impériale ne recopie ni la v1 ni la v4 du JDR quant à l’organisation de l’Empire, j’ai décidé de les placer ici pour que ça officialise bien mon headcanon — tout en, comme d’hab, m’assurant de ménager certaines choses de la chronologie post-Tempête du Chaos, histoire qu’on soit pas totalement perdu.


Pouvoir politique dans l’Empire et dans le Reikland

« L’Empire ». Il faudrait déjà se demander : « l’Empire de quoi ? »

« L’Empire » n’a pas de dénomination officielle ; Il est devenu habituel depuis un siècle pour les cartographes étrangers de reprendre la propagande des Théogonistes et de faire référence, comme eux, à cette grande nation par le nom officiel « Empire de Sigmar », une façon de bien circonscrire ses sujets aux seuls adeptes de cette religion somme toutes peu répandue hors de la vallée du Reik. En réalité, l’Empire s’est fondé sur un rêve de grandes conquêtes, et de nombreux Empereurs se sont fait titrer « Empereur des Hommes » pour bien le signifier. Dans son histoire antique, l’Empire régnait de Parravon jusqu’à Praag, et descendait jusqu’à la Tilée et aux Principautés Frontalières. Mais le millénaire précédent n’a pas été tendre avec lui, et la lignée de Karl Franz a appris à ménager la chèvre et le chou en se contentant d’un laconique « Empereur » sans aucune précision supplémentaire comme prédicat.


L’Empire est héritier d’une histoire terriblement mouvementée. Pendant le premier millénaire, l’Empereur était un roi absolu sans contre-pouvoir. Les périodes de troubles, les schismes religieux, les guerres civiles, le morcellement du territoire et des seigneuries, la montée en puissance des villes, et la naissance d’un courant philosophique libéral ont servi à complètement le transformer. Depuis deux siècles maintenant, avec la victoire de Magnus qui a pu enfin mettre fin à l’immense interregnum de 1360, le principe que l’Empire existe est acquis, et depuis le siècle dernier, la famille Holswig-Schliestein a pu sauvegarder la fonction et les institutions de Magnus von Bildhofen, de sorte que des usages bien élaborés permettent de maintenir en place le pays, quand bien même la paix paraît souvent terriblement fragile…


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Au sommet : L’Empereur et les Primes-États

L’Empereur est le chef d’État, et le terreau de l’union de la nation. Dans un pays pluriethnique et multiconfessionnel, il est ce qui permet de donner un sentiment de fraternité à un paysan du Stirland, un bourgeois d’Altdorf, et un chevalier du Middenland — on est essentiellement Impérial parce qu’on reconnaît un seul homme comme son souverain suprême.
Selon la philosophie Ulricaine, l’Empereur règne par tradition imposée par le roi Sigmar. Selon la thèse Sigmarite, il règne par droit divin, administrant temporellement la Terre tandis que Sigmar règne divinement au Ciel.

L’Empereur est élu à vie par les Électeurs ; le sommet de l’Empire tient essentiellement de leurs relations entre eux deux. Le nombre actuel d’électeurs, leur placement et leur ordre de vote est quasiment-inchangé depuis la victoire de Magnus von Bildhofen ; seul le stathouder de Marienburg, régent de la grande baronne du Westerland, n’est plus présent depuis l’indépendance de la ville.

Contrairement au Kislev et à la Bretonnie, où on considère qu’il y a constamment un monarque, toujours, à chaque instant, à la seconde même où il décède (Il est devenu commun de déclarer : « Le roi est mort ; Vive le roi ! » dans le royaume chevaleresque), l’interregnum est la règle dans l’Empire. Au décès du monarque, s’ouvre une période de tensions et d’incertitudes, même si la continuité de la maison Holswig-Schliestein limite fortement les surprises — la dynastie trouve amplement de quoi payer et adoucir les Électeurs qui ont des velléités de changement.
Le processus d’élection est une affaire longue et laborieuse, au sein du Volkshalle, le grand bâtiment octogonal tout près du palais Impérial et qui est le centre de la vie politique impériale. À la fin de la journée d’élection, l’Empereur reçoit une bénédiction devant un autel de Sigmar qui est dans la chambre principale du Volkshalle. Le sacre de l’Empereur a lieu la semaine suivante à la cathédrale d’Altdorf, une affaire pleine de symbolique, avec une veillée, des prières, des serments, une remise de regalias, et surtout, des serments que prête officiellement l’Empereur, notamment celui de défendre les biens des Églises, l’orthodoxie religieuse, les droits et privilèges de ses sujets, et l’unité de l’Empire.

Les Électeurs investissent l’Empereur de très nombreux pouvoirs. Il a le droit de grâce sur tous ses sujets, dans tous les tribunaux. Il peut confier l’immédiateté impériale (Le droit d’être le vassal direct de l’Empereur, et non d’un prince provincial) à toutes les villes, personnes, et États de l’Empire. Il peut casser des impôts et en créer des nouveaux. Les régiments des Troupes d’État lui prêtent serment et il dirige l’armée — ainsi que la politique étrangère.

Tous ces pouvoirs immenses sur le papier sont limités par les Primes-États, la plus vieille organisation politique de l’Empire : elle date de Boris l’Avide, bien avant le schisme impérial. Le terme de « Prime-États » désigne les États possédant le droit d’élire l’Empereur, les seigneuries détenues par les comtes-électeurs.
Les Primes-États ne composent pas en principe une institution permanente. Au jour-le-jour, les Primats vivent dans leurs provinces, mais à Altdorf, ils sont représentés dans un grand bâtiment au sein du Großgrundbesitz : les Électeurs choisissent des membres de leur famille et des sycophantes appréciés pour surveiller le Volkshalle et le Palais Impérial, et tenir au courant leurs maîtres de tout ce qui se trame et se joue à la capitale.
Si l’Empereur fait de nombreuses décisions qui ne plaisent pas aux Primes-États, ceux-ci peuvent organiser une assemblée, où ils le souhaitent, sans avoir à en informer l’Empereur — on appelle cela une Diète d’Empire, ou « Reichstag ». Les Électeurs ainsi réunis ont alors le pouvoir de discuter de tous leurs griefs, et avant de se quitter, de rédiger un recès, comprenant toutes les décisions qu’ils souhaitent casser.

Il est rare que quelconque décision de l’Empereur en vienne jusqu’au recès. Généralement, les Primes-États peuvent vaincre les édits de l’Empereur d’une façon bien plus simple et passive : en les ignorant et en refusant de les appliquer. C’est pour cela que la réunion de la Diète peut être décidée par l’Empereur lui-même, surtout qu’il y est représenté puisqu’il est généralement un Électeur lui-même. Ces grands moments de réunion de toutes les personnes les plus puissantes de l’Empire dans une seule ville sont des instants d’immense tension, qui finissent souvent sur un quitte-ou-double macabre pour un camp ou l’autre.
Un exemple de diète d’Empire a été celle de 2429, qui a conduit à la déchéance de l’Empereur Dieter IV et une courte guerre civile avec le Stirland. Il a été en effet décidé que Dieter IV avait parjuré son serment de garder l’unité de l’Empire en signant l’indépendance du Westerland.


Liste des Électeurs reconnus comme Primes-États en 2529 :
1 — Le Grand Théogoniste : Volkmar (né Manfred von Hindenstern)
2 — L’Archi-lecteur de Talabheim : Kasmir (né Aglim)
3 — L’Archi-lecteur de Nuln : Thorgad (né Kaslain)

4 — Ar-Ulric (né Emil Valgeir)
5 — Grand-prince du Reikland : Karl-Franz I
6 — Grand-prince de l’Ostland : Hans-Hals I
7 — Grand-duc du Stirland : Alberich V

8 — Grand-duc du Talabecland : Gustav XI
9 — Grande-duchesse de Talabheim : Elise IX

10 — Grand-duc du Middenland : Siegfried III (Sous régence)
11 — Grand-margrave de Middenheim : Boris X

12 — Grande-comtesse de Nuln : Emmanuelle II
13 — Grand-comte de l’Averland : Vacant
14 — Doyenne du Moot : Esmée

Culte de Sigmar
Alliance d'Électeurs pro-Sigmar
Culte d'Ulric
Alliance d'Électeurs pro-Ulric
Dynastie Krieglitz



Quelques dignités électorales non-reconnues sont encore soumises à de lourds débats :
— Le Solland, ancienne province, fait l’objet d’une pétition pour qu’il puisse renaître sous le nom de Grande-Baronnie du Sudenland. Elle permettrait à Emmanuelle d’avoir deux votes à la chambre.
— L’immense Nordland, qui a le titre ridicule de baronnie, est en guerre civile pour décider de son destin.
— L’Ostermark était une province jusqu’à la destruction de Mordheim par une comète. Actuellement, le croc-runique de la tribu des Ostagoth est détenu par la grande-duchesse de Talabheim.
— Certains dans le culte de Taal souhaiteraient obtenir un siège électoral

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Les Hommes de l’Empereur : Le Conseil d’État

Tous les Empereurs ont toujours eu des conseillers. Aux temps barbares, il s’agissait de nobles à fonction ministérielle, qui remplissaient une fonction concrète à laquelle on attache des vertus symboliques — la personne qui garde le sceau de l’Empereur, par exemple.
Mais le Conseil d’État qui a été fondé par la dynastie des Holswig-Schliestein est aujourd’hui bien plus que ça.

De nos jours, Karl-Franz a bel et bien des dizaines de ce qu’on appelle des « conseillers privés » ou « secrets ». Ce sont les membres de sa famille, des amis, des favoris, des gardes-du-corps, des laquais, ou des gens très compétents aux origines étranges, tels d’anciens aventuriers, qui sont payés directement par lui sur ses propres deniers. Ils existent car Karl-Franz a besoin de gens au-dessus de tout soupçon, à qui il peut se confier et demander des conseils qui ne seront pas ébruités le lendemain dans tout Altdorf — du moins, pas tout. Même la personne qui lave le pot-de-chambre de Karl-Franz est un homme beaucoup plus important que ce qu’on imagine, car il est peut-être une des rares personnes à qui l’Empereur peut se confier très ouvertement.

Le Conseil d’État n’a rien à voir avec ces conseillers-là, même si leur nom peut induire en erreur. Les Conseillers d’État ont une fonction officielle, bien en vue, et ils sont des personnes connues dans tout l’Empire et au-delà, car ils sont à la tête d’une solide administration. Ils sont des gens extrêmement puissants, des ministres aux porte-feuilles élargis, contre qui Karl-Franz a énormément de mal à s’opposer — tous ses conseillers d’État étaient en place lors de son couronnement ou peu après, et ils n’ont pas l’habitude à ce qu’on leur dise « non ».
Le grand-père de Karl-Franz, Mattheus II, souhaitait que le Conseil d’État devienne un véritable organe politique avec des codes et des règles, garantis par une charte. Cela aurait permis de transformer cet organe bien mal organisé en une véritable Cour de justice suprême, qui représenterait le plus possible le peuple de l’Empire. Les Primes-États s’y sont fortement opposés, et le projet a échoué.
Les conseillers d’État sont des personnes — majoritairement — compétents, et — plutôt — loyaux à l’Empereur. Mais leurs histoires sont variées, et tous ont des intérêts divergents…

Le Conseil d’État n’a pas de réunion particulière. Ils organisent des réunions au Palais que l’Empereur est censé présider — mais il arrive souvent que Karl-Franz ait mieux à faire que d’écouter ses ministres. Comme partir à la chasse ou aller au théâtre avec sa concubine.
  • Les Conseillers d’État en l’An 2529 :
  • Le Grand Confesseur : Grand Théogoniste, Volkmar « le Sévère »

L’immense interregnum qui a déchiré l’Empire pendant presque un millénaire a eut lieu à cause d’une question religieuse. La paix civile et la réunification de l’Empire s’est faite certes avec une victoire nette des Sigmarites, mais la question religieuse demeure aujourd’hui essentielle pour la totalité des sujets de l’Empire.
Depuis Magnus, le Grand Confesseur a toujours été la même personne que le Grand Théogoniste. Le Grand Confesseur est chargé des questions spirituelles, et ouvre notamment le Grand Conclave lorsqu’il se réunit pour sa séance quinquennale.
Le Grand Théogoniste a un rôle étrange et assez pervers ; l’Empereur est sacré par le Grand Théogoniste lorsque ce premier est élu, et d’ailleurs avant de recevoir la couronne, l’Empereur doit jurer de défendre les biens des Églises, l’orthodoxie religieuse, et de ne pas s’opposer ou comploter contre le Grand Théogoniste. En tant que chef religieux, celui-ci devrait normalement se limiter aux questions spirituelles, mais le culte de Sigmar est extrêmement riche, possède une influence énormissime, contrôle des seigneuries et même des ordres de chevalerie. En tant que chef suprême du culte de Sigmar, sa voix porte très loin. En tant que responsable de toutes les questions spirituelles de l’Empire, il doit être un diplomate qui maintient coûte que coûte des relations pacifiques, sinon amicales, avec les autres cultes — au chef desquels l’Ar-Ulric de Middenheim.

Le Grand Confesseur est assisté par des représentants de chaque religion représentée au Grand Conclave, et il rencontre souvent des ambassadeurs de ces croyances. Certains imaginent même qu’il a des contacts avec des cultes à la limite de la légalité, tels les Ranaldiens…


Manfred von Hindenstern est devenu « Volkmar » lorsqu’il a succédé à Yorri XV. C’est un Middenlander Sigmarite, qui a précédemment exercé la fonction de Haut-Capitulaire d’Altdorf. Un guerrier plus qu’un prêtre, il a été choisi comme candidat de ces factions plus belliqueuses et conservatrices au sein de la religion.
À la veille du Déluge, il fut apparemment tué au combat par les troupes servant les Puissances Noires, et remplacé par Johannes Esmer, un homme beaucoup plus politicien et intriguant que lui. Mais à la suite du siège de Middenheim, il fut découvert encore en vie, et sa vie sauvée par les chevaliers de Bretonnie — Esmer fuit alors dans la ville de Marienburg, sans pour autant renoncer à son titre. On désigne aujourd’hui Esmer comme un anti-Théogoniste.

Au départ, Esmer était bien seul et ridicule, et fut excommunié par Volkmar et mit au ban de l’Empire par Karl-Franz. Seulement voilà. Les années sont passées, et aujourd’hui, on murmure des choses sur Volkmar. On raconte qu’il parle tout seul, qu’il murmure dans une langue incompréhensible, qu’il prend des décisions erratiques, et souvent violentes — surtout à l’encontre des autres religions. Il est paranoïaque, et craint constamment un complot des Taalites ou des Ulricains. Il donnerait beaucoup de crédits aux rumeurs selon lesquelles le fils du Grand-prince de l’Ostland a été tué par le Grand-duc du Talabecland…
Johannes Esmer n’est pas meilleur que lui — c’est un conservateur d’une autre trempe, qui préfère les répurgateurs aux prêtres-guerriers, et qui voudrait supprimer les droits des mages de l’Empire. Mais lui n’a rien contre les Ulricains, et promeut l’unité de l’Empire, aussi, il a de plus en plus de soutiens secrets au sein des religions ; la sienne, et celle des autres Conclavistes…

L’Empire va vite se retrouver à devoir choisir la peste ou le choléra entre eux deux.
Le Grand Conclave :

Créé par Magnus pour tenter de mettre fin aux troubles qui avaient provoqué l’interrègne, le Conclave se réunit obligatoirement tous les cinq ans dans la cathédrale de Sigmar d’Altdorf, et regroupe les grands-prêtres et représentants des cultes de Sigmar, Ulric, Véréna, Manann, Mórr, Myrmidia, Shallya, Taal et Rhya.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la réunion de ces prêtres n’a pas un but religieux, mais strictement administratif ; si le Grand Théogoniste ouvre la session avec la première bénédiction, c’est l’Empereur qui le préside.

L’objet du Grand Conclave est de régler des questions très concrètes et temporelles — il sert à régler des disputes sur des propriétés ou le tracé des limites des lectorats, il permet de médiatiser les conflits et arrondir les angles, et se mettre d’accord sur des canons qui portent sur des questions de justice laïque.

De nombreux cultes importants dans l’Empire ne sont pas représentés au Grand Conclave, comme ceux de Ranald, Solkan ou Handrich.

  • La Grande-Chancelière du Fisc : Baronne Lotte Hochsvoll

Le Grand Chancelier du Fisc a la responsabilité des questions matérielles et de l’administration financière de l’Empire. C’est à lui de proposer de nouveaux impôts et de les lever — surtout en fait sur les terres d’Empire, donc sur les États qui sont transmis à l’Empereur parce qu’il est Empereur et non celles qu’il possède personnellement. Le Grand Chancelier du Fisc a aussi la responsabilité très importante de négocier les emprunts de l’Empereur, et de gérer les affermages d’impôts et les concessions sur les mines, les eaux et les forêts de l’Empire.

La baronne de Stimmswald est issue d’une très vieille lignée d’intendants du fisc impérial qui se sont suivis d’héritiers en héritiers, depuis des siècles, si bien qu’une plaisanterie tenace à la cour serait que les zu Hochsvoll seraient nés de l’union d’une femme de chambre d’Ostland et l’Empereur Boris l’Avide.
Lotte n’a pas la prudence que pouvaient avoir ses ancêtres. Elle n’a obtenu sa place que parce que son père et son grand-père étaient grand-chanceliers du fisc avant elle. Elle est une femme compétente, séduisante et amicale, ce qui est très utile dans son emploi, mais elle n’a pas le souci de poursuivre ses sous-intendants et de contrôler chaque registre de dépenses — à ses yeux, la corruption et le détournement d’argent public sont inévitables, et loin d’être une priorité absolue…
  • Le Grand-Chancelier du Royaume : Immanuel-Ferrand von Holswig-Schliestein, gardien gris


Le rôle du chancelier, officiellement, est de rédiger les actes officiels de l’Empereur — c’est encore le cas pour les plus importants et révolutionnaires. Autrement, le chancelier est à la tête des questions temporelles de l’Empire ; d’une façon plus vulgaire, le chancelier est chargé des affaires politiques. À la tête des intrigues de cour, il surveille les nobles du Volkshalle, s’assure de l’unité de l’Empire à l’intérieur, et d’apaiser — ou corrompre et intimider — les Primes-États de l’Empire, afin d’assurer la continuité de la maison von Holswig-Schliestein sur le trône.
C’est un secret de polichinelle qu’il est également un maître-espion, avec des agents dans toutes les cours du pays, de Marienburg jusqu’à Wolfenburg.

Immanuel-Ferrand est l’oncle paternel de Karl-Franz, le frère du défunt Luitpold. Éloigné du pouvoir, car il a été élevé au sein de l’Ordre Gris, il est revenu alors que Karl-Franz n’était qu’un enfant, et a pris le contrôle de son éducation.
C’est un homme ingénieux et un politicien impitoyable, qui comprend parfaitement comment fonctionne l’Empire — il a un sens du détail assez impressionnant, ayant un cerveau capable de comprendre comment un simple conflit urbain dans un trou paumé du Stirland peut avoir des répercussions sur toute la nation. Cela fait de lui un homme essentiel pour Karl-Franz. Mais Immanuel-Ferrand a un défaut : il est persuadé que le destin de l’Empire est de devenir une nation centralisée, avec un roi absolu comme le font les Bretonniens, qui servirait à défendre des privilèges et des droits au service de tous les sujets du pays. Seulement, il est persuadé que son neveu est l’homme parfait pour cette tâche, et ne reculera devant rien pour y parvenir.

Qu’est-ce que veut dire « reculer devant rien » ? À en croire certains dans les tavernes d’Altdorf, ce serait lui qui aurait assassiné et fait disparaître le cadavre de Valten.
  • Le Patriarche Suprême : Balthasar Gelt

Le Patriarche Suprême est chargé des questions ésotériques. C’est lui qui dirige les collèges de magie, et s’occupe de l’étude des choses magiques, notamment celles versées sur l’anathème chaotique — il est essentiel à la survie de l’Empire, mais beaucoup aimeraient supprimer cette fonction et l’organisation qu’il représente…

Balthasar Gelt est l’enfant d’une richissime famille vivant sur le Golfe Noir. Arrivé jeune adulte à Altdorf volontairement, il a été enrôlé dans les collèges. Il est devenu Patriarche dans des circonstances assez étranges et jamais expliquées, suite à la disparition de Christa Feldmann. C’est un homme droit, froid, intelligent et diplomate, mais qui n’est pas fort pour se faire des amis ; Karl-Franz préfère toujours consulter en privé les opinions de Thyrus Gorrman, patriarche du Collège Flamboyant.
  • Grand-Chambellan du Sceau : Duchesse Ullana Velten

Le Haut-Chambellan du Sceau est chargé des questions ambassadoriales — c’est-à-dire les relations étrangères. C’est à lui que revient le rôle d’informer l’Empereur de ce qui se passe à l’étranger, de garder des protocoles et assurer des échanges commerciaux et diplomatiques avec les autres nations, de même que les Haut-Elfes, les Eonir ou les Nains. Il s’assure également de la protection des ressortissants Impériaux à l’étranger, et peut fournir de l’aide si un sujet Impérial est menacé d’un procès dans un autre pays — si c’est un sujet important.

La duchesse Ullana Velten est issue d’une vieille famille de la petite noblesse Nulner, qui est devenue une dynastie de ministériaux impériaux. C’est une très vieille dame de 82 ans, qui a eu un énorme travail au long de sa fonction presque aussi vieille qu’elle-même ; Ullana a négocié l’ouverture du Reik avec Marienburg, assuré le dégel des relations avec le roi de Bretonnie, empêché probablement trois ou quatre guerres et, surtout, s’est assurée que le monde entier viendrait sauver l’Empire à Middenheim. Elle parle couramment le khazalid, et même, c’est assez fabuleux pour un être humain, elle peut parler l’eltharin sans totalement insulter son interlocuteur aux longues oreilles.
Aujourd’hui, elle est d’une santé défaillante, se déplace sur une canne, a la goutte et des insomnies — elle a encore tout son esprit, mais viendra un moment où il faudra la remplacer.
  • Le Grand-Maréchal de Campagne : Kurt Helborg, Reiksmarschall

Lorsque l’Ordre de la Reiksgarde a été fondé, le rôle de ces chevaliers n’était d’être « que » l’armée privée de la maison Holswig-Schliestein. Depuis un siècle, les fonctions se sont tant superposées, qu’il est devenu naturel pour presque tout le monde que la Reiksgarde est la Garde Impériale, et que leur Grand-Maître doit forcément être le général de toute l’armée.

L’armée de l’Empire n’est pas une organisation unifiée et bien claire. Les régiments de Troupes d’État que doivent lever les États provinciaux ou impériaux ont des recrutements et des organisations trop hétéroclites, et les fidélités au sein de ces régiments peuvent être multiples. Beaucoup de généraux ont simplement acheté « leur » régiment, et placé des neveux et des cousins comme officiers. Les Troupes des États du Talabecland sont beaucoup plus fidèles à Gustav von Krieglitz qu’elles le seront jamais à Karl-Franz, quand bien même tous les soldats du Talabecland prêtent serment de défendre l’Empereur. En plus, en temps de guerre, les armées loyales sont renforcées de bandes de mercenaires, de milices locales, et de forces de chevaliers ou d’aventuriers parrainées par des nobles ou des religieux…
Au milieu de ce mélange de forces militaires, le Grand-Maréchal offre un peu de stabilité. Il a des aides-de-camp et des prévôts pour maintenir l’ordre au sein des armées, et est en charge non seulement de définir des stratégies mais aussi d’appliquer la justice militaire — c’est à lui de punir le brigandage et les excès des soldats en campagne.

Kurt Helborg est un excellent soldat et un excellent capitaine. Il a un croc runique, celui du Solland, alors qu’il n’est pas électeur — et personne n’oserait vraiment lui contester ce droit, ou du moins, plus personne n’osera jamais le contester depuis son comportement tout bonnement héroïque durant le Déluge. Il n’est pas juste une brute épaisse qui est excellent au combat ; il sait inspirer les hommes, il sait administrer l’armée, gérer la logistique, et il est aimé et craint à la fois. Il n’a jamais toléré aucun crime de ses soldats, et punit les violeurs et les traînards avec la plus grande fermeté. Il ne marquera pas l’Empire : il l’a déjà marqué, aujourd’hui, de son vivant.
Malheureusement, Kurt Helborg devient vieux. La guerre lui a coûté énormément, il a subi d’affreuses blessures, notamment lorsqu’il a participé à la reprise du Fort d’Airain — ses blessures lui ont presque coûté sa vie, et il ne peut plus monter à cheval. Il jouit encore d’une popularité immense, mais que va-t-il en faire ?

On raconte que lui sait ce qui s’est passé avec le prince-héritier Hergard d’Ostland. Et aussi qu’il sait qu’est-ce qu’il est advenu d’Archaon, Élu des Dieux Sombres…
  • Archonte de la Chambre d’appel Impériale : Agatha von Böhrn, lectrice de Véréna

Chargé des questions judiciaires, l’Archonte dirige la Chambre d’appel Impériale (« Reichskammergericht ») de l’Empire, c’est-à-dire la Cour de cassation, juridiction suprême de tout l’Empire. Toutes les affaires de tout le pays peuvent être portées de la Chambre d’appel, même si c’est un prêtre qui a volé un bœuf à un paysan de la crasse campagne d’Ostermark — il faut tout de même payer une fortune en timbres fiscaux pour que l’affaire parvienne jusqu’à la Cour. En tant qu’Archonte, il sert aussi au Conseil d’État de grand érudit connaissant les droits civils, pénaux, et religieux qui diffèrent terriblement entre les États et les Provinces de l’Empire. Il ne peut pas prononcer de grâce et l’Empereur possède la main de justice, mais il peut fortement conseiller l’Empereur.

La lectrice Agatha est une personne exceptionnellement intelligente, une des Vérénéenes les plus âgées et expérimentées de tout l’Empire. Mais c’est aussi une femme du monde, qui adore l’argent, les jolies robes, et les beaux garçons des salons d’Altdorf — et on l’accuserait de prendre de très généreux pots-de-vin.
Depuis la fin du Déluge, elle a mis en place au sein de la Chambre d’appel des juges terriblement autoritaires, peut-être sous l’influence du chancelier d’Altdorf Mornan Tybalt (Voir plus bas).
  • Grand-Chambellan du Palais : Comte Boris Dunhoring von Ostdornbach

Chargé des questions dites « palatines ». Cela veut dire qu’il gère l’entretien des palais, des relais de chasse, et de la domesticité de l’Empire. Aux yeux de beaucoup de monde, c’est juste un supra-maître d’hôtel ; mais c’est lui qui choisit comment s’habille Karl Franz et sa cour, dans quels draps il dort, qui contrôle le vin qu’il va boire et le pain dans lequel il va croquer, aussi, seul un idiot oserait réduire un homme tel que lui à un rôle aussi bas. C’est le seul conseiller d’État à pouvoir approcher Karl Franz à chaque heure de la journée.

Le comte Boris est l’un des rares hommes du Conseil d’État sur lequel on a strictement aucune rumeur. Un homme discret et quasi-muet à la réputation de discrétion impeccable, c’est bien ce qu’on attend d’un grand-chambellan. Les personnes qui entrent dans le palais parlent d’un homme aimable et courtois, même si ferme dans la tenue de sa maison et du protocole autour de l’Empereur.
Les anciennes dames de compagnie n’osent rien dire sur lui. En fait, certaines tremblent même de peur et se braquent quand on évoque son nom.
De quels genres d’horreurs est-il responsable ?


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Hésitez pas à ouvrir dans une nouvelle fenêtre et zoomer dessus. Ça c’est de la putain de carte.

Politique Provinciale, dans le Reikland et ailleurs

Les États de l’Empire

L’Empire est héritier de l’histoire. Il est aujourd’hui un mélange infect de seigneuries échangées et liées par des relations féodo-vassaliques obsolètes, haché par des dons immenses de terres à des Temples religieux, coupé par des guerres, des traités, et des chartes de franchises… Observer une véritable carte de l’Empire, une qui montre le cadastre de toute la Terre de l’Empire, c’est vouloir mourir d’apoplexie.

Pour tenter de mettre de l’ordre là-dedans, Magnus et ses successeurs ont petit à petit engagé des réformes en réalité impossibles à mettre en œuvre : la création des États Impériaux et Provinciaux.

Un « État » est un regroupement de villages, de seigneuries, de hameaux et de terres données à des Temples, qui ont à peu près en commun les mêmes lois, les mêmes usages, et qui vivent dans un lieu où les gens échangent et commercent ensemble. Cet État a une obligation militaire : il doit fournir, au minimum, un régiment aux Troupes d’État de sa province, pour la défendre face à une agression étrangère. En échange, l’État gagne le droit d’être représenté et écouté d’une façon ou d’une autre par son chef de Province.

Un État dit « Provincial » est un État qui se reconnaît un chef suzerain parmi les Primes-États (Par exemple : Le Grand-Prince du Reikland ou le Graf de Middenheim). Un État dit « Impérial » est un État qui a l’Empereur comme suzerain direct, on dit qu’il dispose de l’immédiateté.

L’État est un agrégat fiscal et militaire préparé un peu n’importe comment. Il est censé se désigner un chef, mais il y a en fait une immense variété de situations ; Quand c’est en pleine campagne, l’État sert juste à officialiser et aplanir les relations féodales, avec un baron ou un duc local qui va pouvoir affirmer un pouvoir plus moderne sur ses vassaux, et qui sera ainsi mieux contrôlé par le Seigneur-Primat de sa province. Quand c’est en ville, c’est un moyen pour qu’une cité-État puisse crier haut-et-fort son pouvoir sur un gros morceau de campagne, et ainsi dompter les petits chevaliers et barons-brigands qui les gênaient.
La mise en place des États depuis deux siècles a en fait mené à beaucoup de désastres. Les chefs des États sont de grands gagnants, alors que nombre de petits ont été écrasés et complotent et intriguent pour reprendre le contrôle du-dit État. L’État, est, en fait, un département, un pays à l’échelle microscopique.

Certains États sont immensément riches. L’État de Nuln, par exemple, fournit plus d’une vingtaine de régiments professionnels, avec parmi eux des régiments de cavalerie et des batteries d’artillerie. Certains États sont immensément pauvres, et l’État de Widenretberg au milieu du Stirland est une simple étendue de marais avec trois villages et une abbaye qui est reconnue comme chef de seigneurie, et dont le « régiment » est une bande de cent miliciens — la moitié étant des soldats-fantômes qui ne se présenteront jamais à la revue d’armes.
Certains États ont beaucoup d’obligations envers leur prince, d’autres très peu. Certains sont des fiefs féodaux divisés entre une dizaine de petites familles minables ; d’autres sont juste un seul territoire bien unifié.

L’existence des États comme instrument militaro-fiscal a un effet politique ; Les États sont plus faciles à écouter et à définir sur une carte. La façon de mettre en place cette politique varie évidemment selon les Provinces, mais si tous les Primats ont décidé de morceler leur territoire ainsi, c’est qu’ils y trouvaient bien un avantage.


Le cas du Reikland

Au Reikland, les États sont représentés par la « Diète du Reikland » (« Reiklandstag »). Contrairement à la Diète d’Empire qui n’est qu’un rassemblement exceptionnel qu’on voit une fois par demi-siècle, la Diète du Reikland est une assemblée qui se réunit obligatoirement chaque semaine lorsqu’elle est en session, au sein de la Chambre Holzkrug du Volkshalle.
Tous les États du Reikland sont représentés au sein de la Diète ; les seigneurs nobles envoient un membre de leur famille pour voter à leur place, tandis que les Temples et les Villes-libres investissent un représentant. La Diète du Reikland est essentielle pour diriger la Grande-principauté ; le Grand-prince du Reikland ne peut prendre aucune décision qui concerne le Reikland sans leur accord. C’est la Diète qui consent aux nouveaux impôts, qui approuve les édits, qui accepte la création de nouveaux titres et qui peut amender les textes que souhaite mettre en place le Grand-prince.

Le Reikland est une province libérale et très avancée par rapport au reste de l’Empire, mais même dans les Provinces plus « traditionnelles », une forme ou une autre de consultation des États est forcément mise en place.

Karl-Franz est donc beaucoup plus puissant en tant qu’Empereur qu’en tant que Grand-prince du Reikland et Prince d’Altdorf. Si en tant qu’Empereur, il est le seigneur suprême, dans le Reikland, il est obligé de respecter le droit et les coutumes — en théorie, du moins.

Le Conseil du Reikland, qui est son organe exécutif, se réunit une fois par semaine en public dans la Chambre Wilhelm du Volkshalle ; n’importe qui peut voir le déroulement de leurs sessions. Karl-Franz est censé présider leurs sessions, mais il ne le fait quasiment jamais, sauf s’il doit faire passer une décision immensément importante.

Le Conseil d’Altdorf est lui encore plus limité et incontrôlable pour Karl-Franz, et c’est aussi le plus large. Ce Conseil qui se réunit publiquement dans la chambre Mattheus-Ferrand du Volkshalle est aussi le plus large de tous ; Il est composé de tous les maîtres de guildes de la ville (Charpentiers, maçons, débardeurs, bouchers…), de tous ses capitaines de casernes de la Garde, des prêtres d’oratoires, des burgomeisters de district, et des responsables de commissions municipales (Des organisations très très variées : Par exemple la commission des « Archives Impériales » qui récupère les dossiers des institutions d’Altdorf, celle de la « Sécurité Publique » qui est virtuellement contrôlée par le gang des Poissons, ou même la commission des « Atrocités », qui se charge des meurtres insolubles particulièrement sanglants ou révoltants).
Le Conseil d’Altdorf est traditionnellement présidé par l’héritier du Grand-prince du Reikland ; Ce serait Wolfgang, le neveu de Karl-Franz. Mais Altdorf a été promise au Prince Luitpold ; mais lui non plus ne préside pas de toute façon. On ne voit donc jamais les Holswig-Schliestein sur place, et Altdorf peut donc être dirigée comme une ville virtuellement libre, et régler ses soucis municipaux tranquillement sans interférence ou fait du prince.

Les conseillers du Conseil du Reikland :

Ils sont toujours au nom de dix, quoi qu’on y fasse.

Haut-Seigneur de la Chaise : Graf Archibald von Lilahalle

En l’absence de Karl-Franz, il est le président du conseil. C’est un noble amical et gentil, avec un bon sang-froid, qui encourage toujours ses co-conseillers à parler et dire ce qu’ils ont sur le cœur. Il n’abuse jamais de sa position, mais c’est un bon laquais qui ne cache rien à l’Empereur.
Il y a longtemps, Archibald a sauvé la vie à l’Empereur Luitpold, mais a souffert d’une grave blessure, si bien qu’il se déplace aujourd’hui dans une chaise qui fonctionne grâce à un moteur à vapeur.


Haut-Seigneur Intendant : Archiduc Adelbert von Bögenberg

Bien que Archibald préside le conseil, c’est Adelbert qui est le véritable meneur, et, décision de Karl-Franz excepté, est le meneur effectif du Reikland. Ses prérogatives lui permettent en théorie de juger les crimes commis par les seigneurs des États Reiklander — mais il sait quelle serait la réaction de Karl-Franz s’il s’arrogeait ce droit, aussi, c’est quelque chose qui ne fonctionnerait probablement qu’une fois…
C’est un touche-à-tout qui tente d’apprendre des choses sur le droit, et qui profite des fins de session du conseil pour voyager un peu partout dans le Reikland et rencontrer d’autres aristocrates. Et il perd petit à petit ses facultés mentales, car il est de plus en plus souvent absent.


Haute-Seigneuresse Trésorière : Gravine Elena von Midwald

Le rôle du Trésorier du Reikland est d’évaluer l’efficacité des taxes, de surveiller l’action des péageurs et de conseiller sur le budget.
Elena est trésorière depuis quatre décennies, et elle commande du respect grâce à sa rhétorique et son adresse mathématique ; elle a la capacité de résoudre de très larges opérations au vol. Son goût du vin Bretonnien très fort et des jeunes hommes choque en revanche la bonne société, car c’est là une façon de vivre bien étrange pour une femme de bientôt soixante-dix ans…


Haut-Seigneur Ambassadeur : Liepmund Holzkrug

Le rôle du Haut-Seigneur Ambassadeur est de diriger les relations étrangères du Reikland. Mais Liepmund a un rôle encore plus important que ça : Karl Franz l’a choisi pour diriger le Secret Impérial.
Le « Secret Impérial », comme la Reiksgarde, est censée assurer la pérennité du Reikland et de son Grand-prince, à l’intérieur de la province comme à l’extérieur. Tel travail a transformé Liepmund en un homme assez bipolaire : il peut très bien organiser une réception décadente pleine de débauche pour un jeune noble une semaine, puis arranger son assassinat celle suivante.

Liepmund est un homme charmant, vif d’esprit, et extrêmement professionnel. La confiance que lui accorde Karl-Franz a de quoi choquer : la famille Holzkrug est l’ennemi et rival éternel des Holswig-Schliestein. Et pourtant, il n’a jamais fait preuve de déloyauté…
C’est aussi un homme vindicatif et rancunier. Il voue une haine immensément tenace envers la Bretonnie, quand bien même les Bretonniens ont franchi les Montagnes Grises pour participer au sauvetage de Middenheim — il a la mémoire longue, très longue.

Ses relations avec Immanuel-Ferrand sont conflictuelles. En tant que maître du Secret Impérial, il est le supérieur hiérarchique du mage gris, mais celui-ci étant Chancelier du Royaume, Liepmund est alors son inférieur ; cette situation semble tout-à-fait convenir à Karl-Franz qui aime opposer ses deux maîtres espions.


Haute-Seigneuresse Juge : Agatha von Böhrn, archonte et lectrice de Véréna

En plus de siéger au Conseil d’État, son rôle d’archonte de la Chambre d’appel lui donne le droit de conseiller le Reikland sur la loi provinciale.

Haute-Seigneuresse Chancelière : Halma Habermann, haute-prêtresse de Sigmar.

Gardienne du Sceau d’Argent du Grand-Prince, elle est une experte de la doctrine Sigmarite et une grande alliée de Sigmar. Elle dirige la chancellerie du Reikland sur les questions politiques et religieuses.

En général charmante et facile à approcher, elle est dans l’ombre une immense critique des Collèges de Magie. Les rumeurs abondent, surtout au sein des Collèges de Magie, car elle aurait tué de nombreux sorciers, même ceux licenciés, durant ses jeunes années de répurgatrice. Elle est obligée en public d’être aimable et courtoisie avec Balthasar Gelt, alors qu’elle rêverait dans l’ombre de purger ces créatures du Chaos.
Peut-être est-elle alliée de Johannes Esmer, l’anti-Théogoniste.



Haute-Seigneuresse Chambellan : Duchesse Elize von Skaag

En tant que chambellan, la duchesse Elize s’occupe d’assurer l’administration d’une partie du palais Impérial (Celle ouverte au public) et de plusieurs chambres du Volkshalle. Loin d’être simplement responsable de la cantine et du ménage, elle est une conseillère secrète et privée de Karl-Franz, et une amie personnelle de Boris Dunhoring qui est son collègue.
Elize est une femme connue comme une bonne administratrice et une négociatrice hors-pair, qui sait apaiser les conflits qui menacent trop souvent d’arriver dans le Volkshalle. Son époux serait très en colère de son emploi, puisqu’il est coincé dans son État de Skaggerdorf pendant que sa femme batifole dans les lumières d’Altdorf. Elize est souvent aperçue en train de boire et de danser avec ses gardes-du-corps.


Haut-Seigneur Reiksmarschall : Kurt Helborg

En plus d’être Feldsmarschall de tout l’Empire, Kurt Helborg a la responsabilité des Troupes d’État du Reikland.

Haute-Seigneuresse Connétable : Grafina Matrella von Achern

Le rôle de connétable donne droit à Martella de contrôler l’armorial du Reikland, et donc l’héraldique et la généalogie ; c’est un droit immense, car elle peut décider de qui est noble et qui ne l’est pas.
Loin de s’occuper de ce boulot bien chiant, Martella se contente de signer ce que d’autres hérauts et étudiants ont fait à sa place. Elle est surtout une femme sociable, intrigante et influente, qui organise des fêtes privées grandioses ; assez pour qu’elle ait de quoi faire chanter ou détruire les réputations de n’importe quel noble grâce à des rumeurs, véridiques ou non.


Haut-Seigneur Amiral : Seigneur de la mer Adalmann von Hopfberg

Adalmann serait le dirigeant de l’amirauté fluviale et océanique du Reik, s’il était compétent. Pour les quinze dernières années de sa vie, Adalmann n’a pas siégé une seule fois au conseil du Reikland ni donné un seul ordre à ses capitaines, enfermé qu’il est dans un grand hospice à Frederheim.


Les conseillers du Conseil d’Altdorf :

Ils sont beaucoup trop nombreux et changeants pour être décrits, mais deux sont particulièrement notables :

Maréchal-régent et commandant de la Garde Urbaine : Bruno Braun

En l’absence de Karl-Franz, Wolfgang et Luitpold, c’est Bruno Braun qui représente l’autorité de l’Empire à Altdorf, et il prend ce rôle très au sérieux.

C’est très agaçant pour beaucoup de nobles qu’un pur roturier dirige le conseil de la Principauté d’Altdorf ; c’est un homme qui a de très nombreux ennemis, mais il n’a pas peur de s’en faire des nouveaux. En fait, il aime même être détesté ; l’hostilité et les grimaces ne lui font rien, et il préfère que ses subalternes soient compétents que véritablement loyaux et amicaux.

Il n’est pas une créature politique. C’est un homme sans imagination et bien consciencieux. Il sait que sa Garde est corrompue et adepte des bavures, mais il sait aussi que réformer la police de la ville serait une tâche immense à laquelle il n’est pas prêt. Il prend les bons flics pour des naïfs idéalistes, mais il n’est pas foncièrement méchant ou corrompu non plus. Il aime juste le status quo.



Chancelier d’Altdorf : Mornan Tybalt

Un homme austère, sans humour, chauve, vilain, toujours vêtu de gris, Mornan Tybalt est un homme qu’on remarque tout de suite à Altdorf. Il est le fils d’un épicier, qui a rejoint l’armée dans son jeune âge ; après avoir combattu des Hommes-Bêtes, il est devenu aide-de-camp d’un quartier-maître, puis chargé de la logistique de son régiment des Troupes d’État. Rejoignant la vie civile, il est devenu bureaucrate, et a rejoint le fisc du baron Hochsvoll. C’est sa fille, l’actuelle dirigeante du fisc, qui a proposé que Mornan devienne chancelier d’Altdorf à Karl-Franz.

Mornan a un talent incroyable pour trouver de l’argent, et comment l’économiser. Mais il fait un mauvais chancelier. Il n’a aucun respect pour les nobles, qu’il prend pour une bande de parasites qui sucent la moelle de l’Empire.
Son nom reste associé à Altdorf avec celui d’un sombre épouvantail voleur de pièces d’or. On lui a coupé un pouce lors d’une émeute s’opposant à ce que la presse a surnommé la « Taxe du pouce ».

Il rêverait que l’Empire soit rempli d’hommes comme lui, froids et travailleurs. Assez pour qu’il ait des projets personnels…
Il encourage des juges qu’il a mit en place à augmenter les peines, et aller jusqu’à la mort de plus-en-plus souvent. Il récompense les capitaines de la garde qui accomplissent des quotas d’arrestation. Il paye des pots-de-vins grâce à des aides et des péages qu’il met en place par des moyens cachés, et il affermerait les ressources de la principauté d’Altdorf à l’aide de prêtes-noms, pour pouvoir les contrôler indirectement. Il cache tout ça en n’arrêtant pas de renommer des routes et des parcs « Karl-Franz », et en proposant au conseil du Reikland des réformes pour soulager les pauvres gens d’Altdorf qu’il sait qu’elles ne seront jamais votées.

Bizarrement, l’Empereur l’aime bien. Peut-être car sans ce sombre petit bonhomme, Karl-Franz ne pourrait pas financer toutes ses extravagances. L’argent doit bien venir de quelque part.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Headcanon] L'Empire en 2529

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

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Description façon Armand pour la situation de la Bretonnie en 2529



En 2529 (Année de Sigmar/Luccini), le royaume de Bretonnie est la plus puissante et la plus riche des nations du Vieux Monde ; il profite en réalité des conséquences du Déluge, qui a saigné et ravagé le Kislev et le nord-Empire. Épargné par les hordes venues du nord, les chevaliers de Bretonnie ont pourtant bien participé au sauvetage de Middenheim, et depuis quelques années maintenant, il apparaît à Altdorf que les voisins ultramontains sont devenus beaucoup plus actifs et pressants dans le jeu diplomatique du continent…

La Bretonnie est un pays rempli de contradictions. Il est très peuplé (Plus de 15 millions de sujets, à comparer avec 18 millions dans l’Empire, 8 millions dans chacune des péninsules Tiléenne et Estaliennes, 6 millions sur les terres du Tsar et 1 million dans les Frontalières), et parcouru de vastes terres fertiles. Le pays a accès à d’immenses réserves naturelles de forêts de chênes, des mines, des terroirs pour faire pousser des céréales et élever du bétail. Son immense façade maritime lui permet, de plus, d’agir avec le monde entier. Tous les ingrédients sont là pour en faire une nation invincible et sans rivaux.

Mais la Bretonnie est également un pays arriéré, incapable d’accepter le progrès et le changement. Il est en immense majorité rural (La seule grande ville qui peut être qualifiée de cité est l’Anguille, toutes les autres capitales ducales passeraient pour des bourgades dans l’Empire ou la Tilée), et les innovations des autres pays, comme la presse à imprimer ou les ateliers pour tisser le drap ne sont que des curiosités archi-rares que quelques aristocrates un peu éclairés ne parviennent pas à développer. La majorité des hommes (et femmes) de culture, tels les médecins, les industriels ou les philosophes, sont des étrangers ayant immigré. La Bretonnie est exceptionnelle lorsqu’il s’agit d’exporter au monde entier des biens non-transformés — les céréales, le minerai, le sel, le bois, la viande, le vin ou la laine du royaume sont très prisés tant pour leur quantité que leur qualité. Mais le pays est absolument incapable de produire et de vendre des biens transformés, exception faite de quelques produits de luxe, comme des vêtements de haute-couture, des parfums et de la verrerie fine, qui sont tous concurrencés par les Tiléens et Estaliens aussi excellents dans ce domaine. Aux yeux des marchands du Vieux Monde, la Bretonnie est juste un gigantesque garde-manger à ciel ouvert, et si la Bretonnie est bien riche, c’est une richesse qui s’échappe et est bien mieux rentabilisée par d’autres.

Cet état de fait est empiré par la structure sociale de la Bretonnie. Le royaume est miné par la corruption, qui est parfaitement endémique — il est normal de commercer en Bretonnie en évitant les péages et les taxes pour leur préférer des pots-de-vins versés aux baillis et châtelains du pays.
La liberté est difficile à trouver dans cette nation : Entre 40 et 50 % de la population est constituée de serfs, c’est-à-dire de paysans qui ont l’interdiction de quitter leur domaine de naissance et doivent travailler la terre d’un seigneur local. C’est un pays ancré dans la tradition, où une classe nobiliaire exclut les autres grâce à leurs arbres généalogiques et leur obsession du sang, tandis qu’une classe bourgeoise récente, faite d’hommes-libres qui commercent, gravitent dans des cours ou des domaines rachetés à des petits seigneurs endettés pour s’enrichir. Les femmes n’ont que de rares droits en Bretonnie, et qu’elles soient pauvres ou riches, elles sont considérées comme mineures et soumises à un mâle à chaque moment de leur vie, que ce soit leur père, leur mari, ou un autre proche — les rares exceptions sont les bergères de Gasconnie, ou les prêtresses du culte de Shallya.

Pourtant, la Bretonnie n’a pas d’autres choix que de changer. Lentement, et de façon bâtarde, elle subit les influences étrangères. Par exemple, de très nombreux chevaliers qui ont fait le chemin jusqu’à Middenheim ont découvert l’Empire, ses grandes villes, ses chartes de liberté et ses usages étranges et libéraux. Certains sont revenus avec des épouses du Reikland ou du Middenland, d’autres se sont mis à apprécier et rendre hommage aux déesses Véréna et Myrmidia. Cette jeunesse dorée, couverte de gloire, rêve d’enrichir ses terres en reproduisant ce qu’elle a vu là-bas.



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Le Roy et le Trône de Bretonnie



La chose la plus choquante pour un Impérial ou un Tiléen qui découvrirait la Bretonnie, ce serait sans doute l’immense pouvoir qui est entre les mains de son monarque — seul le Tsar du Kislev pourrait rivaliser avec la puissance qu’un seul homme détient sur son territoire.

Le pouvoir du Roy descend de ce que les anciens Bretonnis ont décidé en l’An 978 ; Il est titré « Rex Bretonniae », « Roi de la Bretonnie », et tout sujet vivant n’importe où sur son territoire lui est totalement soumit.
La personne physique et réelle du roy est séparée de la fonction qu’il occupe, qu’on appelle le Trône. Le Trône est la représentation légale de sa puissance, la charge qui est transmise, de manière irrésistible. Contrairement à l’Empire, l’Estalie ou la Tilée, on n’est jamais choisi roy, ou élu, ou nommé ; le Trône passe en primogéniture mâle, les seules conditions pour hériter étant d’être un homme, de sang-bleu, et ayant bu dans la coupe du Graal.

Le Trône de Bretonnie ne négocie pas, et n’est pas un agrégat ou une institution faite pour fédérer — le Trône existe pour régner. Chaque centimètre carré de la Bretonnie appartient au Trône. Toute terre, n’importe où, que ce soit une ferme au fin fond de la Gasconnie ou la capitale ducale d’Aquitanie, appartient au roy. Il a bien sûr le droit de confier une terre à un seigneur, un roturier ou un temple, il peut librement l’affermer, la prêter, créer une lignée qui en hérite de père en fils — mais on considère qu’elle lui appartient toujours. La propriété privée n’existe d’ailleurs pas en Bretonnie ; même une dynastie qui hérite d’une seigneurie depuis des siècles doit toujours faire l’objet de la signature d’un papier à chaque succession où un chevalier du royaume jure de la défendre au nom du roy, et les bourgeois et roturiers libres n’achètent jamais vraiment une ferme ou une maison — on considère au maximum qu’ils la louent pour 99 ans (On appelle ça un « bail emphytéotique », pour donner un nom très compliqué), après quoi il faut renouveler une demande de bail au Trône.

L’absolutisme avec lequel le Trône s’impose sur le royaume aurait de quoi rendre jaloux Karl-Franz. Il n’a aucun réel contre-pouvoir, même si certains se sont mis en place avec subtilité. La seule personne qui peut véritablement faire bouger la fonction royale est la Fée Enchanteresse, qui couronne chaque nouveau roy, et éventuellement va le chercher et le désigner en cas d’interrègne qui n’est pas censé exister en Bretonnie.
Le roy signe toujours ses actes royaux par une sentence laconique : « Car tel est notre plaisir ». Ces actes peuvent avoir un effet sur une simple province ou un lieu circonscrit, mais peuvent aussi s’imposer au royaume tout entier s’il le désire. D’ailleurs, le roy est censé toujours parler à la première personne du pluriel pour se désigner, et on lui répond ou on s’adresse à lui avec la seconde personne du pluriel — car loin d’être une simple personne, le roy incarne la volonté de tout le Royaume et de tous ses sujets.

C’est une chose terriblement dure, d’être roy. D’autant qu’il est impossible de refuser — le roy n’a pas le droit de vendre la couronne, de la céder, de la séparer, il n’a pas le droit d’abdiquer, sous aucun prétexte — loin d’être des privilèges, les immenses pouvoirs confiés à cette personne humaine, quand bien même elle a bu le Graal, constituent un fardeau terrible.



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Les Ducs-Pairs



Les ducs de Bretonnie sont considérés comme des pairs ; descendants des Compagnons du Graal qui ont bu avec Gilles tour-à-tour, on leur a confié en 978 de larges provinces qu’on nomme « duché », Gilles lui-même étant un duc, celui de Bastogne. Le terme de pair veut dire « égal », et le roy est censé être le premier des pairs du royaume, prima inter pares.
Dit comme cela, les ducs peuvent faire penser aux comtes-électeurs de l’Empire. Ce n’est absolument pas le cas.

Chaque duc est considéré comme un petit roy de Bretonnie. Chacun d’entre eux copie les institutions royales, avec sa propre cour, son propre conseil et parlement, ses vassaux et arrière-vassaux qui composent la pyramide féodale. Une grande liberté et un grand pouvoir est confié aux ducs, et tous possèdent d’ailleurs un diadème de fer ou d’argent, et ont des couronnements avec des cérémonies inspirées du sacre royal.

Mais les ducs, si puissants qu’ils sont, demeurent les vassaux personnels du roy. Chacun d’entre eux doit obligatoirement prêter hommage au roy en personne, et ne peuvent pas juste signer un document comme le font les tous petits chevaliers. Ils doivent s’agenouiller, et embrasser les mains du monarque.
Les ducs sont considérés comme les lieutenants du roy. Le Trône laisse les ducs régner comme ils veulent, avec leurs propres coutumes et une certaine liberté, tant qu’ils respectent les actes royaux — si le roy signe un acte qui concerne le pays tout entier, en signant par « car tel est notre plaisir », les ducs ont l’obligation d’enregistrer l’acte et de le faire connaître à leur cour et leurs sujets, et ils ne pourront adresser des remontrances à leur roy qu’après.

Les pairs ne se réunissent qu’à deux occasions : Lors du sacre du roy, et lorsque le roy leur ordonne de se réunir.
Lors du sacre, les ducs tiennent des rôles honorifiques ; ils portent et remettent les instruments du pouvoir de leur monarque et sont les premiers à s’agenouiller tour à tour pour être reconnus comme ses vassaux.
Lorsqu’ils sont réunis, c’est généralement que le roy souhaite ordonner un acte particulièrement important — par exemple, s’il faut déchoir l’un d’entre eux pour félonie. Dans ce cas très précis, les ducs-pairs servent véritablement de courtisans personnels du roy, qui approuvent sa décision.

Si posséder une pairie n’a pas de sens auprès du roy, ça a un sens énorme envers les vassaux des-dits pairs. Chaque pair est l’émanation du pouvoir du roy, beaucoup plus que tout autre être humain dans le royaume. On ne parle pas et on n’agit pas avec un pair comme on le fait avec quelqu’un d’autre, et tout un tas d’usages symboliques ont un effet psychologique réel — il est par exemple obligatoire de poser un genou à terre quand on est devant un pair, et on ne se relève qu’après qu’il a fait un signe de main pour l’autoriser. Contrevenir à cette règle peut être puni de lèse-majesté, comme si on avait infligé la faute au monarque.

Il y a treize ducs-pairs et trois comtes-pairs. Les treize ducs-pairs sont évidemment les treize ducs qui règnent actuellement en Bretonnie (Par exemple, Cassyon, duc-pair de Parravon). Les trois autres sont ceux un peu spéciaux ; les comtes-pairs de Glanborielle et Cuilleux sont, par tradition, les héritiers des ducs de Gasconnie et de Quenelles (Respectivement). Le comté-pairie de Moussillon est lui confié à l’héritier du duché-pairie de Lyonesse. Le duché-pairie de Couronne est lui normalement confié par intérim à l’héritier de Couronne, le roy pouvant difficilement se cloner lors des cérémonies officielles.



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Les cours du royaume de Bretonnie



La Bretonnie a bien une vie politique, mais c’est une vie politique extrêmement étrange et d’un autre temps. Elle est basée sur deux choses : la féodalité, et la vie de cour.

La féodalité est un système militaire et politique, qui existe partout dans le Vieux Monde, mais qui est véritablement essentiel en Bretonnie.
À son sommet, il y a un seigneur, qu’on nomme « suzerain », qui offre la garde d’une terre à un guerrier, qu’on nomme « vassal » ; le suzerain fait le serment de ne pas attenter à la liberté de son vassal, à la condition que le vassal conseille son suzerain, qu’il défende son honneur, qu’il protège ses biens, et qu’il l’accompagne à la guerre. La consécration de ce serment est lors d’une cérémonie appelée « hommage », où le vassal s’agenouille et embrasse les mains de son seigneur.
Le vassal est libre d’avoir à son tour des vassaux, et un vassal a aussi le droit de prêter serment à plusieurs suzerains pour plusieurs terres — le résultat étant une sorte de pyramide avec un aspect de labyrinthe, au sommet de laquelle se trouvent les ducs et surtout le roy, et où tout en bas se trouvent de très simples chevaliers qui n’ont comme terre qu’une simple ferme et une seule tour ou maison en pierre en guise de château.
Les « barons » sont des seigneurs spéciaux, qui sont les vassaux directs du roy sur une terre sans passer par l’échelon intermédiaire des ducs ou d’autrui. Les baronnies sont souvent assez petites, mais nombreuses et stratégiques — on trouve beaucoup de baronnies fortifiées aux frontières du royaume, et assez dans chaque duché afin que le roy ait toujours des bases de pouvoir rien qu’à lui dans chaque province.

Cela fait depuis longtemps que la féodalité est un système militaire totalement dépassé, et ce même dans la Bretonnie aux coutumes d’un autre temps. La plupart des chevaliers de Bretonnie n’ont à servir leur seigneur que quarante jours par an, on appelle ça le « service d’ost ». Il est devenu habituel pour les seigneurs de préférer exiger aux vassaux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas servir (Encore plus s’il s’agit d’enfants, de vieillards, ou de femmes) de payer « l’écuage », un impôt qui remplace leur obligation militaire. Avec cet écuage, le seigneur pourra payer des vassaux volontaires pour servir durant la totalité de la campagne militaire, ainsi que des chevaliers-courtisans qui lui servent de gardes-du-corps permanents, huit jours sur huit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
L’ost n’est vraiment plus utilisé qu’en cas d’extrême urgence, notamment en cas d’invasion étrangère. Mais si la féodalité n’a plus autant de sens dans son origine militaire, elle est encore essentielle pour comprendre les relations politiques des élites du pays.


Les Bretonniens sont des gens qui n’aiment pas l’écrit et les institutions. La noblesse du pays ne comprend qu’une chose : les relations personnelles et réelles. Les Bretonniens aiment les gestes et les symboles — une gifle ou un baiser sur la bouche a plus de sens pour eux que les chartes ou les contrats. Il n’est pas considéré comme déshonorable de trahir un contrat qu’on a signé. Il est considéré comme insupportable de mentir à une femme à qui on a embrassé la main. C’est ça qui résulte de grands problèmes de traduction et de compréhension entre les Bretonniens et les étrangers.
Pour exercer son pouvoir, n’importe quel seigneur, qu’il s’agisse d’un petit châtelain ou du roy en personne, s’entoure d’une cour personnelle.

La cour est le personnel qui suit le seigneur partout où il va. Ce sont des êtres bien variés qui, ainsi, font partie de la cour : il y a tous les vassaux du seigneur, qui ont un devoir de conseil — mais il est rare qu’ils servent à la cour autrement qu’en hiver, ou lorsqu’ils sont personnellement appelés par leur suzerain. Il y a ensuite ce qu’on appelle la « gendarmerie », les chevaliers du royaume qui au lieu d’avoir un fief, sont payés personnellement pour suivre leur suzerain comme une garde personnelle. Il y a ensuite les pages, de jeunes fils de vassaux qui font leur éducation auprès du maître, et les dames de compagnie, la même chose pour les filles. Il y a la famille personnelle du seigneur. Des prêtres et aumôniers. Des domestiques, que ce soit le cuisinier, le veneur ou les dames de chambre. Des artistes appréciés. Des artisans personnels, comme un forgeron ou un armurier. Des avocats et scribes qui connaissent le droit et qui peuvent écrire.

La cour est tout un microcosme, une mini-société avec ses codes et ses règles, ses favoris et ses rebuts. Entrer à la cour, c’est être promis à un grand avenir et de grandes récompenses, ce peut être un moyen de promotion sociale — un simple archer fils de serf qui devient veilleur au palais ducal peut, après vingt ans de service, obtenir une ferme et devenir un paysan libre avec du bétail et de quoi devenir un riche petit notable.
Mais entrer à la cour, c’est aussi être enfermé dans une cage, être soumis à des règles strictes, être obligé d’intriguer, ou de servir de pion à des intrigues. C’est un lieu rempli d’hypocrisie et de secrets, où l’on s’aime et où on se hait, où l’on commet des adultères et où on finit par fomenter des complots ou se saigner dans des duels d’honneur. Même un simple bouffon peut devenir un conseiller essentiel. Même un grand vassal peut tout perdre…

On sait qu’un seigneur est puissant selon la taille et la richesse de sa cour. Aucun seigneur Bretonnien ne peut se permettre d’être pingre — avoir des gendarmes personnels aux armures impériales scintillantes et couvertes de dorures, ce n’est pas seulement les rendre riches eux, c’est aussi resplendir de prestige à travers eux. Mais de la même manière, les courtisans sont l’émanation de leur seigneur, et c’est pour cela que l’honneur personnel est si important en Bretonnie. Quand un chevalier ou une jeune femme Bretonnienne est accusée d’un crime ou d’une faute, ce n’est pas seulement lui ou elle qui est insulté·e, mais aussi sa parenté, sa clientèle et/ou ses maîtres.

La plus petite « cour » possible, même si le terme est trop ridicule pour être utilisé, est celle d’un simple gendarme, qui a forcément un écuyer et un page pour l’accompagner.

La plupart des cours des barons et des comtes tournent de 20 à 200 personnes. La plupart des cours ducales vont de 200 à 1000 personnes. Tout dépend de la richesse de la seigneurie ; On peut remarquer qu’un comte de Brionne a plus de dames et de gens de culture à sa disposition que le duc de Gasconnie, qui a essentiellement des militaires et très peu de faste dans son entourage.

La plus grande cour est la Curia Regis, la cour royale. Une immense organisation de mille personnes, c’est au centre de cette cour que se trouve l’essentiel du pouvoir et de la faveur de Bretonnie.



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Les intrigues de la Curia Regis



Le royaume de Bretonnie n’a pas de capitale officielle. La ville de Castel-Couronne a beau être une grande bourgade, avec des thermes elfiques, un hippodrome géant, le saint-siège du culte de Shallya et de grands châteaux, Castel-Couronne est avant tout la capitale du duché de Couronne — une cité de 40 000 personnes, à comparer avec les 200 000 d’Altdorf. La cour royale n’est à Couronne que durant quatre mois de l’année, au commencement et à la fin de l’hiver ; le reste du temps, le roy voyage à travers le pays, en suivant de longs itinéraires qu’il programme à l’avance, pour visiter des duchés.
N’importe où réside le roy est la capitale. Le roy possède plus d’une centaine de châteaux à travers tout le royaume, qui sont servis par des châtelains personnels, et il peut aussi se rendre dans les domaines de ses barons ou aux châteaux de ses ducs-pairs. À chaque fois qu’il se déplace, son administration le suit : des milliers de chevaux tirent d’immenses attelages, ou bien des barges fluviales grandioses, qui servent à transporter le trésor, les archives, et de grands chapiteaux à monter si le roy décide de tenir une cour de justice en pleine campagne.

La cour royale est la cour archétypique de la Bretonnie ; toutes les cours ducales tentent de copier les fonctions de la cour royale, et toutes les cours seigneuriales tentent elles-mêmes de plagier les cours ducales. Tout ce qui se fait auprès du roy, ce sera fait à son tour dans le reste du royaume ; c’est peut-être en ça que le roy a une influence immense, encore plus que par son droit qui fait de lui le seigneur primaire et absolu de la nation. Lui et les personnes autour de lui imposent la mode, le bon goût, les bonnes coutumes, ce qui est dans l’air du temps et ce que l’on privilégie. C’est d’autant plus vrai qu’au lieu de rester à un seul endroit, le roy va se faire connaître à travers tout le pays, et se faire voir d’un grand nombre de gens.
Les Bretonniens ont du mal à concevoir le « roy » comme quelque chose de lointain et flottant. Le roy est quelqu’un, l’incarnation du Trône. C’est important de présenter une façade merveilleuse, plutôt que de chercher à organiser une administration fixe et efficace. Les Bretonniens ne comprendraient pas.

Entrer à la Curia Regis ne peut se faire que sur l’autorisation du monarque ou de ses grands serviteurs. Et de la même façon, quitter la cour ne peut se faire que sur leurs autorisations.



La famille royale



Pour un Bretonnien, la famille est essentielle. La noblesse vénère les lois du sang, et aucun noble, même le chevalier le plus crotté, ne peut ignorer sa lignée ; les grands aristocrates payent extrêmement cher des scribes de Shallya ou Vénéra pour qu’on leur dessine des arbres généalogiques enluminés, qui retracent la grandeur de ses ancêtres, qui remontent, si c’est possible, jusqu’aux Compagnons et leurs guerriers Bretonni — il faut au moins remonter jusqu’à sa cinquième génération pour être considéré comme noble, et si on ne peut pas prouver au-delà, on est considéré comme une petite famille sans importance.

Les Bretonniens ne croient pas à la responsabilité individuelle de ses actes. Ils croient à la famille comme les Norses ou les Albionnais croient au clan. Si un homme a fait des actes répugnants, c’est que ses enfants ont été touchés par la souillure, et il faudra faire bien des choses pour s’en débarrasser. L’inceste et le parricide sont les tabous suprêmes, et nombre de guerres féodales ont eut pour cause de départ un fils qui a attaqué son père pour lui subtiliser sa belle-mère…

La famille étant essentielle, le roy de Bretonnie est obligé de présenter sa famille au monde entier. Et elle est obligée de ne pas lui faire honte.

  • Les Reines de Bretonnie

On l’a dit, les femmes n’ont aucun pouvoir en Bretonnie. Elles sont des mineures éternelles, et on aime peu que les femmes se chargent de quoi que ce soit, qu’on soit riche ou pauvre. Quand un boutiquier est malade, il est considéré comme choquant ou indigne que sa fille prenne les affaires. Quand une seigneurie se retrouve sans héritier, il est normal que la veuve ou la fille dotée se trouve vite, ou bien un fils adoptif pour la première, ou bien un époux pour la seconde, sans quoi on doutera de sa capacité à gérer le domaine. Il est peu étonnant que de nombreuses femmes aristocrates, très éduqués, rejoignent le culte de Shallya — il n’y a bien que là qu’elles pourront profiter de leur éducation et demeurer des femmes libres, et surtout, respectées.

Pourtant, il serait totalement faux de simplement s’arrêter à cette constatation légale. La moitié des 15 millions de sujets de Bretonnie sont des femmes ; même un pays de dégénérés comme la Bretonnie est bien obligé de leur reconnaître une place, qu’elles se taillent elles-mêmes…

Un seigneur a généralement deux personnes féminines qui vont l’influencer dans sa vie : sa mère, et son épouse.

Le père étant un homme froid et absent, c’est la mère qui gère les jeunes années d’un fils de la noblesse. C’est elle qui lui apprend les prières envers la Dame du Lac sur ses genoux, qui le choie, l’habille et le nourrit. L’éducation des très jeunes enfants est entièrement la responsabilité de la maman, et c’est probablement pourquoi de nombreux nobles grandissent en haïssant leur père, mais très rarement leur mère.

L’épouse est rarement épousée par amour. On épouse une femme dans un mariage arrangé, généralement parce qu’il y a un intérêt. Les chevaliers rêvent d’épouser une femme d’un statut plus grand que le sien, une fille ou une sœur de son seigneur, afin de posséder une dot. Certains bourgeois roturiers épousent des femmes de la petite noblesse afin de créer des stratégies pour se retrouver anoblis. (Contrairement à la version de Warhammer, je ne considère pas que seulement trois roturiers sont devenus nobles en 1500 années d’histoire. Je considère plutôt que c’est une personne par an qui a la chance de devenir noble en moyenne).
On n’est pas obligé d’aimer passionnément quelqu’un pour que cette personne ait de l’influence. La femme en Bretonnie sert beaucoup à combler les lacunes de son mari. Les seigneurs Bretonniens sont bien souvent vulgaires, irascibles, téméraires, obsédés par leur honneur, et terriblement rancunier. En secret, alors que ça ne devrait pas être leur rôle, l’épouse est souvent la toute première conseillère du seigneur — c’est elle qui gère la terre, qui s’occupe de lire et écrire, et qui dirige beaucoup la maisonnée dans les petites familles.

L’épouse et la mère peuvent servir de diplomates, et négocier avec d’autres mères et épouses pour mettre fin à une guerre privée. Elles disposent d’un vrai pouvoir insoupçonné. Un diplomate étranger qui connaît réellement la Bretonnie sait qu’il sera très difficile de gagner quelque chose en essayant d’être respecté de cuistres cavaliers, et préfèrera directement approcher les dames avec des propositions de traités.

La mère de Louen Cœur-de-Lion est morte depuis bien longtemps. Mais son épouse est elle toujours aussi importante, même après de longues années de mariage.

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Maria Giovanna de’ Trantio, ou Marie Jeanne de Bretonnie


Quand Maria Giovanna avait vingt-trois ans, elle fut promise au roy de Bretonnie pour satisfaire l’ambition de son père, qui souhaitait obtenir le soutien de la puissante amirauté de Bretonnie et de ses marchands afin de contrecarrer les puissances Magritta et Pavona. Épouser un beau prince charmant, doux et séduisant d’un pays chevaleresque promettait une belle vie à la jeune fille.
Mais Louen n’a jamais été capable d’oublier son premier amour.

La relation entre Louen et son épouse est proprement exécrable. Si pendant de longues années, la reine a tenté de faire tout ce qu’il était possible pour plaire et séduire son roy, elle n’a jamais eu affaire à autre chose qu’un goujat mélancolique. Quand elle a commencé à vieillir et grossir à cause de ses couches successives, elle a compris qu’elle n’aurait jamais le cœur de son mari — et donc, tant pis.

Marie est une reine de fer. La digne fille de son père, le prince de Trantio, elle n’a jamais eu aucune envie d’être une greluche sans rôle politique. Sa relation avec son époux est devenu une relation froide, dure, mais bizarrement professionnelle ; si Louen ne la voit pas comme son amante, il la reconnaît bien comme la mère de ses cinq enfants qu’elle a pu mettre au monde et voir atteindre l’âge adulte, ce qui fait d’elle une grande et bonne mère bénie de Rhya.

Avec sa naissance Tiléenne, Marie a apporté beaucoup d’usages et de coutumes de sa cour en Bretonnie. Elle est entourée de courtisans, d’artistes, et d’hommes de culture à qui elle a offert des places. Elle a de grands rêves pour sa nouvelle patrie — elle rêverait de voir la Bretonnie devenir une nation forte, développée, qui adopte le rationalisme Vérénéen, la presse à imprimer et les innovations technologiques.
En plus d’avoir rempli la curia regis de Tiléens, elle s’est aussi entourée de nombreuses dames de compagnie de sa patrie d’origine — quel meilleur moyen pour manipuler les chevaliers que de jolies jeunes femmes ? Mais elle est loin de n’utiliser que la séduction et la douceur comme armes. Liepmund Holzkrug sait que Marie est le véritable pouvoir derrière le Secret du Roy, et que c’est elle qui se cache derrière le pseudonyme « Rose Bleue ». Le Secret du Roy lui sert à obtenir de quoi faire chanter tous ses ennemis politiques, ce qui lui a permit de conserver son pouvoir pendant de longues années.

  • Les Enfants Royaux

Le but premier du mariage est de produire des enfants. La stérilité de la femme est d’ailleurs un motif d’annulation de l’union reconnu et courant en Bretonnie (La stérilité des hommes n’est jamais imaginée comme possible). L’enfant est celui à qui on transmet le sang et le nom, une extension de soi-même — d’où l’importance d’épouser quelqu’un de son rang ou d’un rang supérieur au sien.

Les enfants sont en fait rarement élevés par leur père. Ce n’est pas ainsi que les choses se font dans une société traditionnelle — un garçon ou une fille qui reste auprès de ses parents jusqu’à l’âge adulte sera perçu comme faible ou inverti. Normalement, le petit garçon est envoyé en pagerie auprès de son oncle maternel, tandis que la petite fille est envoyée comme demoiselle de compagnie auprès de la tante paternelle ; si l’un ou l’autre de ces proches est absent, on s’arrange avec son seigneur, ou quelqu’un de très respecté.

Les enfants reconnus et officiels du roy Louen sont les suivants :

Malbaude, le chevalier noir : Malbaude est le tout premier fils de Louen, conçu alors que le roy n’était pas encore un chevalier du Graal, mais simplement le fils aîné du roy précédent. Selon l’histoire, Louen serait tombé amoureux de la jeune fille d’un simple châtelain de la petite noblesse durant sa quête du Graal. Elle est morte en couches en le mettant au monde, et il fut adopté à la cour comme bâtard ducal, puis royal au moment du sacre de son père.
Malbaude est plus âgé que le reste de la fratrie. Il a été bon avec les enfants légitimes de son père, mais sa relation avec sa belle-mère est infecte. Malbaude a passé ses jeunes années en preux chevalier, combattant à Châlons puis dans les principautés frontalières, le digne fils de son père, puis l’un de ses proches conseillers. Mais Marie-Jeanne n’a jamais accepté de voir ce bâtard naturel, qui n’est pas sorti d’elle, devenir aussi important à la cour. Subissant le harcèlement constant de celle-ci, Malbaude a décidé peu avant le Déluge de remettre sa lance à son père, et de prêter le serment de la Quête.
S’il revenait à Couronne en ayant bu le Graal, il deviendrait de fait l’héritier légitime de la Bretonnie.

Louen le Mignon : Premier fils légitime de Marie et Louen, il a été nommé comme son père, avec l’espoir qu’il devienne un preux héritier.
Malheureusement, Louen est né faible et maladif. Subissant toutes les affections de sa mère, alors que le roy ne se remettait pas du décès de sa fille de châtelaine, il n’a pas subi l’éducation dure et franche que l’on réserve aux jeunes garçons Bretonniens.
Aujourd’hui âgé de 33 ans, Louen le Mignon est un garçon sympathique, gentil et joli. Il est très éduqué, un esthète qui s’intéresse à l’art et qui peint à ses heures, une âme charitable, et un homme éduqué et juste, qui ferait sans doute un excellent duc. Mais en Bretonnie, ces qualités ne suffisent pas — il n’a jamais terminé son errance, et a une phobie des chevaux depuis un accident de tournoi. Son mariage actuel n’a toujours pas produit d’enfants. Il aime les beaux costumes et les parfums, alors on l’accuse dans son dos d’être homosexuel.
Il est l’héritier légitime du duché de Couronne. Mais pourra-t-il devenir l’héritier du royaume de Bretonnie ? C’est impossible s’il ne boit pas le Graal. Si Louen devait mourir demain, la situation serait terriblement compliquée…

Marie : Deuxième enfant légitime du roy et de la reine, âgée de 30 ans, Marie a été une enfant très timide. Elle a grandi en devenant assez laide, et détestant l’ambiance à la cour. Elle est en fait agoraphobe, et victime de crises de panique quand elle est en public ; beaucoup de gens, dont ses parents, l’ont prise pour une possédée, et l’ont confiée aux bons soins d’un exorciste Morrien qui l’a tout simplement traumatisée.
Fuyant le mariage, elle a rejoint le culte de Shallya. Elle est maintenant bien plus heureuse à passer ses journées au milieu de livres, et à soigner les malades au temple de Couronne.

Madelaine : Troisième enfant légitime, âgée de 27 ans, Madelaine n’a pas été élevée à la cour de Couronne, mais à celle de Bastogne, auprès de l’épouse du duc Bohémond. Quand elle avait vingt-deux ans, elle a été mariée à un simple baron du duché de Montfort, un mariage terriblement peu élevé pour une fille de sang royal.
Madelaine, tout comme Marie, a tout simplement fui la cour. On dit qu’elle a épousé son baron de mari par amour, et selon sa propre volonté — ce qui est déjà choquant pour une femme. Pire, elle serait un esprit libre, très passionnée avec lui, et loin de bien la domestiquer, son époux la laisserait s’entraîner à l’équitation masculine et au maniement des armes.
L’année dernière, Madelaine a demandé à la surprise générale à réintégrer la cour. Louen et Marie-Jeanne seraient ravis, mais ils détestent son mari, aussi, leur réponse se fait encore attendre.

Agnès la Douce : Quatrième enfant légitime, jeune fille de 23 ans, Agnès a étrangement beaucoup hérité de son père ; elle est anormalement grande pour une femme, avec des épaules larges et une mâchoire carrée, ce qui est perçu comme assez laid pour une femme. Elle s’est mal adaptée à la vie de cour, subissant de nombreuses moqueries de jeunes hommes et de jeunes filles dans son dos.
Elle est très proche de Louen, et, étrangement, la fille préférée du roy. L’accompagnant souvent à la chasse alors qu’elle était une jeune fille, elle a appris à devenir une excellente fauconnière. Elle a été envoyée à une autre cour assez tard, celle de Tancrède de Quenelles. Selon les rumeurs, elle serait devenue une sorte de mystique, qui consacre des recherches à la magie, l’ésotérisme, et la forêt de Loren. On dit qu’elle aurait déjà communiqué avec des Fées…
On ignore avec qui Louen désire la marier.

Lucie la Bâtarde : Fille illégitime de Louen et d’une damoiselle de chambre roturière, Lucie est une magnifique femme de 20 ans. Fine, souriante, avec des cheveux très roux, elle est une personne sulfureuse qui suscite beaucoup de passions à la cour — nombre de chevaliers (Et même de jeunes femmes) sont amoureux d’elle. Nombre aussi la détestent et sont répugnés par elle.
La jolie Lucie est victime de nombreuses rumeurs et préjugés. On l’accuserait d’avoir couché avec à peu près n’importe qui. D’être une tentatrice qui connaît les usages de sorcières des taillis, qui ensorcelle des garçons pour les rendre fous. Étrangement, on dit qu’elle est une fille facile, mais une foule d’hommes la haïssent justement parce qu’ils ont été éconduits.

Charlen, le Lionceau : Dernier enfant légitime vivant du couple royal, Charlen est un beau garçon de dix-huit ans qui a hérité de toutes les qualités que n’a pas eu Louen le jeune. Grand, fort, respirant la vie, il semble incarner la vitalité de Taal lui-même. Élégant, courtois, poli, il est respecté par son tuteur (Qui n’a été personne d’autre que le duc et chevalier du Graal, Hagen de Gisoreux) et par ses compagnons. Il a tout juste accomplit son errance, une vraie, car il a eut l’occasion de combattre des orques et des gobelins dans les Pâles Sœurs. Toutes les jeunes filles de la cour ont le cœur qui s’accélère quand elles le voient sourire.
Charlen est le fils précieux de ses parents. S’il partait en quête du Graal, et qu’il la réussissait, nul doute qu’il serait le digne héritier de la maison de Couronne.

Les grands serviteurs du Trône


Les grands serviteurs du Trône en Bretonnie ressemblent aux conseillers d’État de l’Empire ; comme chez leurs voisins, il s’agit de fonctions qui aux temps barbares étaient principalement celles de domestiques, qui se sont progressivement dotés d’une bureaucratie étendue. Ce sont en quelque sorte les ministres du roy, qui gèrent une grande machine qui les dépasse.

Contrairement aux ministres de Karl-Franz, en revanche, les ministres de Louen sont beaucoup plus loyaux et entièrement fidèles à leur roy, qui en outre, est capable de les renvoyer et de mettre soudainement fin à leurs fonctions selon son simple caprice…

La plupart des grands serviteurs du trône sont des barons, issus de petites lignées nobles qui s’élèvent grâce au service envers le monarque. Absolument aucun grand serviteur du Trône est autre chose qu’un noble Bretonnien ; il a été très rare qu’une femme, qu’un roturier ou qu’un étranger soit nommé à de telles positions. Mais très rare ne veut pas dire jamais.

Les grands serviteurs du Trône participent au Conseil Secret du roy, qu’il peut réunir comme il le souhaite, quand il le souhaite, avec qui il souhaite à l’intérieur (Même si on y trouve en général son héritier et son épouse, la reine). C’est au Conseil Secret que le roy peut rédiger des actes, qui seront alors présentés au Parlement.

  • Le Protonotaire de Bretonnie :
Hugues Mandeville, 5e baron de Glenn.

Le roy de Bretonnie ne peut jamais mal faire. Il est incapable de prendre une mauvaise décision. Pourtant, il peut arriver, dans des cas exceptionnels, que le roy ou l’un des serviteurs de sa cour ait commit un impair ou une injustice…
Le rôle du protonotaire est d’être l’homme de paille du roy. Il se présente devant le Parlement Royal, et rapporte la parole du monarque. Ce rôle fait de lui, au jour-le-jour, l’homme politique le plus important du royaume, une sorte de « premier ministre » qui doit s’assurer que les feudataires réunis votent bien et demeurent constamment satisfaits. Ce rôle lui offre la prépondérance sur tous les serviteurs, et fait de lui une personnalité bien en vue. En plus de cela, le protonotaire s’occupe d’enregistrer les familles nobles du Grand Armorial, gère les investitures des prêtres et les hommages féodaux. Il garde le sceau privé du roy, et dirige les légistes qui écrivent les actes royaux et consultent les coutumiers de tous les duchés du pays.
Mais si le roy devrait susciter la colère du Parlement, toute la haine serait immédiatement reportée sur le protonotaire, qui est considéré comme un mauvais conseiller qui a soufflé de mauvaises choses dans l’oreille de Sa Majesté ; le protonotaire peut faire l’objet d’une procédure d’impeachment, qui, si elle aboutit, conduit à sa déchéance de noblesse, et la commise de tous ses titres, charges et fiefs.

Hugues Mandeville a succédé à cette fonction à son père puis son grand-père avant lui. C’est un homme éternellement stressé et nerveux, qui est devenu obèse depuis qu’il considère qu’il n’a plus l’âge de respecter son rang de chevalier. On le voit tout le temps en train de grignoter quelque chose.
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Le Parlement (Ou « Grand Conseil ») de Bretonnie :

Le Conseil Secret du roy regroupe rarement plus de quinze personnes. Mais de tout temps, les roy de Bretonnie ont eut besoin de faire respecter leurs décisions du royaume entier, en plus de respecter l’hommage féodal qui oblige les vassaux à bien conseiller leur suzerain.

On a longtemps appelé « Grand Conseil » le regroupement ponctuel où les roys Bretonniens appelaient à leur cour tous leurs vassaux, et des prud’hommes qui connaissaient l’état de la nation, par opposition avec le « Petit Conseil » secret ; mais petit à petit, le Grand Conseil s’est doté de coutumes et de façons de faire qui lui ont fait de lui une véritable institution, le Parlement (Du mot « parlementer », l’endroit où on a le droit de parler).

Le Parlement Bretonnien n’est pas comme la Diète Impériale du Reikland, ni comme les Primes-États de l’Empire, même s’il y ressemble.

Déjà, c’est le roy qui décide de quand le Parlement se regroupe, tout seul, sans demander l’avis à personne. Louen, comme son papa Charlen, a pris l’habitude de réunir le Parlement au minimum une fois par an, généralement en hiver lorsqu’il est à Couronne, mais il peut également le réunir selon son souhait quand il a besoin de donner un ordre à la nation entière.

Ensuite, c’est le roy qui décide exclusivement de qui a le droit de venir siéger au Parlement. Lorsqu’il convoque des sujets qui vienne à lui, il leur donne une notice de quarante jours pour venir à sa cour, où qu’il se trouve ; passé ces quarante jours, le sujet est considéré comme félon et peut être condamné à une peine d’amende.
Le « Parlement modèle » est un regroupement de diverses personnes : Tous les ducs en tant que vassaux directs doivent y participer, en personne ou en étant représenté par quelqu’un (Selon le souhait royal). Tous les barons peuvent être appelés ou envoyer un représentant. Dans chacun des treize duchés, le roy ordonne la désignation de vingt chevaliers du royaume, qui doivent venir de chaque recoin de la province, et servir à représenter la paysannerie et la petite noblesse servant le royaume. Les grands-temples reconnus et officiels de la Bretonnie envoient des représentants proportionnellement à leur nombre de seigneuries (Le temple de Shallya envoie le plus de chevaliers-avoués et de prêtres masculins que les autres cultes, les femmes ayant l’interdiction de siéger au Parlement). Enfin, quelques roturiers représentant des bourgs semi-libres terminent l’assemblée.
Mais ce « Parlement modèle » n’est pas une obligation. Le roy peut très bien ne demander qu’à ses treize ducs de venir. Il peut aussi désigner une communauté particulière pour une question particulière ; il peut par exemple forcer les Nains ou les Étrangers de son royaume de venir à lui pour les consulter personnellement.
Dans tous les cas, c’est au protonotaire et à ses scribes de rédiger les listes et d’envoyer les convocations, un travail immensément long et fastidieux…

Le rôle principal de la réunion du Parlement est de donner de l’argent au roy. Au cours de la session, que le roy ouvre, les parlementaires reçoivent un projet de gabelle, d’aide ou de taille royale qu’ils doivent accepter pour un certain nombre d’années. En échange de l’impôt, le Parlement peut négocier pour obtenir des droits ou des privilèges, faire passer ou abroger une loi qui les gênes.
Le Parlement sert également à faire connaître au royaume entier les décisions royales et les nouvelles ordonnances désirées par le roy. Le Parlement est libre d’étudier les propositions, d’amender le texte, et de négocier avec le monarque pour qu’il y ait quelques légers changements à l’acte.
Enfin, le Parlement peut servir de juridiction exceptionnelle, et, si le roy le désire, il peut utiliser le Parlement pour juger d’une affaire criminelle ou civile.
Dans tous les cas, c’est le roy et son protonotaire qui décident de l’ordre du jour, de ce dont on débattra et de ce que l’on votera durant la session ; tout parlementaire qui profiterait du vote d’un impôt pour abroger une loi royale s’exposerait théoriquement à une peine d’emprisonnement. Mais c’est le roy qui décide arbitrairement de ce qu’il apprécie et de ce qu’il considère comme dépassant les bornes.

De même que le roy ouvre le Parlement quand il veut, il le clôture également quand il le souhaite. Les sessions durent rarement plus de seize jours ; le risque de transformer le Parlement en une véritable chambre qui servirait de contre-pouvoir à la monarchie est beaucoup trop grand. Tout dans le cérémonial et l’ordre de préséance est fait pour rappeler l’importance des pairs et des liens féodaux traditionnels.
Pourtant, Louen demeure un roy juste et bon, et il s’efforce que les séances du Parlement permettent à n’importe qui de rapporter la moindre injustice dans son pays. Même un simple paysan terrorisé par un petit chevalier peut venir jusque devant le Trône pour réclamer justice.

Les ducs ont également des parlements ducaux pour régner et légiférer chez eux ; mais il s’agit simplement de la réunion des vassaux ducaux qui ont encore des usages parfaitement féodaux et traditionnels. La seule obligation des parlements ducaux est de recopier les actes décidés par le parlement royal, sans possibilité de discuter ou modifier les règles du jeu.
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  • Le Grand-Connétable de Bretonnie :
Hagen V de Gisoreux

Le connétable est le chef de toutes les armées terrestres de Bretonnie. Au jour-le-jour, il dirige la gendarmerie (L’armée permanente) du roy et duc de Couronne, il commande les marquis et châtelains, et s’occupe de la logistique et du paiement des gages des chevaliers et sergents d’armes du royaume.
En cas de guerre, il devient un ministre immensément plus important. Le connétable s’occupe de recruter les compagnies de mercenaires, organise les montres d’hommes d’armes et de chevaliers volontaires, et conseille le monarque sur des questions de stratégie et de tactique. Il est aussi responsable de la justice militaire et de la punition des soldats qui manquent à leur devoir.

Le connétable est secondé par toute une ribambelle de subalternes ; Les maréchaux (Des nobles, de la grande ou petite noblesse, qui commandent des bandes armées ; souvent, les ducs de Bretonnie sont également maréchaux des armées de leur province), le grand-maître des archers (Qui est en charge du commandement de toute l’infanterie du royaume, pas simplement les archers), ou le grand-maître de l’artillerie (Celui qui dirige les questions de siège, les ingénieurs et les sapeurs).

Hagen est le duc-pair de Gisoreux, et un chevalier du Graal. Il est le deuxième homme fort de la cour, face à la reine Tiléenne ; On aime parler de Gisorois pour désigner les courtisans conservateurs et traditionnels, et de Trantioni ceux modernes et novateurs. Ce conflit entre eux deux n’est pas seulement lié aux opinions politiques. Hagen est le meilleur ami de Louen, et les deux hommes ont des centaines d’anecdotes à raconter l’un sur l’autre. Ils ont dormi de très nombreuses fois dans le même lit.


  • Le Premier Seigneur de l’Amirauté de Bretonnie :
Lucain d’Estaing, bâtard

La marine Bretonnienne, surnommée « la Royale », est la plus grande et la plus moderne des marines des nations humaines. Si chaque duché dispose de sa propre marine personnelle, et que de nombreux seigneurs du littoral ont également des navires, l’Amirauté de Bretonnie est une véritable organisation moderne, performante, et richissime.

Le rôle du premier seigneur de l’Amirauté est d’être responsable des arsenaux où l’on construit les galions de Bretonnie. Il dispose de droits spéciaux sur le littoral, et a son propre corps de baillis et sergents d’armes pour faire appliquer la loi en mer et les droits de la pêche. Il a des pouvoirs de négociation spéciaux pour acquérir de l’artillerie et de la poudre à canon, qui ne sont pas encore produits en Bretonnie hormis ceux provenant de l'atelier d'ordonnance dans le duché de Montfort. Il peut aussi réquisitionner des navires privés, signer des lettres de marque pour des corsaires, et, récemment, est responsable de la colonisation et des comptoirs maritimes à l’étranger.

Lucain d’Estaing est le fils bâtard du baron Serlon Nathan d’Estaing, et d’une femme pirate de Sartosa avec qui il a passé la plus grande partie de sa jeunesse. Lucain est un homme étrange, un bonhomme de cinquante ans avec une main en fer et qui sait parler de nombreuses langues.

  • Le Justicier-en-Chef du Royaume :
Arnault Lilian, 9e baron de Vessieux

Le roy est censé être la source de toute la justice du pays. Mais il est impossible pour lui de régler la moindre affaire dans tout son territoire ; c’est pour cela qu’il délègue la justice qu’on rend à son nom à autrui.

On distingue en Bretonnie trois niveaux de justice :
— La basse-justice ne peut condamner qu’à des peines d’amendes. Elle gère les petits délits et les soucis de justice de proximité (Le droit familial, la propriété terrienne…)
— La moyenne-justice peut condamner à de fortes amendes, des bannissements et des galères. Elle s’occupe de nombreux délits, comme le rapt, le vol, ou les rixes.
— La haute-justice peut condamner à mort. Elle s’occupe des crimes graves, des meurtres, et des lèse-majesté.

Tous les seigneurs de Bretonnie ont un pouvoir de basse-justice. Généralement, les moyennes et hautes justices sont seulement réservées à ceux plus importants, notamment les comtes pour la moyenne, et les ducs pour la haute.

Dans cet organigramme en apparence fort simple, les justiciers nommés par le roy ont un rôle de juges d’appel ; ils peuvent empêcher l’exécution d’une sentence le temps de relancer une enquête de leur côté, et confirmer ou casser une décision de n’importe quelle cour de Bretonnie. Il y a au moins un justicier royal dans chaque duché, et un justicier-en-chef qui est en permanence auprès de Louen pour diriger leurs actions en plus de représenter la justice sur les terres dépendant directement du roy.

Durant les trois dernières décennies, le rôle des justiciers royaux s’est profondément accru. Ils se sont dotés de véritables tribunaux fixes et permanents, et se sont entourés de procureurs, avocats et investigateurs des cultes de Shallya et surtout Véréna. L’unique responsable de ce changement est la reine Marie-Jeanne : elle rêve de doter le royaume d’une véritable justice autonome, compétente et professionnelle, en contradiction totale avec la tradition Bretonnienne.

Arnault de Vessieux est un chevalier du royaume qui est devenu un Trantioni très fidèle. Ancien page ayant grandi à la cour, il est un ami et un confident de la reine, et un fidèle de Véréna.

  • Le Porte-Oriflamme du Royaume :
Armand d’Aquitanie

Le porte-oriflamme est le chevalier qui porte la bannière de la Dame du Lac, avec laquelle Gilles a uni la Bretonnie. C’est traditionnellement un chevalier immensément courageux, qui sert de premier garde-du-corps du Roy, qui possède un tel pouvoir.

Armand d’Aquitanie a quitté récemment la cour, en emportant l’oriflamme avec lui. Il règne dans le duché d’Aquitanie où il est chargé de ramener l’ordre après des troubles récents.

  • Le Sire Maître-Intendant du Roy :
Raimond Clément, 12e baron de Couchy

Le sire maître-intendant du Roy a deux rôles distincts ; il est, tout d’abord, le maître des terres du roy. Il a tout un personnel qui sert à contrôler la rente des domaines royaux, des mines, des eaux, des forêts et des nombreux privilèges de propriété personnelle dont dispose Louen. Rien que ce travail mériterait déjà un poste à lui tout seul, et d’ailleurs, le maître-intendant ne gère que rarement toutes ces choses personnellement.

Le deuxième rôle du sire maître-intendant est de gérer la cour royale et son budget. C’est lui qui donne les coûts et verse les rentes et cadeaux des courtisans, et qui réclame de l’argent au protonotaire qui devra aller le quémander au Parlement (Ce qui explique probablement pourquoi le pauvre Mandeville est devenu obèse). Le maître-intendant se charge de répondre à tous les caprices du roy, et va chercher des savants et des artistes qui peuvent l’intéresser.

En substance, il est le responsable de la maison extérieure et de l’escalier.

Raimond Clément est la créature de la reine. C’est la faute à son épouse, une demoiselle d’honneur Tiléenne magnifique, qui a treize ans de moins que lui.

  • Le Grand-Chambellan du Palais :
Barissan, 2e baron d’Aubusson

Le chambellan est le maître de la maison palatine du roy. Il a un rôle à la fois essentiel et extrêmement complexe à définir.
C’est une véritable Éminence Grise du roy, qui lui sert d’homme-à-tout faire ; Il a des responsabilités de ministre des affaires étrangères, d’espion, et de gardien du protocole et de l’étiquette. Il a des responsabilités très domestiques, mais aussi très politiques. Il dirige par exemple les messagers et les relais de poste royaux. Il peut accumuler presque tous les porte-feuilles, et il est le véritable premier conseiller du Roy. Le chambellan garde à chaque instant sur lui la clé de la chambre du Roy, ce qui traduit physiquement son importance et son privilège.

Le chambellan est le dirigeant historique de le Secret du Roy de Bretonnie. Mais ce n’est pas le roy qui est le plus grand parrain et dirigeant de cette officine peu légale, mais la reine…

Barisan d’Aubusson est un étrange petit homme bossu et laid de plus de soixante-cinq ans. On dit qu’il était dans sa jeunesse un merveilleux chevalier très beau, avant d’avoir été maudit par une Damoiselle du Graal avec laquelle il a été infidèle.

Le Secret du Roy de Bretonnie :

Les services secrets de Bretonnie ont la double-responsabilité de trouver des informations à l’intérieur et à l’extérieur du Royaume.
À l’intérieur, il est un secret de polichinelle que toutes les enveloppes transitant par les relais de poste royaux sont secrètement décachetées, lues, puis recollées avec un sceau reproduit à l’identique, grâce à une technique alchimique secrète copiée des Impériaux. On dit du Secret du Roy qu’il est un organe tentaculaire, en contrôlant des pages et des damoiselles de cour dans tous les duchés du Royaume.

Généralement, comparé aux services secrets Impériaux et Tiléens, le Secret du Roy Bretonnien est perçu comme largement incompétent et bien moins efficace. S'il a un nombre d’agent bien supérieur au Secret Impérial, il a du mal à les contrôler, et de nombreux Bretonniens sont en fait des agents-doubles qui revendent des informations à Holzkrug. Il est souvent arrivé que des agents du Secret agissent trop vite, avec trop peu de subtilité, et perdent des années de travail avec une seule erreur. Dans le sens inverse, Holzkrug a été capable d’infiltrer le Secret et garde de nombreux espions tout près de Louen, plus que Karl-Franz n’a de diplomates…

Ce que le Secret du Roy manque en subtilité et expérience, il compense par une brutalité particulièrement choquante. Le Secret du Roy n’a jamais aucun remord à avoir recourt au chantage, à l’enlèvement, à la torture et à l’assassinat lorsqu’une de ses cibles n’a pas accepté un pot-de-vin. La façon de faire du Secret est suffisante pour que nombre de ses indics refusent de trahir. Récemment, par exemple, les Bretonniens n’ont pas hésité à tuer l’un de leurs transfuges à l’aide d’une arme à poudre noire dans un restaurant d’Altdorf, ce qui a entraîné les pertes collatérales de trois clients totalement innocents ; Holzkrug souhaite trouver un moyen de venger l’affront secrètement.
  • Le Fantassin de la Chaise :
Farabus, chevalier du Graal

Le fantassin de la Chaise garde la chaise-percée personnelle du roy, c’est-à-dire l’endroit où il va accomplir ses besoins personnels. Derrière cette tâche qui peut paraître ridicule aux yeux des étrangers, se cache la fonction la plus puissante de toute la Bretonnie ; Le fantassin de la chaise est la personne qui est avec Louen au moment où il est le plus ridicule et le plus vulnérable, une chose absolument importante dans un pays où le corps du roy est sacré et sa vue suffit à vouloir s’agenouiller.
Le fantassin de la Chaise garde aussi la bourse privée du roy, ainsi que les clés du Trésor Royal. Il est en quelques sortes le ministre des finances de Bretonnie.

Le fantassin est le maître de la maison de la chambre privée du roy.

Farabus est un chevalier de Couronne qui a bu le Graal. Il est boiteux, car un prince-démon qu’il a vaincu et banni lui a infligé cette horrible blessure.

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La Maison du Roy


La maison du roy est l’entourage du monarque. Ce sont les fonctionnaires, militaires, domestiques et son entourage personnel qui le suit partout lorsqu’il se déplace.

Le corps du roy est sacré, et l’on sait que l’on est proche du roy et que l’on a du pouvoir selon la place que l’on occupe autour de lui.

Les règles dans la cour royale sont sacrées et importantes. L’étiquette est assez impressionnante ; il y a des codes de qui précède qui, de quand il est nécessaire de baisser la tête ou de s’agenouiller, et plusieurs personnes peuvent gagner ou perdre de la faveur en un instant.

Il règne dans la maison une grande hypocrisie et des intrigues constantes. Par exemple, des damoiselles de compagnie qui, en public, paraissent toutes solidaires et merveilleuses peuvent en secret tenter d’en faire trébucher une pour qu’elle soit momentanément humiliée. Les Bretonniens misent tout sur l’apparence, et pas tant sur ce qu’il y a derrière.

  • La maison extérieure
La maison dite « extérieure » désigne toutes les personnes qui vivent en dehors du château, ou dans les bâtiments annexes. Ils sont de loin la partie la plus nombreuse de la maison, celle qui s’occupe de tout un tas de choses très variées. Plus de mille personnes en tout genre sont employés par la maison extérieure.

Ils sont gérés par le sire maître-intendant.

La maison extérieure est actuellement composée comme suit :
Le Régiment des Sergents-à-Cheval Gardiens du Royaume : Un puissant régiment militaire, composé à la fois de roturiers et de sang-bleus de la petite noblesse, son effectif est d’un demi-millier d’hommes. Les sergents-à-cheval gardiens sont chargés de protéger les alentours du palais, accompagnent les courtisans et les serviteurs du Trône lorsqu’ils sont obligés de voyager, et se chargent également d’appréhender et d’enfermer les ennemis du roy, en plus de surveiller la Bastille de Couronne où les ennemis politiques particulièrement sensibles sont mis aux fers.

Les sergents-à-cheval gardiens sont armés et payés très chèrement par le roy. Ils portent tous des cuirasses en fer et des casques en forme de barbutes. Chacun est un cavalier, et sait se battre à l’arc-long et à la vouge, une arme d’hast de fantassin. Lorsque le roy part en guerre, il s’entoure toujours de ces roturiers, qui suscitent toujours la grande jalousie de la gendarmerie royale et des feudataires de l’armée ; Il est vrai qu’il est d’assez mauvais goût pour Louen d’être entouré de sang-rouges, mais beaucoup des sergents-gardiens sont d’une extraction minable, et doivent tout au roy qui leur fournit des richesses comme ils n’auraient jamais pu en rêver autrement. Ils sont donc loyaux et au-dessus des intrigues, chose utile pour des gardes-du-corps.

L’actuel commandant des sergents-gardiens est une femme, Luisa la Balafrée ; fille d’un diestro Estalien et d’une bergère de Gasconnie, elle a été remarquée lors de campagnes du duc de Gasconnie contre le Peaux-Vertes, assez pour devenir son garde-du-corps personnel. Elle a intégré la cour royale il y a trois ans. Elle est absolument détestée par la grande majorité des courtisans, passant pour une hommesse invertie — mais si le roy Louen l’a désirée comme chef de sa troupe, personne ne peut s’y opposer.


Les Grandes et Petites Écuries : Dirigée par le Grand Écuyer de Bretonnie, la grande écurie est chargée d’entretenir l’immense nombre de chevaux, sommiers, palefrois et destriers qui servent au transport et au prestige de toute la cour. Il gère également d’immenses domaines servant à l’élevage de chevaux qui appartiennent au Roy, et, chose plus fabuleuse encore, négocie parfois avec les Fées de la Loren pour obtenir de nouvelles bêtes. Il doit également s’occuper de recruter, d’entraîner et de diriger les valets, palefreniers maréchaux-ferrants, charpentiers et vétérinaires qui permettent de s’occuper de l’ensemble. C’est également lui qui se charge d’acheter et entretenir les attelages, les voitures, les selles et harnais.

La petite écurie est dirigée par le Premier écuyer, qui est subordonné au Grand. La petite écurie est chargée d’entretenir et préparer les chevaux qui seront montés personnellement par le roy, la reine, et leurs plus proches serviteurs et gardes-du-corps. C’est dans la petite écurie, notamment, que l’on recrute les pages du roy ; Une soixantaine de jeunes enfants de tous les rangs de la noblesse ont la chance d’intégrer la petite écurie, pour recevoir une éducation et un enseignement, et développer des relations qui leur serviront toute leur vie.
La petite écurie dispose d’une ménagerie spéciale pour s’occuper des pégases et des hippogriffes — Le premier écuyer est notamment chargé de nourrir et soigner Béaquis, l’hippogriffe personnel de Louen.


Le Premier Héraut de Bretonnie : Il dirige les trompettistes et musiciens chevaleresques, et recrute et entraîne les hérauts d’armes du roy. Le premier héraut est notamment chargé de la mise en place des lices de tournoi, le sport et divertissement préféré des Bretonniens. Il dirige également la régularité des duels et ordalies par combat d’honneur qui sont autorisés par le roy.


La Grande Vénerie : Dirigée par le grand-veneur, la vénerie est chargée de permettre au roy et à ses proches de chasser. Il s’occupe principalement du chenil et du fauconnier, et entretient une meute d’une centaine de limiers de chasse et un nombre conséquent d’oiseaux de proie.


La Capitainerie de la Barge Royale : Chargé de s’assurer du transport fluvial du roy et de sa cour.


Le Superviseur des Menus-Plaisirs du roy : Un grand régisseur de théâtre, qui est chargé de divertir la cour en organisant des pièces, des concerts et des festivités. Il peut mettre en place des feux d’artifice, des ballets en extérieur grandioses, ou faire construire des curiosités fantastiques. L’actuel superviseur des menus-plaisirs a par exemple mit au point une fontaine à vin en or et argent.
  • La maison de l'escalier

La maison dite « de l’escalier » comprend toutes les personnes autorisées à rentrer du château, mais qui demeurent dans les salons, la salle-à-manger ou le rez-de-chaussée du lieu de résidence. La majorité d’entre eux sont des domestiques triés sur le volet, souvent issus de la petite noblesse en déclassement social ou la grande bourgeoisie en pleine montée.

Eux aussi sont gérés par le sire maître-intendant.
La Bouche du Roy : Chargés de nourrir le roy, sa famille, et toute sa cour. Son dirigeant est le Premier maître d’hôtel, qui est toujours un noble, et il est suivi d’une ribambelle de subalternes en tout genre. Les plus importants sont l’échanson (Qui s’occupe de la boisson, et qui notamment goûte et sert le vin du verre du roy), le panetier (Chargé du pain) et l’écuyer-tranchant (Qui coupe la viande du roy).
La Bouche du Roy comprend un immense personnel de serviteurs, cuisiniers, et chargés de la vaisselle et de son nettoyage. Même la simple fille qui récure les assiettes peut faire l’objet d’un harcèlement psychologique afin que tout soit parfait.


Le Superviseur du Grand Hall : Chargé de toutes les affaires du hall et des pièces à vivre du château. Il dirige tout, de l’entretien des meubles, du récurage du carrelage, de la mise en place des broderies et tapisseries. Il compte pour cela sur de nombreux valets et garçons qui nettoient et mettent en place les chandelles, ainsi que sur les femmes de chambre, des dames roturières chargées de la lessive de tous les vêtements de la domesticité et des draps.


Le Maître des Bijoux : Chargé de garder tous les bijoux et insignes de pouvoir du roy, comme sa main de justice, ses couronnes, ses bagues et colliers.


Le Maréchal des Logis : Chargé de s’assurer de l’entretien des demeures et des lieux d’habitation de la cour. Il a un rôle de logistique qui donne envie de s’arracher les cheveux, puisqu’il se charge de fournir tous les biens nécessaires à la vie d’un millier de personnes qui n’arrêtent pas de bouger, des bougies jusqu’aux rideaux.


L’Aumônerie : Chargé du réconfort spirituel et des chapelles de la cour. Les cultes de Shallya et Mórr sont les deux qui dominent, avec huit prêtresses et prêtres chacun.
Huit pèlerins du Graal sont également chargés d’entretenir à chaque instant une chapelle du Graal mouvante avec ses meubles liturgiques, et de diriger des sermons.


Le Grand Prévôt de la Cour : Surnommé « la Pelle-à-Merde », le grand prévôt se charge de la police de la cour et de ses alentours. Concrètement, son rôle est de s’assurer que le transport et la mise en place de la cour à chaque étape se passe bien — et notamment, il s’occupe des conflits qui n’arrêtent pas de survenir chaque fois que plus d’un millier de personnes avec un tas de chevaux et de chariots suivent. Le prévôt dédommage et calme les paysans qui se plaignent de vols de poule ou de semis qui ont été piétinés. Et parfois, il règle les soucis de façon plus violente…
  • La maison du palais

La maison dite « du palais » comprend les personnes autorisées à pénétrer dans la salle du trône, et de vivre en permanence autour du Roy dans des chambres qui sont à l’étage, adjacentes de celle du roy. Ils sont beaucoup moins nombreux, et les places pour pénétrer ici fortement limitées.

Le palais est géré par le chambellan.
Les Gardes-du-Corps du Roy : Une compagnie de soixante-deux chevaliers, surnommés les « gentilshommes à bec-de-corbin », du nom de l’immense hache-marteau qu’ils portent en permanence. Ces gardes-du-corps sont triés sur le volet, remarqués lors des guerres et des tournois, majoritairement issus de la petite noblesse, même si on voit parmi eux quelques guerriers princiers : Armand d’Aquitanie a ainsi fait partie de leurs rangs. Les Gardes-du-Corps protègent en permanence le palais et la chambre personnelle de Louen, et il ne peut aller nulle part sans qu’il ne soit suivi par au moins deux d’entre eux.
De plus, douze gardes-du-corps possèdent et chevauchent un pégase, et deux un hippogriffe — on surnomme ces quatorze chevaliers ailés la « Patrouille de Bretonnie. »


La Prophétesse de Cour : La cour royale est en permanence accompagnée d’une Prophétesse du Graal, qui a ses propres serviteurs et pèlerins du Graal secrets, qui restent dans leur coin en ne parlant jamais à personne. Elle ne se déplace qu’à l’écart, sur une licorne, et se réserve sa propre domesticité pour ses robes et sa literie. Elle est la conseillère spéciale du Roy sur les affaires magiques et ésotériques, et protège discrètement la Cour des influences de magie noire — quitte à charger ses pèlerins de faire disparaître un courtisan sans jamais en informer le prévôt.


La Confesseresse Royale : Le roy peut nommer un prêtre du Culte qu’il souhaite pour lui servir de confesseur privé qui ne le sert que lui. Louen a choisi une prêtresse de Shallya pour ce service.


Les Damoiseaux et Chevaliers Courtisans : Une foule d’hommes nobles, qui ont été accueillis à la cour du roy en attendant une place de choix dans l’administration royale. Les Damoiseaux sont ceux qui sont encore considérés comme des chevaliers-errants, souvent des anciens pages de la petite écurie.
S’ils sont particulièrement lèche-culs, ils peuvent espérer devenir commodores de marine, capitaines de la gendarmerie royale, justiciers ou parlementaires. Mais en attendant, ils se contentent de passer leur vie à s’agenouiller, à intriguer entre eux, et à tout faire pour se faire bien voir du roy — surtout lorsque celui-ci organise un tournoi, dont il est très friand. Lorsqu’une guerre est déclarée, les damoiseaux et chevaliers courtisans se transforment en un régiment-horde de fous furieux toujours prêts à charger en premier afin de faire un coup d’éclat.
Un bon roy sait que c’est parmi eux qu’il dénichera ses plus fidèles serviteurs. Mais il sait aussi qu’il y a un tas de sycophantes ridicules et sans intérêts. Parvenir à les écrémer violemment est le rôle de la cour.


Les Damoiselles d’Honneur : Jolies femmes célibataires, elles sont invitées à la cour dans l’espoir de se trouver un époux. Elles n’appartiennent pas, en fait, à la maison du roy, mais à la maison de la reine.
Toutes les épouses aristocratiques de Bretonnie savent qu’elles seront un jour cocues. Une épouse intelligente contrôle avec qui son mari la fera cocue. C’est essentiellement le rôle des damoiselles d’honneur, qui sont souvent des orphelines ou issues de petites familles en plein déclassement social — leur père ne parvenant pas à leur assurer un bon mariage, elles sont obligées d’utiliser leur charme, mais pas trop, de paraître intelligentes et éduquées, mais pas trop non plus, afin d’être le parti parfait.
Certaines peuvent devenir favorites du roy ou d’un duc. Celles qui échouent peuvent se reconvertir en espionnes qui font dire des secrets sur l’oreiller — le chambellan est toujours prêt à payer pour de bonnes informations.


Les Grandes Dames : Ce sont les épouses des ducs et des grands, qui viennent à la cour avec leurs propres dames-servantes. On peut compter parmi elles la duchesse de Gisoreux, l’épouse de l’héritier du duché de Couronne, ou encore la sœur cadette de Louen.


Les Grands Gentilshommes : Ce sont les ducs et les grands, qui peuvent être intégrés à la cour s’ils souhaitent y obtenir quelque chose.


Le Bouffon : Seule personne autorisée à se moquer du roy sans commettre un lèse-majesté, le bouffon sert souvent de porte-parole pour dire des choses qui déplairaient au monarque et risqueraient de le mettre dans une colère noire.


L’Archiatre : Responsable de la santé du roy et de sa famille, et dirigeant également des infirmiers et assistants qui s’occupent de la santé du reste de la cour. L’actuelle archiatre est une chirurgienne et prêtresse de Shallya.


Les artistes de cour : Des peintres, des sculpteurs ou des musiciens qui sont payés très cher pour faire resplendir la cour. Ils sont peu nombreux, et intriguent d’ailleurs entre eux constamment pour s’attirer le plus les faveurs royales.


L’Académie de la cour : Institution chargée d’éduquer les enfants du couple royal, ainsi que les jeunes pages de l’écurie. On compte parmi ces maîtres des mathématiciens, des géographes, des humanistes, et même un professeur de danse ; Grandir à la cour n’est pas que rester oisif à se vautrer dans la décadence, c’est aussi la chance d’avoir accès à une grande culture, notamment supervisée par la reine Marie-Jeanne qui a nommé le Tuteur de l’Académie, un docteur et oblat de Véréna venu de Luccini.


Les Pétitionnaires : Une foule de bourgeois, représentants des intérêts de marchands, de bourgades, ou de pays et cités étrangères ; beaucoup croient qu’être invités à la cour veut dire qu’ils vont pouvoir présenter leurs demandes au roy. En réalité, les usages de la cour de Bretonnie les forcent à demeurer des semaines entières au milieu de loups qui les entourent, et le chambellan s’assure bien de ne les faire entrer auprès du roy qu’une fois qu’il a réussi à obtenir tous leurs dossiers et de quoi les faire chanter.
  • La maison de la chambre privée
La « Chambre privée » du Roy et de la Reine désigne leurs appartements — l’endroit où ils dorment, et où ils se retirent lorsqu’ils sont fatigués. Louen et Marie-Jeanne font chambre à part depuis que celle-ci est aménorrhée.
La Chambre Privée désigne aussi une petite salle minuscule, secrète, présente dans chaque château, où les grands serviteurs du trône et les personnes choisies par le Roy et la Reine peuvent se regrouper pour tenir le Conseil Restreint, où ils discutent de l’état du royaume, de la cour, et du Vieux-Monde.

La Chambre Privée est dirigée par le Fantassin de la Chaise.
L’Artiste Privé : un seul artiste trône au-dessus de tous les autres, et a le droit d’accéder à la chambre privée du roy. C’est généralement le peintre ou le sculpteur officiel, qui a le droit de reproduire l’image et le visage du couple royal, tandis que les artistes courtisans sont bornés à dessiner des ducs, des chevaux et des paysages traversés par la cour.


Gentilshommes de la chambre : Ils sont rarement plus de trois ou quatre. Les gentilshommes de la chambre sont des nobles particulièrement appréciés par le roy, pour une raison personnelle qui ne regarde que lui. Il peut les utiliser comme diplomates, ou les charger de missions extraordinaires.
Parfois, le roy peut choisir un favori parmi eux.
En plus d’être connétable, Hagen de Gisoreux est considéré comme tel.


Dames de la Chambre Privée : La même chose, mais pour les femmes. Ce sont les confidentes et les agentes personnelles de la reine.
Si on présente une « Favorite de la Cour », c’est qu’elle est en général la maîtresse du roy.


Le Parfumeur du Roy : Il n'y a rien que les Bretonniens apprécient plus qu'humilier des diplomates étrangers en les faisant attendre au palais pendant de longs jours. Mais il y a une nation qui fait exception à ce dédain et cette condescendante si délicieusement Bretonnienne : le Royaume de Bilbali.
Les relations entre la Bretonnie et Bilbali sont très fortes et leurs liens datent des Croisades. Aussi, les roys Bretonniens ont décidé de nommer parmi eux un parfumeur royal, qui est en réalité l'ambassadeur spécial de la couronne de Bilbali ; en plus de fournir au roy et à ses courtisans de magnifiques essences produites localement, il permet de maintenir les échanges et les communications entre les deux nations.
Beaucoup de marchands internationaux savent qu'ils doivent passer par Bilbali pour espérer toucher Louen.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Lieux remarquables de Bretonnie





Le Duché de Couronne



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La Bastille de Couronne

Bâtie sous le règne du cruel duc Charles Ier de la Tête d’Or, la Bastille est l’ancien palais des ducs d’il y a trois siècles. Étendu sur un terrain de douze acres, c’est un château constitué d’une double enceinte de murs et d’un grand donjon haut de 28m.
La Bastille se trouve en plein centre de la ville de Couronne, et borde immédiatement le fleuve Sannez qui se jette dans la mer des Griffes. Le château dispose de son propre petit port privé et est crénelé de meurtrières et de tours épaisses ; en réalité, le château est obsolète militairement, étant beaucoup trop haut et avec des murs trop fins, il ne ferait pas le poids face à des bombardes d’artillerie.

La Bastille ne sert plus de résidence à la maison royale de Couronne depuis bien longtemps, mais de nombreux services en tout genre y ont été transférés ; le château comprend d’immenses pièces, chapelles et salles de tout type, étant donné que l’ouvrage a été construit pour satisfaire l’immense égocentrisme du sire de la Tête d’Or.

La Bastille est tout d’abord une armurerie et une caserne — les anciennes pièces à vivre ducales ont été transformées en lieux d’habitations pour la gendarmerie royale, et la Bastille est pleine à craquer d’épées, de pièces d’armures, d’arbalètes et même d’armes à poudre de tout calibre dont la possession est soigneusement tenue à l’écart de la population.
Une tour, dite de l’Argenterie, accueille l’atelier monétaire royal ; c’est ici que l’Argentier du Roy, un fonctionnaire aux ordres du Fantassin de la Chaise, bat la monnaie d’or du royaume selon l’aloi défini par le Roy — la monnaie d’argent plus répandue est elle plutôt battue par les ateliers provinciaux autorisés.
Deux autres tours, dites de l’Échiquier, servent à garder les archives, le trésor et les bijoux du Roy qui ne voyagent pas avec la cour. L’Échiquier est le groupe de fonctionnaires sous les ordres du Maître-Intendant, qui est chargé du contrôle des comptes et de la lutte contre la corruption — une tâche sérieusement difficile dans un pays comme la Bretonnie. L’Échiquier tire son nom de la table à carreaux avec lesquels les comptables font leurs calculs, qui ressemble à un échiquier.

Mais si la Bastille est connue, c’est avant toute chose pour son donjon, qui a été entièrement transformé en prison royale.

Les Bretonniens, contrairement à l’Empire, n’ont pas de grands pénitenciers et ne considèrent pas l’enfermement comme une réelle peine de justice — lorsqu’un délit est commis, ils préfèrent condamner au bannissement de la personne de sa province ou du pays (Une peine grave dans un pays où les liens familiaux et de voisinage sont essentiels pour chaque individu), ou aux travaux forcés. L’enfermement est surtout pratiqué pour les nobles capturés lors d’une guerre féodale, en attendant qu’ils payent leur rançon, ou bien à destination des criminels qui n’ont pas encore payé leur amende — c’est un état temporaire, pas une punition.

Dans les faits, en tant que Roy de Bretonnie, Louen peut embastiller à peu près qui il veut sans avoir à se justifier. L’embastillement sert beaucoup aux Roys qui souhaitent se débarrasser de quelqu’un, de façon temporaire ou permanente, sans pour autant vouloir le tuer. La Bastille sert à avoir des otages pour faire pression sur un noble, ou bien arrêter les plans d’un félon qui souhaite exécuter un complot. Quelques criminels de droit commun arrêtés par les prévôts du duché de Couronne peuvent également être détenus à la Bastille en attendant leur procès, mais ce n’est pas pour ces personnes que le château est véritablement connu.
Pour être libéré de la Bastille, il est nécessaire d’obtenir la grâce du roy ; soit parce que Louen change d’avis de son propre chef (C’est la beauté du pouvoir arbitraire), soit parce que le prisonnier obtient l’aide à l’extérieur de quelqu’un qui négocie ou achète sa libération.

Le rez-de-chaussée et les premiers étages du donjon de la Bastille sont de magnifiques pièces, d’anciennes chambres du duc Charles qui sont bien isolées et offrent un grand confort. Les prisonniers qui sont détenus dans ces cellules sont souvent des aristocrates remarquables ou des personnes fort honnêtes qui ne subissent pas l’ire du monarque. Les prisonniers mangent bien, ont le droit à de la lecture et des jeux, et peuvent même occasionnellement sortir pour aller se promener, et recevoir de la visite.
Plus les cellules montent en étages, et plus l’ambiance change du tout au tout.
Les prisonniers en haut de la tour sont gardés dans des pièces minuscules, avec simplement de la paille et un seau. Ils sont constamment enchaînés au mur ou liés à un boulet en fonte accroché à leur cheville. Mal nourris, vêtus de haillons, ils doivent en plus subir le vent glacial en hiver. Rares sont les prisonniers qui tiennent longtemps avec un tel traitement, mais ce peut être une cruauté parfaitement calculée.

La sécurité du château est assurée par un « Châtelain de la Bastille » nommé par le Roy. L’actuel châtelain est Geoffroi Mandeville, le petit frère du protonotaire du royaume.

« Plot-Hooks » :
⚜️ La charge de Geôlier du Donjon peut être accordée par le roy à n’importe qui, généralement pour un certain nombre d’années en échange d’argent versé à Louen. Cette charge vénale est convoitée par les geôliers du monde entier, car ce sont des prisonniers de très haut-rang qui payent très cher qui sont généralement détenus, et de plus, le Geôlier a le droit à certains avantages historiques, notamment celui de réclamer la propriété de tout cochon, vache, mouton ou attelage qui tomberait par inadvertance du Pont Réal adjacent.
L’actuel Geôlier du Donjon est un immense Ogre du nom de Agang Croque-Monsieur, qui a acheté sa place pour dix ans avec un énorme coffre rempli d’or qu’il a obtenu on-ne-sait-trop où. Étant donné que Agang est un ancien mercenaire qui a combattu durant le Déluge, il est bien possible qu’il ait volé l’argent dans une banque de Middenheim. De plus, le gros Agang payerait des criminels qui feraient exprès de faire tomber des attelages du Pont Réal afin de satisfaire ses gros appétits de prince.
Certaines personnes convoitant son poste aimeraient bien obtenir un moyen de le faire tomber. Mais qui voudrait risquer d’attiser la haine d’un immense Ogre qui porte des costumes taillés sur-mesure ?


⚜️ Adolfus von Jungfreud est l’oncle de Sigismond von Jungfreud, archiduc du Haut-Teufel et duc-graf d’Ubersreik. Il y a cinquante-huit ans, au cours de la cinquième guerre Reikland-Parravon, Adolfus a été capturé par les chevaliers de Bretonnie et offert en gage au Roy (À l’époque Charlen, père de Louen).
Adolfus n’a jamais été libéré. Pendant cinquante-huit années, Sigismond père puis fils ont en réalité secrètement payé le Roy de Bretonnie pour qu’il soit enfermé à la Bastille et loin du duché, peut-être car il risquait de réclamer un apanage et des responsabilités qu’on ne souhaitait pas lui accorder. Adolfus a été bien traité durant son emprisonnement, mais cinquante-huit ans dans une seule pièce l’ont rendu légèrement malade mental ; bien qu’il a consacré sa vie à l’étude de la botanique et de l’astrologie, il serait plus fou que l’était Marius Leitdorf.
Avec les récents événements à Ubersreik, le chancelier Immanuel-Ferrand réfléchirait à verser un pot-de-vin à Louen pour que Adolfus soit libéré et utilisé comme une arme contre son neveu. Mais Adolfus est aujourd’hui un vieux monsieur aliéné de 82 ans. Qui sait quels dégâts il pourrait commettre à travers le Reikland, lui qui est persuadé de pouvoir parler aux poules et qu'il sait lire le destin dans le lait ?


⚜️ Au cours du Déluge, la Bretonnie a été relativement épargnée par les forces de l’ost d’Archaon — mais le royaume chevaleresque a tout de même subit des raids de drakkars venus des terres du Chaos.
La plupart des forces chaotiques ont été anéanties en 2523 lors d’une immense bataille navale sur les côtes de Chantillon. C’est au cours de cette bataille que Wulfrik le Vagabond, l’un des grands lieutenants d’Archaon, a disparu sans laisser de traces.
Tous les prisonniers détenus dans la Bastille ne sont pas notés. Et il est possible que, dans l’une des cellules, un guerrier roux soit enchaîné depuis des années contre un mur…


⚜️ Arthur Lemoine est un huissier de l’Échiquier Royal, et un Bretonnien très étrange : Il est incorruptible. Dans un pays où tout le monde se remplit les poches et laisse tranquillement faire une aristocratie qui se vautre dans la décadence, Lemoine utilise le maigre pouvoir que lui donne son métier pour tenter de s’attaquer aux nobles du royaume, et de les faire écrouer pour corruption et malversations.
Lemoine a fait tomber des dizaines de petits nobles et même un baron — il est à présent remarqué par la cour royale, et en très mal. Aujourd’hui, Lemoine veut s’attaquer à un poisson beaucoup plus gigantesque ; il est en train de monter un dossier contre un duc-pair, Adélart de Lyonesse.
Certains seigneurs ne seraient pas contre s’arranger pour que Lemoine ait un « accident ». Ce petit huissier n’est même pas soutenu par ses supérieurs de l’Échiquier, et qui regretterait vraiment sa disparition ?
Lemoine le sait. Et il a des armes de son côté. Car il est secrètement un Sans-Visage, un chef de bande de herrimaults, les hors-la-loi justiciers de Bretonnie.

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L’Hippodrome de l’Anneau du Lion

Les Bretonniens aiment les chevaux — il est donc peu étonnant que le plus grand hippodrome du monde se trouve dans cette nation.

L’Anneau du Lion est une immense construction qui se trouve sur la plaine de Castel-Couronne, en plein milieu des faubourgs. Large comme un terrain de huit hectares, c’est un bâtiment d’une autre ère et d’un autre temps ; l’Hippodrome a été tracé par les Elfes il y a des millénaires, et on trouve encore une trace du peuple-Fée par des obélisques et les gradins de la tribune royale. Tout le reste a été construit à travers les siècles, d’abord par les anciens Bretonni, puis par les ducs et les roys qui se sont succédés.

L’Anneau du Lion est tout simplement immense. Il est facile de se perdre au milieu de ce terrain plat entièrement étendu.
L’Anneau éponyme désigne « uniquement » ces immenses gradins très larges et très longs, en forme d’ovale, qui s’étendent en longueur sur 450 m. Il y a normalement assez de places, à la fois dans les fosses faites pour accueillir la foule et dans les immenses tribunes réservées aux invités et aux personnes importantes, pour permettre à 100 000 spectateurs d’assister aux jeux de l’hippodrome — plus que toute la population de Couronne réunie, avec vieillards, malades et enfants. Il est évident qu’il est impossible d’entretenir toute la surface, aussi, au moins un tiers de l’anneau est laissé à l’abandon depuis des siècles, avec les sièges en marbre qui ont été recouverts de verdure.
Le reste du terrain de l’hippodrome est parcouru d’écuries, d’habitations pour les ouvriers chargés de l’entretien, d’auberges et de restaurants, et surtout, de la Ménagerie Royale.

Le centre du terrain de l’hippodrome est décoré d’obélisques et de statues de grands héros précédents de Couronne.

On donne toutes sortes de jeux dans l’hippodrome. En été, quand le roy n’est pas présent en ville, le lieu est plutôt laissé à l’abandon, et on laisse la municipalité de Couronne faire ce qui lui plaît avec le lieu — on y organise donc des foires, on y donne des représentations de cirques ou de théâtre, on fait des fêtes et des processions religieuses qui attirent toute la ville. Si les loges et les tribunes de l’Anneau sont privées et réservées, et que les places sont transmises de père en fils, les gradins eux-mêmes sont ouverts à tous et n’importe qui peut entrer au milieu de ce dédale de sièges et de coulisses, où toute une nouvelle vie a vu le jour. En été, on y rencontre des prostituées et des prêtresses de Shallya, des criminels et des huissiers, des Tiléens et des Kislévites, des pauvres et des riches qui côtoient les bancs et interagissent entre eux.

En hiver, quand le roy est à Couronne, l’hippodrome retrouve en revanche sa fonction première. Même lorsqu’il y a des chutes de neige, le seigneur de toute la Bretonnie insiste pour qu’on s’adonne à des tournois, et des courses de destriers et de chariots — quitte à dépenser des fortunes en feux pour réchauffer les gradins, voire ne pas hésiter à demander la magie de damoiselles du Graal pour dégeler le terrain ; les servantes de la Dame du Lac sont ravies d’utiliser leurs talents aethyriques, tant qu’elles peuvent avoir des places exceptionnelles tout en haut des tribunes, avec des valets personnels.

Lorsque le roy autorise un duel à sang, ou à mort au sein de sa cour, c’est également dans l’Anneau du Lion que l’on achève des vendettas. Ces ordalies attirent un grand nombre de la population.


La Ménagerie Royale est un lieu à part de l’hippodrome, une forteresse à ciel ouvert où l’on soigne et dresse les pégases et les hippogriffes de la cour royale. Alors que l’Anneau est très accessible et un vrai lieu de sociabilité, la Ménagerie est peut-être l’endroit le plus fermé de la Bretonnie — plus que la Bastille elle-même. Seuls les palefreniers et dresseurs les plus expérimentés sont admis au sein de la Ménagerie, et les nobles qui désirent acquérir un œuf de Pégase ou d’Hippogriffe sont surveillés afin d’empêcher tout espion ou cambrioleur d’entrer sur la propriété.

« Plot-Hooks » :
⚜️ Les courses hippiques des nobles sont l’occasion pour les habitants de Castel-Couronne de parier de l’argent — beaucoup d’argent. Une véritable pègre gangrène les gradins, surtout ceux qui ne sont plus entretenus, et les prévôts de la ville ont appris à les ignorer et les laisser à leurs commerces sordides en échange de pots-de-vins dans leurs poches.
Un bookmaker assez filou, Jérôme la Truie, aimerait beaucoup que le favori des prochaines courses hivernales perde sa course ; Jasper d’Audion est un brave guerrier trentenaire, de très petite taille et bien fin, qui a enseigné à son coursier à galoper à toute vitesse sans perdre son souffle. Jérôme est bien embêté, et est prêt à payer des aventuriers pour trouver un quelconque moyen de faire perdre Jasper : Droguer son cheval, rendre Jasper ivre, utiliser la violence ou le chantage…
Les courses hippiques sont organisées pour le délice et le plaisir du roy et de sa cour. Les gâcher, c’est commettre un crime de lèse-majesté.


⚜️ En été, quand le roy déserte sa ville, l’Anneau du Lion est une mini-ville où tout et n’importe quoi est organisé : On rencontre des cracheurs de feu, des danseuses du ventre, des contorsionnistes ou des divinatrices un peu partout.
Une jeune noble de la ville de Castel-Couronne a envie de s’y rendre et de se mêler au milieu de tout ce monde qu’elle ne connaît pas. Elle a besoin de gardes-du-corps qui s’assureront qu’elle puisse batifoler et boire en paix sans être escroquée par des bonimenteurs, ou embêtée par des truands. Et il faut aussi s’assurer qu’aucune personne connaissant son père puisse la reconnaître…


⚜️ La Ménagerie Royale s’occupe d’élever, soigner et dresser les pégases et hippogriffes. Les pégases sont de nobles animaux aussi intelligents que magnifiques. Les hippogriffes, beaucoup moins.
Normalement, les hippogriffes sont gardés enchaînés dans des cages, et ensuite, constamment liés à des grosses chaînes pour qu’ils ne puissent pas s’échapper. Mais il faut bien les entraîner à voler un jour ou l’autre, sans quoi ils ne seront jamais de bonnes montures de guerre. Pour ce faire, la Ménagerie paye très cher des soigneurs qui sont souvent d’excellents chasseurs et pisteurs vétérans. Mais même eux peuvent échouer.
Il y a deux semaines, un hippogriffe a cassé sa chaîne et s’est enfui de la Ménagerie. Il a traversé le duché de Couronne en dévorant des caravaniers et des paysans sur son chemin, y comprit des enfants.
La Ménagerie a besoin de recruter à la va-vite des hommes et femmes utiles pour venir en aide aux soigneurs qui sont à la poursuite de la bête. Mais l’objectif de ce groupe formé à toute vitesse est de ramener le monstre en vie, pas de le tuer — au passage, il sera important de faire taire les innocents qui ont perdu des proches, pour éviter un scandale. Parfois, un pot-de-vin suffit. Parfois, il faut utiliser du chantage, voire des choses plus graves…
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La Cathédrale Notre-Dame-Shallya de Couronne, et le quartier de la Colombe

Le lien entre Shallya et la Bretonnie est très ancien ; le clergé de la Colombe a été accepté très vite par les Bretonni, et l’aristocratie comme les prêtresses ont très vite lié leurs destins, avec de grandes dotations de terres de la part des premiers au bénéfice des seconds. Mais la cathédrale Notre-Dame-de-Shallya n’est devenu que très récemment le Saint-Siège du culte, il y a moins d’un siècle.

La Cathédrale est le lieu le plus marquant de l’ensemble du terrain. C’est un immense bâtiment qui est l’un des chefs-d’œuvre ultime de l’architecture Bretonnienne. Sa façade harmonique est faite en pierre de taille de calcaires différents, le transept est crénelé de gargouilles et de petites statues, et l’on trouve des vitraux multicolores sur toutes les fenêtres — le monument somptueux tente de rivaliser avec les plus belles chapelles du Graal, ce qui suscite la jalousie d’un très grand nombre de prophétesses fort méfiantes envers ce bâtiment…
La Cathédrale est un lieu de pèlerinage pour des croyants du monde entier. Au milieu du quartier de la Colombe, on trouve quantité d’hôpitaux et de maisons de pèlerins qui parlent toutes les langues.
Tout autour de la cathédrale, on trouve des presbytères, des hospices, et des bureaux d’études pour la médecine et la pharmacie. La Cathédrale est un lieu universitaire mondial, et un endroit politique, les prêtresses gérant la totalité du Rite se retrouvant ici.

Outre tout le personnel Shalléen et son administration associée, le quartier est surtout connu pour ses Thermes. La ville de Castel-Couronne toute entière est bâtie sur un immense réseau thermal, et presque toutes les maisons riches ont un bain personnel dans son sous-sol ; mais les Thermes du quartier de la Colombe sont pourchassées par les pèlerins qui viennent d’aussi loin qu’Erengrad pour y plonger et espérer recevoir l’aide de la Déesse. L’eau de Couronne est une eau miraculeuse qui se vend facilement dans les marchés les plus lointains. Une grande partie des recettes du culte de Shallya vient de l’exploitation de ces thermes.

« Plot-Hooks » :
⚜️ Si le culte de Shallya est immensément populaire en Bretonnie, cela attire la suspicion naturelle des damoiselles du Graal. Les servantes de la Dame du Lac tolèrent le culte, car elles savent les Shalléennes aussi utiles que difficiles à corrompre, mais l’influence que le clergé de la Colombe commence de plus en plus à jouer dans la politique nationale a de quoi rendre méfiante.
Lucie la Sombre est une prophétesse du Graal vétéran de guerre, qui a d’immenses balafres sur son visage et doit se déplacer avec une canne à cause d’un combat face à des Orques Noirs. Elle a pris sa retraite au sein du quartier de la Colombe, où elle passe de longues journées à se reposer par des cures thermales. Elle est également une adepte du vent d’Ulgu, celui des illusions et des actions secrètes.
Lucie respecte, et même admire les Shalléennes. Mais elle est aussi inquiète de l’image que le clergé renvoie auprès de la population. Secrètement, elle espionne les plus proches secrétaires de la Matriarche, obtient leur correspondance, et manipule les Synodes Shalléens pour s’assurer qu’aucune prêtresse ne commence à s’approcher des limites et empiéter sur les dispositions des gardiennes du Graal. Elle n’hésite pas pour cela à employer des gens de bien mauvaise vie, afin d’obtenir de quoi faire chanter des prêtresses et obtenir leurs départs volontaires hors de la capitale. Ce n’est pas un travail que Lucie apprécie vraiment, même si elle le pense utile.


⚜️ Le culte de Shallya soigne par des miracles, pas tellement par la médecine — pourtant, de jeunes prêtresses étudient bien la science et l’herboristerie au milieu des hospices du quartier. Cela ne plaît pas au culte de Mórr, qui cherche toujours à espionner ce que les prêtresses font, notamment lorsqu’il s’agit d’empêcher la pratique de l’autopsie. La Matriarche Lisegunde est une modérée qui plie facilement aux exigences de la Cour Royale, du culte de Mórr, et des Damoiselles du Graal, aussi met-elle très rapidement fin à toute étude qui semble contraire à l’orthodoxie.
Cela énerve au plus haut point les plus modernes des Shalléennes. Elles auraient créé une société secrète pour continuer à pratiquer la médecine clandestinement. Et cette société secrète aurait même été infiltrée par des Shalléennes qui se sont mises à prier Nurgle par désespoir et folie…
Qu’est-ce qui dans toutes ces rumeurs relève de la vérité, et qu’est-ce qui relève de l’invention ?


⚜️ Aux yeux des Bretonniens, « bain public » signifie également « maison close ». Les lieux où les gens se déshabillent pour rester entre eux deviennent trop aisément des lieux de prostitution.
En plein milieu d’une source sacrée du culte de Shallya, une orpheline adoptée par le culte de Shallya est devenue une matrone qui gère des filles et vend des passes aux pèlerins comme aux nobles de passage. C’est une situation immensément gênante pour la camérière de la Matriarche, qui souhaite se débarrasser de ces filles de mauvaise vie ; Mais les Shalléennes répugnent à utiliser la violence, aussi, elles ne peuvent pas simplement appeler le guet de la ville pour les disperser à coup de matraques. La camérière sait qu’elle risque son emploi sur cette affaire — comment faire pour agir avec subtilité ?

Le Duché de Montfort



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Les ateliers de l’Ordonnance Royale d’Anoisin

La Bretonnie est un pays qui aime la tradition et est assez imperméable aux innovations — mais tout seigneur Bretonnien serait un sot de ne pas voir le pouvoir que représentent les bombardes d’artillerie, capables d’anéantir les châteaux-forts avec lesquels ils règnent sur la paysannerie.

La seigneurie d’Anoisin est un fief du duché de Montfort qui a été racheté par le roy Charlen, et entièrement transformée par la construction de haut-fourneaux et de granges à salpêtre. Bâtie sur les rives de la Grismerie, l’eau du fleuve est détournée par des canaux pour servir à éteindre les incendies en cas d’accident, et déverser les déchets de la production industrielle. Située pile sur les carrefours entre quatre duchés (Montfort, Parravon, Bastogne, Quenelles), la terre a été profondément changée par les travaux des fonderies — les paysans qui y vivaient ont été forcés de partir, tandis que toute la terre semble appauvrie, et l’air est envahi de soufre.

Anoisin importe des minerais des montagnes de Montfort, et sur place, on fond des bombardes et des arquebuses avec du bronze, du laiton ou du fer forgé, ainsi qu’une grosse quantité de munitions. Quelques ateliers d’alchimistes liés à l’atelier servent aussi à fabriquer de la poudre. Toutes ces armes servent à honorer les commandes de l’Ordonnance Royale, de l’Amirauté, mais elles sont aussi vendues aux ducs Bretonniens qui sont assez riches pour avoir le privilège de posséder de telles armes. Les comtes et vavasseurs peuvent très rarement avoir assez d’argent pour les acheter, et c’est là un grand sujet d’inquiétude de la part de la petite noblesse — bientôt, le petit chevalier propriétaire terrien n’aura plus rien pour se défendre face à ses suzerains.

L’artillerie Bretonnienne est généralement considérée comme de qualité bien médiocre comparée aux canons de Nuln — aussi, les maîtres d’artillerie sont toujours friands de secrets industriels, et cherchent à obtenir l’aide d’émigrés de l’Empire aussi souvent qu’il est possible.
La plupart des ouvriers qui servent dans les ateliers sont des serfs qui se sont enfuis de leurs terres. Travailler dans un haut-fourneau est difficile et épuisant, mais c’est bien payé. Les contremaîtres sont en grande majorité ou bien des Bretonniens issus de la bonne bourgeoisie (Souvent d’anciens fondeurs de cloches ou des fabricants de vaisselle en laiton), ou bien des émigrés étrangers — ces deux catégories de personnes ont un mépris immense pour les serfs qu’ils commandent. Les ouvriers vivent dans de grosses granges construites à la va-vite, et toussent constamment à cause de la pollution de l’air.

On trouve à Anoisin un joli temple de Sigmar, dont la pierre est totalement noire à cause de la suie ; il sert de réconfort spirituel aux travailleurs venus de l’Empire. Le diacre chargé du Temple est nommé avec l’accord du roy, et il fait l’objet d’une surveillance de la part du Secret du Roy.
« Plot-Hooks » :
⚜️ Le grand-maître de l’artillerie d’ordonnance du Royaume de Bretonnie est le ministre, sous les ordres du connétable, qui se charge de toutes les questions de siège et d’utilisation des armes des-dits sièges — le problème, c’est que l’actuel Grand-maître, Helion Galiot, seigneur de Benserade, n’a strictement aucune connaissance en poliorcétiques ou mathématiques, et sait à peine faire la différence entre un veuglaire et une serpentine.
Le véritable grand-maître de l’artillerie est en réalité son épouse, Irma Legnica, une Impériale de la province du Wissenland qui a une intelligence sacrément rare pour toutes ces choses ; elle a un esprit brillant, étrangement vif pour les questions militaires, qui connaît par cœur la typologie des pièces et qui sait même comment bouger des bouches-à-feu durant une bataille. Irma suit Helion partout, et lui souffle secrètement dans l’oreille tout ce qu’il doit dire.
Ce que Helion ne sait pas, c’est qu’Irma n’est pas du tout issue de la noblesse du Wissenland. C’est une orpheline, qui a été adoptée et élevée comme Enfant de la Balle par l’École d’Artillerie de Nuln. Si un tel secret était révélé, les enfants de Helion seraient considérés comme des roturiers illégitimes. Mais peut-être que Helion aime trop sa femme pour que sa naissance soit une raison de divorcer, et il serait plutôt prêt à tuer pour qu’on n’attente pas à son honneur…


⚜️ Otto Schweiss est un maître d’œuvre de l’atelier d’Anoisin, et comme son nom l’indique, c’est un Impérial — il est un sorcier du Collège Doré, et un ancien étudiant du Collège d’Ingénierie d’Altdorf, qui a franchi les Montagnes Grises suite à son exil forcé décidé à cause des mauvaises actions de son apprenti-magistère.
Depuis quatre ans maintenant, Schweiss enseigne aux Bretonniens de nouvelles méthodes pour synthétiser et stocker la poudre à canon, et a montré aux ouvriers tout un tas de défauts sur leurs lignes de production. Il a été une aide immense pour l’atelier d’artillerie, ce qui, bien sûr, provoque des sueurs froides dans le Reikland.
Liepmund Holzkrug, maître des services secrets de Karl Franz, souhaite trouver un moyen de neutraliser Schweiss. L’assassiner n’est pas sa priorité numéro 1, bien qu’il n’aurait pas trop de remords à y avoir recours — ça serait simplement trop salissant et risquerait d’attirer les foudres de Balthasar Gelt. Holzkrug chercherait plutôt un moyen de le forcer à s’exiler hors de Bretonnie, par du chantage ou en manipulat les événements, ou bien, il pourrait tout aussi bien chercher à le séduire et le ramener du bon côté des Montagnes…
Le Secret du Roy est totalement au courant du danger que Schweiss pose, et l’alchimiste est d’ailleurs sous surveillance. La maîtresse de Schweiss est une femme noble, mariée, qui n’arrête pas d’informer le Grand-chambellan de ce que son amant fait sur son temps libre…


⚜️ La qualité de vie des manœuvres de l’atelier d’ordonnance est tout simplement exécrable — bien qu’ils ont une paie très généreuse, ils sont victimes d’accidents quasi-quotidiens, dorment dans de la paille, et sont souvent frappés du typhus et d’autres maladies liées à la promiscuité. Problème : en Bretonnie, la grève est absolument illégale et punie avec extrême sévérité.
Certains ouvriers cherchent un moyen de se réunir en secret, et songeraient à faire du sabotage pour se faire entendre. D’autres voudraient l’aide d’une prêtresse de Shallya, mais les Shalléennes ne sont pas à l’aise avec la politique.
Il est certain que les maîtres d’artillerie surveillent leurs employés, et chercheraient à les intimider s’ils devaient tenter quelque chose. Et il est également certain que Holzkrug a tout intérêt à provoquer un conflit social à Anoisin…

Le Duché de Quenelles


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La Chapelle de l’Enchanteresse

La Bretonnie est parcourue de chapelles du Graal. Le culte de la Dame du Lac n’est pas une religion véritablement bien organisée, avec une hiérarchie et des services rondement organisés — mais il reste que la croyance envers la Dame est essentielle pour l’aristocratie et le pays tout entier.
La plupart des chapelles ont été construites sur les ordres de chevaliers du Graal, sur des terres confiées à la Fée Enchanteresse, constamment entretenues par des pèlerins du Graal qui y récitent de grands récits de compagnons et y entretiennent les artefacts sacrés et les tombes des héros qui y sont enterrés.

La chapelle de l’Enchanteresse, en plein milieu de la ville de Castel-Quenelles, est elle un peu plus particulière — elle a été bâtie sur ordre de la Fée elle-même, et se trouve à l’exacte limite entre la ville humaine et le début de la Forêt de la Loren. Là où le début de la construction est bien fait de pierre de taille et de vitraux, la suite est un tas de ronces et d’arbres qui se mêlent et épousent la structure pour la garder bien solide. Des pierres gardiennes Elfiques entourent le bâtiment, et les vents de magie circulent constamment ici.

La nef elle-même est accessible à n’importe qui, et il y a toujours des chevaliers et des pèlerins qui s’y rendent pour prier et espérer obtenir la bénédiction d’une Damoiselle du Graal ; mais l’énergie et la piété qui se dégagent du lieu ont de quoi terrifier les croyants, et ils n’osent jamais aller plus loin.
En réalité, la chapelle de l’Enchanteresse est un bâtiment plus immense encore, mais la plupart de ses pièces sont camouflées par des branchages qui se meuvent par magie, ou par des illusions permises grâce aux vents. Car cette chapelle est la chose la plus similaire que la Bretonnie ait en comparaison aux Collèges de Magie de l’Empire.

Le sous-sol de la chapelle comporte un immense tombeau où reposent des roys et des ducs de Quenelles. On y trouve également des laboratoires d’alchimie, où l’on peut fabriquer des potions, ainsi que des pièces scellées par des mots de pouvoir et des runes Elfiques — on y a enfermé des reliques et des artefacts sacrés, mais également des objets très dangereux qui ont été récupérés sur des mécréants tombés au combat. La magie noire est écrasée et neutralisée en ces lieux, mais il n’empêche que deux chevaliers du Graal au moins gardent toujours les lieux par principe.

La Fée Enchanteresse a installé un palais camouflé où elle peut recevoir des invités, souvent des prêtresses de Shallya ou de Véréna (Les Damoiselles préfèrent parlementer avec des femmes plutôt que des hommes), afin de discuter de la situation en Bretonnie. Elle dispose d’une immense tour dans les arbres, comme une cabane invisible, à partir de laquelle elle peut utiliser la magie pour communiquer avec ses Prophétesses à la fois vers la Loren et vers le Royaume — au-delà des frontières de la Bretonnie, le pouvoir de la Dame du Lac s’estompe soudainement.

Les Damoiselles dorment au milieu de ruines et de clairières de la Loren, qui sont toujours liées à l’une des magies Élémentaires. Contrairement aux Impériaux, les Damoiselles manipulent assez peu la magie liée aux huit vents, et les mélangent selon les vieilles traditions Élémentalistes, en faisant usage de la faune et de la flore, du feu et des cieux — elles en sont devenues maîtresses et avec l’aide du Graal ne risquent pas plus la corruption ou les fiascos que leurs voisins Impériaux. Elles sont beaucoup plus polyvalentes que les sorciers entraînés à Altdorf, mais n’ont pas accès aux sortilèges plus spécialisés.

« Plot-Hooks » :
⚜️ Palamède d’Estrées était un chevalier du Graal, et Isoarde une damoiselle — pendant dix-huit ans, les deux ont formé un couple d’amoureux combattants pour la Bretonnie, qui ont pris part à de nombreuses batailles contre les Peaux-Vertes ou les Hommes-Bêtes. Mais l’année dernière, Palamède est tombé au combat.
Le Graal contient une substance magique — ceux qui l’ont bu résistent bien plus à la corruption, aux maladies, aux blessures et aux murmures de l’Au-Delà ; mais l’on est toujours humain, et faillible, et les cicatrices demeurent.
Isoarde utilise sa magie, notamment le vent de Shyish, pour ramener dans ce monde l’esprit de Palamède ; elle l’utilise pour continuer à vaincre les ennemis de la Bretonnie, mais également, secrètement, pour continuer de passer du temps avec lui et s’endormir en lui parlant. Ce qui peut paraître comme romantique a en réalité de quoi véritablement rendre méfiantes ses sœurs Damoiselles — cette pratique quitte petit à petit la magie de la Mort bien respectable pour se diriger de plus en plus vers la Nécromancie.
Isoarde a un vœu de mort et souhaite rejoindre Palamède en tombant elle aussi durant une bataille. Mais plus le temps passe, et plus elle devient dangereuse.


⚜️ Les licornes sont des animaux légendaires, insufflés par la magie, qui sont très difficiles quant au choix de leurs chevaucheurs — généralement, ils n’acceptent que les femmes aux mœurs bonnes et pures, encore plus si elles sont mages. Elles sont donc des montures parfaites pour les Damoiselles, et on voit toujours de nombreuses licornes gambader autour de la chapelle de l’Enchanteresse.
Depuis quelques jours, en revanche, un bébé licorne n’arrête pas de quitter les siens pour se balader en ville, et surtout, il n’arrête pas de suivre partout un humain, un simple aubergiste de la cité. Problème : c’est un aubergiste homme. Qu’est-ce que le licorneau lui veut ?


⚜️ La relation entre les Elfes Sylvains et les Damoiselles du Graal est assez mouvementée ; bien que les deux sont alliés et échangent souvent au sujet de la magie ou de la lutte contre la Corruption, il peut arriver que des tensions surgissent, les Elfes prétendant être les alliés d’Athel Loren et ne comprenant pas trop pourquoi les humains sont tolérés par la forêt en certains lieux, acceptés par les naïades et les arbres comme si elles étaient chez elles. La dryade Drycha n’aime ni les uns ni les autres — elle chercherait un moyen de provoquer un conflit entre les deux factions, notamment en encourageant des bûcherons de Quenelles de piétiner la forêt et ainsi justifier un conflit frontalier.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Headcanon] Le Vieux Monde en 2529

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Comme ils n’ont pas d’articles sur la Bibliothèque Impériale, je vous présente la Dream Team des gros méchants de la Bretonnie…


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Les Félons au service du Serpent


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Malbaude, le Chevalier Noir.

« Lâchez votre épée, monseigneur. Cessez. Ce serait un gâchis pour le pays tout entier, si vous me forciez de vous tuer… »

Malbaude est le fils naturel de la seule femme que le Roy Louen ait jamais aimée. Tel était le chagrin du monarque au moment de la mort de son amante, qu’il a tacitement interdit à toutes les personnes de sa cour de prononcer son nom, ou de rappeler son souvenir. Même Hagen, son ami et confident, n’ose pas lui en parler.
Ce n’est pas facile, de grandir avec un tel père. Surtout lorsque la reine, sa véritable épouse, reporte sa jalousie envers une défunte sur vous tout entier.

Pendant sa jeunesse, le bâtard Malbaude vivait auprès de son père, profitant des bienfaits et de l’argent du trône. Mais il ne s’est jamais senti à sa place, et c’est pourquoi en l’année 2522, il a décidé de débuter sa Quête pour rechercher le Graal — certains de mauvaise foi y virent une tentative d’un jour réclamer l’héritage de la couronne, mais en réalité, le jeune chevalier l’a vraiment fait pour servir la Dame du Lac, le Royaume, et mériter la fierté de son paternel.

Après des années de vains combats, perdant ses amis et camarades, il est devenu petit à petit esseulé et désespéré, certain de ne jamais pouvoir boire dans le calice sacré. Il a décidé de franchir le Cordon Sanitaire, et d’errer dans le duché de Mousillon là où il pourrait trouver la mort.
Il a trouvé bien plus que ça : La vérité sur la Dame du Lac.


Malbaude est un bel homme, courageux, convaincant, immensément charismatique. Bon, preux, il est le plus grand danger qui pèse sur la Bretonnie, car il est en mission : il souhaite mettre fin au culte de la Dame, et libérer le royaume tout entier de la servitude imposée par la Fée Enchanteresse. Il a définitivement renoncé au code de la chevalerie, et pour mener à bien sa mission, il n’hésite pas à recruter un ost de rebuts, d’apostats et monstres en tout genre.

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Eustache à la Lame Rouillée, premier couteau de Malbaude.

« Chuuut, chuuut… Arrête de pleurer, et écoute-moi. Ce soir, tu verseras le contenu dans cette fiole dans le verre de ton maître. Ne m’oblige pas à rendre une nouvelle visite à ta fille. »

Né dans le duché du Mousillon, Eustache a eut l’immense chance d’en sortir — son père s’est arrangé pour l’envoyer à la cour du duc Hagen de Gisoreux, où il est entré à son service comme un chevalier de son hôtel personnel. Garde-du-corps d’un duc-pair et chevalier du Graal, il a servi avec piété et zèle, heureux d’apprendre à devenir un grand guerrier et un serviteur du royaume auprès d'un suzerain aussi illustre.

Lorsqu’il eut vingt-six ans, on lui confia un fief, qu’il se mit à défendre comme tout chevalier du royaume se devait de le faire.
Des années plus tard, un incident terrible ruina la vie d’Eustache. Une bande de militaires Impériaux, à la poursuite de hors-la-loi, traquèrent leur proie jusque dans les terres de la République du Jutonesryk, puis se mirent à violer les frontières du duché voisin de Gisoreux. Eustache, sans réfléchir, crut à une tentative d'invasion, et rassembla donc un groupe de chevaliers, tendit une embuscade aux mercenaires Impériaux, et les culbuta violemment, les forçant à s’enfuir chez eux.

Tout s’accéléra. Le duc de Gisoreux fort embarrassé échangea des lettres avec Altdorf, et il fut décidé que sire Eustache serait jugé comme un simple criminel ayant agit de son propre chef, afin d’éviter un conflit bien plus dramatique. Forcé par son hommage féodal, Eustache n’avait plus qu’à accepter les ordres de son Duc, et traverser la frontière pour se faire couper la tête.

Mais Eustache refusa. Sa fierté fut entachée. Le duc qu’il avait aimé et servi diligemment le vendait comme le dernier des criminels, et il était hors de question de mourir sans se laisser faire…
Il parvint à voler une arme à son geôlier, et tua les gardes avant de retourner en Bretonnie. Hélas, il vit que tous ses anciens camarades, ses frères d’armes et amis de jeunesse, se préparaient à le trahir et le mettre aux fers pour le rendre au duc.
Il n’y avait qu’un endroit où Eustache pouvait se sentir en sécurité : Là où vont les rebuts et les félons de Bretonnie. Là où il est né.

Le charismatique Malbaude trouva cet Eustache-là, un homme réduit à l’état d’épave, ivrogne et suicidaire. Il corrompit son esprit, lui montra la réalité sur la Dame du Lac, lui fit prêter hommage et soudain, celui qui se faisait maintenant surnommer Lame-Rouillée avait trouvé un nouveau but dans la vie.

Eustache est le premier chevalier servant Malbaude. Le plus loyal et le plus compétent. Le Serpent se sert de Lame-Rouillée comme émissaire, mais surtout comme assassin. Ayant abandonné le code de la chevalerie, Eustache n’hésite pas à employer les pires armes pour occire les ennemis de son seigneur — même s’il s’agit de les tuer dans leurs lits, ou bien brûler leurs maisons.

C’est un guerrier particulièrement efficace, et un escrimeur de talent. Il fait partie, sans aucun doute, des meilleures épées du royaume.

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Bougars de Biaucaire, le démon de l’ost.

« Allez, soldats ! Si un seul d’entre vous meurt avec une épée propre, JE VIOLE SON PUTAIN DE CADAVRE ! »

Descendant en ligne directe du cruel duc Merovée du Mousillon, Bougars est le digne héritier de son atroce aïeul.

Bougars est un pur dégénéré, qui n’a même pas la prétention de se présenter autrement au monde. C’est une force de la nature, un immense fou furieux de plus de six pieds de haut, qui possède une terrifiante hache à deux mains qu’il a baptisée en toute élégance « Tueuse de Serfs ». Il règne sur plusieurs dizaines de paysans terrorisés, qu’il fait marquer au fer rouge avec son armoirie personnelle, et dispose d’une petite bande personnelle d’hommes d’armes qu’il recrute parmi des tueurs en série ou des bandits de grand chemin fuyant la justice.

Bougars est une crevure. Un taré erratique, capable de crises de colère où il tue sans prévenir. Il se vautre dans les pires vices, il fait empaler ses ennemis, il est cannibale (Et fier de l’être), c’est un violeur et un assassin de la pire espèce. Il hait la Bretonnie et la chevalerie, et il attend pourtant qu’on lui parle de façon impeccable, en lui donnant du « messire » et en le reconnaissant comme un être noble.

C’est une brute épaisse à peine lucide, dont les ordres sont bien souvent contradictoires. La seule personne qu’il respecte, c’est Malbaude, et c’est également le seul être humain sur terre avec assez de charisme pour lui donner des ordres et le contrôler. Son rôle est d’être un homme de main violent, direct, et absolument horrifique : nombre de combattants préfèrent s’enfuir en courant plutôt que d’être capturés vivants par le sire de Biaucaire. Ils ont raison.

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Aucassin de Hane, le gant de velours.

« Où allez-vous donc ? Vous ai-je donné l’autorisation de quitter mon château ? Allons. La soirée ne fait que commencer. »

Aucassin de Hane est descendant d’une longue lignée de la haute-aristocratie du Mousillon. Ses ancêtres se sont battus pour Landuin, mais aussi pour Mérovée et Maldred. Alors même que le duché est pauvre et embourbé, son château est un étrange palais fort bien construit et entretenu, très agréable, qui accueille souvent des poètes et des artistes de tout genre. On y mange bien, on y dort bien, et Aucassin est un homme parfaitement charmant, doux et courtois, même un peu séducteur sur les bords, tant il est un bon-vivant qui connaît par cœur de belles chansons de trouvère oubliées.

C’est également un Vampire. Un tueur de sang-froid et un suceur de sang insatiable.

Personne à Château-Hane n’est là volontairement. Son personnel est fait de domestiques terrifiés, et les artistes sont emprisonnés ici contre leur volonté — Aucassin sait très bien s’occuper de ceux qui tentent de s’échapper, en faisant de sordides exemples. C’est un tortionnaire né, dont les goûts sont fort particuliers ; il est un de ces Vampires qui ne considère plus sa non-vie comme une malédiction, et il préfère tromper l’ennui en découvrant des goûts nouveaux et inavouables. Lui et Bougars ont des personnalités diamétralement opposées, et pourtant, ils sont comme cul et chemise quand ils sont ensemble.

Aucassin est le diplomate numéro un de Malbaude. Il aime recevoir et envoyer des missives, et parvient par le charme à corrompre des gentilshommes et des damoiselles de la noblesse Bretonnienne à la cause du Serpent — qui révèle alors aux élus la vérité sur la Dame du Lac. Il est également le bailleur de fond principal de l'armée du Serpent.

Pourquoi sert-il Malbaude ? Peut-être par appât du gain, ou juste par goût de l'aventure : il est vrai que son château n’a jamais été aussi rempli que depuis qu’il est devenu un lieutenant du bâtard. Mais c’est peut-être, aussi, par loyauté personnelle, et par admiration envers lui.

Aucassin est un excellent Nécromancien, et il possède quelques pouvoirs et sortilèges à l'usage glauque. L’un de ses préférés lui permet de forcer un être humain à rester sur place et devenir aussi inamovible qu’une statue. Aucassin n’aime pas les invités qui abusent de son hospitalité en voulant quitter son château sans son autorisation.

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Tedbald le Brisé, roi des Thunes

« T’sais pour combien qu’ça s’vend l’porc à l’Anguille, c’mois-ci ? Nan ? Un escalin l’porcin, oui-da ! C’est la crise, héhé !
…Tu m’dois plus qu’ça. Alors j’vais t’prendre des morceaux. Une livre d’chair par sou qu’tu m’dois, c’est l’prix du marché… »


La Bretonnie est pleine de brigands. Dans les villages reculés où les seigneurs ne maintiennent pas la loi, des hors-la-loi extorquent le peuple, les tondant si cruellement que leurs méfaits équivalent à une taxe récurrente.

Tedbald est un de ces brigands, au sein du duché de Mousillon. Mais il est plus puissant que toutes les dizaines de bandes armées qui pillent la paysannerie. Lorsqu’il était jeune, il a commencé sur les docks de Castel-Mousillon, en tant que contrebandier et receleur, qui se saisit de tonneaux « tombés par-dessus bord » pour échapper au contrôle de l’Amirauté Bretonnienne. Il a petit à petit gravit les échelons, jusqu’à décider qu’il était assez costaud et charismatique pour buter son patron et fonder son propre gang.

Avec son boulot, Tedbald a bien pu voir comment beaucoup trop de petits-chefs se faisaient concurrence pour dérober le manant. Il s’est alors dit que c’était trop compliqué de se faire une place parmi eux. Tedbald a été bien plus ambitieux que ça : Il a décidé qu’il allait racketter les racketteurs. Et il a réussi.

Écorcheurs vendeurs d’esclaves, mercenaires violents, trafiquants de drogue, représentants de compagnie marchande — plein de gens se font leur beurre dans le Mousillon, légalement ou non. Et tous, sans aucune exception, le font en versant son pourcentage à Tedbald. À la tête d’une meute composée de vagabonds ou de fous furieux sortis d’asiles Shalléens, il est parvenu à écraser et tuer toute personne osant lui résister. Il dirige maintenant depuis un château fortifié plusieurs dizaines de truands lui mangeant dans sa main sans oser agir contre lui.

Aujourd’hui, Tedbald est un homme vieux de plus de cinquante ans. Pour que quelqu’un puisse survivre aussi longtemps dans un pays dégénéré comme le Mousillon, c’est qu’il a le cuir épais. Tedbald est un homme terriblement intelligent, et férocement intimidant. Il préfère menacer que se salir les mains. L’âge et la maladie l’ont rendu boiteux, d’où son surnom, et pourtant, il est encore parfaitement capable de se battre quand il en a envie…

Il a décidé de s’allier à Malbaude, car le chevalier-serpent est à ses yeux la seule personne de tout le duché qui soit au-dessus de lui dans la chaîne alimentaire — le seul assez fort et assez malin pour lui résister. Il a d’immenses projets pour lui-même, car il est persuadé que si Malbaude gagnait, il pourrait étendre son influence plus loin encore, sur les docks de Bordeleaux ou l’Anguille. C’est un pari fou, aux risques énormes. Mais Tedbald adore les risques. Son gang est aux ordres du bâtard, et il lui sera immensément utile pour la suite.

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Nicolette d’Oisement, la Veuve Noire.

« ♫ Ne pleure pas Jeannette, ne pleure pas Jeannette,
Nous te marierons, nous te- nous te- nous te marierons,
Avec le fils d’un prince, ou celui d’un baron.

Tu n’auras pas ton Pierre, tu n’auras pas ton Pierre,
Nous le pendouillerons, nous le pendouillerons… »


Il y a cinquante ans, un seigneur périt d’une maladie — peu étrange, pour le Mousillon — laissant sa veuve comme seigneuresse d’Oisement. La dame demeurait enfermée dans le château, sans jamais se montrer aux paysans, lorsqu’elle se mit à demander un impôt étrange en remplacement de la taille : elle exigea aux familles de ses manants de lui fournir des enfants.

Un jour, la fille du duc de Lyonnesse disparut, et une bande de chevaliers envoyés par le duc enquêtèrent jusqu’à retrouver sa trace dans le château d’Oisement. Le chevalier Isander découvrit Nicolette, et ce qu’elle avait fait de la jeune fille et des enfants arrachés à leurs familles. Cela le révulsa assez pour la condamner à mort, mais, ne pouvant tuer une femme (C’eut été peu chevaleresque), il décida de la faire emmurer pour la voir mourir de faim. Et depuis ce jour, le château d’Oisement est entièrement barricadé, les fenêtres et les portes recouvertes de briques et de pierres.

La Dame d’Oisement est une Nécromancienne, l’une parmi les plus efficaces, les plus sages, mais aussi les plus terrifiantes qui vivent sur Terre. Elle possède de nombreux artefacts, volés ou créés par ses propres soins, et elle a transformé le château en un véritable laboratoire consacré aux Arts Noirs. Les enfants, elle a subtilisé leur essence, et transformés en esclaves obéissants à qui elle absorbe leur vitalité afin de garder une apparence jeune et séduisante. Elle a tressé une robe avec leurs cheveux, et a réduit quelques sorciers à l’état de serfs hébétés afin d’obtenir quelques aides dans ses recherches.
Une Nécromancienne de son âge aurait dû devenir folle à lier et faible physiquement. Mais Nicolette sait dissimuler sa folie, et même après des décennies à être infectée par le Dhar, elle garde toujours un parfait contrôle sur son corps et son esprit.

Malbaude l’a approchée car il a besoin d’une armée. Nicolette va lui en fournir une. Elle admire ce preux chevalier, et le rôle de prophétesse à ses côtés lui sied très bien — surtout lorsqu’il marchera contre Quenelles et les servantes du Graal, qui possèdent quelques artefacts et secrets qui permettraient d’achever ses recherches.
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Armand de Lyrie
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Re: [Headcanon] Le Vieux Monde en 2529

Message par Armand de Lyrie »

Note : Ceci est une adaptation libre du génial fluff non-officiel de Madalfred, l’un des écrivains de Warhammer RPG.


Histoire des peuples du Sud du Vieux-Monde


« Ils manquent de valeur. Il n’est pas étonnant que nos pères et les pères de nos pères ont dû se battre tant de fois à leur place. Ils sont tous de petite taille, malingres et émaciés, avec des constitutions maladives et des faces bronzées, comme celles des Arabéens et leurs tributaires nomades. Au combat, ils sont toujours les premiers à s’enfuir, mais après la bataille, ils ressurgissent de nulle part pour réclamer leur part du butin. Ils sont charmeurs mais toujours hypocrites, ils n’ont aucune gratitude, oublient les présents qu’on leur a faits et ont la mémoire courte quand il s’agit des bienfaits, mais ils sont aussi rancuniers que les Nains lorsqu’ils pensent qu’on leur a fait du tort. Ils passent leur temps à dormir ou se prélasser au bain, et en plus, ils sont veules et rapiats, mais ils sont plus doués pour dépenser l’argent que pour le gagner.
Leurs femmes sont tentatrices, chaudes et dévoyées sinon belles. Elles trahissent facilement leurs époux en échange de parfums et de robes. Je tiens pour un devoir de compassion Shalléenne d’offrir leurs dames à nos chevaliers : ce ne peut qu’améliorer leur race, de mettre un peu de notre sang dans leurs cons. »

— Jehan de la Garnache, chroniqueur des croisades du Roy Charlen, décrivant les Estaliens.


« Le goût pour la mode et l’art Tiléens est le danger le plus insidieux qui menace le nord du Vieux-Monde. Leurs peintures vulgaires de corps humains dénudés et androgynes, leur architecture si blanche et flamboyante, leurs pas de danses sensuels, tout est fait pour agiter les basses mœurs et tourmenter les âmes. Des aristocrates Gospodars, Bretonni et Impériaux se passionnent tous pour leur façon de créer, et à Couronne comme Altdorf on n’échappe plus à la vision de leurs moustaches peignées et leur toilette qui les fait ressembler à des femmes. Je tiens l’art Tiléen pour être de la fabrique du Serpent-Tentateur. Ils sculptent notre Dieu Sigmar comme s’il était une femme à petits seins, et ils apposent de la lettrine dorée en classique sur les socles de tous nos héros Unberogen et Teutogen. Il serait préférable d’accueillir dans notre nation dix mille Norses plutôt que cent Tiléens, car ces derniers poussent notre jeunesse à la décadence et l’avilissement. Il faudrait excommunier quelconque fidèle qui verse l’or de l’Empire à ces chiens vérolés. »
— Hieronymus de Nuln, prêtre de Véréna et professeur à l’université d’Altdorf.


Le Sud du Vieux-Monde désigne toute la partie méridionale du continent — c’est-à-dire les péninsules d’Estalie et de Tilée, et la grande région du Golfe Noir qui constitue la Confédération Frontalière.
Le Sud est moins riche, moins peuplé et moins puissant que le Nord. Les trois grandes régions du sud réunies (Car aucun de ces « pays » ne constitue une nation unifiée, mais des confédérations culturelles, linguistiques, ethniques et géographiques) rassemblent 15 à 16 millions d’habitants, soit moins que l’Empire ou la Bretonnie pris seuls, et moitié moins que le Tsarat du Kislev.

Il y a bien longtemps, c’était l’inverse — le sud est à l’origine de la langue Classique utilisée par les étudiants et les lettrés du monde entier, et l’on retrouve la trace de leur héritage dans toutes les sciences, que ce soit l’astronomie, la médecine ou la philosophie. Les millénaires n’ont pas été tendres avec le sud, et aujourd’hui, les Sudistes subissent la violente pression des Nordistes. Des dizaines de stéréotypes dépréciateurs subsistent sur les sudistes : on les décrit comme paresseux, lâches et idiots, et on n’imagine leurs pays que comme de simples refuges de marchands et usuriers. Les Nains refusent l’argent des Tiléens, tandis que les marins Estaliens sont appauvris à cause de l’atroce pression des Trois-Ports du Nord — L’Anguille, Marienburg et Erengrad ont virtuellement réservé toutes les routes commerciales vers les pays du sud et l’Orient, obligeant les marins de Bilbali et Magritta à explorer les terres inconnues et dangereuses de Lustrie.

Pourtant, l’art et la science sudiste continuent d’influencer les esprits éclairés des Nordistes, et les grandes religions qui influencent le nord (Shallya, Mórr et Véréna en tête) sont toutes liées avec les pays du Golfe Noir. Ce n’est qu’une minorité, surtout composée de puissants, qui cherchent à encourager l’installation de Sudistes chez eux, et qui admirent leur art de vivre, et leur grand héritage Tylosi. Le culte de Myrmidia devient de plus en plus important chez les guerriers à l’esprit éclairé des trois nations du Nord, ce qui provoque des crispations de la part des traditionalistes et des conservateurs.
Les Damoiselles du Graal, les Répurgateurs de Sigmar et les Sorcières de Glace du Kislev ont tous des raisons de craindre cette influence étrangère, et même si les cultes Classiques ont le vent en poupe depuis des décennies, ils font toujours l’objet d’espionnage et d’enquêtes — un exemple parfait serait le statut des Morriens au Kislev, qui sont victimes de la suspicion généralisée de la majeure partie de la population, alors que dans la capitale, de plus en plus de jeunes Gospodars et Ungols rejoignent le clergé du Dieu-Veilleur et apprennent à enterrer leurs morts. De même, dans l’Empire, de nombreuses Shalléennes prêchant pour les soins et l’égalité de droits à destination des mutants sont attaquées par des citadins fanatiques, alors qu’à la cour de l’Empereur Karl Franz, nombre de jeunes aristocrates souhaitent faire voter un édit qui interdirait les lynchages et les meurtres sans procès régulier des-dits mutants.

Il y a donc de grandes différences culturelles, de conceptions de la vie et de la société entre Nordistes et Sudistes. Mais les deux blocs ne sont pas monolithiques et fermés, et ils ne cessent de s’influencer et de se mélanger depuis des siècles, par petites touches.



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La ville mythique d’Escatrez, aujourd’hui perdue dans les eaux au sud de Tobaro.

L’ère mythologique (-5000 à -1500)

Contrairement aux terres qui deviendront l’Empire et la Bretonnie, le sud du Vieux Monde est resté relativement peu colonisé par les Nains et les Elfes. Les premières migrations humaines dans cette région vinrent du sud, là où vivaient les hommes de Nehekara (Contrairement aux Nordiques qui sont sortis des montagnes du nord et de l’est), et eurent lieu quelques siècles après que les Races Anciennes aient vaincu les premières invasions du Chaos, en -4500 avant Sigmar. Ces peuplades semi-nomades étaient surtout constituées de bergers, leurs villages se limitant à des refuges hivernaux. On sait qu’ils priaient déjà, en cette période très lointaine, des Déesses qu’on nomme Sagesse (Sapienza) ou Miséricorde (Misericordia), qui font penser à Véréna et Shallya.

Les Elfes furent les premiers à « découvrir » ces humains qui s’installèrent sur leurs routes commerciales qui menaient jusqu’à Karaz Ankor. Ils décidèrent d’installer des colonies et des avants-postes le long de ce qui deviendra le Golfe Noir ; ces contacts demeurèrent assez peu importants, les Elfes ne trouvant pas d’intérêt à échanger avec eux au-delà de la curiosité anthropologique.



La cité de Tylos fut fondée presque en même temps que commença la Guerre de la Barbe qui déchira le Vieux Monde, en -2000 avant Sigmar. Le conflit entre les Races Anciennes toucha les colonies fondées par les Elfes, mais ceux-ci décidèrent vite de se retirer pour défendre leurs cités du nord, notamment Tor Alessi (L’actuelle Castel-l’Anguille), capitale de leurs colonies sur le continent.
De Tylos, il ne reste presque aucun document. Tout juste des rêveries merveilleuses et des récits mythologiques. Selon la légende, Tyleus était un roi d’une tribu Tiléenne, qui aurait épousé la déesse Myrmidia et aurait mené de grandes guerres pour unifier les peuples du sud. Il fonda la capitale sur le Golfe de Fodore, et aurait signé des traités avec les Nains qui acceptèrent de bâtir le sous-sol et les fondations de sa grande cité.

En quelques siècles, Tylos devint une ville-État titanesque. Elle parvint à vaincre des dizaines de peuples lors de violentes guerres, et força tous les peuples humains du sud du Vieux-Monde à lui verser des tributs en or et esclaves. À son apogée, Tylos aurait été une ville de dix millions d’habitants, et aurait accueilli des centaines de religions, ainsi que les plus grands magiciens que la terre ait jamais connue. Il n’y a presque plus aucun texte qui subsiste de l’ère Tylosi, et il est impossible de démêler le réel de l’imaginaire. On dit que les magiciens de Tylos étaient capables de manipuler le temps ou la fabrique de la matière, par exemple.
Le grand rival de la ville de Tylos fut l’Empire Nehekarien, qui naquit à la même époque.

À la même époque, Escatrez fut fondée dans l’actuelle Estalie, et concentra la majorité de ses échanges avec les Elfes et les ancêtres des Arabéens. Si Escatrez eut quelques millénaires de grande richesse, dont on a gardé des ruines et des vieilles fresques, la fin de la guerre de la Barbe et l’éveil de Nagash détruisirent les partenaires commerciaux majeurs de la cité.

La légendaire Chute de Kavzar eut lieu vers les années -1800/-1780 ; selon le récit, Tylos aurait été perdue par les rêves de grandeur de ses patriciens, au moment où ils souhaitaient bâtir une cloche immense qui s’éleva jusqu’au ciel. Tylos fut, on prétend, balayée par un cataclysme majeur, une punition divine, et aujourd’hui, le site de l’ancienne ville n’est plus qu’un immense marais mutagène dans lequel personne sinon les plus fous n’osent s’aventurer.

Puis, quelque temps après la fin de la guerre de la Barbe, le désastre qui détruisit l’Empire Nain victorieux toucha également le Vieux Monde. Les années -1600 à -1500 furent, selon les chroniques Naines, une période de tremblements de terre, de désastres météorologiques, de réveils de volcans endormis. Estacrez sombra tout entière dans la mer à cause d’un glissement de terrain, et il ne resta bientôt plus rien de la première civilisation du Vieux Monde.


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Le Temple de Myridia au Remas archaïque.

L’ère archaïque (-1500 à -500)
Si l’on a gardé aucune trace de Tylos elle-même, et que les ruines sont perdues au milieu d’un marais irradié de malepierre, on connaît surtout les légendes de la ville par ce que leurs réfugiés réinstallés ont écrit et inventé.

Vers les années -1700, on sait que beaucoup d’anciens Tylosi s’installèrent sur les montagnes d’un comptoir Elfique — c’était l’emplacement de l’actuelle ville de Remas. Les Remassiens Archaïques furent au départ les esclaves et les métèques libres des Elfes, puis, lorsque le Roi Caledor II ordonna d’abandonner la ville difficile à défendre pour se concentrer sur le nord, les descendants de Tylos prirent le contrôle des monts.

Les grandes familles d’hommes-libres s’unirent en comices, et déclarèrent qu’ils étaient la capitale de ce qui serait dorénavant appelé l’Empire Éternel. L’Empire n’atteint jamais la grandeur de Tylos — si tant est que Tylos n’ait pas été une immense exagération de la part des ex-esclaves et réfugiés Remassiens. Il n’empêche, l’Empire Éternel fut un vrai pays, dont on a gardé beaucoup de traces archéologiques, et c’est probablement plus dans ce pays qu’il faut trouver les origines de la Tilée moderne. On sait qu’ils possédaient une classe aristocratique de chevaliers, qu’ils ont bâti des temples à la gloire des Dieux Classiques maintenant bien organisés et compris, et qu’ils construisaient des trières pour voyager sur les eaux intérieures du Golfe Noir. On sait également qu’ils commerçaient avec Nehekhara, qu’ils se sont battus contre leurs rois, et surtout, qu’ils priaient un Dieu du Soleil associé avec Solkan, important dans leur panthéon.

Contrairement à Tylos qui serait tombée du jour au lendemain dans un grand événement légendaire au moment où sonna la cloche de Kavzar, l’Empire Éternel est tombé à cause de raisons déchiffrées par les historiens et bien humaines — le dérèglement climatique, la perte de partenaires commerciaux, les épidémies de variole, le pouvoir trop concentré entre les mains de personnages trop riches, les guerres civiles et les conflits religieux… La ville perdit une immense partie de sa population, et c’est ainsi que discrètement, l’Empire disparut.


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Une prêtresse de Solkan de l’ère Classique.


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Les Hoplites de Solania, à la bataille de Thessos, 236.


L’ère Classique (-500 à 500)
Des siècles après la fin des désastres climatiques, les Races Anciennes avaient définitivement reculé ; les Elfes s’étaient divisés entre ceux réfugiés dans les forêts (Athel, Laurelorn ou les Bois Mornes), et quelques poussières de colonies dont aucune ne dépassa la centaine d’individus. Les Nains, eux, devaient maintenant lutter face aux Peaux-Vertes alors que leurs voies souterraines étaient envahies, isolant leurs Karaks des uns des autres.

La voie fut naturellement ouverte pour l’élévation et la prospérité de l’Humanité. Les années -1500 à -500 virent une intensification massive des migrations de nomades Humains dans toutes les terres, et le Sud du Vieux Monde parvint à dépasser très rapidement le Nord, avec cinq siècles d’avance.

Le Lagon des Larmes fut le berceau de cette nouvelle civilisation humaine, au milieu de ce qui deviendra les Principautés Frontalières. Les tribus qui s’y installèrent étaient un mélange de divers peuples aux diverses croyances, y comprit des Stryganis issus du vieil Empire Strigoi ; ils s’appelaient les Dariens, et ils commencèrent à commercer avec Barak Varr — si pendant longtemps les Races Anciennes négligeaient assez leurs échanges avec les humains, les choses avaient beaucoup changé, et les Dariens s’enrichirent massivement. L’invasion de Peaux-Vertes venues des Terres Arides forcèrent les Dariens à s’unir, et c’est ainsi que fut fondée la Ligue Darianique entre les villages et les trois cités-États majeures du Lagon : Solania, Myrmidens, et Achaes. En -234, la Ligue parvint à anéanti les Peaux-Vertes lors d’une immense bataille.

Dans la Ligue, Solania était la plus puissante militairement. Dévouée principalement au Dieu Solkan, elle disposait d’une aristocratie militaire, les Hoplites, lourdement armés et entraînés dès l’enfance. Myrmidens, siège du nouveau culte de Myrmidia, était elle une puissance économique et maritime, connue pour ses longues trières. La Ligue Darianique parvint à vaincre les Peaux-Vertes, et on a gardé de cette époque de très nombreuses traces ; On sait comment Myrmidens gérait sa cité avec des charges et des liturgies payantes, on connaît leurs pratiques politiques comme l’ostracisme, on a sauvé des textes, des traités de médecine et d’astronomie, des textes de théâtre et des vieux sites de temples ou d’agoras.

Dans le même temps, à l’ouest, les Tiléens et les Estaliens naquirent eux aussi. Les Tiléens furent les premiers à reconstituer un réseau économique à travers le Vieux Monde, en fondant des comptoirs commerciaux à Barak Varr, et dans les villages qui deviendront Nuln ou Brionne. Le dialecte archaïque Dariano-Tiléen, appelé Classique, prouve les liens communs entre toutes ces nations. Les prêtres de Véréna furent les plus importants outils de cette puissance, à cause de l’importance qu’ils donnaient à l’écrit — écrivant les transactions commerciales, créant un code commun pour échanger avec les barbares, ils impressionnèrent et influencèrent les Nordiques. En échange, les Nordiques firent connaître leur Dieu des mers, Manaan, qui connut une popularité immense parmi les Sudistes.

En -130, Lucan et Luccina, deux jumeaux patriciens de la ville de Myrmidens, la quittèrent à cause de conflits politiques. Ils fondèrent la grande ville de Luccini, et des guerres commencèrent entre elle et la Ligue Darianique,

Petit à petit, au tournant du siècle, des conflits bien humains entachèrent cette grande période de faste et de grandeur.

Alors que Sigmar vint au monde et devint Roi des Unberogens, la puissance de la Ligue Darianique força les Orques à fuir à travers le Col du Feu Noir — c’est ainsi que Sigmar parvint à unir les peuples nordiques, détruisit les Peaux-Vertes, et devint ami des Nains. Il fut sacré Empereur, et nomma ses camarades chefs de guerre comes, un mot Classique, preuve des liens qui existaient déjà entre les deux civilisations. Dans les années qui suivirent, les Impériaux eux aussi connurent une grande période de puissance et d’extension géographique, et commencèrent ainsi à influencer le Sud.

Dans la Ligue Darianique, le conflit religieux eut lieu entre Solkan et Myrmidia. Jugé comme un Dieu violent et sombre, le Sénat de Myrmidens décida en l’an 160 après Sigmar d’expulser le culte, de détruire ses statues et ses représentations, et de rendre illégaux ses fidèles obstinés. La guerre commença entre les deux cités, et contre toute attente, en 236, Myrmidens fut écrasée à la bataille de Thessos. Le Roi Terrius se proclama Empereur Éternel, et les Myrmidiens fuirent dans la cité de Magritta en Estalie.

Dans le même temps, influencés par les missionnaires Impériaux, les villes du Sud commencèrent toutes une à une à craindre les druides et les croyants de l’Ancienne Foi. Beaucoup furent contraints de fuir dans le pays des Bretonni pour continuer à vivre selon leurs coutumes.

En 288, l’Empereur de Solania fut renversé par le Grand-Prêtre du culte de Solkan. L’Empire se fragmenta en dizaines de cités-États et principautés indépendantes, aux alliances changeantes. En 376, Solania fut finalement entièrement anéantie, sa population réduite en esclavage par l’alliance d’Achaes, Vólrisa et Myrmidens, et le temple de Solkan oblitéré, mettant fin à la pratique religieuse de ce Dieu presque partout dans le monde : seul le Solland Impérial en garda une trace.

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La Cour du Roi de Magritta, autour des années 700


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Les guerriers Bretonnis de l’âge sombre anéantissent les Orques.

L’âge Obscur du Sud (500 à 1400)

Le grand âge de grandeur du Sud commença à se terminer en l’année 474, date à laquelle les chroniqueurs d’alors notent une nouvelle invasion d’Orques qui va traverser tout le sud du Vieux Monde, dépassant les défenses formidables de Barak Varr. La Ligue Darianique réformée fut oblitérée, et, sans s’arrêter, ils continuèrent à se battre jusqu’en Estalie avant d’envahir la Bretonnie.

Durant cette période, de nombreuses grandes villes furent saccagées plusieurs fois. Les Peaux-Vertes sont des conquérants étranges, en ce qu’ils ne cherchent pas à génocider les êtres humains, pas plus qu’ils ne les réduisent en esclavage ou ont un intérêt religieux à tout détruire ; Les humains du Sud ne furent pas tous exterminés, mais ils apprirent à abandonner les villes trop difficiles à défendre et se reformer autour de cités plus petites et plus fortifiées. Les Principautés Frontalières, qui étaient le berceau de la civilisation, se transformèrent en des centaines de petits villages autonomes, tandis qu’en Estalie les habitants apprirent à se réfugier régulièrement dans les Irranas, redevenant les semi-nomades qu’étaient leurs ancêtres.

Tout changea à cause des Bretonnis, qui dans les années 970 obtinrent de la Dame du Lac le Graal et unifièrent leurs contrées pour devenir un Royaume.

Les Bretonnis chassèrent les Peaux-Vertes et commencèrent à les poursuivre. Aux yeux des cités sudistes, ces guerriers à cheval armés de broignes et de lances étaient d’horribles barbares, mais aussi d’excellents combattants. Beaucoup vendirent leurs services en tant que mercenaires pour purger les Peaux-Vertes, mais petit à petit, ils s’installèrent et devinrent des tyrans qui vivaient sur le pays. Les Bretonni fondèrent des villages et épousèrent des femmes Sudistes, et c’est ainsi que des peuples qui sont à l’origine du système de la République et de la Démocratie se dotèrent d’aristocraties nobiliaires fondées sur le sang, exactement comme cela se pratique dans le Nord. C’est là que commença à naître la figure Estalienne du génétaire, la cavalerie légère d’éclaireurs, calquée sur le modèle des chevaliers Bretonnis.

Comme si les Orques et les Bretonnis n’étaient pas suffisants, le Sud virent déferler sur leurs côtes les raids de vikings de Norsca et les razzias des Arabéens. Le Sud se transforma en champ de bataille où les locaux avaient bien du mal à s’organiser et se défendre militairement. Sartosa devint une ville Norse, avant d’être conquise par un émir de l’autre côté de la mer. Myrmidens fut forcée d’élire un seigneur Bretonnien comme chef et petit-Roi.

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L’armée Bretonnienne suit le Roy Louis le Juste

Les Guerres Arabéennes (1400 à 1500)

L’Arabie était devenue au XIIIe siècle de Sigmar une grande nation soumise à un sultan. Fondée sur l’esclavage, qui constitue sa principale force de travail et même sa force armée par le système des mamelouks, elle ne pouvait subsister sans conquêtes ; c’est ainsi que commença le système de razzia. Les corsaires Arabéens franchissaient le Golfe Noir, attaquaient les côtes du Sud, en ravissant hommes, femmes, et enfants à vendre sur leurs marchés aux esclaves. Petit à petit, les Arabéens envahirent des territoires où installer des refuges pour que leurs flottes puissent hiverner, mais aucun ne s’éloignait trop dans les terres.

Tout changea au XVe siècle. Le Sultan Jaffar, à partir des possessions Arabéennes du sud de l’Estalie, commença une rapide et violente invasion de toute la péninsule. Si ses forces échouèrent à prendre la Tobaro Tiléenne, la totalité de l’Estalie tomba, ville après ville, royaume après royaume, face à leurs forces militaires — nombre d’Estaliens fuirent dans les monts des Irranas. Mais nombre d’entre eux acceptèrent le joug de Jaffar, en échange du paiement d’une taxe spéciale et du respect des lois de leurs nouveaux maîtres.

Jaffar s’étendit sans aucune résistance particulière jusqu’à Bilbali, avant de piétiner dans les Irranas où des Estaliens irréductibles montèrent une résistance acharnée.

Les choses auraient pu en rester là. Mais au grand étonnement de tout le continent, le Roy Louis le Juste déclara que les Arabéens étaient une force équivalente à celle des Peaux-Vertes ; Il ordonna une grande guerre d’errance pour les chasser, et leva le ban général du royaume tout entier. De nombreux volontaires Impériaux, surtout des hommes de guerres itinérants licenciés à cause des conflits liés à l’Âge des Trois Empereurs, rejoignirent l’ost de Louis et ses écus d’or dépensés en grande quantité.

Méthodiquement, l’armée croisée descendit sur Bilbali, Los Cabos, puis Magritta, en libérant l’une après l’autre les cités et en imposant un nouvel ordre — le Roy Louis imposa ses hommes qu’il fit marier à des Estaliennes de l’aristocratie, et laissa des royaumes féodaux aux frontières qu’il décidait de lui-même sans respecter les anciens tracés des communautés semi-nomades ou autonomes. En 1458, les marines des villes de Tilée et d’Estalie décidèrent de s’organiser, et après avoir passé des siècles à se livrer des guerres marchandes, elles se transformèrent en une véritable force destinée à se venger de la sujétion Arabéenne. Jaffar fut tué, puis pendant de longues décennies, les habitants du Vieux Monde libérèrent Sartosa et conquirent presque toutes les cités d’Arabie.

L’Arabie fut intégralement saccagée et pillée. Si petit à petit, les Croisades perdirent en vigueur, elles avaient permis aux peuples du Vieux Monde à ressentir leur destin commun, et permit au Sud de retrouver son ancienne puissance.



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La ville de Bilbali, An 2000

L’Âge de la Renaissance (1500 à 2150)

Économiquement et politiquement, la Tilée, l’Estalie et les Frontalières ne se sont jamais relevées de leur âge sombre.
Mais culturellement, l’histoire est tout autre. Les régions du Sud ont pu renouveler leur art, leur langue, et profiter des pillages de l’Arabie pour conquérir les mers et ne plus être victimes des razzias des pirates étrangers.

En Estalie, le départ des Bretonniens à partir du XVIe siècle ont laissé la place à de nombreuses tensions à cause des frontières décidées par Louis et les dynasties royales au sang Bretonni régnantes. Ce fut l’âge de grandes guerres frontalières, et de conflits avec des parlements démocratiques qu’on nomme cortès.

En Tilée, ce fut l’âge des conflits commerciaux entre cités maritimes, et le renouveau du rêve républicain. Les cités se dotèrent de gouvernements éclairés encourageant le mécénat, afin d’asseoir leur légitimité et leur prestige.

Les religions, qui avaient toujours été importantes et bien organisées dans le Sud, furent peut-être celles qui prospérèrent le plus de ce nouvel état des choses. Les cultes parvinrent à se doter de terres et de nombreux pouvoirs, que ce soit le culte de Mórr qui dépassa les princes à Luccini, ou bien l’Aguila Ultima qui se transforma en seconde reine à l’avis incontournable à Magritta. En Bretonnie, le culte de Shallya devint de plus en plus essentiel au gouvernement des seigneurs, tandis que dans un Empire divisé par la guerre civile, les religions Classiques devenaient un refuge et une alternative aux trois Dieux responsables de la guerre.

L’An 2000 donna naissance à ce qu’on considère comme l’Âge d’Or du Sud du Vieux Monde. Les premières explorations à travers le Vieux Monde tout entier étaient financées, et alors que les Sudistes marquaient l’Humanité par des progrès dans l’art, la culture, et la technologie, le continent était aussi victime de pestes, de famines et de guerres.

Ce fut aussi l’âge d’or du mercenariat. Les habitants des Principautés Frontalières, ayant de plus en plus de mal à gagner leur vie par les mines et la culture de la terre, se transformaient en bandes armées qui allèrent trouver des emplois dans l’Empire. De même, en Tilée, les condottas Tiléennes devinrent des objets politiques essentiels à la gloire des cités, et de nombreux militaires itinérants firent leurs armes dans le pays de Sigmar pour gagner du butin.


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Présentation de l’invention du télescope au Doge de Verezzo

L’Âge Moderne (2150 à 2529)
En 2150, le retour des Elfes dans le Vieux Monde conduisit à leur entrée à Marienburg et la signature d’un traité de commerce perpétuel entre Ulthuan et la cité. Ce soudain revirement d’alliance permit à Marienburg d’avoir le marché tout entier du Nouveau Monde réservé à eux et eux uniquement, ce qui ruina la grande prospérité que les Estalo-Tiléens avaient pu sécuriser les siècles précédents avec leurs galères et leurs entreprises commerciales.

La plupart des cités Tiléennes parvinrent à bien se reconvertir, notamment dans les secteurs de la banque et le commerce intérieur au Vieux Monde. Les Estaliens, en revanche, entrèrent dans une ère de crise commerciale particulièrement cruelle.

Magritta parvint à lutter face à son rival Marienbourgeois en développant son commerce avec les anciens ennemis Arabéens, organisant ainsi une alliance impie et dénoncée par le Vieux Monde tout entier — tentant d’acquérir à travers le sud les routes commerciales qui mènent jusqu’au Cathay, ils sont devenus les ennemis de Marienburg et des Haut-Elfes, dans une guerre qu’ils ne peuvent pas gagner. Petit à petit, les marchands Marienbourgeois ont conquis les comptoirs commerciaux Estaliens, et les ont réduits à un rôle mineur.

Au nord, le Roi de Bilbali allié avec le Roi de Novareno a lui décidé de mettre fin au rival Bretonnien qui menaçait son commerce. L’invasion du duché de Brionne fut permise par l’inaction des ducs de Bordeleaux et de l’Anguille, trop heureux de se débarrasser d’un rival commercial ; Mais les Bretonniens ne sont pas les Tiléens, et après une courte période de contrôle de la ville, les galions du royaume chevaleresque ont attaqué et éperonné la marine de Bilbali, la réduisant en cendres. Le pari du Roi de Bilbali s’est retourné contre lui, et aujourd’hui, la cour de Bilbali vit dans l’ombre de l’Amirauté Bretonnienne.

Dans les Principautés Frontalières, une nouvelle incursion d’Orques a forcé le Roy Charlen à déclarer une croisade contre les Peaux-Vertes. Pendant plus de quarante ans, les Bretonniens vont envahir la Confédération, rançonner les villes et les forcer à accepter leur dominion, jusqu’à ce qu’en 2488 une grande défaite militaire tue le gros de la force armée des chevaliers.

Les Estaliens et les Tiléens n’ont presque pas participé aux guerres contre le Chaos. Marginalisés de toute part, victimes de la prédation sur les marchés des Trois Villes de la Mer des Griffes, ils sont de moins en moins importants dans le jeu des alliances internationales.

La Confédération Frontalière aujourd’hui.
Autrefois, la terre qu’on appelle aujourd’hui la « Confédération des Principautés Frontalières » était le berceau de la plus ancienne civilisation du Vieux Monde. Ses royaumes et ses villes ont été oblitérées par les Orques et les Gobelins et les affres du temps ont réduit leur grandeur à l’état de ruines. La plupart des habitants d’alors furent forcés d’émigrer à l’ouest, vers la Tilée.

Aux yeux des Nordiques, les Frontalières ne sont qu’un tas de poussières et de cailloux totalement infertiles. Ce n’est pas du tout la réalité. Les Frontalières sont certes beaucoup moins fertiles que le Nord, à cause du manque de précipitations, les ravages réguliers des Peaux-Vertes, et le manque d’infrastructures, mais il y a bien dans les Frontalières des hameaux et des villes tout-à-fait honorables et bien peuplées. La présence adjacente de Barak Varr permet également aux Frontaliers de profiter d’un partenaire commercial solide et d’un allié important face aux Orques.

Loin d’être un lieu de guerre et de destruction constant, les Frontalières sont une terre dynamique aux populations très variées. On trouve dans les Frontalières beaucoup de Stryganis d’établissement ancien, des Dariens qui sont un peuple Tylosi (Qu’on confond trop facilement avec les Tiléens), et de nombreux Impériaux ayant cherché dans les Frontalières un eldorado lors de l’Âge des Trois Empereurs. Dans les Bois Mornes, on trouve même des Elfes Sylvains.

Les Frontalières sont certes un lieu dangereux où la loi n’est pas toujours bien appliquée, mais cela est un argument positif : il permet aux aventuriers ou aux criminels de tenter de créer leur propre terre, s’ils sont capables de lutter face aux éléments et aux Peaux-Vertes, et s’ils peuvent prospérer dans un terroir peu tolérant. Un Empire a déjà été créé dans les Frontalières ; un nouveau peut renaître.

L’actuel grand problème des Frontalières est celui de l’omniprésence des chevaliers Bretonniens ; Ils ne sont pas très nombreux, mais ceux qui se sont installés à partir de 2420, soit il y a un siècle, se sont réservés des places de gouvernement très importantes dans toutes les villes un peu développées. Seul Myrmidens et son sénat peuvent encore prétendre à la liberté, tandis que tous leurs alliés ont été conquis par des comtes et des marquis qui comptent bien prospérer sur le dos de la population locale.



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L’Estalie aujourd’hui
En Estalie, un royaume est très au-dessus des autres : Celui de Magritta. Grand défenseur face aux Arabéens, il a connu l’apogée de sa puissance au XXIIIe siècle en parvenant à conquérir Sartosa et une partie de Tobaro. Mais ensuite, face à la revanche des Tiléens et les attaques de Marienburg, il a perdu tout ce qu’il a pu gagner, et est aujourd’hui un pays ruiné, où les seigneurs doivent lutter avec les inquisitrices du culte de Myrmidia qui cherchent à limiter les alliances économiques avec les Arabéens et l’importance des écoles de magies fondée par son roi durant son âge de gloire.

Le deuxième royaume le plus puissant, Bilbali, a eut un sort assez similaire. Sortit grandit de son âge de Renaissance, il a lui été attaqué par les Bretonniens et a vu sa flotte être anéantie. Aujourd’hui, la reine de Bilbali est considérée comme un allié fidèle, pour ne pas dire une simple vassale, des ducs Bretonniens.
Les marins de Bilbali qui ne peuvent que manger les restes de leurs voisins Bretonniens cherchent un nouvel eldorado pour refonder leur puissance : la Lustrie.

La péninsule Estalienne est un endroit aride, fait de villages appauvris, et, selon les habitants du Vieux Monde, peuplé de gens violents et arriérés sans foi ni loi. Les montagnes des Irranas seraient le pire que le pays puisse offrir. En réalité, l’Estalie accueille une population fière, industrieuse, influencée par tout ce qu’il y a de positif chez ses voisins. Les hidalgos pieds-nus des campagnes Estaliennes n’hésitent pas à voyager à travers le monde entier, tandis que ses diestros qui partent à l’aventure dans le reste du Vieux Monde sont vus comme des gens flamboyants, aux vêtements teintés d’indigo et de pigments rares venus d’Arabie. Les meilleurs marins du Vieux Monde sont en Estalie, n’en déplaise à toutes les autres nations avec des marines plus puissantes.
La Tilée aujourd’hui
Un pays varié et robuste, la Tilée est connue depuis l’ère d’avant Sigmar pour le dynamisme de son commerce. Les nobles des autres nations aiment réduire les Tiléens à de simples marchands pingres et rapiats ; mais ils sont tous obligés d’admettre, même lorsqu’ils sont Marienbourgeois, que la Tilée a la plus belle noblesse mercantile et urbaine du Vieux Monde, quand bien même on les tourne en dérision en les appelant les Princes Marchands.

Excellents banquiers et novateurs dans les questions financières, les Tiléens sont aussi férus d’art, de sciences, et, surtout, de démocratie. C’est en Tilée qu’on a développé les instruments républicains, et ce sont des textes Tiléens que tous les administrateurs du Vieux Monde sont obligés de lire.

Les soldats Tiléens sont considérés par les Nordistes comme des précieux incapables. En réalité, les guerres entre cités-États Tiléennes sont des affaires bien mesurées et intelligentes, et leurs condotierre sont des esprits brillants et innovants, qui d’ailleurs vendent aisément leurs services à l’étranger.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Re: [Headcanon] Le Vieux Monde en 2529

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Les Douze Crocs Runiques de l’Empire


Un Nain n’oublie jamais une faveur. Après la bataille du Col du Feu Noir, le roi Kurgan Barbe-de-Fer commanda un présent pour les grands généraux de Sigmar, afin de les remercier d’avoir combattu avec rage afin de protéger les terres du Karaz Ankor. Alaric le Fou, le plus grand maître des runes alors en vie, passa un siècle à forger personnellement douze lames, pour chacun des rois barbares qui avaient mené leurs guerriers jusqu’au champ de bataille. Tous étaient depuis longtemps disparus, lorsqu’Alaric entra dans le château de Reikdorf avec ses armes — mais elles devinrent des artefacts aimés des nouveaux hommes forts qui décideraient de la gestion de l’Empire…

Un Croc Runique est une épée magique, à la lame incassable, pouvant frapper à la fois dans le monde matériel et dans le monde immatériel — les spectres ou les démons souffrent grandement lorsqu’ils sont tailladés par leur acier. Chacun a des runes propres, et un nom, offert par Alaric, qui leur offrent des qualités impressionnantes au combat. Mais ce n’est pas pour cela que le Croc Runique est si important dans l’Empire de Sigmar ;
Posséder un Croc Runique, c’est se lier à une histoire millénaire. C’est se réclamer descendre des compagnons de Sigmar, de ceux qui furent chargés par l’Empereur-Dieu lui-même (Du moins c’est ce que l’histoire dit) de régner sur les millions de sujets qui composent la nation. C’est se donner une immunité judiciaire, et un droit régalien sur ses vassaux et ses manants.

Aujourd’hui, les Crocs Runiques ne sont plus tellement utilisés comme armes de guerre, alors même qu’elles sont peut-être les meilleures lames que peuvent posséder les êtres humains. Les Crocs Runiques sont importants surtout comme armes de propagande, constamment montrés au peuple lors des cérémonies importantes, représentés sur des statues, des vitraux ou des miniatures de livres. Ils sont assez important pour que des rumeurs de faux Crocs-Runiques soient nées au cours des siècles — combien de faux ont été fabriqués par des maîtres des runes Nains pour des seigneurs cupides, au cours du grand interrègne qui déchira l’Empire pendant un millénaire ?


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Malheur des Mères
Croc Runique de Siggurd, roi des Brigondiens
Porteur actuel : Le capitaine Marcus Baerfaust, gouverneur de la ville d’Averheim, grand-comté d’Averland ; Protecteur par intérim.

Histoire : Siggurd fut l’un des derniers rois à rejoindre Sigmar, mais ses Brigondiens se sont bien battus au col du feu noir. L’Averland est restée une province relativement stable au cours de son histoire, tirant fortement parti de ses immenses terres fertiles. Les changements de dynastie se sont toujours faits par des héritages et des mariages, et Malheur des Mères s’est transmis en même temps que les autres regalia du comté. Le croc runique fut porté dans quelques grandes batailles soit par le grand-comte lui-même, soit par l’Aversmarschall du territoire.

Le croc runique a une mauvaise réputation, le nom que lui a donné Alaric étant jugé par certains chroniqueurs comme prophétie ; La lame a tranché de nombreuses têtes d’ennemis du comte-électeur de la province. Elle fut notamment utilisée en 2502, lors du terrifiant massacre de Streissen : la ville-libre passa sous le contrôle d’universitaires et de démagogues radicaux, qui rêvaient d’abolir les titres de noblesse et redistribuer les terres des aristocrates. Ludmilla III von Alptraum mata la répression, et confia le Croc à son bourreau-en-titre, avec lequel les têtes des meneurs de la révolte furent tranchées.

Lors de la 3e bataille du Col du Feu Noir, Marius Leitdorf, l’usurpateur de l’Averland, fut tué au combat face aux Orques en la portant. Le capitaine de ses joueurs d’épées, Baerfaust, la prit en même temps qu’il ramena le corps de son seigneur. Baerfaust et ses joueurs d’épées gardent précieusement le croc runique : le capitaine a déclaré qu’il ne le confierait que lorsque le conseil de l’État entièrement réuni désignera un nouveau comte. Le conflit entre les von Alptraum et les descendants de Marius Leitdorf n’est pas prêt d’être résolu, et peu de gens apprécient de voir un simple militaire ainsi prétendre décider du futur de la province à l’aide d’une simple épée…

Effet de la rune : Celui qui porte Malheur des Mères ignore tous les jets de Peur ou de Terreur — il est téméraire, et ne quittera jamais le combat ni ne souffrira d’aucun malus psychologique. Il est possible qu’Alaric ait choisit volontairement cette rune, car le roi Siggurd était considéré comme inconstant et sournois. Il est également possible que cette rune ait provoqué la mort de Marius Leitdorf, qui s’est battu en première ligne face aux Orques, sans crainte pour sa vie.


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Tueuse de Bêtes
Croc Runique d’Otwin, roi des Thuringiens
Porteur actuel : Theoderic Gausser, Nordsmarschall du Nordland, Grand-baron du Nordland (Contesté)
Siegfried III von Bildhofen, grand-duc du Middenland (Prétendant)

Histoire : L’épée des Thuringiens fut remise au roi régnant sur la Drakwald. Au temps des Empereurs de Carroburg, comme Ludwig le Gros ou Boris l’Avide, c’était une arme bien en vue. Elle fut confiée au XIIe siècle au comte Vilner, le dernier Électeur officiel de la Drakwald, tué au combat face à des hommes-bêtes (Que certains prétendaient être des rats). L’Empereur Boris confia la lame au temple d’Ulric de Middenheim, évitant ainsi que ses cousins de la maison de Drakwald ne puissent s’opposer à son règne par leur vote, où elle resta pendant plus de quatre siècles, remise ponctuellement à des guerriers choisis par le culte pour partir en guerre.

En 1550, le Middenland obtint son indépendance de Middenheim, et le grand-duc d’alors entra on-ne-sait comment en possession de cette lame disparue des coffres du sous-sol du Fauschlag de Middenheim. Les fidèles de Ranald prétendent qu’ils sont responsables du cambriolage, l’un des plus finement exécutés de leur histoire, et qu’ils donnèrent ainsi naissance à une province élective par leur simple roublardise.

En 2526, au cours de la bataille de Grafenrich, le grand-duc Leopold II von Bildhofen est tué au combat face aux forces sécessionnistes du Nordland. Theodoric s’empare du Croc runique, et obtint ainsi un immense argument pour renforcer sa prétention au titre d’Électeur. Les Middenlander sont prêts à tout pour reprendre le contrôle de la lame.

Effet de la rune : Tous les dégâts bruts sont doublés lorsqu’utilisée contre des Hommes-Bêtes, des Skavens, ou des Change-Peaux. Alaric aurait offert cette rune en jugeant, dès le IIe siècle, que les Umgis de la Drakwald seraient trop incompétents pour défendre efficacement leur province contre les assauts de la forêt.


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Fléau des Gobelins
Croc Runique d’Aloysis, roi des Chérusens
Porteur actuel : Esmée Fiercœur, doyenne du Moot (Contesté), Hochland (Prétendant historique)

Histoire : Les Chérusens furent la toute première tribu à rejoindre Sigmar. Ils n’en furent malheureusement que très peu récompensés dans les années qui suivirent. Un peuple forestier, trop peu nombreux et entouré d’ennemis, les Chérusens qui formèrent le Hochland furent victimes de la prédation de territoires étrangers.

Autour des années 1400, les grand-ducs du Talabecland, de la maison von Untern, parvinrent à finalement envahir la totalité du Hochland et forcer tous leurs seigneurs à plier le genou ou être tués, avant de voir leurs terres saisies. Le Fléau-des-Gobelins fut rajouté à l’arsenal du duc von Untern, qui put prétendre à un deuxième vote d’Électeur — tout comme le Graf de Middenheim d’alors. L’Empire était alors progressivement en voie d’être désintégré, et les von Untern prétendaient eux-mêmes être Empereurs descendants d’Ottilia la Cruelle.

Par le hasard des guerres civiles, il se trouva qu’au XVIIe siècle, un général Hochlander combattant pour son suzerain Talabeclander fut tué face aux forces de l’Ostland. Dans un geste inattendu, le grand-prince d’Ostland décida d’offrir la lame aux Halfelins du Moot — un cadeau permettant aux-dits Halfelins de justifier encore plus leur indépendance et leur titre d’Électeur, en échange de quoi la principauté pauvre, peu fertile et isolée de l’Ostland obtint un soutien alimentaire décisif. L’acte provoqua la sidération absolue des Empereurs-Élus de la maison du Stirland, et il est probable que cette décision entraîna encore plus la destruction totale de l’Empire.

Lorsque Magnus ramena enfin l’ordre dans l’Empire, la question de Fléau-des-Gobelins fut soulevée. Le grand-comte du Stirland tout comme de nombreux nobles du Hochland pétitionnèrent Magnus de demander aux Halfelins de rendre l’épée, ce à quoi les-dits Halfelins étaient d'ailleurs tout disposés (Quelle utilité avaient-ils d’une arme aussi importante, sinon d’avoir encore plus de problèmes ?). Mais Magnus ne souhaitait pas encore plus humilier la dynastie des von Untern, piégés dans la ville isolée de Talabheim, de peur qu’ils gardent une rancune qui pourrait provoquer une nouvelle guerre civile ; aussi, il ignora cruellement les Hochlander vassaux, et acta qu’ils demeureraient dans cette situation de tutelle.

Les Halfelins, neutres politiquement, sont très mal à l’aise d’un tel cadeau. Ils exposent très peu l’épée, et souhaiteraient bien la rendre aux Hochlander — mais ceci risquerait de provoquer une guerre, et ils ne sont pas non plus heureux d’une telle idée. Trop grande pour leurs mains de Halfelins, Fléau-des-Gobelins est régulièrement confiée à des aventuriers itinérants qui aident le Moot face à leurs ennemis. Ils sont très heureux et même soulagés de la prêter, et l’ont fait régulièrement dans leur histoire.

Effet de la rune : Tous les dégâts bruts sont doublés lorsque l’épée est utilisée contre des Gobelins, ou des montures utilisées par les Gobelins. Alaric aurait observé que les Chérusens étaient de bons éclaireurs, et, n’aimant pas beaucoup les Rangers de son propre peuple, imaginait que des Umgis servant ainsi de tirailleurs pouvaient bien tuer de minables Grobis.


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Mord-les-Jambes
Croc Runique d’Artur, roi des Teutogens
Porteur actuel : Boris X « Todbringer » von Wüterich, grand-comte de Middenheim

Histoire : Les conquérants Teutogens ont été, sans aucun doute, les plus grands guerriers et ceux qui se sont le plus étendus par les armes de toutes les tribus composant l’alliance de Sigmar. Aucun Croc Runique n’a plus servi que Mord-les-Jambes, par la succession de ses nombreux porteurs.

En l’An 550, la ville de Middenheim (Ancienne Mitgard) obtient l’indépendance du Middenland et un siège d’électeur. En l’An 1152, le graf Elrich, héritier de Manfred « Tueur-de-Rats », parvient à défaire le duc du Middenland dans une bataille, lui vole l’épée, et proclame sa suzeraineté sur le Middenland tout entier, lui permettant d’avoir deux sièges électoraux. Par la suite, au cours de la guerre civile, les « Empereurs-Loups » de Middenheim vont devenir des terreurs longtemps en guerre — l’Ostland, le Talabecland et le Reikland tous trois souffriront de leurs attaques, le Nordland sera soumis de force et deviendra une terre vassale de Middenheim, arraché à une Marienburg tombant dans l’aire d’influence des Ulricains. Les nombreuses guerres contre les Gobelins et les Hommes-Bêtes de la Drakwald ne feront qu’auréoler un peu plus de prestige le Graf et sa puissante lame.

Aujourd’hui, même si Middenheim et le Middenland sont séparés, le victorieux Boris von Wüterich a un prestige tel qu’il est le maître quasi-incontesté du nord de l’Empire. Quasi, car le Nordland est en pleine rébellion, et Boris peut sentir son emprise glisser entre ses doigts.

Effet de la rune : Tous les dégâts bruts sont doublés lorsque l’épée est utilisée contre des Géants, ou des ennemis de la taille d’un Géant. Alaric considérait qu’Artur, en tant que le plus grand de tous les Umgis combattants au Col du Feu Noir (Et déjà qu’ils étaient grands comparé aux Nains…), n’avait qu’à s’y coller.



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Pourfendeur de Trolls
Croc Runique d’Adelhard, roi des Ostagoths
Porteur actuel : Gustav von Krieglitz, grand-duc du Talabecland

Histoire : L’Ostermark a eut une histoire fort compliquée. Tout comme les Chérusens, les Ostagoths étaient une tribu faible, peu peuplée, vivant dans une terre hostile de prairies peu fertiles. Fidèles à Sigmar et excellents combattants au Col du Feu Noir, les guerriers Ostragoths furent uniques en ce qu’ils prirent des femmes de toutes les autres tribus avant de pousser lointain vers l’est — ils se sont ainsi véritablement métissés. Par la suite, la nouvelle province dite « d’Ostermark » vécut terriblement l’invasion des Ungols du XVIIIe siècle, puis, le siècle d’après, la destruction de Mordheim frappée par une comète.

L’histoire récente de l’Ostermark est notamment marquée par le puissant Talabecland. En 1750, une partie des nobles du Talabecland firent sécession de Talabheim et des von Untern, et ces nouveaux nobles décidèrent de pousser vers l’est, officiellement pour venir en aide aux Ostermarker face aux invasions Ungoles — en réalité, ces Talabeclander cupides et opportunistes reprirent exactement le même système de tribut des Ungols, et forcèrent ainsi l’Ostermark à être assujetti.

Lors de l’explosion de Mordheim, en 1999, Pourfendeur de Trolls se trouvait dans la ville. Elle fut reprise dans ses ruines fumantes par une bande d’aventuriers, qui la vendirent au noble le plus puissant du Talabecland d’alors, officialisant sa suzeraineté sur la toute nouvelle « Ligue d’Ostermark » (La réunion des villes-libres et seigneuries de la province). Lorsque Magnus réunifia l’Empire, il s’empara du Croc Runique, mais refusa de la rendre à l’Ostermark — il était dans son intérêt de laisser l’est de l’Empire faible et divisé.

En 2429, l’Empereur Dieter IV von Krieglitz fut chassé de son office, et une guerre civile faillit avoir lieu. Avide et calculateur, Dieter IV refusa pourtant de combattre face à la maison des Holswig-Schliestein, et accepta à la place un compromis : Pourfendeur de Trolls quitta les coffres d’Altdorf, et fut remise à l’ex-Empereur, en même temps que le titre de duc du Talabecland. Ainsi, les Krieglitz possèdent une lame officielle qui assure leur contrôle à la fois de l’Ostermark et d’une grosse partie de la province du vieux Talabec.

Aujourd’hui, Talabheim est dirigée par une femme qui est, par ses parents, héritières à la fois des von Krieglitz et des von Untern, laissant craindre une réunification de Talabheim et du Talabecland, avec en plus, le Hochland et l’Ostermark comme provinces vassales. Une telle situation risquerait d’entraîner une nouvelle guerre civile et une sécession massive de plus de la moitié du territoire de l’Empire.

Effet de la rune : Les dégâts bruts contre les Trolls sont doublés — de plus, tout Troll blessé par Pourfendeur perd sa capacité de régénération pendant une heure. Personne ne sait pourquoi Alaric a choisi de donner une telle rune à Adelhard, et il est possible qu’il souhaitait simplement exercer son art de maître des Runes.


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Fendeur de Cervelles
Croc Runique de Wolfila, roi des Udoses
Porteur actuel : Valmir von Raukov-Tasseninck, au nom de son seigneur, Hans-Hals von Tasseninck, grand-prince d’Ostland.

Histoire : Invaincus, insoumis, à jamais libres, Fendeur-de-Cervelles est un de ces crocs runiques qui peut prétendre avoir toujours été liée à un peuple, à une province, et avoir été toujours transmis dans les règles de successeur en successeur sans intrigue ni complot. Elle est la fierté de l’Ostland, la lame qui a occis des traîtres, des mutants, des Norses, et des Ungols en grande quantité de génération en génération.

Hans-Hals von Tasseninck l’a fièrement utilisée contre la horde du noir Archaon, et rêvait que son fils, le prince Hergard, la porte à son tour. Mais il est mort à la bataille du fort d’Airain, aussi, elle fut confiée au margrave Valmir, son neveu, avec le serment qu’elle servirait à tuer nombre de Talabeclander. Dans son histoire, ces chiens fidèles de Taal ont réussi à soumettre l’Ostermark et le Hochland — mais l’Ostland, lui, restera libre à jamais.

Effet de la rune : Le porteur de Fendeur-de-Cervelles est immunisé à tous les sortilèges ; Tous les projectiles magiques contre lui sont dissipés, et les sortilèges de zone l’ignorent. Alaric aurait offert cette lame aux Udoses, car Wolfila était l’Umgi préféré des Dawi de toute la bande de Sigmar — aussi, quel beau cadeau qu’une lame qui détruit l’horrible magie.


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Croc-de-Dragon
Croc Runique de Sigmar, roi des Unberogens
Porteur actuel : Ludwig Schwarzhelm, champion de l’Empereur, au nom de son seigneur, Karl-Franz von Holswig-Schliestein, grand-prince du Reikland, prince d’Altdorf, et Empereur.

Histoire : La propriété de Croc-de-Dragon est aussi mouvementée que l’histoire du Reikland, qui s’est souvent confondue avec celle d’Altdorf et de l’Empire tout entier. On ne compte plus le nombre de fois où le Croc se retrouva entre les mains de chefs militaires, de familles ennemies, et voyagea d’une capitale à l’autre, selon qui se prétendait être l’héritier de l’Empire.

Croc-de-Dragon était encore au siècle dernier en la possession de la maison Holzkrug de Grünburg — les Holswig-Schliestein ont excellemment utilisé le tout nouvel ordre de chevalerie de la Reiksgarde, entièrement dévoué à leur dynastie, pour massacrer les fidèles de Holzkrug, er parvenir à s’emparer de l’épée, achevant ainsi la conquête de la province du Reikland. Karl-Franz sent la puissance sur son territoire grâce à cette lame, mais il sait que comparé à d’autres princes, sa famille ne la possède que depuis une période relativement récente. Plus que dans toute autre province, il sait qu’il doit la garder, et le champion Ludwig Schwarzhelm sait qu’il n’a absolument pas droit à l’erreur.

Effet de la rune : Le porteur de l’arme est immunisé aux flammes des dragons, et n’éprouve plus de Peur/Terreur face à eux. Il est possible qu’Alaric prévoyait que Sigmar, en bon allié des Nains, accepte de lancer une grande invasion d’une Ulthuan lointaine et inconnue, et qu’il aurait besoin d’une arme faite pour affronter les princes-dragons Elfes…


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Vide-Querelles
Croc Runique de Markus, roi des Menogoths
Porteur actuel : Kurt Helborg, grand-maître de la Reiksgarde (Contesté), Solland/Sudenland (Prétendant historique)

Histoire : Les Menogoths étaient pendant des millénaires un peuple puissant, et fier, et le Solland une des provinces les plus conquérantes de l’Empire. Bien que peu nombreux et habitant une terre montagnarde et rocailleuse, les Sollander étaient fiers de se battre pour leur Dieu, Söll, qui est selon de nombreux répurgateurs rien de moins qu’un aspect caché de Solkan, le Dieu de la vengeance prié par les antiques Dariens…

Le Solland a subit les effets des guerres, puis, finalement, de l’invasion Orque titanesque de Gorbad Griffe-de-Fer. Vide-Querelle, portée fièrement par son comte-électeur, disparut entre les griffes du-dit Orque, et ce qui restait du Solland fut incorporé de force au Wissenland, ses frontières redécoupées, son nom rebaptisé Sudenland, et son peuple forcé d’être métissé par l’aristocratie et les bergers émigrés.

Ce fut un Thane Nain, Egrim Marteau-de-Pierre, qui redécouvrit par hasard la lame au cours d’une expédition lointaine contre les Orques. Reconnaissant par chance la lame, il l’envoya en cadeau à l’Empereur d’alors, qui résidait à Altdorf (C’était peu après la réunification de Magnus).

Le sentiment d’indépendance est toujours terriblement fort au Solland/Sudenland. Aussi, pour ménager leur fidèle allié de Nuln, les Empereurs de la dynastie Holswig-Schliestein ont toujours refusé de le rendre à cette aristocratie arriérée, violente et turbulente de l’extrême-sud de l’Empire — qu’est-ce qu’ils y auraient à y gagner, de toute façon ? Par tradition, cette magnifique lame fut systématiquement confiée au grand-maître de la Reiksgarde, cette grade prétorienne entièrement fidèle et dévouée à leur maison noble.

Récemment, pourtant, un dilemme taraude Karl-Franz. Son amie, Emmanuelle von Liebwitz, aimerait que sa province du Sudenland soit reconnue comme un siège Électoral, et ainsi disposer de deux votes. Elle aurait besoin du Croc Runique pour favoriser cette prétention. Cela serait dans l’intérêt de Karl-Franz, qui pense manquer de voix pour faire élire son neveu après sa mort. Ce ne serait pas du tout dans l’intérêt du reste des Électeurs, du Sudenland qui souhaite posséder elle-même l’épée historique (Et pouvoir se renommer Solland), et encore moins de la Reiksgarde qui apprécie cette épée fort puissante.

Effet de la rune : À chaque fois que le porteur de l’épée est touchée par une attaque, rouler un 1d6 ; si le dé fait un 6, l’attaque est ignorée, et les dégâts renvoyés contre l’attaquant. Alaric aurait offert une telle rune en hommage à Markus, qui prêchait la vengeance et le paiement des rancunes — un concept qui plaisait pas mal au Nain qu’il était.


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Fauche-les-Orques
Croc Runique de Freya, reine des Asobornes
Porteur actuel : Alberich Haupt-Anderssen, grand-comte du Stirland

Histoire : Tout comme les Ostlander, le Stirland est une de ces rares provinces qui peut tracer très précisément l’héritage de leur lame par des arbres généalogiques très élaborés — les Asobornes sont, encore aujourd’hui, obsédés par l’héritage et leurs ancêtres, et n’ont que peu aimé les mariages avec des peuples étrangers, même pour passer des alliances importantes.

Les Haupt-Anderssen n’ont le pouvoir que depuis relativement peu, lorsque l’Empereur Dieter IV accepta sans aucune lutte de rendre Fauche-les-Orques en échange d’un autre croc runique. Malgré tout, la famille tient le pouvoir depuis un siècle, et comme les précédents comtes la portant, le tout jeune Alberich est prêt à défendre sa province avec.

Effet de la rune : Les dégâts bruts sont doublés contre les Orques et leurs montures. Il est possible que Alaric ait offert cette rune à Freya en tant que seule femme parmi les généraux de Sigmar — les Nains ayant un grand respect pour les femmes, société matriarcale oblige, il est probable qu’ils imaginaient qu’elle méritait l’honneur de combattre les pires ennemis des Dawi.


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Briseur-de-Pierres
Croc Runique de Krugar, roi des Taléutes
Porteur actuel : Elise von Krieglitz-Untern, grande-comtesse de Talabheim

Histoire : La tribu la plus nombreuse et possédant le plus grand territoire de tout l’Empire, les Taléutes, qui formèrent le Talabecland, sont connus pour avoir envahi tous leurs voisins, provoqué une guerre civile millénaire, et être encore aujourd’hui le centre de l’Empire. Briseur-de-Pierre a servi tous les successeurs des aimés de Taal, qui ont jalousement conservé cette lame malgré les difficultés et les défaites.

En 1360, Ottilia von Untern refusa de reconnaître Sigmar comme Dieu et fit sécession de l’Empire. La situation perdura jusqu’à l’avènement de Magnus, qui entérina la séparation artificielle entre Talabheim et Talabecland — les deux peuples sont frères et historiquement unis, mais la cupidité des princes aurait dû bien assez suffire à les garder diviser. C’était sans compter sur Dieter IV, qui, après avoir abdiqué de sa charge d’Empereur et acceptant le cadeau de consolation du Talabecland, se révéla être un homme tout-à-fait charmant, diplomate, et un grand-duc très efficace. Il lia sa dynastie avec celle histoire des von Untern, et risque maintenant de provoquer la réunion d’une immense confédération de territoires et de villes-libres au beau milieu de la nation… Briseur-de-Pierre pourrait recommencer sa grande histoire de guerres contre les autres Impériaux.

Effet de la rune : Toute attaque réussie et non-parée compte comme une réussite critique. Cette rune fut offerte à cause d’une méprise des Dawi ; En son temps, Sigmar offrit de magnifiques présents, y comprit des armures rarissimes au fils de Krugar. Les Nains pensaient que cela prouvait que Sigmar et Krugar étaient amis. En réalité, déjà en cette époque lointaine, les Taléutes montraient leur indépendance et leur insoumission face à Sigmar, et il était nécessaire pour celui-ci de leur faire des cadeaux pour assurer leur loyauté.


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Nourrit-les-Corbeaux
Croc Runique de Marbad, roi des Endales
Porteur actuel : Marienburg — lame présentée aux citoyens sous une vitre au beau milieu du Palais-Neuf de la ville.

Histoire : Les Endales étaient un peuple martyr, pourchassé par les puissants Jutones juste à l’embouchure du Reik. Les Jutones eux-mêmes fuyaient la furie des Teutogens, et s’étaient retrouvés à conquérir pour eux-mêmes les marais qui composent l’actuel Nordland, le nord du Jutonesryk, et une partie des îles de Marienburg.

Faisant le pari de Sigmar, le roi Marbad fut très fièrement récompensé. Tous les siècles qui suivirent, les forces des Unberogen, devenus le Reikland, soutinrent massivement les Endales, devenus le Westerland. Les Jutones furent partout battus, et leur ancien territoire tout entier fut finalement forcé à être offert aux Westerlander par le grand Sigismond le Conquérant, au tournant du VIe siècle.

Mais les choses changent. Et après des invasions du Nordland par les Norses venus de l’autre côté de la mer des Griffes au VIIe siècle, puis une soumission à l’Empereur-Loup de Middenheim qui libéra puis soumit le-dit Nordland pour lui-même au XVIe, le Westerland perdit de sa superbe.

L’histoire étant très ironique, un courant sécessionniste commença à naître au Westerland à la fin des années 2300. Ces Westerlander-là prétendaient que leur pays ne descendait pas du tout des Endales, qui étaient en fait trop peu nombreux pour prétendre être la majorité de la population : les Endales n’étaient que l’aristocratie, que les nobles et les chevaliers, vite métissés avec leurs sujets Jutones qui étaient la majeure partie de la population. Le vieux Dieu illégal des Jutones, Olovald, fit un retour fracassant sur le devant de la scène, et on se mit à construire partout des statues de Marius Fenrir, roi des Jutones — Marbad devait se retourner dans sa tombe.

Finalement, Marienburg fit sécession. Et aujourd’hui, Nourrit-les-Corbeaux, la lame qui avait tué des Norses, des Bretonniens, et avait même fini à Praag entre les mains du baron Paulus van der Maacht face aux assauts d’Asavar Kul, n’est plus qu’une jolie décoration affichée au milieu du Palais-Neuf. C’est une situation insupportable pour les agitateurs Sigmarites et les Impériaux irrédentistes — un présent honorant l’unité de l’Empire, humilié au beau milieu d’une cité rebelle…

Effet de la rune : La lame ignore tous les points de protections, y comprit du gromril et de l’ithilmar. Nourrit-les-Corbeaux est le chef-d’œuvre d’Alaric, l’arme qu’il préférait par-dessus toutes les autres.


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Verse-le-Sang
Croc Runique de Henroth, roi des Merogens
Porteur actuel : Theodore Bruckner, au nom de sa seigneuresse, Emmanuelle von Liebwitz, grande-comtesse de Nuln, comtesse du Wissenland, baronne du Sudenland.

Histoire : Si le Wissenland descend majoritairement des Merogens, la province ne devint jamais aussi obsédée par ses racines que le Stirland et l’Ostland. Nuln est une ville cosmopolite, un mélange de tous les peuples de l’Empire, et même accueillant des vagues de migrations de Bretonnie, de Tilée et des Nains. Il ne fut pas longtemps pour que Nuln, ancienne capitale Impériale, obtienne l’ascendant sur Wissenburg et le Wissenland, et que Verse-le-Sang soit transmise d’une province à l’autre.

Les Liebwitz ont Nuln et le Wissenland depuis relativement longtemps, et la lame est solidement entre les mains de la comtesse — ou plutôt de son gigantesque Maître des Hautes-Œuvres, Theodore Bruckner, son garde-du-corps personnel.

Effet de la rune : À chaque round, le porteur se soigne de 3d6 PV. Il est possible que Henroth ait eut ce cadeau en honneur de son immense barbe appréciée des Dawi ; il lui manquait simplement leur résilience.
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Headcanon] Le Vieux Monde en 2529

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

L’Empire de Sigmar n’existe plus.

Si sur les cartes du monde, à peu près entre les Montagnes Grises et la Lynsk, on trouve encore un aplat de couleur désignant une nation, ce n’est plus qu’une fiction dans les faits — et une réalité seulement dans la conscience des optimistes. Deux siècles après la réunification permise par l’Empereur Magnus von Bildhofen, la guerre civile, les schismes religieux, et les rivalités dynastiques ont repris le dessus — et l’Empire est en train de s’effondrer, alors que tombent une à une les pièces de l’échiquier.

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Sur les côtes de la mer des Griffes, les forces du vieux graf Boris de Middenheim, et du jeune duc Siegfried du Middenland marchent avec leurs armées et les divers ordres de chevaliers fidèles à leurs deux vieilles dynasties — ils foncent vers le Nordland, où le brave baron Theodoric Gausser a levé des forces de fidèles, mais également de mercenaires de Norsca et d’Estalie, payés grassement avec l’argent offert par la cour d’Altdorf, et de tous ceux ayant intérêt à voir un Nordland indépendant — on murmure que parmi ces soutiens se trouvent les Elfes de la forêt de Laurelorn, quittant leurs bois pour flécher au hasard les troupes des peuples descendants des Teutogens.
Les serviteurs du Dieu-Loup Ulric suivent le chemin de leur Dieu ; et dans les deux camps, des fanatiques et des change-peaux combattent et massacrent leurs adversaires, chacun persuadé que « leur » Ar-Ulric est plus pur et plus sanglant que l’autre.
Cette curée profite aux Hommes-Bêtes et aux Gobelins de la forêt, qui, revigorés par dix ans de camouflage suite à la croisade noire d’Archaon, peuvent enfin retourner piller les villages les plus isolés, et les moins défendus, une situation permise par le départ des hommes sur les sentiers de la guerre.

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Au centre de l’Empire, les héritiers de la dynastie Krieglitz-Untern, Elise de Talabheim et Gustav du Talabecland, ont formé un pacte de défense suite à l’invasion des Ostlandais menés par la famille von Tasseninck.
En parfaite infériorité numérique, et régnant sur la province la plus pauvre de toutes, personne n’aurait cru l’Ostland capable de tenir plus de deux semaines face à une attaque, encore moins être l’agresseur dans un conflit — c’était sous-estimer Valmir le Cruel, neveu du prince Hans-Hals d’Ostland. Après une marche brillante, les Ostlander ont gaiement passé l’année dernière à détruire le Talabecland par le feu et le sang, vengeant ainsi la trahison supposée du duc Gustav, qui aurait provoqué la mort du seul enfant (Et héritier) de Hans-Hals.

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Mais la contre-attaque ne saurait tarder. Les Krieglitz-Untern ne règnent pas seulement, à eux deux, sur la principauté la plus large de l’Empire — ils possèdent aussi en vassaux le Hochland et l’Ostermark. Étouffant les velléités sécessionnistes de ces deux peuples, ils y ont violemment levé des fonds, des vivres et des troupes, afin de posséder une armée forte de soixante mille hommes : ils prévoient de venger chaque village. Le cauchemar du vieil Empereur Magnus s’est réalisé ; les félons qui avaient fait sécession il y a un millénaire ont donné naissance à des graines de mauvaises herbes qui ont à nouveau poussé.
Personne n’est capable de pronostiquer sur qui sera le gagnant, entre les deux cousins qui dirigent une armée immense mais aux loyautés fragiles, et les pauvres fortement fanatiques de Sigmar voisins du Kislev.

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Dans les Montagnes Grises, les ducs Bretonniens de Parravon et Montfort ont attaqué le Reikland, tandis que le roy Louen a pris fait et cause pour le grand vassal humilié de l’Empereur Karl-Franz, Sigismond d’Ubersreik ; ce qui n’était qu’un petit conflit provincial a dégénéré en une guerre ouverte entre les deux pays les plus puissants du Vieux Monde. Les chevaliers de Bretonnie saccagent tout le sud du Reikland dans une terrible chevauchée, trahissant ainsi la trêve séculaire qui tenait entre les deux voisins, pourtant alliés face au Déluge de 2522. Personne à Altdorf ne laissera passer une telle trahison : Kurt Helborg, grand-maître de la Reiksgarde, et meilleur guerrier de tout l’Empire, est parti avec une armée pour punir les envahisseurs étrangers.
Et pendant que la Bretonnie et l’Empire se livrent à une véritable guerre, dans l’ombre, des sectateurs du Chaos signent des documents, et s’approchent un peu plus de contrôler le Volkshalle tout entier…

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Et l’Averland, il dégénère (Enfin) en guerre ouverte entre les familles Leitdorf et Alptraum. Cette guerre bien plus petite en termes d’effectif comparé aux autres, aura pourtant des conséquences gravissimes l’année prochaine : l’Averland est le grenier à blé de l’Empire. Alors que les Leitdorf soutiennent le camp Impérial du Reikland, les Alptraum ont signé des traités avec les Krieglitz-Untern — les deux grandes factions gagneraient chacune à voir la victoire de leur camp dans cette province si importante. En attendant, le comté s’effondre en vendettas, les villes et les nobles vengent de vieilles rancœurs, et l’on tue lors de banquets et de dîners de famille.

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Pendant ce temps, l’extrême-sud de l’Empire, il n’est plus aussi assuré qu’il l’était auparavant. La puissante dynastie des Liebwitz de Nuln est en train de petit à petit s’éloigner du pouvoir d’Altdorf. Si officiellement, Emmanuelle envoie des canons, de la nourriture et de l’or à Karl-Franz, en privé, elle cherche à gratter autant de pouvoir qu’elle peut. Et elle est occupée militairement elle-même — le Sudenland aussi a donné naissance à un mouvement indépendantiste, qui rêverait de reformer le vieux pays de Söll oublié de tous. La réponse fut violente : le pays tout entier est mis en coupe réglé par les soldats mercenaires de la Ville-Lumière, et l’on ordonne aux habitants de dénoncer leurs voisins afin de faire des exemples qu’on pend aux arbres.

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Enfin, quant au Stirland, cette province arriérée, elle est étonnamment devenue un havre de paix : C’est bien l’un des derniers endroits de l’Empire qui n’a pas encore choisi de camp. Mais son jeune comte ne peut choisir indéfiniment l’option de l’isolement — en attendant, le Stirland commande des canons, entraîne ses Troupes d’État, renforce ses frontières, particulièrement celle avec la Sylvanie. Peut-être en profiteraient-ils bien pour attaquer le Moot ; la terre des Halfelins, qui leur appartient historiquement, n’a plus personne de volontaire pour le défendre, et déjà les sentinelles de petite taille préparent des pièges et des chausses-trappes en prévision de l’arrivée d’une armée étrangère…



L’heure est venue du Tumulte. L’heure est venue des derniers jours de l’Empire. L’heure est venue du Changement — encouragé dans l’ombre par certains…

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