[Écrit Libre] Marienburg, nid d'espions

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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Compétence Empathie
INI+INT/2 : 13
Jet : 12, réussite. Informations supplémentaires débloquées dans la narration.
Le seul moment où Faust nota une réaction particulière sur le visage d’Eva, fut lorsqu’il suggérait que Engel van den Nijmenk puisse avoir des limites. Il vit un léger tressautement sur ses sourcils et une augmentation de ses pupilles. L’Umbramancienne avait beau feindre d’avoir reprit le contrôle d’elle-même, et effectivement elle lâcha la main de son comparse et reprit sa mine froide habituelle, elle semblait tout de même encore très apeurée. Et en colère.

« La demeure de Sasha- Je veux dire, du directeur…
C’est pas parce qu’il est disparu que tout s’est soudain arrêté. Il a énormément de propriétés, des vaisseaux, et des hommes. Toutes ses possessions ont été saisies par le gouvernement. Pas pour le lui voler : juste le temps qu’on ouvre le testament et qu’on redistribue tout à tout le monde, histoire que ses employés se retrouvent pas au chômage ou qu’un concurrent profite pas de son absence pour lui voler des marchés. Son manoir du Goudberg est toujours gardé par les mêmes Kislévites que d’habitude ; paraît que ça fait huit mois qu’ils font que boire jusqu’à se tuer et que tout le bâtiment est en pagaille.
Je vais mettre quelques petites paires d’yeux dans le coin. M’étonnerait pas qu’Engel tente d’y rentrer. »


Ce que Eva entendait par « petites paires d’yeux » étaient les marginaux de la ville. On pouvait obtenir beaucoup de renseignements en demandant à un orphelin de faire le piquet des heures durant devant un bâtiment pour quelques misérables pièces, et Marienburg ne manquait pas d’orphelins. C’était aussi un très bon moyen de recruter des agents de confiance dans le futur. Le réseau chimère, après tout, avait vocation à durer.

« T’es trop aimable, Faust », fit Eva avec enfin un sourire pincé, en montrant la cravate que son comparse lui offrait. « Promis, je ne dormirai avec qu’une nuit ou deux. »
*******
Les alentours du cimetière étaient noirs de monde. Faust repassa devant les militaires qui tenaient en respect la foule, avec leurs jolis pourpoints bien propres et défroissés. D’un air grave, la foule observait le cimetière, empressés dans leurs habits des beaux jours. Le deuil national décrété avait été accompagné d’un jour de chômage dans presque toutes les guildes de la ville. La mort d’un directeur, ce n’était pas tous les jours, et Marienburg avait besoin de faire tout ce cérémonial pour rappeler aux Marienbourgeois l’importance de la vie de leurs dirigeants. Discrètement, et tout en noir, l’umbramancien traça un chemin à travers la masse d’ouvriers et de petites mains qui étaient déjà en train de sortir des sandwich de pain et de viandes froides. Il alla descendre le long des berges du Reik, dans le quartier du Miragliano, passer sous les mouettes qui se dépêchaient d’aller se repaître des miettes que les indolents laissaient derrière eux, à la recherche d’une barque.

« Oh-hé, maître Klüber ! »

Sur les quais du Kruiersmurr, plutôt petites péniches s’affairaient ; Mais ce ne fut pas Faust qui trouva une barque, ce fut une barque qui trouva Faust. Sur une péniche esseulée en bout de quai, un beau trentenaire à la barbe sale, en petite chemise, lui faisait de grands signes de main. Tout autour du petit navire, une dizaine d’albatros tournoyaient, déféquaient, ou piquaient une tête dans le Reik pour en sortir un magnifique poisson qui sautillait gentiment. Faust reconnaissait le conducteur de la péniche. Un brave homme, bien courtois, qui faisait naviguer des passagers à travers la ville pour pas très cher. Et il était très reconnaissable, pour une bonne raison : Il était aveugle. Ses deux yeux étaient translucides, et pourtant, il avait été capable de reconnaître Faust de loin, en plus de mener un commerce très profitable. Jamais son navire ne s’était échoué. Il était très clair qu’une aura magique l’entourait, mais pas celle des vents, celle divine. Cet humble gondolier à l’accent Tiléen, que Faust connaissait sous le nom de Vitale, était clairement béni par Manaan.

« Zavez b’soin d’un trajet, maître Klüber ? Une pistole, j’vous amène n’importe où, vous verrez pas mieux ailleurs ! »

Bien sûr, embarquer sur le navire d’un aveugle faisait naître des appréhensions bien saines et naturelles. Mais Vitale savait, sans besoin d’aucune aide, récupérer les cordes qui le liait aux bittes d’amarrage, lever la petite voile de toile, et s’installer derrière les rames afin d’utiliser ses énormes bras, gros comme les cuisses de Faust, pour lancer la péniche sur le fleuve, une nuée d’albatros piaillant suivant le navire à la trace.

« La ville elle est triste maître Klüber. Sasha van den Nijmenk était pas beaucoup aimé ou connu des Marienbourgeois, mais c’était un bon fidèle d’Manaan. Y naviguait comme personne. Venait souvent ici, avec son voilier de course, il impressionnait tout le monde. J’crois qu’dans un sens c’est beau c’qui lui est arrivé. Les prêtres de Morr y se plaignent quand un navire fait naufrage, y disent que les corps qui sont pas enterrés en terre consacrées ils sont en proie aux démons. Mais c’pas vrai. Manaan c’est un Dieu sévère, mais la mer c’est son domaine. Même si on fait naufrage y peut s’dire qu’il les aimes bien. Ou alors il provoque le naufrage lui-même. Il est comme ça Manaan. »

Le Reik était rempli de navires. Des petites péniches, de grandes coques de commerce. Des galères Impériales qui remontaient le Reik vers Altdorf et Nuln, des gallions Bretonniens dans le fond qui mettaient les voiles vers le Kislev et Norsca. Le fleuve était rempli d’activité, étroitement surveillé par des barges militaires qui y maintenaient l’ordre. Faust était dans une ville maritime. Ce n’était pas Marienburg et la mer, c’était la mer et le Marienburg. Le monde entier se pressait ici, pour y décharger des vins de Morceaux et du kvas d’Erengrad.

« Le monde y s’rait p’têt plus en paix si les gens d’la terre y faisaient un peu plus comme Manaan, tiens. Les directeurs, leurs seigneuries, y devraient faire comme Sasha, pas oublier qu’ils vivent de la mer. Ça leur éviterait de faire toutes leurs manigances là auxquelles on y comprend rien. Zêtes pas d’accord, maître Klüber ? »



Le quartier du palais avait une ambiance totalement différente du Kruiersmurr. Après être descendu à terre et avoir payé sa pièce à Vitale, Faust pu grimper dans des rues pavées, propres, et très larges. Il y avait là de bien jolies maisons à colombage, très peu de gens qui circulaient, et un nombre assez impressionnant de Coiffes Noires. Faust dût même à un moment présenter ses papiers à un sergent un peu procédurier.

L’allée des ambassadeurs était un endroit très étrange. Toutes les grandes nations du monde étaient côtes à côtes dans le même pâté de maisons, même lorsqu’elles se détestaient. Durant la guerre entre Magritta et Miragliano, les militaires Estaliens et Tiléens étaient connus pour copieusement s’insulter et se jeter des cailloux et des immondices par les fenêtres de leurs ambassades respectives, forçant de nombreuses fois les Coiffes Noires à intervenir sans pour autant avoir le droit de pénétrer dans le jardin de l’une ou l’autre des résidences. Le genre d’incidents diplomatiques amusants, si seulement ces plaisanteries canailles ne faisaient pas oublier que la guerre entre les deux cités-États était extrêmement violente et avait conduit à la mort de centaines de jeunes hommes.
L’ambassade Bretonienne était un bâtiment unique à Marienburg, parce qu’elle avait quelque chose qui montrait tout son luxe et son importance : Une cour. Dans une cité étriquée avec extrêmement peu de terrain à bâtir, il était rare que les « jardins » des résidences ne soient pas autre chose qu’un pare-terre de fleurs ou des plantes en pots sur une terrasse. Pas l’ambassade Bretonienne. Tout autour du beau bâtiment où flottait les armoiries du Roi Louen Cœur-de-Lion, protégé par de jolies grilles métalliques décorées de feuilles d’or sur ses pointes, se trouvaient des arbustes, des roses et des fleurs. L’entrée de la grille était gardée par deux solides militaires, dont les têtes de rustres cicatrisées tranchaient assez nettement avec leurs belles armures de fer orfévrées et leurs magnifiques capes blanches. Faust devina assez bien qu’il s’agissait d’écuyers-à-pied, des militaires de la roture dont l’équipement devait traduire la magnificence de leur employeur ; en l’occurrence, le Roi en personne, ce qui expliquait sans doute comment la modestie de leur rang dans la société de Bretonnie tranchait pourtant avec un raffinement dans l’accoutrement.

« Halte
, dit poliment l’un des écuyers en levant sa main droite. Qui va-là ? »

Klüber tendit ses papiers d’identité et se présenta. L’écuyer les scrutas en fronçant les sourcils, puis les rendit à son interlocuteur.

« Oui… Attendez ici un instant. »

Il ouvrit la grille et s’enfuit le long du chemin jusque dans l’ambassade. Faust put donc vivre le moment très gênant de devoir attendre dans la rue, sous le regard taciturne et affreusement malaisé de la seconde sentinelle, qui l’observait d’un air suspect et n’était visiblement pas d’humeur à parler de la pluie et du beau temps avec le tailleur de costumes.
Dieux merci, ce moment ne dura pas longtemps, et l’écuyer revint – sans trop se presser tout de fois, histoire de faire durer le plaisir – jusqu’à la grille, accompagné d’un valet chauve bien habillé, avec un chapeau de feutre sur la tête et un joli doublet de cuir.

« Effectivement, nous avions été prévenus de la possibilité de votre arrivée, bien qu’aucun horaire précis ne nous a été communiqué…
La guilde des gipponiers n’est-elle pas censée être en congé pour l’enterrement ? Bah, ça ne me regarde pas ! Dame Aemilia va vous recevoir personnellement, si vous souhaitez bien suivre le valet. N’entrez dans aucune autre pièce.
Bonne journée à vous, honorable maître Klüber.
– Si le maître veut bien me suivre. »

L’écuyer ouvrit grand la grille et fit un salut de la tête. Le valet commanda la même révérence, puis se tourna, et en gardant les mains dans le dos et ce dos un peu courbé, il ouvrit la voie, le long du chemin de pierres dallées, tout en rappelant le protocole avec le gipponier.

« Maître Klüber se fera le plus discret possible. Maître Klüber est autorisé à entrer dans la salle d’apparat, et dans l’appartement qu’occupe temporairement damoiselle Aemilia de Disma. Maître Klüber ne parlera pas au personnel de l’ambassade ; Lorsque maître Klüber apercevra un chevalier, il fera une révérence et le saluera avec, toujours, le titre de « Sire ». Si l’ambassadeur parle à maître Klüber, il le saluera avec le titre « Votre Éminence ». Je sais que les Marienbourgeois sont parfois assez irrespectueux des règles de bienséance, mais maître Klüber comprend-il ? »

Le valet toqua très fort sur la solide porte de l’ambassade, et après qu’un garde l’eut ouvert, les deux purent entrer. C’était un bâtiment très joli. Le rez-de-chaussée était tout en pierre, et bâti comme une forteresses ; il n’y avait pas de fenêtres, mais beaucoup de meurtrières, et toutes les portes étaient blindées et solidement verrouillées. En revanche, sitôt que des escaliers en colimaçon furent montés pour atteindre le première étage, l’ambiance changeait du tout-au-tout. On avait l’impression d’une confortable demeure bourgeoise, avec beaucoup de pièces délimitées non par des murs mais par de jolies baies vitrées en verre de Brionne.
De larges fenêtres très grandes donnaient sur des balcons ensoleillées où des violettes et des marguerites étaient bien entretenues et lézardaient les façades, bien qu’à côté de chaque ouverture se trouvaient de gros volets en fer qu’on pouvait fermer en cas d’émeutes ou de siège. Ce n’était pas grand, on n’était pas dans un palais gigantesque, mais plutôt dans une superficie qui se trouvait entre la villa et la maison confortable. Il y avait, en tout cas, une petite « salle d’apparat », bien que le nom pompeux que le valet avait utilisée était incorrecte. Il ne s’agissait pas d’une de ces gigantesques salles débordantes de décorations, de pièces d’armures et de trophées où l’on faisait de grands banquets ; tout juste un petit salon, avec de beaux fauteuils fourrés, une jolie cheminée en pierre, une solide horloge en bois et quelques petites décorations. Il y avait notamment les armoiries personnelles de l’ambassadeur Bretonnien, messire Valère Bertrand, et des cadeaux que Marienburg avait donnés à l’ambassade au cours de l’histoire mouvementée des relations entre le Royaume et le Jutonsryk.

« Si maître Klüber veut bien se donner la peine d’attendre ici, ce ne sera pas long. »

Le valet désigna un fauteuil de la main. Il y avait devant, sur une petite table, une pile de journaux ; la plupart étaient locaux, et datés d’aujourd’hui, mais Faust reconnu également Le Reik Quotidien, un journal d’Altdorf, qui datait d’hier, ainsi que La Fleur-de-Lys, le seul journal existant en Bretonnie, édité à l’Anguille et qui datait d’il y a trois jours. Un peu plus loin sur la table se trouvaient des petits biscuits au miel d’Aquitanie, des amandes dragées, une corbeille de fruits frais, et, luxe ultime et incroyable, des carrés de chocolat, une confiserie réalisée à partir d’une plante extrêmement rare qui poussait dans le continent inconnu et exotique de Lustrie. Faust put donc profiter de tout ça pendant au moins une bonne dizaine de minutes, ce qui faisait pas mal relativiser la promesse du peu de temps qu’il attendrait que lui avait signifiée le valet.
Puis, il entendit des rires venir du couloir, et il se leva en reconnaissant l’esclaffement très poli d’Aemilia.

« Je vous en prie, sire Arnaud ! Vous me tentez trop ; Je serais susceptible à la médisance, si vous continuez ainsi !

– Ce ne sont que de maigres commérages, très chère. Mais je vais voir Son Excellence von Haagen dès cette après-midi, j’aurai donc bien d’autres munitions que vous pourrez tirer librement sur son fils. »

Elle se tenait au bras d’un homme à l’air revêche, osseux et à la barbe bien huilée. Faust ne le reconnaissait pas, mais il reconnaissait parfaitement le petit médaillon armorié qu’il avait accroché à son costume. C’était le blason de la Maison d’Agnew.
Les Agnew étaient connus dans tout Marienburg. François III d’Agnew était le seul Bretonnien à avoir sa statue dans la Galerie des Êtres Honorés du Palais-Neuf, pour avoir financé fortement la sécession de Marienburg. Lors de la bataille du marais Grootscher, aux côtés des forces militaires du Jutonsryk et les renforts d’elfes d’Ulthuan, se tenaient sept-cent gens d’armes de Bretonnie et une bande de trois mille Tiléens financés entièrement par la maison Agnew. Faust savait qu’il avait affaire à Arnaud d’Agnew, un homme dont on savait au final très peu de choses, mais qui possédait assez d’argent et de relations pour être un joueur important à Marienburg.

Fort heureusement, Aemilia semblait très occupée à pallier au manque de données. La jeune fille était resplendissante. Vêtue d’une robe très fine et marquant bien sa taille, échancrée sur la poitrine mais recouvrant les épaules à la mode Tiléenne, elle gardait sur ses doigts et autour de son cou de nombreux bijoux, bagues et colliers, et émanait d’elle une forte odeur de parfum de lavande Brionnaise.

« Maître Klüber ! S’exclama-t-elle avec un petit sourire. Arnaud- Je veux dire... sire, fit-elle en feignant d’être une gourde trop familière avec l’aristocrate, alors que Faust savait très bien que c’était un stratagème grossier. Je vous présente maître Armin Klüber, qui est, je l’ose dire, le meilleur tailleur de cette ville.
– J’ai déjà entendu son nom revenir trop souvent, mais je n’ai jamais vu l’homme qui se cachait derrière ce nom. Enchanté de vous rencontrer, maître.
Dites-moi, seriez-vous disponible assez rapidement ? J’ai besoin d’un nouveau mantel pour accueillir dignement Son Altesse Albéric, lorsqu’il viendra en ville dans les semaines à venir. Peut-être pourrais-je obtenir votre expertise ? »


Aemilia avait bien bossé. Elle venait d’offrir à Faust un joli ticket pour pouvoir aller dans le manoir Agnew. On sait jamais quand ça peut servir.
Mais Faust savait aussi jouer de son personnage. Armin Klüber n’était pas Faust Valdorf. Armin Klüber était, véritablement, l’un des meilleurs tailleurs du Vieux Monde : Les Umbramanciens ne lésinaient pas sur les moyens quand il fallait rendre une couverture crédible. Et il pouvait tout aussi bien jouer au tailleur désiré et trop occupé pour répudier Agnew.

« Au plaisir de vous revoir, ma damoiselle. »

Arnaud attrapa la main d’Aemilia et se courba pour la baiser. Puis, il se retourna et se dirigea avec le valet vers l’extérieur. La jeune femme fit un petit signe de tête à Klüber, et lui intima ainsi de le suivre. Ils passèrent devant une porte gardée par un autre élégant écuyer à cape blanche, montèrent un tout petit escalier très étroit qui craquait sous leurs pas, puis enfin entrèrent dans une pièce qu’Aemilia prit soin de fermer à clé derrière-elle.

C’était un joli appartement, même si très coquet. Il y avait de beaux meubles un peu vieillots, et une vue magnifique sur le Reik et sa horde de bateaux de toutes les nationalités. Avec l’heure qu’il était, le soleil illuminait le fleuve qui scintillait à travers la fenêtre.

« Valérian, le fils de Son Éminence, a convaincu son père de me laisser me reposer ici jusqu’à l’arrivée du duc Albéric. Tout le monde est très serviable, et j’ai un bien beau regard d’où je me tiens.
C’est pour cela que vous êtes venu me rendre visite, maître Klüber ? Vous avez des questions que votre servante n’a pas su me poser ? »

Elle passa ses mains sur les liens de ses manches, et les dénoua. Petit à petit, elle se retira de sa robe étriquée et de sa fine ossature. Devant Faust, elle se retrouvait uniquement recouverte de longs collants qui grimpaient jusqu’à mi-cuisses, et d’une très courte chainse à la toile transparente et aux boutons ouverts.

« Vous devriez reprendre mes mesures – après tout, c’est l’excuse que j’ai donné à l’hôtellerie pour expliquer que vous veniez à l’improviste, sans aucun matériel ni assistants sous le bras. Et tant que vous êtes là, peut-être pourriez-vous me proposer quelque chose que je pourrais également porter lors de l’arrivée de Son Altesse à Marienburg ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Trouver un transport fut, de fait, bien plus facile que Faust n’aurait pu le croire en premier lieu. Le quartier était encore bondé de monde en cette heure matinale, et le jeune homme devait avouer éprouver quelques difficultés à se déplacer librement au milieu de toute cette foule. Si une telle population était bien utile quand il s’agissait de filature, autant dire que c’était tout de suite beaucoup moins agréable lorsqu’on essayait tout simplement de tracer sa route. En plus de trouver une embarcation, il fallait désormais que l’Altdorfer essaye de ne pas se faire écraser par la masse, ce qui n’était pas toujours simple avec un gabarit aussi petit que le sien. Enfin, il avait vu pire, ce n’était pas un peu de monde qui allait l’empêcher de poursuivre ses activités ! Tant bien que mal, le Magister parvint ainsi à s’extirper jusqu’aux quais, où il eut l’occasion de rencontrer un individu des plus singuliers.

La magie divine avait toujours été une énigme pour l’Umbramancien. Au fil du temps, il avait fini par la classer dans cette catégorie de phénomène auquel il était incapable de donner une véritable explication, et dont il avait tout simplement finit par accepter l’existence sans trop se poser de questions. Véritable manifestation du pouvoir des dieux, ou simple technique d’incantation des vents de magie différant de celle utilisée par les collèges ? Il n’en avait, à vrai dire, aucune idée. La seule chose dont il pouvait être sûr, c’est que cette forme de magie fonctionnait bel et bien, et c’était là tout ce qui lui importait. On pouvait considérer les sorciers d’ulgu comme des individus très intransigeants lorsqu’il s’agissait des règles encadrant l’utilisation de l’aethyr. C’était, après tout, le collège qui affichait fièrement le plus grand nombre de pacifications ; mais Faust restait pour sa part relativement ouvert sur le sujet. Si cela marchait réellement, tout en évitant la corruption de ses utilisateurs, alors pourquoi pas. Teclis avait jugé bon que les prêtres possédant une sensibilité magique ne soient pas sanctionnés : c’est donc qu’il ne devait pas y avoir tant de risques que ça.

Vitale faisait partit de ses individus visiblement bénis par les dieux, et autour duquel le sixième sens de Faust n’avait aucun mal à détecter une aura similaire à celle des mages plus traditionnels. Une légère émanation bleutée, semblable aux remous des vagues de l’océan, si bien que le Valdorf n’arrivait pas toujours à distinguer où elle s’arrêtait pour laisser place à la houle bien réelle du Reik. Un signe manifeste de l’influence de Manann, et qui avait jusqu’alors permit au navigateur de poursuivre sa tache sans souffrir de sa cécité. Le sorcier s’était bien souvent demandé comment il parvenait à le remarquer aussi facilement, d’ailleurs. Le marin arrivait-il à détecter son propre lien avec Ulgu, malgré le voile qui le dissimulait ? Le Marienbourgeois l’avait toujours traité comme un client tout ce qu’il y avait de plus normal, aussi Faust ne s’était-il jamais permis de lui poser directement la question, mais il devait avouer que la curiosité le rappelait à l’ordre de temps en temps. Toujours est-il que lorsqu’il l’interpella, le jeune homme s’empressa de lui répondre de sa petite voix polie, bien heureux d’avoir pu trouver aussi rapidement un navigateur fiable avec qui voyager, avant de prendre place sur la barque.

- Bonjour Vitale ! Vous tombez à pic, je cherchais justement quelqu’un pour m’emmener au Paleisbuurt. Ce serait un plaisir de faire le trajet avec vous.

S’il y avait quelque chose que Marienburg avait de plus par rapport aux cités de l’Empire, c’était bien la qualité de ses transports fluviaux. Faust s’était pris d’un amour tout particulier pour ses petits voyages en bateau qui ponctuaient désormais ses journées. À Altdorf, mais surtout à Nuln, le Reik était trop pollué par l’activité industrielle avoisinante, rendant toutes sortes de croisières beaucoup trop désagréable à son goût. Mais dans le Pays Perdu, tout était différent. La ville entière semblait comme flotter sur l’eau, et si le Kruiersmuur n’était certes pas le quartier le plus propre de la région, il éprouvait une indéfinissable sensation de plénitude en parcourant ces eaux. Se laisser porter par les vagues, sentir le vent marin et le soleil sur sa peau…. qu’est-ce qui pouvait être mieux que cela ? L’ambiance était de suite beaucoup plus sympathique qu’auprès d’Engel, en tout cas.

Le trajet fut donc des plus agréables pour le sorcier, sagement assis en tailleur à l’arrière de la gondole, d’autant plus que Vitale ne tarda pas bien longtemps avant d’engager la conversation, sous l’œil calme mais attentif du Magister. Faust ne connaissait pas au marin un intérêt pour la politique, mais dans cette ville où pouvoir, commerce et religions se mêlaient sans mal, ce n’était au final pas si surprenant. L’enterrement de Sasha était sur toutes les lèvres, et vu les circonstances de sa mort, il pouvait comprendre que le brave homme soit préoccupé par cette affaire, comme tout un chacun. Peu importe l’endroit ou la culture, certains sujets restaient toujours aussi populaires ; une catégorie dont les ragots sur l’actualité faisaient partit, à n’en pas douter.

- Vous savez, de là où je viens, nous n’avons pas vraiment l’habitude de prier Manann. Alors je vais vous faire confiance sur ce sujet, vous connaissez sans doute ses humeurs mieux que moi. Commença-t-il avec un sourire aimable, tout en jetant un petit coup d’œil à l’aura du bateleur. Il devait bien le connaître, ça oui… Je reviens de l’enterrement de monsieur van den Nijmenk, justement. J’espère que les dieux seront cléments envers notre défunt directeur.

Élevé par son père dans les plus pures traditions Morrienne et Vérenéenne, bien à l’abri derrière les remparts d’Altdorf, l’ancien noble n’avait effectivement éprouvé que peu d’intérêt pour la divinité des mers, et ce durant toute sa vie. Un phénomène qui n’avait fait que s’accentuer après la découverte de ses pouvoirs, tout simplement du fait de sa perte progressif d’intérêt pour la foi : la religion n’avait que peu de place dans une organisation aussi pragmatique que l’ordre gris, et même si le jeune homme avait toujours conservé ses habitudes de dévot autant que sa croyance en l’existence des divinités, il n’était plus aussi rigoureux ou regardant sur la foi qu’il avait pu l’être durant son adolescence. Alors qu’il avait dévoué sa vie à protéger l’humanité de ses dieux les plus sombres, voilà qu’il se montrait lui-même incapable de véritablement croire en ceux pouvant la défendre. Ironique, non ? Ce qui ne l’empêcha néanmoins pas d’être piqué au vif par les paroles de Vitale sur la futilité des intrigues de cour.

- Sur ce point-là, nous sommes d’accord. Mais malheureusement, je crains que sa disparition ne fasse plus de mal que de bien à la cité… Nos chers politiciens sont déjà prêts à se battre pour récupérer sa place et son héritage. Il est dommage que tous ne soient pas aussi pieux et humble que vous, Vitale. Cela éviterait bien des problèmes. Conclut-il en tournant son regard vers l’allée des ambassades qui leur faisait face. S’en était presque triste que le trajet soit si vite terminé… Posant un pied-à-terre une fois arrivé, il se tourna vers le marin, avant de sortir quelques pièces de ses poches.

- Merci beaucoup pour le voyage, c’était très agréable. Je vous dois une pistole, c’est bien cela ? Sans attendre la réponse du bateleur, il en déposa trois dans la main de l’aveugle, un air un peu joyeux sur le visage. Est ce que vous comptez rester dans les environs ? J’aurai sans doute besoin de vos services plus tard dans l’après-midi. Enfin, nous verrons bien. Dans tous les cas, bonne journée à vous.

D’un petit salut de la tête (ce qui était après réflexion, un peu inutile, l’intéressé ne pouvant pas le voir...), le commerçant s’éloigna finalement, avant de disparaître dans les artères du district noble.

L’endroit n’avait absolument rien à voir avec le Kruiersmurr. Bien loin du quartier ouvrier en pleine perdition, le Paleisbuurt était le centre officiel du gouvernement de Marienburg. Toujours grouillant d’activité, aux cafés et salons éternellement remplies, d’autant plus en ce jour de repos généralisé. Faust aimait bien se promener ici, dans cette ambiance si propre et élégante. Cela lui rappelait Altdorf, même si les deux métropoles n’avaient en réalité que peu de choses en commun.

Pour tout dire, il était pris d’une certaine nostalgie dès qu’il était amené à pénétrer dans l’allée des ambassadeurs, et cette visite-là ne fut pas différente. À chaque fois qu’il apercevait le bâtiment officiel du « Saint Empire de Sigmar », il était envahi par ce même sentiment qui le maintenait sur places pendant quelques longues secondes, à admirer la devanture de ce décor pourtant anodin au milieu de l'avenue. Malgré les mois qu’il avait passés ici, les personnes qu’il y avait rencontrées, le réseau qu’il y avait vu se développer, Marienburg… Ce n’était pas chez lui. Ce n’était pas sa ville, et le tailleur en avait bien conscience. Que ce soit sous l’identité de Faust Valdorf ou celle d’Armin Klüber, il était et resterait un étranger au sein du Jutonsryk. C’était une impression qui le poursuivait constamment au cours de ses voyages, mais elle était d’autant plus forte ici, où les différences entre sa terre d’accueil et son pays natale ne faisaient que renforcer leurs évidentes ressemblances. L’Empire, c’était ça, sa maison. Bien sûr, il était un peu idiot d’être attaché à ce morceau de terre disparate réunit sous une même étiquette : il y avait après tout autant de différence entre un Marienbourgeois et un Altdorfer qu’entre un Middenlander et un Nulner, mais bon ; il ne contrôlait pas ses sentiments, n’est ce pas ? Il avait juré de protéger cet Empire au péril de sa vie, alors il aurait été bien triste qu’il ne parvienne pas à éprouver pour celui-ci un semblant d’attachement.

Et pourtant, il savait bien que cela existait, des magister qui n’arrivaient tout simplement pas à se sentir lié à une terre pour laquelle ils ne ressentaient rien. Une situation qu’il pouvait constater de ses propres yeux, et ce, au quotidien : contrairement à lui, Eva avait presque vécu toute sa vie dans le Pays perdu, mais elle était avant tout née dans les collèges de magie, de parents tout aussi doué qu’elle en matière d’Aethyr. Le sort des sorciers lui importait plus que celui des habitants de ce pays lointain qu’elle n’avait jamais réellement connue, et ce même si elle avait juré de le défendre au même titre que n’importe quel membre de l’ordre gris. C’était sa patrie, cette diaspora de mages éparpillées un peu partout dans le vieux monde, et plus particulièrement ici, à Marienburg. Pas l’Empire. Faust ne lui en voulait pas, évidemment, mais c’est en partie pour ça qu’il ne lui avait jamais vraiment parlé de son passé ou de sa famille. Cette impression persistante qu’elle n’arriverait pas à le comprendre. Qu’elle n’arriverait pas à comprendre ce que c’était de vivre sans ce « don », sans être sous l’influence constante des collèges et de leurs membres, comme un citoyen impérial tout ce qu’il y avait de plus normal. Du prix qu’il avait eu à payer pour rejoindre le monde clos des Umbramanciens. Ils n’étaient pas issus du même monde et avaient une vision trop différente de celui-ci, tout simplement…

Enfin, voilà qu’il se mettait encore à dériver. Ce n’était pas le moment de penser à ça, il avait une courtisane à qui rendre visite.
Détachant son regard, il se contenta de poursuivre son chemin jusqu’à l’ambassade bretonnienne, située quelques mètres plus loin. Une jolie bâtisse, ici aussi, possédant même une cour solidement gardée par deux écuyers, dont le premier ne manqua pas de l’interpeller lorsqu’il s’approcha de l’entrée.

- Armin Klüber, pour vous servir. Se contenta-t-il de déclarer amicalement avant que le garde n’inspecte ses papiers. Le tailleur de mademoiselle De Disma ; il me faudrait la voir, si cela est possible, et j’ai cru comprendre qu’elle se trouvait ici.

Le deuxième des gardes ne souhaitant visiblement pas lancer la conversation en l’absence de son collège, Faust se contenta d’attendre bien timidement devant l’entrée. Le magicien n’avait lui-même jamais été très doué pour commencer des discussions, mais là, il semblait enfin avoir trouvé un opposant à sa mesure. Heureusement le silence se fit assez court, et on invita rapidement le jeune homme à entrée dans le bâtiment, accompagné par un valet au crâne dégarnie et à l’air taciturne, qui ne manqua pas de lui rappeler ce protocole de politesse si propre aux bretonniens, ou à la noblesse en général. Le jeune homme n’avait jamais vraiment apprécié ces rituels de fausse politesse, cette bienséance de façade. Ça l’avait même toujours mis plutôt mal à l’aise, sans qu’il ne sache trop pourquoi, aussi se contenta-t-il de répondre au valet avec son ton le plus naturel : le froid.

- Si cela peut vous rassurer, Maitre Klüber n’est pas un Marienbourgeois, aussi devrait-il ne pas éprouver trop de difficultés à respecter les codes de la bienséance.

L’intérieur de l’ambassade était, en tout cas, aussi charmant que sa devanture. Tout ici respirait le luxe et le pouvoir, et le sorcier n’aurait honnêtement eu aucun mal à confondre l’endroit avec une demeure bourgeoise. Ce genre de décor lui aurait paru familier, à une époque, mais il ne ressentait à présent qu’un sentiment d’émerveillement qui n’était pas pour lui déplaire. Les Umbramanciens étaient tenus de prononcer des vœux de pauvreté lors de leur entrée dans l’ordre, et Faust avait même passé une bonne partie de ses premières années en infiltration parmi les mendiants des grandes cités de l’empire : autant dire qu’il n’était clairement plus habitué à un tel étalage de richesses. Et dire que pour un mage de Chamon, ce genre de dorures faisait partit du quotidien...

Sous les instructions du valet, le tailleur fut invité à s’asseoir dans un petit fauteuil des plus confortables, avant d’être laissé seule. Sur la table disposée devant lui pour l’occuper en attendant sa cliente, Faust eut la joie de découvrir quelques objets qui attirèrent grandement son attention : des journaux, que le commerçant s’empressa de feuilleter à la recherche d’information sur le fameux tueur du Goudberg ; et surtout, comble de l’excitation, le graal de la cuisine, le patriarche suprême de la sucrerie, l’empereur des confiseries, le divin chocolat. Déjeuner mis à part, il n’avait pas vraiment eu l’occasion de manger depuis le début de la journée, ce que son estomac se chargea de lui faire bruyamment comprendre devant cet assemblage de mets plus coûteux les uns que les autres. Jusqu’à maintenant, il n’avait pu profiter de ses petits carrés de pure bonheurs que dans de rares hôtels particulièrement hors de prix, mais bons dieux, qu’est ce que ça valait le coup ! Une justification tout ce qu’il y avait de plus sérieuse pour continuer ces projets de colonisation de la Lustrie, dont parlait souvent les aventuriers en tout genre. Sans doute que les Marienbourgeois avaient dû payer Dieter IV avec cet or noir pour qu’il accepte de leur accorder l’indépendance. Le Magister fut donc joyeusement occupé à s’empiffrer de chocolat en lisant son petit journal pendant une bonne dizaine de minutes, ne touchant même pas au reste des plats présents sur la table. Dommage qu’il ne serve pas souvent de diplomate pour les Collèges, si toutes les ambassades étaient comme ça.

Ce sont des paroles provenant des couloirs qui le forcèrent finalement à sortir de ce moment de détente improvisé. Il replia rapidement le journal qu’il avait emprunté afin de le remettre avec les autres, puis s’essuya maladroitement les doigts avant de se positionner droit comme un I.
Aemilia était magnifique, comme d’accoutumer, habillée d’une robe dont il ne se souvenait plus s’il l’avait lui-même confectionné ; mais c’est surtout le noble qui l’accompagnait qui attira son attention. Arnaud d’Agnew était un de ces hommes dont le Magister doutait toujours de l’allégeance malgré un réseau d’espionnage des plus florissant. C’étaient les Agnew qui avaient en partit financés l’indépendance du Jutonsryk il y a quelques siècles de cela, et cette noble famille bretonnienne avait depuis conservé un rôle de premier plan dans la cité. Mais pour autant, ils demeuraient entourés d’une bonne part de mystère. S’il ne faisait aucun doute que les Bretonniens avaient encore aujourd’hui des vues sur le Pays Perdu, Faust ne savait pas précisément si Arnaud était bel et bien un membre actif de la Chambre Noire, le réseau d’espionnage de la reine Marie à Marienburg, aussi la présence inattendue du baron attira-t-elle immédiatement sa curiosité. Que de rencontres aujourd’hui, décidément.

Avec une petite révérence, il se chargea d’accueillir les deux aristocrates, comme le valet le lui avait indiqué.

- Sire d’Agnew, Mademoiselle De Disma… C’est un plaisir de voir que vous vous portez bien.

La courtisane jouait de ses charmes, comme à son habitude, et elle avait visiblement réussit à faire suffisamment parler de lui pour qu’Arnaud se soit mit en tête qu’il devait posséder un costume réalisé par sa personne. C’était bien joué. Cela lui garantissait une invitation certaine dans les appartements du sire, et donc une occasion supplémentaire pour vérifier par lui-même s’il était bel et bien affilié au réseau de la veuve noire de Bretonnie. Bien sûr, il aurait pu refuser ou essayer de se faire d’avantage désirer, mais Faust préférait plutôt ne pas laisser passer une telle occasion, de peur qu’elle ne se reproduise pas avant un bon moment.

- Je crains que mademoiselle ne sur-estime mes talents. Déclara le magicien avec une certaine honnêteté. Mais si vous avez effectivement besoin de mes services, ce sera avec joie. Nous verrons ensemble ce que nous pourrons faire. Je risque néanmoins d’être assez occupé dans les semaines à venir, vous imaginez bien que vous n’êtes pas le seul à vous préparer pour cette occasion. Il serait donc sage de ne pas trop tarder, si vous souhaitez avoir votre costume en lieu et en heure.

Malheureusement, le jeune homme n’eut pas l’occasion d’en apprendre beaucoup plus dans l’immédiat. Arnaud s’empressa de quitter les lieux une fois leur petite discussion terminée, ce qui eut néanmoins pour clair avantage de laisser l’espion seul en compagnie de la jolie blonde. Un mal pour un bien, en quelque sorte. Il était généralement considéré comme une bonne chose qu’une fille vous invite dans sa chambre, prenne soin de fermer la porte à clé puis commence à se déshabiller, aussi Faust ne se fit-il pas prier lorsque la noble le poussa à la rejoindre ses appartements. L’héritière des De Disma était l’archétype parfait de la courtisane : belle, intelligente, terriblement ambitieuse, et sachant pertinemment jouer de ses charmes et de son nom pour parvenir à ses fins. C’est le sorcier lui-même qui avait tenu à la recruter dans l’organisation, et ce soutien dans le monde de la noblesse ne l’avait pour l’instant jamais déçu. Est ce qu’il était tombé sous son charme ? Peut-être bien, mais le jeune homme était assez aguerrie dans ce genre de relation pour savoir qu’il ne fallait pas trop s’attacher. S’il l’appréciait évidemment en tant que personne, il était aussi claire que la noble l’utilisait pour augmenter son influence, tout comme il le faisait réciproquement pour maintenir le Réseau en état de marche. Ses jugements ne devaient pas en être influencé, ce dont il était bien conscient, ce qui ne l’empêchait pas pour autant d’apprécier la compagnie de la jeune femme. Surtout quand elle lui demandait son avis en matière de vêtements.

- Ma foi, je peux toujours vous donner mon avis sur la question oui. Les Bretonniens apprécient généralement les robes simples, de ce que j’en sais, mais vous n’êtes pas obligé de vous y limiter. Portez du bleu aussi, cela rappellera l’océan à notre élu de Mannan. Si Valérian vous a déjà offert des bijoux en forme de Lys, il serait temps de les mettre à profit. En tout cas, heureux de voir que vous vous plaisez ici. Avez-vous appris quelque chose d’utile auprès de Sire d’Arnaud ? Avec la venue du Duc Alberic, l’ambassade doit être une vraie fourmilière.

Avec un petit air ingénu, il haussa finalement les épaules, avant de prendre place sur une des chaises de la pièce.

- Pour ce qui est de vos mesures par contre, je n’ai, comme vous l’avez fait remarquer, pas prit la peine d’amener mon matériel. Mis à part si vous avez des bandelettes en réserve, il faudra faire avec les moyens du bord.

Le magister prit quelques secondes pour admirer la beauté de son hôte, un peu distrait, puis tourna timidement la tête vers le Reik que l’on pouvait apercevoir depuis la chambre, les mains sagement posés sur ses genoux.

- Engel est revenu durant l’enterrement. Annonça-t-il sans transition, de sa voix calme et éthérée. En plus des Leydenhoven et de Van Zuurman, il faudra désormais compter avec le bâtard de Sasha. Je n’étais pas encore présent à Marienburg lorsqu’il a disparu, je pensais donc que ça pouvait être une bonne idée de venir vous en parler. De son « vivant », est ce qu’il avait des alliés particuliers ? J’ai cru comprendre qu’il n’était pas très populaire auprès de la noblesse, mais sait-on jamais. Ce n’est qu’une hypothèse, mais de ce que j’ai compris du personnage, il ne me semble en tout cas pas impossible qu’il tente de s’en prendre à Klara d’une manière ou d’une autre. Faites attention, si vous comptez rester dans les environs. Juste au cas où.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

La Liberté Sauvegardée
Le journal quotidien des Vrais Marienbourgeois ; Autorisation d’impression N°455 approuvée par la Commission Générale à l’Information

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DEUIL NATIONAL – PRIEZ POUR L’ÂME DU DIRECTEUR SASHA VAN DEN NIJMENK


Ce Marktag auront lieu les funérailles de Son Excellence, Sasha Van den Nijmenk, Directeur de Marienburg et Héros de la Cité. Conformément aux dispositions légales sur les disparitions en mer, et compte tenu du nombre suffisant d’indices indiquant la mort en mer de Son Excellence, aura lieu liquidation de sa succession. Les honneurs suprêmes ont été votés par les deux chambres du Staadsrad et par le Directoire de la ville. Dans la matinée aura lieu au sein de la chapelle de Morr du Kruiersmurr une cérémonie privée où seront invités la famille, les proches, et les officiels de la cité, afin de commémorer le souvenir et l’œuvre de Son Excellence. Dispositions ont été prises pour assurer un carré d’honneur par la Bande Militaire de Halsdorph. L’éloge funèbre officiel, voté par le Staadsrad sur proposition du Directoire après consultation de la famille, sera reproduit dans tous les journaux de la ville, placardé sur les portes des guildes et des bâtiments publics, et lu à voix haute au collège Baron Henryk, dans les casernes militaires, dans les chapelles de Manaan et de Haendryk, et au sein des guildes enregistrées. Jour de chômage a été voté, tout travail sera interdit sauf pour les emplois de nécessité et d’urgence publique. Il sera interdit de faire de la musique, de porter des vêtements trop colorés, et de faire du bruit en général, du lever jusqu’au coucher du soleil.
Dans l’après-midi aura lieu devant le Palais Neuf une procession funéraire d’un cercueil vide. Une chapelle ardente sera dressée pour permettre au peuple de Marienburg de venir tour à tour prêter hommage au défunt directeur. Les mendiants, les artistes et les prostituées ne seront pas autorisées à venir. Ces dispositions ne concernent pas la communauté Elfe qui sera autorisé à continuer toute activité et tout vacarme, mais elles s’exercent de fait sur les quartiers étrangers et le ghetto Nain.

Profitons de cette déclaration officielle pour rappeler que Son Excellence était un des amiraux s’étant battu héroïquement lors de la bataille contre le cruel pirate elfe noir Rakarth Khelnae, un évergète débonnaire, et un diplomate actif qui a toujours eut à cœur les besoins et les nécessités de la cité. Son absence sera à jamais regrettée.

Peuple de Marienburg, priez pour son âme.

Par Osias Beert, chef de la rédaction.



ACCUSATIONS MENSONGÈRES DES ELFES


Il y a deux jours, une source du Palais Neuf proche du Directoire nous a rapporté que deux Mannikins, ces agents de la loi du Elfsgemeente, avaient été reçus dans le bureau du Staadtholder pour discuter de la dégradation d’un oratoire religieux. Ce n’est que la dernière des nombreuses accusations diffamatoires lancées ces dernières semaines par l’exarque d’Ulthuan, Tarmonagh din-Ciobahn.
Bien que nous dénoncions solennellement ces dégradations, il nous paraît franchement étrange que le quartier-elfe refuse obstinément la venue d’enquêteurs de la Guilde des Gardes et Lampistes, préférant ne charger de l’investigation que leurs propres Mannikins. Loin de douter de la compétence des Coiffes Noires, c’est à se demander si ce n’est pas justement leur compétence qui inquiète les accusateurs haut-elfes ; Aucun officiel de la ville n’a été capable d’accéder aux dossiers, en revanche, Tarmonagh din-Ciobahn fait pression pour laisser ses enquêteurs œuvrer directement dans la ville.

Ce double-langage, en tout cas, inquiète fortement certaines personnes dans la ville. « Qu’est-ce qui vous dit que c’est pas les Elfes eux-même qui profanent leurs propres oratoires pour avoir le droit d’enquêter en ville ? », nous demande ce brave docker en train de suer sang et larmes pour gagner son salaire quotidien. « Des Dieux, ils en ont tellement, certains qui se détestent entre eux en plus. Cela m’étonnerait à peine ».

Ceci est un appel au Staadtholder : Votre excellence, ne laissez pas un gouvernement étranger, qui a tant profité de nos avantages et de privilèges exceptionnels, dicter votre politique. Nous devons être traités en égaux ou ne pas traiter du tout.

Par Aert Mijtens, polémiste




MEURTRE SANGLANT DANS LE GOUDBERG : L’ÉCORCHEUR FRAPPE À NOUVEAU


Marienburg a peur.
Elle avait seize ans. Elle souriait. Elle était toujours joyeuse et aimable. Et elle a été assassinée. C’est le septième meurtre d’une brutalité ignoble qui a été commis ces derniers mois dans la pieuse cité de Marienburg, provoquant la frayeur et la haine bien méritée des bourgeois de la ville.

« On est sous le choc », nous confie Mila, une riveraine du quartier. « S’en prendre à une jeune fille, de cette manière, dans quel monde vit-on ? Mais avec les lâches qui nous dirigent, c’est pas étonnant ; Qui a eu l’idée de supprimer la peine d’écartèlement ? »

Massacrée, le terme est bon. Maria van Gisbergen a été massacrée. Son corps a été retrouvé nu, mutilé, les seins arrachés, éventrée et énuclée, juste devant la chapelle locale de Haendryk. Le supplément illustré vous montrera des illustrations terrifiantes qui ont été croquées par un estampeur sur place.
« La disparition de Maria nous a été révélée il y a de cela deux jours », a déclaré lors d’une conférence publique le lieutenant de police Leonard Jongwess, chargé de l’enquête. « Il n’y avait aucune trace d’enlèvement ou d’effraction, il semblerait qu’il s'agissait d’une fugue, nous laissant penser que la victime connaissait son assassin et a sciemment choisi d’échapper à des gardes ou à des proches. Nous dirigeons maintenant notre enquête sur cette piste, quelqu’un qui serait proche de la famille van Gisbergen. »

Ce n’est néanmoins pas le premier meurtre de cette envergure. D’autres cadavres, eux aussi dénudés et complètement massacrés, ont été retrouvés ça et là dans le Goudberg. « Cette série de crime est terrifiante par sa rapidité », continue de noter le lieutenant Jongwess. « D’ordinaire, un tueur en série va espacer les meurtres selon des épisodes plus-ou-moins violents, ici, nous avons des crimes d’une horreur absolue, dans un très court laps de temps. Les corps sont jetés en pleine vue, devant des casernes ou des lieux publics. Notre but maintenant est de le mettre hors d’état de nuire avant que d’autres personnes périssent. »

Les Coiffes Noires ont déclaré qu’elles augmenteront les rondes de nuit dans le quartier. Mais ce n’est pas suffisant pour les résidents.

« Compter sur les Coiffes Noires pour nous protéger ? Vous avez vu le boulot qu’ils ont fait jusque là ? » s’indigne maître Paul, de la guilde des boulangers. « On demande une révision du port d’armes. On ne devrait pas avoir à obtenir toutes ces autorisations pour sortir armés. J’ai quatre filles, deux rentrent toutes seules lorsqu’elles ont fini leurs leçons auprès de leur instituteur, croyez-vous que j’arrive à être tranquille en sachant qu’un malade peut les attraper ? »

Malgré la grogne, le lieutenant Jongwess appelle au calme, et refuse les demandes du conseil de quartier de laisser les riverains sortir avec leurs armes dans les rues. « Les arbalètes ne devraient servir que pour défendre la ville en cas de conflit, et pour la protection des directeurs. La possession privée d’une arme est autorisée, mais son port ne l’est pas car en général, avoir des gens sortir armés dans la rue ne fait que conduire à des accidents. » Lorsque nous lui avons demandé s’il prendra personnellement la responsabilité d’un prochain meurtre, le lieutenant s’est soudain senti vexé. « Nous mettons toutes les ressources possibles en œuvre pour garantir la tranquillité du Goudberg. Je demande aux riverains de prêter attention à leur entourage, de rester à l’affût de la moindre suspicion, et surtout, de rester confiant et solidaire dans cette épreuve. La méfiance ne fait que profiter à ce tueur, et n’aide l’enquête en aucune sorte. »

Des mots sages. Mais la sagesse n’a pas sauvé Maria van Gisbergen.

Par Adelais Deyster, journaliste.
Aemilia tourna le regard vers le Reik, dans la même direction qu’Armin Klüber. Qu’il n’ait pas eu la présence d’esprit de ramener des bandelettes sembla l’importuner, à en juger par la manière qu’elle eut de bomber ses lèvres et de hausser les épaules.

« J’ai peut-être dû en garder de la dernière fois dans la commode… Vous étiez arrivé avec un tel bazar, maître ! Je ne m’attendais pas à un tailleur aussi distrait que vous », fit-elle avec ce que Faust perçut être un clin d’œil.

La courtisane leva les épaules en arrière, bomba son torse et rentra son ventre jusqu’à creuser ses côtes. Elle avait cette silhouette de noble qui devait bien lui ruiner son dos quand elle passait des heures à une réception pour papillonner dans la bonne société. Comme quoi, même Aemilia devait souffrir pour le réseau, même si ce n’était pas comparable avec les combats de rue d’Albrecht et les enquêtes de Leo. Elle leva un peu la tête quand Faust s’approcha avec des bandelettes, exposant bien son cou en même temps que son corps.

« Engel ? Hm. Sincèrement désolée de vous décevoir sur ce point, maître Klüber, je ne sais strictement rien de lui. Je… Crois avoir entendu quelques rumeurs, mais autant que n’importe qui pourrait vous apprendre. Il n’a jamais été pensé comme un candidat sérieux à la succession, même vivant, en tout cas ça n’avait pas l’air d’inquiéter Zuurman.
Son père l’a éloigné en l’envoyant surveiller ses domaines de Norsca et de Kislev, et en étant capitaine de vaisseau. C’est peut-être idiot, mais si vous voulez creuser cette piste, peut-être que vous pourriez aller du côté des dockers ? Ou mieux, du clergé de Manaan, ils ont forcément un navigateur qui l’a connu. »


Elle colla ses chevilles entre elles pour que Faust puisse mesurer ses jambes.

« Mais oui, le clergé de Manaan s’agite… Comme les Bretonniens. Et c’est peu étonnant. Albéric est leur nouveau chouchou, ça fait des jaloux. Aujourd’hui c’est tranquille à cause de l’enterrement, mais si vous étiez venu hier, vous auriez vu, c’est un balais incessant de pétitions et de remerciements, on fait la fête presque tous les jours ici.
Leydenhoven et le fils Zuurman sont passés par ici. Klara c’est peu étonnant, mais sérieux, la famille van Zuurman ce n’est pas des bellicistes xénophobes ? Et pourtant, le cadet vient ici, manger des petits fours et boire du vin clairet. C’est un cuistre vulgaire, mais il est sympathique quand il est encore sobre.
Y a beaucoup de choses que je peux vous dire sur cela. Peut-être un peu moins sur Agnew, il est assez énigmatique, mais j’y travaille… Mais avant, je dois vous demander quelque chose, maître Klüber. »

Elle profita qu’Armin soit debout pour passer ses mains sur le haut de sa chemise. Elle fit la moue en même temps qu’elle trifouillait avec son col.

« Je sais que ça va vous paraître une requête assez… Atypique, mais…
Il me faudrait de l’extrait de mandragore. Quelques fioles. Je sais que vous êtes un homme dangereux, maître Klüber, vous pensez que vous pourriez m’en obtenir ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
Image

Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Dans le monde de la noblesse, l’apparat demeurait sans doute la chose la plus importante à maîtriser. Il fallait savoir se tenir correctement, respecter des règles qui pouvaient parfois sembler complètement idiotes, toujours faire preuve de politesse et d’étiquette, même en face des individus les plus abjects et méprisables. Un univers impitoyable caché sous les sourires vernis et les robes de soie, auquel Faust avait toujours essayé d’échapper. Et pourtant, en observant Aemilia, le jeune homme ne put s’empêcher de remarquer les similitudes qu’il y avait entre sa carrière actuelle et celle qu’il avait si longtemps rejeté. Bon, évidemment, lui ne devait pas à se tuer le dos en enfilant des corsets beaucoup trop serrés (encore que, il avait bien été amené à se déguiser en femme une ou deux fois…), mais les ressemblances n’en demeuraient pas moins frappantes. Dans les deux cas, il devait faire preuve d’intrigue, camoufler ses réels sentiments, toujours chercher à accroître son influence, et ce par des moyens bien souvent détournés : il n’était ainsi pas du tout étonnant que les deux professions soient amenés à se mêler et à se mélanger, comme le jeune homme le faisait actuellement.

Alors qu’elle était la différence, au final ? Pourquoi éprouvait-il autant de fierté à servir le collège d’Ulgu là ou il n’avait ressenti que dégoût à jouer au courtisan durant toute son enfance, malgré les rôles relativement similaires auxquels il devait se conformer ? La réponse était, en fait, plutôt simple.

Le but.

Le raisonnement de Faust était biaisé par son vécu, ce dont il avait bien conscience, et sans doute qu’il devait exister des aristocrates aussi concernés et empathiques que lui, mais il ne pouvait s’empêcher de considérer les nobles comme des individus en grande partie égoïstes. Tous ces complots, ces machinations dans le seul but d’acquérir un pouvoir éphémère, pour satisfaire son propre ego et obtenir des faveurs… il devait avouer ne jamais vraiment avoir compris l’intérêt de la chose. Ce n’était pas à lui de juger de la moralité de tout ça ; après tout, il ne pouvait pas réellement reprocher à quelqu’un de vouloir vivre plus confortablement ou de souhaiter être respecté et obéit par ses pairs. Il pouvait comprendre le raisonnement et l’envie qui motivaient tous ces nobles, mais ça ne lui correspondait tout simplement pas. Cela lui semblait juste… vain.

Avec l’ordre gris, la chose était différente. On ne lui proposait pas de lutter pour servir ses intérêts. On ne lui avait pas promis de le rendre plus riche, plus puissant, plus respecté. Non. On lui avait proposé de servir les autres. De faire le bien. De pouvoir accomplir quelque chose qui le dépasserait, de pouvoir soutenir une cause plus grande et importante que le sort de sa petite personne. Et c’était ça qui le faisait vivre. Ce sentiment d’être utile, de faire quelque chose de sa vie, qui permettait réellement à d’autres de mieux apprécier la leur. Voilà ce qui le rendait heureux… moui, en fait, la courtisane n’avait clairement pas tort quand elle disait qu’il était distrait. Un petit détail sans importance, son cerveau qui faisait le reste et voilà, on l’avait perdu pour les cinq prochaines minutes. C’était désespérant. Passant une main dans ses cheveux, il accepta d’un sourire faussement gêné les morceaux de bandelettes que lui tendait Aemilia, le tout accompagné par un petit rire nerveux.

- Excusez moi pour ça. Vous savez ce qu’on dit, tous les artistes ont leurs petites excentricités.

Reprenant ses esprits, il s’attela donc à mesurer les formes de la jeune fille (ce qui ne fut pas la partie la plus désagréable de sa journée), tout en prêtant une oreille plus attentive à son rapport. Le fait qu'elle n'en sache pas plus sur Engel ne l'étonna ainsi pas vraiment. Si Eva avait été aussi choquée, c'est avant tout parce qu'elle avait conscience des pouvoirs du bâtard. Elle savait à quel point l'exilé pouvait être dangereux, ce qui n'était pas nécessairement le cas de la courtisane, aussi n’avait-elle jamais du réellement s’intéresser à lui. Néanmoins, la piste qu’elle lui proposa était loin d’être idiote, et Faust prit donc soin de la conserver dans un petit coin de son esprit. Sans doute que l’aide d’Albrecht lui serait utile pour fouiller du côté des docks. Et pour ce qui était du culte de Manaan, il se contenterait d’aviser en temps et en heure. Déjà que l’influence bretonnienne se faisait forte chez eux, alors s’il devait en plus veiller à ce que certains ne soutiennent pas un chaotique...

- Je vois… merci du conseil.

Au fil des mois, le sorcier avait fini par apprendre à lire dans le comportement de la noble. Il s’était habitué à ses mimiques, ses réactions, tout ce langage corporelle qui pouvait en dire bien plus à Faust que ce qu’elle aurait elle-même été capable de lui communiquer. Il avait appris à aimer certains de ces tics, comme cette manière amusante qu’elle avait de bomber les lèvres lorsqu’il l’énervait, mais surtout à en redouter certains. Et autant dire que cette petite moue faussement innocente lui indiqua clairement qu’il avait affaire à la seconde catégorie : s’il avait dû faire une liste des objets qu’il n’aurait jamais pensé devoir obtenir pour quelqu’un, alors l’extrait de mandragore y aurait sans doute eu une place assez haut sur celle-ci.

- Vraiment ? De l’extrait de mandragore ? Lui demanda-t-il en penchant légèrement la tête.

Sans jamais en avoir consommé lui-même, Faust connaissait bien sûr cette drogue, principalement utilisée pour soulager les souffrances des aliénées. Enfin, si soulager était le terme correct quand on ne faisait que les transformer en légumes dépendants et incapables de réfléchir par eux même. À vrai dire, c’était étrange venant d’Aemilia, et un peu inquiétant. La racine de mandragore était une substance utilisée par les désespérées et les fous. Ceux n’ayant plus rien à perdre, et pour qui l’anesthésie ainsi que la lente addiction promise par cette drogue était un moyen d’échapper à leur condition douloureuse. Peut-être bien que ce n’était pas pour elle, et par Shallya, il l’espérait de tout son cœur, mais l’éventualité que la noble puisse souffrir assez pour être tenter par ce genre d’extrémité le terrifiait, d’autant plus qu’il n’en avait rien remarqué jusqu’alors. Sans doute n’était-il pas le plus doué pour porter des masques, finalement.

- Vous n’avez pas de chance, vous savez. Tant que vous servez le Réseau, je pourrais me dire que vos affaires ne me regardent pas, que vous êtes libre de faire ce que vous voulez tant que j’obtiens mes informations. Mais malheureusement, je me suis attaché à vous. Alors rassurez-moi, ce n’est pas pour votre propre consommation que vous me demandez ça ? Soyez honnête, je vous prie ; si je vous en obtiens réellement, qu’est ce que vous comptez en faire au juste ?

Que ce soit pour elle ou d’autres, fournir ce genre de produits n’aurait évidemment jamais été un échange dont le sorcier pouvait être fier. Aussi moralisateur que cela puisse paraître, Faust considérait toujours un tel "divertissement" comme un acte nocif, peu importe à qu’il pouvait bien la livrer. Mais par contre, si cela touchait directement la noble, alors peut-être pouvait lui être d’une aide quelconque : à condition, bien sûr, de connaître l’origine du problème...
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

La courtisane garda un sourire figé. Elle regarda Faust droit dans ses yeux, toute fixe, avec la même posture. L’umbramancien n’avait pas besoin d’utiliser ses capacités à reconnaître des micro-expressions sur son visage pour comprendre que son informatrice venait de recevoir une douche froide.
Mais ça ne dura pas longtemps. Deux ou trois secondes très gênantes tout au plus. Elle gardait toujours le col du tailleur entre ses mains, et après l’avoir entendu déblatérer ses paroles rassurantes, elle se fendit d’un petit rire clair, exactement le même qu’elle avait servi à Arnaud d’Agnew plus tôt.

« Le soucis que vous vous faites pour moi est touchant, maître Klüber. Vous en paraissez presque… Mignon. »

Elle souriait de plus belle, avec ses lèvres rougies par du coquelicot. À présent elle parlait avec une voix bien plus douce, et même légèrement suave.

« Je suis une grande fille, maître. Je joue à ce jeu depuis un moment, vous savez… Je sais ce qui se cache derrière votre tête. Vous avez peur de me casser en jouant trop avec moi. Ne vous inquiétez pas. Est-ce que vous pensez vraiment que je suis le genre de personne qui ne prête pas attention à sa réputation ? Le genre de sotte qui profite de l’influence de narcotiques pour se mettre en danger, et mettre votre position en danger ?
Je vis dans ce nid de cafards de manière plus exposée que vous, doux maître. Je sais de quoi il en retourne. »


Elle fit un pas pour se placer tout près de Faust. Un instant, le sorcier put bien croire qu’elle allait l’embrasser, car elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre le visage de son tailleur ; mais elle bifurqua au dernier moment, et approcha ses fines lèvres rouges de l’oreille gauche du gipponier pour lui chuchoter tout doucement et tout lentement, des mots résonnant dans le creux de son tympan. :

« Vous prenez une apparence affable et adorable… Mais les hommes comme vous sont encore plus dangereux que les truands du Suiddock…
Vous voulez jouer avec moi ? Que je vous dise ce que je sais sur les Leydenhoven ? Je vous laisse jouer. Mais je veux quelque chose en échange. De l’extrait de mandragore, ça s’achète chez les apothicaires, je pourrais y aller moi-même si seulement je n’étais pas surveillée en permanence… »

Elle retira sa tête, reposa ses talons au sol, et à nouveau, afficha un très beau sourire qui montrait ses dents. Mais à présent l’une de ses mains se posait sur le torse de Faust, et jouait avec le bouton de son doublet.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
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3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

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Faust Valdorf
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Lorsqu’il avait commencé à la questionner sur la racine de mandragore, Faust n’avait pas eu d’idée précise quant à la réaction de la noble. Comme bien souvent, il était simplement à la recherche de réponses, et qu’elle réagisse agréablement ou non à ses paroles ne lui importait en vérité pas tant que ça, même s’il avait essayé de se montrer aussi poli que possible. Pas qu’énerver Aemilia lui procurait une quelconque satisfaction, et l’inquiétude qu’il avait montré à son égard était tout à fait sincère, mais le sorcier savait bien que parfois, poser les questions « qui fâchent », même avec de bonnes intentions, pouvait provoquer de très mauvaises réactions de la part des interrogés ; si bien qu’il avait tout simplement finit par ne plus y prêter attention. Et même s’il ne s’attendait à rien de particulier, la magie de la discussion fit qu’il se retrouva quand même légèrement frustré par les paroles de la courtisane.

Non seulement Aemilia ne répondit pas directement à ses interrogations, mais les mots qu’elle prononça lui laissèrent un goût très amer dans la bouche. C’était là toute la complexité de maintenir un réseau avec une personnalité similaire à la sienne. D’un côté, Faust se devait de rester le plus objectif et pragmatique possible par rapport à ses subalternes. Il s’était même fait la réflexion, lorsqu’il l’avait croisé avec Arnaud. Ce que faisait Aemilia de son temps libre n’aurait pas dû le déranger plus que ça d’un point de vu purement utilitariste, et il essayait toujours de rester le plus détaché possible par rapport à elle… mais d’un autre coté, l’impérial avait tout simplement un caractère beaucoup trop attentionné pour laisser passer ce genre de chose. Il l’appréciait, c’était comme ça, et le fait qu’elle considère, visiblement, qu’il se contentait de jouer avec elle et de l’utiliser sans réellement la considérer le blessa plus qu’il ne l’aurait imaginé. Sans doute parce qu’une partie de son être lui rappelait sans cesse qu’effectivement, c’est ce qu’il était été censé faire : elle n’avait même pas complètement tort, c’était ça le pire.

- Ce n’est pas un jeu, Aemilia.

Les dents serrées, il écarta d’un petit revers de la main celle de la jeune fille, posée contre son torse, avant de lui tourner le dos pour venir s’asseoir sur l’un des fauteuils disposé dans la pièce.

- Pensez ce que vous voulez, mais il y a des choses pour lesquels je n’ai pas besoin de faire la comédie. Vous n’êtes pas un outil avec lequel je « joue » comme il me plaît. Vous êtes utile et importante pour le Réseau, oui, mais sérieusement… vous pensez vraiment que c’est tout ce qui m’intéresse ? Que je me préoccupe uniquement de votre réputation et des informations que vous pouvez m’apporter ? Ce n’est pas pour ça que je m’inquiète, c’est pour vous.

De l’extérieur, il devait être assez difficile de voir si le jeune homme était réellement énervé ou non : il parlait toujours avec le même ton très calme, et sa voix ne haussa pas, ne serait-ce qu’un tout petit peu, malgré sa réaction acerbe et visiblement préoccupée. Mais autant dire que pour lui, cela ne faisait aucune doute. Il était certes connu pour être quelqu’un de très placide... mais tout aussi prompte à s’emporter dès qu’il était question des personnes auxquelles il tenait. Après un soupire, et malgré son air toujours aussi dépité, il reprit néanmoins plus lentement.

- Vous l’aurez votre extrait, si vous y tenez autant. Mais je vous demande juste de m’expliquer pourquoi. C'est plus important pour moi que tout ce que vous pourriez me raconter sur les Leydenhoven.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
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Action secrète (Malus de -2)
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Armand de Lyrie
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

CHAR de Faust : 11
Jet : 12, raté de 1.
Aemilia se pinça les lèvres. Les poings sur les hanches, elle foudroya un instant le regard de Faust, avant de détourner son regard et d’aller le poser sur la fenêtre, et la magnifique vue sur le Reik parcouru par des vaisseaux de commerce et des navires de pêche.

« Si vous teniez à moi, vous ne m’enverriez pas dans les griffes d’hommes comme d’Agnew. Mais je ne vous en veux pas : Si ce n’était pas moi, ce serait une autre qui s’en chargerait. Je sais quelle est ma place, mais ne faites pas l’hypocrite derrière en prétendant tenir à moi.
Inutile de me brosser dans le sens du poil. Ce n’est pas comme ça que vous allez m’acheter. »


Elle n’avait pas dit ça sur le ton du reproche. Enfin si, sa voix était clairement marquée par une teinte acerbe au départ, mais elle avait déraillé pour devenir plus… Triste ?
En tout cas, elle agita vite du museau, et alla s’asseoir sur le lit, en laissant s’échapper de ses lèvres un soupir agacé.

« Inutile de monologuer là-dessus, de toute manière. Vous êtes venu pour des informations, alors, allez-y, je vais vous servir. Et vous me payerez. En couronnes et en mandragore. Tenez parole, ou bien ça sera un autre que j’informerai.
Vous n’êtes pas le seul homme dangereux dans cette ville. »


La menace était on ne peut plus patente. Mais si Faust avait envie de mettre immédiatement les choses au clair, quitte à devenir plus violent, ce n’était pas dans la seconde : Aemilia passait sagement à table, en redressant son buste et en prenant un air distraite.

« Klara de Leydenhoven n’a pas l’air plus attristée de la disparition de Sasha que ça… En fait, cela va faire des mois maintenant qu’elle joue, rit et vit comme si tout était pareil, et elle ne fait que feindre de la tristesse et forcer des larmes en battant des cils quand quelqu’un vient lui présenter ses condoléances, ou lui proposer de l’aide pour aller chercher le navire en mer… Allez savoir. Peut-être est-ce de la sidération, peut-être du déni, peut-être qu’elle ne croit pas en la mort de Sasha van den Nijmenk, mais je pense personnellement qu’il y a autre chose…
Vous saviez que c’était une chanteuse ? »


Un petit sourire narquois se dessina sur ses lèvres.

« J’ai dis à votre collègue, Eva, que Klara avait épousé Sasha en secret, mais en fait, c’est encore plus compliqué que ça. J’ai gardé ce secret un moment, parce que vous connaissant vous vous seriez immédiatement jetés comme des chacals sur cette piste, grillant par cette occasion toute la confiance que je me suis ennuyée à bâtir auprès d’elle ; Mais à présent, je pense que le moment est venu de tout vous dire, en espérant que vous pardonnerez mon initiative…
C’est très humiliant pour une fille de la vieille noblesse, quand bien même les Leydenhoven sont une famille pauvre et crottée, mais Klara est chanteuse. Elle se fait appeler Mathilde, ce qui passe bien vu qu’elle parle parfaitement bretonnien. Elle aime faire des représentations au Brelan, certains soirs, vous savez, cet espèce de cabaret mal famé près de l’enclave elfe. C’est là qu’elle a rencontré Sasha. C’est plus qu’une simple union amoureuse : Sasha a toujours été le plus étrange des directeurs, celui le moins concerné par les conventions sociales et les traditions. Je pense qu’il a vu quelque chose en elle. Je pense qu’il s’est dit que Klara pensait comme lui…
Et je crois que Klara l’aimait aussi, elle en parle tendrement. Donc qu’elle ne soit pas plus triste que ça suite à sa disparition… C’est louche, hein ? C’est suspect. »


Elle allongea son dos sur son lit, tout en continuant avec le même ton détaché et distrait.

« Quant aux Zuurman, j’ai pu arracher quelques petites confessions à Michiel van Zuurman, le cadet grossier mais qui parle bien quand il a descendu un godet de vin. Il est parti de l’autre côté des Landes Amères pour rencontrer le marquis Adalbert de la Marche. J’ignore pour quel dessein, mais apparemment c’était à la demande du directeur Leo van Haagen. Je n’en sais pas plus, malheureusement.
Cela vous aide ? »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Pour une raison qu’il n’aurait pas trop su expliquer, voir le sourire faussé d’Aemilia finalement céder apporta un léger réconfort à l’impérial. D’une certaine manière, qu’elle s’énerve ainsi avait au moins le mérite de prouver que le sujet lui tenait vraiment à cœur, loin des faux-semblants dont elle pouvait parfois se draper. Bon, évidemment, cela ne changeait pas grand-chose à son propre agacement, mais Faust esquissa un semblant de regret en entendant la tristesse qui couvait dans la voix de la noble. S’il était certainement blessé par son refus d’admettre qu’il l’appréciait réellement, elle semblait au moins tout aussi fâchée que lui à cette idée.

- Ne dites pas ça comme si ça me faisait plaisir. Soupira-t-il simplement lorsqu’elle aborda Arnaud Agnew.

Oui, le Magister devait parfois la pousser dans les bras d’hommes peu recommandables pour accomplir ses missions, ce dont il avait parfaitement conscience, et elle n’avait pas complètement tort de lui reprocher. Mais il avait tout simplement ses raisons d’agir ainsi. S’il était lui-même toujours tiraillé entre ses propres sentiments et ses responsabilités, les seconds l’emportaient bien souvent sur les premiers. Il aurait aimé pouvoir éviter à Aemilia des rencontres de ce type, mais c’était tout simplement un sacrifice qu’il se devait d’accomplir, que cela lui plaise ou non. C’était le bon mot, véritablement. Un sacrifice. Mais pas le genre de sacrifice facile, individuel, dont on pouvait entièrement porter la responsabilité. Non, bien sûr, ça aurait été trop simple. Pour un homme comme Faust, il était aisé de se consacrer entièrement à une cause au point de pouvoir y perdre la vie. C’était ce à quoi il avait dédié son existence, après tout. Mais demander à autrui d’en faire de même, ça, c’était tout de suite beaucoup plus compliqué, et pas forcément des plus souhaitables… « Pour le bien de l’Empire », comme on disait.

Il ne prit même pas la peine de relever la menace on ne peut plus claire de la Marienbourgeoise, se contentant de la toiser de son regard grisâtre. Si les De Dismas existaient encore à ce jour, c’était uniquement grâce à l’or que les collèges de magie, via l’intermédiaire du Réseau, faisaient parvenir jusqu’au Jutonsryk pour alimenter la noble famille. Un revirement était toujours possible, mais se mettre à dos une des organisations les plus influentes du vieux monde n’était clairement pas la décision la plus brillante que son amie aurait pu envisager. Tant que l’argent suivrait, Aemilia resterait fidèle, le sorcier en était absolument convaincu, aussi ne s’inquiéta-t-il pas outre mesure, avant de prêter une oreille attentive à ses informations. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne fut pas déçu.

Non seulement l’épouse de Sasha ne semblait pas tant que ça attristée par la disparition du directeur, mais elle plus de cela, elle menait visiblement une double-vie en tant que chanteuse. Et sincèrement, il pouvait la comprendre. Le poids du sang était un fardeau qui pouvait véritablement vous ruiner la vie. En tant que mage gris, Faust avait évidemment un rapport un peu particulier avec la vie privée, mais que Klara souhaite réaliser sa passion malgré son rang ne le choquait pas véritablement, aussi original que ce soit. D’autant plus qu’elle pratiquait apparemment dans un endroit que Faust connaissait très bien, pour y avoir déjà été.

Si le Magister n’avait jamais vu de véritables Asur de sa vie, il y avait bien un Elfe qu’il avait l’occasion de côtoyer de temps en temps. Un « homme » bon, bien que très mélancolique (ce qui n’était, à bien y réfléchir, peut-être qu’une conséquence de la grande sensibilité des elfes), répondant au nom de Trancas Quendalmanliye, et qui se trouvait, par une coïncidence agréable, être le dirigeant du Brelan, plus important casino d’Elfeville, voir de Marienburg. À vrai dire, Faust n’était pas un grand client de l’endroit. Il pouvait lui trouver quelques attraits, mais le manque de temps libre l’empêchait tout simplement d’en profiter. Par contre, pour ce qui était d’obtenir des informations, il était largement prêt à aller y jeter un petit coup d’œil.

- Je connais bien le Brelan, ne vous inquiétez pas. J’y ai quelques amis qui sauront sans doute m’éclairer sur toute cette histoire.

Concernant les Zuurman, le jeune homme fut néanmoins beaucoup plus surpris. Qu’ils aillent rencontrer le marquis de la Marche était déjà assez surprenant, mais que ce soit en plus sous les ordres du chef de file du Parti Belliciste… Voilà qui était des plus étonnants. Entre un potentiel membre de la Chambre Noire et les plus grands expansionnistes de la région, le mélange semblait légèrement incompatible, mais qui sait ce que le pragmatisme pouvait bien les pousser à faire.

- Les Zuurman sont bien censés être des bellicistes oui, et j’avoue que c’est étrange de les voir courtiser les Bretonniens de cette manière. Mais j’imagine que même des individus aussi opposés peuvent parfois trouver des intérêts communs. Si je ne m’abuse, le marquis Adalbert, en bon Bretonnien, cherche à éradiquer les peaux-vertes et autres abominations résidant dans les Landes Putrides. Une infestation qui ne doit pas non plus être au goût des Bellicistes, si soucieux de la puissance et du rayonnement de votre cité. Un tel nid à monstres doit faire un peu tache au milieu de la jolie carte du Pays perdu, alors, qui sait, peut-être que les deux allaient se mettre d’accord sur une intervention dans la zone ? Enfin, qui sait…

Le sorcier avait principalement fait tout ce chemin pour obtenir des informations : une mission qui était désormais accomplie. Il lui fallait encore voir Albrecht pour finir son petit tour quotidien du réseau, puis peut-être même Leo si celui-ci n’était pas trop débordé. Étant donné que Vitale l’attendait, le moyen transport n’était plus réellement un problème. On avait beau être jour férié, certains travaillaient toujours autant ! Avec tout ça, il n’avait en plus même pas eu le temps de déjeuner, même si les plats rapidement préparés par les employés du Kruiersmuur qu’il avait vu lui indiquaient clairement que l’heure était venue. Manger un morceau s’il en voyait l’opportunité, puis aller voir ses deux acolytes. Tel était son programme pour l’après-midi. C'était presque dommage : il aurait bien aimé pouvoir passer plus de temps avec la courtisane, et qu'ils se séparent sur une note aussi amer n'était pas vraiment à son goût.

- En tout cas, vous avez fait du bon travail Aemilia. Encore merci. Est ce que je peux faire quelque chose pour vous ? D’autres affaires m’attendent, et il me semble qu’il est bientôt l’heure de manger, aussi l’hypocrite insensible que je suis ne souhaites-il pas vous déranger d’avantage. Ponctua-t-il avec un léger sarcasme. Il était toujours un peu froid, et cela se ressentait dans le ton sérieux qu'il employait. Malgré tout, il prit la peine de s'approcher du lit, avant de mettre un genou a terre pour déposer un léger baiser sur les lèvres de la courtisane. Mais si vous avez besoin de moi, que ce soit de suite ou à un autre moment, n’hésitez pas.
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Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
Avatar réalisé par Pierre Huot. Cadeau de djinn ( :kiss: ):
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Re: [RP Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Armand de Lyrie »

Les albatros volaient tout autour de la petite chaloupe. L’animal préféré de Manann était omniprésent autour du petit vaisseau, ces satanés oiseaux sautant tour à tour sur la voile, avant de battre un peu de l’aile pour élégamment dessiner des cercles sous un beau ciel bleu et un soleil à son zénith qui rayonnait chaleureusement. Vitale, maniant la barre et tirant des cordages, faisant naviguer l’ensemble paisiblement jusqu’aux mauvais quartiers du Suiddock.

« Zêtes sérieux quand vous dites à Aemilia que vous tenez à elle ? »

La phrase soudaine de l’aveugle avait de quoi choquer. Faust ne lui avait jamais parlé d’elle de toute sa vie. Il n’était pas là lors de son entrevue dans l’ambassade. Et voilà que, sans pression, sans un ton particulier, il venait de lâcher cette phrase avec un petit sourire taquin en coin. Il tourna le dos à Faust pour tirer sur une corde, faisant s’enfuir un albatros qui lui piailla au visage au passage, puis se rassit derrière la barre, continuant sur le même ton nonchalant.

« C’pas dans votre profession de tenir aux gens. Et pourtant, vous y êtes, au service des gens. Faut des types comme vous pour défendre cette cité, pour la protéger d’elle-même et de ceux qui voudraient lui faire du mal.
Le problème, c’est qu’vous êtes pas l’seul. Eh non. Tout un tas de connards font des trucs mauvais en croyant qu’ils font ce qui est nécessaire. Tout un tas de connards. Même van de Kuypers. Même lui il s’endort dans son lit la nuit en croyant qu’il fait ce qui est juste. »

Il ferma les yeux – mais étant aveugle, est-ce que ça changeait quelque chose ? – et s’étendit contre le bois de la chaloupe, en profitant du petit vent et du doux soleil pour bronzer.

« Aemilia tient pas à vous. Tous les jours, elle embrasse des lèvres, en quoi les votre seraient différentes ? Et pourtant… Ah, qu’est-ce que j’aime ce mot, « et pourtant ». J’trouve que c’est le mot qui caractérise mieux Manann. Mieux que le « j’en fais le serment » qui ponctue les prières à la Dame chez les Breto’, ou le « ainsi soit-il » très sobre et sec des enfants de Morr. Et pourtant ! Ce bon Dieu qui change tout le temps d’avis, qui n’est jamais sûr de rien, qui peut être doux comme un agneau ou méchant comme un sale gosse selon son humeur du moment.
Aemilia ne tient pas à vous. Et pourtant, vous l’intriguez, maître Klüber. Vous l’avez piquée et rendue curieuse. Quoi que vous fassiez, ne décevez pas ses espoirs. Elle joue à la grande fille, mais elle est plus fragile qu’elle ne montre. »





Ils glissèrent entre les deux rives du Suiddock. Là, l’activité était bien différente. Le Tiléen ne put profiter longtemps de son léger bronzage et du petit vent, il fut forcé de bondir à nouveau sur les cordages, à utiliser ses solides bras et son adresse pour calmer les voiles et les rames. Bien qu’il était complètement aveugle, il parvenait à faire se diriger le vaisseau à travers ce dédale de galions et de cogues de commerces, tout en chantonnant très fort une comptine de marin en langue Classique. Il parvint à amener le vaisseau jusqu’à un petit ponton devant lequel il jeta l’ancre, permettant ainsi à Faust de descendre.

« Ah ! Enfin à la maison !
Je vais moi aussi descendre pour manger quelque chose, bon maître. Après je vais essayer de faire quelques transports du côté de l’Ostmurr, alors on ne se reverra probablement pas tout de suite.
Très bonne journée à vous, beau maître. »

Le Suiddock changeait totalement d’ambiance. Ici, aucune route n’était pavée. Elles n’étaient pas particulièrement insalubres pour autant : Les édiles de Marienburg étaient bien plus efficaces que dans d’autres villes impériales, et on ne voyait ni immondices, ni déchets, ni nids de poules qui gênaient les routes. C’était noir de monde. Beaucoup moins que d’habitude il fallait l’admettre, ça Faust était forcé de le noter, maintenant qu’il était habitué à toute cette foule courant partout dans ces rues étriquées et minuscules. Mais tout de même. Ça parlait, ça criait, ça rigolait. Il y avait des enfants qui piquaient des sprints en gloussant sans raison, des patrices bousculés par ces garnements qui se mettaient à vociférer des insultes en retour, et tout un tas de vies différentes qui se pressaient là. Les oreilles de Faust bourdonnaient de dizaines de langues différentes – Il reconnut à la volée un Bretonnien snobinard se plaignant à une Coiffe Noire ayant arrêté sa diligence pour lui coller une amende, une Estalienne court-vêtue qui tentait de charmer avec sensualité les marins tout juste débarqués, et il croisa l’étal d’un Arabéen qui, avec un très fort accent, se dépatouillait dans la langue du coin pour tenter de vendre des produits de chez lui. Le nez de Faust était saturé de l’odeur des épices, des parfums, des viandes fumées, de la sueur et de la transpiration de la foule, du bon et du mauvais, du délicieux et du répugnant. C’était ça, Marienburg : Un brassage, un mélange gigantesque de tout le Vieux Monde, et même plus loin encore, à en croire la vue assez surprenante de ce petit marchand aux yeux bridés qui était en train de préparer un grand bouillon qu’il vendait aux passants mélangé à des pâtes.
Qu’est-ce que Faust voulait manger à midi ? Il n’avait qu’à choisir. Pas besoin de faire la queue à un grand restaurant, juste de se presser derrière les passants qui étaient en file indienne devant ces vendeurs de rue qui n’avaient rien de commerce à la sauvette – encore une fois, on pouvait critiquer la grosse bureaucratie de Marienburg, mais personne ne pouvait nier qu’elle était efficace. On pouvait manger à la Bretonienne, avec un bon jambon cuit et un beurre salé entre deux morceaux de pain, ou bien à la Kislévite, avec une soupe à la betterave accompagnée de bœuf tendre, il suffisait de faire dix pas.


L’entrepôt personnel d’Armin Klüber se trouvait un peu plus loin des docks, pas dans l’endroit le plus facile d’accès parce que le dénivelé était ancien. Il fallait comprendre : Klüber avait beau être un tailleur talentueux, c’était un immigré impérial tout neuf, alors que les plus belles places étaient déjà réservées. Albrecht Möser n’arrêtait pas d’envoyer des lettres au conseil de quartier pour qu’ils veuillent bien envoyer des employés municipaux pour retaper la voirie, mais visiblement, cela n’avait toujours pas avancé. L’entrepôt était fermé, et on avait placardé sur la porte une notice pour bien signifier l’interdiction d’entrer, avec les adresses de la guilde des Costumiers et Gipponiers ainsi que celle de l’atelier-domicile d’Armin Klüber, au cas où quelqu’un avait une réclamation particulière à faire remonter. Faust ayant la clé, l’interdit ne le gêna absolument pas, et il pénétra dans ce tout petit bâtiment un peu vétuste mais bien suffisant pour son activité.
Il fit quelques pas à l’intérieur. Il vit qu’il y avait déjà un manteau sur les portes-manteaux, et il aperçut Albrecht Möser attablé, un enfant debout les mains dans le dos devant lui. Le Nordlander leva sa main gauche et fit signe à Faust qu’il pouvait venir, tendis que sa main droite, celle qui était faite de fer, tapotait le bois de la table.

« Tu m’jures gamin ? C’est qui ton Dieu ? Jure-moi sur ton Dieu préféré que tu dis la vérité.
– J’le jure m’sieur ! Sur Shallya j’le jure !
– Rah putain de merde !
Tiens Armin, je te présente Jacob, un des petits yeux d’Eva. Jacob, répète à Armin ce que tu viens de me dire. »


Le Nordlander raillait avec son gros accent typiquement impérial. Si Faust avait été vite capable de le faire disparaître et de parler le Juton comme si c’était sa langue maternelle, Albrecht ne s’était jamais soucié d’apprendre. L’Ulricain sorti une pipe qu’il posa entre ses lèvres, sorti une petite boîte de tabac qu’il bourra dedans. Comme Faust voyait qu’Albrecht avait énormément de mal à tout faire avec une seule main valide, il s’occupa lui-même de sortir la boîte d’allumette et de permettre à son trésorier de fumer ; celui-ci en fut reconnaissant, à en juger par son grand sourire et son signe de tête qui avaient remplacés sa grise mine sévère.

« C’est les Lames Pourpres m’sieur Armin !
– Maître Klüber, corrigea Albrecht.
– Pardon, maître Klüber ! Les Lames Pourpres, j’les ai vus, y se sont emparés du « Héron » ! »

Albrecht n’eut pas besoin d’expliquer de quel bâtiment il s’agissait. C’était un bordel, une maison de passe du Suiddock, même si elle était immensément mieux réputée que les lupanars à marins du quartier. Le Héron était une véritable institution, un endroit sympathique et agréable où en fait beaucoup de gens allaient pour profiter du cadre et de la musique plus que des filles elles-mêmes. C’était le lupanar préféré de Casanova, et aussi, depuis maintenant plusieurs décennies, un véritable haut-lieu de la politique locale. Ne pouvant parler en public dans des facultés ou des hauts-lieues de la pensée, le Vrijbond avait tendance à organiser des réunions dans des auberges et des lieux plus populaires, dont le Héron faisait partie. Ces révolutionnaires qui rêvaient d’un monde plus égalitaire et démocratique s’étaient véritablement emparés des lieux, et avaient transformé le Héron d’un sombre cloaque où des hommes glauques allaient en un véritable cabaret de rue où des artistes originaux, ceux qui ne profitaient pas des grands mécènes de la ville, pouvaient donner des représentations. Il était malgré tout rare d’y croiser des mères de famille. Des enfants ayant fuit le regard sévère de leurs parents, en revanche…

« Comment tu sais que c’est les Lames Pourpres ?
– C’était des gens avec des grands manteaux, et tous des grosses barbes et des lames. Y sont v’nus, y ont ouvert les portes de forces et y sont rentrés. C’était c’matin.
– Bon, bon, merci d’avoir prévenu. Beau boulot. Tiens, prend ta prime et déguerpit. »

Il balança quelques pièces de cuivre sur la table, et les yeux de l’enfant pétillèrent. Il se saisit de la petite monnaie et s’enfuit rapidement. Möser prit une grande bouffée de tabac et tomba lourdement sur sa chaise.

« Tiens, je te le dis tant qu’j’y pense ! Tes draps de Gasconnie sont toujours pas arrivés. La faute à cette putain de journée de chômage, les charretiers refusent de se sortir les doigts, alors tes achats sont toujours à la Bourse.
C’est quand même incroyable. Refuser de bosser pour les funérailles d’un gars dont on a même pas le cadavre. Encore un prétexte à rien foutre, c’est tout. Sérieux, enterrer un mec dont on a pas le corps, c’est pas complètement con ? »


Il se détendit à mesure que le tabac entrait dans ses poumons. Et il avait l’air d’en avoir beaucoup besoin, à en juger par sa crispation et ses grimaces plus sévères qu’à son habitude.

« Enculés de Lames Pourpres. Entrer dans le Héron de force. Putain, ce soir il était censé y avoir un beau spectacle en plus, une danseuse du ventre d’Arabie, et ensuite Markvalt allait encore nous parler de « l’éducation populaire » et de ses conneries de naïf révolutionnaire. Pourquoi ils font ça ? Quel est l’intérêt ?
Moi je vais te dire l’intérêt, Armin. Ils font ça pour forcer une réaction. Le bordel préféré de Casanova en personne, quoi ! Ils veulent que Casanova se ramène avec ses hommes de main, ils veulent qu’il y ait de la castagne et une bonne fusillade.
La question que je me pose, c’est : Pourquoi ? Qui aurait intérêt à voir le quartier cramer et des gens mourir ? Surtout que les élections c’est dans quatre semaines. »


Et qu’elles étaient perturbées, ces élections. À l’ordinaire, le Suiddock est un véritable foyer souverainiste. Les candidats de Kuypers n’ont jamais perdu une seule fois en trente ans. Jusqu’à la bataille contre Rakarth Khelnae. Soudain, la haine et l’envie de vengeance, la volonté de voir un homme fort s’imposer, offrant un boulevard gigantesque aux bellicistes. Le président du Burgerhof, Nieut Gyngrijk, a soudain changé de camp (Mais il était très fort pour ça, changer de camp tout le temps pour être chez les gagnants), et ce sont les candidats soutenus par Leo van Haagen qui ont raflé tout les sièges du conseil pour entrer triomphants au Staadsrad.
Deux ans s’étaient écoulés, et leur mandat allait maintenant s’achever. Pendant tout ce temps, les députés bellicistes avaient dédié tous leurs efforts à la reconstruction navale et militaire, ignorant les travaux publics – ce qui expliquait d’ailleurs peut-être le délabrement de la route devant le petit entrepôt d’Armin. Pas sûr qu’ils se fassent réélire. Marienburg était traversée d’émotions contraires. Et maintenant, un gang sorti de nul part s’était emparé d’un des bordels les plus importants de la ville.

« Au moins on a une chance : On est les premiers informés. Pour l’instant, personne n’est au courant, ni Casanova, ni la Ligue des Gentilshommes, ni les Coiffes Noires qui ont pas débarqué pour tuer ces truands qui doivent encore occuper le bordel. Donc, ça veut dire qu’on a l’initiative.
C’est tellement rare mais ça fait du bien. Pour une fois on peut agir en premier et pas juste réparer les pots cassés derrière un tas de connards. »
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Faust Valdorf
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Re: [Écrit Libre] Marienburg, nid d'espions

Message par Faust Valdorf »

Il y avait des jours comme ça ou Faust avait simplement l’impression de naviguer de surprise en surprise.

En premier lieu, il avait dû gérer l’arrivée inattendue d’Engel, avant que ce ne soit la demande d’Aemilia qui le prenne au dépourvu. Et désormais, alors qu’il pensait enfin avoir un peu de temps pour se détendre, voilà que Vitale se révélait lui aussi capable de le surprendre ; comme si les dieux eux même avaient profité de ce jour de congé bien venu pour lui lancer en pleine figure toutes les révélations qu’ils avaient concoctés pour lui. Autant dire que l’effet était plutôt réussit : pendant quelques secondes, le jeune homme resta interdit, ses grands yeux d’un bleu grisâtre comme bloqués sur la figure du marin, essayant tant bien que mal de comprendre ce qui pouvait se cacher sous l’apparence détendue de ce dernier. Certes, il avait toujours considéré la magie divine comme un phénomène difficilement compréhensible, même pour un mage comme lui, et dont les possibilités étaient donc bien au-dessus de ce qu’il pouvait imaginer. Mais de là à penser que le Batelier pouvait l’espionner ainsi… même lui n’était pas capable de le faire aussi simplement, alors qu’on pouvait pourtant considérer cette tache comme son domaine de prédilection ! Il aurait dû en être inquiété, honnêtement, mais une fois le choque passé, c’est un sentiment tout autre qui prit finalement le pas. C’était assez étrange, mais il éprouvait une sorte de confiance aveugle (sans mauvais jeu de mots) envers le dévot de Manaan. En d’autres circonstances, qu’un individu lui étant étranger soit capable de le mettre à jour aussi facilement l’aurait clairement mis en danger, mais la chose était légèrement différente ici.

Même s’il était un peu arrogant de le dire comme ça, le sorcier s’était toujours considéré comme quelqu’un de plutôt doué avec les gens. Pas pour interagir avec eux, mais il avait quelques prédispositions lorsqu’il s’agissait de les comprendre et de cerner leurs motivations. Se fier à ce genre d’intuition était en fait plutôt capital dans une profession où il fallait toujours avoir une idée aussi précise que possible des objectifs et allégeances liant tout un chacun. Et pour Vitale, le constat était assez vite fait. Il était neutre, tout simplement. C’était un peu risqué de se reposer sur cette simple impression, mais Faust savait faire confiance à son instinct quand il en avait besoin. Vitale n’était pas un protagoniste de la lutte de pouvoir sans fin qui se déroulait dans cette ville. Juste un observateur distant, qui se plaisait visiblement à questionner les intentions de pauvres tailleurs innocents. À vrai dire, il n’émanait de lui aucune intention néfaste, et l’impérial devait même avouer être plutôt à ses aises en sa présence. Marienburg était la cité de Manaan après tout, et il lui semblait donc assez naturel que ses hérauts soient au courant des faits qui s’y déroulait, d’une manière ou d’une autre. Le marin était déjà entouré d’une certaine aura de mystère, alors il n’en était pas à un miracle de plus ou de moins.

Une expression un peu narquoise sur le visage, le jeune homme se pencha en arrière de manière à être presque allongé sur la barque, les bras croisés derrière la tête. Vitale dégageait une sorte de sagesse général, et son discours trouva évidemment un écho favorable auprès du cœur de Faust. Les thèmes qu’il abordait étaient ceux avec lesquels le Valdorf se débattait depuis des années maintenant, et à vrai dire, il aurait aimé pouvoir être aussi convaincu que le marin par la justesse de ses actions. La question qu’il lui avait posée était assez simple en apparence, mais elle soulevait des points avec lesquels le mage n'avait jamais été à l'aise. Il lui fallut quelques secondes de plus afin d’assembler ses pensées, et c’est avec une voix assez détendue qu’il répondit finalement.

- Honnêtement, je dois avouer ne pas être aussi confiant que vous. Peut-être qu’il est préférable que le Jutonrysk soit gouverné par des hommes comme Van de Kyupers, d’un point de vu purement pragmatique. Je ne le pense pas, personnellement, mais qui peut dire si j'ai raison ? De bonnes intentions ne font pas nécessairement de moi un bon dirigeant. J’apprécie cet endroit et les gens qui y habitent, ne vous y trompez pas, mais si je tente d’y préserver la paix et une certaine forme de statu-quo, c’est aussi parce qu’il est plus simple pour moi de faire mon travail si la ville n’est pas en guerre contre le reste du continent. À cet égard, je ne suis pas sûr d’être vraiment meilleur qu’eux, et encore moins de faire un bon protecteur pour cette cité.

Faust se considérait lui-même comme un individu assez idéaliste. Il avait généralement des projets plutôt altruistes, ainsi qu’une fâcheuse tendance à souhaiter le meilleur pour tous, ce qui n’était que rarement faisable, l'amenant à faire des choix contraires à ce qu’il aurait autrement souhaité, par simple soucis d’accomplir ses missions. Souvent, il valait mieux une bonne dose de pragmatisme plutôt que de s’en tenir strictement aux règles ou aux idéaux, et c’est là ce qu'il voulait dire via ses quelques paroles. Vitale semblait décider à ce qu’il « protège Marienburg », quoi que cela veuille dire, mais il n’était lui-même pas sûr de pouvoir être à la hauteur de cette tache, par simple principe. Peut-être qu’il valait mieux pour cela des individus plus froid, qui, s’ils n’avaient pas les bonnes intentions du jeune homme, pouvaient réaliser des actions nécessaires à la survie du "royaume", mais que la morale de Faust l’empêchait d’accomplir aussi aisément que cela. Marienburg avait pour le moment plutôt prospéré sous le directorat de Kyuper, de ce qu'il en savait, alors même s'il ne partageait pas ses idées et qu'il ne l'avait d'ailleurs jamais rencontré jusqu'ici, peut-être que ce "connard" était nécessaire, au final. Il s’arrêta pendant quelques secondes, regardant placidement le ciel qui trônait au-dessus d’eux, avant qu’un rire un peu triste ne s’échappe d’entre ses lèvres. Il était rare de voir le sorcier rigoler, pour être honnête : qu’il se permette de le faire ici confirmait qu’il éprouvait une certaine forme de foi envers le marinier.

- Comme quand nous avons parlé de Sasha, ce matin. Je ne doute pas que c’était un homme sans mauvaises intentions, mais à votre avis, n’aurait-il pas mieux valu quelqu'un capable de mettre ses rêves de côté pour se concentrer sur la gestion de sa nation plutôt qu’un directeur absent et dont la disparition risque de provoquer bon nombre de troubles ?

Avec un soupir, il se redressa finalement, la paume posée contre le front.

- Malheureusement, la chose est similaire pour Aemilia. Des deux cotés. Elle n’apprécie pas ça, la vie de courtisane, être utilisée comme un jouet. Et pourtant, elle s’y force tout de même, pour maintenir sa famille en état, parce qu’elle n’a pas d’autres choix pour que le nom des De Disma perdure. Je pense que c’est pour ça que je l’ai recruté en premier lieu. Une partie de moi ne peut que se reconnaître en elle : j’aurai été prêt à faire de même pour mon père. Par devoir. Son aide est précieuse bien sûr, mais le rêveur que je suis ne peut s’empêcher de penser que peut-être, un jour, j’aurai une occasion de pouvoir la sortir de là, au lieu de devoir l’utiliser comme j’y suis obligé. Alors pour répondre à votre question, oui, je tiens à elle ; et je ferais de mon mieux pour ne pas la décevoir. Mais je ne suis pas sûr que cela suffise.

Comme durant la matinée, leur discussion se termina aussitôt la chaloupe arrivée à destination, même si l’ambiance était là beaucoup plus sérieuse que durant leur précédente discussion. Même l’élu des dieux qu’était le navigateur avait visiblement des besoins très humains, et il s’éclipsa rapidement, non sans avoir appelé le Reiklander « beau maître » au passage, ce qui ne manqua pas de faire sourire l’intéressé. Venant d’un aveugle, il n’était pas sûr que le compliment soit vraiment valable…

Outre le Goudberg, le Suiddock était le quartier ou Faust passait une bonne partie de son temps. C’était ici que se trouvaient l’entrepôt qu’il avait en sa possession, mais aussi l’orphelinat de St Rutha, ou résidaient « frère » Cobbius et Vesalion, deux précieux alliés du réseau. L’endroit était à l’image du reste de Marienburg : bruyant, cosmopolite, avec sa population toujours empressée même en cette journée de repos. Pas que ce soit gênant pour lui, néanmoins. Cela donnait un certain charme à la cité, toute cette masse humaine constamment en activité. Puis il fallait dire que l’umbramancien était habitué aux grandes villes. Entre Altdorf, Nuln ou Talabheim, ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait plongé dans une telle toile, même si elle était cette fois-ci d’une tout autre envergure par rapport à ce qu’il avait déjà connu. On était encore loin des taudis du Drecksack District, et à défaut d’être véritablement luxueux, l’endroit était au moins assez bien entretenu pour que le tailleur puisse apprécier y passer son temps.

Bien que légèrement affamé, Faust n’avait pas trop le temps de manger, occupé qu’il était par ses diverses prérogatives, aussi se contenta-t-il de prendre rapidement un de ses mets bretonniens connu sous le nom de « sandwich ». Ce n’était pas spécialement goûtu et il avait la fâcheuse tendance à déposer des miettes partout sur son costume, mais au moins, ce genre de plat était suffisamment facile à transporter et rapide à déguster pour qu’il puisse s’en contenter. Le précieux petit morceau de pain en sa possession, il continua son chemin, atteignant après quelques minutes l’entrepôt ou devait se trouver Albrecht. Le Nordlander était la représentation vivante d’un des principes auquel Faust avait dû s’habituer au fil des années, et dont il venait juste de discuter avec le Manannite : que pour accomplir de nobles desseins, il fallait parfois devoir utiliser des moyens peu recommandables.

Albercht n’était pas un homme bon. Un ancien mercenaire à la moralité aussi douteuse que celle d’un ogre, mais qui était pourtant jusque-là resté fidèle au Réseau. La loyauté était une qualité appréciable pour un mercenaire (après tout, qui de sain d’esprit prendrait le risque de payer des hommes notoirement connus pour trahir leurs employeurs ?), autant qu’elle l’était pour un agent. Möser ne l’aidait pas par conviction ou par idéalisme, mais seulement parce qu’Eva l’avait aidé à sortir de la misère lorsque sa main droite lui avait été tranchée, mettant un terme de manière précoce à sa carrière de guerrier. Il avait une dette envers eux, pour ainsi dire, qu’il s’était engagé à rembourser de toutes les manières possibles. Les sentiments de Faust étaient, pour cette raison, un peu mitigés à son égard. C’était un sale type oui, mais qui avait toujours été sympathique avec lui, et dont l’assistance ainsi que les connaissances sur le monde de la pègre rendaient plus qu’utile au sorcier. Un peu de violence était parfois utile, et l’umbramancien combattait lui-même, lorsqu’il y était poussé, avec des moyens qui n’avaient rien à envier à la brutalité du mercenaire, aussi aurait-t-il été un peu hypocrite de sa part de le juger sur cela. Disons simplement que s’il pouvait canaliser la fougue d’Albrecht sur des personnes qui le méritaient réellement, alors c’était toujours ça de pris.

Lorsqu’il pénétra finalement dans l’entrepôt, il ne fallut pas beaucoup de temps au jeune homme pour remarquer que l’endroit était déjà occupé. Prenant quelques secondes pour terminer son repas d’une dernière bouchée, il s’avança calmement avant que le Nordlander ne l’interpelle d’un petit salut. Ce dernier était visiblement occupé à parlementer avec un enfant des rues dont son amie avait la charge. Un rouquin mignon comme tout, mais dont la présence n’empêchait pas Albrecht de jurer dans toute la pièce. Celui là alors... En guise de salutation, il se contenta d’un simple « Bonjour Jacob » à l’encontre du petit, arborant à l’occasion un léger sourire se voulant avenant. Peut-être parce qu’il ne paraissait pas franchement plus grand à coté d’eux, mais les enfants l’appréciaient bien, généralement. Enfin, pas autant qu’Eva, évidemment.

Les nouvelles étaient pour le moins surprenantes. Ce n’était pas la première fois qu’il entendait parler des Lames Pourpres, à vrai dire. Ce gang bien connu avait fait son apparition il y a peu, refusant même de se soumettre à l’autorité de la « Ligue des gentilhommes », ce qui avait évidemment provoqué son lot de conflits et d’affrontements, d’autant plus que les motivations du groupe restaient plutôt obscures. Ils s’étaient approprié la plupart des sites de vente de Mandragore (ce qui l’arrangeait bien vu la demande de la courtisane…) et semblaient plus former une véritable petite milice qu’une organisation criminelle à proprement parler. Ce qui, combiné à l’approche des élections, rendait plus que suspect l’apparition de cette organisation. Outre les sectes, l’ordre gris était aussi connu pour s’attaquer aux organisations criminelles qui polluaient les entrailles de l’Empire. Alors autant ne pas changer les bonnes habitudes. Ce qui le dérangeait plus, c’était le lieu ou le gang c’était installé. Pas qu’il soit particulièrement friand de maisons closes (encore que, ce genre d’endroits était souvent étonnement pratique pour dénicher des informations), mais il avait un intérêt tout particulier envers le club de pensée du Vrijbond. Le chef de ce petit groupe, Haam Markvalt, était entre autre un des alliés supposés des Kaiserhunde, la branche d’espionnage du Reiksmarshal à Marienburg ; mais aussi un jeune homme plein de bonne volonté et aux idées intrigantes. Quelqu’un qui avait tout pour faire vibrer son coté utopiste, et dont l'expulsion du Héron risquait de provoquer de sacrés remous...

Une fois Jacob partit, il fit un petit saut pour s’asseoir sur la table, laissant ses jambes ballotter dans le vide d’un air un peu nonchalant, tout en prenant son temps pour répondre à la remarque mortuaire du Nordlander.

- C’est pratique pour les politiques, j’imagine. Même si le corps n’a pas été retrouvé, enterrer Nijmenk, c’est reconnaître officiellement que sa place est désormais vacante. Une sorte de coup d'envoie dans la course pour récupérer le directorat, si tu veux… mais la venue du Duc arrive à grand pas, donc j’avoue qu’il serait effectivement agréable qu’ils se dépêchent un peu !

Le problème quand une personne d’importance faisait le déplacement jusque dans la ville, c’est que tous grands de la région se mettaient en tête d’agrémenter leurs gardes robes avec de quoi accueillir dignement un tel invité. Être tailleur constituait un alibi des plus efficace, mais signifiait aussi qu’il devait s’occuper de toutes ses commandes lorsqu’il n’était pas en train d’éviter la fin du monde. Ce qui allait être de plus en plus compliqué vu l’activité dans laquelle semblait plonger la ville.

- Par contre, pour ce qui est dans Lames Pourpres…

Passant sa jambe gauche par-dessus l’autre, il resta pensif pendant quelques secondes, les yeux dans le vague.

- Le problème dans cette ville, c’est que tout est interconnecté. Chaque homme politique, chaque malfrat, chaque prêtre à des intérêts et des ennemis dans le reste de la cité. L’homme, ou le groupe derrière la création de ce gang pourrait aussi bien être un rival de Van Haagen désireux de ruiner sa réélection en faisant monter la criminalité, qu’un étranger à la cité souhaitant provoquer le plus de chaos pour une raison ou une autre. En fait, Faust devait avouer que ce genre de mode opératoire lui rappelait un peu les Kaiserhunde. Après tout, quoi de mieux qu’une guerre des gang pour diviser la cité et augmenter les tensions déjà croissantes. D’autant plus que si Markvalt était impliqué, peut-être bien que les chiens avaient effectivement quelque chose à voir avec cette histoire. Mais il est trop tôt pour faire des hypothèses. On n'a pas assez d’informations sur eux, il faudrait qu’on puisse réduire notre champ de recherche pour trouver que les armes et les finances.

Le jeune homme redescendit aussitôt de la table, un regard calme tourné vers son acolyte.

- Je vais sans doute aller y jeter un coup d’œil. Une occasion de voir de quoi il en retourne avant que Casanova ou les amis de Leo aient nettoyés la zone, c’est assez rare, alors mieux vaut en profiter.

Faust n’aimait pas particulièrement devoir agir de jour, à vrai dire. C’est lorsque la lune prenait sa place dans les cieux qu’Ulgu se faisait le plus puissant, et la nuit était beaucoup plus propice à toutes ses petites escapades. Mais là, le temps pressait. Il n’avait pas réellement le choix s'il voulait tirer quelques informations utiles de cette occupation.

- D’ailleurs, tant que tu es là, tu connaîtrais des dockers avec quelques années de métier ? Tu as beaucoup plus de relations que moi dans le Suiddock, et j’ai besoin de trouver quelqu’un ayant connu Engel, le bâtard de Van Nijmenk. J’irai voir au Tempelwijk, du côté du culte de Manaan, mais ça me faciliterait la tache si tu avais quelques pistes. Son visage était toujours de marbre, mais le sorcier ne put au passage s’empêcher d’agiter la main droite, la voix légèrement taquine, en référence à la prothèse métallique qui avait remplacé celle du Nordlander. Un coup de main ne serait pas de refus, en somme.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 10 | Int 11 | Ini 10 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Mag 11 | NA 1 | PV 58/65
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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