Concours: À la mode de... Participations

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Yan Xishan
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Yan Xishan »

Yan Xishan, dans la brute, le colt et le karaté

On est toujours l'indien de l'autre...
Depuis que les villageois avaient choisis de faire de lui leur nouveau chef, Yan Xishan avait cessé de compter ses efforts et ne passait pas un jour au même endroit, prenant la route en chaque occasion afin de prêcher pour sa paroisse. La communauté avait besoin de vivres, de bras et de matériaux pour se reconstruire. Il avait à obtenir des sages et doyens des cantons leur approbation pour mener à bien non seulement le sauvetage mais aussi la reconstruction du district ; voilà pour les limites de la solidarité clanique. Et cela nécessitait moult quêtes qu'il avait à accomplir. La dernière en date était celle dans laquelle il se gelait les mains : la poursuite d'un monstre.
Une bête sauvage, haute comme une bâtisse, aux yeux énormes, et une gueule si grande que les feux des enfers en sortaient, s'en était récemment prise aux villageois. Habituellement, la créature ne descendait des montagnes que pour attaquer les troupeaux ou un malheureux pâtre , mais c'était la première fois, depuis ses dix ans de pillage, qu'elle s'attaquait directement aux hommes. Forte comme un géant, elle avait par sa force seule abattue un mur pour pénétrer dans l'enceinte sacrée du logis et commencée un sinistre ouvrage. Une famille entière avait été consommée sous le fil de ses griffes, quand aux quelques villageois assez courageux pour s'armer de torches et de fourches afin de descendre à l'orée de la forêt, là d'où provenaient les cris, en étaient revenus terrifiés. L'horreur, les ténèbres, les hurlements, tout cela avait poussé les miliciens improvisés à prendre leurs jambes à leur cou après avoir simplement aperçus la silhouette de la créature.
Celle ci, toute occupée à manger les restes de la maisonnée la plus en périphérie de la communauté, laissa donc à la foule désordonnée un temps de grâce durant lequel la plèbe sonna le tocsin. On réveilla pour de bon ceux au sommeil trop lourd pour leur bien, on s'en fut rapidement dans le temple des dieux, seul ouvrage de pierre dure de la communauté, assez solide, certainement, pour résister aux coups de ce monstre.
Là, tassés, les ruraux fébriles prièrent de toute leur âme leurs dieux pour que ceux ci leurs accordent leur miséricorde contre l'engeance des ténèbres qui les siégeait. Toute la nuit durant, la créature était entendue à gratter de ses pattes sur la lourde porte de chêne, puis les murs de l'établissement sacré, avant de se mettre à creuser. Elle cherchait à contourner les protections que constituaient les profondes fondations de briques du temple.
Dala, protectrice des faibles soit louée, leurs ancêtres avaient construit le bâtiment sur de profondes fondations et la bête se lassa. À l'aube, les grattements avaient cessés.

Néanmoins le bétail s'en était enfouit en panique et il fallut organiser une battue dans la vallée pour le reconduire aux étables. Or, qui était assez téméraire pour aller s'aventurer dans la plaine quand la bête pouvait encore errer dans les environs ?

C'est la que surgit Yan Xishan et ses compagnons, arrivés après l'horreur, en quête d'aide pour rebâtir leur communauté razziée par les esclavagistes.
Ils apportaient avec eux un cheval, qu'ils escomptaient troquer contre une quelconque assistance, mais on les convainc de le garder et l'en user pour réunir les bêtes. À cette condition là on accepterait de répondre à leur appel à l'aide.

Passant le reste de la journée à courser poules, vaches et moutons, le petit groupe de Yan Xishan s'acquitta diligemment de sa mission auprès des villageois, n'épargnant aucun effort pour courser les dernières bêtes traitresses, celles peu désireuses de retourner séjourner à l'étable.
Las, l'heure venue en soirée de compter les bêtes, on s'aperçut qu'il manquait à l'inspection deux vaches laitières. Un sacré pactole dont on ne pouvait se passer, raison pour laquelle on accepta d'envoyer quelques rations et paires de bras au village rasé qu'à la condition expresse que l'épopée des garçons vachers se poursuive pendant ce temps là.
Le crépuscule arrivant, le héros populaire en herbe accepta ce compromis, pourvu qu'il puisse passer la nuit sur place et ne se remettre en piste qu'à l'aurore, assisté de quelques guides locaux.
Il était hors de question de retourner dehors, en pleine nuit, quand nul dans son groupe ne connaissait avec précision les environs. C'eût été condamner à l'échec leur quête que de la poursuivre en pareille circonstances.

La nuit passant, aux premières lueurs, alors que les rayons de lumière les plus précoces s'échappaient de derrière les pics enneigés, contreforts des montagnes grises, l'expédition se mit en route.
Malgré au étrange pressentiment, le chef de file s'aventura dans les monts, quittant la vallée verte pour remonter les pentes arpentées, que celles de ces formations rocheuses immortelles qui constituaient des barrières naturelles protégeant les peuples des plaines à leur Ouest. Louée soit cette chaîne de montagnes où trônait le mont néo Hua.
Celle la même où ils se lançaient. Car le lever du jour avait révélé au loin les silhouettes des vaches sur la crête. Les créatures bovines avaient dû errer pendant un moment dans les bois plus haut avant d'aller s'aventurer au sommet pour brouter l'herbe en hauteur, plus grasse et fraîche qu'en contrebas.
Les aventuriers mirent, après plusieurs tours et détours à cause du relief, une demi journée avant de parvenir à monter jusqu'à la crête. A ce moment là les bovines s'en étaient allées en contrebas, pour s'abreuver dans un ruisseau, à une centaine de mètres d'altitude en dessous d'eux.
Le temps de les rejoindre, la pointe d'inquiétude qui s'était emparée de Yan Xishan refit surface. Si le ciel avait été dégagé durant leur montée, celui qui se pointait à l'horizon, en revanche, avait tout l'air d'une tempête qui se préparait : de gros nuages gris que le vent alpin semblait châtier dans leur direction. Que ce soit de la grêle, de la pluie ou de l'orage, le phénomène météorologique qui se dessinait au lointain allait rendre, avec certitude, la recherche et le rapatriement des bêtes au village, bien plus difficile. Il fallait donc mettre les bouchées doubles.
Avertissant ses camarades, pressant le pas, le groupe atteignit enfin les ruminantes. Ordonnant à ses compagnons de route de se saisir des bêtes, le gardien vacher improvisé, ce "cow boy", lui, inspectant du regard les environs avec suspicion.
Il était dit que par delà la crête s'étendait le territoire de chasse de la bête, mais aussi le domaine des tribus de mutants, ces êtres difformes, inférieurs, méprisés et corrompus.... Mais dont la pure extermination était proscrite. Les lois et traditions du Cathay dont se réclamaient les descendants des colons d'aujourd'hui proscrivaient l'extermination des sangs impurs. En effet, là où dans les terres barbares environnantes on persécutait avec vigueur, il était d'usage au Cathay de concentrer les... "impurs", dans des communautés reculées. On y envoyait ainsi les lépreux, les mutants nés et ceux découverts parmi les gens de bien. La corruption génique était ainsi contrôlée, et les indésirables avaient à mettre en valeur les plus mauvaises terres, celles peu fertiles et éloignées des routes commerciales. Isolées, elles ne risquaient pas de contaminer les gens de bien, et leur commerce était fermement maîtrisé au cours de rituels de purification, rarement plus d'une fois de l'an.
C'était une indignité que l'on dissimulait aux étrangers. Et à chaque progression du front de colonisation, les terres des mutants étaient soit appropriées par de nouveaux venus, soit laissées en périphérie des principaux axes de progression. Ainsi Yan Xishan savait que certaines communautés existaient dans l'arrière pays, bien qu'il n'ait jamais eu l'occasion d'entrer en contact avec elles. Il était en revanche bien plus familier avec les tribus de ce côté des montagnes, avec qui il avait fait du troc il y avait de cela cinq ans, pour obtenir des cristaux de sel en échange de statuettes d'animaux.

Les contacts entre les deux peuples étaient teintés de rituels, pour leurs protections à tous. Aussi, leur incursion de ce côté de la crête, était inhabituelle, sinon sacrilège. Il espérait que nul ne prendrait ombrage de leur venue impromptue. Ainsi était il particulièrement alerte, consacrant une majeure partie de son attention aux environs là où ses compagnons n'avaient d'yeux que pour les laitières.

Du regard, il cherchait le totem que les autochtones avaient pour habitude d'ériger à l'entrée de leur territoire. A défaut de se montrer polit pour leur souveraineté par des excuses correctes, il aurait à laisser un présent aux pieds de celui ci, pour apaiser les esprits.

C'est là que ce qui était un léger malaise vis à vis du climat présent se transforma en panique intérieure. Totem il y avait, mais celui ci avait été renversé, piétiné et désacralisé, puisque déraciné et jeté à bas dans le même ruisseau où les vaches s'abreuvaient. Shallya prenne en pitié ceux ayant commis ce sacrilège, car c'était la rage de tout le panthéon oriental qui allait s'abattre sur les fous ayant commis ce crime.
S'éloignant du groupe pour aller inspecter les dégâts, Yan Xishan fut prit d'une horreur dégoutante. Situés dans un angle mort depuis sa position précédente, il fit la découverte, non loin du totem, de monceaux de viande.
Des viandes, des tissus, des outils.... Et un petit tas de crânes près du ruisseau.
Choqué par tant de violence, malgré ce qu'il avait subit et fait subir au cours des jours passés, Yan Xishan recula vivement, dans un mouvement de terreur, avant de tomber sur le dos dans le ruisseau, le visage pâle. Entendant les pas du reste de la compagnie venir dans sa direction, il essaya de prévenir ceux ci de ne pas venir, de rester le plus loin possible de sa personne, mais aucun son ne sorti de sa bouche. Juste un mélange d'air et de repas qui fit le trajet de son estomac à sa gorge pour aller se déverser dans l'eau.
Un mélange rejoint bientôt par celui des autres villageois venus chercher les vaches.

Passée la terreur face aux morceaux de viande hachés dans tous les sens, deux fermiers mirent les bêtes à l'écart et s'apprêtèrent à repartir vers la crête pour conduire en sécurité les vaches, tandis que le reste du groupe restait sur place pour remettre en place le totem et élucider les meurtres qui avaient pris place.
Aux objections des plus intolérants et stupides du groupe, comme quoi il valait mieux ne pas toucher les choses de mutants et autres sales engeances barbares ensauvagées descendantes de dégénérés ; Yan Xishan leur fit remarquer que ces mêmes engeances vivaient non loin de leur communauté et pourraient accuser celle ci de ces saccages. Aussi convenait il de régler par eux même et à la source ces sacrilèges avant que ce ne soient des mutants dégénérés qui viennent le faire avec des torches et appendices douteux en pleine nuit.

Après plus ample inspection, il s'avéra que les morceaux de viande étaient en réalité des membres qui avaient été découpés, quand aux crânes, ceux ci étaient récents. La peau et les cheveux, de même que le sang et l'odeur de putréfaction s'en dégageaient encore. Les yeux n'avaient pas tous été mangés par les insectes. Et la plupart d'entre eux avaient un trou en lieu et place du front, de la taille de l'ongle d'un pouce.
Yan Xishan subodorait que les victimes avaient été abattues par une arquebuse. Il avait vu certains maraudeurs en faire usage sur du bétail, pour s'amuser aux dépends des éleveurs communaux.
Par ailleurs, certains membres avaient été mâchouillés, et des crânes tirés à l'écart pour être brisés en morceaux.

La suite ne fut guère difficile à deviner. Un groupe inconnu était venu dans le coin, tué des mutants, abattu le totem et usé des crânes comme d'offrandes à d'obscures divinités, à mois de juste essayer de laisser un message clair derrière soit. Puis le monstre qui avait massacré une famille entière de l'autre côté du col était arrivé dans le coin peu après, s'était nourri sur le buffet et, ayant prit goût à la viande humaine, est descendu de la montagne pour faire des ravages en contrebas.


Ces inconnus avaient donc tués, désacralisés un totem et fortement énervés les indigènes mutants, pour un but inconnu. Ils avaient fait couler le sang d'une famille entière. C'était là une grave affaire. Autant les vies des mutants ne pesaient guère, il y avait parmi ceux ci des parents à eux, des ancêtres. Ils accueillaient les lépreux. Ils pratiquaient le troc. Ils partageaient les coutumes des gens de bien. Ils leurs étaient inférieurs, mais, quelque part, similaires. S'en prendre aux humanoïde abâtardis par les dieux pouvait s'apparenter à lever le bras contre du bétail des villages contrebas. Et cela nécessitait une réponse appropriée.

Fort heureusement, on avait dans le groupe une personne capable de pister. Celle ci fut capable remonter la trace des inconnus. Une troupe d'une trentaine d'individus environ. Bien trop pour eux. Ceux ci s'étaient dirigés vers les bois en contrebas, de maigres arbustes, survivant sur la face ingrate des montagnes.
Plus loin on entrait dans une zone de tourbières, mais les explorateurs en herbe ne s'aventurèrent guère jusque là. Le climat local tourna rapidement à l'orage, comme de redouté, et l'on s'en fut rapidement à la recherche d'un abri avec qu'une pluie torrentielle ne vint les rincer jusqu'à l'os.
Fortuitement, la personne chargée de pister les meurtriers avait distinguée au loin un massif rocheux qui semblait accueillir des grottes. Le temps que l'on s'y rendre, les première gouttelettes avaient débutées à tremper leurs atours.

S'échinant à trouver de quoi faire du feu pour y voir plus clair, les aventuriers débutants furent complètement pris par surprise lorsqu'on leur sauta à la gorge. N'ayant même pas l'occasion de se défendre, il furent rapidement maîtrisés dans les ténèbres de la grotte. Le bruit infernal des chutes d'eau qui tombaient à l'extérieur avait complètement couvert l'approche du groupe les ayant assailli. De plus, leurs silhouettes se découpaient encore quelque peu à l'entré de la grotte, illuminées par l'extrêmement relative luminosité du jour ; là ou celles de l'ennemi étaient complètement masquées par les ténèbres de la grotte.
L'adversaire avait eu le temps d'adapter sa vision à l'obscurité. Pas eux. En conséquence de quoi, en l'espace de quelques battements de cœur, ils avaient été désarmés, maîtrisés et incapacités.


Qui.... Qui est là !? Vous êtes qui !? demanda tout fort et paniqué un Yan Xishan qui n'en menait pas large du tout.


Quelqu'un offrit soudainement une source de lumière, à l'aide d'une bougie ou d'une lampe.
Las, c'était une bien pauvre décision que celle ci puisque le spectacle qui s'offrit alors au colon immobilisé avait tout pour le terroriser.
Image
Sortant des ténèbres, une silhouette difforme lui apparut, remplissant immédiatement de terreur le fils du dragon et ses coreligionnaires.
Un être fait d'os et de plumes, aux dents longues et tranchantes, doté d'un regard de sang, ne demandant qu'à voir celui ci couler, et tenant dans une main une lame rougeoyante du liquide carmin, s'approchait de lui. Son torse était recouvert de stries vertes et rouges, certainement là un travail impie pour solliciter les faveurs de quelques démons.
Et cet être terrifiant n'était pas seuls. Ses comparses, véritables démons invoqués du fin fond des enfers, étaient également recouverts de sang sur leurs corps. Leurs yeux avaient laissés place à des puits ténébreux desquels de malveillantes lumières les raillaient. Leurs bras étaient le fruit d'assemblages issus de l'esprit dérangé d'un alchimiste fou, puisque ça et là ceux ci avaient prit des teintes venant brutalement rompre la continuité de la teinture de leur peau. Pire encore, leur cuir était par endroit frappé de runes dont l'altérité échappait à l'esprit affaiblit de Yan Xishan. Et si la majorité d'entre eux étaient dépourvus de cheveux, sacrilège ultime pour les dignes descendants des dragons de Cathay, le pire restait à venir !

Ces monstruosités avaient invoquées un démon, un vrai et réel démon, donc le corps astral avait été par quelque maléfice rattaché au matériel. Celui ci, la chevelure enflammée, comme il sied à un prince des sept mondes inférieurs, dégageait par sa simple présence une aura maladive et toxique, qui venait assombrir sa personne, rendant la simple observation de son visage tâche impossible à cause des ténèbres mortelles qui happaient littéralement la lumière environnante.


Avant qu'aucune de ces horreurs ne puisse s'approcher de lui pour lui faire subir les dieux seuls savaient quoi, le prisonnier tenta de toute ses forces de ses débattre pour échapper à l'emprise qui était exercée sur sa personne.... En vain. Ce n'est qu'alors qu'il paya attention à celle ci.

Ce n'étaient guère des liens qui le retenaient.... Mais autre chose. Des tentacules.

Retenu contre son gré par pareille altérité, les nerfs de Yan Xishan lâchèrent pour de bon.


AAAAAAAAAAAAAH !!!!!!! A L'AIDE !!! A L'AIDE !!! A L'AIDE !!! A L'AIDE !!! AU SECOURS !!!! AHHHHHHH !!!!! AHHHHHHHGLLLLLlll....


Les cris que pu pousser le fier fils du dragon, celui là même qui avait lutté contre le destin pour se tirer de sa maisonnée en cendres, vainqueur des esclavagistes, terreur des barbares de l'Est, sauveur de l'Ouest ; cet homme là, la bouche bloquée, se mis à gémir comme un enfant et à faire sous lui. La terreur était telle qu'il s'évanouit sous le choc, la bave aux lèvres.

Une réaction tout à fait partagée par ses autres compagnons, bien qu'à des degrés divers. Untel par exemple était prostré au sol, en position fœtale. Un autre vomit tout simplement. Mais nul n'était épargné par l'horreur de l'altérité présentée.


Ce n'est qu'un moment plus tard que le meneur sorti de son coma. Le regard nauséeux. La première chose qu'il vit fut la lumière d'un feu. Il sentit l'odeur de nourriture que l'on préparait. Puis sa vision s'éclaira.
Les courageuses âmes qui l'avaient accompagné étaient là. Libres. Et il y avait des nouveaux venus. Des gens qu'il ne connaissait pas. Quelqu'un lui tendit un bol chaud qu'il accepta par réflexe et dont il prit une gorgée.
D'étranges personnes que celles qui étaient présentes. Il semblait y avoir une discussion bon enfant, les deux groupes ayant aisément été mélangés.
Avec un instant passé à cogiter en sirotant la soupe, Yan Xishan réalisa que quelque chose dans ce tableau ne collait pas. Une petite minute et ça y est, son esprit avait mit le doigt dessus.
Certains occupants des lieux étaient des mutants. Un bras de trop. Ou un œil. Ou carrément une constitution tout à fait étrangère au genre humain. Comme un squelette externe, simplement dissimulé par un plaid.

L'ambiance était au calme.
Les armes étaient au fourreau.
Tout ceci n'avait été qu'un terrible malentendu.
Les mutants les avaient pris pour une troupe de tueurs psychopathes qui était venue les razzier de cela il y avait quelques jours. Dans le temps où ils avaient été inconscients, l'un de leurs membres avait reconnu un villageois parmi eux, et convaincu le reste des mutants de ne pas les passer par les armes sur l'instant.

Yan Xishan engagea une discussion avec leur chef. Celui ci dispersa immédiatement les craintes les plus terribles de Yan Xishan. Non ils n'étaient pas des invocateurs de démons ou quoique ce soit d'autre. Ils s'étaient juste colorés les corps de peintures de guerre pour effrayer l'ennemi. Ils s'étaient vêtus de masques pour donner un aspect d'autant plus terrifiant à l'adversaire. Et s'étaient coupés les cheveux pour montrer leur détermination à lutter contre les intrus.

La pluie étant toujours aussi forte dehors, on décida de partager la grotte pour la nuit, et les deux groupes iraient porter le fer contre les intrus le lendemain. Ils s'étaient mystérieusement terrés dans de vieilles ruines souterraines depuis plusieurs jours de cela.
En signe de bonne coopération pour les combats à venir, les chefs des deux groupes se partagèrent une inhalation de vapeur, tandis que le shaman mutant concocta une décoction de prédiction qu'il fit boire à chacun, afin de pouvoir deviner ce que les dieux montreraient des combats à chacun.
La viande de serpent qui accompagnait le bouillon avait été très appréciée.



Le lendemain, tôt, tous se levèrent. On se peignit pour avoir des tatouages guerriers sur le cuir et se protéger des projectiles des lâches et hérétiques. Yan Xishan et son groupe lui même acceptèrent de recevoir les peintures de guerres et de faire brûler une partie de leurs cheveux, en présent aux dieux pour espérer recevoir leur grâce et la victoire.
En vue des ruines troglodytes, une légère tension s'empara du groupe, mais nul adversaire à percer des sagaies d'os des mutants. Les pilleurs ne mettaient guère de sentinelles en faction en surface.
Ils pénétrèrent dans les tombeaux de pierre et de terre souterrains, en file indienne, main droite sur l'épaule de l'homme de tête, une main sur leur épaule à eux, et ainsi de suite, ceux étant le plus en avant ayant "don" de la nyctalopie, ils ouvraient la marche en sécurité, sans nécessiter l'allumage d'une lampe à huile dont la lumière trahirait leur présence.

En silence, ils progressèrent jusqu'à un autel, où des crânes de mutants avaient été entreposés. Les guides furent perturbés un moment, hésitant à ôter ceux ci de cet autel sacrilège pour montrer un respect correct à leurs morts, mais ils en furent dissuadés, lorsqu'ils s’aperçurent que c'était un piège, des fils et d'étranges boules de métal étant fixées à des cheveux.
Personne n'avait d'idée sur les mécanismes nécessaires pour désamorcer le piège, aussi fut il laissé en place.
Il y eu d'autres saloperies placées sur leur chemin. Des fils tendus, reliés à d'autres boules de métal.

Puis à un moment, la colonne stoppa, les mutants de tête ayant aperçus au loin des lumières pourpres et rubis. Nul doute que l'on approchait de l'ennemi. On en entendait même sa voix.

Envoyant le chasseur du groupe plus en avant pour voir de quoi il s'agissait, Yan Xishan apprit qu'une sorte de cercle ou d'arène voyait se dérouler une étrange cérémonie.
Il y avait des hommes en jupettes rouges et vertes, pas d'arquebuses, uniquement des matraques en bois et métal, des cadavres, un dessin géométrique au centre de la pièce et une statuettes en or au centre du dessin. Et pas d'arquebuses. Chose étrange, les pilleurs chantaient. Un chant d'une altérité totale et sinistre.
D'un signe de tête, Yan Xishan fit comprendre au chef des mutants qu'il était prêt à y aller. Tous adressèrent une dernière prière silencieuse aux dieux, le shaman alluma les mèches placées dans ses cheveux, on porta aux visages les masques guerriers puis, armes à la main, on procéda.

Silencieusement, le groupe entra dans la salle puis, lorsque l'un des pilleurs sembla détecter leur approche, les mutants et fils du dragon abandonnèrent toute discrétion et chargèrent comme des déments sur les étrangers, armes à la mains et beuglant comme des possédés.

AHHHHHHH MORT !!!!! TITH-ONAKA !!!!

Ce à quoi, dans un élan similaire, les étrangers répondirent par un étrange PER GLORIOUS GAESAR !!!! IMMUNDO MORTEM DISSOLUTI !!!!


La suite fut, simplement, une affaire de violence. Des sagaies furent lancées sur les hommes aux jupettes, tandis que ceux ci firent usage d'une étrange magie où, de leurs mains, des explosions et de la fumée apparurent, sans pour autant stopper la charge furieuse des indigènes.

Yan Xishan chargea furieusement sur le premier ennemi qu'il rencontra. Il lui enfonça furieusement sa lance dans le ventre, tandis que son adversaire, percé, essaya de lui saisir les cheveux, en vain. La lance bloquée dans la chaire de son ennemi, le combattant bloqua d'un geste vif la dague que le pilleur essaya de lui planter dans le cou. Les deux luttèrent férocement, mais, affaiblit par le coup de lance, l'adrénaline ne permettant pas de compenser le coup prit, son adversaire fini par lâcher prise.
Prit d'une violence soudaine, Yan Xishan s'empara de la dague de son adversaire à moitié mort pour finir le travail et plus encore, allant jusqu'à lui ouvrir la cage thoracique pour en arracher le cœur. Dans son esprit noyé par la violence, le désire de nuire à autrui, le descendant du dragon aurait certainement mangé le morceau de viande chaude et battante s'il n'avait pas été bousculé par le corps d'un mutant percé de trous.
Se relevant, Yan Xishan retourna se jeter dans la mêlée.

Lorsque les brumes de violence évacuèrent enfin son cerveau, il constata que nul ennemi ne restait debout sur place. D'ailleurs, de nombreux de ses alliés ne tenaient plus debout. Certains se trainaient au sol, les entrailles ouvertes. D'autres récoltaient les scalp des ennemis morts, avant de leur couper maladroitement la tête, en vengeance pour le manque de respect qui avait été adressé aux corps de leurs coreligionnaires.

Il fallu achever les mourants, sauver les blessés qui pouvaient encore avoir une chance de survie, désacraliser les corps de leurs ennemis, enterrer ceux des alliés.... Puis on pilla bien proprement le camp des barbares qui étaient venus commettre moult violence sur ces terres.
Les mutants prirent des vivres, pièces d'armures et outils, tandis que Yan Xishan et ses compagnons emportèrent avec eux les étranges matraques de fer et de bois de ces hommes à jupettes, et l'étrange statuette qui trônait au centre du dessin géométrique. C'était celle d'un monstre humanoïde avec des cornes sur un trône rouge, assis. Très certainement une statuette de Tith-Onaka, le héros-dieu guerrier, que les pilleurs avaient dérobés quelque part. Un objet incontestablement sacré qui méritait d'être entreposé dans un lieu saint, à n'en pas douter.

Il fut emporté dans les sacoches de Yan Xishan et les siens, pour être entreposé dans le nouveau temple de son village, une fois celui ci reconstruit. Car après tout, il avait très certainement sa place aux côtés du sceptique, l'énigmatique esprit qui avait si bien sût conseiller leurs ancêtres dans leur migration vers l'Ouest et les persécutions sur les suivants de Tsien-Tsien.....
Si un est supérieur à d'autres, alors il doit protéger ceux lui étant inférieur. Et si un est inférieur, alors il doit uniquement s'acquitter de sa tâche diligemment. Le rang ne fait pas l'individu, mais les individus font leur rang.
Ceux qui changent selon leur rang sont de petits hommes. A l'inverse, ceux qui s'acquittent de leur tâche - qu'elle soit aisée ou difficile - diligemment, peu importe leur rang, sont ceux qui sont nommés "nobles". Pour parvenir à un but, il n'y a pas une méthode mais plus de dix.
24 — « De sinistres bourgeons dans ton sang se décomposent. Et ton désir de savoir pourquoi termine tout. »
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Taille Tallgott
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Taille Tallgott »

Extrait de saints ouvrages Taalites.



« Un drôle de jardinier l’a fait pousser là
Dans cette craquelure du macadam ci

La terre, le berceau de notre Univers
Qui est l’énergie créatrice de la vie

Pourtant la petite fleur bleue se dressait
Droite fière d’elle narguant ce pauvre mortel
Bouche bée sans comprendre la regardait
fasciné par son jardin hors du commun

La terre le berceau de notre Univers
Qui est l’énergie créatrice de la vie

De son âme à l’extérieur de la terre
La vie prolifère avec sa démesure
Même quand il semble plus en avoir guère
La vie trouve son chemin à sa mesure. »
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

FOR 10 / END 10 /HAB 10 / CHAR 9 / INT 10 / INI 10 /ATT 10 / PAR 9 / TIR 8 / NA 1 / FOI 7 / 04/65 PV

Le bosquet de l'ermite:

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Compétences :

-Sociales: Alphabétisation, Doctrine du culte ( Taal et Rhya ), Méditation.
-Artisanales: Architecture, Travail de la pierre.
-Sylvestres: Camouflage, Orientation.
-Martiales: Coriace, Résistance accrue, Coups puissants, Course à pied.


lien fiche personnage : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_taille_tallgott

« Par la terre, l’arbre et les os. » : Serment courant chez les adeptes de Taal et Rhya.
« Par les Saintes burnes de Taal. » : Serment courant dans la famille Tallgott.


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Hans Dietöt
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Hans Dietöt »

Hans version époque contemporaine
Un beau ciel bleu :


Hans était dans une loge, peu éclairée, debout, presque affalé sur la table remplie de plusieurs produits, devant un grand miroir. Son bâton, d’un sceptre bleu obscure, était reposé contre le mur ; à sa droite. Sa tenue de concert, composée d’un costume trois pièces d’un nuancé de bleu, et d’un chapeau haut-de-forme émeraude ; était accrochée sur le porte- manteau.

Ses coudes posés, il se prenait la tête, avec ses mains squelettiques tremblotantes ; baissant les yeux devant son propre reflet. Ses dés bleu ciel transparents étaient posés devant lui. Mécaniquement, il les prenait, les malaxait dans ses mains, puis les reposait rapidement. Les dents serrées, il les regardait fixement. Il grelottait, son visage suintait et des gouttes tombait de son nez. Soudain, il fut pris d’une toux violente et dût prendre une gorgée d’eau pour se calmer. Sa respiration n’était pas stable. Il pesta un coup, et se remis machinalement dans la même position qu’auparavant. Perdus dans ses pensées, il réfléchissait…


Qui suis-je ? Comment en suis-je là ? Pourquoi suis-je tant stressé ? J’ai enfin passé le cap, des fans m’acclament, je signe des autographes, je suis reconnu dans la rue…. Alors pourquoi ce malaise ? Je… suis perdu. Que m’arrive-t-il ? Certes cela va être un grand concert mais quand même … Mon esprit est tellement confus…. J’ai l’impression d’être dans un plein brouillard. Ma tête me brûle.

On toqua à la porte. Sans ouvrir, une douce voix féminine parvint jusqu’à ses oreilles :
« -Monsieur Dietöt ? Besoin de vous pour une séance photo d’ici 15 minutes, préparer vous.
Hans respira un grand coup, se releva aidé par sa canne, se tourna et dit d’une voix énergique et agréable.
-Oui oui, j’arrive. »

Bon, faut que je me réveille.

Il se versa le reste de sa bouteille sur le visage, puis s’essuya avec une serviette posée sur la table. Sa tête et son expression n’avait en rien changé, il était toujours aussi frustré, et soupira, de dépit. Puis, lentement et difficilement, il enfila sa tenue de concert.

* * *

Après une séance photos et autographes d’une bonne demie heure, notamment avec deux personnes vraiment trop fans ; on l’amena derrière la scène, où on entendait une foule immense parler, chanter, crier…. Ce n’était pas son premier concert, mais c’était la première fois qu’il allait le faire en extérieur, à la suite d’autres prestigieux chanteurs. Plus de 1500 personnes. Ça faisait du monde, c’est sûr. Et puis passé après un des groupes les plus connus, le fameux « Eat Dragons », c’était un honneur.
15 minutes s’écoulèrent. Le concert battait son plein, les ogres avait fait une représentation terrible, où il ne faisait que gueuler sur une musique à peine perceptible. Enfin bon…. Chacun ses goûts, pensait Hans. On lui fit signe de venir.

Nikos von Carstein, toujours aussi élégamment habillé, fit la présentation du prochain candidat, et c’est dans le noir et sous un public euphorique que Hans entra, en boitant, aidé par son bâton en parfait état, et transpirant, sur scène. Il s’approcha du micro. Il aimait bien cet instant. C’était la nuit, seul les plus proches le voyait, et lui pouvait tranquillement observer tous ces jeunes, éclairés par leurs fichus sigmsumg. Il y avait de tout : des nains, des elfes, des ogres, même des orcs ; malgré la proportion bien plus grande d’humains.
Hans fit un signe aux musiciens, en souriant.



Une musique douce commença, mélodieuse et mélancolique. Au début, elle était peine percevable, mais, petit à petit, elle emplit tout l’espace. Les cris des spectateurs se transformèrent en murmures, puis disparurent, chacun profitant de l’instant présent.

Hans, toujours dans le noir, prit une grande inspiration, les yeux fermés, la canne dans sa main droite, devant cette foule infinie, dans la place principale de Carroburg :



« Venez écouter cette demande,
Sachez que ceci vient du cœur,
Veuillez tous écouter sans peur,
Et que les dieux puissent nous entendre.


Je souhaiterais un monde juste,
Où l’argent perdrait son seul sens,
Où la croyance remplace la science
Où nous en sortirons robustes.

Que l’on soit chanteur,
Que l’on soit d’ailleurs,
Que l’on soit ingénieur,
Que l’on soit voleur,

Regroupons-nous et rebellons-nous de partout,
Ensemble, nos différences deviendront nos atouts
»



Hans allait entamer un nouveau couplet, quand il fut tout d’un coup déstabilisé par des cris. Ces cris n’étaient pas habituels, c’était des cris d’effrois et même la musique c’était arrêté. Il ouvrit alors les yeux, et quelle surprise ce fut lorsqu’il regarda cet horrible spectacle se dessiner.
Des monstres. Une boucherie. Des gens qui mourraient, qui mutaient, qui criaient, qui s’entretuaient. Tout ce spectacle n’avait ni queue ni tête. Hans croyait devenir fou, et soudain, montant sur l’estrade, une monstruosité qui aurait pu être d’origine humaine. Une dizaine de bras, des ailes de différentes taille, des dents un peu partout. On ne pouvait reconnaître sa couleur tant le sang et les organes suintaient de partout. Elle ne faisait que crier, mais pourtant on aurait pu s’apercevoir d’une certaine monotonie, d’une régularité surprenante.

Hans se sentait mal, sa vue se troublait, il avait mal au crâne. Au moment où l’abomination n’était qu’à un pas de lui, un brouillard noir envahit son esprit et tout s’éteignit.

* * *
* * *


Trempé de sueur, le cœur battant, Hans se réveilla en sursaut. Il fut prix d’une grosse toux, qui ne s’arrêta qu’après une bonne minute.
« Encore ce foutu cauchemar » ronchonna-t-il, la voix faible, dans sa barbe mal rasée.

Il éteignit alors son téléphone qui sonnait depuis déjà quelques minutes et se frotta les yeux. Il se leva péniblement de son canapé-lit, bailla, et commença à se préparer pour le travail : il était déjà 5 heures du matin ; et on pouvait entendre la pluie tomber en torrent à travers ces cloisons minimales. Il mit le même vieux costar que tous les jours, décoloré ; un blouson trop gros pour lui et reprit sa canne noir, abimé par le temps et les coups subis. Fermant à double tours son petit appartement insalubre, il descendit, comme à son habitude, les 5 étages assez discrètement, puis se mit en route vers l’arrêt de bus, sous une pluie battante… Il faisait noir, et seul quelques lampadaires clignotants l’aidaient à se diriger. Heureusement, il connaissait ce chemin depuis des lustres, et ses jambes, tel des automates rouillés et ayant besoin d’une révision, l’emmenaient inlassablement.

Dans le bus, la tête contre la vitre, Hans observait la ville, encore éteinte. Déprimé, plongé dans ses pensées, il regardait la route, la canne posée sur ses genoux. Il sortit du tour de son cou une petite amulette, achetée dans un vide-taverne qu’il embrassa et rangea très rapidement.

Encore une journée de merde pensa t’il.

Arrivé devant un des nombreux immeubles du fameux nain Grund Kirik, surnommé publiquement « Steve Arbeit », la pluie s’était arrêtée. Il scanna sa carte à l’accueil et prit l’ascenseur pour aller au quinzième étage. La montée se fut en silence, et il put à cet instant profiter de son moment préféré de la journée :
Observer, à travers cette ascenseur totalement vitrée, seul, le lever du soleil, et le ciel, de mille couleurs, arrivé à un bleu clair d’espoir. On pouvait apercevoir, à ce moment-là, le seul léger sourire, presque invisible, de Hans Dietöt. C’était d’ailleurs une des raisons pourquoi il travaillait ici, un des moments de tranquillité, où, de son étage et de l’ascenseur, il pouvait apercevoir ce beau ciel bleu. Cependant, ce travail consistait à se faire engueuler au téléphone toute la journée par des clients insatisfaits de leurs achats. Ce matin d’ailleurs fut encore pire que d’habitude, car il dût répondre à un de ces fameux vieux nains avares qui pensaient au pied de la lettre que « le client est roi ».

Tout le reste de ses journées, de ses semaines, de ses mois, de ses années… soit de sa vie se résumaient par une attente lugubre et monotone de ses moments de tranquillité. Du point de vue de tous, Hans avait une vie que personne ne voulait :
Sa famille proche l’avait abandonné et était partit à la recherche d’une meilleure situation en traversant les frontières et en risquant leurs vies. Il avait alors perdu tout contact avec eux.
Seul son frère était resté avec lui, mais il était mort, suite à une addiction trop sévère à une nouvelle drogue sur le marché, la bière de champignon, notamment composée de bonnet de fou.
De plus, Hans avait découvert par son médecin qu’il avait attrapé la Nurglite 21, une maladie génétique encore incurable amenant à une forte toux, un vieillissement plus rapide et une mort très probable dans une douzaine d’année.
Il n’avait, bien évidemment, jamais trouvé l’amour et n’avait que très peu de collègues avec qui discuter, les gens pensant pouvoir devenir comme lui par seul contact physique avec cet agent commercial.

A la pose du midi, Hans ne pensa même pas à manger tant il était happer par ce désir intense d’observer le ciel. Il était d’un bleu noble et étincelant. Il n’y avait aucun nuage à l’horizon. Le soleil éclairait tout agréablement, sans être trop éblouissant, juste ce qu’il faut.

Hans, passionné, se leva, et se rapprocha de la vitre, en boîtant. Il posa doucement les deux mains sur la vitre, toujours les yeux dirigés vers ce spectacle. Il les fit glisser petit à petit vers sa gauche.
Puis, d’un coup, il s’emparât de l’extincteur « puflam » accroché là, recula d’un pas, et l’envoya contre la vitre, ce qui la brisa en des centaines de morceaux. Il se laissa alors tomber, sous les cris et les regards d’incompréhension et de surprise de ses collègues.

Toujours tourné vers le ciel, comblé, Hans profitait de ce qui s’avérait être ses derniers instants. Des larmes coulèrent sur ses joues, des larmes de soulagement. Et ce fut la première et la dernière fois où l’on put voir le véritable grand sourire de Hans Dietöt.

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Hans Dietöt, Voie du sorcier de Tzeentch
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Huln
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Huln »

Huln, plongé dans un empire contemporain (polar/roman noir)
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Certains se battent pour l’argent, qu’importe sa saleté. D’autres veulent simplement survivre dans un monde si impitoyable que même les dieux, privés d'une grande partie de leur puissance étaient réduit à l'état d'être mortel, arpentant le monde en quête d'un moyen de retrouver leur gloire d'antan. Mais pas celui-ci, non. Huln ne désire qu’une chose, se venger. Son esprit conquis par les ténèbres. Son cœur battant de haine, et ses membres avançant grâce à sa colère primale. Et il avance dans la Drakstadt, forêt de building miséreux qui hante le cœur des hommes des quartiers bourgeois à jamais.
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La ruelle était peu fréquentée et assez malfamée, mais Huln la connaissait par cœur d'ailleurs n'importe quel homme-bête qui se respecte connaissait cet endroit, une des rares zones encore neutre des quartiers de la Drakstadt et pour cause c'était sans doute le seule endroit où l'on peut trouver un médecin à peu près décent pour se faire recoudre après les quelques "ennuis" quotidiens que pouvait croiser un Homme-Bête lambda, le docteur Otto von Wenniger :
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Un beau jeune homme, aucune mutation apparente, toujours habillé proprement, enfin quand ses vêtements ne sont pas recouvert de sang et intelligent de surcroit, d'aucuns pourrait penser qu'Otto n'a pas sa place ici entourée de "sauvage" (c'est le nom des hommes-bêtes dans les quartiers bourgeois) certains l'imagine prisonnier des barons noirs, forcé à soigner des bêtes plus immondes les unes que les autres, alors qu'en vérité, "le triste saint de la Drakstadt" est aussi tordu que ses habitants, un homme bien trop intelligent pour se contenter des méthodes de soins "traditionnelles".
Huln poussa avec difficulté la lourde porte grinçante du "cabinet" et se dirigea en boitillant vers l'arrière boutique, Otto était là, penché, à nettoyer la salle, beaucoup de sang et de la bile s'écoulait de la table d'opération pour finir par s'évacuer par une petite grille placée juste en dessous ; contre un mur sur la droite une pile de sac poubelle sanguinolent, on pouvait voir un bras dépasser, le dernier patient n'avait sans doute pas su se montrer très coopératif, ça pouvait arriver, les junkies violent c'était monnaie courante par ici après tout ...

Otto était toujours concentré sur son nettoyage ce n'est qu'après une série de raclements de gorge de la part de Huln que le docteur notifia enfin sa présence un coup d'œil dans un miroir en face lui permit de reconnaître un de ses fidèles clients :

- Alors qu'est ce qui t'amène aujourd'hui Huln, on s'est encore fait taper dessus dans un bar ?

- J'aurais bien aimé doc, mais j'ai vraiment pas une journée facile aujourd'hui prononça-t-il péniblement le visage crispé par la douleur

Le docteur se retourna pour examiner le blessé de plus près, sa veste et son t-shirt étaient criblés de trous et tâchés de sang, on pouvait remarquer quelques fragments de métaux encore fixés dans certaines plaies, et son visage rien ne pouvait maintenant empêcher ses yeux de se détacher de son visage une grande balafre s'était ouverte le long de sa pommette droite et pire encore, un œil lui manquait maintenant du côté gauche, Otto était bouche bée.

- Je veux bien essayer de t'arranger ça, mais il va falloir que tu me dises dans quel genre d'ennuis, tu t'es encore fourré.

- Des ennuis, j'en ai eu une chiée aujourd'hui, à commencer par une foutue explosion t'imagine un peu, toute la bande réunie dans un vieil entrepôt désaffecté pour sécuriser un deal avec un autre gang.
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- Une vingtaine d'hommes armés jusqu'aux dents, ça devait être simple, on leur fournissait trois valises remplies de malepoudre pour six sacs bien lourd remplis de pièces d'or, tout le monde était tendu, mais jusque-là pas de problème ... ARRRGH ! le doc venait de récupérer cinq pièces d'or fichées dans son épaule.

- Celles-là, je les garde comme paiement dit-il avec un petite pointe d'humour

*L'agacement pouvait se lire sur le visage de Huln malgré la douleur*

- Enfin bref, au moment où il faut vérifier la marchandise y a un truc qui cloche, c'était Kharaz qui s'occupait de l'échange au milieu, pour la première et la deuxième ça se passe bien, mais il nous dit pour la dernière qu'elle est plus lourde que les autres et ce bleu s'empresse de l'ouvrir et à ce moment-là, kaBOOOOOM ! Huln pousse un cri de douleur tandis qu'Otto essaye tant bien que mal de suturer la balafre sur son visage.

- J'ai traversé une fenêtre avec le souffle de l'explosion et quand je me suis réveillé tout le monde était mort, Thazgar notre boss complétement calciné et il restait plus qu'un bras brûlé de Kharaz dit-il le regard vide ... Le silence remplit la salle, laissant au docteur la possibilité de se concentrer pleinement sur son œuvre.

Une heure plus tard, le travail était terminé, Huln était toujours en sale état, mais ses blessures les plus graves étaient au moins stabilisées, Otto lui avait même trouvé un vieux cache-oeil en cuir, il devait appartenir à un ancien client vu son état, Huln s'en allât remerciant sobrement le doc avant de repartir en direction du vieil entrepôt.
Tout le monde était mort sauf lui, il n'allait sans doute pas tarder à être accusé du massacre et si cette histoire venait aux oreilles des 4 grands barons du chaos, c'était la mort assuré pour lui.
Il lui fallait trouver le ou les vrais responsables avant que les autres gangs ne le trouvent lui ...
Huln, Voie du Guerrier Homme-Bête
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[MJ] Bugman
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par [MJ] Bugman »

Les participations sont closes.
Fin du vote le 06/01 à 23h59.
Vous avez deux votes de valeur équivalente à poster ici.
Pensez à justifier vos deux votes ^^

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Ahmès
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Ahmès »

Dans un monde futuriste, où la science domine la magie, flottent encore les Arches Noires des dangereux druchiis. Solarpunk

« Fô pas croire, les masses d’autrefois, ça f’sait l’travail ! La différence avec celles d’aujourd’hui, c’est l’Vibrosolar ! L’doigt sur la touche digitale, là, qui lit ton empreinte, c’est une tuerie ! Ca veut dire qu’ya qu’toi qui peut la r’charger en énergie Vribrosolar ! Impossible pour ces gougnafiers de t’piquer ton truc ! Par contre, c’que tu peux leur donner, à ces crétins de grobis, c’est un bon stok pulsé d’ondes vibrantes et de zharr dans leur gueule d’cabossé ! »
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Gaia #00. Depuis l’heure de la Géno-révolution, notre peuple n’avait eu de cesse de sillonner les fonds marins à la recherche des Artefacts et des Cadavres légendaires. Depuis combien de centaines d’années avait débuté cette nouvelle ère ? Je me sentais trop vieux, trop las pour espérer les compter. J’avais vu passer tant de choses depuis les heures noires où je battais le pavé de la piteuse Karond Kar…

… que le temps était devenu pour moi une chose abstraite et subjective. Ces mortelles secondes me paraissaient alors tantôt comme des instants, tantôt comme des siècles.

« Ahmès. »

L’onde arriva dans mon dos. Cette voix. Je la reconnaissais entre milles. Cette texture contenue, ce timbre gris, ce souffle glacial, ce parfum d’aconit dans chaque syllabe, tout me rappelait ce druchi maléfique, éminent et sage, inaccessible même après des siècles de servitude.


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« Maître Masthel.
- Le Kraken nous demande, mon garçon. »



Le monde avait bien changé. Les vents de magie qui pullulaient autrefois sur Gaia #00 n’avaient eu de cesse de grossir et d’entrer en turbulences vices. Les batailles pour l’expansion de la race et des Dieux du Chaos s’étaient enchaînées, et des siècles après mes premiers déboires, il me semblait que la situation était toujours la même : Khaine continuait d’être impérial sur tout notre panthéon et baignait de rares assassins émérites de ses faveurs dans le Chaudron de Sang à travers les griffes des Furies. Les nuits d’ivresse, Slaanesh venait prélever ses dévots parmi les rangs des plus corruptibles. Et les autres, de poursuivre leurs desseins de combats ensanglantés, de pestes noires ou de changements systématiques.
La différence, c’était surtout nous. Nous, les peuples mortels des royaumes asservis, les races combattantes. Nous avions depuis longtemps terminé de nous contenter de la débrouillardise rustique d’autrefois, de déboucher nos flacons sales cachés dans nos besaces pour enduire nos dagues de sicaires, de glisser nos couteaux dans nos ceinturons en les rangeant près de leurs pierres d’affutage, de multiplier les attaches et les poches secrètes en les cousant avec nos doigts et nos aiguilles : la combinaison de Khaine avait bien évolué. Elle était passée au stade de l’exosquelette, dissimulant parfaitement son armature et ses renforts sous les coutures de ses tissus sombres et ignifugés, imperméables à la pluie et assez souples pour réciter nos acrobaties. Nos dagues se logeaient parfaitement à l’intérieur par un mécanisme de rail et de piston sur ressorts à énergie fluide, et se rechargeaient naturellement en poison selon la commande que nous prescrivions depuis notre organe numérique.
Notre organe numérique, oui. Une puce Hydrosanguine qu’on s’injectait près du cœur et qui se rechargeait naturellement grâce au débit cardiaque et aux circuits neurologiques de notre organisme, répondant aux stimuli du cerveau et permettant de se doter de pièces ajoutées sur l’ensemble du Néo-organisme. L’origine de cette pépite ? Inconnue. Mais en voyant des mauviettes devenir des machines de guerre, nous n’avions pas longtemps hésité à copier cette technologie pour l’intégrer à chaque guerrier vivant et à l’améliorer pour aboutir à un résultat plus sophistiqué que jamais.
Nos sens devinrent plus aiguisés, nos fibres musculaires plus puissantes, nos voix plus portantes ou secrètes, nos analyses plus exhaustives. Tout en nous changea, et pour ceux qui parvinrent à se doter de certaines technologies privées ou interdites, nous parvînmes à négocier avec les vents de magie et les énergies fournies par les eaux noires ou les soleils ardents pour nous doter de performances supplémentaires.
Mais même dans un monde aussi abouti, un assassin ne manquait jamais de travail.





J’entendis une sorte de souffle. Le coulissement d’une porte dans son rail. Mon esprit était encore dans un brouillard onirique, tout occupé à chasser des songes où je glissais ma lame sur la jugulaire de mon Maître. Je tentai avec pénibilité de me connecter à mon organe numérique pour refaire surface dans le monde réel. J’ignorais encore ce qui s’était passé au dehors, alors que l’Arche Noire avait abandonné sa ligne de flottaison pour se hisser à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la surface des mers grâce à ses hydropropulseurs. Des colonnes d’eau avaient jailli des soupapes pour soulever l’immense forteresse, et à l’intérieur de ces immenses geysers des créatures titanesques semblaient danser à contre-courant en prenant de l’altitude, comme si elles paradaient en remontant une rivière. Un œil averti savait cependant que le ballet maritime de ces monstres n’avait rien de candide ni de courtisan. En réalité, ces bêtes étaient tractées par de lourdes chaînes qui les obligeaient à lutter contre l’ascension fulgurante de l’île-arche par puissance hydraulique. Et le flux dégagé par les énormes moteurs en pleine explosion, capables de soulever ce micro-continent, déferlait sur les coursiers avec une violence aveugle et mortelle.
Si on avait pu les entendre à travers ces colonnes d’eau, un hurlement de douleur et de terreur aurait résonné à l’intérieur de nos boîtes crâniennes. Mais nous, drow, n’avions que faire de cette atroce torture : ils embrassaient cette souffrance en épousant la meilleure cause possible. La nôtre.

Rares étaient les ascensions. Trop de bêtes devenaient des carcasses gisantes se balançant mollement au bout de leurs chaînes après avoir été déchaussées de leurs âmes dans ce spectacle horrifique. Mais quand arrivait l’heure de côtoyer les cieux, tous les druchii répondaient à l’appel.

Mon système vestibulaire mis en branle, j’entendis le tambourinement des bottes et les appels caractéristiques d’un départ en guerre. Mon organe numérique prit ces informations, relia tout son réseau hydro-neuronal, et capta une odeur particulière. Un fumet doux et chaleureux vint envahir l’atmosphère : du pain chaud, une liqueur tiède de café aux manacias (une plante qu’on ne cultivait que sur les îles célestes), et un parfum d’aconit. Reconnaissant cette odeur, je me tirai dans l’urgence de ma léthargie et jetai ma main sous mon oreiller.
Trop tard. Sa botte avait déjà immobilisé mon poignet et, contrastant avec les tendresses délicates du petit déjeuner, le contact glacial d’une lame contre ma nuque me fit comprendre que mon Maître était venu me rendre visite.

« Je t’ai apporté un petit-déjeuner copieux. Mange lentement et tâche d’en profiter, car il se pourrait que nous n’ayons rien pour remplir notre panse durant les prochaines heures. L’équipage du Kraken se prépare au combat. Nous abordons une écosphère de Bretonnie. L’ascension a déjà débuté. Nous serons parmi les premiers à partir, en projection par cockpit. »

Rien que l’idée de me glisser dans un cockpit me donnait des sueurs froides.
Il approcha sa tête, et plaça sous mon visage les condiments pour que j’hume le fumet chaud.

« Nous serons éloignés des villes dans un premier temps. Sur place, nous devrons nous dissimuler puis infiltrer le territoire ennemi pour rejoindre un groupuscule d’Autariis. Les Ombres sont là-bas depuis quelques jours déjà, à cartographier les lieux pour préparer le déploiement de la flotte. Les corsaires de Lokhir Fellheart envahiront déjà les micro-cités quand nous œuvrerons sous le couvert de la nuit. Ma mission est d’abattre Bathilde de Saviny, un Comte. La tienne, c’est de kidnapper un humain connu sous le nom d’Engueran, et de le ramener à tu-sais-qui. »

Je battis des paupières alors qu’il relâchait sa lame et ôtait sa botte. Cette dernière injonction me livra un goût amer de complot. De ma dextre, j’empoignai ma combinaison de Khaine et je soupirais un nom qui me poignardait le cœur tant il me parut abject.

« Skaris Fellheart. »

Mon Maître me fit un grand sourire. La plaisanterie ne me plût guère. J’attrapai derechef le pain brioché en baissant le front, puis je mordis dedans comme s’il s’agissait de chair asurienne.


Une heure plus tard, j’arrivais à mon cockpit. Depuis les verres transparents de ses pare-brises, je vis au loin l’écosphère en rotation lente surplombant les eaux d’au moins cent mètres. L’île avait une forme diamantaire, ses bords surplombant la mer de plusieurs lieux, et sa base paraissant se rétracter dans les profondeurs. Toute une couronne fleurie et vallonnée s’ouvrait en pétales à un soleil royal, et la surface sphérique était supportée par une culasse qu’on aurait cru érodée par les eaux. Elle s’enfonçait à l’intérieur d’elles en laissant apparaître, aux endroits rongés par le sel, les lignes asserties de son squelette d’acier au cœur desquels les turbines hydrauliques pompaient l’énergie océanique. L’Arche Noire, bien plus sombre et modeste sur ses piloris de torrents, continuait son ascension pour survoler la barrière de coraux et de roches salées qui empêchait toute intrusion possible sur le territoire depuis les mers. Un rempart marin, dont les murs voûtés vers l’arrière ne louvoyaient devant rien, ni devant la houle destructrice, ni devant la cuirasse blindée d’une Arche Noire. Les canons automatiques commencèrent à cracher du feu : des rayons chargés en condensation d’énergie solaire fusèrent vers la coque du bateau-forteresse. En vain. Alors que l’ombre gigantesque du navire noyait la barrière humaine dans les ténèbres, elle cracha à son tour sa portée, d’étranges cellules d’acier noir semblables à des chrysalides qui se détachèrent de son squelette, propulsant sur le micro-continent les enfants de Khaine, des janissaires, des corsaires et des bêtes.
Sur le pont de l’Arche Noire, véritable île-forteresse, un druchii agitait ses deux sabres en meuglant des ignominies à se crever les tympans.



La projection me fit parcourir plusieurs dizaines de kilomètres avant que mon cockpit ne s’écrase sur la terre ferme. Je vis au loin d’autres engins se planter comme des graines sur des kilomètres, et étendre peu à peu notre périmètre d’intrusion. A la commande vocale, j’ordonnai qu’on me tire de là. L’appareil me répondît en actionnant ses leviers pour ouvrir la paroi de verre vers le haut, et fit coulisser mon siège jusqu’au dehors. Climat tempéré, 27% d’oxygène. En posant mes pieds, je savourai sous mes semelles la sensation moelleuse des prairies fertiles de ce territoire. Je pris un gros bol d’air, avant de m’accroupir et de dégueuler.
Les voyages en cockpit, vraiment pas mon truc.

Après que j’eusse activé le système de rétractation, le cockpit se referma et s’enfonça automatiquement six pieds sous terre. Il ne resta de sa présence qu’une terre nue, comme une égratignure sur le pelage velouté et fleuri de ces prairies baignant sous le soleil. Je vérifiai que cette écorche dans un paysage parfait ne fut pas trop criarde. J’avais eu trop de commérages d’elfes noirs ayant été délestés de leurs appareils, sans possibilité de retour au bercail, obligés de pister les signaux de leurs traceurs pour les retrouver… quand leurs appareils n’avaient déjà été décortiqués et revendus en pièces détachées.

Les prés s’étendaient à perte de vue, avec les courbes vallonnées typiques de la Bretonnie. A endroits éparses, j’apercevais des sondes ER (Emettrices-Réceptrices) qui poussaient comme des champignons blancs dans le paysage vert, des champignons graciles et lisses, discrets et esthétiques. J’activai le brouilleur compris dans ma combinaison khainite pour passer sous l’œil des radars, puis ma foulée m’entraîna vers mon objectif.

Il me fallut plusieurs heures de marche avant de trouver les Ombres. Plus exactement, ce sont les Ombres qui me trouvèrent. Ils avaient établi un camp de fortune dans un bosquet assez épais pour avaler sous les houpiers tous les métèques de leur tribu. Contrairement à beaucoup d’entre nous, les Asaurii renonçaient aux avantages du progrès. La Géno-révolution n’avait eu aucune sorte d’influence sur eux : ils étaient restés près de la nature, à dormir dans les bois ou dans les igloos, à chasser des bêtes et à dépecer leurs adversaires pour réparer leurs tentes avec leur peau. On ne savait comment ils arrivaient, avec leurs méthodes archaïques d’un temps révolu, à esquiver les radars, à dépasser les remparts marins, et à installer des camps comme celui-ci sans jamais être décelés. Mais il ne fallait pas les interroger à ce sujet, au risque de paraître trop curieux.
Nous nous contentions de savoir qu’ils avaient toujours un temps d’avance sur nous et qu’ils constituaient de parfaits éclaireurs avant que nous n’entamions les raids.

Des corsaires nous rejoignirent pour passer la nuit sous la vigilance et les hospices des Asaurii. Nous buâmes des bouillons aux algues et aux racines de Carnonines, une plante qu’on élevait sous des bulles de verre. On y diffusait un gaz photosynthétique aux effets mutagènes, recyclant et accélérateur de croissance. Conjugué à l’humidité retenue par la bulle de verre, on obtenait en quelques dizaines d’heures de belles feuilles pourpres aux glandes toxiques, et surtout, des racines bien épaisses qu’on déterrait à la main. Leurs propriétés rassasiantes nous firent rapidement oublier la faim, et le juteux mélange de fruits de mer et d’œufs brouillés qu’on rajouta à l’intérieur eut raison de notre appétit. L’un des chefs tribaux des Ombres me tint la conversation toute l’heure du souper, m’expliquant avec quelle minutie il avait étudié chaque parcelle de ces vallées ondoyantes. La passion avec laquelle il m’expliqua son exploration trahissait une sorte de bien-être que nous n’avions pas l’habitude de ressentir sur d’autres lieux que nos îles désolées et inhospitalières. Je fis l’effort de maquiller mon visage d’une fausse empathie pour ne pas trahir mes doutes.
J’eus crainte, à cet instant, que ce spécimen veuille s’établir ici pour de bon.

Le lendemain, j’arrivai à Somme-sur-Mer, une ville connexe de Lyonesse.

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La ville ne possédait aucun rempart. A son centre s’élevait une tour majestueuse dont le blanc immaculé se parait de lignes sylvestres s’enroulant autour de ses murs. Des orbes aux reflets azurés renvoyaient l’éclat du jour et jetaient de vrais feux à travers toute la métropole. La cité renvoyait avec ses murs d’albâtre une lumière chaude et claire, colorée des nuances verdoyantes des écoparcs et de celles, marines, des canaux qui se jetaient dans les sols de l’agglomération. Du noyau névralgique du centre-ville filaient des tunnels et des rails connectant directement les Bretonniens aux autres aires urbaines. D’immenses bâtiments poussaient à endroits éparses en périphérie du cœur de la ville, au milieu de ruisseaux calmes dont le cours zigzaguait entre les constructions humaines. Si bleue était la couleur de cette eau qu’elle parut n’être pas naturelle ; en vérité, le canal par lequel se délivraient ces faisceaux aquatiques bénéficiait d’un système d’autoépuration si sophistiqué que tout le cours d’eau en devenait quasi-potable. L’eau de mer ainsi récupérée et filtrée s’engouffrait entre les édifices en mariant ses courbes à celles de l’urbanisme. Même les plus miséreux pouvaient risquer d’y boire sans trop de craintes.
Le canal livrait des ressources en abondance à la flore environnante. Conçue pour être économe en énergie et pour livrer une place majeure aux espaces verts, la ville de Somme-sur-mer offrait une sorte de petit paradis résidentiel et touristique. Tout au long de l’année, des fêtes rythmaient le quotidien de la population humaine et baignaient la périphérie dans une reposante atmosphère. A plusieurs moments de la journée, on pouvait apercevoir de lourds vaisseaux faire des trajets circulaires au-dessus de la périphérie ; en leur sein, des groupes en armes baissaient les yeux sur la cité, prêts à tomber des cieux pour s’abattre sur le crime organisé.
Il y avait, dans cette cité, quelque chose de convivial. Des musiciens paradaient dans les rues, tambours battants, trompettes brandies en l’air. On accrochait des photos à des ballons qu’on laissait filer dans les cieux. Le commun des mortels était maquillé de couleurs vivantes, et plusieurs brasiers crépitaient sur de larges coupoles garnies de combustibles. Sur des scooters volants à quelques mètres du sol, les plus fortunés admiraient l’effervescence locale en respectant les mesures imposées par les tribuns : pas de vol au-dessus de dix mètres et en dehors des voies célestes (d’étranges pistes qui reproduisaient les couleurs de l’arc-en-ciel mais ne possédaient aucune consistance, tant qu’on pouvait passer la main à travers). J’étais admiratif du niveau technologique des singes, et je trouvai à cette concupiscence une relative beauté, me surprenant même à les envier. Rien ne pouvait toutefois me détourner de mes objectifs. La fête tombait à point nommé. Profitant de l’aubaine, je me glissai dans la foule et j’avançai en quête d’un repère pour préparer mon embuscade.

Jet d’investigation pour trouver un repère dans la cité : 14. Echec.


Je cherchai partout, me dérobant à la liesse générale, esquivant le chahut et les accolades, me faufilant sous des barrières connectées et essayant différents codes à travers mon décrypteur pour franchir des portes sécurisées. Rien. Tout se faisait majoritairement par empreinte digitale ou scan de la rétine, et les humains avaient été assez jaloux de leurs propriétés pour empêcher toute intrusion possible. Somme-sur-mer était belle, conviviale, lumineuse et chaude, mais elle était plus touristique qu’hospitalière. Et trop moderne pour tolérer le moindre défaut technique.
Las d’essayer, j’errai comme un fantôme dans la métropole. Je trouvai finalement, dans un parking, une grille d’égouts que je parvins à forcer. Je dormirais avec les rats et la puanteur, mais j’aurais mon antre.

La journée durant, je sondai mon nouvel environnement en tentant de m’imprégner des odeurs, des visages, des codes vestimentaires, des quelques phrases de reikspiel, des races diverses, des gestes et des manières en odeur de sainteté, et j’apprenais ce faisant, même avec mes yeux d’or et mes oreilles pointues, à me fondre dans la masse. Alors que la lumière commençait à décliner, je m’aventurai dans les quartiers les plus pauvres muni d’un crypto-monnayeur et j’achetai de quoi me sustenter ainsi qu’une couverture pour passer la nuit et des babioles qui dans plusieurs cas de figure pourraient me servir à réaliser mon dessein.

Je mis plusieurs jours à trouver le repère à aborder pour dénicher le fameux Engueran. Il s’agissait d’un petit humain voûté et corrodé par l’âge, mais je ne savais de lui que l’aspect que je trouvais sur de maigres clichés que je parvins à pirater sur les réseaux informatiques.
Son apparence me livrait une étrange impression, même à travers un écran. Son nez aquilin et ses implants métalliques, ses lentilles vitreuses et son sourire malfaisant lui donnaient un air plus intrigant qu’un bon lot d’elfes noirs.

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Pour capturer cet humain, je décidais d’agir la nuit. Le soir avala la clarté du jour dans les ténèbres et je me dissimulais en esquivant les pâles rayons des étoiles candides. Passant par les gouttières et les antennes, je pris de la hauteur pour trouver un point d’entrée dans lequel m’engouffrer afin d’arriver dans les appartements de la cible.
Engueran vivait assez modestement pour quelqu’un d’aussi important. Il habitait dans une maison en dôme, avec une baie panoramique qui donnait à voir vers le ciel. La bulle possédait deux étages, pour une superficie au sol avoisinant les huit dizaines de mètres carrés. Cela faisait peu de planques pour un elfe noir. Pour autant, cela voulait aussi dire que je mettrais la main sur ma cible assez rapidement.

Du haut du bâtiment que j’avais escaladé, j’ouvrais mes planeurs pour survoler la zone et atterrir au sommet du dôme. Avec une agilité féline, je posais mes pieds à quelques mètres des abords des vitres puis j’épousais la forme de la structure en m’allongeant sur elle. De mon exosquelette, je tirais une petite sonde dont l’extrémité était munie d’une lentille pour voir à l’intérieur. Je fis ramper l’appareil jusqu’aux abords de l’encadrement, puis je plongeais mon œil dans le trou de paille qui me permît d’avoir un visuel.
Une chambre remplie de plantes, avec un lit, un bureau, des documents. Rien d’autres.

En testant le mécanisme, je fis coulisser la fenêtre avec une facilité déconcertante. A croire qu’il n’attendait que ça, d’être cambriolé.
J’enroulais mon corps puis le dépliai en restant suspendu par les mains lorsque je glissais sur le rebord de fenêtre. Les pieds dans les airs, je fis plusieurs mouvements de balancier pour me jeter sur le lit, préférant atterrir sur une surface molle pour ne pas attirer l’attention. Avec discrétion, je longeai les murs pour arriver près du bureau et des documents. Je m’autorisai un bref coup d’œil pour en apprendre davantage sur ma cible.
Des contrats avec des fournisseurs, des dessins d’engins et des schémas, des rapports scientifiques, des textes de loi, des publicités et un magazine érotique. Un vrai fourre-tout organisé à l’aveugle, traduisant un esprit plutôt anarchique. Je passai la porte.

Un petit hall se présenta à mes yeux alertes, au bout duquel descendaient des escaliers. Ouvrant l’oreille, j’entendis qu’on déplaçait des objets légers, peut-être des outils. Je tirais de nouveau mon appareil télescopique pour jeter mes yeux vers les autres pièces, en m’accolant au mur de l’étage supérieur.

Il était là.

Je le vis marcher dans la direction opposée. Il s’arrêta un peu plus loin, hors de ma portée. J’entendis alors un grincement métallique, puis il recommença à marcher. Le son de ses pas s’éloignant, je me risquais à descendre.
C’était assez spacieux. D’étranges plantes que je n’avais jamais vues reposaient sur des étagères suspendues au mur, et je vis même un petit embryon organique dans un bain de formol, isolé du reste, condamné à un sommeil éternel. J’avançais dans la direction prise par Engueran. Je croisai un aspirateur robot, et vis d’étranges casques sur les murs : des têtes dépassaient comme si elles regardaient vers l’intérieur.

Mon système de brouillage était actif. Je ne craignais pas d’être trahi par un laser ou pas des capteurs thermiques. Je poursuivais.

Au moment où j’arrivais dans la pièce suivante, un grand salon, je vis qu’une trappe se refermait. Je compris très vite : dissimulée sous un tapis, elle lui permettait d’accéder à un étage inférieur et il venait tout juste d’emprunter cette voie. Curieux ? Oui, peut-être un peu trop. Je fonçais et je glissais sur le sol pour m’engouffrer dans l’espace interdit.
Des murs bordeaux, avec de vieux tableaux et des photos d’époques, se prolongeait dans un unique axe. Engueran poursuivit sa route au loin, encore inconscient de ma présence. Il ouvrît une vieille porte de bois, puis la referma derrière lui. Je l’entendis alors parler à voix haute.
Inutile pour moi d’essayer de comprendre ce qu’il avait à dire. Je déliais les chaînes que je dissimulais au niveau de la ceinture, puis tirais de mon plastron une sorte de muselière dont la capacité consistait à refermer par obligation la mâchoire de celui qui en était l’hôte. Ce gadget miraculeux permettait de faire taire les langues trop bavardes.
Je n’avais pas besoin de beaucoup plus. En s’enfermant dans ce dédale, il s’était condamné à être ma proie. J’avançai.

D’un coup de pied brutal, j’enfonçais la porte qui faisait barrage.

« Tu es à moi. »

Puis, je m’immobilisais de stupeur devant ce que je découvrais.

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« Sieur Engueran, vous ne m’aviez pas prévenu que vous viendriez en si bonne compagnie.
- J-je…
- Ne vous formalisez pas. J’ai crainte que votre réputation ait attisé la convoitise d’autres races. Les inventeurs de génie ne courent pas les rues en terres bretonniennes. Et ceux comme vous capables de se livrer à des expériences que le commun des mortels jugerait immorales ou inhumaine sont une denrée encore plus rare. Inhumains, eux, ils le sont justement. Il n’est pas invraisemblable qu’ils recherchent la même chose que vous. Mais voyez-vous, vous avez la chance de côtoyer les bonnes personnes. »


L’étranger camouflé derrière un masque incrusté à même la peau respirait un air de confiance intimidant, et sa façon de pérorer tandis que la situation paraissait à l’évidence s’envenimer n’indiquait rien de bon.
Comme pour s’enliser dans cette nonchalance, il tira de sa poche un paquet de cigarettes et en délogea une avec les dents. Il rangea son paquet, puis leva son autre bras et ce fut au moment où je le vis décapsuler le bout de son index pour en faire sortir une petite flamme que je compris le problème qui venait de se rajouter à la table.
Un membre métallique. Un masque de guerre. Tous les ingrédients d’un transhumain, hybridé NBIC, c’est-à-dire doté de Nanotechnologies, d’une Biologie altérée, d’un réseau Informatique intégré et d’une Cognition optimisée par une puce électronique dotée d’une intelligence artificielle.

Il se tourna vers moi avec un sourire pincé.

« Il empeste le sel de mer, et l’exosquelette khainite qui est le sien reflète les caractéristiques d’un assassin de la race des elfes noirs. Je devine qu’il y a une Arche, non loin de là, mais je suis curieux de savoir quel commandeur nous rend visite. Sûrement quelqu’un qui s’intéresse à vous, Sieur Euguran, et à vos travaux sur la cybernétique. Je ne peux que vous remercier des attributs dont vous m’avez doté. C’est l’occasion rêvée de vérifier que tout est au point. »

Il pointa son index décapsulé dans ma direction, puis en fit jaillir une grande flamme qui gronda dans la pièce comme un fauve hurlant. Engueran partît se planquer. J’activais un bouclier solaire, puis je me dérobais à la trajectoire de la flamme. En activant des propulseurs sous ses pattes, l’hybride NBIC fut sur moi en un rien de temps. Je baissais la tête pour esquiver une serpe qu’il décrocha de son membre métallique, mais il analysa mon mouvement en anticipant déjà une réponse adaptée, automatisée selon son centre de données que sa Cognition surdéveloppée rendait inébranlable. Un coup de genou m’explosa le nez, et je reculai en titubant et en saignant abondamment.

Puis ce fut un déluge de coups, alors que je bondissais d’un coin à l’autre de la pièce pour me sortir de ce traquenard. Combattre un humain était une chose, mais un être doté de tels attributs était hors de portée de mon domaine de compétences. Je n’eux qu’une seule échappatoire possible.

Il fonça sur moi. Je m’injectai une seringue en précipitation, puis me dérobais à ses coups en m’écrasant par terre. Il me ramassa puis me fracassa contre un mur, me tint à la gorge pour m’étouffer. Il inhala une bouffée de nicotine alors qu’il me tuait à petit feu.
Insolant.
Je tournais un petit mécanisme à feuillette, puis frappais d’un grand coup sur ma poitrine.
S’en dégagea un épais nuage de poison qui se mît à envahir toute la pièce.

« Saboteur ! »

Ce fut à moi de rire.
Mais je n’étais pas sorti d’affaire.
Le serais-je un jour ?
Ahmès Rahadriel Rohomir | Voie de l'assassin elfe noir
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Fiche personnage : Lien

États Temporaires
* Exsangue : Après avoir perdu beaucoup trop de sang, tu es anémié. Tous les efforts physiques se font avec un malus de -1.

Compétences
  • Combat
    • Ambidextrie (A)
    • Acrobatie de combat (A)
    • Esquive (A)
    • Parade (A)
    • Tir à déclenchement rapide (B)
  • Perception
    • Acuité visuelle (B)
    • Lecture sur les lèvres (E)
    • Vision nocturne (E)
    • Sixième sens (B)
  • Adresse
    • Déplacement silencieux (B)
    • Mort silencieuse (B)
    • Escalade (B)
    • Camouflage (B)
    • Vol à la tire (B)
  • Physique
    • Résistance accrue (B, Spécialisation : Poison)
  • Connaissances
    • Préparation de poisons (E)
    • Piégeage (A)


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Piero Orsone
Mister Vieux Monde 2022
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Piero Orsone »

Je me présente je m'appelle Piero et je suis ici pour voter !
Tout d'abord, félicitations à tout le monde pour vos textes, vos idées, et comment vous vous êtes dépatouillé avec vos persos qui sont d'infâmes saloperies parfaitement inadaptées aux mondes dans lesquelles elles ont échoué.

Avant de donner mes votes je vais donner brièvement mon avis sur les textes :

Franzeska : C'est cool. Tu as joué le jeu de la modernité, le texte est aéré, fluide. Bien joué.

Catuvolcos : Au service secret de son Albionité je vois. Bon tu aurais mieux fait de relire vu que tu avais une semaine de délais pour éradiquer les deux trois maladresses. Mais c'est fun. Qui ne rêve pas de combattre des nécros fachos. Avec Weasley Snipes. C'est plus Connery que Craig l'ambiance mais on sent que tu t'es éclaté à le faire.

Nola : Tu sais déjà que j'aime bien ton style après tout tu es dans mes pjs. Ce qui dessert c'est plus le registre. J'ai du mal avec la High fantasy, mais ce n'est pas ta faute. C'est une bastonnade contre un minotaure et... J'ai connu. Je sais que c'est dur à cuir ces saletés.

Susi : Bon. C'est bien. Nan mais c'est bien écrit, les images collent parfaitement, ton univers pue le charbon et la tuberculose et ça transpire autant la sueur que la joie de vivre. C'est du propre c'est du propre (pas comme les murs de Neuesdorf.)

Rovk : Un peu verbeux mais appétissant, comme la dernière fois aux awards, je disais que tu irais loin et tu ne chômes pas. C'est bien, continues. Et puisses les fleurs s'illuminer sur ton passage pour la suite.

Gora : C'est... Chaotique. Je suis très heureux d'avoir une présentation réaliste et claire de l'Alaska, mais si les distances sont grandes de l'autre coté de l'atlantique, ça l'est un peu trop entre les paragraphes, par contre on sens que tu t'es aussi éclaté que Catu. Et j'aime les hommes musculeux qui s'amusent, oui.

Dan : De capes et de crocs jaunis pour notre loufiat favori et feu l'homme à la seconde plus belle moustache du forum. Le phrasé, le décors. On a envie de voir nos deux protagonistes présentés d'une façon aussi... Dualiste, dans leur aventure de bric et de broc jusqu'à la cité des Jutones. Pauvre Surcouf, toujours embrigadé dans les plans foireux de plus fou que lui.

Tétradie : À défaut de l'adieu au langage, c'est la nouvelle vague qui nous balaye et nous laisse là, piteux et pourtant à demi souriant du sort de cette pauvresse. La chienne de Middenheim a décidé de révéler les crocs face au monde qui veut lui apprendre à montrer patte blanche et à remuer des queues. Cet amour adolescent si naïf et si condamné marche à merveille entre ces jeunes filles enfermées dans les murs intransigeants de leurs couvents. La guerre approche et elles ont décidé de continuer malgré tout. Comme Grange dans le Balcon en forêt, on voit ce que la guerre fait aux gens, avant même qu'elle n'arrive.

Yan : C'est fort. Transcrire cet espèce de Ouest terne miteux, mutant, aux fluides gras et à l'hémoglobine qui bouillonne. Parfois les phrases sont un peu tordue mais ça colle aux mutants et leurs corps si dérangeants. C'est un bel effort d'adaptation du genre à Warhammer je trouve.

Taille : C'est joli mais j'ai dû checker le post originel d'Hagin pour comprendre. C'est court, c'est un peu dommage.

Hans : Franchement, bravo. La compo musicale est parfaite. Tu as un texte qui passe bien même si parfois un peu de cahot à défaut de chaos. Continues sur cette lancée c'est très bien. Avec Rovk vous êtes mes coups de cœur jeunesse.

Huln : C'est bon mais on reste sur sa faim. J'ai l'impression d'avoir eu qu'un des deux kinder bueno comme dans les pubs. Le style est cool, la Drakstadt c'est génialissime et j'ai envie d'imagine Grand Theft Homme-Bête maintenant. T'as pas eu le temps, c'est dommage, mais beau début.

Ahmès : Un vrai druchii, jamais comme les autres. Bon c'est ballot à quelques minutes près, je sais pas ce que le grand Bugmanitou va décider pour ton sort, mais le texte est bon. Jamais surpris de ce coté là avec toi. C'est dans le genre, c'est bon. Comme la bavette à l'échalote.

Maintenant, damoiselles et damoiseaux, les votes.
Franchement si je pouvais en mettre quatre je le ferais mais Haginator a posé ses lois. Je pars donc sur Tétradie et sur Dan. Susie et Catu vous talonnez juste derrière dans mon cœur. Mais voilà (voilà.)
Piero Orsone da Trantio, explorateur
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"Ma qué ?!"

Tu vuo' fa' ll'americano
mericano, mericano...
ma si' nato in Italy !

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Nola Al'Nysa
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Nola Al'Nysa »

Pour ma part, je vais moins développer que mon cher MJ ci-dessus. J'ai deux textes qui à mon goût sortent vraiment du lot :

1/ L'aventure de capes et d'épées du commandant Surcouf ! Le phrasé, l'ambiance et surtout.. le personnage de Surcouf qui, comme dans son RP est clairement incroyable de par son comportement et ses réactions face aux événements qui lui tombent tjr dessus. Je rejoins Piero sur le fait qu'on aimerait voir la suite des aventures du mousquetaire et du capitaine du rouge gorge :clindoeil:

2/ La version Steampunk de Susi Bonchardon, tout simplement parce que c'est super bien écris. La description des lieux et de l'ambiance est géniale, on est dedans à fond ! Pour le coup, je ne connais pas encore le personnage de Susi, mais je sais quel rp ajouté à ma liste de lecture pour les prochaines semaines (bon faut déjà que je finisse le RP de Friedrich Hadler donc ce n'est pas pour tout de suite :lol: )

En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à faire ce concours, même s'il est vrai que les thèmes que j'ai tiré mon mis en difficulté ! C'était également super agréable de lire les textes proposés par chacun des participants. Merci Hagin pour l'organisation !
La vie est un chemin qui se parcourt dans un seul sens. On peut choisir sa destination, réfléchir quand on arrive à une intersection, ralentir, accélérer, décider de ne plus refaire les mêmes erreurs, mais on ne revient jamais en arrière.

Nola Al’Nysa, Voie du Forban
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Susi Tristepanse Bonchardon
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Susi Tristepanse Bonchardon »

Franziska en période contemporaine : A mon sens, la contrainte n'était pas bien difficile : décrire le monde qu'on voit à sa fenêtre ne requiert pas grande imagination. Mon jugement portera donc sur comment tu as importé Warhammer et ta PJ dans le monde d'aujourd'hui.
Vu à quel point le chapeau pointu de Franziska compte à tes yeux, je me serais attendue à ce qu'elle ait un couvre-chef farfelu dans le futur aussi, genre une toque, ou un stetson.
L'idée d'en faire une dealeuse était logique, c'était une bonne idée.
La mention de "terroristes du chaos" c'est un peu grossier comme transition Vieux Monde - Contemporain. Idem, le mot "répurgateur" aurait bien eu besoin d'une mise à jour. Vu que tu les décris bien comme une milice séparée de la police, t'aurais pu en faire des gros punks fachos pour les raccrocher à notre monde. De manière générale, je regrette que tu n'aies pas poussé le délire plus loin en proposant un vrai calque complet des problèmes de notre monde dans ton histoire (immigration, racisme, sexisme, violence policière, etc) - tu l'as un peu fait en surface, mais j'aurais aimé davantage encore ^^
J'ai beaucoup aimé l'apparition de Made qui vérifie que ses employés remplissent les quotas :mrgreen:
C'est tout con, mais la police de caractère utilisée pour Bébert marche super bien pour faire imaginer une voix par téléphone. C'est le genre de détail que j'aime beaucoup. Tout l'inverse des cris de Franziska en gras plus loin, illisibles en l'état.
Bonchardonland, sérieux ? :mrgreen:
Je dois avouer que toute la partie finale du rituel m'a... un peu barbée, alors que jusque là j'aimais bien. Ca se résume en "Franziska fait un rituel mystérieux, il y a de la musique rigolote, et elle y arrive, fin." En terme de récit, de "qu'est ce que ça raconte", c'est pas franchement passionnant, c'est même plutôt vide. Il n'y a pas de péripétie, pas de difficulté, on ne sait pas vraiment l'objectif final du sort, et ça ne fait pas vraiment écho à quoi que ce soit narré précédemment. C'est là que ma critique précédente fait sens : en donnant une conviction politique à Franziska qui est confrontée au monde au début du récit, et en offrant une ébauche d'idée originale de l'effet du rituel qui lui permettrait d'agir spécifiquement contre ce qu'elle critiquait.
Ah, et puis t'as tué le chat, et ça me plait pas du tout.
Bref : c'était bien plus agréable à parcourir pour moi que ton dernier texte de concours, mais autant la première partie m'a motivée, autant la deuxième beaucoup moins.

***

Piero en SF :
Bon bah l'intro tue. Direct dans le feu de l'action, une phrase = une idée, avec une économie de grandes descriptions mais le vocabulaire juste pour poser les choses - quoique, peut-être qu'un ou deux éléments de plus pour se représenter mieux la scène n'auraient pas été de trop.
Inviter Snorri et Karil dans l'histoire, c'est pour tenter de leur piquer des votes ? ^^ De manière générale, beaucoup de name-dropping et de clins d'oeils appuyés, peut-être un peu trop par moments... j'ai ri aux premiers, puis me suis lassée devant la quantité qui vient inutilement grignoter la narration.
Que tu parles de chercher un faussaire devant Snorri et n'en profite pas pour faire une blague est une honte.
Tout du long, je trouve que tu vas trop vite, tu prends pas assez le temps de poser les choses, on a l'impression que des scènes ont été coupées au montage pour que le texte ne soit pas trop long. Si tu voulais un texte court, il aurait fallu éviter une histoire avec plein de personnages et de lieux...
Au final, il y a plein d'idées, beaucoup de bonnes, mais l'assemblage final me parait... boiteux. Entre deux blagues, on devine vraiment un univers de SF plus grand que ce que tu glisses à gauche à droite, on arrive à imaginer une ébauche de monde derrière le récit et c'est vraiment cool... et c'est d'autant plus dommage du coup que ce récit ne soit pas un peu plus solide, qu'il ne prenne pas un peu plus le temps de se poser, de raconter. Que tu ne décrives pas le monde dans le détail ne me dérange pas, glisser avec parcimonie des indices de ce qu'il est suffirait amplement... si l'histoire principale ne subissait pas elle aussi ce même traitement, tout juste effleurée, jamais approfondie.
Du coup, idem que Franziska. J'étais hypée au début, et puis désintéressée à la fin.

***

Catu l'espion
. Je veux voir ça :D
L'intro est très cool. Je comprend pas tout, mais je suis hypée.
La partie "guerre nuclpierre" et skaven est pas super crédible dans le contexte, mais passons. La partie "présentation de mission" est globalement un peu barbante.
Le délire de la boite de nuit pleine de vampires fascistes est très fun par contre. C'est tout simple, mais il y a juste ce qu'il faut de narration pour me mettre dedans.
Tain c'est moi la vampire rousse en bas. Sérieux, je lis trois textes, je suis dans les trois, les mecs quoi, c'est gentil, mais j'en demande pas tant :mrgreen:
Le combat est un peu confus - c'est pas facile à écrire une bonne baston.
Le texte est au final un peu court à mon gout. Le thème de l'espionnage aurait mérité un peu plus de trahisons et d'agents doubles, même si on a bien la femme fatale au rendez-vous. Cette fois la fin ne m'a pas désintéressée, mais j'aurais voulu une suite qui n'existe pas.

***

Nola sur de la high fantasy. J'attends donc de la magie, des bestioles fantastiques dans tous les recoins, et une histoire manichéenne à souhait.
Le démarrage est carrément dans le thème : l'alliance des gentils contre la marée de méchants, et une prophétie, c'est parfait :D
La trouvaille de l'élu est intéressante à lire, mais je pense que ça aurait été plus sympa d'un faire une vraie scène plutôt qu'une narration au passé qui a moins d'impact.
Tu joues un perso féminin, alors stp, accorde tes phrases au féminin :mrgreen:
La scène de combat est fluide, c'est propre. Peut-être un peu trop "warhammer classique" - pour forcer le thème et t'éloigner des habitudes du forum, tu aurais pu y glisser un peu de magie ça ou là ^^
Au final, la narration était claire, le thème bien respecté avec une bonne ambiance SdA-like, c'était très sympa.

***


Rovk sur du Solarpunk/biopunk. Je connais quasi pas le genre, donc je me base sur wikipedia : on parle de gestion de l'environnement, et de mutations contrôlées, ok.
Le topo de base est tout con mais me fait sourire : les norses qui deviennent fleuristes, c'est rigolo. L'idée est simple mais efficace.
Toujours un français perfectible, pas mal de phrases sont un peu bancales - cela dit je note une vraie amélioration générale par rapport à tes débuts, clairement.
Le dialogue entre Astolfo et Rovk fait... très faux, dans le rythme et les propos. C'est plus difficile qu'on ne le croit d'écrire des dialogues.
Après lecture complète, je suis un peu restée sur ma faim. Il ne se déroule, à la vérité, pas grand chose dans ton texte. Rovk se ballade et fait des miracles de fleuriste comme un Jésus botaniste, mais ça ne raconte pas beaucoup. Tu as pris le pitch de départ solarpunk = fleur + optimisme, mais je trouve que passée la mise en place initiale du pitch de ton univers, il n'y a plus grand chose d'intéressant à découvrir. Rovk se contente de faire ce que tu as déjà expliqué qu'il pouvait faire au début avec les fleurs : genre, tu as déjà expliqué que ça soignait les mutations, mais l'une des péripéties c'est que tu soignes une mutation - du coup, la péripétie n'a pas d'intérêt en soi. Tu as pourtant effleuré des idées qui auraient pu être développées - notamment le changement drastique de personnalité de Rovk. Il eut été aisé de le voir se débattre, ou avoir l'impression que les fleurs le changeaient contre son gré et se demander si c'était vraiment ça qu'il voulait.
Donc à l'instar d'autres critiques qui précèdent : tu poses des choses intéressantes, mais n'en fait pas grand chose ensuite. Dommage.

***

Gora qui fait du dieselpunk.
Je... sais pas trop :mrgreen:
Le truc c'est que Goraxul est finalement très effacé. Et le thème c'était "votre personnage dans un autre monde".
De plus, le monde dieselpunk est esquissé, mais je regrette qu'il ne soit finalement que très fragmentaire. Tu sautes un peu vite du coq à l'âne, sans vraiment rien approfondir - l'assaut de la ville notamment est vite bouclé, il y avait moyen de permettre à Gora de la traverser à bord d'un véhicule et de prendre son temps - quitte à avoir décrit son escouade, elle aurait pu mettre pied à terre pour se salir les mains. Ainsi ton personnage aurait pu, en traversant la ville et en la mettant à sac, décrire aussi indirectement le monde dieselpunk de l'intérieur.
Bref, pas assez travaillé à mon gout ^^°

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Surcouf en cape et épée
. Le thème étant plutôt WH de base, j'espère y voir de jolies duels !
Et bah... c'était super propre. J'ai pas grand chose à en redire, il y a juste ce qu'il faut de petites péripéties et de rebondissements, on a bien les clichés du genre, le duo Mavignon/Surcouf fonctionne toujours aussi bien dans leur opposition de style, c'est... très bien. Ta plume est simple et claire, il y a juste ce qu'il faut pour embarquer le lecteur avec toi sans jamais le perdre ou le barber. J'ai beaucoup aimé.
Mon seul regret n'est pas de ton fait : c'est que la contrainte choisie ne t'a pas beaucoup sorti de ta zone de confort - mais je comprend que l'autre thème, antiquité, ne te convenait pas plus.


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Tétradie en film dramatique français. Pouah, pas un thème évident, t'as eu du courage de le tenir ! Mes attentes donc : un thème principal grave et pesant, pas d'humour, plutôt triste et sérieux.
Une bonne introduction c'est important, et la tienne est nickel - on imagine même le plan de caméra qui suit le véhicule avant de faire un grand angle devant la cathédrale, puis suivre Tétradie dans les couloirs avec quelques plans décor.
Je suis pas sure que les autorités sigmarites torturent une soeur de Shallya direct sans créer d'incidents diplomatiques, mais on va dire que c'est pour coller avec le thème :D
Ceci mis à part, et bah... franche réussite. Une bon moment dépressif, d'un bout à l'autre. Rien à rajouter, rien à enlever, c'est vraiment bien en l'état.

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Yan dans le genre western. Je te préviens Yan, je t'ai à l'oeil, tu as trop tendance à t'affranchir des contraintes des concours pour juste écrire ce qui te chante, alors je veux au moins du désert, un duel au flingue, une boule de paille séchée qui roule au loin, et un shériff qui rentre dans un bar où tout le monde devient silencieux et le fixe. Sinon c'est élimination directe :D
Boooon, après un début un peu boiteux, on a quand même une chasse à la vache vite expédiée, admettons :mrgreen:
Les indiens sont des mutants, c'est une bonne idée.
Dommage d'utiliser autant de narration impersonnelle, avec du "Yan leur fit remarquer que" là où poser le récit le temps d'un dialogue ou deux auraient pu l'aérer et donner un peu plus de corps à ton personnage - et à ceux qui l'accompagnent qui n'ont même pas le droit à un prénom ou une personnalité. Idem pour la révélation sur la nature des abats humains au totem - le fait que la créature évoquée au début ne soit qu'une conséquence imprévue d'un autre problème est une très bonne idée de narration, mais là c'est posé entre la poire et le fromage au lieu d'être installé dans des dialogues et des réflexions qui auraient donné plus d'épaisseur à l'information. Et à nouveau, lors des échanges avec les mutants, de vrais dialogues auraient été mille fois plus efficaces qu'un résumé rapide par la narrateur de ce qui s'est dit - ça tue l'intérêt, c'est terrible.
Du coup, la conclusion m'a laissée de marbre. Et ça manque quand même de revolvers tout ça :D

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Taille qui fait du solarpunk.
Euh... et bien... voilà qui est surprenant.
C'est bien du solarpunk, ou tout du moins ça en a l'essence. Qui se raccorde bien aux croyances taalites, en effet.
Néanmoins, Taille est un peu... absent du texte, non ? Enfin, il pourrait être le mortel cité, mais ça pourrait aussi être n'importe qui d'autre.
En plus, il me semble que certains vers ne font que 11 pieds et pas douze, et ça en rime pas de façon symétrique partout. Sur un texte court, la forme doit être absolument irréprochable.
L'idée d'un poème tout petit qui bat tout le monde m'aurait beaucoup séduite, mais je trouve que celui-ci méritait plus de travail, de recherche stylistique, de figures de style.
C'était néanmoins une super idée, et j'ai trouvé la lecture très rafraichissante, merci Taille ^^

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Hans le contemporain.
Un récit en deux temps assez... surprenant. J'avoue que je suis prise au dépourvu sur celui-ci. La première partie semble dire "ah oui, ok, bon, tous les peuples sont mélangés de nos jours, un concert avec des ogres qui font du métal, des mutations, ok ok, c'est basique". Et la seconde partie vient balayer ça avec une normalité d'un quotidien morne, d'un Hans employé de bureau dépressif qui nous parle juste d'ascenseur et de ciel, sans plus aucune trace de fantasy nulle part. Le résultat est un peu brut de décoffrage, il y avait sans doutes plus de choses à explorer pour épaissir un peu tout ça, mais le résultat m'a indubitablement plu. C'était intéressant.

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Huln en polar noir. Donc de l'urbain, du crime, des clopes. Pas évident pour un HB de dévier ainsi.
Bon, déjà, cet avatar au démarrage, c'est juste parfait :mrgreen:
Du reste, et bien... ça sent le texte bâclé par manque de temps ^^° Il y a un début de quelque chose, oui, l'idée d'un dialogue entre le gros dur et le médecin criminel qui le soigne entre deux cris, je vois la scène, mais alors du reste... le dialogue est un peu boiteux, et surtout, ça manque terriblement de contenu. C'est dommage, tu tenais un truc, mais en l'état, c'est pas suffisant du tout.

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Ahmès en solarpunk.
Trois minutes de retard, c'est peu, mais c'est déjà trop mon petit monsieur ^^°
Ton texte est très travaillé, très pro, ça fait plaisir. Il y a beaucoup d'idées, de réflexion, de visuels, d'imagination utilisée pour décrire les lieux et donner l'ambiance de chaque scène. J'ai craint au début que tu n'oublies un peu la thématique solarpunk, mais la cité bretonienne m'a rassurée, surtout qu'il était intelligent de voir Ahmès laisser échapper un peu d'admiration pour les lieux - peut-être même aurais-tu du appuyer ce point davantage encore.
C'était un très bon fragment de monde parallèle.

***



Boooon, l'heure des votes, donc :D
Je n'ai aucun doute sur mon vote à Tétradie qui a trop bien respecté le thème. Globalement, j'ai trouvé la narration au top, un dosage parfait entre descriptions et dialogues, pile la bonne longueur et les scènes qu'il fallait pour raconter ce que tu avais à raconter, c'était vraiment bien.
Le second vote c'est plus difficile. Mes préférences vont vers Nola, Surcouf et Ahmès, mais si je dois choisir avec le cœur ça ira à Surcouf. Il y a cette légèreté dans sa plume qui fait que je dévore toujours ses textes avec le sourire, et celui-ci m'a vraiment enchantée. Et puis c'était très intelligent d'utiliser Mavignon comme porteur du thème, avec un Surcouf jouant les éléments comiques du récit avec son pragmatisme de tout instant. Nola et Ahmès vous avez deux participations très cool, mais déso, à la lecture, c'est avec Surcouf que j'ai pris le plus de plaisir ^^
Susi Tristepanse Bonchardon, Voie de la voleuse, rang 2.

Profil : For 7 | End 7 | Hab 14 | Cha 12 | Int 9 | Ini 9 | Att 8 | Par 7 | Tir 9 | NA 1 | PV 50/50

États temporaires :
-

Compétences :
- Roublardes : Acrobaties, Contorsionnisme, Crochetage, Déplacement silencieux, Évasion, Vol à la tire,
- Intellectuelles : Acuité visuelle, Langage secret - Jargon des voleurs
- Martiales : Esquive, Résistance accrue, Résistance à la magie(2)
- Divers : Chance, Cuisine, Vision Nocturne

Équipement :
Porté :
- Bolas
- Grenades assourdissantes
- Grappin
- Outils de crochetage
- Boucle d'oreille en or
- Couteau à beurre
- Gibecière
- Lait du Moot

Équipement de voyage (pas systématiquement porté) :
- Costume de scène
- Tenue de Monte-En-l'Air
- Miroir maudit
- Stocks de tabac
Awards \o/
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Rovk Alister
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Re: Concours: À la mode de... Participations

Message par Rovk Alister »

Vote 1 : Dan
Vote 2 : Piero
Vote du coeur : Dokha (car je tiens à mes cheveux)

Car oui, j'aime faire simple, efficace, Ulricain quoi.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
«Sorcier Slaaneshi pour vous servir et se servir de vous !»

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