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Harakhte pénétra dans le temple. Quelques minutes plus tôt, il avait aperçu un groupe de moines qui marchaient dans cette direction, juste au moment où il se demandait quelle approche adopter pour pouvoir entrer. A la vue de leur tenue - une robe rouge et verte qui s'arrêtait au niveau du genou et au coude, avec une écharpe noire en travers de l'épaule - le sang de jade improvisa rapidement. Il emboita le pas du dernier moine et tourna son sac à dos pour le prendre dans ses bras, si bien qu'on eut dit qu'il portait un paquet et une écharpe noire en travers de la poitrine. Cette ruse le transforma aussitôt en moine de l’ordre Agni - dont Harakhte savait qu'il s'agissait du nom local de l'ancien dieu de la magie. Il entra avec assurance dans le temple en passant devant les deux sentinelles qui gardaient les portes.
Ces hommes se tenaient immobiles, couverts du cou jusqu'aux pieds par une armure en maille bleue. Un heaume leur protégeait entièrement la tête, à l'exception de deux fentes étroites au niveau des yeux. Au sommet se trouvait un pygargue ramassé sur lui même, dont les ailes descendaient pour former les côtés du heaume. Le sang de jade ne savait trop si les yeux de l'animal étaient en verre ou en saphir, mais il préféra les regarder de plus près ultérieurement. Il y avait des affaires plus pressantes. Les deux gardes portaient un tabard bleu orné d'un cercle jaune sur la poitrine, au sein duquel un animal doré à l’œil bleu formait un S.
L'entrée du temple s'ouvrait sur un long passage qui s'enfonçait dans ce qu'Harakhte supposa être un mur d'enceinte très épais. Puis ils se retrouvèrent de nouveau à ciel ouvert et traversèrent une très ancienne cour intérieure avant d'entrer dans le temple proprement dit. Ils montèrent quelques marches qui menaient à un vaste portail, entre de hautes colonnes qui soutenaient l'avancée du deuxième étage, couronné de statues. Dans l'ensemble, Harakhte se dit que le temple était particulièrement banal.
Il entra en compagnie des moines dans la grande salle où d'autres personnes se trouvaient déjà. Des érudits s'alignaient le long des murs, vêtus de robes bleues frappées elles aussi de l'emblème de l'oiseau. Une douzaine d'ordres religieux et des magistrats s'étaient déjà rassemblés avant l'arrivée des moines qui Harakhte suivait. Une centaine d'hommes visiblement riches, dont certains devaient être des négociants à en juger par leur tenue, classe sociale ô combien méprisable mais tout aussi riche, et les officiers d'unités prestigieuses, sinon capables, tournaient autour du rassemblement de prêtres et de moines.
Harakhte se laissa distancer d'un pas par le dernier des moines d'Agni lorsque ceux ci prirent position le long de l'un des murs de l'immense salle. Il s'alignèrent à leur tour, si bien que le Sang de Jade se retrouva au même niveau que deux des soldats qui se tenaient devant les gigantesques colonnes de marbre sculpté. Il jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche, avant de reculer d'un pas, se retrouvant derrière les deux gardes. Il adressa un sourire amical au marchand qui le regardait et lui fit signe de prendre sa place, comme pour lui permettre de mieux voir. L'homme sourit à son tour pour le remercier et s'avança pour prendre la place qu'occupait le vampire précédemment. Ce dernier recula dans l'ombre d'une colonne pour observer la cérémonie.
A l'autre bout de la pièce, un certain nombre d'hommes et de femmes firent leur entrée en passant entre de grands rideaux suspendus derrière une haute estrade. L'individu qui ouvrait la marche présentait une stature impressionnante et mesurait visiblement plus de deux mètres. Il paraissait puissamment musclé mais sans être gras. Au contraire, on ne pouvait le décrire autrement que mince. Son visage tout en longueur aurait pu être beau s'il n'avait eu quelque chose de cruel dans le regard et dans le pli de sa bouche. Harakhte s'en rendait parfaitement compte en dépit de la distance qui les séparait. Cet homme était sans le moindre doute Wu Sangui, fils prodige de l'une des familles les plus en vues de la haute aristocratie, et nouveau pantin de Honzeg.
Il portait une simple toge jaune qui lui arrivait aux genoux et mettait en valeur son physique d'athlète. Il leva une main gantée et siffla. Un cri lui répondit très haut sous la voûte de la salle et le son d'un battement d'ailes accompagna la descente d'un aigle. Bien que jeune, l'oiseau paressait déjà si gros que seul un homme extrêmement fort pourrait le tenir perché sur son poignet. Cependant, Wu Shangi semblait porter la créature sans effort apparent.
Derrière lui venaient deux femmes vêtues de manière provocante. L'une avait des cheveux de blé et portait pour tout vêtement un dos-nu de soie rebrodé de fil d'or et de rubis et une jupe d'un blanc immaculé, rassemblée sur un côté pour dévoiler en marchant une longue jambe fine. Une broche en or sertie d'un énorme saphir retenait le tissu sur les hanches. La chevelure blonde de la jeune femme était retenue en arrière par une pince en or et retombait sur ses épaules. Elle avait la peau pâle et ses yeux devaient être bleus, mais le fils de Nehekhara n'en était pas certain à cette distance. Elle était d'une beauté remarquable à tout point de vue, quoique trop jeune au goût d'Harakhte. Elle marchait à la droite du géant mais restait un pas en retrait.
L'autre femme était tout aussi belle, bien qu'un peu plus âgée. Elle avait une chevelure d’ébène, mais la peau presque aussi claire que la première. Elle portait un petit débardeur rouge en partie ouvert sur une haute poitrine qu'elle dévoilant amplement. Sa jupe était identique à celle que portait l'autre femme, à l'exception de sa couleur bleue. Ses bijoux, or et saphir, n'étaient pas moins coûteux, mais la broche qui retenait sa jupe n'était sertie que d'une petite citrine. Elle rejoignit un homme vêtu d'une tunique blanche et d'une cape bleue, dont il repoussa le capuchon, dévoilant son visage. Il avait le crâne chauve et le nez percé d'un anneau doré, tout en cultivant une longue barbe au niveau du menton, impeccablement tenue, descendant jusqu'au cou, tandis que ses lèvres étaient masquées par une moustache non moins impressionnante.
La femme lui prit le bras.
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Rassemblez vous et soyez attentifs, ô vous hommes et femmes du sacré, annonça un héraut.
Notre glorieux seigneur commandant Wu Shangi requiert votre conseil, car il a besoin d'organiser une fête. Il va prendre femme, la Wei de Láng Yé, et souhaiterait célébrer la cérémonie lors du festival de la Fin du printemps. L'expression de la jeune femme montra que cette annonce ne lui faisait pas du tout plaisir, ce qui ne l'empêcha pas de rester silencieuse et à sa place derrière Wu Shangi.
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Dame Xia Wan, annonça le héraut.
Tous les yeux se tournèrent vers la femme aux cheveux noirs, qui prit la parole.
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L'honorable Honzeg vous demande à tous de bénir cette union et de préparer les cérémonies que vous estimerez appropriées à cette occasion.
L'homme qui, selon Harakhte, était Honzeg, restait immobile et silencieux.
Très intéressant, se dit il....
Le commandeur Wu Shangi prit la parole à son tour. Honzeg l'écouta avec attention et s'avança lentement derrière la rangée de colonnes qui soutenaient la galerie surplombant la salle. Puis il s'enfonça plus profondément encore dans les ténèbres et se dirigea vers l'estrade pour mieux observer la scène.
La cérémonie continua ainsi pendant des heures, avant que celui que le dragon de jade pensait être Honzeg ne quitte la salle, accompagné par dame Xia Wan.
Tout depuis qu'il était entré dans cette partie du temple était étrange. Les murs étaient recouverts de symboles ésotériques et de fresques aux motifs sophistiqués, jurant avec l'intérieur de la salle où avait eu lieu la cérémonie. La fresque à l'entrée du temple était relativement simple, mais plus Harakhte s'enfonçait dans les entrailles du temple, plus son esprit devait faire des efforts pour en trouver les sens cachés. De même, la récurrence qu'il retrouvait avant devenait de plus en plus difficile à repérer. Le sol n'était d'ailleurs pas en reste, composé qu'il était de rectangles de marbre aux motifs de plus en plus irréguliers à mesure que ses pas le portaient loin de la salle d'où il était venu.
C'était étrange. Ce disciple de Tzeentch s'occupait de tout ce qui n'était pas important, à savoir les belles femmes et les cérémonies. Elle était loin l'image qu'il s'était fait de cet ennemi... Et il y avait extrêmement peu de gardes présents. Surtout des serviteurs, des étudiants et des érudits présents dans les couloirs et souterrains du temple. Il avait abandonné celui qu'il pensait être Honzeg pour déambuler au hasard dans des ailes richement décorées, mais pourtant ni utilisées, ni nettoyées, à en juger par la couche de poussière qu'y s'y trouvait. Ses déplacement erratiques, hasardeux, n'étaient en réalité qu'une manœuvre savante qu'il avait appris à maîtriser au fil des siècles, pour évoluer sans être inquiété dans tout lieux, ici ce temple labyrinthique.
Il n'était après tout qu'un serviteur parmi d'autres. Et il pouvait dresser une carte mentale du lieu grâce à ses pérégrinations.
Tôt ce matin, il avait aperçu la belle dame Xia Wan, à la sombre chevelure, et décidé de la suivre. Elle s'était enfoncée d'un pas pressé dans les entrailles du temple jusqu'à atteindre une chambre basse située sous terre, mais n'y retrouva pas la femme, celle ci semblant avoir disparue. Il essaya bien d'user de son troisième œil pour mieux cerner le tissu aerythique dans la pièce, mais la masse d'informations à traiter était trop grande, tant et si bien qu'il avait préféré le fermer plutôt que de voir son esprit taillé en pièce par les complexes figures architecturales magiques en place.
Les énergies de l'aer étaient puissantes ici. Et si cette mortelle qui l'avait précédée en ce lieu s'était dissipée, il devait y avoir une autre explication que la magie, ses sens confirmant qu'il y avait bien eu une personne ici, mais qu'elle était partie par un autre endroit que celui d'où il était venu.
Délaissant la magie, il se concentra sur ses sens physiques, le lieu étant de toute façon tellement gorgé de puissance que s'il essayait de s'en servir, il agirait comme une éponge et mourait sous le coup.
Il y avait de l'air qui circulait dans la pièce. De l'air qui venait.... Oui. D'une irrégularité dans la fresque. Un mince filet d'air circulait à travers le mur. Cherchant quelques mécanismes cachés, le sang de jade finit par repérer le motif qu'il cherchait. Ce personnage qu'il avait retrouvé sur toutes les fresques, dissimulé.... Lui crevant les yeux de ses ongles effilés, le vampire déclencha une suite de mécanismes, activant des poulies dissimulées dans un pans du mir, révélant un long et étroit couloir dans lequel il s'enfonça.
Des dizaines de minutes de marches dans un tunnel aux murs vierges de tout travail, autre que le polissage de la pierre, laissèrent le temps au fils de Nehekhara de calmer son esprit, encore agité par le malaise puissant qui s'était emparé de lui lorsqu'il avait essayé de saisir les tenants et aboutissants des sorts déployés plus haut. Se dirigeait il vers un piège ? Faisait il fausse route ? Pourquoi pareille débauche de magie pour passer à un endroit si faible ? Il sentait l'aethyr tout autour de lui, mais à une intensité bien moins forte.... Prenant le risque d'ouvrir une nouvelle fois son troisième œil, il ne remarqua rien, le couloir toujours aussi sombre.... Puis il identifia, en se concentrant sur certaines portions, de fins et minuscules fils d'aer. Se rapprochant encore d'une portion de mur, il passa des doigts dessus, ses sens en alerte.... C'étaient des lignes. Des lignes d'écritures, chiffres et autres choses, minuscules, gravées à même la pierre. Tous les murs en étaient recouverts.
Le sang de jade avait plusieurs siècles, il avait vu des empires naître et mourir en un battement d’œil, son corps avait oublié ce que c'était que de vivre. Que de ressentir..... Quelle était cette chose qu'il sentait ? Qui le prenait à la gorge ? Était ce donc ça, que la peur ? Depuis combien de temps cette compagne ne s'était elle plus manifestée ? Combien de temps que son corps ne lui avait il pas parlé ?
Les démonstrations de force précédentes n'étaient là que pour impressionner le chaland. Voilà ce qu'était le vrai pouvoir. La vraie puissance. Le contrôle le plus absolu, dans l'infiniment petit.... Harakhte lui même n'avait jamais considéré pareille prouesse. Cet ouvrage, quel qu’en soit son but, était sans précédent. Sans commune mesure avec les travaux dont lui et ses pairs avaient pu se rendre capables par le passé.... Le grand nécromanciens lui même n'avait pas atteint pareil degré de contrôle et de puissance.
Peut être Harakhte passa-t-il un minute, une heure, un an ou dix ans à contempler ce chez d’œuvre arcanique, avant de s'en éloigner pour éviter à son esprit de se perdre dans cette fresque extraordinaire, et ne termine brisé, éclaté, tant la complexité de ce travail était ardue à observer et comprendre.
Poursuivant sa marche, déboussolé mais certain d'être sur la bonne voie, le sang de jade déboucha sur une porte fermée à clé. Cependant, il n'eut aucun mal à crocheter la serrure, ses longs siècles d'existence lui ayant permis d'acquérir nombre de compétences et savoirs hétérodoxes. Il découvrit ainsi un volée de marches s'enfonçant dans le sol. Sans hésitation, il s'engagea dans l'escalier après avoir refermé la porte derrière lui, ne s'inquiétant nullement des ténèbres qui régnaient dans le souterrain.
Après une marche d'une demi heure, il arriva devant une échelle dont les barreaux s'enfonçaient dans la paroi du tunnel et disparaissaient en direction d'un puits au dessus de sa tête. Sans se presser, il escalada ceux ci puis, arrivé au sommet, chercha à tâtons le mécanisme d'ouverture. Il découvrit un loquet sur lequel il appuya et entendit un cliquetis mécanique lorsque les ressorts jouèrent. Il poussa alors la trappe vers le haut qui bougea, non sans réticence.
Là, sa vue s'ajusta à la forte luminosité du lieu, éclairé par de nombreux orbes de lumière. Il s'aventura dans plusieurs salles qui semblaient être des laboratoires. Il y eut d'ailleurs une série de pièces eut droit à un aperçut du passe temps du cultiste.les reste de plusieurs malheureux étaient exposés sur les murs, pendus à des crochets, empalés sur des pieux ou disposés sur des étagères. L'un de ces infortunés, un homme, pendait à un crochet qui lui traversait la poitrine. Il n'avait plus un seul centimètre de peau sur le corps. Une grande table, assez large pour accueillir un homme, était couverte de tâches brunes qui ne pouvaient être que du sang. La pièce puait les produits chimiques, l'encens et la pourriture. Un Von Carstein se serait senti comme chez lui.
Dans la pièce suivante, Harakhte découvrit une bibliothèque. Si son cœur avait été encore vivant, il aurait fait un bon dans sa poitrine. Tant de livres qu'il n'avait pas lus ! Il s'approcha du rayonnage le plus proche et commença à déchiffrer les différents titres. Il en connaissait certains, de réputation, mais la plupart lui étaient étrangers. D'autre part, même s'il pouvait lire la plupart des langues représentées dans cette bibliothèque, certaines lui étaient inconnues.
Impulsivement, Harakhte tendit la main vers l'un des livres, mais la prudence le poussa à suspendre son geste. Il grimaça et regarda les livres entre ses paupières mi-closes. Sans savoir comment ce tour fonctionnait, il pouvait détecter les signes de ce que certains appelaient de la magie.
Au bout de quelques instants, il décela une faible lueur bleue.
Des pièges, murmura-t-il.
Et vicieux en plus.
Il tourna le dos à la bibliothèque et se dirigea vers une autre pièce. Lorsqu'il ouvrit la porte, il sentit son cœur s'emballer pour la première fois depuis des siècles lorsqu'il croisa le regard d'un homme assis sur une chaise. Honzeg !
L'homme ne bougea pas d'un pouce. Le sang de jade, sur la défensive, se glissa dans la porte et la referma derrière lui.
Le corps qui se tenait immobile contre le mur était immobile. Cette chose puait les épices et les flagrances achetées à un parfumeur. De toute évidence, il avait sous les yeux un cadavre.
Délaissant le corps de ce pantin, cette marionnette, le vampire continua dans sa traque. Un rideau bleu non loin de là, donnait accès à une salle d'étude. C'est là qu’il débusqua le serviteur de l'architecte. Celui ci était agenouillé, lui montrant son dos, observant intensément un joyau d'un bleu indigo duquel des fils d'aethyr virevoltaient lentement.
Saisissant trois de ses couteaux de jet, le sang de jade lança ceux ci en visant la colonne vertébrale du sorcier. Un homme ordinaire aurait été pulvérisé par les coups, comme traversé par les traits d'un scorpion. Mais quelque chose dans l'air sembla bloquer l'arme qui s'arrêta en vol pour tomber lourdement au sol, dans un tintement d'enfer, sans pour autant que le cultiste ne se soit retourné, trop concentré par sa tâche, quoiqu'elle fut. D'autres lames et sorts furent lancés par Harakhte, mais ils n'y firent rien, ceux ci n'atteignant guère l'adorateur de Tzeentch qui n'avait cessé d'observer la pierre sous ses yeux.
De rage et de peur, le buveur de sang hurla sa haine envers ces artifices du magos, espérant provoquer chez son ennemi le trouble et le pousser à la faute, ou à faire n'importe quoi, mais au moins quelque chose.
Sans se retourner, Honzeg sermonna cette nuisance qui venait rompre sa concentration.
Tu me divertis de mon étude, intrus. Disparais.
Le magos effectua un geste rapide de la main, sans quitter des yeux la pierre qu'il contemplait, tandis que le sang de jade chercha à comprendre ce qui se passait.
Que...
Puissant parmi les puissants, le fils de Nehekhara senti son corps être saisit comme une vulgaire poupée de chiffon, et dont les fils étaient arrachés, décousus un à un. Harakhte n'avait jamais eu aucune chance contre le mage, le maître marionnettiste étant parvenu à un niveau de compréhension et de maîtrise de l'aethyr, du matériau comme il l'appelait, qu'il pouvait oblitérer le plus puissant des vampires de Cathay sans que ce dernier ne comprenne ce qui lui arrivait.
Alors que les derniers fragments d'existence du sang de jade se dissipaient, Honzeg rappela à cet impudent perturbateur une leçon essentielle.
Tout n'est qu'une question de perspective.