[CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Dans cet espace intemporel et hors du monde, les plus talentueux écrivains peuvent écrire pour le plaisir ou se mesurer entre eux, pour leur gloire personnelle ou par vengeance....

Modérateur : Equipe MJ

Sondage : Quel texte vous a le plus plu?

L'expédition de Liri
2
20%
L'aventure de Friedrich
2
20%
La mission d'Hans
6
60%
 
Nombre total de votes : 10

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

[CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par [MJ] Le Djinn »

Image
Oh? Mais que voyons-nous au loin? Ne serait-ce pas... Mais si... Terre! Terre mes amis! Après ces longs mois de voyage, enfin notre but est en vue, à nous l'aventure!

Hé oui! La carte du monde nous paraît acquis, en cette belle année de 2529... Pour autant, il n'en fût pas toujours ainsi! Des explorateurs intrépides tels que Marco Colombo, Brahim Jellahl ou Yin-Tuan qui reçurent une place dans l'Histoire! Certains encore, comme le malheureux professeur Heinrich Johann, ne revinrent jamais de leur voyage et leurs noms ne sont plus présents que sur une plaque commémorative à l'entrée de l'université où ils enseignaient jadis...

Votre mission si vous l'acceptez: prendre la tête d'une de ces expéditions (avec votre PJ ou non) qui ont tenté un grand saut vers des régions exotiques et ésotériques et tenter de couvrir votre nom et celui de votre équipage de gloire, d'honneur et possiblement d'or! Vous seul savez si vous parviendrez au bout de votre périple ou si votre squelette blanchira sur le sol boueux d'on ne sait quel piège naturel.

Ce concours est ouvert à tous et ma boite à MP est ouverte pour toute question! Comme pour le concours de Grand Duc, les gagnants recevront une petite récompense. Alors allez-y, prenez votre clavier et emmenez-nous vers des contrées fabuleuses où la beauté et le danger se côtoient à chaque instant!
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Lucy Trend

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Lucy Trend »

Du sang dans la jungle

Il avait toujours détesté la forêt, la nature et lui était purement incompatible et voir autant de verdure d’un coup ne le rendait pas plus motivé par cette expédition. Tout en observant cette gigantesque jungle, sa main passa dans sa barbe finement taillé, il en était presque aussi fier qu’un nain mais hors de question de la laisser descendre à ce point, il ne s’agissait que d’un bouc associé à une splendide moustache entretenue pendant tout le voyage par son serviteur si loyal. C’était bien d’ailleurs la première chose qui caractérisait Hubert Waldenderf, le souci de sa personne, ce preux défenseur de l’Empire, de ses un mètre quatre-vingt-quinze, enfourné dans une armure plate aux couleurs de l’Averland appréciait… le « style » Imperial. Agé de quarante-cinq ans, possédant des cheveux brun grisonnant et des yeux bleus déterminés, il avait accepté cette mission sans hésitation malgré que l’inconnue ne le rassure pas. Mais Hubert était confiant en sa foi, Sigmar le protègerai car il servait l’Empire et l’avait servis tout au long de sa grande vie. Le nouveau monde… cette expression promettait tellement de richesse mais aussi de danger, que pouvait bien se tapir dans cette obscure jungle ? Le vieux capitaine avait déjà affronté les hommes bêtes dans les forêts Imperial ainsi que les peaux vertes dans le sud de l’Averland. Qu’importe donc ce qui pouvait se cacher, il était prêt.

Une fois sa confiance regonflé, il descendit de son roché pour revenir vers la plage ou débarquait encore hommes et matériels, cet expédition avait couté très cher et Hubert allait faire en sorte de ramener suffisamment d’or pour rentabiliser ce projet ainsi que remplir les coffres de l’Averland. Le plus chère avait été le financement des navires et de leurs équipages respectifs, trois navires du Nordland avaient acceptées à condition qu’une partie des trésors retrouvés leur reviennes, un quart serait largement suffisant, de toute manière, Hubert ne comptait pas partir tant que les cales des navires ne seraient pas chargées de richesse. Il s’avança, rendant le salut militaire de ses hommes par un signe de tête avant de regarder les groupes de mercenaire engagé sur le tard. Hubert avait une confiance absolue en ses hallebardiers lourds, ses hommes avec qui ils avaient combattu presque depuis sa nomination en tant que capitaine. Mais les mercenaires… il avait peu de confiance en eux, ils étaient indisciplinés, impulsifs et n’avaient aucunes morals. Durant la traversé, il avait fallu plus d’une fois régler des disputes provoquées pas ses derniers, une véritable perte de temps qui avait érodé le moral de l’expédition, heureusement qu’ils étaient enfin arrivé sur la terre ferme Mais ils allaient falloir les surveiller de très près.

Hubert ne perdis pas plus de temps et alla à la rencontre de son camarade le plus fidèle, Franz Margraff, un chevalier de l’ordre du soleil flamboyant et un compagnon de Hubert depuis plus d’une décennie déjà. Cet homme de trente-six ans était d’une énergie débordante et sans peur, Hubert l’avait déjà vus a maintes reprise combattre à lui seul plusieurs adversaire. Il était d’une grande habilité au combat et son calme ainsi que sa clairvoyance d’esprit faisait de lui un très bon diplomate. Que Franz ait accepté de rejoindre l’expédition faisait du bien au vieux capitaine qui n’était absolument pas dans son élément et avait très mal supporté le voyage à cause de son mal de mer. Mais Hubert était déterminé et fidèle à l’Empire. Franz finis par remarquer l’arrivé de son vieux camarade et alors qu’il était assis sur une caisse en train d’aiguiser son épée, il se leva pour aller à sa rencontre et lui serrer la main.

-Vous me semblez tendu capitaine, est-ce la jungle qui vous met mal à l’aide ? Dit Franz avec un léger sourire moqueur.

Hubert Grogna mais cela n’avait rien de méchant, Franz avait toujours été d’un grand réconfort, dommage que son fils ne soit pas comme lui mais malheureusement, on ne choisis pas sa descendance.

-Je me dis que la prochaine fois je ferais appelle à une mage flamboyant pour cramer tout ça.

Franz se mis à rire a gorge déployé car il savait bien que Hubert en aurait été capable mais cela n’aurait pas aidé à grand-chose, vus la taille immense de cette jungle, il aurait fallu amener tout le collège flamboyant pour avoir un résultat vraiment utile et il était évidant de savoir qu’ils avaient autre chose à faire que de bruler des forets. Franz ne répondit cependant pas à la « plaisanterie » de son capitaine et tourna les yeux vers les hommes déchargeant les dernières caisses, des arquebuses cette fois.

-Bien capitaine, je pense que nous allons pouvoir y aller maintenant, autant ne pas perdre de temps et tout le monde semble prêt.

Hubert était d’accord avec le chevalier, plus vite cette première expédition sera finis alors plus vite il aura des points de repères dans la jungle pour les prochaines et ainsi, ramener des richesses à foison. Il se retourna et alla en direction d’une position un peux en surplomb, les hallebardiers connaissant déjà bien suffisamment leur capitaines vinrent se placer machinalement en face de lui. La hallebarde n’était peut-être pas la meilleur arme pour ce battre dans une jungle mais ils avaient toujours pu pallier ce défaut par une discipline de fer et des nerfs en acier à chaque fois qu’ils se sont battue en forêt. Hubert les savait prêt pour les dangers qu’ils allaient rencontrer. Arquebusiers et épéistes de l’Averland suivirent l’exemple des hallebardiers lourds et voyant cela, les mercenaires en firent de même mais dans la foule, ils étaient aisément reconnaissables. Pas parce qu’ils ne portaient pas les couleurs de l’Averland… mais parce que c’étaient les seuls à ne pas se tenir droit. Finalement, Franz vint se tenir à la droite du capitaine et le deuxième homme de confiance de ce dernier à sa gauche. Il s’agissait d’un prêtre Guerriers de Sigmar du nom de Just Kocher, connue très récemment mais le partage de leur fois en a fait un homme de confiance. Just avait accepté cette condition n’ont pas par cupidité envers l’or mais pour pouvoir amener la lumière de Sigmar jusqu’à ces contrés lointaines, il devait bien y avoir des autochtones au-delà ou même dans cette jungle. Une fois tout le monde en place et attentif, Hubert se racla la gorge, gardant un regard discret sur les mercenaires, ce discours n’était absolument pour ses hommes qui savaient déjà quoi faire mais pour remettre les pendules à l’heure avec les soldats de fortune.

-Bien… écoutez-moi ! Cette expédition a été financée par la famille Leitdorf avec une mission très simple : Ramener le plus d’argent possible dans leurs coffres.

La réaction des mercenaires ne se firent pas attendre et tous poussèrent des cris de joie. Hubert se le Jura, si il n’avait pas vus les visages de ceux ayant criés, il aurait cru sans mal qu’il s’agissait de pillard du nord voir même de peau verte. Mais avec un peu de chance, ils allaient mourir assez vite et il n’aura plus à supporter leur misérable présence.

-Laissez-moi finir !! Pour rappel, une partie de l’or doit allez dans les mains de nos camarade du Nordland qui ont bien voulus accepter de nous emmener jusqu’ici. Donc si pas assez de richesse sont amenée, vous pouvez…

Hubert s’interrompis soudainement en remarquant deux mercenaires discuter entre eux, devant se manque de respect affligeant, le capitaine perdit son sang-froid et jeta une pierre en plein dans le visage d’un des mercenaire qui tomba au sol tout en se tenant le visage à cause de la douleur.

-Le prochain qui parle pendant que je parle, je l’envoi seul dans la jungle avec des arquebuses pointées sur sa nuque, compris !?

Il n’y eu aucune protestation de la part de l’assemblé, satisfait, Hubert se racla la gorge de nouveau pour reprendre ses explications.

-Si suffisamment d’argent est ramenée il y aura un partage équitable une fois de retour chez nous mais jusque-là n’espérez même pas voler la moindre pièce ou vous recevrez une épée dans le gosier sans plus de somation. Ensuite, si on rencontre des autochtones, vous avez interdiction de les voir et de leur adresser la parole sans mon consentement ou celui de Messire Margaff ou père Kocher ici présent. Vous avez aussi interdiction de leur être hostile à moins qu’ils ne tentent d’attenter à votre vie.

Hubert marqua une pause pour prendre la gourde accrocher à sa ceinture et boire quelque gorgé. Le soleil tapait avec une force qu’il n’avait jamais crue possible auparavant et son armure ne faisait que rendre la chaleur encore plus insupportable. Heureusement, dans pas longtemps ils allaient être dans la jungle qui serait surement bien plus fraiche que cette maudite plage.

-Trois groupes vont être formés, chacun menés soit par moi, soit par Margaff ou soit par Kocher. Nous allons tout de même essayer de rester assez proche les uns des autres en cas de problème nécessitant une intervention rapide des autres groupes, tout en couvrant un maximum de terrain pour trouver au plus vite des points de repères ou des lieux susceptibles d’abriter des trésors. Des questions ?

Aucune voix ne s’éleva, même les mercenaires avait décidé de se taire, il fallait croire qu’un simple coup de caillou pouvait suffire à les calmer… ainsi que d’être bien moins nombreux que tous les soldats de l’Averland. Voyant que personne n’avait quelque chose à dire, Hubert se mis à sourire tout en caressant sa moustache.

-Dans ce cas-là vous avez cinq minutes pour faire des groupes équilibrés et après, on y va.

---

Hubert avait pensé que les jungles étaient fraiches mais il découvrit a ses dépends c’être trompé, il avait toujours détesté les forêts mais il avait finalement trouvé pire : Les jungles du nouveau monde. Il faisait chaud et lourd à en crever et pour de rien n’arranger tout ça, l’humidité de l’atmosphère n’avait rien d’agréable, elle était insupportable. Tout cela rendait chaque mouvement comme un défi et en armure complète, le défi était devenu un véritable calvaire. Hubert se jura que la prochaine fois, il allait privilégier une armure bien plus légère, du moins si il avait le courage d’y retourner. Mais l’atmosphère n’était pas le pire, au que non : C’était bruyant, terriblement bruyant et cette cacophonie de cris d’animaux rendait les soldats très nerveux. Et pour ne rien arranger, chaque bruit était suspect, chaque bruit de feuille ou de craquement de branche faisait tout le monde se retourner, arme brandit et arquebuse braqué avant de se rendre compte qu’il s’agissait juste d’un simple membre de l’expédition qui en était la cause.

Par chance, Hubert n’avait que très peux de fripouilles dans son groupe, Franz c’était porté volontaire pour en avoir le plus histoire de les mater et de leur inculqué la discipline et le respect. Mais Hubert aurait bien voulue avoir le chevalier avec lui, c’était le seul vraiment capable de calmer ses pauvres nerfs en train de souffrir le martyr dans cette maudite jungle. Il secoua la tête, il devait rester fort, Sigmar le regardait et les Leitdorf comptaient sur lui, il n’allait décevoir aucun des deux. Ce regain de motivation terminé, il remarqua que les hommes avançaient un peu trop lentement et que les Hallebardiers pointaient leurs armes sur les côtés. Tout le monde était véritablement à cran et tous ces bruits n’aidaient pas à se calmer.

Finalement, il y eu un craquement, cette fois ça ne venait pas du groupe mais sur le coté, en une fraction de seconde, toutes les armes se braquèrent dans la direction du bruit, malgré le casque des hallebardiers, il était possible de discerner un très grand stress sur leur visage, même eux étaient à crans, cela ne voulait rien dire de bon. Hubert, dégaina son pistolet et s’avança lentement, pointant l’arme vers le buisson, de la taille d’un petit arbre. Il jeta un coup d’œil vers ses hallebardiers qui lui répondirent d’un hochement de tête et sans plus attendre, Hubert se précipita vers le buisson et l’ouvrit d’un grand geste de main pour révéler son intérieur alors que les cliquetis des arquebuses indiquaient une réaction imminente. Hubert se retrouva comme un idiot en pointant son pistolet sur une petite bestiole écailleuse, à peine plus grande qu’un lapin semblable a un lézard, qui prit ses jambes à son coup en remarquant l’accueil qui lui avait été réservé. Une fois la chose hors de vue le groupe se mis à rire de manière machinal mais ce rire était surtout nerveux, comme pour se rassurer en sachant très bien que ça ne marcherait pas. Sauf qu’il n’était pas au bout de leur peine et un coup de tonnerre se fit entendre, un tire d’arquebuse qui fit sursauter l’intégralité du groupe, pointant leurs armes dans la direction du tire. Hubert sortie sa boussole de ses mains tremblante et grimaça en voyant que le tire venait du nord, c’était la que se trouvait le groupe de Franz. Sans plus attendre, il leva son poing et cria.

-Avec moi !!

Le groupe se déplaça comme un seul homme, le stress avait été dominé sans mal par le désire de venir en aide à leur camarade… mais restait bien présent en eux. Hubert sortit son épée et taillada la végétation pour se dégager un passage tout en marchant bien vite malgré son armure. Plus ils avançaient, plus ils remarquaient des mouvements au loin, le groupe de Franz ? Ou bien des ennemis ? Mieux valait ne prendre aucun risque et Hubert leva son arme. Dix mètres les séparaient de ses mouvements, puis huit, finalement cinq et rapidement deux, Hubert sentait l’adrénaline monter en lui, qu’importe qui avait osez s’attaquer à son expédition, ils allaient le payer. Finalement, il traversa une des hautes herbes et en sortant, il pointa son arme sur la première cible a porté… qui se révéla être le visage d’un mercenaire effaré et terrifié d’avoir un canon sur son front. Le reste du groupe d’Hubert sortit, pointant leurs armes sur le groupe de Franz qui semblait être assez surpris de cette réaction et surtout qui semblait être intacte. Le capitaine finis par abaisser lentement son arme et le reste du groupe en fis de même, abaissant la tension de cette situation mais pas totalement.

-Franz, c’était quoi ce coup de feu ?

Le chevalier pointa alors du doigt quelque chose au sol à tout juste deux mètres d’eux, un cadavre d’une créature bien plus étrange que la dernière. Hubert s’approcha de la chose en rengainant son arme, il s’agissait d’une espèce de lézard humanoïde aux écailles verdâtres de petite taille. La tête était celle d’un lézard avec de grands yeux jaunes, une gueule garnis de croc et une crête écailleuse sur la tête. Ça aurait pu être une créature comme une autre dans cette jungle mais Hubert n’en était pas convaincus, pas le moins du monde, pour la simple et bonne raison que cette chose portait des bracelets et colliers primitifs tout en tenant dans la patte lui servant de main une lance en bois. Etait-ce une espèce intelligente ? Celle qui peuplait ses terres ?

-Quelque chose avait bougé dans un buisson et Swen avait cru avoir vu quelque chose donc il a tiré. Expliqua Franz en désignant un arquebusier en train de recharger son arme.

-Qu’est-ce qu’il se passe ici ?

Les regards se tournèrent vers la voix familière de Just, le prêtre guerrier qui avait lui aussi rejoint le tire avec son groupe. Au moins tout le monde était vivant, une bonne… A cette pensé, Hubert fut comme troublé, chaque groupe c’était attribué une couleur différente pour savoir directement avec qui aller au cas où les groupe se mélangerait entre eux, le tout grâce à des foulards. Hubert était la couleur rouge, Franz le bleu et Just le vert. Chacun des groupes était à peux prêt composé d’une cinquantaine d’homme mais en comptant les hommes de Just, il en manquait ni plus ni plus une vingtaine.

-Just… ou sont passé le reste de tes hommes ? Demanda Hubert.

Le prêtre guerrier fut tout aussi interloqué que Hubert et Franz resserra ses gant métallique autour de son épée. Alors que Just demandait à ses hommes pourquoi il manquait vingt soldats, Hubert remarqua que la jungle venait d’être plongée dans un silence des plus pesants. Quelque chose n’allait pas et ce quelque chose allait leur tomber dessus très vite. Ayant remarqué le silence, les soldats brandirent leurs armes lentement, comme pour ne pas briser le silence qui c’était installé, des cliquetis indiquèrent que les arquebuses étaient armées et prêtes a déchargé un torrent de plomb.

-Sigmar…. Protège-nous. Chuchota Hubert.

Des rugissements se firent entendre, loin dans la jungle, comme des cris de guerres et des chants guerriers dans une langue inconnue a Hubert et très vite, des bruits se firent entendre. Tous connaissaient ce bruit, quelque chose se déplaçait, très vite, c’était une armée et il ne fallait pas grand-chose pour savoir ce qu’il chargeait.

-En formation !! Hurla à plein poumon Hubert.

Mais à peine l’ordre avait été donné qu’une flèche vint se planter dans la gorge d’un épéiste à ses côtés, ce dernier s’écroula au sol tentant désespérément de respirer alors que son sang l’étouffait. Une fois le corps de l’épéiste fut vidé de tout souffle de vie, une pluie de projectile acéré s’abattit sur l’expédition, des flèches, des javelots et mêmes des fléchettes. Chacun des projectiles avaient pour but de se loger dans une faille d’armure, tuant de nombreuses personnes touchées tandis que les autres criaient de douleur en tentant de retirer ce qu’ils les avaient blessés. La panique c’était très vite installé, quelque mercenaire prit leurs jambes à leur coup mais heureusement, l’ordre et la voix ferme d’Hubert avait été entendue. Les Arquebusier brandirent leurs armes et firent feux en direction de la cime des arbres, espérant toucher quelque chose. Des cadavres des même petits hommes lézard tombèrent des branches à certain endroit mais le déluge continuait. Le capitaine hurla à tout bout de champs, voulant que tout ce chaos devienne une formation militaire pouvant les aider de sortir de cette situation mais il fut interrompu par des rugissements parfaitement audible et très proche. Tous tournèrent la tête pour voir des hommes lézard bien plus massif que les autres et bien plus grand, tout en muscle et armés pour la guerre.

Armé de ce qui semblait être des épées et des haches fait d’un métal noir brillant et de bouclier rouge bordé d’or, ses monstruosité chargèrent l’expédition en panique. Hubert hurla une dernière fois le plus fort qu’il le pouvait et cette fois si, il reçut un résultat. Malgré les flèches et la peur, une vingtaine d’hallebardiers vinrent former une ligne genoux à terre alors qu’un deuxième était composé d’arquebusier qui avait en joue les hommes lézard. L’ordre fut donné et un déluge de plomb sous un coup de tonnerre faucha la première ligne d’assaillant, les arquebusiers se reculèrent alors pour faire place à une seconde ligne d’hallebardiers dont Hubert faisait partie. La situation était plus que critique mais au moins la discipline avait fini par revenir.

-Pour Sigmar !! Beugla Hubert alors que son cri de guerre fut repris par ses compagnons d’infortune.

Les hommes lézards heurtèrent de plein fouet la double ligne d’hallebarde, certains furent embrochés par les pointes de ces terribles armes mais la force de ces monstres brisa la formation, écrasant la première ligne ne laissant que peu de survivant. Hubert était fou de rage et il le fit comprendre sur la première bête qui reçut le contenu de son pistolet en plein front dans une décharge assourdissante et le suivant reçus son épée en pleine poitrine. Les Hallebardiers a ses cotés firent preuves de la même habilité et courage que leur capitaine, affrontant les hommes lézards la tête haute mais leurs armes n’étaient pas très adapté alors que leur adversaires, malgré leurs masse, était vif et maniant leurs épée de manière mortelle. Hubert sortie son épée de la poitrine du monstre et vint prêter main forte à un hallebardier survivant de la première ligne en plantant sa lame dans le dos du guerrier qui l’attaquait. Ce dernier poussa un rugissement de colère et fit volteface, chargeant le capitaine sans plus attendre. Hubert ne perdis pas un instant et frappa avec son pied de toute ses forces le genou du monstre pour le déséquilibrer et il profita de cette faille pour planter son arme dans l’œil de la chose qui s’effondra sans même demander son reste. Il alla alors en aide à l’hallebardier et reçus un coup en plein dans le crane qui le mit à terre et en se retournant il vit sa vie défiler devant ses yeux alors qu’un homme lézard leva sa hache pour l’abattre sur son visage. Mais il n’eut jamais le temps, un marteau vint faire exploser la tête du monstre dans un geyser de sang poisseux, Just dégagea le cadavre d’un coup de coude et vint aider Hubert à se relever.

-Sigmar a encore besoin de vous capitaine !

Hubert était parfaitement d’accord avec son camarade, il saisit son épée pour se relancer dans la bataille qui c’était équilibrée un peux plus alors que les hommes reprenait petit à petit courage. Mais il ne fallait pas se leurrer, les tirailleurs étaient toujours là et les guerriers hommes lézards étaient bien plus nombreux qu’eux sans oublier que l’embuscade avait décimé un bon quart des hommes. Mais pour Hubert, il ne s’avouerait vaincus seulement s’il rejoint Morr. Il alla rallier les Hallebardiers encore en vie pour pousser les hommes lézard mais un rugissement déchira l’air. Deux autres hommes lézards venaient de se joindre à la bataille mais si les autres étaient massifs, ceux-là étaient de véritable colosse, des monstres de cinq mètres de haut et dotés d’énormes massues à pointes presque aussi grande qu’eux. Apres le hurlement, des tirs sourds d’arquebuses se firent entendre, prenant pour cible les deux monstruosités mais les tirs n’eurent pour seul résultat de les énerver encore plus. En réaction, les deux géants vinrent massacrer les groupes d’arquebusiers avec une facilité et une sauvagerie déconcertante, voyant ça, Hubert rallia quelques hallebardiers et épéistes avant de charger ses bestioles alors que Franz était déjà au prise avec une d’entre elle accompagné d’une poigné de mercenaire.

Au contact du monstre, les Hallebardiers lourds de l’Averland vinrent s’approcher pour attirer l’attention de l’homme lézard géant et peut être même lui blesser les jambes. Le monstre fit alors un arc de cercle avec sa masse qui projeta deux soldats tordus dans un angle impossible. Alors que les épéistes tentaient de d’attaquer par derrière pour lui grimper dessus et la faire chuter à force de coups d’épées, Hubert rechargea son arme, les balles n’avaient presque rien fait à ce colosse mais peut être qu’un projectile dans chaque œil allait permettre de vaincre cette chose. Une fois son arme rechargé, il pointa le canon vers l’œil de la chose mais une épée de ses sauvages fit envoyer son pistolet au sol et en se retournant vers son nouvel attaquant, il était face à un des hommes lézards mais il portait un semblant d’armure richement décoré d’or. Le chef ? Cette nouvelle fit naitre une lueur d’espoir dans le crane du vieux capitaine, si il tuait cette chose, alors cet assaut serait terminé et leurs attaquant prendront la poudre d’escampette.

Hubert brandis alors son épée et s’élançant dans une feinte sur le chef des lézards mais malheureusement, le monstre évita sans mal le coup d’épée pour se lancer à son tour vers l’humain qui n’eut d’autre choix que d’esquiver, vus la taille du monstre, il ne préférait même pas de prendre le risque de parer, c’était surement la pire des idées. Malgré tout, il profita de cette esquive pour planter sa lame dans le ventre de la chose mais se heurta aux plaques de son armure. Hubert grogna et alors que le monstre lui faisait dos, il se lança dans un enchainement de coups sur le monstre qui fit volte-face et para habilement l’assaut du capitaine. L’homme lézards finit par perdre patience et projeta au sol Hubert d’un coup de « pied » puissant en pleine poitrine et dont Hubert allait bien avoir du mal à se relever à cause de son armure. Le capitaine attrapa dans la panique une arquebuse des mains d’un soldat éventré pour pointer l’arme vers le front du monstre mais seul un clic de déception surgit de l’arme. Enervé et paniqué, Hubert lança l’arme dans le visage du chef avant de reculer à bout de main et trouver un support pour se relever. Un arbre l’aida à cette tache mais la bonne nouvelle fut de courte durée car une pointe acérée vint se loger dans son dos, entre deux lamelles de son armure. Il poussa un râle de douleur et tenta un coup de poing en arrière en cherchant la source de cette chose mais à peine retourné, il reçut un choc dans le crane et soudainement, tout devint froid et silencieux autour de lui. Il s’effondra au sol, n’entendant que les échos lointains de la bataille qui se passait tout juste autour de lui et il vit le visage du chef homme lézard, juste au-dessus de lui. Dans un derniers effort de désespoir, Hubert tendis la main et attrapa son ennemi à la gorge pour se soulever vers lui.

-Crois-moi sale monstre… l’Empire…. aura sa vengeance sur vous… et votre maudite jungle.

Puis, ses dernières forces l’abandonnèrent et son âme rejoignit le royaume de Morr en tant que capitaine et héro de l’Averland. Son seul regret était d’être mort si loin de chez lui et les mains vides.

Avatar du membre
Friedrich Hadler
PJ
Messages : 172

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Friedrich Hadler »

Des personnages connus ? Nooonn, comment ça ? :mrgreen:
Bon le récit est écrit sous la forme de points de vue successifs. Normalement vous ne devriez pas avoir de problème à reconnaître qui s'exprime à chaque fois, mais au cas où ça ne soit pas clair je vais l'indiquer en petit à côté des paragraphes qui peuvent être ambigus.
Jour 1 (narrateur extérieur)

Il était treize heures pile, et le soleil accablait de ses rayons tout être humain assez fou pour oser mettre le nez dehors. Pourtant, sur une table à la terrasse du « Canard de Mer », une auberge plutôt riche de Marienburg, un homme attendait assis seul à une petite table pour deux. Il sirotait tranquillement sa boisson, calme et détendu. D’une quarantaine d’années, brun aux yeux bleus, les cheveux coupés plutôt courts, avec un barbe de trois jours et une légère cicatrice au menton, il portait un chapeau de feutre brun, une chemise kaki, un pantalon beige, et de grosses chaussures brunes. Son teint presque basané prouvait qu’il avait passé beaucoup de temps à l’extérieur dans des contrées très chaudes. A sa ceinture, on remarquait un long fouet de cuir enroulé, et un modèle unique de pistolet à répétition fabriqué par un ingénieur impérial, qui n’avait qu’un seul canon mais où les cinq munitions étaient chargées dans un barillet tournant que l’on changeait pour recharger l’arme une fois vidée. Outre un sac de toile qui était posé à ses pieds, il ne semblait avoir de bagages.
Il fut bientôt rejoint par très belle une jeune femme bronzée de taille moyenne, très athlétique, mince mais aux formes généreuses. Ses yeux comme ses cheveux, coiffés en une natte, étaient marrons. Elle était vêtue inhabituellement pour une impériale, on aurait même dit « choquante » dans les milieux les plus stricts sur la mode vestimentaire. En effet, une tunique turquoise très pâle, voire presque blanche, sans manches et légèrement décolletée dévoilait ses épaules et ses bras. Le vêtement était taillé serré, très près du corps, dont il épousait les formes sans pour autant gêner les mouvements assurés de la jeune femme. Comble de l’attentat à la pudeur, ses jambes parfaites étaient dévoilées à la vue de tous, puisqu’elle n’étaient couvertes que sur le haut des cuisses par ce qui semblait être des braies beiges coupées à la hauteur d’un minuscule pagne. Elle portait également des chaussures de marche hautes en cuir marron, serrées par une boucle par dessus des chaussettes blanches qui dépassaient de quelques centimètres par-dessus les chaussures et lui montaient presque jusqu’au milieu des mollets. Elle arborait une large ceinture noire à boucle en or, carrée, dont l’objectif principal était de soutenir une paire de holsters de la même couleur qui étaient chacun maintenus contre ses jambes par un fin lien de cuir noir attaché sur ses cuisses juste en dessous de son « short ». Les deux gaines contenaient chacune un pistolet à répétition de facture naine, sans doute l’œuvre d’un ingénieur de la nouvelle vague progressiste naine qui s’était établie dans l’Empire et dans l’Ecole Impériale des Ingénieurs d’Altdorf, beaucoup plus permissive en matière d’innovation que les très traditionnalistes nains.
Son seul bagage était un petit sac à dos de cuir marron, à côté duquel était accrochée perpendiculairement au sol et canons vers le haut une arquebuse à répétition à deux canons également de fabrication naine.

Nullement étonné ou choqué par l’apparence de la nouvelle venue qui s’était assise devant lui, l’homme prit la parole :

-Mademoiselle Tara Kraft, c’est pour moi un honneur de rencontrer une aventurière aussi célèbre que vous. Vos exploits sont légendaires auprès de tous dans notre petit cercle d’archéologues. Particulièrement les fragments d’artefacts nains de la période ante-chaos que vous avez récupérés dans les tunnels effondrés. De véritables merveilles à ce qu’on dit, et d’une puissance rare. Ou encore la dague du dragon de Cathay. Pénétrer dans le pays est déjà un sacré exploit, mais y explorer un temple perdu sous le grand mur et en ramener cet artefact dépasse l’entendement. Mais si je puis me permettre vous n’avez pas l’air d’une noble.

-Merci professeur Henri Jean, -ou préférez-vous « l’injien » ?-, l’honneur est partagé, car vous n’êtes pas mauvais non plus. A vrai dire vous êtes très célèbre dans le milieu. Je crois que vous êtes le premier bretonnien d’origine à devenir professeur honoraire de l’Université Impériale d’Altdorf, où vous êtes à la fois membre de la guilde des explorateurs, de la société impériale de géographie, du musée royal de l’Empire et du Collegium Historica.
Et vous avez aussi votre part d’exploits sur le terrain… Le musée vous doit parmi ses plus belles pièces, l’arche des âmes damnées nehekharienne brisée en Khemri, la coupe d’Abhorash dans les Terres du Sud, le crâne de cristal du premier prêtre de Morr dans le Nord, et bien entendu la pierre sacrée d’Inja qui vous a valu votre surnom. Mais si je puis me permettre vous n’avez pas l’air d’un professeur.


-Ce n’étaient là que de simples missions d’archéologie, même si je dois reconnaître que rien ne se passe jamais comme prévu… Et vous avez raison, nous autres les archéologues de terrains savons plus que quiconque l’importance de se vêtir, non en fonction des conventions sociales, mais de la manière qui nous met le plus à l’aise pour ne pas être gênés face au danger et être en mesure de réagir au plus vite. Vous et moi sommes manifestement de cette trempe…
Mais revenons-en à ce qui m’a amené à vous proposer cette rencontre. On m’a fait part de documents que vous auriez retrouvés lors de votre récent voyage en Norsca, dans les ruines de la ville perdue de Grondvik, qui pourraient concerner une arme enchantée.


-La lame sacrée d’Erethiel, une « épée » magique d’origine inconnue, datant de bien avant l’avènement de Sigmar, renomée le « Déchiqueteur » par le jarl Ulrage le Tueur d’Homme et ses successeurs, oui.

-Vous êtes bien renseignée mademoiselle Kraft. Cette arme magique d’origine inconnue qui fut d’abord maniée par le druchii Erethiel qui ravagea les rivages de la Bretonnie et de l’Empire il y a quinze siècles, bien qu’elle ne soit probablement pas de facture elfique. On raconte que sur sa lame étaient gravées des illustrations relatant l’histoire des premiers humains et des inscriptions étranges, datant de bien avant l’avènement de Sigmar. J’espérai que nous puissions mettre en commun nos informations respectives pour que nous parvenions à la retrouver. Ensuite, j’irai la rechercher et vous serez payée pour votre aide précieuse par l’Université d’Altdorf, qui pourra même vous confier une chaire si vous le souhaitez.

-Merci professeur Jean, mais comme vous le savez je suis déjà riche et je n’ai nul besoin d’argent. Quand à mes recherches archéologiques, je les fais uniquement pour me distraire et pour m’entretenir physiquement. Comprenez, rester toute seule avec mon majordome Winston dans mon manoir à diriger mon fief n’est pas très palpitant, j’ai besoin de me lancer des défis. Et ce cher Winston se débrouille très bien tout seul pour le gérer depuis la mort de mes parents.

-Donc c’est non ?

-Je n’ai pas dit ça, professeur Jean. Au contraire, j’accepte volontiers de travailler avec vous pour retrouver l’emplacement de lame d’Erethiel. Mais une fois sur le terrain, ce sera chacun pour soi. Vous savez que j’aime collectionner les artefacts rares et difficiles à atteindre dans mon manoir. Ce sera un peu comme une course.

-Hum, allons mademoiselle Kraft, cet objet a une énorme valeur archéologique. Ca place est dans un musée.

-Il ferrait très bien sur ma cheminée.

-Bon, d’accord, le premier remporte la mise, donc. Alors, qu’avez-vous apporté ?

Tara tira de son sac à dos deux objets qu’elle présenta au professeur. Une pierre gravée de runes norses, et un livre sale. « L’injien » Henri Jean, sortit d’une poche de sa chemise une paire de petites lunettes rondes qu’il plaça sur son nez, puis il examina attentivement la pierre, déchiffrant les runes grâce à un petit calepin qu’il gardait toujours sur lui. Puis il ouvrit l’ouvrage apporté par l’aventurière, en lut quelques pages et s’exclama :

-Merveilleux ! Cela devrait combler les lacunes dans l’histoire de cette lame. Mais cette dernière source ne parait pas très fiable, ce n’est que le journal d’un fou nommé Hans Wulfgart, qui dit avoir été réduit en esclavage par les hommes-rats vivants sous terre et avoir assisté à une bataille près d’un temple contre les hommes-lézards de Lustrie où l’un des reptiles utilisait une arme qui pourrait correspondre.

-Croyez-moi professeur Jean, au cours de mon expédition pour récupérer les fragments d’artefacts nains sous terre, j’ai pu m’opposer à ces hommes-rats. Un érudit et chercheur de terrain comme vous ne peut ignorer leur existence, non ?

-Dans ce cas c’est parfait. Mon voyage en Ulthuan m’a permis de rencontrer le petit-fils de Talmarion, le capitaine elfe qui a vaincu Erethiel et s’est emparé de son épée. Celui-ci m’a confié qu’on ne savait presque rien de ce qui était arrivé à son grand-père, dont le bateau a disparu corps et biens dans une violente tempête, deux semaines après l’affrontement avec les elfes noirs, au large de la Bretonnie.
J’ai pendant longtemps recoupé les données dont je disposais, les archives, les témoignages, les légendes. J’ai trouvé une pierre gravée dans le Sud de la Lyonesse, sur laquelle il y a un dessin d’humain tenant une arme étrange qui pourrait bien être la même épée d’Erethiel.


-Les runes sur la pierre que j’ai retrouvée dans les ruines de la cité norse de Grondvik racontent l’histoire d’un roi nommé Ulrage le Tueur d’Homme qui est entré en possession d’une arme légendaire suite à un raid en Bretonnie il y a environ mille ans. Quelques siècles plus tard, la ville a été rasée par un raid elfe noir.

-Oui, mais à cette époque les norses voyageaient déjà vers le Nouveau-Monde depuis longtemps, et le journal de l’explorateur estalien Enrico Gonzalez, dont j’ai pu me procurer une copie, indique plusieurs siècles plus tard comment il a retrouvé une arme magique très puissante dont la description correspond parfaitement, dans l’épave d’un drakkar échoué depuis des siècles, avant d’être attaqué par des zombies et forcer à rebrousser chemin en abandonnant sur place un groupe de ses hommes, dont celui qui était équipé de l’épée. Il y donne l’endroit où ses hommes ont été abandonnés, et c’est précisément là que je compte commencer mes recherches.
Les deux seules mentions ultérieures d’une telle arme se trouvent dans le manuscrit de Ludovic von Bursten qui raconte son expédition dans la jungle de Lustrie jusqu’à un temple isolé où quelques hommes-lézard, dont un armé d’une arme magique terrible, ont décimé sa patrouille, le forçant à rebrousser chemin, il y a une centaine d’année, et le journal de ce Hans Wulfgart qui date d’une cinquantaine d’années.


-En recoupant ces informations et en prenant pour point de départ la zone du drakkar échoué, on devrait pouvoir retrouver ce temple et la lame sacrée…

-C’est exact. J’ai déjà fait affréter un bateau, il appareille cet après-midi. Hélas je crains fort qu’une personne de votre rang ne doive prendre du temps pour préparer ses bagages et que vous ne deviez me rejoindre à bord d’un autre navire.


Tara Kraft le regarda d’un air amusé en se levant également.

-Détrompez-vous « l’Injien ». Tout comme vous êtes professeur sans être un rat de bibliothèque, je suis peut-être noble, mais je suis une aventurière avant tout. Je suis prête.


Jour 13 (Axel, un halfing et Obed, un ogre)

-Tu vois Obed, j’avais raison. Ce gars et cette fille sont bien des chasseurs de trésors. Il nous suffira de les suivre pour faire main basse sur leurs découvertes. Et alors, nous serons riches, riches… Tu comprends ce que ça veut dire ? Ca veut dire qu’on aura de l’or, Obed !

-Oh oui Axel Rix, ça alors c’est un chouette plan. L’or c’est bien, ça permet d’acheter de la nourriture. Tu as toujours des idées trop bonnes toi, Axel Rix.

-Merci Obed. Venant de toi ça ne vaut pas grand-chose, mais c’est tout de même mieux que rien…

-…Dis Axel Rix, quand est-ce qu’on mange ? J’ai faim.

-Comment ça tu as faim, Obed ? On vient juste de terminer le dernier repas. Tu as mangé un sanglier rôti tout entier.

-Oui, je sais Axel Rix, mais je m’ennuie sur ce bateau, et quand je m’ennuie ça me donne faim.

-C’est tout ça, toi, espèce de gros balourd ! Tu ne penses qu’à te goinfrer à longueur de journée. Ce n’est pas pour rien qu’on t’appelle « l’Enveloppé ». Je me souviens quand on était encore dans la tribu des maîtres du festin. Tu te souviens pourquoi on a dû fuir en catastrophe pour éviter d’être mangés ?

-Oh ça oui Axel Rix, mais tu comprends, j’avais faim et il y avait ce grand type habillé comme une fille qui voulait voir le tyran Blaut Maître-du-Festin… Il y avait encore trois heures de marche et j’ai pas pu résister.

-Ce grand type habillé en robes était un émissaire qui apportait des cadeaux magiques pour notre tyran, Obed. La couronne de soumission et la bague de domination, tu te rappelles ? Et toi tu l’as bouffé tout cru. Heureusement que j’avais eu le temps de lui faire les poches avant. Quand j’ai compris l’effet de cette bague sur le porteur de la couronne, je n’en ai pas cru ma bonne étoile. Grâce à ta stupidité et à ton appétit, ce qui aurait pu nous faire manger m’a permis renverser la situation, passant d’esclave à maître, et de m’échapper de cette tribu de fous. Une chance quand même que la couronne fonctionne même si son porteur l’a avalée, et qu’elle soit trop grosse pour qu’elle ressorte. Sa magie doit aussi la protéger de tes acides gastriques, sans quoi le métal aurait été digéré depuis longtemps.

-C’est qui Acidgastrix, Axel Rix ?

-Oh mon dieu mais que tu es bête. La couronne a beau avoir augmenté considérablement tes capacités mentales tu restes un ogre. Au moins maintenant tu arrives à parler normalement et à faire des phrases correctes…

-Oui Axel Rix, mais j’ai toujours faim quand même.

-La leçon précédente ne t’a pas suffit visiblement, tu ne comprends rien à rien dis-donc. Tu te souviens pourquoi on a dû fuir l’Empire en catastrophe ? Pendant que je faisais la sieste, tu as mangé tous les moutons de ce berger, et le berger lui-même quand il est venu pour t’en empêcher. On a dû fuir à Marienburg après ça, et on a pris ce bateau pour le Nouveau-Monde. Mais là encore il a fallu que tu fasses des tiennes… Dès que j’ai le dos tourné ça ne manque jamais, c’est la catastrophe assurée. Pendant que je parlais au capitaine il a fallu que tu ailles dans les cuisines te servir sur les provisions, puis que tu assommes le cuisinier et ses commis. Tu m’étonnes que l’équipage nous ait laissés à la dérive sur un canot de sauvetage après ça. Et encore si je n’étais pas intervenu à temps ça aurait tourné à la boucherie, c’était moins une, les matelots s’armaient pour t’attaquer. Une chance qu’on ait été vite secourus par ce bateau.

-Mais Axel Rix, qu’est-ce que j’y peux, j’avais faim, j’ai pas pu résister.

-Rah… C’est pas possible tu n’écoutes rien. Enfin bon, va donc demander au cuisinier une ration supplémentaire, s’il n’est pas trop idiot il devrait te la donner sans poser de problème. Et interdiction de te servir toi-même ou de frapper qui que ce soit, compris ? Quant à moi je reste sur le pont, je vais essayer d’en savoir plus sur leurs objectifs…


Jour 27
(Henri Jean)

Enfin nous sommes arrivés à destination : l’épave du drakkar a presque disparu depuis les siècles qu’elle est échouée à la merci des éléments, mais elle est bien là.

Tara Kraft est vraiment une femme intelligente et noble, mais visiblement elle recherche avant tout l’aventure. Nous avons beaucoup discuté ensemble de nos aventures respectives pendant le voyage. J’ai l’impression que pour elle les objets archéologiques qu’elle collectionne dans son manoir ne sont que des prétextes à ses expéditions solitaires risquées qu’elle adore. Quand elle se repose chez elle entre deux expéditions, elle prend plaisir à les regarder et à se rappeler des efforts fournis pour les obtenir.

Elle est très instruite et en sait beaucoup sur l’archéologie, presque autant que moi, d’ailleurs, elle peut déchiffrer à peu près n’importe quelle langue ancienne. Sans aucun doute, elle serait une excellente chercheuse et associée pour l’Université d’Altdorf, si seulement elle était plus sociable. A part son majordome et une ou deux autres personnes qu’elle a rencontrées pendant sa jeunesse, elle ne semble pas avoir d’amis, et n’a plus de famille depuis la mort de ses parents pendant son adolescence, dans un naufrage de bateau.
Elle se contente de porter des vêtements qui selon ses dires sont les plus confortables et les plus appropriés pour elle pendant ses missions, l’objectif étant qu’ils ne la gênent pas et n’entravent pas ses mouvements, même si elle possède d’autres vêtements plus conventionnels dans son manoir.
Si elle n’accorde que peu d’importance à son habillement, en revanche elle semble vouloir à tout prix garder un physique parfait. Elle prend beaucoup soin d’elle, tant de son apparence que de sa condition. Même quand elle est chez elle, elle passe son temps à s’entraîner dans un champ derrière son manoir où elle fait installer divers obstacles.
Il est regrettable que mademoiselle Kraft refuse de collaborer avec l’Université et le Musée mais préfère garder pour elle ses trouvailles, sans quoi elle aurait pu être un élément de valeur au sein de notre institution.

Le bateau nous a déposés ce matin sur la plage, moi, Tara Kraft, et, étrangement, les deux naufragés que nous avons repêchés en chemin, un halfing blond d’un bon mètre vingt répondant au nom d’Axel Rix, et son fidèle mais stupide compagnon ogre, « l’Enveloppé », dont le vrai nom est quelque chose comme Obel ou Obed, je crois. Je n’avais pas vraiment fait attention à eux jusqu’à maintenant car j’aurais cru qu’ils allaient continuer jusqu’à Skeggi comme le bateau, mais non, ils sont descendus aussi. Peut-être sont-ils connus en mal là-bas et souhaitent-ils simplement attendre le retour du bateau pour nous chercher et nous ramener dans l’Empire dans deux semaines…

Quoi qu’il en soit, depuis que nous avons débarqué, chacun suit sa route. Dans deux semaines le bateau viendra nous rechercher ici et nous verrons qui de nous deux aura réussi à s’emparer de l’épée. Tara s’est tout de suite enfoncé dans la jungle pour essayer de chercher directement le temple, mais pour ma part je vais tenter de découvrir d’abord les restes de ces pirates-zombies décrits par Enrico Gonzalez afin de m’orienter dans ce qui sera sûrement la bonne direction…
Le climat, la faune et la flore ici sont étrangement semblable à celui des Terres du Sud où j’avais mené une longue expédition fructueuse pour retrouver la coupe où selon les écritures un des premiers vampires, dénommé Abhorash, aurait bu sa première gorgée de sang. Par chance je suis donc déjà habitué aux dangers. Quand à cette Kraft, elle a l’air de savoir se débrouiller également. Sur le bateau elle était constamment abordée par les matelots au début, jusqu’à ce qu’elle mette son genoux dans les parties d’un d’entre eux avant de mettre knock-out deux autres de ses collègues les plus costauds qui voulaient le venger, le tout sans être touchée une seule fois. Après ça les marins ne l’ont plus approchée. A vrai dire je me fais plus de soucis pour le halfing, son ami devrait le protéger, mais quand même… Quelle idée saugrenue d’avoir choisi de rester seuls sur la plage pendant deux semaines, même avec un stock conséquent de provisions…

Jour 30 (Tara Kraft)

Je me suis très vite habituée au climat, à la faune et à la flore. Avant de partir, comme toujours, je m’étais bien renseignée, et bien entraînée. Et comme toujours, ça a payé. A part deux ou trois zombies près de la côte que j’ai abattus sans problème, et un jaguar qui a eu peur du bruit de mes armes, pour l’instant je n’ai repéré aucune présence hostile. Les hommes-lézards ne seront sans doute un problème qu’une fois arrivés près du temps. Quant aux bêtes de la jungle... Les plus grosses se voient de loin et son faciles à éviter, elles ne poseront pas de problème. Les serpents, araignées et autres bestioles sont des menaces plus pernicieuses, mais avec une attention constante et de bons réflexes, ça passe.
J’ai eu raison de mettre ma tenue courte, car la chaleur est écrasante et que ces vêtements, même humides, ne me gênent pas.
Ma poudre et mes provisions sont à l’abri des éléments dans mon sac, et mes armes, grâce au travail de Kurgil, ne s’enrayent pas et protègent la poudre de l’humidité.
Si mes estimations sont exactes je devrais bientôt arriver dans la zone où le temple se trouve. Henri Jean a perdu du temps en voulant d’abord rechercher les restes de l’expédition de Gonzalez, certes cela pourra peut-être lui donner une indication plus précise, mais les informations dont nous disposions étaient largement suffisantes pour déterminer une direction générale et chercher le temple une fois arrivés dans la zone. Il ne devrait pas être trop difficile à trouver.
Ce qui m’inquiète le plus, outre les pièges que l’on devrait y trouver, c’est ce petit halfing blond, avec son casque à ailes, ses braies rouges et son haut noir, Axel Rix. Même s’il n’est pas très dangereux en lui-même, ayant pour seule arme un glaive à sa ceinture verte à la boucle d’or, à laquelle est également attachée une gourde dont il ne boit jamais, il ne m’inspire pas confiance. Sans oublier son compagnon ogre, Obed l’enveloppé. Il a peut-être l’air civilisé avec son casque, ses deux tresses rousses avec au bout un petit ruban noir, et ses larges braies aux bandes verticales bleues et blanches maintenues par une large ceinture verte et or, mais il semble totalement et anormalement soumis au halfing. Depuis le début je trouve que cet Axel Rix a un air fourbe, il rôde autour de nous en posant des questions. Et le fait qu’il soit descendu avec nous n’augure rien de bon.
« L’Ingien » est sûrement trop absorbé par la recherche de l’épée pour l’avoir remarqué, mais il va falloir surveiller nos arrières aussi, enfin surtout lui, moi, ils n’ont pas pu me suivre.

Jour 33

-Damnée jungle de merde, Obed ! On aurait peut-être dû juste les attendre sur la plage, finalement... AAAAHHHHh ! Mon dieu une araignée, grosse comme ma main, écrase-là ! Mais vite Obed, tue là ! Vite !

*Sproutch*

-Voilà Axel Rix, c’est fait. Mais je comprends pas pourquoi tu as peur d’une bête aussi petite.

-Pfeu ! Moi, avoir peur ? Tu me prends pour qui, gros balourd idiot ? J’ai peur de rien ni personne moi. Contente-toi de suivre de mes ordres et épargne moi tes remarques stupides à l’avenir. On ne te demande pas ton avis Obed !
Bon, allez, continuons à suivre ce damné archéologue. Heureusement il nous mâche le travail en éliminant les dangers devant nous, et nous n’avons plus qu’à suivre sa piste en restant à bonne distance de manière à éviter qu’il ne nous remarque.
Ce type doit quand même être un peu fou sur les bords, il a poursuivi la trace de zombies jusqu’à une grotte où il les a détruits, tout ça pour jeter un coup d’œil à des vieilles armes et des tas d’autres vieux bidules qui traînent là depuis des siècles. Et toujours pas d’or ni d’objet magique !
On aurait peut-être mieux fait de suivre la fille. Non seulement elle a l’air moins dingue, mais en plus avant de la tuer et de la voler je me la serais bien faite.


-Dis Alex Rix, est qu’une fois qu’on les aura tués je pourrai les bouffer ?

-Mais ma parole tu ne penses qu’à ça Obed ! … Allez bon, oui c’est d’accord tu pourras les manger si tu veux.

-Oh merci Axel Rix, c’est gentil ça Axel Rix ! Je t’aime Axel Rix.

-Je sais Obed, je sais. Bon, continuons si tu le veux bien. Fais attention, c’est toi qui transporte le sac de nourriture, mais n’oublie pas que je t’ai à l’œil : tu ne manges pas pendant les trajets, d’accord ? Et tu n’avales pas les fruits et les bestioles de cette maudite foutue satanée merde de jungle non plus ! On sait jamais ça pourrait être dangereux.

-C’est gentil de t’inquiéter pour moi Axel Rix, mais tu sais je crains rien, nous les ogres on peut tout manger, tout.

-Et c’est bien ce qui me fait peur, Obed. De toute façon tu ne discutes pas tu fais, un point c’est tout. Dois-je te rappeler qui est le cerveau du groupe, qui sauve toujours l’autre et le nourrit ?

-C’est toi Axel Rix ! Merci Axel Rix. Tu es gentil avec moi Axel Rix. Je t’aime Axel Rix.

-Je sais… Je sais gros balourd tu me l’as déjà dit ! Maintenant pourrais-tu te taire et continuer à avancer, et n’oublie pas de bien tout piétiner pour que je puisse marcher tranquillement derrière toi. Et si tu vois une bestiole ou quoi que ce soit qui bouge, tu te souviens de ce que tu dois faire ?

-Oui Axel Rix, ne pas la manger !

*Soupir exaspéré du halfing*

-Mais non ! Non bougre d’âne ! Espèce d’imbécile d’Enveloppé !

-A bon donc je peux la manger ?

-NON ! Non plus, mais qui m’a foutu une masse pareille ? Je n’en peux plus un jour ou l’autre il va me faire craquer ! Si tu vois quelque chose bouger tu lui files des coups massue dessus jusqu’à ce que ça ne bouge plus, compris ? C’est pourtant pas compliqué à comprendre, non ? Et ensuite tu ne le manges pas, EST-CE QUE C’EST BIEN RENTRE DANS TON PETIT CRANE ?

-Mais Axel Rix pourquoi tu cries ? J’ai compris. Oh regarde on dirait un de ces petits crocs de sabre d’ici ! Ca a l’air tout doux ces matous. Je me demande quel goût ça a.

-Oh mon dieu ! MAIS TUE-LE IMBECILE !


Jour 36

-Enfin nous sommes arrivés ! On va rester sur cette falaise qui domine la sorte de pyramide en ruines en contrebas, Obed. Heureusement j’ai apporté ici de quoi observer de plus près sa progression. Je l’ai chipée au capitaine.

-Oh je sais ce que c’est, c’est un œil de verre qui permet de voir plus gros ! Les gnoblards qu’on fout sur les bannières ils ont ça, même qu’on les appelle les gnoblards longue vue, j’ai jamais compris pourquoi.

-Et bien peut-être parce que justement cet instrument que tu nommes « œil de verre » s’appelle une longue-vue et qu’ils en ont justement une, Obed.

-Ohhh. Ca c’est bien pensé, Axel Rix. Tu en sais des choses toi, Axel Rix.

-Merci Obed…

-Dis-moi Axel Rix, je pourrais regarder dedans moi aussi, comme toi ?

-NON ! Surtout pas, pauvre cloche, tu serais foutu de me la casser. Et bon sang de bonsoir arrête de me regarder et fais ce que je t’ai ordonné tout à l’heure, allez, exécution ! Tu t’en souviens plus, c’est ça ?

-Si Axel Rix, je dois surveiller les environs et tuer tout ce qui arrive !

-Parfois la mémoire et l’intelligence de ce garçon m’étonnent. C’est bien Obed, mais qu’attends tu pour le faire, alors…

-D’accord Axel Rix.

-Ehé, on dirait que notre archéologue a des ennuis. Il est poursuivi par un groupe d’hommes-lézards. Ils sont trop nombreux ils l’obligent à se replier vers la pyramide ! Ah ! Mais non c’est pas possible ! Ce serait trop con qu’il meure là, comme ça, après avoir s’être tapé une semaine à le suivre dans la jungle, pour rien ! Mais massacre les, l’Injien, ils ne sont qu’une trentaine et tu es censé être le meilleur d’après les matelots ! Tue les et récupères le trésor, bordel, pour qu’on puisse ensuite te tuer et le récupérer !
Ah, il est acculé au sommet de la pyramide, ça sent mauvais.


-Tu trouves ? Non moi je trouve pas Axel Rix !

-Mais tais-toi donc Obed ! On ne t’a pas sonné ! Ohoho, mais qui voilà qui arrive du Nord ?

-Heu ? Je sais pas moi. Un sanglier ? Moi c’est ce que je préfère c’est les sangliers rô…

-J’en peux plus. J’EN PEUX PLUS ! MAIS VAS-TU DONC TE TAIRE GROS BALOURD ? Quand on aura besoin de ton avis on t’appellera.

-Mais Axel Rix tu m’as posé une question, je réponds, comme tu m’as dit, tu te souviens ?


-OUI MAIS NON ! TU DOIS REPONDRE QUAND JE TE POSE UNE QUESTION, PAS QUAND JE ME POSE A MOI-MEME UNE QUESTION RETHORIQUE ! C’EST CLAIR ?

-Tu n’es pas gentil Axel Rix de me crier dessus comme ça, je pouvais pas savoir que tu te la posais à toi-même la question, ni même à ce type que je connais pas et que tu appelles « Rétorix », d’ailleurs il n’y a que nous deux ici. A moins que ce ne soit le gars en bas dont tu parles, tu veux que je l’appelle ?

-NON ! Non surtout pas ! Ils nous repéreraient !

-A mais faudrait savoir. Je vois. Môssieur Axel Rix se réserve le privilège de crier, de regarder dans la longue-vue et de faire ce qu’il veut, sous prétexte que môssieur Axel Rix serait plus intelligent, comme toujours ! Et bien puisque Môssieur Axel Rix est si intelligent qu’il se débrouille tout seul, moi je boude, na !

-Et bien c’est cela, môssieur Obed l’Enveloppé, boude autant que tu veux ça nous ferra des vacances !

*Silence prolongé, sur fond de bruits de jungles et de coups de feu lointains venant du temple dans la vallée en contrebas.*

-Ohoho, c’est joli ça ! J’ai l’impression que cette petite pute seigneuriale de Tara Kraft vient de sauver la mise à son collègue in-extrémis, elle a tué les hommes-lézards qu’il restait juste à temps. Tiens, ils rentrent dans la pyramide. Plus qu’a attendre qu’ils en ressortent les bras chargés de trésors… Le temple doit être bourré de pièges mortels, mais connaissant leurs réputations s’il y a une chance que des humains réussissent ils réussiront. Ca devrait en tout cas nous laisser quelques heures devant nous...
Allez, viens, Obed, remettons nous en marche, allons voir s’il y a des trésors dans les petits bâtiments annexes maintenant qu’ils nous ont dégagé le passage. Et quand ils ressortiront, nous serons là pour les cueillir quand ils ne s’y attendront pas...
Obed ?
Obed, cesse de faire la tête ! Je t’ai donné un ordre, tu m’as entendu ?
OBED !
Bon d’accord Obed excuse-moi pour tout à l’heure je me suis fâché, mais c’est fini je te pardonne.


*Obed se retourne en reniflant, on voit qu’il a pleuré. Il prend le halfing dans ses bras et le soulève de plus d’un mètres au dessus du sol en disant*

-Oh pardonne-moi Axel Rix, c’est ma faute comme toujours j’aurais du t’écouter, je suis trop bête. Tu as toujours été si gentil avec moi Axel Rix. Je t’aime Axel Rix. Alors tu n’es plus fâché, c’est vrai ?

*Axel Rix répond d’une voix étranglée*

-Aargh ! Non ça va je ne suis plus fâché. Mais repose moi et lâche moi gros balourd tu m’étouffes.

*Obed repose le halfing*

-Merci Obed. Allons dépêchons nous il faut continuer et arriver en bas avant qu’ils ne sortent du temple…

Jour 40

-Fais attention, Obed, c’est fragile et ça vaut des cents et des mille, ça !

-Oui Axel Rix, ne t’en fais pas.

-Rah, je ne comprends toujours pas comment ils ont fait pour nous échapper. Qui aurait pu prévoir que la moitié de la pyramide s’effondrerait et qu’ils ressortiraient par cette grotte en haut de la falaise. Pire encore, cette pute de Tara Kraft nous a nargués ! Je l’ai vu dans la longue-vue aussi clairement que je te vois ! Tout ça c’est de ta faute, espèce d’idiot, si tu ne m’avais pas obligé à crier peut-être qu’ils ne nous auraient pas remarqués ! Mais maintenant, on est condamnés à rejoindre le bateau avec seulement une partie du contenu de la pièce aux trésors. Eux j’ai vu qu’ils avaient une amulette et une épée, sans doute magiques. Ca vaut beaucoup plus que ce qu’on a ! Mais maintenant plus question de les attaquer sur la plage. A l’heure qu’il est le bateau devrait bientôt être là. On a seulement quelques heures devant nous pour rejoindre le rivage.

-Mais c’est déjà pas mal, Axel Rix, on n’a même pas pu emporter tout le contenu de la salle, il y avait de l’or partout, et l’or, c’est bien, ça permet d’acheter de la nourriture.

-Rah mais qui m’a foutu un con pareil ? Si eux n’ont pas pris l’or c’est que ce qu’ils recherchaient avait beaucoup plus de valeur, espèce d’ogre attardé ! C’est pourtant facile, non ?

-Tu t’énerves trop Axel Rix, on a déjà ramassé beaucoup d’or, regarde, un gros sac plein, plus tout ce qu’on a pu porter.

-On ne t’a pas demandé ton avis Obed !

*Le halfing rumine en silence de sombres vengeances contre Tara Kraft et le professeur Henri Jean, tandis que l’ogre sifflote gaiement et continue sa marche*


Bien plus tard. (Henri Jean)

Je dois bien reconnaître que sur ce coup là je ne m’en serais pas tiré sans Tara. En conséquence, et malgré la valeur archéologique inestimable, je lui ai laissé l’épée qui trônera sur la cheminée de son salon, et lui remémorera cette aventure quand elle sera tranquillement chez elle à se reposer et à se préparer pour une nouvelle expédition. Mais elle m’a quand même laissé une amulette d’une culture encore inconnue, mais qui selon les dessins et les inscriptions du temple appartiendrait à une tribu de femmes-guerrières vivant dans la jungle. Sans doute vais-je maintenant me consacrer à ce problème. Mademoiselle Kraft m’a gentiment autorisé à l’examiner, à l’occasion, quand je passerai près de chez elle, sans doute pour me remercier de mon aide dans le temple et se raconter nos aventures.
Elle avait vu juste pour le halfing et son compagnon ogre.
Cette paire là est complémentaire, et je suis étonné qu’ils aient pu survivre dans la jungle. Heureusement pour nous, ils connaissent mal les temples cachés et les autres donjons regorgeant de trésors. Ils se sont contentés de ramasser des ligots d’or sans aucune valeur historique, en restant près de l’entrée du temple. On dit qu’ils sont devenus si riches qu’ils ont formé une nouvelle expédition pour récupérer le reste de l’or qu’ils n’avaient pu emporter la première fois.
Quant à ce qui s’est passé dans le temple, ça, c’est une autre histoire…

***
EPILOGUE


Une fois le dernier monologue terminé, le rideau tomba sur la scène, puis se rouvrit sur tous les acteurs réunis qui s’inclinèrent bien bas pour saluer le public.
Lucien Daguefolle, bretonnien d’origine, dans le rôle du professeur Henri Jean « l’Injien ».
Jeanne Daguefolle, sa femme bretonnienne elle aussi, dans le rôle de Tara Kraft.
Ralf Wagner, le halfing originaire du Moot, dans le rôle d’Axel Rix.
Heinz Hulbrecht et Gertrud Wagner (Gertrud la halfing femme de Ralf étant juchée sur les épaules de Heinz), dans le rôle d’Obed.

Le modeste théâtre de rue de Lucien Daguefolle, venait de jouer en plein air sur une place de Marienburg la première représentation de sa dernière pièce, avec seulement quelques décors cachés derrière un rideau démontable. Le bretonnien qui était à la fois dirigeant de la troupe, comédien (il avait joué le rôle du professeur Henri Jean), metteur en scène et l’auteur des pièces jouées par sa troupe, espérait que la représentation avait plu à son public.
Il passa parmi les badauds pour récolter l’argent (les votes) que ces derniers voudraient bien lui donner pour récompenser sa prestation. Telle était la dure vie de dramaturge-interprète de Lucien, qui jurait à qui voulait l’entendre que son histoire était réelle, et que c’était le professeur Henri Jean lui-même qui la lui avait racontée.

J'espère que ça vous a plu.

PS : Désolé la mise en page n’est pas terrible, mais mon ordi buggait à mort.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

Avatar du membre
Hans Ottweiler
PJ
Messages : 17
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 8/ INT 11/ INI 9/ ATT 8/ PAR 9/ TIR 8/ NA 1/ PV70 (bonus inclus)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _ottweiler
Autres comptes : [MJ] XVI

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Hans Ottweiler »

Prologue

La lourde porte du cachot pivota sur ses gonds en grinçant, le moine sévère qui servait de geôlier rentra dans la cellule faiblement éclairé par une petite chandelle. Il releva sans ménagement le prisonnier agenouillé devant la source de lumière avant de reculer contre le mur et de se prosterner. Entrant dans l'étroite pièce un homme au visage sévère, les traits défigurés par la dureté de son existence regarda l'emprisonné. Le cul de basse-fosse était un endroit plein de peur, d'angoisse et d'incertitude, mais la seule présence de l'homme en chassait toute trace. Du moins si on n'était pas accusé d'hérésie ce qui était le cas de Tobias Meyer.
Tobias était un homme dur et un aventurier accomplit, mais l'aura de l'empereur l'écrasait littéralement. Magnus dit le preux, élu de Sigmar, sauveur de l'empire, fléau du chaos et ami des elfes et des nains l'observa longtemps. Le cachot semblait trop petit pour contenir cette icône vivante et le condamné était comme paralysé devant son inspection. Puis le très saint guide prit la parole


-Mr Meyer, le tribunal du saint office vous a reconnu comme un adepte de la pensée hérétique Guizman. Vous devez être livré aux flammes afin de sauver votre âme. Mais malgré votre déni du caractère divin du tout puissant Sigmar lors de son vivant, je vais vous proposer une alternative afin de sauver votre famille des conséquences abominables de votre foi malade. La hache de notre ennemi a été brisée dans le nord, mais l'empire contaminé est encore loin d'être sauvé, les foyers de contamination doivent être détruits et le plus néfaste d'entre eux me préoccupe. Hélas les forces vives ont payé un trop lourd tribut et les moyens manquent pour la tâche colossale qui attend le juste. La maudite cité de Mordheim doit disparaitre, ainsi le poison lent qu'elle inocule autour d'elle cessera d'alimenter en puissance les sectes les plus abominables. Un ennemi non-moins redoutable attends son heure dans ses ruines et il est impératif de l'en bannir.

-Mr Meyer! Trouvez un chemin à suivre dans ce royaume impies et des informations sur notre ennemi et je vous déclarerais repenti, conformément aux édits du concile d'Aldorf votre faute ne contaminera plus votre famille qui pourra ainsi vivre en paix parmi les autres enfants de Sigmar.

-Je vous ramène vos informations et j'échappe au bucher ? Demanda doucement Tobias

-Non Mr Meyer, votre âme immortelle sera sauvée, mais la faute commise par votre corps doit être puni.




Extrait du journal de route de Tobias Meyer.



Premier Jour
Aldorf.

Je suis libre. On m'a rendu les affaires que j'avais lors de mon arrestation, ainsi que mes armes. On m'a présenté au Repurgateur Günter Worteim qui dirigera l'expédition. C'est un homme froid, mais méthodique. Un de ses très nombreux vétérans de la grande guerre contre le chaos. Mes craintes concernant un autoritarisme contre-productif n'était pas fondé, il a bien conscience que j'en connais plus que lui sur la meilleure façon de préparer un voyage aussi incertain et c'est rangé à mes avis lorsque nous avons planifié la préparation. En me quittant il m'a rappelé le sort de ma famille, puis m'a laissé partir.
Ils se sont bien renseignés sur moi, détenir ma Berthas et la petite Henriett et plus efficace que des fers pour me retenir prisonnier. Elles vont bien je le sais, je n'ai pas besoin de leur demander une preuve, je l'ai lue dans le regard flamboyant de l'empereur. Tant que j'irais dans le sens du sauveur il ne leur arrivera rien.


Je n'ai pas eu de problème à trouver un logement, une véritable anarchie règne dans la capitale, la plupart des habitations ne sont pas occupées par leurs propriétaires, mais squattées par des réfugiés ou des éléments de l'armée de fanatique en guenille rentrée du nord. J'ai chassé trois hommes d'une mansarde et me la suis approprié. Manger est plus dur la ville manque de tout et les puits sont suspectés de transmettre la peste. Je pars demain pour un voyage, le dernier. La mort m'attends là-bas ou au retour, mais je suis enfin de nouveau maître du destin de mes filles à défaut du mieux. Je pleins les créatures qui se mettront en travers de ma mission.



Jour II
Aldorf

J'ai retrouvé Günter, avec les autres membres de notre expédition, nous serons douze, c'est tout ce dont l'armée a bien voulu se séparer. Elle repart aujourd'hui même pour mater la confrérie de la scolopendre qui sévie toujours au nord de Nuln. Mes compagnons sont tous des durs à cuire, pur produit de notre époque de désastre. Ils semblent tous avoir été piétinés par des démons et s'être relevés après. Pas un  portent un uniforme décent, mais un aggloméra de vêtement de prise, de pièce d'armure usagé, d'image pieuse et d'arme parfaitement entretenus. Les plus beaux soldats que j’ai vus depuis longtemps. Le répurgateur m'a confié un roncin sans fierté, mais endurant comme une mule.
Nous n'avons pas de ravitaillement, nous devrons vivre sur le pays, la perspective de chercher de la nourriture dans des campagnes tondues un nombre incalculable de fois n'est pas engageante et ce n'est pas nos reconnaissances de dette qui nourriront les malheureux que nous racketterons avec notre autorité. Attaquer un voyage le ventre vide n'est pas la meilleure des choses. « L'empire souffre trop pour nourrir tous ses enfants », a prétexté notre bon chef, « le juste doit se sacrifier pour le bien commun. »


Les campagnes sont une véritable désolation, la presque totalité des habitants des villages ont disparu, partout ce n'est que trace d'incendie, arbre à pendu et empilement macabre. La guerre a saignée à blanc la population et les dévots victorieux ont chèrement fait payer aux égarés ou aux retardataires leurs manques de foi aveugle. On croise un flot presque ininterrompu de groupe brandissant de saintes icônes, chantant la gloire de l'empereur Magnus, affluant vers Aldorf, une profonde folie religieuse dans les yeux. Ils seraient beaux à voir s'ils n'étaient pas si maigre et en pèlerinage vers une ville affamée.
Nous avons chevauché toute la journée sans véritable repos, pressé de s'éloigner au plus vite d'une zone si saturé. Le soir alors que nous partageons les ruines d'un temple avec d'autres vagabonds frère Abel l'autre répurgateur de l'expédition, nous fait la lecture de l'ouvrage de son excellence Von Dussak traitant justement de l'hérésie Guizman. Le codex qu'il possède est un véritable chef-œuvre d'orfèvrerie, valant le salaire d'une vie de maçon. Où est son légitime propriétaire? Mort, très probablement. Comme la moitié des sujets impériaux…






Jour IV
Est du Reikland

Le sang a coulé aujourd'hui, le premier si on excepte les ampoules de mes cuisses, assurément pas le dernier. Un groupe de mutant avait attaqué des réfugiés avant d'emmener des captifs dans les bois, on leur est tombé dessus alors que les trainards mangeaient encore les cadavres sur place. Les premiers de la file n'ont même pas attendu les ordres pour démonter et se ruer sur l'ennemi. Par soucis de cohésion de groupe je les ai suivis, je n'aurais pas dû. On a taillé en pièce les premiers et on aurait mieux fait de reprendre la route à ce moment-là. Mais on s'est engagé sous les arbres sur la piste des autres. Ils n'étaient pas loin, on les a trouvés dans une petite clairière en train de violer sans ménagement une malheureuse femme. Leur chef, un ogre encore en train de s'affairer s'effondra un carreau d'arbalète prodigieusement tiré dans l'orbite. On se ruait sur les derniers lorsque que j'ai vu la pauvre fille, elle était blonde et coiffé comme ma Berthas lorsqu'elle se faisait belle pour moi. J'ai vu après qu'elle était plus jeune, mais sur le moment j’ai perdu mes moyens, terrassé par cette vision. Günter m'a réveillé lorsque tout était fini, on avait couvert le corps éventré de la suppliciée, mais mon esprit voyait distinctement les trais de ma femme bien aimée sous la couverture crasseuse. Je n’ai pu aller jusqu'à elle et mes larmes ont coulé jusqu'au soir.





Jour VIII
Ostermark

La maladie de Hobbes ne s'améliore pas, il n'a pas pu remonter à cheval ce matin, la dysenterie ne l'a pas laissé repartir. Gerald son frère est resté avec lui, avec instruction de nous rattraper lorsqu'il ira mieux. Il est perdu. Sans traitement, au milieu de contrées sauvages, on ne guérit pas de ce mal. Tout le monde dans la compagnie le sait, Hobbes aussi très certainement, mais on fait comme-ci c'était différant. J'espère que Gerald lui donnera vite le repos qu'il mérite et nous rejoindra rapidement, c'est un tireur hors-pair qui nous manquera, Hobbes aussi, mais pas pour ses talents de cuisinier.
J'ai encore rêvé de la trépassée aux cheveux blonds et ce matin encore je me suis réveillé épuisé.


...


Jour XX
Ostermark


Après deux jours à la renifler, la voilà enfin. Mordheim la cité des damnés, nous est apparue vers midi. De la crête de la colline cela ressemble à un monceau de ruine couverte d'une brume collante aux nuances verdâtres. Les faubourgs et les restes de la muraille extérieure sont visibles, mais les autres quartiers sont masqués par le brouillard. Si l'on fixe le nuage on a l'impression que quelques organes monstrueux palpitent à l'intérieur.
L'odeur est atroce elle semble imprégner tout, les bêtes, les vêtements et même la nourriture et l'eau. Nous sommes à plus d'une lieue de la ville et il est déjà pénible de respirer l'exploration s'annonce particulièrement difficile.

Le groupe c'est divisé en deux la plupart sont resté avec Abel pour faire du gibier, qu'ils boucaneront, une fois qu'on aura constitué une importante quantité de nourriture nous pourrons commencer les incursions dans les rues, j'ai déjà utilisé cette technique dans les terres du sud et elle me semble la meilleure. Les chasseurs de trésor quadrillent ses lieux depuis des années, les prises doivent être rares dans les environs ou plus tenir du prédateur que de la proie. J'espère avoir évalué convenablement l'éloignement du terrain de chasse de notre groupe.

Nous sommes que cinq à avoir poussé jusqu'à Mordheim, notre rôle est de repérer le terrain j'en profiterais pour confronter les notes du capitaine Luberk et l'abondante documentation d'autres répurgateurs qui nous ont précédé dans les ruines. Tous semblent dire que l'exposition prolongée à l'air de la ville pose de graves problèmes, mais les symptômes sont contradictoires. Ce soir, enfin libéré des lectures barbantes de frère Abel, j'ai commencé le tracé d'une carte, plusieurs feux sont visibles autour de la ville, des pillards sont encore à l'œuvre ici.



Jour XXI
Mordheim


Toute la nuit, des apparitions ont hantée mes rêves, de grandes créatures enroulées dans des suaires ensanglantés et aux dents pointues, des êtres difformes riant sans cesse, mais surtout Berthas me chuchotant des propos salaces tout en étant forcé par des harpies. Après mon troisième réveil en sueur j'ai lutté pour ne pas me rendormir.
Ce matin la brume de la ville nous environnait et ce n'est que vers midi qu'elle est retournée sagement derrière les murs en ruine, telle le ressac des cotes bretonniennes, le brouillard s'empare de grands espaces avant de s'en retirer régulièrement. L'odeur est passé d'abominable à atroce.
La fatigue, nous a poussés à abandonner nos armures pour la journée. Je suis comme mes compagnons couvert de courbatures et je me mets à somnoler dès que j'arrête de m'activer. On a poussé péniblement jusqu'à l'ancien camp de base des répurgateurs, abandonné depuis le début de la grande guerre. Il ne restait plus grand-chose. Tout ce qui n'avait pas été emporté avait été pillé, au centre il y avait un homme cadavérique couvert d'immondice, aussi sauvage qu'une bête et qui n'arrêtait pas de rire. Un rire dément et cruel.

Après manger je me suis éloigné du groupe pour avoir un meilleur point de vue sur une porte de la ville, mes camarades exténués n'ont simplement pas pu suivre. Quelque chose trifouillait dans une vieille charogne, je l'ai d'abord pris pour un autre de ces fous à lier, mais le nécrophage était d'une tout autre nature et c'est jeté sur moi.
J'ai dû trancher le bras de la goule pour la convaincre de me laisser en paix. Elle était petite et faible et je n'ai pas été capable de la tuer avant qu'elle ne fuis. Je suis vraiment épuisé.
Nous avons établi un campement bien plus loin de la ville pour échapper à ses influences néfastes, sur la route le cheval de Klaus s'est effondré, raide mort sans explication apparente. Nous ne l'avons pas débité comme pour la monture de Wolfgang il y a une dizaine de jours. Déjà parce que les risques sanitaires étaient importants, mais surtout que dans notre état on en était incapable.



Jour XXII
Mordheim


Gunther c'est révélé d'une valeur inestimable, en sacrifiant quelques bougies et en priant des heures durant, il est parvenu à bannir nos cauchemars, seul la pauvre fille est venue me visiter. Au réveil j'ai retrouvé le répurgateur marmonnant le credo complètement endormi. Certaine formule de bannissement semble fonctionner contre le mal surnaturel qui infeste ses lieux. Maintenant que je suis de nouveau capable de planifier, il s'agit d'être efficace, moins on sera exposé à la folie de ce lieu maudit mieux cela vaudra, les nombreux égarés que nous avons croisé sont les preuves vivantes à peine vivante de cette exigence vital.
Une fois que les chasseurs nous aurons rejoint, nous devrons sans attendre passer à la phase active de l'exploration. En attendant je vais me rendre dans cette parodie de communauté établie aux abords de la cité, j'y trouverais surement des informations bien plus rapidement que partout ailleurs.
Le brouillard de la ville, n'est en fin de compte pas du tout régulier, comme tout ici il ne semble obéir à aucunes règles logiques, s'étendant et refluant à sa guise.


...


Jour XXV
Mordheim


Je reprends mon journal après quelques jours. Je suis de retour du bourg bien mal nommé « refuge de Sigmar » Ce repaire d'assassin était un des marchés de la « grande époque » de l'exploration, aujourd'hui le nombre d'expédition a considérablement baissé et la raison en est très simple : passer la nuit dans les ruines semble un véritable suicide, de très nombreux individus en ayant fait l'expérience, les raids de pillage se passent uniquement en journée, des bandes s'engouffraient dans la cité pour en revenir avant le soir et ainsi minimiser les risques. D'après les criminels maudits que j'ai rencontrés là-bas, le filon c'est tari, car les quartiers accessibles de cette manière ne renferment plus rien d'intéressant, de plus les bêtes qui infestent la ville semble s'être structurées et sous la conduite d'êtres usant de sorcellerie, gardent bien plus efficacement les dernières richesses.
Malgré l'épuisement apparent de la manne, des hommes sans scrupule continu leurs travaux, le campement regorge de mercenaires, de coupe-jarret et des mutants y marchent en toute liberté. J'ai taché de sang mes vêtements et ai récolté un vilain hématome, mes nuits loin de Gunter ont été éprouvantes, mais j'ai les informations que je cherchais, le repaire des suppôts du chaos semble se trouver au niveau d'un endroit nommé « la fosse » probablement le cratère du poing vengeur de Sigmar. C'est là-bas que doit se porter nos efforts.

Frère Abel et les autres sont revenus aujourd'hui, chargé de viandes fumées, Gerald qui les avait rejoints a été tué par un goret gigantesque qu'il avait manqué. La bête possédée a également mis en pièce Josef arrivé à la ressource. Le ravitaillement a été couteux, nous ne sommes plus que neuf et nous n'avons même pas encore mit un pied dans l'enceinte. Au moins nous n'aurons pas faim.
A l'approche de la nuit les lectures du moine ne sont plus aussi rébarbatives, notre profonde foi en Sigmar nous lit bien au-delà de toute controverse théologique et dans cette terre oubliée des dieux bons c'est un vrai réconfort et une puissante protection.



Jour XXVI
Mordheim


Mes compagnons sont des gens très étrange. Au réveil, un illuminé a déboulé dans notre campement, il était particulièrement incohérent, ses bras nus couvert de scarification infectées. Personne n'a levé le petit doigt malgré son agressivité verbale et les insultes qu'il proférait, mais il a fallu qu'il blasphème une seule fois pour avoir le cerveau traversé par un vireton. Malgré l'anarchie ambiante mes camarades continuent à s'appliquer des codes moraux rigides, qualité rare chez des soldats et jamais vu dans ce type de circonstance. Qui étaient-ils avant que leurs vies soient broyées par les calamités ?
Avec un petit groupe j'ai fait mes premiers pas dans la ville, l'odeur y est suffocante. On a franchi une brèche dans la muraille, pour se retrouver quelque part au nord de l'agglomération. Je trouvais étrange que certains quartiers soient à plus d'une demi-journée de marche de l'enceinte et donc inaccessible, mais la petite heure que j'ai passé intra-muros, me la fait comprendre. Les bâtiments sont en grande parti effondrés et les ruelles complètement obstruées par les gravats, les pièces de bois ont été depuis longtemps sciées pour servir au chauffage, il ne reste qu'un gigantesque amas branlant de pierres brisées et de torchis pourris. La progression est particulièrement difficile et désespérément lente, à tous moment la chute d'amoncèlement bancal peut vous ensevelir ou le sol se dérober sous vos pieds.
Partout on peut voir les restes d'ossement mutant calciné et de macabre reste de suppliciés cloué aux parois ou mis en scène de façon grotesque au carrefour. La plupart sont vieux ou datent du cataclysme, mais sur une placette nous sommes tombés sur une sculpture effroyable. Monté sur des chevaux bricolés deux créatures semblaient jouté, l'une était confectionnée avec un corps obèse sur laquelle un esprit dérangé avait cousu une tête de porc, l'autre était un cul-de-jatte suturé à un arrière-train de mule, couvert d'un plastron fracassé, les membres supérieurs maintenus par des clous à une structure de bois. Un nuage de mouche butinait les traces de fluide écoulées de cette œuvre abject. Sur la tête de cochon en putréfaction était perchée une chouette blanche avec deux visages adossés qui récitait la messe en estalien. S'en était trop pour Friedrich qui déchargea son arbalète sur le volatile. Je m'approchais pour m'assurer du trépas du rapace lorsque j’aperçus les yeux du sinistre centaure qui me suivaient, vivant malgré une douleur infinie imprimée dans la rétine. Je n'ai pas pu m'empêcher de vomir et les relents de mon rejet m'ont paru purs en comparaison de l'air de cette ville. J'ai ensuite décapité cette insulte à la nature. Le casque c'est séparé du crane en touchant le sol et le fragment qu'il devait contenir roula sur le pavé. C'était une pierre noirâtre au reflet vert, semblable à celle que j'avais vu bien des années plus tôt chez maître Tadehus. Je l'ai enfermé dans une boite en fer et conservé.

Ma carte des abords de la ville avance, la fosse se situe de l’autre côté du fleuve, nous avons jugé la traversée des ponts trop dangereux. Il nous faudra pourtant passer, pour compléter notre travail.





Jour XXX
Est de Mordheim


La traversée du fleuve a été une catastrophe, des tourbillons indétectables nous ont fait franchir bien malgré nous les arches de la ville. Nous y avons été assaillis par un mastodonte qui devait vivre dans les eaux des anciens docks. La perte de Wolfgang et la tournure de l'affrontement m'a fait échouer notre embarcation dans une anse complètement ensablée, Friedrich nous a sauvé en tirant dans la tête fonctionnelle de l'abomination, Klaus, Gunther et Alett sont blessés, le répurgateur enroulé dans une excroissance lors de la mort de l'agresseur, a une vilaine morsure à la cuisse, la plaie renferme encore des bouts de dents et des fragments de maille d'acier. Nikos est tombé dans le courant pendant le combat il s'en est sorti, mais a perdu ses armes.
On s'est rassemblé sur les quais pour souffler, soigner nos navrés et rassembler l'équipement. Avec le recul c'était une grosse erreur, il ne faut jamais rester une heure au même endroit, ce n'est pas notre territoire et les propriétaires se sont empressés de nous nous le faire comprendre. Les bruits de cavalcade nous ont juste permis de dégainer avant d'être assailli. Une créature grande comme un ogre et pourvu d'une prodigieuse mâchoire poussé en avant par des salopards encagoulés a déboulé. Le monstre était rapide, adroit et ses membres supérieurs puissants lui servait autant au combat que son imposante dentition, la peau de sa poitrine et de ses épaules était aussi épaisse que celle d'un rhinoz et son cri pouvait effrayer un orque. Par chance il arrivait du côté où je me trouvais et lorsqu'il fit la connaissance de l'épée offerte par mon ami Snorri, il beugla d'une tout autre manière, les suivants aussi avaient une force peu commune, mais ne purent pas rivaliser avec ma technique, ma longue lame de gromril s'interposant sans cesse devant leurs assauts. Bien que je fis ma part ainsi qu'Abel en protégeant nos blessés, c'est une nouvelle fois Friedrich qui rétablit la situation. La glace de la nordique Middenheim coule dans ses veines et alors que nous nous focalisions sur les bruyant matamores qui nous chargeaient, il garda la tête claire et ayant repéré des tireurs en train de prendre position dans un entrepôt effondré, fit mouche sur celui qui leur servait de maître. Les glapissements poussaient par les autres confirmèrent la justesse de cette intuition et au lieu de subir les noir talents du jeteur de sort et une grêle de projectile on ne reçut que les malédictions de nos ennemis démoralisés. « Je peux sentir ses maudits sorciers » rajouta simplement l'arbalétrier inspiré.

Le soir approchait il a fallu déguerpir en vitesse, les carreaux de nos hommes de trait, rendirent nos poursuivants prudents, mais ils nous harcelèrent la bave aux lèvres jusqu'aux murailles, une corniche s'est effondré sous le poids de Klaus qui bascula dans le vide avec Bertrand trois-mains qui le soutenait. Un épais geyser de fumée jaunâtre échappa du trou qui venait de les engloutir. Nos poursuivants en profitèrent pour nous attaquer, mais ils n'arrivèrent pas jusqu'au contact, notre déploiement défensif déterminé et le rechargement imminent de l'arme de Friedrich les dispersa après un instant d'hésitation. Bertrand fut le seul à remonter l'éboulis. A sa tête on sut le sort de notre autre camarade. Alors que je couvrais l'arbalétrier le temps que les moins rapides d'entre nous décrochent, je vis distinctement du sang, remonter du gouffre défiant les lois de la gravité en ruisselant vers le haut sur les pierres. J'ai gardé ça pour moi, on était déjà bien occupé comme ça.

Nous avons établi un camp alors qui faisait déjà nuit noir à une lieue des faubourgs, on a perdu pas mal de nourriture dans l'affaire ainsi que nos précieux camarade et la totalité des montures sauf une, mais nous sommes parvenus du bon côté du fleuve.





Jour XXXI
Est de Mordheim


J'ai rêvé de la fille et lorsque que j'ai été réveillé par les sentinelles j'ai perçu la chouette aux deux visages qui se moquait de moi. Les autres ne la voyait pas, mais l'entendait je suis le seul à parler estalien, je suis donc le seul à profiter de sa rhétorique. Mes rêves me suivent donc aussi lorsque je veille. Mauvais présage, surtout maintenant que Günther n'est plus en état de les chasser.
La nuit n'en été pas vraiment une. La luminosité émanant de la brume me permis de distinguer la meute de loup au relent de cadavre qui rodée autour de notre retranchement. Alett, malgré son bras en écharpe en tira un, ses congénères se dispersèrent lentement, avant que le cadavre du premier se relève et les suives. Ce fut au final les seuls incidents, mais nous restâmes éveillés jusqu'au crépuscule.
On trouva dans la matinée un bâtiment isolé et nous passâmes le reste de la journée à le fortifier et à s'occuper des blessés.
La chouette ne me lâche plus, il m'arrive même parfois de lui répondre.





Jour XXXIV
Est de Mordheim


Pensez que partir du point où les murs étaient le plus proche de la fosse serait plus facile était une belle erreur. Erreur qui nous aura coûté Alett et Bertrand, le quartier grouille littéralement d'adorateurs et de bête du chaos, là-bas l'espace et les distances sont faussées par d'étranges phénomènes, certaine des pierres de l'enceinte ont tenté de nous mordre, l'un d'elles a craché sur Alett qui a brisé bêtement son arme dessus en représailles, suite à ça les ricanements de la maçonnerie étaient tellement puissants qu'ils ont rameuté tout ce que les rues avoisinantes comptaient de décérébrés assoiffés de sang. Quitter les limites de la ville n'a cette fois pas suffit. Ils nous ont poursuivis dans les faubourgs, puis dans les campagnes avoisinantes. J'ai abandonné mon plastron et mes gantelets pour courir plus vite. Bertrand s'est fait avoir le premier. Alors qu'il était parvenu à éventrer un mutant aux pieds de bouc, un flot de sang et d'entrailles impossible a jailli puis c’est aggloméré en une créature redoutable, bien plus rapide. En un instant sa flamberge rougeoyante était passée au travers de la parade de trois-mains et l'avait coupé en deux. Avant même que le corps  touche le sol, le démon avait plongé dans la plaie monstrueuse pour en ressortir aussitôt. L'espace d'un instant je me suis retrouvé à l'admirer, sa puissante musculature fumante, ses longues cornes ruisselantes sur son crane d'une incroyable longueur, son pectoral d'airain écarlate léchait par une langue serpentine. Mon cœur battait très lentement, je sentais distinctement ses pulsations dans mon crane, l'incarnation guerrière me regardait alors que la gerbe d'hémoglobine soulevées par son meurtre retombait doucement. Elle ne l'a pas formulé avec des mots, mais j'ai parfaitement compris qu'elle me défiée. A ce moment-là j'ai vraiment voulu me mesurer à elle.
Je n'ai jamais rencontré d'escrimeur aussi doué. La vitesse, la précision et la force de ses doublements, l'amplitude et la célérité de son jeu de jambe étaient totalement nouveaux pour moi, par chance je pense que le démon était aussi surpris de mon sens de la mesure et de l'instantanéité de ma sensation de fer. Nous étions pressés de tuer, mais pas de mourir, nos deux lames semblaient souder par notre noble conflit et ne se séparer que pour effectuer de fulgurants arcs meurtriers, aucun estoc ne trouva sa cible et les tailles rencontraient invariablement le fer adverse. Je ne pourrais dire le temps que dura l'échange, mais pendant qu'il se prolongeait j'ai senti une curieuse fraternité m'unir à mon ennemi.
Un carreau traversant le front de mon partenaire mit fin à mon duel, Friedrich avait pris la mesure du guerrier surnaturel et lors d'une prise de fer, l'avait assassiné. L'amalgame magique se dissout aussi vite qu'il s'était formé, les tripes du mutant tombèrent à mes pieds aspergeant mes jambes, puis s'embrasèrent. L'épée infernale explosa dans un nuage de calamine et ses restes furent emportés par un vent que je ne sentais pas.
Je dus reprendre ma course, étrangement nostalgique de mon combat. Je ne vis pas tomber Alett, les autres m'ont dit qu'il s'était brutalement arrêté de courir en tentant de chasser des insectes qu'il était le seul à voir, avant d'être rattrapé et tuer par un homme dont l'épiderme était couvert de piques. Avec les derniers survivants on n'est pas retourné vers notre cachette pour ne pas indiquer à nos poursuivants la position de Günter toujours alité, on s'est séparé pour pouvoir leur échapper. On devait se retrouver plus tard.
Ce soir je suis seul, j'ai été plus endurant que ceux qui avaient tenté leur chance sur mes traces. La meute de l'autre soir rôde dans le coin, j'espère qu'Abel, Nikos et Friedrich ont pu se mettre à l'abri. Je m'apprête à passer la nuit hors de toute protection mentale et cela plus proche de la ville qu'aucune autre.



Jour XXXV
Est de Mordheim


Je n'ai pas réussi à rester éveillé, une créature est venue me tourmenter et me prendre un peu de mon essence. On ne s'en sortira pas ainsi. La carte des abords de la ville est finie, mais pénétrer le quartier de la fosse par les moyens que nous employons depuis le début de l'exploration est voué à l'échec, les quatre autres sont peut-être morts. J'ai donc tenté de rentrer seul. J'ai trouvé un vieux plastron, sur lequel j'ai tracé la rune que le démon d'hier portait sur le front, je me suis confectionné une cagoule et porte le fragment de pierre magique bien visible en pendentif. De nombreux mutants et autre exclus viennent ou sont venu dans la cité pour servir son maître, pourquoi pas un homme comme moi ? Après tout le culte de Sigmar m'a condamné comme hérétique.
Mes précédents voyages m'ont été profitable, les connaissances des cultes et croyance que j'y ai acquise m'ont facilement permis de berné le simulacre de poste de garde qui m'a interrogé à une porte de la ville.
J'ai tranché quelques mains et quelques cous, la recherche de la pierre magique que j'abore est ici le but de tous, elle sert aussi comme signe de supériorité hiérarchique. Je me déplace seul j'attire donc la convoitise, mais la loi du plus fort règne en maître dans les terres du chaos et c'est une règle que j'entends à merveille. Une démonstration sanglante a suffi pour l'instant.
La fosse est un lieu abominable, l'accès est interdit par des montres possédés, les flancs du cratère sont encore chauds et leurs parois sont comme vitrifiées, on peut y voir enchâssé des hommes et des femmes en habit de fête figés dans un dernier mouvement, le visage défiguré par une intense terreur. Les bâtiments des alentours s'ils ne sont pas rasés, ont fusionnés avec de la chaire et bouge de temps à autre. D'autres constructions flambent sans se consumer probablement depuis le jour du cataclysme il y a plus de deux cents ans. En plus de l'odeur l'air est saturé de cris de souffrances, de terreur et d'extase que poussent les suppliciés figés dans cette roche mutée. Sur la face Ouest de l'énorme trou on a dégagé une large place, là, une foule se presse pour prier et supplier, rivalisant de cruauté au cours de sacrifices ignobles, les groupes les plus importants sacrifiant des rivaux fautes de mieux. Parfois le cordon de garde s'écarte pour laisser passer un élu qui disparait les yeux extasiés dans une faille du cratère. Les sorciers et autres jeteur de sorts sont légions ici et sont même les chefs de cette communauté de dément.

La nuit tombe. J'ai foi en Sigmar. J'aime ma famille.



Jour XXXIX, XD ou XDI
La fosse


J'ai perdu le compte des jours passés ici.
Je n'ai  pas pu écrire plus tôt, car j'ai perdu mon encrier dans une rixe le lendemain de mon arrivée. Mais je viens de trouver de nouveau de quoi écrire, je l'ai pris du cadavre d'une sorte de scribe. Ça marche, mais je ne pense pas que cela soit de l'encre.
Donc on peut parfaitement survivre à une nuit dans les ruines, les autres sont des incapables. Je me suis entouré de suivants avides de ma science du combat. Me créer une compagnie m'a semblé le meilleur moyen de se protéger, je règne donc sur trois bâtiments et suis conseillé par ma fidèle chouette. Sur l'estrade devant la fosse, j'ai tué plusieurs chaotiques dans un championnat, j'ai été acclamé pour mon adresse et j'ai aimé ça, me battre ne m'a jamais autant plus. Des magisters importants ont pris contact avec moi, mais j'ai réservé ma décision, je vais attendre que ma cote monte avant, ainsi que ma collection de crane. Une place dans une des principales factions de Mordheim me permettrais d'obtenir les informations que je recherche peut-être même d'approcher le Maître des ombres.
J'ai retrouvé mon carnet de voyage dans mes affaires en cherchant mes dernières rations de viande, la nourriture en circulation ici, ne m'a pas inspiré. Je l'ai relu et me suis souvenu de la présence des répurgateurs hors des murs, Je vais leur ramener mes notes et la carte complétée comme cela ils libéreront mon Henriett qu'on pourra rejoindre sa jeune mère et moi.




Épilogue.


Frère Abel, arriva dans le camp. Ça sentait la faim et la maladie, les bannières détrempées par les pluies d'automne pendaient piteusement vers le sol gorgé d'eau. Devant la tente de commandement un solide soldat scrutait le château assiégé en donnant des instructions à un ingénieur grelottant. Le répurgateur observa son supérieur. Le grand maître des templiers de Sigmar n'était plus que l'ombre de l'homme obèse qui était vingt plus tôt lorsqu'Abel était rentré chez les moines-inquisiteurs. Dernier grand officier d'un ordre saigné à blanc pour le plus grand conflit qu'il avait mené, Harold Von Ritter, considérablement amaigrit par des années de campagne fini par apercevoir son subalterne.


-Bonjour chevalier. Salut sobrement l'officier.

-Bonjour Grand Commandeur, j'espérais trouver l'empereur ici. Je rentre d'une longue mission et l'on m'a dit qu'il été ici.

-Son excellence impériale y été, mais elle est partie plus au nord il y a une semaine, une harde d'homme bête pille les abords de Marienburg. Elle m'a laissé ici finir cette campagne avec un ramassis d'affamé. La grande guerre est finie, mais on n'a jamais autant battu avec si peu de moyen. Conclut amer le religieux.


Il tendit au frère une coupe, le vin chaud qu'espérait un Abel frigorifié se révéla être de l'eau au vague gout de vase. Puis les deux templiers entrèrent dans l'abri de toile et le répurgateur déballa les cartes, les observations et le carnet de voyage. Les parchemins ayant souffert des conditions du voyage se mélangèrent au résumé d'état-major et aux notes d'intendance alarmante. L'officier supérieur parcouru les documents avec une infinie précaution en prenant des notes sur une plaquette de cire. Puis il remballa le fruit du dur labeur pour le tendre à un aide de camp à peine sorti de l'enfance.


-Qu'avez-vous fait de Tobias Meyer ? Demanda le général.

-Il est reparti dans les ruines retrouver sa femme. Répondit le chevalier.

-Qu'il échappe à son châtiment ne va pas plaire à Magnus, mais il n'est pas obligé de le savoir... Dois-je quand même ordonner la libération de la famille du condamné ?

-Oui.

-Le verrons-nous ?

-Je le pense.

-Se battra-t-il avec nous ?

-Pas sûr… Mais je prie Sigmar pour que cela soit le cas.
Profil:
FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 8/ INT 11/ INI 9/ ATT 8/ PAR 9/ TIR 8/ NA 1/ PV70 (bonus inclus)
Lien fiche wiki:
http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _ottweiler

Avatar du membre
[MJ] Le Djinn
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - RP
Messages : 1199
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Localisation : Dans ma lampe...

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par [MJ] Le Djinn »

FIN DU CONCOURS
Merci à tous d'avoir participé! Il est maintenant l'heure de voter!

Attention, vous n'avez droit qu'à un seul candidat!
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

Avatar du membre
Hans Ottweiler
PJ
Messages : 17
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 8/ INT 11/ INI 9/ ATT 8/ PAR 9/ TIR 8/ NA 1/ PV70 (bonus inclus)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _ottweiler
Autres comptes : [MJ] XVI

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Hans Ottweiler »

Voter c'est bien, mais dans la mesure du possible, j'aimerais des commentaires et des critiques sur les textes. J'ai passé plusieurs heures sur ce concours (et les autres on dut faire pareil) et le mettre en ligne me permet de le confronter au jugement d'autre "écrivain libre". En retour je souhaiterais un retour argumenté, que vous ayez aimé ou pas finalement ne m'apporte pas grand chose par contre que vous développiez sur les manquements ou les incohérences de mon (nos) texte peut me (nous ?) faire progresser.

merci donc de votre intérêt.

mes commentaires personnels:
J'ai une orthographe laborieuse, aucune formation littéraire particulière, je ne donnerais donc pas mon avis sur la "forme" mais seulement sur le "fond"

-Liri Lakh-Kuyl en choisissant une expédition dans la jungle est parti dans le "classique" du genre, intéressant de mon point de vue de voire comment s'approprier une trame déjà parcouru.
bon globalement je suis pas emballé, déjà le scenario est un peu étrange pour moi. Une expédition qui part à peine débarqué avec tous ses effectifs au travers d'un terrain inconnu et un non sens tactique (ils ont donc mérité leur sort) les colonnes ne semblent pas très éloigné et les voir converger au moindre coup de feu ne laisse pas supposer de leurs effectifs important (trois navires et une approche en arme en "rang"). Sur la partie bataille je trouve ça plus sympas, limiter la description à la perception du héros montre bien les limites et les contraintes des combats en terrain dense.
autre point: les mercenaires, déjà après lecture de la totalité de l'histoire on peut se demander leur utilité dans le récit: ils sont très présent dans la première partie pour ne jouer aucun rôle particulier ensuite. De plus je ne sais pas d’où vient la relation archi-reprise mercenaires/indiscipline mais elle est pour le moins curieuse, Le mercenaire est par définition un soldat professionnel, il se bat donc en moyenne plus souvent d'un soldat "national" ou un milicien, il est donc en moyenne la aussi plus discipliné que ces derniers (la discipline étant la base de l'efficacité militaire). Pourquoi on enrôlerait des mercenaires s'ils étaient plus mauvais que des soldats plus fidèle et plus motivé qu'on pourrait recruter dans sa population avec le même argent ? (ma réponse: ils sont plus efficaces et on arrête de les payer lorsque la guerre est finie et il dégage vers la zone de conflit suivante).


-Pour Friedrich et bien désolé mais je n'ai pas lu ton texte.
je me suis inscrit ici pour contrainte mes textes dans un univers particulier (ou du moins de la vision que j'en ai), ton "échappatoire " m'a donc fait renoncer à poursuivre.

Bon j’avoie un peu les pieds, mais j’accepte bien sur le débat si quiconque estime que je me trompe ou suis injuste (les forums c'est fait aussi pour ça)
Profil:
FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 8/ INT 11/ INI 9/ ATT 8/ PAR 9/ TIR 8/ NA 1/ PV70 (bonus inclus)
Lien fiche wiki:
http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _ottweiler

Avatar du membre
Lucy Trend

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Lucy Trend »

Mon vote va pour Friedrich pour une raison particulière: C'est le seul qui n'a pas fait une aventure réel tout en respectant les clauses du concoure. Oui c'est très cartoon et comique... le claire opposé de l'univers mais tout ça est justifié avec la chute. Ceci dit, étant donné qu'on parle de théâtre, laisse-moi te donner des conseils pour la suite si tu re tente un jour la chose. Ah mes yeux, il y a peut-être trop de dialogue, oui c'est du théâtre et oui quand tu lis un texte de théâtre il y a très peu de mouvement écrit mais les geste et expression sont tout aussi important voir plus important que les paroles donc, à mes yeux, ça manque pas mal de description ce qui aurait pu être clairement un plus pour tout le texte et un bon petit plus pour le coté comique de la chose

Cher Hans, je me retrouve dans une situation vraiment délicate, j'aurais tellement voulu voter pour toi, le texte est génial, Mordheim est une ville qui me fascine tout autant que les Skaven et l'aspect journal se prête tellement au concours. Mais... le but du concours était de faire une aventure sur le nouveau monde et je ne peux pas m’empêcher d’être déçus en sachant ce que tu aurais pu faire si l’expédition c'était bien passé au nouveau monde.

Apres... puisse que tu veux faire un petit débat tout de même, je vais donc faire une petite contre critique car j'ai réfléchie mes choix pour mon texte.

"En choisissant une expédition dans la jungle est parti dans le "classique" du genre, intéressant de mon point de vue de voir comment s'approprier une trame déjà parcouru."
C'était le but, je ne cherchais pas à innover étant donné que le nouveau monde n'est pas vraiment mon domaine dans l'univers de Warhammer.

"Une expédition qui part à peine débarqué avec tous ses effectifs au travers d'un terrain inconnu et un non-sens tactique (ils ont donc mérité leur sort)"
C'était le but encore une fois, tous ont été imprudents et le chef de l’expédition le premier, j'ai tout écrit en voulant les faire échouer, faire une expédition aillant lamentablement échoué dans un territoire complètement inconnue pour tous.

"Les colonnes ne semblent pas très éloigné et les voir converger au moindre coup de feu ne laisse pas supposer de leurs effectifs important (trois navires et une approche en arme en "rang")."
Ça tiens debout oui, mais encore une fois, on part sur ce que j'ai dit plus haut, c'était un choix imprudent de leur part.

"Sur la partie bataille je trouve ça plus sympas, limiter la description à la perception du héros montre bien les limites et les contraintes des combats en terrain dense."
Ah bah merci... car faire cette partie a été horrible et j'ai vraiment eu du mal de me satisfaire de ce point de vue.

Maintenant les mercenaires, je suis d'accord sur le fait que je les ai mal exploités car ils ont bénéficié d'une bonne exposition au début et au final... au final rien après. Je suis du genre à écrire au feeling, je prévois que les gros point d'une histoire car je sais que les petit point, comme les mercenaire, varieront en fonction de mon humeur du moment donc oui, là j'ai fail. Par contre... les avis change, oui les mercenaires sont très entraîne est souvent plus fort qu'une unité normal... mais à mes yeux la mentalité d'un mercenaire et très proche de celle d'un bandit contrôlable uniquement par l'argent. Ensuite, pourquoi on les enrôlerait et pas prendre que des soldats? Il y a trois raison à cela: un mauvais choix de plus, ne pas prendre trop d'homme sachant que l'Empire est en permanence en guerre, et ensuite les mettre en première ligne pour économiser les vies des soldat de l'Averland, chose qui n'as pas pu se faire à cause de l'embuscade.

Avatar du membre
Amon Von Höllenfeuer
PJ
Messages : 24
Profil : For 9 | End 9 | Hab 14 | Cha 9 | Int 10 | Ini 13 | Att 10 | Par 10 | Tir 12 | NA 2 | PV 80/80
Autres comptes : Grogmar (MORT) ; [MJ] Igaram

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Amon Von Höllenfeuer »

Mon vote a été pour Hans et son aventure. Je suis rentré dedans très rapidement et je n'en suis sorti qu'avec un regret... j'en voulais plus. Mais bon, on ne peut pas tout avoir comme on dit ^^

Pour les autres, je n'ai tout simplement pas aimé lire celle de Friedrich Hadler à cause de la couleur de la police qui me bousillait les yeux ne me donnant pas envie de lire. C'est vraiment tout bête, mais ça m'a totalement détruit l'expérience de lecture, donc voilà, c'est vraiment dommage.

Pour l'histoire de Liri Lakh-Kuyl, franchement, elle était bien, mais je n'ai pas accrocher aussi facilement qu'avec celle de Hans, pas vraiment de conseil à donner, si non, l'histoire m'a plus.

Donc mon choix est clairement subjectif, j'ai juste préféré l'histoire de Hans :^^:
Amon Von Höllenfeuer, Assassin (Voie de l'assassin)
Profil: For 9 | End 9 | Hab 14 | Cha 9 | Int 10 | Ini 13 | Att 10 | Par 10 | Tir 12 | NA 2 | PV 80/80
Fiche personnage
Objet: Masque / Cape longue noire / Couverture / Hameçon et ligne de pèche (3m) / Lotus noir dilué / Habits de marchand / concentré de lait de pavot / Mucus d'araignée-tigre / valise de voyage

Arme et armure:
Arbalète de poing à répétition /// 30+1d6 dégâts /// Malus de -2 TIR tous les 8 mètres /// Perforante (3), Peut faire deux tir par NA mais le deuxième tir induit un malus de -2 en TIR, Vous pouvez tirer avec deux arbalètes à répétitions de poing, mais chaque tir subit un malus de -2 en TIR supplémentaire

Épée à une main /// 16+1d8 dégâts 12 parade /// 1 main
Dague équilibrée /// 12+1d6 dégâts 6 parade /// 1 main
Capuchon en cuir /// Tête 3 /// Armure légère
Veste de Cuir /// Torse, dos et bras /// 5 /// Armure légère

Compétence:
CHANCE (B): Pour mettre en lumière cet état de fait, il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant (Ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite. Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’un certain nombre de fois par jour. La première fois qu'il y fait appel, dans une journée de jeu, le MJ doit faire un jet secret de 1D3.

SANG FROID (B): bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

ALPHABÉTISATION (E): Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

ADRESSE AU TIR (Arbalète) (B): bonus de +1 à tous les tests de tir avec des armes de ce type.

ESQUIVE (A): Esquive sur un test d'HAB et non-plus sur un test HAB/2

ACROBATIE DE COMBAT (A): bonus de +1 quand il tente une « esquive ».

MORT SILENCIEUSE (B): Votre personnage sait comment s'y prendre pour attaquer une cible de dos, par surprise, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit durant le round où elle est attaquée. Il peut ajouter un bonus de +1 aux tests visant à déterminer s'il réussit une manœuvre de ce genre.

DÉPLACEMENT SILENCIEUX (B): bonus de +1 lorsqu'il cherche à se déplacer et réaliser des actions silencieusement (spécialisation possible).

IMITATION (B) : Votre personnage a une oreille très développée pour les voix et les accents qu'il peut reproduire pratiquement sans erreur. Il obtient un bonus de +2 pour ses tests visant à imiter la voix d’autrui, à condition de l’avoir déjà entendue.

ALCHIMIE (E): Votre personnage, en tant que maître-alchimiste a appris les propriétés magiques des composants chimiques et donc à modifier leurs propriétés et tout ce qui en découle : couleur, aspect, effets, etc., Grâce à cette compétence, qui symbolise l’aboutissement de tout un art, votre personnage, s'il possède le temps et le matériel nécessaire, sur un test réussi, peut fabriquer des poudres aux effets variés : aveugler, endormir, brûler, etc., les effets peuvent être multiples. Par ailleurs, en associant cette compétence à celle de «fabrication d'objets magiques», il est possible d'obtenir des résultats particulièrement intéressants et uniques.

Avatar du membre
Scuzz
PJ
Messages : 66
Profil : FOR 8/ END 9/ HAB 9/ CHAR 5/ INT 10/ INI 9/ ATT 10/ PAR 9/ TIR 7/ NA / PV 36/60
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... iche_scuzz
Autres comptes : [MJ] Tonton la pioche

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par Scuzz »

Mon vote a également été pour Hans. J'ai un penchant vers les expéditions morbides et angoissantes. Le coté journal m'a beaucoup plus. La dégradation de l'état psychologique des différents personnages aussi !

Merci à tous les trois pour votre participation c'est un plaisir de lire et découvrir le fruit de vos imaginations !
Scuzz, coureur d'égouts
Voie du Clan Eshin [Voie de l'Assassin Skaven]
Profil: For 8 | End 9 | Hab 11 | Cha 5 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 9 | Tir 7 | NA 1 | PV 36/60
Fiche personnage
Équipements

#Combinaison d’assassin Eshin
[ Protection 4 => Torse, dos, bras et jambe]

#Dague Eshin
[Rapide]
[Dégâts 16 + 1d8]
[Parade 4]
(si RP dans le dos, elle peut obtenir la compétence précise et/ou un bonus de dégâts décidé par le MJ)

#Sacoche

Poisons
III Boules soporifique de constitution végétale fabrication manuelle ( à dissoudre dans un liquide )
IV Trouble vision de constitution végétale fabrication manuelle ( à appliquer sur une lame )

Divers plantes permettant de confectionner du poison (à définir avec le MJ pour création)
Image

Avatar du membre
[MJ] The Puppet Master
Warfo Award 2020 du meilleur MJ - Animation
Warfo Award 2020 du meilleur MJ - Animation
Messages : 1630
Profil : Crème antiride! (5 utilisations, chaque utilisation procure +2 CHAR pendant 24h RP)
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... pet_master
Autres comptes : Mélétê (PJ) ; Dieter Wiederwald [RP Libre]
Localisation : Dans l'ombre, tirant les ficelles...

Re: [CONCOURS] Le Nouveau-Monde

Message par [MJ] The Puppet Master »

Pour moi, la narration de Hans, sans être totalement exempte de défauts (essentiellement liés à un mauvais découpage de certaines phrases et des erreurs d'orthographe) était la meilleure : fluide, précise et détaillée juste ce qu'il faut et très prenante (même si certaines scènes étaient assez convenues), l'histoire de Tobias Meyer m'a fait passé un bon moment. Le choix de la destination à explorer était judicieux pour sortir le texte des sentiers battus sans pour autant le rendre barbant ou incohérent.

L'écrit de Krieg' (Friedrich Adler) m'est apparu moins sympathique à lire car trop long et poussif avec une foule de détails annexes qui parasitaient la lecture (mais ce doit être parce que je ne suis pas un adepte des dialogues à rallonge). Pourtant, j'ai goûté la référence évidente à Lara Croft (je suis un adepte de Tomb Raider depuis la première heure) mais je pense qu'avec son niveau de culture et d'écriture, Krieg' aurait du réussir une meilleure transposition de la pilleuse de tombes à l'univers de Warhammer.
Bref, je suis (un peu) déçu par le niveau proposé par celui que je considère comme un des meilleurs sur ce forum (malgré ses travers).

Lino, quant à lui, nous a gratifié du récit le plus conventionnel : sans surprise, sans grande envergure non plus car il manque une véritable dimension épique (et c'est bien dommage) mais j'ai apprécié l'envie de donner une profondeur au personnage principal. Malheureusement, je ne trouve pas que ça soit très réussi. De plus, la qualité « littéraire » n'est clairement pas au rendez-vous (et ça m'ennuie d'autant plus que Liri fait partie de mes Péjis).

Quoi qu'il en soit, je vous prie tous les trois de bien vouloir excuser mes critiques (mais Hans les a demandées) car je suis (très) mal placé pour ça, n'ayant pas su trouver l'inspiration de faire au moins aussi bien que vous.

Pour finir, un grand bravo à vous pour tous les efforts que vous avez fourni pour ce concours.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

Répondre

Retourner vers « Grimoire des Sages Écritures »