[Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Guilderveld est un des quartiers les plus récents de la cité puisqu'il a été complètement reconstruit après la signature du Traité de Commerce et d'Amitié. Avant la venue des Elfes des Mers, il s'agissait d'un bas quartier, un district portuaire misérable frappé par une mystérieuse épidémie décimant largement sa population.

De nos jours, Guilderveld accueille nombre d'entreprises recrutant leur clientèle dans les classes aisées de Marienburg et d'ailleurs. Les vastes résidences des maîtres artisans jouxtent les ateliers richement équipés. Beaucoup de négociants y ont aussi domicilié leurs bureaux, faisant du quartier un pôle financier et commercial important de Marienburg...

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[MJ] Le Grand Duc
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[Amon Von H.] L'Empereur Magnus

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Le gros matou fixait Amon de ses yeux jaunes en amande, les oreilles légèrement retroussées, battant l'air poussiéreux du bureau de sa queue touffue. La pièce sombre se trouvait à l'étage des entrepôts Meersch & Fils, une petite compagnie commerciale spécialisée dans le salage et l'export de la morue mais qui servait en réalité de couverture à la Loge locale des Ramiers, une confrérie d'assassins discrète et terriblement efficace originaire d'Altdorf. Les locaux de la compagnie factice se trouvaient sur le Suiddock, dans la cité marchande de Marienburg. L'on disait de ces quais bondés et grouillant d'activité qu'ils était le cœur et l'âme de la ville. Le Suiddock était surnommé le Carrefour du Monde, et tout s'y vendait, et tout s'y achetait. De jour, des dizaines de navires marchands s'amarraient le long des pontons branlants pour décharger leur précieuse cargaison, allant de simples barils de poisson fumé aux étoffes de soie les plus précieuses. Le Bruynwater, le canal sur lequel s'appuyait les quais du quartier, était l'un des rares canaux de Marienburg assez profond pour accueillir les vaisseaux de haute mer. Il s'étirait sur plus de deux kilomètres et demi et était donc parsemé d'entrepôts, de points de déchargements, de bureaux, boutiques, tavernes, asiles de nuit, chantiers de construction navale, maison de rapports et bordels. Les rues y étaient noires de monde à tout heure du jour et toutes les classes de Marienburg s'y côtoyaient dans un tourbillon d'activités enfiévrées. Le Bruynwater lui-même et les canaux dépendants grouillaient de vaisseaux grands et petits, clippers, caravelles, ketchs et boutres ainsi que de péniches et autres bâtiments fluviaux de l’intérieur du Vieux Monde. Les barques et yoles des autochtones filaient et virevoltaient entre les navires comme des insectes affairés et donnaient des palpitations aux pilotes qui essayaient d’amener leur vaisseau à quai. La nuit, en revanche, la face de Suiddock changeait et se faisait plus inquiétante. Les mendiants et les voleurs rôdaient, à l'affût de quelques marins éméchés à qui piquer quelques pièces. Des gangs, appartenant la plupart du temps aux guildes marchandes et aux syndicats, parcouraient les rues sinueuses et évitaient les patrouilles des Coiffes Noires pour s'adonner à leur sale besogne dans l'ombre.

C'est par l'une de ces nuits relativement calmes qu'Amon Von Höllenfeuer, citoyen impérial et assassin de son état, avait été convoqué par Hans Henker, le maître de la Loge des Ramiers de Marienburg. Plus qu'un supérieur, Hans Henker était un mentor pour le jeune homme. C'est lui qui l'avait accueilli ici après l'intensif et éprouvant entraînement d'Amon à Altdorf, au sein de la Loge Primordiale, que l'on appelait aussi le Pigeonnier. Hans l'avait prit sous son aile et l'avait formé à sa manière, lui prodiguant de précieux conseils, se montrant sévère mais juste. Il avait fait d'Amon le tueur talentueux qu'il était désormais, et cette convocation nocturne ne pouvait signifier qu'une chose pour le jeune homme : il allait quitter Marienburg sous peu.

Sans attendre, il avait quitté sa chambre dans une taverne non loin et s'était rendu aux entrepôts, traversant prestement les rues sombres dans la nuit froide. Il s'était glissé dans le local empestant le poisson et avait monté les vieux escaliers en courant pour se rendre dans le bureau de Hans, pour finalement devoir l'attendre. Cela faisait presque une heure qu'Amon était assit en face de ce petit bureau qu'il connaissait si bien. C'était ici qu'il avait reçu son premier contrat et les nombreux autres qui suivirent. C'est ici qu'il fut officiellement nommé Ramier à part entière, une fois sa période d'essai terminée. C'est ici qu'il récupéra sa paye, qu'il passa de longues nuits avec Hans à planifier la traque de la prochaine cible, à trier les courriers. C'est dans cette pièce poussiéreuse et mal éclairée, face à ce chat antipathique et grincheux, qu'il s'était senti exister. Il lui semblait que les malheurs de son enfance n'étaient que de lointains souvenirs, ceux d'une autre vie, et choisissait, dans sa mémoire, de se concentrer sur son entrée chez les Ramiers à Altdorf, puis à ses années de service à Marienburg. Cette attente lui laissa le loisir de se rappeler un à un les contrats qu'il avait honoré. Ils avaient été nombreux car en effet, les intrigues étaient légions dans cette cité où l'or coulait à flot, attisant l'ambition et la convoitise. Les conflits silencieux entre les guildes marchandes, le Directorat, le Stadsraad et les syndicats de travailleurs ne tardaient jamais à désigner une cible à éliminer discrètement contre une somme juteuse. Amon avait empoisonné des bourgeois, tranché la gorge à des aristocrates, étouffé des agitateurs dans leur sommeil. La confrérie des Ramiers était principalement sollicitée par les classes aisées, que leurs commanditaires soient marchands ou nobles. Ces assassins s'étaient spécialisés dans le meurtre des riches, et cette activité s'était révélé des plus lucratives. En effet, et contre toute attente, ce n'était pas toujours le petit peuple qui voulait la mort des puissants, mais bien les autres puissants eux mêmes.

La porte de la pièce grinça, et Amon se retourna pour vois Hans Henker entrer et refermer derrière lui. Il se contenta d'incliner la tête à l'adresse de son ancien poulain et vint s'installer sur sa chaise à haut dossier, derrière son bureau encombré de paperasse, de dossiers, de livres de comptes et du gros chat. L'homme, dans la quarantaine, était grand et mince. Sa tenue était élégante et soignée, de la dentelle terminait ses manches boutonnées en cuir rouge. Son visage était impeccablement bien rasé, lui donnant un air assez jeune, et un cache-œil noir lui couvrait l'orbite gauche. Il se tenait droit et posait un regard implacable sur Amon, ses traits secs encore durcis par l'aura de sévérité qu'il dégageait. Mais le jeune homme le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir que cet homme froid pouvait se révéler un compagnon précieux et un ami de confiance. Hans fouilla rapidement dans ses parchemin et en souleva un, le dépliant sur son bureau face à Amon en écartant le matou acariâtre de la main tandis que le félin poussait un feulement énervé.


- "Un message arrivé cette nuit, te concernant." dit Hans en regardant Amon de son oeil unique. "Le Grand Maître semble avoir entendu tes éloges, et te demande au Pigeonnier." Si éloges d'Amon il avait eu, ce dernier savait qu'elles ne pouvaient provenir que de Hans, qui était le maître de la Loge marienburgeoise.. Cependant, ce dernier était certainement trop humble pour le faire remarquer. Il continua. "La situation semble délicate à Altdorf. La concurrence s'est endurcie et nos frères ont besoin d'hommes de talent. Tu partiras demain à la première heure. Cependant, j'ai un dernier contrat pour toi, alors autant faire d'une pierre deux coups." Il ouvrit un petit tiroir derrière son bureau et en sortit une nouvelle page qu'il posa sur la première. "Ta cible se nomme Youri Vachenko. C'est un marchand d'Erengrad, spécialisé dans le commerce de fourrure. Il semble avoir contrarié la Maison Van de Kuypers. Il doit donc disparaître. Vachenko embarque demain à bord de l'Empereur Magnus pour se rendre à Altdorf." Il marqua une pause et étala un nouveau parchemin sur les deux autres, ainsi qu'une vingtaine de pièces d'or. "Une cabine t'y est réservée, au nom de Sigfried Walter. Tu te feras passer pour un simple marchand de se rendant à Altdorf pour y faire affaire également. Votre trajet sur le Reik durera entre six et sept jours. Vachenko doit mourir avant d'arriver à la capitale. L'Empereur Magnus est arrivé à quais dans la nuit et mouille dans le port du Guilderveld. Cet or est pour toi et devra couvrir les dépenses que tu feras pendant le voyage. Des habits de bourgeois t'attendent dans la cave de l'entrepôt. Tu toucheras ta récompense une fois arrivé à Altdorf. Et ceci est un cadeau de ma part." Sa manière lapidaire de parler n'avait pas changée depuis des années. Il se pencha à nouveau et saisi une dague sous sa chaise, la posant au milieu des parchemins et des pièces d'or. Il regarda Amon, impassible. "Des questions ?"
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Amon Von Höllenfeuer
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

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Amon Von Höllenfeurer regardait ce bureau qu'il connaissait bien, car il s'agissait de celui de son Mentor, Hans Henker. Maître de la loge de la puissante Confrérie des Ramiers, il était pour le jeune homme l'exemple parfait de ce que devait être un assassin. Une personne simple et humble qui faisait son travail avec la plus grande des rigueurs. Comme il le lui disait souvent, le Fou ne cherchait pas à lui ressembler, ni à devenir plus fort que son maître. Mais à la place et par respect de son enseignement, il cherchait à se dépasser lui-même, devenir plus fort chaque jour qu'il passait sur ce monde et ainsi pouvoir servir le Grand Maître de mieux en mieux. Le reste n'avait que peu d'importance à ses yeux et l'argent qu'il gagnait en assassinant des personnes dont l'importance n'avait une nouvelle fois que peu d'intérêt pour lui, il la dépensait pour devenir plus fort et acheter des objets qui lui permettraient de pouvoir combattre plus efficacement.

Pour le moment, il attendait calmement que son maître arrive, ne prêtant que très peu d'attention au chat qui le regardait et qui n'avait une fois de plus aucun intérêt à ses yeux, car cela n'apporterait rien à son organisation. D'ailleurs la seule raison qui l'avaient poussé à s’intéresser à la géopolitique de cette cité n'était que cela pouvait avoir de l'importance pour la Loge et pour le bon déroulement de mission. Il se rappela comment il avait fait en sorte que deux gangs rivaux se rencontrent étonnamment en face d'une maison, distrayant les gardes de celle-ci et lui permettant d'y pénétrer pour assassiner les deux enfants d'un noble. Il n'avait pas demandé pourquoi il devait les tuer, mais sans doute qu'il s'agissait d'un message à faire passer. Quoi qu'il en-soit, il fut payé pour cela et il ne posa pas plus de questions que son « Qui ? Où ? Une préférence pour le comment ? » habituel, laissant le bon soin à la Loge de décider du « combien » on le payerait.

Il y avait également cette fois où il avait dû assassiner un homme dont il avait oublié le nom à peine avait-il confirmé sa mort à son mentor. Du poison sur le mors de sa monture qui devenue folle après une heure de chevauchée était allée sauter dans un précipice. Mais ses moments préférés étaient quand il pouvait faire usage de son garrot fait à partir d'une ligne de pêche et avec lequel il tranchait la gorge de sa victime comme un couteau dans du beurre resté trop longtemps au soleil. Un meurtre totalement silencieux, tellement plus amusant et dont l'arme était facilement justifiable dans le sac d'un voyageur. Décidément, il s'agissait de la méthode préférée du Fou Blanc qui se baladait d'ailleurs presque tout le temps avec son file auquel il suffisait d'ajouter deux bouts de bois pour qu'il soit prêt à l'emploi. Combien de personnes étaient mortes de cette manière ? Le visage n'ayant même pas encore eux le temps de se torde avant que la mort ne l'emporte? La tête pratiquement parfaitement tranchée et généralement uniquement retenue par la colonne vertébrale. Cela faisait penser à un de ses petits fous mis dans des boites et sortant après qu'on eut fait tourné suffisamment une manivelle jouant de la musique. C'était d'ailleurs en partie de cela que lui venait son surnom qu'il avait bien apprécié.

L'assassin se leva et s'inclina respectueusement quand son maître rentra dans la pièce. Ce dernier marcha rapidement vers son bureau où se trouvait son chat et il lui montra un papier. Sur celui-ci, des signes étaient écrits, malheureusement pour le tueur, sa famille n'avait pas vraiment pris le temps de lui apprendre à lire et pour lui ces taches d'encres n'étaient riens de plus que des taches d'encre. De toute manière, il n'avait pas besoin de savoir ce qu'il avait été écrit, vu que son mentor lui expliquait de toute manière la mission. Hans lui parla des éloges qu'on lui faisait, éloges qui devaient sans doute venir de Hans lui-même, mais il ne le dira jamais et le fidèle guerrier de la confrérie ne le lui demanderait pas. Ainsi, le Pigeonnier avait besoin de lui ? Si on le lui disait, alors c'était sans nul doute possible vrai et bien qu'il avait bien aimé être ici, si on lui demandait d'aller ailleurs, il irait ailleurs.

Le maître de la Loge lui donna également une mission à faire en cours de route. Une semaine pour tuer un individu nommé Youri Vachenko, la raison n'ayant ensuite pas trop d'importance. Il prit bien note de son propre nom d'emprunt, Sigfried Walter, ainsi que le bateau sur lequel il devait embarquer pour sa mission. Il avait ainsi le « qui », le « où », il ne lui manquait plus qu'un seul détail pour qu'il puisse accomplir aux mieux sa mission. Il parla donc de sa voix grave :

-J'aurais juste besoin de savoir si le client a une préférence quant à la mort de ma cible. Ainsi que de savoir si nous avions des détails supplémentaires quant à l'apparence qu'elle aura.

Une courte prise de parole comme il avait habitué son mentor à le faire. Il n'avait pas besoin de plus, les détails superflus étaient nuisibles ou simplement inutiles. Après quoi, il s'empara de l'arme qu'on lui avait confiée ainsi que de la somme d'or posée sur la table à son intention.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 27 juin 2015, 17:55, modifié 2 fois.
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Amon Von Höllenfeuer, Assassin (Voie de l'assassin)
Profil: For 9 | End 9 | Hab 14 | Cha 9 | Int 10 | Ini 13 | Att 10 | Par 10 | Tir 12 | NA 2 | PV 80/80
Fiche personnage
Objet: Masque / Cape longue noire / Couverture / Hameçon et ligne de pèche (3m) / Lotus noir dilué / Habits de marchand / concentré de lait de pavot / Mucus d'araignée-tigre / valise de voyage

Arme et armure:
Arbalète de poing à répétition /// 30+1d6 dégâts /// Malus de -2 TIR tous les 8 mètres /// Perforante (3), Peut faire deux tir par NA mais le deuxième tir induit un malus de -2 en TIR, Vous pouvez tirer avec deux arbalètes à répétitions de poing, mais chaque tir subit un malus de -2 en TIR supplémentaire

Épée à une main /// 16+1d8 dégâts 12 parade /// 1 main
Dague équilibrée /// 12+1d6 dégâts 6 parade /// 1 main
Capuchon en cuir /// Tête 3 /// Armure légère
Veste de Cuir /// Torse, dos et bras /// 5 /// Armure légère

Compétence:
CHANCE (B): Pour mettre en lumière cet état de fait, il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant (Ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite. Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’un certain nombre de fois par jour. La première fois qu'il y fait appel, dans une journée de jeu, le MJ doit faire un jet secret de 1D3.

SANG FROID (B): bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

ALPHABÉTISATION (E): Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

ADRESSE AU TIR (Arbalète) (B): bonus de +1 à tous les tests de tir avec des armes de ce type.

ESQUIVE (A): Esquive sur un test d'HAB et non-plus sur un test HAB/2

ACROBATIE DE COMBAT (A): bonus de +1 quand il tente une « esquive ».

MORT SILENCIEUSE (B): Votre personnage sait comment s'y prendre pour attaquer une cible de dos, par surprise, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit durant le round où elle est attaquée. Il peut ajouter un bonus de +1 aux tests visant à déterminer s'il réussit une manœuvre de ce genre.

DÉPLACEMENT SILENCIEUX (B): bonus de +1 lorsqu'il cherche à se déplacer et réaliser des actions silencieusement (spécialisation possible).

IMITATION (B) : Votre personnage a une oreille très développée pour les voix et les accents qu'il peut reproduire pratiquement sans erreur. Il obtient un bonus de +2 pour ses tests visant à imiter la voix d’autrui, à condition de l’avoir déjà entendue.

ALCHIMIE (E): Votre personnage, en tant que maître-alchimiste a appris les propriétés magiques des composants chimiques et donc à modifier leurs propriétés et tout ce qui en découle : couleur, aspect, effets, etc., Grâce à cette compétence, qui symbolise l’aboutissement de tout un art, votre personnage, s'il possède le temps et le matériel nécessaire, sur un test réussi, peut fabriquer des poudres aux effets variés : aveugler, endormir, brûler, etc., les effets peuvent être multiples. Par ailleurs, en associant cette compétence à celle de «fabrication d'objets magiques», il est possible d'obtenir des résultats particulièrement intéressants et uniques.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le gros chat s'étira et fit quelques pas lents sur le bureau avant de se laisser tomber sur les genoux de Hans. Ce dernier le caressa lentement en regardant Amon.

- "Vachenko est un riche marchand kislévite. Tu le reconnaîtras aisément. Quand à la procédure, fais comme tu l'entends. La seule chose qui importe à notre client, c'est qu'il meure. Et la seule chose qui nous importe nous, c'est que tu ne te fasses pas repérer. Finesse et discrétion. Personne ne doit percer ta couverture à jour. Il est primordial que tu arrives en un seul morceau à Altdorf. Maintenant va. Que le Scorpion soit avec toi." dit-il en levant l'index et le majeur joint en un geste rituel, faisant référence au Dieu du Meurtre.

La dernière offre de contrat d'Amon à Marienburg se fit sans plus de cérémonies. Le jeune homme récupéra les pièces d'or et la dague de bonne facture avant de se diriger vers la sortie du petit bureau, sous le regard de Hans Henker et de son félin.

Il descendit les quelques marches grinçantes qui menaient au rez-de-chaussée de l'entrepôt. Là, sans hésiter, il se dirigea vers le fond, slalomant dans la pénombre entre les barils de poisson salé et les caisses de fournitures frappées aux estampilles de la compagnie Meersch & Fils. Derrière toutes ces marchandises disposées là pour donner le change aux autorité, une trappe discrète étai aménagée dans le sol, à moitié recouverte de paille poussiéreuse. Amon dégagea l'anneau en fer et tira dessus, ouvrant le passage avec un grincement pour dévoiler le haut d'une échelle en bois qui descendait dans une cave éclairée par des torches. Il posa le pied sur les barreaux et les descendit uns à uns, refermant la trappe au dessus de lui.

La cave de l'entrepôt faisait office de planque pour la Loge marienbourgeoise. C'est là, sur des étagères disposées contre les murs de brique brune, qu'étaient rangés et archivés les nombreux contrats que la confrérie avait reçu depuis plusieurs années, les missives, les inventaires, les livres de compte et les carnets particuliers. Entre deux étagères, une table était dressée sur laquelle se trouvait un alambic en cuivre ainsi qu'un mortier, quelques éprouvettes et flacons vides, une petite balance. Sur une commode à côté étaient disposés des bocaux d'ingrédients plus ou moins opaques ainsi qu'une dizaine de petites fioles en métal, étiquetées individuellement. Enfin, au fond de la salle, des mannequins supportaient des tenues en cuir ou en tissu sombre pour les missions, et quelques râteliers portaient tout une série d'armes allant de dagues et de couteaux aux tailles et aux lames différentes jusqu'à une paire de cimeterres arabéens ou un arc à double courbure. Un homme était assit à côté des râteliers, sur une chaise à haut dossier en bois. Sur la table à côté de lui, deux sacs en cuir débordants de pièces d'or. Amon le connaissait. C'était la Couleuvre, il ne lui connaissait pas d'autre nom. Dans la trentaine, ce tueur émérite était déjà parmi les Ramiers depuis de nombreuses années quand Amon fut envoyé à Marienburg pour y servir dans la Loge de Hans Henker. La Couleuvre était un homme froid qui semblait sans émotions aucunes. Un assassin sans pitié qui faisait office de bras droit au maître de la Loge et qui s'acquittait généralement des contrats les plus sensibles. Son visage couturé de cicatrices et les rangées de couteaux de lancer cachés dans le revers de sa veste en cuir ne faisait qu'ajouter au sentiment menaçant qui se dégageait de lui.

La Couleuvre leva son regard glacé vers Amon lorsque celui-ci descendit l'échelle, sans cesser de caresser la lame de son couteau.

- "Alors comme ça on te rappelle à Altdorf, petit." dit-il de son ton monotone. Il tenait plus de la machine que de l'humain. "Ne t'attends pas à te sentir chez toi, au Pigeonnier. La Loge Primordiale n'a rien à voir avec notre petite famille. Ils te boufferont si tu tournes le dos. Reste alerte. Sois le meilleur. Élimine la concurrence."

En effet, la Loge des Ramiers de Marienburg était l'une des plus modeste de l'Empire. Seuls quelques membres y exerçaient, et la plupart se connaissaient depuis de longues années. Pour certains, cette bande d'assassins représentait la seule et unique famille qu'ils aient jamais connu. Mais le Pigeonnier était connu pour héberger des dizaines de meurtriers au sein d'un réseau tentaculaire de tunnels, de caves et d'antichambres secrètes. Amon n'avait jamais eu la chance de s'y rendre, son entraînement s'était déroulé dans une grange reculée, à plusieurs lieux au sud d'Altdorf. Mais Hans Henker et la Couleuvre y avaient tous les deux servi, et leurs récits faisaient parfois froid dans le dos.

Sur la table, à côté des sacs d'or, se trouvait une tenue de marchand assez raffinée. Une chemise pastel était pliée sous un pourpoint en cuir martelé, à côté de chausses colorées et légèrement bouffantes et de souliers à lacet. Amon devina que c'était le costume dont Hans lui avait parlé.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Amon Von Höllenfeuer
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par Amon Von Höllenfeuer »

Un marchant originaire de Kislev, en effet, il ne serait pas difficile à repérer dans un navire impérial. L'assassin fut ravi que son mentor lui laisse carte blanche pour la manière de le tuer, car il était courant que les clients aient des petites lubies qui n'étaient pas toujours faciles à mettre en place. Au moins, cette mission n'allait pas être ennuyante. Le point qui ne plaisait pas trop au Fou était qu'il devait rester dans le navire une fois l'opération effectuée... C'était gênant, car cela signifiait trouver un moyen d'arriver à ses fins sans que l'on sache qu'il s'agissait d'un assassina. En effet, une enquête dans un navire risquait d'être très embêtante et il n'avait aucune envie d'être maintenu à bord plus longtemps que nécessaire.

Au final, il s'agissait d'un transport sur l'eau et il était courant que des gens passent par-dessus bord... une mort étouffée dans son lit permettrait de faire passer cela pour une mort naturelle... Ou une pendaison ? Un suicide pouvait être une solution. Mais en même temps, sans lettre pour expliquer cet acte, cela ne fera pas assez crédible. Le tueur mit le « comment » en réserve, il avait une semaine pour trouver un moyen de le tuer, autant dire que beaucoup de choses pouvaient se passer durant ce laps de temps. Une attaque de pirates fluviaux serait d'ailleurs intéressante, car le faire disparaître dans la panique serait très simple. Enfin, soit...

Le jeune homme descendit dans l’entrepôt qui servait de planque à sa Loge, il s'agissait d'un endroit qu'il avait appris à aimer. Mais toute chose avait une fin et au final, il était heureux de partir pour la Loge Mère. Il avait entendu des histoires assez effrayantes à son sujet et il avait une boule dans le ventre à l'idée qu'elles soient vraies, mais en même temps, il n'avait qu'une envie : découvrir un peu cet endroit et pouvoir s'intégrer mieux dans la Confrérie. Car après tout, ce n'était pas dans cette petite loge locale qu'il allait réellement pouvoir faire ses preuves et monter les échelons de la hiérarchie. Au contraire, il restait dans l'ombre de son mentor, qu'il aimait beaucoup et justement, il ne voulait pas prendre ça place ce qui aurait freiner son ascension s'il était resté ici. Dans le Pigeonnier, il ne connaissait personne et il pourra donc faire son travail sans devoir se soucier d'écraser d'autre pour le bien de la Confrérie.

Quand il arriva dans la partie cachée du bâtiment où était gardé l'ensemble des choses importantes de la loge, il put voir qu'un de ses camarades assassins et non des moindres, l'y attendais. Il s'agissait de La Couleuvre, un tueur d'une efficacité à toute épreuve et un exemple pour tous les apprentis assassin. Mais Amon n'aimait pas trop l'usage des couteaux de lancer, y préférant l'arbalète automatique à poing jumelée à son épée à une main, un duo d'arme jugé plus fiable, selon lui. Mais après tout chaque assassins avaient son style et il ne voyait pas de raison que l'un d'eux aurait à vouloir imposer son style aux autres.

Le Fou blanc écouta les conseils du vétéran avec attention. Les mots qu'il venait de lui dire renforcèrent la boule qu'il avait dans le ventre. Faire attention même hors des missions, ce n'était pas normal pour lui, car une Confrérie était censée apporter une certaine sécurité à ses membres. Mais en même temps, cela signifiait qu'il pourrait s'y faire sa place en faisant la même chose... Comme la Couleuvre venait de lui dire, éliminer la concurrence. Bien qu'il s'agisse d'une idée qu'il ne lui plaisait pas trop, il voulait le bien des Ramiers et si cela passait par son ascension, alors il fera tout pour l'atteindre. Il espérait ne pas avoir besoin de rappel pour s'en souvenir.

Il commença rapidement à se changer pour enfiler les habits de noble bourgeois qu'on lui avait préparé. Il y avait également une valise qu'il utilisa pour y ranger ses vêtements d'assassins ainsi que son capuchons en cuir, ne gardant que sa veste qu'il dissimula sous ses vêtements pour passer inaperçue. Dans son bagage, il glissa également son arbalète qu'il ne préférait pas à avoir à justifier, il prit également le plus de carreaux qu'il ne pouvait pour son arbalète qu'il mit également dans ses affaires, ne gardant sur lui que son épée et sa dague qu'il cacha quant à elle dans sa botte. Pouvoir garder une arme sous la main en cas de besoin était toujours une stratégie gagnante. Bien que en avoir besoin signifiait que sa mission ne se passait pas comme il l'aurait aimé. Une fois préparé, il ferma son paquetage avant de se tourner en direction de son compagnon. Il parla de sa voix grave :

-Merci de ton conseil, j'en prends bien note... Mais en attendant, sais-tu s'il nous reste de la poudre soporifique ? Ça pourrait m'être utile.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 27 juin 2015, 17:55, modifié 1 fois.
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Amon Von Höllenfeuer, Assassin (Voie de l'assassin)
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Fiche personnage
Objet: Masque / Cape longue noire / Couverture / Hameçon et ligne de pèche (3m) / Lotus noir dilué / Habits de marchand / concentré de lait de pavot / Mucus d'araignée-tigre / valise de voyage

Arme et armure:
Arbalète de poing à répétition /// 30+1d6 dégâts /// Malus de -2 TIR tous les 8 mètres /// Perforante (3), Peut faire deux tir par NA mais le deuxième tir induit un malus de -2 en TIR, Vous pouvez tirer avec deux arbalètes à répétitions de poing, mais chaque tir subit un malus de -2 en TIR supplémentaire

Épée à une main /// 16+1d8 dégâts 12 parade /// 1 main
Dague équilibrée /// 12+1d6 dégâts 6 parade /// 1 main
Capuchon en cuir /// Tête 3 /// Armure légère
Veste de Cuir /// Torse, dos et bras /// 5 /// Armure légère

Compétence:
CHANCE (B): Pour mettre en lumière cet état de fait, il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant (Ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite. Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’un certain nombre de fois par jour. La première fois qu'il y fait appel, dans une journée de jeu, le MJ doit faire un jet secret de 1D3.

SANG FROID (B): bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

ALPHABÉTISATION (E): Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

ADRESSE AU TIR (Arbalète) (B): bonus de +1 à tous les tests de tir avec des armes de ce type.

ESQUIVE (A): Esquive sur un test d'HAB et non-plus sur un test HAB/2

ACROBATIE DE COMBAT (A): bonus de +1 quand il tente une « esquive ».

MORT SILENCIEUSE (B): Votre personnage sait comment s'y prendre pour attaquer une cible de dos, par surprise, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit durant le round où elle est attaquée. Il peut ajouter un bonus de +1 aux tests visant à déterminer s'il réussit une manœuvre de ce genre.

DÉPLACEMENT SILENCIEUX (B): bonus de +1 lorsqu'il cherche à se déplacer et réaliser des actions silencieusement (spécialisation possible).

IMITATION (B) : Votre personnage a une oreille très développée pour les voix et les accents qu'il peut reproduire pratiquement sans erreur. Il obtient un bonus de +2 pour ses tests visant à imiter la voix d’autrui, à condition de l’avoir déjà entendue.

ALCHIMIE (E): Votre personnage, en tant que maître-alchimiste a appris les propriétés magiques des composants chimiques et donc à modifier leurs propriétés et tout ce qui en découle : couleur, aspect, effets, etc., Grâce à cette compétence, qui symbolise l’aboutissement de tout un art, votre personnage, s'il possède le temps et le matériel nécessaire, sur un test réussi, peut fabriquer des poudres aux effets variés : aveugler, endormir, brûler, etc., les effets peuvent être multiples. Par ailleurs, en associant cette compétence à celle de «fabrication d'objets magiques», il est possible d'obtenir des résultats particulièrement intéressants et uniques.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La Couleuvre regarda Amon se déguiser en bourgeois, impassible, sans cesser de caresser la lame de son couteau effilé.

- "Un marchand qui porte une épée ?" le railla-t-il alors que le jeune homme bouclait le ceinturon du fourreau. "Les autres passagers seront surpris." lâcha-t-il, son ton méprisant cachant un conseil précieux.

Il se leva sans un bruit et traversa la pièce, se dirigeant vers les étagères qui jouxtaient l'alambic. Il glissa son couteau dans une gaine en cuir pendant au bas de son dos et passa les différentes fioles étiquetées en revue.

- "Il nous reste du capuchon, du concentré de lait de pavot, du cyanure, du mucus d'araignée et un peu de sauge mortifère." dit en tournant son visage couturé de cicatrices vers Amon. "Prends ce dont tu as besoin, et fais en bon usage."

Les trois premières fioles contenaient en effet de la poudre d'aconit napel, aussi appelé capuchon-de-moine, dont les pétales bleus et les graines avaient été concassés au préalable. Son goût et son odeur amères rendaient cette substance difficile à faire passer inaperçue, mais administrée correctement elle était capable de tuer en quelques jours. La fiole suivante contenait une substance épaisse, trouble et crayeuse. Le lait de pavot concentré présentait de puissantes propriétés soporifiques. Basé sur une décoction dans du lait des inflorescences séchées et mélangé avec un peu de miel, ce lait pouvait neutraliser un homme adulte après ingestion, l'attirant dans un sommeil profond et sans rêve. A petite dose, il permettait de réduire les souffrances et les douleurs chroniques. Les deux fioles suivantes contenaient du cyanure, une poudre bleue pâle extraite des baies du laurier-cerise et de l'amande amère. Ingérée ou inhalée, elle était capable de venir à jour de quiconque en moins d'une heure. Au milieu des fioles se trouvait un petit bocal dont le couvercle était maintenu par une cordelette solidement nouée. A travers le verre opaque, on pouvait voir stagner une substance épaisse et gluante à la couleur verdâtre. Cette sorte de colle naturelle était composée de mucus d'araignée-tigre de Tilée. Appliquée en vernis sur le fil d'une lame, elle était capable de paralyser quelqu'un si elle se déposait dans une plaie. Enfin, une série de petits ramequins en terre cuite fermés par une étoffe tendue étaient disposés en une petite pyramide à côté des fioles. Ils contenaient du sauge mortifère en poudre, un poison utilisé en décoctions au goût immonde mais qui offrait une mort totalement indolore.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Amon Von Höllenfeuer
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par Amon Von Höllenfeuer »

Le Fou écouta les propos du vétéran avec le sourire. Il ne devait visiblement pas être très heureux que ce soit lui qui retourne à la Loge Mère tandis que lui, pourtant plus vieux, devait rester ici avec de la morue séchée comme seule compagnie. Mais il devait accepter cela, car si le Grand Maître l'avait décidé, alors qui était-il pour venir discuter de ses ordres ? Il est vrai que le jeune homme n'avait pas vraiment réalisé jusqu'alors que justement, c'était lui et personne d'autre qui avait été choisi ! C'était un signe de l'attention que lui prêtait le chef de la Confrérie des Ramiers... le nœud dans l'estomac du jeune homme n'en devint que plus fort. Car qui disait attention disait jugement et comment savoir si ce qu'il faisait était suffisant ? Il était appelé au Pigeonnier, c'était déjà une bonne nouvelle. Mais cela pouvait également dire que les vrais tests arrivaient maintenant !

Du poison... L'assassin se dirigea vers l'étagère qui les contenait et commença à les inspecter. Il ne voulait pas en prendre de trop, car il s'agissait de produit dangereux qu'il ne fallait mieux pas trouver dans une valise. De plus, certains n'étaient tout simplement pas intéressant à utiliser. Le Capuchon-de-moine était trop long à agir pour que cela plaise au tueur qui aimait avoir des résultats rapides ou plutôt qui n'aimait pas être dans l'incertitude quant à l'effet du poison. Le lait de pavot, facilement justifiable grâce à ses propriétés antidouleurs, Amon en prit la fiole tandis qu'un premier plan d'assassinat se mettait en branle dans sa tête. le cyanure n'était pas une solution intéressante, cela dit, son odeur n'était facilement dissimulée par du vin rouge... Il en prit une fiole. Le noble était riche, autant le dire tout de suite, il boira du vin rouge.

Il mit déjà les deux poisons qu'il avait choisis dans son bagage pour être certain de ne pas les oublier dans sa réflexion. Après quoi, il sortit son lotus noir, une fleure d'une beauté aussi mortelle que le poison qu'elle contenait. Pour le moment, il ne s'agissait que d'une plante relativement inoffensive, en effet, encore fallait-il la manger pour que l'on en subisse ses effets. Mais une fois brouillée et mise dans un solvant, alors elle révélait son véritable pouvoir au détriment, il est vrai, de son apparence magnifique. Le tueur se mit donc au travail sans tarder, il ne s'agissait pas de quelque chose de complexe et s'il n'avait pas déjà préparer la solution, ce n'était que parce qu'il venait juste de la cueillir dans la matinée et qu'il n'avait tout simplement pas eu le temps de le faire. Une fois la plante réduite en morceau grâce à un pilon, il la transféra délicatement dans un flacon d'huile de noix qui allait doucement infuser de ses éléments actifs. Le produit devant logiquement être prêt à l'emploie dans peu de temps. Il mit le récipient dans sa valise avec le reste de ses produits pour qu'il puisse bien mijoter en paix.

Il continua à inspecter les substances qu'il restait à sa disposition. Le mucus d’araignée ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé plutôt ! Il le prit immédiatement et le plaça bien à l’abri dans ses affaires. Il restait de la sauge mortifère, un poison à faire boire et presque totalement impossible à dissimuler... Autant le dire tout de suite, il ne voyait pas comment faire en sorte de faire avaler cela à un bourgeois au palais sans doute très fin et sensible. Il laissa donc ce poison à sa place et referma sa valise. Il se redressa ensuite et réajusta sa tenue et son épée qu'il gardait à son côté. Pour lui, un marchant qui n'avait pas une arme à portée de main n'était gère plus malin qu'un pilier de bar se vantant d'avoir trouver de l'or en étant mort bourré... et sans doute bientôt mort tout court.

Sans attendre, il salua d'un geste de la tête son camarade avant de se diriger d'un pas rapide, mais silencieux, vers la sortie du bâtiment. Il n'avait aucune envie d'attendre plus longtemps désormais qu'il était prêt. Surtout quand on savait la ponctualité zélée que pouvait avoir certain capitaine de navire marchant. Autant dire qu'il préférait être sur place à l'avance plutôt que d'arriver sur un guet vide. De un, parce que cela ne l'avait jamais dérangé d'attendre tant qu'il était certain que cette attente payerait et de deux parce qu'il se voyait mal se justifier face à son Mentor s'il ratait son navire comme un bleu. Hans avait sans doute placé beaucoup d'espoir en lui et même une part de son honneur quand il avait venté ses mérites au Grand Maître. Amon ne voulait pas le décevoir, c'était tout bonnement impensable pour lui.

Bien qu'il avançait d'un pas léger, il avait le cœur lourd à l'idée d'abandonner la loge qui l'avait en quelque sorte formée et où il avait passé une bonne partie de sa vie en tant qu'assassin. Il connaissait chaque rue, chaque toit, chaque détour de cet endroit et bientôt, il allait se retrouver dans un lieu qu'il ne connaissait à peine. Dans un endroit où les gens ne seraient plus avec lui comme l'était une famille. Il allait sans doute devoir se battre pour survivre et se faire une nouvelle place dans cette grande ville qu'était Altdorf. Il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir tout petit face à cette idée. Mais l'envie de servir le Grand Maître et sa confrérie d'assassin qui l'avaient sorti de la rue où il pensait mourir, oui, cette envie était plus forte que tout ce qu'il pouvait ressentir. Il deviendrait le plus redoutable tueur de la confrérie et grâce à lui, il la fera grossir et devenir plus forte qu'elle ne l'était avant son arrivée. Voilà ce qu'il voulait et il n'allait pas laisser la peur guider ses pas, car il était un assassin et qu'un assassin infligeait la peur à ses ennemis et non l'inverse !
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 28 juin 2015, 23:17, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 18 xps
Amon Von Höllenfeuer, Assassin (Voie de l'assassin)
Profil: For 9 | End 9 | Hab 14 | Cha 9 | Int 10 | Ini 13 | Att 10 | Par 10 | Tir 12 | NA 2 | PV 80/80
Fiche personnage
Objet: Masque / Cape longue noire / Couverture / Hameçon et ligne de pèche (3m) / Lotus noir dilué / Habits de marchand / concentré de lait de pavot / Mucus d'araignée-tigre / valise de voyage

Arme et armure:
Arbalète de poing à répétition /// 30+1d6 dégâts /// Malus de -2 TIR tous les 8 mètres /// Perforante (3), Peut faire deux tir par NA mais le deuxième tir induit un malus de -2 en TIR, Vous pouvez tirer avec deux arbalètes à répétitions de poing, mais chaque tir subit un malus de -2 en TIR supplémentaire

Épée à une main /// 16+1d8 dégâts 12 parade /// 1 main
Dague équilibrée /// 12+1d6 dégâts 6 parade /// 1 main
Capuchon en cuir /// Tête 3 /// Armure légère
Veste de Cuir /// Torse, dos et bras /// 5 /// Armure légère

Compétence:
CHANCE (B): Pour mettre en lumière cet état de fait, il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant (Ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite. Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’un certain nombre de fois par jour. La première fois qu'il y fait appel, dans une journée de jeu, le MJ doit faire un jet secret de 1D3.

SANG FROID (B): bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

ALPHABÉTISATION (E): Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

ADRESSE AU TIR (Arbalète) (B): bonus de +1 à tous les tests de tir avec des armes de ce type.

ESQUIVE (A): Esquive sur un test d'HAB et non-plus sur un test HAB/2

ACROBATIE DE COMBAT (A): bonus de +1 quand il tente une « esquive ».

MORT SILENCIEUSE (B): Votre personnage sait comment s'y prendre pour attaquer une cible de dos, par surprise, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit durant le round où elle est attaquée. Il peut ajouter un bonus de +1 aux tests visant à déterminer s'il réussit une manœuvre de ce genre.

DÉPLACEMENT SILENCIEUX (B): bonus de +1 lorsqu'il cherche à se déplacer et réaliser des actions silencieusement (spécialisation possible).

IMITATION (B) : Votre personnage a une oreille très développée pour les voix et les accents qu'il peut reproduire pratiquement sans erreur. Il obtient un bonus de +2 pour ses tests visant à imiter la voix d’autrui, à condition de l’avoir déjà entendue.

ALCHIMIE (E): Votre personnage, en tant que maître-alchimiste a appris les propriétés magiques des composants chimiques et donc à modifier leurs propriétés et tout ce qui en découle : couleur, aspect, effets, etc., Grâce à cette compétence, qui symbolise l’aboutissement de tout un art, votre personnage, s'il possède le temps et le matériel nécessaire, sur un test réussi, peut fabriquer des poudres aux effets variés : aveugler, endormir, brûler, etc., les effets peuvent être multiples. Par ailleurs, en associant cette compétence à celle de «fabrication d'objets magiques», il est possible d'obtenir des résultats particulièrement intéressants et uniques.

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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Amon termina d'empaqueter son matériel et referma sa valise de voyage sous le regard imperturbable de la Couleuvre. Ce dernier croisa ses bras musculeux et observa le jeune homme remonter l'échelle et ouvrir la trappe de la cave sans lui adresser à nouveau la parole. Les Ramiers avaient beau être leur seule et unique famille, les liens qui les unissaient étaient bien des différents de ceux que pouvaient entretenir les personnes du même sang entre elles. Les rapports entre les assassins étaient généralement pragmatiques et distants, les seules vertus un tant soit peu respectées étant la loyauté et l'efficacité. La vrai valeur d'un homme se mesurait à ses compétences, et non à l'affection qu'on pouvait lui porter. Le reste n'avait, aux yeux de la plupart, que peu d'importance.

Le jeune Ramier referma donc la trappe derrière lui et poussa un peu de paille dessus pour la camoufler aux yeux des regards indiscrets, par pure précaution. Il fila ensuite à travers les marchandises entassées dans l'entrepôt et poussa la porte qui donnait sur les immenses quais du Suiddock. L'aube se levait à peine, dévoilant un ciel gris pâle, mais l'endroit grouillait déjà d'activité. D'Est en Ouest, des dizaines de navires accostaient et repartaient des appontements et des débarcadères bâtis sur les rives du Reik, que les marienbourgeois appelaient Rijkweg. Cette immense artère fluviale coupait la cité en deux et accueillait l'essentiel du trafic. D'énorme voiliers s'amarraient le long des docks pour décharger leurs marchandises et une foule de débardeurs, d'ouvriers, de matelots et de marchands se pressait de toute part. Le vacarme était impressionnant, ponctué par les cris des vendeurs ambulants ou par les coups de sifflet des patrouilles de Coiffes Noires qui tentaient de temps à autres de se frayer un passage dans cette masse compacte et affairée. Des miséreux et des prostitués traînaient ça et là, quémandant un quignon de pain ou aguichant les marins fraîchement débarqués dans l'espoir d'alléger leur bourse. Ce désordre apparent masquait en réalité une dynamique propre à la cité marchande en plein essor qu'était Marienburg, où chacun connaissait sa place et s'acquittait de sa tâche avec une efficacité et une constante à toute épreuve. Tous ici, du simple charretier au plus riche négociant, s'activaient avec une telle ferveur pour une seule chose : l'or. Plus qu'ailleurs, les couronnes sonnantes et trébuchantes était le fluide vital qui irriguait la fièvre qui s'emparait de Marienburg du matin au soir, qui nourrissait cette plante monstrueuse et tentaculaire. Sur le Reik, d'innombrables navires de toutes tailles et de toutes formes se pressaient vers les différents pontons tandis que de l'autre côté, sur la rive Nord, les quartiers riches du Paleisbuurt et du Guilderveld jetaient vers le ciel les coupoles des palais et des maisons des guildes, et les tours pointues des hôtels particuliers. Cette opulence tranchait avec les taudis compacts et les ruelles fétides du Suiddock et des quartiers sud de la ville, où se concentraient les franges de la population les plus pauvres et les plus démunies.

Au milieu de cette agitation frénétique, entre un passage de charrette à bras et un collecteur de taxe au chapeau piqué d'une plume de héron, Amon aperçu Goebe lui faire un signe de la main, debout sur une amarre disposée près d'un petit embarcadère en bois. Goebe n'était pas un Ramier, mais plutôt un "intervenant extérieur", comme l'appelait Hans Henker. C'était un gamin d'une douzaine d'année, aux cheveux d'un roux vif et au visage parsemé de tâches de rousseur. Orphelin et ancien mendiant, il rendait parfois quelques services à la confrérie contre une modeste rémunération, ce qui lui permettait généralement de trouver un endroit où dormir au chaud et au sec pour la nuit. Malgré son jeune âge, il était extrêmement mature et débrouillard, et sa loyauté comme sa connaissance des ruelles les plus sombres avaient souvent rendu service aux assassins en mission. Aujourd'hui, sa mission était d'embarquer Amon sur un canot pour lui faire traverser le Reik afin de se rendre aux quais du Guilderveld, où était amarré l'Empereur Magnus. Ceci lui ferait gagner énormément de temps en lui permettant d'échapper aux nombreux ponts et péages qui jalonnaient l'accès à la partie Nord de la ville.

Le jeune Ramier se dirigea donc vers lui, coupant à travers le flot ininterrompu d'hommes et de marchandises. Un colporteur pressé le bouscula par inadvertance, tandis qu'un gamin des rues essaya de lui faire les poches. Rien d'étrange dans le Suiddock, somme toute, où il était impossible de faire un mètre en pleine journée sans avoir à interagir de force avec quelqu'un, quel qu'il soit. Finalement, il arriva au petit ponton en bois, contre lequel mouillait une barque munie de deux rames. Goebe sauta de l'amarre sur laquelle il s'était juché pour voir au dessus de la foule, et éclata de rire en voyant Amon.


- "Quel magnifique bourgeois vous faîtes, mon seeeeiiigneur." dit-il en faisant une courbette exagérée. Les frusques rapiécées et les pieds nus du garçon juraient en effet avec les habits d'excellente facture qu'Amon devait revêtir pour sa mission. "Si votre Excellence souhaite prendre place dans son carrosse ..." continua-t-il, espiègle, en désigna la barque d'un geste faussement pompeux.

Le petit rouquin laissa Amon s'installer et l'aida avec sa valise, avant de sauter dans la barque à son tour, la faisant tanguer légèrement. Il détacha la corde qui la maintenait contre le ponton, et saisi les rames. Du bout de l'une d'entre elle, il se poussa à l'eau puis commença à ramer, s'éloignant peu à peu du quais fourmillant d'activité. Ils entreprirent de traverser l'énorme avenue fluviale en évitant de se trouver sur la trajectoire des immenses navires de haute-mer qui pénétraient dans la ville depuis la Manaanspoort et la Mer des Griffes. Bientôt, ils furent à mi-chemin de leurs traversées. Amon pouvait voir les quais du Guilderveld, beaucoup plus calmes. Ce quartier abritait nombre d'entreprises recrutant leur clientèle dans les classes aisées de la ville et d'ailleurs. Les vastes résidences des maîtres artisans y jouxtaient les ateliers richement équipés, la séparation des bâtiments démontrant la richesse de leur propriétaire. Beaucoup de négociants y avaient aussi domicilié leurs bureaux. Les boutiques des joailliers et orfèvres avoisinaient les ateliers des artistes à succès ou les comptoirs de courtage. Pour ces raisons, l'activité frénétique du Suiddock y était moins visible, et seules les marchandises les plus luxueuses étaient débarquées directement ici, en provenance de contrées aussi lointaines que Cathay ou la Lustrie. Goebe se retourna en ramant, poussant une sifflement appréciateur entre ses dents.

- "La v'là, votre barquasse !" ironisa-t-il.

La "barquasse" qu'il désignait était un gigantesque paquebot, plus grand que la plupart des navires marchands qui se pressaient ça et là, dominant le quais par sa taille et sa prestance. L'Empereur Magnus était un luxueux navire fluvial à rames et à voiles. Deux gigantesques mâts dépassaient de l'architecture raffinée de cette arche aux proportions incroyables. Il était la propriété des Lignes Hindelin d'Altdorf, et sa construction avait été assurée par les chantiers navals Spee de la capitale, tout comme celle de ses bâteaux frères l'Empereur Wihelm, qui reliait Altdorf à Nuln, et l'Empereur Luitpold, qui reliait Altdorf et Berghafen. Ces magnifiques vaisseaux permettaient aux Lignes Hindelin de disposer d'une flottille de luxe sans rivale, et ce moyen de transport coûteux était autant apprécié par les riches marchands que par les envoyés impériaux ou la basse noblesse. L'Empereur Magnus était haut de six ponts garnis de gardes-fou décorés et de verrières. Des gens se trouvaient déjà à bord, mais il était difficile de distinguer à cette distance s'il s'agissait de voyageurs ou de membres du personnel. L'embarquement avait-il peut-être déjà commencé.

Goebe mena la barque sur un petit ponton en retrait, loin des énormes navires qui venaient décharger leurs marchandises. Il lança la corde sur le quais et sauta à sa suite pour l'accrocher à une amarre, tendant ensuite la main à Amon pour l'aider à mettre pied à terre. Derrière eux, des débardeurs et des ouvriers s'occupaient de transporter des caisses et des tonneaux dans les entrepôts et les maisons de guildes adjacentes, sous la supervision des contremaîtres et des percepteurs d'impôts mais plus loin, sur le quais où était amarré l'Empereur Magnus, le Ramier pu apercevoir une foule riche et bigarrée qui se pressait près d'une petite passerelle qu'ils franchissaient uns à uns avant d'embarquer sur le titanesque bâtiment de croisière.


- "Vous v'là à destination, votre seigneurie. Oubliez pas la petite pièce pour vot' charmant valet !" lança le garçon avec un sourire effronté.

J'ai un petit peu la flemme d'encore modifier son inventaire, mais tu as sur toi ton bon d'embarquement au nom d'emprunt donné par Hans.
En bonus, deux coupes de l'Empereur Magnus, pour que tu arrives à mieux visualiser, ainsi qu'une petite carte de Marienburg pour le plaisir !
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Amon Von Höllenfeuer
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par Amon Von Höllenfeuer »

Le trajet vers l'endroit où l'attendait l'homme qui devait le faire passer du bon côté du fleuve n'était pas vraiment plaisant. Il fallait traverser une foule compacte de personnes cherchant à gagner le plus d'or possible durant leur misérable existence. Les couronnes avaient pour certains d'eux plus de valeur que la vie elle-même, non pour en déplaire à l'assassin, car il s'agissait des principaux clients de sa Confrérie, mais il n'aimait pas être là. La foule, le monde, ce n'était décidément pas son truc à lui. Il y préférait le calme d'une mission, le silence avant de se lancer dans l'inconnu d'une maison bourgeoise. Les seules fois où il aimait la foule, c'était quand il devait s'y dissimuler une fois un contrat terminé, les gens ne faisaient généralement pas attention aux autres et on aurait pu y commettre un meurtre sans que personne ne s'en aperçoit. Ici, il s'agissait de son seul moyen d'atteindre son objectif et comme à son habitude, il prit sur lui et joua de son agilité pour passer entre les gens. En même temps qu'il évita un homme portant une grosse caisse sur son épaule, Amon se demanda si cela allait être pareil à Aldorf, sans doute que oui, il s'agissait d'une grande ville après tout. C'était peut-être même pire encore ! Quoi que, Marienburg était déjà une grande ville marchande. Le jeune homme n'arrivait plus à se souvenir de comment était la capitale impériale quand il y avait été récupéré par les Ramiers. Il finit par se dire qu'il le verrait bien assez tôt.

Quand il arriva enfin en vue du jeune rouquin qui allait lui servir de transporteur. Un type qui ne faisait pas partie de la Confrérie, un simple intermédiaire, autant le dire tout de suite, le côté nobliaux du jeune homme resurgissait quelque peu face à lui et il n'arrivait tout simplement pas à apprécier ce genre de personnes pourtant utiles aux Ramiers. Pour lui, ceux qui ne faisaient pas partie de son groupe d'assassin n'étaient riens de plus que des outils que l'on usait avant de jeter une fois leurs intérêts taris. Son comportement n'allant pas pour arranger son cas quand il exagéra son jeu à l'approche du tueur déguiser. Le tuer n'étant pas dans sa mission et risquant de nuire à celle-ci, il se contenta simplement de l’ignorer et monta à bord de l'embarcation, quittant avec joie la foule de marchant de ce coin de la ville. La traversée se fit ensuite sans encombre et sans les péages que Amon aurait dû payer s'il avait employer le moyen terrestre pour se rendre sur le navire qui devait l'amener à la Loge principale. Il regarda derrière lui, s’imprégnant de l'image de cette cité qu'il n'était pas certain de revoir avant longtemps. Combien de contrat avait-il effectué ici ? Khaine seul le savait. Mais s'il quittait cette ville c'était pour en faire encore plus dans un autre endroit et toujours en son nom.

Il avait appris la doctrine générale du culte du dieu du meurtre, ne connaissant que les bases et avec bien moins de force que les prêtres dévots qu'il pouvait y avoir par delà le monde. Il lui avait fallu du temps pour en oublier Sigmar qui ne l'avait jamais vraiment protégé du malheur qui l'avait habité durant toute son enfance. Désormais, il se sentait en sécurité dans l'ombre du Dieu du Sang et le soit disant dieu des impériaux n'était aujourd'hui rien de plus qu'un homme désormais vénéré et qui par on ne sait quelle magie parvenait encore aujourd'hui à agir sur le monde. Il avait tué un prêtre de Sigmar une fois... un simple prêtre qui avait, s'il s'en souvenait bien, ennuyer un noble local... à moins que ce soit un bourgeois ? Quoi qu'il en soit, son dieu ne l'avait en rien protégé quand le garrot de l'assassin s'était resserré sur son cou, lui tranchant la chair et déversant son sang sur le sol de son église tandis qu'il le priait à genoux. Le Fou en sourit tout en regardant l'énorme construction de bois qui se faisait appelée « L'Empereur Magnus ». Comment allait-il pouvoir trouver un bourgeois dans un navire de cette taille ! Bien, il avait une semaine pour ce faire, en comptant un jour ou deux pour le trouver, cela lui laissait encore bien assez de temps que pour élaborer un plan d'attaque et pour ensuite le mettre en pratique.

Amon descendit de l'embarcation toujours sans un mot. Tendant une couronne à la destination de Goebe, il le quitta sans rien dire, marchant de son pas silencieux vers la file qui devait l'emmener à bord du gros transporteur de luxe. En vue de la dimension tout en hauteur de l'édifice, il se demanda si ce genre de rafiot pouvait supporter la haute mer. Pour peu qu'il en sache, il n'allait pas avoir à le savoir, mais bon, cela restait quand même intrigant. Ne voulant pas attendre plus longtemps et voyant que certains passagers le faisaient également, il sortit son bon d'embarquement qui était fait à son faux nom : Sigfried Walter. Il se répéta plusieurs fois le nom dans sa tête pour être certain que sa langue ne fourche pas puis une fois arrivé à son tour, il tendit son billet au contrôleur tout en disant d'une voie changée pour portée l'accent bourgeois de la cité de Marienbourg.

-Sigfried Walter

Une fois à bord, Amon comptait se rendre tout d'abord à sa cabine pour y déposer ses affaires.
J’utilise ma compétence Imitation
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 29 juin 2015, 12:10, modifié 1 fois.
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Amon Von Höllenfeuer, Assassin (Voie de l'assassin)
Profil: For 9 | End 9 | Hab 14 | Cha 9 | Int 10 | Ini 13 | Att 10 | Par 10 | Tir 12 | NA 2 | PV 80/80
Fiche personnage
Objet: Masque / Cape longue noire / Couverture / Hameçon et ligne de pèche (3m) / Lotus noir dilué / Habits de marchand / concentré de lait de pavot / Mucus d'araignée-tigre / valise de voyage

Arme et armure:
Arbalète de poing à répétition /// 30+1d6 dégâts /// Malus de -2 TIR tous les 8 mètres /// Perforante (3), Peut faire deux tir par NA mais le deuxième tir induit un malus de -2 en TIR, Vous pouvez tirer avec deux arbalètes à répétitions de poing, mais chaque tir subit un malus de -2 en TIR supplémentaire

Épée à une main /// 16+1d8 dégâts 12 parade /// 1 main
Dague équilibrée /// 12+1d6 dégâts 6 parade /// 1 main
Capuchon en cuir /// Tête 3 /// Armure légère
Veste de Cuir /// Torse, dos et bras /// 5 /// Armure légère

Compétence:
CHANCE (B): Pour mettre en lumière cet état de fait, il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant (Ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite. Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’un certain nombre de fois par jour. La première fois qu'il y fait appel, dans une journée de jeu, le MJ doit faire un jet secret de 1D3.

SANG FROID (B): bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

ALPHABÉTISATION (E): Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

ADRESSE AU TIR (Arbalète) (B): bonus de +1 à tous les tests de tir avec des armes de ce type.

ESQUIVE (A): Esquive sur un test d'HAB et non-plus sur un test HAB/2

ACROBATIE DE COMBAT (A): bonus de +1 quand il tente une « esquive ».

MORT SILENCIEUSE (B): Votre personnage sait comment s'y prendre pour attaquer une cible de dos, par surprise, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit durant le round où elle est attaquée. Il peut ajouter un bonus de +1 aux tests visant à déterminer s'il réussit une manœuvre de ce genre.

DÉPLACEMENT SILENCIEUX (B): bonus de +1 lorsqu'il cherche à se déplacer et réaliser des actions silencieusement (spécialisation possible).

IMITATION (B) : Votre personnage a une oreille très développée pour les voix et les accents qu'il peut reproduire pratiquement sans erreur. Il obtient un bonus de +2 pour ses tests visant à imiter la voix d’autrui, à condition de l’avoir déjà entendue.

ALCHIMIE (E): Votre personnage, en tant que maître-alchimiste a appris les propriétés magiques des composants chimiques et donc à modifier leurs propriétés et tout ce qui en découle : couleur, aspect, effets, etc., Grâce à cette compétence, qui symbolise l’aboutissement de tout un art, votre personnage, s'il possède le temps et le matériel nécessaire, sur un test réussi, peut fabriquer des poudres aux effets variés : aveugler, endormir, brûler, etc., les effets peuvent être multiples. Par ailleurs, en associant cette compétence à celle de «fabrication d'objets magiques», il est possible d'obtenir des résultats particulièrement intéressants et uniques.

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[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Plus qu'une file, c'est une petite foule cossue et colorée qui se pressait sur le quai, à l'ombre de l'imposante silhouette de l'Empereur Magnus. Le niveau de vie confortable des marchands et des nobles sur le point d'embarquer était visible tout d'abord à leurs tenues : chapeaux à plumes colorées, manches et cuissardes bouffantes aux couleurs criardes, fourrures rares et cuirs précieux, pourpoints à boutons d'or ou d'argent, bijoux raffinés et robes coûteuses pour ces dames, souvent à la dernière mode en vogue à Marienburg. La plupart des clients avaient d'ailleurs de l'embonpoint de manière notable, preuve que leurs bourses aussi rebondies que leurs bedaines leurs évitaient les affres de la faim. Pour Amon, qui marchait dans leur direction en se faufilant à travers les caisses de marchandise et les ouvriers au travail, ils se ressemblaient tous, du moins pour le moment. Mais le Ramier savait que parmi eux se trouvait sa cible.

Certains passagers formaient une queue de quelques mètres, attendant leur tour pour présenter leurs cartes d'embarquement à un homme en redingote de cuir claire, qui s'inclinait à chaque nouvelle personne et s'affublait d'un sourire affable, désignant la rampe de l'embarcadère une fois le billet contrôlé. La rambarde qui menait sur le pont était décorée de couronnes de fleurs blanches et rouges et au bout, sur le navire, d'autres employés de la compagnie prenaient en charge la clientèle et les menaient à leurs cabines respectives. Quelques retardataire arrivaient en calèche depuis les rues étroites du Guilderveld, les sabots des chevaux claquant contre le pavé.

Sur un embarcadère parallèle et beaucoup plus modeste, les pages et les domestiques des riches passagers présentaient eux aussi leurs bons de voyage et emportaient les malles et les valises de leurs employeurs dans la cale du navire. Des agents de la compagnie de transport empruntaient également cette entrée de service pour charger les vivres nécessaires pour le voyage. Ils faisaient des allers-retours entre la cale et le quai, soulevant à bout de bras des caisses frappées du sigle des Lignes Hindelin, faisant rouler des tonneaux ou encore embarquant des cages pleines de poules blanches et affolées.

Test d'observation, basé sur (Int+Hab)/2 : 6, réussi.


Alors qu'Amon avançait sur les quais en direction de l'embarcadère de l'Empereur Magnus, il porta son regard sur les différents ponts du navire. Il nota la présence de plusieurs personnes qui n'avaient ni l'air de clients, ni de simples manouvriers de la compagnie. Tous portaient des bottes et des chausses en cuir, rehaussées par une chemise blanche et un pourpoint sobre. La gaine d'une rapière pendait invariablement à leur ceinturon, et certains arboraient un béret piqué d'une petite plume d'aigrette sur le devant. Ils semblaient patrouiller le long des différents ponts d'un pas lent en surveillant l'embarquement. Le Ramier en dénombra six, mais peut-être étaient-ils plus nombreux.

Le jeune homme s'approcha de la file de passagers aisés qui patientaient pour embarquer, leurs billets en main. Plusieurs personnes lui jetèrent des regards étranges, arrêtant leurs regards sur le fourreau de l'épée qui battait la cuisse d'Amon. Quelques chuchotements discrets accueillirent son arrivée jusqu'à ce qu'un gros homme richement vêtu ne l'apostrophe de sa grosse voix.


- "Vous devez être un habitué des routes poussiéreuses plus que des transports de luxe, cher ami, à voir votre arsenal !" lui lança-t-il d'un ton railleur en pointant un doigt, boudiné et décoré d'une énorme chevalière en or, vers l'épée d'Amon. Quelques rires moqueurs se firent entendre dans la file d'attente. "J'en déduis donc que les affaires n'étaient pas très bonnes dernièrement, ou qu'au contraire elles le furent et qu'elles vous permirent de troquer vos bottes trouées pour un navire digne de ce nom." continua-t-il, balourd.

Sa femme, une petite dame replète habillée d'une robe richement décorée et parée d'un collier de grosses perles, jeta un regard réprobateur à son mari.


- "Benedict, allons ! Voilà qui est fort impoli que d'importuner ainsi Monsieur."

- "Mais non, ma chère, bien au contraire." rétorqua le marchand ventru. "J'indique à notre ami qu'il peut désormais baisser sa garde, car il a le plaisir et l'honneur de voyager avec les Lignes Hindelin, et non pas avec quelque compagnie mal famée." dit-il avec un sourire goujat.

En effet, l'armement d'Amon ne semblait pas laisser les prospères clients de la compagnie indifférents. Visiblement, à part lui, personne ne portait d'arme, à l'exception d'un homme grand et fier, patientant à quelques places derrière lui. Il était chauve, et une longue cicatrice lui barrait la joue droite. Il avait des moustaches poivre-sel en crosses de pistolet et décorées de perles de céramiques. Sa tunique aux bords richement brodés lui tombait jusqu'aux genoux et arborait une médaille en forme d'étoile d'argent portée par un ruban aux bandes bleues et blanches. D'épaisses culottes et des bottes lustrées en cuir noir rejoignaient sa tunique, et il portait un lourd manteau doublé d'une fourrure de loup entière sur tout cela. Et comme pour Amon, le fourreau d'une épée pendait à sa ceinture, ainsi que la gaine d'une dague, à la différence que les gardes de ses armes étaient finement ouvragées et serties de pierres semi-précieuses en leur milieu.

Cependant, Amon ne fut plus dérangé pendant son attente et ce fût finalement son tour de présenter son billet. L'homme en redingote beige s'inclina et lui offrit un sourire aimable. Il était mince et coquet, visiblement charmant et poli.

- "Bien le bonjour, messire. Je suis Andretti Kriegler, le commissaire de l'Empereur Magnus." dit-il d'un ton enjoué comme si c'était la première fois qu'il se présentait de la journée.
Image
- "Puis-je ?" demanda-t-il en tendant la main vers le billet d'Amon, jetant un coup d’œil discret au fourreau de l'épée du Ramier.
Test d'Imitation, basé sur (Int+Hab)/2 avec bonus de +2 Hab pour avoir vécu de longues années à Marienburg : 7, réussi.


Lorsque Amon énonça son nom, Andretti fronça légèrement les sourcils, comme s'il était surpris.

- "Sigfried Walter ... ? Il est .. pour le moins rare qu'un de nos compatriotes impériaux ai l'accent de Marienburg .." Il écarquilla rapidement les yeux comme s'il se reprenait lui-même et s'empressa de sourire à nouveau de toutes ses dents. "Il est cependant normal d'adopter un accent lorsque l'on commerce quotidiennement avec des locaux, me direz-vous ! Pardonnez mon indiscrétion, et soyez le bienvenu à bord, Monsieur Walter." dit-il en inclinant la tête et en notant quelque chose sur la liste qu'il avait entre les mains. Il écarta le bras et indiqua à Amon qu'il pouvait gravir la passerelle ornée de couronnes de fleurs.

Le Ramier, sa valise en main, traversa donc le petit ponton et embarqua à bord de l'immense navire. En haut, un employé de la compagnie le salua cordialement et lui offrit de porter son bagage et de lui indiquer sa cabine. Ils longèrent un instant le pont extérieur et entrèrent dans un couloir qui menait à l'intérieur du bateau. Le corridor était finement décoré, parsemé de tables basses élégantes et de fauteuils matelassés. Quelques peintures pendaient aux murs en mois, des scènes de nature, de chasse ou de bataille pour la plupart.

Ils arrivèrent enfin à la cabine d'Amon. C'était une petite pièce, disposant tout d'un même d'un large et confortable lit, d'un bureau réduit, d'une table de chevet et d'une armoire aux bords sculptés. Un bougeoir, un encrier et quelques rouleaux de parchemins vierges étaient disposés sur le bureau, ainsi qu'un petit fagot de bougies neuves. Une fenêtre ronde en vitre ondulée donnait sur la coursive extérieure, laissant filtrer la lumière pâle du soleil. Le porteur de bagages joignit les mains.


- "Je vous laisse le loisir de vous installer, messire. Nous n'allons pas tarder à lever l'ancre, et je me permets de vous conseiller de vous rendre sur le pont supérieur quand nous quitteront le port, pour avoir le loisir de contempler les splendeurs de Marienburg une dernière fois avant que nous avancions sur le Reik. Si vous avez une question, une remarque ou un problème, n'hésitez pas à venir solliciter le personnel, et nous ferons ce qui est en notre pouvoir pour vous aider. Les repas seront servis à la carte, en milieu de journée et le soir, mais des collations sont disponibles sur demande. Messire." dit-il en inclinant la tête, récitant son texte à la perfection avant de quitter la cabine et de refermer derrière lui.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Amon Von Höllenfeuer
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Re: [Amon Von H.] L'Empereur Magnus

Message par Amon Von Höllenfeuer »

L'assassin avait du mal à accepter la grosseur de cette population décadente et sans aucun doute incapable de se défendre seule. Comment pouvait-on se complaire dans la luxure de la chair à ce point ? Croyaient-ils que leur or les protégerait d'une lame ? Il s'agissait d'un métal mou et malléable, incapable de faire une bonne armure ou une bonne arme. Pour le tueur, il ne s'agissait que d'un moyen passager d'arriver à ses fins et l'idée même qu'il soit employé pour autre chose que cela était pour lui un non sens total. Il n'avait jamais aimé les décorations et autres fioritures, car pour lui quelque chose devait avant tout être utile et le plus efficace possible. Même le navire impérial ne lui inspirait que du mépris, car il était bien trop haut que pour permettre un transport rapide et il était clair que c'était plus le confort des passagers qui était mis en avant que sa vitesse.

Il se rendit toutefois rapidement qu'il était sans doute le seul ou presque à partager cette idée dans cette assemblée de bourgeois répugnants de graisses. Tandis qu'il s'avançait dans la file, passant entre des ventres qui auraient pu contenir toute une famille de paysans sans aucun problème, il put voir que la remarque de son camarade vétéran était fondée... aucun homme ici ne portait d'arme hormis des personnes dont le tour de taille et les vêtements bien plus sobres montraient qu'ils n'étaient pas des bourgeois, mais des gardes. Cela en était presque triste, car si des voleurs avaient voulu faire une razzia ici, ils n'auraient eu qu'une maigre résistance. Et dire qu'il s'agissait d'une élite... cela en était déprimant. Amon se rendit rapidement compte qu'il était le sujet d'une attention qu'il se serait bien passé. Son arme qu'il portait à la ceinture était sans doute la cause de ces regards parfois insistant. Il s'agissait d'une chose qu'il ne pouvait pas se permettre, car il était en mission et être sous le feu des regards ne faisait pas partie des besoins de celle-ci, bien au contraire.

Un homme d'une corpulence répugnante vint à sa rencontre. Le jeune homme ne put s'empêcher de penser que son embonpoint devait lui permettre de compenser son absence d'armement par la possibilité d'écraser son adversaire sous son poids. Une mort sans doute horrible. Le bourgeois lui parla d'un ton qui ne plut pas à l'assassin, mais il n'avait pas à lui répondre, ce n'était qu'un simple humain et le nom que donna sa compagne finit de retirer tout intérêt sur cet homme. Il ne s'agissait pas de sa cible, il n'avait donc aucune raison de perdre du temps à lui parler. Sa remarque sur son armement avait tout de même irrité le tueur et le bourgeois ne dut qu'au professionnalisme de ce dernier pour ne pas finir embroché par cette même lame qu'il critiquait et jugeait inutile. À la place, Amon se dit qu'il ferait mieux de se défère de son armement visible une fois dans sa cabine, pour ne plus que l'attention soit portée sur sa personne. Il pourrait ainsi travailler avec bien plus d'efficacité.

L'homme qui surveillait les billets n'était visiblement pas un gros bourgeois, sans doute un autre travailleur du navire. Il se présenta comme étant un Commissaire, le Fou ne sut pas trop de quoi il s'agissait, mais son nom n'étant pas celui de sa cible, il n'en avait au final pas grand chose à faire de qu'il était. Il lui fit une remarque sur son accent... cela faisait trop longtemps que l'assassin travaillait dans cette ville, bien sûr qu'un impérial n'avait pas l'accent de cette ville ! Trop tard toutefois pour changer, il allait le garder le restant du voyage. Mais il le saura pour la prochaine fois. Il se dirigea ensuite rapidement vers sa cabine, suivit par un porteur de bagage qui le dérangeait plus qu'autre chose. Semblait-il si faible qu'il ne pouvait pas porter ses affaires? Il n'était pas comme ses gros bourgeois sans un muscle sous leur masse de gras. Quand le porteur eut fini de parler pour ne rien dire, Amon lui sourit en hochant de la tête en signe qu'il avait bien compris avant de fermer la porte de sa cabine sans dire un mot.

Une fois seul, il défit la ceinture de son épée et la posa sur son lit. Il regarda ensuite avec plus de détails l'ensemble de la pièce... Elle était bien trop remplie... Il n'allait rester ici qu'une semaine, à quoi bon avoir autant de choses à bord, il ne comptait pas écrire un journal. Soit, il ne s'agissait que d'un exemple de luxe supplémentaire. Cette traversée n'allait pas lui plaire, c'était clair. Mais au final, il ne s'était pas attendu à ce que cela soit le cas, il était en mission, le reste n'avait pas plus d'importance à ses yeux. Une fois déchargé de son arme trop voyante, il déposa sa valise dans un coin de la pièce, il ne comptait pas l'ouvrir pour le moment. Puis, il sortit de la pièce et commença la première phase de son opération, monter au niveau de la Promenade et y écouter ce qui s'y disait à la recherche d'indice lui permettant de trouver sa cible. On devait beaucoup parler lors d'un départ. Ensuite, il comptait suivre la foule dans les salons et continuer son écoute attentive à la recherche de commentaire sur un commerce de fourrure ou toute autre chose qui se rapportait à sa cible comme Kislev ou mieux encore, son nom : Youri Vachenko.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 01 juil. 2015, 19:26, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 30 xps
Amon Von Höllenfeuer, Assassin (Voie de l'assassin)
Profil: For 9 | End 9 | Hab 14 | Cha 9 | Int 10 | Ini 13 | Att 10 | Par 10 | Tir 12 | NA 2 | PV 80/80
Fiche personnage
Objet: Masque / Cape longue noire / Couverture / Hameçon et ligne de pèche (3m) / Lotus noir dilué / Habits de marchand / concentré de lait de pavot / Mucus d'araignée-tigre / valise de voyage

Arme et armure:
Arbalète de poing à répétition /// 30+1d6 dégâts /// Malus de -2 TIR tous les 8 mètres /// Perforante (3), Peut faire deux tir par NA mais le deuxième tir induit un malus de -2 en TIR, Vous pouvez tirer avec deux arbalètes à répétitions de poing, mais chaque tir subit un malus de -2 en TIR supplémentaire

Épée à une main /// 16+1d8 dégâts 12 parade /// 1 main
Dague équilibrée /// 12+1d6 dégâts 6 parade /// 1 main
Capuchon en cuir /// Tête 3 /// Armure légère
Veste de Cuir /// Torse, dos et bras /// 5 /// Armure légère

Compétence:
CHANCE (B): Pour mettre en lumière cet état de fait, il peut ajouter ou soustraire +/- 1 à tous les tests et jets de dés qui s'appliquent à lui ou qui résolvent des actions le concernant (Ce modificateur peut être appliqué à un jet de dé, après que le résultat soit connu, afin de pouvoir transformer un échec en réussite. Cependant, votre personnage ne peut utiliser cette compétence qu’un certain nombre de fois par jour. La première fois qu'il y fait appel, dans une journée de jeu, le MJ doit faire un jet secret de 1D3.

SANG FROID (B): bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

ALPHABÉTISATION (E): Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde (Bretonnien, Tiléen, Estalien, etc.,) si bien entendu il comprend ce langage (pour cela, il devra posséder la compétence «langue étrangère» pour ce langage. A l'inverse, s'il ne possède que la compétence «langue étrangère» il le comprendra, le parlera mais ne sera ni capable de le lire ni de l'écrire). Dans le RP, pour des raisons purement pratiques on considère que l'occidental est le langage partagé par toutes les races, mais dans certaines situations, le MJ pourra tenir compte de ces différences de langage.

ADRESSE AU TIR (Arbalète) (B): bonus de +1 à tous les tests de tir avec des armes de ce type.

ESQUIVE (A): Esquive sur un test d'HAB et non-plus sur un test HAB/2

ACROBATIE DE COMBAT (A): bonus de +1 quand il tente une « esquive ».

MORT SILENCIEUSE (B): Votre personnage sait comment s'y prendre pour attaquer une cible de dos, par surprise, sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit durant le round où elle est attaquée. Il peut ajouter un bonus de +1 aux tests visant à déterminer s'il réussit une manœuvre de ce genre.

DÉPLACEMENT SILENCIEUX (B): bonus de +1 lorsqu'il cherche à se déplacer et réaliser des actions silencieusement (spécialisation possible).

IMITATION (B) : Votre personnage a une oreille très développée pour les voix et les accents qu'il peut reproduire pratiquement sans erreur. Il obtient un bonus de +2 pour ses tests visant à imiter la voix d’autrui, à condition de l’avoir déjà entendue.

ALCHIMIE (E): Votre personnage, en tant que maître-alchimiste a appris les propriétés magiques des composants chimiques et donc à modifier leurs propriétés et tout ce qui en découle : couleur, aspect, effets, etc., Grâce à cette compétence, qui symbolise l’aboutissement de tout un art, votre personnage, s'il possède le temps et le matériel nécessaire, sur un test réussi, peut fabriquer des poudres aux effets variés : aveugler, endormir, brûler, etc., les effets peuvent être multiples. Par ailleurs, en associant cette compétence à celle de «fabrication d'objets magiques», il est possible d'obtenir des résultats particulièrement intéressants et uniques.

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