[Vashti Ammirid] Partie de rien.

Suiddock est le quartier originel des docks, là où tout s'achète, et où tout se vend (y compris les imprudents). Le Bruynwater est un des rares canaux de Marienburg assez profond pour accueillir les vaisseaux de haute mer, les personnes y déambulant étant de toutes les nationalités. Les rues sont noirs de monde, de jour comme de nuit. Cependant, la pauvreté y est omniprésente malgré l'activité de la zone. On y notera comme site notable, la Bourse d'Import-Export des Wastelands...

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[Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Un pâle soleil irradiait les cieux d’un bleu d’azur de Marienburg en ce début d’après-midi. Toutefois, le ciel surplombant la métropole était loin d’être immaculé. Au contraire, en arrivant en vue de ce qui semblait de loin être une cité flottante depuis la mer, on remarquait de suite dans l’air frais de l’hiver la myriade de bandes noirâtres plus ou moins épaisses qui s’élevaient de nombreux bâtiments indistincts en zébrant le bleu pâle. En plus de ces volutes de fumée, il régnait au dessus de la Cité-Etat une sorte de vague concentration d’émanations diverses et polluantes : odeurs, fumées, gaz, et autres particules en tout genre formaient une sorte de petit nuage, de petit brouillard marron que l’on ne voyait que de l’extérieur, mais que l’on pouvait percevoir de l’intérieur en ce qu’il ternissait les couleurs et produisait un léger effet de flou si l’on regardait depuis l’intérieur un point à l’extérieur du nuage nauséabond.

La ville en elle-même était incomparable avec tout ce que Vashti avait déjà vu. Même Copher paraissait minuscule en comparaison de la grandeur de Marienburg. De plus, son architecture même était étrangère à tout ce que l’arabéenne avait pu connaître. Typiquement impériale, on y retrouvait aussi des influences bretonniennes et elfiques, principalement, mais aussi de manière très mineure de toutes les factions commerçantes connues au monde, dont beaucoup étaient ignorées de la plupart des gens, y compris de Vashti Ammirid.

La jeune femme avait pu constater en arrivant que la ville était un patchwork dans tous les sens du terme. Un entassement de bâtiments en tous genres, perdus dans un dédale de ruelles et de quartiers disposés plus ou moins au petit bonheur la chance sur une multitude de petits îlots eux-mêmes regroupés par grandes thématiques en « cantons ». Pour une étrangère perdue dans ce monde nouveau et inconnu, la complexité de la métropole était un véritable enfer, et s’y retrouver, s’y orienter était plus difficile que dans une jungle inextricable.

Patchwork, la cité l’était également de part sa population. La plupart des ethnies, nationalités et races y étaient représentées, de l’Extrême-Orient au Nouveau Monde d’Or à l’Ouest, de la Norsca au Nord à l’Arabie au Sud. Et bien sûr, par corolaire, tout, absolument tout se vendait et avait un prix à Marienburg, et ce que la marchandise soit légale ou non. Le commerce à lui seul était l’explication et la raison d’être de ville entière. Le capitalisme féroce, pur, sans loi ni morale, sans limite ni barrière quelle qu’elle soit. Quiconque comprenait cela saisissait l’essence même de Marienburg. C’était cela qui rendait la cité si enviée, si détestée, si adulée, si convoitée, si crainte et encore tant de choses à la fois. Car quoi qu’en pense ou qu’en en dise, qu’on l’aime ou qu’on la haïsse, Marienburg laissait rarement indifférent. A la fois eldorado et cimetière, lieu de toutes les libertés et prison, elle représentait le pire et le meilleur d’une société entière : la société de l’argent, de l’échange, du commerce.

Comme la plupart des bateaux arrivant dans la ville, le vieux galion à bord duquel Vashti Ammirid avait embarqué de Copher, fut mené par le pilote du phare de Manaan au Suiddock, le vieux quartier de Marienburg, globalement pauvre, mais grouillant de vie et fourmillant d’activité. C’est là, sur les quais, parmi les dockers, que Vashti fut débarquée sans ménagement avec le reste des passagers et des marchandises. Le capitaine du navire avait des affaires à régler, et il n’entendait pas encombrer son vaisseau une seconde de plus que nécessaire sans en tirer profit.

Dans cette cohue, une arabéenne seule passait relativement inaperçue. C’était tout juste si elle existait, on ne s’apercevait de sa présence que pour ne pas lui rentrer dedans. Et encore ! Plus d’une fois, Vashti fut bousculée par des transporteurs, des passants ou des dockers peu attentifs qui lui crièrent parfois même dessus. En écoutant les discussions des gens dans le bateau, notre héroïne avait appris qu’il existait un quartier arabéen dans la ville. Mais souhaiterait-elle s’y rendre ? De fait, on la rechercherait peut-être là-bas.

Ce n’était néanmoins pas la seule chose que Vashti avait pu entendre durant son voyage. A la faveur d’échanges surpris entre passagers, l’ancienne esclave avait eu vent de plusieurs opportunités qui s’offraient maintenant à elle. Pour qui voulait travailler, Marienburg n’était pas avare de besognes, et le mercenariat était l’une des activités principales de la ville dans le domaine militaire et paramilitaire. Les opportunités dont Vashti avait eu vent étaient justement en lien avec cela. D’une part, les nombreuses grosses compagnies de la ville, aux réputations bien différentes, étaient sans cesse en recherche de nouvelles recrues. Il y avait également la possibilité de rejoindre un groupe plus petit, de se chercher des associés pour créer le sien, voire de se lancer en « freelance » en cherchant des contrats et en restant à l’affut des rumeurs.

Chaque solution offrait à la fois des avantages et des inconvénients. Un grand groupe constitué imposerait des règles strictes, une obligation d’obéissance et moins de choix et de liberté dans les contrats. Comme dans une armée privée, il faudrait se conformer aux instructions des supérieurs, respecter certaines conditions, et tout le reste. En revanche, de telles structures déjà formées offraient une possibilité de formation et d’équipement plus large, ainsi qu’un afflux constant de contrats et donc une sécurité dans l’activité.

Les petits groupes, qui pouvaient être constitués d’une poignée d’individus seulement, étaient plus soudés. Comme des familles ou des amis, tous les membres se connaissaient et il s’y développait souvent une relation de confiance. L’inconvénient était qu’il faudrait y être accepté et se conformer aux règles du groupe. De plus, si de telles compagnies avaient des perspectives d’évolution et de formation, elles étaient souvent plus limitées que les grandes.

Ces groupes, petits ou grands, pouvaient être de toutes sortes : ethniques, raciaux, unisexes, ou basés sur une idéologie commune partagée... Certains respectaient la loi, d’autres non. Mais le plus souvent, ils n’étaient pas dogmatiques ni discriminants, et ne partageaient qu’une seule chose : la recherche du profit, à n’importe quel prix.

Enfin, pour ce qui était de constituer son propre groupe ou de se lancer à titre individuel dans le mercenariat, les deux possibilités impliquaient de lourdes responsabilités, et aucune aide de l’extérieur. Mais c’était aussi le prix d’une liberté plus grande.



Bienvenue !

Comme je ne savais pas trop quel type de métier ta personnage recherchait, je te laisse choisir vers quoi tu veux t’orienter en termes d’organisation si tu veux te lancer dans le mercenariat. Tu n’auras qu’à m’indiquer dans ton post ce qui te tente le plus, et je te décrirai les possibilités qui s’offriront à toi.

Cela peut tout à fait être une chose à laquelle je n’ai pas pensé. Globalement, dis moi ce que ta personnage recherche comme critères et je te dirai les options que tu auras.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par Vashti Ammirid »

La jeune femme apprit rapidement et à ses dépens qu'elle souffrait de naupathie, ou plus communément du mal de mer. Un mal face auquel elle semblait être particulièrement vulnérable. Malgré les promesses du médecin de bord qui lui jura que son malheur prendrait fin au bout de deux ou trois jours, cinq au plus tard, la malheureuse demoiselle passa près de deux semaines sur son lit ou sur le pont pour recracher le maigre contenu de son estomac, maudissant celui qui inventa pareil véhicule et se jurant de s'enfuir dans le désert plutôt que de reprendre la mer.

Par courtoisie, le capitaine avait permis à l'arabéenne de s'installer dans la cabine d'un de ses officiers, bien qu'elle supposait qu'un tel geste devait être dicté par un désir de sécurité, le commandant du navire souhaitant certainement éviter tout risque de conflit au sein de son équipage pour une femme. Néanmoins, lorsque Vashti alla mieux, l'isolement se fit vite ressentir et elle décida de passer plus de temps sur le pont du vaisseau afin d'apprendre comme elle pouvait le langage étrange de ses hommes et obtenir de nouvelles connaissances. L'apprentissage de cette langue se révéla compliqué et ils n'étaient pas rares que des marins éclatent de rire lorsque la mercenaire finissait une phrase, la laissant perplexe. Concernant l'acquisition de nouvelles connaissances, elle fut rapidement déçue. Les marins ne voulaient pas d'elle dans leurs pattes, chaque manœuvre pouvant se révéler périlleuse.

Lorsque la vigie poussa son crie afin d'avertir le reste du navire que la terre était enfin en vue, de nombreuses personnes, marins ou passagers, poussèrent des cris de joie. Certains pourrait enfin profiter de quelques jours de repos en compagnie, d'autres en profiteraient pour fêter leur arrivée, soirées qui finiront probablement en beuveries voire en bagarres générales. Dans le cas de la seule femme à bord, Vashti avait tout juste la force de pousser un soupir de soulagement. Attendant patiemment d'être en vue de la ville qui selon les rumeurs qu'elle avait entendu dans son Arabie natal, rivaliserait avec Copher.

L'exilée fut vite déçue et révulsée. Certes, la métropole était immense. Certes, toutes les nations du monde étaient présentes dans cet immense bazar, faisant de Marienburg le centre du monde. Mais elle s'attendait à découvrir un véritable joyau, digne des intérêts que les deux grandes puissances occidentales accordaient à cette cité-état. Au lieu de cela, elle découvrit une ville encombrée aux ruelles encore plus désorganisées que les souks présents dans les villes du désert, plus d'une fois elle se retrouva dans une impasse ou de nouveau sur les docks, les routes prenant un malin plaisir à défier la logique la plus élémentaire qui soit. L'air qu'elle y respirait y été froid, lourd, puant et certainement corrompu par les miasmes.

Et ses habitants n'était guère mieux. Tous en train de courir, se piétinant les uns les autres, Vashti ne serait pas surprise s'il y aurait des morts sous leurs bottes. De nombreuses fois, elle percuta un homme transportant de la marchandise, le dernier ayant même la bonne idée de l'insulter au passage. Insulte à laquelle elle répondit, ce qui ne plut guère au gaillard renouvela l'insulte en y ajoutant des menaces. Cette fois, ce fut l'élément de trop et la guerrière craqua. Le stress accumulé durant sa fuite, la folie qui régnait dans cette ville et qui semblait la gagner et surtout la peine d'avoir perdu son foyer et sa famille. C'est sur cet homme qu'elle allait passer sa colère, avançant lentement vers le malheureux tandis qu'elle l'insultait tantôt dans un reikspiel des plus approximatifs, mais surtout dans sa langue natale, avant de lui demander sur un ton menaçant s'il y avait dans cette ville un endroit calme ou un nouvelle arrivant pourrait trouver du calme ou des renseignements, sans se faire voler si possible. Le pauvre bougre reculait au fur et à mesure que les invectives pleuvaient, se demandant qu'elle mauvais sort cette folle pouvait lui lancer et c'est tremblant qu'il lui indiqua une direction qu'elle suivit d'un pas énervé.

Suivant la direction indiquée, elle remarqua rapidement que le chemin se dégageait, en tout cas, on pouvait se déplacer sans se bousculer en permanence. Au fils de sa progression, elle parvient à se calmer et commença à réfléchir comment débuter son nouveau départ. Avant toute chose, il lui parut évident qu'il faudrait de l'argent. Elle ne possédait maintenant que peut d'or dont elle ignorait la valeur dans ce nouveau pays. Et les frais aller rapidement se cumuler qu'il s'agisse de se loger, de se nourrir ou de trouver le matériel nécessaire pour travailler. Elle s'arrêta à l'instant qu'elle pensa au travail. Pourrait-elle remplir des contrats ? Où existe-t-il des guildes auxquelles il faut adhérer ? Et comment les négocier ? C'était le chef de clan qui négociait le travail, elle ignore donc tout de l'art de la négociation.

Lors de sa progression, elle croisa des hommes, ainsi que de rares femmes, suffisamment armés pour être considérés comme étant des professionnels et pas comme de simples coupe jarret bien que beaucoup n'aient pas l'air des plus fréquentable. Elle réussit, avec du mal, à comprendre qu'il était relativement facile de se vendre comme épée et que la demande était toujours élevée dans la ville, ce qui devait être l'un des rares bons points de cette ville. D'après ce que Vashti apprit, il était possible de travailler en groupe ou en solitaire, ne connaissant pas la ville, ni les factions qui s'opposaient, il était donc plus sûr de travailler en groupe. Elle ne possédait ni réputation ni expérience dans le leadership, ce qui rendait la possibilité de créer son propre groupe impossible, même si l'idée de créer son clan la tentait. Il ne restait donc que l'option de rejoindre un groupe déjà existant. Une compagnie serait plus sur, mais elle serait obligée de suivre des ordres strictes et elle aurait peu de liberté, l'enchaînant d'une certaine façon, rendant toute idée de départ difficile. Il ne reste plus que l'option de rejoindre un groupe réduit, le travail de ce genre de groupe devrait assez basique et lui permettrait d'en apprendre plus sur la région et en cas de conflit interne, elle pourrait le quitter sans trop de problèmes.

Il ne reste plus qu'à trouver qu'elles genres d'offres étaient disponible. L'arabéenne n'était pas difficile, tant que le travail était honnête, qu'il ne fallait réduire personne esclave ou commettre de meurtre. Elle accepterait presque n'importe quoi. Après tout, elle n'avait pas le luxe de faire sa fine bouche.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 22 avr. 2019, 17:45, modifié 1 fois.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par [MJ] Kriegsherr »

« Les espadons brisés ». Tel était le nom de l’auberge vers laquelle on avait orienté Vashti lorsqu’elle avait cherché à trouver des petits groupes de soldats de fortune indépendants. Bien sûr, Ammirid ne savait pas lire, mais on lui avait indiqué le quartier où elle se trouvait, ainsi que la description de l’enseigne de l’établissement, qui serait très reconnaissable. En effet, celle-ci était composée d’une gigantesque épée à deux mains cassée en biais après cinquante centimètres de lame, et d’une tête de poisson au long rostre caractéristique, lui aussi brisé à une trentaine de centimètres. Le tout était entrecroisé, formant, de ce qu’on lui avait décrit, une sorte de curieux mélange d’un goût très moyen.

« Les espadons brisés » étaient situés dans les îles au Nord-Ouest du Suiddock, plus précisément dans le quartier connu sous le nom de Noormanswijk. Même aux yeux d’une étrangère et ancienne esclave comme Vashti, l’endroit paraissait très mal famé. Il était composé de bâtiments vétustes, principalement des entrepôts, des dortoirs, des lieux de plaisir et des débits de boissons miteux. Les commerces y paraissaient rares, douteux et pauvres. Ammirid n’y avait croisé aucun garde, mais les gens armés n’y étaient pas rares pour autant, bien au contraire. La population de ces lieux semblait composée majoritairement de marins, de dockers et de mercenaires qui n’appartenaient pas à de grandes compagnies. Un ensemble hétéroclite de gens de cultures et d’origines différentes, qui ne partageaient qu’une seule caractéristique commune : une certaine pauvreté.

L’auberge des « espadons brisés » ne fut en effet pas trop difficile à trouver. Outre son enseigne extravagante, elle présentait la particularité d’être installée sur deux bâtiments en bord de mer, reliés entre eux par une arche de pierre couverte de tuiles noirâtres qui passait par-dessus les flots en contrebas. Les bâtiments étaient avancés sur la mer et bâtis en petits moellons et en briques, de sorte qu’une seule face des deux bâtiments était reliée à la terre les trois autres étant entourées d’eau. Toutes leurs façades Sud et Ouest, orientées face à l’eau, étaient sales, couvertes de traces de montées d’eaux lors de crues que l’on ne s’était jamais donné la peine d’effacer. Le rez-de-chaussée, surélevé d’un bon mètre par rapport au niveau du sol sans doute justement pour limiter les dégâts lors des montées d’eaux, était dépourvu de fenêtres. Le bâtiment le plus au Nord avait deux étages en plus des combles et du rez-de-chaussée, celui au Sud, trois, bien qu’il fut légèrement plus petit. A partir du premier étage, chaque bâtisse avait des rangées de fenêtres, au nombre de trois ou quatre par face en fonction de la taille de la façade. En fait, seules les façades Nord-Est (orientée face à la rue) et Sud-Ouest (orientée face à la mer) du bâtiment le plus au Nord étaient assez importantes pour comporter quatre fenêtres, toutes les autres en comptaient trois. L’on accédait à l’un ou l’autre des bâtiments par une seule rue qui longeait à peu près la côte. Dans les deux cas, à partir de la rue, il y avait une courte volée de marches montantes menant à une large et solide porte de bois massif au dessus de laquelle trônait fièrement l’enseigne de l’établissement.

Une fois à l’intérieur de l’auberge, l’on constatait que l’ambiance était chaude. Un feu ronflant brûlait un grand âtre de pierre, sur lequel deux employées vêtues de tabliers faisaient tourner une broche, le front en sueur. De nombreuses torches, fixées sur des piliers de bois qui soutenaient l’édifice, complétaient l’éclairage. Le rez-de-chaussée était presque intégralement peuplé d’épées à louer et de filles (ou plus rarement de garçons) de joie. Les marins et dockers, qui avaient probablement leurs habitudes ailleurs dans des tavernes spécialisées, y étaient rares voire absents. C’était l’établissement en vogue du moment pour ce qui était des mercenaires sans le sou ou en quête de contrat, et c’était donc naturellement vers là qu’on avait orienté Vashti.

Qu’elle ait choisi le bâtiment au Nord ou celui plus au Sud, notre héroïne constata que dans la salle commune, au rez-de-chaussée, de nombreuses tables rondes ou carrées de taille petite à moyenne étaient disposées un peu partout sur le plancher vernissé. Un comptoir de bar, lui aussi en bois, était situé au fond de la pièce, où se trouvaient aussi les cuisines et les réserves. Un réseau de serveuses plus ou moins mignonnes zigzaguait entre les tables, s’accommodant souvent tant bien que mal des mains baladeuses et autres remarques graveleuses à leur sujet. Elles étaient aussi là pour ça et le savaient. D’autant qu’un bon nombre de gros bras au service du patron veillaient à ce que les choses ne tournent pas au vinaigre dans l’établissement. Une petite estrade était montée dans un coin de la pièce, où se produisaient tour à tour musiciens, chanteurs, saltimbanques et artistes en tout genre. La qualité du spectacle proposé n’était objectivement pas terrible, mais c’était déjà bien pour une auberge située dans un tel quartier. Et cela avait l’avantage de créer un fond d’ambiance d’un volume sonore pas trop important pour gêner les discussions, mais juste assez fort pour être agréable à l’oreille. Evidemment, plus on s’en éloignait, plus le brouhaha des discussions étouffait ce son, et si l’on ne voulait pas l’entendre, il suffisait de se placer dans l’autre moitié de la salle.

Lorsque Vashti se rendit au comptoir voir le barman, elle passa plus ou moins inaperçue parmi la masse de mercenaires. Là-bas, après avoir écouté distraitement ce qu’elle avait à lui dire, le tavernier lui désigna un homme de la main en lui disant que lui aurait du travail, si toutefois elle parvenait à le convaincre.

L’homme en question se tenait debout près d’un mur de la salle, tournant le dos à Vashti Ammirid pour le moment. Il était plutôt grand pour un humain, mesurant légèrement plus d’un mètre quatre-vingt, mais n’était pas non plus un géant. Agé d’une trentaine d’années, il était chauve, bien qu’il fût difficile de déterminer si c’était là le fait d’un manque de cheveux ou s’il s’était rasé le crâne par esthétique.

Cet homme était vêtu pour la guerre, même s’il portait un accoutrement qui ne ressemblait à rien de ce Vashti avait pu voir en Arabie. Il arborait de grossiers vêtements de fourrure portés par dessous une broigne de cuir cousue d’écailles de bronze. Des brassières de mailles protégeaient ses membres supérieurs, allant jusqu’aux mains qu’elles recouvraient à moiti, le reste étant protégé par des mitaines de cuir. Au niveau des jambes, la fourrure et le cuir étaient omniprésents, même si ça et là on pouvait retrouver des mailles d’acier. A sa ceinture, il portait dans un fourreau de cuir une longue et large épée à lame droite dont les tranchants étaient parallèles sur presque toute sa longueur, mais dont la pointe se terminait en V sur les 10 derniers centimètres. L’arme, dont la garde était composée de deux quillons légèrement plus courts que la moyenne des épées bretonniennes et impériales, dans le plus pur style nordique, était conçue principalement pour la taille, mais était également capable de délivrer de redoutables coups d’estoc. En outre, une hache au tranchant en demi-lune et comportant côté opposé un petit pic complétait son armement, accrochée à sa ceinture sur son autre flanc.

Lorsque Vashti se rapprocha de lui, l’homme -qui venait de terminer de parler avec un autre mercenaire- se retourna vers elle, révélant son visage à notre jeune héroïne.

Biher Samplon
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Il avait des yeux marron sombre tirant sur le noir, et un nez bien proportionné aux larges narines. Le tout était mis en valeur par son crâne dégarni et ses oreilles rondes. Mais le plus impressionnant n’était pas là… Car si son crâne était vierge de cheveux, en revanche, le mercenaire arborait une barbe très fournie qu’il entretenait probablement avec un certain soin, en dépit de son apparence globale négligée, puisqu’elle était réunie au niveau du menton en une sorte de queue de cheval centrale qui descendait jusqu’à sa poitrine, entourée par deux autres plus petites, des deux côtés de sa bouche, qui n’étaient que les prolongements de son incroyable moustache. Cette toison abondante lui recouvrait les joues et remontait jusqu’aux oreilles. Elle était de couleur châtain, tantôt clair tirant sur le blond, tantôt foncé tirant sur le brun, tantôt flamboyant tirant sur le roux en fonction de l’éclairage.

Nonchalant, transpirant la confiance en lui, l’homme toisa Ammirid d’un regard à la limite du dédain et attendit qu’elle se présente à lui.



L'emplacement de l'auberge des "espadons brisés" dans Marienburg et sa forme :

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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par Vashti Ammirid »

Les espadons brisés, Vashti comprenait parfaitement le lien entre les mercenaires occidentaux et la longue épée à deux mains qu'ils raffolaient. Elle n'avait jamais compris pourquoi d'ailleurs. L'arme était puissante, certes, et pouvait faire des ravages, mais elle laissait le porteur isolé puisqu'il avait besoin d'espace et l'absence de bouclier affectait leur défense puisque les lansquenets portaient généralement une armure lourde, ils avaient de nombreuses difficultés à esquiver les coups les rendant ainsi vulnérables faces à des ennemies plus agiles. La chaleur du désert était également contre eux, les faisant cuire littéralement, elle avait souvent vu des " joueurs d'épée " s'effondrer à cause de cela, épargnant la peine de devoir les affronter, bien que sous un climat aussi frais, il soit possible que certaine gênes disparaissent. Toutefois, le plus perturbant était leur idée d'associer l'épée avec un poisson, apparemment celui-ci avait un bec, les pêcheurs de ce pays auraient remplacé leur filer par des épées ? Plus elle en apprenait sur ce pays, plus elle pensait qu'il était peuplé de fou.

Après un certain errement, elle se demanda souvent si elle avait pris le bon chemin ou si les informations étaient bonnes. Après tout, un marienbourgeois qui donne une information gratuitement, pour tout impérial sain d'esprit, cela à tout d'une escroquerie. Heureusement, la jeune arabéenne n'était pas une impériale et n'avais pas ce genre de mauvaises pensées, si on lui avait menti, c'était juste pour se débarrasser d'elle.

Après avoir traversé un pont, elle se trouva enfin sur l'île nommée Noormanswijk dans le quartier de Suiddock. Ou c'était l'inverse, l'île s'appelait de Suiddock et le quartier Noormanswijk ? Il semble évident à la nouvelle arrivante que l'apprentissage du reikspiel soit une priorité si elle a l'intention de rester ici, elle avait quelques difficultés à distinguer certains mots et à les différencier des noms. Bien qu'elle eue un gros doute lorsqu'elle vu dans quel état était les rues, comment pouvait-on laisser prospérer autant de misère ? Les cheiks, émirs et autres califes avaient au moins la décence d'aider un minimum ce genre de quartier afin qu'ils n'écorchent pas leur image. C'est donc en surveillant sa bourse qu'elle réussit enfin à trouver l'auberge qu'elle recherchait et effectivement, au vu de la tête du poisson, les pêcheurs locaux avaient besoin d'une épée.

La mercenaire trouvait cette bâtisse originale et l'aurait très certainement aimé si elle n'était pas comme le reste de cette ville, sale et dans une certaine mesure perturbante. Elle ne savait pas vraiment quels étaient les intentions des gens qu'elle croisait, s'imaginant sans cesse qu'ils étaient hostiles. Son Arabie lui manquait peut-être plus qu'elle ne voulait l'admettre ?

Une fois à l'intérieur, elle fut agréablement surprise de trouver un peu de chaleur. Ce n'est pas le froid qui la dérangeait, les nuits étaient souvent fraîches dans le désert et de nombreux voyageurs s’étaient fait surprendre par des gelées occasionnelles. Ce qu'elle ne supportait pas, c'était cette humidité ambiante qui la rendait inconfortable. Si l'on faisait fi de l'architecture et des habitudes vestimentaires des habitants, cette taverne ressemblait à celles d'Arabie. Les mêmes plaisirs charnels étaient disponibles, bien que les garçons de plaisir soient rares ou du moins pas si visibles chez les arabéens, les mêmes serveuses qui doivent faire face aux mêmes remarques et aux mêmes mains baladeuses et les mêmes boissons qui sont certainement de piètre qualité comme chez elle ... Cela lui rappelait les sorties qu'elle réalisait la nuit lorsqu'un contrat s'était bien terminé, cet endroit commençait vraiment à lui plaire.

Découvrant son visage, elle se dirigea vers le comptoir n’attirant que quelques rares regards qui se détournèrent tout aussi vite. Puisque les tavernes du vieux monde ressemblaient autant à celle de sa terre natale, les aubergistes devaient être aussi bien informé que ceux de sa terre d’origine et ne donnant les un semblant d'informations intéressantes qu’uniquement aux clients qui consomment. Bien que la consommation d’alcool soit interdite par les croyants d’Ormazd, ce n’est pas le cas de sa vente, mais sa production reste difficile dans les contrées désertiques, ainsi la jeune mercenaire n’en avait consommé que très peu puisqu’il fallait se rendre dans les cités côtières possédant des routes commerciales hors des terres du Grand Sultan et ignore sous quel nom son vendu les breuvages sur ces terres étrangères.

Décidant de jouer la sécurité, elle commanda une bière avant de savoir si quelqu’un était intéressé par une épée à louer. Elle eut rapidement sa réponse quand le tavernier lui indiqua un homme qui lui tournait le dos. Quand elle put enfin le voir de face, il ressemblait exactement à l’idée que le peuple d’Arabie avait des barbares du nord. Il avait l’air rustre, costaud et ne semblait pas connaître la peur et si ce que l’on racontait était vrai, il devrait avoir in sens de l’honneur, mais sera-t-il identique au sien ? Buvant assez rapidement sa bière, elle chercha quelques précisions sur le guerrier. Comment s’appelait-il ? Qu’elle était sa réputation ? Bref, toutes informations qui pourrait l’aider à cerner le personnage. Elle voudrait également savoir, s’il s’agit d’un habitué, qu’elle genre de boisson il préfère. Il est en effet de coutume dans sa tribu adoptive d’apporter un présent lors d’une première rencontre en vue d’un partenariat important et puisque l’arabéenne joue sa future vie.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 22 avr. 2019, 17:45, modifié 1 fois.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’aubergiste était un homme d’une quarantaine d’années aux cheveux rasés très courts, grisonnants. L’homme était très occupé, tantôt à servir des boissons, tantôt à donner des ordres à ses serveurs et serveuses. Il grogna affirmativement lorsque Vashti lui commanda une bière dans un reikspiel hésitant, lui désignant du doigt le breuvage choisi afin d’être sûre d’être bien comprise. Le barman sortit une chope en bois de dessous son comptoir, se retourna et la plongea dans un tonneau de bière situé à l’arrière du bar, dont le couvercle avait été ôté. Puis il posa sans cérémonie la boisson devant sa cliente et tendit la main pour récupérer la monnaie : ici, on ne faisait pas crédit.
Test de CHA : 13. Echec.
La tentative de l’arabéenne pour essayer d’en apprendre plus sur son potentiel futur patron se solda par un échec cuisant du côté des serveurs. Ces derniers étaient bien trop occupés pour accorder plus d’importance que cela à une nouvelle venue à la voix hésitante et à l’apparence peu marquante.

En revanche, son voisin de gauche, un vieil homme à l’aspect miteux, la peau tannée par le soleil, la prit en pitié. Il devait avoir une cinquantaine d’années, était costaud, même si la lassitude, le poids des ans et les multiples revers de fortune l’avaient usé prématurément. Son visage était ridé, marqué, mais encore sévère et fier. Il avait les yeux sombres et enfoncés sous des arcades avancées. Son nez, qui avait de toute évidence déjà été cassé, était barré au milieu de son arrête d’une cicatrice perpendiculaire. Une barbe et une moustache épaisses et blanchâtres, laissées libres et mal entretenues, recouvraient le bas de sa face.

Son accoutrement était un curieux mélange d’atours sans doute autrefois riches et de loques dignes d’un mendiant. Sa tunique, par exemple était de lin blanc et les extrémités de ses manches, courtes, étaient cousues d’un motif géométrique simple en fil doré. Il la portait sous un gilet de cuir recouvrant également une cotte de mailles d’acier qui semblait de bonne qualité. Une épaulière faite de plaques de fer protégeait son épaule droite, apparentant sans doute à l’origine à une panoplie plus complète que l’homme ne possédait visiblement pas ou plus. Ses jambes, quant à elles, étaient recouvertes d’une sorte de jupe déchirée en laine verte qui lui descendait jusqu’en dessous des genoux, et d’une paire de bottes noires usées qui remontaient jusqu’à peu près au même endroit où s’arrêtait sa jupe. On devinait sans mal que l’homme portait des braies ou un caleçon long par-dessous sa jupe verte.

Ce qui était le plus étrange, c’était le bandeau de cuir serré autour de sa tête, qui maintenait une sorte de carré de tissu blanchâtre sur sa tête, recouvrant ses cheveux qui étaient de la même couleur et se confondant presque avec eux de loin. Vashti avait déjà vu de telles pratiques dans le désert, pour se protéger le crâne et la nuque du soleil, mais ici, le tissu, déchiré, sale, faisait vraiment miteux. Comme pour accentuer cette impression contrastée, l’homme ne portait qu’un seul gant de cuir, à la main gauche. Son armement était constitué d’une longue hache au fer étroit et rectangulaire, dotée d’un petit bec sur l’autre côté, et d’un bouclier ovale de bois grossièrement peint et qui avait sans l’ombre d’un doute déjà servi. Un équipement bien pauvre, en somme, complété d’un bon nombre de sangles de cuir et d’une ceinture à étuis multiples. A part un simple bracelet de fer, porté à l’avant bras-gauche par-dessus un ensemble de bandages de cuir, l’homme n’arborait aucun ornement.

Zavardich
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Ce fut pourtant lui qui répondit aux questions d’Ammirid sans qu’elle lui ait adressé la parole, d’une voix caverneuse, lente et grave, mais qui était doté d’un petit accent chantant très agréable :

-Biher Samplon. Il s’appelle Biher Samplon. Un dur à cuire, buveur d’hydromel et de tout ce qu’il a de plus fort en ce monde. Il ne recrute pas n’importe qui, ce gars-là. On dit qu’il était norse, mais c’est du passé ça… Maintenant, il est avec celui qui le paie le plus, mais il aime sa liberté plus que tout : il choisit pour qui et avec qui il bosse, à chaque fois.

Ah, et quant à moi, je ne suis que Zavardich, homme du monde et hache à louer… Si on veut bien encore de moi…


Les paroles du vieil homme éveillèrent la curiosité de l’autre voisine de Vashti, située à sa droite. Celle-ci ne ressemblait en rien à son Zavardich. Beaucoup plus jeune, elle était doute dans la vingtaine, à l’instar de notre héroïne. Ses habits étaient étranges, même à Marienburg. Elle semblait clairement venir d’un pays froid, car en lieu et place d’armure, elle portait de lourds manteaux de fourrures marqués de symboles tribaux et comprenant une capuche, ainsi qu’un pantalon rembourré de couleur bleue. Une sorte de coiffe tout à fait excentrique, composée de deux cornes attachées à une sorte de bonnet de fourrure blanche orné de deux cornes dressées vers les cieux et duquel pendaient des lanières de tissu blanc, recouvrait son chef à la chevelure noire et encadrait son visage.
Ses traits faciaux n’étaient pas d’ailleurs tout à fait semblables à ceux des autres personnes présentes dans la pièce. Pas tout à fait asiatique comme les rares personnes de Cathay ou Nippon qu’elle avait pu croiser, et pas tout à fait caucasienne comme les bretonniens, les impériaux ou les norses non plus. Elle était sans doute un peu des deux, ou aucun des deux, puisque ses yeux étaient légèrement bridés, son teint entre la pâleur des habitants du Vieux-Monde et celui plus coloré des autochtones de l’Extrême-Orient. Des peintures, d’un violet tirant sur le rouge et d’un bleu pâle presque turquoise, ornaient son visage, sans qu’elles ne forment un symbole reconnaissable de Vashti. Des ficelles de cette même couleur bleu claire se retrouvaient un peu partout sur son elle, par petites touches. L’une d’entre elles enroulée autour de sa manche, l’autre autour de ses flèches, ou encore autour du canon d’une curieuse arme dans son dos. Une autre encore était nouée à son annulaire droit, comme une bague, tandis qu’une autre ficèle, orangée cette fois-ci, était enroulée à son majeur et relié à la manche de son lourd manteau.
Son armement était somme toute assez lourd, mais se composait presque exclusivement d’armes de tir. Un grand arc décoré avec soin, quoique d’aspect primitif, orné de plumes orangées et recouvert de tissus pour une meilleur préhension notamment dans le froid. L’arme semblait assez puissante pour projeter de longues et lourdes flèches à l’empennage imposant en plumes d’oiseau blanches, et dont la pointe d’acier ou de pierre formait un large triangle. Elle en possédait une bonne dizaine dans un gros carquois ressemblant presque à une hotte qu’elle portait sur son dos. En outre, elle portait aussi sur son dos, chargé mais canon orienté vers le bas, une arme qui ressemblait à une arme à feu de type arquebuse, mais chargée d’un redoutable harpon de fer. Elle en possédait deux de rechange dans son dos également. A sa ceinture, deux espèces de piolets devaient constituer ses armes de corps-à-corps.

La femme en question.
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Lorsqu’elle prit la parole, ce fut avec une voix calme et posée, emprunte d’un accent que Vashti n’avait jamais entendu, hachant les mots et appuyant particulièrement sur les voyelles :


-Ce Biher Samplon est vraiment exigeant dans le choix de son équipe. Vous voulez travailler avec lui ? Alors je vous souhaite bonne chance. En tous cas, moi, il n’a pas voulu de moi.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

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Et voilà que cela recommençait, Vashti avait à peine eu le temps de passer commande et de donner son sou au patron qu'il lui tournait le dos. Dépitée, elle tenta sa chance avec les serveurs, mais l'échec fut encore pire, lui donnant l'impression qu'ils l'ignoraient totalement. Normalement, dans une taverne, les gens discutent, non ? C'est sensé être un lieu convivial, l'endroit ou tous les nouveaux venus trouvent les informations basiques pour vivre dans la ville en dépensant leur argent en boisson et autres victuailles de qualité plus ou moins acceptable. Mais pas ici, pas dans cette ville. Comment Marienburg pouvait-elle tenir debout si son peuple refusait de parler à d'autres êtres vivants s'il ne recevait aucun payement ? Ce genre de remarques venant directement d'une mercenaire devrait en inquiéter plus d'un.

L'arabéenne se demandait s'il fallait retenter sa chance après un nouvel échec quand un vieillard assit à ses côtés commença la conversation. Le vieil homme avait un air miteux et semblait venir du sud ou d'un pays fort ensoleillé au vu de son bronzage et de sa tenue, peut-être vient-il d'Estalie ? D'après le peu qu'elle savait de ce pays, il y faisait également très chaud, bien que les chaleurs ne soient pas aussi étouffantes que dans les déserts d'Arabie.

La jeune femme ne comprit pas immédiatement ce que lui dit le vieil homme, il dut s'en rendre compte puisqu'il se répétât en rajoutant quelques détails avant de se présenter. Pour une raison qu'elle ignore, la mercenaire commençait à avoir de la sympathie pour Zavardich. Peut-être parce qu'il s'agissait du premier contact amical qu'elle avait reçut depuis son exil ? Elle avait certes connu un peu de réconfort grâce à Oscar, mais celui-ci était en réalité taciturne, voire lunatique et avait plutôt une affection intéressée, ne venant lui rendre visite principalement lorsque les nuits étaient froides afin de partager sa couche. Parfois, il venait même réclamer une partie du repas de l'arabéenne. Ce n'était pas vraiment une relation idéal, mais la perte brutale de son foyer et de ce qu'elle considérait comme sa famille l'avait vraiment rendu vulnérable. Maintenant qu'elle y réfléchissait bien, elle était contente de ne plus le voire et d'avoir quitté le Cossack, on aurait dit que ce chat noir et blanc avait une aura de malchance.

Sentant son esprit s'égarer, Vashti se reconcentra sur la discussion. Elle ne semblait pas être la seule à qui la vie avait joué des tours, l'âge semblait avoir rattrapé le vieux guerrier et cela pesait sur sa volonté. Comprenant la difficulté et l'état mental dans lequel on pouvait se trouver lorsque l'on perdait ses marques, la jeune femme voulut réconforter le pauvre homme. Bien que cela risquait d'être difficile à cause de la maîtrise maladroite de la langue d'une part et de la part de vérité dans ce que disait le vieil homme.

Vous avez vécu jusqu'à avoir des cheveux blancs. Vos bras ne sont plus aussi fort que lors de vos vingt cycles, mais ce que vous avez appris peu sauver la vie de plus jeunes, des nouveaux guerriers.

Bien que n'étant pas sûr que ses mots aient fait mouche. La conversation qu'elle avait avec le vétéran attira l'attention de sa voisine renforça les dires de Zavardich. La jeune femme portait tellement de fourrure qu'il ne faisait aucun doute à l'arabéenne qu'elle venait du nord, peut-être du pays des pillards norses, voire encore plus au nord ? Elle avait entendu dire que ces terres étaient peuplées de monstres hideux et immenses, ainsi que par les serviteurs de dieux cruels qui s'adonneraient à des sacrifices humains durant des orgies rituelles et cannibales. Bien sûr, il s'agissait certainement d'affabulations, toutefois toutes les rumeurs et légendes ont pour origines des histoires réelles. La question était de savoir ou commencer la réalité et ou commencer les racontars.

Cet homme, ce norse. Il est donc éxigeant, mais pour prendre qu'elle genre de travail ? Et comment fonctionne le marcenaria ... le mercenaria dans cette ville ? Il y a une guilde ? Une déclaration ? Je ne voudrais pas être prise par une vulgaire bandit.

Elle remarqua alors qu'elle avait déjà fini sa bière, la nomade était un peu déçut du breuvage. Elle s'attendait à mieux même si le liquide n'était pas mauvais en soit. Elle avait entendu parler d'alcool ayant un goût plus sucré, il s'agissait peut d'être de l'hydromel dont la barbe grise avait fait mention. Hésitant un peu à cause de son manque de résistance, elle finit par céder et décida de commander de l'alcool de miel.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA de Vashti : 2. Réussite.
Zavardich hocha la tête et accorda un sourire à Vashti Ammirid pour la remercier de ses propos :

-Vous êtes gentille, jeune fille... Mais hélas, je doute que tous partagent votre opinion. Nombreux sont les jeunes coqs qui n’en font qu’à leur tête. Pour eux, je ne suis qu’un vieux fou.

En disant cela, l’expérimenté mercenaire ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à un homme attablé un peu plus loin, un jeune homme blanc, sans doute autour de la vingtaine. L’homme portait une armure de cuir sombre, dissimulée à moitié par une épaisse cape de laine grise maintenue par un gros fermoir doré. Le vêtement était porté de manière inhabituelle pour Vashti, puisqu’il couvrait l’épaule droite mais pas la gauche, passant sous l’aisselle de ce côté-là. Sous son armure, le jeune mercenaire portait des habits amples, tous en laine, d’une richesse moyenne, et dont les tons déclinaient les nuances de gris, allant d’un vert de gris liseré de jaune pour la tunique à un gris clair pour le pantalon aux jambes larges qui rentraient dans ses bottes de cuir noir. Bien qu’elle n’ait jamais vu un tel accoutrement dans les contrées du Sud, Ammirid pouvait supposer que l’homme en question venait des pays froids du Nord, mais lequel, elle n’aurait su le dire. Ce qui frappait dans cet homme, ce n’était pourtant pas tant son habillement, somme toute assez banal, ni même son armement, composé d’une épée courte dont le fourreau se devinait à moitié sous la cape à son flanc droit. Non, ce qui attirait l’œil sur lui était sa coiffure. Que ce soit volontaire dans le but d’attirer l’attention sur lui ou traditionnel, le jeune mercenaire attablé s’était rasé de près tout le côté gauche du crâne, et avait laissé poussé ses cheveux sur le côté droit, assez longs. Par ailleurs, l’homme était imberbe et son visage fier dégageait une férocité, une agressivité et une confiance en soi naturelle. D’un air impertinent, presque arrogant, le jeune mâle fixait des yeux Biher Samplon sans le lâcher, espérant peut-être attirer son attention. En vain ! Ce dernier restait impassible, neutre, imperturbable.

Zavardich anticipa la question de son interlocutrice et lâcha un nom pour celui qu’il venait de désigner, ainsi que quelques mots d’explications à son sujet :


-Basker Vödr. Un jeune loup du Kislev. Tout juste arrivé à Marienburg. Il a une très haute estime de lui et espère faire ses preuves, auprès du meilleur... Il n’a que mépris pour les gens comme moi.
Basker Vödr, le jeune loup du Kislev.
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Puis ce fut au tour de l’autre camarade de bar de Vashti, la femme vêtue de fourrure, de répondre.

–Oh, Samplon fait dans tous les genres de travaux : protection, récupération, coup de main, intimidation, élimination, opérations dans des conflits de grande envergure,… Du moment qu’on le paye, il fait ou fait faire par ses hommes. Quant au mercenariat à Marienburg… Ici tout le monde a besoin de mercenaires, et chacun peut se louer s’il le souhaite. A part pour entrer au service d’une grande guilde ou d’une faction précise, ou même dans la garde, nul besoin de déclaration ou de formalités administratives.

C’est sur ces paroles que le barman apporta une choppe du fameux hydromel à Ammirid. Le breuvage était sans conteste plus corsé que la bière, et plus gouleyant aussi. Mais il fallait faire attention : son haut taux de sucres « cachait » le degré d’alcool de la boisson, pourtant supérieur à celui des bières et de la plupart des vins, et la rendait plus douce au goût, plus facile à boire. Il serait facile, si l’on n’y prenait gare, de se saouler sans même s’en rendre compte.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par Vashti Ammirid »

Gentille, Vashti ne put retenir un petit sourire à ces mots. On l'avait qualifiée de bien des choses, plus ou moins aimables, mais gentille, c'était bien une première fois, surtout qu'elle ne faisait que reconnaître un fait. Elle avait parfois vu de jeunes guerriers trop impatients ou imbus d'eux même se lancer dans un combat perdu d'avance, considérant les avertissements de leurs ainés comme de la lâcheté ou des tentatives de les rabaisser. Elle comprenait très bien les désirs de ces novices puisqu'elle l'avait elle-même vécu. Lorsque la mercenaire put enfin être en première ligne, elle mourrait d'envie de faire ses preuves et montrer à ceux qui avaient osé mettre en doute la décision du vieux Djawab à quel point ils avaient tort. Malheureusement, elle s'était trop mise en avant, s'exposant inutilement et gagnant sa première et plus belle médaille, une large cicatrice sur son côté droit.

Persuadée que la barbe grise considérait ses paroles comme une simple tentative de réconfort, elle ne développa pas plus et préféra se focaliser sur le combattant que lui montrer Zavardich, il s'agissait encore d'un homme du Nord. Le loup du Kislev débordait de confiance en lui, au point que cela se transformer en arrogance. La jeune femme ignorait si le combattant avait choisie sa tenue pour attirer l'attention, mais elle lui semblait bien peu pratique pour un guerrier. Même s'il était gaucher, pourquoi bloquer les mouvement de son bras droit? De même pour sa coiffure, cela pouvait bien être culturel, mais ses cheveux devait sans aucun doute obstruer son champs de vision. Ses habits paraissaient être de bonne qualité et si sa broche était bien en or, peut-être s'agissait-il d'un fils de noble ou d'un riche marchand en quête d'aventure? Si c'était bien le cas, il devait être habitué à ce qu'on satisfasse ses caprices, à être continuellement flatté voire à s'approprier le mérite des autres en prétextant le fait qu'il serait à l'origine des idées utilisés ou d'avoir recommandé les bonnes personnes. il suffisait de voire comment il attendait que le norse voie son potentiel, tellement sûr qu'il ne pouvait pas manquer l'occasion de recruter un aussi bon guerrier que lui. Elle finit par lâcher une remarque avec un dédain à peine dissimulé.

Il finira soit par se battre avec ses compagnons, soit par les mener à la mort. C'est le genre de personne difficile à intégrer dans une troupe, particulièrement si ses petits succès gonflent son égo.

La nouvelle arrivante était rassurée par ce que lui disait sa voisine, Vashti ne savait pas lire et c'étaient les anciens qui s'occuper des négociations et si on ajoutait à cela la mentalité de cette ville. La jeune femme n'avait aucun doute que ses employeurs essayeraient sans aucun doute de la doubler. Par contre la partie concernant ce fameux Samplon la dérangeait. Intimidation et élimination ressemblaient fort à du brigandage. Elle s'était lancée plus d'une fois dans le pillage, mais il y avait des règles strictes qui permettaient de garder, voire d'augmenter, son honneur. Toutefois, il paraissait peu probable que ce soit le cas cette fois.

À vous entendre, on dirait que ce Samplon accepte des contrats parfois louches. Et si l'on souhaite se lancer en solitaire ou avec un groupe nouvellement formé?

Vashti pensait au vieil homme lorsqu'elle faisait mention d'un groupe, celui-ci lui semblait aimable, sympathique et honnête. Son savoir concernant les habitants, la ville et peut-être même la région pourront être utile à la jeune femme. Et puis, il fallait bien commencer quelques parts. La chasseresse pourrait les rejoindre également. Elle n'avait pas vraiment d'idée la concernant, mais elle ne semblait pas être une mauvaise personne non-plus. Elle était juste un peu bizarre avec ses peintures.

En attente de la réponse, l'arabéenne but une bonne gorgée d'hydromel avant d'avoir une petite toux. Bien que le sucre adoucissait l'alcool, la jeune femme n'avait pas l'habitude des boissons alcoolisées et décida de boire ce breuvage bien plus lentement que sa bière. D'ailleurs, le liquide lui plaisait énormément et elle décida donc de le savourer. Le prochain verre pourra attendre.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Zavardich hocha lentement la tête pour approuver les paroles de son interlocutrice. Des gens comme ce Basker Vödr, il avait dû en voir plus d’un au cours de sa longue carrière. Ils finissaient presque tous de deux manières. Soit comme Vashti l’avait dit, par se mettre trop en danger, eux ou leur groupe, et par mourir, soit ils s’assagissaient au contact d’un maître sévère ou après un évènement traumatisant. En tous les cas, Ammirid ne semblait guère enchantée par la perspective d’intégrer la même équipe que le « jeune loup du Kislev », quand bien même la fougue et la jeunesse de ce dernier pouvaient être des avantages certains.

Quant aux questions concernant Samplon, les réponses ne se firent pas attendre, mais elles ne virent pas de la femme du Nord, mais plutôt de Zavardich lui-même :

–Des affaires parfois louches, c’est le mot. Biher Samplon n’est pas un tendre, c’est sûr. Et il n’hésite pas à se mouiller dans des affaires troubles au besoin. Mais ce n’est pas un assassin. Disons que pour lui, le métier de chasseur de primes fait partie intégrante du mercenariat. Quant à intimider des gens, ou récolter des paiements dus par des gens récalcitrants à payer, ça ne le dérange pas. Toutefois, il fait bien attention à rester à peu près dans le cadre légal ou dans la limite du tolérable. Il ne souhaite pas être interdit ou recherché, cela lui nuirait plus que ça lui apporterait.

La chasseresse écouta ces paroles avec attention et les intégra, avant de reprendre la parole pour répondre à la deuxième partie de la question de Vashti :


–Là encore, rien n’empêche de former un nouveau groupe ou d’agir pour son compte en tant que soldat de fortune. La seule limite est la confiance. Pour former un groupe, un simple accord, même tacite, suffit en théorie. Reste que, comme pour le mariage, c’est au moment de régler les comptes qu’il peut y avoir des complications, pas quand tout va bien. C’est pourquoi un enregistrement de charte peut se faire auprès d’un notaire afin de définir les règles d’un groupe. Pour ses membres, ils peuvent figurer nommément sur cette charte –ce qui est généralement le cas d’un seul ou d’un petit nombre d’entre eux seulement, les fondateurs ou les associés-, ou, le plus souvent, avoir des contrats individuels entre eux et le chef du groupe. Ces contrats peuvent être écrits ou oraux, devant témoins. Bien évidemment, faire enregistrer et modifier une charte chez un notaire a un coût.

Zavardich acquiesça : il était d’accord avec tout cela. Il rajouta :

–Envisageriez-vous de former un groupe ? En ce cas le plus difficile est de savoir comment le former, autrement dit à qui accorder sa confiance avant d’avoir effectué ne serait-ce qu’une mission ensemble. Et bien sûr, de trouver un contrat à exécuter.
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Re: [Vashti Ammirid] Partie de rien.

Message par Vashti Ammirid »

Des affaires parfois louches. On dirait que la frontière était mince entre un mercenaire et un brigand dans ce pays. Si c'était le cas, il lui serait certainement nécessaire de connaître les groupes pour qui l'arabéenne souhaiterait travailler, ce qui risquerait fort de compliquer la tâche.

Il était également possible que la mercenaire ne soit en train de s'inquiéter pour rien et que les actions douteuses ne fassent référence qu'à une simple différence culturelle. Après tout, il existait bien une vision différente concernant le pillage en Arabie. Chez les nomades, c'était un acte de courage et d'honneur qui obéissait à des règles strictes, tandis que pour les citadins ce n'était guère plus que des raids de brigands ou chaque nomade devaient être mis à mort.

La jeune femme essayait d'assimiler les réponses qu'elle avait obtenu et plus elle en apprenait, plus elle comprenait qu'elle était seule dans une ville qui lui était non seulement inconnu, mais potentiellement dangereuse. Une ville sur laquelle elle ne connaissait rien ni personne. Une ville dont elle ignorait les factions qui se battaient pour la dominer et les règles de ce conflit. C'est négligemment et par réflexe qu'elle répondit à Zavardich.

Former un groupe ? Non. Du moins pas pour le moment. Plus le temps passe et plus je me rends compte que j'ignore tout de cette ville. Qui la dirige ? Officiellement et officieusement. Qui ne faut-il pas se mettre à dos ? Vous me parlez de contrats, mais ou faut-il aller pour en dénicher un ? J'ai l'impression d'être une louve que l'on met face aux lions.


La mercenaire était perdue dans ses pensées fixant sa chope. C'est uniquement quand elle remarqua que son hydromel avait bien diminué qu'elle refit attention à ce qui l'entourait. Ce disant qu'il lui faudrait certainement ralentir le rythme si elle ne souhaitait pas finir ivre.
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