Cinquante ans d'exil

Suiddock est le quartier originel des docks, là où tout s'achète, et où tout se vend (y compris les imprudents). Le Bruynwater est un des rares canaux de Marienburg assez profond pour accueillir les vaisseaux de haute mer, les personnes y déambulant étant de toutes les nationalités. Les rues sont noirs de monde, de jour comme de nuit. Cependant, la pauvreté y est omniprésente malgré l'activité de la zone. On y notera comme site notable, la Bourse d'Import-Export des Wastelands...

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[MJ] The Puppet Master
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Cinquante ans d'exil

Message par [MJ] The Puppet Master »

Et voilà, Miria est de retour sur les terres du Vieux Monde après cinquante années passées en Cathay, loin, si loin, d'ici. Elle y a côtoyé d'autres cultures, d'autres rites, d'autres mœurs. Tout ici est différent, les gens, les paysages, les odeurs... Mais déjà, l'elfe se souvient des années passées sur ce continent et il ne fait aucun doute qu'elle ce sera réhabituée d'ici peu.
Le débarcadère bruyant la tire soudain de sa mélancolie. Des marins s'affairent et courent en tous sens. Des voyageurs, comme elle, retrouvent des amis, de la famille et autres proches mais pas Miria. Elle, personne n'est là pour l'accueillir, l'étreindre ou sourire de la voir descendre sur la planche de bois posée en guise de passerelle. Elle est seule, comme si souvent dans sa vie. Pourquoi est-elle revenue, si personne ne l'attend ni n'espère son retour ? Que vient-elle faire ?
À vrai dire, Miria l'ignore pour l'heure mais elle sait, au fond d'elle, que c'est le bon moment pour revenir...
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Miria Seiril
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par Miria Seiril »

Marienburg.

Accoudée au bastingage, Miria avait encore pour la 100e fois essayer de se rappeler comment elle était partie de ce port sur un navire elfe.
50 ans. Il y avait un peu plus de 50 ans qu'elle était partie d'ici, l'esprit hagard, traumatisée par une vision d'enfer. Le temps avait passé si vite et si lentement. Elle avait passé 50 ans loin de chez elle, forcée de vivre parmi des humains très différents des Bretonniens ou Imperiaux, et pourtant elle avait l'impression que c'était hier. Les premiers humains qu'elle avait rencontré à Cathay étaient morts depuis des année maintenant mais elle était encore qu'a peine plus qu'une enfant pour ceux de sa race.

Scrutant les quais, elle se rendit compte que son arrivée avait en fait peu de différences avec celle à Cathay. Personne, aucune connaissance, aucune aide dans un pays duquel elle ne connaissait rien. Marienburg était peu être plus proche d'Athel Loren, mais s'en détachait cette même odeur d'inconnu.
Il est vrai qu'elle connaissait finalement peu de chose à cet Empire là. Elle ne l'avait que quelquefois observée à l'abri des arbres, rien de plus. Et les choses changeait si vite en terre des Hommes. Rois et empereurs étaient balayés en coup de vent, réseaux et amitiés disparaissaient aussi vite que la courte espérance de vie des hommes. Néanmoins elle n'était pas absolument dépourvue de tout. Elle n'aurait pas à réapprendre une langue, et finalement les humains devaient rester des humains, peu importe la distance les séparant. Miria n'avait pas vraiment d'appréhension de ce coté-ci.

Elle pris un inspiration et s'affaissa , un demi-sourire au lèvres. Encore et toujours à réfléchir et revenir au même point. Elle était revenue. Pourquoi, elle ne le savait pas. Elle l'avait juste senti, comme un appel provenant du fond de soi-même, alors qu'elle se remettait difficilement de la blessure d'un homme-rat. Elle avait pensée que c'était juste des bouffées délirantes dues à la douleur, mais même après la convalescence, c'était resté. Juste le fait qu'elle savait qu'elle allait devoir revenir, un jour ou l'autre. Alors elle s'était décidée et avait pris le navire qui la ramènerait chez elle. La traversé avait été normale, juste deux attaques de pirates, 3 ou 4 monstres marins évités, 3 tempêtes et une mort inexpliquée dans l'équipage, retrouvé déchiqueté par on ne sait qui ou quoi sur le pont. La routine selon le capitaine.

Elle prit ses maigres possession et emprunta la planche de bois. En posant le pied sur le débarcadère, elle ne put s'empêcher de sourire légèrement. Elle avait toujours pensé qu'en touchant à nouveau le sol du Vieux Monde, tout allait s'éclaircir et elle allait pouvoir repartir directement pour sa foret. Petite fantaisie, petite dose d'imagination avec laquelle elle jouait pour atténuer une réalité plus cruelle. Elle secoua la tête. Elle savait que cela ne rimait à rien. Elle en avait maintenant la preuve. Le temps de revenir à Athel Loren serait encore long, peut-être même du point de vue d'un elfe.

Elle se dirigea vers la terre ferme. Le dock était noir de monde et elle ne fit attention à ne pas laisser sa main trop loin de la garde de son épée. Elle ne craignait pas vraiment un assassinat, avec cette foule, et puis qui lui en voudrait ? De même les voleurs. Même si elle ne doutait pas le moins du monde que les docks devaient en pulluler, ici tout le monde était au courant et sur ses gardes. Seul un vrai maitre aurait pu agir dans en cet endroit, et un vrai maitre s'intéresserait sans doute à une cible bien plus prometteuse et rentable qu'elle. Non, la vérité était qu'elle avait peut-être grandie un peu paranoïaque, et surtout que ses lames étaient sans doute les choses auxquelles elle faisait à ce moment peut-être le plus confiance dans tout le Vieux Monde.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 23 nov. 2009, 21:43, modifié 1 fois.
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par [MJ] The Puppet Master »

La paranoïa, ou peut-être tout simplement la peur de l'inconnu, vient troubler l'elfe mais rien de tel ne transparait sur son visage habitué à être impassible. Fendant la foule, elle quitte doucement les quais pour se diriger vers les ruelles qui montent en direction des hauteurs de la ville. ne sachant que faire ni où aller, elle progresse sans vraiment y réfléchir, se laissant porter par les mouvements de la foule massée. Parvenant à l'angle de la première bâtisse, elle sent une main agripper le bas de son vêtement. Lorsqu'elle baisse la tête, Miria fait face à un visage ridé et un sourire édenté. Un vieil infirme assis sur une paillasse moisie l'interpelle :

À vot' bon cœur ma jolie, à vot' bon cœur. Z'avez bien une tit' piécette pour un vieux loup d'mer assoiffé ?

Sa main osseuse, presque squelettique, et d'aucun dirait cadavérique, tient toujours fermement le tissu. Aucune agressivité, aucune tension ne se dégage du vieil homme. Il est tout ce qu'il y a de plus inoffensif mais reste insistant.
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par Miria Seiril »

"Et maintenant ?" Cette question taraudait Miria depuis qu'elle avait posé le pied sur la terre ferme. Elle était abasourdie. "Et maintenant ?" Depuis qu'elle avait ressenti cette envie de revenir, c'était la première fois qu'elle se la posait. Une fois arrivé, que faire, ou aller, avec quel argent ? Sa propre impréparation, elle ordinaire assez méticuleuse l'avait laissé sans voix, voire même avec un boule dans l'estomac. A quoi pensait-elle, à quoi avait-elle pensée pendant tout ce temps ? Des interrogations psychologique, de la pseudo-métaphysique... Et elle en avait oublié l'essentiel, comment vivre et survivre. Elle n'arrivait même pas à se dérider en se traitant de gamine de 50 ans. Que faire maintenant, s'en remettre au Destin ?

La tête préoccupée mais toujours présente, elle avait suivi le mouvement de la foule et s'était retrouvé à se diriger vers les hauteurs. Bon tout n'était pas noire. Elle était en bonne santé, avec une bourse suffisante pour l'instant et avait survécu dans des circonstances bien plus défavorables lors de ses première années à l'est. Elle pourrait toujours chercher du travail, comme experte des marchandises exotiques par exemples, où dans des travaux peut-être un peu plus... aux marges de la légalité. Elle avait déjà effectué ce genre de choses, qui malheureusement, avec cette colérique mentalité des humains, avait quelquefois eu le malheur de devenir...salissant.

C'est un peu perdue dans ses pensée qu'elle sentit que son vêtement était retenu. Sa main se crispa sur la garde de sa lame mais elle se retourna calmement. Elle était plutôt grande et avait l'habitude de regarder en baissant les gens en baissant le regard. Quasiment à ses pied, un jeune infirme, enfin sans doute un vieux pour les humains, se tenait assis sur une sorte de paillasse jaunâtre. Ridé, édenté, squelettique, il avait vraiment l'apparence d'un futur habitant d'une fosse commune, les vers et la putréfaction en moins. En fait il était plutôt buriné, la peau comme craquelé par de trop longues expositions au soleil. Sa main retenait toujours le tissu de son vêtement, avec une fermeté qui surprit la jeune elfe, mais sans méchanceté, tension ou force excessive.
L'homme se présentait comme un ancien marin, ce qu'elle pouvait facilement croire. Elle était quand même étonnée. D'après son apparence, il n'en avait plus pour très longtemps, entre 5 et 10 ans de vie misérable avec beaucoup de chance, mais il n'avait pas l'air d'en tenir rancune, d'être au bord du désespoir ou prêt à devenir fou comme tous ces mendiants qu'on pouvait croiser dans les bas-fond de bien des villes. Il était étonnamment calme, comme attendant calmement son tour. Bah, après tout peut-être avait-il trouvé quelques consolation, quelqu'un pour partager son malheur ou accepter son infirmité.

Le jeune, vieux corrigea machinalement Miria, comme tout les mendiants du monde demandait la charité. C'était néanmoins rare qu'ils agrippent les vêtement de ceux à qui ils faisaient cette demande. Un nobliaux imbu de sa personne, un marchand avec des serviteur ou un simple passant agacé pouvait en prendre ombrage et lui couper la main ou le ruer de coup sans que personne n'y trouve à redire. A Cathay, elle avait bien vu des gens exécutés juste parce qu'ils avait regardé la mauvaise personne, alors...
Si elle n'allait quand même pas à ces extrémités, ce mendiant la gênait, et elle allait partir en se dégageant quand elle se retint. La première personne. La première personne à l'avoir abordé à Cathay s'était avéré très respectable et l'avait bien aidé des années plus tard. Bien sur, elle doutait que ce jeune, vieillard puisse lui être très utile, et elle ne croyait pas au Destin. Comment aurait-elle pu après ce qu'elle avait vécu, comment le Destin pourrait-il être aussi sadique ? Bien sur elle avait entendu parler des grands et ténébreux Emji et de leurs esclaves Peji mais c'était une des multiples légendes du monde.
Néanmoins.

Elle fit tourner une pistole dans sa main. Relevant son capuchon pour planter ses yeux bleus métalliques dans ceux du vieillard ( qui ne savait peut-être même pas qu'elle était elfe ), elle sourit légèrement et lui demanda:
-"Deux mots d'abord, jeune homme. L'auberge la plus proche et raisonnable. Et les dernières nouvelles"

Elle n'avait pas l'intention de dormir à l'auberge, juste d'y manger et si elle pouvait avoir sans doute les nouvelles de ces 50 dernières années rien qu'en écoutant les conversation, les mendiants était en général mieux informé des dernières que bien des officiels.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 24 nov. 2009, 13:02, modifié 1 fois.
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par [MJ] The Puppet Master »

Ah, héhéhéhé. On n'a jamais rien sans rien dans ce monde pas vrai, ma jolie ? Le vieil homme relâche son emprise sur le vêtement de Miria et sourit de plus belle. Dans c'quartier, vous n'trouv'rez rien d'convenable, Mam'selle, pour sûr... Mais, héhéhéhé, si vous parcourez les quat' prochain' rues, sans vous arrêter, au bout vous verrez une tit' place 'vec un gros arbre 'vec des morceaux d'cordes accrochées à ses branch'. C'est là qu'on pendait les naufrageurs dans l'temps, héhéhé. L'auberge du pendu, qu'ça s'appelle, ouais. La meilleure à l'horizon, Mam'selle. Y avait, une donzelle, gironde un peu com' vous, héhé, qui m'faisait du gringue quand j'venais écluser des tonneaux de bières tièdes après une longu' traversée. Huline, qu'elle s'appelait. Si elle y est toujours passez lui l'bonjour d'la part de Ülmer l'boiteux...

En conclusion de son monologue, le mendiant tend sa main tordue et crevassée en direction de Miria.

Une fois r'posée, rev'nez m'voir, j'vous parl'rai du pays, héhéhéhé...
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par Miria Seiril »

Miria serra les dents, tout en gardant un visage impassible. Destin, destin, elle se maudit pour la 700 ou 800e fois pour y avoir encore une fois cru.
Elle n'aimait pas cet homme, il lui semblait bien trop retord. Les mendiants ayant développé ce genre de "compétence" ne lui inspirait pas confiance. Quant à ses paroles...

L'auberge du pendu ? Sinistre, et sinistrement placé. Elle allait y faire un tour pour voir à quoi ressemblait l'endroit mais cela ne lui inspirait pas le moins du monde confiance. Enfin.. elle verrait.
Les nouvelles demain ? Elle n'était pas à un jour près mais elle n'aimait pas le procédé. Et il voulait son argent maintenant ? Elle aurait pu lui donner mais d'un elle n'avait pas confiance et de deux, "gironde un peu com'vous" ?
Elle serra encore plus fort les dents. L'espèce de misérable enflure ! L'idée de lui passer directement la lame à travers son corps squelettique avait traversé son esprit mais elle était quand même au beau milieu d'une rue animée, et elle avait vraiment envie de commencer son retour chez elle d'une autre façon que celle-ci.
Oh elle n'avait pas besoin de calme, juste de lui trancher la gorge.
Enfin... si il voulait jouer comme ça avec ses nerfs déjà un peu éprouvé, elle avait à ce moment bien l'intention de rappeler à ce mendiant sa position.

Elle se leva et regarda de toute sa hauteur l'infirme.
"L'auberge du pendu... fort bien. Mais je te rappelle mes paroles, "deux mots d'abord". Sois là demain et n'oublie pas ta langue si tu veux un dû"
Elle se tourna et parti dans la direction de l'auberge. De toute façon que pouvait-il faire, se plaindre ? Sa seule façon de recevoir quelque chose d'elle était de suivre ses règles. Au pire elle avait eu une adresse miteuse et n'aurait rien d'autre, et elle avait bien le temps de trouver autre chose.
De toute façon, vu ton état, "Ülmer l'boiteux" de nous deux c'est toi qui a le plus à perdre de bouger de ta paillasse.
pas du tout d'inspiration, tant fond que forme ,sur ce coup là. Désolé.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 27 nov. 2009, 12:15, modifié 1 fois.
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par [MJ] The Puppet Master »

J's'rai là, ma jolie ! Héhéhé ! J't'attendrai ! Un vieux loup d'mer n'a qu'une parole ! lance à la cantonnade Ulmer l'boiteux alors que Miria l'abandonne sans l'ombre d'un remord.

À l'endroit indiqué, l'elfe trouve effectivement l'Auberge du Pendu. Une corde de potence en guise d'enseigne, une petite porte de bois, d'épais murs de pierre, de petites fenêtres aux vitres de verre jaune, un colombage et des murs enduits de chaux au premier étage, une jeune et belle rousse plantureuse époussetant un drap à une fenêtre du deuxième étage caché sous les tuiles d'ardoise bleue d'un toit en pente vertigineuse. Tout ce qu'il y a de plus classique en matière d'auberge. De l'extérieur, l'endroit semble correspondre aux attentes de Miria qui décide d'entrer pour s'en assurer.

De larges dalles taillées irrégulièrement couvrent le sol, deux grandes tables de bois brut entourées de bancs du même acabit, une cheminée de pierre dans laquelle brule un petit feu sous une marmite frémissante, deux planches posées sur des barriques de bois, de nombreux tonneaux entreposés dans un coin non loin de quelques marches montant vers les étages et trois poutres qui soutiennent étayent l'ensemble, tel est le décor de l'Auberge du Pendu. Devant la marmite, remuant son contenu, une mégère aux cheveux en bataille, malgré de longues tresses, observe la nouvelle venue.


Bienv'nue Mam'zelle, à l'Auberge du Pendu !
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par Miria Seiril »

Après avoir quitté le mendiant, l'elfe se dirigea dans la direction qu'il lui avait indiqué et arriva sur la place. Le gros arbre était bien là, noir comme la suie. De vieilles cordes pendaient encore à ses branches. Miria ne put s'empecher de se demander si c'étaient des vrais qui avaient servis ou si les gens les avaient remplacées pour faire "couleur locale". Elle avait bien entendu dire que les corde de pendus pouvaient servir de porte-bonheur selon certains...

Derrière l'arbre, une corde de potence signalait sans doute l'endroit qu'elle cherchait. L'auberge du pendu. Moins sinistre qu'elle l'avait suspecté. En fait, a part le nom, c'était une auberge tout ce qu'il semblait de plus classique. Elle entra.

L'intérieur était également sans surprise. Mur de pierre, table de bois, quelques tonneaux... Une humaine semblait préparer quelque chose dans la cheminée dans une marmite.
La salle était un peu petite, mais dans l'ensemble l'endroit avait l'air convenable. Après une demi-seconde de réflexion, aidée par un peu de lassitude, l'exilée décida que c'était mieux que rien. Elle allait se laisser tomber sur une des chaise ( avec toute la grâce naturelle d'une elfe bien entendu ) quand l'humaine lui souhaita la bienvenue.

Elle ôta son capuchon et hocha la tête d'un signe de salut envers ce qui semblait être la tenancière. Ce n'était pas grand chose, mais c'était toujours agréable d'être la bienvenue, même dans un bouge comme celui-ci.
Elle finit par répondre.
"Bonjour. Je viens de loin et suis affamée. Que proposez-vous ?"
Elle avait effectivement très faim. Même si elle n'avait pas envie de dormir, du moins pour le moment, il fallait quand même qu'elle se sustente.

Elle se demanda si elle était la Huline d'Ülmer. Elle se décida d'attendre un peu. Elle n'était quand même pas là pour convoyer des messages ou des bonjours d'un mendiant à son ancien ( voir actuel ) fournisseur de bière.
il est quelle heure ?
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 29 nov. 2009, 13:20, modifié 1 fois.
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par [MJ] The Puppet Master »

Ben, c'est qu'c'est pô trop l'heure d'manger normal'ment, ma p'tite dame. J'viens just' de mettre des légumes dans l'bouillon. Ce s'ra pô prêt avant c'soir, pour sûr.

Elle se redresse en essuyant ses mains sur son tablier puis regarde Miria dans les yeux.
Elle lui sourit et ajoute :


Mais j'ai gardé un peu d'potée d'veau à la bière, avec des croutons de pain noir, ce sera un régal. J'vous fais chauffer ça, d'suite, installez-vous.

Elle fait deux pas vers l'escalier et se met à beugler :

Kaëliiiiiiiiiiiiiiiiiie !

Une petite voix descendue des étages lui répond :

Oui, M'man ?

Viens t'en un peu par ici, tu veux ! Y a de la clientèle à nourrir !

Quelques secondes plus tard, la jeune et belle rousse plantureuse qui épousseté un drap à une fenêtre du deuxième étage lorsque Miria est arrivée, se présente à elle :

Bienvenue, gente Dame, dit-elle en effectuant une légère révérence, Je suis Kaëlie, pour vous servir.

Va donc faire chauffer la potée d'hier au soir pour la dame, elle est fatiguée et a grand faim.

Une nouvelle révérence et la jeune fille disparait par une petite porte de bois aux pieds de l'escalier. La tenancière amène un pichet d'eau et une miche de pain noir, un couteau de cuisine et une cuiller en bois qu'elle dépose sur une table invitant Miria à s'assoir d'un geste de la main. Elle continue ensuite la conversation :

Kaëlie est ma fille, ou tout comme, celle de ma sœur, Huline. La malheureuse est morte en couche... La pauvre petite se retrouvait sans parent, son ivrogne de père était un d'ces foutus marins qui sont là un jour et le lendemain partent des mois... L'est jamais rev'nu et l'a jamais su qu'il avait une fille, d'ailleurs ! J'espère ben qu'ce voyou est mort sinon je m'en vais l'pendre haut et court à l'arbre d'dehors ! Enfin, j'l'ai él'vé, j'l'ai aimé comme si qu'elle était d'moi, la petiote... Quelle histoire, j'vous jure.
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Miria Seiril
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Re: Cinquante ans d'exil

Message par Miria Seiril »

Bien sur, il était encore tôt, mais qu'importe, elle avait faim. Bon, elle était peut-être un peu dubitative sur cette "potée d'veau à la bière" mais, comme souvent, l'elfe sut qu'elle aurait a faire avec. Qui sait, ca pourrait même se révéler bon.

Miria alla s'assoir à une des tables pendant que la patronne appelait (enfin plutôt meuglait) une de ses employés. Aussitôt une jeune humaine rouquine descendit les escaliers. Ses manières semblait plus raffinées que celles de sa mère, ajoutant même une révérence à son accueil, avant de disparaitre dans ce qui devait être la cuisine.
Miria ne put s'empêcher de sourire intérieurement. "Gente Dame"... Il y avait bien longtemps qu'on ne l'avait pas appelé comme ça, et depuis, elle ne devait plus vraiment être "gente", quand à "dame"...

La jeune elfe finit enfin par s'asseoir. Elle avait l'intention de fermer les yeux et de ne penser à rien en attendant qu'arrive le déjeuner mais la patronne ne semblait pas de cet avis et avait apparemment décidé que l'histoire de sa fille pourrai intéresser sa cliente.
Enfin apparemment ce n'était pas vraiment sa fille. Miria écoutait du coin de l'oreille mais avait capté distraitement les principaux points. Apparemment l'Huline du mendiant était morte, laissant une gamine à sa sœur, ci-devant patronne de l'auberge. Le père semblait être un marin inconnu, qui s'était evaporé du jour au lendemain. En fait, songea l'elfe, il était même possible que son mendiant soit père sans le savoir. D'un autre côté, vu l'état du "père" et l'état d'esprit de la "mère", c'était peut etre un service à rendre à la fille de ne rien dire.
Enfin, pour le moment du moins. Miria avait d'autre chose à faire que de réunir de possible familles séparées mais on ne savait jamais, les informations pouvaient parfois prendre une valeur inattendue. L'infirme croyait toujours son Huline vivante, ce qui veut dire que ca faisait quand même plus d'une dizaine d'années qu'il n'était pas venu ici. A la limite, lui apprendre qu'il avait peut-être une fille lui ferait oublier qu'elle lui avait fait miroiter une ou deux pistoles.

Miria mit ces pensées de coté. Pour l'instant elle avait faim, et c'était tout ce qui comptait. Huline, Ulmer, ce qu'elle ferait après, était pour le moment secondaire, voire même tertiaire en ce qui concernait ces humains.


Désolé pour l'absence prolongée
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 31 déc. 2009, 18:14, modifié 1 fois.
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