[Erik & Aslaug] Les Rêves du Lotus Doré

Suiddock est le quartier originel des docks, là où tout s'achète, et où tout se vend (y compris les imprudents). Le Bruynwater est un des rares canaux de Marienburg assez profond pour accueillir les vaisseaux de haute mer, les personnes y déambulant étant de toutes les nationalités. Les rues sont noirs de monde, de jour comme de nuit. Cependant, la pauvreté y est omniprésente malgré l'activité de la zone. On y notera comme site notable, la Bourse d'Import-Export des Wastelands...

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[MJ] Ombre de la Mort
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Message par [MJ] Ombre de la Mort »


Chapitre 1: L'Appel du Chaos (2e partie)

"Voilà, mes amis, le carrefour du Monde ! Juste là où nous sommes. Tout s’achète et se vend au Suiddock – et si vous manquez de prudence, vous vous retrouverez parmi les marchandises, plutôt que parmi les marchands, si vous voyez ce que je veux dire."
- un vieux négociant

Par de nombreux aspects, Marienburg n'est pas très différente des grandes cités de l'Empire. Cependant, les docks du Suiddock constituent l'une des merveilles singulières de la cité. Ces derniers, s'étendant le long du Reik sur plus d'un kilomètre, sont les plus grands du Vieux Monde, avec des navires partant tous les jours pour aller presque partout dans le monde.
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Hélàs pour Erik et Aslaug, le Suiddock était également réputé pour être un infâme quartier remplis de mendiants, de boucaniers, d'esclavagistes sous couverture et autres mécréants associés, de près ou de loin, à l'univers maritime. Sans compter que l'endroit était tout sauf calme et ordonné : les débardeurs allaient et venaient par contingent complets, les crieurs emplissaient l'air d'annonces diverses, des caisses étaient visibles absolument partout et les rues mal pavées s’entrelaçaient de manière anarchique, telle la toile d'une araignée ayant perdu le sens de l'orientation. Le Lotus Doré était là, quelque part, et par extension, Osric Falkenheim...
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Erik Von Vystern
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Re: [Erik & Aslaug] Les Rêves du Lotus Doré

Message par Erik Von Vystern »

Alors qu’il se dirigeait vers le Suiddock, Erik Von Vytern ne pouvait empêcher un sourire singulièrement amusé de se former sur ses lèves minces. Rien que le souvenir de la tête qu’avait faite l’ambassadeur Schmidt en entendant sa requête suffisait à le faire pouffer intérieurement, et il avait dû fournir un effort surhumain pour ne pas éclater de rire devant son air abasourdi et sa bouche qui avait formé une exclamation franchement comique. Voilà qui n’allait pas arranger la réputation de doux dingues aux lubies étranges qu’on prêtait aux magisters. Cela dit, entre passer pour un fou et obtenir un ingrédient vital pour ses sortilèges et devoir s’en tenir aux fondamentaux de la magie, il préférait largement que son employeur pensât qu’il avait une case en moins, ou des pratiques pyromanciennes incongrues.
De fait, l’objet donné était un joli miroir ornementé, petit et carré, parfait pour être transporté aisément dans sa besace sans risque de se briser et de répandre du verre partout. Ainsi, Erik l’avait enveloppé dans sa vieille couverture avant de caler son acquisition à la verticale, contre son dos, afin de minimiser tout choc possible. Evidemment, en cas de chute, cela ne serait sans doute pas suffisant, mais une telle disposition devrait normalement être suffisante pour prévenir les accidents du quotidien, à savoir les bousculades et autres coups de coude qui arrivaient immanquablement lorsque l’on marchait dans des cités surpeuplées comme Marienburg.

Le Suiddock était réellement impressionnant, une fois entré à l’intérieur. L’odeur de poissons flottait dans l’air, chose attendue, mais cette dernière était agrémentée, fait plus étonnant encore pour un non-initié aux mystères portuaires, par toutes sorteurs de senteurs inconnues qui répandaient leurs flagrances exotiques aux abords des bateaux transportant les marchandises en provenance des confins du Vieux Monde. Epices d’Arabie, huile de baleine de la Norsca, alcools bretonniens et nains… Il y en avait pour tous les odorats, et Erik ouvrait de grands yeux émerveillés, tentant de graver sur sa rétine toutes ces choses qui lui étaient tellement étrangères.

Il ne fallait pas s’étonner d’une telle réaction : pour le natif du Nordland, cette agitation portuaire remuait des souvenirs enfouis depuis longtemps, oubliés et qui ressurgissaient soudainement, à la faveur des cris des marins et de leurs jurons colorés. L’espace d’un instant, il se remémora les matins où, tout enfant, il accompagnait son père au village de pêcheur prêt de leur vieux château familial, et que le noble parlait ravaudage de filets et hauteur de marées avec ses sujets, qui étaient bien heureux d’avoir une oreille attentive à qui se plaindre du mauvais temps, de la colère de Manaan, du prix du pain et de la bière, ou de la lourdeur des impôts. Et si les grands de ce monde auraient pu crier leur effroi devant un tel brassage entre le petit peuple et ses gouvernants, pour les hobereaux des marches de l’Empire, là où le sang norse était tout aussi présent que celui des fils de Sigmar, ce n’était qu’un comportement naturel. Tous, du plus humble des paysans au comte électeur lui-même, devait un jour ou l’autre subir le courroux des dieux et prendre les armes pour défendre son lopin de terre. La Tempête du Chaos n’avait pas fait de différence entre nobles et petit peuple, rappelant à tous les conditions douloureuses de la vie loin d’Altdorf.

Or, dans le même temps, c’était précisément dans la capitale de l’Empire qu’Erik avait passé la majorité de son existence, et à vingt ans à peine, il avait plus connu les tours du Collège Flamboyant que les plaisirs simples d’une existence en bord de mer ou de fleuve. Aussi, maintenant qu’il était adulte, il goûtait au bonheur de quitter son existence de reclus et de retrouver une partie de la liberté perdue de son enfance. Bien sûr, il ne regrettait pas d’avoir rejoint les rangs des pyromanciens impériaux : il préférait nettement manier les flammes que brûler sur un bûcher. Cependant, la parcelle de jeunesse débridée en lui regrettait secrètement de ne pouvoir mener une vie normale, et en se promenant sur les quais de cette manière, il avait l’impression d’être un simple voyageur parmi tant d’autres.

Pour autant, les regards interloqués de ceux que lui et sa comparse croisaient se chargeaient de lui rappeler que ce n’était qu’une illusion, et qu’il ne serait jamais comme les autres. Il ne serait jamais un simple voyageur, tant ses cheveux rouges feu et son attirail improbable le désignait comme un magister aux yeux de tous. Quand bien même il eut décidé de porter des vêtements du commun et d’abandonner son bâton, il eut été impossible de cacher sa vraie nature : le contact prolongé avec Aqshy avait donné à sa pilosité une couleur étrange, presque carmin, et ses cheveux semblaient onduler tels un brasier permanent. Roux à la naissance, il avait pourtant eu tout le loisir de constater le changement en lui, certes moins brutal que pour certains de ses camarades bruns ou blonds qui se réveillaient un matin avec une nouvelle pigmentation, brutalement. Les arts de la sorcellerie prélevaient toujours leur dû sur leurs praticiens, quels qu’ils soient.

D’un autre côté, cette apparence étrange pouvait s’avérer être un avantage non négligeable dans la quête de réponses que le jeune homme allait entreprendre. En effet, on mentait nettement moins avec la peur au ventre, et à défaut de prendre plaisir dans l’intimidation de ses semblables, Erik reconnaissait que la vision singulière qu’était sa personne avait quelques avantages indéniables. Cependant, il ne suffisait pas de se reposer uniquement sur un tel facteur, au demeurant très aléatoire. Non, pour trouver le Lotus Doré, il fallait mettre toutes les chances de son côté, et donc faire appel aux Vents de magie pour parvenir à ses fins. En cela résidait l’intérêt de se procurer un miroir, car c’était un ingrédient essentiel pour ce qu’il allait tenter de faire.

Avisant un marin ayant l’air à peu près sobre qui fumait la pipe près de son navire sous les rayons d’un soleil qui avait décidé de se montrer agréable aux hommes ce jour-là, Erik s’avança vers lui, et tout en marchant, commença à attirer à lui Aqshy. Il s’arrêta un instant, ferma les yeux et se plongea dans les méandres de l’Aethyr pour lancer un sort qu’il venait de maîtriser quelques jours seulement avant son départ. L’idée était de tirer profit de la nature énergique, bienfaitrice du Vent rouge pour se constituer une aura familière, charismatique, propre à agir insidieusement sur les autres vivants pour leur paraître plus avenant qu’à l’accoutumé.

Néanmoins, il reprit sa marche rapidement, ne sachant pas encore si son sortilège avait réussi, afin de ne pas paraître encore plus étrange aux yeux des passants, à rester planté là comme un piquet récitant des paroles inconnues les yeux fermés. Il y avait une limite à la tolérance que les petites gens éprouvaient pour le surnaturel, et Erik ne tenait pas particulièrement à l’entamer dès à présent.

D’une voix qu’il voulait assurée, le magister déclara au marin qui se tenait à présent devant lui :

« Hola, mon brave, vous me semblez homme à connaître les endroits agréables du coin ! Un ami m’a recommandé un certain Lotus Doré, où je dois le retrouver. Vous devez le connaître, non ? »

Pas de question directe, mais une affirmation directe destinée à boursoufler un peu plus l’ego aviné de l’homme, avec l’espoir que se présenter comme un vieux loup de mer au courant de toutes les bonnes combines serait suffisant pour l’appâter et le convaincre de donner ses renseignements sans barguigner.

A force de traîner avec un expert en boniment, Erik avait appris quelques petits trucs sur la façon d’aborder les habitants de Marienburg…
Je viens de me rendre compte en relisant que j'avais oublié d'indiquer en spoiler que je lançais le sort Charisme surnaturel avant d'interroger le marin...

Voilà qui est chose faite !
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 13 oct. 2015, 18:53, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Roux (Vos cheveux et vos sourcils deviennent d'un roux flamboyant).

Compétences:

Alphabétisation
Sens de la magie
Conscience de la magie
Incantation (Domaine du Feu)
Langue Hermétique - Magikane
Séduction: +1 aux tests quand approprié.
Maîtrise de l'aethyr (1): -2 au malus de difficulté pour lancer un sort.
Etiquette: +1 aux tests quand approprié.

Sortilèges:

Boule de feu: 20+2d10+2d10 dégâts (Maîtrise de l'aethyr 1)
Guérison des plaies: Rend 1d10+2 points de vie (Maîtrise de l'aethyr 1)
Charisme surnaturel: +2 en charisme, nécessite du parfum ou un miroir

Arme et armure:

Bâton des collèges de magie: 6+1d6 dégâts | 6 parade | +1 Par | Assommante
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Re: [Erik & Aslaug] Les Rêves du Lotus Doré

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Lancer de sort : Charisme surnaturel
INT+2 au lancer
Obt.: 4, réussite. Tu gagnes +2 CHAR le temps d'une conversation. +1 XPM
Ceci te permet de prétendre au +1 CHAR demandé dans ton évolution de personnage. Je valide également tes autres demandes de PC.
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Bravo ! Tu passes au rang 2 de la Voie du Sorcier des Collèges de Magie !

Te voici donc Compagnon Sorcier. Le prochain rang sera Maitre Sorcier. Ta fiche a été mise à jour en conséquence.

N'oublie pas de modifier ta signature et autres en conséquences !
Le marin fumait calmement une pipe dont la fumée enivrait Erik avant même qu'il ne soit proche de l'homme. Une odeur forte, empreinte de nuances exotiques dont il ne reconnaissait pas l'origine. Peut être était-ce une fausse impression, mais il lui sembla que cette fumée eut un effet bienfaiteur sur lui, tant Erik sentit Aqshy imbiber son être tout entier. Il se sentit subitement plus sûr de lui, plus apte, plus à l'aise. L'image que lui renvoyait le petit miroir emprunté à l'ambassade lui parut des plus attrayantes. Il lui sembla enfin que les quelques paroles qu'il adressa au marin coulait de sa bouche de la façon la plus naturelle et voluptueuse qui soit.
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Le marin eut un rire guttural qui se termina en une quinte de toux, expulsant de la fumée par la bouche et les narines.

Le Lotus Doré ? Bien sûr que j'connais. C'est l'meilleur fumoir d'la ville. L'plus dur c'est pas d'trouver le Lotus, c'est d'y entrer. Mais pour ça...

Le marin fouilla dans une de ses poches puis en sort une série de petits jetons en bois dont les faces portent un petit lotus peint en couleur dorée. Il en jeta une à Erik, ce dernier la rattrapant en vol.

T'auras qu'à donner ça à l'entrée, y t'laisseront passer sans problèmes. C'est cadeau !
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Erik Von Vystern
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Re: [Erik & Aslaug] Les Rêves du Lotus Doré

Message par Erik Von Vystern »

Manifestement, Erik avait eu un bon instinct en hélant ce marin dont les biceps saillants couverts de tatouages divers et variés avaient de quoi faire réfléchir à deux fois tout importun venu l’ennuyer. Le magister réprima un sourire lorsque ses yeux verts se posèrent sur l’un des dessins encrés sur la peau rougeaude de l’homme représentant une femme à la peau mate en tenue légère et à la pose lascive. Peut-être une tiléenne ou une estalienne qui avait laissé un souvenir impérissable à ce rude marienbourgeois ? En tout cas, cette perspective l’amusait grandement.

Cependant, le jeune homme fut interrompu dans son observation par une senteur à l’âcreté doucereuse qui lui chatouilla les narines avec insistance, lui arrachant malgré sa volonté un soupir de bien-être. La fumée sortant de la pire du marin exhalait un parfum lourd, ambré, entêtant qui lui évoquait des images de contrées lointaines et de sables brûlants, comme si cette odeur déclenchait en lui la naissance de tout un imaginaire olfactif dédié à la lointaine Arabie, dont il ne connaissait rien sinon ce qu’il avait lu dans les livres et entendu comme calembredaines à son sujet dans les bordels d’Altdorf que ses compagnons d’apprentissage au Collège avaient l’habitude de fréquenter.

Etait-ce cette odeur si particulière qui lui montait à la tête ? Les jours précédents avaient-ils prélevés un dû plus important qu’il ne le pensait sur sa personne au point de le laisser à la merci de la moindre senteur un brin plus prononcée que la moyenne ? Ou bien était-ce tout simplement une conséquence remarquablement agréable du sort qu’il avait lancé quelques instants auparavant ? Quoiqu’il en soit, et peu importe la réponse, Erik sentit sa poitrine se gonfler d’air alors qu’une douce impression d’euphorie le gagnait, alors qu’il décochait à son interlocuteur un sourire qui se voulait assuré et conquérant. Pour un peu, il se serait cru fin saoul au fond d’une taverne, tout enivré de son importance et de l’Aethyr qui coulait langoureusement autour de lui, dans une sorte de caresse métaphysique l’enveloppant d’un voile rougeâtre. Son troisième œil discernait sans mal les filaments d’Aqshy s’agglutiner autour de lui pour former une coque protectrice, et bientôt, tandis qu’il s’entendait parler avec une éloquence qui tintait étrangement à ses oreilles, ses cordes vocales lui semblèrent chauffer doucement, tandis que sa pomme d’Adam tressautait en rythme avec les inflexions graves et chaleureuses de sa voix.

En tout cas, sa petite exhorte fit apparemment son effet, puisque le fumeur lui répondit avec la toux typique de ceux qui s’encrassaient les bronches depuis des années qu’il connaissait sa destination, soulignant la réputation de l’établissement au passage, quoique d’une façon bien plus méliorative que celle utilisée par le contact du Von Vystern auparavant. Là où l’ambassadeur avait affiché une moue dégoûté et jeté le terme « fumoir » en insistant sur la qualité déplorable de la clientèle, le marin n’avait pas vraiment ému par ce genre de détail. Peut-être qu’il le fréquentait assidûment lui-même, vu son goût apparent pour la pipe. Son impression fut d'ailleurs confirmée quand le gars lui balança une poignée de jetons en bois sur lesquels étaient peint grossièrement un lotus à l’encre dorée. Indubitablement en effet, le marin connaissait son affaire et était un habitué, manifestement. Enfin, Erik voyait mal quelqu’un trimballer des jetons bizarres pour les lancer au premier individu qui demanderait à voir le Lotus Doré pour lui tendre un piège sournois… A moins, certes, que ce soit un signal pour que toute la salle se jette sur lui à son entrée ? Bon, pour sa sécurité, mieux valait que ce ne soit pas le cas.

Le rangeant soigneusement dans ses effets personnels, le pyromancien salua son bienfaiteur avec un grand sourire et lui lança après avoir reculé de quelques pas un vigoureux :

« Merci bien l’ami ! Au plaisir ! »

Se souvenant des paroles d’Herr Schmidt, Erik chercha des yeux aux alentours une épaisse fumée qui était censée être visible de loin. Maintenant qu’il était en plein milieu du Suiddock, si ce que ses différents interlocuteurs avaient dit vrai, il allait bien apercevoir quelque chose ! De surcroît, l’établissement se logeait apparemment près d’un pont, le pont Trois Sous, selon les indications données par le représentant impérial. Certes, sur des docks et dans Marienburg en général, les ponts ne manquaient pas… Mais les ponts enfumés, tout de même, ça ne devait pas courir tant que ça les rues ! Profitant de sa haute taille, le garçon commença à pivoter comme une véritable tourelle naine à la recherche de son but.

Dans le même temps, il réfléchissait à ce qu’il convenait de faire une fois le Lotus Doré trouvé. Devait-il fournir les papiers de Schmidt ou son jeton ? Quelques jours auparavant, le jeune apprenti fraîchement émoulu de son Collège aurait répondu immédiatement que le mieux était de se conformer à la protection légale d’un tiers puissant. Sauf qu’il avait appris, dernièrement, aux côtés de Sigmund, sur les us et coutumes des bas-fonds du coin. Ici, il fallait faire profil bas, se mêler à la foule comme s’il en était originaire… Enfin, si tant est que ce soit possible avec ses vêtements criards… Mais l’intention était là, et si en plus la réputation de cet endroit n’était pas usurpée, alors mieux valait ne pas se faire remarquer en sortant un document trop officiel. Au pire, et si les jetons étaient refusés, il pourrait toujours tenter de le faire.

Sa résolution prise, il continua d’avancer sur les pavés glissants du Suiddock à la recherche de ce fameux fumoir qui était censé contenir une nouvelle pièce du puzzle qu’il devait résoudre.
Alors, donc Erik cherche le Lotus, et s'il le trouve, il montre à l'entrée l'un des jetons, comme le marin le lui a dit.
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 30 janv. 2016, 13:02, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Re: [Erik & Aslaug] Les Rêves du Lotus Doré

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Erik trouva sans trop de problème ce qu'il cherchait dans le ciel environnant, qui commençait à se teinter d'orange et de mauve alors que le jour tombait : une colonne noire pointait nettement au-dessus des toits, d'abord nette et précise puis de plus en plus épatée et diffuse au fur et à mesure qu'elle s'élevait vers les cieux. Il y avait peu de doutes possibles, au vu de l'endroit où se trouvait Erik, quant à la nature de ladite fumée : il venait de trouver vers où aller pour se rendre au Lotus Doré. Il devait cependant faire vite car, au plus la nuit se ferait présente, au moins la fumée serait visible...
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Il se mit donc rapidement en route dans l'air frais du soir, passant devant des maisons délabrées mais pas pour autant inoccupées : dans ce quartier hautement fréquenté par les populations de maintes et maintes contrées, chaque mètre carré était mis à profit pour en tirer une utilité. Ainsi, une pièce empreinte d'humidité devenait un lieu de repos de fortune pour quelque voyageur sans le sou rejeté par la mer, là où une ruelle des plus étroites (la faute aux maisons proches et aux toits quasi attenants) abritait un lieu de passe semble-t-il florissant pour les marins du coin. Et partout où il passait, on l'observait avec un mélange de curiosité et de crainte, la faute à son apparence ; certains le dévisageait ostensiblement là où d'autres ne jetaient un regard que du coin de l'oeil.

Finalement, Erik arriva à sa destination, ce fameux fumoir nommé "le Lotus Doré". Bien que le soleil soit couché, Erik arrivait encore à voir l'énorme colonne de fumée exultant de la cheminée principal, sur le toit tout proche. L'activité devait être florissante, et la chaleur à l'intérieur des plus élevées. Tout ce dont pouvait rêver un adepte du Collège Flamboyant, en somme. Cependant, visuellement parlant, le bâtiment ne payait pas de mine : perché à l’extrémité du pont, composé de trois étages, la fumerie semblait prête à s'écrouler dans le canal. La seule note de couleur consistait en une enseigne se balançant au dessus de l'entrée et symbolisant l'image d'un Lotus Doré. Quant à l'entrée, elle était constituée d'une porte en bois massif, autrefois peint mais désormais écaillé, muni d'un petit œilleton à hauteur de tête...

Erik toqua à la porte, et le petit œilleton s'ouvrit sur un regard noir et soupçonneux, rehaussé d'un trait de maquillage à l'Arabéenne. Erik, sans piper mot, montra la pièce du marin et quelques secondes plus tard, la porte fut déverrouillée par le garde mercenaire, laissant entrer le magister. Immédiatement après la porte, un escalier se présenta à lui, l'emmenant en sous-sol, dans une pièce aux dimensions impressionnantes, sans décorations et faiblement éclairée. S'ensuivit un autre escalier remontant vers ce qui devait être le premier étage (Erik nota, pour lui-même, la configuration étrange des lieux et de l'intérieur du bâtiment). C'était là que se trouvait une première partie de la fumerie : tout autour de lui, des clients à moitié défoncés au Lotus Noir se prélassaient sur des banquettes superposées sur plusieurs petits étages, parfois accompagnés, parfois seuls. Une silhouette passait d'un client à l'autre, prélevant l'argent de ces derniers et les réapprovisionnant en Lotus. Impossible de définir plus en détails ladite silhouette, un chiffon noué sur la bouche et le nez occultant une bonne partie de son visage...
Test d'END
Bonus de -2 au résultat final car sorcier flamboyant
Obt.:
19-2 -> 17, raté !
L'atmosphère des lieux était quant à elle insupportable, tant l'air était surchargé de fumée. Erik se mit à tousser et sentit les larmes lui venir aux yeux. Un comble pour lui ...
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