[Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Seule cité qui possède un climat suffisamment chaud pour faire pousser les semences. Le terrain autour de la cité est riche en minéraux qui en font des parfaits endroits pour les moissons. Les champs sont localisés à l’est de la cité, avec le Mer Traîtresse au Nord et la Forêt Noir au Sud. Les 3 plus puissants Capitaines d’Arches Noirs régissent la cité conjointement. La position de Seigneur Noir tend à changer fréquemment, alors que les Capitaines sont tués au combat ou assassinés par leurs rivaux.

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[Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

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Au dessus des pins qui constituaient les forêts alentour, les tours sombres de Clar Karond, le début de la nouvelle vie d'un futur chef de famille, destiné à devenir un Maître des Bêtes.

Gormalek arriva à sa destination avec un contact en tête, un certain Falorth Agron dont lui avait parlé son tuteur au manoir, soi-disant lieutenant du maître des bêtes légendaire Rakarth, mais surtout un mystérieux oeuf, bien caché dans une boîte en bois, complètement fermée.

Peut-être pensait-il à ce qu'il pourrait dresser comme bêtes tout s'approchant d'une porte assez imposante, à moins qu'il ne se demande combien d'esclave il pourrait éduquer tandis que des cris de douleurs et des claquements sourds de fouet se faisaient entendre aux alentours.

Car une véritable foule était amassée afin de pouvoir pénétrer dans la cité dont la porte était gardée par certains de ses congénères mais aussi et ce qui s'avérait plus surprenant, par des créatures effrayantes avec une multitude de têtes qui grognaient et se chamaillaient. Des hydres comme lui en avait parlé Igrif un jour. Des créatures gigantesques qui formaient une immonde haie d'honneur avant de pouvoir atteindre la porte de la cité, regardant chaque visiteur et même parfois les gardes comme si elles semblaient avoir hâte de déchirer leur chair et de l'engloutir.

Quelques heures passèrent alors que Gormalek attendait encore de pouvoir pénétrer dans la cité puis enfin vint son tour. L'un des gardes à la porte le dévisagea rapidement, s'attardant quelque peu sur la lance et le fouet qui étaient sous ses yeux et jeta un rapide coup d'oeil à son collègue.

Puis il s'adressa enfin à celui qui lui fit face.

"Quelle est votre identité. Et pourquoi désirez-vous pénétrer à Clar Karond ?"
Repentez vous devant moi ! Repentez-vous devant le bûcher et ainsi seulement, nous serons saufs.

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Sombrehivers Gomalek
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« Toujours plus au Sud de Naggaroth … La seule route en surface à emprunter est la Route Sombre et t’amènera à Clar Karond. Tu parcourras cette route jusqu’à une forêt, appelée le bois de l'Ombre, hérissée de pins noircis par les âges. Ensuite, tu atteindras la cité de Clar Karond »

Les instructions d’Igrif, mon tuteur, résonnent encore dans mon esprit. Il a été mon tuteur pendant des années. Nous n’étions pas suffisamment proches pour qu’il devienne si vite mon bienfaiteur et m’aider dans ma quête. Ce rapprochement soudain m’inquiète et l’image du sourire cruel d’Igrif lors de mon départ me hante encore aujourd'hui. Je chasse de mon esprit cette image et mes inquiétudes, mais les questions prennent très vite le relais : pour quelles raisons m’avait-il aidé ? Le tuteur de la famille, s’était-il débarrassé de moi pour me tenir éloigné des affaires familiales ? Pourquoi m’avoir donné ce nom : Falorth Agron ? ...

Fatigué par mes questionnements, je prends le temps de m'asseoir et de reprendre mon calme. Je lève alors la tête en cherchant des réponses à mes questions. Je décide alors de m’en remettre à Anath Raema, la Déesse de la Chasse Sauvage et je me remets debout vigoureusement.

***
C'est l'esprit apaisé que j'atteins le chemin de ronde de la ville tout en observant l’intense abattage des forêts de pins de Clar Karond. Les pins gigantesques laissaient à présent la place à des tas de rondins et des souches à perte de vue. Enjoué par la vue de la cité au milieu de cette destruction, j’accélère le pas et réduis rapidement la distance qui me sépare de l’entrée de la ville. Pendant ce temps-là, mon esprit faisait place à une jubilation intense jusqu'à atteindre une fièvre de domination sans limite en pensant aux futures créatures à dompter .

Mais quel vacarme ! Me suis-je dit, arraché de mon extase et de mes pensées dominatrices. En arrivant à une centaine de mètres des portes de la cité, je m’arrête pour observer le chaos qui se déroulait devant moi.

Après le silence pesant de mon voyage et du bois que je venais de traverser, mes oreilles n’étaient pas préparées à toute l’effervescence de cette foule amassée autour de l’entrée de la ville. La plèbe de Clar Karond me semblait encore plus immonde que celle de Naggarond. Seuls les chants de douleur des esclaves aux alentours causés par la morsure du fouet m’avaient manqué. L’idée détestable de devoir me joindre à cet attroupement hétéroclite et me mêler à eux, m’horripilait à tel point que j’enviais les esclaves fouettés par le marchand d’esclaves un peu plus loin dans la file d'attente.

En m'approchant avec dégoût de la foule, une odeur de soufre mêlée à celle de chaire cramoisi, devenait de plus en plus intense. Intrigué, je lève la tête au-dessus de la foule pour comprendre d'où venait cette odeur. Sans le vouloir, un grognement d’admiration s’échappe de ma gorge à la vue du spectacle qui se déroulait à quelques mètres de moi. Les descriptions d’Igrif n’étaient pas, à mes yeux, à la hauteur de la splendeur monstrueuse qui se dressait de part et d’autre de la foule : des Hydres. Tout au long du trajet qui menait aux portes, leurs grognements et leurs cruautés m’enivraient. Étant au plus près de ces bêtes monstrueuses, je pris soin de les observer et d’étudier leurs comportements discrètement. Après avoir bien observé les Hydres pendant ces longues heures d’attente, il ne restait plus qu’une dizaine de personnes devant moi avant de rentrer dans la ville.

Voyant qu'il me reste du temps devant moi, je décide de m’assurer de l’état de mon équipement et qu’il soit bien en place avant de passer devant les gardes. J’ajuste mon fouet à la ceinture et tiens fermement ma lance d’une main. Je glisse discrètement ma main libre sur le rebord de mon sac pour m’assurer que rien n’avait bougé dans mon sac. Le coffret bien fermé, n’avait pas bougé du fond de mon sac. Rassuré, j’ajuste mon manteau brodé pour être présentable. J’ai eu raison de l’emporter pour me protéger du froid, de couvrir mon tatouage familial, ainsi que mon armure de cuir clouté. Il est important que je reste digne de ma famille et de tenir mon rang. Ma capuche à peine retirée, l’un des gardes de la porte, me dévisage rapidement.

Cette inspection sommaire n’est pas un exercice que j’apprécie, mais je ne bronche pas. Son intérêt pour mes armes et le regard passé à son collègue me font lever un sourcil. Quand il se retourne pour s’adresser à moi, je garde mon visage calme et impassible : ce masque de froideur que j’affiche toujours. Sa question posée brutalement, était banale pour un garde à l’entrée d’une cité. Pourtant, elle mérite d’être répondue correctement, sans en phase dans une tournure courte et précise. Je me gardais bien de prononcer le nom de Falorth Agron, ne sachant pas à qui j’avais affaire. Les rancunes entre les familles chez les elfes noirs étaient monnaie courante et Clar Karond n’échappait pas à la règle.
Quant à la raison de ma venue, elle est aussi bien martiale que religieuse. En effet, le choix de la cité n'a pas été le fruit du hasard. En surface, Clar Karond, célèbre pour ses Maîtres des Bêtes, abrite un culte important à la gloire d’Anath Raema, car la Déesse de la Chasse Sauvage a toujours été la protectrice de ces derniers. C'est sous l'étendard de Clar Karond que je voulais partir en guerre, au nom d’Anath Raema. Sans oublier, que les sous-sols de la cité, regorgent de bêtes coriaces de toutes sortes.

Après avoir repassé toutes mes motivations au peigne fin, je fais alors le choix de répondre sobrement avec le respect martial qu’on doit à un garde ayant fait son service militaire :

Gormalek Sombrehivers, formation martiale dans les régiments d’éclaireurs de Coursiers Noirs de Naggarond. Je viens à Clar Karond pour m’inscrire au centre de formation de Maitre des Bêtes.

***
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[MJ] Le Prophète
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par [MJ] Le Prophète »

Le garde, une fois sa réponse obtenue examina à nouveau celui qui désirait entrer dans la cité, s'attardant plus spécifiquement sur le fouet attaché à la ceinture et après quelques instants, reprit la parole.

"Un futur Maître des bêtes, donc. J'espère pour vous que vous avez déja le nom de votre futur maître. En tout cas, dirigez vous vers les quais, vous prenez vers l'est et vous longez les murailles pour y arriver. Vous devriez y trouver plusieurs arènes et des vétérans qui amènent leurs dernières prises depuis les navires. Vous ne devriez pas vous tromper.

Et dans le pire des cas, suivez le bruit des fouets et des cris de douleurs des esclaves, ils vous guideront.



Une fois les explications données, ponctuées par les reniflements et grognements des diverses têtes d'hydres à proximité, le garde conclut.

"Bienvenue à Clar Karond, veuillez pénétrer dans l'enceinte.

Une fois dans la ville, une foule bien plus grande que celle qui attendait de pouvoir rentrer l'accueillit. Des boutiques tentaient d'attirer les chalands, des esclaves transportaient des caisses en bois toujours accompagnés de claquements de fouets afin de les motiver à travailler plus vite. Cependant, Gormalek n'avait qu'un seul objectif, atteindre les quais.

C'est après plusieurs dizaine de minutes de marche, durant lesquelles il pu contempler la ville qu'il arriva enfin aux quais qu'on lui avait indiqué.

Les ports de Clarond Kar, connus dans Naggaroth tout entier lui faisaient face. Et le tumulte était également présent, en plus des bruits des fouets et des travailleurs, les cris des corsaires, on pouvait aussi entendre des rugissements, des barrissements. Des bruits de créatures que l'on déchargeait et qui ne semblaient pas apprécier leur voyage se retrouvaient mélés aux interventions diverses.

...vas le bouger ton ...

CALMEZ MOI CETTE BÊTE OU ... !

On a perdu la moitié ...

Il faut qu'on en sacrifie plus avant le départ sinon ...

GROAAAR !

VITE DES ESCLAVES POUR LE NOURRIR OU IL VA BRISER LA CAGE !

De grandes ombres mouvantes passaient parfois au dessus de lui et de plusieurs groupes, dues aux harpies qui séjournaient ici et se régalaient de quelques corps sanguinolents.

Un peu plus loin, de vastes bâtiments ronds vers lesquels se dirigeaient principalement des esclaves qui s'acharnaient à se battre pour faire avancer les cages. Gormalek pouvait déja en dénombrer trois mais sans doute la ville disposait d'autres espaces que Gormalek ne pouvait voir d'ici.
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Sombrehivers Gomalek
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Message par Sombrehivers Gomalek »

Les quelques instants qui suivirent ma réponse, me paraissent s’allonger pendant une éternité. Les mots qui sortent de ma bouche, résonnent encore dans mon esprit : brute, sans ambiguïté, froid. Je ne me serai jamais présenté ainsi en temps normal, mais un garde n’a pas le temps d’écouter les subtilités que peuvent offrir le Druck Eltharin. Ce dernier a l’air de se satisfaire de ma présentation sommaire. Sans un mot, je le vois reprendre cette insupportable inspection de mon fouet avec une attention toute particulière.

Le temps me semble s’allonger davantage alors qu’il m’inspecte. Je me repasse mon intense traversée jusqu’à la porte tant, mes sens sont encore enivrées par l’activité de ces Hydres. Je sens derrière moi leurs souffles chauds qui réchauffent l’air froid environnant. Leurs yeux rubis, avaient-ils décelé en moi une once de domination ? Probablement pas.

Il reprend la parole… Délivrance ! Je l’écoute attentivement sans le couper. Le nom de mon futur maître ? Falorth Agron… Je me mords la langue avant que le nom atteigne mes lèvres. Il est trop tôt pour dire si ce nom sera celui de mon instructeur qui me mènera à mon ascension ou celui qui joindra mon nom dans un sombre contrat. Pas de précipitation ! La suite des indications est limpide malgré les reniflements et grognements des hydres à proximité qui coupent le rythme des explications. Son invitation, à rentrer dans la ville me surprend, car je m’attendais à un interrogatoire plus approfondi, mais la foule derrière commençait à pousser. Je lui fais un signe de tête en guise de remerciement et sans un mot, je passe librement le poste de garde.

***

Mes premiers pas dans l’enceinte de Clar Karond sont mêlés aux bruits urbains incessants de ces habitants. Je regarde une dernière fois derrière moi pour admirer ces portes entourées de ces hydres colossales. Je m’enfonce alors dans la plèbe pour me frayer un chemin vers ma destination. D’après ce que je sais, personne n’a annoncé ma venue dans Clar Karond donc autant apprendre à se repérer dans ce nouvel environnement. Visiblement, on ne se préoccupe pas de moi dans le bas de la ville. Dans une cité aussi vaste, j’en ai pour des semaines à la parcourir de bout en bout. Je me remémore les descriptions de la ville que j'avais lues :

« Connue de tout Naggaroth, cette cité est plus étendue que la plupart des villes de cette contrée. Elle s’étire entre les rives du fleuve Rouge-Venin jusqu’aux impénétrables forêts de pins de la Crête du Couchant. »

Alors que je déambule entre les étals des marchands en me dirigeant vers l'Est, l'air se charge d'humidité et les files d'esclaves s'intensifient. Les quais ne devaient pas être très loin, car les esclaves tirent des cargaisons de toutes sortes et de toutes tailles : des cageots de fruits, de viandes séchées et de poissons fumés, des caisses en bois remplies de matérielle navale et surtout des cages de toutes tailles. Je rejoins rapidement les murailles. Depuis ce matin, je n’ai rien pu avaler de mes rations tant, mon ventre était noué d'excitation. Malgré la faim qui me tenaillait, la journée commençait sans accro et je restais lucide jusqu’à présent, mais pour combien de temps... Le passage devant les hydres m'avait marqué et la suite de la journée devrait être similaire : pleines de surprises et de rebondissements. Pendant mon avancée, les bâtiments laissent petit à petit la place aux arènes et, plus loin, les quais du port. Le fouet et les cris résonnent dans tout le port. Difficile de se tromper d’endroit, je touche au but.

Depuis que j’avais quitté la porte, plusieurs dizaines de minutes s’étaient déjà écoulées. Pourtant, j’avais l’impression d’avoir déjà passé des heures dans la ville à observer et à découvrir mon nouvel environnement. Mon esprit me renvoya alors l’image d’un accordéoniste orchestrant le temps au rythme de ces allées et venues de son instrument. A chacune de ces actions, ce « maître du temps » raccourcissait les heures en un battement de cils et rallongeait les minutes en heures.

C’est alors que le tumulte du port me sort de mes réflexions philosophiques. Mon pied foule pour la première fois le ponton du port de Clar Karond. Le complexe maritime est formé de différentes zones d’activités réparties en quais. C’est parmi ces quais que les flottes du Roi Sorcier émergent des chantiers navales. Ses vaisseaux sont destinés à ravager les côtes d’Ulthuan et du reste du monde. Ça devait être dans l'un de ses vaisseaux que feu mon arrière-grand-père paternel, le corsaire Vyvian Sombrehivers, avait embarqué pour ces raids aux abords de Tor Anlec. Aujourd'hui encore, d’innombrables esclaves travaillent dans ces chantiers et dans le port en y laissant très souvent la vie. Les forêts qui bordent la cité, offrent le bois noir dont sont faits leurs vaisseaux. L’abattage régulier que j’avais pu voir en bordure de la ville, laisse des plaies béantes dans la forêt. Je finis par conclure que des milliers d’esclaves sont rassemblés ici pour la plus grande gloire de Malekith.

Un peu plus loin, mon avancée est stoppée par le déchargement de cages de toutes les tailles abritant des créatures n’ayant apparemment pas trop aimées le voyage. Beaucoup de personnes sont rassemblées sur ce quai pour maîtriser les créatures. Des maîtres des bêtes sont là aussi pour veiller au bon déroulement des opérations. Leurs fouets ne laissent aucun doute. Peut-être que ce Falorth Agron est parmi eux ? Savoir à qui je dois associer ce nom, est une angoisse et une excitation qui montent en moi. Le manque d'indices m'empêche d'utiliser ce nom sans craindre un sort funeste.

« La prudence est mère de sûreté, dit-on... Où est-ce de la paranoïa Me suis-je dit en frissonnant.

Le tableau macabre que j’admire depuis quelques minutes est une toile vivante pleine d'émotions, de cris et surtout d'odeurs. L'air est mêlé de ces odeurs et de vision sanguinaire qui fleurtaient avec mon envie de domination. D’une part, les odeurs de sang et de sel de mer s’entremêlaient à chacun de mes pas. D’autre part, les harpies se délectaient des corps encore chaud des esclaves utilisés pour calmer les bêtes féroces.

« Rien de tel qu’être plongé dans la scène la plus sanguinaire possible pour commencer mon apprentissage» me suis-je dit avec un sourire cruel.

Sur ces paroles, je m’empresse de rejoindre les vastes bâtiments ronds où les cages étaient acheminées depuis des heures à en juger l’état larvaire des esclaves en sueur. Trois bâtiments me font faces. Je rentre dans le bâtiment que j'estimais être le plus imposant, bien déterminé à trouver ce Falorth Agron qui dégageait toujours plus de mystère pour moi. En rentrant, l'ambiance est électrique due à l'arrivage de toutes ces nouvelles créatures. Le bruit est permanent et les discussions s'entremêlent. Difficile de saisir la moindre phrase dans les conversations des personnes qui m'entourent, sans parler des râles et grognements des créatures dans les cages environnantes. Je prends alors la décision de me diriger vers la personne qui donne des ordres aux esclaves et qui à l'aide de son fouet, motive les plus feignants. Je m'approche vers lui sans fléchir. J'attends un moment qu'il ait fini d'aboyer après les esclaves, avant de lui demander avec respect, mais sans ménagement :

« Bonjour, je cherche à devenir Maitre des Bêtes ! On m'a indiqué que je devais m'adresser à un certain Falorth Agron , est-ce que vous pouvez me dire où je peux trouver cette personne ? » dis-je d'un trait sans tremblé et en exposant mon fouet à la ceinture.

***
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[MJ] Le Prophète
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par [MJ] Le Prophète »

Alors que son interlocuteur finissait à peine d'insulter quelques esclaves, il se retourna et jaugea Gormalek. Cet elfe était d'une taille normale et son accoutrement dénotait dans l'arène. Il avait certes un fouet mais était bien habillé, avec des vêtements qui témoignaient d'une origine a minima aisée. Son regard était transperçant et on pouvait y lire un certain dédain également. Comme s'il se savait d'avance qu'il était meilleur que ceux qu'il rencontrait
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"Un futur Maître des Bêtes. Et qui souhaite rencontrer Falorth Agron, rien que ça. Mais tu es qui en fait ?"
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"Gormalek Sombrehivers donc.Très bien. Je suis Malfarth Armon. Falorth est actuellement sur les quais, en train de vérifier un chargement. Il devrait arriver d'ici peu de temps. Donc je te propose de rester ici pour l'attendre. A moins que tu ne désires tenter de le trouver par toi-même."
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Gormalek attendit alors quelques temps, avec un spectacle d'esclaves portant parfois des caisses, parfois des morceaux sanguinolents de viande. Des cris se faisaient parfois entendre tandis que des coups de fouets claquaient violemment dans l'air.

C'est à ce moment que de l'agitation se fit entendre à l'entrée. Deux elfes noirs avançaient d'un pas rapide et sur. On pouvait entendre des éclats dans leurs discussions. C'est à ce moment que Malfarth se dirigea vers eux, les interrompant et pointant rapidement du doigt Gormalek qui attendait. A ce moment, l'un d'eux continua à marcher tandis que l'autre se rapprocha de Gormalek.

Et alors qu'elle s'approchait, il remarqua qu'il s'agissait d'une elfe noire. Le visage tailladé, scarifié, un œil dissimulé par un morceau de tissu. Mais qui semblait pleine d'énergie. Ses vêtements étaient des vêtements de voyage, qui semblaient avoir beaucoup vécus mais semblaient solides. Alors que Malfarth semblait dénoter, cette elfe semblait parfaitement à sa place ici
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Enfin, une fois arrivé à proximité de Gormalek, elle lui dit de but en blanc.

"Gormalek Sombrehivers, c'est ça ? Je suis Alkan Malnuit, bras droit de Falorn. Il parait que tu veux apprendre l'art du dressage et tu as juste mentionné le nom de Falorth dans le plus grand des calmes. J'espère que c'est sérieux et que t'as des recommandations ou au moins réussi à mater quelques esclaves car si c'est juste pour nous faire perdre du temps, tu vas le regretter."
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Sombrehivers Gomalek
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par Sombrehivers Gomalek »

D’après la réaction de mon interlocuteur, le nom de Falorth Agron est connu et il n’est pas à utiliser à la légère. Je me mordis la lèvre d’agacement face à sa réaction, mais je me présente sans rouspéter.

Malfarth Armon comptait me laisser aller chercher Falorth Agron … Sans visage, ni moyen de le trouver, comment voulait-il que je le trouve ? Non, mieux vaut l’attendre ! Plutôt que de se plonger dans l'inconnu, seul, à interroger les inconnus sur les quais, je préfère observer les lieux et profiter de la présence d’autant de créatures réunit dans un même endroit.

« Je préfère attendre son retour.» en répondant sans hésiter au choix de Malfarth Armon.

« Je réfléchirai à deux fois avant d’engager une conversation.» Soupirai-je en m’éloignant pour observer mon environnement. Résigné : je m’en remets à attendre mon bienfaiteur.

La situation est comme le premier engrenage d’une grande machinerie imprévisible qui s’est mise en marche. Cette situation ne m'enchante pas, mais mes pensées ne me laissèrent pas de répit. Tout en parcourant du regard l’activité dans le bâtiment, je repense à notre échange. Il a fallu que je sois au pied du mur pour que je crache mon nom. C'est vrai que mon nom n'a rien éveillé chez mon interlocuteur. Même pour le garde, la même réaction dédaigneuse : ce nom ne l'avait pas fait sourciller. Je conclus un peu dépité que le dressage des chevaux n’était pas un domaine connu dans Clar Karond et ça doit s'expliquer sûrement par la découverte des sang-froid dans les mers souterraines non loin de la cité.

Effacer l'illustre nom des Sombrehivers... Il est grand temps que je reprenne en main la réputation de notre famille. Me suis-je dit le poing fermé.
***
L’agitation à l’entrée me tire de ma réflexion. Des pas, des discussions éclatantes, des cris, … L’ambiance de ces lieux a changé en un instant. Je pose alors les yeux sur deux elfes. Malfarth Armon accoste alors les deux elfes. Après de rapides échanges, l’un d’eux s'approche rapidement de moi. J’ai été un peu déstabilisé vis-à-vis de cette elfe noir. En posant mes yeux sur son allure, je suis surpris de voir que c'était une femme elfe qui se dirigeait rapidement vers moi. Entre deux traits de lumière, je note que son visage avait été tailladé. Après la surprise, l'admiration m'enveloppa de voir une elfe dans un tel décore. Il ne fallut qu'un regard pour me dévisager et qu'un doigt soit pointé dans ma direction, pour qu'en un instant: l'inconnue soit en face de moi. Mon interlocutrice ne me ménagea pas et, à la manière d'un claquement de fouet, se présenta tout en me questionnant avec précision sur mes capacités d'esclavagistes et mes recommandations.

« Mentionner le nom de votre associé, Falorth Agron, en ces lieux, est pour moi un grand honneur.» Répondis-je à mon interlocutrice en inclinant humblement la tête, le poing sur le torse. Sans la laisser répondre, je relève la tête en enchaînant d'un air glacial :

« En effet, je suis venu parfaire mon art auprès des plus illustres Maîtres des bêtes de Clar Karond. Comme on dit dans ma famille : l'obstination et la cruauté sont des armes redoutables pour soumettre et briser toutes créatures de ce monde. Des esclaves ? J'en ai fait couiner au fond des enclos à esclaves de mon domaine familial. Mes premiers enseignements sur l'art de la torture et de la domination viennent de mon instructeur, Igrif. Sans vous cacher que le dressage d'équidé était mon ancienne activité à Naggarond. La raison de ma venue à Clar Karond est très sérieuse» Dis-je avec respect cachant une petite touche de fierté.


***
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par [MJ] Le Prophète »

Un silence s'installa après la réponse de Gormalek, durant lequel Alkan le fixa, froidement.

"Ca mate deux esclaves et ça se prend pour quelqu'un qui compte."
En tout cas, Sombrehivers, ça n'a aucun poids ici. Tu pourrais sortir du cul d'une harpie ou d'une grande famille que ça te donne la même valeur dans cette arène.


Elle reprit rapidement sa respiration avant de continuer :

Enfin, le meilleur moyen de savoir si tu vaux quelque chose, c'est de te voir en conditions réelles. MALFARTH !!!

Elle se retourna rapidement vers l'elfe qui avait accueilli Gormalek à son arrivée et hurla :

MALFARTH !!! AMENES DEUX ESCLAVES A DRESSER ! IMMEDIATEMENT !

Alkan s'adressa à nouveau à Gormalek, d'une voix plus calme et surtout moins forte tandis que son interlocuteur avança à pas rapide vers l'entrée de l'arène :

On a quelques esclaves à dresser, un arrivage tout frais. Malfarth va t'observer et on verra ensuite si tu nous a fait perdre du temps ou non. .

Après quelques minutes, le dénommé Malfart fit avancer deux humains enchaînés, deux hommes vêtés de haillons

Le premier était plutôt maigre et semblait avoir déja tenté à plusieurs reprises de se rebeller, à en voir les marques de fouet qui saignaient encore. On pouvait discerner dans ses yeux noirs une fierté non dissimulée et lorsqu'il parlait, des sons gutturaux difficilement compréhensibles sortaient de sa bouche, une langue que reconnaissait vaguement le jeune noble pour l'avoir déja entendu, lorsque son mentor donnait des ordres brefs aux esclaves.

Le second était plus étrange, il était enchaîné mais son corps avait subi de nombreux sévices. Des crochets étaient plantés en lui et des cicatrices fraîches étaient visibles partout sur son corps. Mais surtout, il avait tatoué sur le torse un signe plus qu'étrange, totalement inconnu. Celui-ci lâcha quelques mots totalement incompréhensibles, mais malgré ses joues percés, il continua à sourire.

Malfarth s'approcha, regarda Alkan qui lui fit un léger signe de tête et commença à présenter les deux nouveaux arrivants. Alkan profita de ce moment pour s'éloigner vers l'intérieur de la l'arène, laissant Gormalek avec les nouveaux arrivants.


""Voilà une partie du dernier arrivage. Deux mongh-keys à qui il faut souvent expliquer les choses."

Il laissa un léger blanc et reprit, en baissant la voix.

"'Visiblement, Alkan veut que tu fasses tes preuves. Choisis celui que tu veux dresser mais je te conseille d'éviter le scarifié, il est coriace à mater pour l'instant. Et une fois que tu auras choisi, je te montrerais un peu l'arène et les sous-sols, histoire que tu connaisses ton lieu de travail."
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par Sombrehivers Gomalek »

Un changement imperceptible ?

Le temps qui s’écoule entre la réponse et la réaction d’Alkan n’annonçaient rien de bon… Encore une fois, l’arrogance du rang de l’elfe noir avait rattrapé ses paroles et ses réactions. Malgré ses raisonnements, il restait déstabiliser par la prise de paroles d’Alkan. La pression psychologique qu’exerçait celle-ci sur Gormalek le faisait ravaler son arrogance. Le chemin était encore long avant que le jeune maître des bêtes ne puisse à nouveau fanfaronner. De cet échange, il apprit à quel point il n’était rien… S’il était de l’autre côté des barreaux, c’était parce qu’il était bien né. Mais jusqu’ici, il n’avait rien prouvé : ni sa valeur, ni son courage, ni sa cruauté et encore moins son influence sur les bêtes.

La seule influence dont il se targuait depuis son arrivé était son passé. Ce même passé qui pesait lourd dans sa balance psychologique et qui l’avait guidé jusqu’ici. Il devait maintenant se ressaisir en faisant table rase sur ses acquis sociaux. En passant les portes de Clar Karond, il était redevenu un citoyen elfe noir lambda forcé de se battre pour se faire une place, un nom et un titre dans sa nouvelle voie ! Or, ses aspirations étaient grandes et elles étaient mal perçues depuis un moment. Cette réflexion peut être perçue comme banale. Mais pas pour Gormalek : il s’agit d’un changement de perception des événements qu’il ne soupçonnait même pas. Il prend le rôle de l’apprenant et devra montrer une certaine docilité dans son comportement…

***

L’insulte d’Alkan fit mouche. Mon visage se crispa comme si une partie de mon masque d’indifférence avait été brisée. A peine désarçonné, elle enchaîne rapidement. L’annonce d’une épreuve m’engaillardit pour prouver ma valeur. Ce résultat sera déterminant !

« Il est temps que je me ressaisisse et que je change ma manière d’aborder la situation pour réussir cette épreuve ! » me suis-je dit pour m’encourager alors qu'Alkan se tourna vers Malfarth.

L’elfe noir se retourne vers moi alors que je m’aperçois amèrement que la situation échappe à mon contrôle. Il est venu le temps de montrer mes preuves. J’observe donc les événements s’enchaînées. J’aperçois Malfarth s’avancer rapidement avec ces deux larves humaines enchaînés à leurs destins misérables. L’observation et l’évaluation seront donc faites par Malfarth. Aucune réflexion ne me vint à ce niveau : que ce soit Malfarth ou Alkan qui me fasse passer ce test. Le contact a été difficile avec les deux et je devais prouver ma valeur en tant qu’apprentis maître des bêtes. Par contre, le dressage d’esclaves dès mon arrivée, fait monter mon adrénaline et remplace le sentiment de honte que je viens d’essuyer. Depuis son échange avec Alkan, une frustration invasive m’a envahi : une sensation désagréable d’être dominé. Une idée germe alors dans mon esprit sadique : faire passer ma frustration sur plus faible que moi.

« Voilà, ce qui m’aidera à me focaliser sur mon parcours. » me suis-je dit toujours dans un esprit de motivation alors que Malfarth avançait vers moi ces deux humains enchaînés.

Malfarth s'approche et, alors qu’il présente les nouveaux arrivants, Alkan s’éloigne. Je garde mon attention fixée sur les nouveaux venus. Le poing serré, je ressens la présence de celle-ci s’éloigner. La pression interne baissa encore d’un cran quand Malfarth conclut sa présentation par un conseil à voix basse.

Après sa présentation, je prends le temps d’observer les deux larves "mongh-keys" comme il les appelle. Tous deux vêtus de haillon, le plus étrange des deux dégage quelque chose de dérangeant. Les crochets plantés dans sa chaire, ses joues percées de part en part et ses cicatrices fraiches avaient de quoi effrayer un être normalement constitué. Je n’ai jamais vu un esclave dans un état aussi lamentable pour un arrivage frais. Au-delà de son état qui posait question sur les tâches qu’il pourrait exécuter, le symbole tatoué inconnu me fait penser à une malédiction ou à une quelconque perversion des dieux du Chaos. Les châtiments sévères qu’il avait subis, restaient une énigme dont seul son bourreau pouvait y répondre. Mon flair, appuyé par un mauvais pressentiment pour un tel esclave, me fit reporter mon attention à l’autre esclave.

Sans me hâter, je m’approche de l’autre esclave qui me semblait être un meilleur candidat dans un futur proche. Il y a quelque chose dans ses yeux que je prendrai un malin plaisir de briser. A l’image de ce qu’Alkan venait de lui faire subir, une humiliation et rendre docile cet être arrogant. Je fais le tour de ce dernier afin d’évaluer son état physique. Les marques de fouet semblaient indiquer qu’il avait encore du caractère et n’était pas une simple larve. Je m’arrête alors face à lui et, sans qu’il est le temps de me mordre, j’empoigne sa mâchoire brutalement pour évaluer sa dentition. Après cet examen physique, je me relève et me tourne vers Malfarth. Son conseil était avisé et mon examen des deux esclaves semble confirmer ses dires. Sans prolonger plus longtemps le suspens, je désigne l'esclave en meilleur état et le moins écorché des deux :

« Je ferai de ce maigrelet mongh-kheys mon esclave. Je materai cet flamme qui t’anime esclave avec joie, que Khaine et Anath Raema en soient témoins ! »
Son choix effectué, il se tourne vers Malfarth en attendant les prochaines instructions et tâches qu'on lui donnerai.
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Sombrehivers Gormalek, Voie du domptage :antitarte:
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par [MJ] Le Prophète »

Gormalek avait décidé de se fier au conseil de Malfarth et pris l'esclave qui semblait le moins amoché et ce dernier eut un petit sourire.

"Bien, bien. Maintenant, on va aller visiter le reste de l'arène. On va juste enfermer ton "épreuve" et tu t'en occuperas après la visite."

Il appela deux personnes qui emmenèrent alors les deux esclaves présentés et les ramenèrent vers l'une des nombreuses entrées de la structure et il prirent le chemin opposé. Alors qu'ils commencèrent à descendre les escaliers menant aux tréfonds de l'arène, Malfarth lui expliqua plusieurs choses.

"L'arène est construite sur plusieurs niveaux, le premier d'entre eux comporte tous les dortoirs et chambres des différents dresseurs et apprentis.

Ils arrivèrent alors à un long couloir avec plusieurs portes et il se dirigea vers la troisième, l'ouvrant et faisant découvrir à Gormalek une espace immense, rempli d'une dizaine de lits les uns à côté des autres et de sortes de coffrets au pied de chacun d'entre eux.

"Voici le dortoir, où tu séjourneras pendant un moment. Chaque lit appartient à un apprenti et tu pourras mettre tes affaires dans le coffre situé devant. Une fois confirmé en tant que dresseur, tu auras une chambre individuelle. Rien de particulièrement notable ici, tu t'en doutes. Par contre, à l'étage suivant ..."

Ils sortirent rapidement et il se dirigea vers un autre escalier, qui s'enfonçait davantage et qui, une fois passé, débouchait sur une énorme grille avec deux sortes de gardes devant, armés de fouets et avec un air patibulaire. Ils fixèrent Gormalek mais, en voyant Malfarth, firent un léger signe de tête et se préparèrent à ouvrir la grille.

"Cette grille mène aux différents enclos. C'est là que ton esclave est enfermé. Evidemment, seuls les dresseurs sont autorisés à venir ici, les apprentis, eux, doivent avoir un motif. Donc profites bien de la visite car lorsque l'entraînement de ton esclave débutera, tu ne rentreras pas, les gardes te l'amèneront."

Une fois la grille ouverte, ils virent des dizaines et des dizaines de cages d'où s'échappaient des cris plus ou moins humains.

"C'est là que les mon-keyghssont entreposés. Que ce soit ceux qui viennent tout juste d'arriver et doivent être dressés ou ceux qui sont au service de l'arène. Et il y en a de tous les territoires ou presque. Un peu plus loin, on a d'autres animaux également.

Effectivement, le tintamarre était presque incompréhensible. Gormalek parvenait parfois à reconnaître quelques sons qu'il avait déja entendu dans sa demeure familiale mais beaucoup lui étaient totalement inconnus. Certains avec les cheveux de la couleur de la paille, d'autres d'un noir de jais. Puis, vinrent d'autres cages plus grandes, contenant des créatures qu'il connaissait déja. Des chevaux désormais rétifs au moindre claquement de fouet et quelques harpies qui paillaient en tentant de s'envoler, mais limitées par le plafond de leur cellule.

Le tour dura une dizaine de minutes, Malfarth lui racontant certains raids durant lesquels les esclaves avaient été capturés. Ainsi certains venaient des lointaines contrées du Nord, scarifiés et sauvages vêtus du peaux de bêtes et de cuir malodorant tandis que d'autres s'amusaient à toujours porter une lourde et encombrante armure. Mais en ces lieux, chacun était égal. Une simple tunique pour tous, identique, puante et rapiécée.

Ils arrivèrent ensuite à un second escalier et, en l'empruntant, tombèrent sur une grille extrêmement robuste, trois gardes postés devant et l'ouvrirent en voyant Malfarth qui reprit

Derrière ces portes il y a les plus belles créatures à dompter, les plus compliquées aussi. Jusqu'à ce que tu deviennes un véritable dresseur, tu n'y auras jamais plus accès.

Alors s'ouvrit enfin la porte et une odeur encore plus détestable s'en échappa et les hurlements n'avaient absolument plus rien d'humain, c'en était même que Gormalek n'avait jamais entendu auparavant.

Ils passèrent devant une multitude de cages renforcées, voyant d'énormes lézards massifs, prêts à se jeter sur eux, sans la protection évidente de leur grille.

Ah, les sang-froid, je les trouve absolument fascinants. Ils sont parmi les pires créatures à dresseur car il ne pensent qu'à te dévorer mais quelles bêtes de guerre. Et ils en dévorent des jeunes dresseurs présomptueux. Mais pour ceux qui parviennent à les soumettre, quelle satisfaction ils ressentent. Mais continuons.

Ils avancèrent alors, pénétrèrent une porte et tombèrent sur un immense bassin entouré de grille et dont l'eau semblait soumise à une constante ébullition lorsque soudain sortit une tête visqueuse surgit, puis une seconde avant de replonger aussi vite. Et Malfart lui présenta cette créature, avec de la fierté dans sa voix.

Et voici les plus grands trésors. Le défi ultime d'un dresseur de Clar Karond et d'un maître des bêtes en général. Un Kharibdyss. Une machine à tuer, presque impossible à dresser, presque impossible à capturer. C'est Falorth lui même qui a mené la capture et plusieurs corsaires ont fini dévorés par cette chose alors qu'on tentait de la soumettre. Mais finalement, la voici, ici, attendant d'être soumise à notre volonté.

Il se retourna alors et indiqua à Gormalek.

"J'espère que tu as bien profité de la visite car tu as pas mal de choses à faire".

Ils remontèrent alors vers l'air libre, passant les portes et les gardes et débouchèrent enfin dans l'arène alors que la nuit commençait à tomber

"Maintenant, il va falloir qu'on t'inscrives parmi les apprentis, même temporaire, pour avoir le droit de rester ici et de bénéficier du dortoir mais ça sera pas possible aujourd'hui. Il va falloir que tu trouves une auberge sur les quais et on se voit demain matin, comme ça tu pourras commencer l'entraînement de ton esclave demain.

Il ne restait plus à Gormalek de trouver un endroit pour dormir.
Repentez vous devant moi ! Repentez-vous devant le bûcher et ainsi seulement, nous serons saufs.

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Sombrehivers Gomalek
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Re: [Sombrehivers Gormalek] Apprendre par le fouet

Message par Sombrehivers Gomalek »

« L’esclave tire un rictus bien insolent» me suis-je dit alors qu’il s’éloignait vers les sous-sols, toujours étroitement surveiller par les gardes.


« L’épreuve » comme il l’appelle… Il tâtera de mon fouet pour ce sourire et son arrogance ! Il cracherait volontiers à la figure d'un gardien du culte s'il le pouvait» marmonnai-je en m'éloignant.


Je suivis Malfarth à travers les couloirs et les escaliers jusqu’aux tréfonds de l’arène en pensant à mes premières tâches en tant qu’apprenti. Je note que les explications de mon guide sont précises et je m’efforce de retenir le chemin. Les différents niveaux de l’arène étaient tous construits rustiquement à la manière des Elfes Noirs. Des runes elfiques longeaient les murs donnant un allô mauve sombre qui se mêlait à la lueur des torches. Les couloirs et portes s’enchaînaient jusqu’au dortoir. Malfarth prit alors la parole :


« Voici le dortoir… Une fois confirmé en tant que dresseur, tu auras une chambre individuelle. »


Voilà donc la première étape et mon objectif à atteindre rapidement : me mêler à d’autres Druchii tout aussi avide que moi de devenir un dresseur et atteindre le rang supérieur. Ils tenteront tous de me faire mordre la poussière et mes affaires ne seront jamais en sécurité avec un simple coffre… Surtout quand on transporte un objet de grande valeur.


La suite est encore bien plus intéressante : les cages à esclaves. Je profite alors de chaque instant pour m’immerger dans cet endroit imprégné de cris et de peurs. Des bribes de litanies me semblent familières pendant notre visite, mais elles se perdirent très vite dans le bruit de la pièce. Les chevaux et les créatures m’absorbèrent et je ne retins que quelques avertissements de Malfarth.
La rencontre la plus frissonnante que je n’ai jamais eue, était celle avec le Kharibdyss.


« Le défi ultime d'un dresseur de Clar Karond et d'un maître des bêtes en général. »


Là est mon ultime but… Il est aussi impressionnant qu’immonde. Sa cruauté et sa colère se ressentent dans toute la pièce. Cette créature doit allégeance à Falorth, lui-même ! Ce maître des bêtes m’inspira tout d’un coup un profond respect. Beaucoup d’objectifs se bousculent dans ma tête que je devais clarifier, mais une chose est sur : ma motivation est sans pareille !
Alors que Malfarth se retourne, je décroche mes yeux de la bête en me concentrant sur mon interlocuteur.



« Je suis prêt à vous servir ! » Répondis-je à Malfarth. De retour à l’air libre, je prends soin de l’écouter.

Après avoir donné ses instructions, il se retira rapidement me laissant seul devant l’entrée de l’arène. Sans attendre, je me dirige vers les quais et me mets en quête d’une auberge. Quelques heures, plus tard, je me retrouve en tailleur sur un lit vétuste, seul, à l'abri des regards.

Le lit sentait la mer et la petite pièce était vide de meuble. Seule une bougie offrait une lueur trouble au moindre courant d'air. L'aubergiste n'avait plus que cette chambre qui incarnait elle-même la vétusté et la médiocrité de mon esclave. Mon imagination galopante se mettait déjà à imaginer toute sorte de supplice pour mon nouveau jouet.

Dans l'ombre, j'ouvre mon sac et pris une part de ma ration tout en vérifiant si l'œuf était toujours en sûreté. Fort heureusement, rien ne semblait l'avoir abîmé. Après avoir rangé mon œuf à l'abri, je me mis à retracer le cours de la journée. Depuis l'arrivée aux portes jusqu'à la visite de l'arène, les remises en question se sont succédé. Jusqu'ici, l'action n'est pas au rendez-vous et mon introduction à ma voie est lente, mais tout risque de s'accélérer dès demain. C'est au niveau psychologique que la journée a souvent été rude. Mais c'est une étape importante et nécessaire avant d'atteindre mes objectifs. Ma perception de moi-même doit changer dans ce nouvel environnement... Au bout de cette réflexion, la nuit m'enveloppa d'un long et profond sommeil, content de cette journée riche en informations.

***
Le lendemain, à l'aube, je me tenais à l'entrée de l'arène attendant l'arrivée de Malfarth et de mes premières tâches. Vigilant, à ce qui m'entoure, je regarde et écoute l'effervescence sur les quais. Depuis hier, je reste tendu à l'idée que chaque jour mènera son lot de surprise et de péripétie.
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