C’était donc ça, la raison de tout. Une sorcière, une traîtresse qui adore les Dieux de la Ruine. Je suis prête à parier que c’est un autre enfant des ténèbres qui vous attend au Nord. Probablement un chef de guerre, ou un shaman…
Mon enfant, ça fait des siècles que je marche sur cette terre, je connais Le Prince bien mieux que vous. J’ai grandi avec, j’ai appris en son sein dès le plus jeune âge. Vous croyez m’apprendre ce que Slaanesh est ? Je crains, bien qu'à votre plus grand bonheur, que ce ne soit l’inverse. Vous êtes une cavalière, moi, je suis la reine…
Ses deux mains mettent à nu le haut du corps de Nixsurge. Soudain, une odeur douce comme le miel vient attaquer ses narines. C’est plus enivrant que tout ce qu’elle a connu, elle en bave pendant un court instant. Soudain, la sensation s’arrête alors que ses hanches se mettent à trembler comme une feuille. Elle en perd une partie de sa force. Comment a-t-elle fait cela ?
Je ne suis pas ici pour découvrir de nouveaux plaisirs, je suis ici pour trouver d’autres candidats à ma flamme. Je dirige, je commande, par la loi, par le sang et par mon entourage ésotérique. Me recruter est ironique je dirais. Je suis d’accord, sans passion, l’existence manque de saveur. Alors pourquoi ne pas réellement corrompre votre amie ? Je pourrais le faire moi-même en une seule soirée, ce ne serait même pas un défi. Mais je vais vous laisser votre proie, par politesse. Pour votre contrat, et bien, je ne crains que mes conditions restent absolues. Mes gardes sont aussi mes esclaves hihihi.
Pour vos déviances, soit, je m’y adapterais volontiers. Je vous prends sous mon aile, temporairement, et ce n’est pas négociable. Notre voyage ne fait que commencer n’est-ce pas ? Bien, faites revenir votre amie.
Après la démonstration humide de l’ancienne fille de Morathi, elle mord ses lèvres en rigolant un peu comme une dinde. Elle se réinstalle, et invite à nouveau la magicienne à s’approcher de très près. Deux paires d’oreilles l’écoutant, elle parle encore.
Avec les nouvelles conditions, oui. Je m’y engage, et vous aussi.
Elle tire la main mouillée de la sorcière, et appuie les bouts de celle-ci contre l’intérieur de la joue de la Corsaire, qui s'extasie au goût. Sans même dire un mot, elle vient y goûter d'elle-même à la source. Telle une frénétique, ses bruits buccaux ne manquent pas de se faire entendre. La main sénestre de Mälaa vient maintenir la tête de la guerrière sous l’eau, dont les cris de joie sont étouffés.
Regardez comme elle se délecte, elle avait si soif… Vous aussi, l’amour c’est le partage…
Comme hypnotisée par son rouge à lèvre, elle s’approche immédiatement. Elle embrasse alors l'aînée, et la sensation recommence. Alors que leurs langues se mélangent, elle perd de nouveau ses forces, et s’effondre en s’appuyant sur la dame aux cheveux d’argent sans rompre le baiser. Ses papilles brûlent et ses yeux sont brumeux alors que son bas marque à jamais le tissu en dessous d’elle. C’est après une demi-heure, que les deux prétendantes abandonnent leur force. Ayant joui d’une passion infinie, dénudées, elles sont allongées l’une sur l’autre, sans aucune force restante. La doyenne, elle, est fraîche comme le vent dehors comme si rien ne s’était produit. Elle sourit grandement, comme rajeunie après un grand bain. Elle vient alors s'allonger à côté des deux sacs de chair empilés, et elle rigole. Elles sont à peine conscientes, tellement leurs esprits sont submergés. Elle s’amuse à glisser un de ses doigts dans un temple d’Atharti, provoquant une réaction de tension maximale chez l’heureuse victime. Puis elle change de jouets, et répète ce petit jeu pendant une bonne minute, elle en glousse de rire pendant qu’elles bavent de plaisir. Leurs spasmes sont souvent réciproques, ce qui est hilarant à en entendre la Slaaneshie.
Mes chéries vous êtes adorables, on dirait deux pucelles ayant perdu leur innocence, que c’est sentimental. Je crains qu’il ne soit l’heure de mon départ dans le bureau de l’homme de Fer. Ne vous en faites pas, j’ai une suite de luxe dans le Donjon. Nous nous reverrons très bientôt, mes jolies. Je compte bien vous faire danser un peu à mon tempo habituel la prochaine fois.
Après cette dernière tirade, elle s’en va, laissant derrière elle deux loques humanoïdes, complètement brisées. C’est après un quart d’heure qu’elles parviennent à récupérer assez de force pour se rhabiller. Elles rentrent difficilements, en s’aidant mutuellement, à l’intérieur du logement de l’éclaireuse. Épuisée, la guide s’effondre sur le lit et s'endort profondément. Elle commence même à très légèrement ronfler. Libre de sa paralysie de gaieté, Ciriloth Nixsurge parvient enfin à reprendre le contrôle de sa situation.
Malgré sa tête confuse comme une poule décapitée, elle parvient à se rappeler du plan établi avec son maître. Elle doit l’appeler ce soir, donc, elle rentre à son domicile, grimoire à la main. Quelques préparations, un grand verre de rafraîchissement, et elle est prête. Elle répète le rituel qu’elle maîtrise désormais, et comme la dernière fois, le tableau réapparaît. Karazur se tient de nouveau assis de l’autre côté du sortilège.
Bien le bonsoir, apprentie. Vous m’avez l’air très détendue, une bonne nouvelle je suppose.
Ne perdons pas de temps, rentrons dans le vif du sujet. Avec qui, ou quel organisme comptez-vous accomplir ce voyage ? De plus, avez-vous d’autres informations à me partager ? Un itinéraire ? Une idée de l’objectif des esclavagistes comme par exemple un deux chariots remplis ou autre ? Prenez-votre temps si possible, je vais noter.
Il dégaine un morceau d’os pointu qu’il trempe dans de l’encre noire. Devant-lui, un parchemin. Sans que son regard ne quitte cette feuille, ses yeux se lèvent vers la Traîtresse.