Naggarond est la cité la plus sinistre du monde, et est la ville principale de Naggaroth. Ses murailles de pierre noire culminent à plusieurs centaines de pieds et sont percées de quatre portes gigantesques fermées par des battants d'acier hauts de cinquante pieds. Les remparts comptent une centaine de tours plus hautes que les murs, l'ensemble semblant émerger directement de la roche...
Le tissu tomba, soulevant avec lui une large nuage de poussière qui enveloppa la large pièce et aveugla sans mal Gangrecoeur pendant un court instant. Il y eu comme un long soupir de soulagement, presque un extase de délivrance venant de cette même voix. Et lors qu'enfin la poussière retomba, Gangrecoeur put enfin voir son interlocutrice, ou du moins, en partie. En effet, le drap couvrait un large miroir finement travaillé en métal au style Druchii. Mais contre toute attente, ce n'était pas son reflet que voyait l'elfe, mais une tout autre personne pour le moins ravis.
De l'autre coté du miroir se trouvait donc une Druchii, plutôt jeune de son apparence, mais qui laissait pensé une sorcière. La fameuse ancienne propriétaire des lieux ? Probablement. Cependant, sa peau pale semblait parcourue de veine noir partant du bout des doigts jusqu'à ses épaules. Loin de porté des vêtements traditionnels Druchii, cette elfe n'était habillée que de quelques haillons au niveau de ses jambes et des ceintures de cuir pour couvrir sa poitrine, agrémenté de quelques bijoux. Il était donc clair que son apparence n'était pas son obsession vu ce certain laissé allé vestimentaire... Mais semblait plus intéressé par ses études comme l'attestait les parchemins suspendu à sa ceinture. Laissé allé vestimentaire oui, mais sûrement marqué par un enfermement depuis longtemps dans ce miroir. Ses yeux étaient cernés, sa peau bien que pale l'était encore plus du à la fatigue et quelques marques de blessures étaient visibles sur son corps.
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Cependant, elle était fort heureuse de voir Gangrecoeur comme l'attestait son sourire, a croire que le jeune sorcier était un espoir que la sorcière avait arrêté d'espérer. Mais autre chose attira l'œil de Gangrecoeur. En effet, autour de la sorcier dans le miroir se trouvait le reflet dans la pièce... normalement le même que là où se trouvait de sorcier mâle. Mais au contraire, le reflet dans la pièce Était la pièce, mais a neuf. Toute les bibliothèque, bureau, livre, parchemins, matériel était dans un état impeccable, comme ci tout venait de l'époque ou la sorcière était en plein dans ses recherches. Une source infini de savoir sur les royaumes des démons de ce qu'avait pu voir Gangrecoeur.
-Je dois bien admettre, que je ne m'attendais pas a ce que ça soit un mâle qui arrive ici. Tu me diras comment tu as fait pour survivre aussi longtemps à la rage du roi sorcier dans sa propre ville.
Elle poussa un rire, un rire nerveux, marqué de fatigue, mais aussi d'une joie intense. Sûrement qu'elle avait un peu de mal à contenir ses émotions.
-Tu as... tout a gagné à me sortir d'ici et à me rendre ma liberté. Je reconnais sans mal la magie que tu as utilisé pour entrer dans ma salle d'étude. Une magie que j'ai passé mon temps a maîtrisé... et a catalogué, comme tu peux le voir.
Elle avait dit ça tout en indiquant d'un signe de main le livre... que Gangrecoeur avait détruit. Mais celui qui était dans le reflet de la sorcière était intacte.
-Et tout est a toi si tu me sort de la... es tu intéressé ?
En découvrant ce meuble de son étrange linceul, l'esprit du sorcier s'était voulu paré, prêt à toutes les situations possibles, de la plus catastrophique à la plus glorieuse.
Au beau milieu des ténèbres, des flammes surnaturelles et d'une pièce décrépite, il s'était attendu à ce qu'un démon surgisse d'un coup, par-delà ce voile et celui de la Réalité, pour l'entraîner vers une servitude éternelle, ou bien vers sa mort; il s'était attendu à ce que cette sorcière ne soit qu'une énième illusion, parfaitement conçue par ses pensées tordues, tout droit sortie de son âme dérangée; il s'était attendu à ce que cette magicienne le trahisse, par quelque fourberie, pour quelque sombre motif, ou l'assassine brutalement à l'aide de pouvoirs terrifiants; il s'était enfin attendu au plus improbable: à ce qu'elle émerge du meuble, devant lui, tout simplement, afin d'honorer sa part du pacte.
Mais s'il y avait bien une situation qu'il n'avait pas anticipé: c'était évidemment celle où une sorcière, coincée dans une sorte de dimension parallèle, lui annonçait, entre un soupir de plaisir et un rire agité, qu'il a fait un trés bon choix. Bien sûr, il fallait encore faire un petit effort pour satisfaire ses désirs; toutefois, à entendre cette mage, il serait le grand gagnant de cet accord.
Un arrangement optimal, idéal, où les contraintes semblent inexistantes, et où facilité et résultats rapides sont les seules issues possibles, forcément en faveur du renégat.
Oui. Tout ceci était parfait.
Peut-être un peu trop parfait....
Au sein de la pénombre, une silhouette perturbante se pencha légèrement au-dessus du miroir, toujours silencieuse, écoutant ce que cette créature avait à lui dire.
Tout au long de son discours, la sorcière ne put voir aucune réaction se manifester sur le visage blafard du démoniste; ce dernier ne cessant de la fixer, ses traits légèrement tirés lui donnant un air à la fois sombre et grave, à moitié caché derrière son foulard. Sans cette petite étincelle haineuse qui pétillait au fond de ses yeux, on aurait juré qu'en son for intérieur, Gangrecœur était déjà mort.
Mais rien ne saurait être plus faux.
Petit à petit, tandis que la magicienne continuait de parler, les pensées du sorcier se laissèrent enfermer dans le carcan de la méfiance.
Non, ce pacte semblait trop parfait à ses yeux.
Est-ce que cette mage comptait sérieusement lui abandonner, en un clin d'oeil, tout un savoir, probablement obtenu aprés des siècles et des siècles de labeur? Voulait-elle vraiment cette liberté? Oui, à n'en pas douter. Mais pourquoi faire? Qu'elles étaient ses véritables intentions?
Les yeux du renégat se plissèrent trés légèrement; son esprit, déjà en proie à une méfiance larvée, ne tarda à se barricader dans une sorte de paranoïa, rampante, envahissante, semblant implacable.
Oui; les apparences peuvent être trompeuses. Et ce serait tout simplement désolant s'il se faisait avoir, comme un bleu, par le premier esprit iréel qu'il rencontrait.
À cette évocation, de petits détails s'introduisirent dans la réflexion du démoniste. Un miroir, des veines noircies, un comportement nerveux, une dimension parallèle: en voilà des choses bien étranges. Pourquoi cette mage ne s'était pas encore extirpée de ce meuble? Pourquoi ne s'était-elle tout simplement pas exilée de Naggarond, quand elle en avait encore l'occasion?
Et si sous cette apparence elfique se cachait en vérité un être malicieux? Qui cherchait à le précipiter dans sa dimension, afin de l'emprisonner, de le tuer, ou bien pour lui infliger d'innombrables tourments?
Subitement, le sorcier releva légèrement son menton, tout en continuant de regarder la glace.
Son arrogance, brusquement ravivée, revint alors au triple galop, brisant sa paranoïa, alors que celle-ci commençait à prendre son âme en otage, sournoisement. Cette dernière, libérée de son emprise, se trouva dés lors animée par une obscure assurance, une avidité et un orgueil sinistres; tous renouvellés, tous motivés par la vision de ces fameux ouvrages et parchemins, de tout ce pouvoir qui était juste là, sous ses yeux.
Non; on ne le doublerait pas; on ne se paierait pas la tête de Gangrecœur. Le démoniste n'a pas fait tout ce chemin pour refuser cette offre maintenant. De toute façon, à ses yeux presque fulminants, décliner cette opportunité, ce serait se tirer un carreau d'arbalète dans le pied. Pour sûr que s'il refuserait, l'elfe noir ne serait pas prêt de retrouver de tels grimoires aussi facilement:
"Bien évidemment qui tout ceci m'intéresse, sorcière, lui répondit alors l'ensorceleur, son visage toujours figé dans un air inquiétant, posant désormais une main sur le rebord du meuble, Toutefois, je crois qu'il y a une dernière question à résoudre avant de passer à l'action. Et cela tombe bien, car je pense avoir la réponse à cette problématique, poursuivit-il, sur un ton à la fois fier et acerbe, ses longues oreilles se relevant doucement, Toi et tes travaux êtes dans la même dimension. Comment pourrais-tu donc me passer toutes tes connaissances, si tu sors d'abord de ton refuge? Je te propose ainsi, en toute logique et si cela s'avère possible, de me passer tes livres et parchemins d'abord, à travers ce même miroir, continua-t'il, posant son autre main sur le bord du mobilier, plongeant dorénavant ses yeux en amande dans ceux de la magicienne; il se pencha alors un peu plus au-dessus du miroir, et son ton, tout en gardant une note aigre, devint de plus en plus bas, Et bien sûr, aprés cette petite manoeuvre, je t'aiderai à sortir d'ici. Crois-moi, tu la retrouvera, ta liberté...."
Au milieu des ombres, dans cette triste pièce, cette silhouette couverte de noir et à l'air patibulaire semblait clairement douteuse, voire indigne de confiance. Cependant, elle était réellement prête à honorer sa part du marché, et à sortir cette....ce qui semblait être une mage, visiblement prisonnière de ce miroir depuis bien longtemps; à une seule et simple condition bien sûr.
Pourtant, d'un coup, le visage du sorcier se figea de nouveau, ne cessant de scruter la magicienne, dans un silence de plomb:
"Oh non.... lâcha-t'il enfin, d'une voix désormais monotone et profonde, Ne me dis pas que tu est retenue à l'intérieur de cette glace....
Si cela serait vraiment le cas, et que cette sorcière se trouverait incapable de lui donner ses travaux; alors le démoniste, poussant un léger grognement, se résoudrait à défaire les probables sortilèges qui vérouillent l'intérieur de ce meuble, afin de faire sortir cette mage de sa prison de glace.
Tout ce petit jeu avait intérêt à valoir la chandelle....
-Tu te doute bien que si je pouvais te passer directement le livre, j'aurais trouvé un moyen de sortir moi aussi.
La sorcière, vint alors retourner vers son bureau... ou du moins, son bureau de son coté du miroir à la recherche de quelque chose. Pour Gangrecoeur, observer cette scène était clairement très étrange car, en regarder plus en détail, tout paraissait presque trop parfait de l'autre coté, de manière à ce que tout semblait être figé dans le temps, même certaine boulette de papier par terre dans des coins de la pièce donnait l'impression d'être quasiment neuf.
La sorcière revint, Pour Gangrecoeur, si au départ le soupons qu'il s'agisse d'un être démoniaque venu l'emprisonner dans le miroir était une possibilité, elle le devenait de moins en moins ? En, effet les mouvements de l'elfe dans le miroir était bien trop nerveux, trop pressé, stressé et surtout fatigué. Bien qu'il s'agisse sûrement d'une magicienne puissante, le fait qu'elle avait du s'y reprendre a quatre fois pour attraper et ouvrir un livre indiquait clairement une faiblesse que seul les mortelles pouvaient être affecté. Un démon lui, n'aurait pas été comme ça, il aurait au contraire pris plus de temps, plus de patience.
-Cependant... j'ai peut être une solution mais j'ai besoin d'une personne de l'extérieur pour m'y aider.
Elle vint alors de mettre devant le miroir, ouvrant son livre et le feuilletant tout en continuant à parler.
-Je vais faire simple pour ne pas perdre plus de temps. Je suis... enfin... j'étais... sûrement. J'étais une sorcière Karond Kar, plus précisément le domaine de l'Ombre. Cependant, je travaillais en secret la démonologie car, je voulais pouvoir connaître suffisamment des démons pour les asservir, remplaçant alors nos faible esclaves par des démons immortel au travail inégalable.
Elle marqua une pause, montrant alors une double page a Gangrecoeur. Il était possible de voir des croquis, des inscriptions, des runes et des paragraphes de textes... mais illisible car, tout simplement inversé dans le miroir. Cependant, la sorcière ne semblait pas s'en rendre compte est expliqua alors, en montrant du doigt les différents points d'intérêts et travaux de son projet. Clairement, le niveau de connaissance semblait bien plus avancé par rapport au sorcier mâle.
-Et j'ai attiré le regard semble-t-il de la mère du Roi Sorcier qui me permit de m'installer ici et d'avoir tout le nécessaire pour poursuivre mon travail.
Elle ferma le livre 'quelle garda dans ses bras avant de poursuivre et terminer son explication.
-Mais un démon a réussi à m'avoir et à m'emprisonner dans la cage que je lui avais faites... prenant ma place dans la réalité. Je suis resté bloqué ici pendant... je ne sais pas, j'ai perdu la notion du temps. Cependant, le démon ne pouvait pas me tuer au risque de perdre tout encrage dans ce monde. Et j'ai besoin que tu le ramène ici pour que je m'en débarrasse.
Alors que la magicienne terminait de résumer sa vie comme son œuvre, le démoniste, quant à lui, se contenta de rester figé, toujours enfermé dans un air glaçant et une posture froide. Pourtant, lorsque ses longues oreilles eurent terminées de boire les paroles que cette sorcière lui servait, son regard, jusque-là polaire, sembla vaciller.
Petit à petit, la même glace qui enveloppait Gangrecœur se mit à fondre, tandis qu'il apportait ses réponses aux questions implicites de la mage:
"Bien, je vois....
Pourrais-tu me partager toutes tes connaissances sur ce fameux démon? Qu'est-ce que tu as vu ou entendu de lui? Il faut savoir à quel genre de créature nous avons affaire, avant que je ne parte à sa recherche."
-Dans ce cas, tu auras toutes les informations que tu souhaites... mais saches qu'elle date de l'époque où j'étais libre, sûrement que certaine sont maintenant périmée.
Information obsolète ? Pas complètement du moins, car la sorcière ne ce concentra que sur ce qui avait le moins de chance de changer. Et pour un démon, peu de chose change même pour les serviteurs du seigneur du destin.
De ce que comprenait Gangrecoeur, le miroir ou était prisonnière la sorcière avait été conçue dans le but de servir de cage doré pour certain démon imprudent que la sorcière attirerait avec des rituels. La cage étant modifiable a souhait par le démon, mais rien ne pouvait lui en faire sortir sans l'accord de la sorcière... en théorie du moins. Cette dernière en a alors profité pour piéger plusieurs démons à la suite, pour les étudier le plus possible et dès que le démon devenait un peu trop dangereux, il était expulsé jusqu'à ce qu'un autre prenne sa place. C'était sûrement de là que vient toutes les informations des nombreux ouvrages de la sorcière. Sûrement que de nombreux démons étaient tombé dans le piège.
Petit a petit, certain démon commençait à revenir plus souvent, les mêmes démons qui semblaient étrangement s'amusés du travail de la sorcière sans pour autant qu'elle comprenne pourquoi. Une démonette et une horreur rose semblait lié une étrange relation avec la sorcière... une relation plus ou moins comme un partenariat. L'horreur était simplement intéressé par les nombreuses connaissances emmagasiné par la sorcière pour sa bibliothèque. La demonette voulant simplement tenter la sorcière, la perturbé... elle n'y arriva que quelque fois. Ces deux démons bien qu'au but nocif étaient amusant à ses yeux.
Puis les deux disparurent, pendant longtemps, plusieurs mois... jusqu'à reaparaitre... différent. Leur comportement n'était plus le même, leur parole n'ayant plus vraiment de logique, et leurs actes encore moins. Cela intrigua la sorcière... bien trop, car alors qu'elle poursuivait ses recherches, elle se fit avoir et enfermer ici. Comment finit elle ici ? Ça elle préférait ne rien dire, un peu honteuse de c'étre fait bernée par les créatures dont elle était censé tout savoir.
Le démon semblait avoir l'apparence exacte de la sorcière, ci ce n'est deux différence visible : Elle était gauchère et elle semblait toujours avoir un sourire en coin. Des indications maigres, mais il semblait claire que le démon était un maître du déguisement. Cependant, le démon semblait avoir des limitations, la sorcière devait resté en vie et intact ou son déguisement se détruirait tout seul avec le temps... d'où le fait de l'avoir enfermé ici. Et c'était ici qu'il fallait l'amener pour que la sorcière puisse l'enfermer de nouveau et elle se libérer.
Tout était résumé grossièrement, sûrement que la Druchii en avait marre d'attendre et voulait sa liberté le plus vite possible. Mais ce qu'il fallait comprendre était : le démon avait l'apparence du reflet de la chercheuse, semblait toujours sourire, toujours rire, mais dégageait un grand sentiment de malaise par sa seule présence, comme une statue de marbre, mais bien vivante qui dérangerait pas le seul fait d'être réelle là ou elle ne devrait pas l'être. Apparemment, il serait toujours dans la ville, sûrement ne pouvant pas trop s'éloigner. Mais ou ? Impossible à dire... mais le démon semblait intéressé par un chef Corsaire... apparament vivant a Naggarroth. C'était une piste. Restait plus à savoir si Gangrecoeur avait toute les information dont il avait besoin ou si il voulait autre chose
Combien de temps s'était écoulé depuis que le démoniste avait mis les pieds dans cette triste salle? Depuis quand ses longues oreilles étaient abreuvées par les paroles de la sorcière? Lui même ne le savait pas; non, en fait, il ne le savait plus.
Le temps même semblait avoir disparu dans ce lieu désolant; passé, présent, futur: tout ceci avait été englouti par les ombres, pesantes et implacables, qui hantaient cet endroit, sans relâche.
Mais cela n'empêche pas la sorcière de parler, encore et encore; sa voix, impatiente, se perdait en échos dans la pénombre, tandis que de ses lèvres ne sortaient que des informations partielles, bâclées par son empressement; ces mêmes révélations occultaient ainsi d'autres renseignements, qu'elle voulait passer sous silence, mais dont elle dévoilait par là même, involontairement, l'existence. En effet, il était intéressant de remarquer que cette chercheuse, visiblement fébrile à l'idée d'être à nouveau libre, ne parlait que des conséquences, et non des causes, de sa situation actuelle. Et cela, Gangrecœur ne tarda pas à le constater.
Alors qu'elle continuait son petit monologue, l'impatience et l'excitation de cette magicienne se heurtaient à la froideur comme au calme, presque dérangeants, de son congénère. Mais à peine eut-elle terminé de parler que le sorcier lui répondit, presque immédiatement. Ses marmonnements aigris brisant, pour un temps, le silence de mort qui planait dans ce sous-sol dévasté:
"Tes informations sont plutôt légères, pour quelqu'un qui a consacré son existence à l'étude de ces créatures.
N'aurais-tu pas des renseignements supplémentaires sur les deux démons que tu viens de citer? Saurais-tu qui de l'horreur rose ou de la démonette t'a emprisonné? Aurais-tu également quelques informations sur ce fameux chef corsaire résidant à Naggarond?
Les choses sont simples: plus je dispose de renseignements, plus vite je pourrai ramener cette misérable vermine ici, et plus vite tu pourra de nouveau goûter à la liberté."
Une fois que cette magicienne lui aurait donné lesdits renseignements, alors l'ensorceleur se mettrait finalement à la recherche de ce démon. Il s'en irait ainsi de cette salle sinistre, puis de ce manoir lugubre, afin de se diriger vers l'endroit où, d'après ses informations, la créature infernale aurait le plus de chance d'être trouvée.
-Elle ne sont pas légère, je fais juste vite car j'en ais marre d'être la dedans !!
La sorcière c'était emportée d'un coup, sûrement par impatience. En tout cas, si Gangrecoeur avait besoin d'une preuve qu'il s'agissait la d'une véritable personne et pas un démon, il pouvait maintenant en être sur. Cependant, la sorcière tourna en rond dans sa « salle » ou plutôt son reflet, essayant de se calmer, bougonnant dans sa barbe. Puis finalement, elle vint se calmer... tout en restant quelque peu excéder comme l'indiquait les tremblements dont elle était parcourue.
Elle finit par s'immobiliser et prendre une grande inspiration. Puis elle resta silencieuse à la recherche d'un livre qui était sur un des bureaux... livre qu'étrangement, n'était pas du coté de Gangrecoeur. Un livre à la couverture bleu nuit , sans aucune fioriture ou décoration semblant etre plus un journal de note et de recherche.
-Sulide était la démonette, Yar'trashal était l'horreur rose.
Elle avait commencé à parler puis cherchant dans les notes tout en continuant à expliquer sur les deux démons sans regarder Gangrecoeur.
-Sulide était une démone affilié à la paresse, elle voulait me perturbé dans mon travail par amusement, au final, on se défiait toutes les deux sans arrêt, et bien que je perdais des fois, je gagnais le plus souvent. Elle ne put jamais tenter d'aller plus loin dans ses projets par plusieurs sécurités mise en place par le miroir.
Et par la il fallait comprendre : la possession. But généralement principale de tout démon en contact avec les mortels.
-Yar'Trashal lui, bien qu'intéressé par ce que je faisais était surtout plus intéressé par une seule partie de mes recherches. Celle ci.
Elle pointa alors du doigt le livre qu'elle consultait frénétiquement comme à la recherche de quelque chose.
-J'ai fait des recherches sur une certaine catégorie de démons majeur, une catégorie si puissante que la limite avec un dieu deviens... fragile. Des démons majeurs se prenant pour des dieux par leur puissance et leur propre démon, serviteur et domaine. Sûrement as tu entendu parlé du Rat Cornu?
Elle finit alors par s'arrêter sur une page. Et s'approcha alors du miroir vers Gangrecoeur.
-Les deux ont disparu au même moment, quand j'ai commencé des recherches sur un de ses démons. Quand j'ai commencé à faire des recherches sur l'un de ses démons, un démon trompeur et conspirateur. Et ils ont réapparus au même moment mais les deux n'avaient plus le même comportement. Maintenant je comprend qu'il ne s'agissait que d'un démon de ce « dieu » voulant me piéger. J'ai essayé de contacter les deux démons ici mais impossible. Peut être que toi tu auras plus de chance. Je ne peux rien te dire d'autre car je ne sais rien d'autre sur ce démon trompeur.
Un hochement de tête, une simple approbation muette: voilà à quoi semblait se résumer la réaction de l'elfe noir, face aux nouveaux renseignements que cette étrange magicienne venait de lui partager.
Si quelqu'un d'autre se serait introduit, à ce moment même, dans ce souterrain décrépit, il aurait alors juré que cette sorcière venait de parler toute seule, à elle-même, dans le vide. Car oui, peut-être, sûrement qu'il n'aurait pas remarqué la silhouette figée du démoniste, qui de par son attitude, sombre comme la nuit et silencieuse comme la mort, semblait se confondre avec les ténèbres qui planaient sur ce lieu. Avec sa longue chevelure de jais et ses amples vêtements noirâtres, l'ombre du sorcier était désormais floue, incertaine, à peine discernable au sein de l'obscurité; avec ses contours confus, presque brumeux, et son long visage blafard, on aurait même pu assurer que Gangrecœur était une sorte de fantôme, d'apparition surnaturelle, ou bien une simple illusion issue d'un esprit malmené, que l'on aurait pu chasser de ce sous-sol en l'éclairant juste un peu plus.
Mais cela n'était pas possible, cela n'était même pas réaliste:
"Voilà enfin quelque chose d'intéressant, marmonna alors l'ensorceleur, derrière son foulard, Sorcière, je m'en vais dés maintenant traquer ta créature. Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne la ramène ici, reprit-il, sérieux, et sur un ton acerbe, Crois moi, ce minable va regretter son évasion, c'est alors qu'un petit sourire, malicieux, apparut sous son masque, J'ose espérer que tu ne t’ennuiera pas trop durant mon absence...."
La magicienne peut désormais voir que le démoniste se retire du miroir, puis du meuble, petit à petit, avant de s'évanouir complètement dans la pénombre; peut-être qu'elle entend maintenant des bruits de pas, qui résonnent dans cette sinistre salle, et qui s'éloignent peu à peu d'elle, avant de finir étouffés dans le lointain.
Gangrecœur remonta rapidement les escaliers, et alors que l'écho de ses pas saccadés se perd dans la noirceur, son regard glacé s'attarde à peine sur les traces de griffes qui zèbrent les murs.
Tout être a ses failles et ses faiblesses, y compris un démon du Chaos. Mais il ne fallait surtout pas sous-estimer ces créatures, au risque de finir, au mieux, comme cette étrange sorcière.
Un bruit de mécanique se fit alors entendre, comme si l'on actionnait toute une série de roulements et d'engrenages. La manivelle utilisée, la porte dérobée qui reliait le sous-sol à l'une des chambres du manoir s'ouvrit lentement. Au bout de quelques secondes, la silhouette du mage clandestin s'en extirpa; mais ce fut uniquement pour s'enfoncer de plus belle dans les corridors tristes et délabrés de la résidence.
Pendant de longues minutes, dans un silence de plomb, cette ombre malfaisante hante la bâtisse ruinée, progressant au sein des ténèbres, traversant les salles décrépites et les couloirs lugubres, se faufilant entre des meubles et d'autres objets poussiéreux, aux formes singulières, baroques, voire franchement dérangeantes.
Toutefois, si les lèvres de Gangrecœur restent scellées, muettes, ce n'est définitivement pas le cas de son esprit tortueux.
Avec tous les renseignements que sa congénère lui avait donné, le sorcier avait tenté de bâtir des murailles, des forteresses de certitudes et d'hypothèses, sur lesquelles il comptait se reposer pour atteindre ses objectifs. Mais voilà, aucune de ces fortifications, aussi solide soit-elle, n'avait su contenir le doute, ni la défiance, qui surgissaient à la moindre occasion de son âme tordue. Doute et défiance: ces fléaux, ces éternelles gangrènes avaient rongé les remparts, puis abattu les bastions érigés par les convictions et l'arrogance du démoniste, avant de laisser dans leur sillage tout un tas d'interrogations.
Que penser de cette chercheuse fébrile? Que penser des créatures qui ont réussi à la duper? Qu'est-ce qu'une entité comme le Rat Cornu venait faire dans toute cette histoire? Pourquoi un capitaine corsaire était impliqué dans tout ceci? Quels pouvaient bien être les projets de ce démon trompeur pour Naggarond? Et l'ensorceleur dans tout ça? Comment pourrait-il faire avancer ses propres plans? Pourquoi ces....
Bref, autant de questions restant sans réponse, et autant de réponses qu'il devait chercher, et peut-être même trouver, au seul endroit crédible pour débuter sa traque: le port de Naggarond.
S'il y avait bien un endroit dans cette ville où il pourrait trouver ce fameux capitaine corsaire que le démon avait approché, c'était les quais.
Non? Et si cela n'était pas le cas? Que faire s'il n'arrivait pas à croiser cet elfe?
Soudainement, un vent de colère surgit du tréfonds de son âme, et souffle en rafales sur ses pensées, balayant et agitant tout sur son passage, à tel point que le visage pâle du démoniste se crispe sous son emprise.
Rôdant toujours dans la pénombre, voilà maintenant qu'il commence à siffler quelque chose d'incompréhensible entre ses dents.
Son pas devient de plus en plus pressé; son regard de glace devient alors fulminant; il commence à palper sa lame...
C'est décidé, il sortira bien de ce manoir décrépit, il ira sur les quais de cette maudite capitale, et chercher ce sacré corsaire, tout en restant à l'affut de ce fameux démon trompeur.
Rat-Cornu ou non, créature de Tzeench ou pas, d'une manière ou d'une autre, Gangrecœur parviendra à ses fins.
Naggarond brûlera....
Les quais de Naggarond, lieux pour le moins sinistre et paradoxalement, le plus vivant. L'endroit était l'un des plus animés de la ville... le plus animé car, c'était ici ou venait s'amirer les navires et arches noirs de la terrible flottes des Druchis. Vaisseaux de guerre, esclavagiste, piraterie voir du commerce et même du transport. Bien que ces deux derniers types de navire... sont plutôt du genre à bien partager leur activité avec les autres plus communes. Ici esclaves, créatures dangereux et marchandises non vivantes étaient déversés tous les jours sans véritable interruption pour continuer de faire tourner la machine de guerre de Naggaroth.
Des gardes étaient bien évidement pressent en grand nombre pour s'assurer qu'aucun incident de puisse avoir leur, mais leur nombre était bien maigre par rapport au mouvement présent. La véritable sécurité était celle propre au différent navire. De nombreux corsaires bien sur mais des soldats payés par les propriétaires des différent bâtiments, certain de ces bâtiments étant possédés par la même maison marchandes. Ici la concurrence était d'ailleurs plutôt rude. Bien que le commerce chez les Druchi ressemblaient plus a de la piraterie pure et simple, les maisons marchandes étaient véritablement impitoyable entre elle et n'hésitait pas à se lancer dans des guerres ouvertes... une fois suffisamment loin des yeux du Roi Sorcier. Il n'était donc pas rare qu'un navire partait des quais appartienne a une maison... mais en revenant appartient a une autre.
Bref, un lieu représentant bien l'ambition et les guerres politiques que mène constamment les familles Druchii entre elle. Et c'était dans ce lieu à la fois dangereux et plein d'opportunité que Gangrecoeur pouvait espérer trouver ce fameux chef corsaire que lui avait parlé la sorcière. C'était en effet un lieu idéal pour cela, mais d'un autre coté, les corsaires n'étaient pas ce qui manquait ici. Il y avait plusieurs lieux pour commencer à chercher. Bien évidement les navires eux même, cependant, si le démon était a sa recherche, peut être que le corsaire était à Naggarond pendant plusieurs jours, donc, sûrement qu'il n'était pas sur son navire, ou alors pour s'assurer qu'il reste en état pendant son séjour.
L'autre possibilité était du coup les différents lieu de repos, les tavernes, auberge et autre salon. Des lieux certes pour se reposer, mais uniquement en apparence dans une société où il faut avoir l'air fort en tout temps. Car ces endroits ont surtout pour but de se rencontrer, marchander, comploter, assassiné... peu importe. Il y avait aussi des entrepôts utilisé par les corsaires comme lieux de repos et avant postes, des marchés et boutiques de différents matériel.
Cependant, l'avantage d'avoir été dans le culte du plaisir, était que Gangrecoeur avait connaissance de certain lieu interdit ou il pourrait entrer pour avoir des informations... voir trouver le chef Corsaire.
Les quais de Naggarond. Le port funeste de toute une capitale malveillante; les poumons viciés de tout un corps perverti.
Un endroit où tout passait, tout s'achetait, tout se vendait; un lieu où l'on pouvait tout trouver....y comprit des démons.
Gangrecoeur traversait le débarcadère en silence, ses pas foulant les pavés noirs à un rythme soutenu. Une véritable fourmilière: voilà ce qui se trouvait devant ses yeux glacés. Toute une foire de sons, de choses et de personnes, aussi nombreuses qu'indescriptibles, qui le pressaient de toutes parts, sans relâche, sans fin.
Le démoniste se retrouvait presque noyé dans cette immense multitude, qui réduisait sa propre personne à une chose insignifiante, à l'image d'un simple grain de sable perdu au beau milieu d'une plage.
A vrai dire, c'est la première fois que le sorcier renégat met les pieds dans ce genre d'endroit; c'est la première fois qu'il se retrouve confronté à autant de monde, autant d'inconnus d'un seul coup. Par le passé, il n'avait vécu que dans le secret, en petit comité, flanqué par des gens qu'il connaissait plutôt bien. Inutile de dire que quand on alterne sa vie entre les souterrains et les planques abandonnées, entre la solitude, l'entre-soi, et l'évitement des inconnus, il y a de quoi devenir agoraphobe.
Toutefois, malgré une certaine gène présente en son for intérieur, l'ensorceleur ne se laisse pas désarçonner par la situation. Faisant appel à tout son flegme, c'est dorénavant un Gangrecoeur froid, au regard austère, mais aussi observateur, qui poursuit son chemin. Désormais, il commence à se mélanger aux foules, calmement, appliquant par là-même les principes que ses proches lui ont inculqués durant sa très courte enfance: ne pas faire de remous; ne pas se faire remarquer; rester discret.
Ainsi, l'elfe noir s'écarte lorsqu'un groupe d'esclaves, encadrés par leurs tout nouveaux propriétaires, passe au beau milieu des débarcadères; il se met à raser les murs, et à rechercher l'anonymat dans les ombres, dés qu'une escouade de Gardes Noirs débarque dans les parages; il se faufile furtivement à travers les foules agitées, ou contourne habilement les caisses de marchandises qui s'accumulent sur les embarcadères, sans que personne ne lui prête attention; son silence et sa froideur tranchaient avec le tumulte, voire la frénésie, qui parcourait ces lieux pourtant bien sombres.
Mais petit à petit, finalement, le sorcier renégat parvient à atteindre son objectif: les bords des quais.
Son regard glaçant peut alors apercevoir les nombreux vaisseaux qui se massent dans cette rade. Alors il se rapproche d'eux, commençant à les examiner tout en continuant de marcher au bord des jetées aux pierres noirâtres. Sans pour autant s'écarter de la masse fourmillante, le druchii scrute attentivement les ponts, et les équipages qui s'activent dessus, ou bien embarquent et débarquent de leur navires.
Au vu du nombre de soudards qui traînaient dans ce port, Gangrecoeur n'avait pas beaucoup de chances de dénicher ce fameux capitaine corsaire dont la sorcière lui avait parlé. Mais peut-être que ses yeux, perçants et polaires, trouveront ce démon changelin, ou des indices de son passage dans cet endroit. Par acquis de conscience, le démoniste ouvrit prudemment son Troisième Œil, afin de distinguer d'éventuelles traces de magie, laissées par le passage de cette sinistre créature. Si un démon était passé par-là, ce ne serait alors qu'une question de temps avant que le démoniste ne le découvre.
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Au cas où des jets de perception s'imposent, j'ai les compétences: Acuité Visuelle; Connaissance des Démons; Sens de la Magie.
