[Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Naggarond est la cité la plus sinistre du monde, et est la ville principale de Naggaroth. Ses murailles de pierre noire culminent à plusieurs centaines de pieds et sont percées de quatre portes gigantesques fermées par des battants d'acier hauts de cinquante pieds. Les remparts comptent une centaine de tours plus hautes que les murs, l'ensemble semblant émerger directement de la roche...

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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

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[align=]
Jet de CHAR : 1 réussite critique, tu viens de te créer un occasion !
Soupirant d'aise sous la caresse des coups de peignes que lui administrait la jeune esclave, Danylis se relâcha complètement, avant de déclarer :

-"Tu est douée, pour te récompenser je t'autorise à m'accompagner cet après midi ! Père m'a commandée une nouvelle robe, je dois aller la chercher chez le tailleur, nous en profiterons pour te prendre des habits plus séants à une esclave de la maison Ol'Hean ! Et si tu te comportes bien, peut-être seras-tu récompensée..."

Par cette simple phrase la jeune fille venait de lui donner une occasion en or, si elle jouait bien ses cartes elle serait en mesure de s'échapper ? Mais la jeune noble lui faisait-elle vraiment confiance, après tout, elle l'avait "trahie" par deux fois, ne s'agissait-il pas d'une manoeuvre afin de vérifier si elle pouvait lui faire vraiment confiance ? Difficile à dire, si sa maîtresse jouait la comédie dans ce cas elle était fine actrice, car rien dans son attitude ne laissait penser qu'elle arborait un quelconque soupçon à son égard... En même temps, difficile à dire avec ces druiichis, ils montraient difficilement leurs émotions, Eloïnor en avait déjà fait la douloureuse expérience...[/align]
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Je signale que j'ai pris la liberté de supposer que, logiquement, son apparence est plus soignée que la mienne, mais si tu veux que j'édite, je puis supprimer le passage d'interprétation. ;)
Tandis que je me résolvais à me plier servilement à la volonté de Danylis et que je me comportais comme l’esclave que j’étais, m’appliquant du mieux que je le pouvais à contenter celle qui avait tout pouvoir sur moi et qui à ce titre se disait ma maîtresse, je m’aperçu que celle que je servais appréciait réellement mes services. Elle aimait tout particulièrement que je lui peigne délicatement les cheveux, ce que j’entrepris donc avec une grande application. Non pas que je voulusse plaire à Danylis, ni encore moins lui faire plaisir, mais tout simplement parce que j’estimais que cela ne me coûtait pas grand-chose de bien faire, et que, inversement, mal remplir ma mission, même sans le vouloir, aurait pu me coûter cher au vu de la cruauté presque sans bornes des elfes noirs. Comme je m’appliquais, l’adolescente semblait être plus que satisfaite par mon travail. En effet, j’avais dû l’habiller et la préparer pour sortir en ville, et à première vue, mon travail me semblait avoir porté ses fruits : elle était radieuse dans ses atours princiers, et si bien préparée que j’en étais jalouse. A côté d’elle, je devais probablement apparaître comme une sauvage mal lavée, mal coiffée et vêtue d’un bout de chiffon, tant le contraste me paraissait important. Mais après un instant de réflexion, il me parut logique qu’une société aussi méprisante envers ceux qu’elle considérait comme des animaux ou des objets et aussi hiérarchisée que celle des druchiis marque la différence entre maîtres et esclaves. J’avais déjà bien de la chance de n’avoir pas été marquée comme une bête, car j’avais entendu pendant la traversée que cela se faisait couramment.

Toujours était-il que la petite Ol’Hean m’annonça quelque chose de totalement inattendu, et qui fit battre mon cœur à toute vitesse : elle allait m’emmener avec elle en ville ! L’occasion rêvée pour pouvoir m’enfuir, car j’allais me retrouver hors des murs de ma « prison » pour la première fois en bon état. Mon euphorie ne dura pas, vite rattrapée par ma raison qui me ramenait à l’évidence : il semblait très peu probable que je puisse m’enfuir aujourd’hui, et cela pour une multitude de raisons. Evidemment, il était très possible que, comme lors de mon arrivée au manoir, l’on me tienne en laisse comme une chienne, ce qui, en plus de rajouter à mon humiliation publique, couperait court à toutes mes tentatives, surtout si le barbare nordique était à l’autre extrémité. Ceci dit, il était également possible, dans l’hypothèse ou je ne sois pas en laisse, l’occasion ne se présente pas, à cause de la surveillance, ou d’un autre facteur. Le pire était de penser que même si j’arrivais à fausser compagnie à Danylis et ses hommes, seule dans la capitale d’un monde hostile et inconnu qui me traquerait comme une bête, je n’avais pas une seule chance. Au premier coup d’œil, on saurait que j’étais une esclave : mes traces de coups récentes, mes vêtements, ma couleur de cheveux inhabituelle pour les druchiis : tout cela me trahirait forcément. Pire encore, même si par miracle je parvenais, par chance ou par ruse, à passer pour une elfe noire, le simple fait d’ouvrir la bouche pour parler ferrait tomber le masque : mon accent elfe sylvain était à couper au couteau, et tout elfe arriverait sans la moindre peine à savoir avec certitude d’où je venais rien qu’en l’entendant. Ma seule chance de fuite, si je la tentais cette fois-ci, consisterait donc à tomber sur une âme charitable qui me prendrait en pitié et m’aiderait juste après mon évasion. Certes, il devait bien y avoir au moins un ou deux elfes noirs dans la ville qui étaient prêts à agir de la sorte pour sauver une esclave inconnue par pure bonté, mais la probabilité que je tombe sur la bonne personne exactement au bon endroit et au bon moment était quasi-nulle. De plus, il y avait aussi la possibilité que la sortie ne fût qu’un prétexte pour me tester et pouvoir me punir en cas de tentative de fuite. Et si je me faisais reprendre, je savais que je passerais, au mieux, un très mauvais moment. S’il était peu probable qu’ils me tuent pour une tentative de fuite, il était en revanche très possible qu’ils me torturent longuement et atrocement avant de m’envoyer dans les mines, perspective qui n’avait absolument rien de réjouissant.

Il fallait donc se résoudre à l’évidence : la liberté ne serait pas pour aujourd’hui, ce qui ne signifiait pas pour autant que la sortie en ville n’était pas une bonne, et encore moins que je ne devais pas en profiter. Au contraire, cette chance était inespérée : elle me permettrait de mieux prendre connaissance du contexte, c’est à dire que je comptais en profiter pour observer l’entourage du manoir, sa position géographique, les va-et-vient en ville et bien sûr les éventuelles voies potentielles de fuite futures. Si être une esclave domestique au manoir avait un inconvénient sur celui d’être une esclave à la mine, c’était bien qu’il était beaucoup plus difficile de s’échapper du manoir et de la ville sans être repris que de la mine, plus isolée, et où l’on peut se noyer et se faire discret dans la masse d’esclaves… Pour l’instant, j’étais esclave domestique, et je devais donc essayer de maximiser mes chances de fuite sans passer par la mine, beaucoup plus dure physiquement, car la loi du plus fort y régnait certainement, même entre les esclaves. Toute cette réflexion se fit bien évidemment dans ma tête, et avant de la faire, sur ma première impression, j’avais déjà répondu à Danylis d’une voix enjouée et marquée par mon accent :


-Oh, merci maîtresse ! J’ai hâte que nous y allions…

Ce faisant, je remarquais rétrospectivement que je venais de me dévoiler un peu à Danylis, en oralisant l’expression de ce que je ressentais sur le moment. Ce n’était pas grave, mais je notais que je commençais, à ma grande horreur, à m’habituer et à me révéler à celle que mon inconscient commençait de plus en plus à identifier comme étant bien « ma maîtresse », comme si ce titre lui donnait le droit de connaître même mes pensées et mes sentiments. Cette situation ne pouvait et ne devait décidemment plus durer. Après tout, dévoiler son ressenti à une personne comme Danylis, qui m’avait fait torturer de sang froid et me considérait comme son animal ou sa chose était dangereux : elle pourrait peut-être s’en servir pour me faire souffrir à l’avenir. Mais je reconnais maintenant que j’avais tendance à amplifier la réalité et à devenir un peu « paranoïaque » en croyant avoir donné l’accès de mes pensées à Danylis : en fait, je ne lui avais pas révélé grand-chose, si ce n’était que j’avais envie de sortir et d’avoir des récompenses pour améliorer mon quotidien. Rien qu’elle n’aurait pu deviner toute seule.
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Déistra »

[align=]Apparemment, Danylis avait elle aussi dûe y penser, car elle fit appeller une domestique, à laquelle elle s'adressa en ces mots :

-"Emmenez la se décrasser un peu, il faut qu'elle soit présentable, je l'emmènes avec moi cet après midi..."

-"Bien maîtresse, cela sera fait."

Elle fut emmenée à la suite de la servante, celle ci se dirigeant vers les quartiers réservés aux domestiques, ne répondant qu'avec une visible reluctance. Elle était druiichi, et son visage sans expressions ne permettait pas de savoir ce qu'elle pensait, un vrai mur blanc...[/align]
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Dès que j’eus terminé de m’occuper de Danylis, celle-ci, à ma grande surprise, décida à son tour de s’occuper de moi, ou plutôt de laisser une de ses domestiques me permettre de le faire à sa place. Mais c’était déjà bien ainsi, et je n’allais certainement pas m’en plaindre. Au contraire après avoir salué celle qui m’avait achetée dans une courte révérence, je m’esquivais selon ses ordres en suivant la domestique qui avait été chargée de « m’emmener me décrasser un peu » pour que je sois « présentable » en public. Je remarquais au passage que même les domestiques devaient appeler et traiter les membres de la famille Ol’Hean comme des maîtres omnipotents. Je me demandais si cela les dérangeait de devoir se comporter constamment en laquais soumis pour être payés, ce à quoi je n’avais jusqu’à alors jamais pensé, bien que je fusse moi-même princesse. Ceci dit, ce travail ne leur était sûrement pas insupportable, car ils l’avaient après tout choisi, et que les tâches les plus ingrates, dégradantes et dangereuses étaient certainement dévolues à des esclaves et non à des membres de la société druchiie, même inférieurs. Pire encore, je me méfiais beaucoup des serviteurs elfes noirs, car ceux-ci nous haïssaient probablement encore plus que leurs maîtres, et j’étais certaine qu’ils n’hésiteraient pas à nous faire le plus de mal possible. En effet, je raisonnais de cette manière : lorsqu’on était à un échelon très bas d’une société, de plus dans une société cruelle et dure comme celle des elfes noirs, et que les écarts de niveau de vie et surtout sociaux étaient si marqués, on devait nécessairement avoir tendance à se « venger » sur l’échelon le plus bas, tout en sachant que celui-ci ne pourra rien faire d’autre qu’encaisser en silence. Cette attitude avait en plus « l’avantage » de montrer à la société qu’il subsistait une différence de taille entre serviteurs et esclaves, et qu’ils nous étaient supérieurs. En tout cas, cela semblait confirmé par ce que j’avais déjà vu des domestiques le jour de mon arrivée : les deux servantes qui avaient aidé ma maîtresse avaient tenté de la dissuader de m’infliger un traitement plutôt « bon », selon les critères elfes noirs applicables aux esclaves, préférant sans doute me voir souffrir.

Plus récemment, cette hypothèse semblait renforcée par le mutisme et l’expression fermée de la domestique qui me menait à l’endroit du bâtiment (j’ignorais alors où cet endroit était situé)où j’allais pouvoir, enfin, m’occuper de moi. C’était plaisant de penser que, malgré le fait que je sois esclave, j’aurais encore un peu de temps pour moi. J’avoue que jusqu’à cet instant, je n’avais fait, à part satisfaire mes besoins les plus vitaux (dont me nourrir notamment) que servir ma maîtresse, et que je n’avais pas eu un instant réellement à moi. Ce répit que Danylis m’accordait -même si elle ne le voyait certainement pas comme cela mais plutôt comme une préparation en vue de mieux la servir dans les circonstances qu’elle prévoyait-, c’était un délice, une libération : malgré le fait que je sois son esclave, sa chose, je pouvais encore espérer avoir un semblant de vie personnelle. Du moins si la domestique et ses éventuels égaux me laissaient en profiter... J’étais en revanche presque sûre que les autres esclaves se montreraient compréhensifs, solidaires et généreux, ce qui semblait avoir été déjà confirmé par l’affaire de la bibliothèque, même si je n’étais tout compte fait pas si certaine que le bibliothécaire ait vu mon « incartade ». J’ignorais bien entendu combien de temps j’aurais, ni qui je rencontrerais, si je rencontrais d’autres personnes pendant ce temps « semi-libre », mais j’espérais toutefois. J’espérais que la servante et ses semblables me laisseraient au moins tranquille, que j’aurais du temps pour moi, que je pourrais parler à d’autres gens, et qu’une bonne surprise se produirait. Ceci-dit, je ne savais pas grand-chose de concret, si ce n’était que nous arrivâmes bientôt dans le quartier des serviteurs. Je ne savais pas quelle attitude adopter envers la domestique : tenter une approche « cordiale » et me montrer conciliante au cas où, au risque de me casser les dents, ou me fier à mon intuition et mon raisonnement et garder une attitude oscillant froide, neutre et plutôt hostile ? Je décidais de revenir sur mes impressions et donner sa chance à la nature elfique. Me tournant vers ma guide avec un air interrogatif et avec un timide sourire aimable, je lui adressais la parole d’une petite voix, timide elle aussi, et fortement marquée par mon accent caractéristique :


-Est-ce ici que nous nous arrêtons, dans les quartiers des serviteurs ?

Je ne savais pas si je devais l’appeler « maîtresse », puisqu’elle m’était supérieure, ou madame, mais dans le doute, je ne dis rien. Cela allait me permettre de jauger si elle était amie ou ennemie. La réponse à ma question m’importait en fait assez peu, puisque de toutes façons, elle m’emmenait à l’endroit convenu et il semblait qu’il fût dans ce quartier, mais nous étions dans le quartier des domestiques, je devais donc prendre des gants pour essayer d’établir un contact avec eux, car s’ils se révélaient être tels que je les imaginais, mieux valait faire profil bas, d’où ma question « inutile » qui ne servais qu’à tenter de prendre la température, et éventuellement, si elle était bonne, à entamer la conversation. Puis j’attendis la suite des évènements, car nous étions sûrement presque arrivés et j’allais pouvoir commencer à m’occuper de moi…
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Déistra »

[align=]
Jet de CHAR (Malus de 1 car esclave, réussite sous 6 ou moins...) : 16 loupé.
-"Silence esclave !", lui répondit la servante d'une voix sèche, visiblement même en tant que simple domestique elle s'estimait supérieure à la misérable esclave qu'elle était. Elle la mena dans une pièce aux dimensions réduites, à l'intérieur un baquet d'eau (Froide) une brosse et un seau l'attendaient, apparemment elle devra se passer de savon cette fois ci... Elle supervisa sa toilette depuis l'encadrement de la porte, se contentant de pointer telle ou telle zone pas assez propre à son goût. Une serviette qui avait visiblement connue des jours meilleurs lui fut tendue pour se sécher, et elle dût remettre les mêmes vêtements qu'à son arrivée, visiblement elle ne bénéficierait pas d'une tenue de rechange... Après quoi elle lui ordonna de s'asseoir sur une chaise, tandis qu'elle cherchait dans un tiroir une paire de ciseaux...

-"Tes cheveux sont trop long, seuls les nobles ont le droit de les porter ainsi, il va falloir les écourter un peu..."

En effet la domestique elle aussi portait ses cheveux plus courts, un peu en dessous des épaules. Elle lui coupa les cheveux avec une efficacité détachée, les boucles blondes chutant sur le sol sans qu'un seul mot ne soit échangé. Lorsqu'elle eut finie ils lui frôlaient les épaules, sa tortionnaire vérifia son travail avant de lâcher un "Ça devrait suffire", et la ramener à Danylis. Celle-ci eut une expression difficile à déchiffrer lorsqu'elle la vit revenir, mais sans doute à cause de la présence d'une autre personne dans la pièce la jeune fille maîtrisait ses émotions, difficile donc de savoir à quoi elle pensait. Elle se contenta de continuer de se coiffer devant sa commode tout en discutant :

-"Bon travail, mais en quoi couper ses cheveux était nécessaire ?"

-"Mes excuses Maîtresse, mais en tant qu'esclave elle..."

-"Cette esclave est mon jouet, elle est donc exemptée de couper ses cheveux, suis-je claire ?"

-"Mais je... Oui Maîtresse.", s'aplatit la domestique, avant de rapidement prendre congé. Une fois seules toutes les deux - Le garde du corps de la noble faisant le pieds de grue devant la porte, comme d'habitude - Danylis posa sa brosse, et se dirigea vers elle, l'observant brièvement, avant de porter la main à sa chevelure mutilée :

-"Quelle dommage, ils étaient si long...", laissa-t-elle échapper avec un air de profond regret, "Reste à espérer qu'ils repousseront vite, cette idiote les as coupés si courts, n'as-t-elle donc aucune cervelle ? Voilà pourquoi je les hais, incapables de réfléchir, d'obéir comme je le souhaites, surtout ne devient pas comme eux, tu me le promets n'est ce pas ? Viens, allons chercher mes robes, j'étouffe dans cette demeure !"

A la grande surprise d'Eloïnor elle la saisit par la main l'entraînant hors de la chambre, avant d'interrompre ce contact une fois au vu et au su de tous, parcourant à nouveau les dédales de corridors...[/align]
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Comme seule réponse à ma question, j’eus droit à un ordre sec et dur m’intimant de garder le silence et me rappelant volontairement et cruellement mon statut d’esclave. Ma guide me fit en suite entrer dans une petite pièce simple, où il n’y avait personne. A première vue, je pensais, avec justesse, que j’allais donc rester seule et que j’aurais du mal à faire durer ce court laps de temps qui était « à moi ». Evidemment, la servante resta sur le seuil de la porte, me surveillant, tandis que je me lavais avec application dans le bac d’eau froide prévu à cet effet. J’en profitais d’ailleurs pour essayer de constater l’étendue des dégâts des punitions que l’on m’avait infligée : Danylis n’y était pas allée de main morte ! Heureusement pour moi, la plupart des coupures et traces de coups qui couvraient mon corps n’étaient pas définitives. Seule ma blessure à la joue droite semblait devoir former une cicatrice qui me marquerait durablement, d’après ce que pu en voir dans mon reflet à la surface de l’eau. Tout en continuant à me laver sans me presser, je caressais avec tristesse le léger renflement douloureux sur mon visage. Ce n’était peut-être que le début de mes malheurs, et pourtant, je ne me reconnaissais déjà plus. Bien qu’en réalité une année au plus se soit écoulée, cela semblait faire une éternité que les chaotiques avaient attaqué ma forêt natale, que j’avais dû fuir dans le déshonneur et me contenter de survivre. Mais bien vite, je me détournais de mes souffrances pour me focaliser sur le positif et essayer de profiter de cet instant de calme et de relative liberté. Même si elle n’était pas chauffée, je dois dire que le contact de l’eau sur ma peau me fit plaisir. Il suffisait que je ferme les yeux et je me rappelais alors les jours de mon enfance à Ithilis, quand j’allais me baigner dans une rivière froide. Je savourais ces précieux instants de détente et d’oubli, tranquille dans mon baquet, mais à des lieues et des lieues de là dans mes pensées.

Tout ayant hélas une fin, je dus bientôt sortir, me sécher et me rhabiller. Pour l’instant, j’avais toujours les mêmes habits, mais je gardais en tête ce qu’avait dit Danylis à ce propos : si j’étais « sage », j’aurais peut-être droit à des vêtements plus beaux. Ironie de l’affaire, les rôles étaient inversés : l’adolescente devait avoir au moins vingt ans de moins que moi, peut-être plus, et c’était moi qui devait lui obéir, auquel cas je recevais une récompense, et qui était punie sinon. Oui, c’était un véritable dressage qu’on m’infligeait, comme on le ferrait à un animal de compagnie. Mais je n’y pouvais rien, et je devais m’y plier, ce qui prouvait que leur traitement n’était pas si mal conçu, puisqu’il produisait avec moi l’effet désiré : il me forçait à obéir. Je me retrouvais donc assise sur une chaise, docile et soumise envers la servante qui ne m’aimait guère, et réciproquement. Pendant ce temps, elle avait pris des ciseaux, et m’annonça qu’elle allait me couper les cheveux, pour que leur longueur corresponde mieux à mon nouveau rang social. Je n’avais évidemment aucune envie de la laisser toucher à ma chevelure, mais elle savait aussi bien que moi que je ne pouvais rien faire qu’accepter sans broncher, en prenant sur moi. Il n’empêche que je m’aperçu que je tenais plus que je ne l’avais imaginé à mes cheveux, et j’avais les larmes aux yeux quand la servante passa à l’action. Ainsi, je devenais vraiment une esclave : j’en avais l’apparence et je me comportais comme telle. J’étais sûre que la domestique prenait plaisir à me voir dans l’état où je me trouvais : désemparée, sans défense, livrée à ses idées cruelles. Dans cette situation, la seule chose qui la retenait d’aller plus loin dans les tortures était, j’en étais sûre, Danylis. Ma maîtresse n’aurait pas accepté que je fusse trop maltraitée, elle me protégeait donc de la cruauté des autres qu’elle. C’était un état de fait imposé par une société tellement injuste ! L’esclave, inférieur à tout, ne dépendait que de son maître pour le protéger, celui-ci étant en quelque sorte son « tortionnaire exclusif ». Sans maître, ou si le maître livrait son esclave aux autres pour une raison ou une autre, l’esclave était condamné à souffrir encore plus. Ainsi, l’esclave avait besoin de son maître, et dans le même temps il le haïssait et en avait peur à la foi, tout comme il avait peur de le perdre ou d’être livré à la cruauté de la société. En bref, les esclaves comme moi vivaient avec une peur constante, une épée de Damoclès au dessus de leur tête en permanence. Deux solutions seulement, à part la mort, s’offraient pour sortir de la situation où je me trouvais enfermée : parvenir à s’échapper ou affronter le courroux de son maître et être livré à soi-même, sans autre défense, avec tous les risques que cela comportait, ce qui dans mon cas correspondait à la mine. Echouer dans une tentative d’évasion pouvait évidemment conduire à la mine, avec en prime un possible passage préalable par la case torture punitive, c’était pourquoi il fallait à tout prix que je peaufinasse au maximum ma tentative projetée…

Bientôt, je fus de retour devant Danylis. En l’entendant faire la leçon à ma guide et en voyant l’expression de celle-ci, je ne pus me retenir d’arborer un grand sourire et une mine réjouie. J’étais une peu cruelle, je l’admets, mais d’un autre côté, à ma décharge, j’avais tellement souffert. Je ressentais un plaisir un peu sadique à voir une de mes tortionnaires se voir ainsi humilier, et je lui montrais bien que je savourais cette vengeance. Elle devait bouillonner de rage intérieurement. Ce ne serait que bien plus tard que je me rendrais compte de la méchanceté de mon comportement : il n’est jamais bien de se réjouir du malheur des autres, même s’ils sont les pires ordures du Monde, la vengeance ne mène à rien. En attendant, ma joie retomba rapidement quand la servante se fut retirée, et je me rendis compte, à mon grand déplaisir, que ma maîtresse (je commençais à m’habituer à la considérer comme telle) me considérait comme « son jouet ». Voilà donc ce que j’étais, ce que je valais à ses yeux : rien de plus qu’une vulgaire poupée géante. C’était peut-être le cas dans son esprit, mais il n’empêchait que je ressentais de vraies émotions, et que j’avais mal : j’étais une nouvelle fois blessée dans mon orgueil, déjà pourtant extrêmement réduit. Pour couronner le tout, sa description de sa domestique me fit froid dans le dos : ma maîtresse était vraiment une excellente et terrifiante actrice, elle avait un sang-froid et une maîtrise de ses émotions presque totale à un si jeune âge, c’était incroyable. Elle ferrait une excellente politicienne, plus grande, sans pitié, froidement intelligente et indéchiffrable, sa relative beauté couronnant le tout ; mieux vaudrait alors faire partie de ses amis que de ses ennemis. Son avant dernière phrase, surtout, me mit extrêmement mal à l’aise, et contrairement à elle, je ne savais pas cacher mes émotions avec une telle efficacité. Le « surtout ne deviens pas comme eux, tu me le promets, n’est-ce pas ? » me terrifia littéralement. Et si elle savait tout de mes intentions ? Essayant sans grand succès de me calmer et de cacher ma peur, je répondis d’une voix [fortement accentuée, comme toujours] que je voulais assurée et innocente, mais qui à mon avis ne fut ni l’un ni l’autre, tant j’avais l’impression qu’elle pouvait lire dans mes pensées :

-Heu… Je vous le promets, maîtresse.

Puis baissait la tête, faisant profil bas et je l’accompagnais dehors, espérant que ce moment de gêne passerait inaperçu et serait vite oublié. Pour moi, en tout cas, une fois dans la ville, j’allais avoir fort à faire et autre chose à penser…
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

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[align=]Le trajet jusqu'à la ville se fit dans une calèche de bois laqué noir, sous un fin crachin, si bien qu'Eloïnor aurait tout aussi bien pu se trouver à un enterrement... Grunth occupait les trois quart de la place, si bien que l'esclave elfe se trouva dans la position peu enviable de siéger à côté de sa maîtresse... Au moins siégeaient-ils dans le carrosse cette fois ci. Par la fenêtre les rues étaient froides, grises et tristes, les bâtiments élancés de pierre noire hérissées de herses et autres excroissances de métal noir donnant un air effrayant à la moindre petite chaumière, la ville toute entière manquait cruellement de chaleur et de sentiments...

Aucun passant ne croisa l’attelage, et ils stoppèrent devant l'échoppe du tailleur sans le moindre incident, un bâtiment qui ne se démarquait que par son enseigne, de la même couleur que le reste de la ville, sur laquelle était inscrite quelque chose qu'Eloïnor ne put déchiffrer, ne sachant pas lire la langue de ses cruels cousins... L'intérieur était sobre, les murs couverts de tiroirs devaient sans doute contenir des milliers de boutons rubans ou autres décorations, au fond un comptoir qui faisait toute la longueur du mur, une partie pouvait être soulevée pour permettre le passage des employés... Unique ornement, une série de trois mannequins, respectivement de taille petite, moyenne et grande, devaient servir à présenter les robes aux clientes, qui devaient de toute façon les commander sur mesure. La vendeuse siégeait derrière le comptoir, il s'agissait d'une femme aux cheveux tirés en chignon et à l'air sévère, ses yeux prirent toutefois une expression mielleuse derrière les verres de ses fines lunettes lorsqu'elle reconnut l'identité de sa visiteuse :


-"Dame Ol'Hean ! Votre visite m'honore, je supposes que vous êtes venue chercher votre commande ? Nous l'avons déjà préparée, étant donné que nous avons procédés aux essayages lors de votre dernière visite, le temps de vous l'apprêter et vous pourrez repartir avec... En attendant, pourrais-je vous offrir quelque chose, une tasse de thé, un chocolat chaud ?"

-"Un chocolat chaud, merci, ce sera parfait !", dit-elle, tandis que la vendeuse lui offrait un siège venu d'on ne savait où. Ce faisant elle gratifia les deux esclaves d'un regard noir, le message était très clair, ils devaient attendre dans un coin de la pièce et ne toucher à rien ! Estimant que le message était passé elle combla d'attentions la jeune maîtresse, si elle traitait ses clientes à l'échelle de ses flagorneries Danylis était au moins fille de Roi ! Une domestique apporta bientôt une tasse en porcelaine remplie d'un liquide brun fumant dont l'odeur mit l'eau à la bouche de l'elfe, c'était le première fois qu'elle sentait quelque chose qui avait une odeur aussi bonne... Tout en dégustant son "chocochose", ma jeune noble demanda :

-"Il me faudrait aussi une robe, plus simple pour mon esclave, pas quelque chose de grandiose, juste qu'elle présente bien dedans... Vous pouvez faire quelque chose ?"

-"Bien entendu Dame Ol'Hean, nous exaucerons le moindre de vos désirs, mais êtes-vous sûre ? Donner une de nos créations à une simple esclave ne donnerait pas justice à nos produits, êtes-vous bien certaine ?"

-"Ne vous inquiétez pas, il s'agit de mon jouet, une noble de la maison Ol'Hean ne peut s'abaisser à avoir les mêmes jeux que les gens du commun vous ne trouvez pas ?"

-"Bien entendu Dame Ol'Hean, cela va de soi, pardonnez mon impolitesse... Dans ce cas, attendons que vous ayez finie de déguster votre chocolat, après quoi nous verrons ce que nous pouvons faire, je ne vous promets pas de miracles concernant le résultat, vu le matériel de départ... *Soupir élégant* Nous ferons notre possible dans tous les cas."


L'ensemble de la conversation était restée sur un ton plaisant, mais la vendeuse devint nettement plus flagorneuse lorsque Danylis répondit à sa question, nul doute qu'elle ne voulait pas perdre une cliente fortunée, et disposant sûrement de puissants appuis... Les deux esclaves eux avaient été remisés dans un coin de la pièce, près des tiroirs qui couvraient le mur, en y regardant de plus près l'elfe put voir qu'ils étaient tous dotés d'une minuscule serrure, le pêne était si fin qu'il fallait se trouver près pour le remarquer...[/align]
Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Nous sortîmes donc pour aller prendre livraison de la robe commandée par Danylis. Au dehors, le ciel était couvert de nuages gris et tristes, et une fine pluie tombait sur la cité elfe noire. Décidément, le temps semblait correspondre parfaitement à l’atmosphère de la ville : il était toujours pluvieux. Le souvenir de mon arrivée au manoir me revenait d’ailleurs douloureusement : j’avais dû faire le trajet à pied, sans chaussures et sous la pluie, en suivant le rythme d’une charrette, alors que j’étais à la limite de tomber d’épuisement et que je n’avais rien mangé depuis une éternité. J’espérais que, cette fois-ci, le chemin serait plus facile, même si je n’osais ouvrir la bouche pendant que nous sortions du manoir. Mes craintes se révélaient toutefois infondées, car j’eu droit à monter dans la voiture noire de ma maîtresse, accompagnée par son garde du corps. Je remarquais au passage, avec un léger amusement, que les elfes noirs portaient plutôt bien leur nom : chez eux, tout était noir : leurs cheveux, leur climat, leurs villes, leur pays, leurs objets, et même leurs cœurs. Gardant un fugace instant un léger sourire sur le visage à cette pensée, je notais aussi que le véhicule était couvert et que je n’aurais pas à endurer la pluie. Seule contrepartie à tous ces « avantages », je dus m’asseoir aux côtés de ma jeune maîtresse, car l’imposant Grunth prenait trop de place sur l’autre banquette. De toutes manières, j’avais encore moins envie de m’asseoir près de lui, car, en plus de me faire peur, il me dégoûtait, ce qui n’était pas le cas de Danylis, même si elle me terrifiait au moins autant que lui.

Je n’avais pas oublié mes projets d’évasion, et je les gardais au fond de moi, m’accrochant à eux comme à une petite lumière dans le noir le plus complet, me cramponnant de toutes mes forces à mon seul espoir de revivre libre, un jour. C’est pourquoi je scrutais avidement l’extérieur du carrosse, pour mémoriser le maximum de choses sur la ville et la configuration des lieux. Cela pouvait potentiellement me sauver la vie plus tard, et en plus, ça me dispensait de devoir fixer la brute qui me faisait face ou ma cruelle maîtresse. Si la totalité des elfes noirs que j’avais rencontrés jusque là, sans exceptions, me faisaient froid dans le dos, même en leur absence, je ne me sentais pas en sécurité dans leur capitale. Il se dégageait de cet endroit une ambiance froide, austère et impitoyable qui me rendait nerveuse. Je me sentais écrasée par cette architecture, petite, sans défenses, à la merci d’un peuple tout entier sans merci. Bientôt, nous arrivâmes à destination, devant un bâtiment aussi froid et hostile que les autres. Une enseigne indiquait quelque chose, probablement « Tailleur » ou « Vêtements », mais je ne pouvais en jurer, n’ayant jamais appris à lire. Quoi qu’il en soit, nous descendîmes alors du carrosse et entrâmes dans la boutique. Là, une vendeuse, une elfe noire libre, accueillit Danylis avec une grande déférence, et c’était un euphémisme tant elle encensa l’adolescente. J’ignorais s’il fallait y voir là une réelle preuve que ma maîtresse était aussi puissante qu’elle le prétendait envers ses esclaves et serviteurs, ou s’il s’agissait d’un simple argument commercial pour mettre en confiance et fidéliser la clientèle. Toujours est-il qu’après nous avoir fait comprendre, à moi et à Grunth, que nous ne serrions ici traités que comme des indésirables, elle proposa alors à Danylis une boisson que je n’avais jamais vue, goûtée, ni même entendu parler. Je ne saisis pas très bien le nom de ce breuvage, « le choco…chose » chaud, et j’ignorais totalement quel goût cela avait ou avec quoi c’était fait. Mais le fumet qui se dégageait de la tasse magnifiquement ouvragée que la vendeuse avait apportée à Danylis était plus délicieux que tout ce que j’avais senti jusqu’à présent. J’adorais cette odeur, c’était si bon que je dus me retenir de ne pas m’approcher ou en demander un aussi. Je savais évidemment que cela m’était impossible, que si je le faisais quand même, non seulement je n’aurais rien, mais qu’en plus, je serais punie, je vivrais de nouveau l’enfer de la torture. Je profitais donc de la « chance » que j’avais de pouvoir sentir ce chocochose si merveilleux, en fermant les yeux et en essayant d’imaginer ce que c’était et le goût que cela pouvait avoir.

Je restais ainsi, les yeux à demi-clos, rêveuse, jusqu’à ce que la conversation dévie sur moi. Encore une fois, je fus blessée par une parfaite inconnue. Tout le monde ici semblait trouver normal que je sois traitée en objet ou en animal, tout le monde semblait différencier d’un monde les druchiis libres des esclaves. Ce qui était le plus dur pour moi, c’était d’essayer de me convaincre que ce n’était pas vrai, que je valais autant que mes maîtres, même si tous, du premier coup d’œil, semblaient penser le contraire. Même au fond de moi, la voie du désespoir me répétait cette pensée terrible : *Et si c’était vrai ?* Je crus que je n’allais pas pouvoir me contenir, que j’allais craquer et fondre en larmes devant Danylis, la vendeuse et Grunth. Ce fut seuleument, je crois, l’odeur de la boisson « magique » qui me permit de tenir. En me raccrochant à cette senteur venue d’un autre monde, de douceur, de chaleur et de bonté, un monde imaginaire où tout était parfait, je parvins à faire abstraction de mes émotions, suffisamment en tout cas pour ne pas perdre toute ma contenance en public et m’exposer à de sévères représailles, mais je ne puis assurer que mes supérieurs n’aient pas vu toute ma détresse, tant elle était forte. La marchande dévalorisa aussi mon physique, estimant que je ne valais pas ses robes, sous-entendant fortement qu’elle me trouvait laide. Ces considérations subjectives, qui peuvent vous paraître futiles hors du contexte, étaient en réalité très difficiles à encaisser. Ce que je veux dire, c’est que cela revenait à dire que pour mes maîtres, j’étais sotte, idiote, lâche, faible physiquement et mentalement, et également laide : bref, j’étais nulle sur tous les plans, à peine bonne à être l’animal de compagnie d’une maîtresse infiniment et incomparablement meilleure. Au moins, le bon côté des choses était que, ayant été une « bonne esclave » soumise, j’allais recevoir une nouvelle robe. Je me laissais donc faire passivement, permettant à la tenancière d’exécuter son travail, obéissant aux ordres de mes supérieurs avec des « Oui maîtresse. » sans expression particulière que le désespoir, attendant que la robe soir prête et que Danylis décide de ce que j’allais faire ensuite. J’étais malheureuse.
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Eloïnor Tiludin, voie de l'esclave
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Déistra
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Déistra »

[align=]Eloïnor avait raison de noter ce sentiment de rabaissement permanent : La culture elfe noire prônait la suprématie de leur peuple, leurs cousins elfes, surtout les elfes sylvains, n'étant considérés que comme des "barbares inférieurs". C'est donc avec un déplaisir manifeste que la couturière fit essayer à la jeune esclave une robe bleue toute simple, mais néanmoins d'une conception supérieure à la grossière tunique de lin qu'elle portait auparavant... Et quand bien même celle ci se borna d'un "Ça devrait suffire", aux yeux d'Eloïnor cette robe demeurait très jolie...

Curieusement, aucune somme d'argent ne transita entre la cliente et cette femme, Danylis devait sans doute disposer d'une ardoise qui serait créditée de ses nouveaux achats, et le petit groupe rentra sur ces entrefaites, à croire que la jeune maîtresse jugeait le comportement de son esclave insuffisant pour la récompense promise... Une fois de retour dans sa chambre elle sonna une domestique et s'entretint avec elle à l'extérieur de la pièce, laissant Eloïnor seule un instant dans la pièce. Au vu du ton véhément que sa propriétaire adoptait dans sa conversation, elle allait mettre une bonne dizaine de minutes avant de revenir dans la pièce...
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Je faisais (ou plutôt j’essayais de faire) abstraction de la vendeuse, de ma maîtresse et de son garde du corps pour me concentrer sur des éléments plus plaisants. Après tout, je venais de découvrir la plus magique des boissons, en senteur seulement, certes, mais tout de même ! Et en plus de cela, je venais de gagner une nouvelle robe bleue que je trouvais très jolie, même si elle ne rivalisait pas avec celle de Danylis. Cela me fit plaisir : dans ces habits, je me sentais plus humaine*, je redevenais presque une personne, et c’était si agréable après tant de temps passé à être traitée comme une chose. Je savais très bien que la vendeuse le faisait à contrecœur, et que c’était seulement parce que Danylis l’avait ordonné que la vendeuse s’était souciée de moi autrement que comme un animal qui aurait pu salir ou déranger sa boutique, et qu’en quelque sorte, c’était plus pour elle que pour moi qu’elle me faisait essayer cette robe, mais tout de même, c’était MA robe. J’étais heureuse de posséder enfin de nouveau quelque chose de beau et d’humanisant*. En rentrant, j’étais plutôt contente de cette journée : j’avais appris à mieux connaître ma maîtresse et les règles du jeu. Je maîtrisais les bases de la condition d’esclave. Il suffisait d’accepter de souffrir, d’être humilié et rabaissé à ce que tous considéraient comme « notre rang naturel », c'est-à-dire entre l’objet et l’animal, et d’obéir à tous les ordres sans réfléchir, aussi cruels ou stupides qu’ils nous semblent, et, en retour, si le maître ou la maîtresse était content de nous, il pouvait nous récompenser, et s’il ne l’était pas, il nous punissait. Simple à comprendre. A l’époque, j’avais l’impression, vraie ou fausse, l’avenir seul me le dirait, qu’au moins ma maîtresse ne s’amuserait pas à me torturer sadiquement pour le plaisir, ce qui était bon à savoir.

Une fois rentrés, une nouvelle occasion totalement imprévisible et imprévue se présenta : je fus laissée seule dans la chambre de Danylis, sans cette maudite laisse que j’avais eu au pied le matin. Mieux encore, ma maîtresse semblait en avoir pour un bout de temps. Tant pis pour elle, je tentais ma chance ! Si elle m’imaginait soumise au point de me contrôler même en son absence, elle se trompait lourdement, et j’espérais bien qu’elle en ferrait les frais, si possible sans même qu’elle le remarque. Je profitais donc du temps qui m’était imparti pour commencer à fouiller méthodiquement la chambre, rapidement et efficacement, en commençant par les endroits que je n’avais pas pu atteindre le matin : c’était sûrement là que se trouvaient les choses dont je pourrais avoir besoin pour organiser ma future évasion. Avec un peu de chance, elle gardait des doubles de ses clefs du manoir, ou au moins de la clef de ma laisse ici. *Quelle idiote j’ai été de ne pas regarder où elle avait rangé la clef avec laquelle elle m’avait détachée le matin.*, pensais-je. Aussi, ce n’était pas ma faute, car j’avais été battue avec une telle force le matin que je ne pouvais même plus bouger, même sous la douleur, elle m’avait transformée momentanément en loque à peine capable de geindre et de souffrir. Je frissonnais à cette pensée et à l’idée qu’elle pouvait recommencer à la moindre faute, et je me mettais à chercher encore plus vite. Je remettais consciencieusement tout objet déplacé exactement à sa place pour éviter d’être trahie si bêtement. Je cherchais des clefs, des stylets, des épingles à cheveux ou d’autres objets équivalents, des briquets, des ouvres-lettres, des couverts (je vérifiais au passage si le plateau du matin avait été desservi et si on n’avait pas oublié un couvert), un petit miroir, un bijou ou n’importe quel petit objet de verre, d’os, de pierre, de métal ou de bois qui pouvait m’être utile. Un plan d’évasion commençait à germer dans mon esprit, pour l’instant vague et à peine esquissé, mais qui, avec le temps et si je parvenais à réunir un certain nombre de choses et de conditions favorables sans me faire prendre, me permettraient d’espérer avoir une chance.
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