[Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Naggarond est la cité la plus sinistre du monde, et est la ville principale de Naggaroth. Ses murailles de pierre noire culminent à plusieurs centaines de pieds et sont percées de quatre portes gigantesques fermées par des battants d'acier hauts de cinquante pieds. Les remparts comptent une centaine de tours plus hautes que les murs, l'ensemble semblant émerger directement de la roche...

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Déistra
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Déistra »

[align=]
T'as du bol, moi je suis pas druiichi, normalement je devrais refaire un jet mais devant une reddition si totale et inconditionnelle, je t'en dispenses ^^
Apparemment satisfaite, sa maîtresse relâcha son emprise sur la longue chevelure de l'elfe, ce fut à cet instant qu'elle se rendit compte que l'enfant l'avait quasiment portée à bout de bras durant tout ce temps ! Apparemment, elle avait dû être entraînée dès son plus jeune âge à se faire obéir, et avec des méthodes ô combien efficaces, comme elle venait de l'expérimenter de première main... S'asseyant à table sans plus se soucier de son sort, elle daigna enfin reporter son attention sur elle, avant de déclarer :

-"Puisque tu as fait si bon repas, tu te passeras de manger davantage ce matin, et prends garde de ne pas exercer davantage mon courroux ! Auquel cas c'est le repas de ce midi dont tu seras privée, et crois-moi cela sera le moindre de tes soucis... Retiens le bien, lorsque je te poserais une question tu devras répondre "Oui, maîtresse Danylis", par ailleurs c'est ainsi que tu m'appelleras, même lorsque je ne serais pas devant toi ! Crois moi, les autres esclaves et les domestiques seront plus qu'heureux de te dénoncer en échange de quelques rations de nourriture supplémentaire, même si ceux qui sont à mon service sont les mieux traités de la maison Ol'Hean, tous me vouent une obéissance et un dévouement sans borne ! Pour l'instant, tu n'est qu'un animal mal dressé, une chose sans la moindre utilité, notre première tâche sera de faire en sorte que tu ne portes pas le déshonneur sur notre maison... Sers moi avec zèle et tes conditions de vie s'amélioreront pour te placer au dessus même de mes domestiques, opposes toi à moi et tu ne seras qu'un animal qui servira à satisfaire les désirs de nos gardes, si tant est qu'ils acceptent de s'accoupler avec l'animal que tu est..."

Elle venait de finir de manger - Par cela il fallait entendre, manger les rares aliments qui n'avaient pas été gâtés par la goinfrerie d'Eloïnor - Elle sonna une femme de chambre pour s'occuper des plaies de l'elfe, avant que celle-ci ne lui change sa tunique, rendue importable par les nombreuses lacérations causées par les coups de cravache... Durant toute la durée des soins, elle fut traitée avec le détachement distant que l'on adopte lorsque l'on soigne un animal blessé, depuis le début de son séjour ici elle s'était rendue compte que les domestiques aussi étaient druiicchis, mais conservaient une déférence nerveuse envers leur jeune maîtresse, de plus contrairement à elle toutes portaient une robe qui, même si elle restait simple, contrastait cruellement avec la simple tunique de lin de la jeune elfe... Une fois cette nouvelle tâche humiliante effectuée, la servante s'éclipsa après une légère courbette, les laissant seules toutes les deux, tandis qu'entrait l'immense barbare humain qui suivait sa propriétaire lors de leur première rencontre... Celui ci s'arrêta à quelques pas de sa maîtresse, et, tel un animal bien dressé, mis un genoux à terre et inclina la nuque vers le sol, le tout avec une délicatesse étonnante chez un être si rustre. La scène qui s'ensuivit fut des plus étonnante : S'approchant presque timidement l'immense assemblage de muscles, d'aciers et d'os, la jeune Danylis tendit ses petites mains pour saisir son visage, avant de l’enlacer avec tendresse. Pendant un court instant, l'expression de douceur et d'affection qui passa, fugitive, sur son visage, aurait pu permettre de la confondre avec une enfant du village d'Eloïnor, mais vite, si vite, trop vite, elle desserra son étreinte comme à regret, tandis que son masque de jeune maîtresse druiichi reprenait le dessus, tandis qu'elle disait avec une fierté non dissimulée :

-"Voici Grunth, il s'agit de mon serviteur le plus dévoué ! Il était esclave, tout comme toi, mais au vu de son dévouement à mon égard je l'ait affranchi pour en faire mon garde du corps personnel ainsi que mon champion ! Il vient du Nord, mon père l'as reçu en cadeau d'un ami corsaire, et il n'obéit à nul autre que moi ! Pour des raisons que j'ignore père ne veut pas qu'il dorme dans ma chambre, mais sa loyauté est telle qu'il dors sur le pas de ma porte, en dépit de toutes mes exhortations il n'a jamais voulu démordre de ce point... Il s'occupera de ta sécurité en même temps que la mienne, n'hésites pas à le prévenir si ces porcs de gardes posent la main sur toi... Préviens le aussi si quelque chose d'inhabituel se produit, notre famille est l'une des plus influentes de Naggaroth, il ne serait pas étonnant qu'à un moment ou un autre le temple de Khaine ne reçoive un contrat nous concernant... Je tiens à te préciser que c'est dans ton intérêt tout autant que le mien, lors de l'assassinat d'un noble une partie de ses esclaves est offerte au temple en guise de rémunération pour les funérailles... Ceux ci sont sacrifiés pendant la cérémonie m'a-t-on dit, je gages donc que pour toi ma survie est plus que prioritaire... Retiens le bien, avec ma mort c'est ta vie qui s'éteint, et ne songe pas à t'échapper, certains marchands d'esclaves ont pour loisir de parcourir les rues pour "ramasser" les petits malins de ce genre... Allez, viens ! C'est l'heure de mes leçons, tu m'accompagnera, cela me distraira en attendant qu'elles se finissent... Je n'ait jamais compris pourquoi je devais prendre toutes ces leçons de magikane, mais si père l'exige, je n'ait pas droit au chapitre de toute façon..." Sur ce elle se leva, et accompagnée de ses deux esclaves, elle se dirigea à travers les couloirs labyrinthiques de la grande demeure, leur trajet n'étant ponctué que par le passage affairé d'une servante, ou les rondes des gardes...
Eloinor a reçue :
- 1 x Tunique (1 armure sur torse, dos, jambes)
- 1 x Sandales (paire, au moins tu auras plus mal au pieds :P )
Merci qui ? ^^
[/align]
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Merci Déi ! :lol:
Soulagée que l’elfe noire ait lâchée mes cheveux, je cessais de pleurer, mais m’effondrais néanmoins sur le sol à ses pieds, par manque de force. Elle n’en avait pas manquée pour me torturer, pourtant, la preuve en était qu’elle m’avait soulevée par les cheveux pendant un assez long moment, et ne semblait pas fatiguée. Cette enfant était pour moi presque inhumaine, dans le sens où elle ressemblait plus à une statue animée qu’à un être doué de sentiments. Me laissant gisante sur le plancher, elle s’assit à sa table et prit son petit déjeuner en faisant comme si je n’existais pas, ce qui n’était pas pour me déplaire. Recroquevillée par terre, je souffrais en silence, ruminant de sombres pensées sur ce qui m’était arrivé et l’attitude à adopter à l’avenir. La douleur était toujours présente, forte et insupportable. Je n’avais pas la force ni l’envie de bouger, je profitais juste de ces instants de répit pour fermer les yeux, me reposer et penser à un monde meilleur. Mais ce répit fut de courte durée, car dès qu’elle eut fini de manger, l’enfant me sermonna et insista de nouveau sur le fait que pour elle, je ne représentais qu’une chose inutile à ses yeux, un animal qu’il faudrait dresser. Ses paroles furent dures, rabaissantes, insultantes, et à chaque nouvelle humiliation, que je ne pouvais qu’accepter, je ressentais au fond de moi comme une nouvelle blessure. Les larmes me virent de nouveau aux yeux, mais je les retins cette fois-ci. Au moins, je connaissais maintenant le nom de ma petite tortionnaire : Danylis Ol’Hean.

Celle-ci faisait montre d’une terrifiante volonté de puissance mégalomaniaque pour son âge : sûre de sa supériorité, elle semblait déjà considérer les autres comme juste bons à la servir et à se plier au moindre de ses caprices, à s’allonger devant elle pour qu’elle puisse mieux encore les écraser. Elle pensait que tous ces servants, qu’ils soient esclaves ou domestiques, lui étaient si dévoués qu’ils lui vouaient presque un culte ! Pour moi, s’il ne faisait aucun doute que, devant les elfes noirs, je me résoudrais à l’appeler « maîtresse Danylis » et à me plier à ses ordres, je n’avais aucune intention de la nommer ainsi devant mes égaux. Contrairement à elle, je ne croyais pas que les autres pauvres bougres, qui avaient étés comme moi assez malchanceux pour tomber entre les griffes d’esclavagistes à la cruauté démesurée, allaient se mettre à jouer son jeu, et à reconnaître entre eux son autorité et implicitement leur rang « d’animaux domestiques ». Non, il était inconcevable qu’entre égaux, et dans leurs rares instants de « liberté d’expression » qui leur restait, les esclaves se rabaissent eux-mêmes. Au contraire, j’étais sûre qu’entre eux, les dominés se soutenaient, s’aident mutuellement et se remontaient le moral, il ne me semblait pas possible qu’ils jouent pleinement le jeu des dominants en cédant et en condamnant leurs semblables, leurs égaux, pour un intérêt égoïste et éphémère. Si c’était le cas, pensais-je, ils ne vaudraient guère mieux que ce que les elfes noirs considéraient qu’ils étaient. Or, dans mon esprit, cela était tout bonnement impossible, je faisais confiance à la part d’humanité en chacun.

J’observais quand même que tout était fait pour me pousser à coopérer et à entrer dans la peau d’une « esclave modèle », un « animal bien dressé », comme le diraient les druchiis. La perversité de leur société était terrible, car leur système, en plus d’être cruel avec les infortunés esclaves, les incitait à accepter leur rôle, voire à l’épouser, à s’y complaire. Leur technique était redoutable : plus on se montrait prévenant et plus on faisait ce que les elfes noirs attendaient de nous, plus on y gagnait individuellement. Il fallait un esprit machiavélique pour avoir inventé un tel système, mais force était de reconnaitre qu’il devait être au moins partiellement efficace, et qu’il avait la capacité de saper la cohésion des dominés, voire d’exacerber leurs rivalités et de les monter les uns contre les autres, situation qui ne pouvait que profiter aux dominants. Cependant, si je n’avais pas l’intention de m’humilier auprès des autres esclaves ou de les trahir, mais plutôt de les aider dans la mesure de mes moyens, devant ceux qui se disaient mes « maîtres » en général, je me résoudrais à jouer leur jeu cruel, à ravaler mes bribes de dignité et à faire ce qu’ils voudraient que je fasse. Cette soumission apparente et réelle, c’était le minimum nécessaire à ma propre survie, et ce minimum, c’était déjà beaucoup, car je savais que tant qu’un des leurs au moins serait présent, je serais au sens propre leur « chose soumise ».

Quand elle eut fini de parler, je ne savais pas si je devais répondre ou non. Elle m’avait ordonnée de répondre à ses toutes ses questions « Oui maîtresse Danylis », mais dans ce cas-là, aucune question ne me fut posée. J’ignorais donc si je devais faire montre de ma compréhension et de ma soumission en acquiesçant, ou si je devais me taire. Le plus probable était qu’elle voulait m’entendre « approuver » ses propos, même si elle savait aussi bien que moi que je n’avais pas d’autres choix que de lui obéir, du moins tant qu’elle ou un de ses sbires serait présent pour le vérifier. Il était donc en fait tout à fait inutile pour elle d’attendre de ma part que je réponde, mais le fait qu’elle attende probablement de moi une acceptation de ce qu’elle venait de dire, en sachant très bien que cela me ferrait mal psychologiquement d’approuver par une formule humiliante et imposée une tirade imposée encore plus humiliante, démontrait sa volonté de puissance et de domination sur les autres. Après examen de ce qui m’était arrivé (je venais d’être battue pour ne pas avoir dit « Oui maîtresse » de moi-même alors que cela n’était pas encore demandé), je jugeais extrêmement probable qu’elle attende de moi la phrase si douloureuse, et il relevait de la plus élémentaire prudence que je lui réponde. Contrainte, les yeux humides et rivés sur le sol, je mentis donc d’une petite voix d’elfe sylvaine, toujours marquée par la peur en plus de mon accent :


-Oui maîtresse Danylis.

L’elfe noire ne laissa rien paraître, mais au moins, je ne fus pas punie. Elle appela une servante, qui était à n’en point douter une domestique. Au vu de la simple livrée, il était impossible de confondre une esclave comme moi avec une domestique libre : il n’était pas question pour eux de confondre un « animal à apparence humanoïde » et un elfe libre, pensais-je, dépitée. La servante me soigna sommairement et me rhabilla, car ma tunique n’était alors plus qu’un lambeau de tissu aux couleurs rougeâtres. Après que je fusse à peu près remise, des pansements sur tout le dos et les cuisses, cachés sous la tunique, et un autre sur la joue gauche. Portant ma main à mon visage, je devinais, avec peine et désespoir, la cicatrice qui me marquerait désormais à jamais. Puis je reportais mon attention sur Danylis et son garde du corps. Etrangement, face à lui, elle sembla un instant devenir une véritable petite fille de quatorze ans. Mais cela ne dura qu’un fugace instant. Elle reprit ensuite la parole d’un air fier et m’expliqua qui il était, d’où il venait et comment il s’appelait.

Ce barbare qui était devenu le garde du corps de Danylis était le parfait exemple qui illustrait ce que je pensais sur leur système incitatif : lui avait comblé toutes les espérances de sa maîtresse, sans guillemets, et, en récompense, vivait mieux que les autres, était mieux traité et avait sûrement beaucoup plus de droits, peut-être même pouvait-il lui-même posséder des esclaves. Mais combien d’autres esclaves sans défenses avait-il trahis, dénoncés, voire tués de sa main ? Combien d’esclaves innocents qui avaient eu le courage de s’opposer à la tyrannie avaient étés punis ou torturés à mort par sa faute ? Combien aurait réussi à se défaire de leurs chaînes et à retrouver leur liberté si, au lieu de les combattre et de les empêcher de recouvrer leur statut d’hommes et femmes libres, il les avait aidés ? Jamais je n’aurais pu faire de telles choses, sauf peut-être, et j’ai honte de l’avouer, sous la menace de mort ou la torture, mais en tous cas, jamais volontairement et librement. Pour moi, et à première vue, ce Grunth était un véritable démon, une incarnation de tout ce qu’il y avait de plus détestable et de plus mauvais en l’homme et en l’elfe. Pour la première fois de ma vie, je venais, pensais-je, de trouver quelqu’un de plus lâche que moi.

Puis, Danylis continua, m’expliquant que les gardes n’auraient pas le droit de me toucher, ce qui était une bonne nouvelle, et que si elle mourrait, je la suivrais probablement, ce qui était une information beaucoup plus embêtante. Enfin, elle m’ordonna de la suivre à son cours de « magikane », matière dont j’ignorais la teneur. Cette fois, je ne pris pas la peine de répondre autrement qu’en obtempérant, car je ne pensais qu’elle estime nécessaire que je dise « Oui maîtresse Danylis. » à chacun de ses ordres, si je les exécutais directement. De toutes manières, je verrai bien ce qui m’arriverait, et au pire, si je voyais qu’elle s’apprêtait à me frapper, je répondrais bien vite « Oui maîtresse Danylis », et je saurais à l’avenir qu’elle attend que je réponde à ses ordres également.

Sur le chemin, j’essayai de faire attention à tout et à emmagasiner le maximum d’informations qui pourraient peut-être se révéler utiles plus tard : plan des lieux, nombre de gardes, fréquence de passage d’éventuelles rondes, nombre de domestiques et d’esclaves, disposition et nature des pièces, éventuels membres de la familles ou amis nobles des Ol’Hean, hauteur au sol, solidité et taille d’éventuelles fenêtres ou baies vitrées, emplacement d’objets divers qui pourraient m’aider …
Une fois arrivée dans la pièce où la jeune elfe devait suivre son cours, je fis de même, que dans les couloirs, à ceci que je risquais fort d’avoir pus de temps à passer dans cette pièce, et donc que mon examen pourrait être plus approfondi. Je fis également particulièrement au professeur de ma « maîtresse » - était-ce un esclave, un domestique, un druchii, quelle était son apparence -, et aux éventuels autres gens présents dans la salle.

PS: si j'ai pris le temps de bien expliquer ce que je cherchais, conformément à ta demande de précision d'il y a un moment dans ta maison close. ;)
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Eloïnor Tiludin, voie de l'esclave
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Déistra »

[align=]Ne voyant pas venir l'acquiescement à ses propos, l'enfant commença à sortir sa cravache, ce qui força Eloïnor, à sa grande honte, à approuver une fois encore, les actions de sa maîtresse... Elle devait donc non seulement approuver les propos de sa propriétaire, mais aussi ses ordres, comme un petit enfant que l'on éduque, et une punition tout aussi cruelle que celle qu'elle venait d'endurer l'attendait si elle venait à oublier cette cruelle mais immuable règle... Le passage dans les couloirs dura une dizaines de minutes, durant lesquelles elle tenta de son mieux de mémoriser le maximum d'informations nécessaires à sa future échappée...
Test d'INT (Réussite sous 11 ou moins) : 17 raté !
Mais malheureusement pour elle, la structure labyrinthique des lieux, les déplacements apparemment aléatoires des gardes, aucunes de ces choses ne paraissait avoir de sens pour elle, de plus ils avançaient trop vite pour qu'elle ait réellement le temps de mémoriser quoi que ce soit, aussi lorsqu'ils arrivèrent devant leur destination se rendit-elle compte avec désespoir qu'elle n'avait rien réussie à mémoriser... Le nouveau lieu dans lequel ils se trouvaient était encombré en grande partie par des cornues et des fioles de liquides en ébullition, l'autre partie disparaissant drastiquement sous une multitudes de livres empilés sur une table... Dans un coin de la pièce un pentacle couvert de signes inconnus était tracé avec ce qui ressemblait à du sang frais, et assise dans un fauteuil une druiichi vêtue d'une robe richement ornée apostropha l'enfant qui lui faisait face :

-"Tu en as mis du temps, j'étais sur le point de repartir, tout l'argent que ton père paye au couvent pour ton apprentissage ne suffirait pas pour faire attendre une servante de Malékith !"
Après une révérence profonde Danalys lui répondit, d'une voix respectueuse :

-"Mille excuses Professeur Fenora, j'étais occupée à discipliner une esclave récalcitrante, Père a jugé nécessaire de juger mon aptitude à commander... Dois-je demander à ce que l'on vous fasses porter une coupe de ce vin de Sumac vénéneux que vous aimez tant ?"

-"Il suffit, nous sommes déjà en retard, si je prends le temps de boire tu n'auras rien fait de la journée, et tu le sais très bien, espèce de petite vipère ! Reprenons là où nous en étions, le couvent ne m'envoie pas ici pour que j'écoute tes pathétiques excuses !"

Docile la jeune noble alla s'attabler à un bureau libre, où elle ouvrit un imposant grimoire, qu'elle ouvrit à une page marquée... L'imposante épaisseur de l'ouvrage était des plus décourageantes, pourtant la jeune maîtresse entreprit tranquillement d'énoncer son contenu dans une langue inconnue d'Eloïnor, seulement interrompue de temps à autres quand son professeur la corrigeait de temps à autres, au vu de la rareté de ces interventions il apparaissait qu'elle était bon élève, et que cela agaçait manifestement son aînée, qui préférerait visiblement la critiquer autant qu'il serait possible... Un serviteur apporta durant la leçon une coupe remplie d'un liquide noir, qu'elle but sans aucune gêne, sans que cela paraisse troubler la jeune noble, entièrement concentrée sur sa longue et fastidieuse tâche... Les deux esclaves eux durent attendre la fin du cours durant 1 heure et demie, debout dans un coin de la pièce, avec interdiction d'en bouger, lorsque la leçon se termina les jambes couvertes de bleus de la jeune esclaves la mettaient au supplice... Le professeur finit par congédier son élève d'un ton agacé, et ils prirent la direction d'une autre salle, dans un dédale de couloirs...
Test d'INT (Réussite sous 11 ou moins) : 2 réussite !
Cette fois ci les sens d'Eloïnor, aiguisés par toute cette attente et la douleur, furent plus efficaces, les fenêtres étaient incorporées au mur et ne s'ouvraient donc pas, les domestiques portaient toutes la même livrée, et les gardes étaient répartis entre des points fixes et des chemins de rondes, qu'elle mémorisa rapidement, restait à trouver à tout ceci une utilité...[/align]
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Hélas, mille fois hélas, je ne parvins pas, sur le chemin de l’aller, à prendre les informations que je voulais : peut-être étais-je trop choquée, ou peut-être étais-ce parce que j’étais encore focalisée sur ma douleur ou ma peur. Pourtant, le chemin emprunté était pour le moins assez long, puisque, sans même sortir du bâtiment, nous marchâmes pendant une dizaine de minutes, d’un pas plutôt rapide, pour arriver à destination. Même en tenant compte de l’architecture apparemment chaotique du manoir et de la montée ou descente d’étages, cela donnait une bonne idée de la richesse de cette famille Ol’Hean. J’avais croisé des gardes un peu partout sur le trajet, mais sans parvenir à comprendre leurs chemins de rondes ou à identifier leurs postes de gardes. Nous croisâmes également quelques serviteurs, dont les déplacements me semblaient encore plus aléatoires et imprévisibles à ce moment là. En fin de compte, une fois arrivée à la pièce où Danylis allait recevoir sa leçon, pour moi, je dus reconnaître que le fiasco était total : je ne me souvenais ni du chemin emprunté, ni de l’emplacement des fenêtres accessibles et des voies de sortie, et je n’avais même pas pu commencer à décrypter la logique de la sécurité de la demeure.

*Qu’à cela ne tienne ! J’aurai d’autres occasions.* , me dis-je intérieurement pour essayer de me redonner un peu d’espoir, cet espoir si fragile qui me donnait envie de continuer à résister à celle qui se disait ma maîtresse, et sans lequel je serais morte ou me serais totalement soumise. Aussi fou que cela puisse paraître avec le recul, j’avais toujours au plus profond de moi l’envie et l’objectif de recouvrer ma liberté, j’étais certaine que c’était possible. Même dans les instants sombres où j’étais totalement désespérée, cet espoir là n’était pas éteint en moi, au pire était-il juste occulté un temps. Mais, quoi qu’on en dise, je ne puis prétendre que ce mince espoir suffisait à me réchauffer le cœur, à me consoler ou à atténuer ma souffrance. A vrai dire, il ne remplissait aucun des ces trois rôles, ne serais-ce que partiellement. Il est difficile de faire comprendre réellement l’effet qu’avait sur moi cet espoir, mais une métaphore peut l’expliquer assez bien : celle du voyageur nu dans une région montagneuse, déserte et glacée, et qui aperçoit à l’horizon une fugace lueur qui pourrait-être un feu. Cette lueur, dont il sait qu’elle n’est peut-être que le fruit de son imagination, ne l’aide nullement, il souffre toujours autant, physiquement et mentalement, mais elle lui donne une direction dans laquelle aller, un objectif à atteindre, et qui le pousse à continuer à marcher, alors que sans elle, il se serait laissé mourir de froid.

Pour revenir à ma situation, je fus très désagréablement surprise en entrant dans la pièce. L’endroit était visiblement destiné à l’étude de la magie, ce qui me fit frissonner. Il était rempli de livres sûrement très dangereux, de verrerie bizarre remplies de substances non-identifiables par moi, d’aspect digne d’un alchimiste fou, et, plus horrible encore, un pentacle était tracé sur le sol, dans un coin de la pièce, avec un liquide rouge vermeil qui ressemblait atrocement à du sang. Sa simple vue me fit trembler comme une feuille morte de la tête aux pieds. Détournant la tête de cette horreur qui me terrifiait, et dont je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle avait été réalisée avec du sang humain ou elfique, je fixais mon regard sur une elfe noire assise dans un fauteuil confortable, parée de riches atours. Voilà donc quelle était le fameux professeur, pensais-je. Cette personne elle-même suffisait à me faire froid dans le dos, elle m’avait l’air aussi froide et cruelle que la glace, et était probablement une maîtresse des arcanes.

Elle s’adressa d’une voix autoritaire à Danylis, lui reprochant son retard, et en profitant pour se donner de l’importance. Visiblement, elle était effectivement aussi cruelle que ce que son apparence m’avait laissé penser. Je fus étonnée de voir l’adolescente répondre d’une voix respectueuse en s’inclinant, mais avec une petite pointe d’insolence ou d’hypocrisie qui, à mes yeux, discréditait totalement le sens de sa phrase. Mais, lorsqu’elle parla de moi, je baissais les yeux au sol, rouge de honte et tremblante de peur, me faisant la plus petite possible, pour essayer de ne pas attirer l’attention de cette terrible elfe noire sur moi. Je ne savais donc pas si elle m’avait regardée ou non, et j’espérais que ce n’était pas le cas.

Toujours était-il que la leçon commença, et qu’il s’agissait, pour ce que je pus en deviner, d’une leçon de magie. La perspective même que Danylis soit douée de talents magiques me faisait peur : si elle pouvait lire dans mes pensées, si elle pouvait contrôler mon corps selon sa volonté, et contre la mienne ? Rapidement, je me clamais néanmoins : rien n’indiquait que cela fut possible, et il semblait que, même si ce pouvoir existait, ce qui n’était pas sûr, elle était encore très loin de le posséder. Sans aucune considération pour moi et ma souffrance, on me fit attendre debout dans un coin de pièce, tandis que ma maîtresse étudiait. Je n’osais pourtant pas demander la permission de m’asseoir ou ne laisser entendre une plainte ou un gémissement de douleur, j’avais bien trop peur d’attirer l’attention sur moi ou pire encore de les gêner. Et je n’avais aucun doute sur le fait que la punition encourue pourrait être encore pire que celles que j’avais déjà subies. Rapidement, je fus rejointe dans mon supplice par un autre esclave, qui avait dû apporter un verre de vin à la préceptrice. Une heure et demi d’attente statique debout pour avoir rendu un service ! Certes, cet autre esclave n’était peut-être pas aussi amoché que moi, mais il n’empêchait que cet acte de cruauté gratuite, envers un innocent qui n’avait fait que servir un verre de vin pour le propre confort de la mage me révoltait. Evidemment, je ne pouvais faire ce que je voulais, ni montrer mes sentiments envers cette professeur de Danylis, sans quoi je l’aurai giflée. Je fis néanmoins mon possible pour rendre l’épreuve un peu moins dure à mon compagnon d’infortune, en le regardant d’un air compréhensive et en essayant de lui transmettre par mon regard et mon expression un peu de soutient : « courage ». Dans d’autres circonstances, je serais peut-être allée plus loin dans l’entraide, mais j’ignorais si je n’avais déjà franchie les bornes. Heureusement pour moi, seule mon visage et mon regard traduisaient ma pensée, et j’espérais qu’en tout logique, les druchiies occupées à travailler ne se soucieraient pas de nous, et effectivement, Danylis était concentrée sur son travail et sa préceptrice était trop occupée à essayer de la critiquer et à guetter ses fautes pour faire attention à leurs esclaves. Il était aussi possible que ce que j’avais fait fut autorisé. Du moins étais-ce ce que je croyais.

La bonne nouvelle était qu’à la fin du cours, lorsque je suivis l’enfant qui m’avait achetée vers une nouvelle destination qui m’était inconnue, je parvins cette fois à mémoriser un certain nombre de détails qui pourraient peut-être se révéler intéressants par la suite. Par curiosité, tout en la suivant, je pris l’initiative de poser une question à Danylis. J’estimais que ma queste ne pourrait pas m’apporter une punition, car ça aurait été vraiment trop injuste :


-Maîtresse Danylis, puis-je vous poser des questions ?
Modifié en dernier par Déistra le 03 mai 2012, 14:11, modifié 1 fois.
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Eloïnor Tiludin, voie de l'esclave
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Déistra
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

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[L'esclave qui a amenée la coupe de vin s'est éclipsée sitôt sa tâche effectuée Eloïnor... /]
Test de CHAR : 3, bonne réussite...
La jeune druiichi devait avoir les pensées occupées par autre chose, car elle lui répondit d'un air absent :

-"Cela dépends des questions, mais rien ne t'empêche de tenter de t'informer je supposes... Notre prochaine destination est la bibliothèque, mon professeur est un esclave tout comme toi, il devrait parvenir à satisfaire ta curiosité..."

Et ce fut encore une fois le dédale de couloir et d'escaliers, la demeure semblait vraiment gigantesque...
Test d'INT (Réussite sous 11 ou moins) : 9 réussi...
Mais ce n'était qu'une impression, grâce à ses précédentes mémorisations la jeune esclave elfe comprit qu'ils passaient plusieurs fois au même endroit, sa maîtresse semblant faire ça inconsciemment, il devait s'agir d'une habitude acquise depuis longtemps, quand à savoir pourquoi, ça... Ils débouchèrent bientôt devant deux grandes portes de bois noir, derrière celles-ci de hautes étagères remplies de livres, parchemins et autres supports écrits s'alignaient sur des mètres, un corridor avait même été aménagé créant ainsi un étage supplémentaire dans la pièce...Assis à une table un vieil humain à moitié chauve les yeux derrière d'énormes morceaux de verre semblait plongé dans un vénérable ouvrage, contrairement à Eloïnor il portait des habits simples mais de qualité correcte... En les entendant entrer il leva les yeux de sa lecture cliquant des yeux avant de s'adresser à eux :

-"Tiens, tiens, si ce n'est pas Dame Danylis... Déjà l'heure de vos leçons, j'avoue avoir perdu le sens du temps, je viens de trouver un exemplaire des Chroniques de la Déchirure tout à fait passionnant... Prenez place je vous prie, quand à vous deux asseyez vous dans un coin, je vous emprunte votre maîtresse pour le moment..."

Puis il se mit à dégager de la place pour la druiichi, laissant les deux esclaves livrés à eux mêmes...[/align]
Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

J’étais, je dois le dire, soulagée et assez contente de la réponse de Danylis. Mais pour autant, mes souffrances n’étaient pas encore terminées. Nous continuâmes à marcher, jusqu’à arriver, enfin, à la bibliothèque, qui était immense. Un humain vieux et chauve était présent dans la pièce, et il nous accueillit avec plus de chaleur et plus d’humanité que les autres. Anecdotiquement, l’homme nous parla non en reikspiel, mais dans notre langue maternelle : il avait un accent à couper au couteau. J’ignorais où il avait apprit à parler l’elfique, mais ce qui était sûr, c’était qu’il avait encore de gros progrès à faire sur sa prononciation, pour le moins déroutante. Heureusement, je n’étais pas réellement bien placée pour donner des leçons, car moi-même parlait avec un accent très prononcé d’elfe des bois qui paraissait ridicule aux autres elfes non-sylvestres, et je ne maîtrisais pareillement que très mal mon reikspiel. En fait, si je ne le comprenais difficilement dans ma langue, j’étais presque sûre que si je lui répondais également en elfique, lui ne me comprendrait du tout, à cause de mon accent. Je décidais donc naturellement de me montrer indulgente et compréhensive avec lui ; après tout, il était aussi esclave, et qui savait ce qu’il avait dû endurer pour en arriver là. En plus, pour une fois, quelqu’un s’adressait à moi comme une personne et non comme un animal ou un objet. Je faillis pleurer de gratitude quand il me parla, à moi et à Grunth, d’un ton poli, en nous enjoignant de nous asseoir. Il prenait en compte ma douleur, d’une certaine manière ! J’allais enfin pouvoir me reposer, mon supplice était terminé… Pour le moment, du moins. Fixant l’humain avec un regard empli de gratitude, au bord des larmes, je m’inclinais devant lui et lui répondit dans un reikspiel maladroit et sûrement encore plus fortement marqué par mon accent d’elfe sylvaine que ne l’était mon elfique, mais qu’il maîtrisait sûrement mieux que l’elfique, et que je comprenais moi-même plutôt bien :

-Merci beaucoup, monsieur, prenez votre temps.

Puis, ne me faisant pas prier, je m’assis dans un coin de la pièce, le plus loin possible du barbare qui jouait à la perfection le rôle du chien de garde fidèle de sa maîtresse. Je fermai les yeux un instant et savourai le plaisir relatif d’être enfin soulagée, respirant profondément. Après quelques secondes de pur oubli, je rouvris mes yeux et me mis à penser… Jouer l’animal de compagnie pour une adolescente noble à la cruauté démesurée, voilà à quoi j’en étais réduite. Et encore, j’avais de la chance, d’après Danylis, car la plupart des esclaves comme moi étaient à la mine, et j’imaginais sans trop de peine qu’on les y traitait comme pire que des bêtes de somme. Les bêtes, elles au moins, étaient ménagées et traitées de manière à ce qu’elles survivent longtemps et dans de bonnes conditions : elles avaient sûrement plus de valeur que nous aux yeux de nos maîtres. Et puis, j’aurai pu plus mal tomber, pensais-je : si, par exemple, j’étais tombé sur un maître adulte, ou sur un maître mâle. J’avais même entendu parler d’elfes noirs qui s’amusaient, sans raisons apparente que leur pur sadisme, à torturer leurs esclaves, impitoyablement. Mais malgré tout, intérieurement, je sentais que je ne pourrais jamais me contenter de vivre une vie entière en me contentant d’être l’animal de compagnie de Danylis, en me disant que cela valait mieux car d’autres mourraient ou souffraient affreusement. Ceux qui se résignaient à n’être que cela jouaient exactement le jeu des druchiis, ils étaient des êtres lâches et sans volonté propre, ravilis au rang d’animaux. Moi qui avais toujours été lâche et peureuse, je découvrais devant moi un abysse où les malheureux tombaient encore plus bas que moi. Pire encore, je pouvais y tomber. Un observateur extérieur aurait pourtant avec une certaine justesse fait remarquer que moi-même me pliais aux caprices de ma maîtresse, et donc que j’y étais déjà tombé. En dépit des apparences, ce n’était pas vrai, car si j’acceptais pour l’instant ma condition, ce n’était que pour mieux préparer ma fuite, et si possible, celles des autres esclaves qui voudraient me suivre et tenter de regagner leur liberté perdue. Pour l’instant, je n’avais encore pas de plan ni même de commencement de plan, mais cela viendrait, avec de la patience et une préparation minutieuse. Car si une tentative avortait et que j’étais reprise, j’étais sûre et certaine que ma punition serait terrible, s’ils m’épargnaient, ce qui n’était pas certain, mais néanmoins possible.

Chassant provisoirement mes idées noires sur ce qui pourrait m’arriver en cas de fuite ratée, car tôt ou tard, je devrais envisager sérieusement ce risque, je détournais mon attention vers la pièce elle-même. L’endroit était rempli d’étagères qui croulaient sous toutes sortes de livres et de parchemins. C’était vraiment un spectacle étrange : tant d’histoires, tant de savoir contenus dans cette pièce, et moi qui n’avais ni le droit, ni la possibilité d’en profiter. Toute princesse que j’étais, on ne m’avait jamais apprit à lire ni à écrire : dans la forêt, les histoires et le savoir se transmettaient par oral, et non par le biais de lignes couchées sur support papier ou parchemin. Curieuse, je me demandais quand même à quoi ressemblait un livre ou un rouleau écrit de plus près, je ne pus m’empêcher de m’approcher discrètement de l’étagère la plus proche, et de m’asseoir en tailleur contre elle. Jetant un regard alentour pour essayer de choisir le moment le plus propice, je me saisis de la première petite trace écrite qui me tomba sous la main, choisissant de préférence un petit bout ou un rouleau de papier ou de parchemin, et y jetais un coup d’œil. Je savais pertinemment que c’était inutile et que je n’y comprendrais absolument rien, mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’en empêcher. Au pire, si je m’apercevais que j’étais vue, je n’aurais qu’à prétexter que j’avais trouvé cela par terre au pied de l’étagère, et faire remarquer que de toutes manières, je ne savais pas lire.
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Eloïnor Tiludin, voie de l'esclave
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Déistra
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

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Eloïnor, je penses que la seule réponse possible c'est : Tu l'auras cherchée ! :twisted:
La jeune elfe, dont la curiosité débordante ne connaissait aucune limite, entreprit donc de tenter de subtiliser un écrit quelconque, acte inutile, risqué, mais qu'importe ! C'était pour le simple plaisir de s'opposer à ceux qui l'avilissaient, et au diable les risques !
Test d'Hab (Pas de malus, sachant que j'aurais pu au moins mettre 1 parce que le papier, ça fait du bruit... Réussite sous 9 ou moins donc) : 11 loupé, logique mais ça déçoit toujours un peu quand même...
Détectée ? (Sous l'int de Danylis, ce chiffre étant secret à toi de deviner ^^ ) : loupé, y'en a qui ont de la chance...
Avec mille précautions, Eloïnor tenta de déloger d'une étagère sa cible, à savoir un petit morceau de parchemin qui dépassait, avec une débauche de précautions... Précautions insuffisantes pourtant, car une secousse plus importante ébranla légèrement l'étagère, et un petit rouleau soigneusement scellé à la cire en tomba, toucha le sol avec un petit "toc !" sonore qui résonna aux oreilles de l'elfe comme un coup de tonnerre, et roula, roula, roula... Jusqu'aux pieds de la jeune elfe noire, s'arrêtant - La chance en soit louée ! - A quelques centimètres du pieds droit de sa maîtresse, l'esclave avait eue chaud, très chaud... Elle leva furtivement les yeux, quelqu'un d'autre l'avait-elle remarquée ?
Détectée ? (Deux jets, un pour le prêtre, un pour le maraudeur, malus équivalents à leur état actuel ) :
Jet pour le prêtre (+1 de malus car occupé à enseigner à la gosse) : 4 réussite !
Jet pour le maraudeur (+2 de malus car somnolent) : 16 bien loupé !
Jet de réaction du prêtre (Pas de malus, c'est fait sous ton CHAR déjà entamé par tes cicatrices) : 7, ça passe tout juste !
A première vue, aucun des deux autre occupants de la pièce n'avaient remarqués son petit manège, le barbare dodelinait de la tête somnolant à moitié, le prêtre s'occupait de l'éducation de Danylis... Si l'un comme l'autre s'étaient rendus compte de son petit écart, ils n'en laissèrent rien paraître, la laissant libre de continuer ses dangereuses occupations, en prenant le risque que cette fois, elle ne subisse le courroux de sa terrible maîtresse...
Je ne devrais pas te le dire, mais le prochain châtiment qui t'attends si Danylis te prends la mimine dans le sac, c'est le fouet menottée sur un chevalet, nue devant toute la maisonnée, et cette fois ci ce sera avec un vrai fouet, avec un vrai bourreau au bout... Les séquelles, ce sera un nouveau malus de CHAR, et en cas de jet d'END loupé, un malus en END, ATT, PAR, et FOR, qui pourra être permanent selon tes actions après ça... Bien entendu, tu ne sera plus au service de Danylis, on laisse pas une esclave cleptomane dans la chambre de sa gamine, je te laisse deviner quelle sera ta nouvelle affectation... C'est très bien de chercher à s'enfuir (C'est même conseillé vu ta carrière), mais on s'arrange pour faire ça avec un minimum de discrétion... Là, tu as son gorille juste à côté, la gamine à même pas cent mètre, avec pour seule autre compagnie un vieillard dont tu ne connais ni l'allégeance, ni les réactions, pour moi la prise de risques est un poil prématurée... C'est déjà ton second avertissement, je ne te cache pas qu'il n'y aura pas de troisième fois... Si c'est ton objectif, tant mieux, fais comme il te plaît, qui sait tu trouveras sans doute d'autres options, d'autres conditions qui pourraient faciliter ta fuite... Mais ça c'est si tu survis.
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Déistra Noiredextre, Disciple du Chaos vouée à Slaneesh
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Hum, loin, très loin de moi, l'idée de vouloir faire un reroll, je te rassure. Je ne peux simplement pas m'empêcher de prendre des risques, mon côté joueur de poker, sans doute. :roll: Mais, au vu de ce qui m'attend [Gloups ! :siffle: ], je te promets d'être plus prudent à l'avenir, surtout si l'enjeu est faible. :D
Je ne savais pas ce qui m’avait prise. Rétrospectivement, ce qui m’avait paru être une bonne idée avec une prise de risques somme toute assez limitée était devenu pour moi une véritable folie, qui aurait sûrement pu me coûter cher, et même très très cher, pour un enjeu assez minable. Quand j’avais par mégarde fait choir au sol un morceau de parchemin, je crus que mon heure était arrivée. Le bruit du rouleau tombant par terre m’avait littéralement tétanisée, j’étais paralysée de peur, de terreur même, et je faillis défaillir quand je m’aperçu que le sacré bout de peau roulait vers les pieds de Danylis. Si il continuait son chemin jusqu’à elle, et s’il entrait en collision avec un de ses pieds ou entrait dans son champs de vision, j’étais perdue. Certes, j’aurais pu mentir à moitié, prétendre que je n’y étais pour rien, que de toute manière je ne savais pas lire, mais m’aurait-elle écouté ? J’en doutais fortement, au vu de la cruauté impitoyable dont elle avait fait montre à mon égard, pour des choses pourtant aussi anodines que d’avoir mangé. Je retins mon souffle, les yeux fixés sur le petit rouleau qui aurait pu me causer des ennuis terribles, suppliant intérieurement la providence de faire en sorte que sa course s’arrête vite, et que nul ne s’aperçoive de rien. Je fus seulement à moitié exhaussée : si le rouleau de parchemin arrêta effectivement sa course avant les pieds de celle qui se disait « ma maîtresse », à son insu et que le garde du corps grossier n’avait lui non plus rien vu, quand au bibliothécaire, je ne sus s’il l’avait remarqué ou non. Dans le stress de l’instant, les nerfs à vif mon esprit s’emballa : *Il a du le voir, c’est sûr, il l’a vu !* . En réalité, je n’avais aucun moyen de savoir si oui ou non c’était le cas, mais dans le feu de l’action, je n’y avais pas réfléchi, et ma peur m’avait fixée durablement sur l’idée qu’il l’avait vu, c’était une sorte d’obsession, subjectivement une certitude irraisonnée, mais qui, objectivement pouvait être vraie ou non.

Comment expliquer la sensation qui s’empara de moi à ce moment ? Les mots ne pourraient la décrire, mais ce qui était sûr, c’était que j’avais conscience, ou croyais avoir conscience, que ma vie, ou du moins une partie de ma vie, était entre ses mains. Il n’avait qu’un mot à dire et je serais probablement torturée horriblement pour me punir. Les yeux embués de larmes à peine retenues, mon corps tremblant comme une feuille morte, j’essayais de lui faire passer en un regard ma détresse, ma peur, et de lui demander simplement d’avoir pitié de moi. Je crois qu’il ne pouvait ignorer ce que je lui demandais silencieusement, tant mon regard et mon expression étaient explicites. Je ne contrôlais plus mon sort, il était entre ses mains, et je le suppliais d’être clément. Dans le même temps, en moi, je réentendais Danylis me dire que les esclaves n’hésiteraient pas une seconde à me dénoncer, qu’en échangent ils seraient récompensés, et j’avais peur que mes théories sur l’entraide entre esclaves ne tienne pas le choc de la mise à l’épreuve de la réalité. Cette perspective me glaçait le sang, mais je savais qu’elle était, sinon certaine ou probable, au moins possible.

Mais heureusement pour moi, le bibliothécaire fit comme si de rien n’était, me « graciant » ainsi. En réalité, peut-être n'avait-il tout simplement rien vu, mais j'étais persuadée que non. J’étais bouleversée et heureuse, j’en revenais à peine : cet humain que je ne connaissais pas m’avait épargné, alors qu’il y aurait sûrement gagné à me dénoncer. J’étais emplie d’une immense gratitude envers cet homme, une gratitude que je ne pouvais lui exprimer pour l’instant autrement que par mon regard. J’espérais avoir la possibilité, à un moment, de le remercier pour ce qu’il avait fait, ou plutôt ce qu’il n’avait pas fait, j’étais consciente des risques qu’il avait dû lui-même prendre, et de ce que à quoi il avait renoncé, car s’il y avait une chose dont j’étais sûre, c’était que le système aurait voulu qu’il me dénonce. Soulagée, mais encore tremblante et sous le choc, je repartis m’effondrer dans un coin, pour m’y reposer, repensant à ma théorie sur la solidarité entre esclaves. Elle venait d’être vérifiée en pratique, même si sur le coup, j’avais moi-même sérieusement douté d’elle. Je me promis intérieurement de tout faire pour aider cet homme bon, à qui je devais sûrement la vie. Je savais que j’aurais toujours une dette envers lui, mais cela ne me gênait pas : au contraire, j’avais besoin de me sentir exister en temps que personne, et non animal ou objet, et ce vieil homme m’avait tant aidé, bien qu’en si peu de temps et de mots, que je me sentais plus proche de lui sentimentalement et émotionnellement que d’aucun autre individu encore en vie. Il me faisait me sentir exister, en tant qu’elfe, en tant que moi-même, et cela, c’était sans prix, surtout dans un tel contexte.
Partant de ce constat très personnel, que je ne mis pas longtemps à faire, je compris mieux l’importance primordiale de mes idées sur la primauté de la solidarité entre esclaves, et je me jurais que moi aussi, dans une semblable situation, je ferrais mon possible pour aider mes égaux les esclaves.

En attendant, recroquevillée dans mon coin et perdue dans mes pensées, j’attendis patiemment que Danylis ait terminé ses occupations et que l’on s’occupe de moi de nouveau...
Modifié en dernier par Déistra le 03 mai 2012, 14:11, modifié 1 fois.
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Déistra »

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Post tendancieux Krieg', je laisse passer cette fois ci mais la prochaine fois cela pourrait être sanctionné... Je comprends que tu aie "La flemme de refaire ton post", mais n'abuse pas de cet argument, de peur qu'il ne s'émousse...
La leçon de Danylis arriva éventuellement à sa fin, et ce ne fut que lorsqu'ils quittèrent tous les trois la pièce qu'Eloïnor se rendit compte qu'elle mourrait de faim ! Sa maîtresse devait être dans le même état d'esprit, car ils finirent par se retrouver devant la porte de la chambre de la jeune noble, que celle ci déverrouilla à l'aide d'une clef en fer noir délicatement forgée en forme de rose à la tige couverte d'épines... A l'intérieur l'enfant s'écroula sur son lit en s'exclamant :

-"Quel ennui ! Ces leçons me pèsent, et j'étouffe dans ces vêtements ! Grunth, dehors ! Quand à toi, tu vas m'aider à changer de vêtements !", dit-elle en s'asseyant à genoux sur son lit lui tournant le dos, tandis que le barbare quittait docilement la pièce, nul doute qu'il allait faire le pieds de grue devant la porte pour s'assurer que personne ne venait déranger sa maîtresse pendant qu'elle se changeait... La druiichi releva d'une main sa longue chevelure noire, dénudant ainsi sa nuque, tandis qu'elle reprenait, d'un ton agacé :

-"Alors, qu'est ce que tu attends ? Vas y !"

Manifestement, la jeune fille ne considérait même pas Eloïnor comme une menace potentielle, sans doute se disait-elle qu'après la correction qu'elle avait reçue elle ne se risquerait plus à pareilles actions irréfléchies... En quoi elle avait sans doute raison, la demeure grouillait toujours de gardes, le garde du corps de Danylis faisait toujours le planton devant la porte... Le risque en valait-il la peine ?
La Mj ne saurait être tenue pour responsable des actions choisies par le Pj, et ce quels qu'ils soient...
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Eloïnor Tiludin
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Re: [Eloïnor Tiludin] Dur dur d'être une esclave...

Message par Eloïnor Tiludin »

Bien heureusement pour moi, Danylis n’avait manifestement rien vu ni même rien soupçonné de ce que j’avais fait dans la bibliothèque. Ce fut ainsi que nous rentrâmes « normalement » dans sa chambre, sans faire la moindre histoire. S’il était certain que j’avais pris beaucoup de risques, j’avais également pu tâter aux peines encourues, et j’avoue sans rougir qu’après le dernier épisode qui aurait pu tourner au drame, car il s’en était fallu de peu, j’étais encore focalisée sur ce qui se serait passé si la chance n’avait pas été de mon côté ce jour là. C’est dans cet état d’esprit, qu’en suivant presque machinalement celle qui se disait ma « maîtresse », et qui, je dois le reconnaître, était redoutablement efficace pour ce qui était de soumettre un nouvel esclave, en l’occurrence moi. Après seulement un seul jour à son service, je commençais déjà à prendre des habitudes serviles, en ne m’en rendant qu’à moitié compte. Mais d’un autre côté, à ma décharge, je n’avais guère le choix qu’entre la torture, la mine ou la mort si je désobéissais et me montrais réticente, et je ne tenais surtout pas à subir l’une de ces punitions, dont chacune me terrifiait au plus haut point. J’espérais bien entendu que Danylis n’en sache rien, mais il ne devait pas être très difficile pour une elfe noire comme elle, élevée dans la cruauté et apparemment habituée au « dressage » d’esclaves de savoir que l’épée de Damoclès en permanence au dessus de ma tête me rendait servile. De plus, son garde du corps, qui, d’après moi, semblait lui obéir pour d’autres raisons, peut-être parce qu’il aimait voir sa maîtresse faire souffrir les autres ou qu’il était lui-même ambitieux ou avide de pouvoir, à n’importe quel prix. Toujours était-il qu’il ne me semblait pas exécuter les ordres de sa maîtresse par contrainte ou par peur de représailles, mais plus par choix, et c’était cela qui le rendait très dangereux pour moi et plus généralement pour les autres esclaves qui avaient encore de l’espoir, pensais-je.

C’est donc ainsi que nous parcourûmes une nouvelle fois le manoir jusqu’à la chambre de Danylis. Je m’aperçu alors que j’avais faim, et que ce devait être également le cas pour celle qui m’avait achetée. Ceci dit, je n’avais guère d’espoir, car je me souvenais encore de ce qu’elle m’avait dit pendant qu’elle me battait le matin : je n’aurais pas à manger cette fois-ci. J’espérais au moins qu’elle ne m’obligerait pas à la servir ou à la regarder se sustenter, car voir quelqu’un se nourrir devant soi alors que l’on a faim est en soi une torture... En observant distraitement la clef de sa chambre, je remarquais avec ironie comme l’objet reflétait bien sa propriétaire : froid, dur, noir, beau physiquement, mais douloureux. Une fois à l’intérieur, je choisis de rester debout pendant que Danylis se laisser tomber sur son lit, et eut une remarque assez enfantine qui me rappela qu’elle n’avait qu’une quinzaine d’années, et était encore une adolescente. Le contraste avec la « petite femme » qu’elle était la plupart du temps était assez saisissant, mais comme toujours, il ne dura pas. Elle reprit rapidement son attitude habituelle et le rapport maîtresse esclave fut immédiatement rétabli alors qu’elle me donnait sans politesse l’ordre de l’aider à changer de vêtements, le réitérant quelques instants plus tard à peine, car elle considérait sûrement que j’étais trop lente à la servir. Evidemment, j’avais envie de lui rétorquer sèchement qu’elle pourrait être plus polie envers moi, qu’il ne servait à rien de m’adresser la parole comme à une chienne dressée à qui on ordonne de se coucher, mais je ne pouvais rien dire, rien faire d’autre qu’accepter avec difficulté les paroles blessantes qui m’humiliaient, et obéir en les approuvant. Elle me tournait le dos et avait chassé son garde du corps, mais elle savait très bien qu’elle était toujours en position de force par rapport à moi : j’avais envie de me venger et de lui faire payer les nombreux coups de fouets et humiliations qu’elle m’avait infligée, mais je savais qu’elle tenait ma vie entre ses mains, et que la réciproque n’était pas vraie. Encaissant donc sans broncher ses ordres secs, et malgré le fait que cela me faisait mal au cœur, je répondis d’une voix faible :


-Oui maîtresse, tout de suite maîtresse.

Et sur ce je m’exécutais sans un mot, serrant les dents et retenant des larmes en constatant avec un certain dégoût de moi-même ma propre soumission. Même si je l’espérais et ne la concevais que comme temporaire, se rabaisser soi-même était toujours un fait douloureux pour moi, mais qui était devenu habituel depuis que j’avais fui ma forêt d’Ithilis à la veille de la bataille finale où les miens périrent. Je me demandais ce qu’auraient pensé mon père, ma mère, mon frère et ma sœur, et mes anciens sujets en me voyant ainsi, misérable esclave qui obéissait servilement à une adolescente et se laissait traiter par elle sans broncher comme une moins que rien. Quelle déchéance pour une princesse ! Mais même cette pensée déprimante n’arriva pas à me mettre suffisamment en colère pour que je combatte ma peur et me révolte contre elle, tant que j’en avais l’occasion. La peur était presque toujours l’émotion qui l’emportait chez moi, j’étais lâche par nature, et c’était d’ailleurs cela qui m’avait permis de rester en vie jusque là. Certes, un héros ou une héroïne aurait préféré une mort « libre », un dernier baroud pour l’honneur, et aurait tué sans hésiter l’enfant avant de se battre et de tomber comme un brave en combattant pour la liberté, mais je n’étais pas de cette étoffe : je ne me voyais pas sacrifier ma vie pour l’honneur. C’était pourquoi je m’étais presque toujours résolue jusque là à me soumettre, et je continuais à le faire, certes cette fois dans une optique temporaire et provisioire.
Mais j’espérais tout de même trouver l’occasion de recouvrer ma liberté, si toutefois j’en trouvais une, et qu'elle ne me paraissait pas trop dangereuse ou irréaliste.
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Eloïnor Tiludin, voie de l'esclave
Profil: For 9 | End 8 | Hab 10 | Cha 7 | Int 11 | Ini 9 | Att 9 | Par 8 | Tir 10 | NA 1 | PV 10/55

Lien fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_tiludin

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