[Ahmès] La Porte des Esclaves

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Par delà le Grand Océan, bien à l’ouest du Vieux monde, se trouve le continent de Naggaroth, terre des sinistres Elfes Noirs. C’est une région aride et sauvage que les rayons du soleil réchauffent rarement, tant la couche nuageuse y est épaisse, et de terribles tempêtes s’y déchaînent régulièrement.

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Masthel fit un grand sourire carnassier, et résuma le plan d’action d’Ahmès d’une façon bien laconique :

« Ah… Donc en fait, si j’ai bien tout compris, tu souhaites prendre à ton crédit mes meurtres. »

Il resta un petit instant à observer son garçon droit dans les yeux, avec son sourire bien condescendant.
Mais il ricana, et s’arrêta tout de suite après.

« Soit — tu es le maître à bord. Tu ne souhaites plus de mon aide en personne ; c’est là quelque chose que j’approuve, et que je respecte.
Je resterai dans cet appartement, je te servirai de médecin et je vais aiguiser tes lames et préparer tes poisons. Entendons-nous bien ; si tu terminais cette mission, je serai fier de toi, et tu deviendras mon pair. Mais si tu échoues, et que tu m’as dit refuser mon aide, je ne viendrai pas te sortir du cachot, ou te tirer d’un mauvais pas. Tu pourras souffrir des conséquences que tu connais.
Accepter ce risque, c’est prouver que tu es un homme. Mais il n’y aurait pas de mal à demeurer un simple garçon. C’est un moment important de ta vie. Tu as des choix à faire. »


Et il posa une main sur la tête de son élève, et lui ébouriffa les cheveux au sommet de son crâne.

La petite Elfe Cyssa garda son air stoïque et impavide, et à la demande d’Ahmès, trouva le courage de hocher négativement de la tête, en tournant son menton à droite puis à gauche.

« Ce genre de requête n’est pas de mon ressort. Dame Trathil pourrait le faire, mais il est nécessaire que vous lui demandiez et qu’elle approuve.
Rayth Uroxis est une des seigneuresses les plus puissantes de la principauté. On ne la fait pas danser comme on fait danser les Lucari. »


Trois jours étaient passés depuis la nuit de jeu. Trois jours à rester terré dans l’appartement, chouchouté par Masthel qui lui préparait les repas et lui raccommodait ses grosses blessures.
L’assassin était dans un mauvais état ; œil au beurre noir, hématomes sur le corps, grosse fatigue, il avait malgré tout, dans sa fuite, échappé au pire. Il n’avait ni lacérations, ni entailles vraiment profondes. Il avait connu des punitions pires. Son ego était plus touché que sa carcasse.

Mais il avait juré à son maître de se rattraper, et le maître était disposé à le croire. Alors, pendant trois jours, Ahmès avait pu librement faire de l’exercice, s’entretenir avec des échauffements du corps, se rééduquer en exerçant ses cuisses et son cœur.

Aux dires de Masthel, qui sortait dehors, l’ambiance s’était dégradée dans le Placître. Des dizaines de rumeurs inextricables abondaient dans les débits de boissons et au milieu des esclaves. Des choses assez loufoques et difficiles à comprendre ; des histoires comme quoi Akisha Drakilos était devenue l’amante de l’archontesse des arènes, ou que Lokhir Fellheart souhaitait raser une grosse partie du bidonville où les esclaves vivent en semi-liberté pour construire une grosse statue de Mathlann dessus. Le vieil assassin avait croisé des dizaines de groupes de corsaires qui se promenaient avec des armes, et entendu parler de quelques règlements de compte, sans pour autant savoir qui était en train de trucider qui.
L’attaque de l’entrepôt Lucari avait bel et bien provoqué quelque chose en ville — mais quoi ? Ça, c’était impossible de le savoir.


Cyssa parvint à fixer un rendez-vous entre Ahmès et dame Trathil. Un lieu avait été choisi : un coin pourri au milieu du pire quartier de la ville, peut-être plus discret que se rendre chez elle ou son grand-frère. Ahmès devait s’y rendre seul, et il n’était pas conseillé de faire attendre une fille de grande maison dans un cloaque pareil…



L’assassin quitta l’appartement qui lui servait d’abri aux aurores. Il traversa une grande partie du Placître, qu’il commençait un peu à connaître, et arriva en début de matinée au milieu de la cité aux esclaves.
À Karond Kar, il y a tellement de singes et de serfs, qu’il est impossible, et même néfaste pour les propriétaires de tous les surveiller et les enchaîner. Karond Kar était une île, au ciel couvert de harpies de surcroît, il n’est de toute façon pas nécessaire de les parquer dans des entrepôts — où iraient-ils s’enfuir ?
Dans n’importe quelle ville Druchii, on se débarrasserait des esclaves trop faibles, trop idiots ou trop laids pour avoir une fonction en les sacrifiant ou en les égorgeant. À Karond Kar, ville dont l’unique export est l’esclave, ça serait un gâchis. Il est plus profitable de juste lâcher les esclaves au milieu de nulle part et les laisser se débrouiller. Quand un agioteur négocie une grosse commande, des Elfes débarquent et en raflent au hasard, avant de partir prestement. Autrement, ces serfs sont étrangement libres.

Ahmès se mit à découvrir, petit à petit, un lieu comme il n’en avait jamais connu. Des humains sans chaînes qui, oisifs, attendaient sur des bancs, et le dévisageaient de loin en le surveillant. Des bâtiments fait de bric et de broc, de maisons en bois coupé de façon sauvage et arrangé à la va-vite. Combien il y avait de singes et d’autres races, dans cette ruche ? On racontait que les esclaves avaient leurs propres petits-chefs, leurs propres chapelles — où trouvaient-ils la nourriture et les médicaments pour survivre ainsi ? Qui tolérait telle façon de faire ? Plus étonnant encore, Ahmès découvrait, en levant les yeux, des toits avancés où il découvrait des lances dardées liées à des chaînes rouillées.
C’était des armes contre les Harpies. Les esclaves s’étaient discrètement militarisés, sans provoquer immédiatement la terrible réaction des Surveillants-des-Chaînes, cette milice locale que le Khainite avait pu découvrir à l’œuvre au Colisée…


L’adresse que lui avait donnée Cyssa était une sorte d’auberge. Ahmès eut le réflexe d’en faire le tour ; il vit un attelage au loin, gardé par un simple Druchii les bras croisés, le dos contre un essieu de la voiture : probablement le véhicule avec lequel la noble était arrivée. Il ne vit rien d’autre qui pouvait lui faire craindre une embuscade.
Il entra à l’intérieur.

L’auberge était une rade assez insalubre. Pas de fenêtres, et pas de bougies pour éclairer, la cire coûtant probablement bien trop cher. On voyait que dalle, et il régnait dans l’air un parfum très fort de viande en train de cuir et d’alcool qui prenait aux narines. Presque aucun client à cette heure-là, mais il y avait une table avec un humain au visage de couleur jaunâtre et aux yeux bridés qui discutait avec un Nain ; les deux cessèrent leur conversation sans se retourner alors qu’Ahmès pénétrait à l’intérieur.

Le taulier se présenta alors en quittant la porte de la cuisine.
En fait, Ahmès l’entendit arriver avant de le voir. Parce que le parquet fait en planches de bois craqua et vibra un peu.
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L’aubergiste était un putain d’Ogre.
Énorme, avec de grosses moustaches bien coupées et un costume bizarrement « bourgeois », coloré, même si ses manches étaient taillées pour présenter ses gros bras de bonhomme. Il était aussi grand que large, gras et costaud à la fois, et nul doute qu’il pourrait sécher le Druchii en face de lui juste avec une claque.
Il renifla du nez, et grogna.

« V’là un autre longue-oreilles ; C’est toi qu’est attendu ?
Tu vas par là, tu t’assois, tu dis ce que t’as à dire et tu te casses. Hop hop hop. »


Il pointa une autre partie de la salle avec son gros doigt boudiné. Puis sitôt Ahmès l’ayant dépassé, il cogna une éponge sur le bar et commença à récurer.

Au fond de la-dite salle, il y avait effectivement une table, avec trois silhouettes encapuchonnées. L’une d’elle lui tournait le dos ; elle se retourna en découvrant Ahmès, se leva, et alla poser ses fesses contre une porte qui menait vers une autre pièce, peut-être des toilettes ou une remise. Une autre des silhouettes indiqua au nouvel arrivé de s’asseoir sur le tabouret maintenant dégagé.
Sitôt assis, Ahmès entendit un « clic ». La silhouette en face de lui, à droite, leva sa tête, et on découvrit alors un visage d’Elfe caché dessous.

« Garde tes mains sur la table à chaque instant. Les deux bien en évidence.
Tu cherches un truc dans ton manteau, tu te lèves sans qu’on t’en donne l’ordre, ou même tu te grattes simplement le nez, et je te transforme en femelle. Compris ? »

La silhouette en face, mais à gauche, leva également sa tête — et Ahmès reconnut une Trathil Alethi bien différente. Elle avait toujours son air altier, ses joues creuses et ses cheveux blancs, mais elle n’était pas maquillée, et vêtue comme un garçon.
Elle était en train de fumer, exhala l’air de ses poumons en plein dans le visage de l’assassin, et elle se mit à grogner d’un air acerbe.

« J’ignorais qu’il était dans l’habitude des enfants de Khaine de décevoir les clauses de leur contrat, surtout quand elles étaient fort simples comme les miennes…
Espèce de sale petit con. Je vous avais dis de ne pas vous faire repérer, et surtout, de ne pas laisser de putain de message. Maintenant, Lhunara Lucari est enfermée dans le palais du Drachau et d’après mon agent en place à la cour princière, elle va être envoyée à travers les mers pour servir d’amirale. Et moi, je dois gérer un putain de bordel tandis que Skaris et Lokhir se doutent de quelque chose à mon encontre.
Vous avez intérêt à me trouver une putain de bonne raison de pas vous buter et d’offrir votre cadavre aux Lucari comme rançon pour avoir la paix. »
Jet d'endurance : 11
Jet de traumatologie de Masthel : 19, échec
Ton état n'empire pas, mais tu n'as aucun avantage sur ta récupération de PV. Tu n'as pas de blessures persistantes.

Tu récupères 11 PV, tu es maintenant à 35.

Jet de reconnaissance et de commérages de Masthel : 20, merveilleux échec, tu n'as que des rumeurs de merde et inutiles à exploiter.

Jet d'observation d'Ahmès : 19, tu ne vois rien de suspect autour de l'auberge de l'ogre.
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Message par Ahmès »

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LA PORTE DES ESCLAVES


Après trois jours de convalescence, l’elfe fut de nouveau d’aplomb. Ou presque. Il pouvait sentir ça et là les hématomes persistants de la rouste qu’il avait reçue des phalanges de Kandroth, et les zones encore endolories provoquées par ses multiples acrobaties… ratées, pour la plupart. Toutefois le spadassin était encore vivant et tout compte fait, il devait au moins se réjouir de cela : survivre à l’enfer est tout un art.
En particulier quand on est le petit protégé d’un diable Khainite.

Il n’eut pas beaucoup de productivité durant les jours qui composèrent son rétablissement. Sans bruit et sans vague, il se contenta de rafistoler sa chaloupe en travaillant sur ses chaînes musculaires et en soumettant son cœur à rude effort, de sorte qu’il puisse retrouver la vigueur nécessaire à son initiation. Il passa d’exercices de souplesse en exercices de musculation, s’attarda quelquefois sur des efforts d’agilité et de vitesse, et s’évertua chaque jour à tenter de repousser ses limites. Hélas, ses stigmates l’empêchèrent souvent d’aller au bout de ses efforts.
Comme son corps ne pouvait pas toujours suivre, il décida de le laisser au repos pour passer plus de temps en compagnie des idées. Son esprit farouche n’était au demeurant pas des plus éclairés : érudit, il ne le deviendrait jamais. Pourtant, cela ne l’empêcha de réfléchir à la façon dont il pourrait, potentiellement, s’échapper.
Fuir Karond Kar. Fuir son maître.

Passée cette courte trêve, comme il l’avait convenu, il décida de rendre une visite de courtoisie à Trathil Alethi.
Dans un coin pourri de la sombre Karond Kar attendait la maîtresse désavouée. L’assassin savait que les nouvelles n’étaient pas bonnes et il se défendait de toute tentative de dérobade : il assumerait son échec. Le palpitant lourd, il s’enfonça dans les masses d’esclaves en prenant le temps d’observer autour de lui à quel point les singes et autres espèces humanoïdes pouvaient se montrer ingénieux. Il les avait toujours cru stupides, avares et faibles sans leurs outils et les armures ; à l’exception des rares espèces comme les nains ou les ogres qui profitaient d’une ossature hors-normes. Rien ne valait pourtant un druchii, à ses yeux. Son espèce était supérieure. Malékith en était la preuve : il était l’incarnation vivante, immortelle et dévastatrice, de ce que la menace des elfes noirs représentait. Les rois asur passaient ; Malékith, lui, demeurait.

Le sicaire découvrit finalement l’auberge crade et insalubre qui servirait de lieu de rendez-vous. Il entra, peu envieux de découvrir ce qu’il y avait à l’intérieur. Il ne trouva que deux clients avant de tomber sur la gouaille monstrueuse d’un ogre. Avant de la regarder, il déglutît : ses mains se rapprochèrent discrètement de ses hanches et il se mit instinctivement à tester par de faibles contractions la disponibilité de ses jambes.
On ne combattait pas un ogre. On échappait à son massacre.

La créature pestiféra. Il lui ordonna de se rendre dans une autre salle et face à cette remarque, Ahmès inclina du chef sans piper mot.
Enfin, il tomba sur Trathil Alethi. Et sur son garde du corps qui lui pointa une arbalète en direction de l’entrejambe alors qu’il s’asseyait poliment.

« Votre sens de l’hospitalité m’épate. J’ai compris, sieur. »

Fit l’assassin en posant sagement ses deux mains sur la table bien évidence, obéissant aux consignes de l’arbalétrier.
La Fellheart qui était sa commanditaire se révéla aussitôt et attaqua l’opprobre qu’elle lui réservait. Il la sonda droit dans les yeux. Ainsi, le fait qu’il s’en soit pris à Lhunara Lucari avait jeté sur elle des soupçons, tant de la part de Skaris que de Lokhir. Inutile de préciser que le massacre orchestré par Masthel n’avait pas dû faire l’impression souhaitée. Par sa faute, sa commanditaire se trouvait à présent dans une position délicate.
Mais pas aussi délicate que la sienne. De nervosité, le sicaire détourna son regard des yeux enflammés de Trathill Alethi et lorgna sur ses mains. Il ne savait comment s’y prendre et le ton de la maîtresse l’avait pour ainsi dire intimidé. Elle appuyait sur la médiocrité de son résultat. Il prit compte de la remarque en se souvenant du sermon qu’il avait reçu de son mentor.
Il était fatigué d’avoir toujours à se justifier. Pourtant, il n’avait guère le choix.

« Dame, je comprends votre ressentiment. Il s’agit en effet d’un échec. Hélas, je n’ai pas su saisir ma chance. A présent, vous m’apprenez que notre cible tente de se dérober à mes couteaux. Je n’ai pas d’excuses. Je n’ai aucune excuse. Je suis entièrement responsable de ces erreurs. La cible connait mon visage. Skaris connait mon visage. Tout ce dont je puis vous assurer, c’est que nous avons du sang sur les mains et que si Lhunara cherche à prendre les mers, c’est pour une bonne raison.
Ma mission initiale consistait à tuer un Lucari. Vous m’avez désigné une cible que je ne supposais pas si difficile à atteindre. Vous ne m’aviez pas prévenu qu’elle était dans les petits papiers du Drachau et qu’elle disposait d’une garde aussi rôdée. Mon travail n’est donc pas terminé. Je suis encore à votre service. A vous de décider, Dame, ce que vous voulez que je fasse.
Je peux poursuivre Lhunara Lucari, saboter son navire, l’empoisonner, à votre guise. Elle ignore toujours que j’agis sous vos ordres, à l’instar de vos frères. Je peux tout aussi bien vous servir à autre chose, du temps que je tue un Lucari et que j’accomplis ce que votre frère a voulu de moi. »


Il garda ses mains sur la table, toujours en évidence. Il les recula cependant sur le bord, comme par mégarde, faisant passer pour négligence une action qui lui permettrait de se tenir prêt à renverser le mobilier si la situation venait à s'envenimer.
Ahmès Rahadriel Rohomir | Voie de l'assassin elfe noir
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* Exsangue : Après avoir perdu beaucoup trop de sang, tu es anémié. Tous les efforts physiques se font avec un malus de -1.

Compétences
  • Combat
    • Ambidextrie (A)
    • Acrobatie de combat (A)
    • Esquive (A)
    • Parade (A)
    • Tir à déclenchement rapide (B)
  • Perception
    • Acuité visuelle (B)
    • Lecture sur les lèvres (E)
    • Vision nocturne (E)
    • Sixième sens (B)
  • Adresse
    • Déplacement silencieux (B)
    • Mort silencieuse (B)
    • Escalade (B)
    • Camouflage (B)
    • Vol à la tire (B)
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Ivre de rage, Trathil frappa la table avec la paume de sa main, avant de soudainement la relever dans la même seconde pour pointer Ahmès du doigt.

« Votre maître m’avait demandé des informations, vous vous souvenez ? — et j’avais refusé d’en donner, à vous comme à lui, exactement pour cette raison.
Je voulais que vous la trouviez et que vous la tuiez sans aucun sentiment ou explication supplémentaire. Mais pour une raison que j’ignore, vous avez décidé de lui parler directement, à raconter des conneries sur un « Headturner », et sur le fait que vous étiez un espion…
Bordel de merde, vous avez une idée de la situation dans laquelle vous m’avez foutue ?! J’ai payé pour un carreau d’arbalète en or massif, et tout ce que j’ai eu, c’est un enculé qui déblatère des insanités ! »


L’homme à la droite de Trathil remarqua quelque chose.
Il donna un très léger coup de pied dans la cheville d’Ahmès sous la table, et siffla quelque chose les dents serrées.

« Tes mains. »


Forçant ainsi l’assassin à cesser de ramener ses poings vers lui…

Comment Trathil était au courant avec autant de précision de ce qu’Ahmès avait dit au sein du palais de Malsydrior ?

« Et non seulement vous avez complètement terrifié Lhunara, mais en plus…
Répondez-moi en me disant la vérité.
Est-ce que c’est vous qui avez attaqué et brûlé l’entrepôt des Lucari ? »
Jet de charisme d’Ahmès (Malus : -2) : 11, échec

Jet d’observation du garde-du-corps (Malus : -6) : 3, réussite.
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Ahmès
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Message par Ahmès »

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LA PORTE DES ESCLAVES


Le sicaire sursauta face à la rage de la Fellheart. De crainte, il jeta ses yeux tout autour de lui pour envisager sa fuite mais se ravisa en considérant le nombre de partisans qui escortaient sans nul doute la comtesse. Inutile de dire qu’entre les grosses pattes de l’ogre tavernier, le druchii n’avait aucune chance.

Vindicative, Trathil le matraqua de reproches et lui fit le procès de sa médiocrité. Ahmès, otage de sa faiblesse, l’écouta sans l’interrompre, conscient de devoir encaisser sans broncher cette tirade qui lui était très justement destinée. Mais pourquoi n’avait-il su tirer son épingle du jeu ? Après tant d’entraînements, comment n’avait-il su trouver la brèche à travers laquelle il aurait pu enfoncer sa lame ?

Il s’en voulait. Il s’en voulait terriblement. Il s’en voulait à tel point qu’il avait consenti à s’offrir à la sanction de son maître, en sachant tout ce que cela voulait dire pour un Khainite. Et pourtant, quelque chose en lui continuait de gronder. Une fureur intérieure, refoulée derrière la barrière du déshonneur, ne cessait de lui réchauffer les artères.

Il la regarda, puis livra un coup d’œil à l’autre protagoniste encapuchonné qui vit clair dans sa manœuvre. Il se ravisa, et repositionna ses mains où elles étaient auparavant. Encore une chance de moi.

Derechef, il croisa discrètement ses jambes. Au moins pouvait-il espérer que le projectile se fiche dans sa cuisse plutôt que dans son entrejambe. Il le savait. Même blessé, il pouvait courir une bonne trotte.

Le ressentiment de Trathil le rattrapa très vite. Elle évoqua comme il pouvait s’y attendre le massacre occasionné par Masthel. Il eut presque envie de sourire, mais ce n’était pas le moment. Il attendit. Il attendit que la colère s’apaise. Parler trop vite ne pouvait qu’envenimer cette situation. Alors il fit au silence une place courte mais importante, profitant de cette trêve de trois secondes à peine pour penser.

« Oui. »

C’était peut-être la pire erreur de sa vie, mais la vérité, il la dévoila. Sans exprimer la moindre once de scrupule.

« Nous avons brûlé cet entrepôt et massacré treize sujets que nous avons envoyés à Khaine. Enfin. Il n’a fallu qu’un seul de nous deux pour cela. Mon Maître m’attend, Dame. Mon Maître n’aime pas attendre. Voulez-vous que nous tuions Lhunara Lucari, ou non ? »

C’était une sorte d’intimidation. Une façon de faire comprendre à l’Alethi qu’il existait bien un être capable de trucider une dizaine d’hommes à lui seul ; et cette personne était son Maître. Comme réagirait-elle face à cette déclaration ? Oserait-elle seulement s’attirer les foudres de Masthel en le privant de son protégé ?
Ahmès Rahadriel Rohomir | Voie de l'assassin elfe noir
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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Dame Alethi tourna très, très lentement la tête, dans un mouvement de gauche à droite. L’arbalétrier à côté d’elle avança son corps au-dessus de la table, et se mêla à la conversation.

« J’pense que ça aurait été mieux pour tout le monde que tu fasses juste l’effort de mentir. »

Trathil soupira brièvement.

« Mon frère m’a recommandé un assassin de Khaine justement parce qu’il ne voulait pas d’une guerre de rue. Et je suis certaine que c’est ce qu’il vous a précisé à vous aussi.
Êtes-vous cinglé ou juste demeuré ? Et laquelle de ces deux explications est la plus satisfaisante, d’ailleurs ? »


Elle se tut. Le parquet de l’auberge craqua fort et un peu de vaisselle tremblota.
L’ogre derrière eux tous venait de quitter son bar pour passer un coup de torchon à la surface des tables vides.

« Vous m’avez mise, et vous par la même occasion, dans une situation particulièrement inconfortable. Il ne m’est plus possible de compter sur votre capacité à accomplir l’œuvre pour laquelle vous avez été engagé. Mais de la même manière, je ne peux pas simplement rompre notre affaire, et considérer que nous pouvons chacun partir sur notre propre chemin comme si de rien n’était.
Déjà, car je sais que vous irez inévitablement revoir Lokhir pour être rémunéré quant à votre affaire précédente en Bretonnie — et mon frère demandera des explications, et je ne puis risquer que vous dévoiliez notre arrangement personnel.
Ensuite, parce que je sens que vous êtes un homme dont la santé mentale est à mettre en doute, et je me dois de craindre des représailles de votre part.
Je suis une personne qui tient à son sommeil. J’aimerais dormir sur mes deux oreilles en sachant que vous n’utiliserez jamais plus ni votre lame, ni votre langue. Je suis certaine que vous comprenez mon sentiment, et que, si vous étiez dans mes bottes, vous vous rendriez coupable des mêmes actions. »


L’arbalétrier dévoila un gigantesque sourire, tandis que Trathil reculait sa chaise et se préparait simplement à partir.
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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par Ahmès »

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LA PORTE DES ESCLAVES


Un bref coup d’œil, et le meurtrier sût à la malice qui s’invitait sur le visage de l’arbalétrier que l’heure devenait grave. Les mots de Trathil à ce sujet furent presque sans habits : elle présenta son intention de se débarrasser de lui avec un sous-entendu si fort qu’il aurait été presque répétitif de l’énoncer clairement. Son aveu presque nu, elle recula comme pour se préparer à ce que son intention avait de profane ; peut-être quelque chose qu’elle ne voulait pas voir de trop près, au risque d’être éclaboussée par le sang du sicaire.

Ahmès ne bougea pas, même quand le sourire malicieux du tireur pouvait être assez large pour qu’il passe sa langue sur ses lèvres et se pourlèche les contours d’avidité sanguinaire. Odieuse était cette bouche élargie et gourmande qui n’attendait que de dire un mot pour passer à l’acte : « adieu ».

Il faisait sombre, dans cette taverne. Et tout à coup les odeurs alentours prirent un parfum de fatalité. L’assassin qui avait couru d’échecs en échecs se prépara à affronter son heure.

« Vous vous êtes trompée, Trathil Alethi. Ce n’est pas moi qu’il fallait redouter. »

D’un coup de pied, il fit voler la table et dégaina sa dague. S’il était vrai que pour elle, la meilleure solution consistait à se débarrasser de lui…

… c’était aussi le cas inverse.
Ahmès Rahadriel Rohomir | Voie de l'assassin elfe noir
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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Le coup de pied d’Ahmès dans la table ne fut franchement pas puissant ; il vit le bois bouger et il y eut un gros son de craquement, sans trop d’effet.
Le souci, c’est que l’homme en face de lui avait fait l’erreur de bouger…

En un instant, l’arbalétrier avait bondit de sa chaise et levé sa main, peut-être dans l’espoir de tirer dans le crâne de l’assassin plutôt que dans son entre-jambe — un espoir de le tuer bien plus rapide et propre, sans lui laisser une chance de survie. Quand la table percuta son poignet, il fut hors de ligne de mire, et quand il se releva à nouveau pour voir sa cible, la chaise en face de lui était dors et déjà renversée, et on voyait un Ahmès accroupi en train de se relever pour détaler le plus loin possible.

Il décocha, le trait passa loin derrière l’assassin et alla se ficher dans le parquet.

« Achevez-le, je vous prie ! »

Trathil, qui s’était mise tout en posture de combat, s’en alla par une arrière-salle avec un de ses sbires. L’arbalétrier, lui, glissa au-dessus de la table, encocha un nouveau trait, et sprinta à toute vitesse sur les traces de son adversaire.

L’ogre souleva quelque chose de derrière le bar, tout en vociférant quelque chose dans sa langue — certainement un flot d’insulte. Ahmès ne sut pas ce qu’on lui avait balancé, mais ça provoqua un gros bruit derrière lui.
Ouvrant la porte du restaurant, il ressortit dans l’extérieur, en plein dans le dédale de ruelles et de chemins boueux du bidonville.

L’arbalétrier se posa sur l’entrebâillement de la porte, et tenta un tir au juché — son arme choisit le moment parfait pour mal décocher et bloquer le trait contre l’arc. Loec avait peut-être choisi d’épouser la cause du criminel malchanceux aux cartes…

Toujours est-il, une nouvelle course-poursuite s’engagea, cette fois, il est vrai, dans de meilleures conditions pour Ahmès. Il ne venait pas être bastonné, pas plus qu’il n’était drogué. C’est avec un esprit alerte, et beaucoup d’adresse, qu’il parvint à semer son adversaire qui lui collait aux basques.
Sur son chemin qu’il traçait, tout le monde lui laissait le passage. Aucun esclave ne se mêla de ses affaires, et singes comme Nains se contentèrent de le regarder en dégageant la voirie, ramassant leurs affaires au passage qu’il pouvait enjamber avec un petit saut.
Il découvrit un bâtiment qui était avachit sur un autre bâtiment, comme des gros pâtés de sables d’enfants — une fenêtre lui semblait très accessible. Il tenta de trouver une gouttière, la grimpa comme un chat, vola contre un rebord, et glissa à l’intérieur avec un coup de pied qui dégagea la toile de tente qui servait de rideau.

Ahmès se retrouvait au milieu d’un squat d’humain. Il piétina un humain en train de dormir par terre, qui se mit à crier, et voilà que l’assassin se retrouvait dans le noir, ses yeux s’habituant vite à l’obscurité, au milieu d’une douzaine de sacs de couchage.
Les Humains se recroquevillèrent, et attrapèrent des couteaux et des poignards pour se défendre. Mais aucun ne se lança sur lui. Une sorte de dialogue silencieux se joua à toute vitesse — Ahmès n’avait pas de temps à perdre avec eux, eux n’avaient rien à gagner à lui faire du mal. Il s’arrogeait le droit de passage sans souci.

Un coup d’œil derrière lui put égratigner sa motivation. L’arbalétrier du restaurant devait être payé un sacré salaire pour ne pas lâcher le morceau ainsi ! Avec une adresse de monte-en-l’air, il se balança tel un petit singe sur un tonneau et agrippa la même gouttière que lui.

Ahmès se rua à l’intérieur, poussant le bout de bois qui servait de porte avec son épaule. Il passa à droite, dans un couloir, puis à gauche dans une sorte d’immense salon avec balcon et véranda de fortune, un bric-à-brac de boiseries, de tôles et même d’argile qui donnait une parodie de grand bâtiment. Et partout, il y avait des humains, des odeurs de bouffe, des vapeurs de cuisine, et un tas de monde qui l’observait en parlant à toute vitesse dans toutes les langues.

En fait, l’endroit était parfait pour lui. Il y avait tellement de petites pièces, d’endroits où se planquer, de placards et de plans de travail, qu’ici, une proie pouvait devenir un chasseur…

Ahmès glissa derrière une peau en train de sécher devant un petit âtre fumant, épousa le sol, et dégaina sa dague. Il tira un petit flacon de poison qu’il avait préparé, le déboucha avec ses dents, et rendit sa lame plus atroce qu’elle ne l’était déjà…

Une sorte de jeu de cache-cache commença à avoir lieu. Il perdit la trace de l’arbalétrier, après l’avoir vu, durant un instant fugace, en train de dégainer un cimeterre puis se coller à un mur qu’il longeait. Sous le regard d’humains curieux et inquiets, Ahmès rampa, s’accroupit, et attendit le bon moment pour attaquer sa cible.
Sous lui, l’arbalétrier était en train de regarder dans tous les sens. Un humain toussa. Il tourna sa tête pour voir d’où venait le son. C’était l’opportunité parfaite.

L’assassin se jeta hors de sa couverture, rua sur lui, et lui planta le couteau dans les reins sans qu’il ne puisse réagir. Le garde-du-corps hurla, s’agita, et éloigna son adversaire d’un coup d’épaule que le Khainite n’eut aucun mal à éviter. Il retira sa lame du dos de l’arbalétrier, qui se mit à tituber en passant une main derrière lui, avant d’observer le sang poisseux qui collait à sa paume.

Il cracha au sol, fit craquer son cou, et commença à se ruer sur Ahmès.

Le guerrier se battait très bien, il fallait le reconnaître — il donnait des coups adroits, précis, qui firent bien perler de la sueur sur le nez et les tempes de l’étudiant de Masthel. Mais Ahmès était agile, vif, et le cimeterre fut incapable de le foudroyer. À l’inverser, Ahmès parvint à lui ligaturer un morceau de son avant-bras, et petit à petit, l’aconit se mit à brûler les chairs de l’adversaire.

Petit à petit, l’arbalétrier commença à reculer et dodeliner de la tête. Il soupira, gémit très fort, et lança un regard apitoyé à l’assassin.
Il n’avait plus envie de rester là, et implorait silencieusement le droit de pouvoir s’enfuir.

Ahmès aurait pu le laisser faire. Mais Ahmès avait envie d’en finir, et d’accomplir quelque sombre pulsion meurtrière et nécrophile. Il se rua sur lui, et tenta de profiter de l’affaiblissement du garde-du-corps de Trathil pour l’éliminer ici et maintenant.

Peut-être à cause de la peur panique à l’idée de crever, l’arbalétrier redoubla de zèle — et cette fois, en deux coups, il trancha un morceau du crâne de l’assassin, avant de lui donner un gros coup de taille dans son abdomen.

Finalement, exsangue et empoisonné, l’arbalétrier tomba à genoux, et s’effondra par terre, au bout de son existence.
Malheureusement, ce fut aussi le cas d’Ahmès…


L’assassin se retrouvait sur le flanc, et découvrait avec horreur comment, sous lui, une immense flaque de sang — son sang — était en train de se former dans un grand cercle autour de lui. Il regarda en l’air. Un tas d’humains avaient assisté au combat, et parlaient tous entre eux avec véhémence.


Quelques silhouettes arrivèrent au-dessus d’Ahmès — des enfants, dont l’un d’eux le tapa avec un bout de bois. Une main se posa sur le gamin et le tira en arrière, avant de lui chiper le bâton des mains en l’engueulant en reikspiel :

« Attend qu’il crève pour le piller, petit crétin ! »

Un grand humain, adulte, se dressa au-dessus de l’assassin.
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Un humain d’un certain âge, grand, costaud, vêtu de fourrures laides, et qui avait surtout, autour du cou, un symbole de poissons s’entre-mangeant les queues, pour former une sorte de cercle.
L’humain tourna la tête de côté, étudia Ahmès en pleine hémorragie, et lui parla dans un druck eltharin à fort accent et mauvaise grammaire :

« Toi bientôt meurt, t-t-t-t. Pas très très malin venir ici, hein ? Héhéhé. »

Jet d’initiative d’Ahmès : 9, réussite de justesse
Jet d’initiative de l’arbalétrier : 9, échec de 1.

Victoire d’Ahmès, qui exécute son action en premier.

Jet de force d’Ahmès : 10, échec de 2
Jet d’habilité de l’arbalétrier : 9, échec de 1

→ L’arbalétrier est replié dans sa chaise par la table. Il ne tire pas son trait et ne perd pas son arme, mais il n’a pas non plus l’occasion de juste clouer Ahmès d’un trait qui achèverait tout en mode express.

Réactions :

De Trathil : Recul, tente de dégainer une arme
De l’autre garde-du-corps : Recul, bond vers Trathil pour la protéger
De l’Ogre : Grogner, repart vers le bar chercher une arme

Réaction d’Ahmès, via discord : S’enfuir (Oui.)

Ahmès a la voie libre juste derrière lui.

Jet de course (Sur initiative) : 9, réussite de justesse

Jet de tir de l’arbalétrier (Bonus : Bout portant, +6) (Malus : Pris par surprise, -2) : 16, échec de 2 seulement.

Le trait siffle mais ne percute pas Ahmès, qui bondit hors de la salle commune.

Trathil donne un ordre : Poursuivez-le !
Elle s’enfuit avec son sbire.

L’arbalétrier recharge son arme (Mineure) et poursuit Ahmès (Majeure)

Ahmès s’enfuit à travers le restaurant (Majeure) et s’enfuit à travers le restaurant (Mineure)

L’Ogre récupère un truc derrière le bar et tente de le balancer à la gueule d’Ahmès au passage.
Jet : 14.

Un truc fait un gros BOUM derrière l’assassin, mais ça passe.

Ahmès ouvre la porte du restaurant, saute à l’extérieur, et se retrouve en plein dans le bidonville. Un coup d’œil derrière lui l’assure que l’arbalétrier marche tranquillement sans se presser dans sa direction.

Jet de fuite d’Ahmès : 9, réussite de justesse.
Jet de tir de l’arbalétrier : 20, échec critique. Le trait ne part pas et le mécanisme de l’arbalète se bloque. L’arme nécessite une action mineure supplémentaire pour être rechargée correctement.
L’arbalétrier n’a pas de temps à perdre et se lance plutôt à la poursuite de l’assassin.
Jet d’initiative : 17

Hé bah c’est pas glorieux putain.

Vu par discord : Je priorise la fuite, mais j’aimerais profiter d’une opportunité pour neutraliser mon adversaire.

Jet d’escalade urbaine d’Ahmès (Bonus comp) : 2, réussite automatique et très large.
Ahmès escalade une fenêtre du bidonville et entre au hasard dans un squat d’humains.
Jet d’escalade de l’arbalétrier (Sans comp) : 1, réussite critique.

Le mec est totalement prédateur et parvient à rattraper son retard.

Ahmès se retrouve perdu au milieu d’un immeuble rempli de gens qui y habitent. Les singes humains s’éloignent de lui et l’ignorent royalement.

Ahmès commence un jeu de chat et souris en plein dans l’immeuble et au milieu de la populace.

L’arbalétrier change d’arme.
Ahmès empoisonne sa lame.

Jet de déplacement silencieux (Bonus comp) : 13, pas glorieux
Jet d’intelligence de l’arbalétrier : 18, mais il ne fait pas mieux.

Ahmès se jette sur lui et l’attaque par surprise (Bonus : Attaque par surprise, +4) : 11, ça passe !
Attaque imparable et inesquivable (Faut pas déconner non plus ?)

L’arbalétrier perd 24 PV et il lui en reste 26.

L’arbalétrier est empoisonné par une dose d’aconit napel. Jet d’endurance : 8.

Nouveau tour — avantage à Ahmès.
Jet d’attaque : 8, ça passe
Tentative de parade adverse : 9, ça passe

L’arbalétrier perd 14 PV, il lui en reste 12.

L’arbalétrier tente de larder la gueule à Ahmès : 7, ça passe
Tentative d’esquive d’Ahmès : 2, parfait

Tous les dégâts sont évités.

Tentative d’attaque d’Ahmès : 13, échec

L’arbalétrier tente de lui larder la gueule : 3
Tentative d’esquive d’Ahmès : 4

Grâce à « Acrobatie de combat », c’est une égalité. Si égalité, l’esquive passe. Ahmès n’est toujours pas touché.

Tentative d’attaque d’Ahmès : 15, bah dites donc

L’aconit fait effet !

L’arbalétrier perd 3 PV. Il lui en reste 9.

L’arbalétrier a perdu une grosse partie de sa vie. Il me roule un jet de VOL : 11

Il n’est soudain plus très motivé à se battre.

Réaction d’Ahmès : « Je veux le décapiter et lui faire voir sa tête »

Ahmès continue d’attaquer (Bonus : +4) : 16, échec
L’arbalétrier se défend et attaque : 8, réussite
Tentative d’esquive d’Ahmès : 12, échec

Ahmès subit 26 dégâts. Il lui reste 9 PV.

L’arbalétrier perd 2 PV. Il lui en reste 7.

Ahmès attaque : 16, échec
L’arbalétrier attaque : 10, échec

L’arbalétrier perd 6 PV. Il lui en reste 1 seul et unique.

Ahmès attaque : 16
L’arbalétrier attaque : 6
Esquive d’Ahmès : 9, échec

Ahmès perd 24 PV. Il lui en reste -15.

L’arbalétrier meurt.

Jet d’endurance d’Ahmès : 17, échec de 7.

Localisation (17) (Décidément) : Torse

Hémorragie interne ou externe : à chaque tour et jusqu'à ce que le personnage reçoive des soins, faire un jet d'END de plus en plus difficile (commencer à +6, puis de -2 en -2). En cas d'échec, le personnage meurt..

Fallait pas greed. T’avais gagné mais tu as greed. Rah là là.

Premier jet d’endurance, à +6 : 8. Tu as encore une minute avant ton prochain jet.
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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par Ahmès »

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LA PORTE DES ESCLAVES


Le mouvement fut son salut. En frappant la table, il chassa la mort qui rôdait autour de sa tête et qui aspirait en silence à absorber son souffle vital. Le Khainite n’avait pas encore rempli tous ses devoirs et la situation le poussa à se dire que le Faiseur de Veuve avait encore un projet pour lui. Il se renversa en arrière, tomba volontairement de sa chaise et détala comme un lièvre en espérant échapper à un destin qui se voulait un peu trop silencieux à son goût.

Trathil s’échappa aussi, à priori assez terrifiée à l’idée que l’assassin ne décide de s’en prendre à elle. C’était assez loufoque, nul n’était chasseur et pourtant, chacun savait qu’il devait fuir l’autre. Sans doute que la Fellheart avait compris que la moindre erreur de sa part la punirait d’une artère sectionnée par aubaine. C’est la raison pour laquelle elle avait décidé de mettre un maximum de distance entre elle et le Khainite. Cependant, sa providence venait en grande partie de l’arbalétrier qui était à son service. Avoir manqué sa cible à une si courte portée jetait sur lui une disgrâce susceptible de lui faire dévaler les marches dans l’estime que la Fellheart lui portait. Il ne donna aucune occasion au tueur de trouver la panse de la félonne, puisqu’il poursuivit son objectif avec une avidité cruelle.

Quelques secondes séparèrent le moment où Ahmès avait fait basculer la table du moment où il se retrouva dehors, décampant à larges foulées. L’escapade lui rappela un vague souvenir de rusticité, d’hématomes douloureux et de craintes intérieures : il revit le visage grossier de Kandroth à travers le regard déterminé de l’arbalétrier et retrouva la lâcheté des puissantes à travers la fuite de son employeuse. La seule différence tenait en ce constat qu’il avait d’abord dû fuir sa cible ; voilà qu’il fuyait son employeur en revivant la même scène.
Heureusement, s’il se trouvait médiocre dans l’art de tuer, il se sentait relativement talentueux dans l’art de fuir. Une partie du travail d’assassin qu’on ne pouvait pas négliger.

Il fila entre les passants, longea les murs en dardant les opportunités autour de lui et en se précipitant à travers les interstices, prit appui plusieurs fois sur des murets pour bondir et tenta de temps en temps de s’accrocher aux toiles ou aux rebords, se rattrapa plusieurs fois en déséquilibre mais sans jamais s’arrêter de tambouriner le sol de sa course, jeta des coups d’yeux derrière lui pour s’assurer de semer son poursuivant tout en constatant que ce n’était jamais le cas, puis grimpa à une gouttière comme s’il voulait y faire son nid.
Là, il s’engouffra dans le cadre d’une fenêtre pour tomber sur une sorte de squat de singes. Les badauds pestèrent, pointèrent du doigt cette intrusion et tirèrent même quelques lames. Il se préoccupa à peine de leurs vindicatives remontrances et se contenta d’avancer discrètement, comme s’il avançait en territoire connu ; ce qui n’était certainement pas le cas. Cependant, la discrétion ne lui fut d’aucun secours. Un coup d’œil en arrière lui permit de voir venir son poursuivant qui, comme lui, ne semblait pas tarir d’agilité à grimper sur les façades : alors, il fonça, frappa la porte d’un coup d’épaule et se plongea dans les ténèbres.

L’arbalétrier avança, cimeterre en main. Avec une vigilance accrue, il explora ce nouvel univers rempli d’humains comme s’il visitait la caverne d’une manticore, prêt à pourfendre la chose et à se retirer à tout moment de la queue venimeuse. Il connaissait la tactique à employer dans ce type de secteur : ne pas prendre le centre, contourner le danger en imitant la coquille de l’escargot. Dos au mur, il progressa de pas en pas en levant bien ses genoux, posa ses pointes sans bruit et retint sa respiration pour entendre le moindre cliquetis, le moindre froissement qui trahirait la position de son adversaire. Un bruit le fit se tourner avec vigueur. Il se rendit compte trop tard que cela ne le concernait pas : une douleur vive lézardait déjà dans sa colonne et le foudroya d’une large crampe le long du dos.

Il bouscula sa cible. Il savait qu’il avait affaire à un assassin, alors avec difficulté il passa sa main derrière ses hanches pour s’en aller caresser sa plaie. La couleur et la texture poissarde de l’hémoglobine ne le trompa pas et ce qu’il redoutait s’était produit : le poison surfait dans ses veines.

Il se rua avec rage sur l’assassin. Ses yeux injectés de sang traduisaient avec quelle frénésie il voulait l’abattre. Le plus rapidement possible serait le mieux, car peu de temps le séparait d’une mort inévitable : le poison d’un Khainite était un mal à craindre, tant parce qu’il était mortel que pour la douleur lancinante qui précédait la mort qu’il amenait avec lui. Il frappa avec précision, dessina avec la pointe et le fil du cimeterre des trajectoires variées, employa plusieurs tactiques pour tromper la vigilance du sicaire, offrit ses techniques les plus travaillées : il se battit comme un enfant de Malékith devait le faire.
Cependant, les réflexes de l’assassin étaient exacerbés par le pénible entraînement qu’il avait dû suivre pour finir dans les rangs des adeptes de Khaine. La dague déviait chaque coup d’estoc, chaque courbe, préparée ou non, imprévisible ou pas ; et laissait derrière ses parades des estafilades qui bleuissaient ses veines, injectant de plus en plus de poison dans métabolisme.

Il finît par reculer et jeta un regard implorant à celui qui, du statut de chassé, était passé à celui de chasseur. Mais il n’y avait dans les yeux du Khainite aucune forme de pitié.
Le tueur fonça.
Ce fut là sa pire erreur. L’arbalétrier fit danser son cimeterre, frappa le crâne qu’il manqua de scalper et fit terminer la course de son arme dans l’abdomen de son assassin.
Puis il rendit l’âme.
Il ne vit pas Ahmès s’effondrer sur ses genoux et jeter un regard pâle autour de lui, avant de s’écrouler aux côtés de celui qu’il venait d’occire.

Le souffle de l’assassin se fit de plus en plus court. Les singes, voyant la scène, s’approchèrent avec une légère inquiétude en essayant de se faire le moins invasif possible, de peur d’être sanctionnés à leur tour par un coup traître. Un de leurs marmots, avec un bâton, tenta de faire bouger le druchii. Ils redoutaient cette race, impériale dans Karond Kar ; pourtant, dans ce squat, ils étaient pareils à des étrangers. Les humains avaient depuis longtemps pris possession de ces pièces exigües et de ces ténèbres ambiantes. Même les druchiis devaient les craindre quand il n’y avait pas assez d’harpies dans le ciel pour les protéger de leur convoitise.

Un singe lui parla dans la langue des elfes. Mais l’assassin n’avait plus l’énergie de s’agacer et de le faire taire. A côté de lui gisait celui qui venait de l’envoyer dans la rivière qui menait à l’autre monde. Il suffisait de quelques instants pour qu’il embrasse les rangs de son Seigneur.
Avec douleur, il utilisa sa main libre pour fouiller dans sa combinaison et déboucha, du pouce, un petit bouchon à l’extrémité d’une fiole. Il porta le récipient à ses lèvres et avala lentement le liquide carmin retenu à l’intérieur. Une potion qu’il avait concoctée, quelques mois plus tôt, pour anticiper les raids avec son Maître en Bretonnie, alors qu’il était encore au service de Lokhir.
A présent, bien des choses changeraient.

Il attendît que le sérum fasse son effet et, sans même chercher à se défendre, il fit l’effort de ramper. Trop difficile pour lui, l’exercice lui permît à peine de se retourner et de se mettre du bon côté. Il se remémora les leçons de son Maître.
Tes plaies doivent toujours être tournées vers le ciel. C’est la meilleure façon de freiner l’effusion.
C’était vrai, sauf pour celles qu’on avait dans les poumons. Il y avait toutefois une autre méthode pour ralentir l’hémorragie…
Mais pouvait-il seulement accepter que des singes posent leurs mains sur lui ?

Il les regarda. Des gamins, et des plus vieux. La lie de Karond Kar. Ils incarnaient tout ce qu’il avait toujours détesté : à ses yeux, toutes les races humanoïdes en dehors de la biologie elfique étaient à maudire. Malheur pour lui, Karond Kar était infestée de ces esclaves venus d’ailleurs, des serfs ramassés sur les côtes de Bretonnie ou d’autres enchaînés qu’on ramenait de la Norsca.
Parfois, la chance n’a pas le visage qu’on lui imagine.
Il s’attarda un instant sur le pendentif de celui qui se révéla en premier lieu. Trois poissons s’entredévorant la queue, et formant un cercle. Ahmès, d’instinct, pointa ce symbole du doigt, essayant de surpasser la douleur.
Le singe venait de chasser tous les autres. Se pourrait-il qu’il soit son salut ?

« Ce… cercle… le cycle… de la vie… »

Une vague de douleur le foudroya depuis sa plaie béante. Il toussota, et cracha une gerbe de sang. Le liquide coulait à flots.

« Ma mort… vous donnera… peu de… choses… ma vie… par contre… »

Il se ramassa sur le dos. Ses yeux tournés vers le plafond, il chercha à maintenir son souffle en posant sa main libre sur sa blessure, la compressant pour empêcher le sang de s’écouler davantage.
Les minutes étaient comptées.
Ahmès Rahadriel Rohomir | Voie de l'assassin elfe noir
Profil : For 8 | End 10 | Hab 10 | Cha 10 | Int 8 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | Foi | Mag | NA 1 | PV 16/55
Fiche personnage : Lien

États Temporaires
* Exsangue : Après avoir perdu beaucoup trop de sang, tu es anémié. Tous les efforts physiques se font avec un malus de -1.

Compétences
  • Combat
    • Ambidextrie (A)
    • Acrobatie de combat (A)
    • Esquive (A)
    • Parade (A)
    • Tir à déclenchement rapide (B)
  • Perception
    • Acuité visuelle (B)
    • Lecture sur les lèvres (E)
    • Vision nocturne (E)
    • Sixième sens (B)
  • Adresse
    • Déplacement silencieux (B)
    • Mort silencieuse (B)
    • Escalade (B)
    • Camouflage (B)
    • Vol à la tire (B)
  • Physique
    • Résistance accrue (B, Spécialisation : Poison)
  • Connaissances
    • Préparation de poisons (E)
    • Piégeage (A)


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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Le vieux posa le bâton qu’il avait chipé au gosse devant lui, et il reposa ses deux mains, l’une sur l’autre, au bout de son extrémité, comme s’il s’agissait d’une canne. Avec un léger sourire en coin, il observa Ahmès boire sa potion, s’étranglant dans le liquide qui coulait trop vite à travers sa gorge serrée, sans réagir.

Mais les humains apeurés derrière lui commencèrent un peu à se ressaisir. Il y avait du grabuge derrière. Des gros bonhommes et des femmes musclées criaient dans des langues différentes, forçaient les badauds et les curieux à reculer à l’étage, les enfants à bien vouloir s’écarter et jouer ailleurs…
Lorsqu’Ahmès releva la tête, il voyait au-dessus de lui des êtres humains bien inquiétants, vêtus de peaux mal tannées, de grosses fourrures de rats et des plumes de harpies, et surtout, coupables d’un délit cruellement punissable dans le royaume de Malékith — ils étaient armés.
Ils portaient tous des sortes d’épieux, des javelines plus-ou-moins grandes avec une pointe de silex ou de fer au bout. Pas des armes de qualité, même pas des lances réglementaires comme on en donnait à la soldatesque — des armes de fortune, totalement improvisées, mais des armes quand même. Une sorte de milice impromptue se chargeait de maintenir l’ordre ici ; et une milice officieuse et illégale, sans brassards, pas comme les Surveillants-des-Chaînes aux ordres du Drachau.

Ils étaient au moins six à ainsi tenir Ahmès en joue.

Le grand monsieur au collier de poisson bougea sa tête de droite à gauche comme pour signifier son désaccord.

« T-t-t-t. Cycle, oui, mais pas vie — plus subtil. »

Il fit un pas en avant, et posa son pied sur la cheville de l’assassin. Il changea alors légèrement son poids pour peser très fort sur l’articulation. Et avec le bâton, il poussa sur la blessure poisseuse à l’abdomen, et fit rentrer le bois à l’intérieur.
La douleur fut tout simplement atroce. Elle tordit Ahmès de souffrance, et le força à se courber presque en deux. Le prêtre augmenta son volume sonore, pour bien se faire comprendre et forcer l’assassin à l’écouter :

« Moi te tue, je suis tranquille — je tue pas, toi revenir un jour ou l’autre, hein ?
Regarde-moi dans yeux et ose me dire que pas vrai ? »


Et il plongea son regard directement vers les pupilles de l’assassin, avec un petit sourire, comme s’il défiait Ahmès de répondre l’inverse…

Le collier de l'homme indiquait clairement un fidèle de Manann, la version corrompue et priée par les singes du grand Mathlann, seigneur des océans, maître des mers et des tempêtes ; Mathlann est un Dieu dangereux, imprévisible et capricieux. Et ses fidèles sont capables de changer d'avis et de retourner leur veste en une seconde, tant ils ne connaissent pas la loyauté.

Tu récupères 22 PV, tu es maintenant à 7.

La blessure persistante est temporairement annulée, je ne lance pas un nouveau jet d’endurance.

Jet de connaissances générales (Humains) (-2) : 5, réussite
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Re: [Ahmès] La Porte des Esclaves

Message par Ahmès »

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LA PORTE DES ESCLAVES


Agonisant, il ne put rien faire quand le singe posa son pied lourd sur sa cheville et le bloqua dans cette posture de gibier maltraité. Ahmès lui lança alors des yeux d’horreur.
Nous sommes les enfants de la mort. La mort ne fait pas un bruit. La mort est une ombre. La mort ne souffre pas.
Il se tordit quand le bout de bois s’enfonça dans sa plaie encore carmine. L’adrénaline fit gonfler ses tempes et des sueurs froides inondèrent son front et son dos, alors que ses paupières s’ouvraient démesurément pour traduire avec quelle fureur il devait taire cette sensation profonde de souffrance. Il serra ses dents si fort que ses mâchoires se contractèrent et il eut grande peine à la desserrer pour prendre un peu d’air. Aussitôt ses joues gonflèrent et se dégonflèrent alors qu’il inspirait et recrachait de l’air en quantité, comme s’il cherchait à recracher la douleur.
Il se plia, tentant de s’accommoder à la situation. Pourtant, cela ne fit pas taire cette sensation brûlante qui irradiait autour de sa blessure. Non loin de lui gisait encore le corps empoisonné de l’arbalétrier. Il regarda autour de lui tout ce qu'il pouvait avoir à sa disposition pour fuir. Il aurait aimé que quelque chose soit à sa portée, qu'il puisse basculer dans une rivière ou se jeter à la mer, pour se dérober à cette torture qui débutait. Mais il n'y avait rien, sinon d'autres singes qui paraissaient se complaire à admirer son calvaire.
Il arrivera qu’un jour, seul au milieu de tes ennemis, tu doives choisir : la vie, avec tout ce qu’elle comporte de souffrance, et la mort, avec tout ce qu’elle apporte de repos. A cet instant, n’oublie pas qui tu honores.
Mourir, il ne pouvait pas se le permettre. Pas avant de s’être racheté une dignité.

Instinctivement, il attrapa le bout de bois et tenta de l'empêcher de pénétrer plus profondément dans la plaie.

« Bien sûr… que je reviendrais. Si je survis… j’aurais une dette. Un assassin… h-honore toujours… ses dettes. »

Il tenta de ne pas trop bouger, de peur de réveiller sa blessure. Il fixa ses yeux d'or dans ceux de son tortionnaire, s'attardant de temps à autres sur ce pendentif qui balançait sous sa mâchoire.

« J’ai… formé plein de gars… comme vous… sur les Arches Noires… »

Il n'avait pas beaucoup de solutions pour conquérir le cœur du singe, sinon l'avantage d'être un assassin et un elfe noir. Sa seule façon d'échapper à son sort était de convaincre, encore une fois, par le Verbe...

... chose pour laquelle il se savait particulièrement médiocre.
Ahmès Rahadriel Rohomir | Voie de l'assassin elfe noir
Profil : For 8 | End 10 | Hab 10 | Cha 10 | Int 8 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | Foi | Mag | NA 1 | PV 16/55
Fiche personnage : Lien

États Temporaires
* Exsangue : Après avoir perdu beaucoup trop de sang, tu es anémié. Tous les efforts physiques se font avec un malus de -1.

Compétences
  • Combat
    • Ambidextrie (A)
    • Acrobatie de combat (A)
    • Esquive (A)
    • Parade (A)
    • Tir à déclenchement rapide (B)
  • Perception
    • Acuité visuelle (B)
    • Lecture sur les lèvres (E)
    • Vision nocturne (E)
    • Sixième sens (B)
  • Adresse
    • Déplacement silencieux (B)
    • Mort silencieuse (B)
    • Escalade (B)
    • Camouflage (B)
    • Vol à la tire (B)
  • Physique
    • Résistance accrue (B, Spécialisation : Poison)
  • Connaissances
    • Préparation de poisons (E)
    • Piégeage (A)


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