[Geralt] Labor vincit omnia improbur

Azgorh est la zone la plus volcanique des Terres Sombres. C'est là que les Nains du Chaos créent leur meilleurs équipement, forgés à même la lave en fusion. C'est là qu'ils ont construit la tour de Gorgoth où sont formés les plus Grands Sorciers d'Hashut

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] Labor vincit omnia improbur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Une fois leurs ennemis défaits et la voie libre, Geralt et Ashish s’élancèrent tant bien que mal vers le monte-charge le plus proche. Ils prirent place sur la plate-forme en métal et l’injan referma la barrière du garde-fou en toute hâte tandis que le Loup Blanc dépliait son fouet barbelé et le faisait claquer sur le dos des deux géants asservis enchaînés au cabestan. Ces derniers, simples animaux de somme à qui on avait ôté les yeux, se mirent à mugir sous les coups qui leur lacéraient la peau et s’arc-boutèrent pour pousser sur la hampe horizontale qui leur barrait le passage. Le système de poulies et d’engranges craqua et grinça à mesure que les colosses mettaient un pied devant l’autre et la plate-forme fut prise d’une secousse avant de s’élever lentement contre la paroi rocheuse du Gouffre dans un vacarme de crissements.

Les deux fugitifs prenaient peu à peu de la hauteur, ayant maintenant une vue imprenable sur le Gouffre et le chaos qui y régnait. Le feu se propageait aux entrepôts alors que des hordes de peaux-vertes déchainés se ruaient dans tous les sens, saccageant, détruisant, écrabouillant. Ils se jetaient sur les dawi-zharr comme des bêtes féroces ou bien s’entre-tuaient dans une orgie de violence débridée. Les nains chargés de l’évacuation tentèrent de les arrêter mais ils furent bientôt submergés par la marée verte et les chariots furent retournés, répandant leur précieuse cargaison dans la poussière. Même les géants actionnant les montes-charges de la paroi Ouest furent jetés à terre et impitoyablement massacrés. Désormais seules quelques poches de dawi-zharr résistaient ça et là, s’adossant à un entrepôt en ruine ou à une fonderie éventrée pour repousser les vagues d’orcs et de gobelins qui fondaient sur eux. Bientôt même la tour de guet au pied du barrage fut envahie et son canon fut jeté à bas, la bouche encore fumante, après avoir semé la mort parmi les anciens esclaves. Des grappes de ces derniers galopaient désormais vers l’entrée du Blockhaus, déterminés à en trucider les occupants, qui ripostaient par des tirs ajustés depuis les nombreuses meurtrières. Les corps des peaux-vertes s’accumulaient au pied de la rampe du bastion, ce qui n’empêchait pas aux autres d’accourir.

A l’entrée de la salle des cuves, la situation était encore plus catastrophique. Le cordon de guerriers nains faisait face à une marée grouillante d’étranges créatures. Geralt du plisser les yeux pour les identifier : d’horribles rats géants et bipèdes qui fonçaient en rangs serrés, brandissant lames rouillées et hallebardes. Ils chargeaient en poussant des piaillements stridents et se faisaient hacher menu par les dawi-zharr, mais leur nombre semblait sans fin. Leurs corps s’amoncelaient, les dawi jetaient des grenades au milieu de leur horde qui explosaient dans une pluie de sang, de membres et de touffes de poils, mais ils montaient à l’attaque encore et encore, poussés par leur multitude et le tintement sinistre de leurs cloches. Qui plus est, la colonne puissamment armurée des nains se faisait prendre à revers par des orcs surexcités et il ne fallait maintenant plus que quelques instants pour qu’ils se fassent exterminer.

Le rugissement perçant retentit à nouveau, bien plus proche cette fois, et une créature de cauchemar jaillit du tunnel menant aux mines, une mer d’hommes-rats grouillant à ses pieds. La plastique de cette bête dépassait l’entendement. Elle n’était qu’un assemblage impossible de morceaux de muscles et de peau, d’os, de fer et de bois, et se traînait gauchement avec certaines de ses multiples pattes tandis qu’une roue arrière greffée à sa chair tournait en grinçant. Ce monstre impossible dominait tout de sa taille titanesque et déambula jusqu’au mirador le plus proche. Un coup de canon emporta deux de ses bras, mais un troisième, terminé par une énorme boule de métal creuse d’où s’échappaient des fumées verdâtres, vint s’écraser sur la tour qui s’écroula en emportant ses occupants avec elle. Les légions de rats bipèdes escaladèrent ces ruines et se répandirent dans le Gouffre en poussant des cris aigus.

Geralt et Ashish assistaient à cette apocalypse depuis leur plateforme qui continuait de monter. Ce qui se déroulait sous leurs yeux était presque impossible à saisir, et personne ne les croirait si ils avaient un jour l’opportunité de le raconter à quiconque. Tout n’était que massacre et violence entre ces races abjectes et la balafre qu’était le Gouffre n’était plus qu’un vaste champ de bataille. Seuls humains dans la tourmente, ils voyaient leur salut se rapprocher peu à peu à mesure que la plateforme se rapprochait de la surface.

Mais s’eut été trop facile. Alors qu’ils étaient presque arrivés, une nouvelle secousse vint faire trembler le Gouffre. Dans un tintamarre assourdissant, d’énormes blocs de roches se détachèrent des parois et vinrent se fracasser en contrebas, écrasant sans distinction bâtiments, dawi-zharr, peaux-vertes ou hommes-rats. L’un d’eux tomba même sur la monstruosité mutante qui éclata comme un raisin trop mur. La secousse n’épargna pas la plate-forme et Geralt fut jeté violemment contre le garde-fou tandis qu’Ashish passa par-dessus bord, se raccrochant au bord d’une main et pendant dans le vide. Mais, pire que tout, c’est à cet instant que le barrage fragilisé céda.

Le mur de roche éclata depuis la lézarde qui s’était formée et un mur d’eau s’abattit sur le Gouffre, engloutissant tout sur son passage. Les fonderies s’éteignirent avec des sifflements et des nuages de vapeur, les ruines, les nains, les orcs, les rats : tout fut emporté par cette formidable vague dans un tonnerre de destruction. Les géants à la base du monte-charge ne résistèrent pas et s’écroulèrent dans le flot, et la plate-forme se mit à tanguer dangereusement alors que le rebord, la surface et la liberté étaient si proches ! Geralt pouvait presque les toucher de la main.

Ashish appela à l’aide dans sa langue, la voix enrouée par la panique. Sous lui, le déluge engloutissait tout et il s’agitait inutilement pour essayer de remonter sur la plateforme.






Si tu aides Ashish, test de Force. Si ce test est raté, Ashish tombe et tu fais un test d’Habilité. Si ce second test est raté, tu tombes aussi et c’est terminé.

… ou tu peux laisser tomber Ashish et grimper les quelques mètres qu’il te reste jusqu’à la surface.

The choice is yours to make !
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] Labor vincit omnia improbur

Message par Geralt »

Lorsque le mécanisme se déclencha, et que le monte charge commença sa longue ascension, Geralt poussa un long soupir de soulagement, comme caressant enfin l'espoir de sortir de ce gouffre une bonne fois pour toute. Ayant prit de la hauteur, un spectacle des plus invraisemblable s'afficha sous le regard médusé du binôme d'évadé… Durant sa vie, le loup blanc avait mené de nombreux combats, de nombreuses batailles, mais jamais encore il n'avait assisté à pareil scène de violence. Le gouffre s'était embrasé, et la discipline des nains du chaos qui durant des décennies voir des siècles avait gouverné ce lieu de malheur… n'était désormais plus qu'un souvenir. Orcs et autres esclaves en tout genre se battaient entre eux, tandis qu'au loin, les yeux du loup blanc perçurent un danger qu'il n'avait plus vue depuis bien longtemps… Les Skavens… Ces vermines vivant sous terre et grouillant en masse étaient semble il les responsables de l'assaut qui était parvenu à percer les défenses des serviteurs du chaos. Sa dernière rencontre avec ces choses datait du temps où il traquait encore le maître vampire Agabius, et ceux ci ne lui avaient nullement laissé un bon souvenir, piètre combattant et très couards, les hommes rats étaient une menace o combien sous estimé, et pourtant terriblement dangereuse, tant leur nombre dépassait celui des hommes, utilisant la sournoiserie et d'étranges technologies pour vaincre leur adversaire. Pour autant, tandis que Geralt admirait dans un mutisme total le massacre, qui avait lieu plus bas, il ne pouvait que remercier l'intervention Skaven, qui lui avait donné l'opportunité de pouvoir enfin fuir cette prison où sans aucun doute personne encore n'était ressorti en vie…
Mais la chance qui semblait enfin sourire au serviteur de Morr et à l'homme d'Inja, fut de courte durée, car les combats d'une violence sans précédent, causèrent à nouveau quelques secousses dans le gouffre, faisant à nouveau pleuvoir d'immenses roches, brisant tout sur leur passage.
Le monte charge ne fut nullement épargné, car levant la tête, Geralt vit un morceau de roche se détacher du plafond, et fondre droit dans leur direction.


"Ashish !!!! Attention !"

Mais il était déjà trop tard, l'édifice fut percuté de plein fouet, projetant le loup blanc contre le garde fou, tandis qu'il vit du coin de l'œil Ashish passer par dessus la balustrade en bois, parvenant tout de même à se maintenir d'une main sur la plateforme, tout en hurlant de terreur en voyant la chute mortel qui l'attendait sans l'aide du chasseur de monstre.
Un bruit sourd se fit entendre, comme si la terre elle même était en train de se fissurer, et ce que Geralt avait anticipé arriva : le barrage du gouffre céda, déversant une vague mortel sur les occupants du gouffre, emportant et tuant quiconque pouvait croiser sa route. La plateforme brisée où se trouvait Geralt étant assez haute, celle ci fut pour l'heure épargnée, mais déjà, le niveau de l'eau se mit à monter, signe que le temps avant que l'endroit ne soit complétement inondé était compté. Collé à la roche, Geralt pouvait presque apercevoir le rebord qui une fois dépassé, lui offrirait la liberté… Ce n'était qu'une question de quelques mètres tout au plus. Entendant dans sa langue natal les appels à l'aide de l'esclave d'Inja, Geralt ne pouvant laisser tomber le malheureux, voulu s'engager sur la plateforme branlante, pour lui venir en aide, mais il sentit une force invisible le retenir, tandis qu'à ses cotés, une silhouette noir se matérialisa, simple image de son esprit, épuisé par des semaines et de semaines de captivité, et accentué par la perte de sang lié aux blessures qu'il avait reçu contre les peaux vertes.


*Je… Je dois l'aider ! Je peux le sauver… je peux…*

Mais la silhouette noir, dont le visage était masqué par une inquiétante obscurité, le fit taire, semblant désireuse d'influencer le choix que le destin avait décidé d'offrir au loup blanc. Sa voix féminine et tentatrice raisonna dans l'esprit du loup blanc :

*Geralt… Morr a répondu à ton appel, tu lui as demandé du temps supplémentaire, celui ci t'en a offert. Mais rien n'est gratuit, le royaume de l'au delà demande une vie…*

La femme se tourna alors vers le malheureux esclave, qui de son coté semblait ne pas comprendre pourquoi l'homme aux cheveux blanc semblait tant hésiter à lui venir en aide. Pour autant le regard du chevalier déchu ne trompait pas, il comptait aider cet homme coûte que coûte, quitte à y laisser aussi la vie, tandis qu'on pouvait voir que d'ici peu, la structure restante du monte charge finirait par totalement se briser. Mais la silhouette noir s'interposa à nouveau, ces mains blanches et froides entourant le visage de Geralt, pour lui parler maintenant en face à face.

*Ne retombe pas dans les même faiblesses du passé Geralt… Etre un héros est un destinée que tu as choisit de regner. Un autre destin est le tien… Combien de vie as tu sauvé, pour combien perdu en échange ? Tu veux aider cet homme ? Car cela est juste et noble ? … Durant longtemps tu as refusé d'user de la noirceur de ton cœur, cette même noirceur que la non vie a su séduire à de nombreuses reprises. Morr a accepté de t'aider, car il voit en toi l'un de ces champions.
Je sais ce que tu désires… Ce tu vas faire une fois dehors… Retourner dans l'Empire… Pour la retrouver… La pitié et la noblesse ne te seront d'aucune aide là tu vas… Que feras tu quand l'Ordre et tes ennemis se dresseront à nouveau contre toi ? Crois tu qu'ils auront de la pitié pour toi ? Hésite… Et ce temps qui t'a été offert n'aura été qu'un sursis.

Loup blanc… Ta situation… La mort de Hirohito, de Klaus… l'enfermement dans le gouffre… Sont de ta responsabilité, car tu as décidé d'aider quelqu'un… Cet acte de pitié que tu as eu pour Crispin… Alors que tu connaissais le mal qui s'était emparé de lui… Si à ce moment précis, tu t'étais laissé envahir par cette noirceur qui te terrifie tant… Tu aurais tué ce gamin d'office... Alors sans aucun doute l'histoire aurait été différente. Tu aurais livré la stryge au nain du chaos, et aujourd'hui tu serais avec le reste de tes anciens camarades chasseurs de monstre, en compagnie de quelques femmes, à t'enivrer d'alcool et autres plaisirs du genre… Alors regarde… Regarde cet homme Geralt… Ce Ashish n'est arrivé ici que parce qu'il a eut la chance de se retrouver enchainé à toi… Et si ce n'est pas ici qu'il doit perdre la vie, combien de temps survivra il encore en ta compagnie dans un monde où tu n'as plus que des ennemis ?*


Les paroles de la jeune femme, raisonnèrent en Geralt comme un coup de massue, car elles traduisaient une terrible vérité… Etre un héros… Sauver des vies dans ce combat éternel contre la non vie que le commun des mortels ne pouvait saisir… Lui avait sans cesse tant couté…
Ce jour là… Avec Crispin… S'était la pitié dont il avait fais preuve à l'égard du jeune garçon qui avait condamné le reste de son équipe. Si le loup blanc avait su écouter Klaus à l'instant T... Alors… Ce passage dans le gouffre n'aurait jamais existé. La pitié et la noblesse étaient ses faiblesses… Même son maître Dietrich le lui avait dit lors de sa condamnation à mort par l'Ordre de la couvée du corbeau : "Tu n'es plus que l'ombre de toi même, un homme rongé par le doute, cherchant la reconnaissance des autres, rongé par sa propre vanité…"
Les évènements des dernières semaines… Le sang de Klaus, de Mog, de Hirohito… Était sur les mains de Geralt.
Et dans un dernier soupir, la silhouette noir s'approcha de l'oreille de Geralt, tandis que dans l'obscurité de son capuchon masquant ces traits, il cru discerner une mèche de cheveux… De couleur rouge…


*Si tu le sauve… Imagine que cela diminue tes chances de pouvoir la voir… Veux tu l'abandonner encore une fois loup blanc ? … Ta précieuse Karla… Lumière et ténèbres ne sont pas destiné à s'affronter… Mais à se compléter...*

Et tandis que l'image de cette silhouette féminine en noir s'évapora dans les airs, simple reflet des pensées les plus sombre du loup blanc, celui ci porta un dernier regard vers Ashish, et se détournant de lui, il commença la fin de son ascension vers la liberté, tandis que l'on entendait les hurlements de terreur et de rage du malheureux Ashish se mélanger au vacarme de la chute du gouffre...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 08 mars 2019, 06:50, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps | Total : 66 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] Labor vincit omnia improbur

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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