[Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Barak Varr est l’unique port maritime des terres Naines et a longtemps joué le rôle de centre commercial clé du Vieux Monde. La plus grande partie des denrées exportées depuis Barak Varr pour des pays tels que la Tilée, la Bretonnie et l’Empire passent par les docks lourdement fortifiés de la ville. Bien que les terres de Barak Varr incluent théoriquement tous les ports, les docks ainsi que les jetées jouxtant l’extrémité la plus à l’ouest du Golfe Noir, ce à quoi on fait allusion en parlant de Barak Varr est la Grande Alcôve, le port gigantesque creusé dans les Falaises de Gamrud.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Messages : 1600

[Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Image
Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ



La fuite était difficile. Malgré leur endurance, Kragrim et Ragnar n’étaient pas habitués à maintenir un tel rythme de course sur une si grande étendue.
Les rangers en revanche, étaient extrêmement rapides pour des nains. Ils gardaient la cadence et ne semblaient souffrir d’aucun point de côté malgré leur équipement assez encombrant. Les dix premières minutes furent particulièrement stressantes pour tout le monde, même si les rangers connaissaient parfaitement les rocheuses, la bande à Ragnar les ralentissait plus que de raison, et leurs adversaires montaient parmi les montures les plus rapides sur ce genre de terrain. Ils n’arriveraient jamais à les gagner en distance…

La culpabilité d’être responsable de la mort de l’escouade naine s’ajouta donc pendant un instant à la peur de mourir ici.
Les deux compagnons se retournaient sans arrêt pour jeter un coup d’œil à leur arrière, s’attendant à tout moment à voir surgir une meute de loups de derrière les rochers qu’ils venaient de franchi quelques minutes plus tôt. Mais cela ne se produisit jamais.
Après une demi-heure de marche forcée, Durlin ordonna à l’escouade de ralentir. Il devait estimer le danger écarté, laissant un peu de répit à ceux moins habitués à ce genre de course effrénée. Cela permit aux deux compagnons de débandade de reprendre leur souffle et de réfléchir un peu.
Ragnar eut soudain une boule au ventre lorsqu’il comprit comment ils avaient pu semer leur poursuivant. Les bêtes affamées étaient probablement devenues incontrôlables en présence des corps de ses compagnons, leur faisant ainsi perdre un temps précieux. Dire qu'il pensait naïvement pouvoir faire récupérer leur corps plus tard, afin que leur dépouille repose au côté de celles de leurs ancêtres, mais il prit conscience maintenant que cela serait impossible. Même dans la mort, ses nains venaient probablement de lui sauver la vie.

Sa mine sombre ne passa inaperçue aux yeux de Kragrim qui se demanda un instant ce qu’il en était, mais ce dernier était surtout concentré sur ce que le baroudeur était en train de faire. Après plusieurs heures, le groupe s’était arrêté en face d’un amas de roche des plus classique, mais après un court instant d’observation, il se sentit être en présence d’un travail de nain. Il n’eut même pas le temps de repérer la moindre rune ou symbole que Durlin appuya sur un caillou qu’un petit « clic » se fit entendre. L’une des caillasses se souleva très légèrement telle une trappe et deux des rangers s’empressèrent immédiatement de lever plus haut le rocher, dévoilant ainsi l’entrée d’un passage souterrain.
Loués soit les Ancêtres, ils avaient enfin atteint l’une des portes souterraines !

Image
Ils marchèrent pendant près d’une heure dans des tunnels sombres où seuls deux nains au maximum pouvaient avancer côte à côte. Malgré que leurs yeux puissent naturellement percevoir d’importants détails dans l’obscurité, ils leur étaient tout de même nécessaires d’avoir une source lumineuse, même de faible intensité. Ainsi certains rangers avaient sorti leurs lampes afin de guider la colonne de nains à travers ce labyrinthe des profondeurs. Kragrim et Ragnar eurent la certitude qu’ils étaient désormais en sécurité lorsque le vieux baroudeur commença à chanter une chanson, reprise petit à petit par les autres rangers. Le rythme était lent et les paroles simples, ce qui permis rapidement aux nains de Karak Izor de joindre leur voix au leur.

Malgré ses airs apparents de chant joyeux, « Le mineur courtois » était en réalité profondément mélancolique. Tous semblaient ailleurs en chantant, comme si leur esprit se perdait dans leur lointain passé personnel dont il ne pouvait en oublier les douleurs et les peines.
Kragrim se dit pour la première fois de sa vie que cela devait avoir du bon de ne penser que comme un simple humain, de posséder cette étrange capacité leur permettant de filtrer comme ils le font leurs souvenirs afin que leur présent ne soit pas aussi profondément marqué par leur passé. D’un autre côté, c’est aussi à cause de cela qu’ils ne respectent rien. Ils choisissent délibérément de ne rien retenir de leur histoire ou de leurs ancêtres, ils n’apprennent rien de leurs erreurs passées, seuls leur importent leur petit bonheur personnel et immédiat.

Après la fin de la chanson, un silence s’abattit sur la colonne naine pour le reste du trajet. L’ambiance était triste, mais paradoxalement tous semblaient heureux d’avoir partagé ce moment ensemble. Peu de temps après, Ragnar et Kragrim aperçurent enfin la lumière au bout du tunnel. Le vieux ranger rompit alors le silence :
Bienvenue à Barak Varr jeunes nains de Karak Izor.

Image
Barak Varr était une grotte.
Une immense grotte certes, mais on était loin de l’idée que Johannes se faisait d’une cité naine enfuie profondément dans la roche. D’ailleurs, elle n’était même pas profonde du tout, mais située tout juste au niveau de la mer.
Il n’eut aucun mal à trouver la forteresse naine, se contentant de suivre de loin un engin volant étrange ressemblant à un gros oiseau avec des roues qui tournent qui lui était passé au-dessus de la tête dans un vrombissement assourdissant. Kragrim lui avait longuement parlé de l’ingéniosité de son peuple les soirs de gardes, il n’écoutait le plus souvent que d’une oreille, mais il était certain qu’il s’agissait là d’un de ces « oiseausyrocoptères », un truc comme ça.

Quoi qu’il en soit, cela l’avait conduit en haut d’une falaise duquel il pouvait apercevoir l’entrée de la « Porte de la Mer ». C’était un port nain creusé dans une haute falaise tout au fond du Golfe. Son entrée était flanquée de statues de guerriers nains hautes de plus de quinze mètres. Une robuste tour de pierre était élevée au sommet d’un éperon rocheux sur le côté droit duquel brulait un immense feu. C’était le plus majestueux phare que Johannes avait eu l’occasion de voir dans sa vie.
Il n’eut à peine que quelques minutes pour apprécier le paysage qu’un groupe de nains sorti de nulle part apparut pour l’escorter au sein de la forteresse.
Le port et la cité avaient été taillés dans une caverne si haute que les plus grands navires de guerre pouvaient y entrer et s’amarrer à ses gigantesques docks. Au côté des bateaux mastodontes nains, se trouvaient des navires de toutes les nations humaines. Il y reconnut même quelques corvettes de son pays !

Johannes ne s’attendait pas à pénétrer dans la cité aussi facilement. Après avoir traversé un passage à flanc de falaise, la patrouille le largua sans le moindre contrôle dans le quartier du port sans même lui demander la raison de sa venue.
Les lanternes éclairaient les rues de Barak Varr bondées de monde, nains ou humains de toutes provenances. Marchands, marins, soldats ou encore
fermiers, le commerce était clairement la pierre angulaire de cette forteresse naine et ce quartier en était la plaque tournante.

Image
Excité comme une jouvencelle, Johannes eut le plaisir de découvrir seul les merveilles d’architectures qu’offrait la cité naine. Les énormes stalactites menaçantes au-dessus de sa tête contrastaient avec la sécurité que pouvait lui offrir le lieu. Si un seul d’entre eux venait à tomber, le jeune homme se dit qu’il détruirait même le plus solide des bateaux nains !

Heureusement, d’immenses piliers stylisés retenaient la voûte et Johannes cessa rapidement de s’inquiéter. C’était une cité naine après tout, aucune chance que le plafond ne lui tombe sur la tête comme le toit de la chapelle de la Dame du village dont la charpente avait été refaite par Pierrot Meunier.

Suivant la Chaussée Montante tel un enfant perdu, Johannes dénombra près de quatorze auberges et une dizaine de tavernes. Cela n’allait pas être évident de retrouver son compagnon nain. D’autant plus que ce dernier doit déjà être dans la forteresse depuis hier soir.
L’artisanat Nain est renommé dans l’ensemble du Vieux Monde, surtout lorsqu’il a trait à la maçonnerie, et Johannes comprenait maintenant pourquoi. Toutes les rues sont pavées de pierres lisses et parfaitement ajustées, les bâtiments sont également en pierre grise extraite des collines des environs. La plupart n’ont qu’un ou deux étages mais tous sont ornés de sculptures et de ciselures.
Arrivé en haut de l’avenue principale, le rôdeur se rapprocha des hauts remparts de la forteresse, taillés à même la roche, et surmontés de batteries d’artilleries ayant une ligne de vue directe sur l’entrée de la grotte. De lourdes portes de granite noir étaient ouvertes et débouchées sur une large cour intérieure. Johannes comprit que c’était ici que la forteresse naine commençait vraiment.

S’avançant dans l’idée de franchir les portes, un garde nain s’approcha de lui pour l’en empêcher.
Und umgi.
Devinant le regard interrogateur de Johannes sous sa capuche, il répéta approximativement sa phrase d’un air monotone, presque blasé, en différentes langues humaines. Du reikspiel au bretonien, en passant par le tilien et l’estalien avant.
Interdit humain, que dawi ou Dawongi.
Comprenant qu’il ne pourrait aller plus loin, Johannes fit demi-tour pour pénétrer dans la première taverne dont l’enseigne lui rappelait son pays. S’asseyant autour d’une table pour réfléchir, il constata que pratiquement tout le monde ici parlait sa langue natale. Il se sentit un peu bizarre, la musique du barde lui rappeler les fêtes à son village. D’un coup d’un seul, le mal du pays qu’il avait réussi à ignorer jusqu’à présent s’imposa à son esprit et la nostalgie le gagna.

Jamais il n’aurait cru se sentir aussi proche de chez lui au fin fond d’une forteresse naine. Quelle ironie.
Av’c un peu’d’chance, Kragrim pensera à v’nir me chercher ici, se dit-il.
Dans le cas contraire, il lui fallait trouver de quoi s’occuper.



Malgré son sens de l’orientation souterrain inné, le labyrinthe eut raison des sens de Ragnar. Il aurait presque parié dix centimètres de sa barbe qu’ils seraient arrivés à un niveau assez profond de la citadelle alors que pas du tout.
Il fut d’ailleurs surpris d’apprendre par un des rangers que Barak Varr ne compte que trois niveau de profondeur, ce qui est à peine plus qu’une karad.

Le premier niveau comporte bien sûr l’accès à la mer et le quartier du port. Mais contient aussi le quartier militaire, celui des ingénieurs ainsi que les habitations de la plupart des clans.
Le deuxième niveau, lui, appartient aux clans majeurs et contient les sièges des différentes guildes.
Au troisième et dernier niveau se trouve les temples, les familles nobles ainsi que la grande salle du trône du roi.
L’égo de Ragnar en prit donc un sacré coup lorsqu’il constata n’être qu’au premier niveau : le quartier de la hache. Le quartier militaire, voisin à celui des ingénieurs, se trouve être relativement important et contient bon nombre de baraquements. Les rangers les conduisirent d’ailleurs vers l’un d’entre eux pour y passer la nuit. Il était tard, et nul doute que tout le monde n’aspirait qu’à un bon lit bien dur pour dormir.
Image
Bon c’est ici qu’nos chemins se séparent. Vous pouvez vous laver et vous reposer. J’vais voir auprès des intendants si on peut vous amener un peu des restes de nourritures du diner.
Bien que vous m’ayez dit ne pas représenter Karak Izor, un ambassadeur viendra quand même vous voir au matin, c’est la règle. Après quoi vous pourrez vaquer tranquillement dans la karak. Adieu. Et faites attention la prochaine fois. On s’ra pas toujours là pour sauver votre barbe.
Beaucoup parmi la troupe s’endormir directement après les ablutions du soir sans même ne rien manger.
Pour les plus endurants à la fatigue, ils purent déguster du pain avec des restes de viandes bovines froides et bien sûr, une vraie bière venant des brasseries de la karak. Les repas nains sont loin d’être très raffinés dans leur quotidien, la bière de qualité naine apportant pratiquement la moitié des apports nutritionnels nécessaire à leur constitution.
Le repas se fit principalement dans le silence, même si quelques nains conversèrent tout de même sur divers sujet afin d’éloigner les pensées noires avant de s’endormir.

Jusque-là, la forteresse naine se présentait comme n’importe quelle autre karak, même si elle semblait plus étendue que profonde. L’accueil avait été correct pour l’instant, mais le destin semblait de leur côté, ils avaient eu de la chance de tomber sur cette bande de rangers.
Kragrim se demandait en son for intérieur si cela valait-il le coup de demander une entrevu auprès du roi Byrrnoth Grundadrakk demain matin ou s’il valait mieux chercher au plus vite une expédition dans laquelle se lancer ?
Il fit par de ses interrogations à Ragnar, mais la conversation ne dura pas, car les deux nains finir comme les autres par s’écrouler de sommeil.

Début de l’arc de Barak Varr
Pour le prochain poste, vous êtes un peu libre de vos choix dans la cité. Johannes par exemple tu peux en profiter pour dépenser ton argent chez des marchands, t’acheter une nouvelle arme chez un forgeron nain, t’entraîner pour dépenser ton XP, etc.
Kragrim et Ragnar, pareil, libre à vous de demander une entrevu avec le roi, de chercher directement des expéditions à rejoindre, d’essayer d’en monter une vous-même, de vous entrainer ou juste de vous d’aller à la pèche aux informations.
Vous êtes dans une grande ville, et je ne vais pas vous imposer un fil rouge, à vous de discuter entre vous et de faire un choix qui vous convient (et d’assumer ces éventuelles conséquences).

Garder en tête que vous êtes des jeunes nains sans grande expérience. L’avantage c’est que vous avez 11 nains (5 guerriers, 4 arquebusiers et 2 rangers) sous vos ordres donc votre petite bande pèse un peu.
N’hésitez pas à prendre des initiatives au niveau de la ville et de quelques PNJ quand vous savez ce que vous voulez pour diminuer le nombre de micro-interactions qui nécessite mon intervention, ça fluidifiera un peu le trafic comme ça ! (Par exemple vous pouvez interpréter vous-même le dialogue avec l’ambassadeur qui vient à votre rencontre dans la matinée).
Globalement Barak Varr est une petite forteresse, ses seules particularités sont son port et le fait qu’elle est plus étendue sous les colline en largueur qu’en profondeur, à part cela c’est une cité naine comme les autres !

Objectif :
- Chercher à rejoindre une expédition vers Karak Drazh ou ses alentours s’il y en a une ;
- Gagner en renommée et en expérience pour, à terme, monter votre propre expédition de reconnaissance vers Karak Drazh. Pour se faire il faudra rejoindre des expéditions ou des aventures aussi diverses que variées qui n’auront pas forcément un rapport avec Karak Drazh ;
- Chercher à recruter pour monter votre propre expédition ;


Image
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

Avatar du membre
Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Kragrim Barbedure »

Après une nuit complète de repos agité par des cauchemars dont je ne me rappelle pas, je saute de mon lit. Par habitude, après tout, je sors d'une formation dans une caserne, je fais mon lit au carré et m'assure de laisser un endroit aussi propre que je l'ai trouvé.

Je salue mes camarades de chambrée, je les remercie encore une fois de nous avoir escorté dans les collines de Varenka. Il est clair que sans eux, nous eussions été dévorés par des loups. Un frisson me parcourt tandis que je songe aux cadavres de nos camarades, dont le sort est des plus macabres.

Ragnar et moi sommes rapidement présentés à un vieux Nain tout décati, qui tient à peine sur ses jambes, et encore, aidé d'une canne finement ouvragée. Nous sommes dans un petit bureau aveugle, éclairé par des lanternes. Des cartes sont accrochées au mur. Un pan entier de mur est couvert d'une bibliothèque qui regorge d'ouvrages, de parchemins roulés, de papyrus, de tablettes de pierre gravées de runes. Tout est empilé, entassé, dans un fouillis indescriptible qui tranche avec les rayonnages impeccablement rangés de la grande bibliothèque de Karak Izor. Je souris en voyant le capharnaüm.

De sa voix chevrotante, le vieux Nain se présenta en bonne et due forme. C'est un vénérable, il a vécu mille guerres et mille aventures. Nous autres, les jeunes, devons le respect à ces ancêtres. Mais je dois avouer que l'entendre radoter les vieilles histoires, prendre des chemins de traverse pour se présenter, présenter sa ville et son Roi, me firent perdre un peu patience. J'attendis un moment où, alors qu'il toussotait pour avoir avalé de travers, je l'interromps dans sa longue logorrhée verbale.
Très vénérable Ambassadeur Nergrir Barbetempête, mon camarade et moi aurions besoin que vous nous contiez la situation à Karak Drazh. Nous avons entendu parlé d'un boss qui rassemblerait des whaaghs, tout cela est-il vrai ?
Je n'ai pas le temps de poursuivre mes questions que Nergrir Barbetempête enchaîne historiettes et contes divers sur la cité. Tout cela est passionnant et nous passons bien deux heures à l'écouter. Il nous parle des forces Orques supposées, de leurs dernières attaques, de leurs tactiques de combat, des patrouilles peaux-vertes qui sillonnent la région, et aussi de leurs flottes que les navires de Barak Varr coulent régulièrement.

Magister, je te laisse nous faire un résumé de ce que nous avons appris de Nergrir sur Karak Drazh.


Voyant l'heure passer, et songeant à Johannes, je mets un terme à notre entretien. Je voudrais parler à Johannes et Ragnar en privé pour que nous accordions nos violons. Devons-nous déjà voir le Roi ? Je pense que oui. Mais nous en débattrons à trois. De toutes les manières, il nous faut nous rapprocher de Karak Drazh et pour cela quoi de mieux que de rejoindre une expédition. Cela nous permettra aussi de gagner en notoriété et nous créer des alliés de poids.

Nous passons le reste de la matinée à cheminer dans le port et dans les quartiers de la citadelle ouverts à tous. Auberge après auberge, nous questionnons les clients, les tenanciers, les marchands que nous croisons pour leur demander s'ils ont vu Johannes. Nous en profitons pour admirer cette cité Naine si particulière. Les navires sont une merveille de technologie, et, s'ils manquent de grâce comparés aux nefs bretonnienne, d'après certains critères nons Nains, je suis en admiration devant ces merveilles.

Enfin, nous retrouvons Johannes. Je le vois attablé dans une taverne emplie de marins, négociants, portefaix, presque tous humains et presque tous Bretonniens. Je m'avance vers lui, un grand sourire aux lèvres, et l'enserre dans mes bras puissants.
Johannes, quel bonheur de te voir sain et sauf. Tu as des nouvelles de la caravane ? Nous ont-ils payé notre travail ? Ah, ah, ah, je suis tellement content de te retrouver. Figure-toi que de notre côté, ce fut mouvementé ...
Je commande à boire pour nous trois et commence à lui conter notre périple jusqu'ici, sans omettre le moindre détail qui ne mette en péril la sécurité de la citadelle ; j'omets, par exemple, d'indiquer précisément où se trouve l'entrée du tunnel que nous avons emprunté.

Une fois les nouvelles échangées, j'aborde le point crucial.
Alors les amis, que faisons-nous ? Pour ma part, je serais assez favorable à aller nous présenter devant le Roi, lui indiquer nos intentions. Si jamais des gens nous recherchent, ils pourront ainsi obtenir des renseignements sur notre dernier passage. Ensuite, je crois que nous devrions multiplier des expéditions qui s'approchent de Karak Drazh, et ce, pour deux raisons. Premièrement, nous en apprendrons plus sur la citadelle tenue par les orcs, cela nous permettra de monter en expérience sur notre connaissance de la région, des forces en présence, des alliés potentiels, et secondement, nous pourrons recruter parmi nos camarades des gens de confiance pour partir en guerre contre ces maudites peaux-vertes. Qu'en dites-vous ?

Avatar du membre
Johannes La Flèche
PJ
Messages : 113

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Johannes La Flèche »

Pour une fois depuis un bon moment, le bandit bretonnien voyageait en solitaire, sans Kragrim et sans caravane à escorter, il ne lui restait plus qu'à apprécier ce moment où il se retrouvait enfin seul et à pouvoir contempler le paysage qui l'entourait. Les collines rocheuses s’aplanirent et s’effacèrent au profit d'une étendue bleue dominant l'horizon et certainement bien au-delà: la mer; mais cette fois-ci, pas de plage comme lors de la traversée des Frontalières, non, à la place une grande falaise à la couleur d'albâtre surplombait les flots. Le renégat se décida donc, tout en suivant la route du coin de l’œil, d'aller se rapprocher du bord de cette falaise afin de continuer son chemin tout en admirant ce nouveau paysage. Alors qu'il poursuivait sa progression, le hors-la-loi put apercevoir des mouettes, des albatros et autres goélands -oiseaux qu'il n'avait jamais vraiment vu auparavant étant donné qu'il habitait dans l'intérieur des terres du duché de Bordeleau- voler dans les airs avec grâce, tantôt planant au grès des courants d'air offerts par le vent, tantôt faisant du sur place afin de remonter petit à petit ces mêmes courants en sens inverse. Mais peu à peu, certains de ces oiseaux commencèrent à ce regrouper pour quitter les abords immédiats des côtes dans l'intention d'aller plus au large, mais pourquoi ?
Finalement, Johannes put constater que tout ce petit monde ailé se dirigeait en fait vers quelques bateaux venant du large, des mouettes commençant même à tournoyer autour des navires. L'attention du bandit se détourna des oiseaux pour se concentrer sur ces vaisseaux, il y en avait pour tous les goûts, des embarcations de pêche à la taille plutôt modeste aux grands trois-mâts longs de plusieurs dizaines de mètres, mais assez étrangement il n'y avait pas de ces bateaux-forteresses aux formes toutes rondes et toutes cuirassées typiques des nains.
Toutefois un bruit perturbant commença à se faire entendre dans le ciel, le renégat leva la tête et put apercevoir un de ces engins volants que lui avait brièvement décrit son compagnon nain lors des soirées où ils montaient la garde de la caravane. Quand même, dans la tête de Johannes ce n'était pas normal que de tels appareils existent, comment diable ces nabots avaient-ils réussis à faire décoller et maintenir en l'air une telle chose? Ce n'était peut-être que quelque chose de normal aux yeux des nains, mais pour le hors-la-loi, le fait que ce....oiseaucoptère....arrive à voler au même titre que les goélands ou les mouettes dépassait quasiment l'entendement. C'est alors qu'une idée survint dans la tête du bandit, pendant un instant il regarda l'engin s'éloigner avec une certaine fascination....mais ce serait sûrement difficile de concrétiser ce qu'il avait en tête, il garda cependant sa pensée dans un coin de son esprit, peut-être que Kragrim ou Ragnar en sauraient plus....

Johannes reprit sa marche en direction de la cité naine, mais tout de même, où est-ce que ces navires qu'il avait vu plutôt pouvaient bien aller? Il n'y avait que des falaises aux alentours, ce n'est pas comme si il y avait....des statues de nabots? Une grande grotte? Une tour en pierre avec un gros feu de joie? Rapidement le renégat comprit qu'il était presque arrivé au port de Barak Varr. Mais quand même, quelle drôle d'entrée pour un port, qu'est-ce que cela doit être à l'intérieur alors....

"Hep l'umgi! Par là!" prononça quelqu'un en rèkchpil mais avec un fort accent.

Le hors-la-loi se retourna subitement, derrière lui se trouvaient quatre nains en armure et munis d'une hache et d'une arbalète, ils ne semblaient pas hostiles et souhaitaient plutôt guider au mieux le renégat vers la ville, du moins c'est ce qu'il pensait. Johannes se laissa donc escorter par ces nains vers le port. Après avoir traversé un petit sentier rocailleux creusé directement dans la falaise et être arrivé directement à l'intérieur de la grotte qui servait de port, là, se trouvaient les quais où de nombreux navires venant de tous les horizons accostaient, y compris ceux que le renégat avait aperçu plus tôt. Alors à ce moment là, ce dernier fut laissé en plan par la petite patrouille qui rebroussa chemin. A vrai dire Johannes s’accommoda rapidement de cette situation et en profita pour flâner dans la forteresse naine. Il put alors constater le mélange des cultures, les bâtiments nains à la façade et aux colonnes massives sculptées directement dans les parois ou faites avec des pierres taillées et importées des Collines de Varenka côtoyaient des bâtisses bien humaines avec des toits en tuiles, des murs en briques encadrés par des poutres en bois, des fenêtres de verre -chose qui attira l'attention du hors-la-loi étant donné que ce genre de vitre n'était pas à la portée de tout le monde et certainement pas des habitants de son village natal. Bien sûr, c'est l'architecture naine qui l'impressionna le plus, ces grandes colonnes soutenant le "plafond" et heureusement aussi les stalactites de la grotte, ayant chacune son propre motif; ces reliefs sculptés finement et présents sur toutes les maisons, tous les murs, chacun ayant une signification, un symbole unique voulant forcément dire quelque chose mais que Johannes serait bien incapable de déchiffrer, même le sol était conçu de manière régulière et ordonnée, les rues étant systématiquement pavées de pierres aux surfaces parfaitement lisses et s'intégrant de manière impeccable entre elles. Quelque part la manière dont était bâtie Barak Varr était à l'image de sa fonction: une forteresse, un havre d'ordre et de stabilité dans une région en proie aux incursions peau-vertes et à l'anarchie.
En parlant de forteresse, en remontant la grande avenue principale du quartier du portuaire, le bandit put apercevoir deux gros canons postés sur une épaisse muraille, juste en face de l'entrée du port. Visiblement, le seul moyen d'aller au-delà de ce mur était de passer par une grande porte constituée de deux battants faits dans du granit à la couleur d'ébène, il y avait également des gardes en faction. Qu'à cela ne tienne, Johannes allait tenter sa chance. Mais très vite, une des sentinelles se porta au devant, barrant l'accès à la citadelle intérieure et finissant par faire comprendre au rôdeur qu'il ne pouvait pas rentrer dans cette partie de Barak Varr....du moins, pas comme ça....

Ainsi, le renégat rebroussa chemin en direction du port, il se retrouva devant une taverne dont la pancarte représentait un blason aux armes composées, écartelé, avec des fleurs de lys noires sur fond blanc et des coupes du Graal blanches sur fond noir; le blason était au centre, à la croisée entre deux lances d'arçon dont les petites bannières reprenaient les motifs cités plus tôt. Il était extrêmement difficile de faire plus "bretonnien" que ça.

Image
Se disant qu'il comprendrait au moins de quoi parleraient les gens, le hors-la-loi entra donc dans l'établissement "Au Bretonnien Errant". Là au moins, contrairement à l'extérieur, il était familier avec ce qui l'entourait. Ce comptoir remplit de toutes sortes de vins et de cidres, ces quelques guirlandes d'ail et d'herbes-aux-sorcières placées aux angles des poutres afin de rappeler les traditions superstitieuse des bretonniens, nobles comme manants, ce barde qui chantait une chanson typique du folklore paysan dont Johannes était issu. Tout cela le fit plonger dans une certaine nostalgie, oui pour la première fois, il se souvint de son village et des forêts qui l'avaient vu naitre et grandir, il se souvint qu'il n'avait pas toujours été un simple hors-la-loi, que sa famille était toujours là-bas au duché de Bordeleau, qu'il ne l'avait quitté quelque part que parce qu'il n'avait pas eut d'autre choix. A l'évocation de cette pensée, le bandit secoua brièvement la tête, comme pour revenir sur terre. S'il les avait quitté c'est parce qu'il l'avait voulu, il aurait très bien put jouer le rôle de paysan et chasseur à ses heures perdues toute sa vie, mais voilà, quelque part il n'en avait fait qu'à sa tête...

"...fils, t'as voulu être libre, faut assumer tes choix maint'nant...", les paroles de son père résonnèrent dans l'esprit de Johannes.

Finalement, son paternel avait raison, il ne fallait pas regretter le passé, peut-être qu'il n'était plus avec ses parents, mais désormais il était un homme libre, libre de choisir ce qu'il voudrait faire ou pas, dans un futur proche ou lointain...et aussi libre de faire ce qu'il voulait en ville en attendant que Kragrim et Ragnar le retrouvent! Si c'était pas bon ça!
Mais il fallait commencer par le commencement, parce que parcourir une grande cité comme Barak Varr était un peu fatiguant quand même, le rôdeur s'assit à une table dans un coin et médita sur la suite des évènements. En effet, de nombreuses possibilités s'offraient au hors-la-loi comme à ses compagnons nains, ne serait-ce que dans cette citadelle, il y avait plein de choses à faire....

Après avoir réfléchi et décidé sur ses prochains mouvements, Johannes se dirigea vers le comptoir où se trouvait le tavernier. Il allait lui dire comment réagir si Kragrim et Ragnar passaient par là et poseraient des questions sur lui. Mais dans le coin de l’œil, le rôdeur aperçu le duo qui entrait dans la taverne. Son compagnon de la première heure affichait un large sourire et avançait à grands pas vers lui, le renégat pressentit que le nain voulait l'embrasser et commença à mettre ses mains en avant pour essayer de stopper cet élan d’allégresse. De suite après, le dawi le serra dans ses bras, donnant à Johannes l'impression d'être compressé l'espace d'un instant. Ah. Kragrim et sa joie débordante...Tout juste après, il s'enquit son état. Tout en défroissant ses vêtements, le bretonnien prit très brièvement la parole avant que le nain ne se lance dans un de ces monologues dont il a le secret:

"Bah, rien d'particulier avec la caravane, sinon v'là ton salaire." dit-il en tendant une petite bourse contenant six pièces d'argent à Kragrim.

Après que ce dernier ait commandé des boissons et que le trio se soit posé à une table, le dawi commença à raconter comment ils étaient parvenus jusqu'à Barak Varr et les renseignements qu'ils avaient pût tirer de l'ambassadeur Nergrir Barbetempête. Le hors-la-loi écouta avec attention ce qu'il disait tout en gardant un œil sur Ragnard, il ne fallait pas le sous-estimer quand même.... Lorsque Kragrim eut fini de parler, le renégat hocha positivement de la tête: il était d'accord sur la stratégie à employer. Mais pendant quelques secondes, il fut en proie à l'hésitation, devait-il exprimer ses pensées maintenant? Ragnar n'avait pas encore parlé après tout. Finalement il se força un peu à prendre la parole:

"Intéressant tout ça, par contre j'pense qu'vous pouvez causer avec le roi sans moi. J'ai aut' chose à faire, vaudrait mieux qu'on ai du bon matos avant d'se faire remarquer.
Mais dis-moi Kragrim, tu t'rappelles d'laut 'soir où tu m'avait parlé des espèces d'engins volants, les zoziocoptères là, j'sais pas quoi. Qu'est s'qui nous empêche d'en...emprunter un pour faire d'la reco' dans l'coin ou vers la forteresse? Tu d'vrais aborder l'sujet avec ton roi, ça reste une carte intéressante à jouer."
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

Avatar du membre
[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Messages : 1600

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Image
Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ


… et donc c’est lors du quinzième jour du mois de durgzet en l’an 6948 que notre noble roi Byrrnoth abandonna sa vie d’ingénieur pour réclamer son héritage dans le but de venger la mort de son père et de son frère. On dit qu'il ne mit pas le pied à terre durant près de vingt années, écumant les mers à la recherche de Mauldekorr. Mais il parvient à trouver et vaincre le wyrm et ainsi honorer le serment qu’il avait fait à Grimnir.
À son retour, il fut accueilli en héros. Rares étaient ceux qui pensaient qu'il pourrait assouvir sa vengeance et ce haut fait d'armes fit que son peuple le jugea digne de succéder à son père. La reine et mère du puissant….
Très vénérable Ambassadeur Nergrir Barbetempête, mon camarade et moi aurions besoin que vous nous contiez la situation à Karak Drazh. Nous avons entendu parler d'un boss qui rassemblerait des waaghs, tout cela est-il vrai ?
Visiblement surpris d’avoir été interrompu dans sa narration, le vieux lettré posa un regard sur son horloge de bureau et se détendit.
Ah ! Oui en effet, cela fait déjà plus d’une heure que je vous comte l’histoire du clan Grundadrakk.
Par la barbe de Krignar pourquoi vous parlais-je de cela déjà ?
Pour une éventuelle entrevue avec le roi, répondit prestement Ragnar.

Test de sociabilité sur le charisme :
Ragnar → 15 (échec)
Kragrim → 12 (échec)
Les délais sont donc de 4d10 jours : 4d10 → 8 + 5 + 10 + 5 = 28 jours !


Exact. Malheureusement, le délai est important, il faut compter un bon mois pour pouvoir s’entretenir avec lui une dizaine de minutes, et plus de quatre mois d’attente pour une entrevue plus longue. Je vous inscris dans le registre pour le 25 egrizet de l’an 7038 ? Comprenez, le mois d’adderskrak touche à sa fin et le roi à fort à faire avec la menace peaux-vertes qui grandit à l’est. Vous pouvez annuler l’entrevu dix jours avant, si vous ne l’annulez pas et ne vous présenter pas devant notre grand roi, une damnaz sera enregistrée à votre nom.
Après avoir donné leur réponse, Kragrim relança rapidement l’ambassadeur avant que ce dernier ne se perde à nouveau dans ses divagations. Le vieux nain répondit donc enfin aux questions du guerrier :
Il y a que la population peaux-vertes atteint à nouveau un seuil critique. Après douze années de querelles intempestives entre les différentes tribus, ayant permis quelques percées naines comme la bataille de la porte Est de Karak aux Huit Pics, le Pic Noir semble saturé et il vomit des hordes verdâtres à foison.
Une Waaagh des Griffes Rouges semblent se préparer et l’orc Gorfang est une nouvelle fois à sa tête. Les rapports de nos éclaireurs montrent qu’il a délégué une part importante de ses troupes à ses chefs de guerre. Nous ne savons donc pas où il compte frapper précisément, mais ses armées ont été observées en train de se diriger vers Karak aux huit pic, Karak-Azul, les terres arides et vers chez nous.
Nous supposons qu’il compte soumettre les dernières tribus des terres sauvages pour ensuite s’en prendre à notre forteresse.
D’autant plus que les peaux-vertes d’Ekrund ne restent pas inactives et bien qu’elles soient moins organisées, elles empoisonnent littéralement le gofle et les principautés ce qui n’arrange pas le commerce. Si nous ne sommes pas vigilants, nous pourrions être pris en étau. Et s’il s’avère qu’il compte plutôt assiéger Karak Azul, nous devons nous tenir prêts à envoyer un important renfort au roi Kazador Cordetonnerre. Si nous devions en arriver là, Karaz-a-Karak nous a assuré son soutien.
Cela étant dit, nous manquons cruellement de messager pour organiser les nombreuses kazad et khazid et se préparer au mieux à l’arrivée de la waaagh. Si jamais vous voulez participer à l’effort de guerre, n’hésitez pas à m’en faire part, j’aurai certainement une mission pour vous.

Il passera ensuite environ une demi-heure à vous parler des relations diplomatiques excellentes que les Karak entretiennent entre elles depuis plusieurs décennies.

Actuellement, les forteresses sont sur le qui-vive, car nul doute qu’une waaagh risque de débouler sur eux dans les années à venir. Ce qu’ils craignent le plus c’est que Gorfang aille personnellement asservir les tribus des terres arides et parvient à prendre le contrôle d’Ekrund ainsi que de la plupart des groupes des monts du dos du dragon. Il sèmerait ainsi volontairement la confusion en dispersant ses troupes un peu partout. Heureusement, le grand conseil de guerre pense qu’il n’arrivera jamais à garder sous son joug ses tribus sauvages. Et s’il essaye, il perdra un temps précieux que les différentes Karak seront exploiter à leur avantage pour organiser les avant-postes.

Ceci dit, il est plus probable que Gorfang cherche à porter un violent coup à Karak Azul afin d’humilier une fois de plus son roi.
Mais il n’est pas improbable non plus qu’il cherche simplement à participer au jeu du trône de Karak aux huit pics et qu’il chercher uniquement à disperser son surplus de troupes pour pilier les régions alentours et soumettre d’autres tribus.
Quoi qu’il en soit, l’entrevue avec l’ambassadeur se termine là :
- Une waaagh imprévisible et brutale approche, et le peuple nain doit s’organiser.
- Il y aura certainement beaucoup à faire autant sur terre que sur la mer et de nombreux contingents d’exploration seront mobilisés, mais les risques seront extrêmement élevés de par la forte activité des peaux-vertes, surtout si on se rapproche de Karak Drazh.
- Devant les menaces qui se profilent, les nains expérimentés pourraient être beaucoup plus réticents vis-à-vis des explorations un peu stupides qui risquent de faire perdre du temps et ralentir le potentiel effort de guerre. Faudra donc bien vendre votre truc si vous décidez de la jouer perso en ignorant le conflit à venir.

Si j’ai oublié des détails/informations que vous jugez important de savoir pour vous orienter, n’hésitez pas à m’envoyer un MP !


Image
Kragrim les boissons te couteront 3 sous pour des bières humaines, 9 sous si tu demandes des bières naines.
Johannes je suppose que tu as également consommer un repas et une boisson sur ta journée, si c’est le cas cela t’aura coûté 3 sous.


Johannes n’aura pas su s’empêcher d’observer l’espace d’un instant la beauté de la serveuse qui apporta les boissons à table.
Vous désirez aut’ chose messir nain ?
Lorsqu’elle repartit, la conversation reprit de plus belle et Ragnar répondit à la suggestion de Johannes.
C’est normal, jeune umgi, d’être en admiration devant l’ingéniosité de notre peuple qui sut dompter les entrailles de la Terre, l’étendue des mers et des cieux. Mais sache que les gyrocoptères sont réservés à l’élite des pilotes nains et ils ne peuvent contenir de passager en plus du pilote. Mais tu as parfaitement raison, ils sont particulièrement utiles pour le repérage, mais restent limités aux hauteurs et ne sont pas vraiment discrets.
Je pense, pour ma part, que l’on pourrait essayer de rejoindre un corps expéditionnaire de Barak Varr en direction de Karak Azul. On raconte le roi Kazador a promis une partie de son trésor à quiconque ramènerait ses parents capturés ou vaincrait Gorfang. Il doit se considérer comme étant le principal concerné par les activités du grand chef de guerre orc. Il y aura surement plus d’opportunités là-bas qu’ici ? Même si rien ne nous empêche de nous renseigner d’abord dans la forteresse, mais je sens que Barak Varr cherchera surtout à sécuriser ses axes commerciaux ainsi que ses alentours. Qu’en pensez-vous ?
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

Avatar du membre
Johannes La Flèche
PJ
Messages : 113

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Johannes La Flèche »

Les plans se faisaient et se défaisaient dans l'esprit de Johannes au fur et à mesure que Kragrim exposait les informations apprises auprès de l'ambassadeur Barbetempête. Trente jours avant une audience auprès du roi, une grande Waaagh!! se rassemblant et dont les objectifs semblaient incertains, mais ces derniers étaient aussi divisés en interne, sans oublier les forteresses naines en difficulté....
Comment tirer son épingle du jeu dans tout ça? Comment....
En tout cas il y avait au moins une bonne nouvelle: les orques et les gobelins n'allant pas tarder à partir en guerre, Karak Drazh serait bien moins peuplée que d'habitude. L'occasion serait idéale pour s'infiltrer dans la citadelle à moitié abandonnée et reconnaitre l'endroit. Mais il reste encore un mystère, quand et oû les peaux-vertes vont t'elles frapper? Pour un orque, le chef de guerre Gorfang semblait faire preuve d'une certaine intelligence. Sans oublier le fait qu'il n'avait pas entièrement soumit toutes les autres tribus dans les Terres Arides et les Monts du Dos du Dragon, on pourrait peut-être jouer sur cette situation. Quelques frappes chirurgicales et assassinats bien placés sauraient peut-être désorganiser ces sauvages, avec un peu de chance, la Waaagh!! ne sortirait pas de la brousse....Ou alors Gorfang se chargerait personnellement de l'affaire, délaissant ainsi un peu plus Karak Drazh. Ou bien sûr, on pouvait tout simplement attendre que les orques et les gobelins frappent, mais le rôdeur savait pertinemment que ses deux compagnons, se voulant honorables et patriotes, ne resteraient pas les bras croisés pendant que toute une partie de leur race était menacée. Impossible également de faire des roublarderies et des coups en douce avec ces deux là, Kragrim et Ragnar étaient beaucoup trop honnêtes et refuseraient ses propositions, le bandit l'avait déjà constaté lors de la fois oû il avait tenté de convaincre son compagnon de la première heure d'abandonner la caravane, sans succès. Mais le bon côté de cette franchise était que les nains, si on les connaîssaient un peu, se révélaient constants dans leur comportement et donc plutôt prévisibles, sans parler que le concept de trahison leur était visiblement inconnu. Mais bref, pour le malandrin, Karak Drazh était et devait rester l'objectif prioritaire et ultime. Aider les autres nabots...

C'est alors qu'une serveuse toute à fait charmante passa servir les boissons pour le trio, les pensées du hors-la-loi furent brièvement interrompues par la beauté manifeste de cette donzelle. Pour une fois, sans trop réfléchir, Johannes lui donna trois sous de cuivre.

Le visage du renégat bretonnien se ferma tandis qu'il buvait petit à petit sa boisson tout en écoutant la réponse de Ragnar à sa suggestion. Si les gyrocoptères avaient bel et bien du potentiel, le rôdeur l'avait surestimé. Le forgerune proposa donc de partir pour Karak Azul, voulant aider le roi du coin contre les peaux-vertes.

"Hmmm....mon p'tit doigt m'dit qu'on a pas assez d'infos. Dites, dans vot' quartier réservé, z'avez pas vu une sorte de grosse pancarte oû des annonces pourraient être affichées? Sur les expéditions à faire, oû qu'elles se dirigent, l'argent qu'on peut s'faire avec et tout l'tintouin? Ou alors p'têt bien qu'y en a une à la cap'tain'rie, ou alors on peut tomber aussi sur des r'cruteurs. M'enfin, s'qu'j'propose c'est qu'on s'sépare pour glâner des infos et on s'retrouve ici dés qu'on tient quèqu'chose. Dac?"

Reste à savoir si Kragrim et Ragnar accepteraient son idée.
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

Avatar du membre
Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Kragrim Barbedure »

Je soupèse la bourse que me tends Johannes. C'est du bon argent, honnêtement gagné, et je ressents une certaine satisfaction à le dépenser en boisson naines. L'ambiance dans la taverne est bonne et bruyante, parfait pour ne pas être entendu.

Y a-t'il en endroit en particulier où gérer son argent ?

Je repense à notre escarmouche avec les gobelins, nous aurions pu mourir. Je regarde le jeune humain et le remercie pour la bourse. Alors que ma propre blessure est maintenant complètement guérie, je m'inquiète de la blessure à la jambe de Johannes.
Tu as pu te faire soigner pour la flèche dans ta jambe ? m'enquis-je
Après avoir pris de ses nouvelles, mon esprit se remet à penser à notre quête.

Les possibilités qui s'offrent à nous sont vastes. Les peaux-vertes, aussi brouillons soient-ils, ont une politique complexe, brutale, certes, mais compliquée. Aussi est-il difficile de prévoir ce qu'ils vont faire. S'ils avaient de la patience et le moindre intérêt pour ce jeu, ils seraient de terribles adversaires.

J'écoute les suggestions des uns et des autres. J'aime beaucoup l'idée de Ragnar, trouver une expédition pour Karak Azul peut-être un bon départ. Il faudra juste s'assurer que nous pourrons faire l'allée-retour et être présent pour notre entrevue avec le roi Byrrnoth Grundadrakk.

Comme souvent, tu as raison, Johannes, allons à la pêche aux infos. On te laisse la partie publique de la ville, nous allons glaner des infos dans la partie réservée aux Nains. N'oublie pas que nous avons une entrevue avec le Roi de Barak Varr dans un mois. On se retrouve ici ce soir ?

Et je me lève. En dehors de la taverne, l'agitation bat son plein. Les dockers déchargent les marchandises des navires en beuglant des instructions à leurs camarades restés sur le pont, et qui manoeuvrent des palans. Le soleil est haut dans le ciel, diffusant dans l'immense caverne une lumière douce et jaune, jouant sur les pierres grises et ambres. Être ici, dans cette ville Naine, si active et si riche, me fait me sentir bien. Je soupire d'aise et me dirige vers les lourdes double-portes qui scellent le monde secret des Nains à toute personne extérieure. Je passe devant les gardes avec la fierté d'appartenir à un peuple si sage et ingénieux.

Une fois dans la citadelle, je me dirige vers les quartiers militaires. La meilleure chose à faire, je crois, est d'aller voir un Thane ou une Longue-barbe pour savoir quand ils partiront pour Karak Azul et voir si on peut les accompagner.

Avatar du membre
Johannes La Flèche
PJ
Messages : 113

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Johannes La Flèche »

"T'fais pas d'soucis pour ça Kragrim." répondit Johannes à la question que lui posait son compagnon. Même s'il était vrai qu'il fallait soigner cette blessure avant qu'elle ne s'infecte et parte en vrille.

Ainsi donc, le duo de dawis acceptait l'idée du rôdeur: aller récolter plus d'informations avant de décider du prochain mouvement.
Sans plus d'histoire, le hors-la-loi quitta les lieux pour aller aux grands étals, au grand marché couvert qui longeait les quais du port, se faufilant dans la masse de gens qui était présente sur place. Pendant de longs moments, le rôdeur évolua parmi les différents stands, cherchant du regard un étal où se trouveraient des bijoux et autres produits de luxe. Il finit par trouver un tel endroit, avec un nain et....un gnome?....qu'est-ce qu'un gnome pouvait bien faire ici? Johannes avait déjà entendu parler de ces petites créatures dans les contes et légendes que lui racontait sa mère le soir pour s'endormir quant-il était enfant, mais de là à en voir une en vrai....

"Bonjour et bienvenue chez Kodran et Merkam ! Les meilleurs bijoutiers de Barak Varr! Que puis-je pour vous humain?", commença le gnome sur un ton jovial et exagéré.

"-Oh, redescends d'un ton Merkam, ici c'est moi le bijoutier, t'es que mon apprenti, l'oublie pas." prononça le nain d'un ton bourru alors qu'il était en train de ranger une caisse de bracelets et de colliers.

"-Ben j'suis venu pour vous montrer què'qu'chose, vous p'vez m'dire combien ça vaut?" demanda Johannes.

"-Mais bien sûr humain !..." répliqua Merkam quasiment du tac au tac"...mais quel est donc cet objet hein? Faites-le nous voir!"

"-Bon, je te laisse faire pour cette transaction Merkam, mais retiens ce que je t'ai appris." lui rappela Kodran, comme une mise en garde voilée.
Alors le bandit commence à sortir sa chevalière en or qu'il avait acquise en fouillant les cadavres des gobelins lors de cette escarmouche dans les Collines de Varenka. Le gnome fut fasciné par cette bague, se frottant les mains de manière presque frénétique.

"-Mais...mais, c'est une très belle bague que vous avez là monsieur l'humain! Quelle chance que vous soyez tombé sur nous!....Euh....sur Kodran bien sûr! Tout de même, si vous êtes ici pour nous revendre ce chef-d’œuvre de l'artisanat nain, vous obtiendrez trente couronnes d'or! C'est fou non? Aller, je vous sort l'argent." Derrière lui, Kodran poussa comme un petit soupir d'exaspération, qu'est-ce que ce gnome pouvait être agaçant avec son agitation permanente. Toutefois le nain se retourna à l'annonce de la somme qu'il allait donner. Trés rapidement il aperçut la bague que le rôdeur tenait dans sa main, lentement il retourna s'occuper d'une autre caisse de joaillerie. Décidément son apprentissage portait ses fruits, Merkam ayant enfin apprit à considérer un bijou à sa juste valeur.

"-Voilà pour vous!" parla l'apprenti tout fier de lui alors qu'il donnait trente couronnes d'or à Johannes, tandis que ce dernier lui passait la chevalière.

C'est donc avec une belle somme sur lui que le rôdeur quitta le duo, avec une trentaines de couronnes dans ses poches, il allait pouvoir s'en acheter du matos! Quoi que....Le hors-la-loi continua de se balader dans le marché, surveillant constamment ses arrières et sa bourse remplie d'or, qu'il ne mettait bien sûr pas en évidence, plutôt cachée sous ses vêtements. Le voyage serait long et certainement semé d'embûches alors autant s'y préparer dés maintenant. Poursuivant sa progression, il tomba sur un stand recouvert d'une bâche verte où étaient disposés de nombreux sac, sacoches et autres récipients, il s'approcha alors vers le marchand humain qui le tenait:

"B'jour, z'auriez pas un grand sac?....Et....un espèce de truc pour contenir de l'eau? Genre une gourde?" Questionna t-il, se souvenant très bien du fait qu'il était tombé à court de provisions vers la fin du voyage pour Barak Varr, cela ne devait certainement pas se reproduire dans le périple qu'il allait effectuer.

"Bien sûr! Attendez....voilà, tenez." répondit le marchand en tendant un grand sac en tissu noir ainsi qu'une flasque en cuir. "Cela vous fera une couronne et une pièce d'argent." Johannes donna alors l'argent puis s'en alla afin de continuer ses emplettes, on parlait des provisions donc....

Ainsi, le renégat finit par trouver également un comptoir où l'on vendait de la nourriture, il demanda suffisamment de rations pour un long voyage, que le propriétaire halfelin lui céda avec une petite moue de dépit, il demanda en échange trois pièces d'argent, ce que Johannes s'empressa de lui donner avant de repartir.
Continuant son bout de chemin, le hors-la-loi tomba sur un grand bâtiment à l'architecture naine dont la façade en pierre taillée était flanquée de deux gros piliers en pierre sur lesquels étaient finement gravées des scènes montrant des humains et des nains en postures d'explorateurs, tantôt représentés en train d'observer l'horizon, tantôt en train d'affronter des orques ou des gobelins. Dans la dernière scène que Johannes vit, une pioche, des cordes, des pelles et d'autres outils pouvant servir aux aventuriers, le tout auréolé d'un grand cercle rond; en-dessous, deux nains aux tenues de voyageurs étaient à genoux tout en tendant les bras pour recevoir ce matériel qui semblait venir du ciel. Sa curiosité piquée au vif, le rôdeur entra alors à l'intérieur de la bâtisse. Il y trouva alors un vaste espace, avec des armoires ouvertes, des tables et des étagères, sur chacun de ces meubles se trouvaient en exposition les objets et le matériel que le bandit avait pût observer sur les fresques plus tôt. A l'autre bout de la pièce se trouvait un comptoir tenu par un vieux nain à la longue barbe tressée et grisonnante.

"Bien le bonjour l'humain!..."commença le dawi d'une voix forte et déterminée qui contrastait beaucoup avec sa vieillesse apparente. "...Alors, oû c'est que tu va risquer ta peau toi? Dis-moi tout j'ai probablement le matériel qu'il te faut!"

"-Et ben...j'pars pour....Karak....Dra...Draz...Drazh. Ouais c'est ça, Karak Drazh, du coup c'quoi l'matos à avoir pour là-bas? dit-il alors que le gérant eu comme un rire étouffé avant de reprendre la parole.

"-Aïe aïe aïe...toi t'es pas la moitié d'un fou l'umgi! Bon, Karak Drazh, personnellement j'en sais rien sur cette ancienne forteresse. Mais en revanche je peux te dire qu'on est dans les Montagnes du Bord du Monde..." devant l'expression interrogative de Johannes, le nain soupira brièvement avant de continuer. "....M'enfin, on est à la montagne quoi. Donc du coup va falloir escalader et grimper en terrain rocheux, surtout si tu veux éviter les grobis! Pour ça, t'auras besoin....", il met sa phrase en suspens alors qu'il disparaît dans l'arrière-boutique pour en ressortir quelques secondes plus tard avec un gros paquet de corde qu'il pose brusquement sur le comptoir. "...de beaucoup de corde, je t'en ai mis dix mètres histoire que t'ai de la marge. Regarde, là j'ai fais une boucle, ça peut servir aussi comme lasso pour attraper les grobis et les immobiliser...ou pour tout simplement saisir un point d'accroche sur une paroi rocheuse...ou lisse même....mais il y a aussi l'escalade...." continua t-il tout en se baissant sous le comptoir afin de chercher quelque chose dans les tiroirs. "...qui dit escalade dit piolet et pointes pour maximiser les chance de parvenir en haut en un seul morceau!" Le vieux nain désigna de la main les trois pointes et le piolet d'escalade qu'il venait de poser. Il finit par se gratter la tête. "Bon, je crois qu'on a tout. Ça te fera deux couronnes d'or et neuf pièces d'argent!"

Johannes donna l'argent et sortit de la boutique, décidément ce dawi l'avait eu à la bonne! Il lui avait donné tout le matériel nécessaire ainsi que de précieux conseils quant à l'utilisation de ce dernier, ce qui ne faisait qu'augmenter les possibilités du rôdeur. Il rangea la corde, le lasso, le piolet et les pointes dans son sac pour ensuite le mettre sur son épaule et continuer ses courses. Au bout de quelques minutes d'errance, se fiant au dessins tracés sur les panneaux en bois se tenant au-dessus des boutiques, il tomba sur une boutique tenue par un couple d'elfes: une herboriste et un alchimiste. Le rôdeur leur demanda un breuvage, une potion qui permettait de se soigner instantanément, les elfes lui donnèrent une potion de soin et des bandages en échange de deux couronnes d'or et cinq pièces d'argent, toutefois, le rôdeur ne savait pas vraiment si le prix incluait les pansements et préféra partir sans faire de remous. Il continua à arpenter les rues de Barak Varr s'arrêtant par hasard chez un tisserand afin de se procurer une couverture, les nuits à la belle étoile allaient sans doute se succéder lors de ce voyage.
Après être sorti du tisserand et avoir vagabondé pendant au moins une demi-heure, le hors-la-loi se retrouva à l'extrémité du quartier portuaire de Barak Varr, bizarrement l'endroit était beaucoup moins fréquenté et -fait assez étonnant- il n'y avait pas de patrouilles surveillant les lieux. Les bâtiments étaient quelque peu délabrés et une sorte de pénombre régnait dans cette partie de la grotte du fait qu'il n'y avait quasiment pas de torches pour éclairer l'endroit, si l'apparence des lieux tenait plus du quartier modeste que du bidonville mal-famé, la curiosité de Johannes en fut irrémédiablement titillée et ce dernier se demanda ce qui pouvait réellement se tramer ici. Il entr'aperçu une petite impasse noyée dans les ombres, un type un peu louche se tenait à côté de ce qui était visiblement un cabine servant de toilettes, bien évidemment, intrigué comme il l'était et après avoir regardé tout autour de lui histoire que personne ne le remarque, le renégat se faufila dans cette allée à sens unique, se portant à la rencontre du matois, qui sait, il aurait peut-être des marchandises intéressantes. En le voyant approcher, l'homme, qui se révéla être un vendeur à la sauvette, souleva son par-dessus gris et l'interpella discrètement.

"Eh bien eh bien, qu'avons nous là? Écoute mon bonhomme, je peux te proposer quelques petits trucs, à des prix très réduits. Mais tu comprendra que les nabots te foutront au trou si jamais ils te voient avec un de ces objets. A moins que...tu ne veuille aller en-dessous... "

Image

Johannes regarda brièvement ce que contenait le replis de son par-dessus: un masque, des dés probablement pipés, quelques fioles et une petite pochette, rien de bien folichon. Par contre, ce qui pourrait se trouver "en-dessous" semblait plus....intéressant, plus....prometteur.

"-Bah, j'préfère aller en-d'ssous.",répondit Johannes à voix basse tout en conservant un visage de marbre, malgré l'intérêt et l'envie de découvrir qui montaient en lui. Le vendeur à la sauvette le jaugea du regard pendant un court instant avant de continuer à parler.

"-C'est dingue quand même, je savais pas que même les étrangers étaient au courant pour notre....endroit....ça commence à craindre sans déconner. Bon, on se connaît pas et on s'est jamais vu pigé? L'entrée est dans la cabine."

Le bretonnien opina de la tête et entra dans la cabine, à l'intérieur de celle-ci se trouvait non pas des toilettes mais un tunnel très grossièrement taillé à même la roche, descendant profondément dans la terre, une petite lueur éclairant l'autre bout. C'est donc avec un mélange d'excitation et de méfiance qu'il s'enfonça dans ce boyau souterrain. Lui qui était venu ici à cause de sa curiosité et de son opportunisme découvrit un endroit bien étrange. On dirait qu'il avait pénétré dans les égouts de Barak Varr, cependant ces derniers ont été asséchés et l'endroit semblait avoir été aménagé pour abriter une petite communauté faite de bric et de broc, à l'insu du reste de la citadelle et sûrement des autorités naines.

Image

Le rôdeur avança donc avec précaution dans le milieu, au moins, couvert de son foulard et de sa capuche, personne ne le reconnaîtrait. Mais il ne tarda pas à se rendre compte que les rares passants qu'il croisait étaient vêtus de la même façon, de manière à passer incognito. Cependant des différents individus variaient en forme et en taille, certains étant sans doute des humains normaux, d'autres étant par contre bossus à l'extrême, quelques uns portaient une capuche très large qui pouvait aisément cacher deux têtes, ou alors ils avaient des mains dont les six ou sept doigts dépassaient de peu leurs manches. Il y en avait qui se donnaient une apparence un peu sinistre avec des sortes de symboles ne pouvant être déchiffrés que par les initiés. Le renégat put même, l'espace d'un instant, apercevoir quelqu'un à peine plus petit qu'un nain, totalement recouverte des...pattes jusqu'au visage. Seule une petite queue remuant sans cesse dépassait de ses vêtements, décidement cet individu semblait bien pressé, tellement en fait qu'il en faillit presque heurter Johannes, avant qu'il ne disparaîsse dans les ombres des tunnels d'égouts.
Dans ce genre de situation le mieux est de faire comme si de rien n'était et continuer tranquillement sa marche. Commencer à paniquer ou à courir dans tous les sens ne ferait qu'attirer l'attention des...habitants...du lieu, il fallait avant tout réfléchir et anticiper ce qu'on faisait et disait; car au fond de lui, le bretonnien avait comme l'impression que s'il commettrait la moindre erreur de parole ou d'inattention, son existence se terminerait sûrement ici et son cadavre finirait dévoré par les rats dans quelque recoins obsurs de cet endroit.

Cependant il y avait un problème de taille: le renégat ne connaissait pas vraiment les lieux; étant donc un peu obligé d'errer au hasard sous les voûtes de pierre formant cette partie plutôt large des égouts.
Finalement il trouva une sorte de bicoque faite en bois et en toile ainsi que de quelques tonneaux percés, le tout était bâti sur ce qui ressemblait à un ancien quai en pierre surrélevé, sûrement pour traverser les pieds au sec si l'endroit venait à être atteint par l'évacuation des déchets et tous les liquides nauséabonds qui les accompagnaient. Un grand morceau de tissu noir recouvert par la crasse en couvrait l'entrée, au-dessus se tenait une pancarte en bois vermoulu avec des symboles grossiers d'armes et d'armures, visiblement gravés au couteau.
A la fois intrigué et intérêssé par ce qui pouvait se trouver à l'intérieur, le bandit écarta la toile pour pénétrer dans la bicoque.
Si l'extérieur ne payait pas de mine, l'intérieur se révela beaucoup plus grand que le hors-la-loi ne l'aurait escompté. Au centre de quelques caisses de toutes tailles ayant connu de meilleurs jours, se tenait un homme vêtu d'amples vêtements noirs et aux cheveux bruns en bataille. Seul un bandana rouge, qui masquait son visage jusqu'au nez, différait du reste de sa tenue. Il fit une parodie de révérence en voyant Johannes entrer:

"Oh tiens un nouveau, déjà entendu parler du receleur que je suis hein? Tu fais bien de tomber ici, j'ai également quelques petits articles qui pourraient....t'intéresser. M'enfin que veux-tu? Armes, armures, poisons? En tout cas il serait re-gre-ttable que tu sortes d'ici sans rien acheter." ,à peine eut-il finit de prononcer ces mots qu'une petite ombre encapuchonnée surgit d'un tonneau se situant derrière le rôdeur. Ce dernier dégainant immédiatement son couteau de chasse et se tenant près à réagir à la moindre attaque tandis que cette créature aux oreilles pointues et au nez crochu se receptionna et se positionna devant l'entrée, barrant le chemin de Johannes; elle prononça d'une voix nasillarde:

"-J'ai, boss!"

Visiblement indifférent à ce moment de tension, le receleur croisa les bras et continua de parler sur un ton plus sérieux:

"-A moins que tu sois une taupe, un de ces sales indics que nous envoient les nabots pour essayer de nous démanteler."

Le malandrin soupira. Pourquoi fallait-il que les choses puissent toujours mal tourner? Hmmm, peut-être que s'il ne s'était pas aventuré dans ce marché noir mal-famé et souterrain, il n'aurait pas eu ce genre de problème. Mais bon, il fallait faire avec, d'autant plus que quelques ocassions se présentaient à lui:

"-Mec, j'suis juste là pour ach'ter c'que tu vends...c'est tout..., commença-t-il tout en rangeant son couteau dans son fourreau. Il ne fallait pas faire quelque chose de stupide....ton matos m'intéresse, t'aurais pas une armure en cuir, c'genre de chose? C'quoi les armes qu'tu propose? Et ton poison?"

"Ah! Ben voilà! Tu vois quand tu veux!... ,lui répondit le trafiquant, ouvrant ses bras en signe d'acceuil....Alors pour les armures.... il commença à ouvrir le couvercle d'une des caisses et à en fouiller l'intérieur. Il fini par en ressortir une veste en cuir plutôt usagée, couverte ça et là de quelques taches de sang séché, des auréoles de sueur étant encore présentes au niveau de la partie recouvrant les aisselles. Tout juste après, il s'empara également d'une paire de gants en cuir usés, des traces noires recouvrant les extrémités....Oh, t'en fais pas, c'est encore en bon état, disons que son propriétaire voulait s'en débarasser..., dit-il tout en posant le gilet et les gants sur un tonneau, devant le hors-la-loi. Il retourna encore fouiller un autre caisson et en sortit un capuchon en cuir contenant quelques reprises de coutures....Du coup, pour les armures c'est bon. Quant aux armes...ben y a du choix en fait: épées, dagues, armes de jet, de pugilat."

"-Y a quoi comme armes de jet?"

En guise de réponse, le receleur retourna fouiller dans une autre caisse, pour en sortir une petite planche en bois, sur laquelle étaient exposés dans leurs fourreaux, toutes sortes de hachettes et de dagues parfaitement équilibrées. Il adressa un regard interrogatif au renégat. Ce dernier montra deux dagues du doigt. Le trafiquant les retira alors de leurs pochettes pour les mettre avec la veste et les gants en cuir, retournant ranger le reste du matériel.

"Et bien sûr le meilleur pour la fin. Voyons voir ça... ,énnonça-t-il sur un ton satisfait. Il s'en alla vers le fond de sa bicoque, ouvrant brusquement le couvercle d'une petite caisse rectangulaire, des fioles en verre s'entrechoquant dans un bruit un peu cassant. ...Et merde j'en ai brisé une...bon pas grave. Oû qu'il est, oû qu'il est... dit-il tout en regardant méthodiquement les rangées de flacons, touchant leurs bouchons avec le bout du doigt. Après quelques secondes d'hésitation, il fini par s'en emparer d'un, le tenant par le pouce et l'index. Il secoua un peu la fiole avant de l'apporter devant Johannes....Et voilà, du mucus d'araignée. Bon marché et efficace, tout ce qu'on veut quoi. Ca te fera 29 balles et 5 pistoles."

"-Mouais...ça risque d'être juste..., à ces mots là, le hors-la-loi put sentir les regards du receleur et de son complice gobelin se braquer sur lui. Qu'est-ce qu'il s'était dit à lui même déjà? Ah oui, choisir les bons mots au bon moment....Mais s'tu veux, j'peux t'refourguer ma rondache, ça arrangera les choses.", parla-t-il tout en détachant son petit bouclier pour le présenter au traficant. Ce dernier le prit entre ses deux mains et estima l'objet du regard pendant quelques secondes.

"-C'est un peu vieillot...mais ça dervrait faire l'affaire. Marché conclu. Grimz tu peux t'écarter pour laisser passer notre iencli."

"-Dac, boss"

Sans un mot de plus, le rôdeur prit tout le matériel, le fourra dans son sac, et sortit de la bicoque avec un peu de soulagement. Il reprit le chemin du retour et finit par retrouver l'issue de ce quartier souterrain, remontant par le tunnel, resortant par la cabine et retombant dans la sombre ruelle de la surface. Sauf que cette fois-ci le vendeur à la sauvette qui l'avait "acceuilli" s'était volatilisé. Profitant de cet instant de solitude, le bretonnien vida le contenu de son sac pour le réorganiser. Il plia son gilet, ses gants et son capuchon en cuir qu'il mit tout au fond. Craignant que la fiole de poison se brise au fond du sac, il la dissimula, elle et ses deux dagues de jet sous ses vêtements afin qu'ils ne puissent être vus. Revenant au sac, il posa par-dessus sa panoplie en cuir les noeuds de corde, le piolet et les pointes d'escalade, la couverture. Comme ça si jamais les gardes le questionnaient sur ce que contenait son sac, il n'aurait qu'à dire qu'il avait du matériel d'exploration et montrer le sac. On ne verrait que la partie visible comprenant ledit matériel. Après on pouvait toujours fouiller le sac, mais pour cela il fallait se faire remarquer, attirer l'attention, et le renégat comptait bien se faire discret dans cette cité voyant circuler probablement des dizaines de milliers de personnes par jour, se fondre dans la masse ne devrait pas être un problème. Mais quand même...

Sortant du quartier modeste, le hors-la-loi se faufila comme prévu dans la foule, progressant tant bien que mal vers les quais et la capitainerie pour y chercher des renseignements, sur les expéditions en cours et à venir -ce qu'il était censé faire à la base. Se retrouvant mêlé parmi des badauds, des aventuriers ou encore des chasseurs de primes qui s'agglutinaient un peu devant une sorte de grande pancarte en bois oû étaient plaquées de nombreuses fiches. Johannes les observa de manière minutieuse afin qu'aucune d'entre elles n'échappe à sa vue, qu'aucune information ne lui échappe.
► Afficher le texte
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

Avatar du membre
[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
Messages : 1600

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Image
Rédigé par Magister Philodante, Assistant MJ


Ainsi donc Johannes se retrouvait à arpenter les rues en dehors de la forteresse naine afin de se renseigner un peu sur d’éventuelles missions, croisant les doigts pour qu’elles soient rémunérées.
Il découvrit ainsi nombreuses auberges, tavernes et maisons de jeu de la ville. Pratiquement toutes possédaient un mur sur lequel des missives étaient accrochées.

Néanmoins, le jeune bretonnien rencontra un problème qui le freina beaucoup d’en sa démarche, à savoir la barrière de la langue. C’était une chose de baragouiner quelques mots en reikspiel, tiléen et estalien ou encore de comprendre à l’oral les mots d’un autre âge qu’emploient les nains lorsqu’ils essayaient de communiquer dans sa langue natale, mais l’écriture était une autre paire de manches… Il ne savait déjà pas lire le bretonien dès lors que les phrases commençaient à devenir un peu compliquées, comment espérait-il comprendre quoique ce soit à ces écriteaux (pour peu qu’ils soient écrits en alphabet humain) ?

► Afficher le texte

Lui qui pensait naïvement que la pêche aux informations serait rapide, cela lui prit finalement toute la journée, car il devait sans arrêt déranger un groupe d’individu attablé afin de leur demander de l’aide pour traduire…

Test de charisme : 19 : échec

Sans grand succès. Dans le meilleur des cas, les gens lui demandaient des sous de cuivre en échange de la traduction (perte 1d10 sous : 9), mais la plupart du temps ils l’envoyaient sur les roses ou lui racontaient des salades. C’est ainsi qu’il apprit qu’un forgeron nain payait 10 000 pièces d’or à celui qui retrouverait son caleçon en gromril perdu au fond du golfe noir.

La patience du jeune homme fut vraiment mise à rude épreuve, mais il apprit quand même au cours de ses commérages qu’un nain souhaitait installer une auberge relais dans la ville humaine de Vrilloles située en amont de la rivière La Hurlante. Il y précisait que cette petite ville des principautés avait fêté sa dixième année sans être détruite par les peaux-vertes alentours, ce qui la rendait éligible au programme nain visant à étendre le réseau des avant-postes. Cependant le seigneur de la ville, herr Ernst Helmuth, ne se semble pas très intéressé par ce projet.
Ce travail d’escorte et de négociant est payé 8 pièces d’or. Johannes n’en revenait pas. Voyant ce salaire mirobolant, il n’avait pu s’empêcher d’arracher l’annonce et de la prendre avec lui. Une guerre approchait peut-être, mais il fallait bien savoir s’acheter de quoi vivre d’ici là non ? Il doutait savoir convaincre ces deux compagnons, mais il ne perdait rien à essayer. Le départ est prévu pour le 2 Egrizet (un marchand bretonien lui a dit que c’était l’équivalent du mois d’aout, c’est-à-dire le mois qui arrive) pour une durée de 20 jours. Aucun risque de louper l’entrevue avec le roi et en plus ça permettrait de faire du repérage des routes qui mènent vers les montagnes !

De leur côté, Kragrim et Ragnar n’eurent pas à faire le moindre effort d’investigation. Aussitôt arrivés dans le quartier de la hache, ils se dirigèrent vers le hall des explorateurs où se trouvait la debelduraz : « la pierre aux nouvelles ».
Cette colonne de quatre mètres de haut était aussi large qu’une demeure. Elle se situait au centre d’une pseudo-place et était recouverte de plaques gravées tenant sur des gros clous de fer enfoncés dans la pierre.
Sur ces plaques, les deux nains pouvaient y lire en langage runique diverses annonces et missions.

► Afficher le texte

Regarde ! dit Ragnar en pointant une pancarte du doigt.
DEUXIÈME EXPÉDITION DE L’EXPLORATEUR ODARIK KORRIGSON DU CLAN M CHEPIERRE

RECHERCHONS COMBATTANTS AGUERRIES, ECLAIREURS, INGÉNIEURS, MINEURS ET SORCIER DE L’EMPIRE DE SIGMAR POUR UNE FOUILLE ARCHEOLOGIQUE D’UN ANCIEN TUMULUS APPARTENANT A L’ANTIQUE NEHEKAHRA AU NORD DU COL DU CHIEN FOU !
AVIS AUX COURAGEUX
EXPÉDITION DE TRENTE-CINQ MEMBRES
DURÉE DE 1 MOIS
BONNE PAYE
DEMANDER KORRIGSON A LA TAVERNE TONNEFER

DEPART LE 28 EGRIZET

Cela peut être intéressant non ? Ce n’est pas vraiment dans la direction de Karak Azul mais c’est dans les montagnes et ça nous permettrait d’évaluer les forces peaux-vertes situées aux alentours au pic noir tout en restant assez proche de la sécurité des forteresses naines. C’est pas mal pour commencer, d’autant plus qu’il ne doit rien avoir à craindre d’un tumulus d’umgi mort depuis des siècles.
Kragrim n’écoutait que d’une oreille. Son regard était fixé sur une annonce vieille de plus de huit décennies.

Un contingent de plus de mille nains s’était donné comme objectif de reprendre la porte de l’enclume de Karak Drazh et de renforcer la forge du deuxième niveau pour en faire un avant-poste au sein même de la forteresse orque. La plaque était recouverte d’une couche importante de poussière.
Une telle réussite se serait obligatoirement vite répandue dans le Karaz Ankor si elle avait été couronnée de succès. Nul doute qu’aucun ne soit revenu de cette mission. Est-ce qui l’attend ? Est-ce là le destin qu’il a choisi ?
Ont-ils simplement réussi ne serait-ce qu’à arriver jusqu’au pic noir ? maronna Kragrim dans sa barbe plus pour lui-même.
Pardon ? répondit Ragnar.

La caserne résonnait du bruit des fracas des armes les unes contre les autres ainsi que des détonations d’armes à poudre. Le thane Berdok Azlakson regardait les fiers membres de son clan guerrier s'entraîner.
Vous avez été bien renseigné. Le clan Varrvarag se prépare à partir en direction de Karak Azul au début du mois de Kulkzet, juste avant le début de l’hiver. Nous souhaitons être en première ligne si d’aventure les orques comptaient nous surprendre en attaquant au moment où l’on s’y attend le moins. Ils l’ont déjà fait par le passé.
L’Ungdrin Ankor étant actuellement trop dangereux, nous passerons principalement par la surface en coupant à travers les terres arides en prenant bien garde d’être le plus éloignés possible des montagnes en contournant le pic noir. Nous en profiterons pour faire évaluer l’activité des tribus des orques de la dent cassée et de la griffe rouge afin de voir si leur organisation peut commencer à devenir une menace. À partir de là nous pénétrons dans l’Ungdrin Ankor pour terminer le voyage sous les montagnes. Vous désirez vous joindre à nous ?
Cela commençait sérieusement à agacer Kragrim. À croire que Karak Drazh était aux mains des orques depuis si longtemps que plus personne ne se souvenait de son nom : “Pic noir” par ici, “Rocher noir” par là. Il serait bon de se rappeler que c’était une citadelle naine avant de devenir la “citadelle noire” !

Une naine qui passait près de la debelduraz et avec laquelle ils avaient échangé d’un air gêné quelques mots leur avait indiqué qu’un thane était justement en train de réunir son clan pour se rendre à Karak Azul et qu’il se trouvait à la caserne du bouclier à cinq rues d’ici. Il aurait été stupide de ne point faire de détour pour aller à sa rencontre.

Le thane les conduisit à une table située non loin sur lesquelles diverses cartes de très bonnes factures étaient disposées. La cour intérieure de cette caserne était véritablement immense, et une trentaine de guerriers nains se livraient à des combats d'entraînements pendant que des arquebusiers tiraient sur des cibles ayant vaguement une forme de grobi.

Image
Le roc de fer et le pic noir sont tous les deux entrés dans une grande activité. Les tribus gobelines également, mais nous redoutons surtout les raids des orques de la griffes de fer et de la dent cassée. Cela étant dit il semblerait que cette dernière tribu s’apprête à rentrer en guerre avec celle de la griffe rouge. Nous attendons donc encore un peu avant de pénétrer sur leur territoire. Après plus de deux mois à se faire la combattre entre eux, ils ne devraient plus être en mesure de nous empêcher d’avancer.
À vous de voir si vous souhaitez être des nôtres. Nous avons beaucoup de jeunes nains avides de passer leur baptême du feu et qui n’ont encore jamais voyagé vers une autre karak. Cela pourrait leur faire du bien au moral de constater que des nains de Karak Izor font le même trajet qu’eux et qu’ils n’ont pas peur d’aller se perdre loin de leur forteresse natale pour l’honneur de leur clan.

Concernant la gestion de l’argent, l’idéal serait que vous détaillez votre bourse dans votre signature et que vous la mettiez à jour comme pour vos points de vies. D’ailleurs vous pouvez remettre vos PV à leur maximum soit dit en passant.

Voici un calendrier vous permettant d’avoir une vision globale des événements à venir et de vous organiser : ICI
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

Avatar du membre
Kragrim Barbedure

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Kragrim Barbedure »

Hors-sujet
Compétences linguistique et alphabétisation : ce seront mes prochains achats, dès que j’ai 50XP. Il faut que j'achète les deux?
Le debelduraz[/b ]m’apporte plus de satisfactions et de rêves que je n’aurais imaginé. Déjà, un groupe de valeureux nains s’est aventuré près de Karak Drazh. Je m’imagine les fiers et courageux guerriers marchant d’un pas saccadé en chantant des hymnes Nains à la gloire des ancêtres. Partis un beau matin de printemps sur les routes dangereuses des terres arides, ils ont traversé les plaines désolées et grouillantes de menaces. Ont-ils rencontrés une des nombreuses tribus gobelinoïdes qui sévissent dans la région ? Ont-ils succombé à la magie maléfique et sournoise de chamans Orcs ? Où au contraire, ont-ils pu se rendre jusqu’aux pieds des montagnes ? Dans tous les cas, ils ont disparu sans laisser le moindre signe de vie.

Je pousse un soupir de peine. Les pauvres Nains, si braves et dont la mort n’aura servi à personne finalement, sinon, probablement, à nourrir quelques ventres orcs.

Ragnar, regarde cette plaque. Tu vois le nom ? La porte de l’enclume. Cela ne résonne pas en toi ? Ne crois-tu pas que nous devrions nous renseigner sur cette vieille expédition. Nous pourrions en apprendre un peu plus sur eux, savoir les erreurs qu’ils ont commises pourrait nous être utile. Et si nous découvrions une enclume là-bas, une enclume de destin dont tu deviendrais le Maître des Runes ? Ne serait-ce pas pour nous, et pour la reconquête, un atout merveilleux ?


Laissant à Ragnar le temps de digérer cette information, d’entrevoir toutes les possibilités qu’elle offre, j’ai une pensée pour ces braves. La mort… N’est-ce donc pas ce qui nous attend en fin de compte ?


Je plonge dans une méditation profonde, honorant ainsi la mémoire de ces frères inconnus, morts pour avoir tenté ce que je vais tenter. Dans mon esprit, comme une évidence, je commence à composer un chant, le chant de mort que je compte bien entonner si je devais me trouver face à un destin tragique durant une bataille.

Hors-sujet
HRP : pour la future acquisition de la compétence Chant de Mort

Le sang des valeureux vers la Terre il s'écroula
Tel fut le prix de notre liberté
Les symboles de l'ennemi dans les flammes, ils furent jetées
Nul Orc n'imposera sa loi.

Plusieurs de nos frères sur le sol reposent sans vie
Leurs corps tailladés, mais leur esprit libéré
Jusqu'au Karak, les morts seront transportés
Afin que le prêtre entame le rite funéraire

Pour leurs femmes et leurs enfants,
Leurs ancêtres et leurs Dieux
Ils affrontèrent l'envahisseur du Karaz Ankor
La force des ancêtres des esprits chamaniques
Voilà la source de la fureur de nos guerriers

Au Karak , les morts furent couverts d'honneurs
Leurs familles certes attristées
Néanmoins empli de fierté pour leur rendre hommage
Sur la pierre, ils gravèrent les noms

Sur la montagne, le vent soufflait
Sur leurs lits de mort, les défunts reposaient
Parés d'or, armées et armurés
Prêt à entrer dans le hall des ancêtres

Les flammes étreignent les occis
Le vent se gorge de leur essence
Pour qu'à jamais l'esprit de nos frères
Soit près de nous...


Je suis tiré de mes réflexions par Ragnar qui me suggère d’aller explorer un tumulus. Je ne suis pas vraiment convaincu, lui non plus d’ailleurs, ne le semble pas vraiment. Mais c’est vrai que pour commencer, c’est un bon début. En plus le départ à lieu deux jours après l’entrevue avec le Roi. Donc, je pense que nous pourrions aller nous renseigner. Cependant, je souris en coin quand il me parle de son estimation du danger. N’a-t-il donc jamais entendu parler de nécromancie et de morts-vivants ?


Mais nous avons d’autres chats à fouetter, et nous voilà parti en direction des casernes. Ah, qu’il est bon de se retrouver dans cette ambiance martiale. Le choc des marteaux sur les boucliers, l’odeur de la poudre, le vacarme des détonations, les hurlements des sergents sur la piétaille… Que ma caserne de Karak Izor me manque. Je souris, béat devant toute cette activité. Et que le Thane accepte de nous voir me comble d’honneur. Je considère le vétéran avec respect. Pour obtenir son titre de Thane, il ne suffit pas d’être bien né, comme chez les humains, non. Bien au contraire, il faut avoir prouvé sa valeur sur une dizaine de champs de batailles avant de mériter ce titre. J’écoute donc avec attention ses propos.

Ce serait un honneur certain que vous acceptiez que notre petite troupe se joigne à vous. Et bien que je regrette que nous ne puissions utiliser les tunnels construits par notre propre race, nous vous accompagnerons sur la surface. Notre troupe se compose de Ragnar ici présent, de ses hommes.


Je déglutis un instant en repensant tristement aux pertes, mais je poursuis tout de même.

Une troupe constituée de cinq guerriers nains, quatre arquebusiers et deux rangers. Et nous avons aussi avec nous un éclaireur humain assez talentueux, même s’il est mal dégrossi.


Je souris en repensant à mon ami Johannes.

Nous voilà donc avec deux missions possibles pour nous faire les dents sur la région. Cela me semble très positif. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Johannes, mais auparavant.

Honorable Thane, me permettrez-vous d’avoir une séance d’entraînement avec vos hommes de temps à autres ?


Devant l’assentiment du Thane, je m’éloigne après l’avoir salué avec le plus grand respect.
Dans la cour, les arquebusiers ont réduit en miette les effigies de grobis. Maintenant, ils rient en conversant et rangent leurs armes, sans doute vont-ils vider quelques chopines avant de revenir s’entraîner à la masse ou à la hache. Toujours est-il que la trentaine de guerriers est toujours là, s’entraînant deux à deux. Après un échauffement de courte durée composé de mouvements lents simulant des parades au bouclier et des frappes typiques à la hache, je me sens prêt. Je m’approche des fantassins en train de s’entraîner et en repère un qui me semble d’un niveau au combat légèrement plus élevé que le mien. Un bon adversaire pour s’entraîner. Le Nain me remarque et arrête sa passe d’arme avec son camarade, un tout jeune Nain épuisé par l’assaut de son ainé.

Ola l’ami, je vois que tu m’observes, tu veux t’entraîner ? Je me nomme Rargrok Oursforge, du clan Varrvarag.

Les présentations d’usages sont un merveilleux rituel Nain et il n’est pas question que je m’y dérobe.

Je suis Kragrim Barbedure du clan Grundbolg, fils de Xorax Barbedure, diplomate et conseiller du Roi Kazran, de la grande Karak Izor, récité-je avec plaisir.


Je m’arme de mon bouclier et de ma hache et nous commençons à nous jauger en nous tournant autour. Cachés derrière nos boucliers respectifs, seuls nos yeux dépassent du bord de l’écu. Nous tournons lentement quand tout à coup, à ma grande surprise, Rargrok se rue sur moi et me bouscule de son bouclier contre le mien. Le choc est terrible et me voilà renversé sur le dos, la hache du guerrier sur la gorge. Me voilà mort avant même d’avoir levé ma propre hache. Ma défaite ne fait aucun doute. Il me tend la main.
Je la saisis et me remets sur pied, un peu honteux et en colère de cette victoire facile. Nous reprenons nos positions. À nouveau, Rargrok tente de me renverser, mais cette fois, je suis prêt. J’esquive son attaque en me mettant sur le côté. Rargrok, emporté par son élan, m’offre son flanc droit, découvert. Du plat de la hache, je le frappe dans les côtes sans qu’il ne puisse rien y faire. Un sourire satisfait et manquant cruellement de modestie se dessine derrière ma barbe. Rargrok grogne son mécontentement. Dès lors, il devient beaucoup plus vigilant et nos passes s’enchaînent à un rythme soutenu, j’ai beaucoup de mal à passer ses défenses alors que ses attaques me touchent plus souvent que je ne l’aurais souhaité. Après une heure à ce rythme, essoufflés, en sueur, nous nous serrons la main en nous promettant de remettre cela au lendemain.


Après avoir plongé, torse nu, la tête jusqu’à la taille dans un tonneau d’eau froide pour se débarrasser de la poussière et de la sueur, le soir est tombé, et je me dirige vers notre auberge afin de retrouver mes amis et parler de toutes nos trouvailles.

Avatar du membre
Johannes La Flèche
PJ
Messages : 113

Re: [Kragrim, Johannes & Ragnar] Garaz

Message par Johannes La Flèche »

De manière surprenante, aucune des affiches se trouvant sur la pancarte de la capitainerie ne se révelait intéressante au yeux du malandrin. Il avait beau regarder partout il ne voyait que des tâches de débardeur, d'entretient des coques des navires, voire même de comptabilité et d'enregistrement de marchandises, il y avait quelques expéditions partant vers des horizons inconnus...mais pas vers Karak Drazh...du moins de ce qu'il en avait compris. Parce qu'un autre obstacle apparut trés rapidement, pour autant qu'il faisait des efforts pour se souvenir de la synthaxe et des mots qu'il avait déjà vu ou entendu...le rôdeur restait bel et bien un paysan illéttré. Sans parler du fait que les phrases écrites en runes naines lui échappaient totalement. Ainsi il quitta l'endroit pour retourner sur la principale artère du quartier mixte de Barak Varr afin de chercher d'autres informations, commençant par les établissements étrangers pour terminer avec l'inspection de la pancarte du "Bretonnien Errant", gardant ainsi le plus facile pour la fin. Mais Johannes fut rapidement dépassé par les écritures si étrangères au bretonnien qu'il était, de l'impérial, du kislévite, du tiléen? Il ne savait même pas faire la différence entre les lettres de ces différents langages, si on continuait comme ça, il ne glanerait aucune information pendant toute cette journée, voire toute cette semaine.

Le hors-la-loi, se comportant d'habitude en loup solitaire, se résigna donc à aller vers les gens pour leur demander une traduction, ceux-ci se trouvant souvent à l'intérieur de leurs établissements respectifs, ne mettant pas spécialement le renégat à l'aise, lui qui évoluait et passait d'un milieu inconnu à l'autre. Au début il fit tout de même quelques efforts pour essayer de convaicre des personnes de lui faire la traduction, mais trés vite celles-ci réclamèrent un petit quelque chose en retour, le bandit prit un air renfrogné alors qu'il sortait quelques sous de cuivre à chaque fois pour "récompenser" ces traducteurs improvisés. Tout ça pour constater qu'une fois qu'il comprenait ce qu'il y avait marqué sur la fiche, cette dernière ne proposait que des tâches inintéressantes ou n'ayant aucun rapport de près ou de loin avec ses objectifs. Trés vite, il se lassa de cette activité et ne fit bientôt aucun effort pour paraître sociable ou encore présentable, surgissant tout simplement à l'improviste devant les habitués des établissements, les questionnant de manière abrupte tout en arborant son air bourru. Inutile de dire qu'il ne fit qu'empirer les choses, diminuant ainsi ses chances d'obtenir une traduction, voire une réponse tout simplement. En agissant ainsi, ce dont Johannes se doutait finit par arriver, on tentait désormais de se payer sa tête, il donnait désormait des sous de cuivre pour entendre des anneries plus débiles les unes que les autres. Dans un premier temps il ignora ce qu'on essayait de lui faire croire, restant indifférent à leurs tentatives visant à le "tester", après tout, s'ils veulent jouer à ce petit jeu, qu'ils y jouent seuls. Cependant, au fur et à mesure que ces inepties se cumulaient, les nerfs du rôdeur furent mis de plus en plus à rude épreuve, désormais on se moquait de lui ouvertement. La boucle fut bouclée quand il demanda une traduction à un petit groupe de personnes, celui à qui il avait tendu la fiche prit un air trés sérieux...trop sérieux... tandis que les autres souriaient de manière espiègle ou se retenaient de pouffer de rire. Après quelques secondes et quelques sous de cuivre donnés, le "traducteur" prononça ces mots:

"Eh ben mon gars, c'est trés simple, tellement que je me demande pourquoi tu viens nous voir, il est écrit...qu'y a un forgeron nain qui est prêt...à payer 10 000 pièces d'or...pour...qu'on aille chercher son caleçon...qui est en gombril, hein, c'est important! Il se trouve...au fond du Golfe Noir!"

Toute l'assistance explosa dans un rire bien gras, laissant le malandrin en plan, ce dernier soupirant tandis que son esprit se concentrait sur autre chose...
► Afficher le texte
Il finit par sortir de l'endroit pour se diriger directement au "Bretonnien Errant", là-bas au moins il comprendrait un peu plus ce qui serait écrit et ce qu'on lui dirait. Sur le chemin du retour, il ressassa ce qu'il s'était passé cette journée, pourquoi et comment il avait atterri dans ce genre de situations; il en conclu donc qu'il devrait à un moment ou un autre améliorer sa compréhension des langues afin de se débrouiller sans l'aide des autres. Cependant, comment acquérir une telle compétence? Y avait-il des linguistes ou autres professeurs de langues à Barak Varr? Si oui, leurs leçon ne seraient pas dispensées grâcieusement, avait-il l'argent pour payer tout ça? A moins qu'il puisse apprendre de manière autodidacte. Ou devait-il uniquement se concentrer sur sa mission?
Le temps de se poser ces questions, le malandrin arriva à l'établissement bretonnien, il vit alors que la pancarte se situant devant l'établissement avait reçue de nouvelles affiches. Bien décidé à ne pas gaspiller plus de sous de cuivre qu'il ne le fallait, le hors-la-loi s'attarda devant les fiches pour voir ce qui pouvait bien être proposé. Cette fois-ci la tâche devint plus simple à accomplir, le renégat connaissant plus de facilité à lire le bretonnien simple, toutefois quand son regard croisa un fiche particulière, il ne put s'empêcher de la relire une seconde fois afin de bien confirmer dans son esprit ce qui était écrit. Soudainement, il l'arracha pour la relire une troisième fois....huit...pièces...d'or....une escorte à assurer...une auberge à installer...dans une ville des Frontalières...mais il y a comme un petit doute sur la date. Le bandit rentra dans l'auberge pour demander à la va-vite une clarification sur la date que contenait cette annonce, il trouva alors un modeste marchand qui était seul et attablé dans un petit coin. Le commerçant lui "traduit" la date sans demander quelque chose en retour, grommelant un "Merci" à son encontre Johannes s'installa à son tour dans un coin afin de méditer sur sa situation, commençant déjà à réfléchir sur la manière de convaincre ses compagnons. Cette fiche était intéressante, mais il fallait voir aussi ce que Kragrim et Ragnar allaient rapporter de leur côté. Tiens, quand on parle des nains...voilà le duo qui fait son apparition dans la taverne. Kragrim paraissant un peu fatigué pour le coup, son compagnon forgerune ne le lâchant pas d'une semelle depuis le début du séjour dans la citadelle. Alors que les dawi s'asseyaient à la table du rôdeur, il les questionna sur ce qu'ils avaient trouvé:

"Alors?"
Johannes "La Flèche", Hors-la-loi
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 10 | NA 1 | SAN 37 | PV 8/65

"Être prévisible est une faiblesse"

Répondre

Retourner vers « Barak Varr »