[Geralt] Le Démon de Fiel

Les Plaines Sombres couvrent la majeure partie des Terres Sombres. C'est par là que le passage vers Cathay et Inja est le plus facile, mais pas le moins risqué.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

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Les chasseurs laissèrent tomber le matériel qu'ils transportaient pour se disposer en arc de cercle, dos à la falaise. Tous, à l'exception peut-être de Crispin, étaient des vétérans aguerris. Leurs styles de combat requéraient de l'espace, notamment pour Mog le Tranchoir, et ils se tenaient à environ deux mètres les uns des autres, armes au clair et prêts à accueillir l'ennemi. Conformément aux ordres donnés par Geralt, Amar abandonna son fusil pour dégainer un cimeterre incurvé.
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Le jeune sorcier appela à lui les Vents de Magie, façonnant un sortilège entre ses mains. Les braseros en métal qui lui servaient de bracelets semblèrent s'illuminer faiblement et le visage mutilé de Crispin se tordait tandis qu'il murmurait des mots de pouvoir. Sa voix enfla peu à peu et ses mains crispées se mirent à trembler devant lui lorsqu'il prononça les dernières clés de son sort en projetant ce dernier face aux chasseurs, en direction de la lisière de la forêt.

Mais à la place d'une tempête de feu, ce furent quelques étincelles qui s'échappèrent de ses paumes pour virevolter dans l'air moite avant d'y mourir lamentablement.


- "Putain d'incapable !" jura Klaus "Si on avait su qu't'étais bon qu'à allumer le petit bois, tu s'rais encore en train de crever la faim aux Sentinelles."

- "Attrape ça et prépare toi à vendre chèrement ta vie, sorcier. Personne ne prendra de coups pour toi ce soir." lança Hirohito en dégainant le plus court de ses deux sabres et en le jetant aux pieds de Crispin.

Le jeune homme ramassa l'arme avec un regard honteux, les mains tremblantes de colère.

Et soudain, face aux chasseurs, la tribu des marais lança sa charge. Des dizaines et des dizaines de hobgobelins jaillirent des rideaux de lianes et des taillis en brandissant des armes de facture rudimentaire. A la différence de Sartak -qui brillait encore une fois par son absence- ceux ci étaient entièrement nus à l'exception d'un pagne en peau leur ceignant les cuisses. Leur peau verte était recouverte de peintures de sang coagulé, leur conférant une couleur sombre dans le crépuscule qui tombait alors, ainsi qu'une odeur de charogne que Mog avait déjà noté la veille. D'autres peintures de couleur blanche servaient à mimer des os sur leurs membres et leurs torses maigrelets. Ils ressemblaient ainsi à une armée de squelettes qui se ruaient dans la petite prairie qui les séparait des chasseurs.


- "Des avortons. J'vais en faire qu'une bouchée." ricana l'ogre de la bande, qui ne semblait nullement alarmé par le nombre de leurs assaillants.

Ces derniers pullulaient désormais, chargeant de toutes les directions pour déferler sur leurs proies. Ils poussaient des cris excités et des hululements sauvages, semblables à une nuée de bêtes affamées. Il n'y avait ni ordre ni discipline dans leurs rangs et ils galopaient comme une bande de goules écervelées. Bientôt, les premiers d'entre eux furent sur les aventuriers et ils se lancèrent dans la mêlée avec des hurlements stridents.

Mog le Tranchoir fut le premier à faire jaillir le sang, et il n'y alla pas de main morte. Il brisa la formation pour prendre quelques foulées et coucha toute une ligne de hobgobelins d'un seul arc de son monstrueux sabre cathayen. Il s'esclaffa alors et en attrapa un autre par l'épaule pour lui fracasser le crâne contre sa plaque ventrale.


- "C'pas bien solide ces p'tits bêtes !"

Autour de Geralt, c'était la moisson. Klaus, Amar et Hirohito étaient d'excellents combattants et ils abattaient ces peaux-vertes sauvages sans difficulté apparente. L'impérial était tout en brutalité et en rapidité, donnant la mort avec son fauchon et son bec de corbin. L'arabéen faisait le vide autour de lui, parant sans peine les coups et faisant danser son cimeterre. Le nippon, enfin, s'était transformé lorsque le sang avait commencé à couler. Son chignon impeccable s'était défait et il s'était jeté de l'avant, massacrant sans pitié les hobgobelins qui osaient l'approcher. Il mettait un point d'honneur à les gratifier de la mort la plus horrible qui soit, en eviscerant un avant de passer au prochain tandis que le précédent agonisait en hurlant. Le visage de Hirohito était déformé par une expression de joie macabre et ses longs cheveux noirs volaient autour de lui. Crispin, quant à lui, tenait deux pillards en respect après en avoir abattu deux autres. Les êtres sournois lui tournaient autour comme des loups, à la recherche d'une faille, tandis que le jeune sorcier essayait de ne pas perdre de terrain. Et il faisant bien, car chaque pas en arrière le rapprochait de la falaise qui tombait à pic dans les marécages en contrebas.

Geralt avait lui aussi son lot de hobgobelins sur les bras. Quatre d'entre eux se jetèrent sur le Loup Blanc en poussant un cri strident tandis que, tout autour d'eux, la mêlée faisait rage.

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Le chevalier renégat n'eut aucun mal à tenir ses assaillants en échec.

Cependant, ils semblaient toujours plus nombreux à jaillir des fourrés pour se précipiter au combat. La mêlée était féroce, l'ennemi submergeait peu à peu les chasseurs et la nuit n'allait pas tarder à tomber. Les hobgobelins étaient difficiles à dénombrer et Geralt et ses compagnons ne semblaient avoir que trois solutions : les exterminer tous, en tuer suffisament pour essayer de les faire fuir ou tenter eux même de battre en retraite.

Après ce premier contact coûteux pour la tribu des marais, les peaux-vertes semblèrent hésiter, se jetèrent moins fougueusement sur les chasseurs et prirent le temps de se regrouper pour leur tomber dessus en grappes, essayant de les étouffer sous le poids du nombre, du moins suffisamment pour qu'une faille s'ouvre dans laquelle ils puissent s'engouffrer. Du coin de l'oeil, Geralt aperçu aussi un trio d'entre eux qui prenait position sur une petite butte couverte de mousse à dix mètres à peine. Ils embouchèrent de longues sarbacanes en bois et commencèrent à tirer de petites fléchettes empennées de rouge. Deux d'entre elles atteignirent Amar à l'épaule sans que ce dernier ne semble s'en préoccuper, tandis qu'un troisième se perdait autour de Klaus.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

La masse grouillante de hobgobelins grouillait désormais déjà sur la zone, sortant par dizaine des sous bois, leur nombre étant déjà très impressionnant, mais trahissait dans le même temps un manque total d'organisation, ce genre d'adversaire fonctionnait sur la stratégie de l'usure, harceler l'ennemi sans se soucier des pertes, dans le but de le submerger puis de l'écraser.
Tandis que le jeune mage Crispin avait tenté comme dicté par Geralt, de faire appel aux vents de magie, celui ci ne parvint pas à user de son plein potentiel, et échoua dans sa tentative de faire pleuvoir le feu sur ces opposants… Le loup blanc le savait désormais… Il était trop tard pour user de sa carte maitresse, l'ennemi était déjà à portée d'épée...

Pour autant si le combat pouvait déjà s'annoncer mortel pour le groupe de chasseurs de monstres, ce n'était nullement l'ennemi qui inquiétait le loup blanc dans l'immédiat, mais plutôt la tombée de la nuit qui allait s'annoncer d'une minute à l'autre… Si proche du territoire du démon de Fiel, le tumulte du combat pourrait dès lors sonner la fin de cette chasse pour lui et ses compagnons si la bête attirée par la bataille, se décidait à se joindre à la fête...
Son épée runique en main, Geralt se mit en position, attendant l'arrivée de la première vague, fermant les yeux l'espace de quelques secondes, il respira alors profondément, se concentrant, les cris d'excitations de la tribut des marais, se firent de moins en moins imposants, et disparurent tout bonnement pour lui, désormais tous les sens du chevalier renégat étaient en éveils… Il ressentait absolument tout : la caresse du vent, le bruit de chacun de ses battements de cœur… etc. Malgré la situation qui s'annonçait, l'homme aux cheveux blanc faisait dès lors preuve d'un calme aussi impressionnant que terrifiant… Il allait montrer maintenant l'entrainement qu'il s'était infligé ces deux dernières années dans ces terres hostiles.


*Droite...*

Sa pensée venait de dicter à son corps son prochain mouvement, et comme si il avait été capable de l'anticiper sans même le voir, il venait d'esquiver le premier coup d'un hobgobelin, qui s'était jeté sur lui avec sauvagerie. S'étant écarté de la trajectoire, la créature peau verte s'en était retrouvée surprise et perdit l'espace d'un millième de seconde, son équilibre... Il était déjà trop tard pour la pauvre créature.. D'un mouvement d'une dextérité et d'une vitesse remarquable, le loup blanc fit virevolter sa lame de façon circulaire, celle ci fendant l'air, jusqu'à trouver le contacte du cou de son premier aggresseur, la tête du peau verte se décrochant de son corps et volant dans les airs, avant de s'écraser sur la tête d'un autre membre de la tribut.

Désormais la mêlée battait son plein, et chaque combattant du groupe se battait avec cette horde d'ennemi qu'on pouvait penser sans fin. Geralt tenait toujours sa position, tandis que deux autres ennemis s'en prirent à lui. Bien mal leur prit, puisque l'un deux se retrouva tailladé au niveau de l'abdomen, s'écroulant dans un cri des plus horrible et agonisant en se vidant de son sang, tandis que l'autre eut la main tranchée, parvenant tout de même à survivre en reculant par instinct de survie pour retrouver un peu de sécurité auprès du reste de la tribut des marais.
La hargne qui animait depuis le début les hobgobelins commença alors à s'estomper, sans aucun doute les créatures n'avaient elles pas rencontré une telle résistance depuis des années, au sein du groupe de Geralt, chaque combattant avaient ces forces et ces faiblesses, et expérimentés comme ils l'étaient, ils avaient rencontré des dangers bien plus mortels que de simples peaux vertes se battant en pagne avec des armes de mauvaises manufactures.

Pour autant, si l'ennemi avait l'espace d'un instant hésité, il ne comptait aucunement fuir... Tentant de se réorganiser, la tribut des marais opta pour des attaques groupés, plutôt que d'envoyer ces combattants les uns derrière les autres à une mort certaine.
Dans le tumulte de la bataille, d'où on entendait s'esclaffer l'ogre Mog qui prenait un malin plaisir à écraser tout ce qui parvenait à sa portée, le loup blanc sentit un danger, son sixième sens en éveil, son regard se porta alors sur une petite butte à une dizaine de mètre de sa position, d'où trois hobgobelin armèrent leur longues sarbacanes et en décochèrent trois petites flèchettes dont deux firent mouche dans l'épaule de Amar...
Ce genre de projectile... N'était en aucun cas utilisé pour causer une blessure mortel... Le loup blanc pensa alors immédiatement que ces fléchettes avaient pu être enduit d'un poison ou d'une drogue quelconque... Si pour le moment, le chevalier renégat ne pouvait se soucier de son camarade Arabéen, il était par contre en mesure de se débarasser rapidement des trois tireurs qui avaient une vue dégagé grâce au mouvement de terrain sur lequel ils étaient perchés.
Fouillant dans sa veste, il en extirpa une fiole, qu'il lança sur la butte, le liquide qu'elle contenait étant très inflammable au contacte de l'air, elle aurait pour effet de brûler les petites créatures au mieux, ou au pire de les faire fuir de leur position, leur empêchant ainsi de tirer une nouvelle salve.


*On est en train de perdre trop de temps... Battre en retraite n'est pas envisageable, cela nous obligerait à laisser notre matériel au main de ces charognards... Tous les tuer serait aussi trop long... Dans ce cas...*

C'est alors que le loup blanc fouilla du regard le terrain, pour tenter de trouver une cible en particulier... Oui, cette masse grouillante d'hobgobelin avait sans aucun doute un leader... Et si le chef venait à disparaître, la horde disparaîtrait avec lui. Désormais Geralt devait trouver un hobgobelin vêtu d'une façon différente des autres, où encore étant plus imposant que la normal.

Son épée runique distribua alors la mort dans les rangs ennemis, à la recherche de sa cible. Hurlant ses ordres aux autres membres de son équipe, il dicta la conduite à tenir.


"On ne peut se permettre de perdre plus de temps ! Il faut trouver leur chef, il doit y avoir un hobgobelin différent des autres ! Nous devons le trouver et l'abattre maintenant !"
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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 26 oct. 2018, 16:54, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La fiole lancée par Geralt vola en l'air pour venir s'écraser sur le petit monticule où se trouvait les hobgobelins armés de sarbacanes. Une tempête de feu aussi subite que violente explosa à l'instant où le verre se brisait, engloutissant les peaux-vertes dans son souffle. Les créatures hurlèrent comme des beaux diables et s'éparpillèrent en agitant les bras, en proie aux flammes, tandis que leurs congénères les évitaient en poussant des caquètements aigus. Ils s'écroulèrent après quelques foulées seulement, la peau carbonisée et fumante.
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Le chevalier renégat balaya la lande du regard pour essayer de repérer un individu dirigeant la horde qui s'attaquait à son groupe. Il repéra rapidement un hobgobelin de plus haute stature que les autres, engoncé dans une sorte d'armure faite d'os ficelés entre eux. Il portait un casque fait d'un crâne de quelque carnivore des marais ainsi qu'un long cimeterre dentelé et se pavanait à distance des combats, gesticulant et exhortant ses troupes. C'était sans doute le chef que cherchait Geralt mais il était retranché derrière un groupe dense de ses soldats qui semblaient faire office de garde rapprochée.

C'était sans compter sur Mog le Tranchoir qui, ayant entendu les directives du Loup Blanc, poussa un grand cri et chargea la formation ennemie. Il éparpilla les peaux-vertes à grands coups de sabre cathayen, faisant pleuvoir les membres autour de lui. Les hobgobelins se firent étriper en couinant mais plus encore se mirent à grouiller autour de l'ogre et lui sautèrent dessus de concert pour essayer de le faire ployer sous le poids du nombre.


- "A TOI LOUP BLANC !" rugit Mog en faisant tournoyer sa lame pour se dégager.

En effet, son attaque dévastatrice avait dégagé le chemin pour Geralt qui n'avait qu'une ligne droite à courir pour engager le chef ennemi. Ce dernier sautillait en vociférant des ordres, pointant son arme vers l'ogre qui venait de réduire sa garde en charpie.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Scrutant les environs à la recherche du potentiel leader, le loup blanc parvint à discerner dans le tumulte de la bataille celui qu'il cherchait… En effet, dans la masse grouillante, se trouvait un hobgobelin plus imposant que les autres, gesticulant dans tous les sens, sans aucun doute pour donner quelques ordres à sa tribut dans le potentiel but de peut être faire manœuvrer ces guerriers.
Sans perdre une seconde dans ce combat qui n'avait que déjà trop traîné, le chasseur de monstre aux cheveux blanc s'avança d'un pas lent mais sûre vers sa cible, son épée runique à la main, son regard trahissant alors sa détermination, mais aussi quelques sombres et obscurs sentiments, qu'il tentait d'ordinaire de contenir, sorte de résidu de la noirceur de son âme lié à sa vie d'autrefois…
Il se fraya alors son propre chemin, abattant avec précision et violence, tous les hobgobelins tentant de le stopper dans sa progression, derrière lui, le loup blanc laissait une trainée de corps sans vie, baignant dans leur sang et agonisant dans d'horribles souffrances… Si c'était le groupe de chasseur de monstre qui était tombé dans une embuscade des peaux vertes, Geralt démontra à cet instant que malgré leur sous nombre, c'était bel et bien toujours son équipe qui dominait ici… Un ennemi arrivait, Geralt le tailladait, un autre venait soutenir son compère, il lui brisait la nuque… Bientôt, certains hobgobelins s'écartèrent de sa route, semblant craindre cet homme aux cheveux blanc et aux regards de glace, que rien ne semblait pouvoir arrêter dans l'immédiat. Aucune attaques n'étaient semble il en mesure d'inquiéter le loup blanc , preuve du fruit de l'expérience acquise durant les nombreux combats qu'il avait mené auparavant contre la non vie, ainsi que de sa longue formation qu'il avait durant longtemps subit au sein de l'Ordre de la couvée du corbeau.

Dans le tumulte des combats, Mog profita de sa corpulence et de sa taille, pour aider Geralt à se frayer plus aisément un chemin, l'ogre, avec toute la finesse dont il était capable, brisa une partie de la garde rapprochée du chef de la tribut des marée, à grands coups de sabre. Rien ne semblait pouvoir arrêter la créature, qui s'amusait à découper et écraser les malheureux hobgobelins qui n'avaient en réalité aucune chance face à la masse qu'était l'ogre. Pourtant, leur hardiesse restait un peu près intacte, sans aucun parce que leur chef était toujours présent et en mesure de les mener à la victoire, et ainsi ils tentèrent de charger en nombre le dénommé Mog, dans le but de le submerger et ainsi le contenir.

De son coté, le chevalier renégat était arrivé à hauteur du chef de tribut, celui ci arborant une armure d'os, et un casque grotesque, sans aucun doute le trophée d'une créature des environs qu'il avait dû tuer… Profitant de l'initiative, il porta donc le premier assaut sur la créature, à travers un assaut circulaire, sa lame fendant l'air et se dirigeant vers le cou de sa victime.

Dès lors le combat était engagé, et désormais, si Geralt parvenait à en finir avec le chef de tribut, la débandade du reste des troupes serait sans aucun doute inévitable.

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 31 oct. 2018, 13:43, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Mais alors que le Loup Blanc marchait vers son ennemi, bien décidé à lui séparer la tête des épaules le plus rapidement possible, sa botte droite se prit dans un trou de vase comme il y en avait des dizaines dans ce traître terrain. Geralt s'affala de toute sa longueur dans l'herbe humide et lâcha son épée qui retomba quelque part dans la tourbe un ou deux mètres plus loin.

Et comme si les choses n'allaient pas assez mal, le chef peau-verte repéra l'humain qui avait tenté de le charger et profita de son moment de faiblesse pour se jeter sur lui en poussant un hurlement strident, attrapant son cimeterre à deux mains pour le lever au-dessus de sa tête. Il serait sur le Loup Blanc dans un instant, aussi ce dernier devait-il réagir rapidement.

Tu peux essayer de te relever et de récupérer ton épée au coût de 2 Na (elle est quelque part dans la tourbe autour de toi) mais tu risqueras de te prendre des coups sans pouvoir te défendre. Ou tu peux essayer de te défendre par le moyen de ton choix.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Piège ou terrible malchance, le loup blanc dû faire face à un horrible coup du sort, lorsque dans sa progression, il trébucha à terre, son pied venant de s'embourber dans un trou de vase, perdant par la même occasion dans sa chute, sa lame qui disparu dans l'herbe et la boue des marais.
A genou, et au sol, la terreur qu'il avait installé dans le cœur des hobgobelins après avoir causé la mort dans leur rang, laissa alors place à la sournoiserie, les petites créatures voyant dans ce coup du destin, l'occasion d'en finir avec le chasseur de monstre aux cheveux blancs. Cerné de toute part et au cœur de la mêlée, les ennemis grouillant autour de lui par dizaine, Geralt était dans une position des plus délicate, et pour autant, il ne bougea pas, restant par terre, observant le sol devant lui avec un calme surréaliste.
Un hurlement de rage vint alors à ses oreilles, et lorsqu'il releva la tête, il vit le chef de la tribut des marais, se jeter sur lui, son arme en main, près à en finir avec celui qui quelques secondes plus tôt avait voulu le charger pour le défier et le tuer. Désarmé, le chevalier renégat allait devoir rapidement trouver une solution… Et dans son esprit, une idée germa.
Alors que sa chute était normalement un handicape, il l'a vécu comme une opportunité, en effet, ce bref moment lui permettait de voir sa cible s'approcher au plus près de lui, porté par une ardeur qui en toute logique lui ferait baisser sa garde, le loup blanc n'aurait qu'une seul chance pour en finir… Et ainsi mettre fin à ce combat contre la tribut des marais.

Extirpant une fiole de sa veste, il attendit le dernier moment pour agir, attendant précisément ce moment où le chef hobgobelin se trouverait juste devant lui, prêt à porter son attaque. Ce fut à ce moment précis, dans un timing quasi parfait, qu'il lança alors au visage du peau verte, une fiole de lumière intense, celle ci explosant et créant alors une éclat bref et fortement lumineux sur la zone. Dès lors, profitant de la panique créer, et de la fenêtre de tir que son action venait de lui offrir, il se releva avec dextérité, et dégaina l'un de ses pistolets, qu'il pointa sur le visage du chef de tribut, avant d'appuyer sur la détente, ce qui donna lieu à une forte détonation, qui raisonna sur la zone. Avec un coup à bout portant, il venait de maximiser ses chances, d'être sûre de toucher sa cible, et de l'abattre d'un seul coup.
Certes, dans ce plan, il avait dû user une nouvelle fois d'une de ses précieuses fioles, sans avoir pu en plus, prévenir cette fois ci, son équipe de fermer les yeux, pour ne pas également eux aussi en subir les effets, et il avait aussi dû passer outre la règle qu'il avait imposé aux autres, à savoir de ne pas utiliser d'arme à feu ici… Mais l'urgence de la situation l'avait empêché de faire autrement.

Profitant du bref manque de lucidité des hobgobelins, il se mit alors en quête de son épée, dans l'espoir de la trouver au plus vite, et ainsi être en mesure de se défendre, si une nouvelle menace se présentait. Mais au plus profond de lui, une crainte grandissait… Le coup de feu qu'il venait de tirer allait peut être attirer l'attention de quelque chose de bien pire que la tribut des marais ici… Quoiqu'il allait arriver maintenant, cela allait sans aucun doute obliger Geralt à changer son plan d'origine dans cette chasse à l'encontre du démon de Fiel.

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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 31 oct. 2018, 15:26, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le hobgobelin poussa un cri victorieux alors qu'il bondissait sur Geralt, sur le point d'abattre sa lame dentelée sur le crâne de ce dernier. C'est à instant que la fiole lancée par le Loup Blanc se brisa contre son armure d'os et qu'un flash aveuglant assomma tous les combattants sur la lande et réduisit l'intense mêlée au silence.

Il y eut le craquement de la poudre et une détonation. Lorsque les chasseurs et les hobgobelins retrouvèrent leurs sens, ce fut pour voir le Loup Blanc debout, un pistolet à la gueule fumante au poing, dominant le cadavre du chef de la tribu des marais dont le faciès n'était plus qu'un trou rouge éclaté.

Tous étaient frappés de stupeur, et les assaillants commencèrent lentement à refluer vers la forêt en poussant des caquètements plaintifs. Bientôt ce fut une véritable débandade et les peaux-vertes se marchaient dessus en galopant dans l'obscurité naissante pour regagner le couvert des frondaisons le plus vite possible. Ils avaient espéré submerger leur proie mais s'étaient heurtés à plus coriace que prévu.

Ces détestables créatures n'étaient que des pillards et des charognards de la pire espèce et n'avaient ni honneur ni courage. Pour autant, ils vivaient dans ces marécages fétides depuis des générations et en connaissaient les périls. Fuyaient-ils les chasseurs après la mort de leur chef ... ou bien quelque chose de plus inquiétant encore, que le coup de feu de Geralt ne manquerait pas d'attirer ?

Car à peine les derniers hobgobelins avaient-ils disparus dans les taillis qu'un monstrueux rugissement retentit depuis les tourbières en contrebas de la falaise, un grondement si puissant qu'on eut pu le penser tout proche. Le Démon de Fiel venait de se réveiller.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Le coup de feu avait fait mouche, perforant le crâne de la malheureuse créature peau verte, qui s'écroula, portant un dernier regard emplit de surprise, de rage et de terreur à l'encontre de l'homme qui venait de le tuer. Le chef de tribut convulsa alors quelques secondes, avant que son corps ne devienne totalement inerte et sans vie… La tribut des marais n'avait dès lors plus de chef à sa tête…
L'attaque de Geralt avait l'espace de quelques secondes, totalement renversé la bataille, le tir ayant même installé un silence glaçant sur la zone, tous les protagonistes ainsi que le reste des survivants peaux vertes avaient tous porté leur regard sur le chasseur de monstre qui se tenait maintenant au dessus du corps de sa dernière et malheureuse victime. L'espace de quelques secondes, tous purent contempler cette part d'ombre qui émanait du chevalier renégat à cet instant, installant dans le cœur de ces ennemis, la crainte… C'était ce qu'il était devenu durant ces deux dernières années, c'était ce qu'il avait appris suite aux évènements vécu avec le maitre vampire Agabius : Un homme ne cherchant plus à refouler l'obscurité qui était en lui, mais plutôt à la contenir et à l'utiliser… Loup blanc, ancien symbole d'espoir, était désormais un surnom destinée à instaurer la peur chez la non vie, et envers toute chose représentant une menace pour les royaumes des hommes. Désormais Geralt menait un combat qui lui était propre… Avec ses propres règles… Les idéaux de L'Ordre qu'il avait jadis partagé, étaient bien loin maintenant...

Comme convenu, il ne fallu pas longtemps pour que le groupe de chasseur de monstre n'assiste à la débâcle de la tribut des marais, les créatures fuyant pour retrouver l'abri que leur fournissait les sous bois d'où ils étaient apparus, mais dans leur échappatoire, Geralt remarqua un détail… La terreur qu'ils affichaient… Était bien trop importante pour n'avoir été causé que par la mort de leur leader… Il y avait autre chose… Geralt l'avait anticipé, et ce qui devait arriver… Arriva… Le coup de feu du loup blanc avait réveillé une sombre et terrible puissance en ce lieu, le maître des marais venait d'émerger de sa torpeur…
Un hurlement retentit alors au loin… Un hurlement déchirant l'air et transperçant même le corps du loup blanc et des autres chasseurs, et tous se figèrent alors. La nature elle même, pourtant bien vivante dans ces marais, venait de totalement se taire : le bruit des feuilles, les piaillements d'oiseaux… Plus rien, juste le silence… Un silence de mort… L'atmosphère et l'air ambiante était devenu lourde et pesante.
Retrouvant et ramassant sa lame qu'il avait perdu plus tôt, et prenant le temps de recharger son pistolet qu'il venait d'utiliser, il marmonna en poussant un soupir :


"Il semble que tout va s'accélérer maintenant…"

Se retournant et se dirigeant d'un pas tranquille vers le reste des chasseurs, il laissa le temps à son groupe de se remettre des émotions qu'avaient pu provoquer chez eux, le récent combat et le cri du démon de Fiel. Le loup blanc s'attendit alors, à entendre les potentiels protestations des autres chasseurs, quand à cette soudaine prise de décision d'ouvrir le feu, faisant ainsi perdre l'avantage de la discrétion dans cette chasse. Préférant prendre les devants, le chevalier renégat s'expliqua :

"Il semble que j'ai sous estimé les forces de cette tribut des marais… Je prends la responsabilité de ce coup de feu, au moins maintenant nous ne devrions plus avoir d'ennui avec ces hobgobelins… Ce combat ne pouvait plus durer, en plus d'user de nos forces et de nos ressources, le risque que l'un de nous ne soit gravement blessé, était bien trop grand."

Car oui, le combat terminé, il fallait maintenant en faire le bilan, voir qui avait pu être blessé dans la bataille, et qui devait obtenir des soins urgents ou pas. Sans oublier, que Amar avait reçu une fléchette, qui sans aucun doute devait être empoisonné, il allait falloir au plus vite s'enquérir de son état. Désormais Geralt allait devoir prendre les bonnes décisions, pour le moment, il y avait toujours aucune trace de Sartak, le guide hobgobelin, qui avait fui, dès le début des hostilités contre la tribut des marais, mais le loup blanc savait que l'appât du gain, le ramènerai bien vite vers le groupuscule chargé de tuer le démon.

"On ne peut se permettre de rester ici, on récupère le matériel, et on trouve un abri pour la nuit, se déplacer dans le noir, avec le démon rodant dans les parages seraient une folie. Restez ici serait aussi nous condamner… La créature va sans aucun doute venir ici dans peu de temps…"

Le "traitre" de l'Ordre de la couvée du corbeau se tourna alors vers Mog, l'ogre était en partie recouvert du sang de ces victimes, un sourire au lèvre, car il semblait avoir prit plaisir à massacrer les malheureux hobgobelins qui avaient eut le malheur de se retrouver face à lui.

"Mog… Laisse tomber la carcasse ici. Nous n'en aurons plus besoin, maintenant que notre présence n'est plus secrète en ce lieu… La puanteur qui s'en dégage nous met tous en danger. Notre plan reste cependant le même, l'appât changera juste… J'y reviendrai le moment venu."

Désormais il fallait dégager la zone au plus vite, et trouver un abri sûre dans ce bourbier qu'était le marais.
C'est alors que, observant les sous bois, le loup blanc vit un volatile perché sur un arbre, et l'observant avec une étrange intensité. Un oiseau au plumage sombre et ténébreux : Un corbeau… Celui ci croassa trois fois, avant de s'envoler, et de disparaître dans la nuit, qui désormais finissait de s'installer… Le loup blanc repensa alors à son horrible cauchemar avec la femme aux cheveux rouges, et le corbeau géant… Tout ceci était il les signes d'un sombre et funeste présage ? L'avenir allait le dire.

C'est alors que le loup blanc fut prit d'une douleur, au niveau de la poitrine, celle ci le brulant de l'intérieur, et une toux assez violente et grasse s'empara de lui l'espace de quelques secondes, portant sa main à sa bouche, il ne la retira qu'une fois la toux terminée. C'est alors quand observant la paume de sa main, il vit quelques gouttes de sang… Ce sang venait d'être projeté de sa bouche. Observant ce phénomène, une seule pensée lui traversa l'esprit…


*Ainsi donc… Cela à commencé… Comme tu me l'avais promis…*

Cachant le sang en l'essuyant sur sa veste, pour éviter que quelqu'un du groupe ne le remarque et ne le questionne, il donna alors rapidement ses derniers ordres :

"On dégage d'ici, et maintenant…"
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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 31 oct. 2018, 17:35, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Geralt se retourna pour voir ses coéquipiers recouverts du sang de leurs ennemis. Klaus retira son bec de corbin du thorax d'un hobgobelin en poussant un juron.

- "Et voilà qu'tes conneries ont attiré le monstre. Et on va faire quoi maintenant, hein ?!"

Plus loin, Hirohito et Crispin étaient penchés sur Amar, prostré à terre. Les mains du jeune magicien tremblaient encore mais c'était l'état de l'arabéen qui était le plus alarmant. Les chasseurs se regroupèrent pour l'entourer. Il était couché sur le dos et essayait de se redresser sur les coudes. Le blanc de ses yeux était étrangement veiné et de l'écume pourpre coulait de la commissure de ses lèvres. Il semblait vouloir articuler quelque chose mais ses mots s'étranglaient dans sa gorge et son regard paniqué allait de l'un à l'autre.

- "Par les burnes d'Ulric ..." souffla Klaus en lançant un regard de pitié à Amar.

Hirohito se redressa et se tourna vers Geralt, impassible.

- "Le poison est trop virulent. Le mieux que nous puissions faire est d'abréger ses souffrances."

En attendant ces mots, Amar s'agita et secoua la tête, essayant de lever une main tremblante vers Geralt pour demander miséricorde. Mais son bras retomba sans force et ses supplications ne franchirent pas la bave rouge qui coulait maintenant de sa bouche et de ses narines. Crispin se signa.

- "N'y a-t-il rien qu'on puisse faire pour lui ?!" demanda-t-il, tourmenté.
- "Amar connaissait les risques. Chaque minute qu'on passe à s'appitoyer sur son sort nous rapproche du moment où le monstre va nous tomber dessus." rétorqua Klaus d'un ton sec sans quitter l'arabéen agonisant des yeux.
- "Le voilà notre appât." ricanna Mog, totalement insensible à la situation.


Derrière eux, la lande et le bord de la falaise étaient jonchés de cadavres de hobgobelins. Mais c'en est un bien vivant qui s'approcha d'eux l'air épouvanté, juché sur son loup.


- "Euh ... Sartak amené vou au Démon. Démon venir alor vou payer et Sartak dispa..."

Il n'avait pas terminé que la lame d'un couteau lancé par Klaus se ficha dans sa gorge. Le guide s'écroula dans la vase avec un gargouillis écœurant, les mains agrippée autour de son cou, et sa monture poussa un glapissement avant de disparaître à toute allure.

- "Ça me démangeait." minauda Klaus en guise d'excuse.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Alors qu'ils auraient pu être en mesure de quitter les lieux rapidement, le groupe dû s'attarder sur l'état de santé de Amar… L'arabéen qui était désormais au sol, agonissait dans d'atroces souffrances, celui ci subissant les effets de la fléchette des hobgobelins, qui s'était un peu plus tôt niché dans son épaule. Comme Geralt l'avait supposé, le petit projectile avait été enduit de quelques substances mortels… Désormais de la bave s'écoulait de la bouche de Amar, ces yeux étant étrangement veinés…
Désormais le débat sur son état de santé était lancé, et le premier pronostique de Hirohito fut que le poison se développait déjà bien trop vite dans le corps de sa victime… Il était dès lors condamné… Une mort bien cruel et qui tombait sur la personne qui de part ces origines, si connaissait sans aucun doute le mieux en matière de poison.
Entendant qu'on parlait d'abréger ces souffrances, proposition qui vint tout d'abord à l'esprit de Hirohito, l'arabéen tenta d'articuler quelques mots à l'encontre du loup blanc, sans aucun doute lui demandant grâce… Geralt l'observa l'air impassible, restant de marbre, plongé dans une intense réflexion… Que faire… En finir avec cet homme qui deviendrai, si on le laissait ainsi, un poids mort pour la suite de la chasse ? Ou bien trouver un moyen de le sauver ?...
Mog de son coté, s'amusa de la situation, sous le regard médusé du jeune Crispin, qui découvrait là, sans aucun doute pour la première fois, la cruauté dont était capable le groupuscule qu'il avait rejoint… Ici pas d'amitié ou de scrupule, seul comptait la mission et la paye qui s'en suivait une fois le boulot achevé… En ayant passé deux années au sein des Sentinelles, le chevalier renégat s'était habitué à ce genre de comportement et de situations, si horribles soient elles… Et il ne s'en offusquait plus.

Une décision devait être prise au plus vite, le groupe ne pouvant trainer trop longtemps dans les parages au risque de voir arriver d'une minute à l'autre, le démon de Fiel arriver… Une telle hypothèse pouvant causer à tous leur mort.
C'est alors que le dénommé Sartak, arriva, toujours aussi craintif, son intervention dans le débat qui animait le groupe de chasseur fut de bien courte durée, ayant selon lui accomplit son devoir, à savoir amener Geralt sur le territoire du monstre, il n'avait maintenant plus qu'une hâte : Etre payé, et déguerpir d'ici sur le champs…
Mais sa seul récompense, fut de recevoir la lame de Klaus, qui d'un lancé parfait, vint se nicher dans le cou du malheureux hobgobelin, la pauvre créature s'écroulant au sol, et s'étouffant désormais dans son sang, tandis que sa monture eut le bon réflexe de fuir, par instinct de survie.
Si la mort de Sartak n'entraina l'émoi d'aucun des protagonistes présent , omis Mog qui s'esclaffa de rire, Geralt eut pour réaction de dégainer son arme à feu, qu'il pointa en direction du mercenaire victime de la mort du guide.
Affichant un regard aussi sombre que froid, le loup blanc se devait ici de rappeler sa position de leader, face à ce genre de décision que venait de prendre sans concertation le dénommé Klaus. En effet, si chaque membre de ce groupe avait été habitué à travailler avec le loup blanc, et à se laisser commander par lui, c'était qu'ils avaient appris aussi bien à le respecter cas le craindre… Mais cela Klaus l'avait semble il oublié...


"Otez une vie, si pitoyable soit elle, n'est nullement une décision dicté par simple caprice… Reprends ce genre de décision sans mon consentement Klaus… Et le prochain à mourir sera toi, tandis que je laisserai ton cadavre pourrir dans ce lieu. Si il y a bien une chose que je ne supporte pas… C'est l'amateurisme ! Et tu viens d'en faire preuve en tuant notre guide !"

Son arme toujours pointé sur le mercenaire, le loup blanc s'avança alors d'un pas, et s'expliqua sur ces propos, car en effet, la mort de Sartak venait de réduire de façon drastique les chances de survie de Amar. Il ne fallait guère oublier que le hobgobelin, était un spécialiste de cette région, et sans aucun doute avait il emporté dans la mort bien des secrets sur le tribut des marais… Une race si primitive, n'avait pu concocter un poison trop développé, sans aucun doute avaient ils d'ailleurs tout simplement emprunté ce poison en l'extirpant d'une créature venimeuse dont l'habitat naturel était ce bourbier infeste...

"Sartak aurait pu nous être utile ! Il aurait pu nous fournir des réponses sur le poison usé par cette tribut des marais ! Crois tu que des peaux vertes, se baladant en pagne, soit en mesure de concocter un poison ?! Non idiot ! Ce poison est l'arme naturel d'une créature de ce marais… Désormais tu as sans aucun doute condamné Amar !..."

Il poussa un soupir, puis rengaina son arme, ne pouvant se permettre d'abattre Klaus ici, et de perdre un membre de plus dans son groupe. Le Loup blanc reporta alors son attention sur l'arabéen, avant de dicter la conduite à tenir, le concernant.

"Hirohito... Injecte lui l'un des antidotes que tu as pu te procurer avant notre départ… Vu la région, je pense que le venin utilisé provient d'un serpent… Si la chance sourit à Amar, peut être survivra il… Mog s'occupera de le porter, maintenant qu'il vient d'être décharger de la carcasse… Trouvons maintenant un endroit sûre pour passer la nuit, si notre ami parvient à récupérer des forces demain, alors il continuera avec nous… Sinon, je me chargerai d'abréger ces souffrances."

Le loup blanc porta alors un dernier regard à Amar, qui malgré son état, avait du entendre ce que Geralt venait de lui réserver. Désormais, son destin était entre les mains de Morr.

"Partons d'ici maintenant. Si nous passons la nuit, sans aucun doute devrions nous pouvoir arriver jusqu'à l'antre du démon pour mettre en place notre plan dès demain."
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Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 01 nov. 2018, 00:24, modifié 1 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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