[Geralt] Le Démon de Fiel

Les Plaines Sombres couvrent la majeure partie des Terres Sombres. C'est par là que le passage vers Cathay et Inja est le plus facile, mais pas le moins risqué.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Geralt] Le Démon de Fiel

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Les Sentinelles étaient un véritable oasis aux confins orientaux du Désert Hurlant. Ces trois flèches de roche rouge s’élevaient haut au-dessus des désolations arides, dominant les ravines et les défilés remplis de rochers et de poussière brûlante, et les rafales de vent corrosif venaient se briser contre leurs parois. L’endroit fourmillait d’activité, à l’image d’une termitière titanesque creusée d’alvéoles et de canyons étranglés. C’était là un point de passage obligé pour les gigantesques caravanes qui reliaient le Vieux Monde et l’Extrême-Orient. On y faisait le plein de vivres, de matériel et d’animaux de bât avant d’entamer la traversée des Terres Sombres dans un sens ou des Montagnes des Larmes de l’autre, deux itinéraires extrêmement périlleux. C’est aussi aux Sentinelles que les maîtres-marchands changeaient d’escorte, et par conséquent les allées étroites de la formation rocheuse pullulaient de mercenaires et d’aventuriers en tous genres. Loin à l’Est, au-delà des étendues pelées et des vapeurs fétides de la rivière Ruine, on pouvait apercevoir les cimes enneigées des contreforts des Montagnes des Larmes.

Le moindre espace libre semblait occupé. Des échoppes, des tavernes et des estrades garnissaient le moindre pouce de terrain, et entre elles grouillait une foule bruyante, bigarrée et cosmopolite. De gigantesques grues de poutres et de cordes étaient enchâssées à même la roche, remontant leur chargement à l’aide de leurs filets et de leurs plateformes en bois jusqu’à des étages inégaux perchés sur des escarpements plus ou moins larges. Les parois étaient garnies d’alcôves aménagées, de crevasses et de constructions accrochées à la pente raide allant du petit palais à la simple hutte en terre en passant par la casemate fortifiée et bardée de pieux. Des tonnes de marchandises transitaient par ce gigantesque bazar vertical, où l’on disait que tout pouvait s’acheter et se vendre. Des colonnes de yacks venues de l’Est apportaient de la soie cathayenne, des fourrures, des perles et de la porcelaine précieuse. Les caravanes qui arrivaient du Sud par les berges de la Ruine faisaient remonter des épices, des gemmes, des étoffes somptueuses et des esclaves depuis la mystérieuse péninsule d’Ind. Les convois au départ du Vieux Monde, quant à eux, transportaient de l’or et de l’argent des Montagnes du Bord du Monde, des armes, du cuir et des outils manufacturés. Tous ces biens se retrouvaient entassés dans des entrepôts creusés à même la roche en attendant de changer de main et de partir vers une nouvelle destination. Les différentes monnaies qui avaient court ici étaient aussi disparates qu’exotiques, et l’on ne se fiait alors qu’à leur teneur en or pour conclure les transactions.

Les Sentinelles ne répondaient d’aucun seigneur, et d’aucune loi. Ainsi, en sus des marchandises conventionnelles, on pouvait y trouver des articles bien plus rares, comme des artefacts magiques, des ingrédients occultes, des ouvrages illicites dans l’Empire et même de la poussière ou des fragments de malepierre. Il n’y avait rien, ici, qui ne puisse s’échanger contre son pesant d’or. Lorsque les passages entre les trois pics de grès étaient assez larges, on y installait des enclos qui accueillaient esclaves, rhinox, chameaux, yaks et mulets, ou parfois encore des bêtes féroces destinées à être vendues au plus offrant. Les enchères y étaient hurlées à tout-va au milieu des mouches et d’une puissante odeur de bouse.

Pour n’importe quel marchand ambitieux, le commerce avec l’Extrême-Orient était une perspective aussi terrifiante qu’alléchante. La traversée des Terres Sombres et des Montagnes des Larmes menait généralement à une mort cruelle tant les dangers qui parsemaient le chemin étaient nombreux. Mais le bénéfice d’un seul de ces voyages, sous réserve d’être couronné de succès, permettaient à son organisateur de vivre comme un prince pour le restant de ses jours. Ils étaient ainsi nombreux à entreprendre le périple, et les caravanes qui se formaient alors pouvaient parfois s’étirer sur une lieue.

Toutes les races du Monde Connu, et parfois plus, semblaient représentées parmi la population changeante des Sentinelles. On y trouvait bien entendu de nombreux humains d'horizons différents, des commerçants impériaux et tiléens pour la plupart. Mais il y avait également des cathayens, des indens, des arabéens, des estaliens, des kislévites et aussi quelques nomades étranges des steppes du Nord. Il était même possible d’apercevoir, de temps à autres, quelques-uns de ces individus à la peau noire, dont on ne savait rien sinon qu’ils venaient des jungles des Terres du Sud ou des Îles du Dragon. Le second peuple la plus représentée après celui des humains était celui des ogres. De nombreuses tribus faisaient le déplacement jusqu’aux Sentinelles pour y échanger des rhinox et des fourrures contre du fer ou des armes. Ces brutes épaisses vendaient aussi leurs services comme mercenaires et gardes du corps, une escorte de choix pour le maître-marchand qui avait les moyens de payer le prix exorbitant exigé par les colosses.

Dans cette fourmilière bourdonnante, le voyageur esseulé pouvait également croiser des nains, des halflings et des elfes, quoi qu’en nombre très réduits. Ils formaient rarement leurs propres caravanes, et accompagnaient plutôt celles des humains avec leurs propres marchandises, ou parfois avec des motivations plus mystérieuses. Et parmi ces étrangers, d’autres créatures arpentaient les allées encombrées des Sentinelles. Il n’était pas rare de voir des silhouettes encapuchonnées progresser parmi la foule. Tantôt grands et vêtus de fines soieries, tantôt ratatinés et vêtus de capes miteuses, ces individus énigmatiques pouvaient être n’importe qui, mais préféraient visiblement rester discret sur leur identité, même au sein d’une masse aussi hétéroclite et exotique que celle qui grouillait céans. Des rumeurs de taverne parlaient parfois de nécromanciens en fuite, de momies enturbannées à la recherche d’anciennes reliques, ou encore d’hommes-rats infestés de puces. Mais personne ne semblait réellement s’en soucier. Une fois, ce fut un fantastique naga –un représentant de la légendaire race des hommes-serpents des étendues sauvages de Kuresh- qui déambula dans l’artère principale du comptoir, son long corps écailleux traçant un sillon dans la poussière tandis que la foule s’ouvrait sur son passage. Il échangea une bourse de gemmes rouge sang contre une vieille vasque en fer tordu à un antiquaire abasourdi, et fit demi-tour pour disparaître seul dans le Désert Hurlant, enveloppant dans sa cape pourpre ce que son ancien propriétaire avait pensé être une camelote insignifiante.

Parmi les habitués des Sentinelles, il y avait bien entendu les Dawi-Zharr, ces nains aux mœurs sinistres qui régnaient sur une grande partie des Terres Sombres. Toujours à la recherche de forces vives pour alimenter leurs industries infernales, ces suppôts du Chaos descendaient régulièrement dans le capharnaüm qu’étaient les Sentinelles pour s’y procurer de la main d’œuvre. Ils achetaient humains et orcs pour travailler au fond des puits de mine ou aux fonderies, tandis que leurs cousins de l’Ouest ou les elfes sur lesquels ils pouvaient mettre la main se retrouvaient enchaînés à des ateliers plus sophistiqués. Une fois leurs emplettes terminées, les Dawi-Zharr formaient une longue colonne d’esclaves encadrée par des sbires hobgobelins et repartaient vers Zharr-Naggrund, la Tour de Feu. Personne ne revoyait plus la marchandise fraîchement acquise.

Enfin, en bas de l’échelle sociale précaire de l’oasis, on pouvait trouver les peaux-vertes. Outre les bandes de perfides hobgobelins qui se proposaient comme mercenaires ou guides –seuls les maîtres de caravane les plus crédules ou les moins bien informés se risqueraient à prendre un guide hobgobelin-, les Sentinelles étaient infestées par des myriades de gnoblards. Ces petits êtres tapageurs se réfugiaient dans les nombreuses crevasses qui fissuraient la roche, y installant leurs nids nauséabonds. Ils passaient leur temps à se chamailler et à essayer de dérober tout ce qui était à leur portée. Malgré les nombreuses opérations de « dégnoblarisation », ils se multipliaient à nouveau tôt ou tard et les occupants du comptoir de commerce se contentaient désormais de les ignorer au mieux, ou d’en écharper un ou deux pour faire fuir le reste de la bande, du moins pour un temps. Des bruits circulaient cependant sur des cavités à l’intérieur même des piliers de roche, accessibles seulement par les gnoblards, et où ces créatures détestables avaient entassé le fruit de leurs rapines pendant des générations. Certains parlaient d’un tas d’ordures, d’autres d’un véritable trésor.

En conclusion, les Sentinelles ressemblaient à un cœur battant et enfiévré au milieu d’une étendue stérile et désolée, loin de toute autorité et de toute vindicte. Un endroit où la seule valeur était celle de l’or, qui que soit celui qui le versait, et qui que soit celui qui l’empochait. En un mot : l’endroit rêvé pour un renégat en fuite …






C’est dans une des médinas, accrochées aux parois des pics de roc comme des ruches à un tronc d’arbre, que se trouvait Geralt.

Entouré de coussins, confortablement installé entre les bras d’une fille de joie cathayenne qui ne parlait pas sa langue, le chasseur de vampire somnolait à moitié. L’alcôve où il se trouvait était saturée par les fumées délétères d’un grand narguilé sur lequel le renégat n’avait que trop tiré. Dans le creuset du bel objet se consumait lentement de la résine d’arbre-rêve, une substance psychotrope inconnue même des sybarites les plus dépravés de l’Empire.

L’esprit embrumé par les vapeurs de la drogue et langoureux massage crânien administré par la prostituée, Geralt était détendu. Le lent mouvement des voiles pourpres qui pendaient du plafond le berçaient et l’impérial sentait qu’il sombrait peu à peu vers un sommeil qui s’annonçait sans rêves.

Il était arrivé aux Sentinelles un peu plus d’une année auparavant et s’était depuis fait un nom en vendant ses services de mercenaire et de chasseur de monstres. C’était désormais lui que l’on venait trouver lorsqu’une créature prenait la fâcheuse habitude de s’attaquer aux caravanes. Il ne comptait plus les fois où il était sorti dans le Désert Hurlant ou à proximité des berges de la Ruine pour en ramener la dépouille d’une bête sauvage, d’un troll, d’un razorgor ou d’un horrible mutant. Deux mois auparavant, c’est avec les trois têtes d’une chimère que Geralt était revenu à l’oasis, son trophée planté au bout d’une pique.

Ses clients étaient pour la plupart les représentants des maîtres-marchands ou des guildes du Vieux Monde qui souhaitaient sécuriser autant que possible leur axe de commerce. Si une solide escorte permettait de défendre le convoi contre un raid de pillards hobgobelins, que pouvaient bien les gardes contre l’attaque fulgurante d’un prédateur embusqué ? Il arrivait couramment qu’une telle créature disparaisse aussi vite, retournant dans sa tanière avec, entre les griffes, une mule ou un chameau chargé de coffres au contenu des plus précieux. Geralt était alors commissionné pour récupérer les marchandises perdues ou tuer le monstre, souvent les deux. Les marchands payaient grassement et le chasseur amassa bientôt suffisamment d’or pour disposer de sa propre demeure -une habitation de plusieurs pièces creusée quelque part dans les étages de la flèche Sud- ainsi que de tout le faste que pouvaient offrir les Sentinelles : filles, boisson et substances narcotiques venues d’ailleurs. C’était un luxe inespéré dans un tel endroit, quand bien même les individus établis sur place de manière permanente étaient des plus rares. Les cheveux argentés devinrent une image commune dans ce grand bazar et Geralt fut bientôt connu par tous les habitués du comptoir.

Mais le Loup Blanc ne chassait pas seul. Traquer et affronter une chimère par ses propres moyens relevait du suicide. C’est ainsi qu’il s’entoura d’acolytes au cours des mois qui passèrent. Une poignée mourut en mission, plusieurs disparurent sans laisser de trace, d’autres abandonnèrent après une battue particulière difficile et certains, enfin, s’engagèrent comme mercenaires dans l’une des caravanes sur le départ afin de rentrer dans leur contrée natale et de commencer une nouvelle vie avec les recettes de ces juteux contrats.

Aujourd’hui, Geralt savait qu’il pouvait compter sur au moins quatre individus.

Il y avait Klaus, un averlander arrivé aux Sentinelles en même temps que lui. Klaus était un homme brutal mais efficace et courageux. Il était extrêmement discret sur son passé dans l’Empire, mais sa mine patibulaire et la marque imprimée au fer rouge dans sa nuque laissaient croire que son histoire n’avait rien de reluisante. Prompt à l’emportement, ça n’en n’était pas moins un excellent combattant au style polyvalent. C’est lorsqu’il dépensait sa part de la récompense qu’il révélait ses pires travers, buvant comme un trou et maltraitant les filles qui tombaient entre ses neuf doigts – il lui manquait le pouce gauche, croqué par un loup géant lors d’une escarmouche avec des bandits hobgobelins. Un jour, enragé parce qu’il perdait aux dés, il massacra un autre mercenaire. Avant que quiconque puisse l’arrêter, il avait réduit la tête de sa victime en pulpe rougeâtre.

Le chasseur de monstres pouvait aussi faire appel à Amar, un arabéen originaire d’une tribu de nomades. Personnage haut en couleurs, c’était un excellent pisteur et un cavalier hors pair. Armé de son long mousquet de Lashiek, il pouvait toucher une cible à plus de trente toises tandis que sa monture était lancée au galop. Mais sa véritable valeur résidait dans la fidélité dont il faisait preuve envers ses coéquipiers, n’hésitant pas à se porter au-devant du danger pour les aider et ce même au péril de sa propre vie.

Hirohito était un autre des compagnons dont Geralt avait pris l’habitude de s’entourer. Discret et observateur par nature, c’était un guerrier-vagabond exilé du Nippon, ce lointain royaume insulaire et hermétique. Hirohito avait parcouru le monde comme peu l’avaient fait, et était doué d’une intelligence rare. Sa maîtrise des langues était incroyable et d’une aide précieuse lorsqu’il s’agissait de tergiverser avec des individus ne maîtrisant pas le reikspiel. Il excellait à l’arc et à l’épée, et se battait avec une arme qu’il appelait « katana », un sabre légèrement courbe qu’il portait tranchant vers le haut lorsqu’il était au fourreau. Autre particularité, il ne buvait pas d’alcool et refusait les plaisirs de la chair, se contentant de siroter une coupe de thé au sommet d’un des trois pics tandis que ses collègues dépensaient bruyamment leur argent des dizaines d’étages plus bas.

Enfin, il y avait Mog le Tranchoir, un ogre bien gras qui maniait le gigantesque sabre cathayen lui ayant donné son doux surnom. La lame de l’arme seule était bien plus grande qu’un homme adulte. Mercenaire de carrière, Mog avait servi dans la garde personnelle de l’Empereur-Dragon avant de s’en faire bannir pour avoir dévoré le cheval préféré d’un haut-fonctionnaire de Weijin. Il avait alors rejoint un convoi de marchands à destination du Vieux Monde mais qui s’était fait entièrement décider par des nuées d’insectes géants lors de sa traversée des déserts vitrifiés situés à l’Ouest de l’Empire Céleste. Seul survivant, Mog avait erré pendant des semaines jusqu’à échouer aux Sentinelles où sa force et son endurance furent vite mises à bon escient. Incroyablement résistant, il était capable d’endurer des températures extrêmes, des vents déchainés et des blessures monstrueuses. Seul son appétit dévorant lui jouait parfois des tours, lui qui fut traumatisé par sa longue et maigre errance, au point qu’il préférait se faire payer en porcs plutôt qu’en pièces d’or. Il était devenu un partenaire récurrent des traques organisées par le Loup Blanc, autant pour sa force colossale que pour le gigantesque piège à loups que l’ogre portait toujours accroché à sa ceinture.

La composition du reste des équipes de chasse dépendait des volontaires disponibles sur le moment : pisteurs, sorciers, combattants, ingénieurs … Ils allaient et venaient, suivant les ordres de Geralt le temps d’une chasse et disparaissant une fois la récompense touchée.

L’esprit ralenti du chasseur de monstres était en train d’essayer de se rappeler ces visages et ces noms déjà oubliés lorsqu’un bruit de pas lourd lui arriva aux oreilles. Malgré la torpeur, Geralt se redressa pour faire face à l’entrée ronde de l’alcôve, qui donnait sur l’extérieur. Entrèrent un Dawi-Zharr et son garde du corps, au doux son des chaînes et des cliquetis de métal. La cathayenne qui s’occupait de Geralt poussa un petit cri et disparu rapidement derrière l’un des voiles qui pendaient du plafond.

Le Nain du Chaos était un parfait représentant de sa race : un air malfaisant, un nez proéminent, des crocs saillants, une épaisse barbe noire et crépue séparée en cinq saucisses huilées et une tenue toute bardée d’écailles de fer, de pointes et de barbelés. Son casque en forme de tour était décoré d’ivoire et de pierres noires et polies. Il était accompagné d’un orquoïde tellement massif qu’il dut se baisser pour entrer dans l’alcôve à la suite de son maître. Sa peau verte avait un teint cendreux et était parcourue de tatouages noirs semblables à des veines et qui brillaient d’une lueur sombre et étrange. Ces marques remontaient jusqu’à son cou de taureau sur lequel était fermé un épais anneau en métal gravé de symboles mauves, et toute sa tête était enfermée dans un casque en fer fait d’une seule pièce lisse, où seuls deux petit orifices étaient percés et laissaient voir les billes rouges de ses yeux fous. Sa respiration était sifflante et son torse musculeux se dressait et s’abaissait à un rythme accéléré. Du reste, il ne portait guère qu’un pagne en cuir, et ses mains griffues avaient été remplacées par d’énormes boules hérissées de pointes, greffées à même la chair de ses poignets.


- « Alors c’est toi qu’on appelle le Loup Blanc. » railla le Dawi-Zharr de sa voix de corneille. Son accent était rugueux et il roulait violemment les r. « Tu n’as pas l’air si dangereux que ça, ainsi vautré. »

Le sinistre personnage attrapa une bourse en cuir noir à sa ceinture et la jeta par terre en direction de Geralt. Des gemmes mauves à peine dégrossies se répandirent sur le sol et roulèrent jusqu’aux pieds du chasseur.

- « Considère ça comme une avance. Tu auras quatre fois plus si tu peux mettre la main sur le Démon de Fiel qui se terre quelque part dans les marais au Nord du Delta de la Ruine. Ce monstre est un charognard, il se nourrit des carcasses qui s’échouent sur les berges de la rivière et fuit la lumière du soleil. Vous ne le trouverez qu’à partir du crépuscule, en train de rôder de la tourbe à la recherche de pitance. Mais ne t’y trompe pas, Loup Blanc : cette bête te taillera en pièce en un clin d’œil si tu commets l’erreur de la sous-estimer. Ses griffes tranchent à travers même le meilleur des fers, et ses mâchoires sont assez puissantes pour couper un humain en deux. » Il marqua une pause, un sourire mauvais se dessinant sur son visage grossier, dévoilant d’autant plus ses défenses pointues. « Oh … et je le veux vivant. Qu’en dis-tu, chasseur ? »


Bienvenue sur Tatooine !
Voilà une petite idée de la tête de ton interlocuteur.

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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Geralt
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Bonsoir,

Pour répondre aux questions de certains, voici un petit explicatif sur mon soudain changement de MJ. Hélas pour Krieg, celui ci à un emploi du temps très chargé, l'empêchant de RP de manière "normal et constante", couplé au fait que moi même IRL, je peux avoir des disponibilités drastiquement changeante à tout moment (il devenait donc compliqué de continuer ensemble pour le moment). Nous avons donc décidé de me laisser continuer ma route avec Geralt sur une autre aventure, que le grand Duc a bien accepté de mettre en place (encore merci à lui)

Concernant l'arc Agabius, le but est de pouvoir je l'espère le reprendre dans un futur proche (même sans distribution d'XP, cela n'a pas d'importance) donc non nous n'abandonnons pas l'idée de continuer et terminer ce RP lancé mine de rien en 2015. Maintenant nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve.

Concernant ce RP avec le grand duc, il faut placer celui ci deux ans après les évènements liés à Agabius. Par soucie de cohérence, et pas respect du travail énorme fourni par Krieg, je ne ferai pas où alors seulement sous l'aval de Krieg de référence direct à ce qui a pu se passer dans mon RP précédent, dans cette new aventure. Je le sais, pour ceux qui peuvent me suivre, cela peut être assez frustrant, on se retrouve avec un trou de deux ans sur lequel on a aucune info ou presque sur Geralt. Et bien si le RP Agabius reprend, vous aurez les réponses à vos interrogations le moment venu, si il ne reprend jamais, j'expliquerai à travers du RP libre ces deux années passer à fuir sur Geralt.

Concernant Geralt, en deux ans on a le temps de changer, et je risque de perturber ceux qui peuvent me suivre, par les changements drastiques que je vais apporter au caractère de Geralt, c'est tout a fait normal, le but est de profiter de cette nouvelle aventure pour tester de nouvelle chose, mais dans le fond mon PJ reste le même (il interprète/ réalise ces objectifs d'une façon juste différente voila tout)

Et dernier point, non je ne suis pas mercenaire, je suis toujours du plan de carrière chasseur de vampire, n'ayez crainte, on y viendra aussi dans cette aventure, connaissant le grand duc et ces penchants vampiriques… ça va sûrement saigné ! xD

Merci de votre compréhension.




******





Perdu dans les limbes de son esprit, dans un endroit hors du temps, le loup blanc déambulait sans but précis dans un décor sans vie, marchant à travers d'immenses dunes de sable, où chaque emprunte laissée derrière lui, disparaissait au bout de quelques secondes, le vent transportant une quantité de sable suffisante pour les effacer. Le ciel était sombre et obscur, le soleil totalement inexistant, comme si le monde lui même était mort depuis des décennies déjà, et pourtant Geralt ressentait une chaleur étouffante s'emparer de lui, des gouttes de sueur perlant le long de son front.
L'effort était important, mais il se devait de continuer, quelque chose guidait ces pas, il n'aurait su dire ce que cela était, mais cela ressemblait à un murmure, presque inaudible au début, mais devenant de plus en plus fort et compréhensible au fil de ses pas.


*Geeeeeeeeeeeee…. rrrrrrrrrrrraaaaaaaaa...llllllllllllllltttttttttttttttt*

Dans ce désert sinistre, il vit enfin une lumière se dessiner dans l'obscurité ambiante, un feu aux flammes bleutées avait été soigneusement placé ici, l'endroit ressemblant à un feu de camp récemment installé, et pourtant dans les environs, il n'y avait aucune âme qui vive. Rien, seulement le silence morbide environnant de temps à autre brisé par les sifflements du vent. Plongeant son regard dans le foyer ardent, Geralt se laissa absorber par la danse à laquelle se livrait les flammes, et puis la fascination laissa bien vite place à la curiosité, tendant la main, il essaya d'entrer en contacte avec le feu en y approchant sa main, et quelque chose le surprit alors… Le froid… il ne se dégageait absolument aucune chaleur du brasier, si bien qu'il se risqua à y immerger totalement sa main, avant de la ressortir indemne. Aucune marque, aucune brûlure, aucune blessure…

*Geeeeeeeeeeeee…. rrrrrrrrrrrraaaaaaaaa...lllllllllllllllttttttttttttttttttt*

La voix raisonnait de plus en plus fort, en même temps que le vent soufflait désormais avec plus de férocité, soulevant d'immenses nuages de sable, virevoltant dans tous les sens, agressant au passage les yeux et les voix respiratoires du chasseur de monstre. Il tenta de s'en protéger, obligé de poser un genou au sol face à la violence des éléments.

Et puis le calme revint...

C'est alors que le sable sembla former devant lui une silhouette féminine, l'observant sans un mot, celle ci tournait avec une grâce presque divine autour de lui, s'amusant à le voir tourner la tête vers la droite, puis la gauche, puis à nouveau à droite... Puis elle se figea, et d'une voix aussi douce qu'une ange, elle lui posa une unique et simple question :


*Ton combat... Qu'est ce que cela t'a couté loup blanc ?*

Et sans même savoir qui était son interlocutrice, sans même chercher à comprendre si tout ceci était réel ou non, où même qu'elle était le but et la signification précise de sa question, il lui répondit d'une manière si simple et si spontanné, qu'elle trahissait chez le loup blanc, une sincérité des plus total, ces quelques mots, d'une voix enroué d'une tristesse infini...

"Tout... Absolument tout..."

Et sans en dire plus, la silhouette disparu, laissant Geralt seul se faire âper par les ténèbres ambiant...






******





Lorsqu'il ouvrit les yeux, ceux ci se posèrent sur une douce créature cathayenne, penché au dessus de lui, laissant entrevoir la volupté de ces courbes généreuses, la jeune femme de ces douces mains, lui massait le haut du crâne, un doux moment de relaxation qui sans aucun doute avait poussé le loup blanc à s'assoupir. Quand à ce ... rêve... Sans aucun doute n'avait il été que le fruit d'une trop grande consommation de drogues mélangé à quelques verres d'alcool. Un mauvais cocktail qu'il ne devrait à l'avenir plus reproduire, pensa t'il alors...

Deux années... Deux années s'étaient écoulés depuis les horribles évènements qui avaient marqué sa vie. Tant de pertes, tant de larmes, de folie, de regrets, de sang... Deux années qu'il avait passé à fuir, fuir l'Empire, sa contrée natal, fuir son ancien foyer, fuir ses propres fantômes...
Le loup blanc, était devenu un nom qu'il ne fallait plus prononcer en terre d'occident, sorte de vestige d'un ancien temps, mais qui pourtant restait rattaché à quelques combats et légendes lié à la non vie... Qu'est ce qui était vrai, qu'est ce qui était faux dans ces récits qui pouvaient encore être raconté sur lui ? C'était au commun des mortels de le décider.
Geralt avait dû fuir, traqué par son passé, il s'était enfoncé dans ce nouveau monde qui s'était offert à lui, et son point d'ancrage était désormais ici : Les sentinelles... Véritable oasis perdu au milieu d'une zone aride et inhospitalière, cet endroit était un refuge... Une terre sans loi, où seul le pouvoir de l'or avait du poids. On pouvait trouver ici bien des richesses, venant d'occident mais aussi d'orient, toutes les races du vieux monde mais aussi du nouveau monde pouvaient y être représentés. Un jour vous deveniez quelqu'un, un autre vous redeveniez personne... Une terre d'occasion, et Geralt avait su en saisir avec le temps.
Lui qui durant toute sa vie, avait suivi bon nombre de précepte... Avait désormais tourné la page sur bien des choses, désormais certaines des pires ordures des environs, devenaient ses employeurs, tandis qu'un autre jour, ils devenaient ses pires ennemis, une situation qu'il n'aurait autrfois jamais accepté. Il avait durant longtemps été un homme du justice… Désormais il avait sa propre justice.
Le loup blanc était désormais connu ici, ayant reprit l'une des activités à laquelle il se livrait autrefois étant plus jeune : la chasse aux monstres... Oui, on le payait pour tuer ceux que personne ne désirait croiser dans la vie... Le chasseur de monstre débarassait la région de tout ce qui pouvait être dangereux pour l'homme, ou pour les affaires...
Bien sûre, il désirait toujours au plus profond de lui même continuer la lutte contre la non vie, mais à sa façon, avec ses propres moyens... Mais pour l'heure, le combat qu'il cherchait à mener était avant tout celui de sa propre survie, car ici, on pouvait tout perdre aussi rapidement qu'on avait pu le gagner.

Mais alors qu'il continuait à se prélasser dans les bras de cette fille de joie, profitant de l'opulence dont il était en mesure de bénéficier à l'instant T, sa douce tranquilité fut perturbée, par l'arrivée de deux inconnus, entraînant un petit cri strident de sa dulciné qui alla se réfugier à l'arrière de la médinas.
Et tandis que Geralt resta allongé, sans même prendre la peine de lever la tête en direction de ses nouveaux hôtes, une voix émergea de l'un des nouveau protagoniste, celle ci ironisant sur la dangerosité de celui dont on lui avait tant vanté les mérites : Le Loup blanc.


"Je suis désolé de te décevoir l'ami... Pour autant, c'est avec un garde du corps bien imposant que tu viens te présenter à moi... Je note l'ironie de la situation et de tes propos."

Le chasseur de monstre se releva alors enfin, posant son regard sur un horrible nain, couplé à un orque très imposant. Une combinaison d'être de la sorte, n'augurait en général rien de bon. Quittant la douceur de son lit, torse nu, il se dirigea d'un pas tranquille vers une petite table où siegeait une bouteille avec dans son fond, un reste de liquide transparant, ainsi que posé à coté, un pistolet à poudre, l'un de ceux qu'utilisait en général le chasseur de monstre.

Prenant la bouteille et faisant désormais face à ses nouveaux interlocuteurs, il dit :


"Je vous aurais bien proposé un verre chers amis... Mais il semble que j'ai un peu abusé de l'alcool avec la charmante jeune femme que vous avez fait fuir. Je n'ai plus que ce fond de bouteille désormais"

Il trinqua à l'attention du nain, et termina la bouteille d'une traite, le liquide transparant coulant dans sa gorge, et lui brulant durant quelques secondes les entrailles. Il reposa alors sans ménagement la bouteille, avant d'entendre quelque chose tomber au sol devant lui, le nain du chaos lui avait jeté une bourse remplit de petites gemmes mauves et brillantes. Le chasseur de monstre y attarda son regard un bref instant avant d'écouter avec attention l'offre qu'on était venu lui faire.

Un contrat... Une chasse... Un monstre surnommé le Démon de fiel, créature se nourrisant d'après les informations données exclusivement de carcasses rejetées par la rivière. Fait important, la chose semblait craindre la lumière du jour, de ce fait la traquer et l'abattre ne pourrait donc se faire que de nuit... Jusque là, l'affaire semblait assez simple, et en cette période de l'année, nul doute que le loup blanc arriverait sans difficulté à rassembler une équipe des plus compétente, de nombreux noms lui venait en tête, comme celui de Hirohito pour ne citer que lui.

Mais alors que l'affaire allait semble il se conclure rapidement, un dernier point fut précisé par le nain, il voulait la créature vivante, provoquant alors l'hilarité de Geralt.


"Ahahahahaha ! Tu t'es trompé de gars l'ami, on t'a mal informé, je tue mais je ne capture pas. La paye semble bonne j'en conviens, mais les risques ne sont pas les même entre tuer et capturer, de plus tu imagines bien que rassembler une équipe assez folle pour capturer une bestiole... Cela ne court pas les rues.

De plus, ton démon, on parle d'une créature de quel gabarit ? De taille d'homme où bien plus gros ? Car même blessé, je ne suis pas sûre que ta bête acceptera gentillement de me suivre une chaine autour du cou.

Et même si j'arrivais à faire cela... Où voudrais tu te faire livrer ta marchandise ? Pas en ville j'espère... Ou alors c'est que tu es fou l'ami nain."


Geralt marqua une pause, observant silencieusement l'imposant orque, et restant sur le qui vive, au cas où le garde du corps du nain venait tout un coup à décider de faire quelque chose de stupide...
Mais malgré ce premier refus à demi mot prononcé, la curiosité de Geralt avait été piqué à vif. Et il se décida à questionner son potentiel employeur sur certains points :


"Sérieusement, pour que je puisse accepter ton offre, il va m'en falloir plus que quelques gemmes. En un peu près deux ans passé ici, tu dois être le premier à me demander une telle chose... Normalement les gens préfèrent voir leurs ennuis disparaître, et c'est pour cela qu'ils viennent me voir mais toi... Tu veux capturer ce démon ?! Peut être veux tu ouvrir un zoo au sein des sentinelles ?! L'idée serait amusante mais si ce n'est que cela je passe mon tour."

Jusque là, Geralt s'était montré assez ironique mais pour son ultime question, son regard se fit bien plus froid, et le ton de sa voix démontrait une assurance à toute épreuve.

"Que veux tu de ce "démon" réellement ?"
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 30 sept. 2018, 19:27, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le dawi-zharr perdit rapidement son sourire perfide face à l’insolence dont faisait preuve l’humain.

- « Comment oses-tu t’adresser à moi de la sorte. » gronda-t-il en montrant un poing ganté de fer où chaque phalange était ornée d’une pointe. « Nombreux sont ceux qui ont terminé dans la fosse à esclaves pour moins que ça. »

Les épaules larges de l’orc noir se mirent à trembler alors que le garde du corps sentait la colère de son maître. Mais ce dernier avait visiblement besoin des services de Geralt, aussi ravala-t-il sa rogne

- « Cette simple bourse contient de quoi te commander toute une légion de pantins. » continua-t-il en pointant un doigt crochu vers les gemmes éparpillées aux pieds de l’impérial. « Suffisamment pour remplir ta part du contrat, dusses-tu tous les sacrifier. Quant à Draz’Zul, le Démon de Fiel … »

Le nain du Chaos croisa les mains dans le dos avec un crissement de métal et marcha quelques pas de long en large sans quitter Géralt de son regard malsain.

- « Il est grand comme un ogre, mais très voûté. Certains prétendent même qu’il se déplace plus volontiers à quatre pattes que sur deux. Ses crocs sont grands comme des poignards, sa mâchoire a suffisamment de force pour arracher la tête d’un bœuf et ses griffes ressemblent à des rangées d’épées. Il est extrêmement rapide et a des réflexes qui dépassent l’entendement. Selon mes sources, il est aussi capable de régénérer ses blessures, même les plus terribles. » Le dawi-zharr s’arrêta pour faire face au chasseur. « Mais malgré tout cela, il semble éviter l’affrontement. Il ne s’attaque qu’aux proies isolées qu’il est sûr de pouvoir abattre rapidement pour disparaître avec le corps. Mes agents ont même retrouvé des cadavres complètement exsangues, vidés de leurs fluides en quelques minutes, pressés comme des fruits trop mûrs. Draz’zul tient de l’animal : il fuira probablement face au danger, mais fera preuve d’une grande sauvagerie s’il est acculé. Durant la journée, il semble se terrer dans les crevasses et les cavités rocheuses du relief qui borde les marécages. C’est la nuit qu’il est actif, arpentant les tourbières et la berge Ouest de la rivière pour y trouver sa pitance. Et pour la livraison … »

Il claqua des doigts à l’intention de l’orc. Ce dernier se retourna comme un automate et sortit un instant de la pièce pour revenir avec une longue boîte plate en métal qu’il portait entre les masses lui servant de mains, avant de la déposer aux pieds de son maître. Le nain fit sauter les fermoirs d’un coup de sa botte en fer, l’ouvrant. A l’intérieur, trois fusées munies de tiges reposaient dans du granulé noir.

- « Lorsque que tu auras capturé le démon, tu n’auras qu’à te rendre au bord de la Ruine pour tirer l’une de ces fusées. Un de nos navires viendra pour récupérer la prise et te verser le reste du paiement. »

La dernière question de Geralt sembla surprendre le dawi-zharr, qui haussa un sourcil broussailleux avant de s’esclaffer.

- « HA ! Voilà qui est inattendu. On ne m’avait pas dit que le Loup Blanc posait des questions. Ce que je veux du démon ? Je vais te le dire, puisque les pierres ne semblent pas te convaincre : tout. Je veux son corps, je veux son âme. Je veux le briser, le façonner, le remodeler. Tu vois ce demeuré ? » dit-il en désignant l’orc noir d’un hochement de la tête. « Je peux le fouetter, le brûler au fer rouge, lui arracher la peau : il ne bronchera pas. Mais un mot de ma part, et il réduira en bouillie quiconque ose se mettre en travers de ma route. » Il prononça ses derniers mots avec un regard appuyé envers Geralt. « Mais Draz’zul est différent. J’ai fort à croire qu’il est d’une autre constitution, qu’il est plus que chairs et tendons, qu’une énergie remarquable coule dans ses veines. Son nom est connu des miens depuis des siècles, et peut-être hante-t-il les marais depuis plus longtemps encore. Y a-t-il plusieurs Démons de Fiel, ou les récits parlent-ils toujours du même ? Moi je crois qu’il n’y en a qu’un, et sa nature m’intéresse au plus haut point. Je veux l’ouvrir, l’étudier, l’examiner, et transformer cette créature veule et sauvage en une arme de destruction qui m’obéira au doigt et à l’œil. » conclu-t-il avec un sourire avide.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Face à l'audace dont faisait preuve Geralt, le nain ne mit pas longtemps à exprimer sa rage face à cet humain qui osait le défier sans même sourciller. Comme seule réaction, le garde du corps entra durant un cours instant dans une sorte de trans, semblant réagir à l'instant T, aux émotions qui traversaient l'esprit de son maître. Observant du regard l'arme à feu que Geralt avait non loin de lui, il préféra pour le moment rester le plus calme possible, sachant pertinemment que le nain avait besoin de lui et que donc il ne jetterai pas son chien dans la mêlée.
Dans tous les cas, les réponses demandées par le loup blanc obtinrent toutes satisfactions. Ainsi le démon du Fiel portait un nom : Draz'Zul... Voila qui indiquait que la créature sévissait dans la région depuis un moment déjà, le commun des mortels lui ayant attribuer un pseudonyme, preuve qu'elle n'était pas le fruit d'un mythe ou autre légende sans fondement.
Le nain continua à déballer toutes les informations qu'il pouvait avoir en sa possession, et le loup blanc au fur et à mesure de ces mots, dû se rendre à l'évidence... cette description ... un charognard, chassant de nuit, de taille équivalente à un ogre, d'une vitesse et d'une force surhumaine... une vrai bête sauvage aux pouvoirs de guérisons prodigieux... Geralt ne pouvait se tromper, les éléments réunis étaient l'exacte description que l'on pouvait se faire d'une stryge...
Les stryges, dernière des quatres grandes lignées vampiriques, symbole même de l'horreur et de la peur, cette famille vampirique était sans aucun doute la plus bestiale de toute, là ou les autres lignées avaient gardé au moins en partie des traces de leur humanité, les stryges elles, s'étaient abandonnés à leurs instincts les plus primaires, des animaux, préférant se terrer dans des territoires loin de tout, se voulant discret pour éviter d'être traqué et tué... la preuve en était que le démon du fiel ne semblait se nourrir que de carcasses... L'animal était donc craintif mais restait toujours aussi dangereux pour autant.

Pour ce qui était de l'objectif du nain, il semblait fasciné par les capacités du démon dont son peuple semblait connaître l'existence depuis des siècles... et tout portait à croire qu'il avait pour objectif de l'étudier, dans le seul et unique but dans faire son animal de compagnie, comme à la manière de l'orque qui assurait sa sécurité. Sur le moment, Geralt aurait pu le mettre en garde, en tentant de le convaincre que dresser une stryge était sans aucun doute un prodige incapable à accomplir, mais il préféra se raviser, après tout ce n'était pas ses affaires.

Désormais le loup blanc était plongé dans une intense réflexion avec lui même, car même si l'idée de capturer le démon lui semblait toujours une mauvaise idée au vu des risques... il ne pouvait ignorer son hypothèse que la créature en question pouvait être une stryge... Et même après ces deux années passé à fuir, le loup blanc ne pouvait oublier qu'il restait toujours en lui, des traces du combattant de la non vie qu'il avait été.


"J'accepte... Laissez une de vos fusée ici et partez."

Ce changement soudain de position allait sans aucun doute surprendre le nain, mais désormais Geralt n'avait plus le choix, il devrait en avoir le coeur net quand à la nature et l'origine de ce démon nommé Draz'Zul.
Sans plus de politesse, le loup blanc ramassa les gemmes au sol, avant de se diriger vers l'arrière pièce de la médinas, où il s'équipa de son armure en cuir noir, ainsi que de son épée runique, ancien cadeau de son ami défunt Sannri, qu'il fixa dans son dos, accrochant également à son ceinturon ses armes à feu. Il termina enfin en enfilant son manteau de voyage à capuche noir, faisant au passage tomber un petit objet métallique qu'il s'empressa de ramasser.
Un petit médaillon de métal représentant un corbeau, se trouvait maintenant dans le creux de sa main. Il passa une longue minute à l'observer, comme se remémorant un passé dont il était nostalgique, il ferma alors sa main, poussant un long soupir, et rangea la babiole sans un mot dans sa poche.

De retour dans la pièce principal de ce qui lui servait de demeure, le loup blanc siffla un grand coup, laissant apparaître sur le pas de sa porte, un enfant crasseux, sans aucun doute un gamin des rues. Ce portant à son niveau, il donna quelques pièces de cuivre au gamin, accompagné d'un message dont il aurait la charge de délivrer.


"Trouve Klaus, Amar, Hirohito et Mog pour moi et dit leur... que la pause est fini, et que si ils cherchent du boulot, qu'ils répondent présent à l'appel du loup blanc, ce soir : à la taverne «le bout du monde»"

D'un hochement de tête, le gamin s'exécuta et disparu. Désormais Geralt allait devoir se montrer patient, et rassembler son équipe au complet, tout en élaborant une stratégie et les frais qu'allait engendrer la capture du démon du fief. Si tous les noms qu'il avait cité à l'enfant acceptaient le contrat, le loup blanc disposerai certes d'une force de frappe importante mais il lui manquerai tout de même un élément des plus importants : un adepte de la magie... en effet, le pouvoir de guérisons dont semblait bénéficier la créature pourrait être un problème de taille pour une capture, sans aucun doute serait il possible de le neutraliser ou d'en affaiblir les effets par quelques procédés magiques... Le loup blanc allait devoir se renseigner là dessus.

Derrière lui, il entendit alors un bruit, la prostituée qui un peu plus tôt, était partie se cacher à la vue du nain et de l'orque venait de réapparaître. Craintif, la belle créature observa Geralt sans un mot, semblant chercher à savoir ce qu'elle devait faire désormais.
Fouillant dans la bourse qu'il avait obtenu de son nouvel employeur un peu plus tôt, il en extirpa une des gemme qu'il lança à la jeune femme, celle ci posant un regard plein d'incompréhension sur le petit bijou qui elle le savait, valait sans aucun doute une véritable fortune.


"En guise de paiement pour ces doux moments passés à tes côtés. Un si jolie minois ne devrait pas rester dans la rue toute sa vie..."

En guise de réponse, le loup blanc n'obtint alors qu'un long silence, se rappelant que la beauté d'Orient ne parlait pas sa langue
Comme dernier adieu, le chasseur de monstre lui adressa un sourire, avant de sortir et ainsi se diriger au cœur des sentinelles.

Les rues étaient bondées à ces heures de la journée et le soleil était déjà haut dans le ciel, et désormais Geralt était à la recherche des crieurs de la ville et autres messagers dans le but qu'ils puisse délivrer une annonce pour lui :

«Le loup blanc recherche un ou une adepte de la magie, suffisamment talentueux pour répondre à certaines exigences professionnelles, en vue d'un contrat, avec bon paiement à la clé. Si intéressé, rendez vous ce soir à la taverne : «Le bout du monde»

Seul prérequis à obligatoirement avoir : Ne pas avoir peur de mourir»

Si avec une annonce de la sorte, Geralt n'arrivait pas à trouver son bonheur, alors c'était que les sentinelles n'étaient plus ce qu'elles étaient : à savoir une cité où quand on était en mesure de saisir une bonne occasion, il fallait croquer au plus vite dedans.

La préparation de la chasse était maintenant en cours...



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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »



Voici 10 personnes susceptibles de répondre à l’annonce. 3 seulement vont se présenter et seront déterminés par trois lancers de dés. Voici la liste :
1.     Sophie von Wartenberg, druidesse impériale
2.     Leera Harath, sorcière elfe noire
3.     Crispin l’Orphelin, pyromancien impérial
4.     Faraj et Mabrouk, fakir arabéen et son djinn asservi
5.     Wei-Fu, astromancien cathayéen
6.     Ovidio des Ronces, umbramancien estalien
7.     Le Vautour, nécromacien impérial
8.     Ennella d’Yvresse, archimage haut-elfe
9.     Natacha la Givrée, sorcière de glace kislévite
10.  Otto Wanzeslov, envoûteur impérial
 
 
Lancés :
-          1, druidesse.
-          6, umbramancien.
-          3, pyromancien.
 



 
 
-  "BWAHAHAHAHAHAHA !" Le rire de Mog le Tranchoir sonnait comme un coup de tonnerre et son énorme bedaine secouait la table comme un tremblement de terre tandis que l’ogre dévoilait ses cartes, minuscules comparées à ses paluches. "Petit homme, tes dieux te rotent à la gueule !" Il lança une grande claque dans le dos de Klaus et ce dernier manqua de décoller de son tabouret tandis que son jeu de tarot volait dans tous les sens. 
 
"Espèce de gros tas, refais ça et je t’éclate les dents ! On verra si tu rigoles autant quand tu devras t’contenter d’boire de la soupe." s’énerva le mercenaire, ne faisant qu’accentuer l’hilarité de l’ogre.
 
Le Loup Blanc et ses compagnons étaient attablés dans une pièce privée du Bout du Monde, l’une des nombreuses tavernes des Sentinelles. L’établissement était suspendu à plusieurs mètres au-dessus du sol, bâtisse de bric et de broc accrochée à une mince corniche qui surplombait les artères encombrées. On y accédait par un long escalier encastré dans la pierre, ou bien par l’une des plateformes amovibles qui permettaient d’évoluer dans le décor vertical du comptoir. Au départ une simple gargote, la taverne s’était élargie au fil des années jusqu’à compter plusieurs étages entassés les uns sur les autres, ainsi que des pièces creusée dans la roche contre laquelle elle s’appuyait. Le Bout du Monde penchait dangereusement dans le vide et certains prédisaient régulièrement que ce n’était qu’une question de jours avant que tout le bâtiment ne bascule et ne s’écrase en contrebas. Pour autant, les poutres et les câbles tenaient bon, et le tenancier, un aventurier à la retraite du nom de Gunnar, continuait d’engranger de juteux bénéfices en hébergeant les soudards de passage tout en veillant à garnir leur table de bière et de croquettes de squig.
 
Le Bout du Monde était devenu le quartier général de Geralt et de son équipe. C’est ici qu’ils se réunissaient et qu’ils échaudaient leurs plans, si souvent que Gunnar mit bientôt une pièce à leur disposition, à l’étage. L’alcôve était creusée dans la roche et il suffisait de faire quelques pas pour se pencher à la galerie brinquebalante et avoir une vue d’ensemble sur la salle commune de la taverne. On trouvait de tout dans cette dernière : des marchands esseulés, des voyageurs perdus, des mercenaires et des coupe-gorges, des prostituées et des contrebandiers. Il était d’ailleurs arrivé au chasseur de recruter ses troupes parmi cette masse grouillante et bruyante. C’est ainsi qu’il avait fait la connaissance de Klaus, par exemple.
 
Le mot courait déjà dans les Sentinelles : le Loup Blanc repartait en chasse et il recrutait. Ce genre de bruits courrait vite, tant les truands et les baroudeurs désœuvrés étaient nombreux céans. D’autant que si Geralt était connu pour la dangerosité de ses missions –et l’absence de prime à la blessure dans ses contrats- il l’était aussi pour les payements plus qu’intéressants qu’il percevait pour ses services. Même une fois partagée entre les chasseurs, la somme restait belle et suffisait à faire rêver n’importe quel mercenaire aux poches trouées.

 
Cette fois-ci, l’annonce était particulière, et bien relayée : les crieurs sur les estrades du bazar et les graffitis sur les murs étaient suffisamment clairs pour que les candidats correspondent au profil recherché. Trois personnes se présentèrent le soir venu, tandis que Geralt et ses collègues étaient attablés. Hirohito, Klaus et Mog jouaient aux cartes alors que Geralt et Amar discutaient de la mission à venir. L’arabéen informait l’impérial qu’un contrebandier du bazar Sud proposait des toiles d’araignées de la Drakwald à qui le lui demandait suffisamment discrètement. De telles toiles, de par leur solidité et leurs propriétés adhésives, faisaient de parfaits filets.

- "Je ne suis pas certain que nous rendons service à quiconque en acceptant de travailler pour les nains de Zharr-Naggrund." glissa calmement Hirohito en sirotant son éternel thé vert.
- "Bah, ils payent bien. C'est tout c'qui compte." grommela Klaus en massant son dos endolori. "Par contre j'suis pas trop sûr de leur affaire ... Capturer un monstre, c'est quand même une autre paire de manches que de simplement l'buter."
- "Des toiles d'araignées ? Moi j'dis : quatres bons crochets dans l'échine calés dans quatre directions avec des cailloux. C'est comme ça qu'y bougera pas le bestiau." philosopha Mog avant d'ingurgiter un tonnelet entier de mauvaise bière. "Ou alors t'y coupe les deux pattes ! Hé, s'ra encore vivant alors ça compte quand même, et pis peut-être qu'on pourra un boulotter un bout."

Alors qu'ils étaient en train de débattre sur la nature du Démon de Fiel et de la meilleure manière de le capturer, ils furent interrompu par l'une des serveuses de la taverne qui leur amenait les trois aspirants chasseurs.

Tout d'abord vint une femme, une impériale du nom de Sophie von Wartenberg. Du lierre était entrelacé dans ses longs cheveux blonds et embroussaillés, formant des nattes épaisses qui semblaient prendre racine à même son crâne. Elle était vêtue d'une tenue étrange, faite de cuir cousu d'écorce d'arbre, et allait pieds nus. Sophie n'était pas jeune ni jolie, mais sil se dégageait d'elle une aura de vie et de croissance, comme celle d'une plante vivace en train de pousser. Ses yeux verts luisaient d'une belle lumière. Elle apprit aux chasseurs qu'elle était une agromancienne, maîtrisant la puissance bienfaitrice de Ghyran. Elle était capable de faire croître les moissons, de faire jaillir l'eau nourricière et de guérir blessures et maladies. La nature était son royaume, et la terre son bouclier … ou son épée. Formée dans l'Empire par un druide-ermite des Collèges de Magie, elle s'était ensuite destinée à une vie de voyage et d'aventure, arpentant le monde pour y soigner la terre et en chasser le mal à sa façon. Arrivée aux Sentinelles par un concours de circonstances, elle disait aujourd'hui avoir pour sainte mission de redonner vie aux Terres Sombres. Et cela passait, selon elle, par une élimination méthodiques des créatures qui pouvaient les souiller. L'or ne l'intéressait pas, et elle ne parla pas de monnayer ses services. Mais elle n'affirma pas non plus renoncer à sa part de la récompense …

Ensuite se présenta Ovidio des Ronces, un homme malingre au visage émacié et mangé par une barbe mal entretenue. Des cernes alourdissaient son regard, assombrit par le rebord du chapeau mou dont le bout pointu pendait vers l'arrière. Il était engoncé dans une tenue de voyage poussiéreuse, par dessus laquelle était jetée une lourde capote aux franches maculées de boue. L'homme, à la jeunesse passée, s'appuyait sur un bâton en bois d'allure ordinaire auquel était accroché des chapelets d'osselets et de crânes de pies. Mais au delà de cet aspect pour le moins miséreux, il y avait quelque chose de dérangeant à propos d'Ovidio. Les flammes des bougies semblaient se recroqueviller en sa présence et son ombre esquissait parfois un mouvement alors que l'homme lui même n'avait pas bougé. Il se présenta en tant qu'umbramancien, adepte de l'illusion et de la dissimulation, discipline de l'Aigrefine. Son accent ne laissait aucun doute sur ses origines estaliennes, et sa voix était légèrement chevrotante. Selon lui, ses dons étaient indispensables pour une équipe de chasseurs : ils pouvaient rendre leurs pas silencieux, ou bien les dissimuler dans la brume. Il pouvait même déplacer des objets par la pensée, voir les faire se téléporter purement et simplement. Pour illustrer ses dires, il incanta un court sort à voix basse et le poulet rôti de Mog disparu soudainement pour réapparraître sous ton tabouret. L'ogre fut extrêmement vexé qu'on ose ainsi toucher à sa pitance et menaça d'étrangler le sorcier avec ses tripes, mais Amar et Klaus surent le faire revenir à la raison.

Enfin s'avança Crispin l'Orphelin. A l'inverse d'Ovidio, la seule présence du jeune homme emplit la pièce de chaleur et de lumière. Crispin était grand et maigre, et ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Ses cheveux étaient d'un roux vif et la prunelle de ses yeux avait la couleur de braises chaudes, donnant à son regard un éclat étrange et ardent. Mais ce qui choquait le plus étaient les horribles cicatrices qui lui barraient le visage, tranchant à travers les tâches de rousseurs des tempes au menton et d'une oreille à l'autre. Il portait une tenue de voyage légère, ainsi qu'une long chèche brun autour du cou et dont le bout était jeté par-dessus l'épaule. Des gourmettes cliquetaient à son cou, auxquelles étaient pendues deux clés en plomb à l'aspect curieux, et des bracelets en fer noir lui enserraient les avants-bras et prenaient la forme de braseros évasés au niveau des poignets. Il était pyromancien, un vaisseau pour le vent brûlant et passionné d'Aqshy. Ses sorts employaient le feu et la chaleur et leurs effets étaient destructeurs. Il expliqua vouloir rejoindre les chasseurs par amour de l'action et de l'aventure.

Les trois sorciers, aussi différents les uns que les autres, se tenaient debout face à la table de Geralt et son équipe. C'était au Loup Blanc de décider si plusieurs, un seul au aucun d'entre eux allait se joindre à la traque qui s'annonçait.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Les rumeurs disant que le loup blanc repartait en chasse se propagèrent telle une trainée de poudre à travers les sentinelles, aiguisant l'appétit de bien des mercenaires avide de richesse ou tout simplement de jeunes aventuriers désireux de se faire un nom dans le milieu.
Désormais la petite équipe de Geralt avait commencé à se constituer, et le point de ralliement de cette drôle de troupe, fut donc la taverne portant le doux nom de "Bout du monde", ce lieu était devenu le point névralgique de l'organisation des chasses aux monstre auquel se livrait Geralt, tout commençait ici, si bien que le propriétaire des lieux, réservait désormais toujours une salle privée au groupuscule, donnant une vue d'ensemble de la salle commune où discussions endiablées, jeux d'argents, et de temps en temps bagarres hilarantes se déroulaient bien souvent.

Il était curieux de penser qu'un jour, au vue de son passif, Geralt puisse s'allier à une telle bande. Mog, Klaus, Amar et même Hirohito… n'étaient en rien des enfants de cœur, des personnages au passif douteux, souvent criminel qui d'ordinaire aurait été des ennemis du loup blanc. Et pourtant aujourd'hui, après deux années passés aux sentinelles, ils étaient devenu ces plus fidèles alliés. Lui qui, si il était resté au sein de L'Ordre de la couvée du corbeau, se serait vu confier la charge d'une équipe d'initié, se retrouvait désormais au commande d'une équipe de tueur à gage et de mercenaire. La vie était décidément pleine de surprises et d'ironie…

Tandis que l'ambiance battait son plein, Mog continuant à son habitude à tester le tempérament fougueux de Klaus, Geralt s'était de son coté plongé dans un mutisme total, patientant calmement que quelqu'un désire se présenter à lui, pour répondre à sa demande concernant le recrutement d'un potentiel adepte de la magie dans l'équipe.
Chaque protagoniste ici présent, avait été mit au courant par ses soins, des termes du contrat qui avait amené à leurs retrouvailles. Et déjà les débats s'ouvraient quand à savoir la marche à suivre concernant cette mission de capture qui était bien différente de tout ce qu'ils avaient pu faire ensemble jusque maintenant.


"Je ne te savais pas si récalcitrant à l'idée de travailler pour ces nains Hirohito… Dans ce que nous faisons, la moral n'est pas à prendre en compte mon ami. J'ignore ce qu'ils feront de cette chose… Mais est ce bien pire que de la laisser en liberté sans aucun contrôle ?"

Il était vrai que ce genre de raisonnement était en soit plutôt logique, après tout, si le nain du chaos était désireux de faire du démon de Fiel, son animal de compagnie, cela ne regardait en rien Geralt, la créature serait sans aucun doute utilisé sur quelques champs de bataille, causant mort et destruction sur son sillage certes, mais ce n'était que les aléas de la guerre. Le Loup blanc préférait cela, plutôt que de voir quelques âmes innocentes être dévorées dans la nuit, car ayant commis pour seul crime de traverser le territoire de la bête… Etre au mauvais endroit, au mauvais moment…

"Mais il est vrai que l'idée d'une telle capture, ne m'enchantait guère de base, et ce malgré la paye conséquente qui peut nous attendre… Disons que j'ai simplement accepté pour quelques raisons personnels qui me regarde. L'avenir me dira si j'ai eu raison ou non de miser sur ce contrat…"

Mais déjà l'heure n'était plus aux discussions, car une serveuse de l'établissement vint prévenir le loup blanc que trois inconnus venaient d'arriver, et qu'ils étaient ici pour rencontrer le chevalier déchu, en vue de l'annonce qu'il avait passé.
Trois mages se présentèrent alors, aux physiques et aux capacités très distinctes. Tout d'abord une femme, aux allures de druide, et dont l'aura qui s'en dégageait fit replonger Geralt dans son passé, à l'époque où les mages de la vie lui avaient prêté main forte dans sa lutte contre la non vie. Ensuite, un homme assez sombre et mystérieux, adepte des arts occultes et mystiques, et spécialisé dans l'art de l'illusion. Et enfin, un gamin au visage défiguré, adepte de la puissante magie du feu, et dont le regard ne trompait pas, sa jeunesse était certes signe de bonne volonté mais aussi d'une caractère assez tête brulée.
Observant dans un long silence chaque protagoniste face à lui, il étira alors de tout son long son corps, avant de faire craquer sa nuque et de se lancer dans un monologue.


"De biens utiles compétences que vous me présentez là, chacun que vous êtes… La nature, l'ombre et le feu… Une femme pourrait apporter un regard nouveau dans notre groupe, un peu de féminité ne pourrait que nous faire le plus grand bien ! … Mais en même temps… Oui j'ai fais mon choix, ce sera toi Crispin… Ne dit on pas que l'on doit laisser la jeunesse faire ces preuves ? Et bien voici qu'une occasion se présente pour toi !"

Ainsi donc, le choix du loup blanc s'était fait sur le jeune adepte du feu, si il avait prétexté ce choix par la jeunesse du garçon, il n'en était rien, en réalité, c'était son domaine magique qui avait conduit à cette décision. En effet, restant campé sur sa théorie, disant que le démon du Fiel pouvait bel et bien être une stryge, il ne croyait pas que les compétences du mage Ovidio auraient pu servir le groupe, les stryges possédaient comme tous les vampires des sens bien plus développés que la plupart des créatures du vieux monde, sans compter en plus une prédisposition innée à ressentir la magie… La dissimulation aurait sans aucun doute été démasqué bien trop rapidement.
Sophie Von Wartenberg… Geralt avait longuement hésité sur son cas, car elle aurait sans aucun doute été un soutient de taille pour soigner d'éventuels blessures durant la bataille… Mais une nouvelle fois, si une stryge était véritablement leur ennemi… Il était rare d'échapper aux terribles blessures que pouvaient infliger ces choses… Cette lignée vampirique étant capable de couper le corps d'un homme d'un simple coup…

Non pour sûre, toute sa réflexion avait amené son choix sur le mage du feu. Les stryges obéissaient à un instinct quasi bestiale, et comme tous les animaux le feu était une de leur crainte, sans compter que le feu faisait partie des faiblesses naturelles de toutes les lignées vampiriques, ne manquait plus qu'a espérer qu'elle en était bien une pour le démon du Fiel.

Congédiant amicalement les deux mages qui s'étaient vu refuser l'offre, Geralt invita le jeune Crispin à se joindre à leur table, laissant le soin aux autres membres de l'équipe de l'accueillir comme il se devait. Le Loup blanc paya alors sa tournée, préférant mettre son équipe nouvellement constitué le plus à l'aise possible.


"Bien... Désormais nous voici au complet, et je vais donc refaire un point sur notre situation suite à l'arrivée de notre nouvel ami. Notre cible est une créature se faisant surnommer "le Démon de Fiel", une bête dont le territoire de chasse serait au nord du Delta de la ruine, à priori ce serait un charognard, agissant principalement de nuit. Un animal dont la taille serait similaire à celle d'un ogre, rapide et capable de trancher un homme en deux d'un coup de mâchoire…"

Il marqua une pause, laissant à tous le temps d'assimiler chaque information qu'il pouvait donner.

"N'y passons pas par quatre chemin… Je pense que ce "démon" est en réalité une stryge… J'ai tuer pas mal de créatures dans ma vie, et tout porte à croire que la description que notre employeur à pu me fournir, semble parfaitement correspondre à cette lignée vampirique. Je vous passe les détails, mais sachez que ces créatures font partit des plus effroyables du vieux monde… Rapide, intelligente, mortel et bénéficiant en plus de capacités de régénérations hors norme."

Le loup blanc ingurgita une bonne gorgée de la choppe de bière qui se tenait devant lui, avant de reprendre le plus sereinement possible :

"Et si tuer une de ces créatures est déjà chose ardu, dans notre cas… C'est de la capturer vivante qu'il est question. Heureusement, si les stryges possèdent de nombreux points forts, elles possèdent aussi quelques points faibles… Certains nous sont hors d'atteinte… Mais d'autres… Comme le feu, l'argent, l'eau bénite, le soleil… sont à notre portée.

Hors donc, nous devons nous préparer au mieux, car dans la pénombre et sur son terrain de chasse, si nous ne nous coordonnons pas parfaitement, nous serons tués, et ainsi se terminera notre histoire, au milieu de la boue et des vers…"


Geralt décrocha alors la bourse fixé à sa taille et la lança sur la table devant lui, laissant se déverser son contenu, des gemmes scintillantes à la couleur mauve.

"Une fois le contrat remplit, nous en aurons quatre fois plus, assez pour que chacun d'entre vous puisse couler des jours tranquilles pendant un long moment encore… Une partie de l'avance que j'ai encaissé, servira à nos frais de préparation et de voyage.

Voici ce dont nous allons avoir besoin : Déjà d'un appât… La carcasse d'un animal devrait faire l'affaire, combler à l'un de tes pièges à loup Mog, cela sera le premier de nos moyens pour immobiliser la bête.
Ensuite, Amar est en mesure de nous avoir des toiles d'araignées de la Drakwald… De parfaits filets en sommes, mais je voudrais en plus que l'on puisse nous fournir des chaines incrustées d'argent, je préfère jouer la carte de la sécurité."


Il sortit alors de sa veste deux petites fioles qu'il posa sur la table, avant d'en expliquer le contenu :

"Nous devrons aussi trouver un alchimiste capable de reproduire ces petites fioles, je veux que chacun d'entre vous en soit équipé. L'une à la propriété, une fois brisée, d'embraser ce qu'elle touche… L'autre, au contacte de l'air, créer une brève et intense lumière… Parfait pour créer une diversion ou dans notre cas, d'effrayer notre cible…

Bien sûre il nous faudra aussi de quoi panser d'éventuels blessures… Potions, onguents, bandages… Tout nous sera utile."


Dans la tête du loup blanc, un plan s'était mit en place dès le moment où il avait accepté le contrat que le nain du chaos lui avait proposé, et il ne faisait actuellement qu'en exposer les prémices. L'expérience de l'homme qu'il était devenu était en train de parler, et tous les protagonistes à la table, qui avaient déjà pu travailler avec lui, savaient à quel point il était terriblement compétent quand il s'agissait de traquer une proie.

"Enfin... Il nous faut de l'explosif. Je m'explique, si tout se passe comme prévu, et que nous obtenons l'effet de surprise et donc de l'initiative d'action, le démon de Fiel tentera sans aucun doute de se réfugier dans son nid, ou son repaire… Autant le dire si il y parvient, nos chances de survie seront diminuées de moitié. Entrer dans l'antre d'une stryge serait de la folie, et nous serions alors des proies faciles. Une fois dehors, nous ferons sauter l'accès à son antre, obligeant notre cible à combattre à l'extérieur.

Bien évidement la mise en place de ce plan devrait se faire avant le couché du soleil, il serait donc sage de nous munir de quelques montures pour nous faire gagner du temps. Même si nous devrons sans aucun doute abandonner celle ci à un moment ou un autre, les marais où se terre notre cible n'étant pas un milieu propice pour chevaucher."


Puis le loup blanc se tourna alors vers le jeune mage du feu, donnant son rôle dans ce groupe.

"Quand à toi Crispin… Tu seras ma pièce maîtresse, ta magie pourra causer de terribles dégâts à notre cible, si bien que même pour se régénérer, elle aura besoin de temps… Si l'occasion se présente, tu pourras être en mesure de donner le coup de grâce, nous donnant ainsi notre chance pour finaliser notre capture."

Terminant son verre, il se décida alors à conclure sur ces dernières paroles :

"Bien évidement si au final, ce démon de Fiel n'est en rien une stryge, nous devrons nous réadapter à la situation, même si au final, mon plan devrait aussi fonctionner pour un autre genre de créature.

Je vous le dis… Il est possible que certains d'entre nous n'en reviennent pas vivant… Car en plus de notre cible, d'autres créatures plus petites, telle que des goules ou autres saletés vivant dans ces sombres régions, tenterons de nous barrer la route. Une capture est loin d'être une mince affaire, et donc si l'un de vous désire se retirer de ce contrat… Qu'il se manifeste maintenant, je ne lui en tiendrai pas rigueur."


Ainsi donc, voici qu'elle était le stratagème de Geralt, celui ci attendant désormais de voir si d'autres membres de l'équipe étaient désireux d'exposer certaines propositions ou réticences.

Alors si je devais désigner chaque membre d'équipe à un rôle je ferai ceci :

Mog : Récupère une carcasse d'animal pour l'appât / et du rationnement pour le voyage
Amar : Récupère les toiles d'araignées et les chaines incrustés d'argent
Hirohito : S'occupe de récupérer les fioles de potions (feu et lumière, identique à celle de mon inventaire) ainsi que tous ce qui concerne les soins (potions/onguents/bandages)
Klaus : S'occupe de nous trouver de l'explosif ainsi que des montures.

Geralt et Crispin : Dès qu'on peut, si personne à de question et à bien comprit son rôle, on va essayer de trouver un guide connaissant bien notre région d'action, où peut être même encore des témoins qui auraient aperçu ce fameux démon de Fiel.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Crispin bomba le torse avec fierté tandis que les deux autres sorciers quittaient la pièce.

- "Vous ne le regretterez pas." assura-t-il avec un sourire impatient.

La nouvelle recrue s'attabla sous le regard des chasseurs.

- "T'as intérêt d'savoir suivre les ordres, blanc-bec." lui lança Klaus en se râclant la gorge. "Autant qu'tu saches qu'on va pas pêcher du gnoblard."

- "Ouais, on t'a à l'oeil. Fais pas l'mariole, sinon le Tranchoir te croque un bout. En plus j'ai jamais goûté du roux." enchaîna Mog avec un sourire carnassier en se penchant vers Crispin pour le renifler.

Le jeune homme eut un mouvement de recul face à la silhouette imposante de l'ogre, mais ne se démonta pas pour autant.

- "Je suis pas né de la dernière pluie. Je saurai me tenir. Quant à me bouffer ... gare aux brûlures d'estomac." dit-il avec une moue insolente.

Mog éclata d'un rire tonitruant, imité par Amar et Hirohito. Seul Klaus émit un grognement bourru et tapa du poing sur la table.


- "Fini les conneries, on écoute le patron."

Les chasseurs se tournèrent vers Geralt tandis que ce dernier présentait la mission en détail et exposait la phase préparatoire de la traque. Chacun reçu son affectation mais le dernier point évoqué par le Loup Blanc jeta un froid sur l'assistance. Les regards se perdirent un instant que les gemmes répandues sur la table.

- "Si ces nabots payent bien, j'en suis. Personne ne peut dire que Klaus est une couille-molle." lâcha l'intéressé en se redressant contre le dossier de sa chaise, les bras croisés sur son plastron en cuir. Abrupt, c'était peut-être sa manière de témoigner de la loyauté qu'il avait envers Geralt.

- "Moi aussi. Y'a qu'avec un Mog qu'vous arriverez à quoi qu'ce soit de toute façon." fanfaronna l'ogre.

- "J'en suis aussi ... par contre, si ce démon est si féroce que cela ... pourquoi ne pas recruter plus de monde ? Ca vaut peut-être le coup d'avoir un peu de chair à canon." répondit Amar.

- "Plus de monde, c'est plus de parts sur la récompense. On a b'soin de personne, si on prend d'autres idiots avec nous ils vont plus nous gêner qu'autre chose. On a déjà assez d'un bleu comme lui." rétorqua Klaus en jetant un regard agacé vers Crispin.

- "Ce sera à Geralt d'en juger." se contenta de répliquer l'arabéen.

Crispin hocha vigoureusement la tête pour signifier son adhésion au plan, tandis qu'Hirohito se contenta d'incliner le menton pour faire de même.


- "Ce sera ma dernière chasse." annonça le nippon en jouant avec une gemme entre ses doigts agiles. "Ces pierres me feront rentrer chez moi une bonne fois pour toutes."

Ainsi, ils viendraient tous. Ce sont sur ces mots qu'ils quittèrent le Bout du Monde et s'éparpillèrent dans les Sentinelles. Avant de s'éloigner, Amar prévint Geralt.

- "Je peux déjà te dire que ta bourse va y passer : des toiles de la Drakwald et une chaîne en argent de deux toises ça ne court pas les rues. J'espère au moins que notre bête est bien comme tu la décris. Aussi terrifiante a-t-elle l'air, mon coeur ne se remettrait pas de voir tout cet or gâché !" lança-t-il avec un sourire moqueur avant de disparaître dans la foule.


Il s'agissait maintenant de trouver un guide. Cette tâche ne s'annonçait pas aisée, car rares étaient les voyageurs à s'aventurer dans le delta, et plus rares encore étaient ceux qui s'y rendaient à travers les marécages. Il n'y avait rien là bas, sinon des tourbières fétides et des collines rocailleuses et inhospitalières. Accompagné de Crispin, le Loup Blanc s'aventura dans les allées bondées et les tavernes sordides à la recherche de quelqu'un capable de les mener à sa proie. Le jeune sorcier se montra attentif et observateur, ne parlant que si on s'adressait à lui, et restant silencieux le reste du temps. Pour autant, il ne perdait pas une miette des échanges entre Geralt et les baroudeurs tannés qu'ils abordèrent. Ses yeux brillants examinaient chaque détail avec attention et ses mains tressautaient régulièrement, trahissant une certaine nervosité.

Geralt n'essuya que des refus. Certains refusaient catégoriquement d'aller dans les marais, d'autres prétendaient que le Démon de Fiel n'était qu'une légende. Était-ce ce ce qu'ils pensaient vraiment, ou n'osaient-ils pas avouer qu'ils étaient terrifiés à l'idée de traquer un tel gibier ? Ce n'est que dans l'un des zincs les plus mal famés des Sentinelles qu'ils tombèrent enfin sur quelqu'un qui proposa de les accompagner.

Les deux chasseurs étaient appuyés contre le comptoir après s'être fait éconduire par un énième pisteur lorsqu'une voix nasillarde retentit derrière eux. Ils se retournèrent pour faire face à un hobgobelin qui les observait avec un sourire sordide dévoilant ses petites dents pointues. Le peau-verte était un remarquable représentant de sa race : presque aussi grand qu'un homme, il portait des guenilles sur lesquelles était passé un harnais en cuir, et un couvre-chef de nomade bordé de fourrure. Son arc était passé en bandoulière et un carquois rempli ainsi qu'un cimeterre dentelé pendaient à sa ceinture. Ses jambes étaient arquées et son dos courbé comme celui d'une bête veule. Il était borgne, l'un de ses orbites couvert d'un cache de fortune tandis que son unique œil scrutait les deux humains avec une lueur perfide.


- "Sartak conné le Démon. Il l'a vu de son propre œil." siffla le hobgobelin en pointant un doigt crochu vers son orbite plein. "Mauvaiz bête, trè danjeureu. Mais Sartak konné ossi le marécaj. Kontre bon or, bokou or, Sartak t'amène à grotte du Démon. Sans Sartak, toi te perdre dans marécaj. Toi mourir. Pa de Sartak, pa de Démon. Pa de Démon, pa d'or pour Loup Blan ... é pa d'or pour Sartak."

Le peau-verte croisa ses bras maigrelets en attendant la réponse de Geralt, confiant de son offre, tandis que Crispin le toisait avec dégoût.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

Durant ces deux années passé ici, à vivre tel un baroudeur, Geralt avait su certes se faire un nom dans cette région hostile et reculée du monde, mais il avait aussi et surtout réussi l'exploit de rassembler, et même de diriger cette bande de chasseur de prime, composé de personnages tous plus étranges et dangereux les uns que les autres. Si il n'était pas sûre de pouvoir les appeler ses "amis", il pouvait en revanche compter sur leur loyauté. Les prouesses techniques et martiales de Geralt lui avait donné le droit de gagner leur respect à tous, et pour instaurer un climat de confiance dans ce genre de groupuscule, le respect était d'une importance capitale.

Quoiqu'il en soit, le loup blanc était parvenu à installer un climat assez froid en parlant notamment des risques de cette mission, ils avaient déjà tué de nombreuses créatures ensembles, mais si la théorie de Geralt était exacte, alors le groupuscule allait sans doute se livrer à l'une de ses chasse les plus sauvage et féroce qu'il n'en avait jamais connu auparavant.
Amar proposa alors de recruter plus de monde pour augmenter les chances de réussite de leur entreprise, mais déjà au sein du groupe, la contestation se fit entendre, car qui disait plus de monde, disait aussi une division plus importante des gains de fin de contrat...


"Inutile de discuter de cela plus longtemps, je refuse de m'encombrer de plus de monde, et tu sais bien Amar que je ne suis en aucun cas un adepte des sacrifices inutiles. Chacun de vous aura sa part, et pourra en faire ce que bon lui semble, une fois que tout sera terminé."

Le ton employé, indiquait qu'il avait déjà prit sa décision sur le sujet, et qu'il ne comptait pas revenir dessus. Hirohito de son coté, perdu dans ces pensées, indiqua au reste de l'assemblée qu'une fois ce contrat terminé, il prendrait sa retraite pour enfin rentrer chez lui, le loup blanc en entendant cette décision, ne put s'empêcher de se poser une question... Chez lui ? Ou était ce aujourd'hui ? Ici aux Sentinelles ? A vivre en offrant ses services à quelques seigneurs de guerre avides de faunes exotiques ? Ou de marchands de drogues ou d'esclaves, et dont les affaires étaient perturbées par quelques créatures ?... Non... Chez lui... C'était l'Empire... C'était l'Ordre... Mais qui l'attendait encore là bas ? Personne...
Avait il encore un endroit ou rentrer ? Plus vraiment. Il ne s'était pas reposé la question une seule fois en deux ans, mais... Pourrait il encore un jour retourner au sein de l'Empire ? En temps que homme libre, et non pas en temps que criminel à abattre…
Ou pourrait il aller d'ailleurs ... En Hochland ? Il avait toujours la médaille remise par le comte électeur suite à son combat et sa victoire contre la comtesse Grise, la babiole dorée pourrait devenir pour lui un sauf conduit... Ou encore... Peut être pourrait il retourner vers Altdorf ? Auprès de ce groupuscule... Les bienfaiteurs... Si ils étaient toujours en vie, peut être seraient ils en mesure de le cacher, n'avait il pas promis à la gamine aux cheveux rouges de revenir auprès d'elle un jour ? Les années s'étaient écoulés, sans qu'il ne puisse le faire... Sans aucun doute avait elle bien changé depuis, et sans aucun doute lui cracherai t'elle au visage en le revoyant aujourd'hui...

Il resta pensif un long moment, jusqu'au moment où Amar, vint lui rendre compte que les dépenses pour la préparation de cette mission allaient sans aucun doute leur couter très cher... Le loup blanc ne répondit rien, mais en réalité dans cette histoire, l'argent n'avait que peu d'importance à ses yeux, ce n'était pas le chasseur de monstre qui était au commande de cette mission, mais belle et bien l'ancien membre de la couvée du corbeau... Si le démon de Fiel était belle et bien une stryge, alors au mieux sa capture, au pire sa mort, serait pour le loup blanc une obligation. Certes, aucun de ses compagnons ne connaissaient son passif, mais pour Geralt, c'était plus l'appel du devoir que du gain qui dicterai ici sa conduite...

Ainsi donc, le groupuscule se scinda, chacun ayant reçu une ou plusieurs missions, le chevalier renégat se trouvant dès lors en binôme avec le jeune mage du domaine du feu. Ils parcoururent donc ensemble, les coins les plus mal fréquentés des Sentinelles, dans l'espoir de trouver un guide, en mesure de les guider à travers le delta, où mieux encore auprès du démon de Fiel. Mais à chacune de ses tentatives, Geralt fut reçu par des refus catégoriques... Certains craignant pour leur vie, d'autres refusant de croire en l'existence du démon... Et le fait que le loup blanc en personne soit de la partie, n'y changea au final rien du tout.

De son coté, le jeune Crispin semblait nerveux et très observateur, se murant dans le silence, préférant laisser son ainé user de ces contactes et de ces relations pour trouver leur guide. La nervosité du gamin n'échappa pas à l'homme au cheveux blanc, qui au détour d'une ruelle tenta de se montrer rassurant.


"Tu es bien nerveux Crispin... Sans doute le fruit de ton inexpérience... avec le temps cela passera n'ai crainte."

C'est alors que par le plus simple des hasard, qu'ils trouvèrent une âme assez charitable, ou plutôt assez folle, pour potentiellement les aider. Un hobgobelin, du nom de Sartak, s'était présenté à eux en mentionnant la possibilité de pouvoir les aider. Selon ces dires, la créature peau verte semblait avoir aperçu de ces propres yeux, le fameux démon du Fiel... Voila qui était intrigant, quand on savait la dangerosité de ce monstre selon les dires des gens, et malgré cela, le petit être au regard perfide, avait su lui échapper… Un exploit !
Désireux de se voir embaucher, le gobelin fit tout pour bien faire comprendre à ces potentiels employeurs, qu'il connaissait parfaitement les marécages, ainsi que le lieu exacte de l'antre du démon, et que sans sa précieuse aide, jamais Geralt ne pourrait retrouver sa trace. Voila qui fit intérieurement sourire le chasseur de monstre, mais il ne pouvait nier que l'offre proposé était à réfléchir. Aussi extirpa t'il de sa poche, une gemme qu'il avait précieusement gardé sur lui, en vue de ce genre de situation.
Approchant l'objet de grand valeur près du visage du gobelin, de telle sorte à aiguiser son appétit pour le gain, il dit :


"Voila le prix de ton aide... Bien sûre tu ne seras payé qu'une fois que tu m'auras amené auprès de ce démon. Si le travail est bien fait, la gemme est à toi !"

C'est alors qu'il referma la paume de sa main sur l'objet brillant, pour le faire disparaître de la vue du gobelin. Rangeant le bijou, dans son manteau de voyage qu'il portait, il en extirpa alors un tout autre objet : l'un de ses pistolet, qu'il pointa devant le visage du peau verte. Le ton de la voix de Geralt, changea alors du tout au tout, devenant bien plus sérieux et froid.

"Mais... Si jamais tu cherches à te jouer de moi, alors sache que c'est une balle que tu recevras mon cher Sartak. Pardonne ma méfiance, mais je suis étonné que tu es aperçu cette bête, en ayant pu lui échapper en vie."

Quelques secondes d'une tension palpable s'écoulèrent alors, durant lesquel Geralt resta là, totalement immobile face à son potentiel guide, son arme pointé dans sa direction, à seulement quelques centimètres de son visage.
Le loup blanc rangea alors son arme avec rapidité et dextérité, et s'amusa alors à tout simplement dire :


"Mais tout se passera bien n'est ce pas l'ami ?! Quoiqu'il en soit, je t'engages, tu nous mênera là ou se trouve le démon du Fiel. Que peux tu me dire d'utile sur cette créature ? Toi qui l'a vu de ton oeil ?"
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 04 oct. 2018, 11:36, modifié 1 fois.
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Les petits yeux du hobgobelin brillèrent avec cupidité en voyant la pierre précieuse et ses doigts malingres s'approchèrent comme par automatisme. Mais l'air du peau-verte se décomposa à vue d’œil lorsque la gemme violacée fut prestement remplacée par un pistolet dont la gueule était directement pointée sur son nez crochu. Sartak se recroquevilla sur lui même, courbant servilement l'échine face à l'arme dirigée contre lui.

- "Non, non ! Sartak pa manteur, Sartak ke dire vré." assura-t-il en détournant son affreux faciès du pistolet.

La créature se détendit lorsque l'arme fut abaissée et sautilla sur ses pieds nus aux ongles crochus lorsque Geralt lui annonça qu'elle rejoignait l'équipe.


- "Le Démon ... mauvé, mauvé ! Sor ke la nuit pour chassé. Il suit toujour' même chemin dan marécaj. Toujour'. D'abor l'Arbr'creux pis lé trou-à-boue pis lé roché rouj' et pis il va eul'rivièr' et pis d'autre endroi apré. Le jour, toujour' dans sa grotte. Sartak conné la grotte. La grotte elle é dan lé roché, dessu eul'marécaj. Sartak conné le marécaj, passke tribu de Sartak avé plank dans marécaj. Mé le Démon est venu. Et paf ! Plu tribu de Sartak !" conclu-t-il en frappant dans ses mains. Il n'avait pas l'air plus chagriné que cela. "Sartak vien ici pour montré chemins à ceu-ki-payent. Ceu-ki-payent jamé vouloir aller dans eul'marécaj. Mé Loup Blan oui. Alor Sartak montré, passke Sartak conné."

Crispin, qui n'avait pas dit un mot pour le moment, attrapa Geralt par l'épaule pour lui demander de se retourner afin de lui chuchoter quelque chose sous le regard inquisiteur du hobgobelin.

- "C'est vous l'expert mais ... pensez-vous qu'on peut lui faire confiance pour nous guider ? Je veux dire ... n'y a-t-il pas d'autres moyens ? Ou peut-être qu'on peut juste le forcer. Enfin, si on l'enchaîne ou quoi ... il n'aura pas le choix et ne pourra pas nous planter au milieu de nulle part."

- "Koi, cé koi toi vouloir !" caqueta Sartak en montrant les crocs au jeune sorcier.




Voilà à quoi ressemble probablement Sartak :
Fluffiquement les hobgobelins sont plus grands que leurs cousins, ont la peau qui tire plus vers le vert pâle/jaune et son la race de peau-verte la plus prolifique au monde !!

https://i.pinimg.com/564x/ba/8c/9b/ba8c ... 991dbb.jpg
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Re: [Geralt] Le Démon de Fiel

Message par Geralt »

La réaction et les menaces de Geralt avaient donc eut l'effet désiré, celle d'intimider son interlocuteur, l'instinct de survie du hobgobelin lui intimant que le loup blanc n'aurait aucune hésitation à l'exécuter, si jamais il tentait de le berner, ou de lui mentir. Pour autant, la créature peau verte resta campé sur ces positions, elle savait où trouver la cible, et y mènerait Geralt contre paiement. Et pour l'heure, tant que le chasseur de monstre possédait la gemme, sans aucun doute n'aurait il rien à craindre de son nouveau guide à l'œil perfide.

Quoiqu'il en soit, la créature humanoïde, expliqua que le démon de Fiel se terrait belle et bien dans les marécages, y aillant même élu domicile dans une grotte. Leur guide énonça plusieurs points particuliers de l'itinéraire qu'ils allaient sans aucun doute emprunter… L'arbre creux… Le trou à boue... le rocher rouge… Le chevalier renégat garda ces quelques précieuses informations acquis gratuitement dans un creux de son esprit, juste au cas où…
Ainsi donc, le hobgobelin avait semble il, à une époque, vécu dans les marais du Delta, avec son clan, mais s'en était retrouvé chassé par le démon de Fiel… Seul rescapé d'une lignée de peau verte, un sort mérité ou non ? Seul le destin aurait été capable de répondre à cette interrogation.

C'est alors que Crispin, qui était resté silencieux jusque là, décida d'intervenir, emmenant à l'écart le chasseur de monstre, pour lui faire part de ces doutes quand à la confiance qu'on pouvait accorder à un guide si perfide. Le regard du mage de feu ne trompait pas, il n'appréciait guère la petit créature qu'il dévisageait avec un certain dégoût. Quoiqu'il en soit, la réaction du jeune homme fit sourire le loup blanc, et ce fut à l'écart des oreilles pointus du peau verte qu'il s'accorda quelques secondes pour lui répondre.


"La confiance ? Tu apprendras que c'est quelque chose que l'on ne donne pas, mais qu'on gagne. Tu juges cette chose à cause d'une mauvaise impression, sans rien connaître d'elle... Mais au final... Cette méfiance que tu as à son égard, tu pourrais en toute logique la ressentir pour moi également non ? Tu ne me connais pas non plus, et pourtant, parce que je t'ai fais une offre, tu t'es décidé à me suivre, me confiant ta vie pour une poignée de gemme. Notre ami Sartak fera ce que je lui dis, l'appât du gain le guide, et tant que nous avons son paiement, nous pouvons nous risquer à lui donner un semblant de confiance.

Apprends à regarder au delà des apparences des gens, cela pourrait t'aider à survivre, car crois en mon expérience, ceux que l'on juge digne de confiance au premier regard, sont bien souvent les pires des pourritures, tandis que derrière le pire des perfide voleur, se cache quelqu'un à qui tu pourrais confier ta propre vie"


De son passif, Geralt aurait pu citer de nombreux exemples pour appuyer ses propros, mais le gamin ne sachant rien de lui, il préféra s'abstenir, pour laisser le mage cogiter seul sur ce qu'il venait de dire. Dans tous les cas, le hobgobelin qui semblait avoir flairé la méfiance du mage, coupa court à toute discussion entre les deux humains.

"Ne prête pas attention à mon camarade, fais ta part du travail, et tu auras ta récompense Sartak. Retrouve nous demain, juste avant les premières lueurs du jour, aux abords des portes des Sentinelles, et ainsi nous partirons à la recherche de ce démon..."

Ainsi donc l'affaire était acté, et désormais Geralt avait un guide, en mesure de le mener là où il devait aller. Désormais ce serait une longue route qui attendrait le groupuscule du loup blanc. Plusieurs jours de voyage, sans doute deux pour atteindre les marais, et un de plus pour trouver la tanière du démon de Fiel, et ce, ci seulement les conditions climatiques de la région leur étaient favorables, ainsi que aucune mauvaise rencontre sur l'itinéraire...


Le destin serait il favorable ?
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 06 oct. 2018, 21:20, modifié 2 fois.
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Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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