Les Sentinelles étaient un véritable oasis aux confins orientaux du Désert Hurlant. Ces trois flèches de roche rouge s’élevaient haut au-dessus des désolations arides, dominant les ravines et les défilés remplis de rochers et de poussière brûlante, et les rafales de vent corrosif venaient se briser contre leurs parois. L’endroit fourmillait d’activité, à l’image d’une termitière titanesque creusée d’alvéoles et de canyons étranglés. C’était là un point de passage obligé pour les gigantesques caravanes qui reliaient le Vieux Monde et l’Extrême-Orient. On y faisait le plein de vivres, de matériel et d’animaux de bât avant d’entamer la traversée des Terres Sombres dans un sens ou des Montagnes des Larmes de l’autre, deux itinéraires extrêmement périlleux. C’est aussi aux Sentinelles que les maîtres-marchands changeaient d’escorte, et par conséquent les allées étroites de la formation rocheuse pullulaient de mercenaires et d’aventuriers en tous genres. Loin à l’Est, au-delà des étendues pelées et des vapeurs fétides de la rivière Ruine, on pouvait apercevoir les cimes enneigées des contreforts des Montagnes des Larmes.
Le moindre espace libre semblait occupé. Des échoppes, des tavernes et des estrades garnissaient le moindre pouce de terrain, et entre elles grouillait une foule bruyante, bigarrée et cosmopolite. De gigantesques grues de poutres et de cordes étaient enchâssées à même la roche, remontant leur chargement à l’aide de leurs filets et de leurs plateformes en bois jusqu’à des étages inégaux perchés sur des escarpements plus ou moins larges. Les parois étaient garnies d’alcôves aménagées, de crevasses et de constructions accrochées à la pente raide allant du petit palais à la simple hutte en terre en passant par la casemate fortifiée et bardée de pieux. Des tonnes de marchandises transitaient par ce gigantesque bazar vertical, où l’on disait que tout pouvait s’acheter et se vendre. Des colonnes de yacks venues de l’Est apportaient de la soie cathayenne, des fourrures, des perles et de la porcelaine précieuse. Les caravanes qui arrivaient du Sud par les berges de la Ruine faisaient remonter des épices, des gemmes, des étoffes somptueuses et des esclaves depuis la mystérieuse péninsule d’Ind. Les convois au départ du Vieux Monde, quant à eux, transportaient de l’or et de l’argent des Montagnes du Bord du Monde, des armes, du cuir et des outils manufacturés. Tous ces biens se retrouvaient entassés dans des entrepôts creusés à même la roche en attendant de changer de main et de partir vers une nouvelle destination. Les différentes monnaies qui avaient court ici étaient aussi disparates qu’exotiques, et l’on ne se fiait alors qu’à leur teneur en or pour conclure les transactions.
Les Sentinelles ne répondaient d’aucun seigneur, et d’aucune loi. Ainsi, en sus des marchandises conventionnelles, on pouvait y trouver des articles bien plus rares, comme des artefacts magiques, des ingrédients occultes, des ouvrages illicites dans l’Empire et même de la poussière ou des fragments de malepierre. Il n’y avait rien, ici, qui ne puisse s’échanger contre son pesant d’or. Lorsque les passages entre les trois pics de grès étaient assez larges, on y installait des enclos qui accueillaient esclaves, rhinox, chameaux, yaks et mulets, ou parfois encore des bêtes féroces destinées à être vendues au plus offrant. Les enchères y étaient hurlées à tout-va au milieu des mouches et d’une puissante odeur de bouse.
Pour n’importe quel marchand ambitieux, le commerce avec l’Extrême-Orient était une perspective aussi terrifiante qu’alléchante. La traversée des Terres Sombres et des Montagnes des Larmes menait généralement à une mort cruelle tant les dangers qui parsemaient le chemin étaient nombreux. Mais le bénéfice d’un seul de ces voyages, sous réserve d’être couronné de succès, permettaient à son organisateur de vivre comme un prince pour le restant de ses jours. Ils étaient ainsi nombreux à entreprendre le périple, et les caravanes qui se formaient alors pouvaient parfois s’étirer sur une lieue.
Toutes les races du Monde Connu, et parfois plus, semblaient représentées parmi la population changeante des Sentinelles. On y trouvait bien entendu de nombreux humains d'horizons différents, des commerçants impériaux et tiléens pour la plupart. Mais il y avait également des cathayens, des indens, des arabéens, des estaliens, des kislévites et aussi quelques nomades étranges des steppes du Nord. Il était même possible d’apercevoir, de temps à autres, quelques-uns de ces individus à la peau noire, dont on ne savait rien sinon qu’ils venaient des jungles des Terres du Sud ou des Îles du Dragon. Le second peuple la plus représentée après celui des humains était celui des ogres. De nombreuses tribus faisaient le déplacement jusqu’aux Sentinelles pour y échanger des rhinox et des fourrures contre du fer ou des armes. Ces brutes épaisses vendaient aussi leurs services comme mercenaires et gardes du corps, une escorte de choix pour le maître-marchand qui avait les moyens de payer le prix exorbitant exigé par les colosses.
Dans cette fourmilière bourdonnante, le voyageur esseulé pouvait également croiser des nains, des halflings et des elfes, quoi qu’en nombre très réduits. Ils formaient rarement leurs propres caravanes, et accompagnaient plutôt celles des humains avec leurs propres marchandises, ou parfois avec des motivations plus mystérieuses. Et parmi ces étrangers, d’autres créatures arpentaient les allées encombrées des Sentinelles. Il n’était pas rare de voir des silhouettes encapuchonnées progresser parmi la foule. Tantôt grands et vêtus de fines soieries, tantôt ratatinés et vêtus de capes miteuses, ces individus énigmatiques pouvaient être n’importe qui, mais préféraient visiblement rester discret sur leur identité, même au sein d’une masse aussi hétéroclite et exotique que celle qui grouillait céans. Des rumeurs de taverne parlaient parfois de nécromanciens en fuite, de momies enturbannées à la recherche d’anciennes reliques, ou encore d’hommes-rats infestés de puces. Mais personne ne semblait réellement s’en soucier. Une fois, ce fut un fantastique naga –un représentant de la légendaire race des hommes-serpents des étendues sauvages de Kuresh- qui déambula dans l’artère principale du comptoir, son long corps écailleux traçant un sillon dans la poussière tandis que la foule s’ouvrait sur son passage. Il échangea une bourse de gemmes rouge sang contre une vieille vasque en fer tordu à un antiquaire abasourdi, et fit demi-tour pour disparaître seul dans le Désert Hurlant, enveloppant dans sa cape pourpre ce que son ancien propriétaire avait pensé être une camelote insignifiante.
Parmi les habitués des Sentinelles, il y avait bien entendu les Dawi-Zharr, ces nains aux mœurs sinistres qui régnaient sur une grande partie des Terres Sombres. Toujours à la recherche de forces vives pour alimenter leurs industries infernales, ces suppôts du Chaos descendaient régulièrement dans le capharnaüm qu’étaient les Sentinelles pour s’y procurer de la main d’œuvre. Ils achetaient humains et orcs pour travailler au fond des puits de mine ou aux fonderies, tandis que leurs cousins de l’Ouest ou les elfes sur lesquels ils pouvaient mettre la main se retrouvaient enchaînés à des ateliers plus sophistiqués. Une fois leurs emplettes terminées, les Dawi-Zharr formaient une longue colonne d’esclaves encadrée par des sbires hobgobelins et repartaient vers Zharr-Naggrund, la Tour de Feu. Personne ne revoyait plus la marchandise fraîchement acquise.
Enfin, en bas de l’échelle sociale précaire de l’oasis, on pouvait trouver les peaux-vertes. Outre les bandes de perfides hobgobelins qui se proposaient comme mercenaires ou guides –seuls les maîtres de caravane les plus crédules ou les moins bien informés se risqueraient à prendre un guide hobgobelin-, les Sentinelles étaient infestées par des myriades de gnoblards. Ces petits êtres tapageurs se réfugiaient dans les nombreuses crevasses qui fissuraient la roche, y installant leurs nids nauséabonds. Ils passaient leur temps à se chamailler et à essayer de dérober tout ce qui était à leur portée. Malgré les nombreuses opérations de « dégnoblarisation », ils se multipliaient à nouveau tôt ou tard et les occupants du comptoir de commerce se contentaient désormais de les ignorer au mieux, ou d’en écharper un ou deux pour faire fuir le reste de la bande, du moins pour un temps. Des bruits circulaient cependant sur des cavités à l’intérieur même des piliers de roche, accessibles seulement par les gnoblards, et où ces créatures détestables avaient entassé le fruit de leurs rapines pendant des générations. Certains parlaient d’un tas d’ordures, d’autres d’un véritable trésor.
En conclusion, les Sentinelles ressemblaient à un cœur battant et enfiévré au milieu d’une étendue stérile et désolée, loin de toute autorité et de toute vindicte. Un endroit où la seule valeur était celle de l’or, qui que soit celui qui le versait, et qui que soit celui qui l’empochait. En un mot : l’endroit rêvé pour un renégat en fuite …
C’est dans une des médinas, accrochées aux parois des pics de roc comme des ruches à un tronc d’arbre, que se trouvait Geralt.
Entouré de coussins, confortablement installé entre les bras d’une fille de joie cathayenne qui ne parlait pas sa langue, le chasseur de vampire somnolait à moitié. L’alcôve où il se trouvait était saturée par les fumées délétères d’un grand narguilé sur lequel le renégat n’avait que trop tiré. Dans le creuset du bel objet se consumait lentement de la résine d’arbre-rêve, une substance psychotrope inconnue même des sybarites les plus dépravés de l’Empire.
L’esprit embrumé par les vapeurs de la drogue et langoureux massage crânien administré par la prostituée, Geralt était détendu. Le lent mouvement des voiles pourpres qui pendaient du plafond le berçaient et l’impérial sentait qu’il sombrait peu à peu vers un sommeil qui s’annonçait sans rêves.
Il était arrivé aux Sentinelles un peu plus d’une année auparavant et s’était depuis fait un nom en vendant ses services de mercenaire et de chasseur de monstres. C’était désormais lui que l’on venait trouver lorsqu’une créature prenait la fâcheuse habitude de s’attaquer aux caravanes. Il ne comptait plus les fois où il était sorti dans le Désert Hurlant ou à proximité des berges de la Ruine pour en ramener la dépouille d’une bête sauvage, d’un troll, d’un razorgor ou d’un horrible mutant. Deux mois auparavant, c’est avec les trois têtes d’une chimère que Geralt était revenu à l’oasis, son trophée planté au bout d’une pique.
Ses clients étaient pour la plupart les représentants des maîtres-marchands ou des guildes du Vieux Monde qui souhaitaient sécuriser autant que possible leur axe de commerce. Si une solide escorte permettait de défendre le convoi contre un raid de pillards hobgobelins, que pouvaient bien les gardes contre l’attaque fulgurante d’un prédateur embusqué ? Il arrivait couramment qu’une telle créature disparaisse aussi vite, retournant dans sa tanière avec, entre les griffes, une mule ou un chameau chargé de coffres au contenu des plus précieux. Geralt était alors commissionné pour récupérer les marchandises perdues ou tuer le monstre, souvent les deux. Les marchands payaient grassement et le chasseur amassa bientôt suffisamment d’or pour disposer de sa propre demeure -une habitation de plusieurs pièces creusée quelque part dans les étages de la flèche Sud- ainsi que de tout le faste que pouvaient offrir les Sentinelles : filles, boisson et substances narcotiques venues d’ailleurs. C’était un luxe inespéré dans un tel endroit, quand bien même les individus établis sur place de manière permanente étaient des plus rares. Les cheveux argentés devinrent une image commune dans ce grand bazar et Geralt fut bientôt connu par tous les habitués du comptoir.
Mais le Loup Blanc ne chassait pas seul. Traquer et affronter une chimère par ses propres moyens relevait du suicide. C’est ainsi qu’il s’entoura d’acolytes au cours des mois qui passèrent. Une poignée mourut en mission, plusieurs disparurent sans laisser de trace, d’autres abandonnèrent après une battue particulière difficile et certains, enfin, s’engagèrent comme mercenaires dans l’une des caravanes sur le départ afin de rentrer dans leur contrée natale et de commencer une nouvelle vie avec les recettes de ces juteux contrats.
Aujourd’hui, Geralt savait qu’il pouvait compter sur au moins quatre individus.
Il y avait Klaus, un averlander arrivé aux Sentinelles en même temps que lui. Klaus était un homme brutal mais efficace et courageux. Il était extrêmement discret sur son passé dans l’Empire, mais sa mine patibulaire et la marque imprimée au fer rouge dans sa nuque laissaient croire que son histoire n’avait rien de reluisante. Prompt à l’emportement, ça n’en n’était pas moins un excellent combattant au style polyvalent. C’est lorsqu’il dépensait sa part de la récompense qu’il révélait ses pires travers, buvant comme un trou et maltraitant les filles qui tombaient entre ses neuf doigts – il lui manquait le pouce gauche, croqué par un loup géant lors d’une escarmouche avec des bandits hobgobelins. Un jour, enragé parce qu’il perdait aux dés, il massacra un autre mercenaire. Avant que quiconque puisse l’arrêter, il avait réduit la tête de sa victime en pulpe rougeâtre.
Le chasseur de monstres pouvait aussi faire appel à Amar, un arabéen originaire d’une tribu de nomades. Personnage haut en couleurs, c’était un excellent pisteur et un cavalier hors pair. Armé de son long mousquet de Lashiek, il pouvait toucher une cible à plus de trente toises tandis que sa monture était lancée au galop. Mais sa véritable valeur résidait dans la fidélité dont il faisait preuve envers ses coéquipiers, n’hésitant pas à se porter au-devant du danger pour les aider et ce même au péril de sa propre vie.
Hirohito était un autre des compagnons dont Geralt avait pris l’habitude de s’entourer. Discret et observateur par nature, c’était un guerrier-vagabond exilé du Nippon, ce lointain royaume insulaire et hermétique. Hirohito avait parcouru le monde comme peu l’avaient fait, et était doué d’une intelligence rare. Sa maîtrise des langues était incroyable et d’une aide précieuse lorsqu’il s’agissait de tergiverser avec des individus ne maîtrisant pas le reikspiel. Il excellait à l’arc et à l’épée, et se battait avec une arme qu’il appelait « katana », un sabre légèrement courbe qu’il portait tranchant vers le haut lorsqu’il était au fourreau. Autre particularité, il ne buvait pas d’alcool et refusait les plaisirs de la chair, se contentant de siroter une coupe de thé au sommet d’un des trois pics tandis que ses collègues dépensaient bruyamment leur argent des dizaines d’étages plus bas.
Enfin, il y avait Mog le Tranchoir, un ogre bien gras qui maniait le gigantesque sabre cathayen lui ayant donné son doux surnom. La lame de l’arme seule était bien plus grande qu’un homme adulte. Mercenaire de carrière, Mog avait servi dans la garde personnelle de l’Empereur-Dragon avant de s’en faire bannir pour avoir dévoré le cheval préféré d’un haut-fonctionnaire de Weijin. Il avait alors rejoint un convoi de marchands à destination du Vieux Monde mais qui s’était fait entièrement décider par des nuées d’insectes géants lors de sa traversée des déserts vitrifiés situés à l’Ouest de l’Empire Céleste. Seul survivant, Mog avait erré pendant des semaines jusqu’à échouer aux Sentinelles où sa force et son endurance furent vite mises à bon escient. Incroyablement résistant, il était capable d’endurer des températures extrêmes, des vents déchainés et des blessures monstrueuses. Seul son appétit dévorant lui jouait parfois des tours, lui qui fut traumatisé par sa longue et maigre errance, au point qu’il préférait se faire payer en porcs plutôt qu’en pièces d’or. Il était devenu un partenaire récurrent des traques organisées par le Loup Blanc, autant pour sa force colossale que pour le gigantesque piège à loups que l’ogre portait toujours accroché à sa ceinture.
La composition du reste des équipes de chasse dépendait des volontaires disponibles sur le moment : pisteurs, sorciers, combattants, ingénieurs … Ils allaient et venaient, suivant les ordres de Geralt le temps d’une chasse et disparaissant une fois la récompense touchée.
L’esprit ralenti du chasseur de monstres était en train d’essayer de se rappeler ces visages et ces noms déjà oubliés lorsqu’un bruit de pas lourd lui arriva aux oreilles. Malgré la torpeur, Geralt se redressa pour faire face à l’entrée ronde de l’alcôve, qui donnait sur l’extérieur. Entrèrent un Dawi-Zharr et son garde du corps, au doux son des chaînes et des cliquetis de métal. La cathayenne qui s’occupait de Geralt poussa un petit cri et disparu rapidement derrière l’un des voiles qui pendaient du plafond.
Le Nain du Chaos était un parfait représentant de sa race : un air malfaisant, un nez proéminent, des crocs saillants, une épaisse barbe noire et crépue séparée en cinq saucisses huilées et une tenue toute bardée d’écailles de fer, de pointes et de barbelés. Son casque en forme de tour était décoré d’ivoire et de pierres noires et polies. Il était accompagné d’un orquoïde tellement massif qu’il dut se baisser pour entrer dans l’alcôve à la suite de son maître. Sa peau verte avait un teint cendreux et était parcourue de tatouages noirs semblables à des veines et qui brillaient d’une lueur sombre et étrange. Ces marques remontaient jusqu’à son cou de taureau sur lequel était fermé un épais anneau en métal gravé de symboles mauves, et toute sa tête était enfermée dans un casque en fer fait d’une seule pièce lisse, où seuls deux petit orifices étaient percés et laissaient voir les billes rouges de ses yeux fous. Sa respiration était sifflante et son torse musculeux se dressait et s’abaissait à un rythme accéléré. Du reste, il ne portait guère qu’un pagne en cuir, et ses mains griffues avaient été remplacées par d’énormes boules hérissées de pointes, greffées à même la chair de ses poignets.
- « Alors c’est toi qu’on appelle le Loup Blanc. » railla le Dawi-Zharr de sa voix de corneille. Son accent était rugueux et il roulait violemment les r. « Tu n’as pas l’air si dangereux que ça, ainsi vautré. »
Le sinistre personnage attrapa une bourse en cuir noir à sa ceinture et la jeta par terre en direction de Geralt. Des gemmes mauves à peine dégrossies se répandirent sur le sol et roulèrent jusqu’aux pieds du chasseur.
- « Considère ça comme une avance. Tu auras quatre fois plus si tu peux mettre la main sur le Démon de Fiel qui se terre quelque part dans les marais au Nord du Delta de la Ruine. Ce monstre est un charognard, il se nourrit des carcasses qui s’échouent sur les berges de la rivière et fuit la lumière du soleil. Vous ne le trouverez qu’à partir du crépuscule, en train de rôder de la tourbe à la recherche de pitance. Mais ne t’y trompe pas, Loup Blanc : cette bête te taillera en pièce en un clin d’œil si tu commets l’erreur de la sous-estimer. Ses griffes tranchent à travers même le meilleur des fers, et ses mâchoires sont assez puissantes pour couper un humain en deux. » Il marqua une pause, un sourire mauvais se dessinant sur son visage grossier, dévoilant d’autant plus ses défenses pointues. « Oh … et je le veux vivant. Qu’en dis-tu, chasseur ? »