Lakin sembla vouloir attraper l'objet en vol, comme par réflexe, mais se ravisa rapidement, surement se doutant qu'il n'était peut-être pas une bonne idée de tenter un conflit avec la personne qui la terrifiée pendant plusieurs siècles et celui qui l'a sauvée. Se contentant de rire une dernière fois, tout ce qui se trouvait autour d'Ishar commençait à devenir trouble et à disparaître petit à petit.
-Reviens vite me voir, je m'ennuis ici. |
Difficile de savoir s'il s'agissait d'une invitation ou d'une moquerie, surement un peu des deux. Mais d'un coup, la Liche redressa la tête, comme sortie d'un rêve debout pour remarquer qu'il se trouvait en face de la porte du Karak, à l'extérieur, entouré de ses chevaliers. Tout cela aurait pu paraître comme si tout ce qui s'était déroulé à l'intérieur de la forteresse Naine n'avait jamais eu lieu. Mais l'absence des zombies, la couronne donnée par Elie et les marques de combats sur Vargas et Ishar… indiquaient clairement le contraire. La porte elle, était scellée par des chaines dont se dégager une puissance magique très forte, une magie noire… qui avait clairement pour but d'empêcher quelque chose de sortir. S’il y avait bien quelque chose de vrai en tout cas, c'était qu'Ishar n'était jamais rentré à l'intérieur du Karak.
. . . . .
Le trajet de retour fut long et silencieux dû à l'absence des râle de zombie… enfin… c'était sans compter sur Lakin qui reprenait du poil de la bête et la légendaire attitude râleuse des nains. Ne se cachant pas pour critiquer l'équipement des chevaliers noirs du Prince de sombre bois, elle ne se gênait pas pour qualifier les morts-vivant de « tas de ferraille pourrie ». Ce montrant tout de même bien moins critique envers l'équipement de la liche et de son bras droit… tout en précisant qu'avec du bon matériel, elle serait surement capable d'offrir le meilleur de ses capacités pour un meilleur équipement. Elle informa tout de même que la couronne qu'Ishar avait obtenu d'Eli était celle du Karak… possédant un pouvoir puissant, mais jamais utiliser par qui que ce soit. Voilà surement là un projet d'étude pour Ishar une fois rentré.
De retour en vue des murs de la nouvelle Sombre Bois, Ishar eu la bonne nouvelle de voir que sa cité n'avait pas été détruite pendant son absence par les templiers de Morr, au contraire, l'activité semblait avoir doublée depuis son départ. Au niveau des portes, Il put voir quelques hommes en armes rudimentaires sur les murs en ruine et des paysans amener du matériel dans la cité. Il semblait que malgré les zombies sur les chantiers, des habitants voulaient malgré tout mettre la main à la pâte. Ce fut après un petit pâté de maison en ruine qu'Ishar put enfin voir un visage bien familier… ou du moins une démarche familière.
-Mon Duc !! Déjà de retour ? Dois-je en déduire que le Karak était en fait vide ? |
Accompagné de ses mercenaires, les innommable, Oswald s'avança en boitant de son Duc pour s'incliner a deux mètres de lui avant de l'accompagner en marchant. Il remarqua finalement la naine et corrigea sa dernière question.
-Enfin, maintenant le Karak est vide. |
Lakin lança un regard méprisant envers Oswald et ses hommes. Il fallait dire que le petit groupe n'avait pas une tête de joyeux chevaliers défendant la veuve et l'orphelin. Oswald sembla remarquer ce regard et lui rendit alors un sourire grimaçant et moqueur. Puis, il se contenta de s'adresser à son seigneur.
-Les travaux on continuer, mais je ne m'attendais pas à ce que vous reveniez si rapidement… néanmoins je vous ai préparé un petit rapport. |
Il vint alors s'éclaircir la gorge tout en sortant de sa veste un parchemin enroulé.
-Par ailleurs, nous avons reçu cette lettre d'un certain… Selim Zahir ad-Din Rukn Baybars al Bunduqdari Sulem troisième du nom. |
Il tendit alors simplement le parchemin à Ishar, qui, en l'ouvrant, se déroula jusqu'au sol, révélant une très longues lettre écrit d'une main extrêmement soucieuse du moindre détail a l’écriture fantaisiste et toute en boucle, parfumée de vanille.