Quoi qu'il en soit, le trajet put continuer, commençant alors à quitter les cotes des cités états du sud pour commencer à longer lentement la destination attendue. Soudainement, un bien étrange festival de géographie et de végétation défila sous les yeux des marins pendant de longues journées. Cet endroit avait toujours été un chaos politique sans non, une zone de non droit où la loi du plus fort prévalait sur tout. Mais pourtant, c'était aussi fort étrange de voir que la nature avait tout autant décidé de n'en faire qu'à sa tête de la même façon. D'une zone aride sur plusieurs kilomètres, des collines vinrent ensuite se faufiler entre deux rivières pour continuer par une plaine verdoyante... bordée d'un marécage. Et cet étrange défilé ne s'arrêta jamais... donnant presque l'impression de ne pas avoir pris la bonne route et d'avoir finis proche des cotes des désolations du chaos. Et si... tout le monde étaient au final mort ? Au final cela expliquerait cette terre qui n'avait aucun sens... la dernière tempête avant d'atteindre les principautés les auraient tous emportés...
Mais non... car la faim et la fatigue leurs rappela bien vite qu'il n'allait pas pouvoir continuer d'admirer le paysage encore trop longtemps. Mais c'était bien là le plus gros problème : Ou amarrer ? La civilisation semblait en effet bien lointaine ici... certain yeux voyaient au loin quelques hameaux proches des rives... mais il était difficile de savoir s'ils étaient occupés ou non. Néanmoins, une route fut enfin visible, clairement ancienne et surement plus aussi utilité qu'à l'époque de sa mise en place alors que la nature reprenait ses droits, recouvrant les dalles grises. Mais... qui dit route... dit ville.
Il s'agissait là d'un pari tout de même fort risqué... car rien n'empêchait la route de soudainement partir plus profondément dans les terres jusqu'à être perdue de vu... et l'équipage du navire se retrouvera bien idiot. Une première panique commença alors que la route c'était écarté légèrement pour traverser une foret. Les marins pensaient qu'ils avaient perdu leur seul guide mais... le lendemain, les dalles furent de nouveau en vue. Ce fut un soulagement du même type que sortir d'une tempête qui aurait pu les envoyer sur le fond.
Il était maintenant facile de comprendre l'ambiance du navire ou des gens avaient été obligé de tout quitter... sans même être sûr d'arriver un jour à une destination. Un morale proche de zéro, tendant à la panique... et pourtant... optimiste... car n'ayant plus rien à perdre, mais tout à gagner.
Et bien vite, la région se transforma une nouvelle fois, devenant un ensemble colline et de montagne majoritairement boisé. Une zone clairement sauvage, donnant l'impression de ne pas avoir été foulé par la civilisation depuis toujours. Et pourtant alors que le navire continuait sa route, des signes de vie furent visible. Au loin, une silhouette était visible, des bâtiments apparemment... et des murs. Une ville finit par se dessiner.
Pour tout le monde, ce fut un véritable soulagement... qu'importe qu'il s'agisse de coupe-gorge comme il en existe partout dans ce pays de non droit, le simple fait de voir enfin une civilisation quelconque était bien suffisante car, cela voulait dire : nourriture, soin et repos. Une véritable aubaine. La ville était dans une prairie très verdoyante où il était possible de voir à certain endroit ce qui avait surement été des champs avant. Ce petit détail fut suffisant d'ailleurs pour faire remarquer enfin aux gens à bord du navire, que cet « oasis » était... dans un bien piteux état. En effet, les fameux murs imposant entourant... étaient majoritairement en ruine... délabré par la guerre ou par manque d'entretien.... Difficile à dire vu l'état de la pierre. Et ce n'étais malheureusement pas la seule mauvaise surprise. Les habitations à l'extérieur du mur d'enceinte, bien que fort nombreuses.... Etaient toute dans un état lamentable... tout comme le mur, il était impossible de savoir si la guerre ou juste le temps avait fait de tel dommage.
Il était maintenant claire que les cris de joie de l'équipage c'étaient calmés... pensant alors une sacré désillusion, des fumé de cheminé à l'intérieur des murs indiquait que la ville était malgré tout habité. Il restait donc de l'espoir même s'il n'était pas aussi mirobolant que l'on aurait pu le penser... mais il était présent. Le navire s'approcha alors d'un des docks de la ville qui semblait être traversé par un fleuve se déversant dans les eaux. A l'intérieur, les maisons étaient déjà dans un bien meilleur état... mais une très grande partie donnait l'impression d'être abandonné, de ne pas avoir été entretenu pendant des siècles. Pourtant, des gens semblaient vivre dans ses maisons... à l'approche du navire, de l'agitation commençait à se faire remarquer. Des personnes, vêtu pauvrement, ayant des dégaines de paysan crasseux observèrent de leur yeux ahuris ce navire... donnant presque l'impression que c'était le seul navire qu'ils voyaient de leur vie. L'état des docks laissés à l'abandon et soumis au gré des flots ne devaient pas non plus aider à accueillir des navires.
Malgré tout, le bateau parvint à se positionner pas trop mal prêt d'un des docks encore en état suffisamment correcte pour ne pas céder au premier pied posé à sa surface. Une rampe fut alors placée de manière à ce que les marins puissent débarquer, mais aucun n'osa poser le pied par terre... ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre dans cette ville délabré... un vrai nid de criminel et de coupe gorge... il était claire qu'aucun n'avait envie de finir poignardés ici et dépouillé après un si long voyage là où ils auraient au moins put vendre chèrement dans les cendres de ce qui avait été leurs chez eux.
Un autre détail vint alors se faire remarquer, difficilement remarquable à cause de son état justement, mais un château surplombait le nord de la ville, attaché aux murs de la ville comme une petite poche fortifiée. Enfin.... Fortifié il y a fort longtemps... car l'était du château et des murs l'entourant était dans un état bien plus délabré que le reste de la ville. Le château était une ruine et si le temps n'avait pas été, il était cette fois claire que la guerre était responsable de cette destruction si avancé pour un château semblant de style récent. Les habitants restaient dans leur maison... ou plus certain leurs morceaux de maison, observant ce grand navire et ses gens si différent.
Mieux valait ne pas rester dans l'inactivité trop longtemps.