La destruction d'Alynd

Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

Les forêts des Principautés Frontalières regorgent de gobelins des forêts, d'elfes sylvains, etc. A proximité se trouve Barak-Varr, et les célèbres Pics Sanglants, remplis d'Orques.

Modérateur : Equipe MJ

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Le Voyageur
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La destruction d'Alynd

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Le village d'Alynd fut rayé de la carte en une nuit. Que des communautés disparaissent brutalement ne surprenait personne dans les Principautés Frontalières, terres sauvages où les querelles, les conflits et les invasions étaient monnaie courante. Mais ce que cette nouvelle avait de frappant, c'était non seulement l'ampleur et la rapidité de l'attaque, mais aussi le fait que personne n'était capable d'identifier les auteurs de cette dernière.

Alynd était une bourgade relativement prospère et paisible, protégée par d'épaisses palissades de bois doublées d'un chemin de ronde et de quelques tours de guet. Ces murs abritaient environ deux cent âmes qui vivaient sous l'autorité de Herr Lukas von Bachmeier, un baron déshérité de l'Averland qui était venu chercher dans les Principautés le destin de dirigeant que son paternel lui avait refusé. Le bourg se trouvait au croisement de routes importantes pour la région, entre la Limnalia et la Noue. Un marché important y était donc établi, où l'on s'échangeait bétail, tissus, armes et articles ouvragés, générant ainsi un beau volume de taxes. Les habitants d'Alynd vivaient donc avec une aisance peu commune pour la région, ce qui ne manquait certes pas d'attiser les convoitises.

Les derniers journaliers avaient quitté le village peu avant le crépuscule, retournant à leurs fermes dans la campagne alentours. Ils avaient vu les feux des incendies dans la nuit. Et au matin, alors qu'ils s'étaient risqués en direction des ruines fumantes pour secourir d'éventuels survivants -ou piller ce qu'il y restait à prendre, c'est selon- ils trouvèrent la bourgade entièrement rasée. Chaque bâtiment avait été démoli, même ceux de pierre et de torchis. Les flammes avaient tout ravagé, la palissade étaient enfoncées de toutes parts et les tours de guets s'étaient écroulées. Mais les paysans furent surtout ébahis de ne trouver aucun trace de combats : pas de corps, pas de sang, pas d'armes ou de bouclier abandonnés. L'état de destruction totale d'Alynd jurait avec l'absence déconcertante de preuves ou d'indices permettant de comprendre ce qu'il s'était passé cette nuit là.

Chacun y allait de son analyse : un nouveau raid des gobelins de la tribu des Fer-kassé ? Impossible, ces diables verts n'avaient pas les forces nécessaires pour s'en prendre à une communauté fortifiée et se contentaient généralement d'attaquer les hameaux isolés et les caravanes de marchands. Un coup de la bande de mercenaires en maraude de Gar Poing-Dur ? Non, ces ogres sans foi ni loi avaient été vu trois jours auparavant à soixante lieues de là, remontant vers l'ouest et les contreforts des Apuccini où on disait que leur camp d'été se trouvait. Qui plus est, ils se faisaient un malin plaisir de laisser quelques victimes empalées derrière eux lorsqu’ils pillaient un village, en guise de signature. Or, il n'y avait pas de trophée macabre dans les ruines d'Alynd. Une armée de brigands inconnue dans la région ? Une invasion de Peaux-Vertes venant du sud ? Une punition divine contre les habitudes excentriques de Lukas von Bachmeier, que l'on disait peu bigot ? D'autres questions subsistaient : y avait-il des survivants ? Des témoins ? Si oui, où étaient-ils ? Pourquoi n'y avait-il pas de traces de combats ?

Le mystère restait entier. Toujours est-il que l'on évitait désormais l'endroit, réputé hanté, et que les princes des alentours renforcèrent leurs défenses et employèrent leurs ressources à recruter mercenaires et miliciens supplémentaires, craignant une nouvelle attaque de cet ennemi invisible et redoutable.

Je ne suis qu'un voyageur
Sous le soleil et la pluie
Je ne suis qu'un voyageur
Et je retourne au pays

Je n'ai plus que mon cheval
Mon cheval et mes habits
Des habits qui me vont mal
Et je retourne au pays

J'ai couru le monde, mais ma raison
M'a dit que le monde, c'était ma maison

Je ne suis qu'un voyageur
Qui chemine dans la nuit
Et je sens battre mon coeur
Car je retourne au pays

J'ai quitté ma blonde, qui m'avait dit
Va courir le monde si c'est ça ta vie

Je ne suis qu'un voyageur
Elle ne m'a jamais écrit
Et maintenant ah j'ai peur
De retourner au pays

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