La désertion de Tsorgulla Gonz'

Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

Les forêts des Principautés Frontalières regorgent de gobelins des forêts, d'elfes sylvains, etc. A proximité se trouve Barak-Varr, et les célèbres Pics Sanglants, remplis d'Orques.

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Nuit d'orage en Montagne

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La nuit tombant sur le col, Tsorgulla se chercha un coin pour y dormir… Elle s’installa sur un petit surplomb formé par quatre douglas. Là où le sol était moins pentu qu’autour, et elle parvint à s’allumer un feu par friction de baguettes, avant l’obscurité complète. Feu sur lequel elle se fit griller un reste d’épaule de blaireau que Younak avait délaissé, qu’elle dépeça avec le fer de sa lance. C’eut été presque idyllique si le ciel ne s’était pas alors rapidement obstrué de lourds nuages épais, venus de la plaine et accrochés par les sommets. Des nuages tout chargés d’électricité accumulée par la chaleur de la journée, qui tournèrent rapidement à l’orage. L’air devint lourd, moite, électrique, et le vent se mit à souffler, agitant la cime des arbres. Et soudain… un flash blanc illumina le ciel, suivit presque aussitôt d’un craquement formidable, d’un grondement terrible, qui fit trembler toute la montagne tant il était puissant. Comme si des géants de pierre se lançaient des rochers à la tête. La gobeline sursauta, et une bourrasque de vent plus frais la fit frissonner. Elle eut juste le temps de rentrer la tête dans les épaules, en s’enveloppant dans sa cape en peau de loup, que s’abattait sur elle, son petit feu, et sa louve couché à ses côtés, un véritable déluge. D’autres éclairs suivirent… d’autres grondements et craquements assourdissants, si proches qu’elle en fut par moment terrifiée. Et une pluie torrentielle inonda le paysage dans un bruissement ininterrompu.

Les nuages crevés, le plus gros de la première averse diluvienne passa assez vite. Mais la pluie ne cessa pas pour autant. Au contraire, elle s’installa, gardant un rythme soutenu, et Tsorgulla, autant que Younak, sentirent bien qu’elles en auraient au moins pour la nuit. La pluie eut raison du petit feu, et la gobeline se cala contre le flanc de sa louve résignée, bien enveloppée de sa cape étanche, et tenta de se laisser gagner par le sommeil… Comme l’orage en lui-même ne s’éternisa pas, glissant plus loin, poussé par les vents d’altitude, elle finit par y parvenir, une fois le brouhaha de la pluie tombante intégré par son cerveau. Bête et gob trouvèrent donc bientôt le sommeil. Lovées l’une à l’autre, elles formaient un petit monticule discret, presque invisible, comme un rocher de fourrure grise mouillée, calé entre les grands arbres. Et nul ne vint troubler leur sommeil avant les premières lueurs du jour suivant.
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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Les cimes

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Le jour se leva sous une pluie toujours drue qui n’avait pas cessée. Tout était trempé… La louve dut s’ébouer plusieurs fois pour débarrasser des kilos d’eau accumulés dans son pelage gorgée de pluie durant la nuit, et la gobeline dut essorer soigneusement sa cape et sa toque à reborde de fourrure. Et le visage ruisselant qu’elle reprit la route en direction du nord. Cet atmosphère humide était préjudiciable à son arc. Elle ne pourrait pas le garder tendu sous l’eau toute la journée ainsi, sans qu’il garde sa courbure. Si bien qu’elle du le détendre et le remiser, et voyagea la lance à la main. L’altitude aidant, le paysage se modifia et les conifères cédèrent la place à des arbustes, genévriers, et myrtillers, éparpillés dans une lande d’herbe courte très fine, royaume incontestée des marmottes, dont les sifflements d’alerte retentirent bientôt à l’approche de Tsorgulla et sa monture, sous le regard implacable des aigles qui tournoyaient tout là-haut, minuscules petits points noirs, au dessus de leurs têtes. La cueillette des myrtilles ne donna rien, l’été n’était pas encore là et ils n’avaient que des fleurs à offrir… La chasse à la marmotte eut plus de succès. Après que la pluie ait enfin cessé, Tsorgulla put faire quelques tentatives d’approche des terriers et quelques tirs sans perdre ses flèches dans cette herbe courte. Il lui fallut faire preuve de ruse et de patience, tenir compte de la direction du vent, essayer différentes tactiques ; mais elle finit par parvenir à tuer deux rongeurs d’altitude. Elle du manger sa part crue, car il n’y avait plus de bois mort à cette hauteur et elle n’avait pas pensé à en emporter un fagot avec la pluie. Elle se sustenta d’une moitié arrière de marmottes, l’avant et l’autre marmotte allèrent à Younak qui s’en régala sans sourciller.

Elles n’avancèrent pas beaucoup vers l’autre versant avant l’après midi avec tout ça. Mais une fois repues, elles purent reprendre leur périple et se rapprochèrent des cimes, là où ne subsistait plus que de l’herbe, et des pentes de gravas comme celle sur laquelle elle avait glissé, percée ça et là par les pics rocheux des sommets s'alignant comme les dents de la louve dans sa gueule, mordant l'Azur infini. Dans cette région déserte, elles ne trouvèrent plus que des sauterelles en grand nombre, et des petits rongeurs à manger. Sauterelles facile à capturer quand on peut jeter sa cape à terre comme un filet, sous laquelle elles restaient prisonnières. La Louve, elle, préféra traquer la souris champêtre, et en dénicha une bonne trentaine en deux heures, qu’elle avalait tout rond à chaque fois, s'amusant comme une folle. Elles purent se désaltérer à un torrent d’altitude dont l’eau était plus pure et plus délicieuse que jamais. Enfin, vers la fin de la journée, elles passèrent la ligne de crête, la où il manquait une dent à l'alignement rocheux, le fameux "Col des Crocs de l'hiver", et purent commencer à dévaler l’autre versant… avec sous les yeux tout l’Empire qui étalait ses plaines agricoles, ses forêts, ses villes et ses villages, à pertes de vues… A la nuit, elles atteignirent la lisière des premiers conifères rabougris d’altitude.
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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Et comme la nuit était tombée, et qu’il était rare à cet endroit, Tsorgulla ne trouva pas de bois mort pour faire du feu. Elle dût de résoudre à dormir sans, lovée contre sa monture à fourrure une fois encore, comme la nuit précédente passée sous la pluie ininterrompue. Cette-nuit-ci ne fut pas meilleure. A cette altitude, ce fut le froid qui lui joua des tours. Elle fut rapidement réveillé par les températures trop basses, et dût faire avec toute le reste de la nuit. Elle ne parvint qu’à dormir par petites périodes d’une demi-heure à une heure, grelottante, malgré la chaleur animale dégagée par Younak contre laquelle elle resta collée autant que faire se pouvait. Mais ça ne suffit pas à la réchauffer assez pour la détendre et lui permettre un vrai sommeil un peu long et un peu profond et vraiment réparateur. C’est donc une gobeline de mauvaise humeur, grelottante et mal reposée que surprit une dernière fois le froid mordant d’avant l’aube, l’obligeant à se lever et à bouger. Elle accueillit le jour naissant avec joie, de cette joie pleine d’espoir de ceux qui espèrent voir finir leur calvaire. Le soleil et l’activité allait la réchauffer à présent. Elle ne resta pas sans rien faire. Sitôt debout, elle se remua pour faire circuler le sang, ramassa des crottes desséchées de marmottes, de lapin, tant qu’elle put. Il y en avait pas mal dans cette zone sauvage presque jamais visitée. Et toutes les brindilles sèches et rares bout de branches mortes qu’elle put trouver, et entreprit d’allumer un feu. Masi elle grelottait trop pour que ses gestes de friction ne soient assez réguliers et rapide. Et avoir froid lui ôtait toute patience… Sans compter le vent d’altitude qui s’en mêla… Elle échoua.

De ce temps-là elle avait laissé Younak partir courir le mulot, et la louve c’était capturé quelques-uns d’entre eux facilement, qu’elle avalait tout rond. En tout cas elle avait mangé quelque chose quand elle revint la trouver après que la gobeline ait renoncé à faire du feu et l’ait appelée une bonne dizaine de minutes à tue-tête. Elle grimpa sur son dos et elles repartirent, dévalent les pentes vers la plaine. C’était bien moins lent et bien moins fatiguant dans ce sens là. Bien qu’elle eut parfois du mal à retenir la louve de se laisser entrainer par son poids et dévaler trop vite. Ce qui lui valut quelques chutes calculées. Quelques bosses et bleus plus tard donc, nos deux complices atteignirent la moyenne altitude, moins pentue que les cols, et les chutes cessèrent. Il n’y avait pas de forêt sauvage et dense comme de l’autre côté sur ce versant-là étonnamment. Elles naviguèrent entre la de la broussaille hautes, et des rocs émergeant, genre de garrigue tempérée, faite de buissons à hauteur d’homme, l’empêchant de voir loin mais plus éparses que les arbres en forêt. Elle finit par se réchauffer un peu à s’agripper à sa bête et se contorsionner pour ne pas tomber. Mais elle n’avait rien mangé encore, et trois heures s’étaient écoulées depuis son réveil. Aussi la tête lui tournait par moment. Elle décida de prendre un temps pour trouver de quoi soulager sa faim. Elle eut plus de mal qu’en forêt. Car elle était un peu moins familière de cet environnement-là. Et il était moins généreux aussi. Elle finit par trouver des insectes, et des petits escargots, à l’ombre, au pied des arbustes, réfugiés sous les feuilles mortes et sous les pierres. Des cloportes, des vers, des limaces… Il lui fallut une bonne heure de patience pour en récolter une ration suffisante à combler son appétit. Elle les tuait entre ses doigts et les stockait dans son bol en bois. Quand ce dernier fut plein, elle broya le tout en usant du dos de sa lance comme d’un pilon. Ça n’aurait pas bon goût ça c’était sûr ! Ni bonne texture. Mais au moins ça la rassasierait et lui donnerait de quoi récupérer des calories qu’elle avait brûlées en trop grand nombre toute la nuit à lutter conte le froid. Elle dût quand même se forcer à avaler cette « Bouillie-Beurk » comme ils l’appelaient dans ces cas-là chez les siens. Après quelques hauts-le-cœurs, elle y parvient, et retrouva alors encore un peu plus de sa coordination gestuelle et de ses capacités intellectuelles. Soulagée, elle renfourcha la louve et reprit sa descente vers l’Empire en contrebas…
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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Comme la louve dévalaient gaiement les pentes broussailleuses d’un bon pas, sa gobeline de cavalière sur le dos, presque trottinant, zigzagant entre les bosquets, les arbustes et les rocailles à sa guise, selon la configuration hasardeuse du terrain, elle sembla soudain alertée, intriguée par quelque chose, et son comportement changea brusquement. Ses oreilles se dressèrent, orientée vers l’avant, et elle releva le museau, fixant un point invisible devant elle, avant de pousser un petit grondement agressif. Elle eut un expire vif, accéléra le pas, le nez au plus près du sol cette fois, et les oreilles au aguets, avec ce regard mi étonné mi féroce qu’on connait aux loups dans ces cas-là, remontant une piste qu’elle seule sentait ou entendait encore pour le moment… Aussitôt, Tsorgulla réagit, s’emparant de sa lance, son arc n’étant pas encordé encore, depuis sa dernière mise hors service, et elle craignait de ne pas avoir le temps de s’en occuper avant d’arriver sur la cible que poursuivait la louve. Elle fut bien inspirée, car après quelques minutes de trottinage affairé, la louve stoppa sur une petite butte de rocailles d’où sa cavalière et elles purent assister à ce qu’elle avait flairé : la rencontre entre une bande de skavens et un groupe de maraudeurs de l’empire. Enfin, la fin de rencontre, car manifestement, l’affrontement avait déjà eu lieu quand elles arrivèrent, et des cadavres jonchaient le sol. Restait un skaven avec une hallebarde à double fer, qui guettait alentours, anxieux, tandis qu’un autre fouillait les corps de quelques humains morts. Tsorgulla ne connaissait pas grand-chose aux uniformes de l’empire ni à la composition et à l’organisation de l’armée impériale, mais, elle reconnut malgré tout qu’il s’agissait de ces pirates-mercenaires des franches-compagnies. De ces semi-bandits que l‘Empire envoyait errer sur leur territoire de temps en temps pour les espionner ou y semer la zizanie. Elle compta six corps « d’endive » – c’est comme ça qu’on désignait les humain dans son clan – et quatre d’homme-rats. Les « pesteux » comme ils les désignaient. Deux avaient donc survécu et triomphé de leurs adversaires humains. Celui qui fouillait un cadavre s’en fut ensuite achever un blessé « endive » qui gémissait, et en eut un ricanement de satisfaction en marmonnant quelque chose dans sa langue qu'elle ne comprit pas, mais surement du style "voilà il va la fermer celui-là maintenant", avant de lécher le sang sur la lame de son épée dentée avec délectation. C’est là qu’en relevant la tête il les vit, de ses petits yeux rouges sombres, ronds comme des billes, elle et sa louve, perchées sur leur rocher en train de les observer. Il poussa un couinement d’alerte, réveillant son camarade guetteur perdu dans ses pensées manifestement… Tsorgulla, les toisa d’un air mauvais, retroussant les lèvres dans un feulement animal, tandis que Younak retroussait ses babines exposant ses crocs immenses, et gronda méchamment en les fixant de son regard jaune prédateur. Les skavens se cramponnèrent à leurs armes, se serrant l’un contre l’autre, agitant nerveusement leur queue annelée et leurs moustaches… la gobeline abaissa sa lance, mit un coup de talons dans les flancs de sa monture, et La louve chargea…
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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1. En chargeant, Tsorgulla a l'initiative pour le premier assaut durant lequel les skavens ne vont faire que se défendre.
Attaque Tsorgulla sous ATT (8) + bonus charge montée (2) : 10 >>> 5 (bonne réussite | localisation : torse)
Parade skaven à la hallebarde sous PAR >>> 19 (échec)
[FOR de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = [6x2] + [16+6] - [8] - [7] = 34 - 15 = 19 (blessure importante)

2. Test de courage du second skaven sous INI >>> 7 (réussite)
Tsorgulla a une meilleure INI donc elle débute le deuxième assaut face au skaven au cimeterre, l'autre étant à terre suite au premier assaut, il ne pourra pas contre attaquer.

Attaque Tsorgulla sous ATT (8) : 2 (grande réussite | localisation : jambes)
Parade skaven au cimeterre sous PAR >>> 2 (réussite)
[FOR de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] - [Points de parade de l'arme/du bouclier du défenseur] = [6x2] + [16+6] - [6] - [0] - [6] = 34 - 12 = 22 (blessure importante)

3. Tests de courage des deux skavens en difficulté sous INI >>> 13 (échec) et 4 (réussite)
Le skaven blessé aux jambes s'enfuit. Tsorgulla est en 1 vs 1 avec celui à la hallebarde et conserve l'initiative.

Attaque Tsorgulla sous ATT (8) >>> 14 (échec)
Contre attaque skaven >>> 14 (échec)

Attaque Tsorgulla sous ATT (8) >>> 6 (réussite | localisation : torse)
Parade skaven >>> 11 (échec)
[FOR de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = [6x2] + [16+3] - [8] - [7] = 31 - 15 = 16 (blessure importante)
Contre attaque skaven >>> 2 (réussite | localisation : jambe gauche)
Parade Tsorgulla sous PAR (7) + attribut lente de la hallebarde (2) : 9 >>> 17 (échec)
[FOR de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = [12x2] + [16+2] - [6] - [0] = 42 - 6 = 36 (blessure grave)

4. Test de courage de Tsorgulla sous INI (11) - malus blessure grave (3) : 8 >>> 15 (échec)

FIN DE L'AFFRONTEMENT AVEC LA FUITE DE TSORGULLA...
Le combat s’engagea, féroce, dès le premier instant, ces deux engeances ne pouvant pas se blairer. La louve mordit à côté, distrayant le skaven à la hallebarde, qui ne put parer correctement et prit la lance de la gobeline en plein torse dans un « SPROUITCH » horrible. Celle-ci perçant son armure de cuir, écartant deux côtes, et lui perforant un poumon, lui causant une blessure sérieuse qui le jeta à terre par la force de l’élan de sa charge. Une blessure sans doute mortelle à court terme sans soins appropriés immédiats. Le second skaven, bien qu’impressionné par le sort funeste de son compagnon d’arme, tint le coup moralement, et fit face comme il put. Mais, choqué, il fut lent à réagir et Tsorgulla eu le temps de se retourner contre lui et frapper la première… Cette fois elle ne disposait plus d’élan. Néanmoins, sans doute encouragée et enthousiasmée par son coup au but précédent, elle frappa avec force et précision, sa lance obligeant le skaven à lever son bouclier haut pour défendre son visage. Ce qui permit à Younak de le mordre de toute la force de ses puissantes mâchoires, lui croquant sévèrement les deux jambes. Le combat se poursuivit par un nouvel échange. La louve lâcha prise des mollets de son adversaire au sabre après un coup de bouclier douloureux reçu sur la truffe. Libéré, ce dernier, estimant qu’il avait alors son compte, prit la fuite en boitant sans demander son reste. La gobeline frappa alors à nouveau le premier skaven qui s’était relevé et la menaçait en brandissant sa hallebarde rouillée. Elle le toucha une seconde fois exactement en même temps que lui abattait sa hallebarde sur elle avec l’énergie du désespoir. Les deux coups portèrent en même temps. Il lui entailla sérieusement la jambe gauche, tandis qu’elle, lui transperçait à nouveau la poitrine. La douleur fut vive, lui arrachant un cri de douleur, et l’entaille dans sa jambe apparemment fort mauvaise. Son adversaire ne se relèverait sans doute pas. Mais elle jugea néanmoins plus prudent d’interrompre le combat ici, et décida de tourner les talons, craignant une ultime fourberie comme seuls les skavens en avaient le secret, du genre fléchettes empoisonnée, ou gaz toxique, si elle s’attardait à vouloir fouiller les cadavres, si jamais le skaven à la hallebarde n’était pas tout à fait mort encore. Tant pis pour le butin… De toute façon ces deux-là avaient leur compte. Dans leur état, ils n’iraient plus nulle part, et n’allaient probablement pas survivre à leurs blessures bien longtemps.

Elle s’en fut en vitesse, serrant les dents de douleur, inquiète de la gravité probable de sa blessure à la jambe gauche. Elle tint autant qu’elle put en selle, aussi longtemps qu’elle supporta la douleur cuisante qui lui lançait dans toute la jambe, et stoppa dès qu’elle se sentit hors de danger en veillant à se mettre hors de vue entre des grands buissons. Là… Elle passa sa jambe blessée par-dessus la tête de la louve, et se laissa glisser sur son encolure jusqu’à terre, atterrissant sur sa jambe valide. Puis se laissa tomber sur son séant, et regarda de plus près l’entaille faite par le fer de hache dans le bas de sa cuisse… Une vilaine entaille, bien nette et bien profonde, mais d’un fer rouillée et plein de germes sans doute... Ce qui ne manqua pas de l’inquiéter. Elle loua une nouvelle fois Gork et Mork d’avoir triomphé de deux adversaires toute seule, sans périr, et d’avoir une monture pour poursuivre son voyage. Puis elle tenta de se soigner comme elle put. Elle avait un débardeur de rechange dans sa sacoche qu’elle sacrifia. le déchirant en bandelettes et en compresse avec les dents, et l'appliqua sur sa blessure dans l’immédiat, après que la louve, compatissante, l’ait généreusement léchée de sa salive antiseptique – ce qu’elle ignorait d’ailleurs - Puis, tremblante, fiévreuse et essoufflée de douleur, elle remonta sur le dos de Younak, et s’en fut, gémissante, à la recherche d’un cours d’eau… Elle le trouva à la nuit tombante et se laissa choir à terre comme une masse… Elle avait perdu pas mal de sang alors, et s’était beaucoup affaiblie. Elle rampa jusqu’à la rive, à la recherche d’argile pour s’en faire un cataplasme qui empêcherait le sang de continuer à couler, les saletés d’entrer dans sa plaie, et les tissus d’y coller. Elle parvint non sans mal, à la rincer d’eau fraîche... à la plâtrer d'une bonne couche de boue fine... et étanche, et repanser tout ça proprement. La douleur était toujours vive, et sa patience à bout. Essoufflée, le coeur battant, elle but tout ce qu'elle pouvait d'eau puis tacha alors de se détendre un peu, assaillie par les léchouilles baveuses de sa louve cherchant à la réconforter. Elle finit par s’endormir d'épuisement, adossée contre elle, se jambes recouvertes de sa cape.
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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fièvre, désespoir et prière...

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Elle ne dormit pas longtemps, pas vraiment, son sommeil étant rapidement peuplé de cauchemars comme la fièvre la gagnait. Sa blessure avait été bien soignée, enfin, autant que faire se pouvait dans ces circonstances particulières, mais elle était grave, plus grave que prévu… La nuit avait passé, entre périodes de délire semi éveillé, douleur, demi-somnolence, évanouissements, et pertes de conscience successives… Sous le regard dépité de Younak qui, quand elle ne dormait pas, jouait les mère-louve, prenant soin d’elle comme elle aurait pris soin de sa progéniture. Le matin trouva une Tsorgulla en nage, tremblante, parfois agitée de spasmes, délirante, parlant à son propre esprit, ou quelques fantômes du passé venus la hanter… Dans son délire, elle réglait ses comptes, se préparant sans doute à la mort. Mais il n’y eu pas que des mauvaises nouvelles en cette aube fiévreuse. La gobeline trouva à côté d’elle un lièvre que la louve était allé lui dénicher et avait posé en présent près d’elle. Elle vit aussi les restes d’au moins un autre animal que Younak aura mangé pendant son sommeil délirant. Elle fit l’effort de s’en dépecer une cuisse, maladroitement, s’y reprenant à plusieurs fois et d’en manger un morceau. Puis elle replongeant dans l’inconscience, emportée par ses cauchemars. Combien de temps était-elle restée là à délirer ? Le jour était chaud, écrasé de soleil en tout cas, quand elle reprit conscience plus tard, rouvrant un œil gonflé, ébloui de trop de lumière. Elle avait trop chaud, elle e traina à l’ombre d’un arbuste, et retomba inconsciente… repartant affronter ses démons. Le réveil suivant eu lieu en pleine nuit. La louve lové pas loin, dormait paisiblement, et la fraicheur lui fit du bien. Elle se sentait mieux. Elle avait encore affreusement mal à la jambe, mais finalement, c’était supportable. Elle avait un peu récupéré, et trouva la force de se réveiller complètement et manger plus sérieusement tout ce qu’elle put de ce lapin qu’elle avait commencé, auquel Younak n’avait d’ailleurs pas touché. Le Ciel était dégagé, la nuit tiède au chant des grillons, et la Lune presque pleine jetait sa douce lumière blanche sur le paysage paisible. Elle trouva un grand réconfort à contempler les étoiles. Repue, elle alla se caler contre sa compagne à poils, et finit par se rendormir plus sereine.

Quand elle se réveilla une nouvelle fois, extirpée soudainement de ses pensées psychédéliques entremêlées, hallucinées, il faisait à nouveau grand jour. Le ciel était dégagé, et le soleil brillait haut dans le ciel, dans la chaleur d’un début d’après–midi. Elle eut n battement de cœur plus fort en constatant l’absence de sa louve… prise aussitôt d’une angoisse terrible de ne plus jamais la revoir. Des pensées défaitistes, alarmantes, traversèrent son esprit, prise qu’elle fut d’une violente angoisse d’abandon. *Et si Younak était retournée au clan ? Ou à la vie sauvage ?* Son cœur accéléra, lui donnant un sursaut d’énergie, qui lui permit de se lever en s’aidant de sa lance, et de jeter un coup d’œil alentour. Tout était clame… Un jour ordinaire, dans un paysage désert ordinaire. Elle se sentit sans une solitude sans borne, totalement livrée à elle-même. Elle n’irait pas loin sur ses deux seules jambes avec l’une d’elle sans cet état… Fragilisée par le manque de sommeil, la faim, la soif, la faiblesse de son état, la fièvre, et la solitude, elle s’apitoya d son sort et retomba à assise à terre, où elle mit à prier Gork et Mork en pleurant toute les larmes de son corps pour que sa louve lui revienne et qu’on lui vienne en aide… N’importe qui, n’importe quoi, mais qui la soignerait, ou prendrait soin d’elle. Elle ne s’arrêterait plus de prier tant qu’elle aurait mal à cette foutue jambe !!! Tant que sa louve ne serait pas revenue ! Elle était teeeellement malheureuse si jamais Younak ne revenait pas ! Sa pitoyable petite vie de gobeline minable allait prendre fin ici, la laissant mourir de soif et de faim, agonisante, abandonnée et oubliée de tous au milieu de nulle part, à quelques jours de marche de la frontière de l’Empire… Son cadavre serait bouffé par sa propre louve, ou quelques vautours fauves comme elle en avait aperçu dans la région. Et les restes de carcasse se dessécherait au soleil de l'été, ne laissant que des os blanchis pour l'été suivant. C’était minable ! *Ô Gork ! Ô Mork ! Ayez pitié de moi, mes Dieux ! Tout le monde m’a laissée tomber ! Je suis si malheureuse !! Me laissez pas crever ! * se répétait-elle en boucle, dans sa tête ou murmurant entre ses lèvres quand elle en avait la force, apitoyée par son propre sort.
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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Re: La désertion de Tsorgulla Gonz'

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Mais la prière, fusse-t-elle obstinée - ne donna rien… Elle dût se faire une raison au bout d’un moment, et se résoudre à se débrouiller seule de son état préoccupant. Elle comprit mieux pourquoi, en dépit de toutes les contrariétés, chamailleries, disputes, bagarres constantes, et humiliations que ça impliquait, les siens s’obstinaient malgré tout à vivre en clan. Et elle faillit douter d’avoir bien fait de déserter, et se mettre à regretter. Sûr que si elle crevait-là, toute seule, comme une sotte, elle s’en voudrait d’avoir eu cette idée folle. D’un autre côté, elle avait fait preuve d’une audace qu’aucun gobelin n’avait jamais eu avant elle. Et quelque part, ça la rendait fière. Elle se reprit et défit son pansement afin de laisser respirer un peu sa plaie. Une bien vilaine plaie… Elle se sentait si faible… La louve reparu à point nommer pour y remettre quelques léchouilles antiseptiques bienvenues, et remonter par la même occasion le moral de sa monteuse. Le sang avait cessé de couler. Elle la laissa écher, respirer, quitter cet aspect plus clair et trop humide, de peau restée trop longtemps dans l’eau, sous l’agile étanche. Et quand sa peau eut retrouvé un aspect normal, elle remit son cataplasme et ses pansements en place. Elle attendit de rassembler un peu ses forces, et se hissant comme elle put sur le dos de Younak, qui reprit une marche lente vers la vallée, la gobeline allongée sur le ventre sur son dos…

Elles progressèrent moins vite, la Louve sentant bien l’état de faiblesse avancé de sa « mère-cavalière » et prenant soin d’elle en avançant lentement. Elles progressèrent quand même, en silence, et au pas. A mesure qu’elles descendaient, le terrain était moins escarpé et moins irrégulier rendant l’exercice moins périlleux et moins fatiguant pour la peau-verte. Elles croisèrent un nouveau torrent, et la gobeline y fit halte pour changer l’argile de son emplâtre et boire tout son saoul, à s’en péter le bide et s’en remplir la vessie. La Louve but aussi à sa pleine soif. Elles passèrent la nuit là, au bord de l’eau. La louve veilla sur Tsorgulla alors, et s’en fut chasser au petit matin, pour se sustenter, mangeant sur place dans « la garrigue » ce qu’elle capturait, négligeant cette fois de rapporter ses prises à Tsorgulla. Enfin, au moins revint-elle auprès d’elle. Et leur descente vers l’Empire se poursuivit… Pour la gobeline, toute son attention était portée sur sa survie immédiate, à savoir, économiser ses forces rares, rester sur le dos de la louve, et encaisser la douleur vive qui restait constante. La direction, prise par la louve, le trajet… elle n’était pas en état de contrôler ça. Elle laissait sa monture l’entière liberté d’aller où elle voudrait. Heureusement pour elle, il était plus aisé, donc plus naturel à Younak de se laisser descendre vers la vallée que de retourner vers les montagnes à gauche ou à droite, ou de faire demi tour.
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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De la chance dans son malheur...

Message par Flegroll »

L’ennui de laisser ainsi errer la louve à sa guise était qu’elle pouvait à tout moment aller où il ne faudrait pas... Et ce fut, hélas, malheureusement le cas. Intriguée par une odeur qu’elle avait rarement sentie, mais déjà sentie quand même, elle suivit bientôt une piste improbable, sinueuses, qui la mena aux abords d’un terrier. Ou plutôt d’un gros trou… Un très gros trou. Enfin un genre de caverne-trou, assez énorme, comme l’aurait creusé un lapin de la taille d’un bœuf pour s’abriter. En effet, il s’en émanait un fumet étrange dont elle ne savait plus si ça se mangeait ou pas… mais qui lui était familier. Or, ce trou était celui d’un couple de trolls de pierre. Il y en avait un peu dans la région, comme partout en montagne dans le Vieux Monde, et Younak en avait déjà sentie l’odeur un jour de préparation du clan à une grande bataille à laquelle s’étaient joints quelques-uns d’entre eux. Une odeur « amie » donc, mais dont elle avait « oublié » la cause. D’où cette curiosité d'aujourd’hui. Or l’un d’eux se trouvait au dehors à son arrivée, planté là, l’air hagard, le regard perdu dans le vague, rêvassant sans doute, ou en proie à une de ces absences, dont les siens sont coutumiers. La louve stoppa net en l’apercevant, mi intriguée, mi méfiante, n’osant plus s’approcher. Le troll remarqua sa présence, posant son regard fixe sur elle, quelques longues secondes sans ciller, comme s’il tentait de comprendre ce qu’il voyait. Pour sa défense, il faut dire qu’une louve géante, avec une gobeline affalée inerte sur son dos, inerte mais portant lance, arc court et carquois, avait quelque chose d’illisible pour son mental supra-paresseux. Et le contact entre ses neurones mit du temps à se faire. Mais quand il se fit, le géant s’intrigua et voulut en savoir plus, s’avançant vers l’équipage pour « comprendre », tendant sa grosse main vers Tsogulla. La louve perçut ce geste comme une menace potentielle à sa cavalière ou elle-même, et se tassa sur ses membres antérieurs en grondant. Mais ceci n’effraya pas le troll, qui ne craignait pas ses morsures, et poursuivit son investigation sans sourciller… La louve gronda plus fort, montrant les crocs… Rien n’y fit ! La main du troll plongeait toujours pour attraper l’une ou l’autre. Pas sûr d’ailleurs que le troll eut conscience qu’il s’agissait de deux créatures distinctes. Toujours fut-il que ce qui devait arriver arriva… Younak bondit pour mordre cette main trop curieuse qui menaçait sa cavalière. Son mouvement brusque fit tomber Tsorgulla à terre, en même temps qu’elle attrapait et mordait sa cible, pinçant la poigne du troll à plein crocs. Ce dernier plissa la figue, poussa un beuglement qui averti son congénère dans le terrier, et tenta de se défaire de la morsure de la louve en tirant sur son bras. Mauvaise idée ! Plus il tirait… Plus, par instinct et défit, la louve tira aussi, resserrant sa prise en grondant de plus bel. Le troll s’agaça et la malmena sérieusement agitant le bras, la cognant à terre. Un duel féroce s’engagea entre la petite louve loyale, défendant désespérément sa maîtresse et le géant stupide. Hélas, finalement, Le troll la contraignit à lâcher prise d’un coup puissant de son énorme poing libre sur la truffe. Un dernier « KAï !!! » Plus tard, et la louve finit par reconnaitre son impuissance devant ce colosse insensible et invincible pour elle… Elle s’avoua vaincue et se résigna à contrecoeur à rebrousser chemin. Il l’aida en lui lançant encore quelques rocs de grande taille, qui finirent de l’impressionner en tombant près d'elle dans un fracas spectaculaire. Elle prit alors ses distances, restant néanmoins à l’observer de loin, inquiète pour sa cavalière.

C’est là que le second troll arriva, attiré par le bruit du combat, juste quand le premier, ayant soulevé la gobleline par sa jambe saine, l’observait, curieux de comprendre ce qu’elle était. Ou s’amusant de la complexité de ce qu’il voyait plutôt. Comme des flèches tombaient de son carquois quand il la secouait, c’était rigolo. Voyant ce jeu, l’autre voulut la lui prendre des mains, pour essayer à son tour, et une chamaillerie éclata entre eux. Agacé, le premier tenta de repousser son congénère d’un revers de baffe, du poing qui tenait la gobeline. PLAF ! Il se la prit dans la figure, mais comme la prise du frappeur n’était pas solide alors, elle lui échappa de la main et s’en fut atterrir plus loin, comme un poids mort où elle roula dans les broussailles, hors de vue, inconsciente. Les deux trolls continuèrent de se battre, oubliant bien vite la raison de leur querelle, puisqu’ils ne l’avaient plus sous les yeux. La bagarre s’envenima et ils en vinrent à se rugir dessus de façon terrible, et à se frapper à grands coups de rochers ! De plus en plus furieux, se mesurant l’un à l’autre avec force. Finalement, l’un des deux assomma l’autre, et s’en fut se réfugier dans leur terrier commun, sans doute content d’avoir démontré sa supériorité. Le vaincu resta étendu à terre un moment, inconscient, une arcade fendue, saignant abondamment… La louve qui avait observé la scène de loin vint au secours de sa maîtresse alors… prudemment, une fois le vainqueur parti. Et tâcha de la réveiller à grand renfort de léchouilles. Et y parvint ! Doucement, Tsorgulla ouvrit un œil... puis l’autre, et tenta de se relever en s’agrippant à elle pour filer d’ici au plus vite avant de finir en casse croûte. Mais comme elle fut entraînée près du troll étendu par la trajectoire que prit Younak, une autre idée lui vint, un espoir fou, en voyant le troll était blessé. En effet c’était bien la sa chance ! Elle lâcha sa prise, se laissant tomber à terre près de lui, et s’empressa de défaire son bandage avec ses dernières forces… Ceci fait, elle imprégna le linge du sang du troll dont la blessure au front était déjà presque refermée, et le colla contre sa plaie. Puis recouvrit en hâte le tout. Elle ne prit pas le temps de ramasser ses flèches éparses, grimpa sur le dos de Younak, et elles filèrent sans demander leur reste, avant qu’il ne se réveille…

Elle n’avait plus de flèche dans son carquois, mais déjà les vertus régénératrices incroyables du sang de troll se firent sentir. Sa plaie se refermait à toute vitesse, la douleur diminuant d’autant. Elle n’en crut pas ses sens, d’avoir eu tant de chance que ces deux-là l’oublient et en viennent aux mains au point de s’assommer. Finalement, elle avait eu de la chance dans son malheur. Elle était passée à deux doigts de finir dans leur estomac, avait perdu toutes ses flèches, mais sa blessure serait guérie d’ici une petite heure, aussi profonde qu’elle fut. Elle se sentit la plus chanceuse des gobeline du Vieux Monde. Et cette aubaine valait bien quelques flèches.
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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Re: La désertion de Tsorgulla Gonz'

Message par Flegroll »

Sa jambe guérie, Tsorgulla retrouva le moral, malgré le constat de son grand état de faiblesse, car elle avait subit un grand choc, et perdu beaucoup de sang. Elle entreprit alors de se remettre. Dès qu’elle fut assez loin des trolls, elle s'affaira à se remettre d’aplomb. Pour ça elle commença par récolter de la nourriture de survie, de ces bestioles sous les cailloux, qui lui ferait déjà une première ration. Certes, guère réjouissante, mais une ration quand même. Qui plus était, pas trop fatigante à récolter. Pas d’effort physique sinon en dernier le pilonnage, qu’elle accomplit plus lentement. Ceci fait, elle soutira quelques lacets de cuir de son équipement, et en fit des collets qu’elle plaça judicieusement ça et là sur les trajets des lapins de garennes qu’elle repéra facilement aux traces et aux crottes nombreuses qu’ils laissaient. Elle les relèverait le lendemain matin. De ce temps-là elle ramassa du bois mort et des crottes qui feraient un feu acceptable. Elle eut plus de mal à faire du feu, faible qu’elle était. Mais, en s’aidant de son arc, en y enroulant la corde autour de sa baguette à frictionner, elle parvint à compenser son manque de vigueur musculaire et les flammes dansèrent bientôt. De ce temps là, elle laissa sa louve allez chasser pour elle-même. Younak fut de retour à la nuit, repue. Elles échangèrent généreusement papouilles et autres léchouilles, entretenant et resserrant le lien de plus en plus fort qui les unissait, et la gobeline se reposa auprès du feu, compensant sa faiblesse et sa faim par la chaleur de ce dernier, sachant qu’elle aurait surement de quoi se sustenter conséquemment au matin dans ses collets. Elle couva les braises, et passa une nouvelle nuit blottie à sa monture. Le temps fut clément, et moins froid en cette altitude bien plus basse, et son sommeil réparateur… Pour une fois les choses se passèrent comme prévu. Elle se réveilla à l’aube, reposée, et trouva un lapin étranglé dans l’un de ses collets. Elle trouva l’énergie de relancer son feu avec les braises couvant sous la cendre de la veille, et se fit un vrai repas, chaud, copieux et reconstituant, comme elle n’en n’avait plus mangé depuis le début de sa désertion. Avec ça, elle reprendrait des forces. Elle prit tout son temps, et ne laissa rien sur les os. Même la cervelle y passa. La Louve la regardait avec envie, le regard suppliant d’en avoir sa part, mais il ne resta rien pour elle. Elle n’eut que la peau à mâchouiller ; ce qui l’occupa un moment. Elles finirent par repartir, environ trois heures après le lever du jour. Le ciel était dégagé, la journée s’annonçait radieuse…
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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Fin du voyage ?

Message par Flegroll »

En fait de radieuse, elle ne le fut pas tant que ça, cette journée. Des nuages d’orage s’amoncelèrent à nouveaux dans le ciel, accrochés par les pics en altitude, et il ne tarda pas à pleuvoir. Le tonnerre gonda même, mais là haut, loin, sur les sommets. C’était tout de suite beaucoup moins impressionnant que de le vivre sur place en direct comme l’autre soir. La pluie tomba, régulière, inondant la vallée, caressant les rocs, polissant les pierres, gonflant les torrents, nourrissant la nature assoiffée, verdoyante, généreuse en cette partie du Monde. La gobeline guérie et sa monture purent couvrir une bonne distance, et bientôt arrivèrent en vue de la frontière du Wissenland. A présent qu’elle était remise de ses émotions les plus forte, bien qu’encore faiblarde, elle réalisa que ses prières avaient été blasphématoire et en fut honteuse… Elle se souvenait à présent que dans sa détresse, sa crainte de mourir toute seule là-haut, perdue, sans témoins ni secours, elle avait appelé ses dieux à l’aide, comme une vulgaire elfe ! Elle se sentit affreusement ridicule, et tâcha de s’en consoler en mettant cette faiblesse impardonnable sur le dos de son état de fièvre délirante. Gork et Mork approuvaient la baston, la vraie, le sang la sueur et les tripes ! Comme ces skavens puants qu’elle avait occis. Ça c’était une belle prière ! Hé hé hé… Et non pas de se morfondre comme une piteuse petite créature à implorer leur aide « médicale ». Elle imagina son Dieu apparaître, immense, en colère, montrant sa face vertes dans le ciel et déplorant : « Tu m‘as pris pour un choigneur ?! Mijérable ! » Et cette pensée la fit sourire tant c’était ridicule d’avoir appelé Gork et Mork « à l’aide » comme une stupide endive. Elle secoua la tête en se jurant qu’on ne l‘y reprendrait plus.

Elle aima sentir l’eau ruisseler sur son visage alors. Elle fit une halte pour contempler le paysage devant elle… Elle était en vie… Elle avait survécu ; osé désobéir ; fuir les siens pour de bon ; affronté seule les dangers de la montagne… Apprivoisé sa louve, et noué avec elle une complicité unique ; tué deux skavens et échappé à deux trolls. Elle se sentit fière de ce qu’elle avait accompli alors. Elle avait défié les lois de son espèce, et triomphé, comme personne avant elle.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 01 juil. 2017, 14:04, modifié 1 fois.
Raison : (fiche mise à jour : Total Xp gagnés : 110)
Tsorgulla Gonz', Monteur gobelin
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