[Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Les Principautés Frontalières ou les Royaumes Renégats, ont toujours été le théâtre d’innombrables batailles, guerres, conquêtes et défaites. La plupart des habitants des Principautés s’accommodent néanmoins de la situation, dans ces contrées où le moindre manant peut devenir roi en un jour pour connaître une mort ignoble le lendemain.

Les forêts des Principautés Frontalières regorgent de gobelins des forêts, d'elfes sylvains, etc. A proximité se trouve Barak-Varr, et les célèbres Pics Sanglants, remplis d'Orques.

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par [MJ] Bonnepierre »

Après son tour d'horizon qui ne lui avait pris qu'une fraction d'instant, Lucrétia était déjà en train de se déplacer avec légèreté dans les friches environnantes, le long du mur de feu, pour aller placer un coup d'estoc à un ennemi proche de Diaz.
ATT de Lucré: 20, maladresse, suivi de "7", qui limite la chose.
Mais oh? Elle manqua complètement son but, ratant la tête du méchant maraudeur de 10 bons centimètres... peut-être était-elle alors trop obnubilée par l'aide qu'elle voulait fournir au pauvre Otto?...
Toujours étant que, maintenant à portée de sortilège, et avisant du plus pressé, elle tâcha ensuite de générer un puissant Regard de Nagash sur les adversaires du chevalier sanglant.
Regard de Nagash, MAG -2 : 9, réussi +3 PM
30pv dans le bras droit d'un des piétons ennemi: mort, achevé car déjà blessé.
32pv dans la tête d'un autre piéton ennemi / Test d'END: 7, réussi, il est à 43/65pv
Toujours efficaces, les éclairs noirs de la lahmiane fondirent un bras droit - tuant son propriétaire déjà trop faible - et massacrèrent un visage - bien que par miracle son propriétaire resta sur ses jambes et n'en mourut point... ce dernier, considérablement choqué, des fumées noires plein sa face brûlée, n'en hurla pas moins de terreur... Celui là fuirait.

L'on avait déjà assisté à des Regards de Nagash plus meurtriers, surtout que sa zone d'effet avait été moindre, ne touchant point un cavalier qui aurait pu l'être...
Ceci étant, quelle Maestria inhumaine de Lucrétia! Dans le temps ou un homme moyen bougeait à peine, elle avait tué un ennemi, s'était déplacée de plus de 15 mètres, tout en avisant de la situation, avait raté un autre ennemi, puis généré un sort très puissant!... Aucun mortel ne pouvait être capable d'une telle maîtrise.
Plus fort encore, voilà qu'elle repartait à toute allure avant que quiconque n'ait encore pu réagir!
Dans une charge forcenée, elle atteint très vite ce fameux cavalier trop proche d'Otto!
Charge +2ATT et mouvement x1,5, use une action mineure et une Majeure pour frapper...
ATT de Lucré (+2 charge, -2 position basse): 4, réussie / parade du cavalier: 5, réussie
Dommages dans la tête (visé): 32 (FORx2)+ 21 (arme) - 10 (parade) - 9 (END) = 34pv, lui reste 28/65pv
Test d'END: 13, raté / gamelle de cheval: 22 - 9 (ENd) = 13pv, lui reste 16/65pv
Un joli saut en fin de course, un bon tranchant au front bien sanglant, le cavalier fut projeté au sol à grand fracas, grièvement blessé et bien sonné...

Deux ennemis d'Otto avaient donc été occis (ou quasiment) par des éclairs noirs, puis un cavalier plombés par Lucrétia. Face à cette assistance soudaine, Otto, transfiguré, et défiguré d'une large balafre sanglante, hurla à plein poumons:
-Ma mie! Ma noire lumière! Dans le vacarme métallique de son armure, il chargea un autre cavalier proche: Von Fhur! Prenez la Mesure!
Un premier coup d'estoc violent dans sa jambe, à demie tranchée contre le flanc de sa monture, fit se pencher le maraudeur vers lui. Un second coup lui trancha net la tête!
Otto était mourant, ses fers écarlates couverts de son sang, mais Otto ne se rendait point!

Derrière Lucrétia, Diaz peinait face à son cavalier brûlé, tapant maladroitement, esquivant l'assaut adverse.
-Désolé l'elfette, débrouille toi avec eux, clama Feuer en s'éloignant un peu des échauffourées. Je dois bloquer des archers, là... Toisant le Sud, et deux maraudeurs qui venaient avec leurs arcs, le mage rouge se concentrait pour un sort majeur.
Pourquoi Feuer avait-il dit "débrouille toi avec "eux?" ... et bien parce que le piéton qu'avait raté Lucréta lors de son bref passage près d'eux était donc toujours là, créant le surnombre sur Diaz:
Il mit un méchant coup de hache dans le dos de la candide haute elfe... laquelle, bien blessée, fut violemment projetée au sol...
1, test critique de Feuer.
L'instant d'après, Feuer créait en protection sud un monstrueux Mur de flammes, bien plus long que le précédent, soit de plus de 20 mètres de long...

Cependant, trois archers paumés avaient de belles cibles en Lucrétia et Otto, ces derniers s'étant un peu trop aventurés au delà du mur...
2 TIRs sur Otto: 17, 5, une touche dans la jambe (9)... Otto meurt?.. :triste:
1 TIR sur Lucré: 8, réussi / Esquive sang vif, 6, réussie
Un trait traversa l'armure d'Otto au niveau du genou, et cette blessure fut celle de trop... Le chevalier s'écroula face contre sol.
Dans le même temps, Lucrétia esquiva "inhumainement" une flèche. Mais...
Autre TIR: 1, réussite critique / Dommages 34 (arme) - 14 (END)= 20pv, reste 120/140 à Lucrétia... pas de tests d'END en ce cas pour les vampires...
Tchac! Un trait fourbe lui percuta violemment le crâne, rebondissant certes sur sa constitution inhumaine, mais ouvrant néanmoins une blessure dans ses cheveux roux... Cela n'était qu'informatif pour la lahmiane, qui ne ressentait point la douleur comme les mortels.
Le fou qui avait osé ce tir était un cavalier en retrait, qui avait manifestement préféré sortir son arc plutôt que de charger une sorcière si puissante...

Au niveau des lignes arrières, Rucma était apparu depuis son brouillard noir, et son visage devint celui de la mort elle même, atroce et horrible... L'archer proche s'enfuit aussitôt, terrifié...
Hé? Lucrétia pouvait aussi faire cela, non pas? Il lui suffisait de laisser se montrer à tous sa véritable et effrayante apparence vampirique!
Rucma commença manifestement ensuite à préparer un sortilège plus puissant.
Une autre petite zone de brouillard restait non loin de lui, froussarde... Saard, sans nul doute.

Le chien cavalait en plein milieu du champ de bataille en aboyant stupidement.
Ce round, tu as usé:
1 action mineure pour charger
1 action majeure pour frapper après charge
1 action majeure pour esquiver une flèche
Il te reste donc tes 3ème et quatrième actions...
Voici l'état du plan, en espérant que tu t'y retrouves:
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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Il lui fallait porter secours à Otto, lequel était des plus mal en point. Pour le rejoindre, la jeune femme pourrait assurément faire une petite embardée du côté de Diaz, histoire de l’aider quelque peu, elle aussi. Un petit coup de lame dans le dos d’un cavalier, tout en passant, ne serait jamais de trop lorsque l’on considérait la situation générale. Lucretia, toutefois, ruminait de sombres pensées. Il était incroyable qu’il n’y eût qu’elle et Feuer qui se portassent bien au milieu de toute cette affaire, et encore, pour le mage flamboyant, la situation pouvait basculer d’un instant à un autre. Pourtant, l’adversité lui semblait si pathétique, si risible. D’un seul regard, elle les faisait fondre –littéralement, d’un coup d’épée, elle les balayait, tous autant qu’ils étaient. Les humains avaient pour eux une faiblesse rarement inégalée, si ce n’était par leurs pairs. Otto en faisait partie. Diaz était une elfe, mais, en fin de compte, elle ne transcendait pas cette comparaison, et demeurait aussi capable que ne l’étaient tous ceux qu’ils affrontaient. Comparés à Lucretia, ils étaient insignifiants. Comparés au restant de sa troupe, ces mêmes cavaliers étaient à même de les décimer. Que fallait-il faire, si fait ; se trouver une armée de mercenaires aguerris, se lancer dans la nécromancie pour fabriquer les pires bestioles qui fussent ? Le constat était décevant. Elle devait tout faire, tout.

    Lassée, blasée, fatiguée de leur impéritie, Lucretia courra vers le nord, en prenant garde à longer les ennemis de Diaz. L’idée était simple ; se mouvoir à portée des cavaliers qui encerclaient le sigisbée afin de pouvoir lancer un nouveau sortilège qui serait à même de les envoyer ad patres. En même temps qu’elle se déplaça, la jeune femme envoya négligemment un coup de taille à l’un des soldats qui lui présenta son flanc. Cette même négligence était réelle. A croire qu’elle était si désabusée qu’elle ne fit pas même attention à l’endroit même où elle lança l’offensive, certaine de ses capacités. Elle-même qui décriait sa propre équipe pour ses défauts, voilà qu’elle venait de commettre une erreur. Bha, qu’importait ; c’était sa première maladresse, là où Otto comme Feuer devaient en cumuler, à eux deux, une petite dizaine. La lame rata d’une bonne distance le guerrier qui s’était déplacé entre temps, et ce fut tout juste si la Lahmiane ne cracha pas au sol, par pur dépit.

    Certes, elle lamentablement loupé sa feinte, mais elle ne louperait pas son sortilège, pourtant bien plus complexe et difficile à mettre en œuvre qu’une simple quinte. La destruction commise par un Regard de Nagash, une scène rare qui, pourtant, dans les Principautés du Dragon, avait la fâcheuse tendance à devenir coutumière, car hautement pratique et mortelle. Une fois de plus, ce fut ce qu’il se déroula dans cette grande pleine rongée par le feu, les flèches, et le sang, si l’on excluait, en sus de tout cela, les ravages apportés par la Dhar. De nouveaux jets de noirceur, de nouveaux impacts, de nouveaux membres arrachés de leur corps, et de nouvelles chairs qui se nécrosèrent instantanément sous l’effet d’une Aethyr souillée. Une des victimes ne supporta pas l’insoutenable douleur, son cœur s’arrêtant net sous l’impact, et une autre encaissa difficilement le choc. Sa raison le poussa à tourner les talons et à détaler au loin, comme l’eût fait un lapin. Otto aurait davantage d’air. Et plus encore, car Lucretia fusa de nouveau dans la direction de ses assaillants.

    Les cavaliers demeuraient pour elle la menace la plus dangereuse. La mobilité, la puissance et leur hauteur leur octroyaient quelques avantages qui pouvaient se révéler fatals, non pas pour elle, mais bien pour n’importe lequel de ses compagnons, hélas. Aussi se concentra-t-elle sur eux en particulier. Une des montures avançait au galop, à sa rencontre ; elle fit de même. Mais, bien plus rapide, ce fut elle qui attaqua en premier l’homme qui montait le destrier, et ce premier, voyant l’agressivité de la jeune femme, dut se raviser, avortant son attaque pour parer au dernier moment. Il y parvient, et les lames se rencontrèrent brutalement, non sans que celle de Lucretia, par une petite torsion du poignet, continua sa course jusqu’à occire une partie du visage de son adversaire. Sonné, aveuglé, il vida les étriers, tombant lourdement au sol. Un de moins.

    Otto, semblait-il, avait remarqué la soudaine présence de Lucretia à ses côtés, ce qui le ragaillardi plus que de raison. Gueulant à tue-tête des insanités, il déversa toute sa douleur et sa folie dans ses prochains coups, chargeant l’autre cavalier qui arrivait. Cette même folie, cette même souffrance ne laissèrent aucune chance à son adversaire, lequel se vit être démonté de son cheval avant d’être tout simplement décollé.

    Derrière Lucretia, Diaz éprouvait des difficultés à contenir les attaques de son vis-à-vis. Encore une fois. Peu à l’aise avec une lame, elle cherchait surtout à esquiver les feintes de son adversaire plutôt qu’à lui rendre coup pour coup. Demeurez sur la défensive, et vous étiez sûr de perdre. N’avait-elle aucun bon sens ? Quant à Feuer… Peut-être Lucretia avait-elle parlé trop rapidement à son sujet. Oui, il semblait bien s’en sortir, mais, en fin de compte, rares étaient ses actions capables de faire largement pencher la balance en leur faveur. Lui aussi, plutôt que de se lancer dans l’offensive, préférait attendre sagement derrière une muraille de feu. Et celle-ci, oui, elle devait l’admettre, était des plus impressionnantes, mais elle n’avait pas pour autre but que de contenir les deux archers qui s’étaient perdus sur le champ de bataille. En fin de compte, avec une boule de feu d’une telle ampleur, non seulement n’aurait-il pas eu à contenir les deux gus, mais en plus s’en serait-il débarrassé pour de bon. Mais non, rien à faire. Pendant ce temps-là, Diaz n’eut que ce qu’elle méritait ; un violent coup de hache dans le dos qui lui fit manger la poussière. Et Otto vint bientôt l’imiter.

    Une flèche passa à ras de sa personne. Une jumelle se ficha dans sa jambe, perçant mailles, métal, et très probablement une artère. C’en fut trop pour son cœur et sa raison, qui lâchèrent à leur tour. Interdite l’espace d’un instant, Lucretia contempla son corps gisant au sol. Oui, cela lui faisait comme un pincement au cœur, malgré tout, mais, non, elle n’était aucunement responsable de sa faiblesse, de sa maladresse. Depuis combien de temps la suivait-il ? Depuis longtemps, et ils avaient connu leur lot d’aventures et de déconvenues. Il avait fait partie de quelques fragments de sa vie… Mais c’était là tout, elle s’en rendait compte. Il laissait un petit vide, peut-être, mais qui ne fut aucunement comblé, ni par le chagrin, ni par les larmes. D’ailleurs, Lucretia aurait assurément pu lui « sauver la vie », à sa manière. En le transformant, à l’article de la mort. Mais le méritait-il vraiment ? Non, elle ne le pensait pas. Cela ne souffrait d’aucune comparaison, mais ses pensées s’égarèrent l’espace de quelques instants en direction de la baronne à qui elle avait tout cédé, Dokhara de Soya. Elle, elle eût mérité sa bénédiction. Lucretia l’eût transformée. Pas lui.

    Un sifflement la ramena à la réalité, et, inhumainement, elle se fendit d’un pas sur le côté, laissant dans son sillage que de l’air que vint perforer sans s’arrêter une sagette. Nouveau sifflement, et une douleur soudaine l’aveugla brusquement alors même que son menton rencontra la naissance de sa poitrine, sous la violence d’un coup. Si elle avait évité une sagette, à l’instar d’Otto, elle n’avait pu s’affranchir de la seconde. Ce n’était aucunement cela qui l’arrêterait, mais elle ne put nonobstant retenir quelques jurons bien sentis. Elle releva le regard, faisant abstraction de la douleur, croisa fermement celui du tireur, lui promettant tacitement une mort prochaine. Peut-être en la personne de Rucma.

    Celui-ci s’était matérialisé sur le champ de bataille, délaissant la brume pour adopter une forme bien plus particulière. Revêtant les aspects et l’effroi de la mort en personne, il semait le trouble et la consternation tout autour de lui. On le fuyait comme la mort qu’il incarnait. Mais si Lucretia pouvait tout à fait procéder de la sorte, en laissant sa forme bestiale prendre les devants, elle se le refusa catégoriquement, comme elle l’avait toujours fait. Elle se respectait-elle-même, et avait quelque difficulté à se concevoir de la sorte.

    Bien. A présent, plus grand-chose ne la retenait là où elle se situait présentement. Feuer et Diaz avaient encore et toujours besoin de son aide.
    Je ne sais donc pas trop comment tu considères la chose, mais je me débrouille donc pour attaquer le piéton et le cavalier du côté de Diaz. De préférence à l’épée. Sinon, si j’ai, for some reason, les pieds plombés de béton, regard de nagash.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 24 janv. 2016, 03:16, modifié 1 fois.
Raison : 4xp/274xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par [MJ] Bonnepierre »

Sinon, si j’ai, for some reason, les pieds plombés de béton, regard de nagash.
La raison est claire pour moi. Et je vais la répéter:
La NA n'est pas, selon moi, un facteur de déplacement accéléré, ou alors à peine... Je réitère l'exemple du Troll:
Un Troll a NA3: Il ne va pas courir 15m frapper puis courir encore 15m... Cela dans le seul temps d'un round.
C'est quoi ce troll jedi ninja?
Et à la place de ce troll on peut mettre n'importe quel gros mercenaire à NA3... Savoir mieux se battre transforme en super guerrier capable de se déplacer super vite? Non.
Lucré "pieds plombés", si tout ça te perturbe vraiment, on peut par contre décréter que chaque Na suplémentaire dédiées au mvt permet de se déplacer de 3m supplémentaire... J'aime moins, mais là il y a pour moi de la logique.
La NA, c'est du combat, pas du déplacement, je ne laisserais personne se déplacer du double d'un quidam moyen juste parce qu'il a de la "NA"...: oh, pauvre choutte, tu as tué ton adversaire en deux coups, il te reste une NA et tu as personne à portée... mince alors!... Et ben tu mets un coup dans le vide... Ou alors tu fais un truc à distance si possible.
Voilà.

Tout cela écrit avec un peu d'agacement... mais pas de méchanceté. Je t'aime toujours Lucré, même si ce n'est plus réciproque? :roll:
Lucré a déjà fait ce round une charge sur 20m... sa Na ne lui permet pas de se déplacer encore de plus de 6m (2 actions), donc, elle reste sur place pour ses 3èmes et 4ème actions:
Regard de Nagash: MAG -2: 7, réussi +3PM
27pv dans le bras... il était déjà bien blessé, il est mort
En très peu de temps (le temps pour lequel un guerrier moyen attaquait et parait), Lucrétia avait chargé et dessellé un cavalier, évité consciemment une flèche (chose impossible pour un mortel), s'était pris une autre flèche dans le front... et encore elle généra un puissant sortilège!
Ce dernier putréfia le bras d'un maraudeur qui harcelait Diaz, l'envoyant rejoindre ses ancêtres...

Et ce n'était pas terminé!
Nul n'avait encore pu réagir, que déjà la lahmiane repartait!
Dans une charge violente elle vient sur le second guerrier proche de Diaz, lequel était encore sur un cheval.
1ère action et action mineure du round suivant: charge utilisée:
ATT: 10, réussi / parade adverse: 15, raté
Dommages: 32 (FORx2) + 26 (arme) - 9(END)= 49pv, il meurt...
Lucrétia était experte en "visée", elle savait toujours où elle devait toucher. Le cavalier fut tué sans fioritures...

L'instant d'avant, Lucrétia était auprès d'Otto, à plus de vingt mètres de Diaz . L'instant d'après, un adversaire avait le bras fondu, et l'autre était abattu de sa monture... La jeune Diaz, même au sol avec une blessure au dos, ouvrit de grands yeux hallucinés... Dans l'action, elle roula au sol et ressortit son arc... Mais sur son expression blême, au delà même des douleurs qu'elle pouvait avoir au dos, se voyait bien qu'elle était dépassée... voire apeurée... hagarde:
-Par Loec? Tu es quoi, Lucrétia? Qu'est-ce que tu es?

Se retournant, Feuer balança une boule de feu au nord et répondit, souriant férocement:
-C'est seulement maintenant que tu t'en aperçois, Diaz Hyando?
Sa boule de feu acheva un homme au sol, et calma sans doute toute approche au delà des murs qu'il avait érigé...
-Plus personne ne viendra nous agresser, conclut-il. Merci Lucrétia.
L'oeil partout, il préparait déjà une autre boule de feu...

Seule Lucrétia, et ses sens aiguisés, perçurent se qui se passa de l'autre côté du mur:

Rucma, toujours sous l'apparence de la mort, avança en hurlant horriblement. Il s'entoura pour armure des os encore plein de chairs d'un cadavre proche, et il gémit encore:
Partez! tous! Fuyez! Je vais tous vous tuer sans cela!
Sa voix était tellement effrayante - même pour Lucrétia? - Il y avait une telle certitude!... Plus grande qu'elle n'avait jamais pu être certaine...

Tous, archers comme survivants, ils fuirent... Rucma, affublé du visage de mort, avançait tranquillement, Saard se matérialisa derrière lui depuis une brume noire, le toisant avec admiration...

-C'est dommage pour Otto, commenta Feuer, entre ses murs de feu...

Diaz, l'elfette, était choquée...
Le chien contourna les murs de feu et vient la retrouver.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Justement, Lucretia n’est aucunement un troll (du moins, point à mes yeux), pas plus qu’elle n’est un gros mercenaire. Depuis le début du Rp, il y a ces mots qui reviennent sans cesse, et qui, je le crois, sont tout de même assez justes. Qu’elle est très rapide, qu’elle parvient à se déplacer et à effectuer des mouvements si rapides que c’en est inhumain. Oui, parce qu’elle ne l’est point. Et, juste une fraction de seconde plus tard, elle n’est soudainement plus capable de faire cela (alors que, en terme de jeu, il me reste encore quelque chose à accomplir). Comme si elle avait un bouton toggle on – toggle off sur sa vivacité alors que, ès qualité de vampire, elle est censée posséder cette même vivacité tout le temps. Ou pire encore, comme si elle avait la volonté de se déplacer d’un endroit à un autre, mais qu’un mur invisible, un peu comme à la manière de bug dans un jeu vidéo, l’empêchait de se déplacer. Et voir mes perso qui mongolisent n’est jamais pour me plaire véritablement.
    Sinon, il est possible que mes xp magiques ne furent pas ajoutées sur ma page, si j’en regarde la date de la dernière édition.

    Voler au secours de Diaz et de Feuer pouvait se résumer de deux manières différentes ; fuser dans la direction de l’adversité pour les taillader à revers sans même qu’ils ne pussent riposter et les égorger comme les chiens qu’ils étaient, ou bien focaliser son esprit sur la consécration d’un nouveau sortilège. Si la voie de l’épée lui avait toujours bien réussi, il y avait eu quelques petites fredaines ces derniers temps, notamment en voulant s’attaquer presque nonchalamment à l’un des adversaires de l’elfe, et Lucretia l’avait admirablement loupé tout en continuant son chemin. Peut-être ne fallait-il pas trop tenter le diable et se reposer sur qu’elle avait toujours réussi à faire ces derniers temps, étrangement, quand bien même cela n’était point pour lui déplaire. Focaliser son art sur la nécromancie l’obligeait à réviser ses classiques, à entretenir son esprit et à huiler ces grincheux rouages qui, de but en blanc, pouvaient soudainement exploser pour libérer chaos et destruction sur les alliés comme sur les ennemis. Elle, ce n’était que l’adversité qu’elle souhaitait toucher. Et une fois de plus, un puissant rayon de magie pure vint heurter le bras d’un cavalier. L’on n’eut pas même le temps de vérifier que la nécrose se développât, gagnant du terrain sur ses chairs encore vives, car l’homme s’écroula, définitivement mort. La Lahmiane s’étonna toutefois que le sortilège ne rebondît aucunement sur l’autre soldat qu’elle avait également visé au travers du Regard de Nagash, mais peut-être avait-elle mal estimé les distances qui les séparaient tous les deux.

    Autant jouer sur les deux tableaux, et prendre sa revanche sur ce bougre qui avait outrageusement esquivé sa lame. Lui prouver que l’incurie de Lucretia n’était due qu’à la chance, et que les quelques secondes de plus que l’homme avait pu s’octroyer en évitant sa feinte allaient bientôt toucher à leur fin. Plus vive et déterminée que jamais, elle parcourut quelques mètres, vint à sa hauteur et, dans un même mouvement qui n’était pas sans rappeler celui qu’elle avait loupé une minute auparavant, asséna un violent coup en direction de la tête de son adversaire. Cette fois-ci, l’épée porta bien, pourfendant le crâne du soldat sans même qu’il n’eût le temps d’obvier le tranchant acéré.

    Claquemurés qu’ils étaient au sein même de ces murs de feu qui crépitaient toujours, ils avaient été habitués au carnage et au bruit du combat. Là, ce fut un lourd silence qui s’installa enfin, seulement rompu parfois par une langue de feu qui jailli subitement de la fournaise environnante. Il semblait bel et bien que, pour eux, le combat fut achevé. Diaz ne s’en rendit pas compte immédiatement ; blême, les yeux écarquillés, la lèvre tremblante, elle roula sur le sol pour s’emparer de son arc, prêt à décocher une sagette au premier cavalier qui se relèverait d’entre les morts. Il y eut un cri du cœur, de sa part, ne comprenant pas comment tout cela avait été possible. Les actions de Lucretia avaient dépassé son entendement sur ce qu’elle pensait de la jeune femme, laquelle l’avait pourtant aidée à s’affranchir des murailles de Reissen. Par Loec, mais qui était donc-t-elle ? Lucretia la dévisagea longuement comme leurs regards s’entrecroisaient. Hagards pour l’elfe, stoïque pour la Lahmiane. Cette dernière désigna rapidement les corps sans vie des cavaliers, gisant toujours au sol, que pour se fendre d’une seule réplique.

    «Leur pire cauchemar. »

    Feuer, quant à lui, eut un grand sourire torve, de ceux qui appréciaient l’ironie de la situation. Comme si la nature exacte de la jeune femme était limpide, et qu’il fallait simplement savoir ouvrir les yeux pour le remarquer. Il la remercia pour son aide, et Lucretia hocha de la tête ; il n’y avait pas de quoi.

    De l’autre côté des murs de feu, Rucma faisait encore des siennes, dernier arrivé sur les lieux. Il tempêtait comme un diable, pour ce que Lucretia pouvait entendre, lançant des malédictions à tout va tout en ayant revêtu le visage de la mort en personne. Apparemment, cela fut des plus efficaces. Toutefois, laisser les hommes du Comte s’enfuir et les laisser lui raconter tout ce qu’ils avaient vu n’était pas pour plaire à la Lahmiane ; c’était toujours une force qu’ils seraient capables d’exploiter, en sus d’avoir un bon jugement de valeur sur leur puissance. Elle fit la grimace ; cela lui coûtait, mais elle allait devoir y retourner. Rucma avait beau avoir emprunté la noirceur même pour jeter ses malédictions et leur promettre une mort prochaine, elle doutait que ce fût véritablement le cas, et que chacun des hommes allaient tomber en poussière d’un instant à l’autre. Il avait émis une condition –la fuite, dans sa phrase, que Lucretia n’était pas tenue de respecter.

    «Oui, c’est malheureux. Feuer, voulez-vous bien vous charger de l’incinérer ? Les rites funéraires, lesquels semblent exister davantage pour rendre hommage à un dieu qu’à la victime en elle-même, n’ont pas d’importance pour moi, pas plus que je ne crois en quelque dieu que ce soit. Empêcher que sa dépouille soit rongée par les nécrophages est là tout ce que je puisse espérer le concernant. De mon côté, je préfère m’assurer que l’on ne soit pas trop rapidement poursuivis. »

    C’était peut-être dur à entendre, mais, en fin de compte, c’était de la simple sincérité, et si Lucretia pouvait parfois faire preuve de beaux et longs discours, là, elle n’avait ni le temps, ni la volonté de le faire. Elle éprouvait surtout une certaine lassitude à l’égard de toutes ces choses, surtout lorsqu’elles concernaient la mort. Mort qui, pour elle, n’était pas véritablement une fin en elle-même.
    Se détournant de tout cela, elle se métamorphosa, prête à donner la chasse.
    Je ne sais pas s’il est nécessaire de lancer un combat pour chaque fuyard ou de Rp la chose en termes de jeu… ? En tout cas, lorsque cela sera terminé, je reviendrai vers Feuer, Diaz, Rucma, et Saard.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 28 janv. 2016, 23:16, modifié 1 fois.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
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- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par [MJ] Bonnepierre »

Un matin de printemps. Une bataille terminée dans les landes mortes, à l'Ouest de Bundhofstadt...

Là, dans des brousses cramées, la lahmiane repartait déjà pour traquer les survivants ennemis. Ses sens de vampire lui permirent de percevoir en arrière:

Feuer dit, parlant d'Otto:
-Non, cet homme mérite bien plus qu'une incinération hâtive. Je...
Il fut interrompu par des cris alarmés de Diaz:
-Otto a péri? Non! Non non! Il doit être sauvé!
L'elfe, en course, zigzagua entre les cadavres pour aller rejoindre celui du chevalier défunt.

Mais Lucrétia était alors plus loin, sans doute hésitant entre les groupuscules de fuyards à exécuter.
Rucma, reprenant son apparence, mais toujours des os frais lui faisant armure, se dressa devant elle. De sa voix glaciale il dit:

-Vous ne les aurez jamais tous Lucrétia... vague haussement de sourcil... Enfin si, vous pourriez, mais je vous en empêcherai. Et alors vous ne les aurez pas et nous nous entretuerions... Personne ne veut cela n'est-ce pas?
De la noire énergie était concentrée dans la main de l'elfe banni, et il triturait de l'autre son espèce de bracelet de perles noires. Gageons que cette menace suffit à immobiliser un bref instant Lucrétia. Il ajouta, neutre:
-Je n'ai tué personne. Je ne tue personne sauf en cas de vraie nécessité. Laissez donc ces fuyards annoncer quelle est votre force véritable. Cela ne changera pas grand chose... Moi en présence l'on ne tuera jamais sans raison vitale... et présentement je ne vois point de raison vitale.

Lucrétia ignora t-elle la franche menace du nécromancien, pour aller tuer du "fuyard"?...

Saard se tenait derrière Rucma, très admiratif - mais puant toujours comme une fosse commune.
Le chien alla retrouver Diaz en jappant, laquelle était au chevet du cadavre d'otto...

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Lucretia avait eu une vision périphérique du champ de bataille, et avait su mémoriser la direction qu’avait empruntée chacun des fuyards. Plus encore, ses sens si fins, si accrus, avaient de quoi percevoir la moindre vibration d’un pas, le bruit produit par chaque grain de sable qui retomberait de leurs bottes jusqu’au sol. Et même si la jeune femme avait été aveugle, une simple transformation en corneille lui permettait de détenir une vue plus globale encore de la région. N’avait-elle pas été en mesure de repérer le tracé des cavaliers qui fondaient alors sur Otto, Feuer et Diaz, et de tout autant repérer ces derniers ? Elle serait si fait tout aussi apte à poursuivre les derniers cavaliers dans leur refuite.

    Aux ordres de Lucretia, Feuer préféra répliquer par autre chose, jugeant qu’une simple incinération n’était pas à la hauteur de ce que méritait véritablement Otto. Oui, il avait raison. En vérité, peut-être même eût-il été de bon goût, dans le respect des traditions, que d’oindre son corps, de réciter quelques litanies, telle que l’Appel de Morr, voire de lui rendre hommage en allant rendre sa dépouille à sa famille, quelque part dans l’Empire. Mais comment diable exécuter tout cela dans un pareil désert, dans des contrés aussi inhospitalières que celles-ci, alors même qu’ils demeuraient pourchassés par une potentielle armée ? S’adonner à ce genre d’activité, c’était tendre le bâton pour se faire battre. Prendre un délai important, et commencer à voir les ennuis leur tomber sur le coin de la figure. Plus grave encore que ceux qu’ils venaient d’affronter.

    Toutefois, Diaz ne manquerait pas d’être du même avis que Feuer, et pour cause, dans un ton larmoyant, le visage presque ruiné par le chagrin, elle courra s’agenouiller près du macchabée. Il doit être sauvé ? Explique-moi comment, songea Lucretia. Il n’y avait qu’une seule solution possible, et, pour bon nombre de personnes, la transformation vampirique n’était pas une véritable salvation. Pire encore, il s’agissait d’un acte abominable auquel la mort était parfois bien préférable. Ces béotiens n’avaient absolument aucune idée de ce à quoi les confrontait la nature vampirique. Non, l’on ne pouvait point parler de malédiction ou de sacrilège, mais bel et bien d’une véritable bénédiction, laquelle comprenait son lot de défauts, certes, mais qui vous plaçait au sommet de la hiérarchie du monde. Et il s’agissait d’une telle bénédiction, en vérité, que celle-ci ne pouvait être accordée qu’aux êtres les plus méritants. Et aux yeux de Lucretia, Otto n’en faisait pas partie.
    Nonobstant cela, la Lahmiane eût assurément payé très cher pour observer l’expression de Diaz si cette dernière devait un jour être témoin de la résurrection du sigisbée, avant de le voir ouvrir une gorge à l’aide de ses propres dents pour en laper tout le sang. C’eût été des plus rafraîchissant, à n’en pas douter.

    Mais toutes ces belles pensées furent soudainement interrompues par Rucma. L’elfe se dressa face à Lucretia dans une pitoyable tentative pour paraître à la fois stoïque et menaçant, empruntant cette fameuse voix neutre que choisissaient ceux dont la morgue n’avait d’égale que la stupidité. Le regard allait de pair avec les menaces à peine voilées. Rucma, ainsi, s’opposait fermement à la poursuite des fuyards. Lucretia n’avait absolument rien à faire des pauvres états d’âme d’un elfe, quand bien même l’idée était aussi cocasse que le bougre était nécromancien de son état. Ne pas faire de mal à autrui, vraiment ? Uniquement lorsque la situation l’exigeait ? Mais pour qui se prenait-il, cet idiot bardé de ses grands airs moralisateurs ? Fallait-il véritablement qu’elle tombât à chaque fois sur des crétins finis ou des incapables, des imbéciles qui pensaient pouvoir lui dicter sa conduite à tenir alors même que leurs conseils allaient totalement à l’encontre du bon sens ?
    A elle de le regarder dans les yeux, effectuant un pas dans sa direction.

    «Je vais jouer l’idiote que vous pensez que j’incarne mais que je ne suis aucunement, et prendre cela pour un test de courage, de force morale, ou je ne sais quelle autre ânerie. Je n’éprouve aucunement la peur qui a saisi le cœur de ces hommes que nous avons chassés. Entretuons-nous donc, encore que je pense bien savoir qui sortira vainqueur de ce combat, et anéantissons alors, par votre simple bêtise, tout espoir d’arrêter cet apprenti que vous n’avez su contrôler. La mort de ces hommes qui nous ont attaqués –et sûrement d’autres que nous croiserons en route- contre la sauvegarde de quelques milliers d’autres. A vous de juger. »

    La Lahmiane, drapée dans sa splendeur intransigeante, demeura telle une statue devant ce nécromancien qui, à peine rencontré, tentait déjà de lui mettre des bâtons dans les roues, pour d’obscures raisons. Elle se tint prête au combat, à dégainer sa lame et à lui trancher la tête au moindre signe. Sans quoi, s’il revenait à la raison, s’envolerait-elle pour de bon.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 03 févr. 2016, 23:55, modifié 1 fois.
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par [MJ] Bonnepierre »

Un vent frais soufflait dans les landes désertes, accompagnant quelques derniers râles d'agonie, et des hennissements de chevaux.

Lucrétia resta droite face à l'elfe nécromancien protégé d’ossements, ne craignant point son regard, s'approchant même de lui avec menace.
Puissante Lahmiane contre puissant nécromancien... "Puissants", ils l'étaient tous deux, oui, ô combien! Lucrétia savait ce dont elle était capable, mais savait-elle les capacités de ce "Rucma"?... non, pas entièrement, sans doute. Mais elle pouvait imaginer.
En tout cas elle ne se montrait point impressionnée.

Mais lui non plus, cet elfe éternellement calme, nimbé d'une aura de terreur, ne paraissait impressionné par elle. Il resta débonnaire, son regard froid la toisant droit comme elle le toisait.

Il y eut un silence, tendu, bien qu'aucun des adversaires ne montrait vraiment de tension.
Saard s'éloigna, par contre, effrayé par ces deux personnages "monstrueux" qui se défiaient.

Finalement, Rucma répondit, tranquille:
-Ce sont les plus stupides qui taxent le plus souvent les autres de stupidité, dit-on...
Et je pense aussi savoir qui sortirait vainqueur d'un combat entre nous, Lucrétia...


Pas sûr qu'il avait le même pronostic qu'elle... Ou alors si?... Il était difficile à lire.

-Mais nous ne nous battrons pas, c'est d'accord... Il est vrai que nous aurons besoin l'un de l'autre, dans ce qui suivra, je le pense... Toutefois, à vous de juger, maintenant, si l'exécution de quelques fuyards inutiles vaut la peine de vous brouiller avec votre allié nécromancien.

L'énergie noire disparut de sa main. Mais il avait toujours son collier magique de perle noire dans son autre main, et des ossements en armure. Il ne bougea pas, ni son regard ne dévia.
Tout comme Lucrétia, il irradiait la puissance et le pouvoir. Ô combien!... Mais il paraissait clair maintenant qu'il ne ferait plus rien pour empêcher la lahmiane de faire ce qu'elle voulait...

Ce bref temps de latence avait néanmoins permis à nombre de fuyards de s'emparer de chevaux errants pour accélérer leur départ... et ils ne restaient point en groupe, préférant s'égayer loin les uns des autres...

Là bas, en arrière, Diaz pleurait sur le corps d'Otto, avec le chien qui jappait misérablement près d'elle.
Feuer était en train d'essayer de récupérer des chevaux...

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Aucune lame n’avait encore été tirée au clair, pas plus que les premiers crépitements d’une magie délétère n’avaient retenti, et pourtant, l’on pouvait percevoir, dans ce silence glacial, tout le combat qui était en train d’être livré par le jeu des simples regards, par cette opposition d’ego et de vanité. Saard, pourtant foncièrement débile dans sa manière d’être et sa façon de concevoir les choses, l’avait lui-même compris, et c’était quelque peu reculé, appréhendant non sans une certaine frayeur la suite des évènements. L’un fixait l’autre dans le plus grand calme, mais prêt à réagir à la moindre alerte, à la moindre crispation nerveuse à partir découlerait la première offensive, fut-elle mentale ou physique. Et aucun des deux ne trahissait la moindre peur.

    En fin de compte, Rucma se déroba, concédant l’ascendant de la Lahmiane ; peut-être était-ce plus sage pour sa propre personne.

    «Le plus souvent, répéta Lucretia en faisant échos aux premières paroles du nécromancien. Ce sont là les mots-clefs du dicton. »

    Il affirmait connaître lui aussi l’issue de l’affrontement, mais il demeurait difficile de deviner si le nécromancien penchait plutôt la balance de son côté ou de lui de sa vis-à-vis. Pourtant, il eût dû le savoir ; quand bien même était-il un nécromancien qu’elle lui était bien supérieure en bien des égards. La vitesse, la faculté d’adaptation, la puissance, la réflexion, l’endurance… Lui, à vrai dire, n’avait qu’une seule chose de son côté ; la magie. Mais que représentait-elle, toute cette puissance immatérielle, lorsque vous aviez une dague coincée dans la tempe, en une fraction de seconde ?

    L’elfe séculaire continua sur sa lancée. Si fait, non, ils ne se battraient pas, du moins, pas aujourd’hui, car ils avaient respectivement besoin l’un de l’autre pour accomplir leur dessein. Mais pas uniquement, concernant Lucretia. Il sembla tout de même émettre une certaine réserve sur le fait que la jeune femme s’en allât pourchasser les cavaliers qui avaient détalé comme des lapins. A présent, il ne l’empêcherait pas de mener ses vindications belliqueuses jusqu’au bout, mais il conservait une certaine stabilité dans ses propos ; il ne l’avait pas approuvée, et ne l’approuverait toujours pas, même après ce petit échange.
    Lucretia recula d’un pas, mettant fin à ce duel.

    «Oui, nous avons besoin l’un de l’autre. Mais si vous le souhaitez tant, c’est entendu ; je laisserai la vie sauve à ces hommes qui, de leur côté, n’auraient eu aucun scrupule à nous abattre jusqu’au dernier. Je demanderai une chose en échange. Que vous m’appreniez à parfaire cette science de l’occulte et de la nécromancie. Je sais que je possède déjà un bon bagage de connaissances sur le sujet, comme vous l’avez peut-être aperçu sur le champ de bataille, mais je sais tout autant que j’ai encore beaucoup à apprendre. Alors, puisque vous êtes là, et que nous avons assurément une longue route devant nous, profitons de ce temps qui nous est accordé pour m’enseigner ce que vous savez. Je ne me fourvoierai pas ; je puis être assidue et studieuse lorsque le besoin s’en fait sentir, d’autant plus que je tiens vraiment à développer ce savoir. Qu’en dîtes-vous ? »

    Peu après, dans la mesure où Lucretia avait finalement décidé de ne pas pourchasser les fuyards, cela leur laissa du temps pour s’occuper d’Otto. La Lahmiane vint retrouver Diaz, laquelle pleurait toutes les larmes de son corps. Montrant soudainement une empathie qu’elle ne ressentait pas, elle posa une main calme sur l’épaule de la pleureuse, en silence, respectant son chagrin et le départ de son sigisbée.
    Si l’incinération n’était pas de mise selon les dires de Feuer, alors fallait-il l’inhumer selon le protocole. Ils perdraient du temps, mais si telle était la volonté du groupe, alors Lucretia s’y plierait-elle. Ce n’était pas une décision lourde de sens à prendre, il ne s’agissait d’un choix cornélien à effectuer, et personne ne s’était dressé contre elle comme l’avait fait Rucma.

    Creuser une tombe leur pris beaucoup de temps, surtout dans pareille terre, sans les outils adéquats. La nuit tomba lorsqu’ils eurent terminé. Ensemble, ils portèrent le corps du chevalier jusque dans ce sépulcre sans nom, avant de le recouvrir. Là-dessus, Lucretia se posta devant la tombe fraîchement recouverte, et appela Morr à veiller sur lui, dans le simple respect des traditions ancestrales. Et également parce que tout le monde, dans son petit groupe, serait ainsi heureux de voir que tout avait été fait dans les règles de l’art, au maximum de ce qu’ils pouvaient faire dans une contrée aussi éloignée.

    « Ô Mórr, Toi qui règne sur le Royaume d'en bas
    Sur les caveaux d'insondable mystère
    Où l'horizon morne et plombé s'étire
    Ô Mórr, Toi qui surveille l'esprit des défunts
    Quand le temps s'arrête
    Et que la pénombre se fait nuit

    Seigneur de la Mort qui demeure en toute chose
    Seigneur des Rêves
    Roi du calme et du silence
    Humblement, nous te mandons de recevoir et d'accueillir,
    De conduire en ton Royaume, éternellement, Otto von Fhur, chevalier de Beck
    Vois venir à Toi ce défunt
    Ouvres tes portes,
    Qu'un rai de lumière jaillisse !
    Nous entendons ton pas lourd et mesuré
    Nous entendons ton pas pour l'accompagner !

    Ô Mórr, nous t'adressons d'ici
    Notre reconnaissance infinie
    D'avoir recueilli en ton Royaume, à jamais, Otto von Fhur
    Qu'il en soit ainsi !
    »

    Conneries, songea Lucretia pour elle-même.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 10 févr. 2016, 21:40, modifié 1 fois.
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par [MJ] Bonnepierre »

Un matin de printemps. Une bataille terminée dans les landes mortes, à l'Ouest de Bundhofstadt...
Comme souvent, le sinistre Rucma avait répondu avec un temps de latence, et à contretemps:

-Ces hommes ne faisaient qu'obéir à des ordres... Et pour qu'autant d'entre eux soient envoyés à nos trousses, l'on peut supposer que vous n'avez pas été exempte de torts dans le Palais... Pensez vous avoir fait les meilleurs choix là-bas? En tout cas il en a résulté la mort d'un de vos compagnons... Pour vous, ces vingts poursuivants n'étaient rien, mais pour les mortels qui vous suivent il en fut autrement... Voilà une bien mauvaise cheffe, qui n'a su leur éviter une telle situation. Pour leur sauvegarde, nous devrions peut-être voyager seulement tous les deux.

Commençant à marcher tranquillement vers les autres, le nécromant leva une main:

-Inutile de me répondre, je vous laisse en conscience seule juge de tout cela... Si tant est que vous avez encore une conscience.
Je vous enseignerai mon art, oui.

__________________________________________

Les allégations de Rucma amenèrent peut-être un prolongement de la discussion.Toujours étant qu'il fallut ensuite enterrer Otto. Mais le faire ici, si près de Bundhofstadt était clairement une mauvaise idée. Gageons qu'il fut en vérité décidé d'amener le corps bien plus loin dans les landes désertes. Ce n'était point les chevaux sans maîtres qui manquaient, aussi le groupe progressa vite, sans croiser âmes qui vivent autres que de petits animaux sans intérêts. Diaz chassa quelques lapins pour nourrir ceux qui étaient encore soumis aux besoins mortels.
La jeune elfe restait très fermée, soucieuse et pensive, le chien toujours sur les basques de son cheval.

Le soir venu. Ciel étoilé.
Otto fut enterré et Lucrétia émit sa longue oraison au Dieu Morr. Tandis qu'elle ce faisait, elle vit néanmoins une certaine gêne chez Feuer... et une plus grande chez Diaz. Mais aucun ne fit de commentaires. Néanmoins, l'elfette s'avança ensuite près de la tombe pour dire une prière en elfe.

Plus tard, tandis que l'on cuisait les lapins, Rucma profita d'un moment où Lucrétia était un peu à l'écart avec lui à discuter "nécromancie", pour s'adresser à elle entre quatre yeux:
-Après vous avoir vue à l'oeuvre, lors du combat, ils vous soupçonnent de ne pas être humaine. Feuer doit même avoir percé votre véritable nature, si ce n'est aussi Diaz...
Lucrétia était sans doute déjà arrivée elle-même à ces conclusions:
-Du reste, vous savez sûrement que les Dieux n'ont plus aucune prise sur vous... Mais il en va de même de l'inverse. Vous pourrez prier Morr tant que vous voudrez, jamais il ne vous entendra. Pas plus qu'il n'écoutera un païen nécromant, ou alors ce sera pour le pire... C'est ce qui a dérangé vos camarades lors de l'enterrement, je le suppose...

Autre chose:
Je pourrais relever Otto sous forme de revenant, si vous le voulez. Bien qu'amoindri, il resterait tout de même efficace... Je suis aussi à même de faire de nos montures des créatures mortes vivantes, plus communément nommées "Cauchemars", si cela vous intéresse. Elles ne craindront plus la peur et deviendront infatigables... La nuit, je pourrais les faire aller deux fois plus vite.

Ensuite, Rucma commença à converser avec Lucrétia, afin d'en apprendre plus sur son niveau de maîtrise nécromantique. Très calme, patient, et éminemment érudit en la matière, Lucrétia jugea qu'il pourrait en effet se montrer un excellent enseignant.
-1PM pour l'achat de sorts appris avec lui. temps d'apprentissage réduit.
Potentiels PM à gagner pour des "cours" de longue durée avec lui.
La nuit, Diaz Hyando se réveilla en douce pour quitter le campement avec un cheval et le chien...
Otto défunt, et Lucrétia ayant fait montre de sinistres talents, il apparaissait clair que la naïve haute elfe ne souhaitait plus faire route en tel équipage. On pouvait la comprendre: plus de la moitié de ses membres n'étaient-ils pas nécromants ou vampires?... Ce n'était pas vraiment l’environnement rêvé pour une gentille elfe comme elle, bien plutôt un cauchemar...
Mais ce départ n'échappa bien entendu pas aux sens exacerbés de la lahmiane, laquelle l'en empêcha peut-être? Ou tenta t-elle de la persuader de ne point le faire?...
En tout cas Diaz laissa une lettre. Voici ce qu'elle contenait:
Dame Lucrétia,

Ne voyez donc point dans mon départ une trahison. Je ne suis point une traître, plutôt mourir que de dénoncer ceux qui furent mes compagnons, et je vous garde toujours une franche gratitude pour l'aide que vous nous avez offerte cette fameuse nuit au palais de Reissen.
Le trépas d'Otto, qu'Asuryan l'accueille en son sein, m'a fortement marquée, et je ne me vois pas poursuivre sans lui. Vous le comprendrez, je pense, il y a trop de sombres magies en votre équipage pour l'elfe que je suis. Ce fut une erreur de ma part que de vous accompagner.

En espérant que vous ne m'en tiendrez nul grief, je vous souhaite toute la réussite que vous méritez.

Diaz Hyando.
_____________________________

Le lendemain matin. Grand ciel dégagé.
Le soleil allait peut-être être un problème pour Lucrétia. il risquait de taper trop fort, ce jourd'hui. Du moins "trop fort" pour un vampire... Bien qu'étant un "défi pour l'aube", la lahmiane ne pourrait sans doute pas y résister plus de quelques heures...

Autre problème? L'eau... Certes, des gourdes avaient été récupérées sur des cadavres maraudeurs, et ça irait pour ceux qui avait encore besoin d'en boire... A condition de n'en point donner aux chevaux.
Feuer fronça les sourcils:
-On est partis un peu vite. C'est vrai que c'est un problème, l'eau, dans ces principautés. C'est pas pour rien qu'ils la vendent à prix d'or à Bundhofstadt!...

Rucma intervint mollement:
-J'ai un moyen de calmer définitivement la soif de nos chevaux, j'en ai déjà parlé à Lucrétia... Il y a présentement plus problématique, je le crois... Vous voulez que l'on vous trouve un abri pour passer la journée, Lucrétia?

-Pourquoi on a pas changé en zombis tous les gars que vous avez tué là bas, à la bataille? C'est dommage, soupira le puant Saard complètement à contretemps. La veille, il avait sans doute été trop impressionnée pour y penser, mais maintenant, ses pulsions malsaines le reprenaient. ça aurait fait un belle offrande à Djaf!
Regard sur la tombe d'otto:
-Et si on le ramenait en zombi, lui?

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Les Principautés du Dragon

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Les mots forcés au féminin, c’est vraiment moche, comme « cheffe ». è_é

    Cet elfe agissait toujours de manière décalée, mais non pas par rapport au comportement des autres, mais bien vis-à-vis du temps qui passait. Là encore, lorsque Lucretia s’exprima, il prit un bon moment avant de répondre comme s’il tentait d’analyser vainement le pour et le contre. Il la tança légèrement d’une faible remontrance, spécifiant que la Lahmiane était en tort dans ses agissements, que ce fût là ou au palais. Elle était bel et bien vampire, là où le restant de sa troupe n’était que des hommes. Et alors ? Elle avait connu des humains pour qui cela n’aurait posé aucun problème. Weiss, par exemple. Assurément, le colosse eût fait un carnage parmi les rangs des cavaliers, à présent en déroute, là où la plupart n’avait que tailladé le vent. Si fait, peut-être valait-il mieux les laisser sur le carreau ?

    Non, pas vraiment. Si la Lahmiane aimait imposer ses idées, elle n’irait très probablement jamais à l’encontre d’une volonté voulant l’accompagner dans ses péripéties, tant qu’elle la jugeait sans danger vis-à-vis d’elle-même. Aussi, Diaz comme Otto avaient fait leur choix ; c’était leur décision de la suivre, jamais ne leur avait-elle imposé pareil ordre. Et ils savaient les potentielles conséquences de cet engagement, même s’il y avait un fossé entre l’appréhension et la réalité ; Diaz venait d’en faire l’amère découverte, pleurant le cadavre du chevalier. Telle était la vie. Mais qu’importait. Ce que Lucretia retint plus que tout, c’était que l’elfe était prêt à lui enseigner l’art occulte, tout ce qu’il savait, ou presque, à ce sujet. D’une façon comme d’une autre, pour pouvoir vaincre un nécromancien, mieux valait penser comme lui, et connaître et ses forces, et ses faiblesses. Ainsi que sa façon de procéder. Tout cela était parfait.

    En fin de compte, quelqu’un émit l’idée qu’Otto ne pouvait décemment pas être enterré aussi prêt de Reissen. Lucretia faillit à son tour émettre une objection des plus vipérines, mais s’abstint sur le moment. N’avait-elle pas dit, de toute façon, qu’il valait mieux l’incinérer pour gagner un temps précieux, et s’éloigner le plus rapidement possible de la ville ? A croire qu’ils n’entendaient que ce qu’ils voulaient bien comprendre.
    Feuer était parvenu à rassembler un nombre suffisant de montures parmi les cadavres de leurs maîtres, et, ainsi, ils purent mettre les voiles vers le sud, emportant avec eux le corps du sigisbée. Avec tous ces chevaux relativement frais, ils purent effectuer des roulements, et avancer bien plus rapidement qu’ils ne l’avaient prévu de prime abord. Et la ville fut bien loin derrière lorsque tomba la nuit. Entre deux, Diaz était partie à gauche à droite, chassant le lapin pour qui avait besoin de se sustenter d’une manière plus naturelle que ne pouvait le faire la Lahmiane.

    Arriva le moment de la cérémonie. Lucretia n’avait entamé cette litanie que pour satisfaire elle ne savait quel besoin que semblaient éprouver Feuer et Diaz. Ils n’avaient pas voulu incinérer Otto, ils voulaient donc l’inhumer ; quoi d’autre ? Aussi Lucretia pouvait-elle pressentir que cela devait être fait dans les règles de l’art, selon leur propre avis, selon les coutumes respectives à chacun. Otto comme Feuer étant impériaux, alors fallait-il émettre une prière au nom de Morr. C’était uniquement pour la sensibilité de ces deux personnages que Lucretia s’était abaissée à parodier cette imbécilité rituelle. Rien d’autre, et certainement pas pour elle. Alors pourquoi diable faisaient-ils encore la fine bouche ? Elle eut l’occasion d’en parler avec Rucma.

    Ils discutèrent de la véritable nature de Lucretia, lui faisant remarquer que nul ne l’ignorait. Oh, vraiment ?, songea-t-elle ironiquement. Feuer l’avait découvert depuis longtemps, eu égard au troisième œil dont disposaient tous les mages, quant à Diaz, celle-ci avait eu un aperçu des capacités de Lucretia, que ce fût lors du sauvetage des enfants comme récemment, sur le champ de bataille contre les cavaliers du Comte. Quant à ce qui avait dérangé durant l’enterrement…

    «Bien entendu que je sais qu’ils le savent, mais qu’importe. Je ne suis plus dans l’Empire, à dissimuler sans arrêt ce que je suis, à faire semblant d’être une petite crétine de baronne qui ne s’intéresse qu’à son prochain mariage et à la couleur de sa vêture, en espérant pouvoir coucher dans un bon lit moelleux lorsque tombera le soir. Si vous pensez véritablement que je suis ce genre de bachelette, alors vous vous trompez lourdement sur ma personne. Je compte bien jouir de cette liberté qu’accordent les Principautés Frontalières, sans prêtre stupide, sans répurgateur. Sans même personne pour me dicter pour de bon ce que je dois faire. Toutefois, je ne suis point contre d’avisés conseils. Feuer comme Diaz peuvent bien nourrir tous les doutes à mon sujet, peu m’en chaud ; ils en feront référence à leur conscience, et certainement pas à la mienne. Pour en revenir à ce que vous m’avez dit tout à l’heure, je leur laisse le choix de me suivre comme de partir. Je ne les obligerai pas à faire ce qu’ils ne souhaitent pas.

    Quant à cette petite cérémonie improvisée tout à l’heure, c’est à eux de savoir ce qu’ils veulent. L’incinération ne leur convenait pas, car trop prématurée, trop rapide, pas assez respectueuse. Je me suis lancée dans cette litanie que j’ai apprise dans une autre vie, durant ma jeunesse, et ne l’ai fait que pour respecter leur sensibilité à l’égard de leur coutume et des traditions qu’ils connaissent. Assurément pas pour moi ; je me contrefiche des dieux, plus impuissants les uns que les autres. Et, là encore, cela ne leur convenait pas. Il serait temps de savoir ce qu’ils souhaitent, pour peu qu’ils aient véritablement une idée.
    »

    La proposition de Rucma fit rire Lucretia, au moins pour la première partie.

    «Faire revenir Otto sous forme de revenant ? Vraiment ? Alors même que chacun exprimait tacitement son désaccord vis-à-vis de ma litanie ? Ce serait aussi osé que stupide ; je doute qu’ils approuveraient. D’un autre côté… Quand bien même ne faut-il pas jouer avec les morts –quoique-, que je n’aurais qu’une hâte ; m’apercevoir du visage de Diaz lorsque celle-ci reverrait son chevalier. C’est mesquin, ne trouvez-vous pas ? Non, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une bonne décision. Et il en va de même concernant les Cauchemars. »

    Mais les choses n’allaient pas tarder à changer, et Lucretia reverrait bientôt son point de vue sur la question. La nuit même, alors que le silence plombait le monde vespéral, Lucretia eut tout le loisir d’entendre les pas feutrer de l’elfe se diriger vers les montures après avoir recueilli le chien, écrire quelques mots sur un mauvais parchemin, et s’esbigner au loin, probablement vers les siens. Non, Lucretia ne l’informa pas de sa présence, pas plus qu’elle ne chercha à la retenir. En vérité, c’était même un fardeau de moins pour la Lahmiane, laquelle jugeait l’elfe comme étant trop jeune, trop ingénue. Trop fragile pour une telle quête. Sans compter que toutes les oppositions qu’elle avait émises à Rucma avaient justement été faites pour ne point trop troubler Diaz. En y réfléchissant, Lucretia y vit une marque de faiblesse, de sa part. Mais qu’importait ; la question ne se posait plus.

    Le lendemain, alors que tout le monde se levait, le soleil commençait diablement à taper fort. Les nuages étaient aux abonnés absents, et un magnifique ciel azuré les dominait. Un nouveau problème fut mis en évidence ; l’eau. Si Lucretia n’en avait point besoin, il en allait tout à fait autrement de ses compagnons, quand bien même deux d’entre eux étaient nécromancien. Plus encore, il fallait rajouter à cela la présence des montures, plus nombreuses que lorsqu’ils avaient quitté la ville, ce qui leur avait permis de se déplacer plus rapidement. Mais si Feuer s’en inquiéta, ce fut à Rucma de le rassurer ; il avait une façon de régler le problème pour de bon. Façon à laquelle Lucretia avait dit non, la veille. Mais là, en l’absence de Diaz, il n’y avait plus besoin de se préoccuper autant de la sensibilité de chacun, et la Lahmiane estimait que le mage flamboyant avait les reins autrement plus solides que l’elfe.

    « C’est entendu, pour les cauchemars. Il est vrai que cela résoudra le problème de l’eau, et vous en aurez ainsi plus longtemps en réserve. »

    Autre problème, ce fichu soleil dont la nitescence commençait fortement à aveugler Lucretia. Pour un peu, et elle n’allait pas tarder à avoir mal à la tête, comme il elle avait attrapé quelque stupide maladie que craignaient d’ordinaire les simples mortels.

    «Je ne sais si l’on parviendra à trouver un refuge, ou de quoi m’abriter, mais je dois avouer que cela ne serait pas refus. Quant à Otto… »

    Saard venait de nouveau de soulever la question déjà posée par Rucma ; relever le cadavre d’Otto. A cela près qu’il y avait une nette différence entre le transformer en zombie ou en revenant. Ce dernier était assurément plus puissant, et bien moins stupide que le zombie.

    «A Sigmar les convenances et les faux-semblants. Feuer, j’espère que vous ne vous indignerez pas de cela. Rucma, vous m’aviez demandé hier si l’idée de transformer feu mon ancien chevalier ne me paraissait pas malséante. J’ai changé d’avis, et tant qu’à faire, je suis même prête à apprendre le sortilège. Si fait, sera-t-il plus puissant qu’il ne l’était de son vivant, ou restera-t-il sur le même plan de ses capacités ? »
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 24 févr. 2016, 03:50, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/298xp
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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