Après avoir massacré le second soldat, Ratmog regarda autour de lui. Il n'y avait que des cailloux et des petits arbustes décharnés. Personne à massacrer, étriper, démembrer, éventrer, torturer ou mutiler. parfois, la vie était vraiment trop injuste, se dit l'orque.Comme d'hab, titre tiré d'un film. 3 XP pour qui trouve (publication dans mon sujet uniquement!!!)
Essuyant vaguement (très vaguement même) son kikoup rougi du sang des deux zumains, il se remit en route en soupirant. Dire que, ici, il avait espéré trouver des camarades de baston, et des gens à bastonner. Ratmog n'était guère familier avec le sentiment de déception (il faut dire aussi que le gobelin moyen tendait à ne pas décevoir 150 kilos de muscles et de violence. Le gobelin moyen avait beau être stupide, il savait ce qui était bon pour lui... ), bref, Ratmog donc n'était guère familier avec ce sentiment, mais il sentait désormais une douce mélancolie l'envahir. Quelle sensation étrange et déplaisante!
Et c'est donc en trainant des pieds qu'il gravit lourdement la route menant au sommet du col, la poussière se soulevant à chacun de ses pas, envahissant son museau et lui picotant les narines de manière désagréable. L'orque ressentait un vide immense en lui, une sensation inconnue de manque.
Un intense moment de réflexion plus tard, il réalisa ce qui lui manquait: quelqu'un sur qui essayer son kikoup. Tout à son désespoir, il ne s'aperçut pas tout de suite qu'un nouveau défi se présentait pour son intellect aux proportions... uniques. Face à lui, le sentier se séparait en trois parties: une large route qui devenait pavée de rocher taillés régulièrement, un petit sentier sableux qui montait de manière escarpée et étroite sur sa gauche, et un chemin poussiéreux à droite qui remontait une pente en serpentant paresseusement. L'un d'eux menait surement à la baston et à la fête, mais il était tout aussi possible que les autres mènent à la baston et à la mort...