[RP libre] La naissance du phénix

Cette ville, la plus grande du monde connu, est la capitale d'Ulthuan, et s'y se trouve le trône du Roi Phénix. Bâtie sur les bords d'un immense lagon, les nombreuses îles de celui-ci abritent les docks, les entrepôts, les palais, temples, etc.

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Calandir
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Message par Calandir »

Lothern, capitale des Asurs, épicentre du commerce elfique et haut lieu de la défense des hauts elfes. On pouvait humer les odeurs d'encens venus des pays étrangers et le vent amenait des relents sel venant du sud et du nord de la cité. La grandeur de ses bâtiments n'a d'égal que leur beauté et l'architecture millénaire elfique permet une telle concordance entre eux que l'on aurait dit que la capitale fut construite d'un seul bloc. Le son des voiles se font entendre jusqu'au marché, soutenu par la mélodieuse musique composée par les musiciens les plus talentueux de la ville, certains louent les deux trônes tandis que d'autres sont des regrets des temps passés. C'est dans cette atmosphère que Calandir se trouve. Il est assis sur le dos d'un canasson Ellyrien, parcourant la cité, passant des plus bas quartiers pour arriver dans les domaines nobles. Il essaye de démultiplier ses sens et graver dans sa mémoire cet instant ou il ne voit que joie dans ces odeurs, lumières et sons. Il sait que dans peu de temps ces moments passés à contempler la cité se feront plus rares, voir disparaitront. Quelques heures plus tôt, un elfe bien vêtit vint le voir. Il scrutait le ciel à la recherche d'insectes, oiseaux et autres créatures volantes quand l'elfe s'approcha :
_ " Es-tu Calandir Aether ?" Demanda-t-il d'un ton ferme
_ "Oui." rétorqua timidement le jeune elfe.
_ "Alors, suis-moi"
Le jeune garçon,intrigué, le suivit sans sourciller. Ils marchèrent quelque peu puis s'arrêtèrent près d'un fier cheval.
_"Tu vas venir avec moi, le seigneur Aelas Thynarien veut te voir. Prépare toutes tes affaires, car tu risques de ne plus revenir."
Ils commencèrent alors la longue traversée de la ville. L’elfe qui était venu le chercher était très grand et très imposant, une montagne pour un enfant si jeune. Après quelques minutes, ils arrivèrent devant une énorme bâtisse. On l'aida à descendre du cheval puis il suivit l'elfe qui marchait sans ne dire mot. Ils passèrent plusieurs pièces plus grandes les unes que les autres, Calandir ne pouvait garder son regard en place, sa tête ne faisait que suivre chaque bordure et ses yeux émerveillés tournaient dans tout les sens. Au bout d'un moment, ils entrèrent dans un long couloir très sombre. Les seules lumières étant celles des torches accrochées au mur de façon parfaitement symétrique.Un tableau de portrait posé au milieu de chaque torche montrait un elfe noble habillé soit en costume de cérémonie soit en armure étincelante. Quelques instants plus tard, l'opposition totale du petit couloir exigu fit son apparition. Une gigantesque pièce grandement ornée et tellement éclairée qu'ont aurait que personnes n'eut jamais mis les pieds à l'intérieur. Un long tapis rouge partant de la porte du couloir jusqu'un magnifique trône. Un Elfe était posé sur ce trône, il observa Caladir tandis qu'il avançait vers lui. Il vit un jeune elfe frêle, roux de surcroit, mal habillé, pieds nus, marchant sur son précieux tapis rouge vif. Calandir se stoppa quelques mètres avant le trône, puis se baissa en signe de respect.

_ "Sais-tu pourquoi je t'ai fait venir ici, jeune Calandir ?" dit le noble assis sur son trône. Calandir fit non de la tête. " Et bien dès à présent tu vas être à mon service. Ou plutôt au service de ma famille." Il marqua une courte pause et se leva en direction de la fenêtre. "Je sais que tu n'as pas connu tes parents, mais ta mère était la servante de ma femme malheureusement elle est morte en te donnant la vie." Il ne laissa pas le temps au jeune elfe d'avoir des larmes monter et continua : "Peu de temps après sa mort ma femme fit également naissance à mon héritage. Et c'est pour cela que tu es ici. Tu vas servir mon fils Mitirian tout comme ta mère a servi ma femme, celle-ci ne voyant que la logique des choses, mais j'y vois comme une rétribution de la vie ta mère." À ce stade, Calandir ne put retenir ses larmes et quelques sanglots furent entendus dans la grande salle. Cependant, le seigneur Thynarien ne prit compte de ces futilités juvéniles et reprit. "Tu vas donc suivre chacun des ordres que le prince te donne et le protègera de tout danger apparent. En contrepartie, tu vivras ici dans la demeure, sera nourri à ta faim et je vais t'assigner à mon maître d'armes afin que tu deviennes un puissant protecteur pour ma succession. As-tu compris ?" Calandir fit un petit "oui" de la tête alors qu'il essuya les quelques larmes qui perlaient sur sa joue.

Un autre elfe moins bien habillé s'approchait de Calandir et le prit par la main. Il l'emmenait vers ses quartiers. Une petite chambre à peine plus grande qu'un placard avec un lit, un bureau, une petite chaise et une armoire. Il posa alors le baluchon d'affaire qu'il avait préparée et ce même elfe le conduisit jusqu'a la porte juste à côté. Il toqua à la porte et dit "bonjour, prince c'est l'intendant Gwalan. Puis-je entrer?" Une petite voix retentit alors acceptant la requête. L'intendant ouvrit la porte et fit découvrir une magnifique chambre. Au milieu ce trouvait un jeune enfant elfe, noblement habillé, à peine plus jeune que Calandir, dans sa main un petit cheval de bois et son chevalier de la couleur de l'acier.

_ "Voici Calandir", dit l'intendant," votre père l'a mis à votre service et il a ordre de suivre chacune de vos demandes"
Le jeune prince s'approchait de Calandir, méfiant, puis souris en disant "Bonjour, tu sais jouer au petit cheval ?"
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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Re: [RP libre] La naissance du phénix

Message par Calandir »

Ainsi fut la rencontre entre Calandir et son maître, le prince Mitirian de Thynarien. Calandir vit dès ce jour une sorte de bonté et d'insouciance dans le regard du jeune maître. Le sourire que lui a confié le prince était embrun de confiance et de gentillesse, il put même redonner espoir au tout jeune servant. Tant de choses s'étaient passées en si peu de temps, sa vie venait de changer en une après-midi et la seule lueur d'espoir à laquelle il pouvait se raccrocher était l'innocence de cet enfant. Il esquissa un petit sourire en réponse. Son visage venait de changer en un instant, comme si il avait oublié tous ses maux et qu'il redevenait l'enfant qu'il était quelques heures auparavant. Il fit un pas en avant pour rejoindre le jeune elfe, mais l'intendant posa une main sur son épaule pour le retenir et lança un regard de désapprobation. L'elfe avança à son tour et dit :

_" Toutes mes excuses jeune maître mais il n'a pas le temps de guerroyer avec vous. Je vous l'ai amené pour vous le présenter, mais il doit d'abord se familiariser avec les lieux et se préparer pour rencontrer votre mère qui la fait mander. nous allons donc nous retirer"

Le jeune prince eut un regard de déception puis retourna lentement à ses jeux. A peine la porte fut fermée que l'intendant prit Calandir par le col et lui dit :

_" Tu es un servant et lui ton maître, il n'est pas un camarade de jeu et tu dois rester à la place qui est la tienne. Suis-moi maintenant nous allons te laver et tu vas te changer avant de rencontrer madame"

Une fois que la toilette fut terminée, l'intendant lui apporta des vêtements. C'était une tunique simple, mais propre, plus belle que tout ce qu'il avait porté jusqu'à maintenant ainsi qu'un pantalon de même facture. Ils parcoururent la demeure pour arriver devant les appartements de la maitresse. Une fois qu'ils furent entrés dans la chambre, l'intendant fit les présentations. La femme du seigneur était une elfe d'une grande beauté, sa peau blanche lui donnait l'aspect d'isha elle même avec les cheveux d'un blond profond, on aurait dit une cascade d'or qui coulait le long de ses épaules. Elle était magnifiquement habillée d'une robe bleu azur qui faisait ressortir ses yeux et un collier grandement orné pendait le long de sa poitrine. Une autre elfe était également à ses côtés, en train de la coiffer. La chambre était luxuriante et en totale opposition avec le petit placard qui lui avait été assigné. Calandir s'approcha lentement puis se courba devant la magnifique elfe qui se tenait devant lui. Elle fit un signe à sa servante d'arrêter son travail puis se leva. Elle contempla le jeune elfe pendant quelques secondes puis retourna à son siège et dit :

_"Alors, tu es le fils de ma défunte servante. Tu as hérité de sa crinière fambloyante, mais malheureusement aussi de sa faible carrure à ce que je vois. Elle était la meilleure servante que l'on puisse avoir et c'est par respect pour elle que je me suis porté garant pour que tu deviennes le servant de mon fils cadet. Je sais que tu dois être impressionné par tout ce qui t'es arrivé aujourd'hui et que mon mari n'a pas du te ménager aussi je serais brève. Dès demain commencera ta nouvelle vie, très tôt le matin tu suivras l'entrainement du maître d'armes et après cela ta journée avec le prince commencera. Tu devras suivre chacun des ordres qu'on te donne même s’ils viennent de l'intendant ou de tout autres servants, cependant, les ordres du prince et de ton seigneur prévaudraient sur tous les autres. Le soir tu resteras avec l'intendant pour qu'il t'apprenne à bien te tenir et à connaître le monde politique. Tu devras savoir l'histoire des Thynarien et reconnaître chaque représentant des familles nobles d'Ulthuan. Je pense avoir été clair et te souhaite la bienvenue dans le domaine Thynarien."

Une impression étrange émanait de la maîtresse, on sentait une sorte d'affection pour le tout jeune Calandir mais une aura de noblesse se dégageait d'elle, comme une barrière que l'on ne peut franchir pour accéder à la bonté de celle-ci. Il sut depuis ce jour qu'elle était attachée à sa précédente servante, mais qu'elle se forçait à ne pas créer un lien trop fort avec Calandir. Il avait rapidement cerné sa place dans dans le domaine et compris qu'il n'était que le sous-fifre de la demeure, tout en bas de l'échelle. Et cette impression fut confirmée lorsqu'il passa devant les écuries et remarqua que même les chevaux étaient mieux traités que lui. Il mangea rapidement et on lui demanda de partir dans sa chambre et d'y rester jusqu'au lendemain.

La nuit fut longue pour le jeune elfe. Son cerveau ne put le laisser dormir tant les images de sa mémoires le laissèrent éveillé. Il revoyait les quelques années qui était passés, ces journées passées à errer dans la ville et les quelques enfants qui déniait jouer avec lui. Il repensa également ce qui venait de se passer, il va enfin pouvoir manger à sa faim et pouvoir faire quelques choses de ses journées. Il en avait appris un peu plus sur sa mère et sa le réconforta quelque peu. Il s'éteignit enfin, après plusieurs heures à pleurer et à penser, ses pensées allant vers sa mère et vers les bons moments qu'il allait passer dans cette demeure. Il ne se doutait pas encore de la vie qu'il allait avoir, il restait malgré tout encore un enfant et l'insouciance de son esprit le protégeait contre la dureté de la vie qu'il allait mené. Il ignorait la difficulté des entrainements qu'il allait subir et de son apprentissage en temps que servant. Alors que ses yeux se fermaient, il ignora tout ce qu'il allait endurer et ce fut mieux ainsi. Il s'endormi paisible, le sourire aux lèvres, content d'avoir trouvé une direction à suivre, même si elle ne fut pas très glorieuse.

Un cri le sortit du sommeil, la nuit paisible qu'il avait eue se terminait déjà et l'enfer de sa journée allait commencer. C’était l'intendant qui criait, il entra et secoua le jeune garçon. Les paupières de Calandir étaient encore fermées qu'il du se lever rapidement. Ils descendirent tous deux dans la cuisine où un bout de pain était posé sur une assiette de bois. Il dégusta rapidement le précieux aliment et il fit conduit dehors pour commencer son entrainement. Le soleil se levait à peine qu'on pouvait encore distinguer la lune qui était encore là. Il faisait encore frais à cette heure et le vent qui régnait dans la cité n'arrangeait pas les affaires de Calandir, frigorifié. Il voyait un homme de bois au loin, un tronc accroché avec deux branches pour faire les bras et une planche pour bouclier. En s'approchant il voyait que le sol était de pierres et à côté du mannequin ce trouvait un grand elfe robuste et bien bâtit. Il était en armure lourde complète, une longue lame posée au sol, les poignets agrippés aux pommeaux de son épée. La taille de l'épée était impressionnante, elle devait pratiquement être aussi haute Calandir ce qui l'effraya un peu. Arrivé en face du fier guerrier le jeune se stoppa. L'armure de l'épéiste étincelait malgré la faible luminosité de cette mâtinée glaciale. L'imposant elfe observa quelque peu Calandir puis dit :

_"Bonjour jeune servant, je suis le maître d'armes Elindor. À partir de maintenant, je suis ton instructeur au combat et celui qui te fera souffrir de douleurs. Tu me désigneras comme maître et suivra chaque exercice que je te donne avec le plus de sérieux et d'avidité. Commençons. Nous allons tout d'abord évaluer ton niveau même si je me doute qu'il ne doit pas être exceptionnel. Prends ce bout de bois par terre et essaye de me toucher."

La montagne d'acier mit son épée dans son fourreau et prit un bout de bois. Calandir en fit de même. À peine s'étaient-ils positionnés que Calandir fonça tête baisser vers son adversaire, sa fausse épée en arrière prêt à frapper son instructeur. Arrivé à son niveau le tout jeune combattant mit toute ses forces dans ce coup pour toucher le ventre du maître. Celui-ci avança sa main gauche (non armée) et attrapa le bout de bois du jeune garçon et le leva en l'air. La vitesse à laquelle il avait exécuté cette action prit Calandir de court et il lâcha le bâton sans s'en rendre compte. Puis de sa main droite, le géant lança son épée de fortune sur le jeune garçon. La douleur fut comme un éclair qui se répandait dans les muscles de Calandir, il avait été touché aux omoplates, mais elle avait suffi pour s'étendre à tout son corps. La puissance de l'impact avait même fait basculer le jeune elfe en avant et il avait mordu la poussière. La douleur était insoutenable, il s'était déjà battu, mais il ne pouvait imaginer une telle douleur sans qu'elle ne fût mortelle, elle le paralysait entièrement sans compter l'énorme coup au moral qu'il venait de ce prendre. Ses muscles tremblaient et la sensation de fatigue qu'il avait quelques secondes auparavant avait disparu. Il lui fallut une bonne minute pour se remettre de la foudre qu'il l'avait touché et se releva lentement, les muscles encore tremblants du choc. Le guerrier esquissa un sourire et souffla :

_"Mmmh tu t'es relevé, finalement on va peu être faire quelques choses de toi."
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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Re: [RP libre] La naissance du phénix

Message par Calandir »

Bien des années ce sont passées depuis ce jour, le jour où il commença son entrainement avec le maître d'armes. Ce jour où éclata pour la première fois l'étincelle qui fera naître le brasier du guerrier Calandir. Le puissant mentor avait vu en lui une forte robustesse, mais il savait que le jeune combattant était très loin de devenir un précieux garde du corps. L'enfant l'avait attaqué sans réfléchir et en avait subi les conséquences. Il se devait d'apprendre la patience et d'évaluer la situation pour en tirer chaque avantage. Avant de commencer un entrainement martial à proprement dit, il lui enseigna l'observation. Le maître prenait différentes postures, offensives ou défensives, et l'élève devait réagir en conséquence. Au bout d'un certain temps, le jeune Calandir finit par saisir le concept de stratégie, les coups qu'il prenait durant ses tentatives ratés ont porté leurs fruits et, au-delà de lui inculquer la réflexion, ils le renforçaient physiquement. Car l'entraineur n'était pas tendre avec lui, il avait une petite rancune à s'occuper d'un tout jeune enfant, lui, le maitre d'armes de la famille Thynarien. On aurait pu penser qu'il voyait en lui un successeur, car lui aussi était autrefois un orphelin abandonné, mais il n'en était rien. Toutes ces années passées au service du seigneur Aelas l'avait rendu fermé à toutes formes de compassion. Mais les années passèrent et Calandir gagnant en force et en résistance, gagna également en assurance et en capacité d'analyse. Il pouvait désormais protéger son prince de manière efficace contre les quelques badauds qui pouvait tenter de s'en prendre à son maître. Néanmoins il n'était pas de taille à affronter des adversaires entrainés. L'entrainement martial n'était pas le seul moteur de ses journées.

Ces longues années ont également étés mises à profit pour lui apprendre les rudiments de la noblesse. Bien se tenir devant ses maîtres ont étés ses premières leçons avec l'intendant Gwalan. Lui aussi n'était pas tendre avec le jeune protecteur, mais là où on pouvait comprendre la raison du maître d'armes, Calandir ne savait la raison de la sévérité de l'intendant à son égard. Après quelques années sous son éducation il en conclut que cela devait être un syndrome auquel on devenait affecté auprès du seigneur Thynarien, comme une sorte de lente maladie qui se répandait dans ton esprit pour te rendre trop fière et aigrie. Mais il ne mit que peu de temps à maitriser les manières à adopter en présence de nobles. C'est alors que débuta l'éducation de la noblesse elfique. Il se devait de connaître chaques familles nobles importantes en Ulthuan et autres colonies Asurs ainsi que leurs armoiries. Et cette partie n'était pas des plus simple pour Calandir qui n'était pas vraiment un expert lorsqu'il s’agissait d'utiliser sa mémoire. Encore maintenant il ne se souvient pas entièrement de ce qu'il a appris durant ces années, et ce n'est pas faute d'avoir tout tenté pour les connaître. Ces soirées passées à mémoriser les familles Asurs les plus puissantes n'ont pas vraiment étés très productives, mais il lui reste quelques bribes de souvenirs des armoiries et les quelques morceaux d'histoire elfique qu'il apprenait étaient les seuls passages qu'il le captivait un tant soit peu. Il avait notamment appris énormément sur l'histoire de la famille Thynarien depuis Caledor le Conquérant. Les ascendants de son maître s’étaient illustrés lors de la guerre civile durant la déchirure et Caledor les avaient anoblis peu de temps avant son départ pour l'île Blafarde d'où il ne revint jamais.

Mais durant tout ce temps passé dans le domaine Thynarien, tout n'a pas été que mauvais souvenir pour le jeune Asur. Les bons moments passés ont étés principalement quand il était avec son maître, le prince Mitirian. Au-delà de cette relation maître/esclave, il y avait une réelle entente entre ces deux garçons et Calandir chérissait ces bons moments en compagnie du prince. Mais comme ils étaient rarement seuls, il ne pouvait pas pleinement profiter du seul réconfort de sa vie. Toutefois, les rares instants sans autres personnes, ils n'étaient que deux enfants avides de jeux et d'amusements. Il arrivait même qu'ils provoquassent tous deux ces moments en s'éclipsant de la surveillance de l'intendant ou autres servants. Ils revivaient de tumultueuses aventures et rejouaient les batailles d'antan, incarnant les héros et les rois n'ayant pour seule limite que leurs imaginations. Mais cette époque ne pouvait durer et les années passants, les deux jeunes asurs prirent en sagesse et les moments d'allégresse se faisaient de plus en plus rares. Toutefois, ils gardèrent cette relation fusionnelle qui les liait. Calandir était fière de servir un maître aussi bon et il était la seule parcelle de bonheur dans son existence, ce qui le motivait pour ses entrainements et le forçait à devenir plus fort. Mais malgré ce lien qui les unissait, ils connaissaient tous deux leurs places et savaient qu'ils ne pouvaient rester de jeunes enfants. Le prince fut le premier à s'éloigner de cette relation secrète, il prenait conscience de l'importance de son rang, du devoir qui l'incombe et des responsabilités qui en découlent. Calandir mis un peu plus de temps pour se défaire de ce lien, le prince était après tout la seule personne qui était proche de lui, mais dût également faire son devoir courber l'échine devant le rang de son ami. Il devait avant tout obéissance à la famille Thynarien.

Cette famille comptait à ce moment-là quatre membres : le seigneur Aelas, sa femme, le prince Mitirian et son frère ainé, le prince Aelas. Ce prince, héritier du domaine Thynarien, était l'exact opposé de son frère. Il était sévère et sombre; beaucoup plus à l'image de son père. Il était également un puissant guerrier et dépassait de loin la force du frêle protecteur. Là où Mitirian était bon et généreux, Aelas était présomptueux et orgueilleux. Sa relation avec Calandir avait mal commencé, car lors du deuxième jour d'entrainement de Calandir, le prince passait à côté et s'éclaffa de la faiblesse du soi-disant nouveau"garde du corps" de son frère, et la faible carrure du jeune Asur ne fit qu'accentuer cette impression. Dès lors il le considéra toujours comme faible et inutile. Et la montée en puissance de Calandir ne fit en rien changer l'opinion que le prince avait de lui, car il restait malgré tout bien moins puissant que lui et il était surtout un servant. Mais ce prince était lui aussi un Asur et on pouvait compter sur lui quand il s’agissait de défendre sa patrie et sa famille. Et même si il ne l'avouera jamais Calandir admirait quelque peu ce puissant descendant Thynarien. Il devait endosser la responsabilité de futur seigneur et sa fonction se devait de faire de lui un être impartial et raisonnable, surtout au vu du peuple et du reste de la noblesse.

Des années durant, Calandir restait au domaine Thynarien, mais pas seulement. Il a eu droit à de rares sorties dans la capitale, seule (son maître n'ayant pas besoin de lui). Il en profitait pour contempler les rivages et sentir l'odeur du port qui lui rappelait une époque où il n'avait aucune responsabilité, mais aucun avenir. Vu de l'extérieur il paraissait quelqu'un de froid et distant. Toutes ces années passées cloitrées devant assurer la protection du prince l'avaient rendu stoïque et constamment en alerte, presque paranoïaque. Ces quelques heures de liberté, il flânait dans les rues de Lothern, essayant en vain de ressentir cette insouciance qu'il avait avant d'être au service des Thynarien. Mais au fond de lui, il savait que même étant enfant il n'avait jamais été quelqu'un de très ouvert aux autres, il était orphelin, maigre et n'avait jamais eu de réel ami avant Mitirian. Il savait que même s’il n'avait pas commencé sa protection du prince, il serait tout de même devenu cette carcasse vide craintive de tout. Et dans ces moments il remerciait Asuryan du l'avoir mené vers cette famille noble, il n'avait peu être pas la meilleure vie qu'il pouvait avoir, mais il avait une place dans ce monde, un but.

Trente-cinq ans avaient passé depuis son arrivée dans la demeure Thynarien et un jour le seigneur Aelas l'appela. Il s'exécuta et se dirigea vers la salle du trône où il aperçut son seigneur. Il s'inclina et attendit les paroles de son maître. Il avait un air plus dur qu'a l'accoutumé et un regard pensif :
_"Ah Calandir. Je t'ai fait mander, car je dois partir. Le roi m'a envoyé en Chrace pour combattre une incursion elfe noire. Je vais donc te demander de prendre soin de mon fils et de ne jamais baisser ta garde. Tu ne devras pas faillir à ta mission durant mon absence et n'oublies pas que tu es au service de ma famille, s’il advient que quelque chose arrive au prince, ma femme ou mon fils ainé ont tout autorité pour te punir."
Il était passablement énervé, il se leva de sa magnifique chaise en trombe et lançat le verre qui était dans sa main :
_"Pourquoi en Chrace, pourquoi moi ? Ces peuples du nord ont toujours su se défendre, pourquoi maintenant auraient besoin de cavalerie ? Sont-ils devenus si faibles ? Ils ne savent que manier la hache et ne connaissent rien à la stratégie. Maintenant que j'entrevois leur pathétique force, je me rends compte qu'ils n'ont jamais subi de réelle bataille. Je me demande si ma décision de confier la vie de mon fils à un de ces représentants n'était peut-être pas une si bonne idée. Non, mais regarde toi, tu as atteint déjà l'âge de servir dans l'armée, mais tu ne tiendrais pas deux minutes face à un lion, comment ais-je pu me tromper à ce point ?"

Ces mots vinrent pincer la curiosité du jeune Asur. Que voulait-il dire par là ? Un représentant des Lions Blancs ? Il n'avait pas souvenir que le prince Aelas avait un protecteur Lion Blanc. Puis son esprit s'éveilla enfin, un éclair était passé dans son esprit. Il comprit enfin d'où il tenait sa force et sa robustesse. Il déchiffra enfin l'énigme du sourire du maître d'armes lors de leur première passe. Du sang de Lion Blanc coulait dans ses veines, c'est elle qui avait fait de lui un combattant si résistant et si puissant. Les habitants de Chrace avaient du lutter contre la rudeur des éléments durant des milliers d'années et ils avaient développés une robustesse à toute épreuve. Il prenait maintenant conscience de ses racines. Mais pour être sûr, il posât la question à son seigneur :
_"Maître, que voulez-vous dire par là, je suis ce représentant de Chrace ?"
_"Oui c'est toi, ton père était un Lion Blanc et c'est la seule raison pour laquelle j'ai accepté que tu deviennes le protecteur de mon fils. Mais quand je vois ce que tu es devenu, je commence à mettre en doute ces légendes sur nos cousins du nord. Rentre dans tes appartements, le prince a supplier que tu restes à son service et je ne souhaitais pas le contrarier avant mon départ, mais sâche que je vais revoir ma décision à mon retour".

Calandir avait des milliers de pensées qui lui passaient par la tête. Il venait d'apprendre d'où il venait et le doute planait sur son départ de la demeure Thynarien. Il se mit au lit rêvant de la puissance de son père, depuis si longtemps il se posait des questions sur qui étaient ses parents, mais les poser à ses maîtres était impossible et les servants du domaine ne lui répondaient pas. Enfin il avait des réponses à quelques questions qu'il se posait et cela le suffit à contenter sa soif de réponse pour le moment, mais il se dit que s’il devait prendre congé de la famille Thynarien, il allait poser des questions avant son départ pour en apprendre plus sur qui ils étaient et espérait pouvoir enfin avoir toutes les réponses à ses questions. Mais il ne pouvait pas se douter de la tournure des événements.
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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Re: [RP libre] La naissance du phénix

Message par Calandir »

Le soleil se lève sur la cité de Lothern et tandis que la cité s'éveille, le claquement de l'acier se fait entendre sur le domaine Thynarien. Calandir est en plein entrainement avec son maître d'armes comme tous les matins depuis plus de 35 ans. Mais ce matin est un peu spécial. Le maître d'armes, voyant la force et la robustesse de son disciple croître, a décidé qu'il était temps pour lui de commencer à prendre ces études martiales plus au sérieux et a réellement formé son apprenti aux tumultes du combat. Calandir avait fait beaucoup de chemin depuis leur première rencontre, il n'était plus l'enfant insouciant qu'il avait connu. Il savait désormais réagir à plusieurs situations et il commençait à devenir un vrai combattant. Néanmoins, il n'était pas encore un vrai guerrier, l'étude des arts martiaux étant extrêmement complexe et demandait des dizaines, voir des centaines d'années de perfection pour être maitriser. Même lui qui était un bretteur émérite ne maîtrisait pas encore parfaitement les techniques de la lame tel que ses confrères de la tour blanche. Maintenant la théorie et les pantins de bois ne pouvaient plus rien apprendre au jeune Asur, il lui fallait acquérir l'expérience du combat et la maîtrise de soi durant une bataille. Il demanda donc assistance à ses autres étudiants pour forcer Calandir dans ses derniers retranchements et évaluer ses réactions face à plusieurs adversaires de niveaux et de spécialités différentes.

Calandir fut flatté de l'attention que portait enfin son maître. Mais l'heure n'était pas aux sentiments, bien que la jeune recrue n'en approuvait que très peu. Le combat débuta et un jeune asur armé d'une lance et d'un bouclier fonça sur lui. Calandir se souvenait des préceptes de son instructeur et mit ses conseils en pratique. La lance étant de bonne portée il devait s'approcher de lui rapidement et aller au contact proche pour désarmer son adversaire. Il fondit sur lui avec une vitesse impressionnante et utilisant la mobilité qu'offrait une simple épée, passa au-delà du périmètre d'action de la lance et frappa. La lame de Calandir cogna sur le bouclier du lancier et à peine avait-il lancé son coup qu'un épéiste fonçait vers lui de dos. Calandir avait entendu les lourds pas courir vers lui et tourna la tête. Il vit l'épée foncer sur lui, pique en avant. Il para la lame qui vint se ficher sur le bouclier de son premier adversaire. Il en profita pour asséner un coup de coude à l'épéiste avec son bras gauche et fit virevolter son épée en direction des jambes du lancier. Les deux tombèrent à terre dans un fracas assourdissant. Mais un coup de pied balança en arrière le jeune apprenti. C'était son maître, il avait engagé la bataille avec eux, le sourire aux lèvres.

L'entrainement dura ainsi toute la matinée, ce qui était rare. Mais Calandir était satisfait. Il s'en était assez bien sorti surtout en prenant en compte le fait que son instructeur était de la partie. Néanmoins il avait subi maints coups et la douleur se faisait ressentir jusqu'au bout des doigts. Il se dirigea vers les bains pour se nettoyer de toute cette sueur qui avait perlé sur le sol et détendre ses muscles endoloris. Il alla ensuite se restaurer. C'est là qu'il vit au loin un elfe de fière allure, entrer dans la bâtisse. Il se dépêcha d'arriver auprès de son maître pour accomplir sa mission et le rejoignit dans la salle du trône. Le prince eut un petit sourire lorsqu'il vit les quelques bleus qui dépassaient de sa tunique, il avait surement entendu le fracas des lames de l'entrainement qui avait eu lieu. C'était un militaire d'après son apparence, un gradé vu son armure. Calandir put aisément reconnaître là le blason des heaumes d'argent, la cavalerie de son peuple.

_"Je viens en ces lieux avec de terribles nouvelles pour la famille Thynarien."

Le silence pesait dans l'immense pièce immaculée et une ambiance inquiétante pouvait se faire ressentir.

_"Le seigneur Aelas Thynarien est mort en Chrace, tombé par le trait d'une arbalète noire. Les prêtresses d'Isha ont tout fait pour le relever, mais la blessure était trop profonde et il succomba peu de temps après."

Voilà plusieurs mois que le seigneur était parti et cette nouvelle bouleversa le domaine entier. Calandir n'éprouvait pas de peine pour son maître, mais espérait que sa mort n'allait pas trop affliger son ami. Il savait qu'il allait bientôt devoir quitter le domaine, il l'avait compris dès le lendemain du départ du seigneur. La succession du domaine allait revenir au fils ainé et il n'allait pas accepter que son frère garde un faible protecteur. Il resta donc auprès de son prince, silencieux, le regardant subir la mort de son aïeul avec un regard compatissant. Il n'était pas du genre à laisser couler les effluves de se ses sentiments et même si cela avait été le cas, il n'y aurait pas eu de rivière de tristesse. Ces années passées dans la demeure l'avaient rendu fermé à toutes formes d'affection ou même de réaction affective. Il s'en alla donc se reposer dans sa chambre, se demandant ce qu'il allait devenir et essuya quelques regrets de devoir quitter son maître, son prince, son ami.

Il fut réveillé par l'intendant Gwenlan qui frappa à sa porte pour lui annoncer que le nouveau seigneur l'a fait mandé au plus vite. En sortant il jeta un oeil sur dans la chambre du prince qui était vide. Un dernier regard en ces lieux qu'il allait bientôt quitter. En chemin, il se remémora les événements de son passé. Son arrivée dans le domaine et sa rencontre avec le seigneur, puis celle de son prince, son premier entrainement aux armes et ces heures passées à apprendre les rudiments des bonnes manières.

Entré dans la grande salle du trône, il vit le nouveau seigneur posé là, pensif. Lorsque celui-ci le remarqua, il daigna lui donner un regard.

_"Calandir, je vais être direct. Nous n'allons plus avoir besoin de tes services et si cela n'avait tenu qu'à moi, nous n'en aurions jamais eu besoin. Je vais envoyer mon frère suivre une instruction magique à la tour blanche et donc tu vas partir. Je te délègue maintenant de ta fonction. Tu peux disposer."

Son ton était sec, mais il n'en attendait pas moins du jeune seigneur. Et finalement, il préférait cette façon, direct et incisive qui laissait peu de place aux sentiments. Il remonta à ses quartiers et fit un petit paquetage des maigres affaires qu'il avait. Néanmoins le doute l'envahit, qu'allait-il devenir ? Où allait-il aller ? Qu'allait-il faire ? Il ne se rendait pas compte que la liberté lui ouvrait ses portes et qu'il pouvait enfin devenir ce qu'il voulait. Mais là était le problème, il ne voulait rien. Il avait grandi avec un seul but dans sa vie, c'était ce qui le définissait et qui avait fait de lui ce qu'il était devenu. Une machine à protéger, à suivre les ordres sans se poser de question.

À peine avait-il franchi le seuil de l'immense domaine que des pas s'approchaient de lui à grande vitesse. C'était le prince qui venait le voir une dernière fois avant son départ.

_"Calandir attend." Dis celui-ci tout essoufflé. "J'ai appris que tu vas nous quitter, et je le regrette. Je sais que tu n'es pas du genre à montrer ton affection, mais tu aurais pu venir me faire tes adieux. Enfin, peu importe... Avant de partir, je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Tu as été plus qu'un simple garde du corps à mes yeux et je garderais toujours le souvenir de nos moments ensemble."

Quelques larmes vinrent perler le long de la joue de Mitirian tandis qu'il prononçait ces paroles. Calandir, comme à son habitude, ne dit mot et son visage était de marbre.

_"Je voulais également te donner ceci pour que tu puisses faire quelque chose de ta vie. On connait tous les deux ton don pour la diplomatie et tu ne trouveras de métier nulle part sans cela. C'est une lettre de recommandation imposer du sceau de la famille. Elle pourra te faire entrer là où tu le voudras. Et si tu veux un conseil, tu devrais t'engager dans notre infanterie, tu continueras à servir et à protéger, mais je ne serais plus ton seul protégé, ce sera la nation entière. Et je te donne également ceci, c'est une amulette qui à appartenu à ta mère, le seul vestige qu'il reste d'elle. Mère serait d'accord avec moi pour que tu l'ai et je pense que tu en feras meilleur usage qu'elle."

La couleur blanchâtre du visage de Calandir vira au rouge et il ne put retenir un léger sanglot imperceptible, un souffle pour certain. Il était ému de l'attention que lui portait son prince et dans un élan de sentiment inhabituel, il lâchât :
_"Vous n'auriez pas dû, maître, vous donner autant de peine. Cela va vous causer des problèmes avec votre frère et votre mère. Merci pour tout et adieu."

À ces mots, le visage du jeune asur se raidit à nouveau et il reprit sa teinte naturelle. Comme si rien ne s'était passé. Il tourna le dos à son ami et esquissa un petit sourire avant de partir. Le vent se leva et fit remonter ses cheveux flamboyants. Le regard déterminé vers sont avenir, il parti en quête de sa vie future. Pleine de promesses et de liberté.
Modifié en dernier par Calandir le 14 déc. 2015, 20:47, modifié 1 fois.
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
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Équipement:

- Hallebarde : 18+1d8 dégâts 8 parade (Peut être utilisée soit comme une Pique (cf Pique) ou une arme avec les attributs Percutante et Lente. )
- Plastron en plaques légères : 10 protection torse et dos (-2 HAB, -1 ATT et PAR)
Objets:

- Collier (appartenu à sa mère)
- Bottes
- Braies
- Gants
- Gibecière
Compétences:

- Acuité auditive
- Acuité visuelle
- Arme de prédilection (Hallebarde)
- Coriace
- Coup précis
- Couverture
- Réflexes éclairs
- Sang Froid

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Re: [RP libre] La naissance du phénix

Message par Calandir »

Malgré l’heure très matinale, La cité Asur était en plein éveil. Les marchands posaient leur stand et les premières rondes des soldats animait quelques peu Lothern malgré les faibles lueurs du soleil. Dans ce début d’agitation, une crinière de la couleur du feu se déplaçait. Calandir marchait dans la ville, silencieux et déterminé. Le son de ses pas lourd apostrophait les passant. Lorsqu’ils posaient le regard sur son visage, ils voyaient une statue qui se déplaçait, presque une ombre. Son regard était froid, sans émotions et ses déplacements linéaires presque militaire, on aurait dit un pantin désarticulé. Il prit la peine de s’arrêter une dernière fois près de la porte de saphir, là où il scrutait autrefois l’arrivée des navires. Il savait qu’il aurait moins l’occasion de venir à cet endroit. C’était le moment parfait, le soleil levant se reflétait sur le calme lagon, créant ainsi une couleur allant du rose à l’orange. Les rayons accentuaient la beauté de l’énorme saphir posé en haut de l’arche, laissant comme une image de peinture comme seul un maître pouvait en faire, une peinture géante où le mot d’ordre serrait la tranquillité. Cet aspect pictural était également accentué par le calme qui régnait en ce lieu à cette heure. Il s’imprégna une dernière fois de cette magnificence, assit sur son rocher puis prit la route de la caserne la plus proche. Il allait commencer sa carrière militaire. Il avait déjà pris sa décision au moment de faire son paquetage et son prince n’avait fait que confirmer son choix.

Alors qu’il approchait, le son des lames qui s’entrechoquent piquèrent la curiosité du jeune Asur. Si tôt le matin, ils commençaient déjà leur entrainement. Non pas que cela lui fasse peur, il avait l’habitude de ces combat d’exercices matinaux ave son maître, mais la surprise que c’était en fait une tradition militaire de s’entrainer aux aurores. C’était un large bâtiment blanc surplombé d’un aigle sculpté, insigne protecteur de l’armée elfe et de Lothern plus spécialement. Deux gardes se trouvaient devant l’entrée, de simples soldat armée d’une lance et d’un bouclier, protégés par les armures typiques des hosts elfiques. Ils barrèrent la route à l’aspirant avec leurs longues lances :

« - Halte, que viens-tu faire ici ? »

« - Je viens postuler dans notre fière armée. »


« - On ne rentre pas ainsi dans l’armée, qui est-tu et d’où viens-tu ? »

Le jeune aspirant, un brin irrité par cette longue discussion n’eut d’autre choix que de lui répondre, il lui raconta brièvement son histoire, utilisant le moins de mot possible. Il savait que son intégration ne dépendait pas de cet homme mais pourrait ne pas avoir lieu si ne donnait pas un minimum d’explication. Le garde écouta silencieusement le récit, hochant la tête de temps en temps. Lorsqu’il eut fini, Calandir montra la lettre de recommandation avec le sceau de la famille Thynarien. Le garde voulu la prendre et l’ouvrir mais Calandir protesta :

« - J’ai répondu à vos questions maintenant laissez-moi entrer. »

« - On ne peut pas te laisser te balader seul dans un bâtiment militaire mais je vais t’accompagner auprès du capitaine. »

Ceci étant dit, Calandir et le garde prirent le chemin du bureau du capitaine, laissant la charge de surveillance au seul garde restant. Arrivé devant ledit bureau, Le garde toqua poliment à la porte. Une voix rauque s’y échappa laissant échapper un râle en signe d’approbation. Ils entrèrent tout deux et le garde expliquât la situation à son capitaine. Devant Calandir se trouvait un vieux guerrier, avachi par le poids de son armure ornée, plus utilisé depuis des années mais de circonstance. Le garde avait fini son explication et le capitaine fixait Calandir avec insistance. Puis de sa voix puissante.

« - Et bien, si chaque jeune aspirant devait passer par mon bureau, je n’aurais plus le temps de rien faire, tu ne pouvais pas l’emmener à quelqu’un d’autre ? » Il regardait maintenant le garde avec un air sévère.

« - Mes excuses capitaine mais les sergents sont tous occupés et il est un peu spécial, il a une lettre avec le sceau de la famille Thynarien. » Fini-t-il en tremblant le visage rouge de honte.

A ces mots, le visage du capitaine avait changé, il avait réussi à piquer sa curiosité. Calandir fit alors un pas en avant et tendit la lettre de recommandation. Le vieil elfe, surprit de la véracité des faits, l’ouvrit méticuleusement, prenant bien soin de ne pas détruire le sceau. Il prit quelques secondes pour lire le bout de papier puis leva la tête :

« - Soit, tu devrais avoir les qualités requises pour intégrer la légion d’argent mais avant tout, je voudrais savoir une chose. Pourquoi ? Pourquoi avoir choisi l’armée et non une milice privée ? Pourquoi ne pas avoir choisi un autre corps de métier ? Pourquoi n’être pas parti de la cité ? Pour faire simple, pourquoi entrer dans l’armée ? »

Le jeune Asur savait que son avenir se jouait maintenant. Il prit une seconde pour réfléchir à ses mots. Cette question était la seule qui le hantait depuis son départ du domaine Thynarien, il était libre et e renfermait dans une autre forme de dévotion. Mais là était la réponse à sa question, son point fort n’est pas la force, l’endurance ou la robustesse :

« - Parce que je ne sais rien faire d’autre. J’ai grandi avec comme seul but la protection de Mitirian Thynarien et comme seul ambition de devenir plus fort afin de réussir ma mission. Je suis loin d’être le meilleur combattant et je n’ai rien connu d’autre. Ma seule raison d’être à toujours été de protéger mon prince, je dirais donc que mon point fort est la dévotion. Je me dévoue corps et âme dans mon objectif et fait tout pour le réaliser. »

Son discours était court mais juste, et au vu du sourire du capitaine, il l’avait convaincu.

« - Très bien, ça me convient. » Son visage changea d’expression et ses yeux se fixèrent sur le garde. « Apporte-lui les papiers de postulation et mène-le au sergent Gwitael »

Ils sortirent tous deux de la pièce et le garde le mena vers une plus grande pièce avec plusieurs bureaux. Il lui apporta un papier avec un long texte. Il lui tendit une plume et dit :
« -C’est la preuve que tu fais partie de nos rangs, signe et tu seras des nôtres. »

Calandir prit la plume, apposa une fine couche d’encre et écrit les seules lettres qu’il avait appris à écrire.
C A L A N D I R
Calandir Aether, Voie des Gardes Phénix, Initié de la flamme
Profil: For 9 | End 8 | Hab 10 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | Att 9 | Par 10 | Tir 9 | NA 1 | PV 50/50
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Équipement:

- Hallebarde : 18+1d8 dégâts 8 parade (Peut être utilisée soit comme une Pique (cf Pique) ou une arme avec les attributs Percutante et Lente. )
- Plastron en plaques légères : 10 protection torse et dos (-2 HAB, -1 ATT et PAR)
Objets:

- Collier (appartenu à sa mère)
- Bottes
- Braies
- Gants
- Gibecière
Compétences:

- Acuité auditive
- Acuité visuelle
- Arme de prédilection (Hallebarde)
- Coriace
- Coup précis
- Couverture
- Réflexes éclairs
- Sang Froid

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