[Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Les routes naines reliaient dans le passé les cités naines entre elles, assurant sécurité aux caravanes. De nos jours, elles ne sont plus entretenues, et peu de caravanes arrivent saines et sauves à destination.

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[Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par Elwan Sarrow »

Nous chevauchions jusqu’à l’essoufflement de nos montures. Nous n’étions pas entré en Loren car je le refusais catégoriquement. La honte aurait été trop grande. Nous ne nous étions pas déguisé en paysans, Roderick et sa noblesse l’en empêchait également. Ainsi, c’est par ce désaccord qui nous unissait que nous avions galopé à la poursuite d’un inconnu qui s’enfuyait. Nous ne faisions que l’imiter. Nous n’espérions pas vraiment le rattraper mais il nous ouvrirait la voie vers le Nord et vers un probable passage à travers les montagnes.

Montagnes ais-je entendu dans mes pensées ? Montagnes grises ? Que vois-je s’élever devant moi ? Des monts enneigés remplis de … nains ? DES NAINS !

Alors que l’on arrivait devant les tristement connues Montagnes grises, mon esprit s’échauffait. Avec cette précipitation, j’avais complètement oublié un point géographique et une éthique personnelle : je haïssais les nains et pour passer en empire, nous allions devoir traverser ces routes emplis de petits êtres qui détestaient les elfes et que je détestais.
Descendant de ma monture, je regardais au sol les traces qu’avait laissés le cavalier devant nous. Elles se dirigeaient aux pieds de la montagne, et probablement vers un chemin traversant ces monts. Il savait, tout comme nous, que pour s’échapper de Bretonnie, il n’y avait qu’un seul passage, et il devait le connaître.


Roderick, hâtons nous de suivre les traces de cet individu. Même si nous ne le rattrapons pas, il nous guidera jusqu’à un passage dans ces montagnes maudites. Nous pourrons alors les traverser et atteindre l’empire. Par contre, il y aura surement des nains dans ce gruyère…

Nous continuions notre route jusqu’à ce que l’on recherchait : le début d’une route de montagne. Un des seuls passages traversant la nature tumultueuse et inconnue pour moi. J’étais à l’aise dans une forêt. Je venais de découvrir les espaces vides, prairies et champs immenses. Mais je ne connaissais pas encore ces escarpements et les dangers de ces monts.

Roderick, l’aventure commence ici. Ton passé est derrière toi. Ton avenir est devant toi. J’aurais eu le choix, je n’aurais pas mis un pied dans ces montagnes infestées de nains. Mais c’est notre seule route possible si nous ne voulons pas que les soldats de ton père nous rattrapent. Alors… En route !
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par [MJ] Le Gob' »

Roderick acquiesça, déclarant d'un air soucieux :
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"Mon peuple entretient de bonnes relations avec le peuple nain des montagnes : notre bonne entente remonte à l'époque des premiers Roys de Bretonnie. Toutefois, je ne saurais prévoir leur réaction vis-à-vis de toi, Elwan. Les elfes de la Forêt de Loren ne sont pas en très bons termes avec les nains, me semble-t-il. Aussi est-il effectivement préférable que nous évitions d'en croiser."
Ils se mirent donc à cheminer le long du chemin escarpé de montagne, suivant les traces laissées au sol par leur mystérieux prédécesseur. Ils avancèrent plusieurs heures, obligés de contraindre leurs montures au pas, dans le but de ne pas les fatiguer et d'éviter des accidents malvenus. Une partie de la journée s'écoula, donc, sans qu'ils n'aient d'autre occupation que la discussion. Roderick conta à Elwan les différentes relations entre Bretonniens et Nains, amitiés anciennes et fortement ancrées dans les esprits de chacun des deux peuples. Son compagnon se laissa prendre au jeu, laissant sa curiosité prendre le dessus, et entretenant la conversation.

Au bout d'une partie de la journée, donc, les deux compères parvinrent devant une première bifurcation : un chemin prenait vers l'Est, et était marqué d'empreintes de sabots. L'autre semblait plus orienté vers le Nord, et semblait de même constellé de traces. Dans les deux cas, le sentier s'enfonçait profondément dans le massif montagneux, et l'un comme l'autre semblait aller s'étrécissant. Roderick observa un moment de silence devant ce choix qui s'offrait à eux, et ne dit mot pendant un moment, indécis quant à la marche à suivre.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par Elwan Sarrow »

Les humains s'entendaient bien avec les nains. Ils avaient auparavant créés des alliances. Les elfes n'en avaient pas voulus. Comment pouvait-on s'allier avec ceux qui détruisent, ceux qui brûlent, ceux qui ne jurent que par la technologie exterminatrice ? Non, les elfes n'aimaient pas les nains. Et moi-même, avant même de les voir en réalité, les haïssait déjà. Je haïssais la plupart des races, non pas parce que je ne les connaissais pas bien, mais par ce que je savais sur elles. Ce que l'on m'avait appris à leurs sujets. Un autre côté de moi était pourtant curieux. Et une autre partie encore voulait en embrocher un sur ma lame. Paraissait-il qu'ils étaient de vaillants combattants. Bien que je doutais énormément au vue de leur taille...

Je ne sais pas trop si j'aimerais en croiser ou pas Roderick. Je n'en ai jamais vu. Et j'aurais voulu vérifier s'ils avaient la peau dure et la taille courte... ajoutais-je en plaisantant qu'à moitié.

Nous cheminions et Roderick m'expliquait ce qu'il savait au sujet des nains, les relations qu'entretenaient les peuples. Je connaissais certains passages car mes aînés m'en avaient parlé. J'étais un jeune elfe et il me fallait découvrir beaucoup de choses. Ma curiosité prenait de plus en plus le dessus ces temps-ci mais je rêvais d'un combat contre un nain, afin de prouver une première fois ma maîtrise des lames.

Au fur et à mesure du chemin, nous parlions, nous parlions, et nous allions... tout droit. Mais cela s'arrêta. Une bifurcation. Dans les deux cas, il y avait des empreintes de sabot. Je descendais de cheval et tâtait le sol. Je désirais savoir quels traces étaient les plus récentes. Je préférais suivre l'homme qui nous avait devancé que parcourir ce territoire au hasard.


On tente de suivre notre cavalier Roderick ?
Si j'arrive à distinguer de quels traces il s'agit...

Code : Tout sélectionner

Essai de reconnaître les traces les plus fraîches. 
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 27 sept. 2011, 18:48, modifié 3 fois.
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par [MJ] Le Gob' »

Test d'Intelligence : 15 (Échec). Tu ne réussis pas à obtenir les informations désirées.
Dans l'atmosphère fraîche de la montagne dans laquelle ils se trouvaient, la moindre trace pouvait paraître récente, cela ne voulait rien dire. Malgré un examen minutieux, Elwan ne put rien tirer de ces empreintes sur le chemin : l'une comme l'autre des deux séries lui paraissaient assez hermétique à toute déduction. Alors que Roderick se penchait en avant, interrogeant l'elfe du regard, celui-ci crut trouver quelque chose différenciant les deux séries d'empreintes : leur taille n'était pas exactement la même. Les traces de sabots qui déviaient vers le Nord-est semblaient plus épaisses, plus grosses, et un peu plus profondes. Sur ce même sentier du Nord-est, l'elfe put également remarquer les traces de roues, régulières, ce qui lui fit penser à une calèche ou une sorte de charrette. Sur le sentier orienté plein Est, en revanche, on ne voyait que les traces de sabots, plus petites, qui s'éloignaient à perte de vue.

Roderick gardait le silence. Le pistage et lui, cela faisait vraiment deux : on n'était plus à la chasse au renard ou au sanglier sur son domaine. Puisqu'il n'y entendait rien, il laissait Elwan, son compagnon, réfléchir en paix sur la route à suivre.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par Elwan Sarrow »

Penché sur la neige, je réfléchissais, mais le froid me gelait quelque peu les méninges. Roderik, quant à lui, observait la science étrange que j'essayais de mettre en oeuvre. Pourtant, tout ce que je voulais faire était simple. Et au bout de quelques minutes, je compris.

Dans un sens, c'était des nains, montés sur des gros poney, lourds, qui voyageaient avec une charrette. Bref, un convoi. Remplis de nains. Et malgré ma folie de vouloir suivre ces traces-là, je me retenais. L'autre sentier nous indiquait la route : le type qu'on poursuivait, et qui s'échappait à toute allure. Il ne fallait pas être une lumière pour deviner ça. Les unes comme les autres étaient aussi fraîches mais les formes différaient.


Roderick, On prend la route qui part plein Est. Si on prend l'autre, on risque de croiser des nains. Ce n'est pas que l'idée ne me tente pas, mais il me semble que c'est plus raisonnable. dis-je, en remontant sur mon cheval.

Allons y doucement. Les chevaux sont fatigués.

Je murmurais quelques mots en elfique pour demander à mon coursier d'avancer, en plus d'un léger coup du bassin en avant. Et nous repartions sur la route. Les montagnes ne me rassuraient pas, la visibilité y était bien traître...
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 29 sept. 2011, 07:42, modifié 2 fois.
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par [MJ] Le Gob' »

Roderick acquiesça en silence, et les deux compagnons avancèrent de nouveau, suivant les traces du cavalier isolé, vers l'Est. L chemin était étroit, et les compères durent progresser au pas, de peur de précipiter leur monture contre l'une ou l'autre des parois rocheuses. La journée passa, la nuit arriva, sans qu'ils n'aient rencontré ni rattrapé personne. En fait d'Est, ils avaient progressé vers le Nord, car le chemin avait changé d'orientation, même s'ils ne s'en aperçurent pas tout de suite.
Au crépuscule, ils se tinrent devant un renfoncement rocheux assez profond qu'on aurait presque pu appeler une caverne, n'eut été sa taille assez ridicule. Toujours piégés dans ce chemin montagneux très étroit, ils furent contraints de disposer leurs deux montures l'une derrière l'autre, si bien que, lorsqu'ils descendirent de selle, Roderick et Elwan étaient distants de deux longueurs de chevaux. Roderick se trouvait à l'arrière du convoi, et proposa de prendre le premier tour de garde. Elwan, ne faisant pas d'histoires, dut accepter, car le chevalier semblait considérer que la question ne poussait pas à débat. Il se coucha donc à terre, sur la rocaille désagréable du chemin, enroulé dans une couverture en raison de la température qui baissait. Roderick veillait.

***
Elwan rêvait. Il était dans une clairière, certainement dans la forêt d'Athel Loren, et regardait une elfe, au bord d'un lac, devant lui. Elle semblait perdue dans ses pensées, mais dès qu'Elwan fit mine de faire un mouvement, elle releva la tête, alerte, le regard dur, ses yeux bleus rivés à ceux du jeune danseur de guerre. Aussitôt, les arbres à la lisière de la clairière parurent avancer, jusqu'à ce qu'Elwan et l'elfe se retrouvent dans une "clairière" de trois mètres de diamètre. Les arbres autour des deux elfes étaient sombres, tordus, mais Elwan fut bien plus effrayé de voir la jeune elfe se métamorphoser : sa peau devint écorce, ses yeux se teintèrent de vert sombre, tandis que ses bras devenaient branchages, et que son visage se transformait en un faciès grimaçant. La dryade qui lui faisait maintenant face pointa un doigt épineux et accusateur vers lui, avant de lui souffler d'une voix antipathique, alors que la clairière s'étrécissait encore autour d'eux, réduite à deux mètres de diamètre environ :
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"Fou que tu es ! Toi, enfant des forêts, tu pactises avec l'Ennemi ! Tu chemines au côté de ce démon, destructeur de la forêt, ravageant la nature, méprisant le règne animal !
Cesse cette folie, tant qu'il est encore temps !"

Elwan voulut fuir, et sortit du périmètre de la clairière. Alors, tout devint noir : les arbres furent arrachés par un vent violent, la terre sous ses pieds s'étiola et se déchiqueta sous l'effet d'un souffle puissant, et une sorte de trou noir miniature apparut dans le ciel, qui attira le tout, emportant également la dryade gesticulante dans une cacophonie de sons invraisemblables. Elwan se retrouva bientôt seul au milieu d'un noir absolu, continuant à courir dans une direction qui n'avait plus de sens, puisque le néant l'entourait de partout. Un grand rire s'éleva, moqueur, dans les ténèbres profondes, et Elwan dut se débattre contre une force oppressante qui l'enveloppait de tous côtés, l'emprisonnant progressivement en se resserrant, comme si l'elfe s'était trouvé coincé dans une sorte d'immense sac dont il ne parvenait pas à s'extirper. Bientôt, il ne fut plus capable de bouger, ni même de respirer, empêtré dans cette étrange piège de pression. Le désespoir l'étreignit alors que l'air lui manquait, un long rire railleur résonna au loin, très loin... et il se réveilla.
***
Roderick secouait doucement mais fermement Elwan par l'épaule : c'était le matin, il fallait repartir. Lorsque l'elfe s'éveilla soudain, le chevalier lui parla :
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"Désolé, j'ai oublié de te réveiller pour ton tour de garde, je n'ai pas vu la nuit passer. Mais il est l'heure, à présent, de repartir. Le chemin semble descendre, je pense que nous avons fait le plus gros de la traversée des montagnes, sans même nous en douter..."
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par Elwan Sarrow »

Suite à cette route interminable, la nuit qui nous attendait allait être froide et douloureuse. Je m'emportais rapidement au pays de Morr. Il me montra un rêve qui s'apparentait à un cauchemar. Une vision qui me fit frémir dans la nuit, qui me provoquèrent des sueurs froides.

Je n'avais aucun contrôle dans mon rêve. Je n'étais pas maître de mes actions. Une dryade m'accusait de trahir les miens. Comme le jour où l'on m'avait banni. Elle m'accusait de collaborer avec le destructeur de la nature, avec un démon, avec un humain... Je me sentais mal à l'aise dans ce rêve. J'étais à la fois impressionné et j'avais indubitablement honte. Mais d'un autre côté, la haine me dévorait le coeur et je voulais crier que j'étais innocent, que l'on m'avait chassé et qu'il fallait bien que je me débrouille, que j'apprennes avent de faire régner ma propre loi. J'avais failli mourir une fois à vouloir me précipiter. Cette fois-ci, j'apprenais aux côté de cet homme, qui lui, me faisait confiance, contrairement aux miens.

Alors je tentais de fuir. Mais l'obscurité m'entoura rapidement. Le néant était là. Puis vint l'étouffement. Comme si je manquais d'air, comme si j'étais oppressé. Je me sentais écrasé et n'arrivait plus à bouger ni à respirer. Quand d'un seul bond, je me réveillais en sueurs, Roderick au dessus de moi, me serrant l'épaule. Il me prononça quelques paroles rassurantes.


Tu n'a pas fermé l'oeil de la nuit mon ami ?
Le repos passe par le sommeil.
dis-je en me frottant la figure pour la dégeler un peu et reprendre des couleurs.

Mais si tel est ton souhaits, nous pouvons nous remettre en route. Mange quelque chose, je crois qu'il me reste encore un peu de pain et de ce jambon de ton royaume.

Je me relevais, enroulait ma couverture, donnait quelques grains de maïs à nos montures, en leur frottant le cou, pour leur dire bonjour. Puis je sortais un peu de pain et de jambon d'une sacoche accroché à mon coursier, et en proposait à mon compagnon.

Es-tu sûr d'être en bonnes conditions pour chevaucher cette matinée ?
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par [MJ] Le Gob' »

Désolé du retard, semaine chargée :(
Roderick sembla réfléchir un moment, puis déclara, l'air de rien :
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"Je pense que nous pouvons repartir. Je ne suis pas fatigué."
Et effectivement, il semblait en pleine forme, juste un peu inquiet. Aussi, sans attendre de réponse, le chevalier remonta sur son cheval, et, se retournant pour voir Elwan l'imiter, il se mit en route.

La journée passa, sans qu'ils ne rencontrent rien de particulier. Il vint un moment où ils parvinrent de nouveau à une intersection. Mais cette fois, les traces ne laissaient pas aussi clairement supposer de la piste à suivre. Les traces étaient identiques, cette fois, et ressemblaient toutes à des empruntes laissées par des sabots de chevaux... L'un des sentiers était orienté Nord, l'autre orienté Nord Est. Il fallait encore se décider sur une route à prendre...
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par Elwan Sarrow »

Sur les routes, nous étions en avant toute.
Malheureusement sans nains sur notre chemin.
Le chevalier était, quant à lui, un peu inquiet,
De je ne sais quel danger, dont la route était normalement parsemé...

Mais rapidement, bien que contre le vent soufflant,
Vint l'intersection et le choix, ainsi qu'un Roderick sans aide ni voix.
Plus d'indices sur notre fuyard, plus de traces pour notre part.
Face à un choix, un elfe voit.

Un elfe voit ? Oui, mais il voit quoi ?
Rien. Mais alors, rien de rien. C'est bien vain.
Alors que faire ? Ecouter l'air.
L'elfe écoute. et ça lui coûte...
Rien. Mais alors rien de rien. C'est encore vain.
Alors l'elfe goûte. La route.
Et il a l'air con, bon...

Prenant son mal à deux main, il décide ne ne plus être vain.

Alors il décide au hasard parce qu'il en a marre.
Et choisi le nord-est, alea jacta est !
Modifié en dernier par [MJ] Le Gob' le 15 oct. 2011, 14:52, modifié 1 fois.
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Re: [Elwan Sarrow] La traversée des montagnes grises

Message par [MJ] Le Gob' »

Les deux compagnons partirent donc le long de ce chemin qu'Elwan avait désigné. En fait d'aventures, ils ne rencontrèrent personne, et continuèrent de cheminer deux jours durant le long du sentier... Jusqu'à ce qu'enfin, ils en entrevoient le terme. Lorsqu'ils en parvinrent au bout, donc, les deux aventuriers se retrouvèrent sur un versant des Montagnes Grises : ils en étaient sortis. Une matinée de chevauchée suffit à les extirper totalement de ce domaine montagneux, et ils parvinrent à une forêt au moment où la nuit les surprit. Trop heureux d'avoir quitté les montagnes, les deux compères installèrent leur bivouac le long de la route qui entamait la traversée de la forêt. Encore une fois, Roderick prit le premier tour de garde.
***
Elwan rêvait. Une nouvelle fois, il était dans la clairière, mais celle-ci était d'emblée plus petite, et cernée de ténèbres obscures, et il n'y avait plus de traces de la dryade. Un grand rire résonna dans son esprit, un ricanement froid, sec et railleur : la clairière disparut à nouveau dans une tornade sombre, et le jeune danseur de guerre se retrouva face à un grand oeil, qui aurait pu être celui d'un elfe, crépitant d'éclairs. L'oeil se posa sur lui, et Elwan se sentit diminué, comme si celui qui était en train de le jauger était un dieu. Une voix résonna dans son esprit :

"Tu es bien audacieux, jeune adepte, de ne pas écouter les conseils que l'on te fait parvenir. Mais il n'est pas trop tard pour que tu ouvres les yeux sur la réalité : les apparences sont parfois trompeuses, et tu t'es fourvoyé en accordant ta confiance si facilement. A présent, réveilles-toi, et affrontes ton destin !"

Comme Elwan restait tétanisé, ignorant comment mettre un terme à ce cauchemar, le regard de l'oeil se durcit, un vent violent souffla, et une cascade de plumes enveloppa le danseur de guerre, tandis que la voix grondait, plus fort :


"Réveilles-toi, inconscient, je te l'ordonne !"
***
Lorsque Elwan ouvrit les yeux, la première chose qu'il vit fut la lune verdâtre, énorme dans le ciel clair. Mais au premier plan de sa vision, un autre spectacle attira son attention de manière plus pressante : au-dessus de lui, l'épée levée, prêt à frapper, se tenait Roderick, qui le dominait de toute sa taille. Une étrange lueur de sauvagerie brillait dans ses yeux, et il abattit son épée sur son compagnon. Mais celui-ci, grâce à son agilité peu commune, roula hors d'atteinte, puis se releva d'un bond, avant de se mettre en garde, mortifié, tandis que le bretonnien s'avançait lui aussi, fouettant l'air de son épée en parlant agressivement :
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"Tu es faible, comme tous ceux de ton espèce. Maintenant que nous sommes sortis de Bretonnie, je n'ai plus besoin de toi..."
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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