L’odeur de chair brûlée émanant des gobelins était pour Goraxul un délice olfactif. Le bruit des flèches sifflantes résonnait encore à l’extérieur. Il fallait faire vite avant que le survivant dans la caverne n’ait eu le temps d’avertir ses cousins aux teints verdâtres. Avec la jambe amochée de Souffrance, le temps jouait contre eux. Si les archers rejoignaient le trou au-dessus des guerriers, il en serait fini d’eux. Pas le temps d’attendre et de faire une embuscade, il fallait aller chercher le survivant.
Regardant rapidement autour de lui, Goraxul était à la limite d’un voyage dans la plus grande des obscurités s’il pénétrait plus loin dans ces tunnels sans source de lumière. Fort heureusement pour lui, un gobelin brûlait toujours suite à l’explosion. Le maraudeur attrapa une de ses extrémités non enflammées et l’attira plus loin, à l’abri des archers. Il décrocha rapidement une chaine de son paquetage, son piège à loups et dégaina son bouclier. Il déposa le bouclier de sa tribu au côté du reste encore brulant. Avec un mélange de nœud coulissant et d’ingéniosité malsaine digne de la Ruine, le gobelin servirait de torche enchaîner sur le bouclier arborant déjà nombreuse runes sacrées. Et s’il tombait en morceau, les chaines le retiendraient derrière lui.
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Tu vas pouvoir suivre ?
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Épée et bouclier enflammé à la main, le duo s’engouffra dans les tunnels tortueux à la recherche du survivant. Profitant de l’obscurité pour déposer son piège à loup derrière lui, offrant une maigre protection contre les archers qui pourraient les suivre dans leurs chasses.
Les rôles étaient maintenant inversés. Nous mangerons du gobelin ce soir.