[Kurtz] Le fléau

[[MJ] Abhorash]

Profils

• Bastragor, éclaireur ungor, CAMOUFLAGE RURAL, épée & bouclier

FOR 7/END 7/HAB 13/CHAR 6/INT 6/INI 9/ATT 9/PAR 7

• Charybde, chevalier de Khorne, COUVERTURE, hache x2, arc

FOR 10/END 8/HAB 11/CHAR 8/INT 9/INI 8/ATT 14/PAR 8

• Dortmuur von Lecktstrasse: chevalier de Khorne, COUVERTURE, hache x2

FOR 11/END 9/HAB 9/CHAR 8/INT 9/INI 8/ATT 13/PAR 8

• Erphegor, chevalier de Khorne, COUVERTURE, hache x2, arc

FOR 9/END 8/HAB 11/CHAR 8/INT 9/INI 9/ATT 12/PAR 9

• Friekbar, cavalier maraudeur, ATTAQUE EN PUISSANCE, fléau & bouclier, arc

FOR 9/END 9/HAB 10/CHAR 8/INT 9/INI 8/ATT 11/PAR 8

• Gorjald, mystique bray, SOIN, lance

FOR 7/END 8/HAB 11/CHAR 8/INT 14/INI 9/ATT 8/PAR 7

• Hasturian, cavalier maraudeur, COUVERTURE, épée & bouclier, arc

FOR 9/END 9/HAB 10/CHAR 8/INT 9/INI 8/ATT 11/PAR 8

Et ils reprirent leur chemin, sauf que désormais, Akhamshy'y avait une destination bien précise. Il avait eu un rêve, très vivide, du traître qui jubilait, fier d'avoir le château familial. Et il s'adressait très clairement à Kurtz, qui avait repris une apparence humaine, l'humiliant devant tous les serviteurs. En se réveillant, la haine d'Akhamshy'y pour son ancienne faiblesse et le batârd avait redoublé d'intensité..
Pendant une semaine, ils voyagèrent vers ce qui leur semblait être le sud, avant de perdre toute notion de temps. Ils continuaient leur périlleux et long voyage vers la terre des hommes, à travers la mer et dans les froides désolations de la Norsca. Leur troupe était heureusement pas assez importante pour se faire repérer, et malgré quelques escarmouches, lorsqu'ils arrivèrent à proximité des hommes, ils étaient en état de se battre...

Voici la carte ( à titre indicatif )

Au loin, une magnifique récompense... Sur l'horizon se découpait assez clairement la silhouette d'un petit village kislévite, construit sur la frontière entre la froide toundra et le début de la civilisation... Leur future proie...

Acquisition faite, via rp libre, d'Autorité et Couverture.
Il reste 14 XP à Akhamshy'y.

[Akhamshy'y Iorcamni]

Mes yeux se posèrent sur la petite tache au loin qui brisait la monotonie de la toundra. Un village, sans aucun doute. L'espace d'un instant, je crus discerner des maisonnettes colorées aux murs en torchis et aux toits de chaumes, mais ce n'était qu'une hallucination, sans doute une hallucination issu de cette autre vie qui m'échappait. En réalité, nous étions encore trop loin pour discerner quoi que ce fut. C'était le premier village que nous croisions depuis que nous avions franchi la mer et je supposais qu'il devait être composé d'habitations méritant davantage le titre de cabanes que celui de maison. Si ses occupants étaient débrouillards, ils avaient dut construire un fossé et des palissades de bois pour se prémunir des bêtes sauvages ainsi que des pillards. Sinon, la mort serait le prix de leur folie.

Une fois de plus, je m'interrogeais : comment pouvais-je connaître tant de choses sur la civilisation humaine, moi qui n'avait connu que les désolations nordiques ? En fin de compte, peut-être avais-je réellement été cet humain qui hantait mes rêves, cette créature faible et ridicule, dépossédé de ses biens par un rouquin aussi malingre que sournois. A cette idée, je secouais la tête en signe de dénégation. Non, c'était impossible, j'étais un chevalier du chaos et jamais je n'aurais fuit devant un simple humain.

Jamais.

Toujours était-il que nous autres, chevaliers de Khorne devions bien venir de quelque part... A moins que nous ne soyons issus de la substance même du chaos, hypothèse qui n'était pas pour me déplaire. Haussant mentalement les épaules, je délaissais toute cette métaphysique pour me contenter de l'essentiel: mon dieu m'avait ordonné de reprendre ce chateau qui m'appartenait de plein droit et le batard paierait pour son insolence ; le reste n'était que détails futiles. Une sombre litanie résonna à nouveau dans mon esprit.

Plaçant mes serres en visière devant les fentes de mes yeux, je cherchais à distinguer une éventuelle tour de guet ou d'éventuels cavaliers venant à notre rencontre.

[[MJ] Abhorash]

Test de PER > 12-1 ( Raté! )

Malheureusement, les yeux du guerriers aux griffes d'acier ne purent déceler quoi que ce soit, juste l'activité paisible d'un petit village kislévite... Fell'Ka, impatient, piaffait et renaclait, signalant à son maître qu'il était temps de verser du sang. Quand aux deux chevaliers du Chaos, ils semblaient être tout aussi impatient que sa monture. Seuls les deux maraudeurs n'étaient pas impatients à l'idée de verser du sang, et pourtant ils avaient une lueur farouche dans leurs yeux. Gorjald scrutait l'horizon, sa face animal plissée dans une expression étrange qu'Akhamshy'y avait du mal à interpréter.

Le temps de Khorne était venu, tous le sentaient.

Et Khorne réclamait du sang.

[Akhamshy'y Iorcamni]

(redrumredrumredrumredrum)

Aucune défense en vue, ni tour de guet, ni fossé, ni barricade, ni cavalier. Comment ce village se défendait-il ? En posant des pièges ? Par des tireurs embusqués ? Soupesant le pour et le contre, je décidais de former deux colonnes menées par les humains dont les boucliers les protègeraient efficacement contre d'éventuels projectiles. Juste derrière eux, je me plaçais en seconde ligne aux cotés de Charybde alors qu'Erphegor et Dortmuur nous suivaient de près. Les hommes-bêtes quant à eux, fermaient la marche.

Globalement, j'étais assez satisfait de cette formation. Elle n'était pas aussi agressive qu'une ligne de cavaliers menaçant de charger à tout instant, ce qui nous ferait peut-être gagner de précieuses secondes avant que les villageois ne s'affolent réellement. Et à ce moment là, nous pourrions nous scinder en deux groupes, soit pour déborder nos adversaires, soit pour qu'un groupe puisse pénétrer plus avant dans le village pendant que l'autre s'occuperait de ceux postés à l'entrée.

Formation en colonne
G> E> C> H>
B> D> A> F>

Formation déployée en deux groupes
. . C>
G> E>
. H>
- - - - - -
. F>
B> D>
. . A>

Tandis que nous approchions, j'accélérais l'allure, lançant nos chevaux au petit trot et je déclarais:
- Gorjald, Bastragor ! Allumez les torches ou ce que vous trouverez. Ce village de paille et de bois ne mérite pas sa place sur terre.

(REDRUMREDRUMREDRUMREDRUM)

Un sourire carnassier déformant mes babines, j'annonçais à mes alliés:
- Khorne réclame du sang et des crânes. A mon signal, vous les massacrerez. Mais jusque là: iakash, guerriers. Iakash et patience.

(REDRUMREDRUMREDRUMREDRUM)

[[MJ] Abhorash]

Le village était désert, vide de qui que ce soit autre que des cadavres. La fumée qu'ils avaient pu apercevoir de loin était causée les restes fumants d'un bucher dans lequel on avait jeté des corps, pêle-mèle, femmes et enfants, jeune et vieux, sans aucune distinction. Un dieu du Chaos serait-il passé par là?

Peut-être... Le seul survivant était débout au milieu du carnage, n'osant bouger en voyant les cavaliers arriver. Ses cheveux avaient étés rendus blancs par l'expérience traumatisante, et ses vêtements étaient tâchés par le sang de ses anciens amis.

Ho... ho... ho... fit-il alors qu'ils arrivaient à sa hauteur. Charybde, avide de sang, s'arrêta auprès du lieu et saisit ses cheveux, les tirant vers le haut. Il tenait dans son autre main sa hache. D'un coup, c'en était fini du survivant. Sa tête roula jusqu'à une canne miniature, striée de rouge et de blanc. Une étrange friandise.

Akhamshy'y parcourut le village des yeux une dernière fois. Ses hommes étaient revenus. Ils n'avaient pas pris la peine d'allumer les maisons, car elles étaient en partie déjà brulées. Et pourtant, la neige qui recouvrait les rues du village n'avait pas fondue...

Le carnage serait donc pour une autre fois...

[Akhamshy'y Iorcamni]

Frustré, je fixais l'amas de corps sans vie en essayant de donner un sens à tout ceci. Pourquoi Khorne nous avait-il guidé vers un village dévasté où le travail avait déjà été fait ? Etait-ce un signe ? Sans doute, mais je peinais à l'interpréter. Du coin de l'oeil, je perçus le chamane bray dont l'étrange attitude ne fit que me troubler davantage. Le museau en l'air, les yeux mi-clos, il affichait une concentration absolue en reniflant l'air devant lui comme s'il cherchait à percevoir quelques relents de phénomènes surnaturels.

Moi, je ne percevais rien. Pourtant, je décidais de limiter. Fermant les yeux, je tendis le cou, faisant appel à cet odorat sur-développé dont mon Dieu m'avait fait présent lorsque j'avais vaincu le démon slaaneshi. Autour de moi, l'habituel mélange de sang et de peur se retrouvait masqué par l'odeur acre et omniprésente des chairs brûlées. J'ouvris alors les yeux pour contempler le charnier: des corps calcinés jetés pèle-mêle sur un bûcher édifié à la hate. Je cherchais du regard des corps mutilés, des marques d'infection, des têtes tranchées ou bien des membres surnuméraires, mais le carnage ne semblait porter la griffe d'aucun des quatre Dieux.

Kieslev !

Prenant brusquement conscience de l'endroit où je me trouvais, je réalisais qu'ici, nous n'étions plus dans nos désolations nordiques si familières mais au milieu des terres glacées de Kieslev. Ici, tout était différent et il était probable que l'on y pratiquait d'autres cultes voués à d'autres Dieux. A partir de là, tout était clair. M'adressant au crâne tranché sur le sol, je lui déclarais:
- Khorne ne nous a pas envoyés ici pour prendre le sang d'oiseaux dans ton genre, mais celui de plus gros gibiers. Et qu'ils se convertissent ou non à notre cause, ils mourront au combat pour la gloire de notre Dieu. Car quoi qu'il advienne, tout est joué d'avance: nous sommes destinés à rejoindre le trône de notre maître. Alors réjouis toi, petit rat peureux, nous t'enverrons bientôt de la compagnie.

Me retournant vers le reste de la troupe, je dis:
- En selle, nous allons faire le tour de ce village afin de voir si nous trouvons des empreintes. Si ce n'est pas le cas, galop plein sud - droit vers la civilisation humaine.

[[MJ] Abhorash]

Ils firent un tour rapide du village, et ne trouvèrent qu'un bonnet rouge à ponpons blancs. Tandis que les hommes-bêtes s'amusaient avec, les chevaliers de Khorne firent un tour supplémentaire, sans rien trouver.
Ils talonnèrent donc leurs montures et quittèrent le village, et se dirigèrent vers le sud... Le voyage prit trois jours. Ils traversèrent la toundra, se nourrissant tant bien que mal de petits animaux supportant le froid glacial. Une fois de plus, un village entouré d'une palissade se profilait à l'horizon... Serait-il dévasté comme le précédent? Ou aurait-il été épargné?
En somme, étais-ce le jour où ils pourraient honorer Khorne comme il se doit ?

[Akhamshy'y Iorcamni]

La rage au ventre, le meutre au bout des doigts, nous chevauchions à tout rompre sur le sol neigeux de la toundra. Les sabots fendus de nos montures soulevaient un nuage de poudre blanche qui nous masquait à moitié aux yeux d'éventuels observateurs. Dans notre dos, soufflait une brise glacée qui nous emportait toujours plus vite vers le sud, vers le lointain, vers ma revanche, vers la gloire et ces paysans aussi faibles que stupides qui constituaient une belle mise en bouche aux prédateurs que nous étions.

J'avais le sang qui battait contre les temps à demi gelées et mes pulsions meurtrières se mêlaient au plaisir extatique de cette chevauchée sauvage, le sublimant en une véritable extase. En cet instant, nul doute, nulle interrogation n'obscurcissait plus mon esprit: j'étais l'Akhamshy et je venais du chaos pour ravager la terre des hommes, ce qui constituerait mon ultime revanche avant de rejoindre le trône de mon Dieu dans toute sa gloire.

[[MJ] Abhorash]

Ils arrivèrent à proximité du village. Cette fois, il était clair qu'il était habité. En les voyant arriver, on avait fermé la porte du bourg, et des archers, une petite poignée, s'était avancée sur le haut des remparts de bois. Ils tirèrent dans leur direction, mais les arcs étaient trop courts pour pouvoir les toucher. Les flèches se figèrent dans le sol, sonnant un avertissement aux chevaliers. Une si faible menace ne pourrait toutefois pas les arrêter. Ils étaient les fils de Khorne, ils massacreraient en son nom.

Aussi Charybde s'élança vers les remparts, ne daignant pas utiliser son propre arc. Les flèches le suivirent aussitôt, la plupart le manquant sauf pour un trait qui se planta dans l'encolure de son cheval, sans pour autant l'arrêter. Charybde ne parvenait cependant pas à trouver de faille dans la palissade ; il jeta donc sa torche, qui s'arrêta au pied du rempart du bois, mais son geste avait été inutile, bien que hautement symbolique.

[Akhamshy'y Iorcamni]

Voyant une flèche blesser la monture du chevalier, j'intimais à Charybde l'ordre de reculer:
- Slaaq, Charybde ! Slaaq ! Descend du cheval !
Si je n'avais aucune crainte pour le chevalier du Chaos recouvert par un épaisse armure Khornite, je n'avais aucune envie que sa monture ne soit blessée et qu'il nous faille poursuivre le trajet à cette allure d'escargot qui était le propre des fantassins.

Sans perdre davantage de temps avec le fougueux chevalier, je jouais des talons sur le flanc de mon destrier qui poussa un léger renaclement de protestation. Néanmoins, il obéit à mes directives et alla se placer aux cotés de l'ungor qui tentait fébrilement de dénouer la lanière de cuir utilisée pour fixer sa rondache à sa monture. Agacé par ce stupide contretemps, je tirais d'un coup sec sur le bouclier, ce qui tendit le lien de cuir que je le tranchais à l'aide de mes serres. Descendant sans plus attendre de ma monture, j'aboyais mes ordres:
- Hasturian ! Friekbar ! Pied à terre ! Karni Charybde ! Avec vos boucliers !
Puis, me retournant pour m'adresser à Dortmuur toujours perché sur son cheval, je dis:
- Descend de là et suis moi !
Jetant un dernier regard au reste de la troupe, je lui ordonnais de rester en position jusqu'à ce que les portes de la ville soient ouvertes.

Epaulant mon bouclier, je repérais l'entrée du bourg et m'y rendis au pas de charge, Dortmuur sur les talons - du moins, l'espérais-je. Le village disposant de protections relativement sommaires, je ne doutais pas que nous puissions en venir à bout. Néanmoins, je me méfiais de l'entrée principale et des pièges qu'elle pouvait receler: si nous ne nous protégions pas derrière quelques boucliers, il serait extrêmement facile pour les défenseurs de nous caillasser à mort depuis le haut de la porte. En contre partie, les fortifications étant en bois, les haches de Charybde et de Dortmuur ne devraient avoir aucun mal à en venir à bout.

En somme, si nous nous y prenions correctement, cet assaut ne présentait aucun danger. Si nous nous y prenions correctement... Dans le cas contraire, Khorne aurait quelques crânes supplémentaires pour orner son trône.