Ok, répondit machinalement le guerrier soumis. Orzhov s'éloigna et Graoumf ne tarda pas à sentir sa tête tourner. Il comprit alors que son ami le nabot l'avait manipulé, avant de le libérer à l'instant même.
"Je ne peux pas lui en vouloir, il a agi pour le bien de tous ... mais quand même ! mon corps, c'est mon corps !", se dit-il intérieurement.
Graoumf rejoint alors le camp, conscient de la mission que lui avait attribué Orzhov. Il vit le faux esclave, attelé à sa cuisine.
J'aurais besoin d'une casserole et vu qu'on en a pas on peut utiliser le casque de Graoumf ? Non?
Graoumf lui tendit son casque cornu, montrant alors entièrement son affreuse balafre en diagonale et ses cheveux hirsutes.
Dépêche-toi, j'ai faim !, grogna -t-il.
Graoumf planifiait tout dans sa tête : ce soir il ne dormirait pas beaucoup. Il attendrait que la nuit passe pour fouiller la tente de ses alliés louches ... Il commencerait certainement par la grosse brute qui lui faisait concurrence ... Décidément, Ghorz ne lui inspirait aucune confiance !
Pour cela il fallait qu'il sache si Ghorz avait les sens aux aguets ; il décida donc de lui faire une blague pour évaluer la difficulté de sa mission : c'était simple : s'approcher par derrière de sa cible le plus discrètement possible puis le prendre par surprise et crier "bouh !"