La farouche guerrière au visage tatoué perdit son sourire mais resta de marbre et se contenta d'incliner sobrement la tête quand le Longue Barbe blessé s'inclina, sans se laisser impressionner par l'effort tant physique que moral qu'il faisait pour lui rendre hommage.
- "Je ne fais que suivre la volonté de mon Roi, Grim'azul." dit-elle d'un ton sec. "J'ai reçu l'ordre de vous emmener, tes compagnons et toi, auprès des Aeslings, et c'est ce que je fais." Elle baissa légèrement la voix pour que seul Thorak puisse l'entendre. "Mais que les choses soient claires entre nous, étranger : je ne suis pas dupe. La seule raison de votre venue ici est de venir quémander de l'aide et je prie chaque jour les Dieux pour que nous arrivions au plus vite à destination pour qu'enfin je puisse rentrer à la citadelle et défendre les miens plutôt que d'être aux petits soins d'une bande d'opportunistes." lâcha-t-elle en retroussant le nez sur un ton acide. Elle se redressa et repris une voix normale. "Du reste, nous ne sommes plus qu'à deux jours de marche de Haugrunbÿr, la place forte de la tribu des Aeslings. Quant à Bartam ..." continua-t-elle d'un ton neutre, le visage impassible.
C'est alors qu'elle s'interrompu en fronçant les sourcils et qu'elle balaya l'orée des pins qui les entouraient du regard. Elle jeta un coup d'oeil vers la troupe et saisi le regard de Jotrund au vol, lui faisant un signe en levant le poing. Ce dernier fronçant les sourcils une seconde avant de comprendre et de lever le poing à son tour à l'adresse des autres nains.
- "Plus un bruit, les gars ! Y a un quelque chose qui cloche."
Son annonce jeta un froid sur le campement, et tous se turent, à l'écoute. Seule le vent glacé qui sifflait entre les troncs décharnés des pins leur parvenait. Eol le Guide se releva lentement, sans expression aucune, mais encocha lentement une flèche. La tension monta d'un cran.
Soudain, un grognement leur parvint. Ils tournèrent la tête en coeur vers l'origine du bruit pour apercevoir une silhouette animale se dessiner entre les ombres de la forêt. Un gigantesque loup à la fourrure argentée avançait lentement entre les arbres, la tête basse et son regard jaune braqué sur les nains. Ses babines étaient retroussées sur une impressionnante rangée de crocs et la bête produisait un grognement constant et menaçant, avant de soudainement lever sa tête massive vers les frondaisons et lancer un appel lugubre d'une puissance incroyable qui devait probablement s'entendre des dizaines de lieux à la ronde. Le cri ne dura que quelques secondes, mais l'appel à la chasse était clair et faisait froid dans le dos. L'énorme loup baissa enfin la tête et entrepris de tracer un cercle autour du campement, toujours à l'orée des pins, sans quitter les nains des yeux.
[Thorak] La diplomatie du sang
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Re: [Thorak] La diplomatie du sang
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.
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Re: [Thorak] La diplomatie du sang
Après s’être redressait et assit après ses remerciement à la naine nommé Griselda, il ne mit pas longtemps à remarquer que le sourire moqueur avait déserté le visage tatoué de la naine. Désormais toute chaleur et infime trace de sympathie ayant définitivement quitté son visage. Elle semblait plus froide que les steppes de la Norsca. Elle n’obéissait qu’aux ordres de son roi, cela il pouvait le comprendre, Grim’Azul faisait de même. En revanche qu’elle insulte ces nains en les traitants d’opportunistes fit bouillir son sang. Alors que son regard virait au gris pierre comme souvent lorsqu’il était en colère, la naine l’informait qu’il n’était plus qu’à deux jours de leur destination, la tribu des Aeslings. Quant à Bartam, lorsque Griselda abordait le sujet, elle reprit un visage plus neutre, moins agressif mais dépourvu de sympathie. Cependant avant d’offrir la moindre nouvelle au Longue-Barbe la naine du nord se figea, sourcils froncés en jetant des regards frénétiques vers l’orée des bois. Soudain elle regarda Jotrund et leva le poing fermé.
En répond, celui qu’on surnommé le Taureau fit de même et intima le silence à toute la troupe de soldats. Le sifflement du vent devint bien plus macabre. Eol se redressa calmement et encocha une flèche silencieusement, donnant le départ à tous les nains pour préparer leurs armes. La tension était palpable et tous attendaient de voir ce qui allait leur tomber dessus. Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour entendre un grondement sourd leur parvenir à quelques pas d’eux. Comme un seul nain, ils tournèrent la tête pour voir dans un premier temps une paire d’yeux jaunes. Face à eux s’approchait un loup argenté qui montrait des crocs impressionnants. Son avancée et son grandement s’arrêtèrent d’un coup afin qu’il pousse un hurlement si puissant qu’on devait l’entendre à des lieux à la ronde. Thorak n’était pas un expert mais il était sûr d’une chose, il appelait des renforts, il avait une fois affrontés des loups pour sauver la fille Helga, la fille du thane. Et il savait qu’il chassait en meute, il était persuadé que celui-ci ne ferait pas exception à la règle. Lorsque son hurlement se tut, il se remit en mouvement. Il traçait des cercles autour des nains, les empêchant de fuir et les gardant à l’intérieur de son terrain de chasse, probablement dans l’attente de ces semblables.
Thorak fixait son regard sur celui de la bête, féroce et avide de sang. La colère qu’il ressentait envers les paroles de Griselda lui donnait suffisamment de force pour se relever. La rage lui fit presque oublier la douleur qu’il ressentait. En se redressant il se saisit instinctivement de ses nouvelles pièces d’équipement. Il attrapait le bouclier du Taureau, dans lequel il fit glisser son bras gauche, et de sa main droite il se saisit de la hache de Poing d’Acier. La fourrure tombait de ses épaules et tandis que l’adrénaline l’envahissait, le Longue-Barbe murmurait une réponse à l’adresse de celle qui avait osé insulter les siens. Sa voix était à peine plus audible que le vent et malgré la situation, il semblait relativement calme.
« Griselda des steppes du nord, naines du Clan Ziflinskaud. Je n’ai jamais caché les raisons de ma venue dans vos contrées. Je suis venue sur ordres de mon propre Roi, pour effectivement trouvé des alliées pour des conflits que tu n’approuves peut-être pas. Je me suis présenté ouvertement sur vos terres et vous nous avaient emprisonnés, nous avons été honnêtes avec vous et vous nous avaient menacés. Nous avons proposons un marchés et vous nous avez enrôlés de force et dépouillés. »
Thorak marquait une pause et tournait son regard de plus en plus gris vers celui de la naine. Il était d’un calme dangereux. Il ne s’en prendrait pas à la naine, jamais. Mais puisqu’elle avait clarifiée quelques points, il en ferait de même.
« En temps normal je suis du genre à être plutôt naïf et conciliant. Je passe même beaucoup d’affront, du moment qu’ils sont à mon égard. Toutefois tu oses nous insulter d’opportunistes ! Premièrement mes nains ne sont que des soldats venus accomplir leur mission, rien d’autre. Ils ne font que leur devoir, et avec honneur. En quoi es-tu différente ? Deuxièmement notre roi nous a envoyé proposé une offre ici, nous ne sommes pas venus quémander quoique ce soit. Et n’oublie pas pour qui nous nous battons actuellement ! Certes nous avons accepté d’aider ton roi dans notre intérêt mais c’est aussi dans le vôtre, ne l’oublie. »
La colère bouillonnait de plus en plus dans le sang de Grim’Azul, cela faisait des années qu’il n’avait pas ressentis pareil émotion. L’insulte n’était pas des plus violentes et pourtant Thorak y réagissait avec une vivacité surprenante. Il ne laisserait pas l’affront. Il portait son regard sur le bouclier pour fixer les lanières du bouclier sur son avant-bras et se saisit correctement de sa nouvelle lame. Une fois bien équipé il portait son regard une nouvelle fois son regard vers Griselda.
« Maintenant écoute moi bien gamine prétentieuse ! Je suis peut-être le dernier des idiots à vouloir croire qu’il est possible d’avoir une réelle amitié entre nos peuples. Tu as peut-être vécu des horreurs dans ces terres hostiles mais tu n’es pas la seule à avoir subis des épreuves. Tu ne m’apprécie pas, je m’en fous. Tu veux m’insulter, je m’en fous. Tu veux me laisser mourir, je m’en contre-fous. Mais par tous les Dieux, n’insulte plus jamais un seul de mes nains. Ils font leur devoir avec honneur et je ne permettrais à personne de leur manquer de respect, pas même vos rois ! Me suis-je bien fais comprendre ? »
Thorak laissait quelques secondes à la naine le temps de digérer. Cela faisait bien longtemps que lui-même n’avait pas autant parlé, surtout sur le ton de la colère. Il se mit en marche, doucement et en traînant un peu la patte vers le feu de camp, en direction de ces nains, s’arrêtant à hauteur de Griselda.
« Maintenant je te laisse le choix naine ! Nous affronterons ces loups mais après libre à toi de choisir. Soit tu continueras de nous accompagner en nous traitant avec le respect qui nous est dut en tant qu’alliés, puisque nous affronterons un ennemis commun. Ou alors tu montreras la route à l’un de mes rangers et tu quitteras mes troupes, je me débrouillerais sans toi et tu retourneras auprès de ton roi. Je préfère tenter ma chance seul dans les steppes de la Norsca qu’en compagnie de gens qui insulte les miens. Tu as le temps d’une bataille pour faire ton choix. Tu peux encore prier pour que je meurs dévorer par le loup, il te reste cette chance après tout… »
Lorsqu’on insultait les siens, Thorak Grim’Azul faisait comprendre d’où venait son nom. « Froid comme l’acier ». Désormais les choses étaient claires. Il se rapprochait de ses nains et donnait l’ordre à deux d’entre eux de rapprochait le brancard de Bartam afin qu’il ne serve pas de repas facile pendant la bataille. Conscient de sa capacité martial diminué, il s’occuperait de défendre son ami blessé si jamais le loup, ou l’un de ceux qu’il pensait voir surgir des ombres, venaient attaqués sa civière. Désormais en place, il attendit de voir le comportement de la bête, qui continuait de faire des cercles autour d’eux. Sa main se resserrant sur le contact rassurant du manche en acier de la hache de bataille, légère comme une plume comparé à son fidèle Dum’Zaraz.
En répond, celui qu’on surnommé le Taureau fit de même et intima le silence à toute la troupe de soldats. Le sifflement du vent devint bien plus macabre. Eol se redressa calmement et encocha une flèche silencieusement, donnant le départ à tous les nains pour préparer leurs armes. La tension était palpable et tous attendaient de voir ce qui allait leur tomber dessus. Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour entendre un grondement sourd leur parvenir à quelques pas d’eux. Comme un seul nain, ils tournèrent la tête pour voir dans un premier temps une paire d’yeux jaunes. Face à eux s’approchait un loup argenté qui montrait des crocs impressionnants. Son avancée et son grandement s’arrêtèrent d’un coup afin qu’il pousse un hurlement si puissant qu’on devait l’entendre à des lieux à la ronde. Thorak n’était pas un expert mais il était sûr d’une chose, il appelait des renforts, il avait une fois affrontés des loups pour sauver la fille Helga, la fille du thane. Et il savait qu’il chassait en meute, il était persuadé que celui-ci ne ferait pas exception à la règle. Lorsque son hurlement se tut, il se remit en mouvement. Il traçait des cercles autour des nains, les empêchant de fuir et les gardant à l’intérieur de son terrain de chasse, probablement dans l’attente de ces semblables.
Thorak fixait son regard sur celui de la bête, féroce et avide de sang. La colère qu’il ressentait envers les paroles de Griselda lui donnait suffisamment de force pour se relever. La rage lui fit presque oublier la douleur qu’il ressentait. En se redressant il se saisit instinctivement de ses nouvelles pièces d’équipement. Il attrapait le bouclier du Taureau, dans lequel il fit glisser son bras gauche, et de sa main droite il se saisit de la hache de Poing d’Acier. La fourrure tombait de ses épaules et tandis que l’adrénaline l’envahissait, le Longue-Barbe murmurait une réponse à l’adresse de celle qui avait osé insulter les siens. Sa voix était à peine plus audible que le vent et malgré la situation, il semblait relativement calme.
« Griselda des steppes du nord, naines du Clan Ziflinskaud. Je n’ai jamais caché les raisons de ma venue dans vos contrées. Je suis venue sur ordres de mon propre Roi, pour effectivement trouvé des alliées pour des conflits que tu n’approuves peut-être pas. Je me suis présenté ouvertement sur vos terres et vous nous avaient emprisonnés, nous avons été honnêtes avec vous et vous nous avaient menacés. Nous avons proposons un marchés et vous nous avez enrôlés de force et dépouillés. »
Thorak marquait une pause et tournait son regard de plus en plus gris vers celui de la naine. Il était d’un calme dangereux. Il ne s’en prendrait pas à la naine, jamais. Mais puisqu’elle avait clarifiée quelques points, il en ferait de même.
« En temps normal je suis du genre à être plutôt naïf et conciliant. Je passe même beaucoup d’affront, du moment qu’ils sont à mon égard. Toutefois tu oses nous insulter d’opportunistes ! Premièrement mes nains ne sont que des soldats venus accomplir leur mission, rien d’autre. Ils ne font que leur devoir, et avec honneur. En quoi es-tu différente ? Deuxièmement notre roi nous a envoyé proposé une offre ici, nous ne sommes pas venus quémander quoique ce soit. Et n’oublie pas pour qui nous nous battons actuellement ! Certes nous avons accepté d’aider ton roi dans notre intérêt mais c’est aussi dans le vôtre, ne l’oublie. »
La colère bouillonnait de plus en plus dans le sang de Grim’Azul, cela faisait des années qu’il n’avait pas ressentis pareil émotion. L’insulte n’était pas des plus violentes et pourtant Thorak y réagissait avec une vivacité surprenante. Il ne laisserait pas l’affront. Il portait son regard sur le bouclier pour fixer les lanières du bouclier sur son avant-bras et se saisit correctement de sa nouvelle lame. Une fois bien équipé il portait son regard une nouvelle fois son regard vers Griselda.
« Maintenant écoute moi bien gamine prétentieuse ! Je suis peut-être le dernier des idiots à vouloir croire qu’il est possible d’avoir une réelle amitié entre nos peuples. Tu as peut-être vécu des horreurs dans ces terres hostiles mais tu n’es pas la seule à avoir subis des épreuves. Tu ne m’apprécie pas, je m’en fous. Tu veux m’insulter, je m’en fous. Tu veux me laisser mourir, je m’en contre-fous. Mais par tous les Dieux, n’insulte plus jamais un seul de mes nains. Ils font leur devoir avec honneur et je ne permettrais à personne de leur manquer de respect, pas même vos rois ! Me suis-je bien fais comprendre ? »
Thorak laissait quelques secondes à la naine le temps de digérer. Cela faisait bien longtemps que lui-même n’avait pas autant parlé, surtout sur le ton de la colère. Il se mit en marche, doucement et en traînant un peu la patte vers le feu de camp, en direction de ces nains, s’arrêtant à hauteur de Griselda.
« Maintenant je te laisse le choix naine ! Nous affronterons ces loups mais après libre à toi de choisir. Soit tu continueras de nous accompagner en nous traitant avec le respect qui nous est dut en tant qu’alliés, puisque nous affronterons un ennemis commun. Ou alors tu montreras la route à l’un de mes rangers et tu quitteras mes troupes, je me débrouillerais sans toi et tu retourneras auprès de ton roi. Je préfère tenter ma chance seul dans les steppes de la Norsca qu’en compagnie de gens qui insulte les miens. Tu as le temps d’une bataille pour faire ton choix. Tu peux encore prier pour que je meurs dévorer par le loup, il te reste cette chance après tout… »
Lorsqu’on insultait les siens, Thorak Grim’Azul faisait comprendre d’où venait son nom. « Froid comme l’acier ». Désormais les choses étaient claires. Il se rapprochait de ses nains et donnait l’ordre à deux d’entre eux de rapprochait le brancard de Bartam afin qu’il ne serve pas de repas facile pendant la bataille. Conscient de sa capacité martial diminué, il s’occuperait de défendre son ami blessé si jamais le loup, ou l’un de ceux qu’il pensait voir surgir des ombres, venaient attaqués sa civière. Désormais en place, il attendit de voir le comportement de la bête, qui continuait de faire des cercles autour d’eux. Sa main se resserrant sur le contact rassurant du manche en acier de la hache de bataille, légère comme une plume comparé à son fidèle Dum’Zaraz.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 14 nov. 2014, 12:52, modifié 1 fois.
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Re: [Thorak] La diplomatie du sang
Griselda fixa le Longue Barbe sans broncher, la hampe de sa lance de chasse entre les mains. La colère qui montait en elle était perceptible à mesure que Thorak l'invectivait. Un rictus de dégoût se dessina sur son visage tatoué et couturé de cicatrices, et ses phalanges blanchirent à mesure qu'elle fermait les poings sur sa lance pour se contrôler. Tous furent témoin de la manière dont le guerrier de Karaz-a-Karak la remis à sa place, et ils purent gager que la fière naine garderai une rancune tenace au souvenir de cet instant. Mais le moment n'était pas aux querelles et Griselda mit sa fureur et sa rancœur de côté. Elle se contenta de se racler la gorge et de cracher sur le sol gelé avant de se retourner sans un mot vers le loup argenté qui continuait de décrire des cercles autour du campement des nains. Lomerak le Noir et un autre guerrier nain s'approchèrent de la civière de Bartam pour la placer près du feu de camp, mais ce dernier poussa un juron.
- "Par les couilles de Grimnir ! Vous pensez vraiment que je vais rester là à faire la sieste alors que vous allez vous prendre une dérouillée ? Aidez moi donc à me relever, et qu'on me donne mon arbalète !" tempêta-t-il, visiblement de méchante humeur la tête toujours couverte de bandages. Lomerak le releva sans un mot et lui mit son imposante arbalète ouvragée entre les mains. Le montagnard caractériel saisi son arme d'un geste brusque, légèrement chancelant, mais écartant les pieds pour assurer ses appuis et enclencha un carreau dans le mécanisme, se redressant avec une grimace de douleur et inclinant à la tête à l'adresse du Longue Barbe, prêt et déterminé.
Les nains se disposèrent naturellement de part et d'autre de la colline sur laquelle ils avaient établi leur campement. La pente rocheuse et escarpée n'admettait que trois passages faciles où la terre dure comme de la pierre se mêlait à des racines tordues et à des touffes d'herbes drues. Eol le Guide avait choisi un endroit facile à défendre pour passer la nuit, et il semblait avoir bien fait. Chaque nain affermi sa poigne sur son arme sans quitter des yeux le loup gigantesque -il dépassait Jotrund au garrot- qui continuait de faire le tour du campement.
Il s'immobilisa finalement devant l'une des pentes douces du surplomb et fixa les guerriers nains en grognant. Il fit quelques pas hors du couvert des arbres et s'avança vers la colline, s'arrêtant à vingt pas à peine de Griselda qui, campée sur ses jambes, pointa fermement sa lance vers lui. La bête féroce la fixa de ses yeux jaunes et poussa un jappement ... qui ressemblait étrangement à un rire. Puis il courba l'échine et se plia en hurlant, se jetant au sol et se tortillant sur lui même en poussant de longs cris. Les nains poussèrent des exclamations ahuries en observant cette scène étrange.
- "Par la barbe des Jumeaux, mais qu'est-ce qu'il fait." marmonna Gunnar en baissant sa garde.
Jotrund étouffa un juron. Sous le regard abasourdi des nains du Sud, le corps torturé du loup se mit à battre, comme si quelque chose se mouvait sous sa peau indépendamment de sa propre volonté. La bête continuait de se rouler par terre en glapissant alors qu'une rafale de vent se levait d'un coup, faisant voler les braises du feu de camp et se plier la cime des pins décharnés. Les pattes du carnivore s'allongèrent peu à peu, ses poils semblaient se raccourcir à vue d’œil et son museau s'enfonçait dans son faciès en une mécanique organique des plus maléfiques. Bientôt, ce n'est plus un loup qui se tenait à l'orée du bois ... mais un gigantesque humain, agenouillé et haletant. Griselda jura à voix basse.
- "Un Ulfwerenar, frère des loups ..." laissa-t-elle échapper sans lâcher la créature des yeux.
L'homme ainsi né resta quelques secondes prostré, son dos soulevé par son souffle profond. Il posa un poing fermé au sol et se releva enfin. Il ne ressemblait à rien que Thorak ai pu voir jusqu'ici. Sa peau sombre était couturée de scarifications blanchâtres et des tatouages rouge sang parcouraient son corps tels des veines battantes. Il portait un pagne en peau tannée qui descendait jusqu'à ses genoux, retenu par une épaisse ceinture en cuir et en métal. Ses mains étaient terminées par des griffes pointues et son dos était couvert par une pelisse de fourrure hirsute à laquelle était attachée des chapelets de crânes humains peints en rouge et noir. Son visage arborait un rictus terrifiant, et ses yeux rouges comme la braise fixaient les nains un à un tandis que son épais poitrail était toujours soulevé par son souffle, comme si de se transformer ainsi l'avait exténué. Griselda fît un pas en avant, la pointe de sa lance toujours pointée vers le Ulfwerenar.
- "Reste à ta place, guerrier loup. De quelle tribu es-tu et que veux-tu aux envoyés du clan Ziflinskaud !" lui lança-t-elle, farouche.
Le gigantesque "humain" fit un pas de plus vers la naine et écarta les bras lentement.
- "Je suis Grom le Sanglant, fils d'Ingvor, de la tribu du Val Hurlant. Je chassais dans ces bois, et j'ai senti la piste de la chasse. Je l'ai remontée jusqu'ici, pour découvrir une troupe de nain perdus dans des terres qu'ils ont oublié depuis longtemps." dit-il en étirant ses lèvres craquelées pour découvrir une impressionnante rangée de dents pointues. La "piste" dont il parlait devait être la trace laissée par Egill quand il avait quitté le campement.
- "La tribu du Val Hurlant est fidèle aux Aeslings, comme ton père Ingvor l'était avant toi." dit Griselda sans baisser sa garde pour autant.
Le guerrier loup perdit son sourire et se frappa la poitrine du poing.
- "Ingvor le Pitoyable était faible et malade. J'ai mangé son coeur, broyé ses os et offert son crâne au Dieu du Sang ! Les têtes des Aeslings rejoindront bientôt le trône de mon maître et Tama'zul l'Immortel, son plus fidèle esclave, nous mènera à la victoire ! Nous raserons vos villages, nous ferons s'effondrer vos forteresses et vos crânes serviront de coupe pour que Khorne puisse y boire votre sang ! La grande armée se réunie déjà et marche. Ce soir vous allez mourir, et votre mort ne fera qu'annoncer celle de tous ceux que vous avez pu connaître pendant vos misérables vies." dit-il en se pourléchant les lèvres.
Grom poussa alors un cri puissant. Au début, rien ne sembla se produire. Puis d'autres cris lui répondirent depuis les bois, des hululement sauvages et des craquements de branche. Les nains regardèrent tout autour d'eux, dans les bois. Entre les troncs sombres des pins se dessinaient de toute part des silhouettes qui se rapprochaient en courant. Il semblait y en avoir des dizaines qui arrivaient de toute part, encerclant le campement. A mesures qu'ils approchaient, les nains purent les apercevoir plus clairement. C'était des guerriers habillés d'os, de peaux de bêtes et de parures sauvages. Ils enjambaient les racines tordues et les branches morte au galop, se précipitant vers le campement en poussant des cris. Leurs parures sanglantes s'agitaient à mesure que des dizaines d'entre eux convergeaient à travers les bois. Parmi eux galopaient d'immenses loups semblables à la forme animale de Grom qui s'arrêtaient par moment pour pousser de longs appels lugubre auxquels les sauvages répondaient en hurlant. Ils se rapprochaient de plus en plus et il était difficile de les dénombrer à cause de la nuit qui tombait et de la forêt qui entourait la colline. Ils scandaient un hymne barbare en tapant sur leurs poitrines.
- "KHORNE ! KHORNE ! KHORNE ! DES CRÂNES POUR LE DIEU DES CRÂNES ! DU SANG POUR LE DIEU DU SANG !"
Grom regarda les guerriers de sa tribu avec un rictus et poussa lui même un hurlement inhumain à glacer le sang alors qu'il commença à courir en direction des nains, à quelques mètres devant les tueurs qui le suivaient. En quelques minutes, la petite colline où les guerriers de Thorak, il y a peine quelques instant, partageaient fraternellement leur dernier tonnelet de bière était devenu la cible des Puissances de la Ruine qui venaient ici déchaîner leurs esclaves pour qu'ils répandent le sang. Même le vent semblait enivré par ces chants barbares, soufflant de plus en plus fort et faisant craquer les branches et danser le feu. Les ombres des guerriers nains vacillaient alors que les guerriers de la tribu du Val Hurlant se jetaient sur eux en poussant des cris déments.
- "Par les couilles de Grimnir ! Vous pensez vraiment que je vais rester là à faire la sieste alors que vous allez vous prendre une dérouillée ? Aidez moi donc à me relever, et qu'on me donne mon arbalète !" tempêta-t-il, visiblement de méchante humeur la tête toujours couverte de bandages. Lomerak le releva sans un mot et lui mit son imposante arbalète ouvragée entre les mains. Le montagnard caractériel saisi son arme d'un geste brusque, légèrement chancelant, mais écartant les pieds pour assurer ses appuis et enclencha un carreau dans le mécanisme, se redressant avec une grimace de douleur et inclinant à la tête à l'adresse du Longue Barbe, prêt et déterminé.
Les nains se disposèrent naturellement de part et d'autre de la colline sur laquelle ils avaient établi leur campement. La pente rocheuse et escarpée n'admettait que trois passages faciles où la terre dure comme de la pierre se mêlait à des racines tordues et à des touffes d'herbes drues. Eol le Guide avait choisi un endroit facile à défendre pour passer la nuit, et il semblait avoir bien fait. Chaque nain affermi sa poigne sur son arme sans quitter des yeux le loup gigantesque -il dépassait Jotrund au garrot- qui continuait de faire le tour du campement.
Il s'immobilisa finalement devant l'une des pentes douces du surplomb et fixa les guerriers nains en grognant. Il fit quelques pas hors du couvert des arbres et s'avança vers la colline, s'arrêtant à vingt pas à peine de Griselda qui, campée sur ses jambes, pointa fermement sa lance vers lui. La bête féroce la fixa de ses yeux jaunes et poussa un jappement ... qui ressemblait étrangement à un rire. Puis il courba l'échine et se plia en hurlant, se jetant au sol et se tortillant sur lui même en poussant de longs cris. Les nains poussèrent des exclamations ahuries en observant cette scène étrange.
- "Par la barbe des Jumeaux, mais qu'est-ce qu'il fait." marmonna Gunnar en baissant sa garde.
Jotrund étouffa un juron. Sous le regard abasourdi des nains du Sud, le corps torturé du loup se mit à battre, comme si quelque chose se mouvait sous sa peau indépendamment de sa propre volonté. La bête continuait de se rouler par terre en glapissant alors qu'une rafale de vent se levait d'un coup, faisant voler les braises du feu de camp et se plier la cime des pins décharnés. Les pattes du carnivore s'allongèrent peu à peu, ses poils semblaient se raccourcir à vue d’œil et son museau s'enfonçait dans son faciès en une mécanique organique des plus maléfiques. Bientôt, ce n'est plus un loup qui se tenait à l'orée du bois ... mais un gigantesque humain, agenouillé et haletant. Griselda jura à voix basse.
- "Un Ulfwerenar, frère des loups ..." laissa-t-elle échapper sans lâcher la créature des yeux.
L'homme ainsi né resta quelques secondes prostré, son dos soulevé par son souffle profond. Il posa un poing fermé au sol et se releva enfin. Il ne ressemblait à rien que Thorak ai pu voir jusqu'ici. Sa peau sombre était couturée de scarifications blanchâtres et des tatouages rouge sang parcouraient son corps tels des veines battantes. Il portait un pagne en peau tannée qui descendait jusqu'à ses genoux, retenu par une épaisse ceinture en cuir et en métal. Ses mains étaient terminées par des griffes pointues et son dos était couvert par une pelisse de fourrure hirsute à laquelle était attachée des chapelets de crânes humains peints en rouge et noir. Son visage arborait un rictus terrifiant, et ses yeux rouges comme la braise fixaient les nains un à un tandis que son épais poitrail était toujours soulevé par son souffle, comme si de se transformer ainsi l'avait exténué. Griselda fît un pas en avant, la pointe de sa lance toujours pointée vers le Ulfwerenar.
- "Reste à ta place, guerrier loup. De quelle tribu es-tu et que veux-tu aux envoyés du clan Ziflinskaud !" lui lança-t-elle, farouche.
Le gigantesque "humain" fit un pas de plus vers la naine et écarta les bras lentement.
- "Je suis Grom le Sanglant, fils d'Ingvor, de la tribu du Val Hurlant. Je chassais dans ces bois, et j'ai senti la piste de la chasse. Je l'ai remontée jusqu'ici, pour découvrir une troupe de nain perdus dans des terres qu'ils ont oublié depuis longtemps." dit-il en étirant ses lèvres craquelées pour découvrir une impressionnante rangée de dents pointues. La "piste" dont il parlait devait être la trace laissée par Egill quand il avait quitté le campement.
- "La tribu du Val Hurlant est fidèle aux Aeslings, comme ton père Ingvor l'était avant toi." dit Griselda sans baisser sa garde pour autant.
Le guerrier loup perdit son sourire et se frappa la poitrine du poing.
- "Ingvor le Pitoyable était faible et malade. J'ai mangé son coeur, broyé ses os et offert son crâne au Dieu du Sang ! Les têtes des Aeslings rejoindront bientôt le trône de mon maître et Tama'zul l'Immortel, son plus fidèle esclave, nous mènera à la victoire ! Nous raserons vos villages, nous ferons s'effondrer vos forteresses et vos crânes serviront de coupe pour que Khorne puisse y boire votre sang ! La grande armée se réunie déjà et marche. Ce soir vous allez mourir, et votre mort ne fera qu'annoncer celle de tous ceux que vous avez pu connaître pendant vos misérables vies." dit-il en se pourléchant les lèvres.
Grom poussa alors un cri puissant. Au début, rien ne sembla se produire. Puis d'autres cris lui répondirent depuis les bois, des hululement sauvages et des craquements de branche. Les nains regardèrent tout autour d'eux, dans les bois. Entre les troncs sombres des pins se dessinaient de toute part des silhouettes qui se rapprochaient en courant. Il semblait y en avoir des dizaines qui arrivaient de toute part, encerclant le campement. A mesures qu'ils approchaient, les nains purent les apercevoir plus clairement. C'était des guerriers habillés d'os, de peaux de bêtes et de parures sauvages. Ils enjambaient les racines tordues et les branches morte au galop, se précipitant vers le campement en poussant des cris. Leurs parures sanglantes s'agitaient à mesure que des dizaines d'entre eux convergeaient à travers les bois. Parmi eux galopaient d'immenses loups semblables à la forme animale de Grom qui s'arrêtaient par moment pour pousser de longs appels lugubre auxquels les sauvages répondaient en hurlant. Ils se rapprochaient de plus en plus et il était difficile de les dénombrer à cause de la nuit qui tombait et de la forêt qui entourait la colline. Ils scandaient un hymne barbare en tapant sur leurs poitrines.
- "KHORNE ! KHORNE ! KHORNE ! DES CRÂNES POUR LE DIEU DES CRÂNES ! DU SANG POUR LE DIEU DU SANG !"
Grom regarda les guerriers de sa tribu avec un rictus et poussa lui même un hurlement inhumain à glacer le sang alors qu'il commença à courir en direction des nains, à quelques mètres devant les tueurs qui le suivaient. En quelques minutes, la petite colline où les guerriers de Thorak, il y a peine quelques instant, partageaient fraternellement leur dernier tonnelet de bière était devenu la cible des Puissances de la Ruine qui venaient ici déchaîner leurs esclaves pour qu'ils répandent le sang. Même le vent semblait enivré par ces chants barbares, soufflant de plus en plus fort et faisant craquer les branches et danser le feu. Les ombres des guerriers nains vacillaient alors que les guerriers de la tribu du Val Hurlant se jetaient sur eux en poussant des cris déments.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.