[Thorak] La lignée du Nord

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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Thorak Grim'Azul
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Re: [Thorak] La lignée du Nord

Message par Thorak Grim'Azul »

Les paroles de Thorak furent suivit par un silence pesant, durant ces quelques secondes l’ambiance était électrique puis finalement des silhouettes se dessinèrent de derrière différents arbres et rochers. Ils étaient très bien cachés, dès qu’il les vit, le longue barbe n’eut aucun doute, des nains. Ils n’avaient rien de bien particulier, des armures de cuirs et de mailles, cheveux et barbes tressés et soigneusement entretenues, des nains comme on en croisait un peu partout. Alors que Grim’Azul terminait son observation, la troupe de nains du nord termina d’encercler Thorak et ces soldats pour les tenir en respect à une dizaine de pas.

Malgré la menace de mort qui planait des deux côtés, le longue barbe reconnut que leurs adversaires ne semblaient pas plus agressif que ça, c’était peut-être une bonne chose. Avant que Thorak n’ai le temps de dire quoi que ce soit, Bartam se lança dans une tirade comme il en avait le secret. Grim’Azul avait prévenu le Thane Aeric ne pas être un diplomate mais à côté de Bartam, il pourrait certainement le devenir. Lorsque le ranger eut fini de râler, une voix répondit à sa plainte, une voix féminine.

L’un des nains avec une arbalète sortit des rangs et repoussa sa capuche, il s’agissait d’une naine. Les cheveux noirs comme ceux de Lomerak, elle aurait certainement pu être jolie si elle ne portait pas autant de cicatrice sur le visage. Plusieurs tatouages à l’encre bleue apparaissaient sur son visage et dans son cou. Elle n’avait rien à voir avec la fille fragile du Thane qu’avait sauvé Thorak. La naine en face de lui était une guerrière, ce qui était déjà surprenant.

Les nains n’avait pas beaucoup d’enfant et encore moins souvent des filles, c’est pourquoi il est relativement rare de les trouver dans des endroits à risque. Imaginé qu’une naine puisse rejoindre un escadron de guerrier était inimaginable. Non pas qu’elles n’en aient pas les capacités, personne ne sous-estimé les naines, juste qu’elles étaient trop précieuses pour la pérennité de la race.

Alors Thorak observait la naine, il écoutait en même temps ces paroles. Elle remettait son frère d’arme à sa place, comme l’aurait probablement fait le longue barbe lui-même s’il en avait eu le temps. Et elle les prévint qu’ils venaient de profaner les terres du clan, dans un sens c’était un peu leur objectif. Thorak l’écouta finir, non sans un sentiment d’incompréhension concernant la présence de la naine. Lorsqu’elle eut fini de parler, Thorak réfléchit quelques secondes et adopta une ligne de conduite pour continuer la mission et offrir le plus de chance de survie à ces nains.

Dans un geste répéta des centaines de fois et sans être trop rapide pour ne pas effrayer les nains du nord, Thorak décontracta ces muscles et abaissa son bras, d’un mouvement fluide il glissa DumZaraz à sa ceinture et incita ses compagnons à faire de même d’un signe de tête. Il attendit que les siens baisse leurs armes et qu’ils retirent les carreaux engagés avant de prendre la parole.

« Nous ne voulions offenser personne. Nous sommes effectivement au courant que ces terres sont sous la tutelle du clan Ziflinskaud. C’est d’ailleurs la raison de notre visite, nous espérions faire étape à Kraka Ravnvake, et nous présenter au clan par la même occasion. Si vous ne nous aviez pas attaqués, nous serions venus à vous avec les meilleures intentions, mais si vous désirez nous y escorter, nous vous suivons. »

Thorak posa sur la naine un regard franc, ces intentions n’avaient pas été hostiles, et si son jugement sur le comportement des nains du nord était exact, eux non plus ne semblaient pas avoir plus envie d’en découdre. La décision revenait à la naine qui semblait diriger la troupe.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 20 mars 2014, 04:58, modifié 1 fois.
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Thorak Grim'Azul, Guerrier Nain
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Objets: Anneau du dragon (+1 For et +1 End) // Cor de Guerre (bonus sur les troupes +4 sur un jet de CHA) // Badge de l'expédition (+1 Cha)

Arme // Armures : Hache de Grom Poing d'Acier 16+1D8 (Percutante et Précise) // Cotte de maille naine: 9 Torse/Dos/Bras/jambes et Casque léger usé : 4 Tête //
Le Bouclier du Taureau: 14 en Parade (Déstabilisant)
Compétences:

Combats
Coup Précis Niv 3 : - 4 en Att lors d'une attaque ciblée. (Cette compétence sert uniquement à annuler un malus)
Bagarre Niv 1 : Pas de malus sur Att et Par et 1d12 Points de dégâts lorsque le PJ combat à mains nues
Coups puissants Niv 1 : Ajoute 1D3 points de dégâts
Coriace Niv 1 : +1 a tout ses tests de Force et retranche 1D3 points de dégâts (Jusqu'à un minimum de 1 point de dégât)
Arme de prédilection (Marteau de guerre) - +1 en Att lorsqu'il utilise cette catégorie d'arme // -1 en Att et Par s'il utilise une catégorie d'arme différente
Désarmement Niv 1 : +1 en Att pour désarmer, si réussite l'arme est projeté à 2D6m de son propriétaire

Résistances
Volonté de fer Niv 2 : +2 aux jets de volonté dans les situations de peur, de terreur etc...
Sang froid Niv 2 : +2 aux caractéristiques dans des situations stressantes. (Cette compétence sert uniquement à annuler un malus)
Résistance à la magie Niv 1 : +1/NIV pour résister aux effets de la magie
Vision Nocturne Niv 1 : Permet de voir dans l'obscurité
Résistance accrue Niv 1 : Ajoute +1 à tout ses tests d'endurance

Sociales
Autorité Niv 2: +2 lorsque le pj essaye de faire valoir son autoritaire auprès de militaires

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Thorak] La lignée du Nord

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La naine toisa Thorak à mesure qu'il parlait avec un sourire ironique.

- "Vous escorter ?" lâcha-t-elle en les examinant tour à tour. "Vous n'êtes pas du Nord. Je ne sais pas d'où vous venez ... mais vous êtes des étrangers, et vous serez traités comme tels." Elle fît un geste de la main en direction des nains derrière elle sans quitter Thorak des yeux, méprisante. Aussitôt, les guerriers nordiques refermèrent le cercle sur les envoyés de Karaz Ankor. "Et laissez vous faire, ou vous mourrez ici et votre charogne engraissera les monstres qui rôdent dans ces forêts." dit-elle enfin, visiblement hostile.

Les fidèles de Thorak regardèrent les nordiques les approcher sans baisser leurs armes pour autant. Mais il est cinq contre trente et durent obtempérer. Tandis que certains les gardaient en joue de leurs arbalètes ou de leurs haches, les autres montagnards du clan Ziflinskaud confisquèrent leurs armes et leurs boucliers au Longue Barbe et à son escouade. Seul Bartam jura et opposa un peu de résistance en bousculant l'un des nains qui essayait de lui tirer son arbalète des mains. En réponse, il reçu un coup de manche de hache derrière la nuque et tomba à genoux, étourdi, avant qu'on ne lui passe un sac de toile sur la tête. Il en fût de même pour Thorak et les quatre autres : s'ils essayaient de résister, ils étaient maintenus et maîtrisés brutalement tandis qu'on leur enfilait le sac sur la tête. On leur attacha les mains dans le dos à l'aide de corde tandis que des des poignes puissantes les retenaient fermement. La naine semblait diriger ses propres hommes d'une main de fer.

- "Et tenez vous tranquille pendant le voyage." leur lâcha-t-elle avec son accent rocailleux, sa voix étouffée par les sacs en toile qui leur recouvrait la tête.

Thorak senti qu'on le poussait vers l'avant, et il n'eut d'autre choix que de se mettre à marcher. Il entendait les souffles des guerriers derrière, autour et devant lui, qui marchaient sur le tapis d'aiguilles de pin en les faisant craquer de leurs bottes en cuir. Il entendait également Bartam jurer de temps à autre, avant qu'un coup mat ne le fasse taire. Leurs ravisseurs étaient quant à eux silencieux et avançaient à vive allure, preuve qu'ils connaissaient parfaitement le terrain. Ils marchèrent de longues heures, ne s'arrêtant que quelques fois, et n'eurent droit ni à parler, ni à boire, ni à être détachés.

Plusieurs heures et une dizaine de lieux plus tard, alors que l'air glacé se refroidissait encore tandis que la nuit tombait, le Longue Barbe entendit un bruit familier. Cela semblait plus à un écho qu'autre chose, mais il pensait en effet reconnaître le bruit particulier d'un marteau battant le fer, d'une forge, au loin. A cause de sa cagoule, il ne pouvait voir ce qui l'entourait et ignorait la distance parcourue. Mais à mesure qu'ils continuaient de marcher, le bruit s'intensifia et il ne fît plus de doute : ils approchaient d'une ville. La rumeur des forges se fît plus claire quoi qu'encore étouffée, et bientôt d'autres sont lui parvinrent, ainsi que des odeurs. Paille, bois coupé, bétail, cris ... et bientôt murmures sur leur passage. Il entendit également le crissement d'un grand portail qui s'ouvre, puis le claquement typique des bottes sur un sol en pierre. Maintenant les bruits de la forteresse étaient bien distincts et il ne faisait aucun doutes qu'ils se trouvaient dans un foyer des nains. L'odeur des fumées, les rires lointains depuis une taverne quelque part, l'écho se répercutant sur les voûtes, le crépitement des brasiers. Quoi qu'ils en soit, on continuait de les pousser de l'avant sèchement, montant et descendant des escaliers, passant des portes une dizaine de fois, avant de finalement s'arrêter. Il entendit la voix de la naine ainsi qu'une autre, plus grave, qui discutaient à voix basse, suivie d'un cliquetis de trousseau de clés et le grincement d'une porte en fer ... on lui retira brusquement son capuchon, on coupa rapidement la corde qui retenait ses mains et on le poussa du pied à l'intérieur avant de refermer derrière lui. Il était dans une cellule de cachot. Lomerak et Dungrun avaient été poussés avec lui, tandis que dans la cellule d'en face, à travers le couloir, on enfermait Bartam et les frères. La naine avait déjà disparu et le vieux nain qui referma les cellules derrière lui leur jeta un dernier regard sombre en grommelant quelques mots certainement inamicaux, puis se retira dans le couloir, hors de vue de Thorak et de ses hommes. On referma une lourde porte grinçante quelque part au fond du couloir, et se fût tout. Les geôles, éclairées par quelques torches vacillantes dans le couloir, semblaient parfaitement insonorisées : seule une vague rumeur leur parvenait depuis la forteresse, dont les coups de marteau sur les nombreuses enclumes. Derrière la grille, Thorak ne pouvait apercevoir que la cellule leur faisant face et où se trouvait le reste de ses compagnons, qui d'ailleurs s'assirent ça et là au milieu de la paille défraîchie qui recouvrait le sol. Bartam, lui, s'accouda à une colonne de pierre froide en fixant le sol.

- "Par la fureur des Jumeaux ... on est dans d'beaux draps." grogna-t-il alors que les autres restaient silencieux.

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Le Tisserêve du clan ne s'était pas trompé, pensa amèrement Galathiriel, assise dans un coin sombre de sa cellule. Ses visions s'étaient avérées juste. Il avait vu une clairière, loin au Nord, ravagée par les flammes du Chaos. Il avait vu les dryades brûlées et découpées par les haches des puissances de la Ruine. Il avait vu l'antique Homme-Arbre, vieux comme le monde lui-même, être réduit en cendre en quelques secondes par la magie corrompue et infâme du Sorcier. Il avait vu la Nature pleurer, il avait vu Kurnous le Chasseur rugir de douleur, il avait vu Isha la Bienfaitrice se lamenter et supplier à genoux. Lorsqu'il était revenu de sa transe, le Tisserêve avait convoqué les anciens du clan et les chefs des villages. Il leur apprit la tragédie qui se déroulait au delà des bois d'Athel Loren. Ils prièrent, se lamentèrent, implorèrent les dieux de leur dire quoi faire, car il était impensable pour les Asrai de quitter leurs forêts éternelles. Mais la Nature, au Nord, mourrait. Au troisième jour des délibérations, les clans se réunirent à nouveau et décidèrent d'y envoyer une force, discrète, pour mettre fin aux exactions du Sorcier aperçu dans la vision du Tisserêve. Kurnous appelait à la vengeance, Isha à la protection de ses enfants. Les sites sacrés et les sources pures du Nord étaient corrompus, détruits, brûlés. Il fallait que cela cesse, où Athel Loren résonnerait encore longtemps des cris et des pleurs des fôrets du Norsca. Chaque clan devait fournir des guerriers aguerris et adroits pour ce voyage. Lorsque Galathiriel se proposa volontaire pour le clan Itharis, une rumeur parcourue l'assemblée. Beaucoup de dires courraient sur eux dans les villages forestiers. C'est ainsi qu'accompagnée de son ours, Madærath, elle s'était joint à l'expédition. Le jour venu, les guerriers Asrai saisirent leurs arcs et leurs flèches, et quittèrent leur bien-aimée Athel-Loren à la nuit tombée, faisant route vers le Nord. Ils voyagèrent pendant deux mois, se déplaçant uniquement la nuit pour éviter de rencontrer quiconque. Ils traversèrent les Montagnes Grises bretoniennes, les forêts de l'Empire, les neiges du Kislev et les désolations du Pays des Trolls. Quand enfin ils arrivèrent dans le Norsca glacé, ils durent affronter hommes-bêtes et démons, à la recherche du Sorcier maléfique qui avait osé s'en prendre à une clairière sacrée. Mais quand ils le rencontrèrent enfin ... un flot de destruction vint les cueillir. Le Tisserêve, dans ses songes fiévreux, n'avait pas vu la puissance de leur ennemi. Il n'avait pas vu les tribus barbares des humains qu'il avait rallié, il n'avait pas vu les hordes de créatures démoniaque à ses côté. Les guerriers Asrai furent décimés. Galathiriel vit les envoyés des autres tribus se faire éventrer, déchiqueter, ouvrir la gorge à coup de griffes. Certains furent brûlés vifs, d'autres lentement torturés. Elle pu s'enfuir. Pourchassée, traquée comme une bête. Une nuit où des guerriers du Chaos la prirent en embuscade, Madærath les retint en rugissant tandis qu'elle partait à nouveau, perdue, esseulée, épuisée. Elle avait ainsi erré seule dans le Norsca pendant plusieurs semaines, vivant de gibier et de plantes, se déplaçant de nuit et se cachant le jour dans des grottes ou des arbres creux. Partout elle était pourchassée comme une bête. Mainte fois, elle regretta d'avoir quitté Athel Loren. Alors qu'elle tentait de faire route vers le Sud, elle tomba dans un dernier piège. La fatigue l'avait empêchée de prêter attention à la ficelle tendue au sol et alors qu'elle regardait derrière elle pour surveiller de n'être pas suivie par quelque maraudeur assoiffé de sang, elle enclencha le collet et se retrouva pendue par le pieds avant de s'en rendre compte. Alors qu'elle utilisait le peu de ressources qu'il lui restait pour essayer de détacher la corde qui la retenait à trois pieds du sol, elle entendit des bruits de pas et aperçu, la tête en bas, de "petits humains" trapus et barbus s'avancer vers elle. Elle savait que c'était des nains, bien qu'elle n'en ai jamais vu, et réprima un frisson de dégoût avant de recevoir un violent coup derrière le crâne et de sombrer dans l’inconscience. Et elle s'était réveillée ici, dans cette geôle, sans se rappeler de rien. Bloquée entre trois murs et une grille en fer, dans les entrailles de la terre, dans une odeur d'urine et de fumée. Elle, elle la chasseresse Asrai, qui courrait les bois jours et nuit ! Trois jours elle était restée ici. Un morceau de pain noir lui était jeté de temps à autres, de même qu'un gobelet d'eau, par l'un des nains qui se contentait de lui jeter un regard sombre avant de quitter la prison glaciale pour ne revenir le lendemain. Elle serrait à présent les dents en ruminant son désespoir et sa peine quand elle entendit à nouveau la porte des geôles s'ouvrir. Cette fois, il semblait qu'on faisait entrer de nouveaux prisonniers ... Quand ils furent visiblement jetés en cellule, les geôliers quittèrent à nouveau le couloir et les geôles redevinrent silencieuses, à part un grommellement venant de la cellule d'à côté.
Voilà ! Bienvenue à Galathiriel dans le même scénario ! Bon pour faciliter les choses, vous parlez tous les deux une langue que l'autre comprend. Je sais je sais c'est pas bien, mais sinon on s'en sort pas. Thorak et Galathiriel sont dans des geôles adjacentes, mais vous ne pouvez pas vous voir, seulement vous entendre. Bartam et les deux frères sont dans la cellule en face de Thorak, ils peuvent aussi entendre l'elfe mais pas la voir. Galathiriel poste en premier, s'il y a des questions ou des remarques, n'hésitez pas. Si l'un de vous ne répond pas pendant trois jours, il sera remplacé le temps d'un post. Si cela arrive à nouveau alors que je n'étais pas prévenu, la personne sera retirée du scénario.
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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Thorak] La lignée du Nord

Message par Galathiriel »

Nous avions marché à la guerre, à vive allure, afin d'interrompre les cauchemars du Tisserêve. Afin que ce qui avait été vu en songe ne puisse naître dans la réalité. L'ost elfique s'était rassemblé sous la cime des arbres de Loren, ombres mouvantes et archers de talents, pour ensuite aller au Nord. J'étais fière d'avoir été choisie, fière de représenter ceux de mon clan devant les autres guerriers. "Prouve-leur que les Itharis sont dignes de confiance, et ils nous respecterons !" n'avais-je cessé de me seriner tout au long de notre périple. J'avais vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Ce que j'avais vu lors de la bataille... n'était guère descriptible. Démons et hommes avaient marché de concert. D'hommes, ils n'avaient d'ailleurs plus que la vague apparence. Une vague corrompue s'était élevée dans la toundra du Norsca, et nous, les pauvres fous qui avions tenté de l'endiguer... nous étions noyés dans sa souillure. Beaucoup d'Asrais périrent pour défendre un sanctuaire condamné.

En ce monde où même la mort peut mourir, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'une chasseresse devienne la proie. Après la débâcle, je me mis à errer en évitant les innombrables bandes de possédés qui écumaient ces terres. J'étais sur leur territoire, esseulée et perdue, regrettant l'ombre douce de l'orée de Loren. L'eau des rivières du Nord charriait un goût de poison, et je n'osais prendre le temps de chasser de quoi me sustenter : aussi je me contentais de baies et de racines, constatant que même les fruits de la terre avaient le goût amer du chagrin.
Et puis j'avais été capturée. Capturée, par des nains dont on m'avait toujours appris qu'ils tenaient les miens en haine. J'avais été jetée dans ce cachot, emprisonnée sous la roche, loin de la lumière du soleil. Je n'étais plus une elfe, mais une âme en peine.

Ah ! Comme cet endroit me répugnait... cette ville était une ville morte. Le vent s'y glissait à peine, la pierre y était glacée et silencieuse. Les seuls bêtes vivant ici n'étaient que des animaux dont la sauvagerie avait été brisée, qu'on avait réduit à l'état de bétail. La nature avait été repoussée au-delà de ces murs.
Comment comprendre cet attrait pour la prétendue civilisation ? C'était absurde. Rien n'avait de sens, car les nains sont dépourvus de raison. Ils creusent, ils se terrent dans les ténèbres pour y mourir au fil des siècles, les mains serrées sur les ultimes joyaux que leur peuple possède encore. Leur soit-disant empire n'est qu'un cimetière où ils attendent de finir.

Et moi j'y étais enfermée...

J'étais assise dans un recoin lorsque la porte des geôles claqua et que j'entendis un cliquetis de clefs. On amenait d'autres prisonniers, d'autres victimes du petit peuple. Un espoir fou me traversa : et si d'autres Asrais avaient survécu ? Me levant avec une souplesse que même l'éternité ne saurait m'ôter, j'allais jusqu'à la herse laissant filtrer l'éclat des torches jusqu'à ma cellule. Je passais mes mains aux doigts longs entre ses barreaux froids, appelant dans la langue des elfes de la forêt. Mes mots se perdirent dans les couloirs mis à nus, seule musique qui semblait pouvoir résonner en ces lieux. Le grommellement que j'avais perçu se tut devant mon appel, et mon espérance mourut.

J'usais alors de la langue commune, mon accent chantant entre chaque lettre l'hymne de la sylve :

"- Qui êtes-vous, vous qu'on enferme dans ces geôles ? Seriez-vous humains ? Il me semblait que forte est l'amitié entre la jeune race et les enfants de la pierre."

Mais après tout, qui ignore la turbulence des hommes ? Même leurs amis pourraient avoir envie de les enfermer.

"- Ah ! Loin, bien loin est maintenant la terre des miens. Avez-vous le mal de chez vous, étrangers que je ne saurais voir ? Je regrette là d'où je viens, là où la respiration du monde effeuille la cime des arbres, là où la chanson des rivières vous raconte l'histoire des dieux qui foulaient jadis ces régions. Ici, le roc est comme un carcan qui m'aveugle. Je puis voir la plus menue des étoiles du ciel, et je puis aussi croiser le regard d'un aigle à cent empans de distance... mais cette pierre arrache à ma vue tout ce que la vie peut offrir. Lourde et épaisse, chape séparant l'elfe de sa nature. Mes dernières pensées vont vers mon foyer, car bientôt, je gage, nous n'aurons plus ni vous ni moi la moindre chance d'y retourner."


Je poussais un soupir au travers de la grille de métal. Ses courbes acérées meurtrissaient ma peau tandis que je l'enserrais avec la force de la colère.

"- Maudits soient les nains ! Nous aurions pu les protéger, à leur insu, sans que cela ne soit toutefois notre but ; à présent, ils devront se préserver seuls des périls du Nord et si j'espère qu'ils ne failliront pas, c'est par vengeance plutôt que par compassion d'eux. Kurnous hurle et Isha pleure..."

J'étouffais moi-même un sanglot de rage, ravalant mon amertume.

"- Et vous, étrangers ? Parlez-moi du lieu qui vous a vu naître. Peut-être entendrai-je dans votre coeur la même poésie qui gagne le mien à la mention de Loren, et ceci suffira à mon dernier bonheur."
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 21 mars 2014, 16:39, modifié 1 fois.
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"Ici, là où le monde nous a oubliés,
Les siècles en jours à jamais s'égrènent,
Et, bercés par les murmures de Loren,
Nous nous faisons témoins de l'éternité."
Galathiriel Atheril, Garde d'Athel Loren
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Thorak Grim'Azul
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Re: [Thorak] La lignée du Nord

Message par Thorak Grim'Azul »

Thorak avait songé à désamorcer la situation, détendre l’ambiance tendu. Finalement son raisonnement était erroné. La naine face à lui était bien différente de tous ce qu’il avait cru connaître des femmes de son peuple. Noble et souveraine, autoritaire mais conciliante, les naines de chez lui n’avaient rien à voir avec la guerrière arrogante qui se tenait devant lui. Lorsque le Longue Barbe eut fini de parler, elle jeta un regard à Thorak si méprisant qu’il était facile de lire dans ces pensées le mépris qu’elle pouvait ressentir sur l’instant. Un sourire sadique étira sa bouche et déforma un peu plus son visage défiguré.

Ces paroles n’eurent rien d’amicales, bien au contraire. En un rien de temps, elle ordonna à ses nains de se saisir de Thorak et de ces cinq compagnons. Thorak se laissa faire, conscient qu’à trente contre six c’était du suicide. Malgré tout Bartam fut plus difficile à raisonner, un coup derrière qui le propulsa à genoux dans la neige. Alors que Thorak sentit le sang lui monté dans les muscles alors qu’un sac de toile s’abattit sur sa tête, lui obscurcissant le champ de vision. Très rapidement plusieurs mains lui saisir les poignets de force et les attachèrent dans son dos, l’obligeant ainsi à la docilité. Les ordres que donner la naine furent exécutés à la lettre, sans la moindre hésitation. Thorak se résigna à jouer le jeu et suivit le mouvement, sans créer de trouble, une fois à destination il serait temps d’improviser, ici et maintenant c’était perdu d’avance. En revanche il ne pouvait s’empêcher d’entendre une voix dans sa tête, c’était celle de Bartam, une nuit plus tôt au coin d’un feu :

* On dit que ces nordiques tiennent plus des bêtes sauvages que des nains ! *

Ce soir-là il avait fait la moral au nain, il savait que si c’était à refaire il recommencerait, mais il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était sa naïveté qui les avaient conduit dans ces situations, il devait trouver un moyen de les en sortir, peu importe comment !

Plusieurs heures de marche furent nécessaires. Grim’Azul trébucha quelques fois et on le relevait dans ménagement. Tout en se concentrant sur sa progression il put reconnaître également quelques une des plaintes de ces camarades et aussi les râlements de Bartam, au moins il était en vie, même s’il prenait plus de coups que les autres. A force de se concentrer ainsi sur son ouïe, Thorak fut le premier à les entendre, les bruits des forges. Il connaissait ces sons depuis son enfance. C’était l’une des branches réputées du clan Marteau-De-Bronze. Alors qu’il essayait d’en apprendre d’avantage, la troupe se remit en marche et entraîna ses prisonniers vers ce son familier au nain de Karaz Ankor.

Thorak était incapable de voir l’endroit qu’il arpentait, toutefois il pouvait clairement entendre les murmures sur son passage et les bruits de quelques animaux d’élevages, ils se trouvaient désormais dans une ville. Il ne fallut pas longtemps pour se rendre compte qu’il descendait dans les entrailles dans la terre, très rapidement des portes métalliques s’ouvrirent sur eux et se refermèrent plusieurs fois, jusqu’à la dernière. Lorsque la porte fut déverrouillée, on sectionna les liens qui retenaient ses mains dans son dos et d’une pression du pied on l’envoya en avant en arrachant sa cagoule de fortune. Retrouvant son équilibre après quelques secondes, Thorak se découvrit dans une geôle avec Lomerak et Dungrun, ce dernier ayant perdu son air jovial.

D’un rapide coup d’œil, Thorak se rassura en découvrant Bartam et les jumeaux de l’autre côté, juste en face d’eux, dans une autre cellule, indemne. Le ranger nain se laissa glisser contre une colonne de pierre et grommela en jurant comme il savait si bien le faire. Mais là il avait raison, la situation n’était pas à leur avantage. Peut-être pas aussi catastrophique que la fois où ils avaient dut s’enfuir d’une fosse face à des rhinos blancs sauvages au milieu d’un village orks, mais pas loin.

Alors que son esprit se remémorait cet évènement et tenté par la même d’analyser la situation actuel, une voix leurs parvint d’une cellule voisine, à gauche de la leur. Grim’Azul était incapable de voir la personne, mais la voix avait quelque chose de mélodieux, de musical. C’était une femme, probablement de haute naissance au vu de son élocution. Pour s’exprimer, elle employer des expressions et des termes trop soutenus pour des classes moyennes, en tout cas d’après Thorak. Le Longue barbe se déplaça dans le coin de la geôle pour entendre au mieux ces paroles et les écouta avec attention.

Elle les interrogeait sur leurs races, humain ou nain ? Par la suite elle les appeler étrangers, s’excluant donc de ces deux catégories. De ce que le nain put comprendre, la jeune femme se désolé de son emprisonnement mais surtout elle semblait ressentir un effet de manque envers une certaine proximité avec la nature. Finalement, juste avant de laisser échapper un soupir las, elle révéla être une elfe, Thorak jeta un œil à ses compagnon pour en observer leurs réaction avant de reporter son attention sur la suite des paroles de leur voisine de cellule.

L’elfe se mit à maudire les nains, plus précisément ceux du nord. Elle semblait vouloir les protéger à leur insu, mais ces paroles restèrent un mystère pour Grim’Azul. Un silence plana dans le couloir macabre des prisons quand elle invita Thorak et les siens à parler de leur lieu de naissance, comme elle venait de le faire. Le longue Barbe réfléchit à l’idée et se décidait qu’il devait avoir plus d’alliés et moins d’ennemis. Il regarda ses camarades, pas un ne semblait avoir envie d’entamer la conversation. Tournant le dos à ces camarades, l’épaule contre les barreaux et la tête contre le mur de pierre froid, il prit dans sa main le collier qu’il portait sous sa tunique. Son contact l’inspira avec des mots propres à lui.

« J’ai grandi dans un endroit ou la végétation ne pousse pas et ou les étoiles ne brillent pas. En revanche, j’ai contempler des paysages que nul individus de la surface ne peux prétendre avoir imaginer dans sa vie, des mines de joyaux, des fleuves de magma bouillonnant et bien d’autres merveilles que nous réserves notreTerre la mère. Je n’ai pas connu toute les splendeurs que vous décrivait, mais j’ai eu le plaisir d’en connaître bien d’autre. La nature d'un homme, d'un nain ou d'un elfe ne tient pas compte de l'endroit ou il naît mais plutôt des gens qu'il a rencontré, qu'il a aidé et celles qu'il a aimées...»

Le nain laissa filer quelques secondes avant de poursuivre.

« C'est pour moi la seule façon de jauger une personne, c’est ma façon de voir les gens et le monde. Etrangère, je ne vous connais pas, vous vouliez entendre mon cœur, toutefois celui-ci est mort il y a des années, désormais je suis maudit mais je continu à me battre pour vivre avec honneur. Mais si vous abandonner avant d’avoir combattus, vous êtes bien plus perdue que moi. Mon nom est Thorak Grim’Azul de Karaz-A-Karak, nain libre de Karaz Ankor. Si vous voulez vivre battez-vous et vous reverrez la cime des arbres et croiserez le regard d'un aigle ! »
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Thorak Grim'Azul, Guerrier Nain
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Objets: Anneau du dragon (+1 For et +1 End) // Cor de Guerre (bonus sur les troupes +4 sur un jet de CHA) // Badge de l'expédition (+1 Cha)

Arme // Armures : Hache de Grom Poing d'Acier 16+1D8 (Percutante et Précise) // Cotte de maille naine: 9 Torse/Dos/Bras/jambes et Casque léger usé : 4 Tête //
Le Bouclier du Taureau: 14 en Parade (Déstabilisant)
Compétences:

Combats
Coup Précis Niv 3 : - 4 en Att lors d'une attaque ciblée. (Cette compétence sert uniquement à annuler un malus)
Bagarre Niv 1 : Pas de malus sur Att et Par et 1d12 Points de dégâts lorsque le PJ combat à mains nues
Coups puissants Niv 1 : Ajoute 1D3 points de dégâts
Coriace Niv 1 : +1 a tout ses tests de Force et retranche 1D3 points de dégâts (Jusqu'à un minimum de 1 point de dégât)
Arme de prédilection (Marteau de guerre) - +1 en Att lorsqu'il utilise cette catégorie d'arme // -1 en Att et Par s'il utilise une catégorie d'arme différente
Désarmement Niv 1 : +1 en Att pour désarmer, si réussite l'arme est projeté à 2D6m de son propriétaire

Résistances
Volonté de fer Niv 2 : +2 aux jets de volonté dans les situations de peur, de terreur etc...
Sang froid Niv 2 : +2 aux caractéristiques dans des situations stressantes. (Cette compétence sert uniquement à annuler un malus)
Résistance à la magie Niv 1 : +1/NIV pour résister aux effets de la magie
Vision Nocturne Niv 1 : Permet de voir dans l'obscurité
Résistance accrue Niv 1 : Ajoute +1 à tout ses tests d'endurance

Sociales
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Thorak] La lignée du Nord

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Je vous laisse poster à nouveau pour continuer la discussion. Les autres nains restent silencieux, sauf Bartam qui grommelle et ronchonne contre ces "cochonneries d'elfes" et comme quoi la situation pourrait "difficilement être pire, il ne manquerai plus qu'une petite bande de trolls pour rigoler un bon coup".
Pour corser un peu, petit défi : vous devrez chacun vous immerger dans la scène et tenter de vous mettre à la place de votre personnage. Votre prochain post devra contenir une description précise d'un objet -ou d'une personne dans le cas de Thorak- qui se trouve dans le champ de vision de votre perso. Que ce soit l'un des nains pour Thorak (il est le seul à les voir), une cruche d'eau, la porte en acier, le mur, une colonne, la paillasse, un rat, qu'importe. La description doit être précise, pas trop courte (à votre discrétion) et si possible imagée. Si vous réussissez, vous aurez un bonus d'xp de +1.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Galathiriel
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Re: [Thorak] La lignée du Nord

Message par Galathiriel »

Je n'aurai jamais cru que des nains puissent en enfermer d'autres. Car c'était bien là sa race, à mon invisible interlocuteur : il était né de la pierre. Je l'entendais dans ses louanges des flamboyantes profondeurs, je le voyais dans le tableau qu'il brossait de la vie sous la surface. Fils de Grimnir, mais aimant la vie. Il le disait lui-même, nous nous définissons par ceux que nous avons rencontrés... ainsi tous les gens du petit peuple ne se contenteraient pas de l'or et des gemmes pour bâtir leur bonheur ? C'était là une hypothèse à laquelle j'avais du mal à croire. Comment faire confiance à leur sens de ce qui était beau et bon, si tel qu'on me l'avait appris ils étaient maintes fois venus par le passé, avec le feu et l'acier, pour mettre à bas les vénérables de Loren ? Pour fendre le bois et briser les esprits ? Ils sont aveugles à la vie. Comment sauraient-ils alors l'aimer, l'apprécier à sa juste valeur ?

Je reculais comme si la distance pouvait me permettre de garder mes illusions. Une rancune viscérale du peuple mineur grondait dans mon coeur. J'étais jeune, à peine sortie de l'enfance aux yeux des miens, mais probablement la doyenne des prisonniers ici bas. Néanmoins, on m'avait abreuvée de l'ire des anciens, qui se souvenaient, qui avaient vécu les guerres honteuses de notre histoire. La mémoire des elfes perdure à travers les âges. Avec la mémoire, la vengeance, le mépris, le rejet.
Je m'apprêtais à cracher une malédiction lorsque se produisit quelque chose... une chose qui serait passée inaperçue aux yeux de n'importe quel mortel. Aux yeux, en fait, de n'importe qui n'eût pas été Asrai.

Le lierre.

Il serpentait entre les dalles bien équarries, difficilement, recouvert de poussière de roche et de minuscules gravillons. Il se faufilait dans les interstices, rivière émeraude surprise par mon regard à l'acuité infaillible, à l'assaut du roc. Ses rameaux luttaient face à la pierre, creusant les moellons avec une ténacité et une opiniâtreté toutes aveugles. J'effleurais ses quelques feuilles émergentes, tendrement. Même ici, au coeur de la montagne, la forêt avait ses oreilles.
Pour vous, cela n'est rien. Mais voyez la forêt au travers des iris d'une Asrai... voyez les arbres, la sylve, hérissant le monde : voyez la sève des chênes, le sang de ces bois, nourrie par les racines plongées dans la terre. C'est la nature bien vivante et omnipotente, qui était là avant que les dieux ne foulent ce monde. Et ce lierre qui avait, au fil des ans, veiné chaque paroi de cette maudite cellule, était comme une douce lumière dans les ténèbres, comme un halo lunaire dans la nuit, comme un murmure rassurant dans l'obscurantisme. Il était la preuve que l'espoir persiste à exister même pour une elfe perdue dans une prison naine, la preuve que la main de la nature n'est jamais bien loin d'un Asrai, et qu'elle sait aussi bien que nous que nos destins sont liés. S'il nous faut périr un jour, nous périrons dans un cercueil de branches brisées sur le tapis d'un humus calciné, dans la chute de la dernière sylve de ce monde. Le dernier sanctuaire...

Mais ce jour n'est pas arrivé.

Même ce nain le disait ! Il affirmait qu'il n'est d'espoir qu'on ne saurait trouver, tant que l'on respire. Il se qualifiait de damné lui-même, et qu'est-ce que la damnation, sinon la certitude que seul le pire peut encore arriver, si tant est qu'il reste quelque chose de pire à survenir ? Vivre avec honneur était une déclaration que je n'étais pas certaine de saisir, mais se dire libre... ça, je pouvais le comprendre. La liberté des elfes est notre bien le plus précieux. Les humains ne voient même pas toutes les contraintes dont ils sont infligés, et les nains feignent de les ignorer : mais nous les elfes de Loren, de toutes les races du Vieux Monde, nous étions bien la plus libre. Cette liberté nous l'avions arrachée au trône du Phénix, et défendue des millénaires durant.
Libres, comme le lierre dans la pierre.

"- Ainsi j'ai parlé à un nain sans le savoir, et le nain m'a répondu sans m'injurier. C'est là une histoire que nul ne croira dans mon clan..."

J'avais prononcé ces paroles de ma voix claire et chantante, un peu dédaigneuse, mais en souriant. Ce sourire-là s'entendait.

"- Es-tu, comme moi, un enfant parmi les tiens pour tenir un tel discours ? Tu ne rechignes ni ne grognes, c'est là une qualité que les elfes perdent en devenant adultes." Je me riais des anciens des Itharis, ce qui était le signe que tout n'allait pas si mal chez moi, malgré les évènements passés et ma situation actuelle. "Et bien, Thorak Grim'Azul" répétai-je en écorchant hideusement son nom, peu familière des résonances gutturales du khazâlid, "tu peux m'appeler Galathiriel si tu le souhaites. Galathiriel Atheril."

J'ignorais volontairement ceux qui partageaient sa cellule : ils avaient fait le choix de se taire, aussi n'étaient-ils concernés par aucun de mes mots.

"- Dis-moi, pourquoi un nain en enferme-t-il un autre ? Ce n'est pas à une Asrai qu'on enseignera la méfiance, mais si l'un des nôtres n'est pas digne de nous côtoyer en toute liberté, alors il est banni ou tué. Pour quelle raison ton peuple t'a-t-il condamné à l'emprisonnement ?"
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 24 mars 2014, 18:24, modifié 1 fois.
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"Ici, là où le monde nous a oubliés,
Les siècles en jours à jamais s'égrènent,
Et, bercés par les murmures de Loren,
Nous nous faisons témoins de l'éternité."
Galathiriel Atheril, Garde d'Athel Loren
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Thorak Grim'Azul
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Re: [Thorak & Galathiriel] La lignée du Nord

Message par Thorak Grim'Azul »

Thorak venait de terminer son discours, il avait parlé avec passion et conviction. Ses mots avaient été inspirés et, pour lui, lourds de sens. Sa main desserra le médaillon d’argent qu’il serré fortement comme on s’accroche à la vie et soupira, posant son front contre la paroi rocheuse de la prison. Les images de Nara et Brilda qui dansaient devant ses yeux lui arrachèrent une douleur à l’âme, malgré tout il ne supportait pas l’idée de se donner la mort, il mourrait lorsque les dieux déciderait que son heure serait venue. Glissant le médaillon à l’abri sous sa chemise de lin, il pivota sur lui-même et se laissa glisser contre la paroi de pierre, assis. Dans cette position, il prit quelques minutes pour observer ces compagnons qui ne semblaient pas faire attention à son échange avec l’elfe.

Bartam ronchonnait, comme à son habitude le ranger nain trouvé à redire, la présence d’une elfe dans les cachot n’était pas à son goût, le contraire aurait étonné le Longue-Barbe. La mine du ranger semblait malgré tout plus sombre qu’à l’accoutumé. De l’autre côté de sa cellule se trouvait les jumeaux. Leurs allures de guerriers semblaient bien moins intimidantes sans leurs armures et leurs boucliers, assis l’un contre l’autres, ils attendaient sans dire un mot. Dans la cellule de Grim’Azul Dungrun faisait les cents pas, incapable de rester immobile, son air jovial avait fait place à l’inquiétude, il appréhender la suite des évènements. Il était le plus jeune et personne ne pouvait lui reprocher cette attitude. Le regard de Thorak se posa finalement sur Lomerak le noir. Le Longue-barbe observa le nain à la barbe noir avec plus de minutie que ces autres compagnons.

Il ne saurait dire ce qui l’intriguait tant chez son compagnon, était-ce son mystère ou alors la ressemblance qu’il y avait entre son comportement et le sien. Lomerak était vêtu d’une paire de bottes noire en cuir clouté, d’un pantalon en toile noir et d’une chemise de laine beige au manche enroulées. Malgré cette tenue sobre, le nain transpirait la guerre et le combat. Cela venait peut-être des cicatrices boursoufflés qui marquaient ses avant-bras et probablement une grande partie de son corps, vestiges de nombreux combats menés et remportés. Il y avait également la corne dans ses mains, la même que l’on retrouvait dans celle de Grim’Azul et de tous les guerriers de métier. Finalement son regard se porta sur le visage du nain. La barbe de Lomerak le noir était une sorte de feuillage sauvage laissé à l’abandon, aucun entretien, aucun soin et aucune décoration. Bien que Thorak ne soit pas un adepte des bijoux dans la barbe, il prenait soin de la tressée et l’attachée. Lomerak lui ressemblait à un ours sauvage, hirsute et effrayant. Sa barbe noir comme la nuit, parsemé de quelques poils argentés, symbole d’un âge avancé, lui donnait cet air lugubre qui repoussait les autres. Ces cheveux n’étaient guère plus disciplinés, une tignasse noire retombant sur ses épaules trapues et couvrant une partie de son visage par moment. Les yeux bleus-gris de Thorak rencontrèrent ceux de son compagnon. Grim’Azul eut la surprise de se rendre compte que le regard du nain était rivé au sien, lui aussi détaillé son officier. Les yeux de Lomerak était presque noir, mais en y regardant de plus près il était marron foncés, donnant l’illusion d’un regard noir comme les ténèbres. Au coin des yeux des rides commençaient à traçaient des sillons dans le visage du nains, marquant celui-ci des années qui passes.

Alors que Thorak et Lomerak s’observaient en silence, le Longue-barbe fut surpris de percevoir comme de l’amusement dans le regard de son compagnon. Dans bien des aspects, le nain face à lui était semblable à celui qu’il était, ou aurait pu devenir. Il ignorait son histoire, et bien qu’il désire en savoir plus sur lui, il attendrait que le nain accepte de lui parler, chacun portait son fardeau, lui également. Il hocha la tête à l’intention du nain qui était le seul à ne pas avoir changé de comportement depuis son emprisonnement, fidèle à lui-même. Thorak aurait pu continuer à l’observer quand la voix chantante de l’elfe, ou de l’Asrai comme elle s’appelait elle-même, s’éleva dans la cellule voisine.

Ces paroles se voulaient quelques peu arrogantes, voir deplaisantes. Malgré tout Thorak était persuadé, du moins le croyait-il, que l'elfe voulait se persuader elle-même. Elle semblait si sûre de ce qu'elle pensait savoir sur les nains, pourtant elle n'en était pas moins surprise de sa conversation avec lui. Elle s'interrogeait sur son âge. Le passage ou elle s'interrogea sur son manque de grognement attira inconsciemment le regard de Thorak vers son ami Bartam, un sourire faisant tressauter sa barbe rousse. Lorsqu'elfe marqua une pause, il lui répondit, tout en restant assis.

" Je n'insulte, ni ne manque de respect qu'à ceux qui m'ont fait offense. Que je sache, tu ne fais pas partie de ceux-là, elfe. Et pour répondre à ta question, chez les miens, je ne suis plus un enfant, mais il serait présomptueux de prétendre être un sage ou un ancien. Je suis un nain comme les autre. J'ai de l'expérience mais encore beaucoup à apprendre..."

Il laissa sa voisine de cellule poursuivre sa discussion, pour l'heure, c'était leur seule occupation. Finalement, comme Thorak s'était présenté plutôt ce fut au tour de sa voisine, le nom n'était pas très facile à prononcer pour Thorak mais il se força tout comme l'elfe venait de l'Asrai venait de le faire, d'une manière presque amusante.

"Enchanté Gala..thiriel Atheril, même si cela aurait été plus plaisant dans d'autre circonstance"

Sa voix rocailleuse eut du mal à reproduire la sonorité mélodieuse du nom elfique mais il fit de son mieux. Galathiriel l'interrogea sur les raisons de sa présence en ces lieux sombres et le guerrier de Thorgrim fronça les sourcils. Il venait d'être ramené à la réalité de sa situation qui n'était pas des plus agréable.

" Nous sommes venus rencontrer des nains du nord, depuis longtemps nos clans n'échangent plus de nouvelles. Nous avons été envoyés ici pour des raisons personnelles mais notre présence sur ses terres ne semble pas du gout de tous. J'espère bien pouvoir clarifier cette situation avec le maître des lieux au plus vite"

Il soupira en espérant que cela serait aussi simple que cela...
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 24 mars 2014, 21:05, modifié 1 fois.
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Thorak Grim'Azul, Guerrier Nain
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Thorak & Galathiriel] La lignée du Nord

Message par [MJ] Le Grand Duc »

C'est à ce moment là que les détenus entendirent la lourde porte en fer de la prison s'ouvrir en grinçant. Des bottes ferrées frappaient les dalles de pierre et trois nains du Nord s'avancèrent dans le couloir des geôles avant de se planter devant la cellule de Thorak. Ils portaient tous les trois une tenue en cuir épaisse et de lourdes haches gravées à la ceinture. L'un d'eux était équipé d'un casque en peau cerclé de fer et avait une longue barbe rousse. Il examina les envoyés de Karaz-Ankor sans un mot, un par un, le visage fermé et l'air hostile. Une longue cicatrice lui barrait la joue droite et ses yeux étaient injectés de sang, lui donnant un air peu commode. Il arrêta son regard sur Bartam qui le toisait.

- "T'as rien d'autre à faire que d'nous reluquer, le sauvage ?" lui lâcha-t-il avec mauvaise humeur.

- "Ose à nouveau t'adresser à moi sur ce ton et ta tête sera fichée sur une pique dans l'heure, étranger." répondit du tac-au-tac le nordique de son accent lent et rocailleux en fixant le montagnard droit dans les yeux. Malgré son tempérament houleux et bagarreur, Bartam sembla comprendre que son interlocuteur était loin de rigoler, et se contenta de grogner en le défiant du regard.

Le nain casqué resta de marbre et observa quelques secondes les deux frères qui le fixaient également, puis se détourna vers Thorak, Dungrun et Lomerak le Noir. Il s'approcha des barreaux de la cellule d'un pas lourd tandis que les deux guerriers derrière lui attendaient, les mains non loin de leurs haches ouvragées.

- "Maintenant ...", commença-t-il en fixant le Longue Barbe, "... tu vas m'expliquer ce que font trente guerriers du Sud à fouiner sur les terres du clan Ziflinskaud. Et aussi ce que vous foutiez avec cette ... créature ..." dit-il en pointant la cellule de Galathiriel, " ... et pourquoi vous l'avez envoyée en éclaireur. Que préparez vous. Depuis quand nos chers cousins de Karaz Ankor daignent-t-il tourner la tête vers le Norsca." lâcha-t-il en écorchant le nom de l'empire nain, comme s'il s'agissait d'une notion vague et approximative. Il s'exprimait avec ce même accent lourd et âpre qu'avait la naine guerrière qui les avait capturés. Il s'avança encore un peu, rapprochant son visage antipathique à quelques centimètres des barreaux, fixant Thorak d'un air sombre.
Thorak poste en premier.

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Thorak Grim'Azul
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Re: [Thorak & Galathiriel] La lignée du Nord

Message par Thorak Grim'Azul »

Thorak venait à peine de terminer son explication à Galathiriel, que le bruit métallique d’une clé pénétrant une serrure résonna dans le couloir de pierre. Le silence s’abattit quelques secondes sur les geôles avant qu’un grincement métallique indique l’ouverture d’une lourde porte. Des bottes martelèrent le sol, trois paires d’après le son. Thorak put rapidement constaté que trois nains en armure de cuir se plaçaient à leur hauteur, deux restèrent en retrait, un troisième se détachant un peu. Il avait une barbe rousse négligée et un air fatigué. Ses yeux étaient injectés de sang et une vilaine cicatrice lui barré l’œil droit, son casque de cuir ferré et son air épuisé et à bout de nerf lui donnait un aspect peu commode. Il se positionna en premier devant la geôle de Thorak puis tourna le dos suite à une remarque de Bartam.

Le ranger nain fut remis à sa place avec une efficacité surprenante, il ne répliqua pas, ce qui fut une bonne chose. Malgré son accent, le nain face à eux n’était pas là pour rigoler ou faire de l’humour. La menace de planter la tête de Bartam sur une pique n’était, d’après Thorak, pas une promesse en l’air. Le longue-barbe en était persuadé, le nain face à lui serait en mesure de le faire si l’envie lui en prenait.

Pendant que le nain autoritaire détaillé Bartam et les jumeaux, Grim’Azul observait les deux autres soldats et leur interlocuteur. Ils portaient des armures de cuir ordinaires et portaient à la hanche des haches de batailles gravés. En y regardant de plus près, leurs apparences n’étaient pas si différentes de celles des nans de Karaz Ankor, d’où pouvait bien venir une telle animosité ?

Finalement le nain se tourna vers la cellule de Thorak, il jeta un œil sur Dungrun qui continuait à faire les cents pas. Puis vers Lomerak qui réagit à peine au regard du nain et enfin sur le Longue-barbe. Le regard dura quelques secondes puis il s’avança vers les barreaux de la cellule. Thorak remarqua que la main des deux soldats derrière se rapprochait de leurs lames. Le nain pris la parole, sa voix bien que plus rocailleuse que celle des nains du sud, n’en semblait pas moins autoritaire. Il questionnait le Longue-Barbe sur la présence de lui et ses hommes dans la région. Thorak se releva lentement pendant que le nain s’adressait à lui et se posta face à lui, à quelques centimètres des barreaux. Il écouta son interlocuteur avec attention, préparant sa réponse, il eut un instant de surprise lorsqu’il supposait que l’elfe faisait partie de son groupe. Il le laissa finir avant d’entreprendre une réponse.

« Mes guerriers sont restés en retrait sur mes ordres, j’ai décidé de venir me présenter à la forteresse avec quelques hommes pour éviter d’offenser le maître des lieux avec une troupe de nains en armes trop importante. Je leur ai demandé de rester stationner à quelques heures de là. Deuxième, et comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, nous sommes venus pour nous présenter au maître de la citadelle, en aucun cas nous sommes venu fouiner… »

Thorak laissa le silence quelques secondes ses paroles atteindre le nain qui l’écoutait avant de reprendre.

« Quand à ce que vos chers cousins de Karaz Ankor viennent faire dans le nord, nous nous rendons à Kraka Drak, pour rencontrer votre Seigneur Thorgard Cromson. J’ai pour consigne de m’entretenir avec lui au nom de mon Roi, Thorgrimm. La forteresse de Kraka Ravnvake se trouve sur notre route et par respect pour le clan Ziflinskaud nous avions décidé de venir à sa rencontre et de demander l’hospitalité pour quelques jours. J’ignorais que la conception de l’hospitalité naine divergée autant entre le sud et le nord. »

Thorak observait la réaction de son interlocuteur et terminait son monologue, puisque le nain n’avait pas décidé à ouvrir la bouche pour le moment. Grim’Azul conserva donc un visage impassible qui lui avait valu, en partie, son nom.

« Quant à l’elfe, elle ne fait pas partie de notre expédition, mais je suppose que si vous lui laissez le temps de s’expliquer, elle sera capable de justifier sa présence sur les terres de votre clan. »

Les mains dans son dos, il serait le poing de sa main droite, il aurait aimé sentir la présence du manche de DumZaraz. Sa présence lui manquait, comme un membre qu’on lui avait arraché. Ces derniers temps il lui semblait qu’il avait passé beaucoup de temps à parler. Il était un nain d’action, de combat et là on lui demander de débattre et de négocier. Ce n’était pas son champ d’action, il ne savait ni mentir, ni faire dans la fourberie, il parlait toujours avec honneur et passion. Tout ce qu’il espérait c’est que ses paroles permettraient de sauver ses nains, de continuer sa mission pour son roi et son peuple et pourquoi pas de donner une chance à Galathiriel de s’expliquer et de sauver sa vie, se serait à elle de convaincre son auditoire par la suite et de gagner sa liberté.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 27 mars 2014, 11:13, modifié 1 fois.
Raison : 6 xp / Total : 49 points d'expérience
Thorak Grim'Azul, Guerrier Nain
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Re: [Thorak & Galathiriel] La lignée du Nord

Message par [MJ] Le Grand Duc »

J'en profite pour faire une petite parenthèse historique. La séparation entre les nains norses et Karaz Ankor s'est faite il y a plus de sept mille ans de ça, au moment l'effondrement des Portails des Anciens et la venue du Chaos. A partir de là, TOUS les liens entre eux ont été coupés et malgré plusieurs tentatives au fil des âges, ils n'ont jamais renoué contact, du moins jusqu'à une époque très récente. Les nains du Norsca sont donc étrangers à la Guerre de la Barbe et n'ont pas la haine tenace et la rancune ancestrale que les nains de Karaz Ankor peuvent nourrir à l'égard des elfes (et plus particulièrement des hauts-elfes). Dans votre aventure, ils éprouvent donc seulement de la méfiance vis à vis de Galathiriel, au même titre qu'ils se méfient de Thorak et de ses nains, puisqu'ils sont étrangers au Norsca.
Les nains norses et les nains de Karaz Ankor se retrouveront pour la première fois au siège de Kislev, où les armées du Chaos seront défaites. Et depuis, ils n'ont plus eut de contacts.

Si vous souhaitez plus d'informations sur les nains norses, sur la Guerre de la Barbe et les relations nains/elfes, sur la religion naine et sur les incursions du Chaos, je vous invite à jeter un oeil à la Bibliothèque Impériale ! Prendre connaissance de ces parties de l'histoire vous aidera à mieux comprendre et appréhender le scénario. ( http://bibliotheque-imperiale.com/index ... le=Accueil )

Encore une fois, si vous avez des questions, des remarques, des propositions, des inquiétudes ou des incertitudes, que ce soit vis à vis de vos personnages ou du déroulement du scénario, n'hésitez pas à m'en faire part. Maintenant, je laisse la place à Galathiriel pour son post !
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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