[Zack] Tout se complique...

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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[MJ] Kriegsherr
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[Zack] Tout se complique...

Message par [MJ] Kriegsherr »

Zack était sauvé, ses aventures passées n’étaient plus que des mauvais souvenirs. Il n’était pas tout à fait remis de ses blessures, mais aucune d’entre elles n’était profonde ou grave, et ne le marquerait à vie. Il ignorait depuis combien de temps on l’avait retrouvé, par contre, ce qu’il savait c’était qu’il avait une faim de loup. Mais il devrait sûrement attendre le matin et l’heure règlementaire du petit déjeuner pour pouvoir manger, car il se souvenait de la punition qu’avait failli encourir Natouchka pour lui avoir apporté de simples gâteaux. Peut-être devrait-il aussi raconter son histoire à la famille de Stépan, et leur annoncer la mort du maître de maison, s’ils n’étaient pas déjà au courant. Quand à ses peaux de loups, au poignard et au reste de son équipement, ses possessions étaient bien rangées, rapiécées et lavées, dans son armoire, tout le reste n’était pas dans sa chambre.
Il resta donc dans son lit, qui était chaud et lui semblait extrêmement douillet, bien qu’en réalité, le matelas fût un modèle standard de toile remplie de paille. L’esclave était plutôt chanceux, car nombre de ses congénères n’avaient pas de chambre, pas de lit, pas de vêtements, et étaient traités comme des bêtes, et parfois moins bien encore que les animaux. De plus, le confort de la pièce était d’autant plus appréciable, qu’il n’avait pas dormi dans un autre lit depuis qu’il avait quitté son château, il y avait déjà si longtemps…

Vers sept ou huit heures du matin, la porte de la chambre s’ouvrit, et Boris entra dans la pièce. Il voulut donner un coup de poing à l’homme couché pour qu’il se lève, mais quand il s’aperçut qu’il était déjà réveillé, il se ravisa et son contenta de sourire d’un air cruel. Il ne lâcha que quelques mots, brutaux et secs, comme s’il s’adressait à un inférieur :


-Allez debout ! Assez fainéanté pour aujourd’hui, esclave. Passe tes vêtements et suis-moi en vitesse sans poser de questions.

Il rajouta quelques mots en norse, que Zack ne put évidemment pas comprendre, puis attendit sur le pas de la porte, ne s’embêtant pas à respecter la pudeur de son compère. De toutes façons, il portait comme toujours son fouet à la ceinture, et n’hésiterait pas à s’en servir s’il jugeait que l’esclave n’exécutait pas assez vite ses ordres. Une fois vêtu d’une tunique et d’un pantalon blanc, le kislévite dût suivre Boris jusqu’à la grande salle à manger où Stépan l’avait présenté à sa famille, il y avait deux jours de cela. Cette fois-ci encore, tous les domestiques, ainsi que la famille Grouchenko, étaient présents. Boris s’inclina rapidement devant Katernia, désormais maîtresse de maison. Celle-ci, assise dans son fauteuil, se leva, et son fils vint se placer contre ses jambes, face à Zack. Plaçant ses mains sur les épaules de son fils, la femme le questionna dans un kislévite presque parfait :

- Raconte-nous tout ce qui s’est passé. N’omets rien. Je veux tout savoir sur ce qui est arrivé à mon mari. Comment se fait-il que l’on t’ai retrouvé, avant-hier matin, allongé dans la neige, gisant dans une mare de sang, à côté de cinq loups morts, portant sur toi le fouet, les vêtements chauds, le flacon d’alcool et le poignard de mon époux ?
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Zack
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Message par Zack »


Je sortais enfin de cette si longue torpeur me sentant comme assourdis et naturellement endoloris quoi de moins étrange après mes précédentes péripéties ? Le calme régnant après cette tempête avait quelque chose d'étrangement déroutant : se souvenir de sa mort annoncé puis se réveiller sur un matelas qui n'en cessait plu d'être douillet... Tant de souvenirs me revenaient alors si brusquement; de ma première nuit ici tout comme des évènements qui l'avaient précédés et succédés, j'aurais pu rester ainsi : les yeux ouverts, la mémoire en ébullition des heures durant. Mes jambes vinrent se replier pour mieux soutenir mon menton puis je m'adonnais à cette tâche sans plus aucune retenue, les larmes venant parfois entaché ma joie d'être toujours là; en une sorte d'avoir la chance de pouvoir mourir : encore une fois; je rejetais ma tête en arrière pour mieux laisser les larmes couler et mon sourire se dessiner. Après un moment je ne tins plus cette position et m'employa alors a effectuer quelques petits mouvements après m'être extirpé de mon cocon pour mieux me dérouiller j'effectuais d'abord des gestes simples puis complexes. J'étais encore couvert de bandages et je résistais difficilement à l'envie de les ôter, mais je devais assurément prendre mon mal en patience, une fois que je me sentis de nouveau maître de moi-même je pris un temps : à genoux, pour mieux remercier celui qui ne m'avait jamais abandonné :

" Ô Tor, suprême maître céleste : moi, ton humble serviteur terrestre te remercie de la grâce que tu as jusqu'ici su m'accordé en m’octroyant la force de survivre tout comme celle de tuer. Que le chemin de tout ceux qui m'ont aidé soit glorieux et que celui de ceux qui ont dû s'arrêter soit paisible, que mes adversaires soit eux aussi honorés pour leur courage et que ceux-ci te servent à tout jamais car telle est là la rançon de ta volonté. Guide-moi : je t'en prie; pour que jusqu’à ce que ma fin advienne je n'ai d’occasions de te décevoir et que par ma maigre contribution tu puisses continuer à prospérer. Ô Tor, je te remercie de m'avoir écoute ! "


Mon coeur emplit de gratitude était dorénavant comblé et je pu poursuivre ma nuit sereinement d'un sommeil d'autant plus réparateur qu'il était sans rêves ni cauchemars. J'entendis que le jour s’était levé, mais je me prélassait encore quelques instants bien que tirailler par la faim; il fallait avoué que je ne me lassait nullement de l'océan de douceur dans lequel j'avais l'impression d'être, je ne fût donc pas surpris par les furtifs pas que j’entendis monter et se diriger vers la pièce dans laquelle je me trouvais et lorsque la porte s'ouvrit tout doucement je sentis immédiatement que cette fois-ci ce n'était pas Natouchka; alors que Boris s’apprêtait à me frapper j'avais d'ores et déjà anticipé ces gestes pour mieux le parer il n'en fit toutefois rien, satisfait, se contentant d'un simple sourire mauvais puisque clairement cruel il m'adressa ces quelques mots en Kislévite avant de m'insulter en Norse,( mais cela n'était que suppositions ) :

Allez debout ! Assez fainéanté pour aujourd’hui, esclave. Passe tes vêtements et suis-moi en vitesse sans poser de questions.


Je n'avais aucune raison de lui répondre : me contentant alors de lui adresser un sourire dénuer de toute animosité comme unique insulte. Il m'observa le temps de ces inévitable préparatifs avant que je ne le succède dans le couloir, d'abord lentement car certaines de mes blessures étaient encore sensibles puis à un rythme normal une fois que j'eu réussis à en faire abstraction. Il me mena dans la salle à manger où l'ambiance ce faisait déjà grave, tout le monde me suivait du regard, à ce moment je me doutais de ce qui allait suivre et je n'avais pas la force de leurs sourires, la mine basse je m'inclina à la suite de Boris devant ma nouvelle maîtresse, c'était la première fois que celle-ci m'adressait la parole et pour être franc je me sentais légèrement intimidé que cela se fasse dans de pareilles situations, mais je ne pouvais m'y soustraire et j'avais tout intérêt à effectuer son ordre avec zèle.

Raconte-nous tout ce qui s’est passé. N’omets rien. Je veux tout savoir sur ce qui est arrivé à mon mari. Comment se fait-il que l’on t’ai retrouvé, avant-hier matin, allongé dans la neige, gisant dans une mare de sang, à côté de cinq loups morts, portant sur toi le fouet, les vêtements chauds, le flacon d’alcool et le poignard de mon époux ?


Je l'écoutais durant ce temps qui me paraissait interminable, je restais dans ma position de soumission vu que cette dernière ne m'avait pas donné l'ordre de l'abandonner et après une profonde inspiration je m'employa à lui répondre.

Eh, bien. Comme vous vous en doutez les nouvelles que je vais vous narrer sont mauvaises puisque mon maître : Stépan Vassilievitch Grouchenko est mort.


Je posa mon regard sur sa veuve qui d'un geste elle m'enjoignis de lui décrire les évènements qui avait amener à cette tragédie, à sa demande je poursuivis donc :

Comme vous le savez déjà nous avons fait route vers le village nommé : Toblaïski. Après avoir traversé la forêt nous avons donc commencés à nous diriger vers le col qui nous aurait mené au village, c'est à ce moment là que les problèmes sont survenus. Un patin du traîneau s'est alors brisé nous forçant à l'immobilité, votre défunt époux ma alors envoyé vérifier si le col n'était pas impraticable et après une longue marche il s'avéra que ses suppositions étaient fondées puisqu'avérées. Une fois que je fus revenu au traîneau et que je lui eu décrit la situation, il décida de faire marche arrière accompagné de sa jument. J'ai donc dormis dans le traîneau me recouvrant de paille pour survivre au froid et lorsque je me réveilla j'eus la surprise de sentir le manteau de monsieur Grouchenkho sur mes épaules et de la voir à mes côtés : mort, tué par le froid, tout comme sa jument qui se trouvait non loin de nous. La tempête avait été rude, toutefois j'ignore encore ce qui à poussé mon maître à faire marche arrière tout comme les raisons qui l'ont poussé à ne pas me réveiller. Je m'en veux toujours d'avoir eu le sommeil si lourd... La suite vous la connaissez : j'ai pris ce qui m'était possible de prendre à la fois pour survivre mais aussi pour qu'aucuns voleurs ne viennent souiller sa dépouille... Je ne sais pas si c'est là ce que mon maître aurait voulu, j'ai donc fait comme j'aurais aimé que l'on se comporte à mon égard dans de pareilles conditions.

Maîtresse : je me porte volontaire pour réparer le traîneau et pour, je l'espère, ramener le corps de votre époux.

Avant qu'elle ne puisse me répondre je poursuivis :

J'ai moi aussi une question, si bien sûr vous m'autorisez à vous la poser.


D'un signe de tête elle me signifia son affirmation.

J'aimerais savoir qui est ou qui sont les personnes voir même les créatures qui m'ont sauvé la vie alors que je me vidais de mon sang, mes souvenirs de cet instant sont très flous et je n'ose pas même croire à ce qu'il m'a semblé être donné de voir...

Je restais présentement immobile attendant conjointement : ordres et réponses dans ce silence qui défiait même la pesanteur.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 16 déc. 2012, 11:12, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par [MJ] Kriegsherr »

Curieusement, l’annonce de la mort de Stépan ne sembla surprendre personne. Même le petit Ivan ne réagit pas par de la surprise. Peut-être s’en étaient-ils déjà doutés. Toujours est-il qu’on lui fit signe de continuer son récit, ce qu’il fit dans un silence total, qui dénotait l’attention extrême de tous les présents.
Test de CHA : 7. Réussite.
A la fin du récit, lorsqu’il posa sa question, ce fut d’une voix lasse que Katerina répondit :

-Une telle attitude de la part de Stépan me semble pour le moins étrange, douteuse, voire même incroyable. Il a toujours privilégié son propre intérêt, il ne se serait jamais sacrifié pour sauver un esclave, voire même cent esclaves. Ce que tu m’as raconté ne lui ressemble guère…

Visiblement aux anges, Boris, qui se délectait des paroles de sa maîtresse, renchérit :


-Oui, madame Grouchenko connait quand même mieux notre maître que toi, misérable menteur. Avoue que tu l’as forcé à te servir de bouclier, avoue que tu lui as tout dérobé, avant de laisser son cadavre en pâture aux loups ! Mais je te faire parler, moi, assassin, je t’assure que tu seras bientôt prêt à dire la vérité à notre maîtresse !

Katerina, agacée d’avoir été interrompue, coupa court aux menaces de son esclave :

-Il suffit Boris, je n’ai aucune envie que vous abîmiez quoi ou qui que ce soit ici, et je n’ai pas envie d’entendre des mensonges débités pour échapper à la torture. Au contraire, je pense que Tarik a dit vrai, et j’ai mes raisons que vous n’avez pas à connaître, esclave.

La maîtresse de maison manifestait clairement qu’elle ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds par Boris. Le responsable de l’obéissance des esclaves baissa la tête et se tût. La maîtresse continua :

-Marco. J’ai besoin de vous parler seule à seul, au sujet de vous savez quoi. Suivez-moi dans ma chambre. Ivan, tu peux venir. Restez-ici, vous autres, et interdiction de vous battre ou de nous déranger.


Après avoir acquiescé d’un « Oui madame », Marco suivit les maîtres dans la chambre à coucher de la mère. Pendant ce temps, Natouchka, Katia, Léonid et Tobias saluèrent chaleureusement Zack, en lui annonçant qu’ils étaient heureux qu’il s’en soit tiré, même si tous étaient désolés pour le maître. Tania et Boris, eux, choisirent simplement d’ignorer le reste du groupe, en allant s’isoler dans un coin de la pièce. Pendant ce temps, Tobias, l’érudit, annonça à Zack et à ses camarades, en kislévite, par courtoisie pour ce dernier :

-Hé bien, Tarik, je crains fort que tout n’aille pas aussi bien. Certes, madame Grouchenko n’est pas méchante, mais elle est bien plus atteinte qu’il n’y paraît par la mort de son mari. Et maître Ivan m’a raconté des choses, depuis hier. A mon avis, il va y avoir de grands changements pour bientôt. Stépan n’avait pas que des amis ici, et les rapaces seront nombreux à vouloir une part de la carcasse. Monsieur Ivan est bien trop petit pour jouer le rôle d’homme de la maison, même s’il est théoriquement l’héritier. Sa mère est intelligente, mais dans ce monde d’hommes, elle ne pourra pas s’en tirer seule, et personne ne voudra faire des affaires avec elle ou la prendre au sérieux. Quand à nous autres, simples esclaves, on ne pèse même pas dans l’équation. Maîtresse Katerina n’a pas beaucoup de choix, elle sait que, si elle veut préserver l’héritage de son fils, elle devra se remarier, et le plus tôt sera le mieux. Mais les prétendants, s’ils seront nombreux à cause de sa fortune, risquent également de déshériter maître Ivan.

Léonid, pour qui (ainsi que pour Katia) Natouchka avait pris la peine de traduire en simultané et à voix basse en norse, intervint à ce moment, d’une courte phrase en norse qui fit rire Tobias, Katia et Natouchka. Ces deux dernières avaient également eu les larmes aux yeux en entendant la remarque. Touchée par ce que son mari avait dit, Katia l’embrassa tendrement. Tobias, lui, soupira puis répondit quelque chose en norse. Il traduit ensuite en kislévite :

-Notre bon Léonid nous faisait remarquer qu’il ne croyait pas que notre maîtresse aime les autres hommes du village. Evidemment, tout est simple pour Léonid, et on ne se marie que si on aime quelqu’un... J’aimerais parfois vivre dans son monde, sincèrement. Mais, ici comme dans mon Empire natal, les mariages d’amour sont plus que rares, Katerina le sait parfaitement, et est prête à faire ce qu’elle devra faire. Même son mariage avec Stépan avait été arrangé.
Enfin bon… Avec un peu de chance, rien ne changera vraiment pour nous autres…
Ah, et pour ta question, je pense que, parmi nous tous, c'est Natouchka qui sera la plus à même te répondre, depuis que Marco a trouvé ton corps dans la neige, à la sortie du village, elle n'a pas cessé de le harceler de questions.


Les joues de la jeune femme rosirent légèrement, mais elle sembla très heureuse de pouvoir répondre, de son kislévite parfait et sans accent :


-Hé bien, je suis tout aussi curieuse que toi de savoir ce qui a bien pu t’arriver. Mais je vais reprendre toute l’histoire dès le début de notre point de vue. Après votre départ, et avec la tempête, nous nous sommes inquiétés pour vous. Il faut dire que monsieur Grouchenko a toujours été intrépide quand il s’agissait de gagner de l’argent : il était prêt à tout pour conclure une affaire, même quand les autres restaient chez eux, lui, il partait quand même. C’est pour ça qu’il était riche et pas les autres, nous répétait-il souvent. Finalement, c’est aussi ça qui l’a tué…

Natouchka fit une pause et eut vraiment l’air triste. Elle devait vraiment beaucoup tenir à son maître, beaucoup plus que s’il y avait juste eu une relation « professionnelle » entre maître et esclave. La plupart des autres esclaves semblaient partager la même douleur qu’elle à l’évocation de la mort de leur maître. Décidément, Stépan Vassilievitch n’avait pas été un homme comme les autres. La jeune esclave reprit son récit :

-On était donc inquiets pour vous, à juste titre, mais comme ce n’était pas la première fois que cela arrivait, on ne pensait tout de même pas que ça serait si grave. Jusqu’à il y a deux jours, au matin. Il n’y avait pas de vent, mais on a entendu assez clairement des loups hurler, juste à la sortie du village. Marco a tout de suite pensé qu’il pouvait s’agir de vous, et il est parti à ta rencontre avec Boris et quelques autres hommes du village. Ils ont couru sur un kilomètre environ, mais quand ils sont arrivés, tu étais là, allongé sur le sol, au milieu de cinq cadavres de loups. Tu avais perdu connaissance depuis au moins une minute, mais étrangement, les bêtes ne t’on rien fait. Au contraire, les traces montraient clairement les traces de cinq autres animaux, dont un blessé, qui s’éloignaient vers la forêt. Pourtant, normalement, ce genre de prédateurs affamés ne seraient pas partis avant l’arrivée des secours. De plus, tes blessures ne semblaient pas trop graves, même si tu étais épuisé. Ils t’ont ramenés à l’isba, on a soigné tes blessures et on t’a mis au lit. Et on peut dire que quand tu dors, tu dors, puisque tu as passé deux jours endormi, en tout. Pendant ce temps, les autres ont envoyé une expédition, dirigée par Marco, pour retrouver et ramener le corps de maître Grouchenko. Beaucoup pensaient que tu l’avais tué, mais pas moi, j’étais sûre que tu n’aurais jamais fait ça. Et quand ils ont trouvé son corps, ils ont été assez surpris de le trouver comme ça, sans aucune blessure, dans des vêtements qui lui collaient à la peau, et dans cette posture protectrice. Personnellement, je te crois quand tu racontes qu’il s’est sacrifié pour toi, et maîtresse Katerina aussi. Il n’y avait qu’à voir l’expression de son visage pour en être convaincu, que je ne lui avais jamais vu avant que quand il regardait son fils, parfois...
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Zack
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Message par Zack »


Alors que la situation s'envenimait j'avais moi aussi du mal à ne pas céder aux menaces et provocations de Boris : une brutale envie bestiale de lui arracher la langue avec mes dents ou plutôt ces cordes vocales à mains nues, ce qui était sommes toutes moins salissant m'animais : cet homme ne ratait aucune occasions de me décevoir et son fouet tout comme son statut ne m'effrayais nullement. Quelles en seraient les raisons d'ailleurs ? Qui était-il si ce n'était un traître parmi les faibles ? En somme : le pire des moins que rien. Tout chez lui n'était que souillure : ses mots, ses pensées, ses désirs, ses actes et même sa compagne ne valait pas mieux que lui comme cette dernière l'avait déjà par le passé prouvé, mais je prenais mon mal en patience, car si j'agissais dans la précipitation le résultat de mes actes serait potentiellement irréparables. De plus : une voix intérieur m'intimais de ne pas agir de la sorte, mais elle était si faible et mes pulsions, elles, si fortes... Non, je ne devais pas céder puisque tôt ou tard il commettrais une erreur et je serais à ce moment précis : là pour réparer toutes les injustices dont cet homme était assurément coupable.

Puis mes pensées se posèrent sur ma maîtresse : Katerina, j'avais bien du mal à la juger, mais j'avais tout autant de mal à la respecté bien que mon attitude laissait évidemment pré-supposé le contraire. Selon moi elle ne connaissait que superficiellement : les hommes, son mari ou la nature, peut-être même les trois pensais-je avec effrois. Toutefois les informations qui me furent dévoilés par Tobias par la suite réussir à nuancer ce jugement sans doute un peu trop hâtif. Pour ce qui était des autres esclaves de la maisonnée j'étais très heureux de les retrouver eux-aussi sains et saufs, j'étais un peu déçu que Marco ne soit pas des nôtres, mais il était assurément là où il devait être. Je fus bientôt mis au courant des problématiques qui animait la maisonnée : l'amour et le pouvoir, l'argent et la prospérité, je restais sans voix face à ses explications tout comme sur la situation en devenir. Puis à l'image des autres je lança moi aussi un léger sourire en direction de Léonid une fois que j'eus saisi de quoi il en retournait. Il n'y avait bien que les puissants et ceux qui étaient convaincus de l'être qui dans ce monde pouvait se permettre de céder à l'amour, les autres étaient enfaîte trop lâches ou trop faibles pour espérer y goûter, je ne pu m'empêcher un instant de pensé à ce qu'aurait été mon destin si j'étais resté dans ma natale Kislèv ou si mon frère avait été tout simplement vertueux... Je décidais de balayer d'un revers de main cet amas de 'si' qui ne me fabriquerait que des regrets dont je n'avais nullement la nécessité. Puis ce fut à Natouchka de prendre à sa suite la parole, c'était finalement elle qui répondait à ma question tout comme celles des problématiques sous-jacentes inhérent à mon jugement. Avec une grande attention je l'écoutais donc parler armé de se sourire qui ne voulait plu me quitter, puis ce fut à mon tour de leur répondre :


" Je vous suis reconnaissant à chacun d'entre-vous de la confiance que vous me portez et j'espère sincèrement m'en montrer digne. J'ignore moi-même ce qui c'est réellement passé après que je sois tombé ; je me souviens néanmoins avoir aperçu des choses qui ressemblaient à des hommes mais bien plus petits et qui ne pouvait donc en être alors même que je m'approchais de la lisière de la forêt; je les avaient contournés car ils avaient clairement quelque chose de magique en eux, puisque ceux-si se riaient du froid. De plus j'avais déjà dû affronter des loups par le passé et j'étais déjà sacrément blessé, je ne pouvais prendre aucun risque; j'ai l'impression que ce sont ces gens qui m'ont aidés qui qu'ils soient : je me souviens d'une femme qui par sa seule présence aurait fait fuir les bêtes tandis que je sombrais dans l'inconscience; par la suite je n'entendis seulement qu'une espèce de musique que j'aurais bien du mal à reproduire... Ahaha ! Cela doit vous sembler complètement fou ! Savez-vous qui ceux-ci pouvaient bien êtres ?

Comme je l'avais présagé il faudrait bien se méfier des étrangers... Si j'ai bien assimilé quelque chose de mon existence en ce monde : c'est que les hommes ne respectent que la force et cela quelque soit sa nature. Notre maître : paix à son âme, n'en était pas dépourvu tel que le prouve la convoitise autour de son héritage. Toutes les cartes ne sont pas encore joués et si nôtre maîtresse ne cède pas à la tradition il est encore possible d’espérer un futur heureux pour le jeune maître, mais il ne faudra pas alors rechigner à la tâche et si elle arrive à entretenir et à se jouer des espérances des prétendants tout comme à accroître sa propre puissance tout est encore possible... Bien que je ne vous le cache pas cela ne ferrait que multiplier les risques, les envies de brûler les étapes, les jalousies, les vengeances, les avidités, mais... Si malgré cela la réussite devenais une habitude les hommes s'inclineraient car tel serait alors la volonté des dieux.

Toutefois, pour être francs avec vous : j'ignore bien trop de choses pour espérer tirer une stratégie concrète de cette présente problématique. N'est-il pas d'usage dans la tradition Norse que lors d'un décès prématuré ce soit un membre de la famille du défunt qui le remplace, notre regretté maître faisait-il parti d'un clan ? Qui étaient ces partenaires commerciaux ou autres alliées et qu'elles étaient leurs puissances ? Qui étaient ces ennemis affichés et ceux qui seraient les plus à même de convoiter ce qu'il possédait ? Et enfin : quand es qu'on mange ? "

Après un brusque éclat de rire qui venait mettre fin à cette série de questions et de suppositions qui attendait pourtant des réponses, j'en avais conclus qu'il était parfois bon de faire redescendre la tension surtout lorsque l'on parlait de sujets si délicats. J'avais durant toute cette tirade parlé à voix basse tout en gardant un oeil sur Boris et Tania : ceux-ci ne m'inspirait nullement confiance et je préférais qu'ils ignorent tout de ce qui pouvait bien me passer par la tête. Ceux-là seraient bien capables d'assassiner le jeune Ivan durant son sommeil en échange d'or et de libertés, je me demandais alors même si ils se fessaient confiance l'un l'autre, toujours à voix basse j'ajoutais à l'adresse de ceux qui m'entouraient.

" J'aimerais aussi que vous gardiez tous autant que faire se peut un oeil sur ces deux-là, je pense qu'ils pourraient être tentés de tirer leurs épingles du jeu et ce ne serait pas par les honneurs : si vous voyez ce que je veux dire. J'aimerais aussi, si j'en ai l’occasion apprendre à écrire, mais surtout à parler le Norse cela pourrait m'être très utile pour réussir à me faire une idée de ce qu'il risque de se tramer sous nos yeux, si toi Natouchka ou toi Tobias avez du temps à m'accorder je serais honoré d'apprendre à vos côtés."


A présent les dés étaient lancés, mais long était encore le chemin avant que ceux-ci ne daigne s'arrêter : si Stépan avait sacrifié sa vie pour conserver la mienne je me sentais à présent prêt pour protéger celle de son fils, si j'arrivais à mettre à bien mon plan je pourrais enfin quitter ces terres : l'esprit en paix.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 16 déc. 2012, 11:13, modifié 1 fois.
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• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par [MJ] Kriegsherr »

Tobias répondit à son compagnon :

-Elaborer une stratégie, hein ? De toute façon, ça ne servirait pas à grand-chose. Nous ne sommes que des esclaves, on n’aura pas notre mot à dire là-dessus. Pour ce qui est de se méfier de Boris et de Tania, je serais plutôt d’accord, par contre. Ce sont des opportunistes, ils n’hésiteront pas une seconde à jouer le jeu qui les avantagera le plus. Quand à t’enseigner le norse, c’est en effet un impératif, comme a déjà dû te le dire Marco, si je ne m’abuse. Je ne pense pas me tromper en disant que moi et Natouchka le ferrions volontiers, mais encore faudrait-il pour cela que nous en ayons le temps. Or, tu le sais bien, ce n’est pas nous qui décidons de notre emploi du temps.

Natouchka approuva les dires de Tobias d’un hochement de tête. A ce moment précis, la porte se rouvrit et Katerina, Ivan et Marco rentrèrent dans la pièce. Ce dernier avait l’air grave. Il annonça aux autres esclaves le résultat des délibérations qu’ils avaient tenues :


-Madame Grouchenko a pris un certain nombre de décisions. Elle pense qu’il est primordial pour nous de nous rapprocher de la famille Kadinzk...

A cette annonce, tous les esclaves firent la grimace, mais, en bon serviteurs, ils ne coupèrent pas le vieux Marco et le laissèrent terminer sa phrase.

-A moins que nous ne parvenions à nous entendre avec le vieux Lorenko, les Poten et les Goblaïski, ce qui serait préférable.

Cette fois, les visages des esclaves se détendirent, ces noms leurs semblaient plus acceptables. Mais Marco n’avait pas fini : le vieil homme se tourna vers Zack et continua, sur un ton grave :

-Madame Grouchenko n’a également pas besoin d’un protecteur qui l’accompagnera dans ses déplacements, puisqu’elle ne compte évidemment pas pouvoir continuer seule les affaires de feu notre maître monsieur Grouchenko. En conséquence, elle a décidé de réaffecter Tarik aux champs, dès ce matin.

Cette fois, Natouchka ne put retenir une courte exclamation de surprise, avant de se ressaisir, mais l’anxiété se lisait sur son visage. Les autres esclaves, s’ils semblaient moins touchés par la nouvelle, avaient néanmoins des mines compatissantes de circonstance. Tania, elle, affichait un dédain clair sur cette affaire qui ne concernait pas, peu lui importait où Zack serait employé. Quant à Boris, un large sourire cruel illumina son visage. C’était lui qui gérait la plupart du temps les esclaves chargés de l’exploitation agricole des terrains du maître, sauf quand Stépan s’en chargeait. Maintenant que le maître était mort, il était clair qu’il allait régner en seul maître sur la totalité des esclaves non-domestiques, puisque Katerina ne comptait pas du tout s’occuper de détails comme celui-ci. D’un signe de la main, la maîtresse de maison ordonna à ses esclaves de retourner à leurs postes. Marco voulut parler à Tarik, mais il fut tout de suite appelé par sa maîtresse, et dût laisser Boris emmener Zack aux champs, sans plus attendre :

-Allez, assez traîné ! Tu vas apprendre ce que c’est que le vrai travail, toi, crois-moi. Suis-moi, on va dans ton nouveau lieu de vie.

Il anticipa sur les réactions éventuelles de Zack en lui disant :

-Non, pas besoin de prendre tes affaires, on s’en occupera pour toi. Tu mangeras une fois arrivé là-bas. Quand aux bains chauds, cela ne fait plus partie de ta vie, maintenant. Et ferme-la, je veux pas t’entendre.

Il ricana en sortant dans le froid. Le salaud n’avait pas laissé Zack prendre son manteau, alors que lui-même ne s’en était pas privé. Le temps était dégagé, mais la saison était froide, et uniquement vêtu d’un pantalon et d’une tunique d’intérieur, l’esclave risquait de souffrir du climat. Ils marchèrent un petit moment sans rien dire, sur environ 500 mètres, puis arrivèrent au milieu d’un champ où se trouvaient deux grandes bâtisses de bois, et une autre un peu plus petite. Zack put entendre son guide grogner :

-Ah, regardez-moi ça, ces feignasses ont profité de mon absence ce matin pour dormir. Les petits salauds, je vais leur faire payer, moi. Quant à toi, mon petit, tu ne perds rien pour attendre, je vais m’occuper spécialement de toi, aujourd’hui.

Il poussa la porte de la plus petite maison, qui contenait une seule grande pièce, où dormaient des esclaves, au nombre de dix, sur des lits superposés. D’un sifflement, Boris annonça le rassemblement, et ouvrit les chaînes qui les attachaient aux lits avec une clef à sa ceinture, après quoi il leur donna le trousseau. Les hommes se levèrent alors, et réveillèrent ensuite ceux des deux bâtisses principales. Puis, une fois que tous furent rassemblés et mis en rangs devant le chef, et qu’il eut récupéré ses clefs, celui-ci annonça de longues règles en norse. Les dix hommes de la petite maison, sûrement les chefs d’équipe, passèrent presque tous leurs fouets à d’autres esclaves désignés par lui. Après quoi, il fit plusieurs annonces qui consternèrent les esclaves les plus bas, et firent rire les nouveaux chefs d’équipe. Zack vit qu’on délestait les esclaves de leurs manteaux, et qu’on sortait des chaînes pour les attacher les uns aux autres, et entraver leurs mains et leurs pieds. Sur ordre de Boris, Zack fut intégré dans la chaîne entre deux esclaves très costauds, et à la mine clairement hostile, bien qu’il ne leur ait rien fait. De manière générale, le kislévite remarqua très vite que la quasi-totalité des esclaves le regardaient avec une haine non dissimulée, et les chefs d’équipe s’en amusaient et rendaient la situation encore plus lourde…

Un ordre en norse fut aboyé aux oreilles des travailleurs. Evidemment, Zack ne le comprit pas tout de suite et fut traîné en avant par la masse des esclaves qui s’était mise à avancer. Puis, arrivés à un certain endroit du champ, ils commencèrent un épuisant travail, sans nourriture, eau ni repos, et sous les cris et les coups de fouet des chefs d’équipe. Le Tokavaleskï en reçut un nombre particulièrement important, car il comprenait toujours les ordres avec un temps de retard, et aussi parce que Boris y veillait. Le calvaire s’adoucit un peu quand, vers midi, ce dernier s’absenta en retournant vers le village, mais il n’y avait toujours pas de pause, ni de repas. Les pauvres n’avaient même pas droit à des pauses pour faire leurs besoins, et ceux qui ne pouvaient plus se retenir devaient le faire dans leurs habits. Ils travaillèrent ainsi jusqu’à la tombée de la nuit, où, à moitiés morts de faim, de froid et de fatigue, plus proches de mort-vivants que d’humains, les esclaves furent ramenés dans leurs cabanes respectives, et attachés aux murs par des chaînes, qui les laissaient libres de se déplacer dans la cabane, mais pas de sortir. D’autant que la lourde porte était verrouillée à double tour. Ils avaient aussi étés détachés les uns des autres, et leurs membres étaient libres. Enfin, le kislévite crut pouvoir se reposer, en s’allongeant sur un des matelas qui tapissaient le sol, mais il déchanta vite. Déjà, comme c’était prévisible, il s’aperçut que Boris ne lui avait pas ramené ses affaires. Ensuite, une bonne dizaine d’esclaves baraqués s’approchèrent de lui, l’air menaçant, tandis que les autres les regardaient en se taisant, mais semblaient généralement les approuver. Zack se sentait terriblement menacé et faible en face de tous ces hommes à la mine agressive. L’un d’eux leva le doigt vers lui et prononça une longue phrase en norse, que tous approuvèrent. Ils avaient acculé le kislévite contre un mur, et attendaient visiblement une réponse, un signe quelconque de sa part. Mais comment pouvait-il les satisfaire, s’il ne parlait pas un seul mot de leur langue, ni ne comprenait ce dont on l’accusait : il ne leur avait rien fait !
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Zack
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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par Zack »

Hrp : J'aurais bien aimé essayer de tuer Boris en chemin, mais je présume que ce qui est fait est fait.
En effet tout se compliquait, alors que la sentence était tombé il était apparemment clair que la situation risquait de s'envenimer autant pour moi que pour le jeune Ivan, tandis que Marco parlait je n'eus d'autres choix que de baisser la tête, moi qui m'étais sentis si libre un peu plutôt était à présent redevenu un animal forcé à la captivité. Cette femme ne ratait elle aussi pas une occasion de me décevoir, c'était assurément pour elle l'erreur de trop : du moins je l’espérais sincèrement. Je savais que c'était Boris qui s'occupait des travailleurs des champs et j'allais sans nul doute passer un bien sale moment forcer que je serais de partager son insupportable compagnie et pour une fois celui-ci ne pu me décevoir par un quelconque manque de constance puisque sa stupidité et sa cruauté rivalisant toutes deux de concert pour porter notre ami moustachu fanatique de la souffrance au sommet de son art. Comme je regrettais déjà de ne pas m'être équipé du poignard de Stépan pour lui dessiner un sourire au travers de la gorge, bien que d'apparence très calme je fulminais littéralement le suivant dans la neige et le froid en direction de ma nouvelle affectation. Cinq cents mètres plus tard nous arrivâmes face à deux bâtisses fabriqué en bois, après quelques inévitables remarques du tortionnaire nous nous dirigeâmes vers la plus modeste des deux.

Boris ne perdait pas de temps et il réforma bien vite la situation à son avantage, choisissant pour cela de nouveaux chefs d'équipes et prit même le temps me sembla t-il de signifier qu'il serait de bon ton de ne montrer aucune sympathie à mon égard ce qui je n'en doutais pas serait suivit à la lettre par tout ceux qui voudraient bien se faire voir ou tout simplement amélioré leurs quotidiens, mais d'un autre côté son attitude clairement tyrannique jouait à mon avantage, les anciens chefs tout comme ceux qui ne supporterait pas les mauvaises conditions de travaille pourrait se ranger de mon côté le temps voulu. Ma langue vint humecter mes lèvres à cette pensée : le jugement se rapprochait, inéluctablement. Il était toujours amusant de voir un homme creuser sa propre tombe, en redoublant d'effort, n'hésitant pas à agrandir les dimensions de son futur tombeau, mais pour l'heure c'était encore lui le vainqueur : je me retrouvais enchaîné entre deux hommes qui malgré leurs mauvaises conditions de vie avait une musculature bien plus imposante que la mienne, ce qui n'avait rien d'étonnant au vu mon jeune âge, mais ce qui était le plus étonnant c'était assurément leur grande animosité à mon égard. Soudain je compris : il m'avait publiquement rendu responsable de la mort de mon ancien maître, la situation n'en devenait que plus délicate puisque je serais haïs à la fois par les fidèles de Boris tout comme par ceux qui le détestaient, il fallait dire que cette ordure ne manquait pas d'ingéniosité pour pourrir la vie d'autrui. Nous nous mîmes alors au travail enlevant la neige pour ensuite la recouvrir de lisier, nos mauvaises conditions de vie étant la véritable difficulté de ce travail et mieux ne valait pas prendre son temps car bien vite le froid faisait goûter de son mordant. Nous travaillâmes sans interruptions avant que la nuit ne fasse son apparition et qu'enfin nos pas ne nous ramenèrent aux baraquements qui nous verraient passer la nuit. Sans demander mon reste je m'allongea pour apprécier enfin la fatigue. Mais bientôt le cliquetis des chaînes s'approchant m'extirpa de cette éphémère tranquillité : je pu voir dix esclaves parmi les mieux bâtis et les plus haineux faire marche en ma direction. Autour de nous les regards approbateurs me fixèrent avec dans ces yeux des lueurs malignes à vous en donner froid dans le dos, je respirais lentement prêt à faire face au déchaînement de violence qui risquait de bientôt suivre. Soudain un doigt se pointa sur moi et s'ensuivit un incompréhensible charabia Norse qui fut approuvé par tout ceux qui comprenaient de quoi il en retournait. Je fus forcé de reculer, mais ceux-ci ne semblaient pas encore décider à me mettre à mort. Attendaient-ils des confessions ou autres supplications : les chiens. Une chose était sûr le premier qui me touchait ou fessait même mine de vouloir le faire risquerait : de goûter à mes poings, je comptais bien vendre à l'instar de mes précédents affrontements chèrement ma peau.


" Je vois que Boris vous à bien dressés : braves bêtes... Je ne comprends pas un traître mot de ce que vous me reprochez même si je sais de toute manière que ce n'est qu'un tissus de mensonge. Alors qu'on en finisse ! "

Et pour ne pas nous faire perdre de temps j'employa mon énergie à frapper le premier venu, si de toute manière quelqu'un comprenait ce que je venais de dire il essayerait d'apaiser la situation même si d'ici là il était fort probable que je sois à mon tour roué de coups, mais je n'en avais cure puisque la diplomatie seule ne me serait pas d'un très grand secours et que comme toujours je préférais m'en remettre à moi-même plutôt qu'au jugement d'autrui, si j'arrivais à correctement exécuter mon assaut j’essayerais de prendre ma cible pour m'en faire un bouclier vivant, ainsi il serait éventuellement possible d'apaiser la situation si les autres esclaves tenaient à la vie de leur compagnon.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 16 déc. 2012, 11:13, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par [MJ] Kriegsherr »

La réaction de Zack, bien qu'un peu téméraire, était totalement compréhensible. Toutefois, seul contre dix hommes, il n'avait absolument aucune chance de s'en sortir, d'autant que personne ne viendrait l'aider. En effet, le village était à cinq cent mètres, et personne n'entendrait, ni ne se déplacerait pour surveiller les esclaves. Quant à la petite cabane des chefs d'équipe, à côté, Zack avait lui-même vu, le matin, qu'ils étaient eux aussi enchaînés, et d'autant plus qu'ils avaient été nommés par Boris pour leur cruauté et leur loyauté, du moins envers Boris, si ce n'était envers la famille Grouchenko.
Dès lors, il devenait plus que dangereux de réagir agressivement comme il l'avait fait. La prudence aurait plutôt voulu qu'il se soumette, quitte à être torturé quand même. Pourraient-ils aller jusqu'à le tuer ? C’était une possibilité à ne pas exclure, et il ne faisait aucun doute que personne ici ne dénoncerait les coupables, ni ne l’aiderait. Cette fois, le kislévite était peut-être allé trop loin.

Attaque de Zack : 3. Touché. Test de force : 6. Réussi. Test d’endurance : 7. Réussi.
En tous les cas, son attaque surpris totalement sa cible, qui n’eut pas le temps d’esquiver le poing, qui heurta de plein fouet son visage, lui brisant le nez et le sonnant. Le coup n’avait pas été assez fort, ni l’homme assez fatigué, pour qu’il soit assommé, mais ce n’était pas loin. Aussitôt, le cercle des autres se referma sur le pauvre nouvel esclave, qui s’attendait à être passé à tabac, et peut-être même battu à mort. La force combinée de tous ces hommes étaient irrésistible. Les coups pleuvaient de partout, sans qu’il ne puisse se protéger, et des mains l’agrippaient, et le projetèrent au sol, ou l’infortuné fut roué de coups de pieds extrêmement violents, le tout en se faisant insulter par l’ensemble des esclaves présents. Ils étaient déchaînés, se vengeaient visiblement sur lui de toutes les atrocités qu’ils avaient dû subir aujourd’hui, mais dont Zack n’était pourtant pas responsable.
Il en serait probablement mort, si la porte ne s’était pas ouverte à ce moment précis, révélant la silhouette salvatrice de Marco, qui tonna de sa voix forte et sévère, s’adressant en norse à tous. Son autorité semblait reconnue par tous ici. Cela ne s’expliquait pas seulement à cause de son âge et de son ancienneté (Zack se souvint que Marco avait été le plus ancien esclave de la famille Grouchenko, et qu’il avait appartenu au père de Stépan, quand il avait à peu près son âge actuel), ni parce qu’il avait été un grand combattant autrefois, et était sûrement toujours redoutable, malgré plus de six décennies d’existence. Cela ne tenait pas non plus à la peur, ou au rang hiérarchique supérieur, comme pour Boris. Non, c’était encore bien plus que tout cela. Il avait gagné leur respect, à tous.
Il y eut une assez longue explication entre les esclaves agricoles et le majordome, pendant laquelle Zack fut plusieurs fois montré du doigt, dont une fois par celui à qui il avait cassé le nez, et le nom de Boris fut prononcé à plusieurs reprises. Puis, sans crier gare, l’homme au nez-cassé, probablement un barbare du Nord d’origine, qui mesurait dans les un mètre quatre vingt dix et était une véritable montagne de muscles, se tourna vers le kislévite, toujours recroquevillé au sol, qui s’attendit à être de nouveau frappé. Mais l’homme prononça quelques mots d’un ton bourru, et lui tendit une large main, pour l’aider à se relever.

Image


Après avoir toussé et craché du sang et vomi une bile aigre, Zack parvint, non sans mal, à se remettre sur ces pieds. Il n’avait rien de grave, heureusement, car Marco était intervenu juste à temps. Ce dernier s’adressa à lui :


-Hé bien mon bonhomme, on peu dire que je t’ai tiré de sales draps. Ils m’ont raconté que Boris leur avait tenu à peu près ce discours :
« -Notre maître est mort. Une nouvelle ère commence, où vous n’aurez plus le temps de faire la sieste. Heureusement, grâce à ce petit, que vous voyez là et qui en a eu l’idée, on va adopter une nouvelle méthode de travail. Déjà, commençons par changer les chefs d’équipe. [Il cita une liste de noms en remplacement de presque tous les dix de la petite maison.] Première règle : ceux qui ne sont pas chefs d’équipe n’auront plus le droit à porter de manteaux. Deuxième règle : vous obéissez, sinon, on punit. Troisième règle : pour m’assurer de votre docilité, vous travaillerez enchaînés les uns aux autres à partir d’aujourd’hui. Et comme vous ne vous êtes pas levés pour aller travailler ce matin, vous ne mangerez pas aujourd’hui, sauf les chefs d’équipe, bien sûr. Pour ne pas gaspiller votre part de nourriture, je m’assurerai personnellement que les cochons de notre bon Léonid la reçoivent. Ce ne se pas perdu pour tout le monde, ainsi. »
Tu comprends mieux, maintenant, j’imagine, pourquoi ils t’en ont voulu à ce point. Et le fait que tu aies amoché ce bon vieux Börg n’a guère amélioré les choses. Je leur ai expliqués que tu n’y étais pour rien, que Boris avait seul décidé de ce changement radical dans le traitement des esclaves. Il faut savoir qu’aux yeux de monsieur Grouchenko, traiter les esclaves convenablement était une garantie d’un meilleur travail, une méthode qui a en effet fourni de bien meilleurs résultats que la force brute. J’ignore à quel jeu joue Boris, ou si c’est juste sa cruauté qui l’a poussé à opérer tous ces changements, mais ne le sous-estime pas. Je le soupçonne de vouloir tirer profit de la situation même si je ne sais pas encore comment. Je l’ai à l’œil, en tout cas pour ce qui concerne la famille Grouchenko, il ne pourra pas leur faire de mal. Mais je ne peux pas le suivre partout, et j’ai l’impression qu’il mijote quelque chose. Je ne peux pas faire grand-chose pour améliorer votre situation, mais je m’assurerais toutefois que vous ayez le minimum.
Ah, et au fait, je voulais te dire que tu n’es pas responsable de la mort de maître Stépan, et que ce qu’il a fait pour toi, ça paraît invraisemblable, même s’il est évident qu’il l’a fait, et de son plein gré. Je l’ai connu quand il était encore tout petit, et je peux t’assurer que ce qu’il a fait là, jamais il n’aurait fait avant. Sa vie, et surtout ses affaires, ont toujours eu plus de valeur à ses yeux que n’importe quoi d’autre, sauf peut-être son fils… Mais j’ai vécu assez longtemps pour savoir que les gens changent, quand la fin est proche. A mon avis, il a voulu se racheter en te sauvant la vie. Espérons qu’il rejoigne ses ancêtres, et y soit accueilli comme il se doit à leur banquet.
Je ne peux pas rester ici longtemps. Laisser Boris sans surveillance dans l’isba ne me plaît guère, même s’il était endormi tout à l’heure… As-tu des questions ?
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Zack
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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par Zack »

HRP : Yes ! Petit-Jean, qu'es que j'ai pu le regarder ce film lorsque j'étais gamin :p.
Je n'avais toutefois aucune chance et la brutale réalité rattrapa bien rapidement ma prise d'initiative alors que le sang de ma pauvre victime vint rougir mon poing se fut donc à mon tour de souffrir, les coups pleuvaient sur moi qui enchaînait les passages au sol lorsque l'excentricité les prenaient de me relever pour mieux m'y re-projeter, les poings et les pieds me faisaient cracher : sangs, larmes et billes sous les vagues d'injures incessantes. Le temps c'était alors comme suspendu et malgré mon extrême perception de la situation j'étais on ne peut plu impuissant à résister à ce déchaînement de violence à mon égard. Je cru voir ma fin arrivé; il me semblait alors pouvoir voir les secondes qui me rapprochait de la mort, mon corps entier devenait petit à petit souffrance et lorsque bientôt je n'y tiens plu tout s'arrêta, s'étaient-ils lasser ? Avais-je suffisamment souffert à leurs yeux ? Je pu voir au travers de la forêt de jambes m'entourant : qu'une personne approchait, j'essayais de mon côté tant bien que mal de me relever, mais la douleur qui était si forte m'intimais de rester où je me trouvais pour un temps du moins, il me semblait aussi de bon ton de me faire discret tout comme de ne pas donner un peu de travail superflu à mes tortionnaires si ceux-ci décidaient de venir m'achever. Je me redressais toutefois jusqu’à la position assiste posant mon crâne contre le mur de bois, un simple coup de pied et tout serait finit pensais-je avant de cracher un peu du sang qui m'emplissait la bouche. Pour être franc je me fichais pas mal de ce qu'il se disait autour de moi, je reconnu toutefois la voix de Marco qui s'exprimait en Norse avec mes partenaires de danse de tantôt. La conversation s'installait autour de Boris et de moi-même après un temps l'homme que j'avais eu la si bonne idée de frapper de manière préventive s'approcha de moi, mais non pas pour m'achever, mais bien pour me tendre la main après quelques mots qui ressemblaient à des excuses malgré son ton bourru, mais rien n'était si sûr. Je saisis bien évidemment cette sortie inespéré et l'homme du presque me soulever tellement j'avais alors du mal à me tenir sur mes jambes, je lui adressa un sourire ou le sang côtoyait le nacre de mes dents. Puis ce fut à Marco de venir me voir entre les paroles réconfortantes, les mises en garde et les explications... Bizarrement j'avais une très mauvaise impression concernant Boris, il me semblait qu'il soit possible qu'il ait tout orchestré justement pour éloigner Marco le plus longtemps possible de l'Isba, une fois que le vieil homme eut finit je lui répondis en ces termes :

" Merci...pour aujourd'hui comme pour l'autre jour... Mais Vous ne devriez pas vous attardez ici, j'ai... Un mauvais pressentiment. Le plus simple serait peut être d'affecter cet homme aux champs car après tout il a usé du mensonge à deux reprises ce qui a bien faillit me tuer et qui plus est il n'a pas respecté les volontés de monsieur Grouchenkho : ce qui comme vous l'avez imaginé risque d'être dangereux pour la sécurité du jeune Ivan tout comme celle des bons intérêts financier de sa maisonnée. Je ne vois aucune chose qui joue en sa faveur si ce n'est qu'il est tellement bête et mauvais que l'on peut être sûr de prendre la bonne décision en n'étant pas de son avis. Dépêchez-vous Marco, votre temps est trop précieux pour le perdre ici. "


Après avoir finit de parler je trésaillis légèrement je dû en l’occurrence presque agrippé ce pauvre Marco pour ne pas tomber, je lui offrit un dernier sourire pour lui signifier qu'il n'avait plus aucune raison de s'inquiéter pour moi avant de rejoindre tant bien que mal ma future couche pour m'y effondrer à la recherche du sommeil réparateur qui ne tarda bientôt plu à arriver.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 16 déc. 2012, 11:14, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par [MJ] Kriegsherr »

Marco écouta ce que Zack avait à lui dire, puis il hocha la tête en signe d’approbation, et répondit, amusé :

-Je n’ai pas le pouvoir de décider de l’affectation de Boris, mais crois-moi, si je pouvais, je le collerais ici pour éviter qu’il n’embête plus personne… Bon, ceci-dit, tu as peut-être raison, il vaut mieux que je retourne à l’isba. Les autres ne devraient plus t’embêter, maintenant. Quant à toi, essaye de ne pas te tuer à la tâche, ou j’en connais une parmi les domestiques qui serait effondrée.

Marco fit un clin d’œil à son interlocuteur, puis il salua ses camarades, et repartit vers la maison, en n’oubliant pas de refermer la porte derrière-lui, bien sûr. Aussitôt, les autres esclaves se calmèrent, et allèrent se coucher. Ils avaient tous vécu une très rude journée, et ils avaient besoin de prendre le maximum de sommeil possible pour récupérer, car tout laissait à penser que celle de demain ne serait guère différente. Aucun des esclaves affectés à la scierie ou aux champs n’eut du mal à s’endormir ce jour là. Le lendemain, dès l’aube, vers six heures, la porte s’ouvrit, et les chefs d’équipe, conformément à la promesse qu’avait faite Marco la veille au soir, distribuèrent des miches de pain noir et des bols de bouillon de légumes, bouillon qui était froid et sans morceaux. Un chaudron contenant de l’eau fut disposé au milieu de la pièce, afin que tous ceux qui avaient soif puissent s’y désaltérer. Toutefois, il leur fut interdit de se laver, et ils n’avaient que dix minutes pour manger leur maigre repas et boire tout leur saoul. Les chefs d’équipe, qui devaient déjà avoir mangé, attendirent devant la porte. Bien que la nourriture fût d’une qualité et d’une quantité dignes d’un pauvre paysan bretonnien, on entendit personne se plaindre : tous avaient bien trop faim et bien trop soif pour faire les fines-bouches. Zack remarqua qu’on ne distribuait pas des quantités différentes à chacun, en fonction de ses besoins : tous avaient la même ration, indépendamment de leurs besoins propres. Et si la portion était déjà faible pour un homme de faible constitution, pour les plus grands et les plus costauds, la nourriture était notoirement insuffisante.
Comme tous les autres, le kislévite dévora sa part, puis s’abreuva dans le récipient commun, en utilisant ses mains en guise de verre. Au bout de cinq minutes, il avait déjà fini. C’est alors qu’il vit le costaud de l’autre jour, celui à qui il avait donné un coup, s’approcher de lui, se pointer du doigt, et lui dire d’une voix grave, mais en articulant bien :


-Yeger Börg. One Dou ?

Il pointa son doigt vers Zack en prononçant ces deux dernières syllabes sur un ton interrogatif. Il attendit une éventuelle réponse, mais tendit sa main au kislévite, en signe, probablement, d’amitié, pour qu’il puisse la serrer, s’il en avait envie... Puis, il pointa son doigt vers un trou malodorant, dans un coin de la pièce, et prononça une nouvelle phrase en norse, dont Zack, s’il ne comprenait pas le sens des mots, put saisir l’idée générale, car quasiment tous les esclaves y étaient allés ou y allaient. Effectivement, le Tokavaleskï se rappelait maintenant qu’hier, les chefs d’équipe avaient interdit aux travailleurs de quitter leur poste, ne serais-ce que quelques instants pour satisfaire leurs besoins naturels...
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Zack
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Re: [Zack] Tout se complique...

Message par Zack »

Avant de me laisser aller au tant espéré assoupissement, Marco m'adressa quelques paroles qui précédèrent par un écho réflexif l’inévitable léthargie qui commençait pourtant déjà à m'assaillir. Pour se débarrasser de Boris il ne faudrait compté que sur moi-même vu qu'il m'était impossible de communiquer avec les personnes qui partageait ma condition, mais les risques étaient trop important et les occasions trop peu nombreuses pour que je puisse seulement espérer y parvenir. J'avais deux solutions la première étant celle qui m'enchantait le moins : simuler la fidélité pour espéré rejoindre le poste de chef de groupe, mais pour simuler cette bonne volonté il me faudrait céder à la délation tout comme à infliger des punitions à des personnes seulement coupables de subir des conditions de vie inhumaines, non, je ne pouvais décidément céder à cette extrémité d'autant plus que les résultats seraient potentiellement nuls ou désastreux. La seconde plus abordable bien que tout autant risquée était de supprimer uns à uns les fidèles de Boris, mais les risques étaient aussi grands et les punitions seraient nombreuses... Toutefois, si les chefs de groupes étaient amener à disparaître : l'autorité du sadique moustachu deviendrait progressivement nulle et qui plus est il risquait d'être déchu de sa fonction par le fait que son pouvoir soit contesté parmi ceux qui devraient le craindre voir même le respecté, ainsi si il perdait son autorité de cette manière il serait forcément déchu de ses fonctions... Mais les risques étaient que les punitions infligés soit apparentés à de la torture ce qui pourrait soit amener à mon jugement expéditif soit à notre affaiblissement progressif. Il était aussi possible que le remplaçant de Boris soit plus efficace en termes de cruauté ce que l'on pouvait seulement imaginer... Il conviendrait alors de le supprimer, mais des esclaves qui se mettent à tuer leurs supérieurs ? C'était là le trépas assuré. A la réflexion une troisième option m'apparut, simuler la délation : profiter de l’occasion pour me retrouver seul avec Boris et l'éliminer, une fois cela fait il faudrait parvenir à ce que les chefs de groupes se rendent ou meurent face à ce coup de force sans qu'aucun ne puisse s'enfuir, mais que faire par la suite si ce n'était : marcher sur l'ancienne demeure de Stépan et prendre notre liberté par la force ? Une autre option était de ne pas demander notre reste et de partir le plus loin et le plus rapidement possible en espérant survivre, mais pour cela il faudrait sans doute attendre que la bonne saison soit de retour ce qui faciliterait notre survie, mais c'est ce qui pouvait à la fois avantager et handicaper notre traque. De plus il me faudrait être sûr d'avoir un groupe relativement soudé qui choisirait de fuir ensemble plutôt qu'aux quartes vents. Pour m'en assurer il était impératif que dans un premier temps j'essaie d'assimiler leurs langue, j'étais bien conscient d'avoir peu de chances de pratiquer aussi il faudrait que mon écoute soit maximale et que chaque nouveaux mots que j'entendrais soit tourné et re-tourné jusqu'à être bien sûr de le maîtriser. Le chemin de la liberté s'annonçait bien long qui sait ce que d'ici là adviendrait ? Peut-être que le nouvel époux de Katerina préférerait nous employer à une autre tâche, peut-être aurait-il carrément intérêt à nous vendre nous comme les terres sur lesquelles nous travaillons ? Les suppositions étaient nombreuses et je préférais pour l'instant du moins stopper mes réflexions qui n'en finissaient déjà plu pour m'adonner au si doux sommeil.

Celui-ci fut sans conteste des plus réparateur, ce qui après la sale journée que j'avais au préalable passé était bien la moindre des choses. Je fus donc réveillé comme mes camarades au petit matin bien avant que le capricieux soleil n'ait décidé de s'élever, un déjeuner fort frugal nous fut servit, mais étant moi-même encore plus affamé que les autres esclaves je pu l'engloutir en un temps record bien avant les contraintes de temps qui nous étaient présentement imposées, puis je m'adonna à boire un peu d'eau encore partiellement claire malgrés les nombreuses mains sales qui venaient s'y plonger. C'est alors que l'homme qui m'avais tendu la main la veille s'approcha de moi avant de se pointer du doigt et d'annoncer devant ma mine interrogatrice :

Yeger Börg. One Dou ?
Un sourire plus tard je lui signifia en me pointant moi aussi du doigt :

Tarik. Volovskayev Tarik.


Ce à quoi nous nous répondirent par une solennel poignée de mains, après cela il m'indiqua le trou malodorant qui faisait office de latrines et qui me permettrais de conserver mes habits partiellement sec, après avoir incliner ma tête en signe de remerciement je ne perdis pas plus de temps et m'adonna à mes besoins naturels avant de revenir, il ne restait plus beaucoup de temps avant le début du travail, j'essayais de faire attention aux conversation mais il m'était bien difficile d'essayer de comprendre quoi que ce soit tellement la rapidité avec laquelle les autres parlaient était grande, certains mots revenaient parfois ainsi que d'autres que j'avais déjà entendu et auxquelles je commençais à soupçonner un sens.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 10 févr. 2013, 16:53, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
Lien Fiche personnage
Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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