[Zack] Maître et Esclave

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par [MJ] Kriegsherr »

Compris, pas de problème, je considère dès à présent que tu l'utilises tout le temps. Par contre, inversement, si maintenant tu veux parler sans accent, tu devras me le préciser. ;)
Quelque chose paraissait bizarre à Zack et le dérangeait étrangement, tandis qu'il racontait ses découvertes à son maître. Mais le froid, la fatigue et l'engourdissement du réveil l'empêchèrent de trouver les sources de cette gêne. Dès qu'il eut fini sa description, Grouchenko prononça un juron et marmonna quelque chose comme "Malédiction, le sort s'acharne vraiment sur nous !" dans sa barbe. Puis il sembla réfléchir à haute voix dans sa langue natale que ne comprenait pas son esclave. Et il prit sa décision. D'un coup, brusquement, sans paraître se soucier ni même être pleinement conscient des dangers et des conséquences de ses actes, il se leva et enfourcha le cheval. Maintenant seulement, le serviteur vit ce qui l'avait troublé : le cheval n'était plus attaché au traîneau, mais prêt à partir, et Stépan semblait bien décidé à tenter sa chance seul, avec la bête évidemment. C'était une décision risquée, car il était dangereux de tenter le voyager de retour dans ces conditions et seul, mais c'était aussi condamner Zack à mort presque aussi sûrement que de lui tirer une balle dans la tête, et l'abandonner à un sort bien plus cruel. En effet, objectivement, un homme avait quelques chances de s'en tirer sauf s'il s'enfuyait avec sa monture, mais à pied, il n'y avait aucun espoir, quitter l'abri modeste offert par le traîneau, c'était la mort certaine.
L'attente avait dû ronger horriblement le commerçant, car celui-ci semblait soulagé d'agir enfin, de casser le cercle de la passivité dans son abri de fortune, pourtant la meilleure solution pour économiser ses forces. La décision n'avait pas dû être facile à prendre, mais une lueur à demi-folle brillait dans les yeux du Grouchenko. Il frappa de ses talons la bête et s'élança vers l'aval sur la route où s'accumulait maintenant une couche d'au moins cinquante centimètres de neige, et le délgue continuait encore. Il n'avait pas eu un regard pour son esclave, qu'il abandonnait au froid, à la neige et aux loups, seul, épuisé, désarmé. Malgré les cris de ce dernier, il ne put que voir la silhouette montée disparaître dans le blizzard en quelques secondes, impuissant. C'était fini, il était parti et il n'y avait aucun moyen de le rattraper.
Le seul avantage de ce départ était qu'il laissait à Zack la possibilité de se blottir dans le traîneau lui-même, qui était légèrement mieux protégé contre le vent et la neige que sa position actuelle. Il savait qu'il n'aurait pas la force d'avancer beaucoup s'il se mettait en route, mais un choix s'offrait à lui, en ce moment de détresse propice à instiller la panique et à provoquer des réactions inconsidérés chez des esprits peu habitués à des instants aussi dramatiques, forcés brusquement à constater la probabilité de leur mort imminente. Une mauvaise décision à un moment aussi crucial, et ce serait la mort. L'ex-noble devenu esclave allait-il se laisser déborder ou opter pour la bonne solution ? Il pouvait tenter quelque chose à pied, ou rester à l'abri. Dans un cas comme dans l'autre, il y avait des avantages et des inconvénients, et pourtant les spécialistes savaient qu'une seule solution laisserait l'ombre d'une chance de survie, l'autre étant vouée à la mort.
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Zack
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par Zack »

Un instant bouche bée devant la réaction de Stépan je me fit rapidement une idée : si il était partit si vite c'était sans nul doute pour revenir le plus rapidement possible. Il ne me laissait de ce fait pas vraiment le choix et n'avait d'ailleurs pas même pris la peine de m'adresser le parole puisqu'il s'attendait le plus logiquement du monde à ce que je reste bien sagement à ma place : car là et seulement là se trouvait son intérêt. Alors que je me frictionnais le corps à l'aide de mes mains je pris le temps de correctement analyser la situation : j'avais présentement deux opportunités : retrouver ma liberté ou gagner une parcelle de la confiance de Stépan. La cargaison de paille à l'arrière du traîneau me permettrait de ne pas mourir de froid quelque soit mon choix, du moins pendant un certain temps...

Je pris la peine de garnir mes bottes de cette précieuse denrée pour me protéger substantiellement de la saison et ainsi m'éviter la désagréable sensation d'avoir les pieds bleuit. C'était déjà cela de prit ! La couverture pourrait quand à elle me servir de modeste baluchon et m'aider à transporter plus de paille pour pouvoir en profiter une fois la nuit tombée si il m'arrivait de trouver un endroit sec où étancher ma fatigue... A cette simple pensée je faillit éclater de rire tel un dément. Mes chances de survit étant quasiment nulle du fait que je ne possédais aucun équipement adapté face à une nature des plus inhospitalières! J'aurais pu me munir de la torche, la briser et obtenir ainsi une fragile lame de verre, aller à la rencontre du loup que j'avais précédemment tué et me faire un petit steak de canidé, le traîneau aurait pu m'offrir un peu de bois sec pour ce premier repas que j'aurais pu agrémenter de paille préalablement écrasé pour en faire une bouillit, guère équilibré mais largement suffisant pour prolonger mon espérance de vie, mais après ? Trouver un petit cours d'eau et faire des pièges à poisson ? à oiseau ? Puis, trouver du silex et une marcassite, créer arc et flèches ainsi qu'un abri pour la chasse... J'avais mes chances, mais... Je m'étais fait une promesse. Et si je n'étais pas capable de la tenir quel genre d'homme allais-je donc devenir ?

De fil en aiguille je me mis à penser à l'homme qui nous avait trahit, forcé à l'esclavage, mener aux portes de la mort. Ma rage me réchauffait tandis que mes yeux s'écarquillait, une violente ivresse m'envahissait alors que l'envie d'hurler me prenait, frapper, encore et encore: jusqu'à tuer ce frère qui avait embrassé la cause du chaos pour mieux trahir son peuple. Il avait choisit le courage des lâches, la foi des monstres, la décadence de l'âme. Si le pardon était la plus grande des vertus, ce frère me l'avait définitivement volé et forcé moi aussi à la corruption de l'âme. Sa mort serait-elle capable de me libérer ? Je m'allongeais, lentement, dans la paille et sans m'en rendre compte me mis à chanter dans ma langue natale :

Ami, entends-tu les sabots des maléfiques sur nos steppes ?
Ami, entends-tu les cris sourds des enfants qu'ils achèvent ?
Ohé, Kislèvites, Roppsmenns et Ungols, c'est l'alarme.
Ce soir le chaos connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez vos chevaux, descendez ces marauds, camarades !
Sortez d'vos entrailles le courage qu'il faut pour l'embuscade !
Ohé, les tueurs à la flèche et au marteau : tuez vite !
Ohé, messager, attention à ton fardeau : cours vite !

C'est nous; qui brisons l'offensive du chaos pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute..

Ami, entends-tu les cris sourds des enfants qu'ils achèvent ?
Ami, entends-tu les sabots des maléfiques sur nos steppes ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

HRP : petite re-touche du chant des partisans pour coller à l'univers, je me mets donc à apprendre la compétence chant faute de meilleure idée pour occuper le temps :). Pour ceux qui ne connaissent pas voici un petit lien :
Ma main se posa lentement sur mon front avant d'aller rencontrer mes cheveux longs pour mieux les-y dégager de mon visage, cela fait je me levais prestement, tout en chantonnant. Ma position n'avait rien d'enviable, mais la foi semblait m'être revenue. Que faire ? La traîneau isolé et immobilisé était une cible de choix pour le premier maraudeur venu et l'abri relatif que m'offrait le traîneau pouvait très rapidement se transformer en tombeau. Je m'approchais du patin brisé et comme je l'avais espéré y trouva force caillasses ainsi que quelques éclat de bois relativement conséquent, une fois cela profondément enfouit dans mes poches et les sens à l'affût je me mis à marcher à reculons pour tromper un éventuel bandit un peu trop zélé, j'avais repéré un arbre imposant aux branches suffisamment larges pour pouvoir m’accueillir et cela malgré ce froid; il était plutôt bien placé : idéal pour m'offrir une relative invisibilité, mais une toute aussi relative visibilité, pour que ma ruse ne soit découverte je continua ma marche pendant quelques temps et c'est seulement qu'une fois que ma conscience fut bien tranquille que je m'autorisa à revenir sur mes pas. Le plus dur restait à faire. Je cramponnais solidement la couverture de ma main droite avant de l'enrouler par deux fois autour de mon avant bras, puis ceintura l'arbre avant de répéter la même opération de l'autre bras. C'était fait et je n'avais à présent plu qu'a sauter pour ne pas me trahir et grimper le plus rapidement et prudemment possible... Facile à dire.
Hrp :Désolé pour le temps que j'ai mis à te répondre ! Bref, si j'arrive à grimper sans me tuer j'essaie de trouver une bonne branche suffisamment large et pas trop haute pour m'y installer, de préférence du côté abriter par le vent et avec une bonne perspective d'observation, voili voiloù. Concernant les pierres et les bouts de bois à toi de me dire leurs nombres et si certains morceaux de bois peuvent être utilisé comme pieux de fortune, merci :).
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 15 oct. 2012, 20:59, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
Lien Fiche personnage
Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par [MJ] Kriegsherr »

Quand il passa la main dans ses cheveux, il s'aperçut que ceux-ci étaient gelés : couverts de neige projetée par le blizzard. Pourtant, malgré la violence de la tempête qui faisait rage autour de lui, le kislévite ne voulut pas rester sans rien faire à l'abri, ce qui aurait été objectivement plus sage. Après avoir ramassé les pierres et les éclats de bois, qui étaient en nombre largement suffisant pour bricoler n'importe quoi, le jeune et téméraire esclave entreprit contre toute prudence de braver les éléments déchaînés et de tenter de trouver refuge sur le haut d'un arbre. Dès qu'il sortit de l'abri relatif du traîneau, il s'exposa aux rafales très violentes, qui lui administraient de véritables gifles de glace qui l'obligeaient à peiner pour progresser difficilement jusqu'au bord de la piste montagneuse, les yeux plissés et les mains devant le visage pour tenter instinctivement de le protéger. Pour se donner du courage, et les dieux savaient qu'il en avait grand besoin, il avait entonné un chant, dont il entendait à peine les paroles. La morsure combinée du froid et des éléments étaient horrible, et les extrémités de ses membres refroidissaient à une vitesse hallucinante, tandis que son corps consacrait le maximum d'énergie possible à la thermorégulation du corps et de la tête. Marcher une dizaine de mètres dans la poudreuse à la surface gelée accumulée sur plus de soixante centimètres était une véritable épreuve. Quand il arriva à l'arbre, Zack savait qu'il n'aurait pas l'énergie pour tenter plusieurs fois l'ascension pénible. Il ne sentait déjà plus du tout ses pieds et ses doigts, ce qui était pire que de les sentir brûler. De l'extérieur, il ressemblait à une statue de glace animée, et de l'intérieur, l'humidité avait pénétré tous ses vêtements, et ses jambes, particulièrement, étaient trempées. Il risquait gros...
Test de résistance au froid : 3. Pour l'instant tu tiens le coup. Test de force : 18. Tu ne parviens pas à monter à l'arbre.
Le kislévite semblait pour l'instant encore en mesure de résister à la rigueur de la tempête. Rester en mouvement, puis se mettre à l'abri sous peu semblait toutefois indispensable, car il n'était pas certain qu'il puisse encore combattre les éléments longtemps, et l'immobilisme à découvert signifierait à coup sûr la mort. Il tenta de grimper à l'arbre, mais ses bras le trahirent avant d'arriver à s'asseoir sur le tronc, et il tomba le dos dans la neige. Le choc le sonna légèrement, le froid amplifiant la sensation de douleur. En même temps, il n'avait pas réellement envie de se remettre en branle, rester allongé dans la neige semblait tellement plus reposant... Mais Zack savait instinctivement que céder à la facilité et à cette étrange engourdissement le condamnerait, il ne pouvait pas se permettre de rester là, et se releva donc. Il pouvait à nouveau tenter l'escalade, ou rebrousser chemin.
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par Zack »

Ma témérité avait quelque chose de démoniaque, ainsi me retrouvais-je allongé dans la neige, en proie au blizzard, sans plus attendre je décida qu'il fallait me relever, m'appuyant pour cela sur le tronc pour ne pas perdre l’équilibre durant cette tâche rendue relativement difficile par la poudreuse. Je sentais que la neige s'était présentement instillé parmi mes habits et j'appréciais à présent cette ardente brûlure que le froid m'infligeait. Reprenant mon souffle, je pris le soin d'enlever le maximum de neige parasite qui semblait vouloir faire corps avec mes habits... Après cette déconvenue, il me semblait trop dangereux de poursuivre mon plan, il fallait que je sois un minimum sec pour espérer survivre au blizzard, j'aurais bien sûr pu réessayer, mais il semblait que le froid m'affaiblirait trop rapidement et que le point de vu que je comptais obtenir ne serait pas d'une si grande utilité que je l'aurais espéré avec un temps aussi hostile. Il me restait donc la ruse pour essayer de survire à une potentielle adversité, si j'arrivais bien entendu à ne pas me laisser surprendre, cela demeurait possible depuis la paille du traîneau de plus cette matière me tiendrais chaud, du moins me réchaufferait légèrement que pouvais-je bien espérer de plus dans des conditions aussi critiques ?

C'est donc précautionneusement et à reculons que je revins au traîneau, une fois arrivé à celui-ci, j'essayerais de me sécher au maximum, puis je me cacherais au sein de la paille, pour pouvoir rester dissimulé même si j'étais pris au dépourvu.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 11 nov. 2012, 20:32, modifié 1 fois.
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par [MJ] Kriegsherr »

Luttant contre les éléments, tant avec sa force physique et son endurance que son mental l'esclave qui s'accrochait à la vie tenta de revenir au traîneau. Pourquoi agissait-il de la sorte, quand beaucoup, à sa place, se seraient tout simplement laissés mourir dans la neige, las d'une vie trop peu clémente envers eux. En effet, même s'il survivait, sa condition resterait celle d'une chose, et il n'aurait toujours pas la liberté. Certes, jusqu'au moment où il s'était enfui à cheval en l'abandonnant, son maître n'avait pas été trop cruel, mais tout de même, sa vie d'esclave était peu enviable, et nombreux sont ceux qui, en l'absence de raison de vivre et dans de telles conditions, auraient préféré la libération de la mort. Zack n'était pas de ceux-là, il luttait pour sa survie, quitte à souffrir, car il savait que tel était le lot de tous un jour où l'autre en ce monde, le prix à payer pour les moments de joie et de bonheur futurs. Etait-ce un but lointain qui le poussait à continuer, une peur irraisonnée de la mort, l'espoir d'une vie meilleure, ou simplement une envie instinctive de vivre ? Peut-être un peu de chaque. Toujours était-il que le Tokavaleskï n'était pas du genre à se laisser mourir tant qu'il avait encore de l'énergie à revendre, mais en avait-il suffisamment, justement, de cette fameuse énergie ?
Test d'endurance : 8. Réussi.
Oui ! Non sans mal, mais à force d'efforts et de volonté, le kislévite retourna sur ses pas et parvint au traîneau, où il put enfin trouver un abri contre la fureur des éléments. Néanmoins, malgré cette victoire, tout n'était pas gagné, il n'était pas encore sauvé pour autant, et il en était bien conscient. Zack commença donc à se sécher aussi bien qu'il put, puis il se recroquevilla dans la paille, en position fœtale, pour conserver la chaleur de son propre corps le plus possible. Puis l'attente commença, monotone, engourdissante, interminable. Lentement, mais sûrement, la chaleur corporelle de l'humain tapi au fond de son abri baissait, tandis que les heures passaient et que la tempête ne faiblissait pas. C'était à se demander si elle s'arrêterait un jour. Après un long moment encore, malgré lui, les yeux du kislévite se fermèrent, et il sombra dans l'inconscient, dans un sommeil dont il ne se réveillerait peut-être jamais…

Il rêva qu’il se trouvait dans sa chambre de la maison de Stépan Grouchenko, mais que celui-ci n’était pas là, pourtant, il le cherchait. Natouchka arrivait alors dans sa chambre, et lui indiquait que le maître était dehors. Il la remerciait, descendait au rez-de-chaussée et ouvrait la porte. En sortant dans la cour de l’isba, il se retrouva nez-à-nez avec son frère, qui lui dit qu’il était faible et minable, qu’il n’était qu’un esclave indigne des Tokavaleskï. Zack répliquait que tout était de sa faute, que c’était lui qui avait trahi sa famille, mais son frère se mettait alors à rire, et Micha apparaissait derrière lui en levant les mains, et en hurlant une formule magique qui le glaçait sur place. Il avait si froid qu’il ne pouvait plus bouger un doigt, tandis que son frère continuait à rire comme un dément, et mettait le feu à l’isba à l’aide d’une torche, tandis que les cris des serviteurs et de la famille Grouchenko, piégés dans la demeure, retentissaient. La chaleur du feu était telle que la glace qui emprisonnait Zack commençait à fondre. Mais quand il put enfin retrouver sa liberté de mouvement, il était trop tard : son frère et Micha avaient disparus depuis longtemps, et derrière lui la maison et ses habitants n’étaient plus que des cendres chaudes. Stépan arriva à ce moment du coin de la rue, et s’effondra en pleurs dans les bras de son esclave, tandis que le rire dément du frère de Zack raisonnait toujours dans le lointain…

Lorsqu’il revint enfin à lui, la première chose que l’esclave constata avec soulagement était que, contrairement à toute probabilité, il n’était pas gelé, et bien que ses membres fussent douloureux, ils étaient encore vivants. La deuxième dont il se rendit compte était qu’il était recouvert de la tête aux pieds, non par la neige, comme il aurait dû l’être en toute logique, mais bien par une sorte de fourrure chaude, sur laquelle pesait un très lourd poids. En mobilisant ses forces pour se mettre debout, il s’aperçût qu’il s’agissait du manteau de Stépan qui l’avait protégé du froid. Et sur ce manteau étendu sur lui comme une couverture, le cadavre gelé de son maître était à demi-recouvert par la neige, mort en tenant son manteau par-dessus son esclave pour le protéger du froid. Au dehors, la neige s’était arrêtée de tomber, et les vents s’étaient calmés. Une épaisse couche de neige recouvrait tout le paysage à perte de vue. Le cadavre du cheval, lui aussi dur comme de la roche, gisait en contrebas à quelques centaines de mètres du traîneau. La nuit commençait à tomber, et le silence et la beauté du lieu contrastait étrangement avec la violence des éléments il y avait de cela quelques heures. Toutefois, même si le sacrifice de Stépan Grouchenko avait sauvé Zack du froid, il n’était pas encore sauvé pour autant. Il savait que le col en amont était bloqué par trop de neige pour espérer pouvoir le passer, et comme il ne pouvait pas rester ici éternellement, sans vivres ni source de chaleur dans la nuit qui arrivait, il n’avait pas d’autre choix que d’essayer de rejoindre à pied le village de départ au plus vite. Avec beaucoup de chance, il pouvait espérer y arriver sans faire de mauvaises rencontres avant le lendemain matin...

Voilà, Stépan Vassilievitch Grouchenko est mort sur toi. Tu peux, si tu le désires, prendre ses équipements. En gros, il a un fouet, un manteau dont il t'avait recouvert (tu peux l'enfiler, il est meilleur que le tien), des gants et des bottes de bonne facture. Il a aussi un poignard ouvragé à la ceinture, ainsi qu'une fiole en métal d'alcool de grain fort (type vodka), et une bourse contenant 6 couronnes, 7 pistoles et 7 sous sur lui. Tu ne peux ni le transporter, ni le couper, ni le faire changer de position (le corps s'est solidifié et il te faudrait rien de moins qu'une scie pour le couper). Tu peux dire ce que tu emportes, et comment/vers où tu te déplaces. L'autre difficulté est qu'il y a 1 bon mètre de neige sur la route de montagne (il y en aura moins en bas), ce qui freine ta marche, que la luminosité baisse vite, et que tu n'as pas de feu, ni de bois sec pour en faire, d'ailleurs. D'ici une heure, il ferra nuit (un jet de dé déterminera alors la phase de la Lune). Notons que pour l'instant, les conditions climatiques ne sont plus un problème, mais qu'au milieu de la nuit le froid risque de s'intensifier. Voilà voilà. :P
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Message par Zack »

Hrp : Eh bé ! Je m'attendais à tout sauf à cela :)

Un puissant cri accompagna mon réveil. Voilà deux cauchemars qui s'étaient succédés dans ce même traîneau j'en venais même à considérer cet endroit et peut-être toute la forêt dans son entier-té comme étant magiquement maudits ! Mais alors que je me remettais de ma torpeur je pu constater que la réalité n'avait rien à envier au domaine des songes, le corps de Stépan me recouvrait comme celui d'un père qui avait décider de se sacrifier pour sauver ce qu'il avait de plus cher, mais pourquoi se sacrifice ? Pourquoi ne m'avait-il pas réveillé ? Pourquoi était-il revenu chercher la mort ici ? Alors que ces trop nombreux pourquoi m'assaillait je ne pu retenir mes larmes qui de tristesse et de reconnaissance vinrent bientôt ne faire qu'un en se cristallisant avec le corps de celui que j'avais autrefois appeler maître. Alors que ma souffrance s'épanchait je cru comprendre : il était parti chercher de l'aide mais pour une raison qui m'échappait n'avait pas pu mener à bien sa tâche, il était donc revenu mais il avait alors compris qu'il était trop tard pour lui et s'était donc sacrifier comme ultime preuve de son humanité. Dans de vains et pathétiques efforts j'essaya de lui redonner vie, mais celle-ci était définitivement passée et ne reviendrait décidément plu. Je me retrouvais donc libre, mais cette liberté était comme une entaille, une profonde blessure je me découvrais ivre de celle-ci et profondément hébété par cette réalité. Je du prendre quelques instants pour me recueillir et prier :

" Ô Tor, toi le maître incontesté de ces cieux. J'en appelle à toi : accepte l'âme de mon compagnon en ta demeure ! Son courage aurait mérité sépulture, mais je suis présentement trop faible pour lui rendre pareil hommage ! Ô Tor, puisse la mort de Stépan faire parti de ton grand projet, que sa mort ne soit pas sujette à vanité et que de par ma vie je puisse lui rendre honneur tout comme je le fait à ton égard ! Ô grand Tor, merci de m'avoir écouté ! "


Je pris quelques temps pour dépouiller Stépan des biens qu'il n'avait pas décider d'emmener avec lui dans son passage au monde éthéré. M'attardant une toute dernière fois dans la contemplation de cet être qui m'avait sauvé de ma captivité et du froid. Mes anciennes possessions furent mises dans mon ancien manteau ainsi qu'un peu de paille histoire d'être sûr de les maintenir au sec si la dureté des conditions de mon voyage me forçait à devoir changer d'habits, j'alla aussi couper les cordes de l’attelage ainsi que celles de la monture pour pouvoir efficacement transformer mon manteau en sac avant de l'attacher à la couverture qui avait été elle aussi remplit d'un maximum de paille, une fois ce double balluchon posé sur mes épaules j'étais prêt à commencer mon périple.

Alors que mes pas s'enfonçait de plus en plus dans la neige je fut pris dans une tempête psychique qui avait pour épicentre le sens de ma vie. J'étais à présent infiniment reconnaissant envers Stépan et considérait que seul le tribut de ma vie pourrait payer la dette que j'avais envers lui. Mais était-ce là mon destin ? Le grand ordre des choses n'en avait-il pas décider autrement en sacrifiant la vie du marchand pour préserver la mienne ? Et ce cauchemar de l'isba en flamme qui me tourmentait tant, était-il d'une quelconque manière prémonitoire ? N'étais-ce pas le signe que ma vengeance pouvait enfin commencer ? Mais d'un autre côté, qu'allait-il advenir de moi ? Me chercherait-on, ou m'oublierait-on ? Risquais-je ma vie en revenant à l'isba ? Me croirait-on seulement ? Ma tête serait-elle mise à prix ? Boris serait-il envoyé à mes trousses ? Nombreuses étaient les questions qui pour seuls réponses attendaient que l'avenir face son oeuvre. Pour l'heure mes pas me mènerait au village, espérant qu'une expédition de Marco le mènerait au devant de mon chemin et bien sûr que le froid ne fasse pas une victime de trop. Pour me donner courage et me tenir chaud je me mis à chanter :


Ami, entends-tu les sabots des maléfiques sur nos steppes ?
Ami, entends-tu les cris sourds des enfants qu'ils achèvent ?
Ohé, Kislèvites, Roppsmenns et Ungols, c'est l'alarme.
Ce soir le chaos connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez vos chevaux, descendez ces marauds, camarades !
Sortez d'vos entrailles le courage qu'il faut pour l'embuscade !
Ohé, les tueurs à la flèche et au marteau : tuez vite !
Ohé, messager, attention à ton fardeau : cours vite !

C'est nous; qui brisons l'offensive du chaos pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute..

Ami, entends-tu les cris sourds des enfants qu'ils achèvent ?
Ami, entends-tu les sabots des maléfiques sur nos steppes ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par [MJ] Kriegsherr »

Pour Zack, ce qui serait sûrement une longue marche en milieu hostile, dans des conditions difficiles, et avec la montre contre lui. En effet, outre la simple longueur du trajet, le fait qu'il n'avait qu'il n'avait été que peu reposé et l'absence de repas depuis l'aube, les risques principaux résidaient plus dans les dangers indépendants des conditions physiques de l'esclave, tels que, par exemple, les loups d'avant la tempête, qui n'étaient toujours pas rassasiés, et qui ne pouvaient pas s'attaquer au corps de son défunt maître aussi dur qu'un bloc de glace, ou peut-être pire encore, car qui savait ce qu'il pouvait croiser dans ces contrées nordiques désolées et montagneuses de Norsca ? Il fallait aussi essayer pour lui de profiter au maximum possible des dernières lueurs du jour, avant que la nuit ne tombe. Il était essentiel, surtout, de parvenir à quitter la montagne avant qu'il ne fasse trop noir, pour minimiser le risque de blessure important sur ces chemins escarpés et caillouteux, enneigés qui plus était. Dans sa situation, un simple entorse à la cheville signifierait à coup sûr un rallongement extrême du voyage, en plus d'un handicap gênant en cas de combat. Cela baisserait donc considérablement ses chances de survie. Le plus dur ne serait peut-être pourtant pas là. Car même en admettant qu'il arrive sans encombres en bas de la montagne dans les temps, et que la traversée de la petite plaine séparant la forêt de la montagne se passe bien, viendrait alors le moment de traverser les dangereux bois de nuit, avec tous les risques que cela comportait, tant en termes de faune que d'orientation.
Mais après tout il n'avait pas réellement le choix, il ne pouvait pas se permettre de passer la nuit dans le traîneau, à cause du froid renforcé par l'altitude et de l'isolement total : au pire, si vraiment il n'en pouvait plus, il vaudrait mieux pour lui s'accorder une pause en bas.

Test de FOR : 16. Pas de bol. Test de perception (basé sur l'INI) : 13. Raté. Test d'endurance : 12. Encore raté. Fiasco total, dirait-on, n'est-il pas ? :roll:

Phase de la lune (je parle de Mannslieb, Morrslieb importe peu) : pleine lune. A, tu as enfin un peu de chances [encore que, j'ai lancé le dé pour voir ce que la météo donne, ça a fait 15 : nuageux, donc par impartialité, j'applique quand même, mais ça peut varier à chaque post].

Numéro chance complémentaire : Je te le donne en 1000, le 20. Il ne manquait plus que celui-là, tiens. Bah mon pauvre vieux tu n'es pas gâté ! :siffle:
Malgré toute sa bonne volonté, et la mobilisation de toutes ses compétences, de toutes ses ressources physiques et de son attention, les efforts de Zack ne furent pas récompensés par le Soleil, qui décida de s'éclipser avant que l'humain ne soit parvenu en bas de la route sinueuse de montagne, emportant avec lui sa précieuse luminosité. Ce fut donc dans la pénombre que Zack dut, tant bien que mal, parcourir les derniers kilomètres de la descente. Et, bien que la Lune blanche ait été pleine, ce qui lui permettait au moins d'apercevoir ce qui l'entourait, sans trop de précision, et avec des notions de relief perturbés toutefois, mais au moins il ne serait pas surpris comme il l'aurait été dans le noir total. Cela ne l'empêcha cependant pas de glisser sur le sol enneigé et rocailleux et de perdre l'équilibre, à quelques centaines de mètres du début la plaine, et du début de la route plate et plus simple. Instinctivement, pour stopper sa chute, un réflexe lui fit avancer son autre jambe, la gauche, pour se stabiliser, ce qui n'eut pour effet que de lui tordre la cheville en lui arrachant un cri de douleur. C'était si bête que beaucoup en auraient pleurés à sa place, et il fallait que ça arrive alors qu'il était déjà sur un terrain presque plat, car il n'avait plus que deux cent mètres à faire pour quitter la montagne, et entrer dans la plaine. Pire encore, si toutefois c'était possible, à peu près à ce même moment où Zack venait de quitter la montagne, des nuages passèrent devant l'astre blafard, plongeant le monde dans l'obscurité et stoppant net sa marche, car il ne voyait plus rien du tout, et comme si cela ne suffisait pas, devant l'esclave ainsi diminué et immobilisé, incapable de voir son environnement immédiat tant que la Lune ne serait pas revenue, deux paires d'yeux de loups firent leur apparition, et l'un d'eux poussa un long hurlement pour indiquer à tous leurs frères et soeurs la présence de leur proie... Puis les deux paires d'yeux se rapprochèrent dangereusement de lui, chargeant dans sa direction. Le combat de l'homme avec les bêtes, encore une fois, était inévitable, mais cette fois, bien que mieux armé, Zack était légèrement handicapé par sa cheville gauche, et surtout par le noir total.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Zack
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par Zack »

Hrp : Ahah ! ...c'est le jeu ma pauvre lucette :p, toutefois je tiens à relativiser un petit point concernant l'obscurité, étant moi-même habitué aux marches nocturnes dans la neige je tiens à dire que même avec des conditions météo nazes ont voit presque comme en plein jour, du moins bien mieux qu'en été, puisque les nuances de noir ça flash sur le blanc ; après c'est toi le mj et il est de toute façon normal que les loups soient bien plus habitués que mon pj à ce genre de combat nocturne en plus d'être avantagé par leur pelage hivernal. Pour ce qui est de ma cheville j'ai pensé à une entorse, si c'est plus grave préviens moi, j'éditerais :).
Un coup à gauche, un autre à droite et ma cheville céda, ce modeste sacrifice ne fit que ralentir une chute qui me semblait à présent inévitable. La brève douleur me coupa la respiration alors que je me maudissais déjà et qu'une modeste coulé de neige dévalait la pente à son rythme. Je fut alors surpris dans cet instant de faiblesse par le hurlement d'un loup qui en appelait au reste de sa bande. Je n'avais ni le temps de me faire une attelle ni la possibilité de m'enfuir. Et pourquoi fuir ? Alors que je me relevais une froide résignation se lisait sur mon visage : j'avais de quoi tenir bon, un fouet et une dague et qui sait ? Bientôt un peu de sang chaud qui me donnerait la force de continuer ma route... A la guerre comme à la guerre, mon salut résidait clairement dans ma capacité à tuer et à ne pas me laisser tuer, évidemment. Le double baluchon vint lentement descendre le long de mon épaule pour entrer en contact avec la neige, bientôt le fouet et le poignard furent dégainer : je ne comptais pas me laisser faire. Paradoxalement lorsque une cheville était blessée il fallait marcher, voire même courir pour ne plus sentir cette lancinante douleur. Je décida de m'approcher bien que lentement de celui qui se voulait être mon prédateur et lorsque la porté serait idéale : je frapperais, en espérant parvenir à l'immobiliser et ainsi limité l'utilisation de la dague de Stépan. Il est vrai que les conditions n'étaient pas à mon avantage, mais la situation requérait une totale abstraction de la douleur ainsi qu'une véritable concentration sur l’environnement présent. Je me concentrais à la fois sur mon odorat, mais aussi sur les bruits aux alentours pour ne pas être pris de revers, ma vue quant à elle s'intéressaient aux ombres qui déteignait sur la blancheur de la neige et bien naturellement à ce qui en était la source. Brusquement le sifflement du fouet vint briser cette atmosphère si pesante.
HRP : je me bats jusqu’à ce que mort(s) s'ensuive toutefois je t'explique ma stratégie de combat. Je vais au contact de l'adversaire, enfin dans un rayon de six mètres une fois cet objectif atteint j'essaie de préserver la distance qu'il existe entre la bête et moi en reculant s'il le faut et en frappant prestement, je me sers de la dague si l'adversaire est immobilisé et proche de moi, mais aussi si ma défense est percé et que je me retrouve à terre par exemple, également pour parer ou en cas de morsure prolongé. Donc dans l'idéal j’utilise le fouet et lorsque la situation l'exige la dague. Si le combat tourne à mon avantage et que les animaux décident de fuir je les laissent faire si j'en ai déjà tuer un, mais sinon... Pas de quartier !
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 18 nov. 2012, 16:48, modifié 1 fois.
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• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le combat s'engagea, féroce. Par chance, Zack était ambidextre, il pouvait donc utiliser les deux armes en même temps, sans en être dérangé. Néanmoins, si manier un poignard était à la portée du premier venu, utiliser efficacement un fouet au combat, en revanche, demandait un entraînement spécifique, entraînement que n'avait pas suivi l'esclave. Cela ne signifiait pas qu'il était incapable de frapper avec, bien sûr, mais juste qu'il le manierait avec plus de maladresse qu'un initié, et qu'il avait plus de chances de se blesser avec. Dans les conditions où se trouvait l'humain, cependant, l'usage d'une arme supplémentaire, même peu fiable, était un atout à ne pas négliger, et puisque faute de grives, on mange des merles, faute d'une autre arme, on utilise ce qu'on a sous la main.
Tandis que la première bête bondissait sur lui, la "proie" fit cingler son fouet.

Profil des loups que tu affrontes : FOR 7 / END 7 / HAB 5 / CHAR 0 / INT 2 / INI 7 / ATT 7 / PAR 5 / PV 35. Griffes de 5 pts de dégâts.

Tour 0 (avant la charge du loup) :
Test de tir (malus de -4, car tu n'as pas la compétence : "arme de spécialisation: fouet") : 13. Echec.

Tour 1 :
Attaque de Zack : 16. Raté.
Attaque de canis lupus lupus 1 : 1. Réussite critique = pas de parade possible. Localisation : Tête. Dégâts : 10-1D3 (musculation) = 8.
Attaque de loup 1 : 18. Raté.

Tour 2 :
Attaque de Zack : 1. Réussite critique. Esquive : 3. Ratée (car HAB/2 sans la compétence). Dégâts (doublés car réussite critique) : 25X2=50. Loup 1 est mort.
Attaque de canis lupus lupus 1 : 5. Touché. Localisation : Torse (protégé par la veste en cuir, sous le manteau). Parade de Zack : 17. Ratée. Dégâts : 5-1D3=2.

(Insupportable, les dégâts de mes loups sont quasi-nuls, je n'aurais pas baisser leur profil, mais tant pis pour moi).

Tour 3 :
Attaque de Zack : 1. Réussite critique. Esquive de canis lupus lupus 1 : 12. Echec. Dégâts (doublés) : 30X2=60.
Canis lupus lupus 1 est mort.

+2 xps pour le combat. Profil mis à jour.
Et effectivement, la lanière de cuir claqua dans le vide sans faire aucun dommage à quiconque. Au moins Zack n'avait-il pas été blessé par sa propre arme. Le loup qui avait chargé manqua sa cible, et roula sur le sol derrière l'humain. Le deuxième, par contre, eut plus de réussite, son bond se termina sur la figure de sa proie et la renversa par terre. Mais, armé du poignard de son défunt maître, Zack parvint à riposter et à ouvrir le ventre du premier loup. La seconde bête, quand à elle, chercha à mordre son flanc, mais heureusement, les épaisseurs combinées du manteau et de la veste de cuir suffirent à ôter toute gravité à la morsure, et quelques instants plus tard, la lame vint achever l'animal. Le combat avait été bref, mais intense, et l'humain s'en tirait plutôt bien, pour l'instant, mais il savait qu'il fallait continuer, et que rien n'était encore joué...
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Zack
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Re: [Zack] Maître et Esclave

Message par Zack »

Autour de moi, l'écarlate recouvrait la neige : progressivement, l'intensité du moment redescendait brusquement au rythme de mon souffle, la lutte bien qu’extrêmement brève n'en avait pas pour autant été facile. Il me restait tellement à apprendre et à reconquérir que j'en avais presque le tournis : survivre à des loups était une chose, mais à une bande de bandits, mieux équipés et sans nul doute plus expérimentés que moi ? La résolution en demeurait très incertaine, avec cela dit très peu de chances de réussite de mon côté. Cette prise de conscience me fit bouillonner, mais je n'avais présentement pas le luxe de laisser divaguer ma pensée, la survie était mon objectif premier et c'est sans plus attendre que je revins au double baluchon pour y extirper bouts de bois et lanières de cuirs dans le but de me fabriquer une attelle, j'avais bien conscience que celle-ci s'avérait rudimentaire, mais c'était ce que j'avais de mieux sous la main, je n'arriverais de toute façon à rien avec le bois pourrit que m'offrait la forêt. Une fois cela fait j'en revint à mes loups et commença à les délester de leurs hivernales fourrures, il n'en auraient de toute façon plus l'utilité. Je pris avant cela le soin de les vider de leurs sangs qui étaient déjà partiellement répandu, pour faire cela ? Je n'eu d'autre choix que d'égorger les bêtes puis de les porter à la verticale, le sang se vidait alors très rapidement, du moins suffisamment rapidement pour avoir le temps de les dépecer, mais aussi de purifier substantiellement la viande que j'allais bientôt manger de l'âme qui l'avait habité. Mais avant cela je d'eu rendre un hommage spontané à Tor, celui que je considérai comme étant mon dieu Tutélaire.

" Ô Tor, Maître incontesté de ces cieux : Je te remercie de la grâce que tu as su jusqu'ici m'accorder toi qui par mon bras fait pleuvoir la foudre sur le monde des mortels, puisse-tu accepter ce maigre présent dédier à ta grandeur, à ta force : à ton antique sagesse. Que par mon corps tu puisse jouir du fruit de ta gloire et que cette chair fraîche arrive à sustenter nos deux appétits. Ô grand Tor : je t'en prie, continue de me mener vers des lendemains victorieux ! Puisse-tu accorder le sort que tu juge être le meilleur à ceux qui croisent ma route, veille sur l'âme du courageux Tarik, mais aussi sur celle du vertueux Stépan ! Et si ils ont grâce à tes yeux : guide ces loups que j'ai été amener à tuer, eux aussi ont toute mon estime car ils étaient de braves combattants ! Enfin donne moi la force de : protéger ceux qui mérite de l'être tout comme celle de vaincre ceux qui le doivent être. Ô Maître incontesté de ces cieux : merci de m'avoir écouté ! "


Après cela je pris un morceau de loup qui me paraissait comestible, pas trop gros pour ne pas tomber malade et me mit à le mastiquer en vue et à la fois de développer mon palais, mais aussi de faciliter la digestion qui s'en suivrait. Une fois que je jugea avoir suffisamment manger, bien en dessous du point de satiété vu les présentes contraintes lié à l’hygiène je pu finir de préparer mon départ, je me coupa deux autres portions de loup que je recouvris de neige avant de les placer dans la peau la moins grande, j'attacha le baluchon ainsi formé à ma ceinture, je devrais vérifier assez fréquemment si il ne manquait pas de neige dans ce baluchon pour assurer les vertus du froid sur la viande. La plus grande peau de loup vint couvrir ma tête et mes reins du froid en plus de me donner l'avantage d'un substantiel, mais efficace camouflage, une fois le double baluchon posé sur mon épaule plus rien ne me retenait ici et je pu poursuivre ma route en direction du village.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 déc. 2012, 11:21, modifié 1 fois.
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