[Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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[MJ] Le Djinn
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[Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par [MJ] Le Djinn »

« Je n’aime pas la pluie à cause de ses nuages. Je n’aime pas le soleil non plus car il éclaire le jour.
Je crois qu’au-delà de tout, je préfère la nuit. »
- Un dévot de Tzeentch.

Image

Deux rondins et une planche de pin. Le clair-obscur d’une nuit sans nuage, où la pleine lune de Morrslieb jetait sa lumière pâle sur le soir constellé. Le crépitement d’un feu dans une clairière nue au milieu des bois, comme un trou dans la canopée. Et des sorciers, oui, des sorciers. Trois pour être précis.
La vieille Ella lisait son grimoire et récitait des murmures cabalistiques, agitant une vague main comme pour faire danser des syllabes. Elle lisait en langue noire et prononçait distinctement des notes étranges, avec des « Slaa’ » redondants, et prenant soin de respecter les accents de la sombre langue (elle n’avait pour ainsi dire toujours pas digéré la remarque de la terrible Deukire’Treln). Sa voix était seulement couverte par le bruissement des feuilles. La belle saison clairsemait le paysage de bourgeons de fleurs et d’odeurs de séquoias. Pendant ce temps, ses doigts frêles s’arquaient en direction de l’autel comme l’auraient fait des serres.
L’autel. Deux rondins et une planche de pin.
Les trois sorciers se seraient positionnés en triangle si d’aventures cela leur était permis, et tous auraient tenu un grimoire s’ils avaient eu le talent et la virtuosité d’Ella. Mais Tove était une ratée, et Rovk un jouvenceau. Plein de promesses, certes. Mais à côté d’Ella, il gardait la position d’un disciple. Aucun de ces deux fidèles n’avait droit de moufter quand Ella touchait des doigts les menaces ésotériques du Dhar.

Plusieurs lunes vertes étaient passées depuis leurs pérégrinations fantastiques sur les terres Kislévistes puis Sarls. Après le sac de Maskaur, les sorciers du Prince avaient entamé un long périple pour arrimer en terres religieuses et poser les pieds au Monastère sacré dédié à Slaanesh. Mais le pèlerinage avait tourné court seulement quelques temps après qu’Ella eusse reçu l’injonction de ne pas s’aventurer davantage dans le fief du Grand Scalde.
Du Monastère qu’il s’efforçait de rejoindre, Rovk ne vit que le mythe et la rumeur. Les choses ne s’étaient hélas pas présentées de la meilleure des façons. Certes avait-il su acquérir une pièce de choix dans l’échiquier qui l’opposait au jeu de Geirr, l’oniromancien dévoué au Serpent Suprême. Hallfridr était parmi les plus fidèles gardiennes que Geirr comptait dans son giron de loyalistes. Mais serait un bien mauvais serviteur du Prince qui n’aurait pas pris quelques précautions avec la première source de trahison possible : son entourage proche.

Depuis sa défaite et sa capture, Hallfridr était hantée, poursuivie par une sorte de démence qui l’acculait aux frontières de la psychose. Rovk avait trouvé la solution pour échapper aux griffes que Geirr avait posé sur son ancienne alliée : l’insomnie. Mais ça n’avait pas suffi à briser les sortilèges de Geirr. L’emprise était trop forte, au point de la hanter même éveillée, durant ses phases de somnolence. Lentement, elle avait commencé à se dessécher. Et puis, au fil des jours, elle avait sombré.
Dans son rayonnement plus proche, l’oniromancien était si puissant qu’il avait réussi à faire parler sa proie pour adresser un message à Rovk. Une invitation. Il l’avait convié à le rencontrer au royaume des songes, à naviguer en sa compagnie sur les flots de l’Aethyr, toujours convaincu de pouvoir prendre à Ella ce qu’elle avait mis le plus de temps à construire. Mais le jeune homme s’y était refusé. Il avait préféré les concoctions de sa tante pour renforcer ses barrières psychiques durant son sommeil. Il n’avait pas pu en offrir à Hallfridr, ni aux mercenaires qu’il avait engagés.
Même éveillé, il avait senti les tentatives d’intrusion de Geirr. Ce que Rovk avait appris pendant ses aventures oniriques lui avait servi dans le monde réel, où les batailles mystiques n’étaient pas moins folles : quand les Vents de Magie souffle dans les voiles d’une créature, elle devient tel un navire que tous les autres navires peuvent apercevoir, à travers la brume des flux de magie, derrière les frontières du monde réel, pourvu qu’il ne profite de ladite brume. Au début, Rovk avait été une frégate resplendissante et pleine de richesse avec des voiles qui claquaient tellement qu’on l’entendait avant de le voir.
Puis il avait appris à jouer avec les brumes, à se soustraire à la lumière du jour, à verrouiller son esprit. Mais ce n’était pas le cas des pauvres hères qu’il avait débauchés. Les mercenaires s’entretuèrent et il dût sa survie à leur folie barbare : ils l’avaient oublié. Il lui arriva quelques déboires au cours desquels il apprît que Geirr s’était sauvé – à partir de quoi Rovk avait compris qu’il n’avait plus grand-chose à offrir au Grand Scalde du Monastère, sinon une démente ou son âme, laquelle était déjà en gage auprès d’une démone. La route du Monastère s’était aussitôt tarie d’intérêt.

Par intelligence, il avait rebroussé chemin et regagné l’auberge d’attache. Il retrouva Ella, déçue, colérique, et Tove à moitié guérie, puis ils repartirent un peu plus loin dans les terres Sarls et s’installèrent dans un petit village, temporairement, le temps que Tove retrouve le reste de ses forces et qu’Hallfridr, désormais au service de Rovk, regagne ses esprits. Ella tissa des charmes pour se protéger des Scaldes du Monastère et des autres amoureux du Dhar. On n’entendît plus parler de Geirr.

Deux rondins, et une planche de pin.
Le Temps continuait sa débâcle. Rovk n’était plus seulement un apprenti : il avait appris. Il avait tant et tant tracé des runes, tant et tant récité des psaumes maudits, tant et tant parcouru le grimoire d’Ella qu’il s’était imprégné d’une érudition plus profonde. Il avait grandi. Il avait changé.

Ella avait été habillée par Tove, comme autrefois pour les Démonettes. Jadis, l’invocation avait nécessité du sel, un octogramme, le sang de son neveu et le sacrifice d’un esclave pour créer un portail vers le Royaume du Chaos. Elle s’était elle-même peinturlurée de runes noires, puis avait barbouillé ses lèvres de sang pour épouser les accents de la langue noire.
Cette fois, le sacrifice était un peu différent. Ella ne faisait pas que quémander à Slaanesh : elle se dédiait à lui, et les soirs de pleine lune étaient des moments précieux sur le plan ésotérique. Comme pour les marées, comme pour les cultures, le calendrier lunaire réglait le Dhar et ce que certains considéraient comme des perturbations cycliques, d’autres les voyaient comme des moments privilégiés. Les Puissances de la Ruine aiment la nuit en particulier quand s’élargit le Grand Œil du Chaos (Morrslieb). Et les Vents de Magie portent des messages.

Je te laisse décrire le rituel que votre groupe orchestre pour le Prince. Tu peux sacrifier ce que tu veux, du bétail à l’âme fraîche d’un enfant en passant par le premier-né d’une bonne famille, pourvu que cela reste dans les standards.
Evidemment, durant cette petite ellipse, Rovk n’est pas resté inactif. Il convient de considérer qu’il s’est dédié à sa divinité. Quatre mois sont passés, avec autant de chances d’obtenir des points de croyance. Tu obtiens 1d4 PDC : 3.
Trois petits points de croyance que je t’octroie avec la période survolée.

Après la cacophonie des cris de complainte et de jouissance que le jeune vikti et la vieille völva acquirent pour vénérer le Superbe, le groupe laissa gire la dépouille ensanglantée du sacrifice avant de s’en retourner à leurs besognes. Le lendemain, au village, on n’entendait plus parler que de feux follets, de mauvais présages, de dieux, de sorcellerie, de démons.
Et de bébé.

Tout avait l’air réglé comme sur une horloge. Chaque fois qu’on découvrait la mort sur cet autel, on apprenait quelques semaines après que la vie tambourinait à l’intérieur d’un ventre.

« Six. »

Ella se prélassait dans un bain chaud qu’un habitant de la petite bourgade entretenait en lui rapportant des litres d’eau bouillante, avec des allers-retours incessants. A travers la clarté de l’eau, on voyait tout son corps dénudé. Le bain était trop petit pour deux. Des plaques de fer ceinturaient une coque formée par l’agencement d’une vingtaine de planches en bois de hêtre. On aurait dit un tonneau en longère.
Ses mamelons dardaient sous la surface, et sa main baladeuse ne traînait jamais loin de son entrecuisse. Le Sarl qui lui ramenait de quoi réchauffer son therme récoltait une caresse à chaque fois qu’il versait son eau, et Ella en profitait pour se toucher. Lentement. Pas trop vite. Elle attendait que l’envie monte en puissance.
Pendant ce temps, Tove et Rovk la regardaient, assis sur un banc. Le fumet d’une volaille rôtie faisait frétiller leurs narines. Il était bientôt l’heure du déjeuner.

« Je veux donner cinq enfants au Prince, et le sixième sera le mien. Oui. Il est temps.
J’ai élevé la chiure de ma sœur pour en faire le beau garçon que tu es devenu, Rovk. Tu as une dette. Est-ce que tu saisis ?
»

Ses prunelles roulèrent dans ses orbites pour se figer sur la silhouette de son neveu. Sa langue lécha le pourtour de ses lèvres. Tove inclina la tête et plongea son regard vers le sol. Ella guettait la réaction du jeune Alister.

Le dialogue fut rompu par l’irruption d’Hallfridr. La housecarle s’inclina sur un genou, la paume de sa dextre contre son cœur et sa tête penchée en signe de respect et de soumission : elle n’avait le droit de lever les yeux que si le Tisseruine le lui autorisait.

« Maître.
- Dégage d’ici, Hallfridr ! »

Ella s’était à moitié relevée pour cracher sa haine, révélant en dehors de l’eau clair la beauté de ses seins ruisselant, ses cheveux mouillés plaqués contre son dos et son nombril serti de pierres noires. Tove et elle avaient repris du poil de la bête depuis quelques temps, force de manger autre chose qu’un gruau sans âme. Elles s’étaient un peu arrondies et embellies ; si tenté qu’une créature tentaculaire comme Tove puisse s’embellir aux yeux du commun des mortels.
Mais Hallfridr ne bougea pas.

« Je vous prie d’excuser ma présence, grande völva. Une délégation pour vous, Maître.
- Est-ce que cette pisseuse est en train de me désobéir ? Tu sais ce qui arrive à ceux qui me désobéissent ?
Rovk, tu ne bouges pas d’ici. Je vais lui montrer à cette garce ce qu’il en coûte de me provoquer. Ta délégation attendra que je fasse rougir sa chair avec mes ongles et qu’on termine la discussion qu’on avait entamé toi et moi.
»

Ses doigts rampèrent sur le bord de sa baignoire et ses yeux s’agrandirent, tant parce qu’ils menaçaient directement la housecarle que parce qu’ils étaient inondés par des idées noires.


Jet de résistance à la peur pour Hallfridr (+1 sang-froid) : 11. Quitte à désobéir, elle reste pour transmettre son message.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par Rovk Alister »

Bordel, c’est le mot qui vient piquer constamment la caboche du Sorcier. Il a vécu plus d’événements les six derniers mois que pendant l’entièreté de son existence. Heureusement, ça s’est calmé un peu depuis, il peut donc respirer plus tranquillement. C’est un peu une redescente, il faut le dire. Après tant d’efforts, tant de sacrifices, tant de violence, ne même pas voir le Monastère… Pour beaucoup, un tel dénouement est terriblement dur pour le moral, mais Rovk n’est pas dans la norme, non. C’est un homme libre, respecté, et qui a prouvé sa loyauté ainsi que sa compétence. D’origine similaire à un esclave, il resplendit après avoir survécu à la mort, la faune Norse, les sudistes et l'enfer, deux fois. Il y repense souvent, car il revient de loin, et il n’est pas près de s’arrêter. Malgré les dizaines de questions dont les réponses lui sont inconnues, il est satisfait. Content d’être en vie, comblé d’être beau et heureux d’être devenu un Homme. Son oncle serait fier de lui, assurément, et il espère que les ancêtres le sont aussi. Combien peuvent prétendre avoir tué un ours avec une dague ? Un exploit de trappeur, mais le Norse n’en est pas un. C’est un Vitki, qui a survécu aux magouilles d’autres Vitki et Völva. On peut le dire, pour lui, c’est l’été avant l’heure.

Mais avant l’été, vient le printemps. Comme les traditions l’exigent, un rite doit être effectué pour aider le Serpent à se réveiller après avoir hiberné. Il a faim, comme toujours, mais après avoir été privé de sa chasse pendant quatre mois, c’est insoutenable. Il demande à ses fidèles, ainsi qu'à tous ceux qui désirent être regardés par lui, de lui offrir son premier repas. Bien sûr, il est particulièrement exigeant pour cet apéritif annuel. Au Nord, on lui offre des esclaves par dizaines dans de grandes cérémonies où les Clans se réunissent. Au sud, on préfère lui envoyer du bétail, il n’a jamais compris pourquoi. La procédure est censée être simple. On sacrifie un bœuf, une vache, une truie, un sanglier, un coq et une poule. Il faut varier les plaisirs. Cette année, pour une raison qui lui échappe, sa tante à décidé d’être particulièrement volontaire, au point de lui faire grincer les dents. Le rituel est brutal, violent même. Les animaux sont étripés et décapités, leur entrailles deviennent des festons décorant l’autel.

Pour favoriser la fertilité, la Völva s’adresse à voix haute à Celle-qui-a-Soif en lui promettant un spectacle libidinal, à la grande surprise générale de tout le monde. Par crainte de décevoir la divinité, il s’exécute ainsi que les autres villageois locaux. Habituellement, la coutume demande que tout le monde se mélange sans distinction. Décidant d’être particulièrement égoïste, elle force son neveu à être son jouet pendant toute la soirée. Malgré les protestations des autres femmes, qui subissent des sifflements félins à chaque pas qui s’approche un rien trop de lui, elle maintient son idée à son grand dam. C’est par un effort colossal qu’il parvient à éviter de briser la dernière ligne plusieurs fois, ses roustons en sont atrocement douloureux. Heureusement, la lune se couche, annonçant la fin de la festivité. Beaucoup sont détendus, tout le monde sauf lui qui est presque pris d’une crise de panique. Ce n’est vraiment pas passé loin. Il prie pour que le Prince soit repu. Au vu de la bave qui coule de la bouche de Tove, il imagine bien que oui.

C’est avec difficulté et fatigue qu’il se réveille, son corps est lourd et sa tête l’est encore plus. Pour ne pas aider, les habitants l’ont harcelé de questions sur des thématiques ésotériques. Ils n’osent pas demander à la Terrible, un choix judicieux il faut le dire, et Tove n’a pas vraiment la cote auprès d’eux. Entre un tas de tentacules, et un très beau garçon qui n’emmerde pas son monde, le choix est vite fait. Il essaye d’être poli et raffiné dans ses renseignements, les esprits le méritent.

Après avoir épuisé sa salive, il s'assoit à côté de la mutante. Ils échangent des sourires tandis qu’il s’amuse à renifler ses cheveux, il se demande bien quel est le goût de la tignasse d’une mutante… Soit, ça attendra pour plus tard. Ses yeux s’écarquillent comme jamais auparavant en entendant la proposition, si ce n’est l’ordre, charnel de Grimsdöttir. Il balbutie, n’arrive même pas à trouver ses propres mots avant que son salut n’arrive. Blonde comme la paille, c’est sa nouvelle chose qui arrive lui porter secours. Au vu de la réaction de sa mère adoptive, il devine clairement à quel point c’est important pour elle. Elle a dédié sa vie au prince, et dans une dizaine d'années, elle sera en train de devenir vieille. Une pensée impossible pour elle, mais inévitable. Cependant, demander à son propre neveu de la mettre en cloque ? Elle doit être désespérée… Pas le choix, il doit parler, et surtout, parler bien. Heureusement pour Hallfridr, sa voix à beaucoup de poids avec la sorcière.
C’est lui, son neveu favori, et personne n’a été plus loyal que lui, personne. Il y a des avantages à garder de bonnes relations avec sa famille, et certains désavantages inattendus ! Au fond de lui, c’est un jeune homme, il désire s’approprier le corps d’une beauté pareille, surtout quand elle est aussi motivée à se donner à lui. Mais il essaye de faire taire cette petite voix, pour l’instant.

- Bon, un peu de calme. Pas le choix, je dois les accueillir, l’hospitalité c’est sacré.

Écoute, Hallfridr, tu dégages. Va demander aux autres de préparer un accueil correct.. Et vous, ma sublime maitresse…
Je suis surpris, mais pas autant que je suis navré.


Il s’approche et pose ses genoux au sol. Il saisit tendrement la main dextre de la grande völva et embrasse sa pince goulûment avant de relever les yeux.

- Je n’imagine pas à quel point c’est dur pour vous, et je vous ai juré loyauté à de maintes reprises, en le prouvant encore et encore. Je crains que je doive y aller. Cependant, si ça peut vous alléger l’esprit, je vous promets de considérer très sérieusement votre offre. Je ne pense pas partir aujourd’hui, donc ce soir, à l'abri des regards…

Bref, je m’excuse de vous faire mousser, mais j’ai comme le pressentiment que les emmerdes nous ont retrouvés. Si vous désirez nous rejoindre, d’accord, mais par pitié, je n’ai aucun désir de devoir raser ce village. J’ai entendu dire par une voix experte que les bains y sont agréables.


C’est sur ces paroles calmes et douces qu’il se relève, saisit son bâton, remonte son paquet, et se dirige vers un miroir. Il remet ses habits en places, crache un mollard par terre, fait craquer sa nuque, renifle comme un buffle, puis progresse vers la délégation. Un sourire contrôlé, presque noble est son objectif. Il espère que sa beauté d’exception va l’aider pour le reste, les bijoux dorés qu’ils portent doivent probablement aider. Quoi qu’il en soit, il adresse une prière rapide à qui veut l’entendre dans l’au-delà.

“Par pitié, pas d’emmerdes liées au Monastère ou aux Kislévites. Je préfère engrosser ma tante douze fois que de devoir me taper ça. Je le jure que si c’est en lien avec Maskaur, je me juge comme non-coupable car j’étais une victime aussi ! Roh et puis merde, je verrais bien plutôt que présumer comme un con ! “

C’est sur ces mots pleins de sagesse qu’il arrive à destination…
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
«Sorcier Slaaneshi pour vous servir et se servir de vous !»

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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par [MJ] Le Djinn »

Jet de charisme de Rovk (bonus +1 relation importante) : 19. Même si tu es son neveu chéri, ça va être très difficile de la convaincre.
Je lance quand même un jet de charisme pour Ella, savoir si elle se laisse attendrir malgré tout par cette promesse : 15. Pile ce qu’il faut. Dommage pour Rovk.
Le refus de Rovk jeta un froid dans l’air. Debout dans sa baignoire, Ella guetta son départ en se marbrant d’un rictus de déplaisir. Ses doigts agrippés sur le bord de son therme jaunirent sous l’intensité de sa colère, et des yeux de feu pourchassèrent la silhouette de son neveu qui faisait demi-tour.

« Tu surestimes ta chance, Rovk Alister ! Ne te joue pas de moi !
C’est la dernière fois que tu me tournes le dos !
»

Sa langue siffla dans sa cavité buccale. Ses yeux cherchèrent ceux d’Hallfridr, mais ils furent trop fuyants. Ils s’arrêtèrent sur Tove, qui ne disait rien, puis retrouvèrent le manteau de son neveu. Rovk avait cru pouvoir contenter tous les partis sans fâcher sa tante, mais il ne suffisait pas de quelques formules de politesse pour échapper à son ire et pour amadouer son esprit : Ella était loin d’être idiote, et les mots pour elle valaient moins que les actes – langue noire exemptée. Derrière toutes ces paroles mielleuses, son neveu venait de lui glisser entre les doigts ; ou plutôt d’échapper à ses serres. Elle détestait cette situation. D’autant plus que quelqu’un venait ici, dans ce petit village perdu, pour lui et non pour elle.
Comme si cette journée ne faisait que l’insulter. Elle claqua des deux mains pour appeler le domestique chargé d’assurer son confort et enjamba le rebord de la baignoire en pestant.




Rovk passa quelques baraquements. C’était une partie du Pays Sarl sous la férule de Feijgard, cité dirigée par le clan du même nom. On y profitait de l’abondance des forêts alentours pour récolter le bois nécessaire aux maisons, aux drakkars et aux palissades. Les habitations qui ponctuèrent sa route étaient donc ceinturées de planches de pin, souvent bâties en longères et couvertes de chaume ou de gazon. Le bétail était dehors et paissait avec lenteur, ce qui permettait de faire un bon ménage de printemps : avec l’hiver, les nordiques abritaient leurs bêtes sous leur propre toit pour les protéger du souffle froid du Kronsegen, l’alizé du Sud qui transforme la mer en glace. Les rayons plus chaleureux des mois doux apportaient lors l’énergie nécessaire à un grand déblayage, et les abords des habitations s’habillaient de crottin et de fumier assez odorants.
Les mouches pullulaient. Et ce n’était pas forcément une bonne nouvelle. A quelques dizaines de kilomètres de ce hameau se trouvait la « Bordure » du fjord, contrôlée par le clan des Dragonniers dévoué au Seigneur de la Pestilence. Des flottes de pestiférés infestaient l’embouchure de la Mer des Griffes. Les charognes ne restaient jamais longtemps des charognes.

Un sentier de terre battue lézardait entre les jardins en friches et les portes closes des demeures des Sarls. On voyait poindre des pissenlits et des marguerites, et des fleurs mauves qui s’agitaient sous le murmure de la brise. Les insectes voltigeaient dans les airs et l’ombre des rongeurs filait dès que l’Homme s’approchait.
Les oiseaux chantaient.

Après avoir passé la onzième bâtisse depuis la place où s’étaient tenu le bain d’Ella, Rovk entendît des voix. Le ton restait feutré, mais les intentions trahissaient tout de même un débat animé. Il passa un coude, guidé par Hallfridr qui ne disait mot. Au moment où ils bifurquèrent, la silhouette d’un colosse voilât le ciel.

« Un nom. »

Il portait un large manteau noir rembourré de laine au-dessus d’un gilet de cuir, rien qui n’indiquait une classe guerrière. Des chausses épaisses et des bottes fourrées isolaient tout son épiderme du froid, de même que les gants qui couvraient ses mains. Sa voix était grave. On devinait sous sa barbe courte et broussailleuse une mâchoire large et rectiligne. Surtout, ses yeux avaient des lueurs de topaze bleue.

« Hallfridr, fille de Gudmund. J’escorte messire Rovk Alister, selon les vœux de votre maîtresse.
- Pas ma maîtresse, non. Ma cheffe. Il y a une différence entre les deux : une maîtresse, on lui obéit par soumission. Une cheffe, on la suit par loyauté. Parce qu’on a envie. Parce qu’on croit en elle. Vu ? »

Sur cette leçon particulière, le colosse fit un pas de côté et fit signe de passer, laissant le chemin libre vers le centre névralgique de cette rencontre. Quand Rovk le frôla, le colosse émît une sorte de grondement en faisant vibrer ses cordes vocales. Il puait le sanglier.
Hallfridr pressa le pas, talonnée par son maître. Cette leçon, c’était pour elle. Une façon de se railler d’elle, et de lui rappeler qu’elle avait perdu sa liberté. Elle refusa de rebondir sur cette boutade, mais à la voir se hâter ainsi, il était clair qu’elle l’avait avalé de travers. Elle ne se retourna pas. Elle fila droit devant puis s’inclina quand les regards se tournèrent vers les deux visiteurs.
Le chef du village, accoudé sur une longue table, prît la parole.

« Voici l’homme que vous vouliez voir. Rovk, viens t’asseoir avec nous.
- Il est plus petit que je ne le pensais. »

Il y avait une dizaine de norses attablés, et le seul à s’être levé en voyant arriver l’hôte était ledit chef du village. Tous les autres avaient gardé leur séant vissé sur les longs bancs qui leur permettaient de profiter des fruits secs et des noix qu’on avait placé sur la table. Avant même que le vikti puisse s’attabler à son tour, on lui remplît un godet qu’on fit glisser à sa place, la toute dernière du banc. A l’extrémité. Hallfridr n’aurait pas d’assise ; ni personne qui se rajouterait à ce petit comité privé.

Les convives étaient mélangés. Rovk en reconnût les trois quarts, puisqu’ils venaient du village. Il compta quatre personnes inconnues au bataillon. Quatre personnes dont celle qui s’était figuré un homme plus grand que ce qu’il donnait à voir.
C’était une femme aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Son visage était assez fin, ses joues s'étaient empourprées avec la chaleur. Autour de son cou pendaient plusieurs colliers d'un certain cachet. Inutile d'être un grand observateur pour comprendre qu'elle avait des privilèges.
Un médaillon en broche retenait les deux pans de sa cape d'un rouge vinasse. Il était gravé d'un symbole nordique, probablement celui d'un clan. Elle ne l'avait pas encore enlevé, peut-être pour qu'on la remarque. Elle chassa une mouche qui envahissait son intimité quand le chef du village reprît la parole.

« Vous connaissez peut-être Hallveg, fille du Jarl Gunnlaug. Voici sa suite : Hrafn, fils d’Engli du clan Olofsson. Asvald, Scalde du clan des Loups. Et Frideburg, Housecarl du Jarl Gunnlaug.
- N’oubliez pas Ham et Vali. Chaque membre de mon escorte pèse dans la balance.
- Oh, oui… Ham, c’est le goliath que vous avez croisé. Et Vali, là-bas, c’est leur esclave. Mais c'est pas son vrai nom. »
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Hallveg, fille du Jarl Gunnlaug

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Hrafn, fils d’Engli du clan Olofsson

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Asvald, Scalde du clan des Loups

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Frideburg, Housecarl du Jarl Gunnlaug (sans armure)

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Ham, le colosse

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Vali, l'esclave
Il indiqua un homme un peu frêle, différent des autres, assis par terre.
C’était toute une escorte nordique.

« Ham raconte qu’il connaissait la maison Alister, et qu’ils ont une dette envers lui. C’est… en quelque sorte la raison de notre présence ici, mon cher Rovk, dit le Félon. Mais pas uniquement.
- Rovk, ne te laisse pas faire.
- N’interfère pas dans la politique des Baernsonlings, Ulfketil. Notre pays demande le retour d’un de ses fils. Mais il ne précise ni les circonstances, ni les motifs. »
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Rovk Alister
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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par Rovk Alister »

Ella gueule, parle mal, rien de nouveau sous le soleil en somme. Il n’en reste pas moins certain que la seule chose qu’il a gagnée, c’est un sursis. Elle reviendra à la charge tôt ou tard, et il n’est pas assez idiot pour la refuser une deuxième fois, elle mérite réellement son surnom de Terrible. Il espère sincèrement que l’avenir ne lui réserve pas le même sort qu’elle. À quoi sert la beauté, si c’est pour être aussi laid à l’intérieur ?

L’odeur des mouches à merde ne le dérange pas trop, si ce n’est pas du tout. Quand on voyage pendant des semaines avec de la fourrure humides sur les épaules, ça sent l’Homme. Il fait beau, c’est déjà pas mal, ça le met même de bonne humeur. Il en oublie presque les emmerdes qui arrivent, après le beau temps, la pluie. Voir Hallfridr se faire clouer le bec… ne le dérange pas. Il ne lui a jamais demandé de le servir ou de le suivre, ou même de faire des courbettes pour lui. Il ne se considère pas comme le maître de qui que ce soit. Les esclaves et les serviteurs, c’est drôle quelques minutes mais ça perd vite son charme. Les compagnons et les amis, c’est mieux, beaucoup mieux. Cette altercation vocale l’amuse au point d’avoir un grand sourire, entendre le grognement d’un gardien le renforce encore.

« Salut gaillard, j’espère que ton trajet pour venir ici était meilleur que l’mien. »

Il entre et pose son bâton ainsi que son exotique dague sur une petite table à côté, c’est plus poli. Il enlève son par-dessus et le pose sur la chaise qui l’attend, révélant ainsi son corps fin ainsi que sa tenue… légère. Il est très tranquille, et ça se voit. Il garde ses bijoux et ses colifichets, c’est important de rester direct avec ses possessions. Il salue poliment de la main l’assemblée avant de poser ses fesses et de rapprocher un peu la chaise. Il observe individuellement les invités et tapote ses doigts sur la table. Il apprécie réellement cette surprise, ce n’est pas tous les jours qu’on vient le trouver pour autre chose que des services à très court terme. Sa voix est chaleureuse et un peu enjouée, il faut le dire.

« Salut, chef et salutations, dame Hallveg. Bonjour-bonjour, ça en fait du monde ! Ne soyez pas mauvaise langue, chef Ulfketil. Les ancêtres n’aiment point les langues fourchues, surtout quand la loi de l’hospitalité est offerte.

Bon, attendez, le Félon ? Haha c’est osé. La seule chose que j’ai jamais jurée, c’est de massacrer des Kislévites, ce que j’ai fait d’ailleurs. Y’en avait un paquet sur le trajet, je me suis pas gêné, clairement. Ca et un ours blanc géant que j’ai tué au couteau en combat singulier, regardez, j’ai même gardé ses dents ! Mon oncle disait que si t’as pas vaincu un ours avant vingt et un hiver, t’as raté ta vie.
»

Il sort les énormes crocs de la bête au poil de neige et les exhibent sans retenue avant de les ranger. Il ricane un peu, avant de reprendre son sourire précédent.

« Mais soit, soit, z’êtes pas là pour m’entendre raconter ma vie. Je crois comprendre un peu mieux. Je salue votre volonté d’être venue jusqu’ici en tout cas. Je suis vraiment de bonne humeur, donc d’accord, je vais jouer à ce petit jeu d’ours. Bien que les mouches des copains d’Erikr vous tournent autour, je reste sceptique, donc je vais jouer franc-jeu.

Ma ”maison” n’existe plus vraiment, et j’ai été banni car j’ai été loyal envers ma maîtresse. Je connais pas votre brave gars aux larges épaules, mais ça ressemble plus à une rancune qu'à une dette, si tant est que la différence existe…

Donc bon, allez-y hein. Ajoutez de l’eau à mon moulin et du vent à ma voile. Qui donc me bénit de l’honneur de cet appel ? Et surtout… bah, pourquoi ? Je sais que je me débrouille pas trop mal, oui, surtout pour mon âge. On doit pas être loin, Dame Hallveg. Si ma curiosité est pas déplacée, je devine qu’il y a plus qu’une raison à ça.

Alors je vous en prie, ne vous retenez pas. Insulte comme compliment, tant que c’est honnête, moi ça me va héhé.
»

Il commence à entamer sa coupe, et il le regrette un peu. Faut le dire, l’alcool en début de saison, c’est vraiment dégueulasse. Mais bon, l’hospitalité c’est sacré et refuser un verre offert, même Ella n’oserait pas. Bien qu’il le cache, il reste particulièrement étonné au sujet de la fille du Jarl. Quel genre de père envoie sa propre fille aussi loin ? Soit les hommes autour d’elle sont extrêmement compétents, soit elle l’est aussi, voir les deux. Quelque chose cloche, et il ne préfère pas savoir quoi. Il espère que ça tenue ne dérange pas trop, on dit que la beauté est comme le soleil. Elle réchauffe la plupart, mais pique aux yeux de certains.
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
«Sorcier Slaaneshi pour vous servir et se servir de vous !»

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[Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Valindra
J’ai hésité à lancer un dé pour l’étalage des crocs d’ours, mais à la réflexion, c’est inutile. Ce tour se fera sans lancer !
Quand Rovk déballa toutes ses prouesses et fit procès de son injuste surnom, tous les poitrails se gonflèrent. La belle rangée de canines qu’il posa sur la table fit rouler quelques prunelles, d’autres déglutirent. Proche de lui cependant, la dame présidant cette petite réunion avait des yeux frétillants, et son visage se fendît d’un large sourire.

« Voyez-vous ça ! »

Elle se leva sans qu’on l’y invite. Le chef du village recula un peu, impressionné, et ramassa une grande coupe remplie de raisins verts pour empêcher qu’elle tombe. La jouvencelle s’était suspendue à ses deux bras pour avancer son visage au milieu de la tablée et pour mieux reluquer le Tisseruine. Elle se mordît la lèvre. Puis elle sautilla en trahissant une certaine hâte.

« Asvald ! Asvald ! »

Et les autres de reprendre en chœur en clamant des « Asvald ! » à répétition pour encourager le Scalde ; et le concerné, de sourire, leva son séant à son tour, s’empara de deux choppes qu’il fit claquer dans un grand bruit de bois, et le menton bas et la mine goguenarde, il fit ce qu’on attendait de lui.

« Criez, mes braves, chantez et riez, mais ouvrez grand vos oreilles ! Je m’en vais vous conter comptant le montant de vos coquettes aventures !

Le ciel n’est pas toujours gris, par chez nous, et nos chants ne sont pas toujours tristes ! Voyez la belle, la ténébreuse et sulfureuse, la farouche et redoutable Hallveg, venue d’au-delà des fjords et des montagnes avec sa suite ! Voyez ce que la vie vous donne, voyez ce que la vie vous prend, craignez ce que le destin vous réserve !
»

Le Scalde se tût et le groupe tambourina sur la table dans un tumulte assourdissant. Les choppes tremblèrent, les liquides s’échappèrent des godets, quelques mets tombèrent de leurs saladiers, les couverts clinquèrent. Quand le martèlement cessa et que le silence rompît la fanfaronnade, le Scalde reprît.

Le groupe le suivait, sérieux et avide de l’entendre, accoutumé à ses récits, suspendu à ses dires. Hallveg ne bougeait pas, toujours debout au milieu de ses sujets. Elle avait une main sur les bords de sa coupe, et l’autre sur l’épaule d’un villageois du coin. Elle s’accoudait presque sur lui.

« Fût un Jarl qui avait trois fils et une fille, et le sort coquin lui vola ses deux premiers rejetons, et le hasard curieux mît en lice ses deux cadets. Fallût que son bonhomme de garçon s’aventure à se croire son égal et que sa petite colombe ambitionne de lui succéder : et puisqu’il n’eut la force de dire non ni à l’un, ni à l’autre, on décida de partager ses droits. Mais le fils trop gourmand se refusa à voir cet héritage rétrécir, et sa fille intègre que voilà décida que tout se jouerait derrière la maison, comme c’est de coutume chez nous, avec une lance ou une épée. Mais d’amocher son visage le garçon eut peur, et plutôt que d’être brave, il rusa. Il rusa comme l’homme qui met le feu à l’autre bout du terrier ! Hallveg chassait avec le hardi Hrafn, avec des chiens et des arcs. Mais aux aboiements se succédèrent les cris de la complainte. Les chasseurs vinrent, et sous le ciel constellé de nuages attendait la dépouille d’un de leurs renifleurs. Ouvert d’une taillade à la gorge !

Une taillade à la gorge, ça ne vient pas d’un porc !

Hallveg demanda justice. Le Jarl passa au crible la moitié de son peuple. Il y eut beaucoup de suspects, mais aucun coupable. Pour quel motif on égorge un chien ? La provocation ? La menace ? La vengeance ? Hallveg dût choisir un coupable pour exiger sa réparation. Et elle donna un nom : Knut. Le nom de son frère. Délicieuse pirouette, n’est-il pas ?

Mais le bougre avait prévu la manœuvre. Hallveg demanda à régler l’affront par la lame. D’un doigt accusateur, Knut cria au complot !


- Ce pisse-froid !

- Buvons ! »

La concernée agrippa la chemise du pauvre hère à côté d’elle entre ses doigts et tira sur l’étoffe en serrant son poing. Les autres la regardèrent. Un feu dansait dans ses yeux. On vida les godets, on piocha dans les condiments sur la table : Hrafn coupa un gros morceau de fromage et déchira une miche de pain, Frideburg attrapa quelques tranches dans une chiffonnade de jambon et fit festin d’une poignée de noix salées.
Le claquement de la base des choppes retombant sur la table annonça la poursuite du récit du Scalde.

« Complot ! Complot ! Complot ! La rumeur enfla comme une pustule ! La discorde exposa le Jarl au problème le plus épineux de sa carrière, car une partie de son peuple crût au manège, et l’autre voulait voir le sang couler. Son esprit gangrené par l’incertitude se fia aux paroles de son conseil. Et le conseil l’avisa de la décision la plus simple à prendre…
Ainsi désigna-t-il son fils comme son héritier ! On ne provoque pas l’héritier d’un Jarl en duel sans risquer la potence !
»

Les voyageurs commencèrent à avoir de moins en moins de retenue. On ne piochait plus avec les doigts, mais par poignées entières. Ils mâchaient la bouche ouverte, enfilaient une rasade pour faire passer les denrées, rassemblaient parfois devant eux, directement sur le bois, divers mets du festin proposé. Une forme de liesse commençait à s’emparer de la tablée. On prenait du plaisir.
Du plaisir, à la table de Slaanesh.

« Dans le même temps, on apprenait que tout le village de Maskaur avait été mis à sac par des sorciers. Les noms de Rovk et d’Ella furent murmurés par les mouches. Le Roi somma de bouter les félons ; il n’y a pas que des kislévistes qui sont tombés sous votre épée, mon cher.
Peu de temps après, la femme de Knut avorta d’une petite créature handicapée. La chose n’eut pas le temps de prendre son souffle. Knut devint fou de rage. Sa sœur, qu’il avait humiliée, fut accusée de sorcellerie. Knut la voulût dans les flammes ! En hâte, la belle enfourcha son cheval et convoqua ses plus proches compagnons, et la suite de notre histoire nous ramène ici, à cette table, mes braves. Et c’est là que tout commence !
»

Le Scalde riait aux éclats. Il était heureux d’être là, de faire ce récit, de nourrir sa présentation, d’avoir cette audience. Il articulait chaque syllabe en dépit de la boisson qui inondait sa bouche, il s’arrêtait parfois un peu pour qu’un silence marque la temporalité de son propos, et captait avec une certaine maîtrise l’attention de la troupe. On ne s’invente pas conteur.
On apprend à le devenir.

« Sa Grâce sait comme on peut devenir l’ennemi public à cause des parjures et des mauvaises paroles. Figurez-vous, ô grand Rovk Allister, que certaines personnes peuvent encore croire en vous, et que parmi les honnis on trouve parfois des mains qui se tendent. Nous avons traversé les eaux et les plaines pour venir vous rencontrer. Nous avons connu quelques mésaventures et certains de nos amis ont rejoint l’autre monde dans ce périple. Mais aujourd’hui, une nouvelle histoire commence, mes braves !

Rovk Alister, au nom de sa future Altesse Hallveg, fille de Gunnlaug, nous venons quérir votre aide pour reprendre à qui de droit le contrôle des terres dont Hallveg est l’héritière ! Ahouuuuuuu !
»

Asvald poussa un cri de loup. Les regards se tournèrent vers le sorcier. Les autres tambourinèrent à nouveau sur la table. On encourageait l'audace.

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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par Rovk Alister »

Une véritable voracité locale, qui ne s’amenuise pas, au contraire. Ils mangent, dévorent, boivent comme des trous. Mais la perle de ce collier, c’est le scalde. Son ventre à beau être gras, il ne manque pas de vigueur pour conter une histoire, leur histoire. Des loups, en meute, dans une tanière qui n’est pas la leur. Il est satisfait de voir que même ici, il y a un certain amour de l’art autre que celui de la guerre. Il écoute donc avec avidité la chanson qu’on lui offre.

Mais il n’en reste pas moins… dubitatif. Les querelles des hommes se règlent normalement par la loi, tout particulièrement quand ce sont des individus de haut rang. Si la loi des hommes échoue, il faut faire appel à la loi des Dieux. C’est inquiétant que cette rivalité n’ait point pu être réglée ainsi. Qu’est-ce qui a bien pu empêcher le Jarl de faire appel aux Cieux ? Sa fierté, peut-être, mais ça ne présage rien de bon.

Il serait malvenu de sa part de ne pas rendre la monnaie de leur pièce aux charmants invités. Mais qu’est-ce qu’il peut bien leur raconter ? La seule chose qu’il comprend, lui-même. Il n’est pas assuré d’être assez courageux pour se confier devant autant de Norses. Bon, il semble qu’un peu de courage en bouteille puisse faire l’affaire. D’un coup, il vide son verre d’une traite sans prendre le temps d’avaler plus d’une fois. Sa tenue, révélant son corps sensuel et son teint pâle, doit probablement faire fort effet. Désormais debout, il décide d’essayer de faire un spectacle digne de ce nom. D’abord, il se concentre pour attirer un peu les vents. Faire briller ses yeux, en voilà une bonne idée ! Encore que, les vents peuvent se montrer capricieux, ce n’est donc pas une garantie…

Qu’importe, le spectacle doit continuer. Il aime les histoires, surtout en chanson, ça rend les choses encore meilleures. Un pied posé sur son siège, il balaie du regard, mystique ou non, l’assemblée. Son visage, impassible comme la glace.

« Laissez-moi vous conter une histoire, sortie des tréfonds de la mémoire.
Un jeune homme n’ayant qu’un talent, celui d’être maître sorcier des vents.
Sa maîtresse Ella la Terrible, Völva du Serpent-Dieu invincible.
Slaanesh l’a béni d’un unique don, la folle beauté d’un futur champion.

Il est parti vers le Monastère, enflammant d’abord Maskaur d’un enfer.
Il a écrasé des vils Revenants, des Kislévites et un ours géant.
Un ennemi contre lui s’est dressé, jaloux son nom est Geirr le sorcier.
Bien trop loyal envers sa maîtresse, il l’a refusé jusqu’à détresse.

Trop couard pour l’attaquer de face, c'est dans ses rêves qu’il le pourchasse.
Loyauté contre une alliance, il refuse ses viles avances.
Désormais libre du connard pervers, aujourd’hui je vous chante donc ces vers.
Face à une femme d’ambition, je dois offrir toute mon attention.

Vous désirez le fort pouvoir de Jarl, en m’emmenant loin de mes amis Sarls.
Mon soutien à plus qu’un seul petit prix, mais votre victoire est garantie.
Vous êtes belle et très maline, pour rechercher une œuvre sublime.
Je jure devant ancêtres et Dieux, que je désire atteindre les Cieux.

Je ne répondrai donc qu'après-veille, car la nuit porte l’ultime conseil.
Mes mots sont caresses et tourbillons, qu’allez-vous donc m’offrir comme beaux dons ?
»


Il contourne la table, s'approche extrêmement près de la jeune noble, et il lui murmure à l’oreille aussi doucement que possible. Sa voix est aussi sexuelle que suave.

« Qu’est-ce que vous êtes prête à donner et sacrifier pour moi ? Une position parmi votre futur clan ? Un pardon du roi en personne ? Richesses et esclaves ? Vous ? Ce n’est pas à moi de quémander un prix, c’est à vous de le proposer. »

Il s’écarte, et revient à sa place calmement, le sourire aux lèvres.

« Bien, je crois avoir offert assez de moi pour l’instant. Un avant-goût, en somme. J’ai une affaire à régler, un jeu d’enfant, c’est le cas de le dire. Si quelqu’un veut me tenir compagnie ce soir, pourquoi pas, je suis d’une humeur généreuse.

Que votre appétit reste vorace, que vos femmes et hommes restent affamés de vous, et que mille souffrances soient infligées à vos ennemis ! Au revoir…
»

Il fait une courbature au public, une deuxième à sa future cliente, et une dernière au brave hôte avant de repartir avec ses affaires. Ensuite, il se dirige vers le logement où sa tante passe ses journées à ne rien faire. Après tout, qui donc oserait déranger une femme qui se nomme la Terrible ? Rovk, lui, va le faire, et pas qu’un peu. Il avance à toute allure tandis que son corps trépigne d’impatience. Il arrive devant la porte, qu’il ouvre et referme derrière lui.

Il laisse tomber toutes ses affaires sur le sol, avant de déboucler entièrement sa maigre tenue. Son physique désormais à son état le plus primaire, il approche de sa tante, en train de vaquer à une occupation de son choix.
Il s’effondre à ses pieds, les embrassant goulûment, avant de relever la tête vers sa maîtresse de toujours.

« Pardonnez mon comportement précédent, maîtresse. Je n’aurais jamais dû vous décevoir ainsi. Mon être tout entier se languit de vous. Permettez-moi de vous offrir toute ma beauté, digne d’une déesse comme vous. »

Une grande compétence qu’il maîtrise, lécher les culs. Le Tisse-ruine ne manque jamais l'occasion de pratiquer cette technique, surtout avec Ella. Et pourtant, au fond de lui, il y a un désir difficile de supprimer. Une femme magnifique est devant ses yeux emplis d’espoir derrière lesquels se cache une perversion ancrée dès le plus jeune âge. Il n’attend donc qu’une chose, un mot, un geste, avant de commettre l’acte impardonnable.

Rovk essaie de lancer le sort mineur de Slaanesh : Regard du Démon. Comme les autres fois, quelques tentatives (2-3 serait cool, tu MJites, donc tu vois ça de ton côté) jusqu’à réussite, si ça rate, tant pis. Au moins j'aurais la compétence Chant ^^ Peut-être même éloquence si tu es très généreux hehe :chaotique:

J’espère que mon poème t’a plu, j’ai adoré le faire. J’ose espérer qu’il aura un impacte sur mon message :mrgreen:
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

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Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'assistant MJ Valindra
Regard de démon : 18. Echec. Deuxième relance : 20. Echec critique. Fiasco (niveau moyen, car deux sorts basiques lancés) : 6.
Blocage Mental : Vous canalisez trop d’énergie magique. Votre MAG est réduite de 1D3 pendant 1D10 minutes. Résultat : -2 MAG pendant 9 minutes.
C’est pas grand-chose.

Toute la petite assemblée resta suspendue aux lèvres de Rovk. Le sorcier convoqua des vents de magie qui déferlèrent autour de lui, et qui sifflèrent en secouant ses vêtements. Pour des nomades peu accoutumés du fait, c’était un spectacle fascinant et vertigineux. Pour un habitué de l’Aethyr ce fut néanmoins une autre sensation. Les vents le refusèrent et ne firent que le pourlécher dans un premier temps. Alors Rovk fit ce que n’importe quel sorcier aurait fait : il s’ouvrît à d’autres flux et intensifia son appel en plongeant dans un état de pleine conscience. Mais l’Aethyr capricieux se joua de cette obstination, et l’inonda tant qu’il en fut déboussolé et, pour se protéger d’une tempête de magie, le Tisseruine n’eut d’autre choix que de bloquer certains canaux.

Le vent se tût, et la foule le regarda se lever. Il y avait quelque chose d’extrêmement malaisant à le voir ainsi agir. Hrafn se recula de la table et glissa ses doigts près du pommeau de son glaive. Ham au loin se retourna et scruta le Vikti avec des yeux de glace.

Rovk persista. L’Aethyr dansa autour de lui en interdisant l’usage de sa force. Mais dans le courant, une voix lui parvint.

« Je ne t’oublie pas, Rovk fils de Tobjörn. »

Rovk savait parfaitement ce que cela voulait dire. La magie est une chose puissante, mais bancale. Terriblement bancale. Et cette voix, il la connaissait. Il s’était montré dans l’Aethyr ; et l’Aethyr est guetté par des créatures que nul mortel ne souhaiterait rencontrer.

Inspirée peut-être par les Muses de Slaanesh, la langue du sorcier déferla en soufflant une prose embellie par son éloquence, le tout de façon improvisée, ce qui le rendît presque impressionnant, n’eut été son échec dans la convocation des vents de magie. Le Scalde du clan des Loups en resta coi, sans doute respectueux de l’exercice, mais nota le manque d’assurance dans la prestation. Toute la tablée l’écouta dans un silence prudent. Lors Rovk terminant son aventure se glissa jusqu’à Hallveg, interdite. Aucun de ses compagnons ne jugea nécessaire de réagir : on laissa au sorcier ce moment d’épanouissement personnel.

Ella n’avait qu’une serviette autour d’elle quand il arriva près de sa maîtresse. Enroulé autour de ses seins, le drap tombait droit sous ses épaules nues. Elle était seule. Sa peau rosée et perlée de gouttes d’eau. Ses yeux démaquillés d’où coulait un peu d’encre noire. Ses cheveux humides. Excitante. Terriblement excitante.

Il lui baisa les pieds et s’offrit à elle. Rovk avait tout appris d’Ella, sa tante, qui avait presque pris la place de sa mère tant elle avait protégé et guidé le jeune homme. L’avance incestueuse de son neveu ne la troubla pas ; la sorcière traînait derrière elle toutes sortes de plaisirs indécents et pervers. Elle fit descendre ses yeux sur sa toison noire ténèbres. Elle scruta le mâle agenouillé devant elle, puis se décida à agir au bout de quelques secondes. Délicatement et sans dire un mot, elle glissa sa main dans ses cheveux. Ses doigts s’enfoncèrent à travers les mèches en lui caressant le crâne.

Puis elle tira très fort. De façon si violente que cela le contraignît à basculer sa tête en arrière. C’était soudain, très violent, autant que si elle avait voulu s’offrir sa gorge pour tracer un sourire dessus, avec un couteau. A ce moment précis, ses yeux transpercèrent ceux de son neveu. Elle le garda, la tignasse torturée par ses doigts jaunis.

« Je vais t’expliquer deux choses, petit impertinent. »

Le ton était glacial. Rovk connaissait ce timbre froid et sec, ces lèvres pincées, ce faciès défiguré par l’humeur du moment : c’était la colère. La colère d’Ella. Rien n’était plus inquiétant que de la voir dans cet état, car tout pouvait, d’un moment à l’autre, basculer dans un tourbillon de malheur.

« D’abord, ta position. Je te rappelle que tu n’es rien d’autre pour le moment qu’un clandestin qui me lèche les pieds et que j’ai accepté de prendre sous mon aile parce que tu baignes dans l’Aethyr et parce que tu es la chiure de ma sœur. Tu as de la chance, mon délicieux neveu. Tu as eu de la chance dès le jour où mes yeux se sont posés sur toi et que je me suis dit : je le veux. Je le veux, oui.
Tu as été choisi par les Vents, mais tu n’es rien d’autre que ce que je veux que tu sois.
»

Elle tirait très fort en se fichant bien de la douleur qui commença à jaillir dans le crâne de son apprenti. Il avait fauté. Il avait fauté et elle ne lui pardonnait pas.

« Ensuite, ta sottise. Au-delà du fait que tu me prends pour une conne, tu t’es cru légitime pour prétendre être le père de mon enfant. Pour qui te prends-tu, toi qui rampes par terre ? Qu’est-ce qui te laisse croire que je laisserais une créature dans ton genre me mettre en cloque ? Tu t’es bien regardé ?
Est-ce que tu t’es bien regardé, Rovk Alister, petit orphelin sans terre ?
»

Son autre main s’approcha de son visage, et elle fit courir son ongle le long de sa joue. Le sillage de cette griffe laissa une traînée de sang, et le liquide carmin perla depuis l’estafilade. Ella tenait toujours la tête de son prodige. Elle serrait encore très fort. La peau arrachée par son doigt tomba comme des miettes de papier, et la sorcière observa son neveu soumis à son joug.

« Tu n’es RIEN. Tu n’as ni la puissance, ni le nom et l’héritage d’un Jarl. Tu n’as même pas le talent d’un Haruspice comme Erikr. Je préférerais encore être la mère du bâtard engendré par ce crevard de gobeur de mouches que d’une petite âme comme toi. Tu es juste bon à me baiser les pieds. »

Enfin elle le lâcha. Dans le même temps, sa serviette tomba à ses pieds et Rovk découvrît son dos et ses formes callipyges. Elle marcha, puis ses deux mains se posèrent sur une commode dans un angle de la pièce. Elle attendît un peu de reprendre son souffle. Elle était à la fois émue et courroucée, et cette explosion d’émotions lui faisait battre le cœur trop vite, beaucoup trop vite. D’un geste sec, elle ouvrît le tiroir supérieur puis en sortît un très vieux grimoire serti de runes cabalistiques.

« Je t’ai appris beaucoup de choses mon cher neveu, et même lacunaire des enseignements du Monastère que tu n’as pas eu l’opportunité de connaître, tu t’es élevé plus haut que la majorité des hommes. Tu es au moins ça : au-dessus de la plèbe. Mais il te manque encore un nom, un poids politique, une renommée parmi les rois. Sans cela, tu seras juste bon à errer de hameaux en hameaux. Ce n’est pas une vie pour un jeune homme comme toi. A ton âge, j’étais déjà à califourchon sur la bedaine d’un Jarl à qui je soutirais tout le pognon et les privilèges que je voulais, et Slaanesh me souriait. Oui, les dieux me souriaient. Mais toi, qui fais-tu sourire ? Les Puissances de la Ruine esquissent à peine un mouvement du coin de la lèvre s’ils entendent ton nom.

Il y aura un temps, cependant, où le monde entendra parler de toi. Et c’est là tout ce que je souhaite : ça ne ferait que confirmer mon talent. Et comme je t’ai pris sous mon aile, il faudra qu’à ton tour tu prennes un apprenti.
Et cet apprenti sera mon fils.
»

Elle ouvrît le grimoire. Ses yeux scintillèrent dans les ombres du chalet.

« Une dernière leçon, Rovk Alister ? »

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Rovk Alister
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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par Rovk Alister »

Rovk est plutôt satisfait de sa prestance. Le silence n’est pas de plomb, c’est en général bon signe. Il espérait quelques applaudissements, des murmures choqués ! Mais non, seul le scalde trouvait sa prestation adéquate. Tant pis. Il y a mis toute son âme pourtant, toute son existence, littéralement. Ils n’ont aucun goût pour l’art, ou alors il est juste mauvais, probablement les deux. Quoi qu’il en soit, c’est la voix du démon, qu’il reconnaît si bien. Le merveilleux inconnu, qui a failli le tuer dans son voyage Aethyrique. Une drôle de surprise, néanmoins agréable. L’au-delà ne l’oublie pas, c’est réciproque.

Ce qui ne l’est pas, c’est le venin que sa propre tante lui fait goûter. Ella n’est pas exactement une femme gentille, c’est certains. Mais en quatorze années de cohabitation et d’apprentissage avec elle, les choses ne s’étaient qu'améliorées. Avant de repartir de la passe, ils étaient proches, elle était fière de lui. Elle lui souriait chaudement et blaguait avec lui. Tout ça, pour revenir des mois en arrière, comme si rien ne s’était produit. Comme si ses efforts surhumains s'étaient envolés. Elle blesse son visage ! Le même visage qu’elle a nourri, entretenu, maquillé pendant quatorze années. Il se relève, et fait craquer sa nuque. Il soupire, une bonne fois pour toutes.


« Je suis rien. Je. ne. suis. rien.


Je suis fatigué. Je suis même pas en colère contre vous ou encore déçu, je… je sais pas. Je ne sais plus.

Vous savez que je suis loyal, dévoué, et fidèle. Plusieurs fois, on m’a proposé de vous trahir, de vous abandonner. Devant-vous, derrière vous, j’ai jamais accepté, jamais ! Plutôt crever que de vous poignarder dans le dos.

Même après qu’on m’a banni des terres de mes ancêtres, je suis resté loyal. Même après que vous avez tué une femme que j’aimais, je suis resté loyal. Même après qu’un sorcier puissant m’ait offert une chance à la grandeur, sans aucune condition, je suis resté loyal. Même après que la porte de mon avenir au Monastère s’ouvrait, je l’ai fermée, car je suis resté loyal. Toujours.

Jamais je ne me suis opposé à vous, jamais je n’ai mis des bâtons dans vos roues. Et… et je comprends toujours pas.

Vous vouliez que je devienne plus puissant ? J’ai plus grandi en trois mois qu’en quatorze années à vos côtés. Car vous ne vouliez pas d’un moins-que-rien avec vous.

Vous vouliez que j’arrête d’être un pleurnichard ? Je suis devenu cruel, sans pitié, sanguinaire. Pour vous plaire, car vous le vouliez.

Vous voulez que je prenne mon envol ? On vient de me proposer de rentrer au pays, régler une affaire grave d’un clan. Pourquoi ? Par ma réputation. Celle que vous vouliez que j’obtienne.

Vos désirs sont des ordres, vous le savez. Si je dois baiser mille femmes pour vous donner un héritier digne, je le ferai. Si je dois me couper la main et me raser le crâne pour vous plaire, je le ferai. Et vous le savez !

Je ne vous prends pas pour une conne, je vous aime trop pour ça. Vous êtes la femme la plus exceptionnelle que je connaisse, ça me torture, ce que vous dites. J’ai vraiment envie de me faire du mal quand vous dites des choses pareilles. Bordel, quand est-ce que vous comprendrez que vous êtes tout pour moi ??!

Bien sûr que j’accepte de prendre votre sixième fils comme apprenti. Quelle question, vous le savez que je ne peux rien vous refuser !

Si vous m’aviez demandé de vous faire six gosses, je l’aurais fait aussi. Qu’importe à quel point c’est infâme, pour vous je réduirai ce monde à feu et à sang s’il le faut ! Je l’aurais fait par amour…

Pour vous.

Je me prends pour ce que je suis. Je suis Rovk Alister, aussi appelé Rovk Ellasson. Il me surnomme le Félon, au pays. Tel est le nom qu’ils retiennent. Je sais qui je suis, et je sais pourquoi. Je sais, et c’est déjà trop.

J’ai tenté de lancer un sort il y a un instant, et un puissant démon m’a soufflé dans l’oreille qu’il ne m’oublie pas. Un démon que j’ai rencontré à cause de Geirr, le genre de démon qui sait ce qui se passe.

Vous voulez que nos Dieux et leurs serviteurs éternels apprennent mon nom ? Vous voulez que ma renommée traverse le monde ? Que les reines viennent à mes pieds ? Il semblerait que je sois en bonne route, alors.

Mais je déteste cette route, car au fond de vous, vous ne voulez pas que je la prenne. Vous haïssez qu’on vienne me chercher, car vous voulez me garder pour vous, et vos desseins. Oh je sais que j’ai tort, que je devrais fermer ma grande gueule.

Non.
»

Il commence à se rhabiller, et à reprendre son équipement. Il remet son pardessus sur ses épaules, et agrippe ses différents sacs et sacoches. Bâton, dague, grimoire, pagne, rien ne manque à l’appel. Parfait, il est prêt à y aller. Mais où ?

« Je vais prier aux Dieux, à Celle qui a Soif. S’ils ne répondent pas à mon appel, je choisis volontiers la mort. Souhaitez moi bonne chance.

Il est l’heure de terminer cette torture que vous m’infligez en me refusant à chaque fois. Je vous aime.
»

Debout et équipé, il sort de la pièce, dégoûté de ce monde, de cet avenir, de ce mensonge qu’il se raconte depuis presque toute sa vie. Il ferme la porte derrière lui. La rage au visage, la haine dans ses yeux. Il marche alors dans les ruelles du village, et en sort. Il s’approche de la colline, là où ils ont effectué une prière pour la fertilité il y a peu. Un cairn, haut et brave, se dresse devant lui. Sa main serre son bâton démoniaque, il regarde vers le ciel. Puis, dans une langue que bien peu se permettent d’entendre, il fait appel au divin. Aux ancêtres, aux dieux, aux démons, aux esprits.



«djɜaw nôr ! dʒö voo ɑpplle ! dôa-dʒö vivre pooɾ muä ? dôa-dʒö vivre pooɾ yle ?
pʌrɫe muä ! qhe-dôa-dʒö fɜr ?
»
Dieux Noirs ! Je vous appelle ! Dois-je vivre pour moi ? Dois-je vivre pour elle ?
Parlez moi ! Que dois-je faire ?
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
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[Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par [MJ] Bugman »

Post rédigé par l'Assisant MJ Valindra


Ella regarda son neveu partir. Il prît tout son barda et quitta la pièce comme s’il avait décidé de débarrasser les lieux une bonne fois pour toute. Comme une fugue. Comme un divorce.

Elle ne le retint pas. Elle le laissa faire, surprise, immobile, son visage figé au-dessus des pages de son grimoire dans une expression de stupeur. Rovk venait de se rebeller sous ses yeux. Et il était parti. Point de dernière leçon. Point d’au revoir.
Seulement de la colère et du ressentiment.

Rovk appelait les dieux en langue noire, son bâton démoniaque brandi devant lui. Un petit tas de pierre était là, devant lui, au sommet d’une colline inondée par le sang. Hier encore, les trois sorciers s’étaient rassemblés ici pour prier Celle Qui A Soif. Aujourd’hui, Rovk venait pour être à l’écoute du mystique : des ancêtres jusqu’à ses divinités tutélaires. Il convoqua les vents et libéra sa conscience. L’exercice était loin d’être aisé, en particulier dans une telle situation : Rovk vivait une sorte de détresse intérieure, une frustration profonde, un chagrin puissant.

Les pierres tremblèrent. Des vents sifflèrent autour de lui. Des murmures cabalistiques résonnèrent aux confluents de son esprit. Mais aucun message n’était parfaitement lisible, traductible. Il entendait des voix, certes, mais trop nombreuses et fugitives pour pouvoir les comprendre.
Il était là pour écouter, mais écouter ne suffisait pas : il fallait entendre.

Le vikti continua son invocation. Bientôt les murmures se firent voix, et son effort commença à porter ses fruits. Devenu un sorcier confirmé, Rovk fit appel à toutes les entités capables de recevoir sa question, et les entités entendirent son appel ; certaines étaient de son côté, d’autres lui voulaient du mal. Même parmi les ancêtres.

Puis le cairn devant lequel il demandait grâce commença à trembler. Les pierres furent traversées par une lueur violacée virant parfois vers le rose, et des lames de lumières s’extirpèrent du centre. Le bâton démoniaque détenu par le vikti irradia un halo semblable à ces éclats mauves, pourpres et rubiconds. Il commença à son tour à trembler dans les mains de son possesseur et à être secoué par d’étranges forces invisibles, comme si on tentait de l’arracher à son porteur.

Mais Rovk était puissant. Il agrippa son bâton, et son bâton aussitôt le traîna. L’extrémité de son instrument dardait dans une direction lointaine et le sorcier, bien que tentant de résister à cette force pour ne pas s’évanouir, ne put le retenir. Ses bottes labourèrent le sol et laissèrent deux tranchées profondes derrière lui. Il fut happé par le halo lumineux jaillissant du cairn et le trajet le mena tout droit à cette courte destination. En quelques secondes, il comprît qu’il ne contrôlait plus rien. Au même moment il réalisa que mêmes ses sensations La magie tout entière prenait le contrôle de son corps. Pourtant, il continua de parler dans la langue du chaos en se ressassant certains des axiomes enseignés par Ella pour contenir les turbulences mystiques. Il lutta pour ne pas tomber. Les vents l’entrèrent avec une intensité inouïe et grondèrent autour de lui tandis qu’il mettait son corps en contrepoids. Ils l’obligèrent.

Et le bâton s’enfonça dans le cairn comme une épée dans un corps.


C’était vertigineux. Il eut l’impression d’être avalé par la terre une centaine de mètres en dessous de la surface, puis il se retrouva seul dans des ténèbres complètes. Des rires dissonants résonnèrent autour de lui, certains très aigus, d’autres beaucoup plus graves. Les pleurs d’un bébé s’élevèrent dans son dos. Quand il se retourna, il ne vit rien. Tout à coup son ventre se mît à gonfler. Il enfla de telle manière qu’il crut qu’il allait exploser : et à cet instant précis, il défila encore une centaine de mètres plus bas.

Il se retrouva au milieu d’un petit bassin d’eau. Autour, il n’y avait que la nuit. Ella se tenait devant lui, assise, les genoux en tailleur. Devant elle, un nourrisson barbotait dans l’eau. Elle l’observait, attentive, veillant à chacun de ses gestes. Puis tout à coup, les deux créatures levèrent les yeux vers Rovk, en même temps : dans chaque prunelle, un unique trait vertical découpait des iris jaunes. Rovk fut entraîné sous les eaux.

Tove. C’était Tove qui se tenait à présent devant lui. Elle gisait dans un amas de chairs et de tentacules. Il était dans une sorte de paysage dégoûtant, composé de membres, de têtes découpées, d’appendices géants, de ventouses arrachées à des pieuvres. Le sang se mélangeait à une encre noire. Et Tove le regardait. Assise, opulente, avachie dans quelque chose de sordide. Autour d’elle des corps se languissaient ; elle les caressait de ses hideux appendices.

Une lumière jaillît entre les organes et les boyaux. Le corps de Rovk fut entraîné par elle et il fit un nouveau voyage. Durant le déplacement il vit défiler des visages par centaines : celui de son oncle, celui d’Hallfridr, celui d’Erikr, celui de Geirr, ceux de la troupe rencontrée plus tôt, ceux de tous les gens disparus dans ses péripéties. Quand il posa pied quelque part, il se retrouva le cul séant sur un trône. Devant lui étaient agenouillés des courtisans, sertis de lanières de cuirs et dénudés, enchaînés les uns aux autres ; aux quatre coins de la pièce, d’épais colosses livraient des coups de fouets à intervalles réguliers. Les malheureux se tordaient de douleur sitôt qu’ils étaient touchés. Puis le trône se déroba sous le poids du sorcier, et ce fut encore la chute.

Des démons. Des démons par centaines se mélangeaient dans une orgie extraordinaire. Loin au-dessus d’eux, sur un siège de velours pourpre, se tenait une petite créature serpentine. Ses yeux se déposèrent sur Rovk : deux iris jaunes découpées par un trait vertical. Rovk chuta.


Quand il se réveilla, Tove était là à le regarder. Il n’avait pas bougé. Il se tenait debout, son bâton à la main, fixant ce petit monticule de pierre. Elle lui lançait des yeux intrigués. Puis elle baissa le regard.

« Rovk… »

Elle ne semblait pas à son aise. Elle était venue jusqu’à lui, sans doute parce qu’elle l’avait suivi, et pourtant elle paraissait exprimer des difficultés à livrer le fond de sa pensée. La malheureuse déglutît, puis trouva enfin le courage de dire ce qu’elle avait dans le fond du crâne.

« Je… je crois comprendre ce que tu ressens. Je vous ai entendu, tout à l’heure. Je sais à quel point cela peut être dur d’être repoussé par quelqu’un qu’on aime. »

Tove était l’incarnation-même du mal que pouvait faire Ella. Rovk le savait. Ella n’était La Terrible pour un fait anecdotique : toute sa vie était le reflet du chaos.

« Mais ne te méprends pas sur elle : il n’y a rien qu’elle aime plus que toi dans ce monde, hormis peut-être… ce qui n’est pas de ce monde. Et ainsi vont les choses. Ella est une parfaite völva : plus elle nous repousse, et plus on la désire. Personne n’incarne mieux Celle qui a soif que ta tante ; et personne ne la sert mieux qu’elle. La frustration, le désir, le plaisir et la douleur qu’elle engendre nourrissent son dieu vénéré. Même son futur enfant est dédié au Serpent. Mais avec cette progéniture, Ella ne se contentera pas d’offrir un nouveau sorcier ou une nouvelle sorcière à son dieu vénéré : elle lui prépare une armée. »

Tove laissa un petit instant à Rovk le temps de digérer la chose. Cette révélation prendrait sans doute sens en peu de temps dans l’esprit sagace du Slaneshi : l’enfant d’Ella ne serait pas le fruit de son amour, mais de sa dévotion profonde.
Un élu des dieux, plus qu’un élu du cœur.

Sitôt qu’il comprendrait cela, Rovk comprendrait aussitôt l’importance qu’il avait dans le projet dans cette grande sorcière qu’était Ella La Terrible : n’avait-il pas mesuré qu’elle venait de faire de lui un père avant l’heure, non par le sang mais par un serment, et qu’elle projetait de le mettre à la tête de toute une armée aux ordres de son héritier ?

« Tu sais combien cela est important pour elle. Comment lui en vouloir ? Je te dirais que tu as raison de te sentir rejeté, et pourtant... au fond de moi, je sais qu'elle agit comme elle doit le faire.
Que comptes-tu faire, maintenant ?
»
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Rovk Alister
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Re: [Rovk Alister] Les oiseaux ne chanteront plus

Message par Rovk Alister »

Le pouvoir est la cause la plus noble qui soit dans les terres du nord. L’honneur est bon, le courage est juste, le respect est méritoire oui. Mais le pouvoir, lui, est. Cette vérité, chaque norse la connaît dès le plus jeune âge. Le Tisseruine n’y fait pas exception. Seulement, cette connaissance ne le pousse pas à craindre cette force au-dessus de toute la société. Non, il ne craint pas le pouvoir, seulement ceux qui s’en servent. Cette sagesse, elle vient de son expérience. Il n’est pas un géant parmi les hommes, pas encore. Ça le ronge, ça l’ennuie même. Malgré des efforts surhumains, il ne fait que commencer à grimper la montagne. Plus il s’en approche, plus le vent souffle fort, comme pour précipiter sa chute. Ça ne le dérange pas, après tout, il adore relever des défis avant de les écraser.

Les Dieux répondent, les Ancêtres chantent, les Esprits murmurent, et l’Homme écoute. Cette vision, cette expérience, elle terrifie le jeune Vitki. Voir l’avenir, le futur, son futur le terrifie. Il voit ce qui l’attend, d’être un second, encore, toujours. Soit, ce n’est pas le problème. Ce qui effraie le sorcier, c’est de voir le sort qui lui est réservé. La chute. Cette fatalité, absolue, décidée par les forces de l’au-delà. Régner pour céder, une destinée cruelle. Pourquoi tenir la couronne, s’il faut ensuite la donner à un autre ? Autant ne pas être sur le trône tout court. Un jeu malsain, oui, mais désolant pour lui. Il sait que sa chute n’aura jamais d’intérêt pour ses alliés, car il ne les trahira pas, jamais. Tomber au plus bas des enfers n’est pas horrible pour un garçon qui a connu ce qu’implique être au plus bas de ce monde. Celle qui a Soif a décidé de lui offrir ses dons, sans rien lui demander en échange. Pourtant, il offre quand même ce qu’il peut, car c’est un choix honorable. Alors pourquoi chuter ? Si la loyauté ne lui apporte rien d'autre que de la déception, pourquoi le rester ? À quoi lui sert donc l’honneur ?

Il ne sait pas pourquoi il continue de marcher sur une terre qui tente de l’enterrer. Par instinct, peut-être. Par son éducation, sûrement. La réponse vient le frapper comme le tonnerre. Son honneur ne lui sert pas, car il n’est pas là pour servir. Son honneur existe pour lui rappeler qu’il mérite mieux, toujours. Sans honneur, un guerrier se contente de piller et de détruire. Sans honneur, un sorcier ne connaît que la paranoïa et la haine de ses pairs. Sans honneur, un chef ne peut régner sans que son titre ne soit constamment remis en question.

Sans honneur, qu’est-ce qui différencie le monstre du champion ? C’est la dignité qui fait grandir, qui invite à monter plus haut sur la montagne. Personne ne peut offrir cette fierté, cet amour propre, uniquement soi-même. Ce n’est qu’un mortel, un tas de chair et de sang, qui bouge car un autre tas de chair et de sang à décidé de s’accoupler avec un être similaire. Il est le fruit du hasard, un insecte parmi toute la fourmilière. Malgré ces faits, il n’en reste pas moins une évidence que nul ne peut lui retirer. Quand il demande, les Cieux lui tendent la bouche. L’odeur peut lui déplaire, le dégoûter même, mais ça ne change strictement rien. Ce qui ne s’explique pas apparaît, c’est si grandiose, et pourtant si petit. Un privilège qui s’inscrit dans la réalité vacillante de ce monde.

Le spirituel le fait tomber, encore et encore. Ils veulent le briser, qu’il accepte le prochain sans broncher. Ils ont presque raison, oui, presque. Peut-être qu’ils le savent, peut-être pas. Rovk Ellasson ne va pas rester les bras croisés pendant que le temps s’écoule sous ses pieds. Il devine, et se rappelle de la montagne. Quand on s’écroule plus bas que la surface, on ne peut que se hisser. À chaque fois que sa main se lève, il va et ira plus loin qu’avant. La pyramide de pierre et de glace peut décider qu’il ne mérite pas de voir l’horizon, mais ce jugement ne peut être éternel. Un jour, il verra le soleil se lever, la glace fondre et le vent se coucher. Un jour, il ne sera plus terrifié par la sentence des Déités. Un jour, Rovk sera fier de ce qu’il est, et non pas ce qu’il devrait être.

C’est naïf, stupide, digne d’un con qui s’imagine des contes de fées. Un rêve mouillé, à faire sourire les ignares et les fous. Une lumière pour les esclaves des ténèbres n’est-ce pas ? L’avantage d’être arrogant, c’est que les moqueries des autres ne viennent plus freiner les ambitions. L’avantage d’être cruel, c’est que les fourbes réfléchissent à deux fois avant de se moquer. L’avantage d’être un sorcier, c’est que la réalité se tord littéralement au bout de ses doigts. La folie, à ses yeux, c’est de croire que l’on ne choisit pas vers où la flamme vacille. Il veut que sa voix soit entendue, et elle le sera. Oui, c’est inévitable.

Voir sa dulcinée lui raconter ce qu’il sait déjà le chagrine. Elle pense dire l’absolu, que nenni. Entre la couverture du Destin et le matelas de la fatalité, se trouve un corps qui s’agite perpétuellement, le sien. Il refuse d’être condamné sans pouvoir évoluer comme il le souhaite.

«Je t’aime, Tove, tu le sais bien. Cependant, ton empathie, bien que douce comme le miel en été, est mal placée. Je ne suis pas malheureux, je ne suis pas détruit ou dégoûté, plus maintenant en tout cas.

Je suis furieux, oui. Pas contre ma tante, je l’aime trop pour la détester. Je suis furieux contre moi, Tove. Je suis furieux contre l’homme qui n’est pas capable de se tenir à la destinée offerte par les Dieux. Je suis furieux, car je sais que je vais souffrir chaque jour et que je ne connaîtrais pas réellement de paix avant de commettre l’irréparable.

Une partie de moi est morte, enterrée. Elle voulait se donner encore et encore à celle qu’elle aime plus que tout. Celle qu’elle aime ne peut pas lui rendre, ne veut pas lui rendre, son amour. Cette partie, ne pouvant exister sans but, fut avalée par le Cairn derrière-nous.

Il ne reste qu’un jeune homme et son instinct le plus primaire, grandir.

Elle veut une armée ? D’accord. Moi ou un autre s’en chargera. Elle veut un fils qui soumettra le monde ? D’accord, moi ou un autre l'entraînera et fera de lui le fléau qu’elle désire.

Je n’ai pas raison de me sentir ainsi. Comme tu le dis, son but est juste, digne, nécessaire. Il est donc logique que je m’y soumette en silence. Même le divin est d’accord avec elle ! Te rends tu comptes ? Non, tu n’as pas vu ce que j’ai vu et entendu.

Face à cela, je devrais courber mon dos.

Non.

J’abandonne, Tove. Si je continue, je vais la tuer, puis me trancher les veines de tristesse. Folie et mort, Tove.

J’abandonne.

Elle veut mon aide ? Les Dieux aussi ? C’est con hein ? Ils sont tombés sur un emmerdeur à caractère chiant. Je le ferai, uniquement si j’en tire quelque chose. C’est fini le bénévolat amoureux. Si ça ne m’intéresse pas, je m’en branle. C’est grossier, mais c’est honnête.

Ce que je vais faire ? Vivre, Tove. Je vais vivre.

Nos chemins se recroiseront, assurément. Le morceau mort de ma personne t’a laissé un message, à moi aussi d’ailleurs. Il me demande de te promettre une chose.

Il veut que je te jure que si je le peux, je t’offrirais un siège de reine aux côtés du mien. À force de vivre pour autrui, on oublie sa propre valeur. Je pars avec nos invités, sauf s’ils se foutent de ma gueule. Je compte bien faire comme il me chante.

Au revoir, Tove. J’aimerais tant m’endormir dans ton tentacule. Bientôt…
»

Il s’approche, et l’embrasse avant de la serrer dans son étreinte. Ce n’est qu’un au revoir, ma belle, ce n’est qu’un au revoir. Un bisou chaste, et il repart vers le village. Ses pas sont lourds pour son corps, mais néanmoins légers pour son esprit. Il a tant voyagé, dans le froid, la mort et la désolation que ce n’est pas si mal que ça, finalement. Il sourit et fredonne une petite chanson, le genre qui donne le rythme. C’est agréable. Il entre dans le village encore ensoleillé, et va se poser près de la lisière côtière de celui-ci. Il jette des pierres, tentant de faire des ricochets. C’est drôle. Le temps passe un peu, mais au final, il va faire une bonne sieste dans son cabanon. La nuit s’annonce être remplie, alors pourquoi s’embêter ? Il va se poser tranquillement, et attendre que quelqu’un vienne le chercher pour plus important. La paille superposée par une fourrure, c’est confortable. Presque nu, une petite couverture par-dessus ses hanches, il ferme les yeux. Que demander de plus ? Moins de problèmes, oui, mais ça ne serait pas drôle.
Bon bah on peut passer à la soirée je présume. :mrgreen:
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_rovk_alister

Stats :
FOR 7 / END 8 / HAB 8 / CHAR 14 / INT 13 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / MAG 11 / NA 1 / PV 70/70

État temporaire :


Compétences :
• Chant (B) : Permet de gagner de l'argent en chantant. Donne un +1 pour capter l'attention de cette manière.

• Séduction (B) : +1 pour tenter de séduire.

• Torture (B) : +1 pour faire parler et avouer par la torture.

• Survie en Milieu Hostile (B) : +1 pour les tests de survie dans un tel environnement.

• Éloquence (E) : +1 pour persuader et manipuler verbalement.

• Sens de la Magie (E) : Est capable de ressentir la magie.

• Sixième Sens (B) : Peut ressentir si il est suivi ou épié par un test. Avec un +1 si intentionnel.

• Langue hermétique – Démonique (E) : Sait parler écrire et lire le démonique. (en cours d'apprentissage)

• Alphabétisation (E) : Capable de lire et d'écrire le Norsii (en cours d'apprentissage)

• Doctrine du Culte - Slaanesh (E) : Connait les coutumes et autres connaissances liées au culte de Slaanesh.

• Incantation - Domaine de Slaanesh (E) : Peut utiliser la Magie Chaotique de Slaanesh et la Magie Primaire.
Sortilèges :
• Domaine de Slaanesh
Mineurs :
-Hypnose / 6 mètres / Instantanée / Permet de calmer la cible et la rendre plus sensible aux suggestions.
-Regard du démon / Soi-même / 1D6 heures / Obtient temporairement la compétence “Vision Nocturne”.
-Voile du désir / Soi-même ou Contact/ 1D6 heures / Cache les blessures et autres impuretés et défauts visible.

Moyens:
-Fouets des extrêmes / Soi-même / 1+1D6 tours / Un fouet / Gagne deux fouets magiques, utilise le TIR et gagne le bonus de FOR x1, infligent 12+1D8, Rapide et Long. Le sorcier gagne +1 en TIR et Ambidextrie.

-Lien exotique / 36 mètres / Instantanée/1D6 tours / Fil de soie / Projectile magique, 15+2D10 qui ignore les armures non-magiques. Cible et sorcier sont reliés, permettant au sorcier de se rapprocher ultra-vite et gagne 1 ATT, +1 TIR, et +1 INI face à la cible

- Vocalise / Soi-même ou 24 mètres / 1h / Langue coupée / Modification de voix à volonté + projection à volonté à 24m, télépathique par rapport à la voix du sorcier.

Supérieurs :
- Beauté révélée/ Soi-même ou contact / Instantanée / Du maquillage de bonne qualité / File une mutation de Slaanesh à la cible, si pas consentante, fait un test d'END pour résister. Chaque MdA donne un -1 au test d'Endu.


• Domaine Primaire
Mineurs :
- Coupe-froid / Soi-même / Une heure / D'office 18 degrés Celsius autour de soi sur 1m de large. Marche pas si froid/chaleur est magique.

Moyens :
- Guérison des plaies / Soi-même ou Contact / Instantanée / Une plante médicinale / Soigne 10+1d10 PVs, une fois par jour max sur la même cible.


Équipement de combat :
• Bâton Démoniaque : 1 mains / 10+1D8 / 8 parade / "Assomante", utilisable que par les classes magiques / +1 PAR
• Dague de la Béatitude : 1 mains / 12+1d6 / 6 parade / Rapide, -1 ATT et -1 PAR si touché par la dague.

• Tenue de Cultiste : 2 protection partout sauf la tête.
Équipement divers :
- 100 sceattas d'argent
- Une grande sacoche
- Un grimoire
- Un grand pardessus
- Du parfum
- De l'hydromel
- Un sac a sapin
«Sorcier Slaaneshi pour vous servir et se servir de vous !»

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