[Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Norsca est un royaume inhospitalier composé de collines rocailleuses et de sombres forêts, hantées par les hivers interminables qui recouvrent le territoire de glace. Les dangers pour lesquels ce territoire est connu sont malheureusement bien réels. Les tribus de barbares et les adeptes du Chaos sont en effet nombreux au nord de la région, et attaquent fréquemment les régions sud de Norsca. Le plus grand des dangers reste malgré tout la présence des forces du Chaos en ces terres. Au nord, les serviteurs des pouvoirs dévastateurs ont rassemblé leurs hordes, composées de bêtes, de démons et d'Hommes du Nord. Ces ignobles armées se sont ensuite mises en route vers le sud, anéantissant au passage toutes les civilisations rencontrées sur leur chemin.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

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Réglisse, l’esclave impériale, était en effet en très mauvais état. Le sorcier chaotique semblait dans sa folie ne pas se soucier du tout de ses « propriétés », et les utiliser uniquement pour son propre plaisir. Heureusement pour la jeune femme brune, Zack, s’il n’était pas médecin, sût trouver et appliquer d’instinct les gestes appropriés pour la traiter au mieux. Grâce aux bons soins du kislévite, une fois nettoyée et couchée dans « son panier », constitué en réalité d’un amoncellement de couvertures et de coussins posés à même le sol au pied du lit de Wilhelm Lutz, Réglisse cessa de gémir et sa respiration se fit plus tranquille. Une fois qu’il se fut occupé de la jeune impériale marquée au fer rouge, et avant de retourner rapporter le seau utilisé pour humidifier les linges dans la salle de bains, le Tokavaleskï prit la peine de fouiller la chambre du vitki.

Celle-ci ressemblait plus à une loge de lupanar d’un cultiste du Serpent Suprême qu’à un antre de sorcier. Un très grand lit à baldaquins trônait, adossé contre le centre du mur opposé à l’entrée. Il semblait suffisant pour accueillir non pas deux, mais trois voire quatre personnes confortablement. Ses rideaux étaient d’un mauve tirant sur le violet, de même que ses couvertures et ses coussins. Les draps, eux, étaient d’un rose éclatant. Le tout semblait fait de tissus très délicats, très doux et très précieux. Les montants du lit étaient eux gravés de runes chaotiques slaaneshies et de scènes de luxure très réalistement sculptées. Le « plafond » du lit était lui fait d’une peinture dont la simple vue aurait suffit à faire brûler son propriétaire par des répurgateurs. Effectivement, des démons, des bêtes, des elfes, des hommes et des femmes y étaient représentés copulant dans toutes les positions imaginables, sans aucune distinction de race, le tout formant un spectacle d’orgie indescriptible où la morale n’existait pas. Etrangement, peut-être grâce aux runes gravées sur les montants, Zack aurait juré que les scènes n’étaient pas figées, mais que les acteurs de cette débauche slaaneshie bougeaient, essayant sans cesse de nouvelles positions qui repoussaient encore plus les limites de l’imagination et de la luxure.

D’ailleurs, les motifs étaient étrangement fascinants. Le kislévite était de plus en plus excité par les représentations de peinture qui réalisaient sous ses yeux fantasme sur fantasme, s’enfonçant toujours plus loin dans l’interdit, dans le tabou, dans... Le plaisir ?
Le Tokavaleskï se sentait comme absorbé par la peinture, à tel point qu’il ne distinguait plus rien d’autre que les scènes dont il semblait toujours plus près à mesure que son désir montait. Il se rapprochait de cette femme, de ce chien, de cette démonette, bientôt il pourrait lui aussi prendre sa place dans l’orgie et laisser libre cours à des instincts si bas qu’il ignorait même les avoir…

Test d’INT : 3. Réussite.
Un léger gémissement de Réglisse qui avait bougée dans son sommeil suffit à rappeler le monde extérieur au kislévite. Cette fraction de seconde de lucidité lui suffit pour se rappeler pourquoi il était là. Cette fresque envoûtante n’était pas l’expression de ses propres désirs cachés, mais l’expression de la perversité même, des fantasmes d’un esprit dérangé, malsain, amoral et entièrement dirigé vers le Prince du Chaos. Sans doute y avait-il de la magie là-dedans, et peut-être maintenant le comportement de Réglisse s’expliquait-il mieux. Si Zack n’était resté que peu de temps à la contempler, bien qu’il lui semblât de prime abord n’avoir regardé la peinture que quelques secondes, il se rendit compte à la douleur dans son cou qu’il avait dû rester plusieurs minutes les yeux rivés vers le plafond du lit, il pouvait imaginer l’effet dévastateur sur la santé mentale que devait avoir eu des heures de contemplation forcée du tableau, couplée avec les tortures et humiliations du vitki. Réglisse avait dû vivre un véritable enfer ici, un enfer qui chez Slaanesh se confondait vite avec paradis…

Le reste de la pièce était lui chargé de meubles, de boiseries et de toutes sortes d’objets raffinés tous sculptés ou ornés de symboles ou de scènes ne laissant aucun doute sur la soumission de leur propriétaire au culte du prince des plaisirs et des souffrances. Outre des vases et autres objets d’ornements inutiles, il y avait surtout là des accessoires de beauté, des parfums, des peignes, des maquillages et toutes sortes de choses de ce genre.
Un énorme coffre de bois et de fer couvert de runes qui scintillaient d’un éclat rosâtre aux contours noirs était au fond de la pièce. Sans même avoir tenté de l’ouvrir, Zack comprit qu’il serait non seulement inutile, mais dangereux de tenter de le forcer. C’était sans doute là que le sorcier gardait ses objets les plus utiles, ceux qui justement auraient pu intéresser l’ex-noble.

Les murs, la porte et le plafond de la pièce étaient eux entièrement recouverts de tapisseries d’une gamme de couleurs allant du rose très pâle au violet foncé, qui représentaient des scènes de luxure et de plaisirs interdits, avec la présence également de moult sigles slaaneshis. Au moins ces tapisseries, elles, n’étaient pas magiques, sans quoi il aurait été difficile à quiconque ouvrait les yeux et restait à regarder les scènes pendant des heures de rester totalement sain d’esprit.

Enfin, l’examen lui révéla des anneaux de métal solides où l’on pouvait des chaînes, cachés sous la tapisserie à divers endroits. Cela devait permettre d’entraver plusieurs esclaves à peu près n’importe où et n’importe comment dans la pièce. Sûrement le vitki devait-il user d’un tel système pour s’assurer que les esclaves qu’il n’avait pas encore brisés soient inoffensifs pendant son sommeil. Et il se pouvait même qu’il les utilise pour « jouer » avec des esclaves à des « jeux » dont il raffolait.

Ayant pu constater qu’il n’y avait rien d’intéressant à voler chez son maître, du moins rien qui ne soit à sa portée, le Tokavaeslï se rappela qu’il devait rapporter le seau dans la salle de bain du jarl. Quand il entra dans la pièce confortable où trônait une riche vasque sous laquelle un ingénieux système de poêle permettait de chauffer l’eau, il reposa le seau à sa place. Décidément les norses savaient y faire en matière de salles de bains, car celle-ci, tout comme celle des Grouchenko, était au moins digne d’un riche boyard. Alors qu’il s’apprêtait à repartir, il entendit quelqu’un remonter la fenêtre derrière lui, de l’extérieur, et une voix connue l’appela en chuchotant avec insistance :


Psst ! C’est Lovisa !

Les murs et la porte de l’isba du jarl étaient très épais et bien isolants à tous points de vue. Il était donc totalement impossible qu’on l’entende. D’autre part, les autres pensaient qu’ils devaient prendre son bain pour se laver comme cela lui avait été ordonné par l’une des femmes du chef qui lui avait transmis les ordres du vitki. A priori, personne ne viendrait donc le déranger. Ainsi le kislévite ne prit-il même pas la peine de fermer le verrou de la salle de bains. Quand il se retourna pour faire face à la princesse, celle-ci put constater que son visage portait encore très clairement les traces des gifles infligées par Wilhelm Lutz.

-Oh par tous les dieux alors c’est vrai tu as été… Interrogé par « l’étranger. »

La princesse norse, bien qu’elle fut sans doute soit effrayée soit indignée ou peut-être juste surprise comme le laissait entendre ses paroles, gardait toujours un contrôle d’elle-même magnifique. Elle n’avait pas froncé un sourcil, pas tremblé, pas même dévié du regard. Son teint était resté le même, elle n’avait ni pâli, ni rosi. Son expression faciale restait noble, neutre et légèrement hautaine, comme à son habitude. Elle jeta un rapide coup d’œil derrière elle, à sa droite et à sa gauche pour vérifier que personne ne venait dans l’arrière-cour privée du jarl, puis elle reprit la parole, sur le même ton confiant et rapide que d’habitude :

-Nous n’avons pas beaucoup de temps si on ne veut pas être surpris, cette fois, donc, j’irai droit au but. Tu es avec nous ou pas ? Ce soir, je prendrais tous les risques et mes hommes récupéreront les armes, tu n’auras rien à faire et tu pourras les aider à atteindre le feu sans éveiller les soupçons. Mais j’ai besoin de savoir si on peut compter sur toi demain soir pour la fuite.
Crois-moi je suis ta seule chance de survie. Tu dois le savoir maintenant que tu as fais connaissance avec ce monstre. Et n’oublie pas, même si je peux te paraître désespérée, j’ai un atout majeur dans ma manche, garde ça en tête. Avec moi, tu vis, sans moi, tu meures.
Quel est ton choix ?


Elle avait parlé avec son ton neutre et attendait en surveillant les environs extérieurs, pour ne pas être surprise cette fois-ci. En fait, elle n’aurait pas eu un ton différent si au cours d’un dîné qu’elle aurait donné elle avait demandé à Zack s’il voulait ou non du sel sur son plat. La princesse était peut-être sans pouvoir, mais elle avait tout le port et le comportement qui seyait à une fille de roi de son rang. Ou en tout cas qui aurait sis à une altesse royale comme elle dans un pays plus civilisé. Ici, être fils ou fille de roi ne signifiait rien, car ils se succédaient à grande vitesse au fil des combats et des années. Seule la valeur individuelle permettait une distinction, et aux yeux des tous les autres elle n’était rien d’autre qu’une prétentieuse qui essayait de se donner un genre.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Zack
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Il était évident que de mes faibles chances de salut celles que représentaient la princesse skaeling était de très loin les meilleurs, la chambre du vikti et son comportement me l'avais définitivement prouvé et ce serait indubitablement un miracle si je survivais d'ici les premières lueurs de la prochaine journée. La jeune fille venait de prendre un grand risque rien que pour s'assurer de mon faible soutient, que je ne comptais d'ailleurs pour rien au monde lui retirer, ma survie en dépendant l'inverse eût été stupide. J'étais d'ailleurs quelque peu agacé de ne pouvoir faire plus, tout comme je l'étais d'être coincé ici, jusqu'au lendemain, qu'aurais-je donc encore à subir de la part de cet "étranger" ? Je redoutais tout particulièrement l'après incendie si il lui prenait la fantaisie de me questionner au sujet de ces événements, il 'm'apparût alors qu'il faudrait que je me tiennes prêt dans l'expectative de m'enfuir le plus loin possible en compagnie de Lovisa et de ces hommes, pour cela je devais me montrer alerte et prompt si il m'était demander de les tirer d'affaire, serais-je d'ailleurs en mesure de faire la différence ? Me serait-il tout simplement possible de m'approcher des quais le cas échéant tout cela avant même d'être découvert ? Rien n'était évidemment aussi sûr, mais de ces probabilités d'échecs émergeait des possibilités bien plus réjouissante que de rester en compagnie du sorcier et surtout d'être soumis à sa sorcellerie perverse et corruptrice qui devait être capable de rendre fou les hommes les plus sensés pour les attirer dans le giron du culte, il était d'ailleurs fort peu probable que l'homme lui-même ait conservé son libre-arbitre, s'ajoutant à cela la possibilité qu'il ne l'ait jamais connus étant donné sa confession concernant le fait d'être né dans les entrailles de ce culte. Ces pensées sortirent enfin de mon esprit pour répondre le plus silencieusement et rapidement possibles à la suite de la jeune fille, répondant par ces mots à ces questions, mais aussi la mettant en garde contre les dangers qui planaient sur nous et dont elle ignorait probablement tout. Il me semblait qu'elle avait bien mal choisit ces nouveaux alliés, mais bien que ce qui était fait était fait comme le suggérait l'adage il était fort possible qu'à l'orée de ces informations elle ne préfère détruire ces quelques liens qui nous unissait, je redoutais donc de lui être utile : pour la toute dernière foi. Ce qui pouvait ici suggérer l'échec de nos plans ou tout simplement que nos chemins prendraient deux voies différentes, et dans la pire des expectatives cela pouvait se révéler funeste pour tout deux.

" En effet, il m'a interrogé et il désire en savoir plus sur notre dernière conversation ! Il utilise pour cela la magie et je le soupçonne de vouloir me réinterroger dans la nuit. J'ai réussis à écourter le dernier interrogatoire, mais parviendra-t-il tout de même à ses fins ? Dans le doute tenez vous que le qui-vives et restez prêts à vous en-fuir, car même si je continus à lui résister : peut-être désirera t'il vous interroger. Si je le puis, je serais des vôtres, demain : d'ici là, j'espère que mon coeur et mon corps ne seront pas corrompus par son infâme sorcellerie. De plus il est pour l'instant à l'extérieur, il est peut être partit interroger l'autre esclave qui sait alors ce qu'il arrivera à obtenir de lui... Si il avait cracher le morceau concernant nos plans de ce soir ? Vous devriez vous tenir prête à ce que ce monstre vous cherche et cela même avant la nuit tombée, je me demande même s'y'il ne serait pas préférable de nous enfuir une fois le vol accomplit... Si le feu prends de l'ampleur et que les hommes en faction le décident ou sont tout bonnement réquisitionné pour l'éteindre, cela peut être une bonne option. "


J'attendais la réponse de la jeune femme, mais surtout et cela à défaut de la première possibilité : qu'elle décampe au plus vite, de préférence bien avant qu'il ne prenne à quelqu'un l'envie de venir fureter dans le coin, mais si elle c'était déplacée jusqu'ici ce n'était sans doute pas pour si peu et il était donc en la présente fort probable qu'elle ait d'autres choses à me dire... Il me sembla que je perdais même un peu ma tête car je me mis presque à espérer que nous soyons surpris, un meurtre plus tard nous serions alors obliger de nous enfuir au plus vite et peut-être même avant la nuit tombé, il était évident que cette probabilité était par bien des manières loin d'être souhaitable, toutefois pour répondre à cette possibilité mon corps se mit à durcir de manière presque imperceptible, ma respiration s'amplifia alors en conséquence pour pouvoir irriguer tous ces organes qui demandaient donc par conséquences dans la présente situation un surplus d'air environnant comme combustible requit à cette opération. J'essayais aussi de faire attention aux moindres grincements de parquets, car je doutais fortement d'entendre des voix venir en notre direction et si la femme ne les remarquait pas je devrais alors la prévenir et faire mine d'accomplir quelques tâches, il serait alors sans doute bienvenu que je me contente de tourner la serrure de la porte de la manière la plus naturelle au monde, car après tout ne m'avait-on pas recommandé de me laver ? En attendant je me remis à penser à l'autre esclave, ce sadique pourvu de moustaches qui avant cette conversation était tout bonnement : sortit de mon esprit, que manigançait donc le sorcier à son sujet, se montrerait t-il à l'opposé de moi-même docile et conciliant ? Ou bien lui aussi déciderait de mettre en sureté son intérêt supérieur subissant pour cela moultes souffrances ce qui en d'autres circonstances pouvait sembler incompatible, mais était en vérité présentement inconciliable. J'espérais en outre ne pas avoir à prendre soin de lui, mon animosité à son égard n'avait pas faiblit et je serais sans doute tenter, il est vrai de mettre fin à ses souffrances par le biais de sa vie.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 janv. 2019, 01:06, modifié 1 fois.
Raison : +6 xps
Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
Lien Fiche personnage
Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Message par [MJ] Kriegsherr »

La princesse rousse hocha la tête en signe affirmatif pendant que Zack parlait. Son expression restait maîtrisée, comme d’habitude. Toutefois, comme un peu plus tôt, lors de leur première rencontre, lorsque le kislévite avait accepté de l’écouter, elle arborait un petit sourire aux lèvres. Sans doute ne jugeait-elle pas nécessaire de cacher sa satisfaction. Elle répondit rapidement, d’un ton plutôt enjoué :

-Si tu as pu tenir contre un tel homme, alors je ne t’ai pas surestimé et j’ai bien fait de vous proposer de participer à notre projet, toi et ton ami.
Pour ce soir, il faudra voir en fonction des opportunités. Rien n’est exclu, mais j’ai peur qu’on ne puisse pas agir pendant qu’ils éteignent le feu : on serait probablement repérés à cause de la lumière des flammes. Et si on attend qu’ils aient éteint le feu, ils risquent de mettre des patrouilles toute la nuit pour vérifier si le feu ne repart pas à tel ou tel endroit dans le village. Le plan peut évoluer en fonction des circonstances, mais à priori il reste le même. Cette nuit on s’arme, demain on fuit.
Je le répète, en théorie ce soir on se débrouillera sans toi, même si j’aurais préféré que tu nous aides en te mouillant plus. Si tu vois que tu peux donner un coup de main sans éveiller les soupçons ce sera bienvenu.
Ah, et pour le vitki, n’ai crainte, il n’est pas en train d’interroger ton compagnon, et apparemment, pour l’instant du moins, il n’en manifeste aucunement l’intention. Quant à moi, il ne m’aura pas. Il ne peut rien faire de plus contre moi jusqu’à l’arrivée de l’envoyé du roi et la nomination officielle de Kjell Bras-de-Bronze comme jarl.
Bon, je dois partir avant que l’on ne me remarque. Tu as fait le bon choix. A ce soir.


Lovisa se retira de la fenêtre et quelques secondes plus tard, tout redevint comme avant son intervention : Zack devait de nouveau se plier aux impératifs du vitki afin d’éviter toute punition. En l’occurrence cela signifiait finir de se laver et rejoindre Réglisse dans la chambre de Wilhelm Lutz afin de veiller sur son sommeil, et éventuellement de prendre du repos lui aussi. Sans nul doute en aurait-il bien besoin après le rude traitement qui lui avait été infligé au cours de la journée et au vu des projets secrets qu’il nourrissait. Il lui faudrait toute l’énergie et la condition physique nécessaire. Dormir ne résorberait certainement pas toutes ses blessures, mais une pause, un somme réparateur de quelques heures dans un endroit plutôt confortable serait assurément un luxe qu’il n’avait pas eu depuis trop longtemps et qu’il n’était pas prêt de ravoir de sitôt.
Mieux valait pour lui en profiter. D’autant qu’il n’avait pas vraiment d’autre option : une fois qu’il fut lavé, les femmes du jarl s’assurèrent que l’esclave kislévite était bien revenu dans la chambre du vitki, qu’elles fermèrent à clef. Enfermé dans la pièce, Zack put prendre un peu de repos aux côtés de Réglisse. Celle-ci était paisiblement endormie, grâce aux bons soins de l’ex-noble…

***
Le Tokavaleskï s’était endormi, sans doute trop fatigué par les divers évènements de la journée, et surtout par sa petite séance de torture, il n’avait pas pu rester bien longtemps à ne rien faire, sans compter qu’il devait faire attention à ne pas regarder la peinture sous le plafond du baldaquin.
Il fut réveillé par une série de petits bruits étouffés et irréguliers, d’origine indéterminée tant qu’il garda les yeux clos. Lorsqu’il les entrouvrit, il ne se rappela pas tout de suite où il se trouvait, encore un peu désorienté par les bribes de son inconscient qui s’effaçaient une à une de sa mémoire au fur et à mesure qu’il se réveillait.

***
*Dans le cauchemar qu’il venait juste de faire, il se trouvait chez les Grouchenko, en train d’aider monsieur Stépan Vassilievitch Grouchenko à préparer le traîneau. Dehors, une énorme tempête de neige sévissait où Zack distinguait clairement des loups et des ours de glace et de neige qui hurlaient dans le vent. La luminosité était très faible au dehors, sans-doute était-ce l’aube ou le crépuscule, on aurait pu le dire. Mais le maître, lui, semblait ne pas remarquer tout cela, il se contentait, jovial, de serrer son fils et sa femme dans ses bras en leur disant : « Mon petit Vaniouchka ! Ma belle Katerina ! Vous êtes mes vrais trésors, vous valez plus que tout l’or du monde. Quelle magnifique journée je serais bientôt de retour, juste le temps de négocier une affaire dans le village voisin. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, Tarik, vois-tu, quand les autres attendent le jour et ne sortent pas par ce temps, moi, Stépan Vassilievitch Grouchenko, je n’hésite pas à braver les éléments pour obtenir les meilleures affaires en premier. C’est pour ça que je suis riche et pas eux… Es-tu prêt, Tarik ? »
Zack voulait l’avertir de ne pas sortir, de ne surtout pas aller dehors, il voyait des loups et des ours de glace pure prêts à le dévorer, comment ne pouvait-il pas le voir lui-même, comment pouvait-il ignorer leurs hurlements déchirants, à moins que ce ne soit seulement le bruit terrible du blizzard ? Sa bouche restait pourtant hermétiquement fermée et il se contenta de sortir avec Monsieur Grouchenko qui, une fois dehors, s’exclama :
« A, l’air glacé et vivifiant du matin ! » Puis la porte se referma derrière eux et ce fut l’horreur, une horreur sans nom. Alors qu’un grand sourire se figeait sur le visage du commerçant, la neige et la glace le gelèrent instantanément, tandis que loups et ours de glace déchiquetaient consciencieusement chaque centimètre carré de son corps. Seul son visage souriant, heureux, exactement le même que celui que Zack lui avait vu quand il s’était réveillé protégé par le malheureux cadavre de son maître qui s’était sacrifié pour le protéger du froid. Un visage qui assurément resterait à jamais gravé dans son inconscient.
Puis soudain les loups et les ours de glace se tournaient vers lui, prêts à le dévorer à son tour, leurs crocs et leurs griffes gelées rouges du sang de son maître défunt.
A ce moment là, une petite créature féminine et nue, semblable à une fée, apparut et le téléporta au milieu de l’isba des Grouchenko. Elle était en flammes, et toutes les issues étaient barricadées. Impossible de fuir. Déjà, la fumée noire envahissait les étages supérieurs.
Les habitants étaient terrifiés. Tania, hystérique, tambourinait contre la porte en appelant Boris à l’aide, en lui disant de ne pas l’abandonner. Marco, résigné, serrait dans ses bras Katerina Ivanovna Grouchenko et son fils Ivan Stépanovitch en tentant de les réconforter, tous les deux pleuraient. Dans leur dos, sans que ses maîtres ne le sachent, il tenait un burin dont il se servit pour leur briser la nuque, les tuant instantanément, sans même que le fils ni la mère ne s’en aperçoive. Puis le vieil esclave si fier maudit Zack et resta immobile, tentant toujours dans ses bras sa maîtresse et son jeune fils, comme s’ils étaient simplement endormis.
Plus loin, dans la chambre, Natouchka veillait en pleurant à chaudes larmes sur les corps brisés de Katia et Léonid. Elle implorait tous les dieux de leur venir en aide, et un nom revenait sur ses lèvres, continuellement : Tarik. Elle l’appelait au secours, le maudissant de les avoir abandonnés, d’avoir été si « méchant », et se réjouissant qu’il ait survécu à la fois. Quelques esclaves norses piégés tentaient vainement de défoncer un mur, tandis que les autres couraient inutilement en rond dans tout le bâtiment en hurlant de terreur.
C’était une vision de l’enfer. Zack était au milieu de tout cela, mais personne ne semblait le voir, ni l’entendre, quoi qu’il dise ou qu’il fasse.
Les flammes arrivèrent quelques minutes plus tard. D’abord de petites flammèches ici et là, puis rapidement un terrible brasier que rien ne pouvait arrêter. Il vit les humains pris au piège hurler, appeler au secours leurs dieux, leurs amis, leurs mères mêmes. Mais rien n’y faisait, le feu était impitoyable et les dévorait tous, les uns après les autres. Les plus chanceux avaient étés asphyxiés par les fumées et étaient inconscients, mais d’autres furent réduits à l’état de torches humaines. Zack put voir de ses yeux le visage de ses compagnons d’infortune fondre littéralement. Il n’y avait rien de plus horrible, de plus affreux que ces visages qu’il connaissait, dont certains avaient été ses amis, et qui brûlaient, atrocement défigurés. Ils appelaient au secours, mais aucune aide ne venait. Ils brûlaient tous, tous, et il ne pouvait détourner les yeux de leurs souffrances…
Ce n’était certes qu’un cauchemar –pas si éloigné de la vérité cependant-, mais dans son sommeil il n’en avait pas conscience.*

***
A en juger par le peu de bruits très éloignés qui filtraient de la salle commune, il devait être tard le soir (il n’y avait pas de fenêtre dans la chambre du vitki et donc aucun moyen de le vérifier). Sans doute Wilhelm Lutz n’avait-il pas jugé bon de réveiller ni le Tokavaleski, ni Réglisse qui étaient endormis au pied de son lit lorsqu’il avait dû rentrer. Au lieu de cela, il avait attaché et bâillonné Boris sur son lit, et faisait subir un traitement typiquement slaaneshi au puissant norse qui pleurait et gémissait comme un bébé sous la douleur et l’humiliation qui lui étaient infligés. Il ne pouvait empêcher l’impérial de faire sa besogne, il était complètement à sa merci, et Lutz n’avait aucune pitié. Il pénétrait violement le norse, encore et encore.
Il s’arrêta toutefois juste quelques secondes après que le kislévite se soit réveillé. En effet, soudain, un villageois à l’air affolé ouvrit la porte à la volée en hurlant :


-LE FEU ! LA BARRICADE EST EN FEU ! AU FEU !

Enfilant rapidement une robe de chambre en soie rosée, le vitki partit rejoindre les autres norses à l’extérieur du village. Visiblement, Zack, Réglisse et Boris avaient été oubliés, laissés seuls dans la grande longère du jarl.
Pour Boris et Réglisse, dont l’un était attaché fermement au lit, et l’autre encore profondément endormie et incapable de beaucoup bouger, ce n’était pas une faute trop grave. Mais ce que Wilhelm Lutz ignorait, c’était que le kislévite, lui, était parfaitement réveillé et maintenant seul dans la longère du jarl, pour un temps inconnu. Avec un peu de chance, il pourrait remplacer Lovisa et parvenir au coffre dans la chambre du jarl. Ce faisant, il n’aurait plus qu’à faire passer les armes et armures par la fenêtre aux complices, et il pourrait même revenir et faire semblant de ne s’être jamais réveillé. Il avait la couverture parfaite. Evidemment, il pouvait envisager d’autres actions également : il était seul et libre dans la maison du jarl…
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Les propos de Lovisa n'enjoignaient que peu de réponses et cela était, à cet instant, éminemment préférable... Que la conspiration s'évente, sitôt, même si la cause en était de simples palabres : pouvait s'avérer funeste. J'avais réussi à lasser le Vitki par l'arrogance, mais sous de tels auspices : son zèle ne pourrait être émoussé par si peu. Le temps d'un souffle et avec une tonalité guère plus élevée, pour ne pas se faire entendre depuis l'autre pan, je lui répondis :

" J'essaierai. "Avant d'ajouter : "Mais gardez votre clef : j'ai un crochet... Même avec cela, si le Vitki m'enchaîne ; je risque d'avoir du mal à agir en si peu de temps... Si besoin, et seulement si, donc : je serais là pour éclaircir la voie ou en faire taire. "

" Bon, je dois partir avant que l’on ne me remarque. Tu as fait le bon choix. À ce soir. "

Maintenant, seul : uniquement accompagné de ces tiraillements émanent de mes blessures et de mes doutes... La teneur de ces derniers ? Je n'avais qu'une confiance très modérée en cette évasion ; quel intérêt aurait-elle à me porter main forte si la journée suivante le Vitki décidait de m'enchaîner? La seule probabilité serait qu'elle prouve aux siens quelle n'oubliait pas ceux qui l'avaient aidée, mêmes les étrangers... Mais de là à prendre un risque aussi important ? Cela était fort peu probable. Tout se jouerait donc sur ma faculté d'adaptation : le jour suivant; serais-je alors capable de mentir ou d'éluder; de ne pas excéder ni d'attiser ? Et si tout échouait : de me plier suffisamment pour ne pas être sacrifié ?

J'essayais de me calmer, puisque me stresser : ne me mènerais à rien. Bientôt : j'eus pour renfort l'eau du bain qui une fois m'ayant rendu propre fut utilisée conjointement à un linge pour calmer les douleurs encore vives qui m'avaient été infligées par la magie ou la frénésie vitkite. Pour ces dernières, il me semblât -non sans amusement- que, si c'était Lovisa qui avait été à la gifle : j'aurais alors le visage dans un bien plus piètre état. Une fois les douleurs atténuées, au mieux, et le bain lavé à ma suite : je me dirigeai vers l'antre de Lutz où pour mieux éviter la folie se dégageant de la teinture : je me résolu au sommeil. Non sans m'être enquis de l'état de Réglisse : au préalable.

Fuir la folie par le sommeil ? Cela était assurément trop demander.

Puisque ce cauchemar m'avais paru effroyable, tellement, qu'il avait sans doute été le pire de ces derniers mois... Et par extension de ma vie. S'en extirper avait été un soulagement, toutefois, revenir à la réalité ne m'avais procuré pour ainsi dire: aucun réconfort. Se rappeler que j'étais maintenant sous le joug d'un dévot de Slaneesh n'avais rien de satisfaisant et Boris semblait être du même avis ; bien que le suppôt y mettait du sien pour le convertir si ce n'est à son culte, au moins : à certaines de ses pratiques... Boris avait-il joué à la forte tête outre-mesure? Ou bien avait-il voulu abusivement : le satisfaire? Peut-être ni l'un ni l'autre ; Réglisse étant 'inutilisable' le Norse avait été probablement choisit par défaut... S'il avait été à ma place et inversement: le sadique moustachu se serait sans doute fendu d'un rire gras ou étouffé à la vue de cette scène inénarrable.

Toutefois ; je n'y prêtais que très peu d'attention, car rapidement: les gémissements du Norse ne furent plus qu'un dérangeant bruit de fond; alors qu'encore transpirant je me replongeais dans les affres de mon imagination... Le rêve de plutôt m’obsédais toujours, sans doute plus que le slaneeshi l'était pour son nouveau jouet. Tant de gens, j'avais auparavant déçu, tant j'aurais pu sauver durant cette sordide nuit; si j'avais été : plus fort, plus intelligent, plus prudent ou si j'avais su mieux convaincre. A y réfléchir c'était cette dernière lacune qui avait fait le plus mal, si j'étais parvenu à convaincre Marco, ou madame Grouchenkho, il y a fort à parier que cela aurait pu être suffisant pour sauver toutes ces vies. La perception de ma finitude m'étourdissait quelque peu, j'avais envie de me lever et pour m'extraire de cette torpeur : m'enivrer de rage et régler le sort de Wilhelm et Boris, non pas à cause de ces actes présents et pour le second passés, mais à cause de ma propre faiblesse qui se faisait tant ressentir à cet instant. Me prouver par là et pour de bon : que je pouvais faire le bien en détruisant le mal, me prouver que l'adversité, pour toujours, trouverait son destin dans son annihilation... Néanmoins, avec une certaine honte, l'instinct de préservation me retenait, m'enjoignait à feindre le sommeil et à me détourner de cette envie. Mais pour sortir de cette léthargie indue par ma culpabilité je devais continuer de l'ourdir, au moins, je devais agir, au mieux, là, à l'aune de ces pensées : mon esprit semblait encore stimulé, par Tor ; j'avais l'impression d'être de nouveau à ma place dans ce monde.

Alors que mon être s'échauffait au rythme de mon esprit : m'emplissait de cette force invisible qui bandait mon corps, me faisant oublier à la fois mes douleurs charnelles et mentales ; je laissais cette énergie m'envahir tandis que mes yeux, grands ouverts, semblaient être sur le point de trembler de par ces afflux. Soudain : la porte vola dans l'arc de ces gonds et avec fracas rebondît contre le mur ; avant d'être stoppé, sûr son retour, par la main qui venait de l'ouvrir.

" LE FEU ! LA BARRICADE EST EN FEU ! AU FEU ! "

Dans un bruissement de soie : j'étais laissé derrière à l'image : de Boris bâillonné et fesses à l'air et de Réglisse dont l'état ne présageait aucune altération. Avoir excédé Lutz au point de la mettre hors d'état de me nuire avait été un coup du destin bien opportun, même si je considérais bien la stupidité de mon acte passé... Tandis qu'une bribe de la conversation de cette matinée que j'avais eu avec Lovisa me revenais: "on pourra compter sur au moins cinq bonnes minutes".

S'eût le même effet que si la foudre avait interrompu mes pensées. Tout se jouait maintenant ! Me roulant sur le côté pour me relever dans un mouvement fluide et discret : je me mis à évoluer de la sorte dans la longère, à l'affût, l'esprit dirigé vers l’instant, les sens éveillés : avant d'entrer dans le couloir, puis viendrais le tour de la salle principale et de la chambre du prétendant au titre de Jarl. Il n'était nullement garanti que je sois le seul occupant de la demeure encore libre de ses mouvements... D'ailleurs où était l’intrus que j'étais sensé couvrir? Si Lovisa ou ses complices se faisaient prendre sur le fait : j'aurais sans doute à tuer en usant de la surprise et si la clef était suffisante pour le coffre : il serait probable que j'ai à crocheter la serrure de la chambre, par chance il me restait quelques précieux crochets et donc plusieurs tentatives que j’espérais toutefois ne pas avoir à user. Si je demeurais seul je me devais d'essayer d'accomplir la mission : sans aide ni clef. L'entreprise effectuée ; il me faudrait alors revenir rapidement : sans éveiller d'inutiles soupçons et feindre le sommeil, le calme, mais avant cela : j'irais faire un arrêt aux bains me munir d'un récipient pour ré-humidifier les linges de l'impériale... L'avoir maintenu en vie était un bon début, mais si la fièvre s'intensifiait elle pourrait bien y rester. D'ici son trépas : je serais sûrement loin, mais en l'état : l'alibi offert me semblais tout à fait acceptable.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’heure fatidique avait donc sonné ! Le temps n’était plus aux plans ou aux préparatifs, mais bien celui d’agir… Et il était compté ! Le feu avait été déclenché et Zack et ses complices n’auraient peut-être pas d’autre occasion à saisir. Néanmoins, les choses ne seraient peut-être pas aussi simples que dans le plan de Lovisa. La princesse avait à dessein présenté son entreprise sous un jour très favorable, afin d’inciter ses soutiens à la suivre. Et apparemment, elle y était parvenue, du moins avec Zack. Mais le plus difficile restait à faire. La théorie était belle, mais l’on allait maintenant savoir si oui ou non la pratique lui donnerait raison.

Par chance, en sortant précipitamment, Wilhelm Lutz n’avait pas pris la peine de refermer sa porte de chambre à clef : une aubaine qui permettrait à Zack d’économiser un temps précieux. En actionnant la poignée de porte du vitki, l’esclave venait de prendre un premier risque : qu’une personne se trouve dans le couloir à cet instant précis, et l’alerte aurait pu être donnée ! Fort heureusement pour notre héros, le couloir était vide, comme un simple coup d’œil lui permit de le vérifier.

Test d’HAB (déplacement silencieux) 20. Echec critique.
S’aventurant avec prudence et légèreté, l’ex-noble se faufila jusqu’à l’entrée de la grande salle centrale, la salle des banquets, où il put glisser un coup d’œil en entrebâillant la porte avant d’en entreprendre la traversée. A première vue, celle-ci était vide ! Jusqu’ici, le plan de la princesse norse se déroulait exactement comme prévu. C’en était même presque trop facile.

Soudain, alors qu’il traversait la grande salle, la porte principale s’ouvrit rapidement, laissant entrer une silhouette emmitouflée dans des fourrures. Le kislévite se prépara à se battre, lorsqu’il reconnut la princesse Lovisa en personne. Celle-ci parut surprise de le voir, comme si elle avait douté qu’il tenterait réellement de l’aider. Puis, sans un mot, elle le remercia d’un signe de tête, avant de lui faire signe de continuer.

Ils atteignirent le couloir qui menait à l’aile du jarl sans problème. Lui aussi paraissait vide. Un rapide coup d’œil par la fenêtre qui donnait de la salle de bains sur l’extérieur les rassura : le complice chargé de récupérer les armes et armures les attendait bien juste derrière la maison. Ne restait plus qu’à récupérer ces précieux équipements et à les lui transmettre avant de faire comme si de rien n’était, et ni vu, ni connu, le tour serait dans le sac.

Cependant, alors qu’ils atteignaient la porte de la chambre du jarl où le précieux coffre renforcé se trouvait, le duo tomba sur un premier obstacle imprévu. La chambre du jarl était verrouillée. Hors, si Lovisa avait un double des clefs du coffre, qu’on ne lui avait pas retiré car elle était la seule à en connaître l’existence, la princesse rousse n’avait en revanche pas pu conserver les clefs de la chambre de feu son mari.

Pire encore, lorsqu’elle avait inutilement actionné la poignée, un grincement caractéristique avait retenti, sonore, dans la longère. Aussitôt, elle s’était figée sur place, attendant l’oreille à l’affut, guettant le moindre bruit suspect. La situation sembla s’éterniser, bien qu’elle ne durât que quelques longues secondes, angoissantes. Puis, comme rien ne semblait se passer, elle grimaça et laissa la place à Zack. Celui-ci disposait de crochets : il pourrait assurément tenter de forcer la serrure. Mais y parviendrait-il dans le temps imparti ?

C’est alors qu’à leur grande horreur, ils entendirent le bruit caractéristique d’une porte qui s’ouvrait derrière eux. Et deux femmes norses légèrement vêtues, armées de dagues, tombèrent nez-à-nez avec eux. A leur expression il était facile de deviner qu’elles étaient surprises, mais qu’elles ne tarderaient pas à se reprendre et à attaquer en donnant l’alarme.

Qu’allait faire Zack ?

Suite à la disparition de l'hébergeur, on ne voit plus les schémas que j'avais fait avant. Voici pour mémoire, de tête, un schéma refait de la longère du jarl.

Image
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Zack
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Message par Zack »

Peu avant que la poignée n'eut grincée, je m'étais afféré à observer l'ouvrage de menuiserie, mais surtout de serrurerie qui nous faisait face. Nul doute que la serrure se relèverait être de la même sorte que celles qui barraient l'entrée de n'importe quelle maison dans laquelle l'on ne désirait voir pénétrer quiconque qui n'y soit au préalable invité. Mais comme nous étions en intérieur quelques détails pouvaient trahir une faiblesse ; les gonds étaient-ils apparents ? La serrure, était-elle suffisamment compacte pour être ouverte par un débutant, ou brisée par une brute ? Un coup de pied pouvait t-il être suffisant pour ouvrir la porte ? Avions-nous là affaire à un objet d'art spécialement commandé pour rendre la tâche la plus difficile possible ? Et en dernier recours: le porte pouvait t-elle être défoncé ?

Tandis que je réfléchissais aux scénarios qui allaient me permettre d'ouvrir ou non cet accès, puis que la stupeur nous eûmes tous deux ceint, avant qu'une porte ne s'ouvrit, mais bien sûr : pas celle que j'avais espéré... Ce sur quoi nous nous retrouvâmes face à deux femmes en petite tenue, mais avec de grosses dagues.

Ayant feint la surprise à la manière de la personne qui se soucie de l'état de santé de son cœur, mais qui cachait en réalité ma volonté de rassembler ce qui me restai d'aplomb. Je me mis à marteler dans la langue impériale, qui s'y prêtait tant, les consignes suivantes :


" Fort bien : vous voilà ! Tout le monde se rassemble, vers la barricade : un feu a été déclaré ! Il faut vous y rendre ! Il sera plus facile, ainsi, de savoir si le criminel fait partie du village. "

L'air agacé, sans trop ciller, yeux légèrement plissés, dans l'attente d'une réponse; je les dévisageai alors avec suffisamment de constance dans l'espoir de leur avoir fait sous-entendre, que: oui, ces dames étaient bien plus fautives que ces deux cambrioleurs qui leurs faisaient face et que dans notre bon droit nous ne faisions qu'exécuter des consignes salvatrices en vu de l'intérêt commun - l'intérêt commun n'était-ce pas le meilleur vecteur du mensonge ?

Mais trêve de philosophie, car il y avait d'autres choses à dire concernant ma posture, puisque je demeurais prêt à me mettre à l'abri le temps de riposter si l'une d'entre elles, hystérique, terrifiée, ou ne comprenant pas bien le Reikspiel: se décidait à me graver un vertical sourire d'arbitraire manière. Une chose restait certaine, dans le meilleur des cas pour l'un des partis : seulement deux personnes sortiraient vivantes de cette longère. Et leurs dos exposés, voir même un simple relâchement dans leurs gardes seraient des signaux suffisamment évident pour que Lovisa et moi puissions commencer à résoudre ce problème. De cette résolution tout comme de celle relevant de leurs crédulités, si elles m'étaient offertes, je n'en fis pas de trop téméraires considérations : si la Skaeling pensait que l'on pouvait faire courir l'un de ces risques, il en serait ainsi, mais faudrait-il alors abandonner le plan ? Je pensais trop, ou pas assez. Dans tous les cas, du moins: probablement, j'allais tout faire pour m'enfuir le soir même. Tant de paramètres rendaient ma situation si instable, que finalement, le moindre accroc mettait si sûrement ma survie en péril et la suite du plan, accessoirement, qu'aucun risque subséquent ne pouvait être toléré.

Le combat aurait bien été une option à cet instant, si je n'avais pas eu à traverser un seuil pour affronter: flanc exposés deux adversaires sur le qui-vive armées de dagues. D'ailleurs Lovisa avait t-elle, elle-même, une arme ? La galanterie m'obligerais quoi qu'il en soit, dans sa grande sagesse : à la laisser se remettre de ses émotions, à dégainer et à la laisser porter le premier coup. Car oui, l'étiquette est très procédurière dans de pareils instants. Je serais alors prêt à m'occuper de l'autre adversaire, avec une sauvagerie, tout ce qu'il y a de plus adéquate : qui consisterait soit en une déferlante de coups pour soutenir l'attaque de son altesse, soit en une étreinte surprise pour briser la nuque de la dernière concubine si ce n'était une invitée en vue de la maintenir dans le silence. Mon destin se jouait alors sur un combat bien insignifiant, mais mon regard à l'image de ma volonté restaient acérées. Quelques pas me séparaient de la liberté ou de la mort et devant aucune d'entre elles: je ne comptais me défiler.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 janv. 2019, 01:07, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Message par [MJ] Kriegsherr »

La tentative de Zack était assez osée, mais comme le disait le proverbe : « qui ne tentait rien, n’obtenait rien » ! Il était toutefois peu probable que ces simples paroles fissent suffisamment d’effet aux deux femmes pour qu’elles oublient que les deux personnes qui se tenaient face à elles n’avaient strictement rien à faire ici.
Test de CHA : 11. Raté.


Malheureusement, comme cela était prévisible, les paroles du kislévite ne produisirent pas l’effet escompté. Les deux femmes n’en furent même pas perturbées. Tout ce qu’elles voyaient, c’était qu’une princesse en disgrâce sur le point d’être déchue et un esclave rebelle se trouvaient devant la porte de la chambre du maître des lieux, et ce alors même que les hommes étaient absents, occupés par l’incendie. La plus petite des deux aboya en norse :

-Silence chien d’esclave, tu répondras de tes actes devant ton maître !

Qu’elles aient ou non compris toute la supercherie, elles n’avaient nullement l’intention de laisser les deux intrus s’en tirer à si bon compte. Et puisque ces derniers étaient désarmés, elles étaient sûres de leur force. Cela n’empêcha l’une d’elle de siffler d’un ton assassin, toujours en norse :

-Sale traîtresse ! Tu vas payer, Lovisa !

Du tac au tac, la princesse lui répondit, comme un cri du coeur :

-Plutôt mourir que de me soumettre à ce chien de Kjell et à son maître le vitki !

Puisque les deux femmes armées leur barraient le couloir et ne semblaient pas ouvertes à la discussion, les deux complices n’avaient plus que deux options. Se rendre ou se battre. Or, se rendre équivalait à accepter de subir un châtiment terrible, et surtout de renoncer à ce qui paraissait le seul espoir crédible de s’en tirer. Ils n’auraient peut-être plus d’autre occasion. Comme l’avait deviné Zack Tokavaleskï, le combat était inévitable, et il serait impitoyable. C’était une dure réalité, mais dans le meilleur des cas, seules deux personnes sortiraient du bâtiment en vie.

Un rapide coup d’œil de Zack vers Lovisa lui apprit, hélas, que la jeune femme n’avait pas d’arme à la ceinture, ni probablement nulle part ailleurs sur elle, ce serait donc un affrontement inégal dans lequel ils s’engageaient.

Un combat s’engage donc entre deux femmes norses armées de dagues d’un côté (F1 et F2), Lovisa et Zack de l’autre, sans armes (L et Z).

Round 1 :
Zack est théoriquement le plus rapide, mais par galanterie il laisse Lovisa attaquer la première.
Lovisa attaque F1 : 5 ! Touché ! Parade : 12. Ratée. Localisation : bras gauche. Dégâts : 10.
Zack attaque F2 : 9. Réussite ! Parade : 1. Réussite critique. Aucun dégât.
F1 attaque Lovisa : 6. Réussite. Esquive : 19. Ratée. Localisation : jambe gauche. Dégâts : 24.
F2 attaque Zack : 19. Raté.

Round 2 :
Zack attaque F2 : 19. Raté.
Lovisa attaque F1 : 4 ! Touché ! Parade : 12. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 10.
F1 attaque Lovisa : 12. Raté.
F2 attaque Zack : 8. Réussite. Esquive : 10. Réussie sur le fil !

Round 3 :
Zack attaque F2 : 9. Réussie. Parade : 3. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 12.
Lovisa attaque F1 : 14. Raté.
F1 attaque Lovisa : 13. Raté.
F2 attaque Zack : 6. Réussite. Esquive : 15. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 15.

Round 4 :
Zack attaque F2 : 17. Raté.
Lovisa attaque F1 : 15. Raté.
F1 attaque Lovisa : 6. Réussite. Esquive : 19. Ratée. Localisation : 3. Dégâts : 20.
F2 attaque Zack : 10. Raté.

Round 5 :
Zack attaque F2 : 17. Raté.
Lovisa attaque F1 : 1. Réussite critique. Lovisa parvient à s’emparer de l’arme de l’adversaire !
F1 attaque Lovisa : 3. Réussite. Parade : 15. Ratée. Localisation : torse. Dégâts : 6.
F2 attaque Zack : 3. Réussite. Esquive : 16. Ratée. Localisation : bras gauche. Dégâts : 12.

Bilan : Zack a perdu 27 PVs (il lui en reste 18).
Lovisa a perdu 54 PVs.
F1 a perdu 20 PVs.
F2 a perdu 12 PVs.
L’affrontement fit rage durant une bonne minute, peut-être même plus. Il apparut rapidement qu’en dépit de tous leurs efforts, Lovisa et Zack partaient très désavantagés. Dans un combat aussi rapproché, les dagues adverses étaient redoutables. Elles plongèrent plusieurs fois dans la chair des deux rebelles, qui ripostèrent tant bien que mal avec des coups de pied et de poing, forcément moins létaux.

Dès le début du combat, la princesse subit un coup vicieux. Le poignard de son adversaire s’enfonça profondément dans sa jambe gauche. La blessure était importante, pas mortelle, ni handicapante, mais sévère. Pourtant, la rousse ne cria pas. Tout au plus poussa elle un gémissement étouffé à travers ses dents serrées. Lovisa savait pertinemment qu’il fallait à tout prix éviter de rameuter les autres ici et donc faire le moins de bruit possible, car déjà qu’ils peinaient contre deux adversaires médiocres armés de couteaux, si le reste du village rappliquait, ils seraient faits comme des rats. Elle continua à se battre comme si de rien n’était, ignorant délibérément la douleur et le filet vermeil qui suintait de la plaie et tachait ses fourrures. Une vingtaine de secondes plus tard, elle encaissa un nouveau coup de poignard, cette fois-ci dans les côtes, à peine moins important. Dans l’intervalle, Zack avait également subi un coup de couteau. Quant aux coups de poing qu’ils arrivaient à infliger aux deux femmes, ils étaient certes violents, mais pas assez pour peser contre les morsures d’acier des dagues. Si cela continuait comme ça, ils allaient mourir, poignardés à mort.

En désespoir de cause, Lovisa tenta d’attraper le bras droit de son vis-à-vis avec ses deux mains et de lui arracher son arme, quitte à se découvrir ce faisant. Elle y parvint, non sans récolter au passage un violent coup de poing du gauche dans les basses-côtes, qui lui laisserait sans doute un gros hématome. Cette blessure s’ajoutait aux deux plaies béantes et profondes laissées par la dague. Le Tokavaleskï aussi avait subi un nouveau coup. Malgré sa forte constitution et sa veste de cuir qui lui avaient évité le pire, les attaques commençaient à le faire sérieusement souffrir. La princesse, elle, ne tenait plus debout que par la force de sa volonté, tant elle paraissait mal en point, prête à s’écrouler à la prochaine attaque sérieuse.

Néanmoins, son action n’avait pas été vaine : la situation n’était plus aussi déséquilibrée. Bien que sanguinolents et assez amochés, la princesse et l’esclave avaient maintenant une arme, contre une également pour les deux femmes. Mais, en raison de l’état très dégradé des deux héros, le combat serait resté très indécis et aurait quand même pu très mal tourner s’il s’était poursuivi de la sorte.

Ce ne fut pas le cas. Après ces violents premiers assauts, chaque camp recula de quelques pas pour reprendre son souffle et analyser la situation. Ce répit ne dura que quelques secondes. En effet, l’une des deux femmes, sans doute paniquée, ou peut-être ayant mieux compris la situation, choisit de se mettre à hurler au secours pour ameuter des renforts. La plupart des hommes devaient être loin, sans doute trop loin pour qu’on l’entende crier, surtout avec le vacarme du brasier et la cohue affairée à l’éteindre. Mais il était possible, qu’un homme à l’oreille fine, un passant proche ou encore une femme dans une maison voisine les entende et ne donne l’alerte !

Et leurs cris furent entendus. Cependant, ce fut un élément totalement imprévu par les deux femmes qu’elles firent entrer en jeu. Le complice de Lovisa, l’homme qui était derrière la fenêtre de la salle de bains, normalement chargé de récupérer les armes et armures, avait entendu ce vacarme et avait décidé de passer à l’action. Il venait de défoncer la fenêtre, puis de traverser la pièce aussi vite que possible, et enfin de sortir, pile entre les deux groupes.

L’homme était en armure de cuir renforcée et avait tiré son épée. Il était assurément le combattant le plus dangereux ici, capable à lui seul de terrasser n’importe quel groupe, voire même les deux à la fois s’il le souhaitait. Qui allait-il décider d’aider ?

En tous les cas, ignorant tout de la possible trahison de cet homme, les deux femmes exultaient. Elles étaient sûres qu’il était venu à cause de leurs cris pour leur prêter main forte et arrêter Lovisa et Zack. Il n’en fut rien ! Après une brève hésitation (après tout, en suivant sa princesse, l’homme risquait tout, et s’il était pris, il serait considéré comme un traître et puni comme tel), le puissant norse leva et abattit son arme par deux fois. Les deux femmes n’eurent même pas le temps de réagir. La première, celle qui tenait encore son couteau, fut décapitée sur le coup. La seconde, bouche bée sous l’effet de la surprise, n’eut pas le temps de se reprendre, avant que la lame ne lui passe à travers le corps, la traversant de part en part.

Puis l’homme essuya sa lame sur leurs vêtements en grommelant en norse sur ce gâchis et sur le plan qui n’avait pas été respecté. Comme tous les autres, il venait de réaliser que désormais, ils n’auraient plus le choix. Il leur faudrait fuir cette nuit même. Pire encore, il avait dû se mouiller personnellement en tuant deux concubines du futur jarl, et cela ne lui plaisait guère. S’adressant à Lovisa (il ignorait totalement Zack) il lui dit d’une voix rude dans leur langue natale, sur le ton courroucé du reproche :


-Putain, mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ! Lovisa, tu nous avais promis qu’on agirait que demain, on devait simplement récupérer des armes discrètement cette nuit, c’était pas compliqué non ! Mais quel con je suis d’avoir fait confiance à une gonzesse et un esclave. Plus un instant à perdre, il faut partir maintenant, Bras-de-Bronze et ses hommes pourraient rappliquer à tout moment ! Donne le signal pour avertir les autres, on fonce aux navires !

Bien que tremblante du fait de ses blessure et de la perte de sang importante qu’elle avait subi, Lovisa restait droite et fière. Il y avait quelque chose d’altier dans son port, même blessée et dans des habits ordinaires, elle restait fille de roi et épouse de jarl ! Tandis que son complice avait parlé, elle s’était saisit des vêtements d’une des deux femmes, et en avait coupé de larges bandes avec son poignard, bandes qu’elle avait utilisées pour se bander ses blessures, non sans grimacer de douleur alors qu’elle serrait fort ses pansements de fortunes. Puis, elle s’était redressée en s’emparant du second poignard et, après un instant d’hésitation, l’avait tendu à Zack Tokavaleskï ainsi qu’une bande de linge découpé afin que lui aussi puisse se soigner sommairement. A cette occasion, elle le gratifia même d’un rapide signe de tête en remerciement de son aide dans le combat. Enfin, la princesse répondit à son homme de main, d’une voix ferme, dure, assurée, en dépit de son tremblement corporel :

-Non. Pas avant d’avoir ouvert le coffre d’Haakon et d’avoir récupéré son contenu. Il nous faut ces trésors.

La détermination de la jeune femme était remarquable. Mais était-il sage de s’attarder dans la longère du jarl ? Son complice ne semblait pas de cet avis. Ils avaient deux possibilités : rester le temps de s’emparer du contenu du coffre, ou repartir immédiatement. Le tout était d’estimer le temps dont ils disposaient. L’appel au secours avait-il été entendu par quelqu’un d’autre ? Ils n’auraient pu le dire, ni perdre le temps de sortir pour le vérifier. Il fallait faire un choix. Et comme l’homme à l’épée ne semblait pas vouloir bouger pour ouvrir la porte de la chambre du jarl, et que Lovisa n’était plus en état elle-même de crocheter une serrure ou d’enfoncer une porte, ce choix incomberait de facto à Zack. Le kislévite allait-il obéir à la princesse, ou suivre l’injonction de son sbire ?

En tous cas, s’il choisissait de rester, un rapide examen de la porte lui apprendrait que celle-ci était une simple porte intérieure, en bois de pin massif, mais assez mince pour être enfoncée. En revanche, malheureusement, les gonds se trouvaient probablement de l’autre côté de la porte, à l’intérieur de la pièce, le panneau ne pourrait donc être dégondé depuis le couloir. Quant à la serrure, à première vue, elle paraissait extrêmement simpliste. Le mécanisme était sans doute constitué d’un simple engrenage que n’importe quel outil recourbé de la taille d’une clef avait des chances d’actionner (cela lui fut confirmé par Lovisa) : même un novice comme Zack avait ses chances pour la forcer. Restait à savoir ce qu’il choisirait de faire.
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Zack
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

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Et elle était venue, sans armes : pas même le plus simple des gourdins ! Nous nous étions donc fait joyeusement charcuter, non sans rendre quelques coups, bien insignifiants : une fois que le tout eût été comparé. Nous n'avions ainsi dû notre salut qu'à leurs lâchetés, bien opportuns alliés : qui avaient attirées le dernier des loups, bien équipé celui-ci : dans la bergerie. Si seulement nous avions eu l'air ne serait-ce qu'un minimum plus menaçant, auraient-elles alors : rameutées le comparse bien avant que nous eûmes été lardés de leurs dagues et oint de notre propre sang ? Maigres consolations si elles en sont, que : celui de ce visage surpris par la mort et celui de ce second corps disloqué qui épandait calmement cette nappe rougeâtre loin de cette tête qui avait roulée jusqu'à ce qu'elle fut venue heurter sourdement le mur le plus à l'ouest pour y terminant sa course après une oscillante négation.

Néanmoins, la joie de m'en être tiré ne me faisait à l'égard de Lovisa, ou du destin: n'éprouver aucune forme de ressentiment, et si la situation n'avait pas été aussi dramatique : je crois bien que nous en eûmes ri. Sans doute du fait d'un quelconque mécanisme nerveux qui nous aurait fait oublier, momentanément seulement : la douleur. Toujours est-il qu'une fois qu'il eut accompli sa besogne, je ne pus retenir un :


"Merci."

À l'endroit du Norse. Que sa modestie à moins que ce ne soit le danger, l'un des deux : à n'en pas douter, l'avait forcé à ignorer. La joie ne semblait pas être un sentiment que ce dernier eut alors partagé, comme en témoignèrent ses paroles agacées, surprises et précipitées :

"
Putain, mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ! Lovisa, tu nous avais promis qu’on agirait que demain, on devait simplement récupérer des armes discrètement cette nuit, c’était pas compliqué non ! Mais quel con je suis d’avoir fait confiance à une gonzesse et un esclave. Plus un instant à perdre, il faut partir maintenant, Bras-de-Bronze et ses hommes pourraient rappliquer à tout moment ! Donne le signal pour avertir les autres, on fonce aux navires ! "

En cela, il n'avait pas tord, car, après tout: au regard de nos états à Lovisa et moi : quelques équipements supplémentaires nous surchargeraient sans doute plus que nous aideraient. Je venais d'ailleurs d’acquérir une dague et de quoi compresser mes blessures, ce que je m'empressais de faire à la suite de Lovisa ; qui rappela :

" Non. Pas avant d’avoir ouvert le coffre d’Haakon et d’avoir récupéré son contenu. Il nous faut ces trésors. "

Quoi ?! Elle n'en avait pas démordu ?! Pensais-je, alors que j'étais pris sur le fait : la bande de linge entre les dents pour m'aider à mieux la nouer autour de ma blessure.

" Si l'on ne part pas maintenant : on va y rester ! "

Sommais-je, à l'aide de la moité de ma bouche encore disponible: pour appuyer le Norse.

"
Mais je peux faire un nouveau feu pour créer une nouvelle diversion. Défonce la porte en pin: juste en face ! "

Lançais-je, à notre sauveur, les doigts de mon bras blessé renforcées par mes prunelles lui indiquèrent l'entrée en question, tandis que le reste continua son ouvrage ; nous n'allions tout de même pas poursuivre l'argumentation céans, quel serait alors la suite ? un campement pour reprendre des forces ? Madame voulait récupérer ses bijoux de famille. Fort bien ! Mais nous n'avions pas le temps pour un second échange de palabres. S'il n’agissait pas, hésitait de trop : soit plus de quelques secondes, ou échouait : j’essaierais à mon tour de m'en occuper ; après avoir pansé cette blessure et après avoir récupéré une seconde bande de tissu depuis une tenture pour cette inconfortable blessure, au torse, qui aurait droit : faute de temps, à une compresse de fortune au lieu d'un pansement digne de ce nom... Le reste du tissu serait lui divisé - si l'on avait rien à m'opposer à l'évolution proposée - comme suit : l'un rejoindrait alors le barda de vêtements et d'affaires appartenant aux feux concubines, il serait relayé par un nouveau brûlot qui en serait extrait et finirait sur leurs couches que j'aurais repositionné le temps que le premier prenne : contre les murs, après que j'eus craqué l'une de mes précieuses allumettes - si et seulement si: il n'y avait pas de bougie ou de torche gentiment laissée pour me faciliter la tâche-, cela vas sans dire : pour entamer l'opération, une seconde étoffe incandescente -ou un objet qui remplissait la tâche pour lequel il était prévu- poursuivrait l'office pour répéter le même procédé dans la chambre du jarl : une fois que celle-ci serait ouverte, sans toutefois prendre le temps, comme auparavant, de positionner sa couchette au mieux, dans le but de gagner de précieuses secondes; la dernière pièce : me servirait quant à elle que de simple rechange pour mes bandages ou pour renforcer ma compresse au torse et si j'avais tout ce qu'il me fallait à disposition : elle serait conservée entièrement et sans doute divisée plus tard entre Lovisa et moi. Sa Majesté aurait donc tout le temps qu'il lui fallait pour se servir et moi aussi, si la chance décidait de nous sourire.

Partir le plus tôt semblait être la meilleure solution, évidemment, car si leur retour tardait nous aurions une chance, mais s'ils revenaient déjà, il serait difficile de se cacher alors que nous faisions bande à part. En l'état, rationnellement, il n'y avait aucune solution pouvant supplanter l'autre. Mettre le feu à la chambre des concubines, puis à celle du jarl devrait si je m'y prenais bien ne durer guère plus de temps que pour les traverser en marchant. Bien sûr, cela attirerait l'attention sur le côté ouest de la longère, mais pas avant quelques minutes : le temps que le feu devienne visible... Et comme nous nous dirigions vers le sud-est cela devrait être suffisant pour prendre de la distance. Il n'y avait qu'à espérer que personne ne se trouverait sur notre route.

Si j'avais dû réagir par instinct, j'aurais fuis : directement, je crois. Mais maintenant que le plan initial demandait une deuxième phase, ou plutôt que l'action reprenne : ne fallait-il pas étendre la diversion ? La maison du jarl n'était peut-être pas la meilleure, mais elle était disponible ce qui en faisait un premier choix décent pour mettre ce plan en exécution. Je ne pus m’empêcher d'espérer un instant que Boris puisse périr par les flammes ou les émanations de fumée, par défaut ; sa mort, si j'en étais la cause me procurerait, je le crois une plus grande joie que s'il était sacrifié pour un sombre dieu... Mais aurais-je alors un jour la réponse à cette question ? Pour sûr il n'était guère souhaitable que cette réponse me parvienne trop tôt.

Une autre facette de cette joie résidait dans le fait que : si le siège du pouvoir local se faisait : piller, profaner et avec un peu de chance raser ; j’espérais fervemment qu'alors Tor: tirerait profit et satisfaction de cet acte. Non pas par zèle égoïste, mais pour payer tribut aux grâces qu'il m'accordait déjà.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 janv. 2019, 01:08, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
Lien Fiche personnage
Compétences :


• BAGARRE(A)(S): - niveau 1 : ne subit pas de malus sur son ATT et sa PAR et ses dégâts sont évalués par un jet de 1D12 points de dégâts.

• RESISTANCE ACCRUE(C): - niveau 1 : Il peut ajouter un bonus de +1/niveau sur tous ses test d'endurance.

• SANG FROID(C): - niveau 1 : Il bénéficie d'un bonus de +1/niveau sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• COUPS PUISSANTS(S)(A): - niveau 1 : Augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 points de dégâts.

• AMBIDEXTRIE(S): - niveau 1 : à MAJ.

• MUSCULATION(A)(S): - niveau 1 : Il se voit crédité d'un bonus de +1 lors de tous les tests de FOR et peut retrancher 1D3 points de dégâts lors d'un coup pouvant occasionner une blessure.

• FORCE ACCRUE(S)(A): Il obtient un bonus de +1 lors de tous ses test sous la caractéristique FOR.

• ANTICIPATION(S): A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire.

• Autres : Chant, Résistance au froid, Esquive et Langue Norse

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Message par [MJ] Kriegsherr »

Apparemment, l’idée de rester plus longtemps dans le village n’enchantait personne, mis à part Lovisa. Curieusement, puisque ni elle, ni leur saveur n’étaient d’accord sur la marche à suivre, ce serait à Zack, simple esclave, de trancher. Ce dernier se décida dans un sens pour le moins inattendu. Il expliqua clairement qu’il était d’accord avec le norse qui était intervenu. Mais, pourtant, il allait contre son propre avis donner le temps à la princesse d’exécuter son plan. Cette dernière le remercia d’un signe de tête, puis intima d’un regard à son complice de se mettre en action.
Test de CHA (persuasion) : 1. Réussite critique.

Test de FOR du norse : 3. Réussite.
Le norse ne semblait pas enchanté par la solution de Zack, mais il savait très bien qu’il n’aurait servi à rien de discuter, si ce n’est à perdre du temps. De plus, seul, il n’aurait pas été capable de s’enfuir. C’est pourquoi il se plia à la décision, de mauvaise grâce et se mit face à la porte de la chambre du jarl en grognant que cette maudite princesse aurait leur peau si elle continuait ses caprices.

En un coup de pied rageur, l’homme défonça le panneau de bois, la serrure cédant dans un craquement de bois brisé et de métal forcé. Tandis qu’il continuait à maugréer et allait à la fenêtre pour transmettre le signal au reste des complices, Lovisa entra dans la chambre et se précipita sur le si précieux coffre.

Pendant ce temps, le Tokavaleskï n’avait pas chômé. Après s’être sommairement bandé, il mit à exécution son plan : incendier savamment la longère du jarl pour créer à terme une deuxième diversion. Si son plan fonctionnait, cela leur donnerait peut-être –peut-être-, du temps supplémentaire pour foncer vers l’embarcadère, éliminer les gardes des drakkars et prendre le contrôle de l’un d’entre eux sans qu’on ne les remarque.

La durée totale des opérations dura très peu de temps, sans doute moins de trois minutes. Quand ils eurent fini, Lovisa ressortit à son tour de sa pièce, en armes. Elle s’était intégralement équipée, et même si elle était sans doute encore très faible du fait de ses blessures, elle était plus impressionnante que jamais. La dextérité de la jeune femme et son entraînement aux armes ne faisaient aucun doute puisqu’elle avait enfilé une cuirasse par-dessus sa tunique d’une couleur mauve tirant sur le rouge bordeaux en un temps record, rejetant la cape de fourrure qui la recouvrait auparavant par-dessus l’armure. Elle portait en outre un casque à cornes intégral au cimier impressionnant, et une dague à la poignée et au fourreau d’or sertis de pierres précieuses qu’elle avait ceinte. Le plus impressionnant dans cet attirail était sans doute son épée, à la forme particulière un peu au dessus de la garde. Une forme que Zack avait déjà vue dans le symbole marqué au fer rouge sur le front de la pauvre esclave Réglisse.

Lovisa prête au combat.

Image
Ainsi vêtue, Lovisa ne ressemblait plus tellement à une norse. En effet, si l’on exceptait sa tunique et ses vêtements de fourrure qu’elle portait lorsqu’elle était entrée dans la longère, aucun de ses équipements ne semblait de facture norse. La cuirasse, l’épée, le casque, la dague... Tous ces objets étaient probablement des prises de guerre de son feu son mari, qui comme tous les bons chefs norses avait du gagner un beau butin au cours de ses expéditions de pillage.

Pour l’instant, la chance semblait avec eux : personne n’avait donné l’alerte : à moins que les hommes de Kjell et du vitki ne fussent en train d’encercler silencieusement la maison, ils n’avaient donc encore rien remarqué. La princesse s’écarta de la porte et laissa Zack pénétrer à son tour la chambre du jarl. Notre héros pouvait y mettre le feu et s’enfuir directement s’il le souhaitait, ou prendre le temps de se servir. L’énorme caisse qui servait de coffre à armes était en effet ouvert. Il y avait là des haches, des épées, des masses, des boucliers, et bien d’autres armes et pièces d’armures en tous genres.

Ramasser quelques armes ne serait pas très long, mais le kislévite devait garder à l’esprit qu’il lui faudrait fuir discrètement, rapidement et sans doute se battre ensuite : il valait mieux ne pas trop s’encombrer les bras en butin. De plus, enfiler une armure prendrait un temps certain.

Libre à toi de t’équiper ou non. Dis-moi ce que tu prends (si tu as doute sur ce que tu peux prendre, tu peux me MP).

Ensuite, voici le schéma grossier du village norse (puisqu’on a perdu l’original). Tu peux d'ores et déjà essayer de déterminer un itinéraire / plan pour fuir jusqu’aux bateaux. Sinon tu peux t'en remettre à Lovisa et son homme de main.

Image

Précision : il y a des écuries juste contre le mur Nord de la maison du Jarl où tu te trouves actuellement.
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Re: [Zack] Zack outragé, Zack brisé, Zack martyrisé, mais...

Message par Zack »

Si l'on excluait le fait que nous étions en pleine improvisation : tout se passait comme prévu. La chambre des concubines se mettait à crépiter, à se charger de fumée, et déjà : d’impressionnantes flammes s'étaient élevées et léchaient avec avidité les parois de bois qui soutenaient la principale bâtisse du village... Mais je n'avais nullement le temps d'apprécier l'œuvre qui se mettait en scène sous mes yeux, d'un pivotement du talon qui inversa ma jambe arrière avec celle de devant je me mis en route vers les appartements suivants, qui réclamaient un traitement, s'en approchant.

À peine fus-je sortis de la chambre que je tombai nez à nez avec Lovisa, ou plutôt nez à casque... La Norse semblait méconnaissable et seules les couleurs mauves et quelques autres éléments parmi sa précédente toilette trahissaient encore son identité; elle ressemblait alors vraiment à une haute et respectée dynaste de son peuple: vêtue qu'elle était de cet attirail résultant de nombreux pillages. À peine eus-je le temps de nourrir cette réflexion qu'elle me laissa le libre passage pour incendier à son tour la chambre de celui qui semblait ne point mieux valoir qu'un misérable usurpateur. Bien que je n'avais guère d'informations à son sujet, j'avais toutefois cru en l'histoire de Lovisa concernant cette trahison fomentée par le Vitki, même si j’exceptais que si son prédécesseur avait été à sa place, il m'aurait inspiré un mépris toutes considérations faites de la même gamme. Néanmoins, Kjell n'était à mes yeux qu'une sorte de fantoche, il est vrai qu'il tenait son autorité de sa force, et que l'appellation précédente pouvait rendre cette observation sujette à d'autres questions, mais au bout du bout valait-il mieux qu'un vulgaire outil ? celui qui semblait vraiment être en charge n'était-ce pas le vitki ? "L'étranger", cet adorateur de slaneesh, qui avait poussé sa passion des excès non pas pour devenir un être d’exception, mais un être médiocre : sans retenue, ni discernement, esclave de ses propres penchants, incapable de réfléchir comme un homme, il avait régressé au point de devenir inférieur à un enfant : la force pour réaliser ses caprices en plus. Comme en témoignait sa capacité de nuisance, puisque en moins d'une journée j'avais accumulé de nombreuses blessures capables d'en attester pour quelques semaines encore, réglisse, elle: pour quelques mois, et Boris, s'il survivait : probablement pour toujours. Son raffinement dont il se targuait tant était dépourvu de toutes traces qui auraient pu le faire passer pour issu de la noblesse, au sens propre comme au figuré; il n'était qu'un fou qui avait revêtu les attributs d'un seigneur et encore là son mauvais goût l'avait arrêté au rang de bourgeois ridicule. Un tel être colérique mènerait forcément le village, ou dans une profondeur moindre: lui seul, à son sinistre. Survivrait-il au jugement des émissaires qui seraient détachés en ce lieu, sous peu. Si un quelconque jugement, aux fondements mystiques, prenait le pas : il était probable que non, la longère incendiée, la flotte amputée, le bouc-émissaire échappé, n'était-ce pas là des signes évidents que les dieux, mêmes les plus sombres, réprouvaient unanimement ce nouveau règne ? ou que cela soit interprété comme un augure attendu pour les déposséder en dehors des recours légaux, à moins que ce type de violence ne fasse office d'institution ? Il restait tout de même la possibilité pour leur salut que... Notre fuite ne résulterait que vers une marche jusqu'au lieu exact de notre mort...

Bien avant de pénétrer dans la chambre du Jarl, durant la journée donc, j'avais imaginé ce que j'aurai eu à prendre parmi ces objets ; lesquelles seraient devenus miens pour le combat qui aurait dû avoir lieu la nuit suivante : sur les quais et probablement dans ses environs. Mais mon état actuel me permettait-il vraiment d'aller au-devant d'un autre combat ? Un simple coup reçu, me mènerait de toute évidence à l'inconscience ; deux, à la mort... Or, je n'avais nulle intention de mourir ou de courir le risque d'être délaissé du fait de mon inconscience. J'avais donc révisés mes choix au dernier moment, tandis que la torche qui m'avait si bien servit déclenchait un incendie parmi les habits, et pour finir sur le lit de Kjell. J'avais à la suite de ces mouvements pris les deux premières armes qui m'étaient venues et les avaient fait rapidement rejoindre ma ceinture : ses armes relativement petites ne devraient par représenter un grand encombrement: ni me ralentir, ni même me gêner; il s'agissait d'une épée courte et d'une hache à une main que j'espérais tantôt ne pas avoir à utiliser... Alors que le feu commençait à bien prendre, je me munis pour finir d'un carquois bien garnit et d'un arc qui me semblait être de bonne facture. Les lanières du carquois furent solidement jointes entre mon poing refermé et la poignée de l'arc, pour me permettre d'avoir à effectuer le moins de mouvement possibles entre l'arme et les munitions durant ce laps de temps que représenterait l'intervalle entre deux tirs, ce qui me permettrait sitôt après avoir tiré, de bander une nouvelle flèche : sans avoir à me contorsionner alors que j'étais blessé. Bien que loin de représenter une menace sérieuse du fait de ne pas être un habile tireur, j'espérais toutefois prouver mon utilité s'il le fallait et dans l'absolu me doter du plus de chance de survie qu'il m'était à cet instant possible de rassembler. Peut-être aurais-je d'ailleurs la chance de perfectionner mon maniement ? Qui plus est : une flèche pointée en votre direction, sur un arc bandé avait toujours une force de persuasion bien plus élevée que de nombreuses autres armes. Je n'aurais su estimer combien de temps s'était écoulé durant la période qui m'avais permis d'accomplir ces diverses opérations, mais en l'état chaque secondes me semblaient plus longues, était-ce là l'effet du sang-froid ou celui de l'excitation? qui était-ce parmi ces deux-là qui se rendait coupable de distordre le temps ? était-ce le même, d'ailleurs, qui si pesant au cœur d'un combat : faisait passer les coups les plus rapides pour lents, - même lorsque l'on était incapable de les esquiver ? qui vous permettait, sur la durée, d'encaisser un nombre incompréhensible d'assauts et de vous fendre d'un rire ou d'un sourire dans le mépris le plus total de la douleur ? l'un des deux, oui; puisque après tout qui cela pourrait-il être d'autre ?

Ainsi sortis, j’emboîtais le pas de la Norse vers la suite...
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 13 janv. 2019, 01:08, modifié 1 fois.
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Tokavaleskï, Zack, Voie de l'esclave
Profil: For 11 | End 10 | Hab 11 | Cha 8 | Int 9 | Ini 9 | Att 12 | Par 10 | Tir 8 | NA 2 | PV 23/75
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