[William le sanguinaire] Au Gouffre !

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [William le sanguinaire] Au Gouffre !

Message par [MJ] Kriegsherr »

C’est avec un plaisir non dissimulé que le barde se releva, tout heureux d’avoir trouvé ce qu’il cherchait : un jeune héros en quête. Le ménestrel suivit son sauveur jusqu’à l’auberge et lui raconta sommairement son histoire tandis qu’ils dînaient. Curieusement, les gens ne semblaient plus lui en vouloir, comme si le jugement du chevalier avait fait disparaître tous les griefs à son encontre. Mais après tout, n’était-il pas normal qu’il en soit ainsi ? Un chevalier avait jugé, qui étaient-ils pour s’opposer à la clairvoyance de sa sentence.

– Je ne saurais jamais assez vous remercier pour l’honneur que vous me faites, messire.

Que puis-je vous raconter sur moi qui en vaille la peine ? Je suis un artiste dans l’âme. J’aime le beau, pour ce qu’il est, dans tous les arts : la voix, l’instrument, la danse, la peinture, la poésie, la sculpture... Contrairement à beaucoup de ménestrels purement bretonniens, j’aime ainsi travailler non pas seulement la longueur et les textes de mes balades et chansons, mais aussi et surtout les sonorités. Je pense que c’est ce qui fait que je rencontre un succès certain auprès du public, même si jusqu’ici, il me manquait un inspirateur et mécène.

Je suis né sur les routes, parmi une troupe de troubadours itinérants, d’une mère danseuse et d’un père inconnu, sans doute une histoire d’un soir après une représentation. Suis-je né ici ou là, je ne saurais le dire, la troupe faisait alors des tournées dans l’Empire, dans la Bretonnie, à Marienburg. J’ai grandi parmi les artistes que nous étions. A l’adolescence, j’avais déjà voyagé plus que la majorité des gens ne le feront jamais, des froides neiges de Kislev et d’Erengrad aux douces chaleurs de la Tilée et de l’Estalie.

De tout cela, je m’en suis imprégné, et je m’en suis inspiré, tout comme la troupe. Elle fonctionnait comme cela, ceux qui le souhaitaient et en avaient le talent pouvaient se joindre à nous, tous les artistes étaient les bienvenus. La vie n’était pas toujours facile, mais nous gardions toujours le sourire. Souffrir de la faim, mourir de maladies, peut-être, mais avec panache !

En tous cas, aujourd’hui, je parle et écris presque toutes les langues du Vieux-Monde, et même quelques langues mortes. Je connais des gens un peu partout dans les grandes villes. J’ai entendu des milliers d’histoires incroyables, ouï mille et une sagas épiques et romanesques, certaines contant les aventures de guerriers ayant vécu il y a des siècles voire des millénaires. Quand j’ai atteint l’âge de me débrouiller par moi-même, j’ai voulu moi aussi vivre une telle aventure et pouvoir la raconter, afin qu’un jour, ce soient mes mots qui perpétuent l’histoire d’un être exceptionnel.

J’ai quitté la troupe et me suis débrouillé par moi-même, vivotant de mes talents, à la recherche de la perle rare. La Bretonnie me paraissait être le meilleur choix pour trouver celui que je cherchais. Des jeunes chevaliers se lançant volontairement dans des quêtes épiques pour la gloire, pour l’honneur, voire encore mieux… Pour l’amour d’une jeune femme.

A mes yeux, il n’existe aucune chose plus belle que l’amour, et vous savez à quel point j’aime le beau. L’amour a été à l’origine des plus grandes quêtes, déclenché des guerres, a inspiré les plus magnifiques histoires, les actes les plus incroyables et parfois les plus fous, les sagas les plus épiques, les sacrifices les plus courageux…


Lasnier semble hésiter à continuer. Puis il se penche vers notre héros, par-dessus la table, et lui glisse en chuchotant, de sorte qu’il soit le seul à l’entendre :

- Comme celui de cette pauvrette… Une petite paysanne innocente, ou plutôt coupable d’avoir aimé. Roturière, et pourtant si courageuse face aux flammes, par amour. Je vous suis reconnaissant, seigneur, d’avoir sauvé ma vie, mais je regrette que vous n’ayez pu l’épargner, elle. Elle ne méritait pas ça.

Ah, croyez-moi, si vous le trouvez un jour, l’amour, ne le sacrifiez pour rien au monde, car c’est lui qui vaut tous les sacrifices !


Le ménestrel avait un air nostalgique sur le visage. Il soupira puis se reprit, et demanda, d’un ton plus enjoué :

– Mais vous me parliez d’un exploit que vous auriez déjà accompli ! J’ai hâte que vous me le racontiez, afin que nous puissions commencer votre propre chanson, messire. C’est un grand honneur pour moi que vous m’autorisiez à rester à vos côtés, cela me permettra d’en apprendre plus sur vous, car pour l’instant je ne connais pas encore votre nom. Et si je peux vous être d’une quelconque aide que ce soit, n’hésitez pas : bien que je n’aie rien d’un écuyer, je serai ravi de vous prêter main forte.

[…]

La nuit fut calme, sans être agréable pour autant. Au petit matin, le chevalier et son compagnon de route étaient prêts à partir. Après un rapide mais consistant petit-déjeuner, le binôme sortit pour reprendre la route. Lasnier monta sur un âne, emportant avec lui des sacs de provisions disposés de part et d’autre de l’animal, derrière la selle.

Cette journée là, la route fut tranquille, il n’y eut aucun incident à signaler. Si d’aventure William avait l’oreille musicale, il a pu apprécier d’entendre – de temps en temps – son barde attitré à l’œuvre, et constater qu’il avait un talent certain. Ses airs étaient mélodieux et sonnaient juste, certains étaient entraînants et restaient dans la tête. Il avait de tout dans son registre, de la chanson militaire à la chanson religieuse, en passant par les gestes et les chansons paillardes... De plus, la voix de Lasnier était agréable à entendre.

La présence de Jacques-Henri était utile également d’un point de vue plus pratique. L’homme connaissait les routes et leurs dangers : c’était son milieu naturel depuis sa naissance. Même s’il n’était jamais allé précisément dans la région, il avait étudié avec soin son itinéraire et pouvait renseigner Le Sanguinaire sur les villages et châteaux les plus proches. Ainsi, ils purent dormir cette nuit-là dans un petit château de bois d’un seigneur local sans importance (pour le ménestrel, dans les quartiers des domestiques).

Le noble était très accueillant, car visiblement il recevait peu de visite. Vieillissant et vivant seul depuis la mort de sa dame il y a quelques années, il apprécia d’avoir de la visite. Durant le dîner, il se plût à écouter les chansons de Lasnier, le faisant même accompagner par quelques instruments. Puis, arrivé à la fin du repas, lors du verre qui précède le coucher, il congédia le troubadour, ainsi que ses rares serviteurs et gardes, se retrouvant seul avec William. Dans l’intimité qu’il peut y avoir entre nobles, sans doute poussé par une soirée trop avinée et son grand âge, il se laissa aller aux confidences et lui raconta comment il regrettait d’avoir perdu son fils pour une stupide querelle à propos d’un mariage arrangé. Le fils en question n’était pas mort, mais cela faisait des années, des décennies qu’ils étaient brouillés et ne s’étaient plus revus. Ils n’avaient eu aucun contact depuis la mort de sa mère, laissant le seigneur vieillir seul dans son château. Aujourd’hui, le vieux seigneur exprimait ses regrets, il aurait dû faire les choses autrement. Par fierté, il avait refusé de revenir sur sa parole et avait imposé le mariage à son fils, mais au final, il avait tout perdu, car plutôt que d’épouser sa promise, le jeune homme était parti et n’était jamais revenu depuis. Durant des années, il avait correspondu avec sa mère, morte d’inquiétude, qui ne lui avait jamais pardonné elle non plus d’avoir « chassé leur fils ». Par fierté, parce qu’il considérait que son fils devait obéir et remplir son devoir avant tout, il les avait perdus tous les deux… Ce n’était que maintenant, alors qu’il sentait déjà la froide étreinte de la mort se resserrer sur lui, seul dans son château, qu’il comprenait son erreur et qu’il la regrettait. Mourir seul semblait être une perspective terrifiante pour cet homme. Son hôte s’épanchait sur ses déboires, perdant peu à peu contenance, le vin aidant. Il finît par s’effondrer en larmes sur la table et s’y endormir, dans un spectacle embarrassant.

Le lendemain, la route reprit de plus belle. Ils étaient désormais en plein cœur de la forêt, à plusieurs jours de cheval de la lisière la plus proche. Cette journée encore, grâce à la Dame ou aux connaissances de Lasnier, il n’y eut aucun incident notable. Ils ne furent dérangés que par une procession d’une douzaine de pèlerins du graal bruyants et grossiers, remontant à contre-sens, dont l’objectif semblait être d’apporter un reliquaire contenant les restes du chevalier qu’ils suivaient, récemment décédé, jusqu’à une petite chapelle dans les bois où il aimait se recueillir.

La nuit tombant, ils approchaient de leur destination du jour, un petit village de bûcherons d'une quinzaine de foyers et d'une cinquantaine d'âmes. Lasnier indiqua à son chevalier qu’ils n’avaient pas beaucoup de choix. Ils étaient au plus profond de la forêt d’Arden, une forêt dangereuse. La route était étroite et sinueuse, peu sûre, et les villages alentours n’existaient pas ou plus. Quant au château local, il disait avoir entendu des rumeurs selon lesquelles il vaudrait mieux l’éviter : depuis des lustres, aucun de ceux qui s’y étaient rendus n’en était revenu. Cette route était désormais abandonnée, connue sous le nom d’ancienne route. Jacques-Henri avait donc opté pour un choix plus sûr, la « nouvelle route », qui passait à plusieurs lieues du château, par ce petit village, quitte à se passer du confort seigneurial ce soir.

Dans l’obscurité du soir, en approchant du village, William crut entendre des pleurs continues, provenant d’une zone, à l’orée de la forêt…



HRP : Bien sûr, tu peux agir tout au long du poste, n’hésite pas à me MP via discord si tu souhaites dialoguer avec des PNJs par exemple.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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William Le Sanguinaire
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Re: [William le sanguinaire] Au Gouffre !

Message par William Le Sanguinaire »

Si tout une partie de l’histoire du ménestrel fait rêver William, le reste de son discours touche William au plus profond de son être. Une nouvelle fois, il ne peut s’empêcher de serrer la mèche de cheveux à sa ceinture. L’amour, il l’a déjà trouvé, mais c’est un de ceux qui ne peut jamais être consommé. Au moins peut-il s’arranger pour qu’elle puisse trouver le bonheur. Á la remarque du ménestrel, le jeune chevalier s’aperçoit en effet qui ne s’est jamais présenté. Il rectifie de ce pas cette erreur.

Je suis William de Bonfort, troisième fils du Comte Édouard Le Sage, chevalier errant. Si l’amour est un moteur pour toi, c’est lui aussi qui guide mon bras, même s’il concerne la famille. En effet, ma sœur jumelle est en âge de trouver un époux, et ne veut pas se retrouver mariée à n’importe qui, elle souhaiterait donc pouvoir au moins avoir une chance de choisir son prétendant, et qu’il soit capable de la protéger. C’est ainsi qu’à mon retour seul celui qui sera capable de me battre en duel pourra l’épouser. Cette quête lui donne ainsi un peu de temps, et est l’occasion pour moi de faire mes armes. À mon retour couvert de gloire, nul doute que la Dame guidera ma main, et que seul un chevalier juste et bon arrivera à me défaire.

Inutile de préciser que lui-même préfèrerait que personne n’arrive jamais à le battre, à part, bien sûr, si sa sœur lui désignait quelqu’un. Dans ce cas, il n’hésiterait pas à « perdre » une seule seconde.

Quant à la jeune femme, il est en effet regrettable que je sois arrivé trop tard, je ne pense pas qu’une telle incartade aurait dû être puni de la sorte. Mais rien ne sert de pleurer sur le lait déjà renversé, on ne peut plus rien y faire.


Le jeune chevalier baisse ensuite la voix, et s’approche de son compagnon.

Quand à mon premier exploit, le voici, attiré dans un piège par un vil brigand, moi qui penserait me trouver affronter de vils homme-bête, je me serai retrouvé encerclé par tout une compagnie de bandits. Le chef, m’aura ainsi menacé de me défaire de tous mes biens ou de rendre gorge. N’écoutant que mon courage je chargerai pour briser l’encerclement, mettant à bas leur chef d’un seul coup, les autres fuiront dans les bois ventre à terre, laissant le chef seul, qui se redressera courageusement malgré ses blessures, pour accepter ma charge. Face à cet acte de bravoure inhabituel pour un gueux, je déciderai de lui laisser une chance, et le laissera repartir, le laissant entre les mains de la dame.
Penses-tu qu’il y a matière à commencer quelque chose là-dessus ?


La soirée se poursuit, puis une journée tranquille, pour enchainer sur une autre soirée avec de la vraie nourriture et un vrai lit. Il est vrai que ce coup-ci, il n’a pas été malade le lendemain, mais la nourriture des paysans restait infecte. Tout content de trouver bonne chère, il est très clair que William abuse un peu de la vinasse, mais il faut bien qu’il suive son hôte. Il reste cependant conscient, mais il est probable qu’il est un peu mal à la tête le lendemain. Touché par l’histoire du vieil homme, il ne peut s’empêcher de réagir.

Un fils ne cesse jamais d’aimer son père, je suis sûr qu’où qu’il soit, il vous porte toujours en affection, c’est peut-être aussi par fierté qu’il ne vient pas vous voir. Il n’est jamais trop tard pour réparer les torts, dites-mois donc son nom. Même si je ne peux dévier de ma quête, si jamais la Dame veut que je le croise, je l’enverrai vers vous.

William fit une pause où il engloutit ce qu’il restait dans son verre, avant de le reposer bruyamment sur la table avec un rot retentissant.
Son hôte, après l’avoir remercié, continue de s’épancher avant de finir sur la table en pleurant, devant un William fort embarrassé, qui tente de le consoler.

Après avoir veillé à ce que des serviteurs l’amènent à son lit, le jeune chevalier alla se coucher, songeur. Il resterait bien avec son hôte, mais, il faut qu’il continue son chemin, et ce n’est pas le léger mal de tête du lendemain qui l’empêche de repartir.

Au cours de leur trajet, William boit les paroles du ménestrel, et se réjouit d’entendre ses airs musicaux, tout content d’avoir trouvé un ménestrel pour compter ses exploits, il est d’une humeur joyeuse tout du long du chemin, et il reste joyeux même quand il apprend qu’il ne passe pas la nuit dans un château. Et puis, il faut avouer qu’un château dont personne ne revient jamais attire sa curiosité, mais il préfère suivre les conseils du ménestrel, car y aller de nuit sans savoir dans quoi il s’engage, ce n’est pas du courage, mais un suicide.

Ne penses-tu pas Jacques-Henri, qu’un exploit impliquant la purification d’un château hanté puisse…

Le jeune chevalier s’interrompt, puis tend l’oreille. Il reste attentif à la réaction de Tonnerre, les chevaux ont parfois un sens plus aiguisé pour repérer un danger. Il s'adresse au ménestrel.

N’entends-tu pas des pleurs ? Allons donc voir de quoi il en retourne.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [William le sanguinaire] Au Gouffre !

Message par [MJ] Kriegsherr »

Réactions de William recueillies par MP.
Les yeux du ménestrel étincelèrent quand William se présenta à lui. Jaques-Henri Lasnier but les paroles de son protecteur, y acquiesçant. Il se devait de comprendre et plus encore, de connaître notre héros s'il voulait être en mesure de raconter fidèlement son histoire. Il ne fit pas de remarque sur la jeune femme brûlée vive, semblant convenir avec le chevalier que ce qui était fait était fait.

[…]


Le lendemain, après quelques heures sur la route, Lasnier posa quelques questions à William :

- Messire, je constate vous semblez résolument vous diriger dans une direction précise depuis notre départ. Pourtant, nul doute que vous pourriez affronter mille dangers n'importe où sur ces terres ou ailleurs... J'en déduis donc que vous poursuivez une quête bien précise elle aussi. D'où ma question, si elle n'est pas indiscrète : quelle est donc cette fameuse quête ?

Le chevalier ne cacha rien de sa quête à son compagnon de voyage. Il lui parla de la tradition familiale, de son devoir d'aller au Gouffre pour y affronter et y tuer une bête des profondeurs afin d'être adoubé chevalier du royaume. Cette récompense semblait pourtant secondaire aux yeux du noble. En effet, lorsqu'il avait décrit ses motivations pour la première à Jaques-Henri, il n'en avait pas parlé, et avait préféré mettre en avant ce qu'il faisait pour sa sœur.

Le poète commença son travail sur le dos de sa monture, et le continua le soir au château du vieux noble. Il marmonnait des paroles, les notait quand il en avait le temps, parfois les raturait et en cherchait d'autres.

Le deuxième jour, alors qu'ils entamaient l'après-midi, Lasnier présenta son œuvre en cours à son seigneur :


- Ce n'est pas encore parfait et ça pourra évoluer, mais que pensez-vous de ceci ? J'ai pensé que vous apprécieriez quelque chose de bretonnien, alors je me suis inspiré de vos chansons pour réaliser une geste en vers de huit pieds. Si cela vous plaît, cette geste pourra grandir au fur et à mesure de vos exploits, dans la plus pure tradition bretonnienne. Je me demande si je devrais ajouter un refrain entre les couplets. L'ennui, c'est qu'en général dans les meilleures œuvres, le refrain a une signification cachée ou une morale que l'on ne comprend qu'à la fin... Et nous n'en sommes qu'au début de votre histoire.

Oyez la geste de William de Bonfort :

De bon matin William partit,
Vers l'aventure et vers la gloire,
Pour l'Amour et pour le devoir,
Laissant son cœur derrière lui.

Sur Tonnerre son brave destrier,
Il ne connaissait pas la peur,
Le chevalier au noble cœur,
Allait sans son armure d'acier.

Notre héros devait ainsi,
Occire une bête des profondeurs,
Du sombre Gouffre ressortir vainqueur,
Pour son Amour et pour sa mie.

Alors qu'il entrait dans les bois,
Il se dressa sur son chemin,
Une compagnie de vils faquins,
La plaie des forêts d'Artenois.

Le chef voulant le dépouiller,
William le brave entra en rage,
Il n'écouta que son courage,
Et le blessa de son épée.

Les bandits furent prompts à s'enfuir,
Devant la fureur incarnée,
Le coupe-jarret abandonné,
Se redressa prêt à mourir.

William se montra magnanime,
Car le sire savait reconnaître,
L'âme courageuse de cet être,
Chose rare dans les instants ultimes.


Voilà ce que j'ai composé pour l'instant, mais ce n'est pas fini, je compte aussi parler de votre intervention en tant que justicier, par exemple...

Vous m'avez parlé de votre retour auprès de votre bien aimée, votre sœur, avant même de me parler de votre adoubement comme chevalier du royaume, ce qui est normalement le but principal poursuivi par les chevaliers errants. C'est très singulier, et très beau, si je puis me permettre. Je l'ai donc incluse comme motivation principale à votre quête, sans la nommer, ce qui laissera aussi libre cours aux interprétations sur l'identité de cet être aimé.
Non pas que l'Amour fraternel soit moins fort, mais il est moins passionné, moins exaltant que celui que partagent deux êtres qui se désirent avec toute l'ardeur de leur corps et de leur âme. La preuve, connaissez-vous beaucoup de gestes ou de chansons qui parlent de cet Amour fraternel ?

Quant à votre sœur, je ne la connais pas, et vous ne m'en avez pas encore parlé. C'est normal, ces choses prennent du temps, il faudra que la confiance se crée, mais lorsque vous m'en jugerez digne, je serai honoré d'en entendre plus sur elle. Cela semble être quelqu'un de spécial, qui compte beaucoup pour vous.

Par ailleurs, si vous le voulez, je pourrais aussi réaliser d'autres œuvres, plus courtes, sur certaines parties de votre histoire par exemple.


[…]


Le ménestrel ne répondit rien, mais hocha la tête positivement. Quant à Tonnerre, ce dernier ne semblait pas flairer de danger. Néanmoins, il s'avéra vite que le chevalier ne pourrait atteindre la source des pleurs sans mettre pied à terre, car les branches basses empêchaient toute approche ou toute manœuvre à cheval dans les sous-bois. Laissant le Sanguinaire ouvrir la route, Jaques-Henri Lasnier s'occupa de mener son âne et Tonnerre à la bride derrière son inspirateur.

Le chemin ne fut guère long. Après même pas cinq minutes de progression difficile dans la forêt, guidés par les cris qui n'arrêtaient pas, ils tombèrent sur un spectacle singulier. Entre les arbres, posé à même l'humus, se trouvait un bébé emmailloté, qui s’époumonait, appelant sans doute ses parents. L'enfant était seul, c'était encore un nourrisson, un tout petit être incapable ne serait-ce que de se mouvoir par ses propres moyens. Il n'y avait personne aux alentours, mais un petit sentier à moitié caché semblait mener en direction du proche village. Ce dernier était cependant suffisamment éloigné pour qu'on ne puisse ni voir, ni entendre les cris du bébé depuis la lisière. S'ils n'étaient pas passés sur la route à ce moment précis, la tombée de la nuit, ils n'auraient sans doute jamais eu connaissance de cela. En apercevant l'enfant, Jacques-Henri garda la mine fermée, l'air grave.

Qu'allait faire le chevalier ?



HRP : Dans les faits je ne vais pas forcément rédiger toutes les œuvres de Lasnier, d'autant que je ne suis pas musicien ni artiste contrairement à lui, je suis donc moins bon que mon personnage et ne peut lui rendre grâce.

Il faut te dire que Lasnier est quelqu'un de très compétent, du moins ses œuvres sont appréciées du public pour ce que tu en as vu, un peu dans le style du barde qui accompagne « The Witcher » dans la série netflix (j'ai jamais joué aux jeux donc je ne sais pas s'il existe dans les jeux).

Il n'a toutefois pour l'instant pas de renommée particulière au niveau national ou même régional en Bretonnie ou ailleurs, mais cela pourra évoluer au cours de ton aventure, si toutefois il reste dans cette aventure.

D'autre part, si tu souhaites rédiger toi-même certaines œuvres de Lasnier, puis me les transmettre pour qu'elles soient incluses dans le RP, libre à toi.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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