[Armand de Lyrie] Maman

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Katarin
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Sans grande surprise, Rollet ne manifesta que très peu de protestations lorsque lui fut donné l'ordre de monter la garde. Bien guindé, il jura sur la Dame qu'il accomplirait sa mission avec honneur, qu'il pourfendrait quiconque tenterait de les prendre à revers et que ses compagnons pouvaient compter sur lui pour retrouver leurs montures en parfaite santé à leur retour.

Lorsqu'Armand leur donna ses consignes quant à leur future progression au sein du château, tous l'écoutèrent avec déférence, hochant imperceptiblement la tête pour manifester leur bonne compréhension de la situation. Personne n'eut quoi que ce soit à ajouter au discours d'Armand, rien qui ne pouvait ternir cette diatribe dédiée à la Dame. Mélaine semblait avoir apprécié cet instant, abandonnant presque sa colère sourde pour un sourire en coin évanescent, qui disparut de son visage aussi rapidement qu'il était apparu. Artur sembla particulièrement inspiré par le discours, le feu dans ses yeux trahissant son enthousiasme à aller se battre et vaincre tout ennemi s'opposant à lui. Casin, s'il avait bien du mal à dissimuler la tristesse et le trouble que lui avaient valu cette première confrontation, échangea pourtant un regard lourd de sens avec Armand : plus de place pour leurs inimitiés désormais, ils étaient tous deux confrontés aux mêmes tourments, et devraient s'entraider pour vaincre. Quant à Albert, comment savoir ce que pensait le mystérieux chevalier couronnois, son visage toujours dissimulé derrière ce casque qu'il ne retirait jamais ?

Tous les cinq gravirent donc les marches de marbre blanc, et poussèrent les grandes portes de bois afin d'entrer dans le château de Lyrie. Sitôt le passage entrouvert qu'une abominable fumée noire s'en échappa, une brume ténébreuse trop similaire à celle qu'avaient dégagées certaines déréliches pour que ce ne soit qu'une coïncidence. Limitant leur visibilité, elle n'était néanmoins pas assez opaque pour les empêcher de voir ce qui les attendait dans le hall de la guivre.

Cette pièce gigantesque était exactement comme dans les souvenirs d'Armand, si l'on omettait la fumée qui obstruait leur vision. Un grand escalier au fond de la pièce mène à des balcons en pierre maintenus en hauteur par des piliers et des arches en pierre. Une magnifique tapisserie représentant le comte Armand de Lyrie premier du nom, vêtu de son armure d'argent et pourfendant une guivre, est suspendue à une tige de fer au-dessus du palier de l'escalier. Six grandes portes doubles en bois mènent hors de ce hall. Le long des murs, sur des socles en marbre, se trouvent sept bustes en albâtre représentant chaque Comte de Lyrie : la place pour un huitième avait déjà été aménagée, attendant la prise de pouvoir du jeune Armand VIII pour que sa figure orne le socle vide. Deux lustres en fer forgé pendaient au plafond, la lumière de leurs multiples bougies peinant à traverser les ténèbres des déréliches. Au sol, Armand VII avait décidé de jeter tous les tapis pour faire passer une partie de la trésorerie dans une sublime mosaïque montrant un homme nu affrontant une guivre avec ses mains. Une provocation en plein jour : il suffisait de connaitre la vérité sur la réelle nature des nobles de Lyrie pour pouvoir observer l'oeuvre d'art avec une autre vision, et ainsi se rendre compte que le visage de l'homme semblait davantage montrer du plaisir que de la colère, et que la proximité entre les deux adversaires évoquait davantage la sensualité que le combat.

Mais Armand n'avait pas vraiment l'occasion de se replonger dans ses vieux souvenirs, car son groupe de preux héros était clairement attendu de pied ferme dès l'entrée du château. En ligne devant eux se tenaient 6 chevaliers en harnois complet, équipés de leur épée bâtarde dégainée, et s'avançant déjà d'un pas décidé dans leur direction. De leur visière s'échappait la même fumée noire qui régnait dans la pièce. C 'étaient des chevaliers qu'Armand connaissait, autrefois au service de son père, tous dénoncés pour les crimes qu'ils avaient commis.
Mais ce n'étaient pas eux qui représentaient l'ennemi le plus effrayant de cette pièce. Car derrière cette ligne d'adversaires, en haut de la première volée de marches menant au palier, devant la tapisserie représentant le comte Armand I de Lyrie, se tenait une femme d'une quarantaine d'années, habillée d'une longue robe noire déchirée de toutes parts et dont le visage livide était partiellement caché par un voile sombre. L'on pouvait deviner derrière le tissu un faciès émacié n'exprimant plus aucune émotion, ses deux pupilles ayant perdu tout éclat, et d'horribles marques sanglantes sous ces dernières comme si ses larmes avaient creusé de réels sillons de souffrance dans sa chair. D'inquiétantes lueurs blanches tournoyaient autour d'elle, au rythme des mouvements de sa robe et de son voile qui semblaient agités par un vent invisible.

La mère d'Armand, immobile, observait ses six chevaliers s'avancer pour affronter l'envahisseur qui pénétrait dans son château.


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Je n'ai cette fois-ci pas imposé de nom ni de souvenirs associés aux six chevaliers, mais je te laisse bien entendu créer ce que tu veux à leur sujet dans ta réponse. Considère qu'ils portent tous l’armoirie de la guivre sur leur armure.

Jet de charisme (+1 grâce à etiquette, +2 pour le rp qualitatif) : 13, réussi.
Jet de perception (-2 à cause de la brume noire) : 17, raté.

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Mon cœur se met à pulser. Mes dents se serrent. Nos rages résolues sont communicatives ; Comme dans la chapelle du Graal hier, nous sommes tels les organes d’un même corps, tous dirigés vers le même objet de notre ire. Celui qui se bat à mes côtés est mon frère. Tant pis pour Rollet qui est forcé de rester derrière ; Je ne lui en veux pas. C’est pas tous les chevaliers qui auraient eu la volonté de me suivre jusqu’à ce donjon maudit pour commencer. Il a déjà fait son devoir.

En tout cas j’ai promis à ma mère que j’arrivais – c’est chose faite.

Quatre paires de mains se posent sur les portes et les enfoncent. La damoiselle se trouve au milieu ; On est liés à elle plus fortement encore qu’on est liés entre nous. On force, et on se retrouve à présent entourés d’un voile de fumée qui gêne la visibilité derrière nos casques, déjà bien atteinte par l’obligation que nous avons de baisser la visière devant nos faces. On entend alors le crissement métallique de quatre épées dégainées de leurs fourreaux. Je marche devant, le Couronnois à ma droite immédiate, tous les deux en face de Mélaine, prêts à bloquer le moindre projectile, le moindre assaut de nos corps. Casin est à la droite, Artur à la gauche, et nous avançons, acier au clair, pas quasiment-synchronisés, parés à être agressés par le premier hostile venu.

J’essaye de ne pas être troublé par l’agencement et la décoration du donjon – je suis pourtant choqué par le fait que tout ici est à sa place, comme je l’ai toujours connu. Tout. Absolument tout. Les bustes, les tapisseries, les escaliers… Tout est là. Je m’attendais à voir une ruine, les tapisseries brûlées par les flammes, les murs enfoncés par des pierres de trébuchet, le lieu où j’ai grandis entièrement saccagé par la rapine de sergents d’armes heureux de mettre la main sur des bibelots en or ou en argent. Mais non. Si c’est une illusion, elle est parfaite ; Je peux quasiment entendre les rires d’invités qui se réverbèrent dans un écho, et les pas de Margot qui dévale les marches à toute vitesse. Si seulement y avait pas cette putain de fumée, je pourrais presque me redresser de ma posture de félin légèrement courbé, afin de détailler avec une nostalgie oppressante les trésors hérités de mes ancêtres, ou les ajouts que mon défunt père a trouvé bon d’adjoindre à son donjon. Ambitieux, il rêvait le comté de Lyrie en palais, et dilettante, il payait cher les œuvres d’artistes étrangers. Un mécène esthète comme on rêve d’en voir à Castel-Brionne ; Découvrir le corps nu d’Armand Ier à nouveau me révulse cette fois, là où, dans l'adolescence, j'étais plutôt impressionné par la vivacité des traits et le réalisme du mouvement de son corps si bien défini...
Mon père était un homme horrible, mais mes ancêtres avant lui, je peux encore espérer qu'ils valaient quelque chose. C’est pour eux que je garde la guivre accrochée à mon harnois. Pour Armand II le Croisé qui a accompagné son Roy jusqu’aux déserts de l’Arabie lointaine, pour Armand III le Balafré, l’albâtre représentant son immonde trogne à l’œil manquant et à une partie du nez arraché par un Orque noir… Même mon grand-père, on m’a apprit qu’il était un homme avisé sachant bien administrer son fief, et un poète à la tête bien pleine, même s’il avait perdu depuis longtemps l’envie honorable d’aller se battre pour prouver sa noblesse.
Un fruit pourri a suffit à jeter tout mon lignage dans une fosse à purin. Et maintenant j’ai le poids de mes ancêtres sur mes épaules, quand bien même mon buste à moi n’a pas été gravé.

On en discutera plus tard. On est passés par la grande porte et des adversaires nous attendent dors et déjà de pied ferme. Six, tous en armes. C’était aisé d’affronter une masse de paysans qui n’avaient que le nombre pour eux – eux ils ont un léger avantage numérique, mais surtout des lames et de solides harnois pour nous empêcher d’avancer. Ils se dirigent vers nous avec l’envie d’en découvre – si seulement ces créatures animées par une sombre magie pouvaient ressentir de l’envie. Je lève mes yeux au-dessus d'eux pour découvrir maman. Sa présence me met mal à l’aise. Elle m’attriste. Elle ne dit rien. Elle ne réagit plus, perchée qu’elle est. J’aimerais tellement lui poser des questions, j’ignore encore si je la hais ou si j’ai envie de pleurer contre elle.
Alors je choisi la méthode des lâches, et je me contente de l’ignorer. De faire comme si elle était pas là. Comme si ce n’était pas elle qui dirigeait les six combattants devant nous. Ils marchent d’un pas décidé, on fait de même. Je reconnais leurs trognes. Aucun d’entre eux n’est un preux chevalier.

Mon père avait des vassaux, comme tout grand seigneur. La plupart de ces vassaux, je les connaissais depuis l’enfance. Ils étaient des gars rieurs, taquins, amusants, gentils… Ils partageaient plus-ou-moins nos vies, pouvaient passer des semaines entières au château, et comme j’étais le fils du seigneur, tous me traitaient avec égards. Et puis, petit à petit, ils se sont révélés être des enculés dissolus, même ceux dont j'étais incapable de remettre en doute l'honneur.
Ces hommes-là, je les ais connus gamin. Voilà sieur Aymeric, qui avait eu la gentillesse de mentir lorsque j’étais tombé d’un arbre à cause d’un défi que Margot m’avait lancé. Voilà sieur Bohémond, un géant de deux mètres de haut, qui s’amusait à jouer au destrier avec moi sur son dos : il se mettait à quatre pattes en faisant des « hueee », terrifiant les poules qui se dressaient sur notre passage. Et puis, voilà Sieur Baudouin, que par contre je n’ai connu qu’à partir de l’adolescence. Un bel homme blond au sourire éclatant, plus timide qu’on imagine, et avec qui j’adorais essayer de composer des vers de fin'amor à aller déclamer aux damoiselles.
Mon père ne recrutait pas ses vassaux parmi des chevaliers errants héroïques. Il choisissait les pires, volontairement. Des félons ayant fuit leur terre pour brigandage ou rapt, des enfants illégitimes animés uniquement par la jalousie, des dispendieux sans-le-sou prêts à tout pour se payer du luxe et du confort. Il choisissait des gens insupportables, des rebuts de la société Bretonnienne, qui devenaient alors ses plus fidèles guerriers, puisqu’ils lui devaient tout. Dans un monde normal, ils devraient vivre au ban des honnêtes gens, en marge de la communauté. Mon père leur offrait gloire, richesse et plaisirs. Et c’est ainsi que sieur Aymeric s’était révélé être un envieux qui avait jeté son petit frère né dans le bon lit depuis un rempart pour tenter de s’emparer de l’héritage ; Que sieur Bohémond devint un porc obèse obsédé par le fait de s’empiffrer jusqu’à vomir, quand bien même la viande et le vin le rendaient violent ; Et que sieur Baudouin se transformait en dégénéré qui louvoyait autour de garçons trop jeunes nés dans la paysannerie de la Lyrie.
Tous les six avaient très bien caché leur jeu, tous savaient être amicaux, gentils, et je les aimais tous. Et je crois qu’eux aussi m’aimaient ; On peut pas feindre des sentiments pendant autant d’années. Mais mes souvenirs sont toujours bipolaires, toujours doubles, toujours troubles. Je pense souvent aux bons moments que j’ai vécu pendant de longues années avec eux, tous les instants où ils se sont révélés être des gens de confiance, des amis, quasiment de la famille. Et puis ce qu’ils étaient réellement à la fin me saute constamment à la gueule. J’en ai la nausée.

Ils sont tous morts de toute manière. Tout ce qui reste d’eux c’est des corps que Maman doit animer pour lui rappeler une époque meilleure, une époque où elle pouvait me voir batailler avec eux dans la cour. Est-ce cela qu’elle souhaite ? M’imaginer à nouveau jeune, et souriant, avec une épée en bois, à parer les coups de Constant ou Cécil pour trouver l’ouverture qui me servirait à les faire chuter, à les jeter sur leur dos et les achever dans un simulacre d’escrime ?
Nous n’allons pas la décevoir alors.

« Je reconnais ces visages, chevaliers ! »

Je hurle cette phrase ; À défaut de voir loin avec cette satanée fumée, au moins pouvons-nous nous entendre.

« Ne soyez pas trompés par leurs armures, ils n’étaient qu’une bande de rats couards et faibles !
Ma Dame, restez derrière nous, et concentrez-vous sur les rutilants de métal ! Frères, chargeons-les pour les occire sur-le-champ ! »


Je ne donne aucun ordre pour attaquer ma mère.

Je lève mon épée en l’air, d’une main, puis l’abaisse et la dirige droit vers le premier ennemi que je peux voir. Quatre contre six, au moins pouvons-nous tenir le front et les empêcher de charger Mélaine ; Sauvegarder la prophétesse est notre priorité absolue.

« Ma Dame, soit témoin ! »
Je dépense 2 PdC de la Dame pour que mes deux prochaines touches fassent 1d5 dégât de plus chacune.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 06 mars 2020, 08:31, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 97
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Les pantins d'Anne n'étaient peut-être que des reflets des chevaliers qu'ils étaient jadis, mais leurs mouvements étaient dignes de leur ancien entrainement martial. Synchronisés, à six contre quatre, ils s'abattirent comme un seul homme sur le demi-cercle crée par les chevaliers pour protéger Mélaine.
Mais ces derniers étaient prêts à les recevoir. Les lames se percutèrent dans un fracas métallique qui résonna dans tout le hall, les coups d'épée résonnant contre les armes des adversaires lorsque ce n'était pas leurs armures.
A deux contre un, Albert se retrouva en position purement défensive, bloquant les nombreuses attaques des chevaliers Constant et Cécil, sans jamais avoir l'occasion de riposter. Artur subissait la même problématique face à Baudouin et Aymeric : malheureusement, il n'avait pas l'expérience du couronnois, et là où il sut dévier efficacement un coup porté par le premier, il n'était pas préparé au terrible coup de pommeau qu'il se prit dans le genou, de la part d'un chevalier Baudouin qui avait choisi de se saisir de son arme en posture de demi-épée. A travers son casque, on entendit le jeune homme hurler de douleur, tombant sur son genou valide et se relevant aussitôt pour parer un autre coup.
Si Casin faisait jeu égal avec son adversaire, ce n'était pas le cas d'Armand qui se défit du sire Bohémond en quelques coups seulement. Priant la Dame de lui donner la force, son épée s'illumina de cette lueur blanche réconfortante, et ses coups fracassèrent l'armure de son adversaire avec facilité, le réduisant littéralement en poussière après quelques impacts.

Une victoire qui aurait pu l'enthousiasmer, si la situation ne s'était pas mise à dégénérer davantage encore. Tout à coup, les immenses portes de bois se refermèrent en claquant derrière eux, les faisant prisonnier du hall. Un vent lugubre se leva à travers la pièce, faisant frémir les bougies des lustres au plafond, avant que ne sortent des murs du château, juste derrière la prophétesse, quatre apparitions spectrales. Ces choses ressemblaient à des humains dénudés, dont le squelette éthéré se déplaçait en emportant sa propre chair putréfiée avec un temps de latence. Leur visage n'affichait que tristesse et désespoir, alors que d'un bras tendu vers Mélaine, ils avançaient lentement, comme pour la supplier de mettre fin à leurs tourments. Armand reconnaissait ces faciès : des serviteurs qui avaient travaillé ici.

Mélaine hurla de colère. Alors même que les chevaliers l'avaient entendu marmonner des incantations, en appeler à la Dame de vaincre leurs adversaires, aucune force surnaturelle ne semblait venir les aider. Impossible pour eux à cet instant de ne pas se rappeler de la situation similaire qui s'était produite quelques minutes plus tôt devant les portes de la ville, les faisant peut-être même douter du rapport de forces entre les deux magiciennes...

Leur groupe était désormais encerclé : chevaliers devant eux, apparitions derrière, et au loin, Anne de Lanneray, toujours inexpressive, avait désormais une main levée, pointant du doigt la prophétesse du Graal comme pour sonner son glas.

Petite galerie des horreurs... c'est exactement ainsi que j'imagine des apparitions.
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Ordre des combattants pour l'INI :
Anne-Melaine-Albert-Casin-Artur-Cinq chevaliers-Armand-Un chevalier-Anne-Melaine-Albert-Anne-Melaine

Anne incante un sort majeur
Melaine incante un sort majeur
Je tire au sort quels chevaliers vont finir en deux contre 1 : Albert et Artur.
Albert attaque : 17, raté
Artur attaque : 14, raté
Casin attaque : 12, raté.
Constant et Cécil attaquent Albert : 19 et 18, raté
Henrry attaque Casin : 13, raté
Baudouin et Aymeric attaquent Artur : 14 et 7, une touche.
=> parade : 16, échouée. 24+6+18-12-8 = 28 de dégâts.
Armand attaque Bohémond : 4, réussi
==> Parade : 18, raté. 24+9+1+1+18-12-10 = 31 de dégâts. Bohémond meurt sur le coup.
Anne incante
Melaine incante
Albert attaque : 17, échoué
Anne lance "Invocation de Razkhar" : 5, réussi de 10.
==> Melaine tente de le dissiper : 12, insuffisant. 4 apparitions arrivent en renfort...
Melaine lance un sort : 11, réussi de 5.
==> Anne tente de dissiper : 4, réussi de 11, dissipation réussie...

Jet de mental du groupe : 9, 2, 1, 15, 11 ==> seul Artur est terrifié, hurlant de tous ses poumons (malus de -1 à toutes ses stats pour la suite). Casin ayant fait un critique, il a l'effet inverse : il refuse de se laisser vaincre, et gagne +1 à toutes ses stats pour la suite.

Reste 5 chevaliers, + 4 apparitions désormais...
Armand a utilisé 1 pdc dame.

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

C’est Bohémond qui se retrouve face à moi. Il est gros et gras, empâté, mais son obésité galopante n’enlève rien à sa stature de géant impressionnant, ou à sa force de buffle. Son défaut, c’est qu’il s’essoufflait rapidement ; Vu que ce n’est pas vraiment Bohémond mais une création de maman, en revanche, je suis pas sûr que ce soit un défaut que je puisse appuyer d’une quelconque façon. Il ne souffrira pas d'asphyxie.

Pas de bravade, pas de discours. Juste la rixe, violente, brutale, sans la subtilité héroïque qu’on apprête trop souvent à l’escrime. Il faut que je le tue avant qu’il ait le temps de faire la moindre riposte, avant qu’il ne profite de son élan et de sa force, de l’avantage de la taille et de son poids pour me terrasser. Je plie mon bras gauche pour faire reposer ma lame dessus, charge, mais au dernier moment, je refuse l’estoc pour plutôt lui rentrer dedans avec mon épaule et le faire chanceler. Il tente un contre-coup fort bien exercé d’une taille, mais mes deux mains sur le manche, j’attaque plus vif, trouve dans le vide à ma droite l’amplitude suffisante pour lui donner un coup de toutes mes forces, accompagné d’un vif râle. Je traverse l’armure, et il se volatilise dans un écran de fumée.
Je suis maintenant ivre de la bataille, et toutes les sensations de mon corps activées ; Le cœur qui pulse dans ma gorge, l’épaule avec laquelle j’ai chargée endolorie, les bras soudainement courbaturés, tout un tas de douleurs compensées par l’adrénaline. Derrière la fente de mon bassinet, je regarde à toute vitesse à gauche, puis à droite, pour comprendre ce qui est en train de passer.
Deux vifs coups d’œils suffisent pour me troubler un petit instant. Artur hurle de douleur, je sens qu’il a besoin de mon aide. Casin et Albert font ce qu’ils peuvent en première ligne. Mais ce qui m’inquiète plus, c’est le duel de sortilèges que se jouent Mélaine et Maman ; C’est celui que je ne comprend pas, celui qui me fascine et me terrifie à la fois. La lame, le placement de bourrins, c’est facile à piger. Les invocations, les malédictions, ça, en revanche…

Ce que je comprend très bien, c’est que des espèces de monstres sortent des murs. Des êtres entre le fantôme et le zombie, menaçants avec leur chair et leur air spectral. Ils me rendent anxieux, mais par chance, je parviens à garder la maîtrise de moi-même ; Ce n’est pas pour moi que j’ai peur, c’est pour la prophétesse.

Je suis le seul de notre groupe à être momentanément dégagé, le seul à être parvenu à vaincre son adversaire. Alors je tourne le dos à ma mère, et charge en arrière. Pas pour fuir ; Je me jette sur les arrières de Mélaine, de manière à pouvoir occuper ces monstres et les retenir le plus longtemps possible, quand bien même je sais qu’ils risquent de me submerger avec la simple force du nombre. Il faut que, comme Bohémond, je les tues avant de leur laisser la moindre chance de se saisir de moi.

Je trouve même pas de cri de guerre à hurler, alors que je lève mon épée en l’air et glisse pour combattre le premier.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 06 mars 2020, 11:49, modifié 1 fois.
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FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
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Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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[MJ] Katarin
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Au milieu de la brume noire et de vents surnaturels de magie noire, dans un château illuminé par deux inquiétants lustres en fer noir et la lueur de Morrslieb traversant les rares fenêtres, face à des ennemis issus des pires souvenirs d'Armand, le combat qui se déroulait dans le hall du château de Lyrie avait des allures de réel cauchemar.

Alors que les chevaliers des deux camps s'affrontaient, servant de murailles protectrices pour leurs sorcières respectives, ces dernières se livraient un duel mystique qui dépassait largement la compréhension des profanes. Des éclairs noirs fusèrent des doigts de la mère d'Armand, mais ceux-ci s'évanouirent à mi-parcours, dissipés par la magie de Mélaine qui contre-attaqua aussitôt. Poussant un hurlement proprement bestial ressemblant à celui d'une lionne en colère, Armand et ses alliés ressentirent en eux cette même fureur qu'ils avaient déjà pu appréhender lors de leur combat aux portes de la ville. Chacun serra plus fort son arme entre ses mains, et frappa avec une hargne décuplée leurs adversaires.
Cette énergie mystique et bestiale qui les habita aida tout particulièrement Casin et Albert à se défaire de leurs adversaires. Le couronnois, envahi par la fureur animale, laissa échapper un cri de rage derrière son casque, avant de se jeter sur ses deux adversaires au mépris du danger. D'un coup surpuissant il explosa le crâne de Constant, le métal de son casque se distordant pour s'enfoncer dans sa boite crânienne sous la force prodigieuse de l'impact. Son compagnon Cécil tenta de profiter d'une ouverture pour faire payer à Albert sa témérité, mais celui-ci fut plus vif encore. Il dévia la lame, frappa de son pommeau sur la main gantée de son ennemi qui en lâcha son épée, avant de lui exploser à son tour le crâne de deux coups verticaux successifs. Casin quant à lui rencontra plus de difficultés à contourner la défense de Henrry, mais il réussit à feinter, simulant une attaque pour mieux se jeter sur son ennemi afin de le faire tomber au sol. Ainsi, il put se saisir de sa dague miséricorde qu'il enfonça sous son heaume, droit dans la gorge découverte de son adversaire impuissant.

Artur en revanche n'eut pas cette même chance. Son faible gabarit ne lui permettait pas de prendre l'avantage dans un duel de force brute avec deux chevaliers, quand bien même il se jeta dans la mêlée avec la même rage qu'Albert. Aymeric déviait ses coups les uns après les autres, offrant au chevalier Baudouin de nouvelles failles dans lesquelles frapper. Son pommeau percuta de plein fouet la main droite du cadet de Fluvia, qui hurla de douleur en lâchant son épée. Il se jeta au sol pour la récupérer, se relevant juste à temps pour parer un coup d'Aymeric... mais encore une fois, ce fut le Baudouin qui eut raison de lui, envoyant avec une force prodigieuse le pommeau renforcé de son arme dans les côtes du jeune homme. Le plastron d'Artur avait été modifié pour convenir à son gabarit et à sa force, et pour cette raison le métal était plus fin, plus souple, plus fragile. L'impact de la puissance d'un marteau de guerre dans ses côtes produit un craquement sinistre, faisant cracher à Artur une gerbe de sang, alors qu'il s'effondrait au sol, immobile, s'étouffant dans l'hémoglobine qu'il toussait.
Comme si cela ne suffisait pas, Anne lança de nouveaux éclairs noirs sur leur groupe, que Mélaine ne réussit pas à dissiper cette fois-ci. L'énergie impie de la Dhar foudroya aussi bien Casin, Albert, Artur que Mélaine : seul Armand fut épargné. Quant au cadet de la famille Fluvia, ce sortilège lui fut cette fois-ci définitivement fatal : il poussa un dernier gémissement de douleur, sa main levée en direction de la prophétesse dans une dernière supplique de venir à son secours, avant de s'écrouler inanimé sur la mosaïque.

Armand quant à lui avait fort à faire face aux quatre apparitions : ces ennemis n'essayaient pas de le frapper de manière conventionnelle, ils ne semblaient à première vue pas ouvertement agressifs envers lui. Ils se contentaient d'avancer, une main levée en avant, comme pour tenter d'établir un contact avec le seigneur de Derrevin. Grâce à son épée bénie par la Dame, il arrivait néanmoins à les tenir en respect, les apparitions semblant tout particulièrement craindre le contact de cette arme, préférant reculer que de se faire toucher par sa lame. Impossible pourtant de les blesser : leur aspect éthéré et illusoire donnait l'impression qu'ils étaient à plusieurs endroits au même moment, et les attaques d'Armand ne réussissaient à toucher que des rémanences visuelles de leur passage, traversant une enveloppe éthérée qui n'était qu'une illusion de leur présence passée, mais pas leur réelle essence. Une seule fois une main levée réussit à s'approcher de son visage, qu'il réussit à repousser du plat de sa lame dans un mouvement de parade paniqué : le spectre avait gémi de douleur et reculé, mais la morsure de son contact avait malgré tout effleuré le visage d'Armand, une proximité suffisante pour lui faire ressentir le contact glacial de la mort.

Mélaine faisait de son mieux, mais il fallait voir les choses en face : dans ce duel de sorcières, Anne avait pour le moment le dessus...

Ordre des combattants pour l'INI :
Anne-Melaine-Albert-Casin-Chevaliers-Artur-Armand-Apparitions-Anne-Melaine-Albert-Anne-Melaine


Anne incante un regard de Nagash
Mélaine lance déchainement de la bete : 8, réussi
Dissipation de Anne : 13, raté.
==> Tous ses alliés gagnent +2 en ATT et en FOR, mais perdent 1 en PAR - durée de 9 tours.
Albert attaque : 17, raté
Casin attaque : 12, réussi tout pile grâce à Mélaine et son critique en courage ! Parade de Henrry : 3, réussie.
==> 24+4+22+1-15-10-12 = 14 de dégats.
Constant et Cécil attaquent Albert : 2 et 12, une touche. Parade de Albert : 2, réussie
==> 24+3+18-15-10-24 = 1 PV perdu (minimum par coup touché - Albert est un sac :D)
Henrry attaque Casin : 15, raté
Baudouin et Aymeric attaquent Artur : 5 et 14, une touche. Parade de Artur : 20, échec critique - Artur se fait désarmer en plus de prendre des dégats...
==> 24+5+18-12-7 = 28 de dégats. Il est à -4 points de vie ==> Allez, on va utiliser ma table de dégats critiques :D jet d'END : 10, raté de 3 à cause des malus de la peur. Localisation du coup : bras droit (ce qui justifie la perte de son arme) ==> explose son armure qui perd deux points de protection à cet endroit.
Artur : jet de mental : 6. Il est toujours soumis à la peur, mais ne reste pas tétanisé et tente encore de se battre ! Malheureusement, il a perdu sa demi-action en tentant sa parade, donc il doit utiliser son action restante pour reprendre son arme.
Armand : demi-action utilisée pour se déplacer, attaque une apparition : 17, raté.
Apparitions : Attaquent toutes Armand : 17, 17, 19, 13, toutes ratées ! Foutu veinard :D
Anne lance le sort ! 19, raté :D
Mélaine lance un éclair sur Anne : 11, réussi.
==> Anne tente de dissiper : 1, réussite critique. Echec automatique du prochain sort de Melaine.
Albert frappe Constant : 13, réussi. Parade de Constant = 15, raté.
==> 24+8+26+3-15-10 = 36, tué sur le coup !
Anne n'a plus d'action (deuxième dissipation lui a couté un NA)
Mélaine relance un éclair qui échoué automatiquement à cause du critique en dissipation d'Anne.

***

Quand bien même Artur est très mal barré, je lance un deuxième tour car je vois mal Armand abandonner la prophétesse pour le cadet de Fluvia.

Anne incante un regard de Nagash
Mélaine lance un éclair : 17, raté
Albert attaque Cécil : 1, réussite critique. L'ennemi pare : 9, réussie / annulée par le coup critique.
==> Dégats = 24+2+26+3-15-10 = 30, tué sur le coup !
Casin attaque Henrry : 1, réussite critique. Henrry pare : 14, raté. / le coup critique ajoute un bonus de FOR aux dégats.
==> Dégats = 24+2+22+11-15-10 = 34 de dégats, tué sur le coup !
Aymerci et Baudouin tentent d'achever Artur : 6 et 17, une touche réussie. Parade d'Artur : 8, raté à cause de son malus de peur et du sort de Mélaine qui filent -2 PAR en tout...
==> Dégats = 24+2+18-12-7 = 25 de dégats dans le torse. Test d'END : 3, réussi de 4. Hémorragie interne, wouhou...
Artur : jet d'END (bonus de 6) : 8, réussi, il ne meurt pas de son hémorragie. Jet de mental : 16, raté : la douleur est trop atroce, il s'écroule au sol et hurle.
Armand attaque les esprits : 13, raté de 1.
Les apparitions l'attaquent : 3, 12, 14, 19, une touche ! Parade normalement impossible mais tu as une lame bénie : 3, réussi. Tu perds un PV pour la forme.
Anne lance le sort ! 5, réussi !
Dissipation de Mélaine : 8, insuffisant...
==> Regard de Nagash touche Melaine, Casin, Albert et Artur, infligeant à chacun 25+2d10 de dégats, et un malus de 1 au jet d'END pour résister à la nécrose...
Jets d'END : 8, 4, 8, 8 : tout le monde réussit sauf Artur... cette victime quoi.
==> Dégats : Mélaine : 25+15-9 = 31 / Casin : 25+4-11 = 18 / Albert : 25+3-11 = 17 / Artur j'arrete les frais, entre le bras défoncé, l'hémorragie interne et la nécrose de son corps, c'est terminé pour lui...
Mélaine lance un éclair : 13, réussi
Dissipation de Anne : 8, réussie.
Albert attaque Baudouin : 17, raté.
Anne lance Trahison des morts : 10, réussi.
Mélaine dissipe : 9, réussi.
Mélaine a perdu un NA pour cette deuxième dissipation du tour, donc elle ne peut plus jouer.


***


Bilan des ennemis restants : deux chevaliers (Baudouin et Aymeric), quatre apparitions, et Anne.
Bilan des alliés : Artur mort, Casin Albert et Mélaine modérément blessés par le sortilège de Anne.
Le sort de buff de Mélaine dure encore 7 tours.
Casin a tjrs son bonus de +1 à toutes ses stats pour sa réussite critique en mental.

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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Glissement du pied à droite. Taille exercée qui balaye mon flanc. Coup de dextre, estoc et lame qui pourfend, je vais à la mortaille.
C’est une étrange escrime à laquelle je m’adonne. Ma lame est exercée, mais elle se contente de tracer des figures artistiques en l’air. Tout mon exercice chevronné de chevalier ne sert pas à grand-chose ; Je me jette sur des fantômes apitoyés de mon passé, qui esquivent sans véritablement chercher à le faire les coups qui serviraient normalement à leur accorder la pitié et le repos. Je combat avec la rancœur, avec la volonté de survivre, mais il me manque véritablement l’ire qui m’anime depuis la charge des faubourgs aux côtés de Mélaine ; Celle-ci se dissipe, alors que je me remémore les visages de laquais et domestiques que j’ai connu, sous ces rides torturées. Mon épée tremble. J’évite de justesse un coup, mais l’un d’eux parvient à me toucher, quand bien même je répond par une vive riposte agressive pour l’éloigner de moi et le tenir à l’écart, ma lame étincelante de la bénédiction de la Dame.

J’ai senti le souffle froid de la mort.

Les jardins qui nous attendent, celui que Morr prépare pour nous, ce ne sont pas des pays de Cocagne. Nous ne dormirons pas au milieu des agrumes dans une douce orangeraie ensoleillée. Nous dormirons sous de sombres orchidées, dans la brume et l’obscurité. J’ai senti ce qui m’attendait dans l’après-vie, et, un bref instant, qui aurait été bien plus long si sire Quentyn ne m’avait pas entraîné à agir d’instinct par des automatismes guidant mes armes, j’ai senti ce que devaient ressentir éternellement les spectres en face de moi.
Ce que ma mère risquait de ressentir.

Je n’ai pas véritablement perçu le combat derrière moi, trop occupé que j’étais à tenir les apparitions à l’écart de Mélaine. Mais quelque chose me force, soudain, à tourner ma tête par-dessus mon épaule, telle une chouette. Un hurlement. Un hurlement vif et strident, et malheureusement, malheureusement aigu. Un hurlement rempli de terreur et de quelques sanglots. Un hurlement apitoyé, plein de supplications. Un cri de quelqu’un qui s’est chié dessus. Un cri de quelqu’un qui s’est rendu compte que malgré les rodomontades et les prières, la vie vaut vraiment la peine d’être vécue, et il n’est pas possible d’accepter de tomber ici, violemment, sans derniers mots, sans mettre ses affaires en ordre, sans amis et proches pour le soutenir, écrasé brutalement sur le sol d’un château hanté.
Je me suis tourné juste à temps pour témoigner d'Artur de Fluvia chuter au sol. Pas lui, pas ses yeux, pas son visage. Sa grosse armure de plates et de mailles, chèrement payée par sa famille, dans laquelle il s’est encastré comme une tortue, et qui était censée le protéger du trépas ; Je l’aie vue s’effondrer, de dos, percuté qu’il était par les adversaires illusoires trop familiers pour moi.
Ce qui est atroce, c’est que… C’est que c’est tout. C’est tout ce que j’ai vu. Le temps ne s’est pas ralenti. Le chaos qui gagnait le hall, la haine, les cris, les batailles, le duel magique entre Anne et Mélaine, tout ça, ça ne s’est pas arrêté pour lui. Ça ne s’est pas ralenti. Le monde n’a pas arrêté de tourner pour lui, il n’y a eu personne qui a retenu son souffle. Un instant, un instant plein de haine, plein de cruauté, tétanisé par la peur et la douleur résumés dans son cri, il vivait encore – et l’instant d’après, il ne vivait plus. Son agonie, en fait, a fait qu’il était probablement déjà mort avant ça, mais tout s’est déroulé trop vite pour qu’il l’accepte. Artur de Fluvia ne marchera plus jamais. Il ne rêvera plus jamais. Il n’aura jamais l’occasion de conduire une femme devant un autel pour l’embrasser. Il ne verra jamais le sourire de son père alors que le Duc lui remet ses éperons. Il ne verra plus jamais de parades pour les fêtes, il n’appréciera plus le poulet rôti les fins de semaine, pas plus qu’il ne sentira les ampoules sous ses pieds à force de marche ni ses fesses écrasées par des journées passées en selle. Plus de peine, plus de douleur, mais plus de joie ou de bonheur non plus. Il est mort, et c’est tout.

J’ai serré mes dents derrière mon harnois. Toute cette réalité m’a frappé comme d’un éclair dans mon esprit. J’ai marché en arrière, et je me suis mis à rugir, comme un lion, comme un fauve, la voix tremblante d’une colère tenace.

« Casin ! Remplace-moi ! »

J’ai pris mon épée émoussée par le combat, par la lame, dans ma main gauche. Et j’ai chargé. J’ai chargé en dépassant Mélaine. J’ai chargé en tournant derrière Albert déjà rué en avant pour venger Artur. Et j’ai chargé.
J’ai chargé à travers ce grand hall où j’avais tant de bons souvenirs, de fêtes religieuses, de célébrations, de bals et de banquets. J’ai chargé jusqu’à la tapisserie de mon illustre ancêtre terrassant une vouivre, un exemple gravé à jamais sur le médaillon que je porte au cou. J’ai chargé sous les yeux d’albâtre de mon père, qui est là, tout au fond, son buste souriant à moitié, l’indigne, ignoble et déchu comte de Lyrie. J’ai chargé à toute vitesse, abandonnant mes camarades pour aller tout droit vers les escaliers où elle m’attend.

Vous savez maintenant que j’aime hurler quand je charge. On ne charge jamais silencieusement. On charge toujours en rugissant quelque chose, parfois juste un cri de barbare, plus souvent quand on est éduqué un nom de saint, un nom d’un Dieu, l’invocation de son suzerain ou d’un cri de guerre héroïque. On le fait pour soi-même, pour convaincre son corps de continuer, d’ignorer les courbatures, les muscles échauffés, la douleur lancinante comme celle qu'une flèche a griffé sur mon poitrail, les blessures encore à vif. On le fait pour faire trembler sa gorge, forcer sa voix à pulser et donner tout ce qu’elle a, et faire battre son cœur. Je sais qu’elle me regarde, qu’elle doit me voir, me reconnaître, à foncer tout droit vers elle. Qu’est-ce que je vais hurler ? Qu’est-ce que je vais dire à voix haute, alors que j’ai les larmes aux yeux, et que je suis plein de tristesse, plein de haine, plein de remords et de regrets ? Vais-je invoquer le Duc ? Hurler une devise ? Professer à nouveau, pour bien la faire souffrir, le nom de la Dame ?

Je l’aime. Je sais pas quoi vous dire d’autre. Je l’ai dis et répété. Je l’ai avoué à Margot dans la chapelle. Je ne peux pas détester mes parents. Ils ne m’ont jamais fait de mal, pas à moi, pas personnellement ; à tous les gens autour d’eux, à Margot, à Casin, aux paysans qui m’entourent, même aux faux-chevaliers qui se sont liés à eux, oui, oui ils ont fait du mal. Mais moi ? Moi ils ont toujours été doux avec moi. Doux et aimants. Je hais ma mère, mais c’est une haine passionnelle ; Je ne suis pas venu ici avec le cœur froid et résolu, je ne suis pas venu en Morrien destiné à donner le repos éternel à maman comme je l’aurais accordé à n’importe qui. Je la hais autant que je l’aime, parce que haïr c’est fort, ça demande des sentiments que j’ai trop en réserve pour elle.
Alors pour me donner du courage, j’ai hurlé le mot qui nous lient, elle-et-moi,

« MAMAAAAAAN ! »

J’ai hurlé si fort que je m’en suis écorché la gorge, et que mon cri a porté dans un écho à travers la pièce. Il est d’autant plus fort que le mot est presque maudit ; « Maman », dans ma bouche, est aussi interdit que si j’avais décidé de m’exprimer dans la langue des démons. Je sais qu’elle le cherchait désespéramment, ce mot. Je sais que je redoutais de l’utiliser.

Je cesse ma course juste devant les marches. Je suis essoufflé, tant de mon sprint que du combat, que de la peur qui tente de glacer mon cœur. Je lève la visière de mon casque, et je la regarde avec une mine qui doit afficher toute la tristesse du monde.
Je n’ai plus aucune once de haine dans mon corps, tout s’est exprimé dans ma parodie de cri belliqueux. Tout ce que j’ai plus qu’à lui offrir, maintenant, c’est des larmes et mon imploration. Et un ton sanglotant.

« Tu viens de tuer un de mes amis maman ! »

C’est pas vrai. Artur était un sale petit con qui témoignait d’un grand mépris à mon égard. Il était téméraire, furieux et insupportable.
Mais c’était un gosse qui avait presque mon âge. Il était plein d’amour pour la Dame, plein de fougue, chevronné avec son épée. Bien sûr que oui un chevalier errant sait qu’il risque la mort – c’est chose facile à admettre, mais à réaliser, c’est là où ça coince. Il avait tout pour devenir un brillant enfant de notre duché, et je rêvassais déjà à l’idée qu’Artur, qu’Andry, que moi, on incarnerait une nouvelle génération, plus pure, plus innocente, pour remplacer les vieux intrigants dévoyés qui nous servent de parents.
Maintenant Fluvia va devoir creuser une tombe pour son fils. Tout ce que je ressens à son égard, c’est un profond gâchis.
C’est tout ce que c’est, cette situation : Un gâchis. Un énorme putain de gâchis.

« Y a déjà tellement de gens qui ont souffert à cause de… à cause de tout ça. Je souffre, autant que toi.
Je suis désolé. Je te supplie de me croire, je n’ai jamais voulu te blesser, ça me fait tellement mal de te voir… De te voir comme ça. »


Je reste figé aux pieds des escaliers. Elle pourrait me tuer. Me foudroyer d’un sortilège. Aurais-je la force de charger jusqu’en haut pour l’occire s’il le fallait ? Jamais mes bras ne se sont sentis aussi lourd, et pourtant, je ne ressens ni fièvre, ni blessure handicapant mes membres.

« J’ai essayé si fort de te haïr ! Mais j’y arrive pas ! J’en ai des raisons pourtant, mais je ne peux pas ! Même aujourd’hui, je continue de t’aimer.
Maman, je t’en supplie, je sais pas comment ça va se finir, mais je veux pas te faire du mal – mais arrête d’en faire à ceux qui sont venus avec moi. Pitié. »


Je ne sais même pas comment elle peut réagir à ça. Je sais que Mélaine ne la laissera pas partir vivante. Je le sais. Et pourtant je n’ai pas menti. Pourtant je ne lui ai offert que ça, toute l’honnêteté que j’avais.
Et je la regarde droit dans ses yeux vides. Est-ce qu’elle est seulement encore consciente ? Est-ce qu’elle a encore un cœur, ou bien est-il entièrement glacé ?
Je reste juste prostré. Prêt à bondir et foncer comme un taré s’il le fallait. Mais tout mon for intérieur est balayé.
Je ne veux pas tuer ma mère. Je le ferai si je n’ai pas le choix, mais je l’implore de ne pas me donner une raison de le faire.

« Pitié... »
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 13 mars 2020, 14:56, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 108
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
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- Un beau doublet
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Baudouin et Aymeric.
Aux yeux d'Armand, ils avaient deux aspects distincts. Le premier était celui d'un passé mensonger, fait de sourires et de faux-semblants. Le second était celui de la vérité, de leur réelle nature, du monstre de perversion qui se cachait derrière leurs façades.
Mais il y en avait une qu'Armand ignorait. Celle de la guerre. Ces deux-là, ils s'étaient battus aux côtés d'Armand VII, ils l'avaient assisté sur les champs de bataille, ils avaient affronté moult ennemis, et avaient vaincu. Ils avaient l'expérience du combat, et surtout, ils savaient parfaitement se battre ensemble, coordonner leurs attaques pour exploiter les faiblesses de l'adversaire.
Dans un deux contre un, même un combattant chevronné ne pouvait se retrouver qu'avec de très minces chances de victoire. Artur n'avait pas réussi à leur porter le moindre coup, victime du rythme infernal de ses deux adversaires. Il en allait de même pour Albert : alors qu'il tentait de bloquer les attaques aussi rapides que précises du sire Aymeric, son compagnon Baudouin attendait les ouvertures pour frapper de toutes ses forces avec son pommeau. Même stratégie qu'avec l'adolescent, même efficacité. Le cycle infernal : Aymeric mobilisait son attention, Baudouin frappait son ennemi au bras, fragilisant sa prise sur son arme pour se défendre contre Aymeric, facilitant le travail de diversion de ce dernier pour le coup suivant de Baudouin. Un cycle infernal, qu'Albert ne pouvait pas briser seul.

Mais Armand ne pouvait pas l'aider.

Casin, obéissant aux ordres d'un homme qu'il détestait pourtant, remplaça ce dernier à l'arrière garde, prêt à protéger de son corps vaillant la prophétesse Mélaine des attaques conjointes de quatre apparitions spectrales. N'écoutant que son courage, il attaqua avec la même fougue, la même colère, qu'il avait déjà fait montre contre les chevaliers déréliches. D'un seul coup d'estoc, il planta profondément sa lame dans le torse translucide de l'un des fantômes, qui gémit plaintivement avant de se désagréger, ne laissant qu'un ectoplasme blanchâtre sur la mosaïque. Malheureusement, cette action d'éclat avait laissé l'un de ses flancs vulnérables à l'attaque d'un autre spectre, dont le bras translucide traversa de part et d'autre le pauvre Casin. De manière surréaliste, l'intégralité de l'avant-bras de cette chose morte-vivante s'était enfoncée dans le torse du chevalier, pour laisser ressortir de l'autre côté une main griffue. Aucune trace de sang sur les ongles pointus de l'apparition, et pourtant Casin hurla de douleur, un hurlement abominable trahissant une souffrance que tout son héroïsme ne pouvait contenir. Il eut pourtant le réflexe d'agiter sa lame devant lui, forçant l'apparition à reculer et retirer son bras de sa victime. En apparence, Casin ne saignait pas, et pourtant, alors qu'il s’était montré jusqu'alors d'une fougue frénétique dans chaque combat, difficile de ne pas remarquer comment il était désormais courbé en avant, ses mouvements ralentis alors qu'il peinait à seulement repousser ses adversaires, sans plus tenter de les attaquer. Ce contact avec l'autre monde l'avait blessé d'une manière qu'aucun vivant ne pouvait comprendre, et Casin était désormais terriblement affaibli pour retenir à lui seul trois apparitions avides de vie.

Mais Armand ne pouvait pas l'aider.

Mélaine avait vu le jeune chevalier échanger de place avec Casin. Elle l'avait vu laisser Albert gérer seul Aymeric et Baudouin, tandis qu'il se ruait en avant, droit vers sa mère.
Etait-ce l'acte d'Armand qui avait déconcentré la prophétesse pendant son incantation ? Etait-ce Anne qui avait manipulé les vents de magie pour la faire échouer ? Etait-ce le désespoir qui lui avait fait perdre sa résistance mentale, et son implacable contrôle de sa magie ?
Comment savoir ? Et finalement, quelle importance ?
L'éclair ne fusa pas, pas plus que les fois précédentes. A la place, Mélaine se plia en deux, un terrible craquement résonnant dans sa cage thoracique, inaudible au milieu des combats malgré le bruit abominable que cela avait produit. Elle s'empêcha de hurler, mordant ses lèvres et ses joues de toutes ses forces, tant et si bien qu'elle se transperça la peau, laissant couler un filet rougeâtre sur son menton. Un bras tenant ses côtes avec difficulté, elle cherchait à retrouver son souffle perdu, levant la tête tant bien que mal mais incapable de vaincre la douleur pour riposter au prochain sortilège d'Anne, qui signerait sans doutes sa fin.

Mais Armand ne pouvait pas l'aider.

Ou le pouvait-il ?

Dès lors que Casin l'avait remplacé, il avait couru, couru à perdre haleine, dans son harnois qui cliquetait de toutes parts, tandis qu'il hurlait "Maman" de toute la force de ses poumons. Il avait abandonné ses compagnons contre leurs adversaires, pour affronter Anne de Lyrie sur le terrain des mots... et des émotions.

Elle l'ignora pourtant. Son cri de guerre ne réussit pas à la déconcentrer du combat en cours, sa main levée en direction de Mélaine, prête à déverser sur elle et ses protecteurs un nouveau torrent de magie noire. Son ton sanglotant alors qu'il se plaignait de la mort d'Artur n'eut pas plus d'effet, et déjà la dhar crépitait au bout de son doigt, annonçant l'arrivée imminente d'une nouvelle catastrophe.
Quand Armand s'excusa, enfin sa mère sembla se rendre compte de sa présence en contrebas des escaliers. Lentement, ses pupilles blanchâtres bougèrent dans leurs orbites, afin de se positionner pour observer son jeune fils. Autour de son index un flux noir dansait et fumait, à la manière d'une créature maléfique attendant impatiemment d'être relâchée pour dévorer la vie de sa cible.
Mais à l'instant où Armand avoua toujours l'aimer, l'énergie noire si menaçante disparut en un instant. Anne de Lyrie entrouvrit ses lèvres gercées, et le simulacre d'une émotion vibrante sembla la traverser avant de s'évanouir aussitôt. Son visage reprit son air désincarné, tandis qu'elle s'adressait à son fils d'une voix gutturale implacable.

- C'est notre demeure, notre relation, notre amour. Ils n'ont rien à faire céans : je ne leur laisse qu'une chance, une seule, de se mêler de leurs propres affaires, hors de ces lieux. Quant à toi... je t'attends dans ta chambre. On a à parler... seul à seule.

Sans attendre de réponse, elle se retourna, et marcha droit vers la tapisserie d'Armand Ier, la traversant comme par magie pour disparaitre de la pièce.
Anne évanouie, il sembla que toute la magie noire dont elle était à l'origine se dissipa avec elle. Les apparitions gémirent de concert, avant de s'évaporer dans la nature. Les grandes portes de bois menant dehors se rouvrirent, laissant la lumière des lunes pénétrer le seuil et le brouillard noir quitter les lieux, mais aussi Rollet du Bois, épée dégainée, prêt à secourir ses compagnons bien qu'un peu tard. Il aurait suffi qu'Armand choisisse moins bien ses mots pour que le chevalier malchanceux ait encore une fois à rentrer au bercail en ne pouvant annoncer que l'échec de la mission et la mort de ses compagnons...
Baudouin et Aymeric quant à eux ne disparurent pas, mais semblèrent se figer quelques secondes, comme deux pantins immobiles. Il n'en fallut pas plus pour Casin et Albert qui se ruèrent sur eux, les achevant sans difficulté malgré leur état de santé après cette âpre bataille. Les lames se plantèrent dans les rares points faibles des harnois, et bientôt des deux ennemis ne restèrent que ces morceaux de chair grise.
Avec la mort de ces derniers apparurent d'autres changements dans la pièce. Le sol impeccable de la mosaïque se recouvrit de poussière et de gravats, dont certains provenant de plusieurs des bustes de la famille qui s’avérèrent renversés au sol alors qu'ils n'avaient pas été touchés pendant l'affrontement. Au plafond, les bougies des lustres s'étaient éteintes tandis que quelques rares toiles d'araignée avaient envahi les poutres. L'illusion s'était fissurée, et le hall semblait avoir repris l'apparence qu'il devait avoir après plusieurs semaines d'abandon.

Imperméable à tous ces nouveaux évènements, tandis que les chevaliers se remettaient très péniblement de leurs efforts, Mélaine reprenait très péniblement sa posture, grimaçante de douleur. Levant la main vers les cieux, elle incanta quelque chose en fusillant Armand du regard... mais pas plus que précédemment cela ne sembla avoir le moindre effet. La magie de la prophétesse refusait de se soumettre à sa volonté, encore une fois.
Malgré cela, elle n'abandonna pas sa terrible détermination pour autant. Claudiquant vers Armand en tenant ses côtes détruites, elle pointa vers lui un index inquisiteur en criant sur lui, les mots s’emmêlant presque de colère :


- Comment avez-vous osé ? La Dame vous a béni pour ce combat, elle vous a fait confiance pour affronter le mal qui sommeille en ces lieux, et vous, pour cette mission sacrée vous... négociez avec le démon ? Comment avez-vous pu professer de l'amour à cette... chose ? Plutôt mourir que d'obéir au mal incarné ! C'est un piège, qui vous est destiné, et vous comptez vous ruer dedans ? Plutôt vous tuer de ma main que de vous laisser vous jeter seul dans l'embuscade de votre mère, afin qu'elle vous enferme ici pour préserver sa propre non-vie maudite.

Casin ne put réagir aux paroles de la prophétesse. Il resta là, immobile, son épée tenue par un bras pendant, incapable de la lever et de prendre une décision.
Albert quand à lui, malgré les nombreux coups qu'il avait encaissé, alors même qu'on percevait son souffle rauque au travers de son casque qui ne présageait rien de bon sur son état, avait rejoint celle qu'il avait juré de protéger, levant avec difficulté son arme et marchant avec la même difficulté qu'elle en direction d'Armand.
Rollet du Bois l'imita. Absent des combats, il n'avait pour seul élément de compréhension de la situation que les mots de la prophétesse, et malgré ses bras tremblants, lui aussi tenait son épée bâtarde devant lui, prêt à se battre contre l'héritier de la Lyrie.


Ordre des combattants pour l'INI :
Anne-Melaine-Albert-Casin-Baudouin-Aymeric-Armand-Apparitions-Anne-Melaine-Albert-Anne-Melaine

Anne incante Esprit d'os
Mélaine lance un éclair : 20, échec critique...
==> Je choisis d'utiliser la version des fiascos de Djinn, qui est encore très perfectible, mais bien moins que le système actuel que j'ai en sainte horreur :D
==> Fiasco moyen : 9, Côte brisée: Un de vos os se brisent ! Vous subissez 1d12 dégâts sans aucune réduction d’aucune sorte - 7 de dégats.
Par ailleurs, un fiasco magique fait perdre tous ses NA au mage - Mélaine ne peut plus rien faire, pliée en deux par la douleur...
Albert attaque Baudouin : 20. Ah.
==> Attaque d'opportunité d'Aymeric et Baudouin : 3 et 4, deux réussites.
Parade : 2, réussite.
Dégats : 24+4+18-15-11-24 = 1 de dégat minimal
Dégats : 24+6+18-15-11 = 22 de dégats
Casin attaque un spectre : 10, réussi sans souci grace aux bonus de moral et de Mélaine.
==> 24+22+5+1-8= Tué ! Une apparition de moins.
Baudouin et Aymeric s'acharnent sur Albert : 2 et 18, une seule touche.
==> 24+18+8-15-10 = 25 de dégats - il morfle..vvxwx .
Apparitions attaquent Casin : 2, 3 et 13. Deux touches.
Parade Casin : 8, réussi ! L'une des attaques ne fait perdre qu'un PV.
Dégat de la seconde attaque : 12+16+3-10 = 21 de dégats
Armand trace jusqu'à Anne et tente la discussion : jet de CHA : bonus de 4 pour choix des mots = 3, réussi de 13.
Test de concentration (INT) opposé de Anne pour finir son sort : 15, raté. Elle interrompt son sortilège pour écouter Armand.
Reste Albert qui a sa dernière NA : 17, raté.

Un tour difficile pour les gentils...

Bilan des ennemis restants : deux chevaliers (Baudouin et Aymeric), trois apparitions, et Anne.
Bilan des alliés : Artur mort, Casin et Mélaine modérément blessés, Albert grièvement blessé.

Mélaine tente de lancer un sort : 17, raté... elle est défoncée :D

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Je l’ai fais.
J’ai réussi.

Toute la haine, toute la colère, toute la douleur ; Tout s’est estompé, aussi vite que tout est apparu. Tout ce qu’il fallait, c’était la volonté de ma mère. Il y a donc toujours un cœur dans cette… Cette chose, comme dit Mélaine. Elle est toujours là, la femme qui m’a mit au monde. Je peux la sentir à bout. Toute sa hargne qui la force à se maintenir en vie. Mais je l’aie touchée. Par réflexe, j’ai penché la tête lorsqu’elle donna, fermement, ses directives ; J’ai baissé les yeux avec la même déférence que j’utilisais après qu’elle me passait un savon. Et sans réagir, sans la poursuivre, sans dégainer mon épée, je restais là, stoïque, prostré, tout en bas des marches de l’escalier. Mes lèvres se détachèrent juste pour souffler – voire mimer – un seul mot, rien qu’un mot, si bas que ni elle, ni personne ne put véritablement l’entendre :

« Merci. »

Je savais que mon acte n’allait pas me valoir des louanges et des remerciements. J’ai mis un moment à me retourner. À affronter mes camarades qui étaient si prompts à hurler leur fanatisme il n’y a pas dix minutes.
Mais ce que j’ai vu, ça a chamboulé mon cœur.

Les yeux de Mélaine sont pleins de colère. Elle est encore secouée par l’ivresse du combat. Elle a la gueule débordante de sang. Casin, Albert, ils ont perdus de leur superbe ; Rollet n’en a pas obtenu plus, à présent qu’il découvre le massacre. Mais tous, tous, ils sont prêts à se jeter sur moi. Ils sont prêts à me tuer, comme je craignais qu’ils le fassent bien plus tôt, dans mon sommeil ou dans mon dos. Là ils ont au moins l'intégrité de bien vouloir me menacer de face, peut-être pour soulager leurs consciences chevaleresques, allez savoir. Y a bien que Casin pour refuser de lever son arme vers moi. Il a l'air ailleurs.
Ils me terrifient. Terrifient autant qu’il me dégoûtent. Je suis devenu rouge, d’un seul coup. Rempli de haine. Rempli de peur. Je fais pas le poids face à eux, ils pourraient m’occire, même avec leurs handicaps causés par la rixe. Mais c’est le fait même qu’ils souhaitent me faire du mal qui me répugne.
Je viens de sauver leurs vies. J’ai sauvé leurs vies ! J’ai réagis, par instinct, après que l’un des nôtres soit tombé. J’affronte leurs regards, un par un, sans dire un mot. Juste en serrant les dents, les lèvres pincées.

Un instant, l’idée de m’enfuir me traverse.

Je connais ce château par cœur. Je connais ses alcôves, ses traverses, ses pièces. Je le connais par cœur, pour y avoir vécu si longtemps. Eux seraient perdus. Je n’ai qu’à me retourner, grimper les marches, m’enfuir à toute vitesse en profitant de leurs blessures pour les semer. Maman leur tomberait dessus s’ils avaient la témérité de me poursuivre. Elle n’en veut qu’à moi, personnellement. La dissuasion ne serait pas difficile. C’est totalement réalisable.
Et puis… Et puis je me dis… Non. Non, à quoi bon ? Ce serait les faire courir un grave danger. Ça serait aussi reconnaître immédiatement ma faiblesse et ma culpabilité. Ça serait admettre, immédiatement, que je mérite d’être tué. Ils ne retiendraient pas leurs coups. Non, non je ne vais pas leur donner ce plaisir. S’ils souhaitent me tuer, qu’ils le fassent alors que je les maudis. Que mon visage hante leurs cauchemars jusque dans leur vieillesse. Qu’est-ce que j’ai encore à prouver ? Rien, en fait. Rien.

Alors, j’ai posé mon épée à mon fourreau, et j’ai rengainé ma lame.

Et alors qu’ils s’approchaient de moi, en posture défensives, prêts à l’escrime, je me suis avancé directement vers eux. Directement vers le danger. Sans me presser, sans hostilité. Juste en marchant, lentement, les mains bien près de mes jambes. Et j’ai continué de les foudroyer d’un regard noir, un par un. Mélaine. Casin. Rollet. Je dirais « Albert », mais c’est surtout les fentes de son bassinet que je contemple : Je n’arrive pas à deviner ce qui se cache sous ce masque de fer. Je vais directement vers eux, comme si je me constituais prisonnier.
Et je les dépasses.

Je m’approche en fait d’Artur.

Le garçon est recroquevillé sur le sol. Son plastron a été pulvérisé dans les côtes : Son armure a été broyée, édentée sous le coup d’un marteau de guerre. Il a dû sentir l’acier lui compresser ses os, étouffant dans son propre sang. Il a des traces d’impact, sur l’une de ses genouillères. Un de ses doigts est cassé. Il a été massacré. Le plus terrifiant, c’est que je ne pense même pas que ces blessures physiques soient la cause de sa mort : Ce sont les malédictions de ma mère qui l’ont finalement anéanti.

Je m’agenouille auprès de lui, dans un cliquetis de mailles et de plates, rendu gauche par le poids de mon harnois. Je tire Artur pour le faire basculer sur le dos. Je replace ses jambes. Je me saisis de son épée bénie, et la pose sur son corps. J’attrape une de ses mains, puis l’autre, pour lui faire serrer son arme. Je glisse mes doigts sur la visière de son heaume, et le relève : Il a une grimace atroce, qui me fait me figer un instant. Ses yeux sont ouverts, comme sa bouche avec laquelle il a hurlé. J’en ai un hoquet de peur.
Je pose mes doigts sur ses yeux pour les clore. Et je pousse sous son menton pour refermer sa bouche. Il prend alors un air bien plus apaisé. Un apaisement parfaitement feint, factice, qui ne correspond pas avec la réalité de ses derniers instants. Mais au moins, il imite ainsi, dans cette posture, ces gisants de pierre avec lesquels on recouvre les tombes des preux chevaliers. C’est ainsi que son père préférerait le découvrir – si seulement on pouvait dire qu’il y avait vraiment une manière avec laquelle un père préférerait découvrir son enfant tué.
Je pose une main sur son poitrail, et avec une toute petite voix, dans laquelle disparaît petit à petit la colère qui m’a gagné, je psaume ;

« Si tes amis tombent tout autour de toi,
Souviens-toi que c’est péché que de fuir le combat,
Alors tire ta lame et hurle ta prière pour la Dame,
Et bat-toi comme un chevalier,
Bat-toi, bat-toi comme un chevalier.

Quand tu seras blessé sur les coteaux de Quenelles,
Et que les gobelins descendront égorger tous ceux qui restent,
Roule ton flanc sur ton épée,
Et va à Morr comme un chevalier.
Va, va comme un chevalier. »


Il vaut mieux taire que c'est Aymeric qui avait inventé ces rimes.

Je ferme mes yeux, et lui accorde une minute de silence.
Et en faisant ça, je force tous mes ingrats camarades à eux aussi être réduits au silence. Qui oserait y déroger ? Qui oserait me tuer pendant que je me recueille ? Qui oserait faire ça devant le corps d’un des leurs ?

Je veux qu’ils ressentent ça. Je veux que l’adrénaline les quittes. Je veux qu’ils sentent la pesanteur de la rixe. Je veux qu’ils observent autour d’eux. Je veux qu’ils voient comment le décor a changé. Comment le hall d’entrée, si magnifique, est soudain devenu vétuste et ruine. Je veux qu’ils sentent la douleur dans leurs membres. Je veux qu’ils revivent ce qu’ils viennent juste de traverser, en boucle dans leurs têtes. Je veux que le visage d’Artur s’imprime bien dans leurs crânes : Ils ont tous vu ses yeux exorbités, et son expression de terreur.
Je veux que, dans leur esprit, naisse le doute.
Je veux qu’ils se rendent bien compte que, sans moi, ils seraient à sa place.

Je manipule leurs émotions. Je m’en rend bien compte. Moi-même, je suis certain d’être plus tranquille qu’eux.
Je suis juste triste. Non je ne suis pas hypocrite. Mes larmes devant ma mère n’étaient pas feintes. Artur ne m’aimait pas, mais je suis véritablement triste qu’il soit mort.

Je soupire, longuement, lorsque cette longue, longue minute touche à sa fin. Je ne peux pas rester éternellement dans cette position, à les ignorer. Alors, je prend mon courage à deux mains. Ma gorge se noue, mon estomac se resserre. Je tremble. Mais je fais mon commerce dans ce mélange d’émotions si contraires desquelles je suis balayé. Et avec une voix solennelle, froide, qui se réverbère dans un écho, je prononce une sentence :

« Vous n’êtes plus assez forte pour vaincre ma mère, Dame Mélaine. »

C’est dit.
C’est dire tellement. Tellement. C’est une insulte. Une chose atroce. C’est une condamnation qui porte loin.
Il faut à présent que je l’assume, et que je l’explicite. Alors je me retourne, et je regarde droit dans ses yeux, tout en me relevant, il est vrai, en me tenant bien mieux qu’elle, elle qui a l’air de souffrir le martyr, de toutes les fibres de son corps.

« J’ai conscience que ce que je dis frôle le blasphème. Je sais parfaitement ce que vous vous dites tous, en me regardant.
Mais je le dis : Aucun d’entre vous n’est assez fort pour tuer ma mère. Vous pouvez tous le sentir dans votre corps. Et même dans vos âmes.

Ma Dame, je sais que c’est difficile à admettre, je sais que vous ne le voulez pas ; C’est présomptueux de ma part de faire ainsi, mais retracez les événements qui viennent juste de se dérouler.
Vous avez pu sentir toute la force de ma mère en voyant le nombre de Déréliches qu’elle contrôlait. Vous-même avez reconnu que vous ne vous attendiez pas à découvrir telle horreur.
Vous avez senti l’ampleur de sa malédiction, de la manière avec laquelle les portes ont résisté à plusieurs de vos incantations.
Vous avez pu voir, au cours de ce duel, à quel point elle avait l’ascendant, sur vous, sur chacun d’entre vous.
Et pourtant… Pourtant nous ne sommes qu’à l’entrée. Nous n’avons même pas atteint la salle à manger. Nous avons déjà tellement souffert. Tellement souffert et perdu. »


Je désigne de la main Artur. Alors que mon visage soudain se morcelle, et devient plus émotif. Plus doux et triste.

« Elle est trop forte. Tout simplement trop forte. Nous aurions dû venir avec une armée. Notre conroi, déjà atteint… Il ne fera pas le poids. C’est tout. Il n’y a aucune autre alternative. Rien d’autre à reconnaître. »

Je hausse les épaules. Puis je prends un air plus résolu.

« Il n’y a qu’une seule personne qui puisse faire souffrir ma mère, qu’une seule : C’est moi.
Je vous ai sauvé la vie. L’idée vous terrifie, elle a de quoi être terrifiante, mais pesez silencieusement dans vos consciences, mesurez la situation, réfléchissez ; Si je n’avais pas demandé à ma mère de vous épargner, est-ce qu’un seul d’entre vous respirerait encore en cette seconde ?
Si je l’avais fait plus tôt, est-ce que l’enfant de Fluvia ne serait pas en vie ?

Je suis le point faible de ma mère. Moi seul sait véritablement comment la toucher. Et je comprend vos craintes, ma Dame. Elles sont totalement justifiées. Je me mets à votre place, il est certain que si vous- »


Vous vous souvenez, au tout début de mes aventures, dans la neige de Cuilleux, lorsque j’étais avec Evrard ?
Il m’avait demandé de le défier en duel, afin que je lui prouve ma force. Je me souviens que j’avais commencé à l’endormir, à lui parler inutilement, en rôdant autour. Et soudain, sans prévenir, je me suis jeté sur lui avec son épée.
Eh bien, je reproduis cette adresse.
Alors que je parlais avec une voix ferme, en regardant bien la prophétesse dans mes yeux, soudain, si soudain, je pose une main dans mon dos. Je tire la miséricorde achetée à Derrevin d’une traite. Je les vois tous sursauter. Tous les chevaliers. Je lève ma dague, et, avec une vitesse de fauve qui bondit, je place la longue lame sous mon cou. J’enfonce la pointe du poignard au contact de ma pomme d’Adam. Assez fort pour que la chair de poule gagne ma peau. Assez fort pour me marquer de rouge.
Je reste silencieux. J’expire par le nez. Et je reprends, la lame toujours prête à m’ouvrir moi-même.

« Je ne vous ai pas mentis. Pas un seul instant, à aucun d’entre vous.
Ma Dame, regardez-moi dans mes yeux : Ma mère ne me prendra pas vivant. S’il arrivait que j’échoue, je prendrai ma propre vie. »


Il faut une sacrée force pour professer telle promesse. Je ne suis même pas sûr d’y croire moi-même. Mais je donne tout ce que j’ai pour qu’au moins, elle, pense que j’en suis capable.

Puis, j’abaisse ma lame. Tout doucement.

« C’est beaucoup demander que de me faire confiance. M’assassiner ici, c’est au moins garantir quelque chose. C’est arracher à ma mère une demi-victoire, au moins. Qu’est-ce que j’ai à vous offrir en échange ? Juste une promesse, n’est-ce pas ?
Mais notre pays entier est construit sur des serments et des promesses. Quand un suzerain remet sa terre à son vassal, n’est-ce pas tout ce qu’il a en échange, une promesse ?
J’ai grandis entouré de criminels corrompus. Et pourtant je me suis détourné d’eux et j’ai marché avec la Dame.
Ma mère m’a ensorcelé, m’a ancré à elle de peur que je m'éloigne. Et pourtant j’ai toujours réussi à aller de l’avant, et à recevoir la bénédiction de la Dame.
Je me suis retrouvé seul dans les tumuli de Cuilleux. J’ai observé la Corruption elle-même en la forme d’une toile. Et pourtant, toujours, j’ai continué, d’aller avec la Dame.

J’ai jusqu’ici toujours été plein d’humilité. Mais je pense qu’il y a une raison pour laquelle le Duc, et vous, ma Dame, m’avez demandé de venir ici. M’avez fait confiance. Si j’avais été ne serais-ce qu’un peu moins fidèle, un tout petit peu moins honnête, vous seriez-vous mit en danger pour moi ?

Il faut que quelqu’un survive pour aller prévenir le Duc Armand. Si nous mourrons tous ici, si vous ne parvenez pas à quitter le domaine de Lyrie, Son Altesse ne saura jamais l’ampleur des forces de ma mère. Si je meurs, elle n’aura plus rien à perdre, et se déchaînera. Des gens souffriront. Vous souffrirez. L’Aquitanie souffrira.
Alors, j’ai conscience que ce que je vous demande peut paraître énorme. Mais je vous demande, à nouveau, de me faire confiance, comme vous m’avez fait confiance pour venir ici, comme vous m’avez fait confiance alors que j’ai combattu à vos côtés. Me suis-je défilé ? Ne m’avez-vous pas vu toujours accourir au front pour vous protéger ? »


Je pointe du doigt les escaliers. Et je répète, d’une voix d’autant plus forte que je mise à présent ma vie elle-même.

« Ma Dame. Je n’irai pas si vous ne me le demandez pas.
Alors demandez-moi. Dites-moi d’aller affronter ma mère. Seul à seul. Quittez le château. Quittez le domaine. Et laissez-moi une chance. Juste une chance. C’est tout ce que je demande.
Moi je peux déjouer ses pièges. Ses déréliches. Ses sortilèges. J'ai pu le faire par le passé. Priez pour moi, bénissez-moi, et dites-moi d'aller là-haut face à elle.
Demandez-le. »
Je sue tellement des fesses ; J’ignore si tu considères que mon RP est suffisant pour obtenir un bonus de Charisme. Si c’est pas le cas, je suis prêt à sacrifier des PdC, j’ignore lesquels et combien, autant que tu veux, juste parce que j’ai pas envie d’être buté par mes copains é_è
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 07 avr. 2020, 18:24, modifié 1 fois.
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Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
Image

Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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[MJ] Katarin
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

La stratégie d'Armand était stupidement risquée. Face à ses anciens alliés devenus ennemis, il s'avança désarmé, les dépassa même pour rejoindre la dépouille d'Artur. Il leur offrait son dos, les invitait à le tuer. C'en était presque suicidaire... s'il n'était pas un bretonnien face à d'autres bretonniens.
Il s'était battu côte à côte avec Casin, Albert, et dans une moindre mesure Rollet. Qu'il lève son arme pour un duel, et aucun d'entre eux n'aurait vu de quelconque problème moral à le tuer honorablement. Mais frapper un frère d'armes désarmé, tuer un allié qui refusait de tirer sa lame au clair, c'était quelque chose d'inadmissible pour un noble de Bretonnie. Et ce, même si une demoiselle du Graal le désignait comme ennemi.

De toutes manières, Mélaine non plus ne trouva pas en son for intérieur la force de mettre ses menaces à exécution. Elle n'avait pourtant de comptes à rendre à personne, elle aurait pu abattre ce chevalier qui posait tant de problèmes, se félicitant ainsi d'avoir permis de se défaire d'Anne de Lyrie définitivement, sans que quiconque ose jamais en redire quoi que ce soit. Impossible de savoir si elle se pliait aux règles de l'honneur chevaleresque, si ses mots avaient été plus forts que ses actes, ou simplement si elle craignait de voir un autre de ses sortilèges dissipé par la mère de sa cible.

Lorsqu'Armand s'occupa de rendre présentable le cadavre du jeune fils de Fluvia, il ne le fit pas seul. Dès lors qu'il commença à s'affairer, Casin sortit de sa torpeur et vint l'aider, sans un mot. Il s'agenouilla à ses côtés, refusa de croiser son regard, et l'aida à donner un aspect plus apaisé à la dépouille. Pire que ses blessures visibles, que sa grimace de terreur figée dans la mort, il y avait l'odeur. Le sortilège d'Anne semblait avoir putréfié sa chair sous son armure, et une abominable exhalaison putride émanait de son cadavre, pourtant toujours chaud. Armand et Casin firent comme si cette dernière n'agressait pas leur odorat, et prièrent comme s'ils ignoraient que le noble Artur de Fluvia, vaillamment tombé au combat, ne puait pas la vieille charogne.

La prière du chevalier de Lyrie avait été murmurée, et pourtant, elle ne put qu'être perçue par tous tant elle emplit le silence de mort qui régnait dans le hall d'entrée du château de Lyrie. Puis le calme revint, l'absence surnaturelle de bruit, pas même dérangée par un cliquètement d'armure. Parce que personne n'osait bouger, voire même respirer. Une scène figée dans le temps, mélangeant le recueillement pour un frère d'armes tombé, mais surtout, les doutes sur l'actuelle situation, et qu'il était juste de faire désormais. Des doutes qu'on n'osait formuler, mais qu'Armand formula pourtant comme une sentence irrévocable.


« Vous n’êtes plus assez forte pour vaincre ma mère, Dame Mélaine. »



A déchiffrer son visage, ses expressions, la tension de ses muscles, il était évident que tout se jouait ici. Sur la très fine limite qu'était la patience de la prophétesse à l'égard d'Armand, de sa capacité à surmonter sa fierté bafouée. A la voir, l'effort qu'elle devait fournir pour ne pas immédiatement répondre à cet affront était évident. Il suffisait d'un claquement de doigt, un seul, et le chevalier présomptueux serait foudroyé sur place.

Mais elle choisit de l'écouter. Ils choisirent tous de l'écouter. Parce qu'il était bon orateur, parce qu'il savait rythmer les mots et les silences, parce qu'il manipulait leurs émotions pour arriver à ses fins. Un talent pour lequel feu son père était champion, et dont il semblait avoir hérité. Personne n'osa l'interrompre, tout du long. Tout au plus l'on baissait la tête, admettant ainsi sans parler que déjà, on acceptait le prisme par lequel Armand transmettait sa vérité.

Lorsqu'il se saisit de sa dague pour s'entailler le cou, son jeu d'acteur est assez convaincant pour faire sursauter les chevaliers. Pour les voir opiner du chef lorsqu'il promit qu'il n'hésiterait pas à se suicider plutôt que de laisser sa mère remporter la moindre victoire. Seule Mélaine resta interdite, immobile, les mâchoires serrées.

Quand enfin Armand conclut sa tirade, le silence qui s'ensuivit sembla peser plus d'une tonne sur les frêles épaules du chevalier de Lyrie. Mélaine semblait figée dans le temps, mais son regard vif laissait trahir la marée de pensées qui se fracassait les unes aux autres dans son cerveau. Elle réfléchissait, analysait, triait, écoutait la Dame, le bon sens, son expérience, et confrontait toutes ces voix pour pouvoir décider quoi faire.

Ce fut Albert qui brisa le silence en premier, lâchant des morceaux de phrases entre deux difficiles respirations.

- Ma dame. Sire Armand s'est abaissé à négocier avec ce spectre... mais il me semble clair que ses motifs étaient purs. Il l'a fait pour nous... pas pour lui. Et je l'en remercie... pas pour ma vie, mais pour la vôtre. J'avais promis au Duc de vous protéger... et sans lui j'aurais sans doutes failli... à ma mission.

La prophétesse leva sa main et la posa sur l'épaule du couronnois, dans une évidente manifestation de tendresse. Son visage restait impassible, mais il était évident qu'elle remerciait silencieusement son protecteur pour sa dévotion. Après tout, le pauvre Albert était dans un état lamentable, son armure cabossée à de multiples endroits, prostré en deux, tenant sa lame avec une difficulté visible par tous, et laissant une respiration aussi sinistre qu'inquiétante traverser les fentes de sa visière.

Mélaine laissa échapper un long souffle, comme si l'effort de sa réflexion l'avait épuisée. Avec cet air qui s'échappait de sa bouche, semblaient également disparaitre sa colère, sa fierté, et toute la rage qu'avait pu agiter en elle la magie de la bête. Elle retrouvait l'apparence digne qu'elle avait lorsqu'elle était auprès du Duc, celle d'une demoiselle dans toute sa grâce.

- Vous avez tort, Armand. Votre mère est retorse, fourbe, manipulatrice. Elle ne nous a pas épargné parce que vous avez su la persuader, mais uniquement pour vous donner l'impression que vous aviez du pouvoir sur elle. Pour vous laisser penser désormais que vous pourriez l'influencer, voire la vaincre. Pour que vous puissiez tenir cette argumentation devant nous, croyant sincèrement qu'en vous jetant dans la gueule de la guivre, vous auriez vos chances.

Un autre silence implacable. Armand ne pouvait pas répliquer, car il sentait que la prophétesse n'avait pas fini de parler, et que l'ouvrir désormais serait assurément une très mauvaise idée.

- Et pourtant, vous m'avez convaincue. Car il est vrai qu'Anne n'a pas pu prédire que la Dame saurait vous toucher plus fort que ses manigances de cultiste, que même dans cet environnement corrompu un jeune homme pourrait sortir de la fange par la seule force de sa foi, par le désir de faire ce qui est juste. Albert a raison : je peux vous reprocher d'être idiot, mais pas de vous écarter de vos propres notions de morale et de justice. Peut-être nous a t-elle épargné pour vous manipuler, mais je ne peux pour autant ignorer que si vous ne lui en aviez pas fait la demande, nous serions morts.

Nouveau silence, nouveau soupir. A côté d'elle, Rollet du Bois baissait son épée, jusqu'à ce que sa pointe touche le sol. Il ne la rengainait pas, mais sentait que plus aucun combat ne se profilait à l'horizon : et à voir son visage souriant, il était évident qu'il était rassuré du déroulement de la situation. Albert l'imita bientôt, même si dans son cas la raison semblait plutôt être le poids de son arme qui était devenu trop important pour le peu de forces qu'il lui restait.

- Faites ce qui vous semble juste, Armand. Nous sommes sur vos terres, alors je vous laisse une unique chance de les purifier. Je vous attendrais devant l'enceinte, jusqu'au lever du soleil. Si vous n'êtes pas revenu d'ici là, nous partirons sans vous vers Castel-Aquitanie pour prévenir le Duc, et rassembler une armée pour raser définitivement votre ville maudite, et massacrer chaque mort-vivant et chaque déréliche qui se dressera face à nous. Que la Dame vous guide, et vous protège.

Et sans plus de cérémonie, elle tourna les talons, et quitta le hall par la grande porte. Rollet et Albert la suivirent, non sans échanger un regard avec Armand auparavant. Tous trois dépassèrent Casin, qui était resté silencieux et en retrait tout du long de cet échange, une main tenant toujours la blessure invisible dans sa poitrine qu'il avait reçu de la part d'une apparition.

Mais l'ancien amant d'Anne de Lanneray ne leur emboita pas le pas.

- Pardonnez-moi ma Dame, mais je souhaite rester ici, prononça t-il d'une voix grave, un peu rocailleuse, comme si elle avait du mal à quitter sa gorge desséchée.

La prophétesse se retourna, un sourcil circonspect levé.

- Je... je n'ai jamais pu me pardonner ce qui est arrivé à Anne. Ce duel que j'ai perdu contre le père d'Armand. Tout est parti de là. De ce moment où je l'ai abandonnée dans ses bras à lui, parce que je n'étais pas assez fort, parce que je préférais me prélasser dans une vie confortable plutôt que d'entrainer mon corps et mon âme à servir la Dame. Je vous ai accompagné, vous et le Duc, pour corriger mes erreurs, pour tuer Anne et Armand VII, pour faire amende honorable. J'ai cru que c'était fini après notre victoire, que mes fautes étaient pardonnées... pour apprendre quelques semaines plus tard que mes erreurs ne s'effaceraient pas si facilement. Je suis revenu aujourd'hui, parce que je ne peux pas avoir de futur auprès de la Dame, tant que je n'aurais pas enfin fait cicatriser cette blessure du passé. Je... je ne peux pas repartir à nouveau. Mon cœur, ma foi, et mon épée m'ordonnent de rester ici, et d'affronter Anne, quand bien même elle mettra assurément ses menaces à exécution pour me tuer sans difficulté. Mais si je dois mourir, alors je veux le faire ici, dans une vaine tentative d'expier mes fautes.

Un échange de regards, entre Casin, Mélaine et Armand. A lui de choisir s'il approuvait l'initiative du chevalier ou non.




C'est le meme discours pour tout le monde, donc je ne ferais qu'un jet de CHA.
En revanche, en face, ils sont plus ou moins réceptifs à ce que tu racontes. Je ne donnerais pas les chiffres mais dans l'idée :
Mélaine : Dure à convaincre
Rollet : pas de jet, accole son opinion à Mélaine.
Casin : neutre à convaincre
Albert : facile à convaincre

Jet de charisme d'Armand : 3.
Tout le monde est convaincu. Yolo.

Jet de perception auditive : 9, raté de 1.

Sort de Mélaine : 17, encore raté. A ce stade, je considère qu'en effet, Anne l'a totalement privée de ses pouvoirs tant qu'elle est dans le château, et elle est bien consciente de sa faiblesse.

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Je hoche la tête, compréhensif, à l’objection que m’oppose Mélaine. Ses mots font sens. Son avertissement est réel. Je suis prêt à me rendre, dès cet instant.
Mais non. Non, elle ne soulève des arguments contradictoires que pour mieux respecter ma façon de faire. J’ai obtenu ce que je souhaitais. Et pourtant, je n’en tire aucune joie, aucun sourire satisfait. Je ne dis même pas « merci ». Parce que pour dire la vérité, ce n’est pas vraiment une faveur que j’ai ainsi imploré à la Prophétesse.
Je pensais venir en me cachant derrière les autres. Je pensais qu’ils seraient suffisamment forts pour terrasser ma mère sans que j’aie à la regarder dans les yeux. À présent, cette fiction est terminée. Je suis seul, seul face à elle. Et mon serment de prendre ma propre vie s’il arrivait que je sois capturé, je ressens son poids plus que lorsque je le formulais dans ma bouche. Je ne peux pas laisser ma mère gagner, quoi qu’il arrive.

« Si je devais tomber, que la Dame vous donne la force de partir d’ici. Il faut que le Duc apprenne les effectifs de ma mère. »

Je pose un poing sur mon cœur et m’incline. Mais c’est alors que Casin Baillet se fait entendre. Toute sa hargne et toute son arrogance furieuse qu’il m’affichait la première fois que je l’ai rencontré, se sont dissipées comme neige au soleil. L’homme blessé et meurtri qui m’a aidé à donner une parodie de derniers rites à Artur, il prend un tout autre ton. J’en pince mes lèvres. Je savais que mes parents avaient brisé des centaines de vies parmi la roture du comté de Lyrie, parmi leurs loyaux vassaux et leurs proches ; Mais il semblerait qu’il y ait eu beaucoup plus de victimes collatérales qui se sont mangées les débris de leur corruption. Il m’offre sa vie. Il se dit prêt à mourir, plus certainement qu’un sire Rollet terrifié.

« Je suis désolé, sire Casin.
Mais non. »


Mon objection soudaine le force à me regarder droit dans les yeux. J’ignore s’il éprouve de la colère, ou de la mélancolie, peut-être les deux. Je hausse les épaules, et continue.

« Vous avez toujours été honnête sur vos intentions. Votre cœur est pur, sire Casin. Vous avez prouvé, en arrivant jusqu’ici, en vous battant avec tout votre élan, que la corruption ne vous avait jamais touché.
On ne change pas l’Histoire. Oui, c’est vrai, si vous aviez réussi à vaincre mon père il y a deux décennies de ça, ma mère serait peut-être encore en vie, et elle ne serait pas tombée sous les murmures du Serpent. Mais vous n’avez plus à vivre avec cette culpabilité. Vous n’en êtes plus tributaire, ce n’est plus votre fardeau à porter. À présent, votre vie est à la Dame et au Royaume. Elle n’est plus à cette femme depuis si longtemps.
Quoi qu’il arrive ce soir, soit parce que je parviens à la vaincre, soit parce que je meurs, Anne de Lyrie sera arrachée à ce monde. »


Anne de Lyrie. Elle a été plus longtemps Anne de Lyrie qu’Anne de Lanneray. Il ne reste définitivement plus rien de la femme qu’il a pu connaître. Voire même celle qu’il se contentait d’imaginer. Les chevaliers Bretonniens aiment beaucoup faire ça : prêter d’immenses qualités fantasmées aux femmes à qui ils content de l’amour courtois.

« Ne mourrez pas alors qu’il manque tellement de sang pur dans notre duché. »

Et ayant dit ça, je regarde Artur. Sa mort me répugne. J’en grimace, d’horreur. Et avant que toute la compagnie ne puisse sortir, je me tourne vers Rollet, le seul parmi notre troupe qui soit indemne.

« J’ai un dernier ordre pour vous, sire Rollet. Ce n’est pas une errance aussi merveilleuse que si vous deviez chasser un Bestigor, mais c’est une tâche nécessaire.
Prenez le corps d’Artur de Fluvia et sortez-le dehors. Je ne souhaite pas laisser ce garçon pourrir dans ce lieu maudit. Nous ne pouvons plus rien faire pour lui, mais nous pouvons encore faire quelque chose pour sa famille. Pour sa mère. »


Le pauvre hère approuve. Tous approuvent, en fait, même si je sens qu’il en coûte énormément à Casin de suivre mes paroles – je ne suis pas sûr qu’il y croit, en fait. Je pense qu’il est juste vaincu à l’usure. Tous sortent, en emportant avec eux Artur. Tous sortent et descendent les marches du donjon, fermant la grande porte du hall derrière. Et ils me laissent là, seul, tout seul, au milieu des bustes fracassés, des alcôves défoncées, des tapisseries calcinées. Des toiles d’araignées. Une odeur de charogne. La douleur d’une flèche dans mon torse. Seul, avec simplement le son de ma respiration, et mes yeux bleus qui fixent l’énorme tâche de sang mélangée à de la poussière l’endroit où se trouvait Artur il y a une minute.

Je suis fort. Je m’en rends compte, d’à quel point je suis fort. Je suis un putain d’enculé. Je suis fort pour faire croire aux autres que je suis plus pur et honorable que je ne le laisse paraître. J’ai manipulé Evrard autour de mon petit doigt. J’ai attaché Margot à mon cœur. J’ai fais serrer ses lèvres à Carlomax, ses poings au patriarche des Maisne, et obtenu les compliments de mon suzerain, un chevalier du Graal. Il y avait bien qu'Ophélie pour voir à travers tous mes mensonges. À quel point je ressemble à mon père.
Depuis le début je doute. Depuis que j’ai fuis ce château, il y a des mois, pour aller m’agenouiller devant sire Armand, en fait. J’ai douté en Orquemont, j’ai douté dans les tumuli de Cuilleux. Je me suis senti défaillir, m’effondrer, face à la toile maudite, face à l’ignominie marquant mon amie d’enfance. Et pourtant, tout le long, j’ai continué de sourire, de parler, parler, parler pour me convaincre moi-même et les autres. Convaincre Félix, convaincre Alys, convaincre Oranne. Pour les faire avaler des couleuvres. Les endormir. Je parle bien de la Dame, je parle bien de mon honneur – est-ce que ce ne sont que ça, alors, des paroles ? Je sais même pas ce que je crois moi-même. Si je suis à la hauteur de mes propos enjolivés.
Eh bien, tout se joue maintenant. Ma mère désire parler. Moi aussi, j’ai des choses à lui dire. Je prend une grande inspiration. Je bannis la peur. Je serre très fort la garde de mon épée – pas à cause de l’acier, mais à cause de la bénédiction que m’a offert Mélaine dessus. Un petit morceau de la Dame marche avec moi. C’est à elle de me guider.

En Bretonnie, les noms ont de l’importance. C’est comme ça qu’on se retrouve avec huit crétins qui à tour de rôle se sont prénommés « Armand ». Toute notre société aristocratique est basée là dessus. Le père apprend à son fils. On transmet la garde d’une terre, l’honneur d’une maison, tout un lien ininterrompu de serments, de preuves de service, de grandeur. C’est pour ça que Casin Baillet n’a pas à être ici : Il n’a rien à se faire pardonner, parce qu’il n’a pas échoué. Son nom est pur, sa famille sauvegardée. Il faut qu’il vive sa vie, à présent. Moi, je ne peux pas m’échapper. J’ai pas de bateau à prendre pour partir à l’autre bout du monde. Ma mère m’a enchaîné à elle, et la Dame m’a à nouveau guidé jusqu’ici par ses très honorables serviteurs. Alors ce sera entre elles deux.
Après avoir posé une main sur mon épée bénie, je la lâche, et vérifie que ma dague roturière est solidement attachée, et que je suis bien capable de la dégainer. Voilà comment la nuit de Morrslieb sera décidée. Matricide ou Miséricorde.
Dans tous les cas, je retourne vers les bras de maman.
Elle m’attend dans ma chambre, comme de nombreux soirs de ma vie.

Je vais passer par la chapelle du Graal, et remonter les escaliers jusqu’au bon étage. Mon ventre est noué, mais mon cœur lui est étonnamment plus léger.
J’espère qu’au moins les hommes de bien pourront s’enfuir. Ceux qui ne méritent pas de mourir pour les saloperies de mes parents. Ça, ça c’est maintenant à moi de les réparer.

Jets réalisés par Katarin pour convaincre Casin de dégager.

Charisme d’Armand : 14, raté de 1 (Base 11 + anneau + étiquette + baratin)
Charisme de Casin : 12, raté de 2 (Base 9 + étiquette)
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 11 avr. 2020, 16:07, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 120
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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