[Armand de Lyrie] Maman

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Katarin
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Alors qu'Armand enfilait son casque, il put remarquer derrière sa visière que la situation avait encore empiré : deux paysans - des chasseurs sans doutes - restés à l'arrière de la masse menaçante qui s'approchait, avaient saisi leurs arcs longs et encochaient désormais des flèches afin de le prendre pour cible.

Lance d'arçon en avant, Armand se prépara à charger à travers la foule pour se tirer de cette embuscade. Ravel, qui renâclait et tirait sur ses rennes depuis leur entrée dans les faubourgs , n'opposa aucune résistance lorsqu'il comprit que le but de son maître concordait avec ses désirs : s'éloigner au plus vite du danger ! Mais pour cela, il allait falloir traverser le mur de fourches qui s'approchait inexorablement d'eux...

A partir du moment où Armand planta son éperon dans le flanc de son cheval pour lui ordonner de charger, tout se déroula très vite.
Une volée de carreaux en provenance du trio d'écuyers cibla la foule, mais un seul fit mouche, transperçant le dos d'un paysan qui s'écroula au sol. Presque aussitôt, son cadavre se ratatina sur lui-même, ne laissant plus qu'un morceau de chair grisâtre accroché à la terre battue par le trait d'arbalète.
Une bourrasque accompagna la chevauchée du chevalier, soulevant un millier de feuilles mortes qui se mirent à tournoyer autour de lui. Un phénomène étrange, dont il comprit rapidement la provenance magique dès lors que les deux chasseurs décochèrent leurs flèches pour l'abattre : la première le manqua complètement, mais la seconde, ciblant parfaitement le cavalier, se ficha en plein vol dans l'une des feuilles enchantées qui le protégeaient.
Profitant de la faille qu'avait ouvert l'un des écuyers dans le mur de fourches, Armand fonça dans cette direction. S'il manqua magistralement l'homme qu'il ciblait de sa lance, Ravel fut si rapide à les dépasser que ses adversaires n'eurent pas le temps de lui porter le moindre coup.

Sorti du pétrin, Armand put voir que ses compagnons s'étaient eux aussi mis en mouvement, chargeant dans sa direction pour lui venir en aide, Mélaine à leur tête. Le visage plus furieux que jamais, la prophétesse du Graal avait en main une longue lance ambrée, et hurlait à pleins poumons :

- POUR LA DAME !

Effectuant un demi-tour avec sa monture, Armand se joignit à eux pour charger la foule en sens inverse, et cette fois-ci pénétrer les murs de Lyrie. Derrière les faubourgs extérieurs se tenaient les portes de la ville, d'immenses battants en bois épais d'une dizaine de centimètres, bloquées par une poutre plus imposante qui ne pouvait être enlevée que de l'intérieur de la ville. Qu'à cela ne tienne, la prophétesse chargeait, elle avait assurément un plan pour contrer l'édifice - après tout, Casin n'avait-il pas affirmé qu'elle l'avait déjà abattu une fois ?

Sur la route traversant les faubourgs pour aller droit vers les portes, ce n'était plus une petite vingtaine de paysans qui s'interposait, mais toute la population, composée d'une bonne centaine d'habitants, dont une demi-douzaine d'archers qui les ciblaient. Ceux-ci firent feu avant que les cavaliers n'arrivent au contact, mais que ce soit grâce à la magie de Mélaine ou à l'incompétence des tireurs, pas une seule des flèches ne fit mouche.

La charge des chevaliers percuta la foule des faux paysans avec une violence inouïe. La lance d'Armand explosa la poitrine d'un pauvre homme, alors que les sabots de Ravel en piétinaient deux autres ayant eu le malheur de se mettre sur sa route. Quelques coups de couteau, de gourdin ou de fourche réussirent à toucher le sire de Lyrie et sa monture, mais ne firent que rebondir sur son harnois ou la barde de sa monture. A ses côtés, le vieux Rollet démontrait que l'âge ne lui avait pas retiré toute bravoure, bien que son hurlement ressemblait davantage à de la terreur qu'à de la furie guerrière. Sa vieille monture mourante offrait ici son baroud d'honneur, égalant la vitesse des autres chevaux, quand bien même sa langue sortie et ses yeux vides faisaient peur à voir. Dame Mélaine n'était pas en reste : son palefroi traversait la meute de villageois avec aisance, et elle n'hésita pas à utiliser sa lance ambrée comme un javelot : son tir transperça trois villageois comme du beurre, lui ouvrant une voie à travers laquelle elle cavala plus vite que le vent.
Le plus incroyable d'entre eux fut le sire Casin. D'ordinaire si maussade, renfermé, et donnant l'impression d'être plus doué de ses remarques désobligeantes que de son épée, il démontrait ici qu'il n'était pourtant pas chevalier pour rien. Hurlant des imprécations à la chaîne, il semblait animé d'une réelle bravoure : sa lance percutait des rangées de paysans, si bien que son sillage était une voie sécurisée à suivre pour ceux qui le talonnaient.
Mais tous ne s'en sortirent pas aussi bien. Sous la force de l'impact, Artur perdit sa lance dès le premier villageois percuté, et dut alors compter seulement sur l'impact de sa monture pour progresser : par chance, la barde de l'animal et son propre harnois le protégèrent des attaques qu'il ne manqua pas d'encaisser.
Le trio d'écuyers ne bénéficia pas de la même faveur de la part des dieux. La monture de l'un d'eux fut transpercée par une fourche, s'écroulant au sol et faisant choir son cavalier vulnérable. Ce dernier n'eut même pas le temps de se relever que déjà de multiples lames le transperçaient de part en part. Un autre cavalier subit l'impact d'un simple baton de bois en plein torse, le désarçonnant sur le coup. Son cheval poursuivit alors la course, mais sans lui : encerclé, il réussit à se mettre dos au mur d'une maison, hurlant à l'aide tandis qu'il repoussait ses agresseurs du mieux que possible avec son épée. C'était une question de secondes avant qu'il ne se retrouve submergé. Seul le troisième écuyer réussit miraculeusement à survivre à cette charge, profitant de l'héroïsme de sire Casin pour suivre une voie partiellement sécurisée.

Alors qu'ils arrivaient devant la grande porte fermée, dame Mélaine commença à incanter d'une voix gutturale un nouveau sortilège. Un vent similaire à celui qu'avait précédemment ressenti Armand se leva tout à coup... avant de disparaître.

- Bon sang ! hurla Mélaine, alors qu'elle se remettait à incanter.

Les chevaliers étaient à la merci de la foule qu'ils avaient dépassé : au bout de la route des faubourgs, aux pieds de la gigantesque porte de bois, ils étaient dos au mur face à la cohorte de villageois qui s'approchaient d'eux. Une bonne vingtaine d'entre eux était tombée pendant la charge, mais cela ne représentait qu'au maximum un cinquième de leurs effectifs.

Les archers, eux, ne perdirent pas de temps face à l'opportunité que représentaient un groupe d'hommes dépassant de la foule du haut de leur monture, parfaitement immobiles. Ils décochèrent une volée de flèches, dont trois d'entre elles firent mouche : les chevaux de sire Albert et sire Artur furent touchés, tandis qu'un autre projectile réussit à se ficher entre deux plaques du harnois de Casin. Grommelant, ce dernier retira le projectile de l'endroit où il s'était logé avant de le jeter au sol.

A leurs côtés, dame Mélaine hurlait de fureur alors qu'à nouveau, le vent magique qui s'était levé venait de retomber.

- La banshee dissipe mes sortilèges, mais je ne la laisserai pas faire ! Tenez bons chevaliers, je vais montrer à cette dépravée maléfique qu'elle ne peut pas stopper la bravoure des justes !

Et ce disant, alors que les pupilles de la demoiselle devenaient blanches, que ses cheveux se hérissèrent sur sa tête et que de l'énergie se mit à crépiter autour d'elle, le vent se leva à nouveau, la terre se mit à trembler, et une puissance sauvage sembla emplir l'air, une déferlante de rage animale qui était si palpable qu'Armand lui-même pouvait ressentir cette force primitive l'emplir d'une juste colère.
Tout le problème était de savoir combien de temps Mélaine allait avoir besoin pour accumuler assez de puissance : car déjà, les archers se préparaient à tirer à nouveau sur les chevaliers immobiles, et la foule des villageois n'était plus qu'à quelques secondes d'arriver au contact...


Charge aller !
Tirs des écuyers : 13, 10, 13. Un seul touche, mais pas assez précis pour abattre les archers.
Sortilège de Cocon de feuilles de la prophétesse : 4, réussi sans souci.
Tirs des deux archers ennemis : 7 et 17. Le premier tir échoue grâce à la magie de la prophétesse.
Coup de lance d'arçon sur un paysan : 19, raté :D
Jet de RAP du cheval : 10, tout juste
Jet d'INI des deux paysans : 19 et 11, ils n'ont pas le temps de frapper que déjà, Ravel est loin !

Charge retour !
Mélaine lance "lance de chasse" : 6, elle est armée d'un putain de javelot
Mélaine lance "harde spectrale" : 16 - dommage, mais non :D
Les archers tirent ! Malus pour cibles éloignées en mouvement : -2 ; 13, 12, 9, 19, 14, 15, tous ratés :D
Jet d'ATT des cavaliers (bonus de +3 pour charge de cavalerie)
Mélaine : 3
Armand : 7
Rollet : 10
Artur : 18
Casin : 1
Albert : 13
Ecuyer 1 : 15
Ecuyer 2 : 19
Ecuyer 3 : 13
==> Seuls Artur et les trois écuyers n'ont pas réussi à tout défoncer sur leur passage, ils risquent donc des attaquer d'opportunité des paysans en armes !
Jet de RAP de leurs chevaux :

Artur : 12, raté de 3
Ecuyer 1 : 16, raté de 7
Ecuyer 2 : 13, raté de 4
Ecuyer 3 : 14, raté de 5

Chacun va se ramasser 1d3 attaques d'opportunité :

Artur : 2
Ecuyer 1 : 3
Ecuyer 2 : 3
Ecuyer 3 : 3

Jets d'INI des paysans (sur 8) : 12, 17 / 5, 3, 4 / 2, 5, 3 / 8, 6, 12.

Artur prend 0 coups

Ecuyer 1 prend 3 coups : jets d'ATT (malus de -2 pour piétons) = 19, 19, 19, il s'en sort !

Ecuyer 2 prend 3 coups : jets d'ATT (malus de -2 pour piétons) = 1, 3, 9, deux touches
2d2 : 1 et 2, cavalier et monture prennent un coup chacun.
Cheval encaisse 5+16+9-8 = 22 de dégâts
Jet de DOC du cheval pour pas péter une pile : 19, échoué ==> désarçonne l'écuyer.
Jet d'END de l'écuyer pour se rétablir de la chute : 15, raté. ==> Se fait démolir sans aucune chance de se relever.

Ecuyer 3 prend 3 coups ; jets d'ATT (malus de -2 pour piétons) = 10, 5, 18, une touche - 6+16+9-5-8 = 18 de dégats.
1d2 - 2, touche l'écuyer, pas le cheval.
Doit réussir un jet d'END pour encaisser sans etre désarçonné : 15, échoué. Il se relève, seul contre une foule en colère, ses compagnons continuant leur charge...


Sortilège de Mélaine contre la porte et les gardes : 19 - bigre :D Il va falloir tenir bon le temps qu'elle arrive à incanter... ce qui a laissé le temps aux 6 archers de faire feu sur vous à nouveau ! Sur vos chevaux, vous dépassez de la foule, donc êtes des cibles faciles.

==> 18, 16, 12, 6, 7, 5 - 3 flèches touchent !
==> cibles tirées au hasard : Artur, Casin et Albert
==> Cheval, cavalier, cheval
Dégâts : 10 sur cheval d'Artur, 5 sur Casin, 9 sur cheval d'Albert.

Melaine relance le sort ==> 18
Et merde :D

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Le combat c’est terrifiant. Mais c’est une terreur qu’on peut arriver à échelonner dans le temps ; La mettre à plus tard, comme un emprunt bancaire. Généralement, on le fait à coup d’alcool, ou de prières, ou de pure folie. On tremble dans le lit, après coup, quand on a bien encaissé tout ce qui vient de se dérouler.
J’ai pas honte de le dire : Avant que je ne hurle mon cri de guerre, j’étais terrifié. Terrifié par Thecia. Terrifié par les grandes portes du château de Lyrie. Terrifié, surtout, par les armes de fortune, les fourches sales et les couteaux de bouchers effilés des paysans qui s’opposaient à moi. Je sentais la sueur froide perlant mon dos, la chair de poule gagnant mes bras et mes cuisses, mon ventre noué, mon cœur palpitant, mes paupières grandes ouvertes refusant d’humidifier mes yeux. Mais j’ai chargé. J’ai chargé avec la fougue de la jeunesse, en faisant tout pour oublier ma sécurité – cela aurait été sûrement plus facile avec un coup d’eau-de-vie de contrebande dans le museau. Moins noble, moins chevaleresque, mais plus facile.

Je me suis sorti de la mêlée avec des réflexes. J’ai coupé ma respiration, gardé mes yeux bien ouverts et écarquillés. Serré les cuisses contre la selle, la main ferme et droite pour ne pas être désarçonné par un mauvais coup de lance. J’ai retenu toutes les leçons de Quentin de Beauziac (Encore lui) ; J’ai oublié momentanément le danger immédiat pour me reposer sur des automatismes exercés, encore, et encore, et encore, vétéran que je suis des lices de tournoi plus que des vrais dangers d’une rixe mortelle.
Par l’amour de la Dame et les prodigues conseils de mon immonde mentor, j’ai réussi à émerger vivant, et je n’ai pas eu le temps de souffler ni d’avoir le recul suffisant pour me rendre véritablement compte de ce à quoi je venais de survivre. J’ai traversé une haie de lames acérées, en ne voyant le monde qu’à travers les fines fentes de mon casque. Il faut vraiment qu’un jour vous portiez un casque de chevalier sur la tête pour bien vous imaginer ce que je pouvais ressentir : C’est claustrophobe. On se sent enfermé. On ne voit quasiment rien. On entend son propre souffle. Tout résonne. C’est lourd. On a besoin d’une telle visière pour se garder du trépas, d’une flèche qui pourrait larder votre joue ou transpercer un œil, mais ce n’est pas de gaieté de cœur.

Lorsque j’ai dépassé les paysans souhaitant me trucider, c’est alors que je pus voir mes compagnons me rejoindre, au galop. Mon sang fouetta mes veines. Je tirais sur la bride de Ravel qui rechigna de ses naseaux, dans un bruit guttural. Et je les rejoignais, sans un bruit, sans un son ; C’est Mélaine qui invoqua la Déesse. Puis, j'ouvris grand la bouche, pour hurler : Pas quelque chose de censé, pas une phrase, pas un mot, ni saint, ni nom de province, de contrée ou de duc ; Juste, hurler. Hurler, comme un dégénéré, comme un maraudeur Norse, hurler, pas véritablement pour terrifier mes adversaires – illusion magiques incapables d’éprouver la peur – mais pour véritablement me bouger moi-même, et suivre la folie entraînante de mes compagnons. On hurle pour soi, on hurle car ça résonne dans le ventre, dans le torse, ça écharde la gorge et vous concentre sur quelque chose. Ça vous force à trouver l’air pour expulser vos cordes vocales. Hurler bruyamment, ça donne de la force. Ça vous approche de l’animal.

J’ignore trop ce qui s’est passé autour de moi. Nous chargeons en fer-de-lance, à travers la ruelle ; L’avantage d’une telle charge, c’est qu’on peut surtout se concentrer sur ce qu’il y a devant soi, en faisant corps avec ses camarades, sans être trompé par les pertes ou les faillites des autres. De toute façon, derrière le heaume, on ne voit rien, on ne comprend rien. Le but, le secret, c’est de concentrer son regard sur un seul point dans l’espace : La minuscule pointe de fer de votre lance en hêtre. Vous ne voyez qu’elle. Vous n’observez qu’elle. Pas les éventuels ennemis, qui peuvent être des dizaines, et qui sont, en effet, des dizaines. Pas les dangers, pas les obstacles, pas tout ce qui autour de vous peut vous tuer. Il arrive souvent que nous, les Bretonniens, mettions des petites protections sur les yeux de nos chevaux pour les aveugler, afin que, comme nous, ils n’aient pas peur des monstres qu’ils doivent affronter. Nous utilisons le même stratagème. La charge, c’est de la psychologie pure. Un cavalier tout bardé de fer, juché sur un destrier massif lourd d’une demi-tonne, ça vous ouvre des passages à travers des masses humaines, comme des boulets de canons : Nous sommes propulsés telle une artillerie hippomobile. La différence avec une sphère de métal qui n’obéit qu’à la physique, c’est que nous, on a une tête, une tête qui pense, qui pense et qui s’amuse après coup à vous raconter par de longues lignes poétiques et bien pensées ce que c’est qu’une charge, et qu’il se repose sur une créature quadrupède qui elle aussi a une tête, moins pensante certes, mais tout aussi sensible et intelligente. Ce qui fait qu’une charge réussit ou pas, c’est pas le nombre, la vigueur, ou la qualité de l’équipement. C’est la psychologie. La volonté. La volonté suicidaire de se jeter à travers l’ennemi.
On fait place nette. Je fais place nette. Je tue… J’en sais pas combien. Je sens que ma lance anéanti quelqu’un. Je sens Ravel pousser de côté, de tous ses muscles, des paysans qui se tiennent devant nous. Je saurais vous dire combien. Je sais juste qu’on charge. J’ai du mal à entendre ce qui se passe à travers mes hurlements, mais j’entends des cris, des hennissements de chevaux. Je fais que galoper, en avant, en ne regardant que la pointe de ma lance.

C’est quand on dépasse enfin la foule et qu’on arrive aux portes que je peux lâcher la bride de Ravel, poser ma main sur ma visière, et la relever, et enfin regarder derrière-moi pour comprendre qu’est-ce qu’il vient de se passer.
J’ai toujours les yeux grand ouverts. Je souffle à toute vitesse. Je suis momentanément terrifié de voir qu’il nous manque deux personnes : Derrière-nous, un des écuyers hurle à l’aide. Ses plaintes angoissées, terrifiantes, résonnent jusqu’à nos oreilles. Même en ne connaissant pas le prénom de cet homme, même en le regardant avec le dédain d’un noble face à un roturier, je ne peux pas m’empêcher d’avoir ma conscience lourde de le sentir abandonné derrière-nous. Il va crever. Il n’a aucune chance de s’en sortir, seul, au milieu de la masse. La masse qui se rapproche, déterminée. La masse qui veut nous occire. Une masse étrange, à la fois naturellement organisée et qui, clairement manipulée par des sortilèges, semble avoir des soucis à agir normalement.
Un instant, sans aucune explication, un des paysans avec sa fourche, les yeux remplis de haine et sa bouche changée en une grimace horrible, se met à sourire gaiement, et à faire demi-tour en sifflotant, comme s’il allait aux champs. Un minuscule détail que mon œil choppe. Un détail fascinant et angoissant.

Nous sommes maintenant dos au mur. Mélaine rage, tente de nous faire sortir de là, de vaincre les portes. De vaincre ma mère. J’ai pas le temps de réfléchir autrement que militairement. Pas le temps d’émettre le moindre sentiment autre qu’une réaction martiale. Je suis empli de rage, empli de fougue, empli de colère. J’ai envie de venger l’écuyer qui est mort, et celui qui va bientôt mourir. J’ai envie de protéger Mélaine.
Pour bannir la peur, pour oublier que je ne suis qu’un gamin de vingt ans terrifié à l’idée de rejoindre Morr, je trompe ma propre conscience en m’en remettant à l’ivresse du combat.

Nous n’avons que quelques secondes pour réagir, alors je suis très bref et adroit dans mes mouvements. Je fais tomber ma lance d’arçon et la replace sous mon pied, je la sangle vivement en ne remettant qu’un seul cordage que je boucle à toute vitesse : Pas le temps de faire ça bien. Ensuite, je porte ma main à mon épée, et la dégaine aussitôt.

« Lâchez vos lances ! Épée au poing ! On va tenir la rue pour protéger Dame Mélaine !
Casin, Artur, avec moi ! Les autres derrière en soutien ! »


Je trotte au contact, et lève mon épée pour poser mes lèvres dessus, embrasser l'acier froid comme si c'étaient les douces lèvres de ma Déesse. J’abaisse à nouveau ma visière devant mon visage. Je tire vivement les rênes de ma bête, pour la forcer à se tourner de côté. Avec Casin et l’enfant des Fluvia, on peut ainsi barrer l’entrée de la rue, et créer une ligne de front avec laquelle on peut taillader nos adversaires. On a juste besoin de… De je ne sais combien de temps. Il faut trancher, tenir, chaque seconde est précieuse. Au moins quelques instants, quitte à devoir immédiatement galoper en fuite pour que Rolet, l’écuyer, et Albert nous remplacent, plus en arrière. Se relayer, une fois, si l’un de nous est en danger.
Du moins, c’est le plan qui me vient le plus naturellement en tête. Alors que Ravel trépigne de la patte et agite son encolure, alors que je lève ma lame pour l’abattre sur un adversaire, je trouve juste à crier :

« Nos vies pour la Prophétesse, nos vies pour la Dame ! »
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 12 févr. 2020, 08:50, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 67
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
Image

Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Alors qu'Armand impose au chevalier une formation pour donner le temps à Mélaine d'abattre les portes de la ville, le groupe d'archers bien à l'abri derrière la meute de paysans occupant toute la rue continuait de décocher leurs projectiles. Cette deuxième volée traversa le ciel, pour venir arroser non pas les hommes mais leurs chevaux : deux flèches se firent dévier par la barde métallique protégeant le flanc du destrier d'Artur, tandis que la dernière se planta dans la poitrine de l'écuyer survivant, quand bien même ce dernier était resté en retrait derrière Casin. Sa monture hennit de douleur, mais ne quitta pas sa position dans leur formation défensive.

Contrairement à la menace des tireurs, la foule de paysans qui arriva au contact ne pouvait se soustraire aux coups d'épées des chevaliers. Les trois villageois les plus téméraires, en avant de la meute, se firent proprement trancher en deux par un mouvement coordonné de Casin, Artur et Armand. Comme leurs prédécesseurs, sitôt la lame ayant transpercé leur corps que ce dernier se racornissait sur lui-même, pour ne plus laisser qu'un morceau de chair grise sur la terre.

Mais le gros de la foule ne comptait pas venir se sacrifier les uns derrière les autres : tous ensemble, ils s'abattirent comme une marée de zombis sur les nobles, leurs fourches et gourdins bien déterminés à frapper tout ce qui pouvait être à leur portée. A nouveau, le sang-froid méthodique des chevaliers fut un solide atout pour résister : à chaque coup d'épée qu'ils donnaient, un ennemi tombait à coup sur. De plus, la désorganisation des illusions de déreliches joua en leur faveur : certains villageois étaient incapables de travailler en équipe avec d'autres, et dans la mêlée plusieurs paysans tuèrent leurs camarades d'un coup mal placé, ou d'une bousculade malavisée qui offrit des ouvertures aux chevaliers d'Aquitanie. Seul Artur se retrouva en difficulté, lentement encerclé par une meute de villageois qui semblait avoir décelé chez lui le point faible de leur défense. Plusieurs fois, des coups s'abattirent sur sa monture et lui, heureusement atténués par leurs armures respectives.

Face à leur capacité à tenir cette foule désorganisée à eux trois, les chevaliers auraient pu gagner en assurance, s'il n'y avait pas eu ces maudits archers. Une nouvelle volée de flèches s'abattit sur eux, causant cette fois-ci de sévères dommages. Armand vit l'une d'elle se ficher dans sa poitrine, et sentit la pointe qui avait traversé d'un petit centimètre pour venir lui titiller le torse. L'écuyer de Casin subit le même sort, mais sa modeste armure en cuir absorba moins bien le projectile qui s'enfonça dans ses côtes de quelques centimètres. Pire encore, l'ancien ennemi du père d'Armand joua de malchance, la flèche se plantant sous son aisselle gauche alors qu'il levait son épée pour frapper au corps à corps, le faisant hurler de douleur.

Puis enfin, la magie de Mélaine opéra. Le terrible bouillon de rage qui semblait l'animer déferla de son corps, et envahit chacun des chevaliers un instant alors que leur venait l'envie primitive de bondir sur les paysans pour les tuer à mains nues, armés uniquement de leur force et de leur colère. Mais cette sensation les quitta aussi vite qu'elle était venue, ne laissant qu'une trace résiduelle dans leur esprit, tandis que la réelle puissance dévastatrice de Ghur opérait sur les ennemis de la prophétesse. La foule de paysans fut repoussée, des hommes et des femmes s'envolant dans les airs par une bourrasque invisible pour percuter les murs de leurs foyers à une dizaine de mètres de là, quand ils ne s'écrasaient pas au sol. Sous l'impact, chacun d'entre eux mourut, leur cadavre disparaissant aussitôt, laissant des amoncellements de peau de déreliche se disperser dans les faubourgs.

Mélaine était méconnaissable, et la puissance qui l'animait ne semblait pas encore avoir été pleinement libérée. Ses cheveux hérissés sur sa tête, ses pupilles étaient passées du blanc au marron, ses lèvres retroussées pour laisser apparaître des mâchoires serrées, elle semblait devenue à moitié animale, un fauve en rage qui s’apprêtait à bondir sur ses ennemis.

Puis une nouvelle déferlante secoua le groupe comme un tremblement de terre. Le sol vibra, puis une énorme explosion retentit derrière eux, tandis que les immenses portes explosaient sous la pression d'une terrifiante puissance invisible. Des échardes volèrent dans tous les sens à l'intérieur des murs, et ne restaient accrochés aux montants que deux pitoyables morceaux de bois, ne représentant même pas le quart du volume qui avait été atomisé avec la même puissance que l'explosion d'un canon géant.

Mélaine ne laissa pas le temps à quiconque de garder la bouche bée devant sa démonstration de puissance. Déjà, elle se penchait en avant sur son palefroi blanc, et partait au triple galop à l'intérieur de la ville en hurlant, comme une prédatrice furieuse.

Dans la cité, le spectacle était aussi incongru qu'à l'extérieur. Des centaines d'illusions de déreliches s'agitaient, vivaient leur semblant de vie, animant la ville comme si elle n'avait jamais été désertée. Le forgeron travaillait dans son atelier qui donnait sur la rue, et la fumée de sa forge avait la même odeur que dans les souvenirs d'Armand. S'il n'avait jamais prêté la moindre attention aux paysans vivant sur ses terres, il avait pourtant l'impression sordide de reconnaître quelques visages dans cette foule trop familière.

Mais cette fois-ci, Mélaine ne laissa pas le temps aux illusions de se regrouper pour s'en prendre à eux. A deux reprises, elle laissa échapper de nouvelles bourrasque invisibles qui percutèrent des groupes tentant de leur barrer la route, envoyant valser ces hommes comme des fetus de paille. Seul un groupe de sergents, déboulant des côtés, réussit à passer sa vigilance alors qu'elle cavalait en tête de file : mais les chevaliers lancés à pleine vitesse les abattirent sans difficulté.

Les maisons en bois et en paille défilaient sur les côtés de la route de terre battue, jusqu'à ce qu'ils parviennent devant les portes de la muraille intérieure. Celles-ci étaient grandes ouvertes, et deux sergents aux couleurs de la Lyrie protégeaient l'entrée vers le château. Des sergents qu'Armand ne pouvait que reconnaître, car ces derniers avaient couvert plus d'une fois ses quelques escapades hors de la ville quand il était plus jeune, et que son état de santé fragile rendait ses parents trop protecteurs. Gamet et Laurens, un petit gros et un grand maigre, un duo comique qui semblait inséparable et se donnait toujours la répartie pour échanger de multiples blagues graveleuses. Ils étaient un peu bêtes, mais attachants à leur manière, toujours prêts à conseiller Armand dès lors qu'il s'agissait de faire un mauvais coup, surtout lorsqu'il s'agissait de femmes.

Armand les avait surpris à ses dix-sept ans en train de torturer et violer deux paysannes dans une grange. Lorsqu'il avait remonté l'incident à son père, ce dernier les avait couvert, expliquant à son fils que Gamet et Laurens n'avaient fait que leur devoir, que ces paysannes les avaient séduites, que comme toutes ces filles de la basse-plèbe elles ne vivent que pour le pêché, et que les miséreuses hurlant "non" ou "pitié" bien souvent ne le faisait que pour dissimuler leur honte d'aimer se faire dominer. Ce n'était pas de leur faute, elles n'étaient que des paysannes après tout, et Gamet et Laurens leur avait rendu service en assouvissant leurs basses pulsions : désormais, elles pourraient se concentrer sur leur travail avec davantage d'ardeur.

Deux mois plus tôt, ils avaient fait partie de la longue liste de noms qu'Armand avait donné au Duc.

Quand bien même ils ne levèrent pas leur armes en voyant le groupe de cavaliers arriver, et quand bien même ils s'écartèrent même du chemin pour vraisemblablement les laisser passer, Mélaine ne montra aucune forme de pitié, les attaquant quand bien même cela n'était pas nécessaire. Gamet et Laurens décollèrent du sol et percutèrent la muraille derrière eux avec une telle puissance que la pierre vibra, et que des gravats en tombèrent, accompagnant la chute des lambeaux de peau gris qui atterrissaient mollement au sol.

Pénétrant enfin dans l'enceinte intérieure du château, ils purent voir leur objectif droit devant eux. La route slalomait sur une dizaine de mètres, montant tranquillement le long d'une butte recouverte de fleurs qui n'avaient pas leur place dans ce climat hivernal, avant de s'arrêter devant la gigantesque statue de marbre de trois mètres de haut, représentant la terrible guivre familiale, qui décorait la cour recouverte de petits gravillons blancs. Derrière, après quelques marches en dalles blanches flanquées de garde-corps en pierre de la même couleur, se tenait le château de Lyrie, aussi splendide que dans les souvenirs d'Armand. Ses hautes portes en bois, actuellement entrouvertes, étaient traversées par de grandes bandes en fer, avec des heurtoirs massifs ayant la forme de guivres. Sur le linteau, le mot "Lyrie" était gravé et recouvert de feuilles d'or.

La demeure d'Armand était intacte, son donjon sud tenait toujours debout, et la tour à feu à l'est brûlait comme si quelqu'un l'avait récemment alimentée, sa fumée passant au-dessus des chevaliers. Derrière eux, de l'autre côté des murailles intérieures de la villes, les villageois avaient repris leur activité comme s'ils n'avaient jamais croisé personne aujourd'hui, comme si aucun d'entre eux n'avait été massacré. Entre la ville aux déreliches et le château où les attendait Anne de Lyrie, cet endroit de l'entre-deux était comme un moment de flottement, un moment que tous pressentaient comme le calme avant la tempête.



Carte des lieux tels que décrits par Casin et Mélaine, c'est à dire détruits comme ils auraient du l’être. En l'état, considère que tout est intact. Evidemment, puisque c'est chez toi, tu sais quelle pièce est où, donc tu trouveras en spoiler sous les plans la liste de toutes les pièces.
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1. Statue de vouivre
2. Entrée - lourdes portes en bois
3. Hall d'entrée
4. Salle de bal (éboulement)
5. Écuries
6. Salon avec cheminée
7. Autre salon
8. Porte en métal
9. Quartiers des serviteurs
10. Cuisine
11. Cellier - stockage vins
12. Salle à manger
13. Chapelle de la Dame
14. Escaliers
15. Cimetière
16. Mausolée d'Armand 1 de Lyrie
17. Escaliers
18. Balcons
19. Chambres (éboulement)
20. Alcôve
21. Alcôve
22. Salle de bains
23. Stockage
24. Balcon de la chapelle
25. Couloir
26. Chambre d'invités
27. Quartiers des chevaliers
28. Quartiers des chevaliers
29. Chambre d'invités
30. Escalier
31. Escalier
32. Chambres (éboulement)
33. Couloir (éboulement)
34. Salle de bain (éboulement)
35. Galerie de tableaux
36. Salle d'audience pour public
37. Salle de réunion pour chevaliers
38. Placard
39. Chambre
40. Etude d'Armand VII
41. Stockage de biens personnels d'Armand VII
42. Chambre
43. Trou dans le sol
44. Gargouille
45. Baliste
46. Baliste
47. Tourelles
48. Éboulements du donjon
49. Accès à la tour à feu
50. Tour à feu
51. Tour à feu
52. Tour à feu
53. Tour à feu
Première rangée : Casin, Armand, Artur (chacun trois chances de se prendre une flèche)
Deuxième rangée : Ecuyer, Albert, Rollet (chacun deux chances de se prendre une flèche)
Troisième rangée : Mélaine (une chance de se prendre une flèche)


Jets de tir des archers : 8, 16, 3, 16, 18, 7 ==> 3 tirs réussis
Qui est touché : 8, 9, 10 = Artur deux fois, l'écuyer une fois.
Monture ou cavalier : cheval, cheval, cheval. Bigre.
Localisation : 17, 20, 18, tout dans la barde qui protège bien.
Dégats : 5, 7, 17.

La vague de paysans arrive sur vous ! Pour le moment, y a juste trois pécores qui se ruent chacun sur un cavalier, mais le reste de la meute arrive.
Ils ont 8 d'INI comme Armand : jet d'Armand : 15 - jet du paysan : 20. Armand a l'ini, et un bonus de 5 pour toucher.
De base, les cavaliers ont +1 en ATT pour toucher des piétons.
Casin : 4
Artur : 3
Armand : 6
Nettoyage, les trois y passent.

Mélaine relance son sort ! 17... et beh.

Retour des archers : désormais la foule bouche la vue sur les chevaux, les tirs ne visent que les cavaliers. Les ratés sur 19 et 20 touchent leurs alliés : 6, 9, 7, 13, 6, 7. 4 touches.
Cibles : 1, 3, 10, 5 = Casin deux fois (dont une critique qui va ignorer l'armure...), Armand une fois, l'écuyer une fois.
Dégats : 30 pour Casin, 9 pour Armand, 17 pour l'écuyer.

Deuxième vague de pécores, cette fois le gros de la fouel est sur vous, ce qui représente 3 hommes par cavalier.
Casin : 9
Artur : 4
Armand : 4
Nettoyage, trois pécores de moins, reste 2 par chevalier.

Ils ciblent : pour Casin, deux fois le cheval. Pour Armand, une fois le cheval une fois lui. Pour Artur, une fois le cheval une fois lui.
Attaques sur cavalier ont un malus de -2. : 8, 20, 8, 13, 4, 5 : touché, bute son pote à côté, meurt de dommage collatéral, rate, touche, touche.
Parades Casin et Artur : 1 et 18. Casin bloque et contre-attaque, tuant l'un des paysans. Artur rate ses parades.
Dégats sur cheval d'Artur : 9
Dégats sur Artur : 13.

Allez Mélaine, on y croit.
Jet de MAG : 8 , wouuuuuh \o/

Allez, elle continue de nettoyer la route. A trois reprises des sergents tentent de vous intercepter : 2, 19, 7.
OK, voyons comment les chevaliers arrivent à dégager la menace de quatre sergents qui se ruent sur eux :
15, 19, 8, 4, 15, 10 : trois touches, reste un sergent qui se rue sur vous avec une épée.
jet d'ATT : 16, raté. ca roule pour vous ^^

Et un petit dernier sort pour Mélaine : 1. Elle se réveille un peu tard mais bon... BOUM les sergents.


Rappel global de la santé de l'équipe :
L'écuyer survivant et sa monture ont tous deux pris une flèche : rien de vital touché, ils s'en tireront, mais l'écuyer tire la grimace : il a encore une flèche fichée dans sa veste en cuir qui va lui grattouiller les côtes.
Artur et son cheval ont ramassé aussi : le premier a quelques ecchymoses dues aux impacts de plusieurs armes sur lui mais il va bien, par contre son destrier clopine un peu : il a une patte affaiblie par un coup de fourche - il a tenu la charge dans un sens, pas sur qu'il arrive à al refaire dans l'autre quand il faudra partir.
Casin sa monture va très bien, en revanche lui il a bouffé : il a arraché la flèche plantée qui était plantée sous l'aisselle gauche car elle gênait ses mouvements, et même s'il ne dit rien, il est évident que ça doit douiller sévère.
Armand pour finir a une flèche plantée dans le torse, fichée dans le métal : la pointe n'a perforé que d'un petit centimètre, mais ça gratte le ventre qui saigne un peu ^^°

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Et ensuite, tout est allé très vite. Le temps, séquencé, n’a pas dû s’écouler bien longtemps, c’est même plus une question de minutes, presque de secondes. L’ennemi est arrivé au contact très rapidement. Une foule de faux-grouillots fous furieux, que je tentais d’apercevoir à travers les fentes de la visière de mon casque. Je soulève mon épée de ma main droite, tire sur la bride de Ravel de la gauche, et je tranche. J’exerce de beaux moulinets, lève bien haut une lame aussi fine que celle d’un rasoir, et force des gerbes de sang à voler dans tous les sens. Je n’ai même plus l’instinct de dire quelque chose, de crier quelque chose, de faire le moindre acte autre que de bien me stabiliser dans ma selle d’arçon et frapper vivement, sabrant le fer de vieilles fourches rouillées pour trouver un crâne duquel je puisse scalper des morceaux de peaux, d’os et de cheveux naissant d’illusions en l’air.
Un trait me percute d’un coup. Je le sens frapper mon plastron, un choc violent, comme un gros coup de poing, et un bruit métallique, comme un ricochet, ou un grêlon qui tombe sur un toit. Je suis électrisé sur place. Tous mes membres paralysés par la chair de poule. Je comprend trop vite l’horreur de ce qui vient de se produire. Je vous ai déjà parlé longuement des flèches et des arcs longs au tout début de notre aventure, n’est-ce pas ? C’est grave. Atrocement grave. J’en ai des sueurs froides. Mais j’ai pas le temps de me morfondre, pas le temps de lancer un long monologue, pas le temps de conceptualiser la peur – J’ai peur, mais c’est une peur animale, instinctive. C’est la peur du taureau qui se rue sur vous, pas une peur intellectuelle ou réfléchie. Tant mieux. Tant mieux. Je garde tout mon sang froid, me concentre, arrive à trouver un second souffle je-ne-sais-où. J’encaisse. Bordel, vous pouvez me féliciter : J’encaisse. J’encaisse le coup dans mon putain de poitrail, autant que Ravel encaisse sous moi. Je tranche, en serrant les dents. La douleur aide à déclencher ma fureur.
L’énergie de mes camarades est communicative. J’ignore ce qui se passe derrière moi, je le vois pas. Je ne sais même pas entièrement ce que font Artur et Casin à mes côtés ; D’autres sens sont mobilisés, plutôt l’ouïe, plutôt les hennissements de chevaux, leurs râles de fureurs, à un moment Casin est foudroyé et crie un bref hurlement, mais il est vite secondé par une pluie de coup qui bourdonne dans mon oreille gauche. On ne voit pas ce que chacun d’entre nous fait, mais on agit comme d’un seul homme. Pas un seul de nos coups ne rate. On tranche. On tranche. On tranche !

C’est le souffle de Mélaine également que je ressens. Comme dans la chapelle où nous nous sentions tous en transe, en communion avec elle. Elle a beau être derrière, c’est comme si je sentais sa présence à mes côtés, comme si je sentais la douceur de sa main guider ma poigne. Je grince assez des dents pour racler les molaires l’une à l’autre. Et puis, j’aboie dans l’écho de mon casque, guidé par une fureur naissante, postillonne contre la grille de métal :

« ARGH ! Crevez ! CREVEZ ! »

Le sol vibre, et une sorte de vent balaye tout nos adversaires. J’entends leurs corps illusoires être broyés, pulvérisés, les uns contre les autres ou en étant projetés contre le sol ou des murs de torchis. Il y a comme une pause dans l’univers qui dure une seconde et demi. Je regarde derrière moi, alors que les portes sont défoncées avec la même puissance qu’un projectile de trébuchet. Je tire violemment sur les rênes de Ravel pour le forcer à virer de côté, et charge tout droit en avant en appelant mes deux camarades qui ont héroïquement tenu avec moi.

« Aucune hésitation, aucune pitié ! Roi et pays ROI ET PAYS ! »

Mon cri de guerre veut pas dire grand chose. C’est la première connerie qui m’est venue en tête. Je réfléchis pas, je vous l’ai déjà expliqué, je crie pour forcer mon corps à se dépasser. On galope comme des fous furieux, à toutes brides. Je soulève mon épée bâtarde à main-demi d’une seule main, lame au clair : Dans cette position je suis totalement déséquilibré, je porte pas un sabre de cavalerie, c’est franchement pas l’armement idéal, mais je m’en fous. On essaye de rattraper Mélaine qui anéanti toute opposition devant elle. Un instant, un petit groupe de spectres salopards se ruent vers elle. On charge en hurlant, et même si je donne un coup de mon épée, c’est plutôt Ravel qui fait tout le boulot en les fracassants de tout son poids.
C’est une course folle furieuse. J’ai l’impression d’être dans un roman de chevalerie, dans une chanson de geste héroïque. Je suis Lombard tenant tête aux Orques Noirs, je suis Folgar esquivant un Bestigor, je suis Gilles face à Smearghus ! Je suis en fer-de-lance avec mes frères d’armes, méritant la couronne de fleurs-de-lys, les roses des dames d’honneur, le titre de « sire » au lieu de « damoiseau » ! Pour la première fois de toute ma vie, je suis un homme accompli. Pour la première fois depuis que j’ai trahi ma famille, je ne suis plus submergé par la tristesse, la colère et l’hésitation. Ma rage est productive, ma rancœur est dédiée vers un seul but. Je mérite les compliments que l'on m'offre.
Lorsque je reconnais les visages des deux sentinelles de la porte, je n’ai ni mouvement de recul sur ma selle, ni ralentissement dans mon allure. Les souvenirs me reviennent vite en tête, les rires, les plaisanteries, les blagues idiotes mais si drôles qu’ils me racontaient ;

C’est l’histoire d’un Nain malade qui est sur son lit de mort.
Il se tourne et il fait : « Ma femme… oh ma tendre femme, es-tu là ? »
– Oui, mon chéri, je suis là...
– Et mes frères, c’est vous, vous êtes ici ?
– Oui, oui notre bon frère, nous sommes là.
– Et les cousins, c’est vous également ?
– Oui bon cousin ! Nous sommes ici !
– Ma petite nièce ?
– Oui c’est moi, je suis là tonton.
– Et toi, mon meilleur ami ?
– Je suis venu te voir aussi vite que j’ai pu.
– Mais donc tout le monde est ici ?
– Tout le monde.
– … Alors pourquoi vous avez laissé les bougies allumées dans l’autre pièce ?! »


L’horreur. Le péché. Le crime qu’ils ont commis. Tout. Tout me revient en mémoire en une seule décomposition séquencée des quatre sabots à pleine vitesse de Ravel. Le tendre comme l'insupportable.
Qu’ils aillent se faire foutre. Je me prépare à les charger, mais Mélaine se charge d’eux en les vaporisant dans la pierre, ne laissant derrière eux qu’une sorte de charpie inhumaine qui prouve l’ignominie de la magie qui a tenté de recréer ces pourritures humaines.
Je suis presque triste que ce n’ait pas été réellement eux. Il aurait été cathartique de les balayer moi-même.

Ma colère redescend sans s’estomper lorsque nous n’affrontons plus d’ennemis. Je peux entendre les naseaux de Ravel qui encaisse le galop. Du triple galop, il ralenti au simple, puis, naturellement, à un vif trot. Je baisse mon épée, mon bras droit me lance, me fait atrocement mal ; ça a été un effort physique gigantesque de trancher de tous les côtés avec ce bras. Je repose la lame contre mon pied afin de soulager mon biceps, et utilise ma main gauche pour relever ma visière. Je souffle. J’ai envie de vomir, mais Dame merci, ça passe. Nous passons devant l’ombre de la statue de vouivre. Je la regarde tout le long alors que nous la contournons. Jamais cette vouivre halissante en marbre ne m’avait autant affolé. Je la dépasse en lui affichant mes dents, comme si j’étais un canidé devant un adversaire.

« Je devrais t’abattre au sol, saloperie... »

Je murmure entre mes dents, à moi-même, tout en posant ma main sur la broche familiale accrochée à mon camail.

Nous arrivons juste devant le manoir. Je sens que l’adrénaline est en train de parcourir tout le groupe. Nos chevaux passent enfin au pas et finalement s’arrêtent. Les pauvres bestiaux ont morflé. D’ailleurs, le Couronnois de l’équipe ne s’y trompe pas : Sitôt qu’il s’est assuré que Mélaine va bien, il saute s’occuper de son destrier. Son compagnon équidé est plus important que le reste du conroi.
Après tout ce sont mes hommes, c’est à moi de m’occuper d'eux. Je range mon épée à son fourreau et les regardes tous un à un. Ma voix est encore clairement essoufflée et déraille un peu, elle a encore un ton de jeune homme. Mais j’essaye de vite réagir comme un chef, sans hésitations. Je peux pas me permettre d’hésiter.

« Détendez-vous, prenez une minute pour souffler. Juste une minute.
Bonhomme, descend et va t’asseoir sur les marches. Souffle un instant, respire, tout va bien. »


Je vois très clairement que l’écuyer a souffert. Avec sa flèche il ressemble à un porc-épic. Je baisse les yeux et, malheureusement, je ne peux pas trop lui donner de leçons. Je peste. Je saisi le fût en hêtre de la flèche, et, le plus soigneusement du monde, la casse en deux le plus proche possible du plastron. Je n’essaye pas de retirer la pointe – c’est un réflexe humain, instinctif, de vouloir tirer une flèche hors de soi, mais je suis pas une prêtresse de Shallya, le trait est mal fixé, peut-être même barbé, je risque d’empirer encore plus la blessure si je décide de la retirer comme ça, sans précautions. Ça me fait douiller mais ça gêne pas mes mouvements.
Je jette le fût en hêtre au sol en rageant dans de multiples murmures personnels.

« Putain de merde… Fait chiiier... »

Je retire mes pieds des étriers et glisse hors de ma selle, remercie Ravel d’une tape dans son encolure. Rollet a l’air effrayé. Fluvia respire à toute allure. Casin se tient sous l’aisselle. En me regardant, il fait sa tête de gros dur, mais ça se voit dans les traits de son visage et à la sueur qui perle le long de son front qu’il va pas bien.

« Prenez une seconde pour vous aussi sire Casin. Buvez une rasade d’alcool si vous en avez, reprenez votre souffle.
C’est un ordre. »

Je lance mon « c’est un ordre » avec un petit sourire imperceptible, que je veux rassurant. Il s’est vraiment battu comme un lion, à défaut de l’avoir vu je l’ai senti.
Mes hommes peuvent se reposer c’est pas eux qui m’inquiètent pour l’instant.
C’est Melaine.

C’est une Prophétesse du Graal. Une faiseuse de miracles. Une force de la nature. Avec sa taille fine et son air frêle, elle a réussi à ouvrir grand des portes avec la force d’ouvrages militaires, et fait place net à travers une ruelle remplie d’hostiles comme si elle était un géant couchant une forêt. Comment un homme comme moi pourrait remettre en doute le moindre de ses choix, de ses sentiments ou de ses émotions ? Elle me terrifie autant qu’elle me fascine. Pourtant je la sens… Je ne sais pas. Je ne sais pas comment dire. Je suis fort pour interpréter les signes, les gestes, les petits tics sur les visages des gens. Mais oser prétendre reconnaître les émotions de Dame Melaine ?
J’ai peur pour elle, en fait. J’ai l’impression qu’elle est à cran, à deux doigts de charger le donjon de Lyrie en hurlant. Et pourquoi n’aurait-elle pas le droit de le faire ? Elle sait mieux que tous les chevaliers ici. Mieux qu’un gamin de vingt piges qui a tout juste reçu son pennon.
En tout cas je m’approche d’elle et lui dit quelque chose tout bas et tout doux :

« Ma Dame. »

Je penche ma tête devant elle, révérencieux.

« Vous m’avez sauvé la vie. J’étais prêt à la donner, mais vous m’avez quand même sauvé. Je ne pourrai jamais assez vous remercier. »

Mon regard se porte vers les portes de la ville. On a tout de même laissé deux pauvres hères derrière nous, deux écuyers qui ont servi leurs maîtres jusqu'à mourir à leurs côtés. Un instant, j’ai un profond sentiment de remords, de… Je ne sais pas. Pas avoir partagé une bière avec eux.
Ce ne sont deux personnes de plus pour lesquelles ma mère devra payer.

« Je suis votre serviteur. Mais votre âme est infiniment plus précieuse que la mienne, ma Dame. Je crois que je… Que je sais où dans ce château ma mère m’a ensorcelé. Je peux nous y guider, mais il n’est peut-être pas une bonne idée de charger directement en l’instant. J’ignore de ce que ma mère a pu nous réserver là-dedans.
Vous l’avez déjà vaincue par deux fois. Vous avez été plus forte qu’elle, plus que tout ce qu’elle a pu vous opposer. Quels genres d’ennemis ou de dangers peut-elle invoquer contre nous, hormis ces Déréliches qui agissaient de concert dans la ville ? »


Je lui parle tout doucement. Mélodieusement. C’est pas uniquement des conseils de stratégie que je cherche. J’ai envie que Mélaine parle pour se détendre, pour penser à autre chose, pour évacuer la colère qui la fait bouillir.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 18 févr. 2020, 21:39, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 73
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Alors que le crépuscule commençait à poindre lorsqu'ils avaient aperçu le village, les illusions de villageois commençant à allumer brasiers et lanternes, désormais c'était la nuit qui s'installait pour de bon. Dans un ciel sans nuage, les aquitanais pouvaient admirer les deux lunes qui trônaient au-dessus d'eux : Mannslieb était en forme de croissant, tandis que sa petite jumelle verte semblait pleine. Le visage sévère de l'Anachorète incitait Armand à la prudence, la Grande Croix annonçait les révélations à venir, tandis que l'Etoile du Sorcier accompagnant Morrslieb brillait au firmament, rappelant à chacun la nécessité d'être courageux et résolu face à l'adversité.

En retour à ses paroles réconfortantes, Armand ne reçut du jeune écuyer qu'un regard vide et absent. Il n'avait même pas l'air de se rendre compte de la flèche qui était encore plantée dans sa veste de cuir : venant d'assister à la mort de ses deux compagnons, il semblait désormais perdu dans ses propres tourments. Pourtant, mécaniquement, il obéit au sire de Lyrie, abandonnant sa monture au milieu de la cour pour aller s'asseoir sur les marches en dalles blanches.

Albert, alors qu'il tenait son destrier par la longe, posa sa main libre sur l'épaule d'Armand pour lui signaler, avant de le dépasser :

- Je vais voir aux écuries s'il reste de quoi nourrir nos chevaux. Ils ont bien mérité un repas et une couverture. Veillez sur Dame Mélaine je vous prie.

Contrairement à lui, Casin, Artur et Rollet avaient retiré leurs casques.
Le premier gardait la bouche fermée, mâchoires serrées, pour tenter de dissimuler sa douleur : mais la difficulté qu'il eut à descendre de cheval montra à quel point prendre appui sur son bras gauche lui était pénible. Trop fier, il refusa pourtant l'aide de quiconque la lui proposant.
Le second avait le front plissé et les sourcils froncés de colère, et pestait en employant un vocabulaire peu courtois en présence d'une prophétesse. Jurant contre les déréliches, promettant sur la Dame qu'il massacrerait chacune de ces engeances trop lâches pour ne pas se servir d'armes à distance, jusqu'à ce que toute la Lyrie soit tapissée de leurs chairs mortes. A défaut de pouvoir retourner se battre, il passait ses nerfs par la parole.
Le dernier semblait dans le même état que l'écuyer de Casin. Le regard vide, il semblait ne pas pouvoir détacher son regard du château de Lyrie, comme cherchant le courage d'affronter ce qui allait venir. Bien malgré lui, ses bras tremblaient, même s'il était impossible de savoir si c'était un contrecoup de l'effort demandé par cette traversée de la ville, ou simplement la peur qu'il n'arrivait pas à contrôler.

Alors même qu'ils venaient d'assister à une scène surréaliste, à une ville entière habitée d'illusions, personne ne semblait vouloir en parler. Très certainement à cause de l'aura de mort qui auréolait la prophétesse du Graal. Elle était terrifiante à voir, et il fallut bien du courage à Armand pour s'approcher de ce qui ressemblait à un animal enragé, prêt à attaquer quiconque se trouvant à proximité.
Elle ne sembla même pas remarquer qu'il lui parlait, absorbée qu'elle était dans sa contemplation haineuse du château d'Armand. Derrière les fenêtres et meurtrières dansaient des couleurs jeunes-orangées, trahissant les torches qui y brûlaient pour éclairer les pièces à l'intérieur. Un long silence pesant s'installa, et le jeune homme hésita peut-être même à abandonner toute tentative de discussion, lorsqu'enfin Mélaine desserra juste assez les dents pour pouvoir parler, sa voix tremblante de rage, sans pour autant se tourner vers son interlocuteur :

- Les déréliches n'étaient pas là il y a un mois. Il n'y avait qu'Anne et une poignée de spectres, qu'Armand et moi avons combattu sans difficultés. C'est moi qui ai convaincu le Duc qu'elle était une menace négligeable malgré son immortalité, que nous pouvions attendre votre retour, que la vaincre à nouveau ne serait pour moi qu'une formalité - je l'avais déjà fait deux fois après tout. J'ai été vaniteuse, présomptueuse, idiote. Votre mère est pleine de ressources, et elle a bien utilisé le temps que je lui ai offert. J'ai permis à notre ennemie de se renforcer. C'est... ma... faute.

Elle se tourna enfin vers Armand, qui put constater que derrière son visage furieux, ses yeux étaient embués par des larmes qu'elle était trop digne pour laisser couler. Ses poings étaient tellement serrés que ses jointures étaient devenues blanches.

- Je ne sais pas ce qu'elle prépare, mais je jure sur la Dame d'éradiquer définitivement la catin machiavélique qu'est votre mère, dussé-je détruire votre maudit château pierre par pierre. Quant à vous et vos compagnons... votre courage sera mis à l'épreuve. Les spectres ne devraient pas opposer de résistance à vos lames bénies, mais le cri d'une banshee... ça réveille votre instinct de conservation, votre désir de vivre primitif. Il ne suffit pas de se croire courageux pour affronter la peur que ça éveille, il faut pouvoir regarder Morr dans les yeux et être en paix avec l'idée de rejoindre ses jardins. Tout le monde n'est pas taillé pour pareille épreuve.

Ce disant, son regard glissa naturellement vers Rollet et l'écuyer. Puis, elle observa leur petit groupe pour la première fois depuis qu'ils avaient arrêté de charger, comme découvrant enfin les blessures de chacun, y compris la pointe de flèche fichée dans le plastron d'Armand. Elle soupira alors, et d'un geste agacé de la main, comme s'il ne s'agissait que de répondre à un caprice futile, réussit à lever une nouvelle énergie qui se propagea vers le chevalier Casin. Tout d'abord effrayé par la sensation, il ouvrit tout à coup des yeux ronds comme des billes avant de se mettre à lever son bras gauche et faire de grands moulinets avec, puis ôta l'un de ses gantelets en fer pour tâter sa blessure sous son aisselle, incrédule quant à sa guérison.

- Le corps humain n'apprécie guère l'utilisation abusive de cette magie. Si vous vous retrouviez blessé à nouveau sire Baillet, je ne pourrais rien pour vous, soyez-en conscient.

Casin s'apprêta à la remercier comme il se devait, mais n'en eut pas l'occasion. Il fut interrompu par Albert de Favieres, qui revenait du chemin menant aux écuries au pas de course, et qui, restant à bonne distance, faisait de lents et amples mouvements de bras pour leur intimer de le rejoindre.

Intrigués, tout le monde se mit en direction du chemin courant vers le sud, longeant le mur ouest du château, pour avoir en vue les écuries en bois des seigneurs de Lyrie. A première vue, il aurait été possible de croire que la surprise d'Albert provenait de la présence de plusieurs chevaux qui y séjournaient, en train de se reposer dans leurs boxs, mais en s'approchant, il devint évident que ce n'était pas seulement cette vision qui avait tant troublé le couronnois. Mettant un index sur sa bouche pour intimer le silence, il les fit lentement contourner l'écurie par le sud, quand bien même le cliquètement des armures était assez assourdissant pour révéler leur position à n'importe quel être vivant muni d'une paire d'oreilles. Pourtant, étrangement, les chevaux ne réagirent pas au bruit qu'ils faisaient.

- Regardez là-bas, chuchota t-il, le box au fond à gauche, à côté de la meule de foin.

Il fallut quelques secondes pour que chacun arrive à distinguer ce qu'Albert leur montrait du doigt, le temps que leurs yeux s'habituent à l'obscurité : contrairement au château, les écuries n'étaient pas éclairées. Et finalement, chacun put deviner dans les ombres ce qui se cachait au fond de l'écurie, aidés par le son de lointains chuchotements inaudibles à cette distance : deux silhouettes encapuchonnées tournées l'une vers l'autre, cachées dans un box inoccupé mais rempli de réserves de foin, qui semblaient en pleine conversation.


Jet de MAG pour Souffle de vie : 9, réussi
Casin : 34 PVs soignés.

Test de perception d'Armand : 15, raté.

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

La lumière est allumée, mais il n’y a personne à la maison. Jamais ce dicton de notre pays ne m’avait parut aussi terrifiant. J’ai les yeux rivés vers les fenêtres du donjon, ces fenêtres si familières, qui me forcent à me remémorer des souvenirs, des visages, des instants, des saisons que j’ai pu passer perché à l’une ou l’autre. Cela me met presque autant mal à l’aise que la vision d’une lune verte dans le ciel. Si nous sommes dans une chanson de geste, il est certain que c’est un très, très mauvais signe.
J’écoute la Prophétesse sans dire un mot. Un instant, j’hésite à la rassurer, par un geste, voire même un toucher. Je n’ose pas. Je reste juste près d’elle, mon regard directement dans le sien, quand bien même sa haine et sa hargne traversent mon échine. Doute-t-elle ? Si elle doute, nous sommes foutus. Il ne faut pas. En tout cas, je rassemble tout mon courage et toute mon ire en moi pour tenter de camoufler l’effroi qui viens me murmurer à mes oreilles de sombres promesses, comme une maîtresse tentatrice ; Elle souhaite que je courre, que je tremble, que je recule, là où je dois préparer moi et mes frères d’armes à entrer dans le palais de l’horreur que j’ai fuis des semaines plus tôt.

Mes comparses ont-ils la même force de caractère que moi ? En les regardant, je devine assez aisément qu’elle doute de la félicité de l’écuyer et de Rollet. Étrangement, j’ajouterais également Artur. Le garçon est plein de fougue, ivre de colère, et, même s’il a l’air paré à charger en hurlant avec tout l’élan et le panache qu’on demande aux chevaliers errants, je me méfie, me demandant s’il confond témérité et courage… Je serais ravi de l’avoir à mes côtés s’il s’agissait de charger un Orque. Mais pour affronter ma mère, il faudra plus qu’une épée.
Le seul dont je ne doute pas, c’est Casin. Alors même qu’il est celui qui a le plus de raisons de me haïr, alors même que mon visage doit trop lui rappeler mon père et mes yeux ma mère, alors même qu’il a, tout comme moi, des liens personnels au domaine de Lyrie, mon instinct me pousse à lui faire confiance. C’est idiot, tout dans la raison s’y oppose, mais je ne sais pas, mes tripes, elles me disent que derrière ses airs de gros durs et ses anciennes paroles de vaurien, se cache un Saint-Cordouin en devenir. Si le courage d’Artur est en fait de la témérité, je pense que la rancœur de Casin est en fait une mélancolie. Il est venu ici pour enfin faire le deuil de son passé, et ensuite il pourra faire autre chose de sa vie – Trouver une épouse et un domaine, s’il va de l’avant, ou prêter serment sur la vertu du pénitent et vivre une vie solitaire d’ermite s’il est toujours amoureux de ma mère.
Peut-être que j’extrapole beaucoup trop, que mon imagination secouée est trop productive – ça explique mes relents de paranoïa qui n’arrêtent pas de naître, et qui ne sont franchement pas aidés par le souvenir tout récent de Thécia croisée au milieu du village il y a pas trois minutes. Le combat m’a empêché de trop réfléchir à ce que sa présence impliquait, maintenant que je suis calmé, je… Je sais pas. Je sais pas quoi en foutre.

J’ai juste le temps de réfléchir tout seul en fait. Alors que j’allais dire un mot après que Casin fut soigné par la merveilleuse magie de Melaine, les têtes se tournent vers sire Albert qui nous fait signe d’approcher. Tout le monde ou presque se prépare à y aller, mais je lève la paume de ma main pour arrêter Rollet.

« Allez vous occuper du bonhomme, sire Rollet. Il a l’air secoué… Cassez sa flèche, et parlez-lui, assurez-vous qu’il ne s’endorme pas avec la perte de sang.
On est tous ensemble dans le même merdier. »


Je prends bien soin de préciser cette dernière phrase, parce que je me rends bien compte à quel point ça doit être un sacré déshonneur de demander à un chevalier de Bretonnie de faire la nounou à un roturier. Pour ça que je demande bien ça à Rollet, et pas Artur ou Casin. En plus, je sais qu’il discutera pas mon ordre, car ça offre à Rollet une excuse parfaite pour se tenir éloigné et également prendre le temps de se ressaisir – ça se voit qu’il en a sérieusement besoin. Je me demande si je vais réellement lui demander de m’accompagner au château, ou s’il ne vaut pas mieux lui demander de garder nos chevaux et rester dehors. J’y songe alors que Casin et Artur m’accompagnent au petit trot pour rejoindre Albert, flanquant toujours de près Melaine que nous escortons sérieusement, lui tournant autour comme des abeilles autour de leur Reine.

On est les éclaireurs les moins discrets du monde. Avec notre barda scintillant sur nos épaules, ça doit être facile de nous voir débarquer. Moi je porte toujours mon manteau de plumes blanches sur le dos, j’en fais un bon de guide allant de l’avant. Et pourtant, Albert nous a déniché une écurie où des chevaux ne réagissent pas, et où on entend des gens parler un petit peu au loin. Déréliches, très probablement. Mais pourquoi ne nous ont-elles pas attaquées ? Peut-être qu’elles n’ont toujours pas été troublées par notre présence. En tout cas, quoi qu’on fasse, les ignorer n’est pas une option. Elles risqueraient d’attaquer dans notre dos. Et puis, peut-être que leur discussion est utile, je l’ignore, j’en sais trop rien…
Toujours est-il. Je porte ma main à mon fourreau. J’hésite un instant à tirer ma miséricorde, arme bien moins chevaleresque, plutôt que mon encombrante épée bâtarde… Mais mon épée, contrairement au poignard, a été bénie, et sera probablement plus efficace si ce sont des spectres qui se trouve tapies dans l’obscurité. Je fais signe au groupe d’attendre, mais à Casin de m’imiter. Je me courbe légèrement, et fait un minuscule pas à l’intérieur, en essayant de limiter au maximum les bruits de mon tas de plates et de mailles qui a envie de tressauter à chaque instant. Je marche comme un renard, la pointe du pied posé avant le talon : C’est le sergent Gamet qui m’a appris à marcher comme ça pour m’amuser quand j’étais gosse, si vous vouliez tout savoir. Enculé.
Avec Casin, on va tenter de s’approcher juste assez pour écouter les conversations. Et on avisera. On pourra tenter de leur sauter dessus pour les égorger, si ce sont des Déréliches. Mais peut-être est-ce que ce sont une autre sorte d’intrus… Faut que je m’en assure. Au moins ouïr quelques mots avant de me décider.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 20 févr. 2020, 08:44, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 79
Fiche : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_armand_de_lyrie
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Rollet ne prit même pas la peine de manifester un simulacre de protestation lorsqu'Armand lui demanda de rester en arrière. Avec un léger délai, il bégaya son assentiment, rejoignant le jeune écuyer de Casin qui pleurait désormais, assis sur les marches blanches menant au château de Lyrie.

Malgré les astuces apprises dans sa jeunesse, aucune roublardise ne pouvait permettre à deux chevaliers en harnois de ne pas faire un monstrueux capharnaüm lorsqu'ils se déplaçaient. Casin et Armand cliquetaient à chaque pas, mais malgré le ridicule de leur démarche, Artur, Albert et Mélaine se plièrent à la demande muette du seigneur de Derrevin, restant en arrière tandis qu'ils jouaient les éclaireurs tapageurs.

Et pourtant, tout le boucan qu'ils produisaient ne sembla pas déconcentrer outre mesure les deux figures encapuchonnées qui poursuivaient leur conversation comme si de rien n'était. Désormais au seuil de l'écurie, leurs yeux s'étaient peu à peu accoutumés à l'obscurité et ils pouvaient distinguer un peu mieux les silhouettes : portant toutes deux de longues capes noires qui les dissimulaient, la première, visible de dos, était assez menue, atteignant au mieux le mètre cinquante, tandis que la seconde qui lui faisait face mesurait la même taille qu'Armand. La petite figure plongea ses mains dans le foin, et après quelques secondes à l'y remuer, elle en extirpa un objet longiforme emmaillotée dans un linge blanc, qu'elle tendit des deux mains à son interlocuteur. Les voix qu'ils entendirent alors étaient clairement d'origine féminines.

- Personne ne t'a vue l'y cacher ?

- Personne m'dame, sinon l'garçon d'écurie. J'ai fait comme vous aviez dit, et il est dans les jardins maint'nant.

- Excellent.

- Désirez-vous qu'je... le rejoigne m'dame ?

- Non mon cœur, bien sur que non.

- Merci m'dame.

- Cécilia, t'a t-elle... donné des consignes à son sujet ?

- Oui m'dame. Elle a dit... qu'vous devriez vraiment réfléchir avant d'vous en servir, à cause du prix à payer, et qu'c'est pas trop tard pour abandonner. Et aussi... qu'elle vous oubliera pas.

La conversation s'interrompit alors, la grande figure rangeant dans un sac à dos l'objet longiforme, puis s'avançant d'un pas en avant, afin de se pencher pour embrasser la seconde. Les deux chevaliers, se rendant compte que dans l’entrebâillement de la porte et avec la lumière de la lune, ils ne pouvaient que se faire repérer si elle venait à regarder dans leur direction, tentèrent de se mettre davantage à couvert : mais ils ne réussirent qu'à faire horriblement cliqueter leur attirail dont les bruits résonnaient dans l'écurie. La grande silhouette se releva aussitôt, et regarda dans la direction des deux chevaliers qui, malgré la pénombre, ne pouvaient qu'être certains qu'ils avaient été vus.

- Armand, qu'est ce que tu f...

La grande silhouette n'eut pas l'occasion de conclure sa phrase, car elle se cambra tout à coup, tenant sa tête à deux mains en hurlant de douleur tandis que qu'une horrible fumée noire se dégageait de son corps de toutes parts, assombrissant encore plus l'intérieur de l'écurie. Derrière elle, la petite silhouette hurlait les mêmes mots de manière synchronisée, et subissait le même sort, pliée en deux par une souffrance manifeste.

- LE BRUIT ! LE BRUIT ! FAITES LE TAIRE ! FAITES LE T...

Elles se relevèrent alors avec la même vitesse qu'elles s'étaient recroquevillées, et comme si de rien n'était, elles se mirent à avancer vers les deux chevaliers. Sortant du box, elles arrivèrent enfin dans le rai de lumière verte de Morrslieb qui illumina leurs visages, permettant d'enfin connaitre leur identité.

La première était une adolescente d'environ quinze ans avec un petit air mutin. Sa pèlerine bleue sombre assez grossière était trempée, à l'instar de ses mèches brunes qui encadraient son visage - comme si elle s'était retrouvée récemment sous une pluie battante, quand bien même les chevaliers n'avaient pas constaté la moindre précipitation dans les dernières heures. Ses yeux étaient noirs, de la sclère jusqu'à la pupille, à l'instar de Thecia quelques minutes plus tôt.
La seconde était une jeune femme, d'une vingtaine d'années, absolument magnifique. Sa capuche humide, à l'image de son manteau, était d'un bleu nuit somptueux, rehaussé de coutures céruléennes et d'un piquetage au fil doré du plus bel effet. Les sourcils fins et noirs, des cheveux brun sombre cascadant derrière sa nuque, une nez long et fin, des lèvres charnues qu'on ne pouvait rêver que d'embrasser ; cette femme était tout comme Mélaine d'une beauté somptueuse, que ses pairs ne pouvaient que jalouser. Tout comme la jeune fille, ses deux yeux d'onyx étaient dardés sur Casin et Armand, qui la reconnurent malgré son jeune âge : devant eux se tenait une version étrangement rajeunie d'Anne de Lanneray.

- Armand ? Armand c'est toi ?

Les deux silhouettes avaient parlé simultanément, de la même voix tremblante d'émotion. De leurs pupilles noires s'échappèrent des larmes qui s'écoulèrent sur leurs joues, tandis qu'instinctivement elles levèrent de manière synchronisée une main en avant, comme dans l'espoir de pouvoir aller toucher le visage d'Armand. Néanmoins, deux bons mètres les séparaient, et aucune des deux femmes ne tenta de les franchir d'un seul pas, préférant se résigner et baisser alors leurs bras.

Aux côtés du chevalier, Casin avait sorti son épée et la pointait dans la direction des deux femmes... mais ses deux bras tremblaient, et sa bouche entrouverte au milieu de son visage mortifié n'arrivait pas à laisser échapper la moindre phrase : au mieux des interjections incohérentes tentant de débuter des questions qu'il n'arrivait pas à formuler.

- Armand, j'ai attendu si longtemps ! éclata t-elle en sanglots, sa voix et ses gestes toujours étrangement synchronisés avec ceux de l'adolescente à ses côtés. Enfin tu viens me sauver mon trésor ! Viens dans mes bras, par pitié, j'ai cru que jamais je ne te reverrais, j'ai cru que tu... par pitié, viens te blottir contre moi, j'ai besoin de sentir ton contact Armand...

Et les deux femmes, les yeux noirs en larmes, ouvrirent en grand leurs bras devant elles, dans une attitude suppliante pour obtenir l'étreinte convoitée.
La jeune fille :
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Anne jeune :
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Jet de discrétion des deux chevaliers avec malus d'armure : 15 et 19. Bon, et bien tant pis, vous aurez qu'une moitié de conversation :D
Jet de mémoire d'Armand au sujet de la jeune fille : 12, raté, pas de correspondance.

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Nous furetons discrètement au seuil de l’écurie. Je bloque ma respiration, progresse lentement, en me concentrant sur les timbres de voix, les murmures et les gestes des intrus qui n’ont pas été alertés par tout le ram-dam des faubourgs. Une conversation cryptique, un échange d’objet indiscernable, du mystère qui vient épaissir le mystère, encore un peu plus de brume, encore un peu plus d’étrange, encore de quoi satisfaire mes délires paranoïaques, et puis…
...et puis après c’est allé très vite.

Les… Je ne sais pas comment les appeler. Est-ce des spectres nostalgiques qui errent dans ce château ? Des illusions créées par des Déréliches ? Des êtres humains en chair et en os qui sont torturés sous l’entreprise de sortilèges noirs ? Qu’importe – Les deux ombres aux octaves féminins sont alertées de notre présence, et se mettent à hurler et se plaindre d’un bruit de la même manière que Thecia il y a peu, dans les ruelles. Je lève soudain mon épée, et tout comme Casin, je me jette en position de combat, bras gauche en avant pour reposer le plat de ma lame, pas de côté. Je suis électrisé. Couvert de chair de poule. Haut le cœur, palpitations, la colère de tout à l’heure qui renaît, la hargne de la Prophétesse entrant dans ma chair, prêt à décapiter tout ce qui m’empêche d’aller accomplir le matricide que j'ai juré sur mon arme.

Il a suffit que les doubles voix d’outre-tombe, prononcées par deux cordes vocales dans une synchronisation parfaite, parlent pour que mon bras gauche perde toute sa vigueur.
Il a suffit que je reconnaisse le visage, les traits, la chevelure de la figure la plus grande pour que la protection de mon heaume ne devienne vaine, et que derrière l’acier mes yeux s’écarquillent, deviennent humides, et que ma bouche ne soit bée.
Et il a suffit d’un seul mot pour me désarmer, me vider de toute ma contenance, m’arracher le plastron de mon armure et me poignarder net en plein cœur. Un seul mot pour me désarçonner, me plonger à terre, et m’enfoncer dans le passé que j’ai fuis au galop vers l’Orquemont. Un seul.


Mon trésor.


C’est elle.
Pas son corps, non, pas ce corps trop jeune, plus jeune que dans mes souvenirs – Aussi belle, aussi noble, la même stature, la même mâchoire, le même visage ; mais de mon âge, sans les rides qui apparaissent inévitablement au coin des lèvres et des paupières des femmes, peu importe les onguents et les remèdes d’apothicaires avec lesquels elles cherchent à les estomper. Le corps, j’ignore encore ce qu’il est, j’ignore toujours, comme je vous l’ai dis, s’il est fait de chair et d’os, s’il n’est qu’une illusion, s’il n’est qu’un fantasme spectral. Mais c’est pas ce corps qui me terrifie, c’est… C’est sa voix. Sa voix qui semble animer les deux femmes devant moi comme des pantins, en même temps, avec les mêmes gestes, avec les mêmes paroles. C’est elle. C’est elle.

Je me détend alors. Je baisse mon épée, et la tient maintenant par la lame, dans la main gauche. Je lève la visière de mon heaume, afin qu’elle puisse voir mon visage. Afin qu’elle puisse découvrir mes lèvres tremblantes, et mes yeux, ses yeux, brillants. Ma gorge est sèche. J’ai peur. J’ai terriblement peur, de milliers de choses ; De la réaction de Casin. De la colère de la Prophétesse dans mon dos.
Et j’ai peur d’elle, surtout. Elle me terrifie.

Et elle pleure. Elle éclate en sanglots. Quand j’essayais de la rejeter certains soirs où elle était trop pressante, quand j’essayais de poser ma main entre mes jambes pour empêcher les siennes de s’y glisser, elle ne devenait pas violente, elle ne se forçait pas – elle pleurait. C’est ainsi qu’elle gagnait, à chaque fois. Parce que je la prenais en pitié.
Ça marche toujours. Ses sanglots me glacent le sang. Tous les prêches héroïques de Mélaine valent si peu de choses, face aux larmes de ma maman, et un « mon trésor »… Comme ce mot est tendre. Comme ce mot est cruel. Je l’aime, ma maman. J’aime être son trésor. Elle était si douce avec moi, elle riait avec moi, elle jouait avec moi. Elle allait trop loin, mais je l’aime.

« Bonsoir, mère. »

Je lui répond avec un murmure, un mélange de douceur et de colère, car moi-même ignore quelle émotion j’éprouve. J’en éprouve trop à la fois. Des dizaines. J’ai envie de la buter. J’ai envie de fuir sans me retourner. J’ai envie de m’effondrer entre ses bras. Mais elle n’est plus là – elle est morte, on l’a tuée. Comme Casin, je suis venu ici pour l’achever, pour lui donner la paix. Pauvre Casin. Je le sens à côté de moi, aussi… Aussi mal à l’aise et en effroi que moi. Je n’ai pas l’impression que Maman s’intéresse à lui, je ne sais pas. Je regarde rapidement de côté pour croiser ses yeux. Il a l’air… Et moi, j’ai l’air... ?
On fait une belle paire de chevaliers Bretonniens. Il aurait été plus aisé de demander à des personnes ne connaissant pas Anne de Lanneray de venir. Leurs cœurs auraient été moins fragilisés.

Mon « mère » est cruel pour elle, je le sais. Je vous l’ai déjà expliqué. Je ne l’appelais pas habituellement mère – Beaucoup, énormément de jeunes nobles Bretonniens font ceci ; Dans l’aristocratie, les relations entre les parents et les enfants sont souvent froides, droites et autoritaires, et les enfants vont chercher la tendresse ailleurs. Chez une nounou, chez un oncle. Pas la mienne. Je l’appelais « maman ». Maman. Encore ce soir, une partie de moi a failli faire fourcher ma langue. J’ai failli m’exprimer ainsi envers elle. Ça me fait mal de ne pas l’appeler maman.

Je fais un pas en avant. Vif, je me retourne et ferme mon poing, pour faire signe à Casin de ne pas approcher, de rester en place. Mais je me détourne vite de lui, je suis incapable de savoir comment il va réagir. Et cette appréhension doit être partagée par lui. Il va se demander ce que je fous. Moi-même je le sais pas. J’ai fais un pas en avant par automatisme, et avec ma visière relevée, et mon épée tenue par la lame, je ne dois franchement pas avoir l’air hostile.
Alors que je suis arrivé ici avec toute l’hostilité du pays. Je suis arrivé avec la force du duché, la lance et le destrier, en massacrant des Déréliches. Je regarde mes pieds, pince mes lèvres, et lève à nouveau mon regard, tour à tour, vers les deux paires d’yeux globuleux d’onyx, si noirs, si terrifiants.
Il y a un mètre qui me sépare d’elles, et un mètre qui me sépare de Casin derrière. Je suis entre deux camps. Entre deux feux. Marteau et enclume.

« Je suis revenu parce que vous m’y avez forcé, mère. J’ai appris que j’étais… Que vous m'aviez lié à vous.

...Pourquoi as-tu fais ça ?
Je tutoie soudainement après une petite pause, la pointe de haine de la phrase précédente remplacée par une petite voix et des sourcils qui s'obliquent sur mon front. Je voulais m’enfuir, partir le plus loin possible. »

Je la regarde avec défi, et inquiétude mixtes. Je lui fais des reproches, en même temps que je la supplie. Je la hais. Je l’adore.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 26 févr. 2020, 22:49, modifié 1 fois.
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Échiqueté d'or et d'azur à la bordure de gueules à la guivre de gueules halissante
Stats :
FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
**Avec la compétence Parade


Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

- Bague affichant un lion - +1 CHA

- Insigne argenté marqué du blason de Lyrie
- Pendentif monté en clou
- Un flacon à l'odeur immonde
- 3 bouteilles de tonique miraculeux
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[MJ] Katarin
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par [MJ] Katarin »

Le mot "mère" fit trembler les quatre bras tendus. Puis, à chaque phrase prononcée par Armand, ils se baissèrent lentement, pour tomber mollement de dépit de part et d'autres de leurs deux corps.

- Armand... lâchèrent les deux voix synchronisées sur un ton suppliant, comme implorant de la pitié face à des mots qui la blessaient tout autant que des lames dans son cœur.

Comme réalisant soudainement un problème en entendant sa propre voix, Anne et la jeune fille prirent une mine agacée, avant que cette dernière ne la perde pour redevenir plus neutre. D'une manière ou d'une autre, les deux femmes s'étaient désynchronisées.

- Je n'ai pas voulu cette situation, tu dois me croire je t'en supplie !

Des larmes coulaient à flot sur ses joues. Sa voix était mêlée à des sanglots désespérés.
Derrière Armand, Casin gardait son épée tendue en avant, mais obéissait à l'ordre qui lui avait été donné : rafermissant sa prise sur son arme, il tentait de contenir toutes les émotions qui l'agitaient. Impossible de savoir s'il était trop tétanisé pour agir, ou s'il avait choisi de faire confiance à Armand pour gérer ce moment.

Anne tenta de nouveau de lever sa main, cherchant désespérément un contact avec son fils, mais se résigna d'elle-même, s'arrêtant au milieu du mouvement pour relâcher son bras à nouveau.

- Tu ne comprends pas. Je... je l'ai fait pour toi. Jamais je n'ai voulu...

Son regard se détourna pour la première fois d'Armand, incapable de soutenir son regard, pour aller se figer derrière lui. S'il crut dans un premier temps qu'enfin sa mère se rendait compte de la présence de Casin, il comprit très rapidement sa méprise lorsque tous ses traits passèrent de la tristesse à une colère terrifiante.

- MELAINE.

La prophétesse. Elle était dans l'angle de vue de Anne, quelques mètres derrière les deux chevaliers, un bras tendu en avant.

- TU M'AS TRAHIE, ARMAND ! POURQUOI ? POURQUOI ? POURQUOI ?

La grimace de haine qui apparut son visage était d'une abominable laideur. La noirceur de ses yeux sembla s'intensifier, de la fumée noire s'en dégageant subitement, tout autant que de son corps entier. De la même manière que Thecia, une rapière apparut des ombres dans la main des deux femmes, qui se jetèrent en avant pour s'en prendre à Armand.

Un éclair bleuté provenant de Mélaine passa à quelques centimètres d'Armand et Casin, qui sentirent son crépitement griffer leur armure. A son contact, Anne de Lanneray fut proprement pulvérisée dans une gerbe de fumée noire, son corps atomisé disparaissant complètement de leur champ de vision.

La jeune fille ignora complètement le sort qui fut réservé à Anne : elle bondit en avant pour porter un coup d'estoc au seul endroit vulnérable de son adversaire : son visage qui n'était plus protégé par sa visière ouverte. Heureusement, Armand eut un réflexe salvateur en bougeant de quelques centimètres, et la lame vint seulement glisser sur le côté de son casque.
Casin tenta d'intervenir, mais il fut plus lent qu'Armand : cherchant à protéger sa vie, il se saisit de son arme par la fusée et porta une contre-attaque dévastatrice en un éclair. Le corps de l'adolescente se fit trancher en deux dans le sens de la largeur, avant de se dissiper à son tour dans un nuge de fumée.

- Elle contrôle les déreliches, leur annonça d'une voix terrible Mélaine qui les avait rejoint. C'est pour ça qu'il y en a autant : elle les a attiré pour disposer de corps qu'elle peut manipuler. Elle va jouer avec vos souvenirs, utiliser des visages connus : ne lui laissez-pas le temps de vous troubler, n'entrez pas dans son jeu malsain, et abattez tout ce que vous voyez à vue. Il n'y a rien à sauver ici, seulement le mal derrière chaque silhouette.

Le visage de la prophétesse ne montrait plus la colère qu'elle avait précédemment affiché, mais c'était peut-être pire encore. C'était une rage sourde, silencieuse, qui bouillait sous la surface. Face à cela, Casin ne put que hocher la tête honteusement, avant de se retirer sans oser croiser le regard d'Armand, allant chercher leurs montures pour leur permettre de se reposer dans les écuries désormais libérées de ses "monstres".
Jet d'autorité d'Armand, pour que Casin fasse confiance en son jugement : 12. Tout juste, grâce à la bague ramassée à l'event, petit veinard :D

Sort d'éclair de Mélaine : 6, réussi.
La petite a 10 d'INI, Armand 9 avec sa comp de dégainer, Casin 9 standard. Elle joue en premier.
Attaque précise au visage découvert : 16, raté.
Attaque de Casin : 18, raté.
Attaque d'Armand : 4, réussi.
Esquive ennemi : 17, échoué.

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Armand de Lyrie
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Re: [Armand de Lyrie] Maman

Message par Armand de Lyrie »

Elle continue de pleurer. C’est plus fort que les menaces. C’est plus fort que le reste. Lentement, j’ai détourné mes yeux d’elle pour me mettre à regarder mes pieds, en dépit de toutes les leçons de chevalier que j’ai reçu, où une règle essentielle était tout de même de rester constamment alerte face à un adversaire.
Est-ce que ma mère est un adversaire ?

Elle commence des débuts d’excuses. Des débuts d’explications, décousues, sans véritablement aller plus loin. Elle m’implore de la croire. La Dame me pardonne ; Malgré le fait que je garde mon corps prostré, dans la même position, en refusant de lever ma tête pour observer les maudits yeux impies d’onyx, j’étais désespéré de parler avec elle. J’ai envie de l’entendre me dire pourquoi. Je n’ai pas envie de remuer le passé jusqu’au restant de mes jours – j’ai besoin, au fond de mon être, de comprendre qu’est-ce qui a pu la pousser à me faire ce qu’elle m’a fait.

Elle n’a pas le temps de finir sa phrase. Son soudain silence me force à a nouveau lever le museau, pour voir que c’est derrière moi qu’elle regarde. La Prophétesse est là ; Je n’ai pas besoin de regarder par-dessus mon épaule pour m’en assurer, et de toute manière, je n’ose pas. Je sens qu’elle a découvert que je lui ai fait défaut. La honte et la terreur me glacent le sang. Non, je reste face à ma mère. Face à ma mère qui se met à hurler, et à me retourner la question que je me pose, dans une pure hypocrisie. Est-ce donc elle qui ose me demander pourquoi ? Est-ce à moi de présenter des excuses et de fournir des explications ?

La magie de la Dame pulvérise le corps animé de ce qui avait été ma mère. L’autre m’attaque directement. Je ne lui offre aucun cri, aucun hurlement, aucune gestuelle grandiloquente dans un duel endiablé pour que les troubadours s’amusent à conter leurs rimes ; Pas de côté exercé, mouvement en demi-épée, quart de tour, et je rugis juste pour donner de la force à mon gros coup de taille. Je pulvérise un corps juvénile, assassine une pauvre gamine en haillons plus jeune que moi, serrant les dents et sourcils froncés sur mon front, je suis passé de la tristesse à la colère en un instant. Comme maman, en fait.
Sitôt mon meurtre commis, le corps se transforme en un tas de poussière, comme les Déréliches de la ville. Je plante la pointe de mon épée dans le sol, et pose mes deux mains de chaque côté des quillons. Je me pare d’une apparence entièrement feinte de stoïcisme. Je sens que Casin partage mon sentiment ; Lui aussi fait comme si rien ne s’était passé, comme si nos âmes n’avaient pas été troublées. Il va aller chercher les montures avec déférence chevaleresque, en refusant de croiser mes yeux. Tout comme moi. Moi je regarde ce qui reste des deux corps précédemment animés. Une purée. De la poudre. Je… Je sais pas comment vous décrire ces horreurs. J’attends que Mélaine et Casin partent tous les deux, et me laissent momentanément seul dans l’écurie. Seul dans la lueur de Morrslieb.

Je me tais. Pour une fois dans ma vie je ferme ma gueule. Pour une fois dans ma vie je ne pense à rien. Pour une fois je ne me répand plus en monologues internes. Je ne me remémore pas ce qui vient de se passer. Je ne me pose pas mille questions – alors qu’il y en aurait, à en poser, des questions. Rien. Je me vide intérieurement, contrôle ma respiration. J’inspire. Trois, quatre, j’expire. Je ferme mes yeux un petit instant, et les rouvre à nouveau.
Et toujours les deux mains sur mon épée, je me met à murmurer.

« Ma Dame ? Êtes-vous toujours présente ici ? Ou bien est-ce que l’horreur de ces lieux vous a chassé de cette terre qui est censée être entièrement votre ?
Ma promesse à Cuilleux vaut toujours. Mes serments ne sont pas que des paroles. Je prie à nouveau.
Je ne vous prie pas pour vous implorer la paix, le courage ou l’amour – Tout ceci on doit tellement vous le demander… Vous ne devez plus en avoir assez.
Donnez-moi la haine, la peur et la solitude. Donnez-moi les pleurs, les larmes et les supplications. Cette nuit je briserai tout ce qui m’enchaîne, tout ce qui me retient encore au garçon que j’étais ; Je le découperai par la violence de la lame, malgré les sanglots et les cris de pitié. Et ensuite, je serai éternellement à vous. »


Je sors la pointe de ma lame et la rengaine à mon fourreau. Je retourne vers les portes de l’écurie que je pousse pour les ouvrir en grand. Tout le reste de l’équipe se rassemble avec les canassons. On perd quelques instants à bien les sangler, et à s’assurer qu’ils soient au chaud et puissent se remettre de l’horreur qu’eux aussi ont traversé. Et après avoir bien consolé nos montures, après leur avoir fournit de la paille, on se rassemble devant.
Entre ceux qui sont hagards et perdus et ceux qui sont ivres de rage, j’ignore si nous sommes véritablement prêts à ce qui nous attend. Je regarde le château de Lyrie, un petit moment, avant de sortir un soupir qui ressemble en réalité à un râle.

« Rollet, vous resterez avec le bonhomme pour garder nos chevaux. Assurez-vous de protéger nos arrières. Il ne faudrait pas que des Déréliches attaquent dans notre dos ou nous privent de notre moyen de rentrer. »

C’est en réalité une pure excuse, et je suis sûr qu’absolument tout le monde l’a comprit. En prétendant une justification militaire, j’offre aux deux hommes qui ont été le plus éprouvés par le combat une voie de sortie honorable : Ils ne mettront pas le pied dans le donjon. Je leur épargne le pire.

« Nous allons entrer ensemble par la grande porte. L’endroit où nous sommes censés être est au deuxième étage. Il y a des escaliers en colimaçon reliés à une ancienne chapelle de la Dame qui devrait nous y amener directement.
Je vais être honnête ; Je connais les lieux, mais je n’ai aucune idée de ce qui nous attend là-dedans. J’ignore si la magie, ou des constructions humaines ont modifié l’intérieur. Peut-être y a-t-il des pièges, des endroits idéaux pour une embuscade, mais je ne peux les prévoir. Il nous faudra avancer petit à petit, pièce par pièce, en tâchant de… De faire ce que l’on peut. »


Cela promet niveau planification tactique. Mais qu’est-ce que je suis censé inventer d’autre ? C’est pas pour cela que je suis là. Non. C’est pour une toute autre raison. Que je n’ignore pas, et eux non plus. Je me retourne et fait face à la troupe.

« Écoutez… Cela ne vaut rien, mais je voulais vous remercier d’être ici. Si vous risquez vos vies, c’est pour moi. Si nous étions des Sigmarites, des enfants de l’Empire, je suis sûr que cela ferait depuis bien longtemps que des répurgateurs m’auraient égorgé dans mon sommeil, afin de briser immédiatement le fil qu’a tissé ma mère pour s’accrocher à ce monde. Vous êtes ici pour me sauvegarder, et je suis honteux à l’idée de ne pas mériter tel sacrifice – à ne pas mériter le sacrifice des deux écuyers qui sont déjà tombés dans la ville. Ils pèseront pour le restant de mes jours sur ma conscience. Si j’avais décidé de prendre ma propre vie hier soir, un homme serait mort, et peut-être que deux, aussi modeste soit leur naissance, respireraient encore aujourd’hui. En quantité, en pragmatisme, cela le vaut. Cela épargnerait les souffrances que vous vous apprêtez à traverser dans ce manoir.
Je n’ai pas choisi cette situation. Mes parents, et leurs proches et amis autour d’eux, ils ont fait subir aux manants de la terre que vous voyez autour de vous des sévices que vous n’oseriez pas imaginer dans vos pires cauchemars. Il y a dans ce château une chapelle de la Dame, je vous l’ai dis – Nul doute qu’aux yeux de ma famille, elle ne restait dressée là que pour donner le change, parce qu'ils l'ont héritée de leurs prédécesseurs, demeurant au milieu de leur donjon pour mieux se déguiser dans la société Bretonnienne, éviter de trop montrer à quel point ils avaient bafoué notre Déesse. Ils ont profané cette chapelle par leurs actes, leurs pensées et leurs paroles. Mais Elle a su être plus fort qu’eux, toujours. Même ici, Elle a su me trouver.
Ici ce n’est pas les montagnes grises, ici ce ne sont pas les Principautés Frontalières, et nous ne sommes pas des Croisés partis à l’autre bout du monde pour terrasser le Mal ; Nous sommes en Bretonnie, nous sommes en Aquitanie, nous sommes chez nous. Et malgré toute la corruption, malgré tous les mensonges et les intrigues, malgré le fait que les fruits que nos ancêtres entretenaient avec amour ont pourrit de l’intérieur, la Dame vaincra, parce qu’elle est ici chez elle, parce qu’ici, c’est pas la loi des Tiléens, c’est pas la loi des Sigmarites, c’est la loi perpétuelle de la Dame. C’est l’honneur et la chevalerie. Qu’importe ce qu’on va nous faire endurer, qu’importe les souffrances qu’on peut éprouver, c’est une réalité pure et intangible que je vous offre : Cette nuit la Dame rentre chez elle. Nous allons purger tout ce qui se trouve sur notre chemin, nous allons raser la branche pourrie qui a poussé dans le chêne. Il n’y a nulle autre alternative, ni autre vérité.
Je sais que je vous demande beaucoup, mais suivez-moi et faites-moi confiance. Je dirigerai nos épées là où elles pourront mieux trancher. »


Je baisse la visière de mon heaume pour conclure mon sermon solennel, avant de tourner les talons et de me diriger directement vers les portes.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 03 mars 2020, 12:55, modifié 2 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 91 +1 pdc Dame
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FOR 9 / END 9 / HAB 11 / CHA 15* (14) / INT 9 / INI 8** (10) / ATT 13** (15) / PAR 11** (13) / TIR 8 / NA 2 / PV 70/70
*Bonus grâce à la chevalière portée à l'auriculaire
**Malus à cause du harnois (inférieur)

État temporaire :
Compassion : +2 aux jets d'empathie (Reste une journée)
Esprit compatissant : +3 aux jets de résistance à la peur/terreur (Reste une journée)
Pompette : +1 CHA, -1 INT.
Migraine : -1 CHA
Visière épaisse : -2 aux jets de perception (Lorsque le casque est porté)

Compétences :
- Anticipation : +1 en ATT et +1 en PAR à partir du 3e round face au même ennemi
- Coup précis (1) : Malus atténué de 1 lors de la visée d'une partie précise
- Coups puissants : +1d3 de dégâts
- Coriace : Résiste à 1d3 dégâts de plus
- Dégainer l'épée : +1 en INI lors du premier round
- Parade : Valeurs de parade doublées
- Sang-froid : +1 lors d'actions réalisées sous stress
- Volonté de fer : +1 sur les tests pour résister à la peur

- Baratin : +1 pour embobiner quelqu'un à l'oral.
- Empathie : Capable, sur un test, de lire les émotions sur le visage de quelqu'un.
- Empathie animale : Capable, sur un test, de deviner les émotions d'un animal.
- Étiquette : +1 lors des interactions avec la haute société
- Humour : +1 pour divertir et amuser.
- Intrigue de cour : Capable de déceler et deviner des intrigues.
- Monte : Ne craint pas de chutes lors d'une montée normale
- Vœu de la Pureté échoué : -2 dans la résistance aux tentations terrestres

- Alphabétisé : Capable d'écrire et de lire le Bretonnien
- Art (Peinture) : Sait peindre des tableaux.
- Danse : Excellent danseur
- Héraldique : Capable de reconnaître les blasons des familles nobles, et d'en savoir plus sur eux sur un test

Équipement de combat :
- Épée bâtarde (Inférieure) : 2 mains / 23+1d10(+1d3*) / 22** (11) parade
- Lance d'arçon : 1 main / uniquement à cheval / 20+1d10(+1d3)* / 16** (8) parade / "Long" (Malus de -2 ATT pour les adversaires) / "Épuisante" (Malus de -1 d'utilisation après END/2 tours, à chaque tour, max -4) / "Percutante" (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) / "Rapide" (Malus de -2 PAR et/ou -2 HAB pour toute esquive tentée par l'adversaire) / Se brise après 4/5 utilisations
*Avec la compétence Coups puissants
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Tête : 13 protection
Torse : 13 protection
Bras : 13 protection
Jambes : 8 protection

- Destrier Bretonnien (Ravel) : FOR 10 / END 13 / SAU 8 / RAP 10 / INT 9 / DOC 12 / ATT 9
Équipement divers :
3 Eo

- Un beau doublet
- Un grand manteau
- Des bottes neuves
- Une jolie écharpe

- Nourriture
- Hydromel

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