[Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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Vladimir Kergan

Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Vladimir Kergan »

Le Prince des Ténèbres s'avançait dans les couloirs du manoir plongés dans une obscurité inquiétante avec pour seul éclairage, la lumière fugace des éclairs qui lacéraient le ciel au-dessus de la Baronnie de Blessay. Un sourire mauvais illuminait le visage du Seigneur Vampire tandis qu'il se remémorait les paroles du chevalier de Tournissac au sujet du preux chevalier Agualbert de l'Anayrac. Le fiancé de Mathilde n'était peut-être pas un modèle de courage ni une fine fleur de la chevalerie bretonnienne mais tout médiocre guerrier qu'il était, le Chevalier de l'Anayrac était parvenu à tracer son chemin jusqu'à la tête d'une baronnie qui était pourtant bien loin de lui être acquise au départ. Pouvait-on y voir là la Bénédiction de la Dame ou une histoire bien plus sinistre ? La Bataille d'Hurlemer fut le théâtre ou Agualbert, Roland de Blessay et Thibaut de Tournissac s'étaient rencontrés, une guerre qui avait apparemment opposé les Bretonniens à une sorcière dont Vladimir ne connaissait pas le nom mais qui fut jugée suffisamment dangereuse pour envoyer une armée la débusquer dans son antre. La sorcière fut défaite mais Agualbert s'était volatilisé, s'était-il réellement enfuit comme le suggérait le chevalier de Tournissac ou s'était-il rendu au donjon de la sorcière comme il l'avait proclamé avant de quitter le campement ? Vladimir Kergan ne connaissait que trop bien l'orgueil mal placé des Bretonniens, mais dans ce cas, cela signifierait que la Sorcière d'Hurlemer l'avait épargné, pour quelles raisons ?

L'Immortel s'arrêta quelques instants devant la porte de la chambre de Mathilde de Blessay et finit par frapper trois coups à la porte avant de s'annoncer. Une voix faible lui parvint depuis l'intérieur, la jeune femme venait apparemment de reprendre connaissance et l'invita à entrer au moment ou un coup de tonnerre retentissait à l'extérieur. Le Prince des Ténèbres poussa la porte et découvrit la jeune femme allongée sur son lit. Ses yeux étaient rouges des trop nombreuses larmes qui en étaient coulés, Vladimir s'avança lentement et fixa son regard pénétrant dans celui de la fille ainée de Roland de Blessay. La désormais Baronne était brisée, vulnérable aux paroles insidieuses de Vladimir Kergan qui s'assit avec délicatesse au côté de Mathilde de Blessay.
Je suis désolé pour votre mère, je souhaiterais être arrivé plus tôt, peut-être aurais-je pu éviter ça... L'on pouvait sentir une pointe de regret dans la voix du Prince de la Nuit, mais tout qui connaissait réellement Vladimir aurait su qu'il s'agissait d'un leurre. Un éclair frappa non loin, éclairant de manière fugace le pâle visage du Mort-Vivant. Mais je vous le promet, je trouverai le responsable de ces actes méprisables et vengerai vos parents. Vous et votre soeur êtes désormais sous ma protection et celui ou celle qui tenterait de s'en prendre à l'une de vous subirait mon Courroux. Vladimir leva alors la main et la posa doucement sur la joue de Mathilde, effaçant d'un mouvement de pouce la trace d'une larme, sa voix n'était à présent plus qu'un murmure. Si belle, si triste. Pourquoi la Dame fait-elle endurer pareils tourments à une personne aussi douce que vous ? Vladimir marqua une pause avant de se relever et de conclure. Reposez-vous Mathilde. Je veille sur ce Château.

Le Seigneur Vampire quitta finalement la pièce, non sans avoir jeté un dernier regard par-dessus son épaule et referma la porte derrière lui tandis qu'au loin, la cîme des arbres tanguait dangereusement sous la force du vent. Le soleil était désormais bien loin derrière les sombres nuages et une pluie fine commençait à s'abattre sur les vitres du Château de la famille de Blessay. Thibault de Tournissac devait très certainement en avoir fait quérir les occupants car le Hall d'Entrée résonnait du bruit des conversations. Balduin de Sigeoyer et la Tiléenne étaient également rentrés de leur petite promenade d'agréments, le jeune chevalier n'allait très certainement pas manqué cette occasion de mettre la mort de Marie-Louise de Blessay sur le compte de l'incompétence d'Agualbert, sans savoir qu'il ferait ainsi le jeu du Prince des Ténèbres. Les conversations s'interrompirent et les regards se tournèrent vers l'escalier lorsque Vladimir Kergan apparut enfin, balayant du regard l'assemblée de nobles et manants ainsi réunie face à lui. Ses yeux s'attardèrent quelques instants sur Constance de Blessay, réfugiée dans les bras de Magdalena, sur Balduin de Sigeoyer à ses côtés et enfin sur Agualbert de l'Anayrac, le futur Baron, à moins qu'il ne se soit déjà attribué le titre qu'il convoitait déjà depuis bien longtemps.

C'est une funeste journée pour la Baronnie de Blessay, ce matin nous avons découvert le corps sans vie de Marie-Louise de Blessay, puisse Morr l'accueillir en son sein. Mais si je vous ai demandé de vous réunir ici, c'est parce que cette mort est loin d'être naturelle. Le Chevalier de Tournissac et moi-même sommes parvenus à la même conclusion, la Baronne a été assassinée dans le courant de la nuit. Par qui, pour quelles raisons, nous ne sommes pas en mesure de répondre à ces questions à l'heure actuelle, mais cela permet également de nourrir quelques doutes quant aux circonstances étranges qui entourent la mort de Roland de Blessay. Vladimir Kergan descendit quelques marches pour laisser le temps aux habitants du manoir de digérer cette sombre nouvelle. Par ailleurs, il est hautement vraisemblable que le meurtrier se trouve encore au sein de ce Château, dans cette pièce. Pas vous bien évidemment, Lady Constance. Dit Vladimir en inclinant humblement la tête en direction de la cadette des de Blessay.

Nous devons la vérité à Mathilde et Constance de Blessay. Si quelqu'un a vu ou entendu quelque chose d'étrange ces derniers jours, quoi que ce soit. Qu'il le dise maintenant. Mais vous sire Agualbert, s'il vous plaît, racontez nous comment vous êtes parvenu à fuir la bête qui a mis à mort feu Roland. Etait-ce de la même façon que face à la Sorcière d'Hurlemer ? Demanda brutalement le Vampire en toisant le Chevalier de l'Anayrac avec un étrange regard alors qu'au dehors la pluie frappait les vitres avec toujours plus de violence. Le Prince des Ténèbres avançait ses pions et cette fois Agualbert ne pourrait pas se défiler, perdre la face ou riposter, il en avait le choix, mais dans cette joute verbale, Vladimir Kergan avait déjà gagné.
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Balduin
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

L'épuisement du chevalier disparu comme neige au soleil et il se hâta de retourner au château le plus vite possible tandis que d'épais nuages se formaient sur la baronnie.


*Mais quel temps de m.... rien ne me sera donc épargné aujourd'hui?! *
Pensa-il grognon. Il n'allait pas tarder à pleuvoir et Balduin ne comptait pas finir trempé jusqu'aux os, seul comptait le bon lit qui l'attendait dans le bâtiment des gardes du château. Tandis qu'il pénétra à l'intérieur même de la demeure, accompagné de la tiléenne, Constance se jeta sur celle-ci, visiblement effondrée. Tout le monde étaient réunis dans le salon, le regard sombre, et ne semblait attendre que lui...

Diantre !!! Avaient-ils eu vent de ce qu'il planifiait?! Gamelin vint très vite l'en convaincre que non, la baronne était morte, probablement assassinée...
Cette nouvelle ne manqua pas de choquer le chevalier, certes, il n'aimait pas ce vieux fossile mais sa mort arrivait trop tôt...cet Agualbert... était-il donc le seul et l'unique responsable de ceci ? Si la baronne était innocente, cela le plaçait maintenant au sommet de la suspicion, on ne pouvait même plus parler de suspicion à ce stade tant sa culpabilité était avérée. Il fallait le juger séant, ce chien ne devait pas quitter le château en vie, il devait payer !


Le visage déformée par la haine et le mépris, Balduin fixa méchamment son rival, ses mains tremblaient de rage et il dut faire preuve de tout le sang froid dont il disposait pour résister à l'envie de sortir son épée et pourfendre ce malotru sur le champs. Il résista également à l'envie de clacher l'intendant qui l'avait congédié se targuant d'avoir maintenant "de vrais chevaliers" avec lui, ne lui disant qu'à voix basse d'un ton des plus accusateurs...

"Je n'ai eu de cesses de vous prévenir Gamelin...vous avez indirectement le sang de la baronne sur les mains aujourd'hui...."



Alors qu'il s'était approché du chevalier de l'aynerac avec la ferme intention de l'accuser de meurtre et de trahison tout en lui décochant la plus puissante droite dont il était capable, Sîr françois de picotin l'arrêta net dans son élan en prenant la parole...Il accusait lui aussi indirectement Agualbert...et fit même mention d'une certaine sorcière....

Diantre ! Une sorcière maintenant ! Existait-elle vraiment ? Qu'avait elle avoir avec Agualbert ? Et comment diable François avait-il eut vent de sa possible survie ?! Déterminer à avoir des réponses, Balduin se laissa finalement tombé de fatigue dans le canapé le plus proche, attendant patiemment qu'Agualbert ne s'exprime. Le chevalier l'interrogea à son tours, jetant quelques gouttes d'huiles sur le feu...


"Je suis également curieux d'entendre votre version, Sîîîre Agualbert ! Il nous apparait à tous évident que ces meurtres bénéficieront directement au futur baron en lui permettant d'accéder rapidement à ce titre...ce même futur baron qui s'est, comme par hasard, retrouvé au plus prêt de chacune des scènes de crimes...cela commence à faire un peu trop de coïncidence en votre défaveur....vous ne trouvez pas ?!"
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Après avoir échangé quelques mots avec le jeune Balduin de Sigoyer, l'intendant Gamelin se renfrogna et lui tourna le dos sans mot dire. Entre eux les relations semblaient devenir de plus en plus glaciales…
Constance sanglotait, maintenant, en hoquetant dans les jupes de la belle Tiléenne qui lui caressait les cheveux avec tendresse et compassion, tentant de la réconforter tant bien que mal.
Lorsque Vladimir fit son apparition en haut des escaliers, tout le monde s'interrompit et le suivit des yeux. Arrivé en bas des escaliers, il finit par accuser le chevalier de l'Anayrac. Tout le monde tourna alors la tête vers Agualbert qui sursauta presque d'être si directement mis en cause dans cette histoire. Les yeux scrutateurs de l'assistance et le fait que personne ne s'indignât que l'on puisse s'en prendre à lui semblèrent le déstabiliser mais, après avoir dégluti et lourdement soupiré, il s'attela finalement à répondre.
Jets de dés : résultats cachés.
Image- Que ces tragédies m'apportent la baronnie via mon futur mariage avec Mathilde, j'en conviens mais il n'en demeure pas moins vrai que je n'ai jamais porté la main ni sur le défunt baron, paix à son âme, ni sur la baronne, qu'elle repose en paix. J'en fais le serment ! Il soupira à nouveau et sembla retrouver un peu de contenance avant de poursuivre. Je ne m'offusquerai pas de vos questionnements car je comprends bien ce qu'on peut penser de cette situation. Alors, pour vous répondre, Sire de Picotin, je n'ai pas eu à fuir quoi que ce soit ; tant avec la « bête » qu'à Hurlemer. En effet, monsieur le baron a été attaqué alors que nous nous étions séparés, chacun suivant une piste potentielle. C'est alors que j'ai entendu son cri déchirant. Je n'ai malheureusement rien pu faire ; à mon arrivée, il était déjà mort… Lors de la bataille de Hurlemer, je n'ai jamais fui les combats et j'ai moi aussi affronté les hordes de morts-vivants et les troupes envoyées par la sorcière contre nous. Quant à cette dernière, il est de notoriété publique qu'elle a été brûlée par des villageois après avoir fui son repaire assiégé ; je ne vois vraiment pas ce que cela vient faire dans notre affaire. Le jeune homme esquissa un sourire avant de conclure : Si votre but, cher seigneur du Guet-de-l'Etrans, est de me décrédibiliser, ne vous abaissez pas à ce genre de manœuvre et laissez donc ce freluquet poursuivre son œuvre. Il pointait sa main ouverte en direction du Paravonnais avachi dans un fauteuil puis s'adressa directement à lui : Quant à vous, Balduin de Sigoyer, ne croyez pas que qui que ce soit ici ignore vos agissements. Votre comportement manque cruellement de finesse et j'ai bien compris que vous avez tout de suite vu une opportunité dans nos mésaventures de vous faire bien voir et de vous positionner en tant que protecteur de la baronnie, espérant, sans doute, par-là obtenir quelque récompense. Peut-être même avez-vous l'intention de prendre ma place et d'épouser Mathilde ?
Maintenant, si vous en avez terminé avec vos allégations, je m'en vais retrouver ma promise qui a grandement besoin de mon soutien à cette heure car, ne vous déplaise, j'aime Mathilde et me préoccupe de son bonheur avant tout...
Debout au milieu du hall, tel une proie encerclée de prédateurs, Agualbert gardait ses yeux fixés sur le jeune chevalier quand des hennissements se firent entendre au dehors. Immédiatement, tous comprirent qu'il se passait quelque chose de grave car les appels des chevaux furent suivis d'un hurlement de loup ! Depuis les fenêtres, une soudaine lumière blanche vint éclairer le hall et un coup de tonnerre claqua suivit du martèlement caractéristique de lourdes gouttes de pluie sur les carreaux.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Vladimir Kergan

Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Vladimir Kergan »

Les paroles insidieuses de Vladimir s'insinuèrent lentement dans l'esprit des habitants du Château qui tournèrent leurs regards intrigués et accablants vers Agualbert de l'Anayrac qui se retrouvait à présent seul contre tous. Ses yeux se posèrent successivement sur chaque personne présente, attendant avec espoir que l'une d'entre elle se porterait à son secours devant les accusations que venaient de lancer le Prince des Ténèbres qui descendait lentement les marches du grand escalier de la demeure des De Blessay, empreint d'une majesté ténébreuse et surnaturelle qui semblait complètement avoir envoûtée Constance, Gamelin et Thibault de Tournissac. Le fiancé de Mathilde de Blessay déglutit et fit face au Seigneur Vampire en essayant de garder un ton assuré et digne, mais ses paroles ô combien mélodramatique ne pouvait dûper un être aussi rusé et malveillant que Vladimir Kergan qui se contenta néanmoins d'écouter le jeune homme sans l'interrompre. Le futur Baron, bien qu'en position de faiblesse ne semblait pas désirer se confronter directement à l'Immortel, était-ce son instinct ou sa raison qui lui intimait la prudence, Vladimir n'aurait su le dire. Toujours était-il qu'il ne semblait pas prendre autant de précautions lorsqu'il s'adressa froidement à Balduin de Sigoyer qui s'était laissé tomber dans l'un des canapés du hall d'entrée après avoir appuyé les accusations du Seigneur Vampire.

Vladimir Kergan pouvait percevoir la haine et la rivalité qui animaient les deux jeunes chevaliers, chacun désirant asseoir ses prétention sur la Baronnie pour des raisons qui n'avaient rien de vertueuses mais qui trahissaient une cupidité caractéristique des nobles bretonniens, qui ne désiraient qu'accroître leur pouvoir temporel lorsqu'ils ne se lançaient pas dans cette quête aussi futile que ridicule que celle du Saint Graal. Mais ces deux avortons n'avaient rien des nobles Chevaliers Errants qu'étaient Hubert de Mongiscard ou Gontrand d'Ocre-Bois, eux qui cherchaient à se surpasser sur le champs de bataille en quête d'héroïsme et d'une gloire qui dépassent de très loin les petites ambitions de Balduin ou d'Agualbert. Seuls les Mortels au coeur pur et juste avaient une chance d'arrêter le terrible Vladimir Kergan dans sa quête de Pouvoir Absolu, car la pureté et la justice étaient peut-être les seuls remparts en mesure de ralentir ou d'arrêter, du moins pour un temps, les terribles prétentions du Prince des Ténèbres sur les terres des Mortels. Pendant qu'Agualbert apostrophait Balduin de Sigoyer avec virulence, Vladimir Kergan s'était approché de Magdalena et de Constance et son regard inquiétant se posa durant quelques secondes sur la Tiléenne, l'étrangère était toujours une énigme pour le Vampire, une énigme qu'il comptait élucider sans perdre guère plus de temps. Kergan s'inclina humblement devant celle qui fut la Maîtresse de Roland de Blessay.


Magdalena di Castelponzone, Nous n'avons guère eu l'occasion de converser librement depuis mon arrivée en ces lieux et je le regrette sincèrement. J'ose espérer que nous aurons l'occasion de remédier à cela sans tarder. Dit lentement le Seigneur Vampire en observant la jeune femme avec le regard du prédateur, après tout n'était-il pas le Loup déguisé au milieu d'une troupe de brebis trop accablées par le chagrin ou préoccupée par leurs machinations pour voir que le véritable danger se trouvait dans cette pièce parmi eux, prêt à souffler l'ultime flamme d'espoir qui brûlait encore dans le coeur des humains. Lady Constance, en l'absence de votre soeur ainée c'est à vous de défendre l'honneur et la dignité de votre père et de votre mère et certainement celle qui les connaissait le mieux, qui aurait eu intérêt à voir la Baronne décédée selon vous ? Réfléchissez je vous prie, c'est important. Demanda Vladimir en se tournant vers la soeur cadette, toujours dans les bras de Magadalena, tandis qu'Agualbert de l'Anayrac venait de demander la permission de rejoindre sa bien-aimée à l'étage. Il y eu un léger silence bien vite rompu par un rictus de mépris qui se transforma bien vite en un rire sinistre et effrayant, Vladimir Kergan se détourna des jeunes femmes pour faire face à Agualbert et s'avancer vers lui, au-dehors le tonnerre redoubla d'intensité, comme s'il souhaitait faire écho au rire malveillant du Prince des Ténèbres qui se positionna face à Agualbert, leurs têtes séparées par à peine une trentaine de centimètres.

Agualbert de l'Anayrac, Baron de Blessay. Vous nous contez là une histoire touchante, vantant votre sens profond de la Chevalerie mais aussi faisant état du hasard malheureux qui semble vous poursuivre tel une malédiction lancée par Tzeentch lui-même. Commença le Seigneur Vampire avec une froideur non dissimulée dans la voix, car cette fois ce n'était pas François de Picotin à qui Agualbert faisait face, mais le terrible Vladimir Kergan. Je souhaiterais plus que tout vous laisser rejoindre Mathilde et la consoler, si seulement l'amour que vous lui portiez était sincère. Ce fut à cet instant que le Prince des Ténèbres empoigna le Chevalier Agualbert par le col de ses vêtements avant d'user de sa force surnaturelle pour le soulever de terre d'une seule main alors qu'un nouvel éclair illuminait la scène de sa lumière fugace
Mais nous savons vous et moi que vous mentez, vous ne songez qu'à votre ambition futile et méprisable de faire tomber les paysans de la Baronnie sous votre joug, flattant ainsi votre égo que j'ai retrouvé chez bon nombre de vos compaires qu'il m'ait été donné de rencontrer. Poursuivit Vladimir d'une voix sifflante en fixant son interlocuteur dans les yeux, un sourire carnassier sur le visage. Tout comme vous mentez lorsque vous dîtes que vous poursuiviez une piste différente de celle de Roland de Blessay lorsque vous chassiez la Bête. Vous ne pouvez me cacher la vérité, Agualbert de l'Anayrac, je vois en vous et je suis las de vos élucubrations, vraiment très las. Vladimir approcha sa tête de l'oreille du chevalier aux cheveux blonds pour lui murmurer des paroles que lui seul entendrait. Pathétique avorton que tu es, sache que j'ai le pouvoir de détruire cette Baronnie en l'espace d'une seule nuit, je peux transformer Mathilde et Constance en pantin esclaves de ma volonté et d'autres choses que ton esprit limité ne pourrait supporter. Tu crois peut-être que la Sorcière d'Hurlemer est dangereuse, mais tu n'as même pas idée de l'étendue de mon pouvoir. Termina Vladimir Kergan avant de repousser violemment Agualbert de l'Anayrac en direction du sol avant de pointer un doigt accusateur sur lui.

J'ai fait une promesse à Mathilde et Constance de Blessay, celle de découvrir le responsable des maux qui les accablent. Maintenant parle, Chevalier ou tu connaîtras ce qu'il en coûte de tenir tête à François de Picotin. Mais alors qu'il s'apprêtait à poursuivre, Vladimir s'arrêta subitement comme s'il venait d'être perturbé par un évènement extérieur et pourtant passé innaperçu pour le reste des personnes présentes. Ou sont les deux servantes, qui leur a donné la permission de partir ? Tonna Kergan en se tournant vers Gamelin, mais ce fut à cet instant que des hennissements de terreur retentirent depuis l'extérieur de la bâtisse, suivis de près par des hurlements de loups. Gamelin, veillez sur Lady Constance et Dame Magdalena. Agualbert, Thibault et Balduin, suivez moi dehors. Vous vouliez prouver votre valeur à mes yeux, Chevalier de l'Anayrac, vous en avez l'occasion. Gronda le Seigneur Vampire en déguainant pour la première fois sa longue Epée de Gasconnie, une arme d'une incroyable facture qui n'était normalement offerte qu'aux plus grands chevaliers de bretonnie. Konrad était toujours dans les écuries et il était hors de question que son destrier subisse le moindre dommage de cette bête. Kergan s'avança vers les lourdes portes du manoir, revêtu de son gilet en cuir bouillis, la colère d'un Seigneur Vampire était une chose effroyable, parfois spectaculaire, souvent terrible, toujours mortelle.
J'utilise le nombre d'action nécessaire pour soulever Agualbert de terre. Avec mes 17 en Force ça ne devrait pas être compliqué ma fois.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 24 août 2016, 09:30, modifié 1 fois.
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Balduin
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Le jeune Parravonai se crispait un peu plus à chacun des mots prononcés par son rival. Bien que n'étant pas totalement dénués de sens, ces accusations humiliaient publiquement le jeune Balduin qui devenait peu à peu plus rouge qu'une tomate.
Soudain, ce fut la goutte d'eau, l'insulte de trop, le point de non retour...
Sa fatigue disparu d'une traite, emportée par une vague soudaine d'adrénaline.
Un torrent incontrôlable de haine et de rage firent bientôt perdre au chevalier tout sens de son environnement, l'entrainant peu à peu dans une sorte de frénésie meurtrière...
Plus rien ne comptait, peu importe ce que penseraient les gens, peu importe les conséquences qui en découleraient...

IL DEVAIT TUER CE CHIEN D'Agualbert !!!!



Ce rat allait payer de sa vie pour ces propos injurieux, sa mine hautaine, et sa tête de con !
Il allait venger le Baron et laver son honneur dans le sang du perfide chevalier de L'aynerac, et il allait le faire maintenant, sans plus attendre !
Balduin s'était levé et tenait fermement la garde de son épée en main, prêt à la dégainer pour mettre un terme à cette humiliation. Le chevalier de L'aynerac l'avait cherché une fois de trop et allait en subir les fâcheuses conséquences.
D'ailleurs, si un regard pouvait tuer, Agualbert serait tombé raide mort dans l'instant !

Alors qu'il s'apprêtait à charger le maraud pour le décapiter d'un coup sec tout en hurlant "Jugement par les aaaaarmes !!!"
Le Parravonai dû s'arrêter net dans son élan l'épée à moitié dégainée...devant le spectacle que lui offrait l'imprévisible Sîr François !

Ce Moussillonnais était décidément un bien sombre individu, il était en train soulever le chevalier de l'Aynerac d'une main comme si il s'était agit d'un insignifiant petit roquet...et comble de l'ironie, cela ne semblait même pas lui demander le moindre effort !
Serait-ce possible que cet homme ait réellement pu à tuer un démon?!

La confusion régnait dans la pièce, tout le monde semblaient au moins aussi intrigué que lui à la vue de ce curieux spectacle.
Malgré son inquiétude grandissante, Balduin ressentait tout de même une certaine satisfaction à voir Agualbert rabaissé de la sorte par ce Sîr François... si tel était vraiment son nom... cet homme sombre et mystérieux semblait posséder une force incommensurable et cacher bien des choses...mais loin d'en avoir quelques chose à faire, Balduin pouvait surtout remercier la dame de l'avoir amené à ses cotés. Un allié tel que lui serait décisif dans la bataille qui s’annonçait pour l'avenir de Blessay.

Dehors, des hennissements qu'il aurait reconnu entre milles ne tardèrent pas à sortir le chevalier de sa stupeur, c'était Absinthe ! Il devait se passer quelque chose, et elle avait besoin de lui ! Une peur intense s'empara du chevalier à l'idée qu'il puisse arriver malheur à sa petite protégée...

François s'était également aperçu de l'agitation qui régnait à l'extérieur et avait dégainé son épée prêt au combat. Se comportant tel un leader, il invita les autres chevaliers à le suivre séant et prit la route des écuries...
Mais Balduin, lui , toujours dominé par sa colère, avait encore un compte à régler avant de partir secourir Absinthe, cela ne prendrait qu'une poignée de secondes....

L'épée dégainée, il se rua sur Agualbert qui n'avait pas encore totalement retrouvé ces esprits ! Balduin l'empoigna fermement tout en maintenant le fil de son épée contre sa gorge, il avait du mal à contenir sa rage, aussi entailla-il très légèrement et sans réellement le vouloir le cou de son rival. Et d'un ton qui ne reflétait que mépris, il le mis en garde sans plus tarder...

"Tu viens de commettre ta dernière erreur...chien ! Dès demain, quand cette histoire sera terminée, soit sûr que j'exigerais séant un jugement par les armes ! Et lorsque le soleil se sera couché sur Blessay, l'un de nous deux ne sera plus de ce monde, j'en fais le serment ! La dame du lac décidera de ton sort !

À peine eut il finit sa phrase qu'il lâcha le vermisseau et fonça vers les écuries à la vitesse de l'éclair, manquant de peu de bousculer François sur son passage.
Le jeune Parravonai avait prit la tête du groupe, bien résolu dans sa course effrénée à découvrir la raison de toute cette agitation, si quelqu'un avait commis l'erreur de s'en prendre à sa jument, même le tueur de démon qui l'accompagnait ne pourrait rien faire pour le protéger de son courroux !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 28 août 2016, 17:53, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

En un moment pareil, la Tiléenne n'avait pu faire mieux que d'adresser un pâle sourire à Vladimir avant de reporter son attention vers Constance, éplorée sur ses genoux. Entre deux sanglots, la cadette de la famille de Blessay avait levé ses yeux rougis par les larmes vers le vampire pour lui assurer qu'elle ne connaissait aucun ennemi à ses parents d'aussi loin qu'elle se souvenait. Certes, elle était consciente que sa famille n'était pas aimée de tous mais c'était là le lot de la noblesse : toujours convoitée et jalousée.
Entre les mains du vampire, Agualbert avait semblé fondre. La terreur qu'il avait éprouvé en se sentant soulevait du sol avec tant de facilité de même que les révélations chuchotées à son oreille par le mort-vivant, l'avaient fait blêmir à tel point qu'on eut pu le croire mort. Il avait bien tenté de desserrer l'étreinte sur son col en empoignant à deux mains le bras qui le tenait au-dessus du sol mais il n'avait pas assez de forces -qu'elles soient physiques ou mentales- pour cela. Une fois rejeté sur les dalles de pierre froide du hall du manoir, le chevalier avait gardé ses yeux fixés sur l'immortel et l'on avait pu lire dans son regard toute l'incrédulité vis-à-vis de ce qui venait de se produire et la suspicion qu'il portait, à présent plus encore, sur cet étrange François de Picotin ; et il n'avait pas été le seul à avoir remarqué les exceptionnelles « qualités » de Vladimir Kergan. Lorsqu'il s'était porté au côté d'Agualbert pour venir l'aider à se relever, Thibault de Tournissac avait lui aussi manifesté sa méfiance à l'égard de celui qu'il ne connaissait que sous le titre de seigneur du Guet-de-l'Estran. S'étant rapproché de la jeune Constance et de la Tiléenne, l'intendant Gamelin n'avait pas non plus lâché Vladimir des yeux. En fait, seuls ces dernières et Jacques, le jardinier, n'avait pas semblé réagir à la surprenante scène à laquelle, ils venaient d'assister. Sans doute, les deux femmes étaient-elles sous la charismatique emprise du vampire au point de ne plus discerner l'habituel de l'exceptionnel, alors que le vieil homme n'avait, peut-être, tout simplement, pas les capacités intellectuelles assez aiguisées pour cela.
Sans doute aurions-nous eu droit à une demande d'explications si les hennissements et les hurlements n'avaient ramené tout le monde à des choses plus pressantes.
Alors que Vladimir avait déjà bondi au dehors, Thibault et Agualbert avaient marqué leur réticence à le suivre mais après quelques secondes, le chevalier errant avait tiré son épée et s'était élancé à sa suite sous la pluie battante, laissant l'homme, toujours en proie à une fébrilité certaine, à la merci de la haine de son jeune antagoniste. Les yeux écarquillés, celui-ci avait réçu les menaces du Parravonais sans vraiment les comprendre ou pire, sans en avoir conscience tellement il avait de mal à se remettre de ses dernières émotions. Et cela n'avait été que lorsqu'il avait senti couler quelques gouttes de sang dans son cou qu'il était finalement sorti de sa torpeur.
Gamelin avait emmenait Constance et Magdalena dans les escaliers pour les mener jusqu'à l'étage afin de les y maintenir en sécurité ; les chevaliers courraient en direction des écuries. Alors, Agualbert lâcha les dents serrées :

- Ca ne sera pas aussi facile… Prends bien garde, Balduin, il se pourrait que tu ne vives pas jusqu'à demain.
---
Lorsqu'ils ouvrirent les portes et firent irruption dans les écuries, les chevaliers tombèrent nez à nez avec une sombre créature poilue, à la gueule identique à celle d'un loup mais dont l'attitude et la posture faisaient plus penser à un humain qu'à une bête, en train de dévorer un des chevaux de la baronnie.
Image

Dans les box adjacents, les montures de Balduin de Sigoyer, François de Picotin et Thibault de Tournissac étaient indemnes ; paniquées et apeurées, certes, mais indemnes. Les sabots claquaient sur le pavé, le tonnerre leur répondait entre deux éclairs aveuglants et la pluie redoublait accompagnée de violentes bourrasques de vents.
Voyant les trois hommes, bientôt rejoint par Agualbert l'épée au clair, débouler avec fracas dans les écuries, la créature effectua un formidable bond par une lucarne et s’enfuit. Le chevalier de l'Anayrac hurla alors qu’il allait se lancer à sa poursuite et se dirigea vers son cheval en ajoutant qu'il n'avait besoin de personne pour abattre « cette immonde bête » exhortant les autres à ne pas le suivre. Sans attendre qui que ce soit, il fonça à brides abattues vers la forêt.
Vus l'ambiance sinistre et le comportement de Vlad (ses éclats de rire terrifiants, sa force sur-humaine, sa « capacité » à discerner le vrai du faux dans les paroles d'Agualbert, etc.) toutes les personnes présentes dans le hall ont effectué un test sous INT ; en cas de réussite, elles ont compris qu'il y a quelque chose d'anormal chez « François de Picotin »… En cas de réussite avec un seuil supérieur à 75 %, il leur est apparu évident qu'il n'est pas humain.
Evidemment, j'ai gardé les résultats cachés mais ce que je décris ne laisse que peu de doute...
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Vladimir Kergan

Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Vladimir Kergan »

Agualbert de l'Anayrac pâlissait à une vitesse surprenante alors que ses pieds pendaient à plusieurs centimètres au-dessus du sol. le Chevalier Bretonnien était prisonnier de la poigne de fer de Vladimir Kergan et avait renoncé bien vite à s'en défaire en voyant que tous ses efforts étaient vains face à la force surnaturelle du Prince des Ténèbres qui contemplait son interlocuteur avec une satisfaction non dissimulée. Les yeux d'Agualbert le fixait avec incrédulité, comme s'il semblait ne pas comprendre ce qui était entrain de lui arriver. Ses mensonges n'avaient pas eu l'effet escompté et il savait à présent que François de Picotin n'était pas un chevalier comme les autres, mais il était encore certainement très loin de la vérité. Après avoir prononcé ses paroles insidieuses à l'oreille du chevalier aux cheveux blonds, Vladimir le lança à plusieurs mètres de lui avec la même facilité que s'il s'agissait d'une vulgaire poupée de chiffon. Thibault de Tournissac se précipita pour venir aider son ancien frère d'arme à se relever tout en jetant un regard méfiant à Vladimir qui se contenta de lui répondre par un sourire mystérieux. Au-dessus de leurs têtes, l'orage continuait de se déchaîner et le tonnerre avait comme un air de mélodie aux oreilles de celui qui l'avait conjuré.

Les deux Bretonniens se méfiaient à présent de celui qui s'était présenté à eux comme le Seigneur du Guet-de-l'Estran, tout comme l'intendant qui s'était rapproché des deux jeunes femmes, comme s'il avait voulu les protéger de l'influence néfaste du Prince des Ténèbres. Mais il était déjà trop tard pour le vieil homme car Constance de Blessay et Magdalena di Castelponzone étaient déjà sous le charme sauvage du Vampire, qui de par sa stature, son regard pénétrant et son attitude dégageait une aura empreinte d'une majesté ténébreuse à laquelle il était difficile de résister. Mais bientôt et avant que les chevaliers n'aient pu ouvrir la bouche pour demander une explication, des hurlements retentirent à l'extérieur. La Bête s'était apparemment enfin décidée à sortir de sa tannière et avait pris l'écurie comme garde-manger improvisé. Le Prince des Ténèbres s'avança vers la porte en dégainant son épée. Le Chevalier de Tournissac se lançait déjà sur ses talons, non sans avoir eu quelque hésitation à suivre un individu qui lui faisait de plus en plus froid dans le dos. Quant à Agualbert, il était encore sonné par ce qu'il venait de lui arriver et les menaces de Balduin ne parurent guère l'émouvoir, en avait-il seulement compris le sens, il était possible d'en douter.

Au-dehors de terribles éclairs frappaient ça et là sur le territoire de la Baronnie de Blessay, un spectacle qu'il aurait été agréable de contempler si le temps n'eut pas été aussi pressent. Des hennissements de terreur retentissaient dans les écuries et Konrad était très certainement en danger. Les portes de l'écurie s'ouvrirent à la volée et Balduin suivi de très près par Vladimir, Agualber et Thibault de Tournissac découvrirent enfin la Bête qui était responsable de la mort de Roland de Blessay. Il aurait pu s'agir d'un simple loup mais sa silhouette avait un aspect humanoïde qu'il était difficile de nier, Agualbert n'avait donc pas mentit ou à tout le moins pas entièrement. Le regard de Kergan croisa celui du monstre l'espace de quelques instants, après tout ils appartenaient tout deux au monde de la Nuit, mais préférant la fuite au combat, la bête bondit par une lucarne pour s'enfuir en direction de la sombre forêt du domaine. Agualbert de l'Anayrac s'empressa de mettre pied à l'étrier avant d'annoncer à ses compagnons d'arme qu'il partirait seul à la chasse du monstre, en faisait-il une affaire personnelle ou préparait-il quelque chose de plus sordide ? Le fiancé de Mathilde savait pertinamment que Balduin de Sigoyer s'empressait de le suivre pour se couvrir de gloire auprès de Mathilde et réclamer la Baronnie pour lui-même.
T
out chevalier bretonnien se serait lancé à la suite d'Agualbert de l'Anayrac pour lui prêter main forte et tenter d'anéantir le monstre qui avait ôté la vie à Roland de Blessay. Mais n'était-ce pas exactement ce que souhaitait Agualbert et la Bête qu'il poursuivait ? Eloigner tous les chevaliers du Château et laisser les derniers habitants sans protection. Une idée certes ingénieuse mais ô combien inutile, car l'Immortel nourrissait de bien sombres projets pour les derniers occupants de ce Manoir et cette apparition soudaine de la Bête était pour lui providentielle. Vladimir observa Agualbert s'éloigner sur son destrier puis se tourna vers Balduin de Sigoyer et Thibault de Tournissac.
Partez aider le Chevalier de l'Anayrac, je resterai au Manoir. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire et je crains que les choses ne soient pas ce qu'elles semblent être,je pense que l'on va attenter à la vie de Mathilde et Constance de Blessay. Sire Balduin, vous souhaitiez l'occasion de vous couvrir de gloire, ne la gâchez pas. Dit Vladimir au jeune chevalier avant de se détourner des deux hommes pour reprendre la direction du Château.

Les deux servantes étaient peut-être encore à l'intérieur de la bâtisse et ces paysannes avaient eu la mauvaise idée d'attirer l'attention du Seigneur Vampire. Un autre danger que lui rôdait-il entre les murs du Château de Roland et Marie-Louise de Blessay ? Il allait bientôt le découvrir, puis il s'emparerait de son dû. Un sourire mauvais éclairait son visage tandis qu'il arpentait le sentier qui conduisait aux grandes portes sous la pluie et le vent. Le Prince des Ténèbres allait s'emparer des âmes de Constance et Mathilde de Blessay, et seul l'anéantissement attendait ceux qui oseraient se mettre en travers de son chemin.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 29 août 2016, 17:59, modifié 1 fois.
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Balduin
PJ
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Le Parrovonais s'était précipité à toute jambe vers les écuries d'où provenaient les hennissements de détresses d'Absinthe et des autres chevaux.
Il n'avait plus qu'une seule idée en tête, retrouver sa jument et mettre à bats l'inconscient qui tentait de s'en prendre à elle ! Mais arriverait-il seulement à temps ?!
Une succession d'images noires assaillirent le chevalier qui s'imaginait déjà retrouver son cheval en quartiers de viandes ensanglantés....
Hanté par cette horrible pensée, le chevalier accéléra d'avantage alors qu'il arrivait prêt de l'une des portes entrouvertes des écuries. Le chevalier rentra dedans comme dans du beurre, s'aidant de son épaule pour se frayer un chemin à l'intérieur de l'édifice, heureusement que la porte était déjà entrouverte, sans quoi son épaule en aurait pris un coup !

À défaut de la porte qui ne l'avait même pas ralenti, le choc et la stupeur vinrent eux terrasser sans pitiés les convictions du chevalier lorsqu'il aperçut le loup garoup face à lui, il en perdit presque l'équilibre !
Il s'arrêta net à moins d'une dizaine de mètres de la créature impie qui se dressait devant lui, prêt à en découdre.
Ainsi donc ce loup garoup existait vraiment ! Et il ne s'agissait pas d'Aqualbert...
Le guignol de l'Aynerac qui l'avait suivi de prêt durant le trajet n'avait étrangement esquisser aucun signe de peur ou de surprise lorsqu'il avait aperçut le monstre, allant même jusqu'à se lancer à sa poursuite lorsqu'il prit la fuite !

Le Parravonais n'avait jamais vu Agualbert faire preuve d'une once de courage et voilà qu'il se lançait seul à la poursuite de la bête ! Ses soupçons vis à vis de son rival et de sa possible complicité dans les meurtres du couple Blessay ne firent que prendre encore plus d'ampleurs...mais que faire ?!
Le poursuivre ? Il en avait très envie ! Mais c'était suicidaire !!!
Et si cet idiot était réellement le larbin d'une sorcière ? Il risquait de foncer tête baissée dans la gueule du loup !!! Et quel loup !!! Il n'avait pas la moindre chance de s'en sortir si il devait Agualbert et ce sac à puce ambulant en même temps.
Cela reviendrait à signer son arrêt de mort, sans parler de Sîr Thibault qui risquait de se montrer tout aussi imprévisible si il engageait le combat face au chevalier de l'Aynerac en sa présence !

Et pour ne rien arranger voilà que son seul allié potentiel, Sîr François de Picotin, se dégonflait !
Jurant intérieurement, Balduin fit signe au chevalier de Cournissac de rester sur place, après quoi il monta rapidement sur sa jument prêt à poursuivre son rival.
Il n'y avait pas de temps à perdre, Agualbert n'était encore qu'a une dizaine de mètres mais chaque secondes d'hésitations lui ferait prendre de l'avance !
Tout en mettant Absinthe au galop, il hurla quelques consignes en priant la dame que Thibault les respecteraient à la lettre.

"Sîr Thibault ! Si Sîr François dit vrai, vous ne serez pas de trop à deux ! Au nom de la dame du lac je vous en conjure, veillez sur les filles blessay ! "


Balduin espérait de tout son être que la suspicion du Chevalier de Cournissac vis à vis de l'étrange et obscure Sîr François de Picotin le pousserait à rester au château pour veiller sur les Blessay, son honneur était en jeu après tout et son ami Agualbert lui avait lui aussi expressément demander de rester sur place.


Le temps était compté, il fallait agir avec prudence et ne pas se précipiter. Ce sac à puce et sa Maîtresse maléfique, si tant est qu'elle existait réellement, ne s'envolerait pas.
Tout portait à croire qu'elle comptait se servir d'Agualbert comme d'un pion pour parvenir à ces fins, jusqu'ici , tout ces meurtres et manigance lui avait permit de grimper les échelons de la Baronnie.
Il fallait profiter de l'occasion pour se débarrasser une bonne fois pour toute du Chevalier de l'Aynerac !
Il bénéficierait alors d'un peu plus de temps pour débusquer cette sorcière et son loup, peut être appellerait il même son ancien maître et ses chevaliers pour lui venir en aide...car il fallait l'admettre, cette situation le dépassait !

Tout en rengainant son épée afin de prendre sa lance encore attachée prêt de la selle de son cheval, Balduin fit mettre les bouchées doubles afin d'encourager sa monture à se donner à fond, il fallait rattraper Agualbert coût que coût avant qu'il ne se rapproche de trop prêt du loup garoup !
Le Parravonais jeta rapidement quelques regards derrière lui afin de s'assurer que Thibault ne le suivait pas, puis il tenta de jauger la distance qui le séparait de son rival, si il le rattrapait, il comptait bien profiter de l’effet de surprise pour embrocher son rival dans le dos ! Ce n'était peut être pas très chevaleresque, mais après tout, ce vautour immonde ne méritait de recevoir un véritable jugement par les armes, et puis...il rattraperait le coup face au loup garoup !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 13 sept. 2016, 21:41, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

La pluie tombait maintenant si fort qu'il était presque impossible de voir quoi que ce soit distinctement à plus d'une dizaine de pieds devant soi mais Balduin chevauchait à brides abattues non pas à la poursuite de la créature qui menaçait Blessay mais bel et bien derrière l'homme qu'il avait érigé dès son arrivée au domaine en tant qu'ennemi mortel : Agualbert de l'Anayrac !
Quelque part devant, des rugissements féroces guidaient les deux hommes sur le chemin à emprunter à travers la forêt jusqu'à ce que cette dernière fut si dense qu'il devint difficile de galoper à vive allure. Ainsi, Balduin perdit la trace de son rival et se retrouva seul, sous un épouvantable orage, au milieu d'une forêt qui lui était inconnue. Sa monture renâclait avec force produisant à chaque souffle un petit nuage blanc qui disparaissait aussitôt balayé par la pluie. Les yeux de la bête était inquiets et scrutaient avec attention le moindre recoin du sous-bois sans doute mus par la crainte de voir surgir à chaque instant un prédateur tapi dans l'ombre. Le sol boueux devenait de plus en plus glissant et des torrents d'eau et de boue dévalaient de la moindre butte.
Alors qu'il cherchait, haletant un indice sur la présence d'Agualbert, le jeune Parravonais entendit un cri déchirant au milieu d'un vacarme de tonnerre. Immédiatement, et certain qu'il s'agissait du chevalier dont il suivait la trace, Balduin lança son cheval au milieu des broussailles en direction de la voix qu'il avait entendue.
Bientôt, il déboucha sur un petit sentier serpentant sur un tapis de feuilles sombres entre des arbres aux troncs élancés qui semblaient tendre leurs branches comme des mains vers le ciel. Là, gisant éventré, le jeune homme reconnut le cheval d'Agualbert. Immédiatement, il chercha ce dernier dans les parages mais ne trouva rien.
Soudain, un grognement sinistre roula sur sa droite et le loup-garou apparut derrière un tronc couché au sol.
Sa lance bien en main, Balduin pouvait faire face à la créature mais en avait-il le courage ?
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Vladimir Kergan

Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Vladimir Kergan »

Ce RP ne rapportera pas le moindre XP, il s'agit simplement de clôturer une aventure en suspend.
Le Prince des Ténèbres demeura silencieux en observant les chevaliers mettre pied à l'étrier pour se lancer dans la nuit et la tempête à la poursuite de la bête. Un éclair déchira la voûte céleste et éclaira le visage souriant de Vladimir Kergan de sa lumière fugace, avec le départ des trois chevaliers bretonniens, il était à présent le véritable seigneur de la Baronnie de Blessay, à tout le moins l'espace d'une nuit. Le loup-garou n'était finalement pas une pure invention d'Agualbert de l'Anayrac pour justifier un quelconque homicide sur le défunt baron, mais pour quelle raison s'était-il lancé ainsi à la poursuite de la créature en intimant l'ordre à Balduin et Thibault de Tournissac de rester en retrait ? Etait-il possible que le fiancé de Mathilde de Blessay se soit finalement trouvé ce soir un courage dont il était totalement dépourvu quelques heures auparavant ? L'Immortel laissa échapper un rictus et se détourna pour retourner calmement vers le manoir, sa longue cape noire glissait sur le sol boueux et ses longs cheveux noirs étaient détrempés par la pluie battante qui noyait les sentiers sous une épaisse couche de boue. Vladimir en était convaincu, les habitants de ce château gardaient encore bien des secrets qui pourraient lui permettre de faire la lumière sur ce qu'il se tramait véritablement dans ce que l'on pouvait considérer à présent comme un mausolée. Le Hall d'entrée et le salon avaient été désertés par les occupants, des voix en provenance de l'étage se firent néanmoins entendre aux oreilles du Seigneur Vampire qui monta silencieusement les marches du grand escalier.

Des voix, mais aussi des sanglots déchirants qui résonnaient depuis la chambre de la jeune Constance de Blessay. Une créature fragile qui venait de perdre ses parents en l'espace de quelques jours, si Agualbert de l'Anayrac ne survivait pas à la confrontation avec le loup-garou et Balduin de Sigeoyer, les deux soeurs seraient alors sans le moindre protecteur, livrées à elles-mêmes sur l'échiquier politique et certainement la proie de nobles peu scrupuleux et désireux d'étendre leurs terres. Magdalena et l'intendant Gamelin discutaient non loin de la porte de la chambre de Constance, apparemment inquiets de voir Constance dans un si triste état. Leurs visages se tournèrent tout naturellement vers l'Immortel lorsqu'ils entendirent le cliquetis métallique des bottes de guerre. Le Prince des Ténèbres posa un regard glacé sur le vieil homme qui était désormais suspicieux le concernant, surpris et intrigué par la démonstration de force du Seigneur Vampire il y a de cela quelques minutes. Il bascula ses yeux pour les plonger dans ceux de Magdalena, ignorant désormais Gamelin
Sire Agualbert, Balduin et Thibault sont partis à la poursuite du monstre, ils m'ont demandé de rester à vos côtés pour assurer votre sécurité en attendant leur retour. Tout ce que nous pouvons faire désormais est de prier la Dame pour qu'elle leur accorde sa sainte protection durant leur traque, tâchez de prendre un peu de repos, je resterai éveiller cette nuit. Dit Vladimir Kergan d'une voix doucereuse avant de s'éloigner dans le couloir en direction de sa propre chambre tandis que Gamelin et Magdalena s'en allaient dans les couloirs.

Une autre conversation était en train de se dérouler dans l'une des chambres un peu plus loin, celle de Mathilde de Blessay. La soeur ainée paraissait avoir retrouvée ses esprits, quant à la seconde voix, Vladimir ne se rappelait pas l'avoir entendu, à moins que... L'Immortel passa rapidement, faisant mine de regagner sa propre chambre avant de s'arrêter pour jeter un coup d'oeil par la porte entrouverte. Il plissa les yeux en reconnaissant Elise Creusot, la servante qui s'était précipitée vers Mathilde lorsque cette dernière avait perdu connaissance. N'avait-elle pas d'ailleurs à cette occasion fait preuve d'une proximité un peu trop déplacée envers sa maîtresse ? Le Seigneur Vampire écouta avec attention la conversation des deux jeunes femmes, très proches l'une de l'autre. Elise Creusot semblait avoir beaucoup d'affection pour la jeune Mathilde, peut-être un peu trop. La servante ne paraissait guère émue par la mort de la baronne, au contraire, elle semblait... soulagée. Mathilde était à présent libérée de son obligation d'épouser Agualbert de l'Anayrac, Vladimir s'apprêtait à intervenir quand Elise prit le visage de maîtresse entre ses mains avant de l'embrasser avec douceur et la jeune aristocrate n'avait pas l'air dérangée par cela, du moins au début. Les yeux du Seigneur Vampire étincelèrent dans la lumière blanche d'un éclair lorsqu'il vit Mathilde repousser finalement celle pour qui elle avait des sentiments indignes. Les dernières paroles d'Elise résonnèrent par-delà le tonnerre et parvinrent jusqu'aux oreilles de Kergan qui ouvrit la porte de sa chambre et s'y glissa rapidement en entendant Mathilde de Blessay se lever de son lit pour se diriger vers la porte.

Le Prince des Ténèbres attendit quelques secondes que les pas de la fiancée d'Agualbert ne s'éloignent dans le couloir pour ressortir de sa cachette avant de s'avancer lentement vers la chambre de Mathilde de Blessay et de pousser la porte qui s'ouvrit en grinçant. L'orage se déchaînait au-dessus de la demeure des de Blessay et Elise leva finalement les yeux pour voir la silhouette de Vladimir Kergan dans l'encadrement de la porte, ce dernier ne bougeait pas et se contentait d'observer la servante dans un silence inquiétant. Il finit néanmoins par faire un pas en direction d'Elise Creusot, un sourire mauvais étirait ses lèvres. Le masque de François de Picotin se fissurait lentement pour laisser entrevoir le véritable visage du Monstre qui avait investit la baronnie.
L'Amour... Un sentiment à la fois puissant et destructeur, surtout lorsque l'on voit nos espoirs s'envoler dans la tempête... Qu'espérais-tu jeune fille, que tu pourrais vivre un amour idyllique avec Mathilde de Blessay une fois que ses parents seraient décédés ? Quelle naïveté. Vladimir Kergan fit un pas de plus puis se baissa doucement pour se mettre à la hauteur de la jeune femme, toujours assise sur le lit.

Je sais que tu es pour quelque chose dans la mort de la Baronne, je le sens. Tout comme j'ai senti ton absence dans le Hall d'Entrée lorsque j'ai confronté les habitants de ce Manoir. Toi et l'autre servantes avez quittés la salle, discrètement... Mais pas assez pour vous soustraire à mon regard. Confesse moi ton secret, jeune fille, soulage ta conscience et qui sait... Peut-être que lorsque l'aube se lèvera, Agualbert de l'Anayrac sera à son tour passé de vie à trépas. Dit Vladimir Kergan en plongeant son regard d'ébène dans celui de la jeune servante, que voulait-il dire par là ?

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