[Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] The Puppet Master
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[Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Episode précédent

Le lendemain, dès l'aube, le carrosse et son « escorte » se remirent en route mais ce ne fut qu'en milieu d'après-midi qu'ils arrivèrent en vue du château.

Avant même de passer l’entrée de la bâtisse, le jeune homme remarqua un vieillard voûté, petit et très dégarni qui le regardait d’un sale œil. Il affichait une vilaine balafre en forme de griffe sur toute la longueur du visage et portait des vêtements grossiers et rapiécés. Gamelin, sans pour autant daigner s’arrêter pour le saluer, le présenta à Balduin comme étant le jardinier du château et garde-forestier du domaine.
Suite à cette « rencontre », ce fut l'arrivée du convoi dans la cour : la baronne suivie de ses deux filles, un jeune homme et des servantes vinrent « accueillir » les nouveaux-venus.
La veille au soir, il avait été décidé que Balduin de Sigoyer serait présenté comme l'escorte de l'intendant et dissimulerait sa véritable identité, ce que Gamelin s'empressa de rappeler discrètement avant que la baronne, une vieille femme dont les traits dénotaient une constante sévérité même si elle avait dû être très belle dans sa jeunesse, ne s'approchât pour l'interpeller vertement :
Image- Et bien Gamelin, qui est ce « jeune homme » que vous ramenez chez moi ? commença-t-elle sèchement en cherchant à toiser le chevalier. Vous savez que je n'aime guère les étrangers pourtant. Et maintenant que mon pauvre époux n'est plus, j'entends que cela soit ainsi sans discussion.
Image- Baronne, il ne s'agit que d'un jeune homme, fort courageux et compétent au demeurant, que j'ai pris pour escorte pour arriver ici au plus vite et sans embûche, répondit l'intendant dans une révérence appuyée.
Image- Vous n'avez pas trouvé mieux que ce…
ImageElle ne put terminer sa phrase, interrompue par une jeune femme à l'allure ostentatoire.
- Je le trouve tout à fait charmant, pour ma part,commença-t-elle avec un sourire enjôleur. Et on ne peut pas dire que nous soyons en sécurité au point de refuser une fine lame de plus, il me semble. Elle parlait avec un léger accent d'une de ces contrées du sud et Balduin n'aurait pas su dire avec exactitude de laquelle elle était originaire si l'intendant ne l'avait aiguillé par le titre qu'il lui donna dans sa langue natale.
Image- J'allais justement y venir, Signora Magdalena, reprit Gamelin en exécutant une autre révérence.Je dois dire que je comptais sur l'aide de ce garçon pour assurer votre protection à toutes et, bien sûr, chasser ce loup-garou.
Image- Allons bon, intervint un jeune homme grand, blond et bien bâti, âgé d'une trentaine d'années tout au plus, dois-je me sentir offenser que vous puissiez me croire à ce point piètre chevalier que je sois incapable de défendre le château ?
Image- Certes non, sire Agualbert, loin de moi cette idée. Au contraire, je pensais...
Image- Bah, laissez tomber les excuses, vieux grigou ! Je plaisantais, bien entendu. Et je dois dire que je commençais à me sentir un peu seul au milieu de toutes ces dames, conclut l'homme, au grand soulagement de l'intendant qui commençait à perdre pieds, assailli de la sorte à peine descendu du carrosse.
Image- Si vous le permettez, baronne, j'aimerai qu'il puisse résider au château afin d'assurer au mieux sa mission.
Image- Ah, ça non ! Il ne saurait en être question, protesta cette dernière.
Image- Mais vous n'allez tout de même pas le laisser à la porte ? coupa à nouveau Magdalena.
Image- Vous, mêlez-vous de ce qui vous regarde, voulez-vous ?!
Image- Ca peut me regarder, « baronne » car, si jamais vous le laissez dehors, je l'accueillerai dans ma chambre et...
Image- Evidemment, maintenant que « mon » Roland est mort, il vous faut une autre épaule sur laquelle « pleurer ». Espèce de… de…
Image- Voyons, mes Dames, cessez donc de vous donner ainsi en spectacle, pour l'amour des dieux… supplia Agualbert qui vint s'interposer entre les deux femmes qui s'étaient rapprochées, l'une furieuse et l'autre provocatrice.
Image- Vous avez raison, mon bon ami, se ressaisit la baronne. Et bien, Gamelin, votre « escorte » peut rester ; je ne voudrais pas qu'il tombe entre les griffes de cette succube tiléenne. Toutefois, je ne tolérerai aucune incartade : il devra être irréprochable tant dans ses paroles que dans ses actes ; vous en serez le garant. Quant à vous « Signora » vous apprendrez bientôt que vous n'êtes plus rien ni personne, ici...
Suite à quoi, la baronne tourna les talons pour rejoindre sa demeure, toujours suivie par sa petite « cour », laissant Gamelin et Balduin seuls. Armand avait profité des « présentations » pour mener les chevaux aux écuries et la belle Magdalena avait poursuivi son chemin vers les jardins en agitant coquettement son éventail.

L'intendant poussa un soupir de délivrance avant de se tourner vers son jeune compagnon :
Image- Vous venez de faire « connaissance » avec la plupart des occupants du château, mon jeune ami. Vous aurez évidemment reconnu la baronne, Marie-Louise de Blessay, accompagnée de ses deux filles Mathilde, l'aînée, et Constance, la plus jeune. Il y avait également Agualbert de l'Anayrac, arrivé ici il y a quelques mois et accueilli en frère d'armes par le baron ; il a, lui aussi, participé à la bataille de Hurlemer. Depuis, il courtise Mathilde avec la bénédiction de tous. Enfin, la beauté tiléenne, Magdalena di Castelponzone, vit ici depuis cinq ans sous la protection du baron qui la ramena avec lui d'une campagne du côté de Ravola. J'ai bien peur que ce ne soit un secret pour personne qu'elle était la maîtresse de mon bon seigneur. Le reste des personnes venues nous accueillir forme le personnel de compagnie et de chambre des Dames de ce château ; vous serez sûrement amené à faire leur connaissance lors de votre petite enquête. Je vais faire monter vos bagages dans votre chambre, vous avez quelques heures devant vous avant le repas du soir. Si vous avez besoin de quoi que ce soit venez me voir, je serai sûrement dans ma chambre ou à superviser les domestiques aux cuisines. Puis, il se rapprocha de son interlocuteur et murmura : Evidemment, dès que vous apprenez quelque chose, hâtez-vous de venir me trouver.
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Bon retour parmi nous ! :youpi:

Vous aurez évidement reconnu la baronne qu'il disait ! Diantre ! Mais quel abruti ! Balduin se maudit d'avoir fait preuve de tant de naïveté ! Lors de sa première conversation avec Gamelin le jeune chevalier s'était mis en tête, visiblement à tort, que celui-ci était à présent devenu le maître temporaire des lieux, chargé de veiller seul sur la succession des terres d'un Baron célibataire mort sans descendance. Ce raisonnement valait un zéro pointé !

Ainsi, au lieu de pouvoir bénéficier d'avantages de sécurités et de discrétions au sein d'un château isolé dont l'hôte lui mangeait presque dans la main, il se retrouvait condamné à partager les lieux avec une propriétaire désagréable dont la date de péremption était dépassée depuis des lustres ! Comble du malheur, la cour de cette vieille peau était composée de tant de suspects potentiels qu'un répurgateur aurait probablement déjà pris la décision de faire brûler tout ce joli monde par simple précaution !

Dans la famille Blessay se trouvait donc tout d'abord la mère, une dame dont la beauté avait, à l'image de sa sociabilité, disparu depuis quelques temps déjà. Ses filles en revanche paraissaient adorables, c'était de délicieux petits fruits mûres prêt à être cueillis ! Mais il ne pourrait malheureusement pas en profiter de suite car l'ainée était promise à ce preux chevalier, Aqualbert, cet homme, presque aussi beau que lui, deviendrait peut être le prochain Baron de Blessay. Qu'en à la cadette, elle était probablement protégée par la matriarchen, il s'avérait donc imprudent de se mettre tout ce beau monde à dos en tentant une audacieuse aventure avec l'une de ses filles ! De plus, la baronne semblait bien trop vieille et affectée par la mort de son mari pour avoir une quelconque implication dans sa disparition, Balduin tenterait dès que possible de repartir du bon pied avec ce fossile ambulant afin de sécuriser sa place et peut être même son avenir en ses lieux. Et puis, il en découvrirait ainsi un peu plus et parviendrait peut être à démêler tout ce fatras !

Il y avait, pour finir, cette Tiléenne au charme provocateur, elle avait prit sa défense...au point de suggérer de l'inviter dans son lit si la baronne le chassait...cette proposition était des plus tentantes il faut bien l'avouer, mais malgré son attirance pour cette sublime rose du désert, le jeune chevalier ne pouvait s’empêcher de s'en méfier, non content d'avoir cocufier la baronne, voilà qu'elle en remettait une couche avec lui, ne semblant pas le moindre du monde affecté par la mort de celui qui en avait fait sa protégée durant cinq ans...de plus...si il ne se trompait pas, le baron l'avait recueilli à peine un an après avoir purifier les contrées d'Hurlemer... Serait-ce possible qu'il s'agisse de Marghaur ? Cela paraissait insensée, elle était Tiléenne, et puis...le baron l'aurait forcément reconnu de suite en la voyant...à moins qu'elle n'ait usée de sa magie...
Foutre ! Tout cela dépassait ses capacités de raisonnement, et le Parravonai commençait vraiment à exécrer la magie ! Quoi qu'il en soit, il garderait la Tiléenne à l'oeil, après tout, même dans le meilleur des cas, cette Signora n'était rien de plus qu'une courtisane opportuniste !

Le chevalier garda son calme durant les 'présentations', tentant de rester aussi imperméable que possible aux critiques de la baronne. Un peu confus il n'avait pas la moindre idée de par où commencer, bien qu'il ait pensé à écrire à Sir Desart dès leur départ de l'auberge, il souhaitait avoir confirmation de la menace avant de s'exécuter. Mais par où commencer ? Il y avait bien ce jardinier, peut être garde de chasse, qu'il avait croisé du regard en arrivant au Château, contrairement à la poignée de nobles présent en ses lieux, il avait probablement du voyager lui, il devait parfaitement connaitre les environs, y compris les forêts alentours, sa balafre en témoignait! Avant de partir à sa recherche, le chevalier profita d'être seul avec l'intendant pour tenter de lui réclamer son dû sans que cela ne soit trop flagrant...


"Mon très chers Gamelin...soyez sûr que vous serez le premier averti de mes découvertes..." Ou pas, tout dépendrait bien évidement des tournures que prendrait la situation. Espérant avoir amadouer l'intendant, le jeune chevalier continua sur sa lancée :


"Vous l'avez vu vous même, je sais me débrouiller en combat, malheureusement nous ne parlons pas ici de simples gobelins je vais donc avoir besoin de vos talents inestimables pour me permettre d'acquérir une armure digne de ce nom, rien de trop extravagant bien-sur, juste de quoi me permettre de ne pas finir avec la même tête que votre jardinier...il va de soit que si cela s'avère nécessaire, je vous la rendrais une fois ma quête terminée. Pour le reste, soyez sans crainte ! Je vais mener mon investigation et veillerez à assurer vos arrières, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles à présent... "

Balduin attendit la réponse de l'intendant, espérant vraiment que celui ci lui dégoterait de quoi lui permettre de se protéger en cas de coups durs. Il parti ensuite hâtivement visiter les jardins situés aux pieds du château à la recherche du vieil homme balafré, le jardinier y avait été aperçu il y a de cela quelques minutes à peine, aussi était-il sûr de pouvoir le retrouver aisément.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Image- Hélas, mon jeune ami, je vous aurai bien prêté une des panoplies de mon seigneur et maître mais vos corpulences sont si différentes qu'elles vous seraient parfaitement inutiles. Néanmoins, il doit y avoir des protections de mailles dans le bâtiment où vous logerez. En effet, il servait aux hommes d'armes et doit encore receler quelque équipement de base. Une des domestiques vous y conduira à votre convenance.
Ayant assuré à Balduin de Sigoyer qu'il ferait son possible pour lui fournir l'équipement qu'il demandait, l'intendant Gamelin s'en alla vers la demeure et le jeune homme put à loisir commencer ses investigations.

---

Comme il l'avait subodoré, le vieux homme se trouvait dans les jardins occupé à élaguer quelques arbustes et rassembler les branches en fagots. Quand il vit venir à lui le jeune chevalier, il se hâta de former le dernier fagot et le chargea sur son épaule avant de commencer à tourner les talons. Balduin put l'entendre ronchonner sans toutefois saisir le moindre mot de ce qu'il maugréait. Quand le jeune Parravonais l'apostropha, il s'arrêta net et fit volte-face en soupirant.
Comme l'attestait la couleur parfaitement blanche de la chevelure qui débordait de son chapeau, l'homme devait être âgé de près de soixante-dix ans mais se mouvait encore avec assez d'aisance pour un si grand âge. Ses mains, bien que petites, étaient épaisses et son corps trapu témoignait de la force qui avait dû être la sienne il n'y a pas si longtemps de cela. On pouvait également lire de la défiance dans ses yeux bleus et la balafre qui barrait tout le côté droit de son visage était si large et profonde qu'il semblait que la joue toute entière était manquante.
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Balduin
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Rassuré par l'intendant, Balduin pu très vite repartir en quête du vieil homme qu'il trouva dans les jardins du château en train de ramasser des fagots de bois, tout aussi sociable et charismatique que la baronne, il se hâta d'en rassembler un tas et tourna les talons à la seconde même où il aperçut le chevalier, fuyant ainsi le Parrovonai sans donner réellement l'impression de le faire...après tout, un manque de respect aussi flagrant vis à vis d'un chevalier aurait pu lui couter très chers. Déterminé à ne point le laisser s'échapper, le chevalier parti immédiatement à sa poursuite...en marchant, et donc, sans réellement donner l'impression de le faire lui aussi.


Il ne fallut qu'une poignée de secondes au jeune et vigoureux Parravonai pour qu'il ne mette fin à cette 'folle' course poursuite de quatre kilomètres à l'heure...
Il voyait en ce jardinier,et ce pour son plus grand déplaisir, l'âme sœur balafré de la baronne, la conversation promettait donc d'être 'amusante'...
L'homme étant un vieux bourru, Balduin décida de l'accoster différemment qu'à son habitude, gardant son grand sourire de noble aux dents blanches pour lui.


"Hola l'ami ! Puis-je t'aider ? " Le chevalier n'attendit bien évidement pas la réponse de l'homme et lui arracha littéralement une partie des fagots de bois pour les portés sur son épaule, ce ne fut pas une mince affaire, le vieux bougre était tenace et s'y agrippa un court moment avant de céder ! Balduin décida d'enchainer rapidement la conversation avant que le vieil homme n'ai le temps de protester.


"Ne t'en fais pas, je n'ai pas l'intention de te déranger très longtemps ! Comme tu l'as surement remarqué, je viens d'arriver ici, je ne compte pas vraiment m'éterniser, mais aillant temporairement la sécurité de l'intendant à charge, il est de mon devoir de m'assurer que rien ne puisse lui arriver...à te voir, j'ai l'impression que tu n'es pas qu'un simple jardinier, et j'aurais vraiment besoin de ton expérience pour en savoir un peu plus sur la région et ses environs, ses forêts, ses villages....que dirais tu de diner avec moi ce soir?! Il doit bien avoir une auberge à proximité, il va de soit que je paierais la tournée !"

En vérité, c'est Gamelin qui paierait la tournée, puisqu'il avait la ferme intention d'envoyer à l'intendant toutes ses notes de frais !Balduin comptait également en savoir plus sur la balafre de l'homme, la façon dont était perçu les occupants du château, et bien-sur sur les circonstances du drame qui avait touché Sîr Rolland. . Il ne savait absolument pas si l'homme accepterait son invitation, mais aillant lui même vécu dans une quasi misère étant enfant, il savait d'expérience que les gueux et paysans ne refusaient que rarement un repas et quelques bières offertes, de plus, l'alcool aiderait sûrement à délier les langues... si l'homme refusait en revanche..il y aurait de grandes raisons de le placer sur la liste des possibles ennemis de la baronnie...peut importe la réponse du jardinier, elle lui servirait à faire avancer son enquête...



Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 18 juil. 2016, 17:29, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Jet de dé caché sous CHA
Le vieil homme ne cacha pas son mécontentement face à la hardiesse de son interlocuteur désirant « lui venir en aide » pour le transport de ses fagots. Ses yeux presque exorbités lançaient des éclairs et sa bouche se plissa en une moue mi-outrée mi-enragée. Finalement, rouge de colère et n'y tenant plus, le jardinier répondit à l'approche de Balduin sans prendre de gants :
Image- Sacrrré foutu de nom de nom ! Z'allez me foutrrre la paix, oui ! Je suis encorrre capable de porrrter mon petit bois tout seul ! Vous autrrres, foutus bourrrgeois, vous vous crrroyez tout perrrmis ! Et bien avec moi, ça marrrche pas ! Et, en plus de ça, j'aime pas bien les estrrrangers qui viennent fourrrer leurrr nez dans les affairrres des autrrres. Occupez-vous de garrrder les miches de Gamelin et de trrrouver cette sale bestiole qui a tué le barrron ! En attendant, je ne vous salue pas et je rrrentrrre chez moi.
Suite à quoi, il tourna de nouveau les talons en bougonnant de plus belle et en agitant sa serpette au-dessus de sa tête, menaçant par là ceux à qui il s'adressait en parlant pour lui-même.
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Balduin resta un moment prostré, démunis face à la réaction violente du jardinier qu'il l'avait interrompu tout net dans son joli discours, voyant le bougre s'en aller, il ne trouva rien de plus intelligent à faire que de crier d'une voix dépitée :

"M....Mais ! .... Revenez !! Vous avez fait tomber tous vos fagots de bois !!! Et pour le diner de c.."

Il n'y avait rien à faire, ces gueux étaient décidément à mille lieux du raisonnement pratique et cohérent de la noblesse... quoi qu'à vrai dire, il lui trouvait de plus en plus de points en commun avec cette noble baronne...
Retour à la case départ donc...il lui faudrait garder ce manant à l'oeil à l'avenir...mais il y avait plus urgent à faire dans l'immédiat.


La baronne justement, Balduin se devait d'aller la rencontrer...mais craignait fortement de déclencher bien malgré lui un second fiasco aux conséquences bien plus dévastatrice cette fois ci. Tout en shootant de frustration sur un bout de bois qui lui barrait le chemin, il reparti en direction du château et demanda un entretien avec la Baronne. Il lui faudrait faire preuve de tact et de prudence, avec un peu de chance, son comportement asocial n'était dû qu'à la mort violente de son mari.... elle se montrerait peut être bien plus agréable une fois qu'elle le connaitrait mieux... ou plutôt... une fois qu'il lui aurait joué son petit numéro! Il le saurait très vite...


C'est donc armé de son courage,et d'une épée courte prête à être sortie de son fourreau, car on ne pouvait jamais prévoir ce qu'il pouvait arriver, qu'il remonta les marches du château en direction du perchoir de la vieille pie. Il doutait fortement qu'elle pourrait, ou plus précisément, 'voudrait' lui apprendre quelque chose, mais, encore une fois, sa motivation première était de sécuriser sa place au sein de la Baronnie, une normalisation des relations avec la Baronne étaient donc impératif, après quoi, il pourrait enquêter bien plus tranquillement. Il était persuadé qu'à défaut d'avoir pu soutirer des informations au jardinier , puisse ce vieux bougre au dos voûté finir définitivement bossu ! Il aurait plus de chance avec Agualbert , en tant que jeune chevalier, probablement errant, il était taillé dans le même roc que lui après tout.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 19 juil. 2016, 10:26, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Ce ne fut qu'une heure avant le repas du soir que la baronne et ses deux filles sortirent de leur chambre et acceptèrent que le jeune chevalier les accompagnât pour une petite promenade dans les jardins où tous les quatre purent discuter à loisir.
Enfin, ils auraient pu discuter à loisir si Constance, la plus jeune, et cependant plus âgée que Balduin d'une année, des deux filles de la baronne, n'avait assailli ce dernier d'une pluie de questions dans une excitation exaspérante :

Image- C'est quoi votre petit nom déjà ? Vous venez de loin ? Vous connaissez Montford ? Je suis allée en ville plusieurs fois déjà mais Montford ce n'est pas Parravon ou Couronne : on y rencontre plus de péquenots que de gentilshommes. Et puis, depuis que ce loup-garou rôde sur nos terres, nous avons interdiction de nous éloigner du château pour notre sécurité. Vous allez le traquer et l'abattre, n'est-ce pas ? Il faut le tuer et le dépecer pour ce qu'il a fait à notre père ! Cet idiot d'Agualbert passe plus de temps accroché aux jupes de ma sœur qu'à chercher à nous venger…
Image- Constance ! interrompit finalement son aînée outrée qu'on parle ainsi de son fiancé.
ImageCe à quoi, la jeune fille répondit par une grimace indigne de son rang mais qui sembla beaucoup l'amuser avant qu'elle ne reportât son attention sur le jeune Parravonais :
- Vous êtes si beau, vous devez avoir une fiancée qui vous attend, non ? Elle doit être belle c'est sûr !
Image- Constance, vous outrepassez. Veuillez cesser immédiatement vos enfantillages ! gronda la baronne mettant, sembla-t-il, un terme aux bavardages de sa plus jeune fille.
Enfin, Balduin allait, peut-être, pouvoir en placer une...
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Balduin s'était recoiffé pour l'occasion, la baronne l'avait fait poiroter un bon moment dans la salle commune avant de daigner se présenter avec ses filles, aussi avait-il eu le temps de préparer minutieusement son discour et la chorégraphie quasi théâtrale qui l'accompagnerait. Comme il l'espérait, la Tiléenne n'était pas là, il pourrait donc cracher à loisir un tissus de haine et d'hypocrisie sur la Signora sans qu'elle ne le sache. Bien qu'aillant parfaitement calculer son coup, il dû attendre de longues minutes que les hormones de Constance ne se calment avant de pouvoir prendre la parole, se contentant de lui adresser de beaux sourires, ainsi que quelques clins d'oeil lorsque sa mère avait le dos tourné.
Intérieurement, une frustration naissante commençait à le titiller, il ne savait pas si il fallait l'embrasser ou tout simplement lui coller une bonne paire de baffes pour la faire taire. Ce fut finalement la mère qui, fidèle à elle même, interrompit sa fille de son ton menaçant et dédaigneux si caractéristique.

Pour sa propre sécurité, ainsi que celle de la baronnie même si cette dernière passerait bien après lui..., le chevalier se devait de se mettre la famille Blessay dans sa poche, ce ne serait probablement pas très difficile puisque une bonne partie du discours qu'il comptait débiter serait sincère. S'adressant tout d'abord à Constance, il lui dit, tout en arborant un sourire des plus romantiques :


"Malheureusement ma chère, j'ai décidé de rester marié à la Bretonnie...Elle est exigeante et requiert une attention de tous les instants, ce qui ne me laisse guère le temps d'avoir des loisirs ou envies personnels, la vie d'un chevalier est ainsi faite, pleine de sacrifices..., mais je suis sûr que..."

Il reporta alors son regards sur l'ainée tout en continuant sans relâche son discours patriotique, qui était, il est vrai, un rien exagéré...

"Tout comme Mathilde, vous trouverez un chevalier beau et fort, qui sera prêt à donner jusqu'à sa vie pour votre amour..."

Le léger sourire qu'il avait arboré à l'attention des deux filles disparu comme neige au soleil lorsqu'il passa enfin 'au plat de résistance'. Le regard froid et hautain de ce même 'plat' lui donnait déjà des frissons jusque dans le cou... Jetant un rapide coup d'oeil dans les environs, afin de s'assurer qu’aucune oreilles tiléennes indiscrètes ne trainent dans les parages, il déclara d'une voix solennelle.


"La dame du lac sait que votre mère à déjà dû faire et fera encore probablement de nombreux sacrifices pour votre bonheur..."

Puis vint l'heure du bouquet final, le plus travaillé, il était persuadé que ce qu'il allait faire briserait la froideur de la baronne aussi efficacement que sa lance avait embrochée la vermine gobelines lors de sa rencontre avec l'intendant. Prenant une longue inspiration, le chevalier dégaina son épée et la planta au sol devant la Baronne, avant de s'agenouiller face à elle.

"Ma Lady, je ne puis qu'être touché par le drame qui vous affecte, et votre façon de rester droite et digne peu importe les circonstances m'inspires au plus haut point! Si vous l'accepter, je fais devant vous le serment solennel que je n'aurais de cesse de trouver le repos jusqu'à ce que l'immonde créature qui s'en est prise à votre mari ne gise prostrée tel un trophée à vos pieds. Je fais également le serment solennel de vous défendre, vous et votre famille, ainsi que vos intérêts face aux éventuels prédateurs qui pourraient vouloir lorgner sur vos biens lors de la difficile période de succession et ce, jusqu'à ce que cette histoire ne soit entièrement réglée. Je n'ai pu constater qu'avec regret ce matin que ma présence dans votre demeure ne vous indisposait , aussi, si vous le désirez toujours, je quitterais séance tenante le château pour une auberge avoisinante. Il va de soit que seul votre parole fait office de loi en ces lieux, et cela ma lady, aucune étrangères opportunistes ne pourra rien y changer !"

Et toc ! La vieille n'avait pas du le voir venir ce coup là ! Balduin s'était lui même étonné ! Le pire dans tout cela, c'est qu'il n'avait même pas eu besoin de mentir, il avait certes, un peu bonifié la chose c'est vrai, mais le discours dans sa généralité était des plus sincères....le chevalier avait peut être juste omis de dire qu'il divorcerait volontiers de la Bretonnie pour prendre l'une de ses filles en mariage et recevoir ainsi quelques lopins de terres lorsque cette histoire serait terminée, mais ce détail 'anodin' n'intéressait surement pas la baronne...

Il s'était efforcé durant son discours de faire ressortir sa motivation à protéger les intérêts de la famille Blessay, par sentiment d'honneur, de noblesse aussi un peu...mais surtout car à long termes, ces intérêts pourraient également devenir les siens...
Un autre détail 'anodin' en soit...
Balduin avait, pour finir, prit soin d'éviter de citer directement Sir Roland, où de le mettre trop en avant, après tout, si il avait trompé la baronne, elle ne le portait peut être plus dans son coeur...

Le chevalier se contenta d'attendre à genoux, tête baissée, la réaction de la famille de Blessay. Il était confiant, même dans le cas peu probable ou la vieille resterait de marbre face à ces nobles paroles, il la pensait suffisamment pragmatique pour qu’elle ne se passe de son aide, il ne semblait pas y avoir énormément de chevaliers présent au sein de la Baronnie,et cela pouvait très vitre mettre la baronne en situation de faiblesse...son épée n'était clairement pas de trop en ces lieux !


Et qui sait...elle finirait peut être même par tomber sous son charme...cela devrait probablement s'avérer des plus choquants de voir la baronne devenir agréable, mais pourquoi pas ? Après tout, Si elle l'aimait suffisamment et qu'il réglait cette histoire, elle pourrait vouloir l'épouser, et il deviendrait dès lors baron de fait, de plus....


...non enfaite.
NON !
Balduin était prêt à faire beaucoup de choses pour le pouvoir, mais certainement pas un tel sacrifice ! Berk !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 20 juil. 2016, 23:17, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par [MJ] The Puppet Master »

Test sous CHA (9) + bonus RP (2) + « étiquette » (1) + « séduction » (1) : 13 >>> résultat caché
Quel discours ! Quel magnifique et poignant discours ! Mathilde et Constance, surtout cette dernière d'ailleurs, étaient transportées par tant de chevalerie, de courage et d'impétuosité. L’aînée ne cessait d'agiter son éventail pour cacher le rouge de ses joues alors que la seconde ne pouvait s'interdire de sourire et soupirer chaque fois qu'elle croisait le regard du jeune homme. La baronne, un instant surprise voire offusquée par l'initiative du Parravonais, à genoux face à elle et l'épée plantée à ses pieds, resta stoïque, figée dans une attitude roide et hautaine, avant d'esquisser un rapide sourire et de répondre :
Image- A la bonne heure ; seriez-vous finalement un gentilhomme, monsieur ? Sachez que votre serment engage votre honneur et votre nom -quel qu'il soit-. Il vous faudra vous montrer digne de vos belles paroles et je saurai vous les rappeler. Maintenant, rentrons ; le dîner va être servi. Il va de soi que vous souperez à notre table, jeune homme.conclut-elle avant de retourner vers la demeure au moment où le soleil déclinait au dessus des arbres du domaine.
Apparemment, l'entreprise de Balduin avait été couronnée de succès. Ainsi, si on excepte le fait que la vieille de Blessay avait immédiatement saisi l'occasion de mettre le jeune chevalier à son service pour pas un sou, il avait réussi à se faire accepté au château et invité à la table de la baronne ; sans compter l'envoûtement de ses deux filles qu'il avait indubitablement charmées !
Le repas s'annonçait sous les meilleurs auspices.


---

A table, la baronne s'installa, en tant que maîtresse des lieux, en bout de table, sur sa droite vinrent se placer Agualbert et Mathilde et sur sa gauche Gamelin et Constance. A côté de la jeune fille, Magdalena prit place ce qui sembla passablement irriter la baronne. En face de la Tiléenne, et à coté de l'aînée de la famille, une chaise attendait Balduin. Les domestiques, Elise, une jeune femme d'une trentaine d'années à la beauté quelconque, et Amanda, plus âgée, ténébreuse et distante, assuraient le service ; Elise faisant les allers-retours entre la salle à manger et la cuisine où Amanda apprêtait les plats.

Le début de la conversation tourna bien entendu autour du jeune chevalier que tout le monde souhaitait mieux connaître.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Re: [Balduin de Sigoyer] Main basse sur Blessay

Message par Balduin »

Qui fut le plus surpris de Balduin ou des filles Blessay ?! Nul n'auraient pu le dire...

Ainsi donc, alors qu'il l'a croyait entièrement vouée à Aqualbert, Malthilde venait de déjouer tout ses pronostics d'un claquement d'éventail. Elle avait littéralement fondu sous le charme de son discours et semblait pouvoir être facilement cueillie si il accentuait ses efforts... Une prise de conscience s'imposa soudain au chevalier, et des pensées noires qu'il aurait jadis trouvées indignes de l'idéal chevaleresque qui devait être le sien commencèrent lentement à germer dans son esprit...
Pourquoi se contenterait t'il d'un lopin de terre alors que la Baronnie tout entière lui tendait peut être les bras ...?!


Non ! C'était indigne de lui ! Il avait prêté serment ! Quoi que... son serment ne l'engageait que jusqu'à ce que cette histoire ne soit réglée, 'réglée' n' étant en soit q'une notion bien floue soumise à interprétation.De plus, il était bien plus intelligent et compétent qu'Aqualbert, l'avoir comme époux et Baron ne pouvait que servir les intérêts de la famille Blessay ...d'un certain point de vue, son serment l'obligeait presque à tout risquer pour pouvoir régner sur la Baronnie ! Qu'en à la baronne, Balduin commençait à avoir de sérieux doute sur son innocence présumée...


D'abord parti sur l'idée stupide et surréaliste de l'intendant qu'une sorcière s'était peut être infiltrée au sein de ces terres pour tuer Roland à l'aide de magie noire,de loup-garous, et autre bêtes malfaisantes, Balduin avait logiquement suspecté la jeune Tiléenne ...Les dates de sa venue coïncidaient parfaitement. Il avait en conséquence prit pour acquis dès son arrivée que la froideur de la baronne ne pouvait être dû qu'à de la méfiance envers les probables ennemis de son mari, et que seule la Tiléenne, l'une des servantes, voir une gueuse isolée devaient être suspectées, mais les récents événements venaient changer radicalement la donne...


Et si cette femme était simplement froide et méchante de nature ? Et si Rolland, incapable de la supportée plus longtemps s'était jeté sur cette beautés étrangère...? Et si la baronne, ne supportant pas de voir son mari lui faire un tel affront l'avais fait tué pour se venger ?! Pas par un monstre, mais par un homme capable de dresser ou de capturer un animal sauvage par exemple...un homme qui aurait pu, lors de cette dite capture, avoir gardé des séquelles physiques qu'il souhaiterait caché à la vue des gens trop curieux...un homme semblable au vieux jardinier en somme...
Cette théorie farfelue semblait déjà bien plus cohérente que ces absurdes histoires de loups-garous ! Après tout, les intrigues et complots étaient monnaie courante en Bretonnie.

Seulement, si cette théorie s'avérait fondée...la baronne devait payer de sa vie cet assassinat envers un serviteur du Roy, son serment envers le Roy, et ça l'arrangeait bien, surpassait de loin celui fait à cette vieille peau ! Il n'y aurait de plus nul besoin de se salir les mains, si la Signora apprenait par 'le plus grand des hasards' que la baronne était responsable de la mort de son amant , et que sa propre vie était menacée, elle pourrait vouloir se venger et, dans un accès de rage, faire disparaitre la baronne pour toujours... Tout cela devenait vraiment intéressant, très intéressant...

Les convives furent installés à table. Le chevalier en profita, après avoir échangé quelques sourires galants aux filles Blessay sur la route, pour scruter plus attentivement les environs, il y avait il le moindre garde présent dans le château ?

Le chevalier fut placé à coté de Mathilde, et en face de la Tiléenne. Les plats commencèrent à arriver à table et tout le monde semblaient attendre que le chevalier ne prenne la parole, ce qu'il fit. Se levant de sa chaise, il leva son verre en l'air avant de dire d'une voix forte.

"Mes amis ! Levons nos verres à la baronne, à ses deux charmantes filles, ainsi à ses honorables invités dont j'ai l'honneur de pouvoir faire partie en ce jour !"

Le chevalier se réassit, certain que son trait d'humour ferait rire quelques personnes,et plus important encore, permettrait de cacher indirectement le toast qu'il venait de porter également à la Signora. Bien qu’infréquentable, elle pourrait s'avérer utile dans le futur, aussi ne fallait-il pas trop la négligée. Il arracha une belle cuisse de poulet qu'il plaça dans son assiette à coté des patates et légumes vert, la baronne croyait pouvoir l'exploiter sans frais...elle ne savait décidément pas ce qu'il consommait par jour !

"Comme vous le savez tous, la baronnie vit aujourd'hui des jours difficiles, mais je n'ai nul doute qu'en à son avenir radieux ! La descendance de Feu Roland est assurée par la douce Mathilde, et la charmante Constance, deux nobles dames qui, nous le savons tous, iront très loin dans la vie.
Malgré cela, l'assassin du Baron court toujours, si il s'agit véritablement d'un loup-garous, il pourrait revenir pour s'en prendre à nos gens...voir même pénétrer dans le château..."


Bien qu'il ne croyait plus un seul instant qu'une tel créature n'existe, et encore moins qu'elle pourrait agir en ce lieu, le jeune parravonai caressa discrètement le dessus de la main de Mathilde avant de conclure :

"Mais n'ayez crainte, car je vous protégerais ! Dès demain à l'aube, je partirais dans les bois chasser ce monstre infâme avec l'aide de Sir Aqualbert, je n'ai nul doute qu'il m'assistera volontiers dans cette noble tâche, entre temps, je m'assurerais également de faire en sorte que vous restiez tous en sécurité, vous pouvez en être sûr.


Le chevalier laissa son discours s’imprégner dans la pièce, et plus particulièrement dans la tête de Mathilde, qu'il s'était mit en tête de conquérir. Il comptait profiter de son repas pour reprendre des forces en avalant goulument le fruit du dur labeur des paysans locaux, après quoi il s'équiperait dans l'armurerie où, selon les dires de Gamelin, l'attendait de l'équipement. Il terminerait enfin sa soirée par une 'petite balade dans les jardins'. Et en profiterait ainsi pour rendre visite au jardinier...puisque celui ci n'avait pas saisi l'opportunité de discuter amicalement avec lui, c'est dorénavant devant le chevalier de la baronne qu'il allait être sommé de répondre de ses 'crimes' !



Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 23 juil. 2016, 01:23, modifié 1 fois.
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Balduin De Sigoyer, Voie de la Chevalerie Bretonnienne

FOR 8 / END 8 / HAB 8 / CHAR 9 / INT 8 / INI 9 / ATT 9 / PAR 9 / TIR 8 / NA 1 / PV 60/60
Lien fiche de personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... de_sigoyer

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