[Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

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Comme cela était prévisible, Delphine et Isabelle n’opposèrent aucune objection au plan de Raël. Celui-ci était d’ailleurs simple, consistant en une approche frontale. D’un pas décidé, le scythien s’avança dans la pénombre de la nuit en direction des bâtiments. La végétation qui formait des tâches plus sombres encore sur le sol, ne le dérangeait guère : elle n’était pas assez dense pour entraver sa progression. Tout au plus quelques herbes hautes lui fouettèrent-elles les jambes, mais ni les orties, ni les épineux, ni aucune plante ne parvint à trouver la faille dans son armure de mailles.

Il ne lui fallut donc qu’une poignée de secondes pour arriver à la porte du moulin. Là, le guerrier put constater qu’il ne s’était pas trompé dans son estimation. Le bruit de l’eau et de la grande roue à aube produisait un vacarme assourdissant, suffisant, à priori, pour couvrir des éventuels bruits de lutte.

Khem frappa donc à la porte. Malheureusement, personne ne lui répondit. S’impatientant, le scythien réitéra son action, plus fort cette fois-ci. Il n’eut toujours pas de réponse.

Test de FOR : 2. La porte cède du premier coup !
Test d’INT : 8. Réussite.
Enervé de trouver porte close et de n’obtenir aucune réaction à ses coups de poing sur le panneau de hêtre, notre héros décida de mettre à bas l’obstacle. Prenant un peu d’élan, le costaud maître d’armes ne fit qu’une bouchée du malheureux panneau de bois. La serrure céda dans un bruit de métal froissé et le bois qui la maintenait vola en éclats, formant milles échardes qui volèrent dans un rayon d’un mètre aux alentours de la pièce, projetées vers l’intérieur du bâtiment par le violent choc.

L’huis tenait encore sur ses gonds, mais il était un peu désaxé et toute la partie autour de la poignée et de la serrure avait été tout bonnement arrachée. Derrière la porte vaincue, la pièce se révéla vide. Le rez-de-chaussée du moulin semblait vide et tout à fait normal. Raël remarqua tout de suite qu’à l’intérieur du bâtiment, le bruit de l’eau et de la roue à aubes étaient bien moindres qu’à l’extérieur, même s’ils formaient quand même un bruit de fond assez sonore.

Dans le fond à gauche, une large meule maintenue par un mécanisme complexe de bois était levée au dessus d’un socle de pierre fixe, légèrement en décalé. Il semblait possible de basculer de droite à gauche, de la descendre ou de la monter en actionnant un simple levier afin de pouvoir à volonté disposer le grain, le moudre puis le récolter. Du mur gauche, celui qui séparait la bâtisse de la rivière, une sorte d’enchaînement d’engrenages qui sortait du mur tournait en produisant des grincements aussi répétitifs qu’énervants. Il n’était pas relié au mécanisme de la meule, mais semblait pouvoir s’y emboîter, de manière à la faire tourner ou à la laisser immobile en fonction des besoins.

L’ensemble était imposant et relativement ingénieux. Les seules choses de comparable que Raël ait vues à Nehekhara, à une échelle plus imposante encore, consistaient en les engins de chantier des nécrotectes, servant notamment à lever des grosses pierres qui normalement auraient été impossibles à soulever en une seule fois, même pour des centaines d’hommes ou des dizaines d’Ushabti. Il semblait, par un étrange miracle, que toutes ces poulies, ces engrenages, ces mécanismes, permettaient de réaliser facilement des choses qui auraient autrement été hors de la portée de la force brute du plus puissant des hommes.

A part la meule et son socle, le reste de la pièce unique, assez imposante, était séparé en deux. Du côté gauche et au fond, près d’une grande porte à double battant qui donnait certainement sur la grange mitoyenne, étaient entreposés un grand nombre de sacs de farine ou de grain à moudre. L’endroit était sinon dégagé et propice au travail. A l’avant et sur la droite, en revanche, la pièce était aménagée différemment. Des tables et des chaises, ainsi qu’un petit comptoir en bois abritant un bar et derrière lequel se trouvait une sorte de petite cuisine, faisaient office de salon de repos et de lieu de convivialité. Les meuniers devaient certainement y faire leurs pauses.

En face de la porte, au fond et au centre de la pièce, une étroite volée d’escaliers flanquée de deux petits murs intérieurs coupait en deux l’espace, séparant le coin bar, cuisine et repos de l’espace de travail. Elle montait vers l’étage.

L’ensemble était bien éclairé par plusieurs torches accrochées sur des torchères intégrées aux murs. Un détail qui aurait pu lui échapper attira alors l’attention de notre champion : sur une table, il y avait bien un pichet vide que l’on avait laissé là. Des traces de boisson avaient dégouliné de ses bords et formaient maintenant une petite couronne liquide à sa base, qui n’avait pas encore séchée, signe que l’homme qui avait consommé n’était pas méticuleux et surtout, qu’il ne s’était pas absenté depuis longtemps. De plus, il n’y avait aucune trace du plateau et du cruchon supplémentaire mentionnés par Delphine.

Soudain, Raël perçut de l’agitation provenant du haut des escaliers. S’il paraissait réaliste que quelqu’un qui se serait trouvé à l’étage n’ait pas ouï ses coups à la porte, son entrée fracassante, elle, avait sûrement été entendue. En tous les cas, il y avait, pour autant qu’il puisse juger, du remue-ménage au premier : des bruits de pas précipités, le son caractéristique d’une céramique se brisant par terre. Et malgré le brouhaha ambiant du mécanisme, de l’eau et de la roue, Khem crut reconnaître pendant quelques instants une voix féminine familière en train de lancer des bordées d’insultes bien senties ainsi que des appels à l’aide, avant qu’elle ne se taise brusquement après un sourd bruit de choc.

Plan du RDC du moulin.

Les petits carrés autour des tables et du comptoir sont des chaises ou tabourets. Les traits bleus dans les murs sont les fenêtres. Elles ont toutes des volets et des rideaux fermés, même s’il y a des interstices par lesquels on peut voir en s’en approchant.
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

L'épaule ayant défoncée la porte lançait encore Raël par à-coup. Une grimace au visage, celui-ci se massa la peau dont les vaisseaux sanguins avaient explosés sous le choc, créant un large hématome qui passerait par toutes les couleurs avant de disparaître d'ici quelques jours. Ses grognements d'insatisfaction furent rapidement étouffé par le bruit insupportable de la meule, pourtant bien moindre que celui du moulin à l'extérieur. On devait s'y habituer à la longue, il s'agissait davantage d'un son sourd et lourd que d'un sifflement aigu et crispant et une fois les premières heures passées les oreilles s'y faisaient en général. Par contre il ne fallait pas s'étonner d'être sourd bien jeune dans un pareil métier.
Constatant l'absence de son futur opposant le Scythien se mit en devoir d'inspecter la pièce basse dans l'espoir de tirer quelques indices de la situation. Le cercle de bière sur la table et l'absence du cruchon indiquait qu'on l'avait retiré et emmené, ainsi que le plateau, sans doute à l'étage à moins qu'il n'y ait une trappe cachée; La cuisine était au rez-de-chaussée, impossible donc que ça soit pour laver les ustensiles qu'on avait déplacé les objets. Cela ne faisait que confirmer que les filles avaient raisons: il y avait bien quelqu'un d'autre dans le moulin et à part Rayna qui cela pouvait-il être?

Pendant quelques secondes en passant devant les escaliers notre héros s'attarda sur les mécanismes de poulies et de poutres qui s'agitaient au-dessus de lui. Il n'avait jamais rien compris à la mécanique des structures et n'espérait pas le pouvoir un jour. Quand il était petit il avait déjà vu à plusieurs reprises des engins semblables être construits pour soulever des blocs voire des nacelles afin d'atteindre les hauteurs. Souvent plusieurs artisans et un nécrotecte planchaient sur les projets, échangeant et devisant sur l'importance de tel ou tel point. Les Scythiens n'avaient jamais été de grands bâtisseurs en réalité. Le peuple du désert était nomade à l'exception de ceux qui restaient à Numas, principalement les enfants, les femmes et les vieux avec quelques artisans et fermiers sédentaires. Même leurs habitations avaient été en grande partie déterrées des sables de la nécropole et restaurées pour y loger des familles, les quelques demeures construites l'avaient été sur le même modèle que les anciennes, reprenant leurs codes et leur style. Aujourd'hui encore, aux pieds des pyramides de jadis, seule une petite partie des villes antiques était habitée, le reste attendait, silencieux, que les Serviteurs des Morts augmentent en nombre et en importance. Toujours était-il que les savoirs mécaniques et architecturaux venaient alors des Nécrotectes, artisans et architectes des rois et des princes. Ces momies décharnées avaient souvent de grands projets en tête, tenant parfois des propos délirants sur la construction de monuments titanesques ou de statues qui atteindraient les montagnes. Heureusement après quelques errements ils savaient se tenir et instruisaient des volontaires (de têtes bien faites ou bien nés) de connaissances perdues.

Ainsi naissaient des machines de bois, de bronze et de pierre qui réalisaient des prouesses telles que nul homme ou géant n'aurait été capable de faire à la force des bras. Cent hommes grimpaient de dizaines de mètres en quelques secondes, des pierres énormes se retrouvaient portées par un enfant, en un an se retrouvaient restaurés des bâtiments que trois millénaires de sables, d'eau et de vent avaient battus. Leur ingéniosité était sans limite, exacerbée par leur expérience immémoriale et leur condition mort-vivante infatigable. Ainsi, quand il était enfant, Raël et ses amis allaient parfois jouer dans les chantiers. Ils tombaient de temps en temps sur l'horrible Mamiti qui les chassait à la force du fouet ou parfois sur l'honorable Hometek qui leur expliquait avec ferveur ce qu'il était en train de réaliser. Avec le recul notre héros songeait maintenant que ce le second devait être heureux d'expliquer sa passion à qui voulait l'entendre, même à ceux qui ne le voulaient pas d'ailleurs.

Sa rêverie lui fût arrachée par des cris étouffés en provenance de l'étage. Un coup sourd succéda aux supplications et aux appels à l'aide. Avec stupeur, les yeux ronds, le guerrier compris l'utilité qui avait été faite du cruchon et du plateau. Attrapant son khopesh et son bouclier il se précipita à l'étage, sautant les marches quatre à quatre. Dans un réflexe issu de nombreux combats il choisit d'utiliser son écu pour protéger sa tête en passant le plancher de l'étage. Pour peu que le brigand sache viser il avait moyen de l'assommer avec un coup direct si des précautions n'étaient pas prises. En franchissant la dernière marche, il éructa dans la direction probable de la brute:


-"Relâche-la, porc du Nord! Ou je t'étriperai!"
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test d’INI comparées : 13 VS 16. Raël l’emporte largement.

Test d’INT de Raël : 11. Raté.

Mugissant comme un taureau, Raël eut la présence de ne pas charger avec l’aveuglement du bovidé enragé. Au contraire, le scythien eut la prudence de placer son bouclier devant lui en avançant. Cette initiative se révéla très sage, quand deux ennemis, placés en embuscade sur les cotés à gauche et à droite de l’escalier, sortirent de nulle part pour l’attaquer, gourdins levés.

L’étage était une grande pièce rectangulaire, au plancher de bois. Il s’y trouvait des lits sur les côtés, ainsi qu’un certain nombre de meubles en bois. En tout, une famille de 6 ou 7 personnes aurait pu vivre ici. Mais en l’occurrence, la pièce était vide, à l’exception de trois hommes aux mines patibulaires et vêtus en paysans, et de Rayna Labelle, attachée sur une chaise à l’autre bout de la pièce, et que l’on venait de bâillonner.

Les hommes étaient disposés en deux groupes. Un premier était composé du duo qui avait tenté l’attaque surprise sur Raël à la sortie des escaliers. Le second restait loin, près de la prisonnière, et observait l’évolution de la situation. Tous les hommes étaient équipés de lourds gourdins à la main, mais ils avaient aussi de longs couteaux à la ceinture.

Round 0 :
Raël subit 2 attaques dans les escaliers : il ne peut riposter.

Attaque 1 : 11. Touché. Parade : 6. Réussite.
Attaque 2 : 6. Touché. Parade : 4. Réussite.
Le premier assaut ayant été anticipé, il ne donna rien de concret. Les deux coups simultanés résonnèrent sur le bouclier avec un « bong » grave et caractéristique. Puis, voyant leur tentative échouer, les deux hommes reculèrent chacun d’un côté de la sortie de l’escalier, de sorte que Raël ne puisse faire fasse aux deux en même temps.

Se faisant, ils s’étaient écartés suffisamment pour permettre au guerrier de prendre pied à l’étage. Désormais libre de ses mouvements, Khem se préparait à faire pleuvoir les coups, mais c’est alors qu’un élément imprévu entra en ligne de compte.

Le troisième homme, celui qui était loin, s’était muni d’un filet pendant que ses coéquipiers assaillaient le scythien. Dans une manœuvre sans doute préparée à l’avance, les deux hommes, après l’échec de leur attaque initiale, s’étaient mis de côté afin de laisser le champ libre à leur complice. Ce dernier ne se fit pas prier : déployant ses rets, il les projeta sur leur proie. Le piège était bien conçu, il se refermait sur Raël, mais ses mâchoires seraient-elles assez puissantes pour contenir la bête ?

Test de tir (avec visée préalable) : 12. Réussite. Raël Khem est prisonnier du filet. Evidemment on ne peut parer un filet, puisque son objectif est de recouvrir, d’empêtrer.


Règles du filet : à ma sauce ! (Tirées de mon JDR : Le filet dans sa version de base n’inflige pas de dégâts. A la place, il est conçu pour entraver et immobiliser la cible. Si le tir est réussi, la cible est considérée comme entravée. Elle ne peut plus bouger, se défendre ou attaquer tant qu’elle n’est pas sortie du filet (ou alors seulement avec d’important malus définis par le MJ). Pour se libérer, on peut choisir de le couper ou de tenter de s’en extraire en réussissant 1 test d’HAB. En cas d’échec on reste prisonnier. S’il y a plusieurs prisonniers et que le filet n’est pas coupé, chacun doit s’en extraire individuellement.) Seules les attaques de taille peuvent couper le filet.

Le profil du filet est le suivant : END 10, 60 PVs.

Comme le filet ne peut se défendre ou esquiver, toutes les attaques le touchent automatiquement. Tu peux utiliser ton action mineure pour attaque le filet si tu le souhaites. Tu peux m’indiquer le nombre d’actions que tu utilises pour tenter de couper le filet ou te dégager, ou encore dire « j’attaque jusqu’à ce que je réussisse à le couper » ou « je tente de m’en extraire jusqu’à ce que je réussisse ».


Néanmoins, la surprise d’avoir été capturé offre 1 round d’attaques gratuites à tes adversaires.

Attaque 1 : 14. Raté.
Attaque 2 : 20. Raté.


Le filet de combat, dont les bords étaient lestés de lourdes pierres, décrivit une courbe parfaite dans les airs avant de retomber sur le guerrier en armure, se coinçant partout dans son équipement, son bouclier, sa tête, son kopesh, même ses jambes. Tout entier, il était recouvert par les mailles, pris au piège comme un poisson ! Cette action n’avait absolument pas été anticipée par notre héros, qui n’avait pas aperçu cette arme si particulière à côté du dernier homme. Si bien qu’il se retrouvait prisonnier et à la merci de ses ennemis. Ceux-ci avancèrent, déterminés à tirer avantage de la situation. Ils levèrent leurs gourdins, mais une fois encore, le scythien parvient in extrémis à dévier leurs coups, au prix de mouvements qui l’empêtrèrent encore plus.

Complètement prisonnier, sa marge de manœuvre était maintenant très faible. Mis à part sa liberté de parole qui n’était évidemment nullement entravée, le guerrier ne pouvait plus porter d’attaque décente, ni reculer, ni même se défendre efficacement. Si Raël voulait s’en tirer, il devrait à tout prix se sortir des rets avant d’être assommé ou roué de coups par ses ennemis. Deux options s’offraient à lui pour ce faire : essayer de couper le filet avec la lame de son kopesh afin d’en sortir par la manière forte, ou miser sur son agilité et tenter de se dépêtrer en faisant glisser le filet. Il pouvait bien sûr essayer de trouver autre chose… Mais quoi ?
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Les instincts de guerrier de Raël, affûtés dans des combats plus ou moins honorables, ne l'avaient pas trompé. Trois margoulins se tenaient prêts à lui mettre une raclée dont il se souviendrait, s'étant servis de Rayna comme otage et sans doute comme appât. Leur premier assaut fût cependant couronné d'échec alors que leurs massues rebondissaient sur le bouclier d'acier du champion. Le combattant jaugea la situation en quelques coups d'œil: ils ne possédaient pas des armes faites pour blesser mais pour l'assommer. Ironiquement il s'agissait de la meilleure idée qu'ils puissent avoir. Même à eux trois s'engager dans une course mortelle avec un finaliste du tournoi était au mieux hasardeux surtout que quelque soit l'issue ils sortiraient avec des membres en moins, en revanche assommer garantissait un combat plus court, avec moins de pertes.
De plus, mais ça Raël n'eut qu'une seconde pour y songer, il était probable qu'ils ne souhaitaient pas sa mort maintenant qu'il était arrivé si loin. Ils le captureraient sans doute pour le relâcher juste après le match contre Yvon, lequel gagnerait ainsi par forfait. Peu importe après ça les supplications du Scythien auprès du jury: jamais il n'y aurait d'affrontement-retour.

Ainsi l'homme du Sud établit sa stratégie: inutile de faire un carnage des trois hommes, il suffirait d'en éliminer un suffisamment brutalement pour que les deux autres tremblent de peur et préfèrent se rendre. Ensuite il serait temps de décider de leur sort. Alors qu'il allait s'élancer, cependant, le guerrier fût surpris par la présence d'un filet contre son corps. L'ensemble était infernal: un véritable capharnaüm de fils, de câbles et de poids qui se refermait sur lui! Et évidemment les deux autres lâches en profitaient pour cogner sans recevoir de réplique. Le bouclier fût levé juste à temps pour parer les brutes et les renvoyer dans leurs buts, heureusement.
Quelque part ce combat était démonstratif des différences sociales en Bretonnie. Là où les chevaliers avaient toujours chouchouté l'honneur, forcés les duels, les affrontements honorables et autres, la paysannerie et la bourgeoisie semblaient bien se moquer de la vertu et se contenter du pragmatisme. Il n'y avait rien à attendre d'eux, autant réagir en conséquence.

Le filet ne cèderait pas facilement et toute tentative d'en sortir par la force se soldait par plus d'empêtrement. De guerre las, le Scythien se décida à utiliser son arme pour trancher la question. Le problème étant que ces voyous ne le laisseraient pas tranquille pour autant. Le choix fût vite fait: d'abord parer leur coup puis profiter de leur lenteur et de leur maladresse pour sortir de là. Ensuite ils paieraient.

Du coup: j'utilise mon action mineure + une action majeure pour parer les deux bandits comme je peux. Les 2 actions restantes seront consacrées à trancher le filet. J'espère pour eux qu'ils vont m'assommer avant que je sorte, parce que ça va saigner.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 juin 2019, 12:57, modifié 1 fois.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

L'équation était simple. Soit Raël Khem parvenait à trancher les mailles du filet qui le retenait avant d'être assommé, soit il serait pris capturé. Bien conscients de l'évidente supériorité du guerrier sycthien dans un combat loyal, ou même à deux contre un, les malandrins se jetèrent au plus vite sur lui, frappant encore et encore avec énergie pour tenter de profiter au maximum de leur avantage, en espérant que cela serait suffisant.
Etant donné que Raël est empêtré dans le filet, sa parade est très difficile, voire presque impossible. Il subit donc un malus de -8 à ses jets de parade et d'esquive tant qu'il est prisonnier des rets.

Round 1:
Raël agit le premier : il tente de se libérer du filet en le tranchant. Le filet subit : 39.

Raël subit un malus de -8 en parade tant qu’il est dans le filet.

Bandit 1 attaque : 17. Raté.
Bandit 2 attaque : 10. Touché. Parade : 19. Ratée. Relance : 18. Ratée. Test de FOR opposé à l’END de Raël (bonus de +1 pour l’assaillant grâce à l’attribut « assommante ») : 6 VS 18. Raël est assommé.
Tout se joua en quelques secondes. Raël Khem commença à trancher les mailles du filet de la lame de son kopesh. L’expertise du scythien lui permit d’arriver à scinder de larges portions de l’instrument en quelques mouvements serrés. Encore quelques secondes à peine, et il serait libre. Mais il était déjà trop tard. Enhardis par l’instant qui était indéniablement en leur faveur, les deux assaillants se précipitèrent sur lui. Le premier n’aurait d’ailleurs pas dû confondre vitesse et précipitation, car dans un coup mal ajusté, sa massue manqua sa cible. Ce ne fut hélas pas le cas du second ! Le lourd mandrin de bois fonça en direction de la tête de notre héros, qui hélas s’en aperçut trop tard pour réagir, quand bien même il l’aurait pu.

Le coup avait été porté avec force et impacta de plein fouet la tempe droite de Khem. Celui-ci n’eut même pas le temps de souffrir. L’onde de choc se répercuta dans son cerveau avec une violence rare, éteignant d’un coup les lumières de la conscience de Raël.

Lorsqu’il se réveilla, le scythien se retrouva assis, ou plus précisément attaché à une chaise. Un bâillon obstruait sa bouche. Ses liens étaient faits de corde de chanvre râpeuse et grossière. Ils étaient très serrés, au point de lui faire mal aux poignets, aux chevilles, mais aussi aux genoux et aux coudes, eux aussi attachés. Une autre attache maintenait son torse contre le dossier de son assise de bois et lui compressait la poitrine, l’empêchant de remplir entièrement ses poumons d’air.

Les sensations dominantes de Khem étaient très désagréables. En premier lieu venait la douleur à la tête, une douleur continue et extrêmement aigüe qui lui faisait un mal de chien et l’empêchait de se concentrer. Parfois, de manière aléatoire, il ressentait comme des vrilles de souffrance encore plus insupportables qui lançaient son cerveau et auraient été suffisante pour lui arracher des cris s’il n’avait pas été bâillonné.
La seconde sensation était celle de l’écrasement et du manque d’oxygène. La combinaison du bâillon (qui maintenait une boule de tissu à la saveur désagréable dans sa bouche), et de la corde qui l’enserrait à la poitrine l’empêchait de respirer normalement. En revenant à lui, avant de comprendre ce qui lui arrivait, il s’affola instinctivement, inspirant et expirant bien plus vite qu’à la normale pour essayer de compenser ce manque, et crut bien retomber dans les pommes tandis que milles chandelles tournaient devant ses yeux et qu’il sentait des vertiges. Seul un effort de volonté lui permit de triompher de la panique et de faire cesser ces privations d’air en calmant sa respiration.
Enfin, il y avait aussi la pression désagréable des cordes qui lui rentraient dans la chair, irritant et tailladant sa peau, et amenuisant l’irrigation en sang de ses membres.

Il n’était pas en danger, mais clairement, les gens qui l’avaient attaché là ne s’étaient pas souciés de son confort, privilégiant la solidité des attaches.

Après quelques instants de panique et de douleur, lorsqu’il eut pleinement repris possession de ses moyens, Raël Khem put constater qu’il se trouvait encore dans la pièce haute du moulin. Rayna Labelle, attachée à une chaise à côté de lui, à une trentaine de centimètres à sa gauche, lui lança d’abord un regard inquiet, puis lorsqu’elle fut rassurée sur son état de santé, elle lui adressa une mimique de reproche puis leva les yeux au ciel, l’air de dire « Ah, ces hommes ! ». Bâillonnée elle aussi, ses attaches étaient moins importantes que celles de Raël, consistant seulement en quatre collets de cordes la maintenant sur sa chaise : deux pour ses poignets, deux pour ses chevilles.

Mais il y avait pire encore : attachées en croix sur deux lits toujours à l’étage, Delphine et Isabelle étaient là elles-aussi. Elles étaient inconscientes, une grosse bosse sur le crâne de chacune, ainsi que des traces de blessures dues à une lutte (contusions, petites entailles,…) sur leurs corps. Trois autres personnes se trouvaient dans la pièce avec eux, sans doute des gardiens. Ils étaient vêtus à la paysanne, et portaient des gourdins et des poignards.

Il fallut un bon temps de réflexion à Raël, encore sonné, pour comprendre qu’il ne s’agissait pas des mêmes hommes que les trois qu’il avait vus et affrontés auparavant. Ceux-là semblaient au départ s’ennuyer ferme, mais pour tromper le temps, ils s’étaient rapidement assis en tailleur au milieu de la pièce, et passaient désormais le temps en jouant aux dés autour d’un cruchon d’alcool en terre cuite. Leurs gobelets, de la même matière, étaient régulièrement vidés, et Raël s’aperçut qu’ils misaient quelque chose qui n’était en l’occurrence pas de l’argent mais des graines. Leur ennui avait vite cédé et ils semblaient maintenant très absorbés par leur jeu. Visiblement, d’après ce qu’il comprit en les écoutant, ces gens attendaient un paiement et les graines symbolisaient l’argent qu’ils n’avaient pas encore touché. En quelque sorte, ils misaient par avance leur futur salaire.

Du rez-de-chaussée, dont il ne voyait rien mais dont il percevait indistinctement des bruits par l’escalier, il entendait des éclats de rires fuser et parfois quelques vagues expressions clamées plus fort que le brouhaha ambiant. Dans son état, avec sa tête endolorie, il était difficile de suivre une conversation aussi éloignée. Mais on semblait être en train de se moquer et de fêter.

Pour l’instant, mis à part Rayna, nul n’avait remarqué que le scythien était revenu à lui. Mais tenterait-il quelque chose ? Briser la chaise paillée à laquelle il était solidement maintenu, un ouvrage simple de petit menuisier local, serait sans doute possible à un homme très fort. Mais le faire sans que les trois hommes et leurs complices en bas ne s’en aperçoivent serait mission impossible. Il y avait aussi la possibilité de tenter de se contorsionner et de forcer pour faire glisser les liens quitte à se faire mal. Mais là aussi, cette solution n’offrait aucune garantie de réussite. Enfin, il pouvait envisager d’autres choses encore, ou choisir de ne rien faire et d’attendre. En effet, ces gens ne semblaient pas agressifs envers lui ou les filles. Ils n’avaient même pas déshabillé Delphine et Isabelle, alors qu’ils auraient eu tout le loisir de les violer et de tuer Raël dans son inconscience s’ils l’avaient voulu.

Evidemment, ton équipement (armes+armures) t'a été retiré, mais tu ne vois nulle part dans la pièce du haut.
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Splendide.

C'était le mot.

Mille étoiles tournaient dans la nuit noire comme autant de chandelles dansant sur une nappe d'ombre. Elles virevoltaient, encore et encore, changeant de taille, de forme, de couleur. Raël se sentait flotter dans le grand infini, traversant des distances infinies en une seconde, voyant la naissance et la mort des étoiles en moins de temps qu'il n'en fallait pour battre des paupières. Il y avait là une impression de sérénité. Tout était à sa place, en temps voulu, au moment choisi. La sensation n'était finalement pas désagréable et le scythien se serait bien vu là pour de bon, parcourant l'univers mortel dans sa quiétude retrouvée.

Pourtant une sensation désagréable le ramena à la réalité. Ses poignets le faisaient souffrir, puis ses chevilles, ses mains mais surtout son crâne. Il ferma les yeux et les entrouvrit à la lumière. Sa vision était trouble et il ne voyait que des tâches indéfinies que des larmes troublaient encore davantage. Dans un réflexe anodin le guerrier tenta de se retirer l'eau des yeux avec le flanc de la main, en vain. Il essaya de bouger son bras, plusieurs fois, avant de comprendre qu'il était retenu. Laissant la mémoire musculaire et l'incrédulité parler il s'agita quelques secondes en tirant dans tous les sens, sans plus d'effets. Une tentative de réflexion fût brisée par une douleur vive et persistante. Les pièces se remettaient: le filet, le gourdin, le coup à la tempe, la souffrance, la chute, le vide. Ces bâtards l'avaient eu avec une frappe chanceuse et l'avait ficelé comme un saucisson! Les attaches étaient nombreuses et solides, les voyous se préparant sans doute à devoir contenir une bête enragée. Ils n'avaient pas tout à fait tort.

Un regard circulaire permis à Raël de comprendre que la situation était pour le moins désespérée. Rayna était là et l'enguirlandait à coup de "mmh hmm" accusateurs, Delphine et Isabelle étaient attachées à des lits, complètement assommées. Aucun renfort à espérer donc. Encore que, quand on y réfléchissait, la veille notre héros avait prévenu un garde de la situation et de là où il irait probablement. Avec un peu de chance la Confrérie du Phare prendrait la chose au sérieux et enverrait du renfort.
La bonne nouvelle là-dedans était que sa survie confirmait au champion des intentions non-meurtrières de ses ravisseurs. Le plan était vite compris de toute façon: c'était un piège, il s'était fait avoir comme un bleu, il allait être retenu jusqu'à la fin du tournoi où il serait donc disqualifié pour absence puis relâché juste après la victoire d'Yvon qui permettrait à la guilde concurrente de l'Anguille de bénéficier de la gloire du championnat. Logique: à ce niveau de la compétition un meurtre serait beaucoup trop voyant et se terminerait par l'annulation pure et dure du tournoi, ce qui n'arrangeait personne. Raël eut tout de même un petit soupir intérieur de soulagement en voyant que les filles allaient bien, elles n'avaient pas été touchées toutes prostituées qu'elles étaient.

Ce qui amenait d'ailleurs notre héros à une question existentielle: pouvait-on violer une prostituée? Toute mauvaise pensée mise à part, est-ce que l'on apparentait cela à un viol classique ou plutôt à quelque chose comme un défaut de paiement voire un vol? Une escroquerie peut-être? Finalement l'esprit encore embrumé du scythien laissa ces questions juridiques de côté pour se concentrer comme il le pouvait sur la suite des événements.

Aucun des trois hommes présents ne lui étaient familier et des rires venaient d'en bas, on pouvait donc conclure qu'il devait être au minimum cinq, voire plutôt six, en tout dans le bâtiment. Six contre un. Même sans liens et armé, ses chances étaient minces. Plusieurs scénarios se succédèrent dans sa tête: sa chaise était relativement fragile, il pourrait la casser avec un peu d'effort, les liens partiraient sans doute sans grande difficulté ensuite, après quoi il faudrait ou bien se battre ou bien ficher le camp le plus vite possible ou se battre. La première solution avait sa préférence, bien plus rapide et moins risquée: la maison avait des fenêtres et même s'il y avait une certaine hauteur il y aurait moyen d'atterrir sans trop de dégâts. Restait deux problèmes: son équipement (mais au pire cela se rachète) et les filles! En effet, il y avait fort à parier que lui parti les brutes se contenteraient d'abattre les donzelles avant de fuir dans la nuit. Peu acceptable.

Entre deux comptages de chandelles, Raël mit au point son plan final. Ces soudards se saoulaient en pariant leur future paie, évidemment. Alors il fallait attendre le moment propice. Quand il y en aurait un qui irait au toilettes, un qui irait raconter une sale blague à ses camarades en bas. Tout se jouerait à ce moment là: le guerrier briserait les chaînes de l'oppression bretonnienne, se jetterait sous la table pour la balancer dans l'escalier à la force des épaules, autant pour couper la retraite des gardiens que pour arrêter les renforts. Ensuite il éliminerait les deux restants en les désarmant voire en s'emparant de leurs armes, l'effet de surprise et l'abrutissement par l'alcool joueraient beaucoup sur ce plan.
La suite serait plus hasardeuse: il faudrait évacuer les dames par une fenêtre, en espérant qu'un ou deux gardes les poursuivent. Il n'en resterait alors que deux ou trois encore à éliminer. Avec un peu de patience et de discrétion, ce devrait être possible.

Et si tout ne se passait pas bien? Hé bien il n'y avait qu'à espérer que ces hommes savaient rester professionnels.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 juin 2019, 12:57, modifié 1 fois.
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Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Raël Khem était pris au piège, mais dans son esprit, il n’était apparemment pas question de se rendre et d’attendre passivement, et ce même si sa vie ou celles de ses compagnonnes d’infortune ne semblaient pas menacées. Un plan très audacieux, mais également très risqué, germa ainsi dans sa tête. Restait à savoir si son exécution serait possible.

L’idée d’attendre le bon moment n’était pas mauvaise, mais elle avait un défaut : le scythien ne maîtriserait pas le temps dans son plan. En somme, dès qu’une occasion se présenterait, il lui faudrait la saisir, et vite, sous peine de la manquer et de devoir attendre la suivante, si toutefois il y en avait une autre.

Tout d’abord, il ne se passa pas grand-chose, le trio de joueurs devant eux continua son affaire, ignorant totalement leurs prisonniers. L’alcool coulait à flots, de même que les onomatopées, les exclamations et parfois même les insultes, à chaque jet de dé spectaculaire. D’en bas, les rires et les éclats de voix continuaient de même, plus diffus. Un temps long s’écoula ainsi sans que rien de significatif ne changeât dans la situation. Long… Du moins pour quelqu’un qui était inconfortablement ligoté à une chaise. En réalité, il s’était peut-être écoulé une demi-heure, une heure ? Plus ? Peut-être, mais sûrement pas deux en tous cas.

Alors que le champion commençait à craindre que son heure ne vînt jamais, il eut la bonne surprise de voir l’un des joueurs, qui semblait en veine aujourd’hui, décroiser ses jambes qui semblaient douloureuses à force d’être resté assis en tailleur, et se dégourdir maladroitement. Puis il indiqua à ses amis qu’il allait « se vidanger un peu », et commença à descendre les escaliers.

C’était l’instant que notre héros attendait ! Il devait le saisir vite, exploiter ce moment qui ne se reproduirait peut-être pas. Bandant tous ses muscles, Raël Khem entreprit un duel contre le bois de la modeste chaise paillée bretonnienne sur laquelle il était sis.

Test de FOR de Raël (pour casser la chaise) : 13. Ouh, tout juste réussi grâce à la musculation !

Tests d’INI opposés : 6 VS 14. Tu l’emportes largement.

Test d’HAB de Raël : 1. Réussite critique.

Tout d’abord, rien ne se produisit. Mis à part la sueur, la respiration plus rapide et plus puissante, et la concentration sur le visage tanné par le soleil du scythien, son effort était invisible, inaudible. Khem continua pourtant, persévérant dans sa tentative, exerçant une pression constante et toujours plus intense sur les minces barreaux de bois tendre qui ployaient de plus en plus. Les jonctions grincèrent un peu, le bois couina légèrement, et il ne fallut pas longtemps avant que, soudainement, un craquement sinistre ne se fasse entendre. Le meuble venait de céder d’un seul coup sous la pression accumulée.

Aussitôt, tout le monde fut saisi de stupeur dans la pièce. Il fallut un petit temps de réaction au deux joueurs restant pour comprendre ce qui venait de se produire, temps augmenté par l’abrutissement de la boisson qu’ils avaient consommé avec excès.

Raël n’était pourtant pas dans de bonnes dispositions lui non plus. Son assise ayant cédé sous lui d’un seul coup, il s’était retrouvé les fesses par terre, empêtré dans des cordages. Mais il s’y était préparé. D’une succession de mouvements fluides, rapides, presque instinctifs, il se débarrassa sans le moindre mal de ses attaches maintenant lâches. Et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, le guerrier fut debout face à ses deux gardiens médusés, qui n’avaient eu que le temps de se relever, hagards, effrayés. Trop bêtes ou trop lents pour réagir sans délai, ils laissaient de fait l’initiative à leur prisonnier, lui offrant de précieuses secondes.

En bas, la situation semblait confuse. On avait clairement perçu des bruits anormaux, mais on s’interrogeait encore et on semblait vouloir questionner les gardiens avant de s’inquiéter et de s’embêter à monter. Trop tard. Déjà, Raël avait plongé sous une table de bois de taille moyenne et l’avait projetée dans les escaliers. Sa force très supérieure à la moyenne lui permit d’y arriver assez facilement, sans effort.

Des jurons et des cris d’alarme répondirent au vacarme généré. Cette fois-ci, il était grillé. D’autant que les deux hommes avaient eu le temps de sortir leurs lourdes matraques de bois. Un affrontement inégal allait commencer. Un homme seul, désarmé, contre deux adversaires équipés de triques. D’autant plus que le temps jouait contre notre héros. Si le combat s’éternisait, les complices de deux lascars auraient tôt fait de dégager la voie et de le rejoindre. Et, il en était bien conscient, seul contre une telle masse, même un formidable combattant contre lui n’aurait pas l’ombre d’une chance. Féroce, la bagarre débuta, sous les beaux yeux violets, ébahis et écarquillés, de Rayna Labelle qui n’en perdait pas une miette, poussant des « mmmhmmhh » dans son bâillon pour encourager Khem ou insulter ses adversaires, on ne savait trop.

Les deux hommes semblaient encore éberlués par l’audace, par l’insolence de cet homme qui osait ainsi briser ses liens et les attaquer, seul et sans armes, en sachant qu’ils attendaient des renforts. Un tel comportement semblait dépasser leur entendement. Pour eux, il aurait été logique qu’il se tienne à carreau tant qu’on ne lui cherchait pas de noises. Ils comprirent vite qu’il n’y aurait pas moyen de le calmer, de le raisonner. Ce prisonnier enragé, cet homme fou voulait en découdre, et seul un bon coup de gourdin sur le crâne le calmerait.

Raël est le plus rapide. Il tente de frapper avec une arme improvisée ramassée (bout de chaise, dégâts 1D6, parade 1D6 [et oui ça doit rester inférieur à la compétence « bagarre » qu’il n’a pas encore]).

Raël agit le premier. Test d’ATT : 13. Touché. Parade : 6. Réussite. Localisation : tête. Dégâts : 8 ! Pas mal quand même malgré la parade et sans vraie arme tu fais des dégâts.

Gardien 1 attaque : 8 ! Touché. Raël tente une parade : 18. Ratée ! Il faut un test de FOR (+1 pour gourdin) VS END : 16 VS 3. Raël résiste ! (De toute façon si le résultat adverse était supérieur à sa force [ce qui est le cas ici, c’était ratage automatique pour moi quel que soit le résultat du jet d’END, même un échec critique au jet d’END aurait occasionné des dégâts à la place mais pas un assommement]).

Gardien 2 attaque : 10. Touché ! Parade : 11. Réussite. Cela additionne les points de parade de l’arme à ton END (soit +1D6=3[X2]). Test de FOR VS END : 13 VS 17. C’était de toute façon raté car 13 est au dessus de sa force +1.

Raël attaque : 20 ! Echec critique : il ne peut plus attaquer ce tour-ci !

Tour suivant :

Raël retente son attaque : 20. Il perd sa prochaine attaque !

Gardien 1 attaque : 4. Réussite. Parade : 20. Echec critique ! Tu perds les actions qu’il te restait ce tour et ton « arme de fortune » est détruite. Mon dieu mais c’est quoi ces jets ?! (Et encore je suis sympa normalement j’aurais fait pire sur les échecs critiques.) Test de FOR VS END : 19VS 9. Au moins tu résistes.

Gardien 2 attaque : 4. Réussite. Test de FOR VS END : 8 VS 5. Tu encaisses le coup.

Tour suivant :

Raël attaque : 18. Raté. Sérieusement je te jure tu es maudit ces derniers temps, pas une attaque qui passe, pas une !

Gardien 1 attaque : 10. Réussie. Esquive 13 ratée. Test de FOR VS END : 10 VS 16 ! Ouch ! Cette fois-ci tu es assommé, sans conteste possible.
Une fraction de secondes plus tard, la lutte s’engagea, âpre. Armé d’un morceau de la chaise brisée qu’il avait ramassé en se relevant, Raël Khem lutta vaillamment contre les deux bandits. Il parvint même à frapper l’un d’eux à la tête, d’un coup puissant qui fut dévié in extrémis, mais aurait sans doute infligé beaucoup plus de dégâts avec une vraie arme. Cet exploit fut cependant l’arbre qui cachait la forêt. Sans doute encore sonné, perturbé par le choc à la tête ou la privation d’oxygène prolongée, ce fut l’une des pires prestations du champion. Ses attaques étaient lentes, prévisibles, anticipée, esquivées ou parées sans mal par ses deux adversaires. Même en défense, il avait toujours un temps de retard, et encaissait coup sur coup, faiblissant petit à petit, lâchant du terrain. Et le pire était que le temps jouait contre lui. Dans les escaliers, on entendait clairement les hommes essayer de dégager la table pour venir prêter main forte à leurs collègues aux prises avec le prisonnier.

C’était dommage, car même avec le handicap de son « arme » de fortune, bien misérable, le scythien aurait peut-être pu vaincre dans des conditions plus normales. Peut-être… Quoi qu’il en soit, il avait fait un mauvais calcul en risquant le diable. Son petit bout de bois tendre n’était pas de taille à lutter contre les lourdes massues de ses gardiens. Le choix de la parade comme mode de défense se révéla désastreux ! Si le barreau de chaise avait pu plus ou moins résister à un premier choc, le second le fit littéralement voler en éclats dans une spectaculaire explosion de brisures de bois, laissant Raël sans défenses, des échardes plein les mains. De très délicate, sa posture en devenait désespérée.

De l’autre côté, les hommes sentaient bien que le vent tournait en leur faveur. Ranald était de leur côté, cette fois-ci, et les bretonniens comptaient en profiter un maximum. Ils redoublèrent d’efforts et de ferveur. Le coup de grâce ne tarda pas. Bastonné comme un blasphémateur à Nehekhara dans les temps antiques Raël, malgré sa spectaculaire endurance, ne tint guère plus de temps. Vaincu, il s’effondra. Dans un état de semi-conscience, il sentit ses forces l’abandonner, incapable de continuer à lutter. Il vit à travers un voile flou des formes s’approcher de lui et le saisir sans ménagement, en lui criant des choses incompréhensibles. De toute manière, tout tanguait et virevoltait comme dans un bateau balloté par la tempête. Puis il sombra dans l’inconscience.

***
Lorsque notre héros se réveilla, ce fut pour constater qu’il n’était plus sur une chaise, mais solidement attaché sur un des lits de bois massif, les membres écartelés en croix. Une demi-douzaine de silhouettes patibulaires, pour la plupart de gros costauds, étaient assises devant lui, n’échangeant pas un mot, se contenant de le regarder avec attention. Il s’agissait des bandits, et ils n’étaient plus d’humeur à rigoler. En s’apercevant que leur dangereux prisonnier était réveillé, ils semblèrent tressaillir et resserrer leurs prises sur leurs gourdins. Certains s’appuyaient même sur d’énormes branches, qu’ils devaient sans doute manier à deux mains. Visiblement, sa petite tentative de fuite avait fait du grabuge, et avait mis les hommes sur les nerfs. Cette fois-ci, il ne serait plus possible pour lui de s’enfuir, ou du moins pas tout seul. L’un de ses gardes s’adressa à lui, d’une voix forte, grave et lente :

- Tiens-toi tranquille, et il ne t’arrivera rien. On nous a interdit de te faire du mal, mais les filles, elles... Si tu tentes quoi que ce soit, encore une connerie comme tout à l’heure, et ce sont elles qui trinquent, compris ?

L’homme attendit que le scythien réagisse, notamment en hochant la tête. De toute façon, un bâillon obstruait de nouveau sa bouche, l’empêchant de formuler des sons audibles.

Qu’il tente de répondre ou non, Khem comprit vite, en voyant une relève de plusieurs de ses gardes par d’autres hommes venus d’en bas, qu’il s’était lourdement trompé sur le nombre total des hommes impliqués dans le piège dans lequel il s’était jeté. Au bas mot, il devait sans doute y en avoir une dizaine, peut-être même plus. Tout le lieu-dit avait probablement été aménagé et peuplé spécialement pour lui tendre un guet-apens. Il avait sans doute été repéré bien avant de monter les escaliers. Qui que soit l’investigateur de ce piège, il n’avait pas lésiné sur les moyens.

Pire ! Par les fenêtres entrouvertes, il put constater que le soleil s’était levé et éclairait la pièce d’une chaude lumière. Il devait déjà être vers le milieu de la matinée à peu près : sans doute avait-il dormi suite à son second assommement et à son couchage sur le lit. Dans quelques heures à peine, ce serait l’heure du duel contre Yvon Bamorel. S’il ne s’y présentait pas, il serait disqualifié d’office, et son adversaire gagnerait alors par forfait, automatiquement. Dès lors, il serait trop tard, pour revenir en arrière. Les réclamations n’y changeraient rien, le règlement était clair. Si un candidat ne se présentait pas, quel qu’en soit le motif, il était disqualifié. Et cela était bien normal : même avec une bonne excuse, un absent aurait ralenti le calendrier du tournoi, et le tournoi était là pour une certaine durée, et pour le public. Les organisateurs ne pourraient se permettre en aucun cas de rejouer un match ou de revenir en arrière, qu’ils le veuillent ou non.

C’était rageant, mais il ne pouvait plus rien y faire. Il avait raté sa chance de s’enfuir, et « ils » ne lui en laisseraient pas une seconde. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’ils le relâchent, une fois l’heure largement passée. Si toutefois son hypothèse était la bonne et que c’était bien pour l’empêcher d’affronter Bamorel qu’on l’avait capturé.

Le temps passait. Lentement, le soleil poursuivait sa course dans le ciel, vers le zénith. Au dehors, la vie continuait normalement. Quelqu’un se souciait-il seulement de Raël ? C’était impossible à dire, mais il était probable que son absence ait été remarquée maintenant si l’on avait fait attention à lui. La Confrérie du Phare lui avait toujours laissé sa liberté jusque là, une liberté totale dans ses mouvements qui convenait sans doute très bien à notre héros. S’inquiéteraient-ils de sa disparition, ou penseraient-ils qu’il reviendrait à temps, comme toujours ? Pour une fois, il aurait mieux valu que le scythien soit étroitement surveillé, car cette liberté quasi-complète qu’on lui avait octroyée se retournait contre lui.

Ce fut sans doute un peu avant midi que les choses évoluèrent significativement. En l’espace de quelques secondes, le bruit monotone de l’eau et les grincements de la roue à aubes furent couverts par un bruit de cavalcade, de chiens aboyant et d’hommes hurlant des ordres. Les gardiens eux-mêmes semblèrent en proie à l’agitation. Echangeant des regards inquiets, ils s’étaient levés et approchés de la fenêtre pour voir ce qu’il en était. Manifestement, il se passait quelque chose d’imprévu, car ils semblèrent éberlués, abasourdis par ce qu’ils y virent. Après un bref échange à voix basse entre eux, celui qui avait menacé les filles sembla exposer un rapide plan à ses camarades. Suite à quoi, légèrement rassurés, mais toujours sur les nerfs, ils décidèrent de rester silencieux et de faire profil bas, tandis qu’ils envoyaient l’un des leurs prévenir leurs collègues en bas de la conduite à suivre.

Une poignée de secondes plus tard, il y eu un bruit fort et répété : on frappait à la porte du moulin, sans ménagement, tout en annonçant :


-Par ordre de la garde, ouvrez ! OUVREZ DE SUITE OU NOUS ENFONCONS LA PORTE !

Les ravisseurs n’opposèrent apparemment pas de résistance à cette injonction, puisque la garde n’eut pas à s’exécuter. Au contraire. Il semblait que les bandits aient tenté de jouer leur dernière chance en se faisant passer pour d’honnêtes meuniers. Car s’il était découvert qu’ils avaient kidnappé des femmes et surtout un champion du tournoi, leur compte était bon. Mais les bougres s’étaient montrés intelligents. Au lieu de paniquer et de tenter un affrontement aussi inégal qu’inutile contre la garde, ils avaient choisi de miser sur la ruse. Et cette tactique aurait très bien pu payer en temps normal.

Malheureusement pour eux, ils ignoraient que Raël Khem, la veille, était allé voir un garde de l’Anguille pour lui faire part de son projet. Fort de cette information, il n’avait pas été difficile pour les forces de l’ordre, dès sa disparition inquiétante constatée, de remonter sa piste jusqu’au moulin de l’Albérois. Un simple contrôle de routine aurait sans doute pu être trompé par le simulacre mis en place à la va-vite… Certainement pas une investigation poussée. En effet, il avait suffit que les gardes exigent de fouiller le bâtiment pour qu’ils découvrent le pot aux roses.

Quel ne fut pas la surprise du sergent monté (qui était à pied pour le coup), lorsqu’en montant les escaliers, il tomba nez-à-nez avec le reste de la bande et les prisonniers attachés aux lits ! Passé un instant de stupeur, lui et ses hommes tirèrent leurs épées. Moins nombreux et nullement équipés pour la guerre, les brigands se rendirent sur le champ. Il fallait voir leurs têtes ! On aurait dit des voleurs pris la main dans le sac des souris se retrouvant dans un cul de sac avec un chat en face d’elles. Ils n’en menaient pas large, pas même celui qui avait fait le fier en menaçant Raël.

Rapidement, le sergent libéra les prostituées ainsi que le combattant qu’il salua, s’inclinant et s’adressant à ce dernier en ces termes :


-Messire Khem, ravi de vous revoir en vie. Mais les civilités attendront, de même que ces gredins : il n’y a plus un instant à perdre. Vous avez tout juste le temps de sauter sur votre cheval et de rejoindre le tournoi. Il faut à tout prix que vous y soyez avant que le combat ne soit annoncé ou vous serez disqualifié. N’ayez crainte, nous nous occuperons de ceux. Ah, et Flobebvre à retrouvé votre équipement en bas, il l’a mis dans un sac qu’il vous donnera au passage. Foncez !

Mais le tournoi était une chose. Laisser les brigands s’en tirer à si bon compte en était une autre. De plus, le scythien n’avait pas pu se préparer cette fois-ci, et il n’était pas dans sa meilleure forme. Il n’était déjà pas sûr qu’il arrive à temps au champ des épreuves, mais il était certain qu’il n’aurait pas le temps de changer d’équipement s’il y arrivait. Dans le meilleur des cas, il devrait se contenter de ce qu’il avait sur lui. Raël choisirait-il de prendre un peu de temps pour parler aux gardes, aux prostituées ou à ses ravisseurs, ou écouterait-il les demandes insistantes du sergent (probablement envoyé par la Confrérie pour s’assurer de sa présence) ?

Rayna Labelle, en tous les cas, lui sauta au cou dès qu’elle fut libre, et, après un baiser passionné, le supplia de l’emmener avec lui loin de cet endroit maudit au plus vite :


-Tu es venu pour moi, mon sauveur ! Mais le sergent a raison, plus un instant à perdre ! Allons botter les fesses de cet Yvon Bamorel. Emmène-moi avec toi s’il te plait, j’aimerai tellement voir ça. Je ne pèse pas lourd, je monterai derrière toi, je m’accrocherai à toi, je te ralentirai pas, promis ! S’il te plaît, je ne veux pas rester une seconde de plus dans cet endroit maudit !



Et non ce n’est pas fini !

Explication :

Dans ta prise de risque tu n’as pas été totalement imprudent et cela te sauve cette fois-ci sans que tu n’aies besoin d’utiliser ton DEM. Il était prévu dans le scénario que si tu tombais dans ce piège, aller voir les gardes avant et les informer de ton projet te donnerait une « sauvegarde » au cas où cela se passe mal, comme ça a été le cas. Très franchement, à partir du moment où tu es entré dans le moulin, tu avais peu de chances de t’en tirer seul. C’était possible que tu gagnes par la force brute, mais improbable, on avait mis les grands moyens dans ce piège, on ne t’avait pas sous-estimé, on l’avait calibré pour toi. Les brigands n’étaient pas si faibles individuellement. Certes ils n’avaient qu’un NA, mais ils avaient de relativement bon profils, ils étaient nombreux, organisés et très bien préparés. Statistiquement, c’était conçu (à la fois in-RP par l’investigateur du piège et HRP par le MJ) pour que tu n’aies que très peu de chances en frontal contre ce groupe.

La tentative d’évasion, elle, était une faveur bonus, j’ai été sympa pour compenser un manque de bol terrible. Mais cela dit il ne faut pas se cacher derrière la chance uniquement : si je précise cela, c’était aussi pour que tu saches que ce n’était pas uniquement dû à la malchance si tu t’es fait capturer. Tu te doutes bien –et tu aurais d’ailleurs probablement fait pareil à la place de l’investigateur et en tant que MJ je pense-, qu’on ne t’avait pas sous-estimé sur ce coup là.

Mais même si tu t’en doutes probablement je ne dirai pas qui est ce « on ».
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493

Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764

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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Parfois le destin invitait un homme, commun parmi les mortels, à accéder à une destinée héroïque. Alors on voyait l'individu s'échapper de la masse et, à la force de sa foi et sa volonté, tout lui devenait possible. Ainsi les légendes naissaient, par les exploits de quelques hommes et femmes dont les actes seraient répétés, amplifiés, magnifiés, par les générations futures. Ensuite les philosophes et les prêtres se pencheraient sur ces histoires. Ils en tireraient des leçons, des morales, y verraient un sens hermétique, caché aux yeux des moins lettrés. Finalement l'enseignement des mythes se répandrait au peuple par l'intermédiaire du clergé, le monde deviendrait ainsi meilleur.
Même avec le recul, cependant, Raël ne parvenait pas à imaginer quels messages pourraient être tirés de son acte. Peut-être dans quelques siècles une autorité quelconque en tirerait un sermon sur la différence entre courage et la témérité ou il y aurait un moratoire sur la capacité des guerriers à être dépassés dans certaines situations. Toujours était-il que le combat se termina bien plus vide que le Scythien ne l'aurait espéré: à peine s'était-il levé qu'il avait senti tous ses membres s'effondrer sous lui. L'afflux soudain de sang et la baisse de l'adrénaline l'avaient laissé sans défense face à deux adversaires bien hargneux. Le résultat ne se fit pas attendre: malgré une résistance de principe notre héros se montra incapable de porter le moindre coup réel. A chaque tentative sa vue se brouillait et il frappait à côté ou alors son bras se dérobait et l'attaque retombait au sol. Il ne fallut pas longtemps aux brutes pour lui coller un violent coup sur la tête. La dernière chose à laquelle songea Raël en quittant le monde des conscients fût quelque chose comme: "Oh pas encore".

Et, comme prévu ou presque, il se réveilla encore attaché à une plaque de bois, mais cette fois saucissonné jusqu'aux phalanges et entouré de brutes armées qui semblaient d'un coup bien moins conciliante. Sa tête le lançait terriblement, l'empêchement de penser correctement. Il n'entendit qu'à peine les mots du gredin. Ca et là étaient des avertissements mêlés de menace. Le guerrier tenta d'articuler une insulte ou deux à travers le bâillon mais ce dernier fit son office correctement. Épuisé, l'esprit endolori et affaibli, Raël sombra dans une semi-léthargie dont il ne fût tiré que par l'arrivée fracassante des troupes bretonniennes dans le moulin. Au départ il ne comprit pas réellement: les formes s'agitaient sous ses yeux, des hommes en armure qui le détachaient avec empressement. Un homme se mit à lui parler, sa voix perçant comme à travers un rêve.


-Messire Khem, ravi de vous revoir en vie. Mais les civilités attendront, de même que ces gredins : il n’y a plus un instant à perdre. Vous avez tout juste le temps de sauter sur votre cheval et de rejoindre le tournoi. Il faut à tout prix que vous y soyez avant que le combat ne soit annoncé ou vous serez disqualifié. N’ayez crainte, nous nous occuperons de ceux. Ah, et Flobebvre à retrouvé votre équipement en bas, il l’a mis dans un sac qu’il vous donnera au passage. Foncez !

C'est ainsi que, plus mort que vif, on surprit le champion à descendre les marches en se cramponnant à tout ce qui passait. Une énorme bosse douloureuse ornait le haut de son crâne et il aurait donné n'importe quoi pour une bonne grande nuit de repos. Les esprits lui revinrent quand il aperçut son arme. Il y eut une extase et il se jeta sur le pauvre Flobebvre pour lui prendre le khopesh et le bouclier. Ses deux amis! Ses deux camarades! Ils étaient enfin là, avec lui!
De même un hennissement le fit sursauter! C'était la belle Asaph à la robe de jais qui, reconnaissant son maître, venait à sa rencontre! Avec une joie immense le guerrier attrapa le cou de la jument et posa son visage contre la crinière noir de la créature. Celle-ci, en reconnaissance, lui léchouilla le visage avec attention! Notre héros eut une pensée amusante en songeant qu'à ses yeux il ne devait être qu'un poulain maladroit!
Toute aussi affectueuse fût Rayna qui l'embrassa passionnément à sa libération! Personne n'en demandait tant! La jeune femme s'était probablement amourachée plus vite que l'éclair de ce grand guerrier étonnamment prévenant envers elle. Et désormais elle insistait pour venir voir la défaite d'Yvon de ses propres yeux?

Pour tout dire le guerrier était désemparé. D'un côté la présence de la belle à ses côtés lui ferait plaisir, de l'autre allez savoir s'il ne s'agissait pas d'un agent de ces marchands décidemment bien trop puissants? Raël hésita quelques secondes, jaugeant la taille respectable d'Asaph et la frêle prostituée. Allez, aux démons la prudence! De toute façon fichu pour fichu...


-"D'accord mais tu montes devant moi, tu ne lâches pas mes mains et tu fais attention à ne pas tomber."

Ainsi, en enfourchant sa jument, Raël coupait la poire en deux. Il pourrait la surveiller et, si sa paranoïa se révélait juste, il pourrait agir. Deux coups de brides plus tard et Asaph était au galop vers l'arène...
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Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Rayna Labelle monta d’un mouvement souple sur le dos de la jument à la robe noire, bientôt imitée par Raël. Le sergent monté et quelques un de ses hommes, dont le nommé Flobebvre, sortirent en hâte de la bâtisse pour le saluer et lui souhaiter bonne chance. Certains jetèrent cependant au passage un regard courroucé à la prostituée, jugeant sans doute inconvenant, mais aussi étrangement excitant qu’une femme monte à cheval comme un homme et devant lui. Delphine et Isabelle, pour leur part, n’avaient pas ces réserves. Elles lancèrent des encouragements sincères et francs au scythien. Puis, sous les bravos, les hourras, les sifflements et les applaudissements de tous, la fière monture se tourna vers la route de l’Anguille en se cabrant, puis elle hennit fièrement et frappa le sol de ses pattes, commençant ainsi sa chevauchée en grande trombe.

La suite fut une course contre la montre, qu’Asaph était bien partie pour remporter. Le puissant destrier, taillé pour la guerre, était certes moins rapide que les coursiers plus légers que l’on pouvait trouver un peu partout et qui étaient particulièrement renommés en Arabie, mais elle restait une monture véloce, forte et endurante. La jument transporta aisément le duo sur son dos, sans paraître se fatiguer plus que cela. Toutefois, Raël Khem n’était pas dupe : son cheval avait beau être dévoué et résistant, s’il avait galopé tout l’aller et tout le retour d’une traite, avec deux personnes sur son dos qui plus était, il ne serait pas dans les meilleures conditions pour le combat, si toutefois il décidait d’y aller monté. Mais après tout, lui non plus ne se trouvait pas dans des conditions optimales.

Sur la route, le scythien ne rencontra aucun obstacle, ni aucune opposition. A bride abattue, il dirigeait sa monture avec une rare habileté, acquise au cours de longue années de pratique dans le désert. Les sabots d’Asaph frappaient la route avec régularité, propulsant le cheval et ses cavaliers à toute allure, à tel point qu’ils semblaient presque voler au dessus de la large bande de terre. Ils allaient tellement vite qu’aux yeux de Raël, seul ce qu’il avait devant lui était clair, sa vision périphérique n’étant qu’une succession de formes végétales floues bordant le chemin. Le sifflement du vent aux oreilles des deux voyageurs rendait difficile voire impossible tout dialogue à moins de crier, et le trajet se déroula donc dans le silence. Mais Rayna apportait son soutien à Raël au travers de ses mains, serrées autour des avant-bras musclés du combattant, il sentait la douceur, la chaleur et la fermeté rassurantes et agréables de ces petites menottes blanches et bien entretenues qui s'agrippaient à lui avec confiance, comme du lierre à la pierre qui la soutenait. Elle semblait lui dire par de petites contractions de temps en temps, quand elle sentait qu'il se relâchait ou faiblissait, qu'il était son roc, son support, qu'elle le remerciait d'avoir été là pour lui, afin de lui redonner de l'énergie, de l'entrain.

Après environ une demi-heure de chevauchée, ils étaient déjà bien avancés. La chaussée s’agrandissait, la forêt s’éclaircissait. Autant de signes qu’ils approchaient des champs cultivés aux alentours de la grande ville. Ils n’étaient plus très loin de leur objectif. Certes, le temps s’écoulait, inexorablement, mais la jument paraissait capable de combler la distance restante. Ils allaient pouvoir arriver à temps, c’était gagné ! Malgré tous les stratagèmes et tous les pièges qu’on avait placé sur sa route, le scythien allait pouvoir affronter Yvon Bamorel.


C’est alors que notre héros, qui avait eu la prudence -ou la paranoïa- de placer sa concubine devant lui, et de lui demander de garder ses mains sur les siennes, sentit que la prostituée bougeait ses doigts étrangement. Elle avait lâché une de ses mains, la droite, et la bougeait en direction de sa ceinture ou son entrejambe. Il était possible qu’étant assise devant la selle, et étant une femme, la chevauchée qui ne s’était guère encombrée de confort, privilégiant la rapidité, l’ait incommodée, surtout avec ses jambes disposées d’un côté et de l’autre de la monture, une position que les bretonniens considéraient non seulement inconvenante, mais aussi mauvaise pour la santé des femmes. En Arabie, il était légèrement plus courant de voir des femmes monter de la sorte, en général des nomades ou des bandits, mais cela restait très minoritaire, la majorité des cavaliers restant des hommes. Raël, qui, fatalement, n’avait pas les mêmes organes qu’elle, ignorait si cela avait pu lui causer une douleur à l’entrejambe ou encore si comme les personnes du « sexe faible » en ressentaient souvent le besoin, elle avait envie de se soulager. Evidemment, il pouvait aussi s’agir pour la cavalière de redescendre un tant soit peu sa jupe avant d’arriver dans un endroit où l’on pourrait la voir. Le vêtement, déjà assez court, s’était évidemment remonté avec les cahots et la nécessité de maintenir les jambes écartées durant tout le voyage. Et il était probable, en effet, qu’une personne située à pied devant eux, à hauteur d’homme ou plus bas, ait une vue parfaite sur la petite culotte –rouge- de Rayna si elle arrivait de face. Etant assise devant, son entrejambe n’était hélas pas caché par Raël…

Quoi qu’il en fut, il serait difficile, en l’état, de voir ce que la prostituée tramerait avec sa main, puisque, collé derrière elle, Raël ne pouvait voir ce qu’elle faisait au niveau de son bas-ventre, dans son angle mort vertical. Mais une chose était certaine, Rayna, pour la première fois du voyage, avait lâché une de ses mains et bougeait la main droite vers son bas-ventre. Pour faire quoi ? Khem allait-il s’inquiéter d’une telle chose, s’énerver que ses ordres n’aient pas été strictement suivis à la lettre ? D’un autre côté, il pouvait aussi considérer cet acte comme anodin, insignifiant, voire à l’inverse se montrer compréhensif vis-à-vis l’inconfort que Labelle exprimait peut-être et lui accorder une petite pause. Car après tout, elle n'avait encore rien fait.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

Le décor défilait sous la forte chevauchée offerte par Asaph. La jument fonçait à travers les bois, esquivant les racines et les pierres sous son chemin, foulant la terre meuble de ses sabots ferrés. Energique, la belle créature ne se laissait arrêter ni par la fatigue ni par les obstacles, courant droit vers son objectif. Dans ce genre de situation, souvent, le cavalier ne réfléchit pas. Ses instincts et ses réflexes ont pris le dessus sur sa raison et son esprit, il fusionne avec sa monture pour former un duo parfait, la vitesse et le but réunis dans une course effrénée. Rayna au milieu de tout ça était ballotée et sans doute passablement effrayée par cette ruée peu habituelle. Il était vrai qu'à la réflexion les femmes cavaliers étaient bien rares et jamais Raël n'en avait aperçu en Bretonnie. A ce titre on pouvait conclure aisément que la jeune prostituée ne faisait pas exception et que ce devait être, sinon sa première chevauchée, au moins sa première montée à cheval de guerre.

Mais en fait la présence de sa concubine lui faisait du bien. Un peu cyniquement il pensait pouvoir la laisser à son sort sans réel regret, mais preuve était faite qu'il avait tort. Elle lui témoignait une chaleur telle qu'il n'en avait pas ressenti depuis longtemps, bien différente de celle des femmes peu farouches qu'il avait connu jusque là, notamment dans le donjon de Foulques de Valfleuve. Se pourrait-il qu'elle l'ait pris en affection de façon plus personnelle? En un comme en mille, se pourrait-il que la Rayna soit amoureuse? Et la question subsidiaire qui gênait Raël: pouvait-il l'être aussi? Il se sentait bien à ses côtés, sa présence était rassurante, la chevauchée semblait être moins longue car elle était là, avec lui. Leurs mains étaient jointes et s'il n'y avait pas eu ce tournoi, le Scythien se serait bien arrêté pour en profiter un peu.
Il ne remarque par contre pas quand la jeune femme retira son bras pour se masser le ventre. Le cerveau concentré sur l'esquive d'un arbre qui avait décidé de pousser dans le chemin. Il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre ce qu'il se passait: la jeune femme se massait le bas-ventre d'un air concerné. De son point de vue le guerrier ne voyait rien mais la situation l'inquiétait. Un instant sa paranoïa reprit le dessus: était-ce une dague, un couteau prêt à l'éventrer? Il chassa d'un revers de la main ces odieuses pensées: il divaguait encore, traumatisé par l'accident du moulin. Pour autant la prudence n'avait jamais rien coûté…
Les premiers champs arrivèrent cependant en vue, lui permettant de se concentrer sur autre chose. De vaste étendues cultivées, abandonnées ces derniers jours en raison du tournoi, cependant. C'était une excellente nouvelle, ce genre de plantations ayant souvent lieu près des villes, l'Anguille n'était qu'à un jet de pierre! Sa compagne par contre ne manifestait pas le même enthousiasme, occupée qu'elle était à se masser frénétiquement le ventre. Comprenant que la situation était un peu plus compliquée qu'il n'y paraissait au premier abord, l'homme du Sud était divisé entre le fait d'arriver rapidement et celui de s'occuper de sa compagne. Coupant la poire en deux il fit ralentir Asaph au trot pour que les sons de voix soient de nouveau audibles. La voix percée par l'inquiétude il posa les mains sur celle de sa belle en demandant:


-"Quelque chose ne va pas Rayna? Tu veux qu'on s'arrête?"

Si elle trouvait sa position gênante ou inconfortable il suffirait de lui mettre les deux jambes sur le côté, à "l'amazone" comme on disait, quand bien même Raël n'avait aucune idée de ce qu'était une amazone.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 01 juin 2019, 12:58, modifié 1 fois.
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Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
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