L’affrontement fut un peu plus long que les précédents, mais l’expérience supérieure du scythien fit rapidement la différence et l’affaire fut somme toute vite réglée. Beau joueur, le second fils du comte-paladin reconnut sa défaite et félicita son adversaire, avant de s’excuser de devoir quitter la salle d’armes. Il devait retourner s’occuper d’affaires urgentes qui nécessitaient toute son attention.Round 1 :
Raël attaque en premier : 6. Touché. Parade : 6. Réussite.
Riposte d’Henri : 16. Raté.
Seconde attaque de Raël : 17. Ratée.
Round 2 :
Raël attaque : 3. Touché. Parade : 2. Réussite.
Henri attaque : 15. Raté.
Raël attaque : 19. Raté.
Round 3 :
Raël attaque : 6. Touché. Parade : 14. Ratée. Relance (bouclier) : 4. Réussite.
Henri attaque : 3. Réussite. Parade : 1. Réussite critique. Elle t’offre 1 touche.
Raël attaque : 1. Réussite critique. 1 deuxième touche.
Round 4 :
Raël attaque : 6. Touché. Parade : 17. Ratée. Relance (bouclier) : 14. Ratée. Tu as gagné !
De son côté, le guerrier vainqueur put retourner apprendre les subtilités des joutes bretonniennes aux côtés de Thibault de Pongevin et Godemar de Longflot. Comme promis, ces derniers commencèrent par lui faire une démonstration réelle du déroulement de joute entre deux humains. Observateur, Raël Khem put apprendre en regardant les deux chevaliers s’affronter à plusieurs reprises sous ses yeux. La lutte entre eux semblait assez équilibrée et chacun remporta plusieurs manches d’entraînement. Puis, l’on proposa à Raël d’essayer à son tour contre Thibault…
Face à face, les deux cavaliers baissèrent leurs lances d’entraînement et lancèrent leurs montures. A plusieurs reprises, ils joutèrent ainsi, durant l’après-midi. Au début, Thibault était largement au-dessus de son élève, mais le scythien apprenait rapidement, et sa progression était telle qu’après quelques heures seulement, il parvenait à obtenir des résultats tout à fait honorables, ayant remporté plusieurs joutes face au bretonnien. Il n’était pas encore spécialiste de cet exercice, mais s’améliorait à chaque fois et était vite devenu un jeune combattant talentueux et prometteur dans cette discipline. Godemar de Longflot lui-même le reconnut et le complimenta à ce sujet.
Au repas du soir, où une nouvelle fois toute la tablée s’était réunie autour de l’hôte, Foulques de Valfleuve, les convives ne cherchèrent plus à embêter ni Raël, ni Aziz. Les Khem furent laissés tranquille, et au contraire, plusieurs seigneurs échangèrent avec le guerrier du Sud sur les joutes qu’ils avaient pu observer et les tournois en général.
Il ne restait plus beaucoup de temps à passer au château pour eux, de toute façon. En effet, le départ de la caravane de Jeannot Fitzgodric était prévu le surlendemain matin. Pour Raël, le programme du lendemain semblait simple. S’il voulait avoir une chance de l’emporter au tournoi de l’Anguille, il devait encore s’améliorer aux joutes, et cette fois, Godemar de Longflot, plus expérimenté que Thibault de Pongevin, se chargerait de son apprentissage accéléré dans cette discipline, à moins, bien sûr, que Raël n’ait d’autres projets.
Le soir, alors qu’ils étaient dans leur chambre, Aziz lui avoua se plaire au château. Et c’était bien compréhensible : cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de côtoyer et de jouer avec des enfants de son âge, trop vite poussé dans le monde des adultes. Il put s’endormir facilement d’un sommeil paisible. La journée du lendemain s’annonçait tranquille pour les Khem : de l’entraînement pour Raël, du jeu pour Aziz. Bref, rien de bien passionnant, mais cela faisait aussi du bien, de temps en temps, de se reposer, de prendre le temps de souffler et de profiter de la vie telle qu’elle se présentait.