[Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

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Le chef des marchands sourit en voyant que son idée de récompense avait fait mouche et plaisait à son invité, il répondit donc, d’un ton enjoué :

-Ca ne m’étonne guère de la part des impériaux, la plupart d’entre nous ne sont pas très au fait des réalités de la Bretonnie. Savez-vous, par exemple, que lors d’un tournoi, il y a très longtemps de cela, un elfe a participé et y a été terrassé par le Roy de l’époque à la joute ? En vérité, l’orgueil des chevaliers les pousse à vouloir sans cesse prouver à tous qu’ils sont les meilleurs, et un défi supplémentaire ne les rebute pas, au contraire, il les attire.

Quoi qu’il en soit, de toute façon, vous constaterez vite une fois sur place que L’Anguille n’est pas une ville bretonnienne comme les autres. Mon frère, bien que roturieur, dirige de facto la quasi-totalité de la province, les nobles étant avec le Taubert au fin fond du duché, le plus loin possible de la Mer.

A vrai dire, nous aimerions suivre l’exemple de Marienburg, et je pense qu’à plus ou moins court terme, nous y parviendrons. Rarement le pouvoir des nobles a été si affaibli qu’actuellement à L’Anguille, et sous la gouvernance de mon frère, les gens se rendent compte que l’argent a finalement peut-être beaucoup plus d’importance que le sang noble.

C’est aussi une des raisons de l’organisation de ce tournoi. Comme les chevaliers en sont friands, vous pouvez être certain qu’un bon nombre d’entre eux vont participer. Et quoi de mieux qu’un étranger roturier qui gagnerait le trophée en les terrassant, pour prouver au peuple que les nobles bretonniens ne sont peut-être pas la meilleure défense dont ils peuvent rêver ?

C’est pour cela que nous avons invité les meilleurs champions étrangers à y participer. La compétition sera rude, et les bretonniens auront à cœur de prouver qu’ils sont les meilleurs. A voir comment vous vous êtes battu aujourd’hui, vous avez votre place parmi eux, et vous aurez vos chances, nous vous soutiendrons. Mais vous aurez les détails du déroulement plus tard, une fois arrivé à L’Anguille.

Pour l’instant, réglons d’abord les problèmes présents, je vois qu’un jeune homme essaye depuis tout à l’heure de me parler. Oui, vous désirez ?

Un mercenaire venait en effet d’arriver derrière eux et réclamait d’urgence l’attention de Jeannot Fitzgodric.

-Pardon d’vous interrompre, mais j’crois bien qu’il vaudrait mieux pas trop traîner dans l’coin, si j’peux me permettre. On les a repoussés, mais on est salement amochés, et ils pourraient revenir à tout moment. Mieux vaudrait profiter du jour pour avancer.

-Vous avez raison, dans quelques heures à peine, nous serrons en terrain sûr. Je crois que nous sommes à une ou deux heures seulement d’un petit village au bord de la Grisemerie. Une fois que nous l’aurons passé, nous devrions rapidement déboucher sur la Trouée, fortement gardée, où nous ne risquerons plus grand-chose.

Je vais faire donner les ordres pour que nous hâtions notre départ, mais je crains fort qu’il nous faille un peu de temps avant d’être prêts. Il faut d’abord s’occuper des blessés légers pour qu’ils soient en mesure de se battre de nouveau, stabiliser ceux qui le sont plus grièvement pour qu’ils puissent survivre au voyage, et vérifier et réparer les quelques chariots abîmés dans l’assaut.

Puis il fit signe au mercenaire de disposer. Celui-ci remercia d’un signe de tête son employeur et retourna aider ses camarades dans le besoin. De son côté, le marchand prit poliment congé de Raël :

-Excusez-moi de devoir vous quitter, mais je vais donner mes ordres au plus vite et m’assurer que nous puissions repartir dans les plus brefs délais.

Et, tandis que chacun vaquait à ses occupations en prévision du départ prochain, un des mercenaires qui s’y connaissait un peu vint soigner le scythien, pendant qu’un des marchands proposait gratuitement de réparer armes et armures de manière à ce qu’elles soient toujours en parfait état.

Enfin, après quelques heures, alors que le soleil était déjà assez haut dans le ciel, la caravane de marchands était prête à repartir, son escorte sérieusement affaiblie. La marche était plus lente qu’à l’accoutumée. Hommes et bêtes avait souffert et manquaient de sommeil, et la fatigue s’était fortement installée parmi les convoyeurs. De plus, les blessés les plus graves, transportés sur les chariots empêchaient toute précipitation, qui leur aurait été préjudiciable, voire mortelle pour certains.

Au final, le convoi prit du retard, même dans la marche, et il ne fallut pas moins d’une heure et demie pour enfin apercevoir le petit village annoncé, dans un coude de la Grisemerie, à cinq cent mètres devant eux.


-Enfin !

S’exclama Jeannot, soulagé d’arriver à l’extrémité de la zone dangereuse. Dans une petite demi-heure au plus, ils seraient hors de danger. Mais soudain, un des mercenaires de l’arrière garde remonta la colonne au galop et avertit :

-Les peaux-vertes ! Derrière nous ! Nous avons un petit kilomètre d’avance sur eux, tout au plus !

-La peste soit de ces gobelins ! N’abandonnent-ils donc jamais ? En avant, vite, il faut arriver au village avant eux, c’est notre seule chance.

Avec les blessés et la boue qui enlisait les chariots et freinait leur progression, cette avance serait à peine suffisante pour permettre au convoi d’atteindre le village. Jeannot s’en rendait bien compte, c’est pourquoi il se tourna sur sa banquette de chariot en direction du mercenaire, puis de Raël, qui chevauchait à côté :

-Vous, allez prévenir les villageois, vite !

Et dites-moi, monsieur Khem, pourriez-vous faire quelque chose pour nous donner le temps d’atteindre le village ? Je crains fort que sans cela, nous ne soyons pas assurés d’y arriver avant eux, et si par malheur ils nous attaquaient avant que nous ayons pu rejoindre les nôtres, ce serait un véritable carnage ! Je mets la totalité de mes hommes à votre disposition.


En l’occurrence, l’ensemble des mercenaires restants, montés sur leurs chevaux, étaient au nombre de vingt, dix-neuf sans compter celui qui était parti avertir le village. Ces hommes étaient en état de se battre, mais rares, très rares étaient ceux qui étaient complètement indemnes. Toutefois, l’un d’eux, celui qui avait déjà l’alerte cette nuit là et qui avait manié l’arbalète avec réussite, s’exprima au nom de tous, avec un fort accent du Sud, de la Tilée ou l’Estalie :

-Si tu veux tenter quelque chose, on est avec toi, foi de Joachim Vendia !

Test d’INT de Raël : 11. Raté.

En regardant derrière lui, Raël put constater par lui-même qu’effectivement, une importante troupe de peaux-vertes avançait de manière rapide, bien qu’indisciplinée vers eux, couvrant toute la route et le terrain des berges du cours d’eau jusqu’aux contreforts montagneux : toute retraite était impossible de ce côté. Il ne parvint pas en revanche à estimer si à la vitesse où ils allaient, les gobelins rattraperaient ou non le convoi avant le village s’il ne faisait rien. C’était un pari risqué. Il ne parvint pas non plus à estimer ni le nombre, ni la composition des troupes peaux-vertes, sûrement gobelins puisqu’ils en avaient déjà affrontés, mais pas forcément. A priori, ils devaient au moins être deux ou trois cent, ou peut-être deux fois plus. C’était difficile à dire, l’ensemble formait une masse compacte verte et mouvante, avec de gros rochers parmi eux pour ceux qui étaient hors de la route qui rendait difficile toute estimation précise.
Tu disposes sous tes ordres de 19 cavaliers mercenaires, plus toi. Tous disposent d’armes de tir variées, d’armes de mêlée et d’armures. Ils sont fatigués, mais peuvent se battre normalement pour les 5 premiers tours, ensuite, ils subiront des malus en fonction de leur endurance (test), de même pour toi. Les tours de tir ou de déplacement (sauf en combat, charge ou dégagement), ne comptent pas dans la fatigue.

La route n’offre aucun obstacle derrière lequel former une barricade ou s’abriter, c’est du terrain découvert.

Hors de la route, il y a une pente qui monte vers les montagnes (à l’Est), et des cailloux et pierres de différentes tailles un peu partout : il y a des couverts, mais les chevaux risquent de subir des malus, et une charge dans ces conditions serait très dangereuse.

NB : Rappel : vous vous déplacez sur un axe Nord-Sud suivant la Grisemerie, en direction du Nord (le village est donc au Nord, vos poursuivants au Sud. A l’Ouest de la route, le fleuve empêche toute fuite/passage. A l’Est, c’est les montagnes. Bref, il n’y a qu’une large bande de terre (la route), et un endroit caillouteux décrit plus haut à l’Est de la route, qui est praticable.
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

A vrai dire ces considérations politiques retentissaient mal aux oreilles du guerrier qui n'entendait que peu de choses à la politique de façon générale et à celle des autres territoires en particulier. Tout ce qu'il comprenait, en l'état, était que ces marchands voulaient plus de pouvoir et désiraient, pour ce faire, humilier les nobles bretonniens. Dans l'idée, Raël n'était pas totalement contre, tant il détestait ces croisés impies cependant... Cependant, dans son éducation il avait toujours donné la priorité à la noblesse du sang sur celle de la roture.
En effet, comment remettre en question la puissance ultime d'un roi immortel accompagné de légions de soldats mort-vivants, dont une bonne part était constituée de soldats Scythiens tombés au cours des âges?

Pour autant, quelle que soit ses considérations, l'arme magique était trop importante pour être oubliée ou abandonnée à cause d'opinions personnelles. Il devait jouer le jeu, aller à se tourner, exterminer tous les combattants qui se dresseraient devant lui et récupérer cette arme. L'honneur de Nehekhara en dépendait.

Le départ du marchand pour finir les préparatifs fût une aubaine pour le guerrier qui eu ses plaies partiellement soignées par un camarade mercenaire. La route promettait d'être encore longue, mieux valait être en forme.
En revenant, il se contenta de s'allonger dans une charrette, sous le regard admiratif des marchands alentours. Il ferma les yeux et s'endormis deux petites heures, le temps de se remettre d'aplomb. En revenant à lui, il congédia Aziz qui l'avait rejoint, son visage toujours envahi par un sourire fier.

Le brave retrouva rapidement Asaph qui trottait doucement à la tête du groupe, grande et noble dans sa robe d'un noir de jais. Le maître-d'armes sentait de sa position la puissance de l'animal qui allait de paire avec sa beauté. C'était une jument, il l'avait vérifié... C'était un peu tôt pour y penser, mais s'il parvenait à revenir avec elle à Numas, quelle portée de chevaux légendaires pourrait-elle engendrer, croisée avec un des étalons du désert?
Il sourit en y pensant et monta sur son destrier, impatient d'être arrivé.

Le voyage continua ainsi jusqu'à ce qu'une nouvelle armée de gobelins soit en vue. Ces salopards ne savaient pas s'avouer vaincu?


-"Aziz! Planque-toi dans une charrette et n'en bouge pas avant d'être en sécurité! Je me charge d'eux."

Ni une, ni deux, la vingtaine de cavaliers encore en état de se battre le rejoignit. Les ennemis étaient dix fois plus nombreux, au bas-mot... L'attaque frontale était impossible, totalement. Il fallait les retarder par n'importe quel moyen...
Ces créatures étaient couardes, ne restait que le harcèlement.


-"Foncez dessus et passez sur les côtés, arrosez-les de tirs et ceux qui n'ont pas d'armes à distance devront se rapprocher pour en faucher. Surtout ne rentrez pas dans la foule, ne vous pas engluer. Nous devons les démotiver, c'est notre seul espoir."

Si les gobelins parvenaient jusqu'à la caravane... Aziz, l'arme, son voyage... Tout s'arrêterait là.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Raël Khem et son groupe s’élancèrent donc vers les forces des peaux vertes dans le but de les harceler un peu à la manière des pistoliers, la cavalerie légère de l’Empire, qui avait coutume de vider leurs armes sur l’ennemi avant de se replier et de recommencer autant de fois que nécessaire. Toutefois, cette tactique ne pouvait fonctionner qu’à une seule condition. Il ne fallait pas que la puissance de feu adverse soit la plus importante, sans quoi les harceleurs allaient tous finir en passoires ou en pelotes d’épingles.

Or, c’est exactement ce qui se produisit. Les cavaliers s’approchèrent, selon le plan du scythien. Ils allaient ouvrir le feu, lorsque soudainement, les rangs des gobelins s’ouvrirent pour dévoiler une masse d’archers équipés d’arcs courts. Les tireurs gobelins étaient peu précis, mais extrêmement nombreux. Ils lâchèrent volée sur volée, de façon complètement désordonnée, mais ininterrompue. C’était une véritable pluie de traits qui s’abattait sur les cavaliers.

Test de chance : 19. Raté. Parade spéciale [d’un tir] (non relançable) : 5. Réussite.
Raël Khem lui-même fut frappé par une flèche qui se ficha heureusement dans son bouclier, et n’occasionna par chance aucun dégât.

Pire encore, en s’approchant, le guerrier du Sud et ses hommes avaient pu avoir une meilleure idée de la composition des troupes adverses. Outre les archers, il y avait aussi bon nombre de gobelins de la nuit classiques comme ils en avaient affrontés la nuit dernière, accompagnés de trolls de pierre qui marchaient sur leur flanc, à moitié cachés dans les pentes caillouteuses. Avant même d’être arrivés à vingt mètres des ennemis, une distance parfaite pour tirer avec efficacité sur l’ennemi, les humains subissaient déjà des pertes, et de plus en plus important à mesure qu’ils s’approchaient. L’homme à l’arbalète, qui galopait juste derrière Raël, lui cria :


-On se fait massacrer ! Il faut se replier si on ne veut pas être exterminés !

Son inquiétude était partagée, d’autant plus qu’aux premiers rangs des gobelins, il y avait une agitation inhabituelle et une absence de peur des cavaliers très étrange quand on savait les dégâts qu’avait causé la charge de ces mêmes hommes un peu plus tôt. Visiblement, il semblait se tramer quelque mauvais coup en prévision d’une éventuelle charge. Ce n’était pas normal.

En restant à distance, les harceleurs subissaient plus de pertes qu’ils n’en infligeaient. En chargeant, ils s’exposeraient soit aux trolls sur les flancs, soit, de face, à un engluement, mais également à des gobelins de la nuit étonnamment confiants. Mais d’un autre côté, leur intervention avait été très courte, et n’avait fait gagner que peu de temps à la caravane. Cela suffirait-il pour arriver au village s’ils se repliaient dès maintenant ? Rien n’était moins sûr. Il fallait néanmoins prendre rapidement une décision, rester dans un flottement indécis devant l’armée ennemi et sous le feu continu de ses archers ne pouvant être que préjudiciable.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

La flèche, en se fichant dans le bouclier de Raël, le ramena à la réalité. Quel idiot il avait été de penser que, parce qu'ils n'en avaient pas utilisés de prime abord, les peaux-vertes étaient incapables de se servir d'armes à distance! Et puis qu'elles étaient ces énormes créatures grises et longilignes dont les corps semblaient avoir été sculptés dans la pierre? En un sens ils lui rappelaient les ushabtis de Nehekhara, ces statues animées à la force terrifiante et à la résistance énorme. Hors de question de s'en approcher.

-"Dégagez-vous, dégagez-vous! Nous ne devons pas rester ici! Ecartez-vous d'eux!"

Sans tarder, le Scythien amorça un virage pour se sortir de la situation épineuse dans laquelle il se trouvait. Ca se présentait très mal.
Bien rapidement il fût à bonne distance et fit se tourner Asaph pour être devant la horde de gobelins qui avançait inexorablement vers les chariots.


-"Par Djaf, que veulent donc ces abominations?"

Restait qu'ils n'avaient gagnés au mieux qu'une minute et qu'à ce rythme les gobelins risquaient de rattraper le convoi. Hors, pour certaines raisons évidentes, Raël n'avait pas envie de devoir continuer le voyage seul avec Aziz, en supposant qu'il parvienne à le récupérer à temps...
Pourtant quelles étaient les options? Le chef avait l'air engoncé dans la foule et la présence des gros monstres ne permettait pas de le charger envers et contre tout. Les attaques de flancs étaient tout aussi inutiles, au vu de l'incapacité des troupes à tenir la ligne de front sous les flèches gobelines.

En regardant autour de lui, l'idée lui vint: ces rochers sur les collines... Ce serait difficile, mais avec un peu de chance et de force on pourrait les pousser en contrebas et déstabiliser l'armée. Ce serait très risqué, surtout pour Asaph, mais il fallait le tenter.
En mettant un coup de bribe, il la lança au galop, espérant l'arrêter avec que ça ne devienne trop dangereux pour ses sabots.


-"Allez Asaph, file, que les dieux te donnent la vitesse et à moi la force!"

Il ne restait plus qu'à prier et espérer que chacun suive, chaque seconde comptait.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 21 janv. 2016, 23:51, modifié 1 fois.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Les cavaliers ne s’attardèrent pas longtemps sous la pluie de flèches, heureusement imprécise, des gobelins. Ils tournèrent bride et se replièrent hors de portée des tirs ennemis. Puis, sous l’impulsion de leur meneur, Raël Khem, ils se lancèrent dans l’ascension de la pente montagneuse qui dominait la route, à l’Est. Leur objectif était de profiter de la présence de gros blocs de pierre en amont pour les faire dégringoler le long de la pente jusqu’à une position où elles pourraient gêner, entraver, freiner la progression de l’armée adverse. Mieux encore, si dans l’opération, ils pouvaient écraser quelques peaux-vertes, ils ne s’en priveraient pas.

Cependant, l’entreprise n’était sans risques. Les trolls de pierre évoluaient eux aussi sur les flancs des montagnes, et ils tenteraient évidemment d’arriver à temps pour engager le combat contre les mercenaires pendant que ces derniers pousseraient les pierres. Quant aux gobelins, ils étaient toujours aux trousses de la caravane.

Tests divers pour l’armée ennemie (cachés).

Test de vitesses comparées (RAP de ton cheval X2 [soit 18] VS trolls) : 18 VS 7. Manque de chance, les trolls l’emportent d’un point.

Test de vitesses comparées (caravane VS armée adverse) : 4 VS 18. OK, ça compense.
Tant Raël que ses hommes ne parvinrent pas à atteindre les hauteurs avec suffisamment de rapidité pour leur laisser le temps d’espérer pouvoir pousser les blocs de roche. En effet, les trolls de pierres n’étaient déjà plus très loin lorsqu’ils arrivèrent sur place. Heureusement pour eux, les cavaliers avaient encore le temps de rejoindre le village avant d’être rejoints par l’ennemi. A vrai dire, ils n’avaient plus vraiment le choix, maintenant. Mais il y avait une autre bonne nouvelle, meilleure encore.

Bien que leur entreprise ait échoué, de là où ils étaient, les cavaliers, Raël en tête, purent constater que c’était gagné, le convoi allait arriver à atteindre le village avant les gobelins et leurs monstres. Et le village en lui-même semblait s’être agité, des barricades se dressaient, des hommes couraient et se regroupaient.

En position défensive, et avec le renfort des habitants autochtones, les humains pouvaient espérer tenir. Mais de là à gagner, rien n’était moins sûr. La victoire serait très ardue à obtenir, à coup sûr, et cela à cause non seulement des archers, mais également des trolls. Cette capacité d’attaque à distance et cette force de frappe supplémentaire pouvaient changer la donne par rapport à l’attaque de la nuit précédente.

Et effectivement, en revenant au village, la vingtaine de soldats de fortune constata que l’endroit avait été sommairement fortifié pour se préparer à un assaut imminent. Les blessés et les non-combattants, femmes et enfants, s’étaient regroupés dans les maisons les plus éloignées, celles près du fleuve. Des barricades avaient été dressées tout autour du village, les artères, quand à elles, étaient obstruées par des chariots placés en travers.

Pendant ce temps, les gobelins n’avaient pas chômé. Ils s’étaient déployés tout autour du village, l’assiégeant et coupant toute retraite. Mais les peaux-vertes ne comptaient certainement pas attendre que la faim n’oblige les défenseurs à se rendre. Non, leur armée se serait déjà entretuée avant, ne pouvant rester à ne rien faire. Peut-être même des renforts bretonniens seraient-ils arrivés avant. Après tout, le seigneur des lieux se devait de protéger la route, vitale, et ses sujets par la même occasion. Non, assurément, l’assaut serait bien vite donné.

Et visiblement, leur chef n’allait pas élaborer de plan compliqué. Un grand gobelin à l’arrière de la masse, en retrait, donnait des ordres à ses subordonnés. Finalement, Rifgut le buteur d’zom n’était peut-être pas leur véritable commandant. Ce peau-verte, là-bas, semblait bien mieux entouré et équipé que le champion qu’avait affronté et décapité Raël un peu plus tôt. L’ennui, c’était qu’il était totalement inatteignable, hors de portée de toute attaque, lâchement terré derrière la totalité de son armée.

Les trolls de pierre, quant à eux, s’étaient disséminés au petit bonheur la chance, sans aucune logique apparente parmi la masse de peaux vertes. Seul corps de troupe plus ou moins discipliné, les archers, eux, se trouvaient juste devant leur général, sous son commandement direct.


Les défenseurs, eux, étaient beaucoup moins nombreux. Quelques dizaines de villageois armés de bric et de broc, plus les mercenaires, soit une centaine d’hommes combattants en tout. Face à eux, plusieurs centaines de gobelins, probablement plus de quatre-cent, peut-être jusqu’à six-cent, même. Mais ils disposaient de bonnes positions avantageuses. Les maisons extérieures et les chariots faisaient office de murs épais, qui contiendraient l’ennemi, et l’on pouvait monter dans les chambres aux étages pour faire feu depuis les fenêtres tout en restant à couvert des tirs ennemis. Par contre, la grande inconnue serait l’efficacité de l’action des trolls. A eux seuls, ils pouvaient renverser l’issue de la bataille, en perçant les défenses. Et s’il y avait une brèche non défendue, la masse verte s’engouffrerait dedans, puis se répandrait dans le village et profiterait à fond de sa supériorité numérique, et c’en serait fini des humains.

Le maître du village avait sommairement organisé les défenses. Deux groupes s’étaient formés. D’une part, les tireurs, qui ferraient feu à couvert depuis les fenêtres des maisons. D’autre part, les combattants au corps-à-corps, dont Raël, qui eux-mêmes seraient scindés en deux sous-groupes. Ceux qui défendraient les points faibles de la barricade extérieure (les chariots et les fenêtres au rez-de-chaussée, notamment), et ceux qui resteraient en réserve pour renforcer les endroits qui en auraient besoin, ou « colmater » les brèches dans le dispositif. Il était prévu que les meilleurs combattants, autrement dit les professionnels, s’occupent de la défense en première ligne, renforcés par quelques locaux, et que le reste des paysans armés se chargent, quant à eux, de former le groupe de réserve. Evidemment, tout le monde se battrait à pied, dans l’idée, les chevaux devraient être en retrait, attachés non loin des maisons touchant le fleuve où s’étaient réfugiés les non-combattants.

Raël avait le choix de sa position : dans une maison à défendre une fenêtre au rez-de-chaussée ? Dans une rue à défendre la barricade de chariots ? Autre part ? S’il le souhaitait, avant l’attaque, il pourrait également contester ou compléter les directives défensives prises par le maître du village si elles lui paraissaient mal appropriées.

Si tu veux un schéma précis, je t’en ferrai un et te l’enverrai par MP.
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

La journée dégénérait rapidement d'une escarmouche presque simple à une catastrophe réelle. Partout, des peaux-vertes, grouillant comme des rats dans un silo à grains mal fermé. Ils s'avançaient, entourant la ville que les cavaliers avaient dû rejoindre en toute hâte sous peine d'être rattrapé par les trolls. Bientôt, à pieds, prêts à tenir les barricades de fortune, le Scythien dût se ramener à l'évidence: tout cela se présentait très, très, très mal.

C'était gênant de mourir ainsi, noyé sous un flot ininterrompu de fourberie et de malice au lieu d'un décès dans son désert natal ou à la rigueur au cours d'un combat épique. Être écrasé puis dévoré par une de ces grosses créatures dont il ne connaissait pas le nom... Un sort que bien peu lui envieraient.
Il s'agit dans un premier temps pour reposer ses côtes douloureuses et ses plaies presqu'ouvertes. Son corps supportait les assauts avec une endurance qui l'étonnait de plus en plus, peut-être que son entraînement n'avait pas servi à rien, après tout?
Mais restait qu'il allait mourir ici, sans avoir accompli sa mission, à cause d'une stupide caravane trop repérable. Son acte héroïque contre le champion gobelin n'aurait pas servi à grand-chose sinon retarder l'inévitable, en fin de compte.

Il se laisse aller dans une maison au hasard, que des gens étaient train de barricader, accompagné d'un Aziz apeuré. Il s'assit dans un coin, loin de l'agitation un peu vaine des habitants et posa son petit chacal d'or devant lui. Les yeux vides d'émotions de l'objets reflétèrent son portrait en miniature. Il se sentait épié par les dieux, jugé dans ses derniers instants. Il se contenta de le regarder et de joindre les mains en s'inclinant, parlant net, sans crainte d'indisposer les habitants qui avaient d'autres chats à fouetter.


-"Djaf, ton serviteur implore ta clémence. J'ai échoué, je ne survivrai pas jusqu'à mon retour à Numas. Je vais périr ici, en terre étrangère, loin de tout ce que j'ai pu connaître et aimer.
Mon âme va bientôt rejoindre le grand cycle, celle d'Aziz me suivra. Accorde-nous une place dans la Bataille Eternelle contre les Démons Obscurs.

Je t'implore, dieu de la mort et des guerriers, de nous offrir une fin glorieuse, comme tu l'auras jugé. J'implore ton pardon pour mon échec. J'implore ta clémence pour mon âme..."


Il releva les yeux vers Aziz et lui ébouriffa les cheveux, comme il en avait l'habitude.

-"Ce n'est pas la fin, mon fils. Juste un nouveau début, un passage. Nous allons connaître le dernier voyage, celui qui nous mènera vers un monde moins cruel, peut-être."

Laissant là le jeune adolescent, Raël se pencha à une fenêtre et regarda les gobelins terminer leur œuvre d'encerclement, laissant bientôt les villageois à leur merci. C'était donc là que serait sa tombe, dans une terre lointaine oubliée des dieux?
Il serra les dents, plus il y pensait, plus cela lui devenait insupportable.


-"Reste-là Aziz, notre heure n'est peut-être pas encore venue."

Il sauta dans la rue, dégainant son kopesh et se préparant à un nouvel affrontement. Il devait se débarrasser des monstres géants en premier, une fois que ceux-ci seraient à terre, se défendre contre les gobelins serait bien plus simple. Il hurla à la cantonade:

-"Tous les tireurs visent ces gros tas! Abattez-les!"

Lui? Il se "contenterait" d'aider à tous les points faibles, tant que son corps le lui permettrait. C'était sans doute sa dernière bataille, mais le Héraut des Morts la mènerait vaillamment jusqu'à la fin.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 21 janv. 2016, 23:51, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

+1 PdC en Djaf.
Les défenseurs humains avaient à peine eu le temps de s’organiser et de se rendre à leurs postes quand l’armée peau-verte lança l’assaut. Comme prévu, celui-ci était désordonné et frontal.

Evidemment, Aziz, quant à lui, avait respecté les instructions de Raël Khem, et était resté à l’abri. Quant aux humains, si une partie d’entre eux paraissait effrayée, notamment beaucoup de paysans, les mercenaires, eux, avaient l’air résigné. Ils savaient que ce combat serait difficile à gagner. La supériorité numérique ennemie, seule, n’aurait pas été un problème rédhibitoire, pas plus que leurs archers. Mais, si l’on y ajoutait les trolls, la situation était très compliquée, voire même très mal engagée. Pouvaient-ils espérer vaincre ? Repousser cette marée verte et ces monstres grisâtres ? Peut-être, mais ce ne serait certainement pas de tout repos.

Raël Khem seul, ne pouvait gagner ce combat, mais il pouvait être ce grain de sable, cette goutte d’eau, ce facteur X qui faisait la différence. Car, s’il n’était pas un soldat à proprement parler, c’était néanmoins un guerrier dans l’âme, un combattant d’exception, d’une trempe rare et de la race des héros.

Depuis les évènements de la nuit, il avait gagné l’estime et le respect de ses pairs et plus largement des autres. Aussi son avis fut-il prit en compte, et Joachim Vendia, le jeune mercenaire à l’arbalète, avec son accent chantant du Sud, lui répondit en criant, depuis une fenêtre à l’étage d’une maison :


-Ces gros balourds de trolls n’ont pas la moindre chance !

Et il ouvrit le feu, aussitôt imité par les tireurs humains. Et bientôt, une pluie de flèches gobelines répondirent et virent se ficher sans grande coordination ni précision sur les défenses humaines, les murs en bois et torchis comme les chariots. La bataille venait de reprendre.
Bilan des tirs avant le contact : trois trolls abattus sur neuf au total. Quelques gobelins tués ou blessés.
2 humains abattus, 4 blessés.

Bilan des premiers combats (avant intervention de la réserve et donc de Raël entre autres) + des tirs :
Une soixantaine de gobelins tués ou blessés.
Une vingtaine d’humains tués ou blessés.

Test de moral des humains (sous INT) : 7 ! Ils tiennent bon. Une seule brèche dans les défenses.
L’ennemi fonça, et subit pendant les échanges de tirs les plus lourdes pertes. Carreaux et flèches volaient concentrés en direction des trolls, les transformant rapidement en pelotes d’épingles géantes. Mais seules trois créatures sur neuf tombèrent sous les projectiles. Les autres parvinrent au contact des maisons et des chariots qui barricadaient les routes, de même que la multitude de gobelins. Et les corps à corps s’engagèrent, sans que les tirs ne s’arrêtent pour autant.

Heureusement pour les humains, les arcs courts des gobelins, leur indiscipline et leur imprécision jouaient clairement en leur défaveur. D’autant que seuls étaient à leur portée la première ligne de défense, à savoir des hommes bien abrités derrière des chariots ou des fenêtres à l’étage.

Au corps à corps, les choses étaient différentes. La position avantageait toujours grandement les humains. Défendre des fenêtres ou des barricades de chariots était plus facile que de tenter de les franchir. Et dans l’ensemble, les défenses tirent bon, malgré quelques pertes. En un seul endroit, la rue principale, elles semblaient un peu dépassées. Les deux chariots qui avaient été placés pour faire barrage étaient la cible de tous les tirs ennemis, ce qui la noyait continuellement sous une pluie de flèches. Même si la plupart manquaient leur cible, ou retombèrent trop court, dans les lignes peaux-vertes, quelques traits mordirent la chair des humains. Et il y avait pire encore. Pas moins de deux trolls étaient en première ligne et poussaient les chariots à cet endroit, tandis qu’un troisième, qui était resté un peu en retrait, approchait pour renforcer l’offensive à cet endroit. Une multitude de peaux-vertes les secondaient, poussant les chariots et combattant les rares défenseurs survivants à cet endroit, complètement débordés et qui n’osaient plus s’exposer pour contre-attaquer et empêcher trolls de tenter de dégager un espace entre les chariots pour former une brèche.

C’est là que les réserves, dont faisait partie Raël, furent envoyées au plus vite. Le scythien et d’autres paysans courraient au combat. Il leur faudrait tenir à tout prix la rue, ou c’en était fini de l’unique ligne de défense et du village entier, par ricochet : les monstres pourraient franchir l’obstacle et se répandre dans la ville, et donc prendre en tenaille les derniers défenseurs, tout en pillant, massacrant et capturant les civils.

But du combat : tenir pendant un temps indéterminé.

Déroulement : il y a contre Raël : 1 troll de pierre (cf. bestiaires) avec un gros gourdin de troll (24+1D10 dégâts) et 3 gobelins comme précédemment, (qui se renouvèlent après 1 round complet s’ils sont tués).

Règle spéciale : position défensive : + 5 ATT et PAR de Raël, et +1 NA. -1 NA pour le troll (car il tente aussi de faire bouger le chariot).

Round 1 :
Raël agit en 1er : Il tente d’assommer avec son bouclier : 18. Touché ! Test de FOR comparé à l’END d’un gobelin : 4 VS 19 ! 1 gobelin assommé !
Gobelin 1 : 3. Touché. Parade : 8. Pas de dégâts.
Gobelin 2 : 13. Raté.
Gobelin 3 : Assommé.
Troll : 12. Raté.
Raël tabasse avec son bouclier : 11. Touché ! Test de FOR comparé à l’END d’un gobelin : 17 VS 16 ! 1 gobelin assommé pour le prochain round !
Raël refrappe : 8. Touché ! Test de FOR comparé à l’END d’un gobelin : 15 VS 8 ! Le gobelin résiste.

Résistance des chariots : ça tient le choc.

Round 2 :
Raël agit en 1er : Il tente d’assommer avec son bouclier : 14. Touché ! Test de FOR comparé à l’END d’un gobelin : 15 VS 13 ! 1 gobelin assommé !
Gobelin 1 : 9. Raté.
Gobelin 2 : Assommé.
Gobelin 3 : Assommé.
Troll : 13. Raté.
Raël tabasse avec son bouclier : 11. Touché ! Tests comparés : 6 VS 16 : 1 gobelin assommé au prochain tour.
Raël tabasse avec son bouclier : 5. Touché. Test comparé : 3 VS 11. 1 gobelin assommé au prochain tour.

Résistance des chariots : ça tient encore parfaitement.

Round 3 :
Raël agit en 1er : Il tente d’assommer avec son bouclier : 13. Touché ! Test de FOR comparé à l’END d’un gobelin : 15 VS 6 ! Le gobelin résiste !
Gobelin 1 : 7. Touché. Parade : 10. Réussite. Pas de dégâts.
Gobelin 2 : Assommé.
Gobelin 3 : Assommé.
Troll : 7. Touché ! Parade : 2. Réussite. Localisation : torse. Dégâts : 1. (Légèrement gonflés, pour qu’une attaque de troll fasse quand même un minimum mal, même parée).
Raël tabasse avec son bouclier : 16. Touché ! Tests comparés : 15 VS 10 : le gobelin résiste !

Résistance des chariots : ça tient encore parfaitement. Et bien c’est pas mal de chance pour la barricade.

Déroulement d’ensemble : excellent ! Des bons jets qui suffisent à vous sauver !

Ca mérite un +1 xp exceptionnel pour l’ensemble de l’épisode contre les peaux-vertes, très bien mené, à vrai dire mieux que ce que je pensais possible quand j’ai élaboré cette partie du scénario !

(NB : Il y a eu pas mal de jets non montrés, car inutiles, j’ai donné simplement le résultat à chaque fois, comme pour la résistance des chariots, l’évolution d’ensemble, les pertes de chaque camp, etc…) Profil mis à jour.
La défense de la barricade des chariots fut plus facile qu’il n’y paraissait. Repousser les rares gobelins qui se faufilaient par-dessus la barricade à coups de bouclier, et tenir contre les trolls qui agitaient de grosses massues tenues à bout de bras à l’aveuglette derrière les chariots où se planquaient les défenseurs était relativement simple pour un guerrier de la trempe de Raël Khem. Sans doute aurait-ce été beaucoup plus difficile si la barricade avait cédé. Mais la chance était avec eux, et il fallait croire que la Confrérie du Phare avait investi dans des véhicules très solides. Ou tout simplement que les trolls étaient trop stupides pour avoir, au lieu de tenter de taper les chariots pour les réduire en miettes, simplement lâché leurs massues un instant pour pousser tous ensemble et faire bouger la barricade, ce qui aurait créé une brèche à coup sûr.

Heureusement pour les défenseurs qui malgré tout étaient en mauvaise posture, car ils ne faisaient que gagner du temps, et que tôt ou tard, les barricades auraient cédé sous les assauts ennemis, ou ceux-ci auraient pu réussir à toucher les défenseurs et a leur infliger plus de dégâts.
Si le guerrier scythien avait été touché par la massue d’un des trolls, il était parvenu à dévier son coup avec son bouclier, et ne gardait de l’expérience qu’un gros bleu au bras gauche. En revanche, certains de ses compagnons, moins doués que lui –ce n’étaient que de simples paysans armés, après tout-, s’étaient fait blesser ou tuer par les peaux-vertes.

Heureusement, dans l’ensemble, les défenses humaines se révélèrent beaucoup plus solides qu’on aurait pu le croire. Non seulement elles ne cédèrent pas, en aucun point, mais en plus, les tireurs embusqués se montraient redoutablement efficaces, abattant un troll après l’autre, jusqu’à ce qu’il n’en reste aucun. Y compris les trois qui attaquaient la barricade de Raël, et plus particulièrement celui qui était juste en face de l’endroit que défendait le scythien, tous passèrent l’arme à gauche sous les salves nourries et précises de traits, qui ne s’arrêtaient que lorsque les bêtes tombaient pour ne plus se relever.

Le dernier monstre venait juste de mourir, lorsqu’au loin, derrière l’armée ennemie, retentit une sonnerie de cor, tandis qu’une grande clameur montait dans le camp des hommes ! Des renforts, enfin ! La cavalerie bretonnienne arrivait, en retard, comme d’habitude, mais néanmoins à point nommé.

Les paysans reconnurent au loin les oriflammes de leurs seigneurs sur leurs longues lances de cavalerie, au nombre d’une trentaine au moins, et hurlèrent de joie :


-FOULQUES DE VALFLEUVE ! Notre seigneur et protecteur le comte-paladin Foulques de Valfleuve est arrivé ! Et il a la moitié de ses vassaux avec lui ! Hourra ! VIVE FOULQUES DE VALFLEUVE !

Mieux, ils se trouvaient à l’emplacement idéal, juste derrière les lignes ennemies, prête à charger droit sur le général adverse, qui s’était placé le plus loin possible, derrière même ses archers afin d’être hors de portée des tirs du village. Maintenant, sa couardise se retournait contre lui, il était puni par sa propre lâcheté. Car, évidemment, les chevaliers bretonniens n’avaient aucune intention de le laisser s’enfuir à si bon compte. Ils se préparaient à charger, et plus rien ni personne ne pouvait ni même ne manifestait l’envie de se mettre entre eux et le chef de l’armée gobeline.

Au contraire, l’état major qui venait de remarquer la présence des ennemis juste dans son dos, fut le premier à tourner les talons pour tenter de fuir, bientôt imité par les archers non loin. La panique se répandit comme une traînée de poudre dans l’armée peau-verte, qui se désorganisa complètement en un rien de temps, en commençant pas les gobelins les plus proches des chevaliers, les chefs et les archers. Ces deux groupes là n’avaient aucune chance d’échapper à la charge, mais tentaient quand même leur chance. Qui sait, dans le tas, quelques uns pourraient peut-être fuir, quand rester pour se battre aurait équivalu à un suicide. Quant au gros des troupes, lui, il ne comprenait pas encore très bien ce qui était en train de se passer, mais, en voyant leurs camarades s’enfuir, ils s’empressèrent de leur emboîter le pas sans demander leur reste. Bientôt, la débandade fut totale dans l’armée adverse, ne restaient que quelques groupes ici ou là qui continuaient à se battre au lieu de tenter inutilement de s’enfuir, l’armée verte étant complètement cernée, bloquée sur les flancs par le coude du fleuve, devant elle par le village et ses défenseurs, et derrière elle par l’armée bretonnienne.

Et, dans un vacarme assourdissant de trompes qui résonnaient avec un écho terrifiant dans la grande vallée de la Grismerie, le comte-paladin Foulques de Valfleuve et ses vassaux se lancèrent à la charge…

Le massacre pouvait commencer.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Raël Khem
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

La première pluie de flèche prit le Scythien complètement au dépourvu. Il eut juste le temps de lever son bouclier pour sentir une volée de flèches mal équilibrées s'abattre sur ses défenses, sans efficacité bien heureusement! La bonne nouvelle était que ces gobelins étaient aussi mauvais que prévu, autant en terme de combat que de tirs à l'arc!
C'est pourtant avec une certaine panique que Raël se jeta contre la charrette, sans se douter un instant que des trolls n'allaient pas tarder à la charger. Sa seule satisfaction était de voir les tireurs humains majoritairement l'écouter et couvrir de fer et de bois ces horreurs naturelles. Il comprit rapidement son erreur de positionnement quand il entendit les mugissements furieux des trolls juste derrière les chariots qui lui servaient d'abri.

En sentant les coups du troll ébranler la carcasse de bois, le guerrier comprit que tout allait se jouer maintenant. S'ils devaient faire plier les peaux-vertes, ce serait ici, s'il échouait et bien... Disons que son voyage aurait été dans l'ensemble peu satisfaisant.
A la première tête de gobelin qu'il vit dépasser, il asséna un puissant coup de bouclier, ce qui eut pour effet de le renvoyer vers ses congénères. De nombreux autres furent distribués et ce fût à la faveur de l'un d'entre eux qu'un coup de masse du troll ricocha dans un angle parfait de parade! Raël souffla. C'était un pur coup de chance que de s'en sortir si aisément... A moins qu'il ne s'agisse d'un signe des dieux? Djaf avait sans doute guidé son bras dans les derniers instants! C'était la seule explication possible.

Toujours était-il qu'à l'exception de quelques gobelins sans importance, la barricade tint bon. Pourtant, au lieu de satisfaire le Scythien, cela ne fit que l'inquiéter davantage. Tout cela n'était que répit de petite allure, de faible importance. La fatigue serrait déjà ses bras et ses jambes, le poids de ses armes se ressentait sur son corps entier. Il n'allait pas tarder à faiblir, déjà assommé sous le poids de ses plaies et à ce moment là...

Les trompettes bretonniennes le firent sursauter. Elles étaient un écho ridicule de fanfaronnades ostentatoires et de sons faux aux tons grossiers selon les mœurs arabéennes. Mais, à cette seconde, à ses oreilles, c'était le plus beau son du monde.

Le maître-d'armes ne chercha pas à comprendre le nom acclamé par les manants, il aurait bien le temps de l'apprendre plus tard, surtout que cet accent bretonnien était difficile à comprendre pour un non-natif comme lui. En tout cas une chose était sûre, les gobelins s'enfuyaient et la victoire était à eux.
Dans un mouvement de vengeance, de peur contenue et de colère, Raël tenta de passer la barricade pour charger les peaux-vertes restantes, criant à qui voulait l'entendre:


-"Vengeance! Vengeance pour les nôtres! Qu'Asaph* guide nos lames!"
Il ne parle évidemment pas de son cheval, mais de la véritable déesse Asaph, aussi connue sous le nom d'Aspic, déesse de la magie, de la guérison et de la vengeance.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 26 janv. 2016, 21:31, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par [MJ] Kriegsherr »

Le massacre ne saurait évidemment être joué comme un affrontement normal. Il faut s’imaginer des gobelins paniqués, totalement désorganisés, indisciplinés, qui ne pensent qu’à fuir, sans même se rendre compte que c’est impossible.

Bref, la panique et l’individualisme presque total chez l’adversaire. Seuls quelques gobelins particulièrement courageux et perspicaces, et particulièrement forts aussi, continuent à organiser de petits pôles de résistance, en ralliant à eux ceux qui sont encore assez lucides pour se rendre compte que la fuite n’est pas possible, ou qui on ont plus peur d’eux que des humains.

D’autant plus que les gobelins se souviennent de toi et ont peur en te voyant. On considère donc que Raël ne prend pas de risques inconsidérés et qu’il ne fait que massacrer.
A partir de l’arrivée des seigneurs bretonniens sur les arrières des troupes peaux-vertes, la bataille s’était achevée, remplacée par une déroute complète qui s’était soldée par une véritable boucherie. Leurs chefs et leurs tireurs massacrés les premiers sans avoir eu le temps de se défendre et d’infliger des pertes à leurs adversaires, leurs trolls déjà tous morts, les gobelins de la nuit avaient été pris entre le marteau et l’enclume. Serrés les uns contre les autres, lâchant leurs armes pour courir plus vite, ils n’avaient pourtant nulle part où aller, nulle échappatoire pour fuir. Derrière eux, leur retraite était coupée par les hommes du seigneur Foulques de Valfleuve. Devant eux, les barricades du village, presque intactes et encore défendues par des humains dont l’ardeur au combat avait redoublé. Sur leurs flancs, le coude du cours d’eau, qui formait un « V », le village était coincé à son extrémité. Mais la Grisemrie n’était pas un obstacle facilement franchissable. C’était un fleuve, et il venait de pleuvoir abondement, ce qui avait encore gonflé son débit. Acculés, les gobelins hurlaient, couraient, se bousculaient, se jetaient à l’eau ou tenter vainement de traverser les lignes adverses pour rejoindre leurs montagnes.

Galvanisés par Raël Khem, certains mercenaires, dont Joachim Vendia, ainsi que les plus braves des paysans, s’étaient précipités pour l’épauler et organiser une sortie qui contribua encore plus à la désorganisation de l’armée ennemie. Il n’était pas difficile de frapper les bestioles vertes qui à dire vrai n’essayaient la plupart du temps même pas de se battre. Et même quand ils tombaient sur un groupe qui résistait encore, il suffisait de tuer le chef, d’un coup d’épée ou d’un carreau entre les deux yeux, pour les débander eux aussi. Même un enfant n’aurait eu aucun mal à prélever son tribut de vies dans ce foutoir monstre. Autant les gobelins s’étaient montrés très braves la nuit, autant, de jour, ils étaient complètement terrorisés au point d’être inconscients. Sans doute l’attaque soudaine par derrière et la perte de leurs chefs y était-elle pour quelque chose, aussi, ainsi que les dégâts dévastateurs de la charge bretonnienne qui leur avait coûté plus d’une centaine de vies, soit plus d’un cinquième de ce qui restait de leur armée, en l’espace de quelques minutes.

Le massacre se poursuivit pendant plusieurs heures, avant que les dernières bandes ne fussent exterminées. Toute l’armée ennemie avait été décimée, ou presque. Peu, très peu de peaux-vertes parvinrent à fuir, ce jour là. Et c’est ainsi que, auréolé de gloire et couvert de sang noir de gobelin, Foulques de Valfleuve et ses vassaux entrèrent triomphalement dans le village, les chariots ayant été dégagés préalablement. Ils étaient suivis par une troupe d’un peu moins de deux cent hommes d’armes et une centaine d’archers, qui avaient grandement contribué au massacre.

Le seigneur s’avança parmi la foule et fut accueilli en héros, son nom scandé sans répit par ses paysans et les marchands qui lui en étaient reconnaissants. Raël, qui était lui aussi rentré au village quelques minutes plus tôt, lorsqu’il avait commencé à sérieusement accumuler et ressentir les effets de la fatigue, se reposait et était soigné sur la place principale du village, avec les autres blessés. Cette fois, les médecins auraient le temps de finir leur travail et de les rétablir intégralement. L’ennemi était vaincu, presque entièrement exterminé, leurs blessures allaient être soignées, ils étaient sauvés.

Aziz était à ses côtés, adossé contre le mur où Raël était examiné par un marchand qui avait de bonnes connaissances en médecines. Lui aussi n’était gère intéressé par les congratulations adressées par la foule qui se pressait autour de l’assemblée des seigneurs, et du premier d’entre eux, un homme grand et fort, un moustachu roux qui approchait la quarantaine, du nom de Foulques de Valfleuve. Pour l’enfant, ou plutôt l’adolescent, maintenant, ce seigneur les avait peut-être sauvés par son arrivée, mais il n’était pas le véritable héros de l’histoire. Non, les véritables héros à ses yeux, c’étaient tous ces hommes gémissants ou muets, allongés ou assis un peu partout sur la place, autour desquels s’affairaient tous ceux qui avaient quelques notions médicales, c’étaient tous ces hommes qui étaient morts en défendant les barricades, c’était celui qui s’était toujours occupé de lui depuis qu’il l’avait récupéré dans une rue en Arabie, à Al-Haik la cité des voleurs.

Curieusement, le grand seigneur fit un geste de la main, comme pour signifier que ce n’était rien, qu’il n’avait fait que son devoir. Puis, aussi étrange que cela paraisse pour un homme de son rang, il mit pied à terre et fendit la foule pour s’approcher de Raël et des autres blessés, après avoir confié son fléau d’armes et son écu à son écuyer, ne gardant que son épée bâtarde et une longue dague à sa ceinture.

Bien que le bas de son tabard soit à moitié imbibé de sang qui le noircissait, il était visible qu’il portait une tenue bleue sur laquelle était représentée cinq châteaux jaunes. Si Raël avait eu des connaissances en héraldique, il aurait blasonné ainsi les armoiries de Foulques de Valfleuve : « d’azur aux cinq châteaux d’or posés en sautoir ».

Le seigneur s’arrêta juste devant Raël et Aziz, et s’adressa au scythien, sous le regard bienveillant du chef des marchands, Jeannot Fitzgodric, qui le suivait de près, au premier rang de la foule :


-Ainsi, c’estoit donc vous qui avez sauvé mes gens, estranger. Bien que j’aurois su le faire moi-mesme, sans nul doute, nous serrions peut-estre arrivés trop tardivement, et il ne fait pas non plus doute que sans vous les pertes eusses été plus grandes.

Au nom du comté de Valfleuve, je vous remercie.

J’ai ouï dire, par ailleurs, que vous alliez participer au tournoi de L’Anguille ? Estant un tournoi organisé par les geux, et n’ayant pas le temps de m’y rendre pour démontrer la supériorité incontestable de la noblesse bretonnienne dans ce genre d’exercice, vous y aurez peut-estre une chance. Mon troisième fils n’arreste pas de m’en parler, mais je lui interdis d’y participer, nous avons trop besoin de toutes les personnes de bonne naissance ici pour défendre nos terres. Il est ardu de protéger cinq castels à la fois.

Ceci-dit, je vais me montrer grand seigneur et vous inviter tous dans l’une de mes forteresses sur vostre chemin. Vous pourrez vous y reposer et vous initier aux arts de la chevalerie bretonnienne. L’on m’a fait vostre éloge, l’on m’a même dit que vous estiez un grand guerrier arabéen, sans doute le meilleur de vostre peuple !

Un si grand guerrier ne devrait pas refuser l’occasion de se mesurer aux nobles bretonniens, de loin les meilleurs combattants au monde. Nous avons déjà démontré durant les croisades contre votre Sultan Jaffar que nous étions supérieurs aux peuples du Sud. Quand vous rentrerez dans vostre contrée, vous pourrez vous vanter d’avoir été vaincu par plus fort que vous.

Qu’en dites-vous, estranger, viendrez-vous en mon castel ?
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Re: [Raël Khem] Le cheval, le corbeau et la relique.

Message par Raël Khem »

La pression exercée par les peaux-vertes sur la charrette s'estompa brutalement, remplacée par des couinements de peur et de panique de la part des petits êtres qui s'enfuyaient en hurlant. Raël, au milieu de cette débandade, s'en donna à cœur joie! Sa lame trancha nombre de gorges et brisa nombre de vies. Il arrivait parfois qu'un gobelin le reconnaisse et s'enfuit en hurlant, avant d'être cueilli part la bronze du kopesh, sa vie ôtée dans la terreur. La victoire était satisfaisante.
Et même, lorsqu'il arrivait qu'une poche de résistance se forme, il suffisait d'attendre que la crainte gagne aussi ces petits chefs de la dernière heure, pour que tous s'enfuient et qu'il ne fallut plus à la troupe que les récupérer un par un, comme des fruits mûrs.

Quand enfin la situation sembla se calmer, le Scythien se laissa porter par ses acolytes et emmener près des médecins improvisés qui firent ce qu'ils purent pour calmer les douleurs qui revenaient. Au loin le seigneur venait de faire son entrée et la foule l'acclamait à tout rompre, comme les commerçants l'avaient fait pour Raël la nuit précédente. Aziz semblait boudeur, un peu vexé peut-être qu'on ne laisse pas à son tuteur toute la gloire qu'il méritait. Le guerrier lui-même ne s'en offensait pas, pour le coup cela lui faisait mal de l'admettre, mais sans cette arrivée providentielle il ne serait sans doute plus de ce monde.
Il n'eut par ailleurs aucun mal à reconnaître le seigneur quand celui-ci s'avança vers lui, ce mélange de morgue, d'honneur mal placé, d'armes et armures flamboyantes...

Le maître-d'armes perdit tout sourire quand le noble se mit à parler, avec cet accent bretonnien... Déjà que Raël avait du mal à discuter avec des gens parlant vite, alors si en plus ils devaient rajouter des fioritures par dizaines... Heureusement son "médecin", voyant son malaise, l'aida un peu à la traduction.

On ne peut pas dire que ce que le Scythien entendit lui plu.

Alors comme ça ce tas de fumiers prétendait que les bretonniens étaient invincibles? La croisade remontait à plus de mille ans et il s'agissait de souvenirs qu'on préférait, dans son peuple, ne pas ressasser. Mais s'il tenait tellement à voir ce que les arabéens pouvaient faire... Il allait lui montrer que les temps avaient changés.


-"Avec plaisir, messire. J'emmènerai malgré tout mon fils, Aziz ici présent, avec moi. J'ai hâte de pouvoir constater les talents martiaux de la noblesse bretonnienne!"

Il lui sourit en remettant en ordre son équipement. Il allait le descendre de son piédestal au premier duel.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 26 janv. 2016, 21:32, modifié 1 fois.
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Equipement:

Compétences:
Compagnon : Aziz, voleur
Profil : For 6 | End 6 | Hab 11 | Cha 7 | Int 8 | Ini 10 | Att 8 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 40/40
Compétences : Fuite (1) Chance (1) Escamotage (1) Mendicité (1) Vol à la tire (1)

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