[Tristan de Rochecourt] Les débuts d'un chevalier

[[MJ] Kriegsherr]

Enfin Tristan allait vivre la véritable première épreuve de son parcours en quête de gloire, de titre et de terres. Et l'ennemi qu'il affrontait était un véritable fléau de la Bretonnie, plus particulièrement de la région de Montfort, et les éliminer serait une sorte de service public, rendu non seulement aux marchands que Tristan aidait actuellement, mais aussi à l'ensemble des habitants des environs. De plus, la dame et ses pairs lui seraient reconnaissants de tuer ces bêtes sanguinaires. Après avoir adressé à sa divinité principale une prière, le jeune homme se rua au combat, avertissant ses compagnons du danger de l'attaque sur les flancs, et donnant l'exemple en y allant pour barrer la route aux féroces assaillants...

+ 3 PdCs en la Dame du Lac.
Test de CHA : 1. Réussite critique : tu inspires et renforces les défenseurs, ils te soutinnent, tu n'auras donc qu'un seul adversaire à la fois.

Round 1 : Orque VS Tristan (Initiative : Tristan, les orques ont le profil d'orques communs, sans PCs supplémentaire, ils sont équipés chacun d'un kikoup à une main).

Attaque de Tristan : 6. Touché. Parade de l'orque : 15. Raté. Localisation : Bras droit. Dégâts : 34. Test d'endurance : 19. Bras coupé, et l'orque est hors de combat pour le restant de l'affrontement.

Round 2 : Orque 1 VS Tristan :

Attaque de Tristan: 11. Raté.
Attaque de orque 1 : 7. Touché. Esquive de Tristan : 3. Réussite. Aucun dégât.

Round 3 :

Personne ne touche (Tristan : 14 ; orque 1 : 15).
Evolution générale du combat : les orques et gobelins subissent légèrement plus de pertes, mais ils restent pour l'instant.

Round 4 :

Attaque de Tristan : 3. Touché. Parade de orque 1 : 4. Localisation : Bras droit encore. Réussite. Dégâts : 24. Test d'END d'orque 1 : 19. Raté. Son bras est blessé et il lâche son arme.

Evolution générale du combat : les orques et gobelins s'enfuient.

+5 xps pour ce combat !

La réputation martiale des chevaliers bretonnien était très connue, et aussi les mercenaires de la caravane furent-ils très heureux d'avoir l'un d'entre eux à leurs côtés pour se battre. Ceux qui étaient les plus proches firent bloc autour de lui, et tentèrent de s'inspirer de sa position : sous ses directives, ils formèrent une ligne de défense efficace. Mais le plus dur restait à faire : combattre, survivre, et gagner ! Malgré le fait que les autres comptent beaucoup sur lui, ce qui accentuait la pression qui pesait sur ses épaules, notre jeune héros et son épée sainte redoutable ne laissèrent pas à désirer. Profitant du fait qu'il soit plus vif et plus rapide que les brutes vertes qui les chargeaient, Tristan porta un premier coup de taille à l'orque qui fonçait sur lui en beuglant et en levant le bras armé. Grave erreur qu'il paya aussitôt, la force du coup porté fût telle qu'en dépit de la célèbre résistance des orques, ce dernier eut le bras tranché net à hauteur de l'épaule, et tomba au sol en hurlant de douleur : il n'était plus dangereux. L'affrontement commençait bien pour les humains, puisque le premier choc de l'assaut avait été contenu et que les orques n'avaient pas pu percer la ligne de défense, en aucun point. Mais tout n'était pas terminé pour autant. Un deuxième orque prit immédiatement la place du blessé face à Tristan : son regard cruel et agressif ne laissait pas planer le moindre doute sur ses intentions : il voulait tuer Tristan pour la gloire. Son arme dangereuse fila à une vitesse folle vers le chevalier, qui eut à peine le temps de se baisser pour esquiver in extremis la lame qui siffla à ses oreilles. Ca avait été très juste ! Des coups furent ensuite échangés entre les deux combattants, mais ils furent tous parés ou esquivés. Enfin, l'épée de Tristan trouva la faille dans la garde de son adversaire, et s'y engouffra. Le peau-verte interposa sa lame, ce qui lui évita l'amputation, mais son geste ne put par contre lui éviter une longue estafilade sur son bras armé. Encore une fois, l'orque ne fut pas à la hauteur de la réputation de sa race, hurla de douleur de rage, puis se replia, voyant que partout, ses pairs étaient également blessés, tués ou repoussés.

L'embuscade des orques avait été un échec, mais les convoyeurs ne tentèrent pas de les poursuivre : tel n'était pas leur objectif, et ils avaient des blessés graves, au nombre de huit, et un mort à déplorer, tous parmi les mercenaires. Les blessés légers étaient eux plus nombreux. Léon Jussieux ordonna à ses hommes de mettre en terre le mort et de s'occuper rapidement des blessés les plus graves : il disait vouloir repartir au plus vite, tant pour satisfaire les exigences de sa compagnie, que parce que les peaux vertes pouvaient revenir plus nombreuses.
Il y eut néanmoins une pause, le temps d'achever les ennemis blessés, de bander ses propres blessés, d'enterrer le mort et de "débriefer" pour les convoyeurs. Tristan reçu des tapes sur l'épaule de la plupart des mercenaires, qu'il ne connaissait pas. Le chef du convoi en personne le remercia pour ce qu'il avait fait :

-Bien joué, chevalier, je savais qu'on pouvait te faire confiance. Tu t'es comporté comme un chef, et tu t'es montré digne de ton rang. Sans toi, ça aurait été plus difficile.

Puis ce fut Pitt qui vint lui parler, d'une voix grave et rauque :

-Bravo, mon gars, tu t'es bien battu.

Puis il retourna se rassoir sur la banquette, impassible, et Lucas prit le relai, tout excité par le combat :

-Waa ! La vache qu'est-ce qu'on leur a mis à ces peaux-vertes, hein ! Ils sont pas près de revenir de sitôt se frotter à nous, c'est moi qui te le dis ! Et toi, t'en a battu deux, tué un, et t'as même reçu les félicitations du boss, et même de Pitt, et ça, c'est rare ! La vache, t'es un sacré bon combattant, toi !

[Tristan de Rochecourt]

Tristan n’avais encore jamais gouté au vrai combat. Sa première expérience en la matière fût riche en adrénaline. Les ennemis étaient en surnombre et l’aspect d’un orque de près était des plus impressionnants. Il faut croire qu’il avait bien suivit ses leçons avec le maître d’armes. L’attitude qu’il avait adoptée avait été visiblement la bonne. Aujourd’hui, il devait sa vie pas mal à l’application de ce savoir et au zèle de l’entrainement. Il était encore tremblant lorsque les peaux-vertes furent mises en déroute. C’était une sensation étrange que celle de la bataille. Le temps semblait subir des distorsions et tous ses sens semblaient être en éveil. Il comprenait maintenant la gloire du combat. La vertu guerrière qui veut que l’homme transcende ses limites pour s’approcher vers cette essence de la vie qui se ressent lorsque chaque seconde est probablement la dernière. Toutes ces histoires chevaleresques prenaient maintenant tout leur sens. Elles n’étaient plus à ses yeux juste une sorte d’idéal mystique à revendiquer mais véritablement une voie. La voie du chevalier ! C’était désormais la sienne. Bien entendu ce n’était qu’une petite attaque d’orques parmi tant d’autres. Ses compagnons de combats, d’aussi basses extractions qu’ils soient, n’en étaient pas à leur première escarmouche. Bien qu’il ait une meilleure formation martiale, ces gueux avaient sur lui l’avantage de l’expérience du sang.

Tristan, content d’être encore en vie, répondit de bon cœur aux félicitations qu’il reçut :

- Merci ! Vous vous êtes bien battus vous-aussi ! Ces peaux-vertes ont eut ce qu’elles méritaient !

Une fois que la fièvre du combat fût un peu descendue, il repensa au contenu des chariots. C’est peut être une bonne occasion qui s’offrait à lui à présent.

- Si la cargaison est faite d’humains ou de bétail, le fracas des armes et les cris d’agonies auront bien du susciter quelques réactions ! Voyons voir s’il y a un moyen d’en savoir d’avantage.

Après avoir félicité les autres qui vinrent lui parlé, il profita du moment du pansement des plaies et du débriefing pour passer un chiffon sur sa lame. Une foi celle-ci rangée dans son fourreau il eut une pensée pour la Dame. Serrant de ses doigts le pommeau de l’épée il remercia :

- Oh très Sainte Dame ! En remerciement de m’avoir accordé ta force, je te dédie cette victoire !

Il se dirigea ensuite vers son cheval qui était toujours attaché au chariot de queue. Il prit la gourde se trouvant dans sa sacoche, en dévissa le bouchon et la portât à sa bouche. Il en profitât pour tendre à nouveaux l’oreille encore à l’affut d’un bruit pouvant lui donner une indication. Le prétexte de la gourde étant expiré, il utilisa ensuite le prétexte du cheval en profitant de réconfort qu’il lui donnait pour allongé encore un peu son écoute sans éveillé les soupçons. Une fois l’opération effectuée, il s’en retourna sur sa banquette une fois le convoi prêt pour le départ.

[[MJ] Kriegsherr]

Comme la plupart des chevaliers bretonniens le faisaient, ou du moins comme la plupart des chevaliers bretonniens devraient le faire, le jeune Tristan remercia la Dame du Lac pour ce combat, et lui dédia même ses premières réussites, et son premier peau-verte abattu, car il avait pris le temps d’achever celui qu’il avait grièvement blessé en lui tranchant le bras.

+1 PdC en la Dame du Lac

Après avoir pris le temps d’essuyer sa lame encore sanglante, il décida de poursuivre ses investigations sur la nature du chargement des marchands, question qu’il n’avait pas encore élucidée. Il but à son outre et en profita pour tendre discrètement l’oreille vers le chariot de queue, tout proche de son cheval, pendant que personne ne le regardait. Une fois qu’il eut fini de se désaltérer –le combat intense lui avait donné très soif- , il prit encore un moment d’écoute supplémentaire, prétextant s’occuper de son cheval, qu’il inspecta tout de même, afin de s’assurer que les orques et gobelins ne l’avaient pas blessé.

Test d’écoute (INI) : 6. Réussite.
Test de chance : 9. OK, ton cheval est intact.

Pendant ce temps « d’espionnage » assez long, Tristan perçut assez clairement des chocs légers à l’intérieur du chariot, comme si des caisses tombaient sur le sol, ou plus probablement, que des animaux ou des humains bougeaient légèrement à l’intérieur. En tendant l’oreille plus encore, le chevalier errant crut même entendre un léger gémissement plaintif, poussé par une bête ou un homme, mais il n’en était pas sûr. Quoi qu’il en soit, il devenait quasi-certain pour lui que les chariots transportaient une marchandise vivante. Mais cela ne résolvait rien, car s’il s’agissait de bétail, ce convoi était parfaitement légal, et il n’avait aucun indice lui permettant de trancher avec certitude sur la nature de la cargaison. Evidemment, il pouvait essayer de tirer les vers du nez aux autres convoyeurs, l’air de rien. Il faudrait dans tous les cas se montrer prudent, pour ne pas éveiller les soupçons, ni accuser à tort.
Quoi qu’il en fût, il était dangereux de rester trop longtemps dans les parages, c’était une certitude, et les caravaniers le savaient très bien. Ils devaient au plus vite atteindre la portion de route plus sûre, et plus rapide après les derniers contreforts du massif d’Orquemont –à l’Ouest- passés. La route principale franchissait alors le fleuve Grismerie, et le longeait alors jusqu’à Gisoreux. La rive Ouest du fleuve Grismerie était sur cette portion beaucoup plus sûre –et plate- que la rive Est, montagneuse. Mais si les orques étaient plus rares, les brigands, eux, y étaient par contre très présents, à ce qu’on racontait. Heureusement, ces derniers étaient généralement moins forts, moins dangereux et moins nombreux que les peaux-vertes.
La caravane n’avait pas encore quitté la vallée encaissée et franchit le pont, toutefois, et Tristan, qui s’était rassis à sa place, pouvait continuer à converser avec ses compagnons de route –ou pas, selon ses envies-…