[EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Urizen
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Message par [MJ] Urizen »

L'épisode précédent, à Marienburg
Vous pouvez répondre à vos posts précédents puis passer à cette suite. L'escale à Bordeleaux ne dure qu'un jour. Vous pouvez vous contenter de laisser un post qui résume vos occupations et vos actions lors de cette journée ou développer un RP si vous le souhaitez. Même avec le zoom, le texte dans le carnet reste difficile à lire. Je m'y prendrais différemment la prochaine fois.

Voici le texte :

14, Vorhexen

Cela fait 3 semaines que nous avons pris la mer. Le Wilhelm III s'engage aujourd'hui dans l'estuaire de Bordeleaux où nous allons passer un jour d'escale bien mérité. Ensuite, nous contournerons la péninsule estalienne pour mouiller à Magritta. Le vieux Koperfeld m'a dit l'autre jour que Holswig-Haagen était un noble dont la ligné déchue était parente éloignée de celle des Holswig-Schliestein du Reikland dont descend l'empereur Karl-Frantz...mais c'est un hâbleur de la pire espèce. Quoi qu'il en soit vraiment, peu importe. Ce qui est certain par contre, c'est que son second, le sergent Kampffart est une peau de vache qui se plait à rudoyer les jeunes matelots. Lui et quelques hommes de l'équipage m'ont dit de me méfier des Norscans car ils pactisent avec le Chaos. Je ne crois pas que ce soit vrai...Heureusement les querelles du capitaine Hendricks avec le maitre-nain de l'université d'Altdorf font rire l'équipage et détendent l'atmosphère. Quant à moi...hé bien malgré tout, je suis fier de naviguer en compagnie de ces hommes.

Que Manaan souffle le bon vent !


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Journal du jeune Johan, moussaillon à bord du Wilhelm III
15, Vorhexen, Bordeleaux
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Les docks de Bordeleaux

La ville de Bordeleaux a été fondée il y a bien longtemps. Située dans un vaste estuaire, elle est accessible aux navires de haute mer. Le château de Bordeleaux, siège du pouvoir ducal, veille sur la cité toute entière depuis une falaise qui s’élève au-dessus du port, et les machines de siège postées sur ses murailles peuvent atteindre n’importe quel point de la cité ou de la baie.

Les quais, où mouillent des vaisseaux provenant de toutes les parties du Vieux Monde, grouillent d'une activité fiévreuse. A l'intérieur des anciens murs de la cité, s'étend la vieille ville. La "dame endormie", comme aiment l’appeler les bordelins, dissimulent des secrets de beauté qui ne se révèlent qu'aux plus curieux des étrangers. La majeure part de l'activité commerciale se passe dans la grande rue Sainte-Ursuline qui traverse Bordeleaux de part en part.

Les Bordelins sont connus pour passer une bonne partie de leur vie complètement pompettes, pour ne pas dire ivres morts. Naturellement, ce n’est pas une vérité universelle. Le Bordeleaux est la patrie de bien des marins expérimentés et ceux qui sont saouls en permanence n’acquièrent jamais ce statut. Il est vrai que le vin produit le long de la côte bordeline est particulièrement fin, naturellement abondant, et essentiellement consommé sur place.

La Première Chapelle est la chapelle du Graal la plus sacrée de toute la Bretonnie. Les ducs payent volontiers une grande partie de son entretien car cela leur confère un crédit considérable. Toutefois, le temple le plus important en prestige est celui dédié à Manann. En effet, la popularité du dieu des Mers est un trait remarquable de la vie bordeline. Véritable curiosité locale, il s'agit d'un énorme navire échoué dans une rade à l'entrée du port dont la plus grande partie est ensevelie sous les eaux. Les adorateurs doivent s’y rendre en bateau. Selon les dire, lors d'une terrible colère de Manann, tous les navires qui naviguaient dans l'estuaire à ce moment là sombrèrent. Le navire est toujours exposé aux tempêtes mais il subsiste tel quel depuis. Les prêtres affirment que Manann le veut ainsi afin de faire prendre conscience de la précarité du destin des hommes qui vont sur son élément. Manann n'accorde sa clémence qu'a ceux qui craignent et respectent sa puissance.

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Le bateau-temple de Manann
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[EVENT] Béatrix Rozëntall
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Béatrix Rozëntall »

3 semaines plus tard...


L'eau. Quel élément passionnant ! Fluide, il peut s'introduire dans tous les endroits mais lorsqu'il se met en colère, il est capable de détruire des villes entières !
Plus que tout autre, c'est l'eau que Béatrix affectionne particulièrement et elle connaît plus de sorts et de manières de manipuler celle-ci que n'importe quel autre élément.

Elle fut sortie de ses rêveries aquatiques lorsqu'un matelot lui annonça leur arrivée au port de Bordeleaux. Après tant de temps passé à bord du navire, cela ne lui ferait pas de mal de retrouver le contact de la terre ferme. Toutefois, elle se souvint qu'elle n'avait parlé à personne depuis 3 semaines. La magicienne n'était pas d'un naturel asociale. Mais l’excitation de l'aventure et son premier grand voyage maritime l'avait subjuguée. Lui faisant presque oublier ses compagnons. Il lui fallait réparer cela. Elle jeta donc un rapide coup d’œil à l'équipage. Il y avait beaucoup de personnes ! Plus qu'elle ne l'avait pensé. Elle haussa donc les épaules et cria au débotté :


"Je suis Béatrix ! Je vais à terre. Si quelqu'un veut m'accompagner, il est le bienvenu !"

Elle n'avait pas précisé son affectation sur le vaisseau mais elle ne tenait pas particulièrement à ce que l'on connaisse ses compétences arcaniques. Aussi longtemps qu'elle le pourrait, elle se retiendrait d'en parler. Mais cela ne l'empêchait pas de faire des nouvelles connaissances. Elle attendit donc quelques secondes qu'on lui réponde.

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[EVENT] Maximilian Ernst
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Maximilian Ernst »

Maximilian émergeait finalement de sa cabine, le teint cireux. Il fallait qu'il se rende à l'évidence : il avait le mal de mer… et il était parti pour un voyage d'au minimum trois mois en bateau !

Lorsqu'il entendit la demoiselle - Béatrix apparemment - proposer de faire un tour à terre, il ne se fit pas prier pour l'accompagner. D'une part parce que ça allait lui permettre d'avoir sous les pied un sol ferme qui ne tangue pas, et d'autre part parce que Bordeleaux était une ville fascinante… d'un point de vue historique, naturellement, mais il doutait avoir le temps de flâner pour observer l'architecture de la ville, d'autant que la donzelle - qui, il fallait bien l'avouer, était jolie à regarder - n'allait sûrement pas avoir les même centre d'intérêt que lui.

Il laissa de côté ces considérations et savoura la terre ferme sous ses pieds.

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[EVENT] Matthias Altdorfer
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Matthias Altdorfer »

Cela faisait trois semaines que le médecin d’Altdorf promulguait soin et assistance aux matelots présents à bord. Les problèmes n’étaient pas bien sérieux et l’examen de leurs urines et la prise de leurs pouls conduisait le plus souvent Matthias à prescrire des infusions : à base de menthe et de feuilles de framboisier contre les nausées ou de bourrache contre les gueules de bois, ce qui évitait parfois à certains marins de prendre des coups inutiles dût à leur inactivité sur le pont. Certes l’hygiène des marins laissaient à désirer mais l’on pouvait difficilement leur en vouloir, travailler d’arrache pieds les trois quarts de la journée laissait peu de temps pour se soucier de son bien-être. Les petites plaies des matelots s’infectaient facilement, parfois Matthias laissait les plaies sécher à l’air après avoir excisé le mal, d’autres fois après les avoir nettoyées il plaçait quelques morceaux d’ail frais dans la plaie, à laisser pour la nuit, afin de nettoyer le mal qui restait.

Il passait la plupart de son temps sur le pont, au milieu de l’équipage, à les regarder travailler, écouter leurs chants et leurs histoires. Il profitait aussi de la vue : la mer à l’infini, parfois, à bâbord, on pouvait voir la côte se dessiner dans le lointain. La Bretonnie se dessinait bientôt devant ses yeux d’enfants, car s’était ce qu’il devenait quand il découvrait toutes les merveilles qui jusque-là lui avaient été cachées.

Bientôt il pourrait fouler des terres qu’il ne connaissait pas, on lui avait un peu parlé de Bordeleaux, il connaissait la réputation de ses vins et de ses « consommateurs » avisés qui, parait-il, sont nombreux dans cette citée.

Il rassembla ses affaires et avisa le capitaine de son départ du bateau. Peut-être trouverait-il quelques onguents ou herbes qu’il ne connaissait pas, peut-être, contre quelques soins, pourrait-il gouter à ces merveilles viticoles dont on lui avait tant vanté les mérites. Sinon il pourrait toujours regarder les fabuleuses enseignes qu’il imaginait pouvoir apercevoir dans cette cité qui s’annonçait à lui comme un met délicieux dont le fumet vous laisse imaginer le festin qui vous attend.

Il avança lentement sur les docks, et retrouva, malgré lui un petit air de Marienburg : les cris des dockers déchargeant les lourdes caisses et les transportant à bout de bras d’un bateau à un entrepôt ou plus rarement d’un bateau à l’autre, l’odeur forte de l’urine mélangée à l’alcool, aux poissons en putréfaction et aux excréments des chevaux tirant les carrioles entrait jusque dans votre bouche pour laisser dans celle-ci les traces de son passage. Tous les ports se ressemblent-ils ? Matthias commençait à le penser, partout la même crasse, partout la même puanteur…
D’un pas prompt et déterminé il se mit à marcher en direction de la ville qui n’offrait à sa vue que des enseignes viticoles avec des personnes au teint rougeoyant vantant la qualité des produits qu’ils proposaient.
Modifié en dernier par [MJ] Urizen le 01 déc. 2012, 22:02, modifié 1 fois.
Raison : On sent que tu t'es bien renseigné sur ton sujet ^^ !

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[EVENT] Roïk Hareckson
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Roïk Hareckson »

Irascible, le mot était tout simplement trop fade, les brûlures à la gorge, les contractures abdominales dues aux vomissements répétés, compulsifs: les compagnons émergents, mais jamais absents d'un estomac trop faible l'avaient accompagné chaque heure.

La cabine était le pire lieu du bateau à part peu être la cuisine, le nain avait bien tenté de trouvé un trou de souffrance isolé mais l'air, trop rare, avait un pouvoir qui, même sans devenir curatif, lui semblait salvateur. Le pont devint donc son purgatoire, cherchant place sans gêner le passage, cache qui n’était pas nécessaire à quelques marins et surtout un lieu loin des mouvements du capitaine, obséquieux quant à l'importance du dérangement qu'occasionnait sa présence sur Son pont. Les querelles occupèrent quelques peu le temps de voyage, les marins oubliaient leur travail quelques minutes et se plaisaient surement à prendre la place du nain pour vider leur fiel sur leur capitaine. Gueuler, en fait, était un bon moyen de ne plus penser à vomir... Des semaines de voyages encore....Il lui faudrait trouver d'autres sujets pour le faire enrager.

Il avait bien eu quelques occasions de travailler sur des plans de navires lors de ses études sur les ponts inférieurs armés de certains équipages mais, lorsqu'il découvrit enfin contre l'escalier tribord du château arrière, une caisse non amovible servant à ranger des cordages, il s’installa un petit espace aéré et confortable,..., à juste un mètre du bastingage...

Les journées se tournèrent alors vers l'étude du navire, de sa structure, de la fonction de chaque pièce de bois, de chaque cordage, le pourquoi de telle voile, à quel moment , pour quelle raison: occuper la tête faisait du bien....

Une bouffée de bonheur apparut une fois pendant le voyage à l'évocation d'une future arrivée à Bordeleaux, volute disparue bien trop vite en entendant qu'il restait encore trois jours de voyages mais surtout que le vrai voyage prendrait des mois...

Le quai parût salutaire et bienveillant, mais le vertige qu'il ressenti en se retrouvant de nouveau sur la terre ferme le surprit, il tangua quelques secondes. L'occasion était trop belle, profiter d'une ville construite sous d'autres influences, cherchant d'autres plaisirs, comblant les désirs de richesses voulant paraître différemment aux autres. Rejetant d'une crispation de la mâchoire la vue de la première enseigne de taverne, il décida à la volée d'une ruelle, et s'enfonça dans la ville... Il devait regagner le bateau dans quelques heures et ne voulait pas rater l'heure de départ donnée par l'homme d'équipage à qui il l'avait demandé avant de partir....
descente à terre avec minimum de matériel ( arme secondaire, cape légère et bourse) s'il croise des artisans du fer et du bois il essayera de voir s'il trouve des originalités dans leur travail et tentera d’acquérir d’éventuels outils inconnus
Modifié en dernier par [EVENT] Roïk Hareckson le 03 déc. 2012, 00:04, modifié 3 fois.
Fiche de personnage

Nom et Prénom:Roïk Hareckson
Age: 92 ans
Race: Nain
Carrière: maitre ingénieur

Nom de la ligne FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
Caractéristiques 9 8 13 8 13 7 9 9 8 1 80/80
Jakob Kaepernick, 42 ans, explorateur du Wasteland : Djinn
Béatrix Rozëntall, 24 ans, magicienne des taillis : Mathias
Ingmar Olricssen, 30 ans, capitaine-mercenaire Norscan : Aurore
Matthias Altdorfer, 32 ans, médecin : Malal
Roïk Hareckson, 92 ans, engingneur nain : Noth
Maximilian Ernst, 53 ans, érudit : Christer
-" Je ne suis pas de ceux qui promettent de te foutre des kilos de phalanges entre les deux oreilles, mais continu et j'inventerai une machine à peler les cons ..."

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[EVENT] Ingmar Olricssen
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Ingmar Olricssen »

Pendant les trois semaines, nos chers compatriotes norses n'eurent pas grand chose à faire, mis à part boire et dormir. Aucun danger ne s'était présenté à eux, ni menace des elfes noirs qui sillonnent les mers à la recherche d'esclave à ramener sur leurs terres. Ingmar, lui, aidait volontiers les jeunes matelots pendant la traversée, offrant ses bras puissants et musculeux à gauche et à droite lorsque le besoin se faisait sentir.
Il s'était lié d'amitié avec plusieurs d'entre eux, qui n'avaient pas hésité à se vider le coeur dès qu'ils avaient prix un peu trop de rhum. Ils lui avouèrent que le sergent Kampffart leur avait dit qu'il fallait se méfier des mercenaires de la Norsca parce qu'ils pactisent avec le chaos. Ingmar en était devenu bouillant de rage ! Et puis quoi encore ! Qu'ils allaient tous les tuer pendant leur sommeil ? Pour cet homme qui avait combattu les forces sombres aux limites des désolations du Chaos, il n'y avait rien de plus choquant qu'il pouvait entendre.
Kampffart, ce faux-cul qui faisait semblant d'apprécier la compagnie des Norses lorsqu'ils buvaient et jouaient ensemble, se permettait de dire des vacheries dans leur dos lorsqu'ils n'étaient pas là. Aux jeunes matelots en plus, qu'il se permettait de rudoyer ouvertement ! Décidément, cet homme n'était pas quelqu'un de bien.

Ingmar trouvait que c'était une réelle injustice que de s'en prendre aux éléments les plus faibles du navire. Cette masse laborieuse qui travaillait jour et nuit pour faire en sorte que le bateau se rende à bon port. Car sans eux, il n'y aurait pas d'expédition. Notre mercenaire se promit d'en glisser quelques mots à Holswig-Haagen lorsqu'il en aurait l'occasion. Non pas de discréditer son second, ce qui serait vraiment mal vu, mais plutôt de faire quelques remarques ici et là sur ce qu'il remarquait. Peut-être que le capitaine-mercenaire n'était tout simplement pas au courant des agissements de l'homme sous son commandement.

***

C'est avec joie que notre homme découvrit la belle ville de Bordeleaux. Enfin de la terre ferme ! Si le Norse ne souffrait pas du mal de mer, habitué aux voyages en mer, il n'était pas marin dans l'âme et préférait encore marcher sur terre.

Lorsqu'ils accostèrent, une jolie jeune femme qu'il n'avait pas vraiment vue du voyage demandait qui voulait bien l'accompagner. Ingmar profita alors de l'occasion, demandant à Knut, son fidèle bras-droit de venir avec lui. Il envoya le reste de ses hommes profiter du bon temps et des charmes des habitants de la ville tandis qu'il se dirigea vers la sorcière.


« Il serait imprudent de laisser une jeune femme seule en terre étrangère. Si vous le permettez, moi et mon fidèle Knut vous accompagnerons. Je suis Ingmar, chargé de votre protection.»

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Un vieil homme qui ressemblait à un érudit se joint à eux et ils débarquèrent tous ensemble pour aller se promener en ville.

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[EVENT] Jakob Kaepernick
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Jakob Kaepernick »

Ça faisait un moment que notre explorateur n'avait pas foulé le sol de Bordeleaux, à vrai dire cette ville ne lui manquait pas à outre mesure. Il fallait tout de même se faire une raison, et puis après cette escale le véritable voyage allait pouvoir commencer, bientôt il atteindrait la Lustrie tant désirée... Cette perspective lui réchauffait le coeur!

Avec entrain, Jakob descendit du bateau pour s'aventurer seul dans la cité portuaire. Il comptait sur sa dégaine de voyageur dangereux pour s'éviter des soucis d'ordre physique. Que faire en cette belle journée, avant l'heure du départ? Oh! Une simple balade sur les quais suffirait à le combler. Ensuite, une ou deux heures avant le grand voyage, il irait faire une petite inspection de l'équipement disponible sur le navire. Tout devait avoir été prévu et préparé, mais un petit doute pouvait toujours subsister, n'est-ce-pas?

Sur les docks, des marins discutaient paisiblement du voyage qui s'annonçait, les épouses séchaient en silence leurs larmes, et les prostituées aussi, pour d'autres raisons.
Tâtant sa ceinture pour y vérifier la présence de la rapière et celle, plus discrète, d'un poignard, l'explorateur s'enfonça dans une artère vers une des côtes un peu oubliées de la cité. Combien de temps il y resta, à contempler la mer en se remémorant ses voyages passés? Il n'aurait su le dire. Mais quand il estima le temps compté, il commença à tout retraverser, pour retourner au bateau.

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[MJ] Urizen
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [MJ] Urizen »

Béatrix et Maximilian, encadrés par les deux fiers mercenaires Norscans, Ingmar et son fidèle compagnon d’arme Knut, franchirent la porte Ouest surmontée par un beffroi et ses cloches. De l’autre côté de l’imposant édifice qui séparait les quais de la vieille ville, ils se retrouvèrent de suite mêlés à la longue procession des promeneurs qui remontaient et descendaient les degrés de la Grande rue Sainte-Ursuline, une des plus longues rues commerçantes du Vieux Monde, comme aimaient à s’en vanter les Bordelins.

Les marchands de dentelles, les brodeurs et les perruquiers-posticheurs de toutes les provinces de Bretonnie, les parfumeurs Tiléens, les pâtissiers du Mootland, les joailliers Miraglianese ou Arabéens, les négociants en vin et spiritueux, ainsi que les principales guildes commerciales, affichaient avec fierté leurs origines sur la devanture de leur échoppe. Tout au fond, dominant la vielle ville, la chapelle Sainte-Ursuline, sainte locale vénérée dans la citée, étendait sa flèche aux courbes raffinées.

Les piétons déambulaient de chaque côté, alors qu’en son centre, circulaient les coches et les charrettes ventrues des marchands qui se traitaient de noms d’oiseaux dans le patois Bordelin lorsque l’un estimait que l’autre ne se serrait pas assez. Leurs conducteurs éructaient aussi à l'encontre des piétons téméraires qui, attirés par l’exubérance d’une devanture chamarrée qui se trouvait du côté opposé de la Grande Rue, la traversait en sautant par-dessus les rigoles sombres, réceptacles des eaux sales et des déchets de toutes natures, obligeant alors les véhicules à des embardées qui projetaient ces immondices sur les passants inattentifs, enchantés par les raffinements de détails des vitrines.

Ingmar, Maximilian et Béatrix arrivèrent au niveau du Grand théâtre. Adossés contre le bâtiment, des groupes de guides-racoleurs discutaient gaillardement entre eux ou jouaient à un jeu de dès à même ses marches. Un de ceux-là, un garçon à l’allure vive qui avait un bec de lièvre, les aborda sans ménagement avec sa gouaille Bordeline. Dans le flot de ses conseils avisés, il se vantait à mot étouffés de pouvoir leur procurer n’importe quoi du moment qu'ils leur en faisaient la demande. Un de ses congénères, beaucoup plus âgé que lui et passablement boiteux, sembla s’en mêler, et le premier le chassa à coups d’une trique qu’il sortit de dessous sa jaquette, bousculant le groupe des trois aventuriers dans sa poursuite. Le manant déguerpit sans demander son reste. L’autre, qui courait sur ses pas, s’en revint aussitôt en excusant les mauvaises manières de ce « polisson ». Knut commençait à désespérer de se débarrasser du freluquet lorsque des cris de messieurs en perruque qui sortaient précipitamment d’une échoppe de liqueurs, attirèrent leur attention. Ingmar et Knut reconnurent immédiatement les grognements de leur camarade Svartfal qu’ils savaient prompt à l’empoignade.

Fendant la foule languissante des badauds, une patrouille d’hommes du guet de la ville qui se trouvait encore à 50 mètres de là, remontait péniblement le flot de la Grande rue Sainte-Ursuline pour voir de quoi il en retournait. Le jeune guide-racoleur s’enfila rapidement dans une des venelles obliques qui semblait disparaitre dans l’obscurité.
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A l’intérieur cossu de l'estaminet, Roïk, maugréant sur les techniques rudimentaires et les outils archaïques des humains, espérait rehausser son opinion de la cité Bordeline en goutant, faute de bière, une de ses liqueur tant vantées. Alors qu’il commençait à déguster le fameux breuvage, attiré par une agitation qui régnait au comptoir, il reconnut un des mercenaires Norscans qui l’accompagnait sur le Wilhelm III. Visiblement déjà éméché, il se voyait réprimander pour ses mœurs grossières et refuser l’alcool qu’il ne pouvait d’ailleurs pas se payer. Le gaillard nordique agitait par le collet un serveur fardé qui en perdait sa perruque en gloussant comme une volaille que l’on plume.
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[EVENT] Maximilian Ernst
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Maximilian Ernst »

Ingmar, Maximilian et Béatrix marchaient dans une large rue bordée de tavernes et d'auberges, remplissant l'air d'odeurs de cuisine et d'alcool. La foule se pressait au marché, des vendeurs ambulants s'affairaient à réquisitionner un bout de trottoir pour installer leurs tréteaux et la rue résonnait des cris et des bavardages de la population tandis que les chalands déambulaient entre les étalages des marchands.

Maximilian se concentrai sur le présentoir d'un marchand ambulant, sur lequel étaient exposés bibelots et curiosités en tout genre (et pour la plupart des attrape-nigauds), écoutant d'une oreille distraite le vendeur lui vanter les mérites d'un couteau magique ayant prétendument appartenu à un vague héros de Bretonnie, quand un gamin le bouscula. L'érudit grommela une injure et vérifia immédiatement si sa bourse était toujours accroché à sa ceinture.

Elle y était encore.

C'est à ce moment qu'une rixe éclata dans une échoppe de liqueurs à quelques pas d'eux : l'un des Norses semblait ne pas savoir comment se tenir en ville, mais pouvait-on réellement espérer que l'inverse fut seulement envisageable ?

Maximilian ignorait les lois de la Bretonnie, mais il connaissait suffisamment la justice de l'Empire pour savoir qu'elle était rapide et impitoyable - même trop parfois - et il avait passé assez de temps à Nuln pour savoir que les différents corps de représentant de la loi avaient largement de quoi se tenir occupés pour s'en remettre au principe qui veut qu'un suspect soit présumé coupable jusqu'à ce que son innocence ait été prouvé.

Il jugea donc plus prudent de ne pas se retrouver mêlé de près ou de loin la la rixe, et donc de ne plus être présent sur les lieux quand la garde coffrerai tout le monde. Il attrapa le bras de Béatrix dans le but évident de l'emmener avec lui, quant à Ingmar, il ne s'en préoccupa pas le moins du monde. Si le Norse avait une once de jugeote, il s'en irait lui aussi, mais on ne pouvait décemment pas espérer qu'il soit possible pour un barbare à peine capable de compter jusqu'à dix de saisir ce genre de concept.
ImageBéatrix regarda le garçon s'enfuir avec amusement. Dans un sens, il lui rappelait sa jeunesse maladroite et frivole. Toujours à courir et à gambader, elle ne comptait plus le nombre de gens bousculés et d'objets brisés dont elle était la cause. Elle fut interrompue dans ses souvenirs par le commencement d'une rixe impliquant les Norscans de l'équipage.

"Les hommes... ils détiennent le pouvoir du monde mais sont incapables de s'arrêter quelque part sans vider des litres d'alcool ou se battre inutilement. Tout serait tellement plus simple si la gente féminine détenait l'autorité." murmura-t-elle avant de s'écarter avec précaution de la bagarre.

En effet, la magicienne réprouvait toute forme de violence. Elle en avait assez bavé de coups reçus et des maltraitances autant physiques que morales. Par ailleurs, elle n'avait jamais eu l'esprit très porté sur les choses autres que la nature et les animaux.
Après une courte évaluation de la situation, elle estima que le chef des mercenaires se débrouillait très bien à maitriser ses hommes et décida de s'en aller quand l'érudit l'attrapa par la manche.

Surprise par tant d'audace, elle se laissa faire en souriant. De tout l'équipage, cet homme semblait le plus doux. Peut-être pourrait-elle s'en faire un bon ami.
Elle le suivit un moment en silence mais abandonna rapidement l'idée de l'accompagner plus loin lorsque celui-ci entra dans une bibliothèque. Ne sachant pas lire, elle aurait rapidement fait de s'y ennuyer. De nouveau seule, elle visita la ville bretonienne avec émerveillement. Les rues fourmillaient d'une activité qui la passionnait. Jamais elle n'avait vu une telle agitation, même dans son village un jour de marché. C'était bien sûr sans compter les dernières semaines passées isolée dans une geôle de prison.

Plongée dans ses découvertes successives, l'élémentaliste ne vit pas les heures défiler et ne se rendit compte de son retard qu'une fois la soirée bien avancée. Elle se trouvait dans une petite rue obscure après avoir suivit un curieux rat à trois pattes qui avait désormais disparu dans une anfractuosité du mur. Il était temps de rentrer. Elle se retourna donc en direction du port lorsque deux voyous surgirent derrière elle. Manifestement, leurs intentions n'étaient pas pacifiques.


"File ta bourse sans faire d'histoire !"

Sa bourse ? C'est vrai qu'elle n'avait pas vérifié la présence de ses quelques pistoles après la bousculade du gamin. Sûrement était-elle trop naïve pour penser qu'on puisse lui dérober ainsi. De toute manière, elle n'était ni riche, ni attachée aux choses matérielles. On pouvait bien lui voler son argent si cela pouvait faire le bonheur de quelqu'un d'autre. Pour le moment, elle était nourrie par les frais de l'expédition et cela lui suffisait. Cependant, elle vérifia tout de même la poche où résidait son maigre pécule avant de fixer les brigands. L'un d'eux était armé d'un gourdin...

Béatrix leva les yeux au ciel, puis partit en courant...


Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à me chercher des noises ? pensa-t-elle dans sa fuite.

Elle les sema rapidement et arriva enfin à bord du Wilhelm III

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[EVENT] Roïk Hareckson
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Re: [EVENT][Bordeleaux]...le bon grain de l'ivraie.

Message par [EVENT] Roïk Hareckson »

Pour une première visite de la Bretonnie, la déception était grande, quoique humaine, cette ville n'avait que peu d'attrait, les artisans œuvraient dans le maintien de leur ridicule alambicage esthétique sans intérêt.

Les ruelles se suivaient sans que l’œil du nain ne soit véritablement arrêté dans ses recherches, tout naturellement son deuxième intérêt se rappela à son souvenir. La chance ne lui avait pas permis de croiser un établissement d'origine contrôlée Nanique, il se décida finalement pour une taverne "authentique" régionale.

Le vague à l’âme, devant le constat que même s'il y avait eu bien plus de chance d’être déçu que réjouit par la bière qu'on lui aurait servi, il partirait de la ville avec un goût de vin ou de liqueur à la bouche.

Tant qu'à choisir dans le pire, la taverne était l'antithèse de ce qu'il aimait, la propreté, l’apprêt des gens de service et cette incompréhensible utilisation de la perruque donnèrent au lieu un coté théâtrale voir burlesque...

Le breuvage pas encore en bouche, la situation s'envenima entre l'un des hommes qui voyageait avec l'expédition et une des perruques sur patte... Une bouffée de "rasons ce lieu pierre par pierre" le traversa mais le départ l’empêcha de se laisser aller. Au lieu de cela, il s'approcha de la dispute jaugeant les éventuels invités surprises pouvant faire envenimer les choses. Roïk ne connaissait pas le nom du nordique, mais peu importait, trois semaines de voyage avait du faire entrer dans la tête du mercenaire celles de ceux qui l'accompagnaient... Lançant une pièce sur le comptoir... il interpella le tenancier:


-" Aubergiste, servez à cette homme un pichet de vin à ma table, et arrêtez de juger votre clientèle, le client est un roi dans le monde merveilleux de la taverne, préfères tu servir ou entamer des travaux de réparation...? Et toi, le grand, ton capitaine, t'a t il autoriser à rater le départ du navire en étant enfermé en cellule? A Ma table, Mon ami! Je t'invite si tu te calmes à la seconde..."

Se retourne et repart s'assoir...
Fiche de personnage

Nom et Prénom:Roïk Hareckson
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Race: Nain
Carrière: maitre ingénieur

Nom de la ligne FOR END HAB CHAR INT INI ATT PAR TIR NA PV
Caractéristiques 9 8 13 8 13 7 9 9 8 1 80/80
Jakob Kaepernick, 42 ans, explorateur du Wasteland : Djinn
Béatrix Rozëntall, 24 ans, magicienne des taillis : Mathias
Ingmar Olricssen, 30 ans, capitaine-mercenaire Norscan : Aurore
Matthias Altdorfer, 32 ans, médecin : Malal
Roïk Hareckson, 92 ans, engingneur nain : Noth
Maximilian Ernst, 53 ans, érudit : Christer
-" Je ne suis pas de ceux qui promettent de te foutre des kilos de phalanges entre les deux oreilles, mais continu et j'inventerai une machine à peler les cons ..."

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