[Goëric] Guerre civile en Anguille

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Le Sombre Garde
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[Goëric] Guerre civile en Anguille

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Pour mémoire, la division politique de l'Anguille :
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Une pluie fine mais persistante recouvrait le paysage alentour d'une grisaille morne. Depuis maintenant dix jours que le convoi avait quitté les terres de Bleuchamp, elle ne les avait pas quitté. Pourtant, l'enterrement d'Arthur avait eu lieu sous le soleil. Toute la chevalerie des environs était là, de même que les écuyers et les pages, ainsi que bien sûr la demoiselle qui officiait. La tombe d'Arthur, ou plutôt son mausolée, avait été placé au bord d'un petit lac, vers un verger de pommiers en fleur. D'après ses compagnons, c'était une vision qu'il appréciait. Le mausolée était en pierre grise de bonne qualité, et il avait fallut deux jours de travail aux paysans de Bleuchamp pour le construire. La cérémonie avait été suivie d'un festin d'adieu au mort, où les compagnons d'arme avaient rappelé les hauts faits d'Arthur, dont le dernier avait été de défendre son écuyer dans un jugement de la Dame. Ils avaient bu à sa mémoire, puis étaient allé se coucher.

Le lendemain, c'est avec le cœur lourd et la tête en feu que Goëric avait pris la route à la suite d'Antoine et Richard. Les deux seigneurs avaient convenu de passer au sud des terres de Tancrède, par le Lyonnesse, pour éviter de tenter le diable. Certes, un chemin plus court s'offrait en passant au nord, mais la capitale du Seigneur était non loin de cette route, et c'est là que le danger serait le plus grand. Quant à passer à travers les terres, il n'en était même pas question.

Le trajet avait été donc long et profondément ennuyant. Ils ne rencontraient que peu de personnes, du fait de la faible fréquentation de cette route, et de la peur que pouvait inspirer toute une colonne d'hommes en arme. Il n'y avait que des cavaliers ici, les hommes de pied et les chariots du seigneur de Norchâteau ayant pris la route de leur seigneurie dès la fin du combat. Les bretonniens allaient donc à bonne allure, ne s'arrêtant que le soir pour se reposer et s'occuper des chevaux. Ils partaient avant l'aube et ne s'arrêtaient que bien après le soleil ne se soit couché. C'est donc totalement lessivé par ce train d'enfer que Goëric arriva finalement sur les terres de Norchâteau.

La route bifurquait peu après, Richard et sa suite laissèrent donc le Seigneur Antoine partir plein nord tandis qu'eux allaient au nord est. Il ne restait plus que sept chevaliers et une quinzaine d'hommes montés. Et les sept chevaliers, ainsi que le même nombre de roturiers, les quittèrent petit à petit, au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient sur les terres de Blancpin. Il ne restait plus que Richard et Goëric, ainsi que leur escorte, qui chevauchaient vers le nord est, là où se trouvaient les terres du nouveau chevalier.

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C'était une terre sauvage, couverte de bois de conifères et de landes où paissaient du bétail maigre. Les cours d'eau étaient étroits et rapides. Les quelques éminences étaient dominées par des châteaux, certains en ruine, et aucun plus gros qu'une grande halle. Enfin ils arrivèrent à un petit hameau logé le long d'un torrent. Les habitants étaient plus grands et plus costauds que la moyenne bretonnienne, un fait du à l'apport de sang nordique d'après Richard. La plupart était des bûcherons ou des pêcheurs, même si certains étaient aussi des forestiers aguerris. Ils étaient moins dociles que leurs équivalents des terres du sud, mais plus solides et plus vaillants. Le genre d'hommes dont Goëric allait avoir besoin dans les temps à venir.

Surplombant le village se trouvait une petite colline dominée par une halle de pierre couverte de lierre, avec une petite tour et des écuries adossées à elle. C'était la nouvelle demeure de Goëric. Un homme les attendait sur le perron, son nouvel intendant, un homme brun, de taille moyenne et habillé de laine solide. Devant la halle se tenaient en rangs dix sept hommes d'arme, vêtus d'armures de cuir, avec dans les mains des lances. Quelques uns avaient des casques à nasal, les autres des capuchons de cuir, et leurs boucliers de bois étaient ronds et non rectangulaires, à la mode norse. Ils étaient barbus pour la plupart, et bien bâtis par une vie en plein air.

Richard se tourna sur sa selle pour regarder Goëric.


« Voici vos hommes, Sir Goëric. L'intendant se prénomme Ubba, et le capitaine des vos hommes d'armes Lars. C'est le type avec le casque sous le bras et la barbe blonde. Votre devoir est de protéger vos terres, ce qui regroupe cette place, le village en bas, ainsi qu'un périmètre des terres que vous pouvez parcourir en une heure de chevauchée au trot. Ce n'est pas grand chose je sais, mais c'est déjà ça. Votre peuple se compose d'environ une centaine d'habitants, donc plus des trois-quarts vivent dans ce village-ci, le village de Boscbourg. Et la seigneurie se nomme la seigneur de Boscmarg. Je vais vous laisser là, si vous n'avez pas de question. Ah oui, vous êtes sommés de me rejoindre à Blancpin avec votre ban avant quatre jours. Nous avons de la matière à discuter. »
Et c'est parti pour le deuxième scenario.
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Goëric
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Re: [Goëric] Guerre civile en Anguille

Message par Goëric »

Dix jours qu’ils battaient les chemins, dix jours ! En effet le détour que leur imposait le contexte actuel était ingrat : des routes sinueuses à souhait, qui faisaient perdre un temps considérable. Le rythme effréné que la petite troupe s’imposait leur permit toutefois d’arriver à bon port avant qu’ils ne soient des vieillards.

Ce qui frappa Goëric en premier fut le froid. En effet la forêt de conifères laissait supposer que l’hiver serait rude à encaisser pour un étranger habitué à un temps plus clément. De plus le soleil ne s’était fait que trop désirer ces derniers temps, caché par des nuages chargés de pluie. La chute de température fut donc prodigieuse, si bien qu’il se demandait même s’il n’y avait pas quelque sortilège ou autre phénomène surnaturel derrière le vent glacé qui lui fouettait le visage. Quelques jours plus tôt le jeune chevalier se laissait aller à rêver dans le jardin ensoleillé de Bleuchamp mais dorénavant il grelotait sous son armure, ses dents claquaient et la fatigue accumulée à passer des jours et des jours sur une scelle n’arrangeait rien.

Pourtant, lorsque le groupe croisait des habitants de cette contrée sauvage, Goëric se montrait d’une dignité exemplaire. Son corps oubliait pour un temps le froid. En effet le chevalier ne pouvait admettre de se donner les traits d’un faiblard. Etre vaincu par un temps de chien, cela avait quelque chose de drôle au fond, pour un amateur d’humour noir bien entendu.

Pour ce qui est de l’impression qu’il avait des hommes et femmes qui peuplaient ces terres, elle était simple. Il fit immédiatement la parallèle entre la terre et ses habitants. Ils étaient grands, tout comme l’étaient les immenses sapins qui formaient les forêts de la région. Leurs visages semblaient être faits de roche, cette même roche qui était lacérée par les torrents nombreux ici bas. Quant à l’accueil, ils n’avaient pas été salués une seule fois. Mais même sur les terres de Bleuchamp la population redoutait un convoi d’hommes en armes. A juste titre d’ailleurs, après tout Goëric avait appris récemment que même des chevaliers se permettent le pire parfois.

Malgré le fait qu’il tremblait comme une feuille, Goëric sentait qu’il allait se plaire dans cet endroit. D’autres l’auraient peut être trouvé inhospitalier, voir même franchement lugubre, mais lui y trouvait un certain charme.

« J’aime beaucoup, la nature toute entière me rappelle mon père ! » Lança-t-il sur le ton de la rigolade à Richard.

Celui-ci lui annonça plus tard qu’ils arrivaient à destination. Le hameau n’était pas bien grand, dominé par un hall, lui-même dominé par sa propre tour. L’image plut au chevalier.

« Voici vos hommes, Sir Goëric. L'intendant se prénomme Ubba, et le capitaine des vos hommes d'armes Lars. C'est le type avec le casque sous le bras et la barbe blonde. Votre devoir est de protéger vos terres, ce qui regroupe cette place, le village en bas, ainsi qu'un périmètre des terres que vous pouvez parcourir en une heure de chevauchée au trot. Ce n'est pas grand chose je sais, mais c'est déjà ça. Votre peuple se compose d'environ une centaine d'habitants, donc plus des trois-quarts vivent dans ce village-ci, le village de Boscbourg. Et la seigneurie se nomme la seigneur de Boscmarg. Je vais vous laisser là, si vous n'avez pas de question. Ah oui, vous êtes sommés de me rejoindre à Blancpin avec votre ban avant quatre jours. Nous avons de la matière à discuter. »

Boscbourg ? Décidément, jusqu’au dialecte était dépaysant. Le hameau avait peut être été fondé par un ressortissant de l’Empire, qui sait.

« Je n’en ai pas messire Richard. Je veillerai au mieux sur les terres que vous m’avez généreusement confié. A bientôt et que le chemin du retour soit sans encombre pour vous. »

Ils se quittèrent, et Goëric partit au petit trop en direction d’Ubba et Lars. Il salua d’un geste de la main l’assistance.

« Je vous salue mes braves. Vous savez surement qui je suis, mais je présenterais officiellement plus tard devant l’ensemble de la population. Pour l’heure j’ai besoin du capitaine Lars. Rentrons, j’ai besoin de discuter avec vous et l’intendant de la situation globale des terres qui m’ont été confiées. Ou est donc le garçon d’écurie ? »

Une fois qu'il eut mis le pied à terre il se dirigea vers la halle accompagné du capitaine, salua Ubba et lui demanda de ne pas les faire désirer pour entrer au chaud. Un fois qu’ils furent installés autour d’une table, Goëric fut libre de leur poser les questions qui trottaient dans son esprit.
Il voulait connaître tout un tas d’informations diverses. De quoi vivait majoritairement la population, si ils avaient une spécialité remarquable. Il voulait évidemment qu’on lui fournisse un Ban à jour, comme l’avait demandé Richard. Au capitaine Lars il demanda si ils avaient des problèmes de banditisme, ou si des bêtes des bois posaient problème. Il lui montra également sur une carte la frontière commune qu’il avait avec Tancrède et lui dit qu’il fallait qu’elle soit une priorité au niveau de la surveillance. A ce propos il leur expliqua à tout deux la situation délicate dans laquelle ils se trouvaient politiquement, sans pour autant entrer dans les détails.
Goëric doutait fort que des troupes de Tancrède passent par un village d’une importance pareillement ridicule, mais il voulait accomplir sa tâche de seigneur avec rigueur.
Goëric De Bretiniac, Voie de la Chevalerie Bretonienne
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-Bouclier en acier.
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-Gambison.
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-Camail de tête.
-Outre.
-Couverture .
-Amulette représentant la Dame.
-Pierre à aiguiser.
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Goëric] Guerre civile en Anguille

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Richard repartit avec son escorte vers son castel, laissant Goëric se débrouiller avec ses nouveaux sujets. Le capitaine et l'intendant le suivirent à l'intérieur pendant que les hommes se dispersaient. L'un d'eux saisit la monture de son suzerain pour la porter aux écuries.

L'intérieur de la halle était plus chaleureux que l'extérieur. Les murs de pierre étaient couverts de tentures et le sol de terre battue avait reçu une fraiche jonchée de roseaux séchés en guise de tapis. Une cheminée était percée de chaque côté de la salle en son centre, permettant à la chaleur de régner sur la pièce, et surtout autour de la longue table en bois qui trônait au centre de la halle. À l'autre bout de celle-ci se tenait le siège seigneurial, une chaise en bois dotée d'accoudoirs et d'un haut dossier, alors que seuls des bans étaient placés le long de la table. Des chiens, plus proches des loups que des petits chiots de cour ayant les faveurs des dames, vagabondaient entre les pieds du mobilier. Au bout de la salle sur la droite se tenait l'ouverture menant sans doute aux cuisines d'après l'odeur, tandis qu'à gauche des escaliers en colimaçons pouvaient être aperçus par la porte.

Les deux hommes s'assirent avec Goëric, de chaque côté de lui. Une femme sortit presque aussitôt des cuisines pour leur apporter un boc de bière à chacun, ainsi qu'une assiette de ragoût et une tranche de pain noir. Lars était un grand type au crâne rasé mais à l'abondante barbe blonde, les épaules larges et un œil en moins. Seul parmi ses hommes il portait des disques de métal cousus sur sa cotte de cuir. Ubba lui était plus petit, et sec. Ses cheveux bruns pendaient jusqu'à ses épaules, et sa barbe de trois jours hérissaient ses joues. Ce fut lui qui prit la parole en premier.


« Vos sujets sont exactement cent quatre. Quatre vingt vivent ici, soit à la halle, soit au village. Les autres vivent dans la forêt qui nous entoure, ou alors le long du torrent. Il y a une moitié de femme, et une quinzaine d'enfants. Les autres sont des hommes entre quatorze et trente trois ans. Nous vivons principalement de la forêt et du torrent, de viande et de poisson, ainsi que des tubercules et racines que l'on trouve dans les sous-bois. Le reste, comme le blé, nous l'importons en échange du bois que nos bûcherons coupent. »

Lars prit la parole à sa suite.

« Le ban se compose des hommes que vous avez vu dans la cour, soit seize gars plus moi-même, ainsi que des levées féodales : vous pouvez compter sur huit trappeurs qui connaissent leur affaire avec un arc, ainsi que sur les bûcherons qui savent manier leur hache. Toutefois je vous donnerais comme conseil de les laisser au village pour le protéger. Nous ne sommes pas une terre qui attire les convoitises, mais nous sommes tout de même en bordure des terres du Seigneur Tancrède et il est possible que certains de ses fourageurs pointent le nez ici. Et pour répondre à votre question, non, nous n'avons pas de problèmes de banditisme ou de bêtes dans les bois. »
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Re: [Goëric] Guerre civile en Anguille

Message par Goëric »

Goëric remercia la servante qui leur avait apporté de quoi se restaurer. Une attention agréable puisque la route l’avait affamé. La halle n’était certes pas fastueuse et marcher à même la terre battue avait été quelque peu déroutant pour le jeune seigneur. Mais le plaisir de se rassasier à la lueur de flammes qui irradiaient une chaleur apaisante, qui plus est après un voyage harassant, valait en cet instant tout l’or du monde à ses yeux.

Il écoutait attentivement ce que ses auxiliaires avaient à lui exposer. Le fait que ses terres ne soient que peu peuplées et par des gens modestes ne l’étonna en rien mais le fait qu’ils n’aient à noter aucun autre danger à gérer que celui du conflit imminent le rassura.

Le capitaine termina alors de discourir, ce qu’il faisait étonnamment bien si on avait comme Goëric fait l’erreur de le juger à son apparence rustre. Le fait est qu'il trouvait que les conseils du capitaine étaient pertinents. Le Bretonnien n'était pas encore convaincu que guerre il y aurait bien qu'il s'y préparait dors et déjà. Mais il savait que si le conflit éclatait l'ennemi était si puissant qu'il ne pourrait peut être pas se permettre de laisser tous les hommes au village comme Lars l'aurait souhaité. Il ne jugea cependant pas utile de faire part de son point de vue à cet instant.

Il put alors prendre la parole :

« Messieurs, merci pour votre aide, je n’ai pas d’autres questions. Je lève donc ma coupe à Boscbourg et.. »

« Boscmarg ! » le corrigea instantanément Lars .

Goëric ne le laissa pas transparaître, mais il fut gêné par son erreur. En effet débarquer sur des terres en ayant pour rôle de les diriger et se tromper sur leur nom, ça n’était vraiment pas sérieux. Certes il n’avait aucune expérience, mais cette bourde il aurait pu l’éviter. Il continua pourtant tout naturellement, en ayant tout de même l’attention de se reprendre :

« Je lève ma coupe à Boscmarg et vous invite à en faire autant. Le contexte eût pu être plus favorable mais je ne doute pas une seconde que traverser cette épreuve ensemble aura l’avantage de créer des liens solides entre mon cœur, ces terres et son peuple. Le feu de la guerre n’est-il pas en ce point et bien d’autres la meilleure des forges ? A Boscmarg ! »

Ainsi ils trinquèrent et alors qu’ils savouraient leur bière, il demanda à ce que l’on informe l’ensemble de la population que leur seigneur tiendrait un discours le lendemain sur la place du village.
Il voulait annoncer personnellement les évènements à venir au plus grand nombre et que chacun sache dès à présent qui était leur nouveau dirigeant.

Il congédia alors les deux hommes et demanda à la servante qu’il avait vue plus tôt que l’on fasse monter ses effets personnels.

La chambre n’était pas beaucoup plus grande qu’à Bleuchamp, mais au sol était disposé une très belle peau de loup dont on avait laissé la tête empaillée ce qui lui donnait tout de même beaucoup plus de charme. Les tapisseries quant à elles n’étaient que de piètre raffinement tandis que le petit bureau et la chaise qui se trouvaient au fond à droite étaient certes simples de par leur assemblage mais néanmoins gravées en leurs pieds de multiples motifs représentant le monde de la forêt et de l’eau. Sans doute l’œuvre d’un artisan local à l’habileté toute relative mais le côté brut de l’ensemble ne déplaisait pas au Bretonnien.

Il put donc se coucher dans un lit pour la première fois depuis des jours et des jours et sombra presque aussi tôt dans un sommeil profond et bienfaisant.
Goëric De Bretiniac, Voie de la Chevalerie Bretonienne
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Re: [Goëric] Guerre civile en Anguille

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le sommeil dans un vrai lit fit du bien à Goëric qui n'avait pas connu ça depuis trop longtemps. Il se réveilla finalement avec le chant du coq et le levé du soleil. Une fois habillé, il descendit dans la grande salle où l'attendait son intendant ainsi qu'un déjeuner bien chaud composé de pain sorti du four, d'un bouillon de viande et de beurre. Une choppe de bière se tenait également devant le repas. Ubba s'inclina devant son seigneur et attendit qu'il soit attablé devant son repas pour lui parler.

« Monseigneur, j'aurais besoin de savoir vos armes afin qu'une des femmes cousent une bannière pour vous et que vos hommes peignent leurs boucliers. Sinon, les villageois sont prévenus qu'ils doivent se rassembler en bas de la colline pour vous écouter, Monseigneur, de même que des représentants des petites communautés alentours à qui l'on a envoyé des messagers. Voulez-vous y aller maintenant ? »

Sur la négative de Goëric, l'intendant se proposa alors de lui faire visiter Boscbourg. Dès que le chevalier eut fini de manger et fut prêt à sortir, il prit les devants. Une fois dehors, deux gardes se rangèrent derrière eux, prêts à les protéger en cas de problème. Le village était petit, moins d'une quinzaine de maisons. Celles-ci étaient longues et basses, en bois brut le plus souvent, et des toits de chaume ou de mottes d'herbes. Les rues étaient boueuses mais sans plus. Sur la lisière de la forêt, les bûcherons étaient déjà au travail et un tas d'arbre reposait aux côtés d'une bâtisse ouverte d'où provenait un bruit de scie incessant. Ils ne croisèrent pas grand monde dans les ruelles du village, tout le monde travaillant soit en intérieur, soit sur les sites forestiers.

Enfin, il fut midi et Goëric retourna à la halle. Ses hommes d'arme se tenaient en rangée devant la halle, en armement complet, le capitaine Lars devant eux. Les villageois avaient interrompu leurs activités pour se rassembler devant leur seigneur et maître, et des personnes arrivaient petit à petit de l'extérieur du village. C'était à Goëric de jouer.
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