[Leuffen] Complot à Quenelles

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Le Sombre Garde
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Le bâtard Passeguet hurla quand la lame lui prit son doigt, hurla tant et plus, toute superbe envolée. Il haletait, face contre le sol, et des larmes de douleur coulaient sur ses joues. Le mépris avait quitté sa voix, remplacé par la haine pure et la souffrance.

« Espèce de salopard ! J'ai répondu à votre question … Mmmm … Que la Dame vous fasse pourrir sur pied ! »
Test de force pour se libérer :
Bâtard Passeguet (malus de 2 pour la mauvaise position) : 19
Leuffen : 13
Il essayait désespérément de se libérer mais Leuffen était trop fort pour lui en l'état présent. Ce qui ne l'empêchait pas de se débattre faiblement et d'essayer de donner des coups de pieds à son tortionnaire. Maintenant qu'il avait comprit que le maître d'arme ne jouait pas, il ne voulait plus rien avoir affaire avec lui.

« Très bien, je vais tout vous dire, calmez vous. Gnn … Comme vous avez sans doute du le comprendre, nous prévoyons avec des … amis d'instaurer Himcar comme héritier du Duc Tancrède. C'est la seule façon de rester un duché fort, vous devez comprendre. L'héritier présomptif est partit en quête du Graal pour ne jamais revenir, et l'autre héritier potentiel est un enfant, manipulé par tout le monde. Gnnnn. Vous devez nous comprendre, nous aspirons à rester un duché de premier plan, pas à sombrer dans le chaos. »

La souffrance déliait sa langue sans le moindre problème. Il tenait à ses doigts, le bâtard Passeguet. Et il était sans doute plus habitué à être de l'autre côté du couteau.

« Quant à mes alliés, je ne les connais pas. C'est Gontrand qui se charge de faire le lien entre les autres et moi. Je suis juste censé convaincre mon père. S'il vous plait, libérez moi. »
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Leuffen Histron
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

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Leuffen s'était attendu à ce que le petit sire de Passeguet se débatte (qui ne l'aurait pas fait pour un doigt coupé ?), aussi avait-il assuré sa prise en conséquence sur les poignets du susnommé, maintenant par la même occasion son genou au creux de ses reins et lui crochetant une jambe pour plus de sûreté. Autant dire que si un importun était apparu pour faire ses besoins dans le dépotoir à ce moment, il aurait tout à fait eu matière à jaser, surtout avec tous ces cris de douleur.
Fort heureusement nul ne paru, ce qui permit au bâtard de se montrer enfin expansif et surtout déférent envers son bourreau à grand renfort de larmes et de hoquets.
Ainsi, le but était de trouver un héritier au duc Tancrède autre qu'un enfant ou qu'un absent... une intention qui aurait pu paraître honorable si les agents du complot qu'il connaissait ne s'étaient pas montrés aussi ignobles. Bien sûr, le maître d'arme ne connaissait pas ledit Himcar, mais si il était du même tonneau que Gontrand et Passeguet, on était en droit de se dire que le duché pouvait très bien s'en passer.

Leuffen maintint donc sa prise tandis qu'il adoptait un ton plus neutre, le fer reposant contre la chair vulnérable de l'annulaire du Bâtard rougi à la fois par le sang et par le port régulier de la chevalière d'argent qu'il n'avait plus. La moindre nouvelle ruade s'achèverait par une taillade.


- Mieux, bien mieux... messire voit bien qu'en s'appliquant il peut donner satisfaction.
Dommage que vous ne connaissiez pas vos petits camarades de jeu... mais je n'aurai qu'à demander à votre ami Gontrand. Nul doute qu'en bon roturier il sera d'autant plus sensible à mes arguments.

Maintenant, et si nous parlions de preuves d'affection ? Je ne peux imaginer que dans une entreprise aussi... désintéressée et dangereuse que la vôtre, vous n'ayez rien mis par écrit, qu'il s'agisse d'un quelconque plan et de codes que vous utiliseriez entre membres d'une même coterie. Je ne peux croire qu'en homme avisé vous ne vous reposiez que sur votre mignon favori.
Dîtes-m'en plus.
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le bâtard grogna et rua faiblement mais le cœur n'y était plus et la prise de Leuffen trop puissante pour qu'il puisse se libérer. Il ne lui restait plus qu'une solution : dire tout ce qu'il savait au maître d'arme dans l'espoir que celui-ci le libère sans trop de perte de membre.

« Des plans ? Des codes ? Mais pourquoi faire ? Tout passe par Gontrand de ma part, je ne rencontre que lui pour l'instant. Vous pensiez quoi, que j'étais à la tête du complot ? Je viens à peine de le rejoindre. Je vous ai dit tout ce que je savais, je vous en pris, relâch... »

Avant qu'il ait pu finir sa phrase, une flèche apparut de nulle part pour se planter dans sa gorge. Leuffen put voir très distinctement passer le projectile juste sous son nez. Si prêt que l'une des plumes d'oie qui servait pour l’empennage lui caressa le nez. Se relevant d'un bon, il se retrouve nez-à-nez avec un homme brun de peau, de taille moyenne, une longue moustache tombante brune et le crâne chauve si ce n'était un chignon sur le haut du crâne. Ses habits étaient bruns, sa tunique sans manche et son pantalon bouffant. Ses bras nus étaient musclés et tatoués d'animaux stylisés. À sa large ceinture noire pendait un gros couteau ainsi qu'un cimeterre et un carquois plein. Il tenait dans ses mains un arc court à double courbure et une nouvelle flèche était encochée en direction du ventre de Leuffen.

Lorsqu'il parla, sa voix de basse avait un accent très prononcé de l'est. Kislevite, sans aucun doute.


« Je n'ai pas de contrat sur toi. J'en avais un sur lui. Mais si tu tentes de m'attaquer, mets toi en accord avec tes dieux. Car je t'y enverrais, aussi sûrement que Dazh se lèvera à l'est demain matin. »
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Leuffen Histron
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

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De fait, Leuffen n'avait posé la question qu'à tous hasard. Bien qu'étant loin d'être un spécialiste en complots, il avait suivit de loin suffisamment de conseils stratégiques pour savoir pertinemment à qui l'on pouvait confier le plan de bataille du lendemain et à qui on ne le pouvait pas. Il avait néanmoins espéré compter sur le fait que l'autre s'avérerait suffisamment fourbe pour prendre au moins quelques précautions élémentaires en cas de trahison... mais il semblait que les principaux conspirateurs l'avaient jaugé pour ce qu'il était, à savoir un jeune crétin dont l'unique intérêt était d'avoir un père haut placé.
En bref, le bâtard Passeguet n'avait plus rien à lui apprendre... pire, il était devenu dangereux, et le maître d'arme se prépara à se débarasser de sa proie gênante lorsqu'il entendit le sifflement caractéristique d'une flèche en vol, suivit d'un léger bruit de fruit écrasé.
Il sentit Passeguet s'ébrouer une dernière fois de ce sursaut typique de ceux qui sentent la mort les étreindre par surprise, et eut pour premier réflexe de se jeter sur le côté pour éviter un nouveau tir. Le second fut de se relever pour faire face à son adversaire, l'échine pliée et la dague en avant, le poids du corps porté sur le pied avant de façon à pouvoir faire une véritable roulade en cas de besoin.

Il comprit vite qu'il n'en aurait pas le temps.

L'archer qui se tenait en face de lui, le teint mat et les bras couverts de tatouages, avait tout du mercenaire kislevite, bardé aussi bien d'expérience que d'armes. Un sacré morceau de muscles qui bandait déjà à nouveau son arc en direction du bretteur, qui se dit qu'il ne perdait rien à écouter ce que l'autre disait : si il avait voulu le tuer, ce serait chose faite.


- Je... ne pense pas que Myrmidia veuille de moi ce jour d'hui.

Sans pouvoir s'empêcher de grimacer devant l'inconscience de son geste, Leuffen ouvrit les doigts et laissa tomber sa dague ensanglantée dans l'herbe avant d'éloigner les mains de ses hanches pour montrer qu'il n'avait pas de surprise en réserve.

- Hum... à vrai dire, j'en avais terminé avec lui. Sauf que ce n'était pas un contrat, mais une affaire personnelle : il voulait me tuer, je l'ai devancé...
Je suppose que tu n'as rien contre le fait de me laisser partir en vie ? J'ai encore au moins un homme sur ma liste, et je préférerai en finir avec lui avant la fin de la journée.
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le Kislevite sourit à Leuffen et abaissa son arc. Une flèche restait toutefois encochée, on n'est jamais trop prudent. Il fit un signe en direction du cadavre.

« Ce type avait une chevalière. J'en aurais besoin, c'est la preuve que j'ai bien remplit le contrat. Vu que ta déesse ne veut pas de toi aujourd'hui, j'pense qu'il n'y aura pas de problèmes pour que tu me la donnes, non ? »

Il rangea finalement son arc et sa flèche et tendit sa main vers Leuffen. Si celui-ci refusait de donner la bague, cela risquait de finir en combat et vu les armes du tueur à gages, ce ne serait pas une mince affaire. Pendant qu'il attendait la main tendue, le Kislevite reprit.

« T'as dit que t'avais un autre nom sur ta liste. Je viens de finir mon présent contrat et je suis libre comme l'air. Besoin des services d'un professionnel ? Je ne coûte pas trop cher. »

Le large sourire du Kislevite montra l'étincellement d'une dent en or. Ses services devaient quand même coûter quelque chose pour qu'il puisse se permettre une dentition pareille.
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

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Apparemment, Leuffen ne pouvait que se féliciter de sa réaction sage : le voyant aussi raisonnable qu'un homme en position de faiblesse comme la sienne pouvait l'être, le kislevite lui avait sourit avant de débander son arc. Puis il lui avait demandé de lui remettre la chevalière du mort pour pouvoir prouver à son employeur qu'il avait bien réalisé la tâche pour laquelle il avait été payé, signe évident si il en était encore besoin que l'individu avait la tête bien posée sur les épaules. Attitude qui, cela allait sans dire, parlait bien au maître d'armes qui retrouvait là un écho de sa propre façon de considérer l'existence en général.
C'est donc avec un peu moins de répugnance que, laissant la dague dans l'herbe, il s'en fut chercher la chevalière d'argent qu'il avait déposé en tas non loin de lui avec le reste des possessions intéressantes du mort avant de la déposer dans la paume tendue de l'assassin. Après tout, même si il entrevoyait un usage à cette bague, elle n'était pas à proprement parler indispensable pour ce qu'il avait en tête.


- Je ne pense pas qu'il viendra la réclamer, et elle est un peu trop voyante pour moi. Je te la cède sans regret.

La proposition que lui soumit ensuite le kislevite ne le surprit qu'à moitié. En véritable opportuniste, l'homme avait dû se dire qu'un individu comme Leuffen, qui n'avait pas hésité à torturer le bâtard de l'une des figures les plus éminentes de la ville, ne devait aucunement manquer de fonds... tout comme il devait être à la recherche des meilleurs moyens d'atteindre ses objectifs. Et à dire vrai, Leuffen se mit à envisager sérieusement la question, tandis qu'il nettoyait sans mot dire sa lame et qu'il récupérait ses affaires.
Sa prochaine cible, Gontrand, représentait l'échelon supérieur du complot qui s'ourdissait en ville, et le fait qu'il s'agisse d'un roturier à un poste de confiance encourageait le maître d'arme à le prendre au sérieux... d'autant plus qu'il avait à portée de main une bourse de pistoles durement acquise.
Il se décida en songeant que si il succédait dans sa petite entreprise, la récompense qu'il pourrait escompter serait autrement plus conséquente et qu'il n'aurait pas forcément besoin de s'associer jusqu'au bout avec le mercenaire à la dent dorée.

La bourse de feu Passeguet vola donc dans les airs en direction du kislevite pour qu'il l'attrape au vol tandis que Leuffen se fendait d'un sourire mauvais.


- Considère-toi comme engagé.
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Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Le Kslevite empocha la bague et tendit la main pour recevoir la bourse, qui disparut rapidement dans sa ceinture après qu'il l'eut soupesée. Il était maintenant au service de Leuffen, du moins tant que sa vie ne serait pas trop en danger.

Les deux camarades se rendirent tout d'abord dans une auberge pour se restaurer. Le Sanglier Joyeux ne l'était pas vraiment, mais le repas était correct, mélange de bouillie, de morceaux de viande sans trop de gras et de racines énergisantes. Le repas était arrosé d'une bière bien fraiche et sans dépôt, une chose plutôt rare dans ce genre d'établissement. Bien évidemment, Yevgueni, l'Ungol que venait d'engager Leuffen, laissa son employeur payer, malgré sa nouvelle fortune.

Une fois repus, les associés se dirigèrent une nouvelle fois vers le quartier noble de la ville. Le bâtard avait dit que le manoir du Seigneur de Cornemont, là où logeait Gontrand, se trouvait proche de celui de son père. Ils commencèrent donc par là. C'est Leuffen qui repéra le manoir après plusieurs minutes de recherche laborieuse. Contrairement au manoir des Passeguets qui restait somme toute de taille normale, celui-ci était presque minuscule. Il ne s'agissait que d'une tour, dont la porte était surmontée d'un bouquetin de bronze, raison pour laquelle ils étaient passés à côté. Certes la tour était assez grande pour qu'on y fasse rentrer une masure entière rien qu'au premier niveau, mais ce n'était pas très impressionnant.


« Qu'est-ce qu'on fait maintenant patron ? »
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Une fois l'accord conclu, Leuffen prit le temps de réfléchir un instant, voulant mettre toutes les chances de son côté. A présent qu'il avait un sbire à sa solde, qui constituait donc aussi bien un renfort bienvenu qu'une possible future lame pointée dans le dos, il convenait de ne pas commettre d'imprudence.
La perspective de laisser derrière lui un cadavre présentant les stigmates évidents d'un interrogatoire et d'une exécution sommaire ne lui plaisait guère. Il se retourna donc la cervelle quelques instants, puis claqua des doigts lorsqu'une idée lumineuse lui vint.
Le maître d'arme se saisit alors de la dague qu'il avait laissé chuter dans l'herbe et essuya la terre qui la maculait avant de s'accroupir au-dessus du cadavre de Passeguet sous l’œil interrogatif du mercenaire. Leuffen commença alors par équilibrer les comptes des doigts à chaque main de la victime, puis arracha le plus proprement qu'il put la flèche de sa gorge pour laisser penser qu'il avait été poinçonné. Enfin, il paracheva son œuvre en traçant sur le front du macchabée un symbole qu'il avait vu à de nombreuses reprises lorsqu'il était en campagne sur les terres de l'Empire : un cercle bardé de flèches pointant vers l'extérieur. Un sigle du chaos qui, il l'escomptait effrayerait suffisamment ceux qui découvrirait le corps ainsi que le seigneur Passeguet père pour que l'on croit plus aisément à la thèse du sacrifice rituelle et moins à celle d'un règlement de compte. Le maître d'arme ignorait si cela ferait illusion longtemps aux yeux des gardes et des possibles répurgateurs qui seraient appelés pour enquêter, mais il l'espérait... d'autant plus qu'une agitation en ville contribuerait à faire sortir les comploteurs de leur trou.

Après quoi, comme il n'avait rien mangé depuis la veille au soir et qu'il s'agissait d'une façon presque banale de sceller un accord entre lames à louer, il emmena le kislévite manger un morceau dans une auberge raisonnablement éloignée du terrain vague. La chère s'y trouva étonnamment bonne pour un prix raisonnable, sans compter qu'il s'agissait d'une de ces rares gargotes où le patron n'était pas assez aigri pour cracher dans la bière.
Cet intermède lui permit de reprendre des forces avant qu'ils ne doivent se mettre en route pour la demeure de l'employeur de sa prochaine victime, à savoir un manoir d'une taille ridiculement modeste dont l'entrée était effectivement décorée d'un bouquetin de bronze de belle qualité mais auquel il manquait toutefois les attributs.
Restait à trouver un moyen pour entrer, ou au moins à faire sortir le sieur Gontrand.
Le maître d'arme, installé dans une ruelle proche de l'entrée, réfléchit quelques instants en se frottant la barbe, jaugeant ses possibilités.


- Hum... Nous allons commencer par voir si celui que je cherche est là.
Le mieux serait encore que tu utilises la chevalière d'argent pour te faire connaître au portail. Là, tu demanderas à parler à un certain Gontrand, pour lui dire que tu travaillais pour Passeguet et lui faire croire qu'il y a eu un problème. Fais tout ce que tu peux pour l'attirer à l'extérieur, que je puisse l'assommer et l'interroger à l'écart.
Je ne peux pas m'en charger moi-même, car il est possible qu'il se souvienne de mon visage.
Si il n'est pas là, essayes tout de même de voir à quoi ressemble la cour, au cas où nous devrions entrer discrètement...
Tu penses pouvoir le faire ?
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Vraiment désolé de ne pas avoir posté avant.
Le Kislevite sourit à Leuffen, faisant briller sa dent.

« Évidemment que oui. Sinon, je ne servirais pas à grand chose. Attendez moi ici. »

Laissant le maître d'armes dans la ruelle, l'Ungol se dirigea d'un pas conquérant vers la tour. Là, il tapa à la porte de bois renforcée de fer d'un geste du poing vif. Le bruit que cela fit dut alerter tout le voisinage, et sans aucun doute tous les habitants de la tour. Un garde vint ouvrir mais Leuffen ne vit de lui qu'un uniforme noir et une hampe de lance avant que Yevgueni, c'était le nom du mercenaire, n'entre à sa suite, après lui avoir montré quelque chose dans sa main. Ainsi débuta l'attente, qui dura quelques temps. Plusieurs personnes passèrent dans la rue : servants revenant d'une commission, patrouille de milice et à un moment une colonne d'hommes à cheval vêtus de tissus de bonne qualité. Ceci fit penser à Leuffen ce pourquoi il était à Quenelles, et à quand la troupe de Gryseracine arriverait enfin.

Alors que le maître d'armes commençait à craindre le pire, le mercenaire kislevite sortit enfin de la tour, suivit par l'homme qui avait agressé Leuffen au Coq Gloussant : large, grand, brun de peau et de cheveux. Exactement comme dans son souvenir. Juste des habits de bien meilleur qualité, avec un pourpoint noir frappé du bouquetin de bronze. Quand il aperçut Leuffen, il eut un sourire désabusé et se tourna vers Yevgueni.

« Effectivement, c'est bien cet homme là. Tiens, voilà ta récompense. »

Puis il lui jeta quelques pièces, devant un Leuffen éberlué. Le mercenaire l'avait trahi, cela ne faisait aucun doute. Pourtant, pas un seul garde n'avait accompagné Gontrand. Pensait-il pouvoir s'occuper du maître d'armes juste à eux deux ?

« Ne craignez rien mon bon ami. Je n'ai aucune disposition inamicale envers vous. Pourquoi en aurais-je ? La broutille de l'autre soir ? Bah, c'est oublié. Et puis, vous m'avez rendu une fière chandelle en attirant ce crétin de bâtard à l'écart où mon homme a pu l'achever. Je suppose qu'il a bavassé ? M'étonne même pas, pourquoi pensez vous que Yevgunei était là ? Bon, cette ruelle n'est pas très confortable. Que diriez vous de vous joindre à moi à l'intérieur pour que je vous fasse une proposition ? Je vous promet, sur mon honneur de chevalier que rien de fâcheux ne va vous arrivé tant que vous serez mon invité. »
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Leuffen Histron
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Re: [Leuffen] Complot à Quenelles

Message par Leuffen Histron »

Pas de problème. Content de te voir revenu en un seul morceau de Chicago.
Rencogné au fond de sa ruelle malodorante, Leuffen commençait à trouver le temps long et ne se retenait qu'à grand-peine de faire les cent pas, la main négligemment posée sur la plommée de son épée. De sombres pensées commençaient également à lui parcourir l'esprit comme des scolopendres pris de folie : et si Gontrand ne mordait pas à l'hameçon ? Et si le kislevite commettait une bévue du fait qu'il ne connaissait rien à leurs démêlés ? Et si...
Le maître d'arme s'immobilisa soudainement, le pli de la bouche tordue en une grimace de satisfaction en voyant "son" mercenaire sortir de la demeure au bouquetin en compagnie de sa proie. Il se cala donc un peu plus dans un renfoncement de mur et se prépara à lui sauter dessus pour le réduire à l'impuissance et l'interroger de la même façon que son petit ami blond.

Précaution futile si l'on considère que l'individu en question le repéra en un instant et que, loin de s'effrayer, s'adressa à lui sur le ton de la conversation tout en jetant quelques pièces au kislevite hilare. Le fils de pute l'avait vendu sans un remord.
Quelle option, maintenant ? Fuir, alors que le salaud était un archer émérite ? Se battre, à un contre deux alors qu'au moins l'un des deux était armé comme un fantassin ?
Non, le mieux était encore d'écouter ce que Gontrand avait à dire, surtout que comme Leuffen l'avait imaginé l'homme était bien moins stupide que son petit camarade défunt. Il prit quand même le temps de lancer une petite pique au mercenaire, l'air mi-figue mi-raisin.


- Je vois... on va dire que c'est de bonne guerre, Yevgueni. J'espère quand même que tu auras la décence de me rendre une partie de ce que je t'ai versé, vu que tu as accepté ma bourse alors que tu travaillais encore pour ce type.

Il cracha par terre, marquant son mépris amusé.

- Eh. Je vois... content de constater que je vous ai rendu service malgré moi. Si je puis me permettre, vous n'auriez jamais dû associer une pareille pomme pourrie à vos petites magouilles, même si son père avait de l'influence : quand on veut être discret, on évite de se promener avec un épouvantail.
Et sauf votre respect, j'ai du mal à croire de votre "honneur de chevalier"... mais bon, faisons comme si c'était le cas. Entrons donc là-dedans, je suis curieux d'entendre ce que vous avez à me dire.
Queeb Queue-fouet, Clan Moulder
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