[Bowen] Tournoi à Quenelles

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Le Sombre Garde
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[Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

L'épée siffla dans les airs comme Bowen se fendait. Face à lui, Henri, l'un des chevaliers au service de son père, para l'attaque et envoya une riposte vicelarde aux jambes. L'épée de bois frappa durement l'arrière du genou droit du jeune noble et l'envoya au sol. Les écuyers et chevaliers attroupés autour des deux protagonistes éclatèrent de rire et se dispersèrent. Henri vint à lui et l'aida à se relever. C'était un petit homme, mais large d'épaules, prompt au rire comme à la colère, et qui n'aimait pas que l'on se moque de sa taille. Son nez aquilin trônait au dessus d'une courte barbe blonde et sous deux yeux bleus comme l'azur. Son tabard arborait une version simplifié du blason de son seigneur, le père de Bowen, juste un unique griffon d'or sur champ d'azur. C'était le blason porté par tous les chevaliers de rang moindre au château. Mais de rang supérieur aux écuyers qui eux n'arboraient que la bande d'argent sur fond sable.

« Je t'avais bien dit que ta garde était trop haute. Tu me feras confiance la prochaine fois Bowen. »

Puis ils se dirigèrent vers l'armurerie, où ils confièrent leurs armures et leurs armes aux forgerons pour qu'ils en prennent soin. Après cela, Henri se dirigea vers les bains tandis que Bowen retournait dans la grande salle. En chemin, il croisa un des plus jeunes pages, un gamin de huit ou neuf ans qui avait l'air excité.

« Ton père t'attend dans ses quartiers, Bowen. Un message est arrivé. »

Puis il détala en direction des cuisines, d'où un fumet appétissant émergeait. Le gargouillis de son ventre fit prendre conscience au jeune noble qu'il n'avait rien mangé depuis l'aube, et le combat avait creusé son appétit. Mais si son père voulait le voir, ainsi soit-il. Il était curieux dans savoir plus sur ce mystérieux message. Le jeune homme gravit les marches de l'escalier de pierre qui montait aux quartiers de son père. Il poussa la lourde porte de chêne et s'introduisit dans la salle. Son père s'y trouvait, bien entendu, debout derrière son bureau, un parchemin devant lui. Se trouvaient également sur place Bohémond, son bras droit et le capitaine de ses gardes, Hugues, Charles et Edmond, trois des chevaliers au service du seigneur de Gryseracine, ainsi que Romain, un grand chevalier du nord, au service des Gryseracine depuis une dizaine d'année. Tous se retournèrent vers lui à son approche et son père prit la parole.

« Ah, Bowen ! Entre mon garçon. Nous avons reçu un message de Quenelles : le duc Tancrède va tenir un tournoi, et il convie tous ses bannerets à venir y assister. C'est bien entendu une excellente occasion pour la maison Gryseracine de montrer à tous les exploits dont elle est capable. Je ne pourrais malheureusement pas y aller, mais Bohémond mènera Hugues, Charles, Edmond et Romain, ainsi que leurs écuyers, au tournoi. J'ai le malheur de t'informer que Hugo, qui s'occupait de toi quand tu étais page, a décidé de partir à la quête du Graal. Ce sera donc Romain de Norchâteau, ici présent, qui se chargera de ta formation d'écuyer. Il a gracieusement accepté de s'occuper de toi, et tu lui obéiras en tout. Suis-je bien clair ? »

Bowen regarda plus attentivement son nouveau maitre. Il savait peu de chose sur ce Romain. Il venait du nord de la Bretonnie, d'Anguille ou de Lyonesse. Le chevalier devait sans doute avoir du sang norse dans les veines, car il avait certains des traits distinctifs de ce peuple : une haute taille de plus de six pieds et demi, une large carrure, et une résistance à la boisson qu'on ne trouvait qu'à Bordeleaux. Il portait les cheveux courts, presque rasés, mais la barbe longue, tout deux noirs comme la nuit. Son œil gauche était blanc, entouré de cicatrices. Mais son œil droit, bleu glace, donnait l'impression qu'il lisait l'âme de son interlocuteur. Il parlait peu, d'une voix de basse et toujours d'un ton égal. Son tabard affichait ses propres armes : un troll décapité de gueule sur fond or. La légende voulait qu'un de ses ancêtres ait décapité un troll qui hantait le château familial d'un seul coup d'épée.

« Pendant toute la durée de ton apprentissage sous sa férule, tu porteras ses armes et plus les miennes. As-tu quelque chose à dire ? »
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par Bowen de Gryseracine »

Bowen écouta respectueusement le seigneur de Gryseracine lorsqu'il lui donnait ses nouvelles instructions. Cela faisait un moment que le jeune homme n'avait pas revu son père adoptif et un léger trouble vint agiter son âme alors qu'il détaillait le visage de son seigneur : son impresionnante chevelure avait perdue presque toute couleur pour prendre une teinte poivre et sel et les rides autour semblaient encore plus creusées et étendues. Même sa fine barbe était parsemée d'éclats argenté et ses mains ressemblaient de plus en plus aux parchemins que le noble homme tenait entre ses longs doigts secs... Malgré les signes apparents du temps qui passe, le seigneur semblait en bonne santé si le large sourire qui se dessinait sur son visage était la moindre indication...
Bowen s'était surpris à s'inquiéter ainsi pour son père adoptif, pour l'homme qui, certes, l'avait pris sous son aile et l'avait élevé comme sa propre chair pendant toutes ses années, mais qui ne lui montrait jamais la moindre preuve d'affection... Si Gryseracine daignait adresser la parole au jeune page, c'était le plus souvent pour lui ordonner quelque chose...

Comme à présent...

Le regard bleu-azur se détourna de son père quand ce dernier lui présenta celui qui deviendrait son nouveau maître : Romain de Norchâteau. Un colosse des régions du nord, à la barbe aussi longue et sombre qu'une nuit d'hiver. L'homme était intimidant, mais inspirait un certain respect par sa seule présence. Son visage rude et marqué par le temps et les combats semblait raconter bien des histoires sans que sa voix ne se fasse entendre.
Se retournant à nouveau face à son père adoptif, Bowen répondit d'une voix claire et humble :

"Ce sera un honneur d'accompagner ceux qui défendront le nom de Gryseracine, mon seigneur."
Baissant la tête en signe de respect, le jeune écuyer alla se placer devant Romain. "Comme le veux la volonté de mon seigneur, je serai à votre service, sire. Mes mains seront les vôtres et vos fardeaux seront les miens..." Il se plaça ensuite aux côtés de son nouveau maître et attendit en silence la suite des évènements...
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Son père adoptif accueillit favorablement son acceptation. Il se frotta les mains et se passa la langue sur les lèvres.

« Bien, dans ce cas c'est réglé. À moins que Romain ne veuille te dire quelque chose, tu peux aller préparer tes affaires. Vous partez dans une heure. »

Le chevalier de Nordchâteau avait écouté son serment sans mot dire, l'œil grave, impassible. Il ne parlait que lorsqu'il était ivre, et encore c'était pour chanter des chansons du nord parlant d'anciennes guerres et légendes. Pas le compagnon idéal pour faire la fête, mais redoutable à la guerre. Sa voix était aussi froide qu'un glaçon.

« Non, je n'ai rien à ajouter pour l'instant. Tu peux aller te préparer mon garçon. Je te retrouves dans la cour dans trois quart d'heures pour fixer quelques règles. Sois là à l'heure, je déteste les gens en retard. »

Puis il s'inclina devant le seigneur de Gryseracine et sortit de la pièce. Bohémond prit la parole.

« Ses manières peuvent sembler rudes mais c'est un excellent chevalier. Je pense que tu apprendras beaucoup auprès de lui Bowen. Maintenant, je te conseille d'aller te préparer. »

Désolé pour le retard.
Tu peux décrire la rencontre avec ta demi-soeur dont tu m'avais parlé en MP.
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par Bowen de Gryseracine »

Remerciant son père d'une humble révérence, Bowen s'éclipsa sans autre mots et disparu rapidement dans le dédale humide et poussiéreux des couloirs du château de Gryseracine. Il allait bientôt être l'heure de déjeuner et la pierre résonnait des pas des serviteurs et domestiques s'affairant à la préparation des repas... Le doux et appétissant fumet des viandes en cuisson remplaçait agréablement l'odeur de moisissure habituelle des vieux château tandis qu'un soleil blanc et tiède filtrait doucement à travers le verre craquelé des fenêtres. De temps à autre, une bourrasque froide née d'un courant d'air entre deux portes venait souffler dans le dos du jeune écuyer, comme si le vent lui-même poussait Bowen vers sa nouvelle occupation d'apprenti du Sire Romain.

L'homme semblait être fait du plus dur roc et le jeune homme anticipait intérieusement la sévérité et la sécheresse de son nouveau maître. Néanmoins, peu importait réellement que le chevalier de Nordchâteau lui donne des leçons à coups de bâton ou de leçons de philosophies, Bowen était avide d'apprendre, naturellement curieux et s'épuisait régulièrement à ses entraînements à l'épée. Bien qu'il n'ait connu comme adversaire que des mannequins d'entraînements, des compagnons chevaliers ou quelques chiens agressifs en mal de jouet à mâcher, le combat était le domaine où le jeune homme se sentait le mieux.

Quelques instants, le jeune homme s'imagina les rudes combats qui auraient pu coûter à Romain les cicatrices qui balafraient son visage. Il grimpa lestement l'étroit escalier en colimaçon qui le mènerait vers les étages... Quand tout d'un coup une couleur rouge sombre velouté attira son regard et chassa ses pensées fantasques. À quelques marches de là, le dominant de toute son arrogance naturelle, se trouvait sa demi-sœur, Moriganne de Gryseracine, de quatre ans son aînée...
C'était une jeune femme à la peau blanche comme la neige et aux cheveux noirs illuminés de reflets noisettes. Ses yeux bleu-vert, finement maquillés et illuminés d'une subtile arrogance mêlée de cruauté, renvoyait à Bowen un regard plus glacé qu'une cascade née de la fonte des glaces.

 « Bonjour, mon frère.» 
Aucun des mots qui s'étaient glissés hors de ses fines lèvres ne possédait une once de sincérité ou de chaleur. La manière dont elle prononçait « frère » tenait d'ailleurs presque de l'insulte, mais cela montrait néanmoins que Bowen appartenait bel et bien à la dynastie Gryseracine, même en tant que simple orphelin pris sous l'aile du Seigneur du domaine... Et cela ne plaisait guère à Moriganne, « seule et légitime héritière du domaine de Gryseracine » selon les mots de feu sa mère. Son père désespérait à essayer de la marier à un bon parti, mais Moriganne est une jeune femme trop têtue, trop noble, trop indépendante, trop orgueilleuse et surtout trop ambitieuse pour se contenter d'être un joli trophée ou pire... Devenir mère. Elle avait ses yeux sur le domaine de Gryseracine, et son amour ne se portait que sur son père, non sur les prétendants niais et bouffi d'idéalisme qu'on lui présentait.
 « Bonjour, ma sœur.» 
La réponse du jeune écuyer n'était guère plus chaleureuse, mais Bowen appréciait l'étrange rivalité que lui vouait sa demi-sœur. Rancœur et haine sont frictions, et c'est dans cette discordance que Bowen trouvait de la chaleur humaine. Un peu de haine vaut mieux que beaucoup d'indifférence, non ?
Alors qu'il se plaquait contre le mur pour laisser passer sa demi-sœur, il lui dit, sans lever son regard :
« Monseigneur notre père m'a confié à un nouveau maître-chevalier, Romain de Nordchâteau. Il m'a choisit pour accompagner ceux qui iront défendre le nom de Gryseracine lors du tournoi qui se tiendra bientôt à Quenelles... Je vous dit donc adieu, ma sœur, jusqu'à ce que nous nous revoyons à nouveau.»
 « … Que ce jour ne vienne que dans une éternité, et encore, cela sera sans doute trop tôt.»  railla Moriganne avant de disparaître dans l'escalier, comme une chatte donnant un dernier coup de griffe et s'éclipsant son forfait accomplit.

Bowen esquissa un sourire et continua à son tour son chemin vers ses appartements. Sa chambre n'était guère plus qu'une ancienne chambre de domestique avec son confort aussi spartiate que rare. Le jeune écuyer ne possédait presque rien et préparer ses affaires fût l'affaire d'à peine une demi-douzaine de minutes : il glissa son épée dans sa ceinture et dans une petite sacoche accrochée à son flanc gauche il emporterait un petit flacon d'huile tandis qu'à son flanc droit il accrochera son bien le plus précieux : une lanterne, cadeau d'anniversaire d'il y a seulement quelques mois pour fêter ses vingts-et-un ans. Pour « illuminer ces chemins sombres qui s'ouvriraient devant lui »...

S'il y avait bien une chose que Bowen chérissait autant que son épée, c'était bien cette lanterne...

Nouant une écharpe autour de son cou et ajustant son tabard, Bowen ferma la porte de sa chambre sans regarder derrière lui et se dirigea d'un pas rapide en direction de la cour où l'attendait son nouveau et mystérieux maître...
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Quand Bowen arriva dans la cour, il put se rendre compte que tous les autres participants au voyage étaient déjà présents : Bohémond, Hugues, Charles et Edmond était déjà à cheval, avec leurs écuyers respectifs (Tancrède, Lodowig, Edouard et Yvain) à leurs côtés. Romain était le seul démonté, et il semblait attendre le jeune bretonnien. Quand celui-ci arriva, il lui tendit une pièce de tissu jaune.

« Vu que tu es maintenant mon écuyer, tu porteras le blason de ma maison. Celui-ci a été porté par plusieurs générations de grands chevaliers, ne le souille pas. »

En dépliant le tabard, Bowen retrouva le troll de gueule décapité sur fond d'or qui était affiché sur la poitrine du chevalier de Norchâteau. Il n'avait plus qu'à se changer. Et vite car la petite troupe était sur le départ. Seuls les chevaliers et leurs écuyers en faisaient partie : si les routes étaient normalement sûre jusqu'à Quenelles, qui n'était qu'à deux ou trois jours de route, des rumeurs avaient fait conserver tous les hommes d'armes au château, en cas de souci. Ce serait donc aux écuyers de monter les tentes et de préparer le repas de leurs maitres.

Enfin, tous furent prêts et Bohemond lança le signal du départ. Les cavaliers partirent au trot, pour épargner les montures. Une légère brise soufflait sur le visage de Bowen, le rafraichissant agréablement. Le chemin qu'ils allaient suivre passait à travers champ, puis ils traverseraient une forêt touffue, avant de revenir sous le ciel dans la dernière partie du trajet. Ils dormiraient dans une auberge sur le chemin.

Au bout de quelques heures de chevauchée sans histoire et en silence, les bretonniens pénétrèrent sous les frondaisons. Étonnamment, beaucoup de corbeaux se tenaient sur les branches des arbres bordant la route. C'est Lodowig qui le premier se rendit compte que quelque chose clochait.


« Vous avez vu tous ces corbeaux ? Ce n'est pas normal qu'il y en ait autant en un même endroit. »

Yvain renchérit.

« Surtout qu'il y a une odeur dans l'air, ça me fait penser aux douves. »

« Non, pas des douves. Des corps en décomposition. Ça vient de là, à gauche. »


Répondit sobrement Hugues. Bohémond fit signe de bifurquer dans les bois pour aller voir ce qu'il en était. Comme les arbres étaient trop touffus pour que les chevaux passent, seuls Bohémond, Romain, Edmond, Tancrède, Yvain et Bowen s'avancèrent, les autres restant en arrière pour garder les montures. Au fur et à mesure de leur avancée, de plus en plus de corbeaux étaient visibles. Un croassement soudain fit sursauter Tancrède, et un énorme oiseau s'envola au dessus de leur tête.

Finalement, les bretonniens arrivèrent dans une petite clairière. L'odeur venait d'un tas de corps humains. Sur les cadavres festoyaient six loups, et de temps à autres un corbeau était assez courageux pour tenter d'en prendre un bout. Un des membres de la meute se rendit compte de la présence des humains et leur grogna dessus, ses babines encore rouges de sang. Les loups auraient du fuir en temps normal, mais ceux-là avaient l'air famélique. Les temps étaient durs pour eux, et ils n'allaient pas laisser passer une occasion pareille.

Les loups se déployèrent face aux nobles, grognant et montrant les crocs. Aussitôt, les bretonniens dégainèrent en prévision de ce qui se profilait : la meute se jeta sur les humains. Un loup prit Bowen pour cible et lui sauta dessus.

Et c'est le combat !
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Bowen de Gryseracine
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par Bowen de Gryseracine »

Bowen blêmit lorsqu'il vit la meute de loup aux gueules rouges de sang et d'entrailles montrer les crocs devant la compagnie de chevaliers. D'habitude, ce genre de bêtes ne se montraient agressives que lorsque leurs louveteaux ou leur territoire était en danger, ou lorsque la faim les poussait à chasser des proies inhabituelles... Mais quelque chose de surnaturel émanait de ses loups. Leur sauvagerie et leur soif de sang était presque palpable dans l'air, et leurs grognements ne cessait de s'intensifier...

Même les oiseaux, d'habitude si présent dans les forêts Bretoniennes, s'étaient tus...


La main fermement crispée autour de la garde de son épée, le jeune page attendait avec anxiété l'inévitable moment où les loups se jetteraient avec férocité, un moment qui vint particulièrement rapidement.

Une simple pensée traversa la tête de Bowen à ce moment précis, juste avant que l'adrénaline et l'instinct de survie prenne le dessus. Pour une raison qui lui échappait, le jeune page trouvait que le début de son aventure à Quenelle ressemblait à une de ces légendes de chevaliers, qui commencent par dépecer des loups dans des forêts sombre et finissent chevaliers du Graal, couvert de gloire et d'honneurs....

Bowen croisa le regard d'un loup, et il comprit que ce serait cette bête là qui essayerait de l'égorger de ses crocs. L'animal se rua à sa rencontre, la gueule humide de sang et de bave, les yeux luisant de rage, le pelage poussiéreux et ébouriffé... Il se jeta sur le jeune page qui leva ses bras pour protéger sa gorge. La bête tenta de mordre à la gorge, mais Bowen tenait fermement la gueule de la bête hors d'atteinte de la main gauche, il essaya à son tour de poignarder le loup dans le ventre, mais la longueur de son épée rendait la tâche ardue et d'un coup de patte tapant dans le ventre du jeune homme il se dégagea de l'étreinte. Sans donner une seconde de répit au jeune page, elle se relança à l'attaque... L'habitude de Bowen à chasser les chiens sauvages qui venaient rôder autour du château familial avait appris quelques techniques au jeune homme, et un vieux réflexe lui fit lancer son pied dans un mouvement rapide, pied qui vint atterrir droit sur le museau de la bête, juste avant qu'elle ne bondisse à nouveau. Gémissant comme un petit chien, le loup sembla être étourdi quelques secondes.
Jetant un regard autour de lui, Bowen remarqua que les chevaliers ne semblaient pas avoir de mal à combattre les créatures sauvages, si ce n'est qu'ils étaient légèrement encombré par leurs armures...
Au moins les griffes et les crocs ne risquaient pas d'abîmer leur peau.
Se déconcentrant sur le loup qui tournait autour de lui, cherchant un point faible dans la défense du jeune homme. Bowen leva son épée et trancha horizontalement, mais la bête sauvage, aux reflexes supérieurs et à l'instinct aiguisé, esquiva le lourd coup et essaya de mordre la jambe du jeune homme qui l'évita de justesse et donna un rapide coup de poing dans la tempe de l'animal...

Furieux, l'animal fit quelques bonds en arrière et se ramassa sur lui même... Il allait bondir à nouveau ! Peut-être était-ce là l'opportunité de profiter de la force et de la sauvagerie de la bête contre elle, de retourner sa force. Bowen se prépara de son côté, un pied en arrière comme pour amortir le choc qui s'annonçait, et il laissa sa main gauche devant lui, presque comme pour appater la bête qui s'impatientait... Les crocs encore luisant de sang et de fureur. Toute l'attention de Bowen était portée à regarder la moindre crispation de muscles, le moindre spasme nerveux qui secouait l'animal devant lui. Brusquement, la bête se détendit et commença sa course... L'esprit de Bowen observait les puissants jarrets de l'animal qui s'approchait de lui de plus en plus rapidement...

Le temps fût comme suspendu lorsque les pattes avants du loup se levèrent, suivies des deux pattes arrières. Voilà l'ouverture ! Bowen ferma un œil, ferma la main sur son épée et la leva simplement devant lui, pointée en direction de l'animal. Il y eu comme un cri perçant, suivi d'un gémissement pitoyable... Une sensation humide glissant sur ses mains et le choc qui le fit trébucher en arrière. Le loup venait de s'empaler lui-même contre l'épée de Bowen avec une telle force que toute la lame d'acier avait disparue sous la peau et le pelage désormais rougeoyant... Ayant perdu toute vitalité, les muscles du loup se relâchère et Bowen dégagea -non sans un léger dégoût- la lame du corps de l'animal.

Il regarda un instant la bête qui saignait au sol et se retourna en direction des chevaliers dont-il avait juré la protection, avait-il eux-aussi besoin de son bras ?
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

Ordre d'attaque :
Bowen : 8
Loup : 7

Attaque de Bowen : 6, réussite
Esquive du Loup : 1, réussite critique
L'attaque est esquivée

Attaque du Loup : 6, réussite
Parade de Bowen : 7, réussite
Jet de localisation : 12, torse
Dégâts : 3
Bowen se porta en avant pour transpercer le loup. Malheureusement, celui-ci vit le coup venir et sauta sur le côté, faisant passer la lame de Bowen largement à côté. Se trouvant désormais sur la gauche du jeune noble, la bête se jeta en avant et tenta de refermer ses crocs sur le flanc du chevalier. Heureusement pour celui-ci, sa cotte de maille le protégea efficacement et juste la violence du choc lui imprima une blessure.
Attaque de Bowen : 14, échec

Attaque du Loup : 12, échec

Attaque de Bowen : 5, réussite
Esquive du Loup : 19, échec
Jet de localisation : 18, torse
Dégâts : 29
Loup : 1/30

Suite à sa blessure, Bowen tenta de percer l'animal mais celui-ci se remit hors de porté des coups véhéments. De même, les crocs luisant de bave claquèrent à quelques distances de la jambe de Bowen, sans jamais le menacer. Enfin, finalement, le chevalier trouva une opportunité de passer à l'attaque : il s'élança en même temps que le loup lui sautait dessus. La rencontre entre la chair et l'épée était inévitable, et la bête dut transpercée de part en part. Bowen se trouvait libre de se tourner vers ses compagnons.

Ceux-ci semblaient s'être bien débrouiller : les loups étaient soit morts, soit en fuite. La meute dispersée, les bretonniens allaient pouvoir s'approcher des cadavres. C'est d'ailleurs ce que firent les chevaliers, laissant les écuyers nettoyer leurs armes.

La clairière semblait avoir servit de camp, mais aucun survivant ne se trouvait sur place. Il était impossible d'identifier les corps, car les loups et les corbeaux avaient déchirés les chairs, avaler les yeux et creuser dans les entrailles. Toutefois, les carcasses étaient quand même reconnaissables pour être celles d'hommes adultes, par leur corpulence. Bohémond fit la remarque.


« Vous avez vu leurs muscles ? Ces hommes là n'étaient pas des paysans, c'étaient des hommes de guerre. »

Romain renchérit.

« Tu vois juste : regarde leur équipement. Ils ont des épées et des haches. Par contre, ils n'ont pas l'air de s'en être servit juste avant de mourir. À croire qu'ils ont été tués dans leur sommeil. »

Edmond montra une épée qu'il avait observé.

« Ils ne sont peut-être pas servit de leurs armes juste avant leur mort, mais ils s'en sont servit récemment : regardez le sang séché sur cette épée. Il n'a même pas été nettoyé. À mon avis, juste avant d'être tués, sans doute dans leur sommeil comme l'indique à raison Romain, ils ont du se battre. Mais contre qui ? Des orques ? Des brigands ? D'honnêtes personnes ? »

Bohémond fronça les sourcils sur la scène. Il n'aima les situations qu'il ne comprenait pas.

« Peu importe, cela nous montre une chose : les bois ne sont pas sûrs, y comprit pour une troupe importante bien armée. En conséquence, je pense que nous allons dormir à l'auberge ce soir. Moins de risque de problèmes comme cela. En route. »
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Bowen de Gryseracine
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par Bowen de Gryseracine »

Bowen, alors qu'il venait de finir de nettoyer le sang des loups sur l'épée de son nouveau seigneur Romain, s'approcha de ce dernier, le regard bas et les mains jointes dans un signe d'humble respect. Il demanda, d'une voix claire et assurée :  « Monseigneur, si je puis me permettre de parler au nom de ma voix seule, j'aimerai demander quelque chose à vous et messires vos compagnons chevaliers. »
Attendant l'autorisation de Romain pour parler, le jeune écuyer jeta un regard sur les cadavres pourrissants qui furent la pitance des loups et des corbeaux de ces bois. Des hommes de guerres, armés et qui avait déjà visiblement tremper leurs épées et haches dans le sang, mais dont la cause de la mort restait inconnue. Même s'il avait déjà vu des gens mourir autour de lui, Bowen avait la gorge et le cœur serré, se demandent si le destin des guerriers était d'être terrassé dans leur sommeil, là où ils sont le plus vulnérable, là où ils ne gagnent aucun honneur à se sacrifier pour une noble cause. Ne désirant pas se lancer dans l'élaboration d'hypothèses quant à celui, celle ou ceux qui furent à l'origine de ce massacre, Bowen préféra demander quelque chose de beaucoup plus terre-à-terre aux nobles Bretonniens.  « Qu'ils soient bandits ou mercenaires, ces hommes avaient peut-être emportés avec eux des choses qui nous permettraient d'en savoir plus sur eux. Peut-être devrions nous nous interroger sur l'identité des morts et non sur celle des assassins ? Si votre seigneurie le permet, j'irai fouiller les sacs et tentes de ces pauvres âmes. Peut-être pourrais-je trouver un parchemin, un bouclier héraldique ou une chevalière familiale qui nous permettrai de les identifier...? Bien sûr, si messeigneurs souhaitent reprendre la route immédiatement, qu'ils excusent mon impertinence et oublient mes demandes... »
Relevant les yeux en direction de Romain, Bowen attendait patiemment la réponse...
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[MJ] Le Sombre Garde
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par [MJ] Le Sombre Garde »

« Je t'en prie Bowen, exprime tes pensées. Il est courant qu'un avis supplémentaire apporte de nouvelles pistes. »

Les chevaliers écoutèrent attentivement le jeune écuyer. Ils marquaient un respect pour sa parole qui ne lui était pas habituel, presque comme s'il était leur égal. Ce n'était bien entendu pas le cas – quelle idée grotesque – mais cela lui faisait chaud au cœur. Romain lui répondit.

« Tu n'as pas tort, leur identité pourrait être importante. Mais il n'y a rien à part leur équipement de combat. Pas un signe héraldique, pas écusson, rien. Celui qui les a massacré a fait ça de façon très professionnelle. Ce qui m'incline à penser que ce ne sont pas des orques ou des homme-bêtes mais bien des humains les responsables. »

Bohémond prit la parole.

« Je pense que l'on aura plus de nouvelles à l'auberge où nous dormirons ce soir. D'ailleurs je comptes sur vous les écuyers pour partirent à la pêche aux informations. Les gens seront plus enclins à vous parler à vous qu'à nous. Vous êtes plus jeunes, vous inspirez plus la confiance. Allez, en route. »

« Nous ne les enterrons pas Seigneur ? »

La demande venait de Tancrède, l'écuyer de Bohémond. Il regardait les morts d'un air de pitié.

« Non. Nous n'avons pas le temps de nous arrêter pour enterrer des gueux. Surtout qu'ils sont peut-être coupables d'exaction. Autant les laisser aux animaux. Allons-y. »

Les bretonniens revinrent sur leurs pas, retrouvèrent leurs camarades et enfourchèrent leurs montures. Puis ils reprirent le chemin de Quenelles.

Romain vint se porter aux côtés de Bowen.


« Tu t'es bien battu face au loup Bowen, je suis fier de toi. En récompense, je te laisse me poser quatre questions auxquelles je répondrais en toute franchise. Choisis bien. »
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Homo homini lupus, Plaute

Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !

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Bowen de Gryseracine
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Re: [Bowen] Tournoi à Quenelles

Message par Bowen de Gryseracine »

Le jeune page se sentait honoré d'avoir ainsi été écouté par la compagnie de chevaliers. Au château de Gryseracine, les marques d'affections et de respects étaient rares pour celui qui était vu comme un bâtard chanceux vivant par la grâce et la naïveté d'un seigneur vieillissant. C'est aussi pourquoi, quand Romain lui déclara simplement qu'il était « fier de lui », que Bowen connu l'espace d'un instant l'étrange sensation mi-vaniteuse, mi-chaleureuse d'un homme heureux de s'être accompli aux yeux d'une figure paternelle. Levant les yeux vers son maître qui chevauchait à côté de lui, Bowen laissa son regard traîné sur les armes et armoiries du chevalier alors qu'il réfléchissait aux quatre question qu'il poserait au noble guerrier balafré. Il remercia humblement Romain avant de se lancer dans une méditation silencieuse, choisissant avec précautions les mots qu'il utiliserait...

Rejetant son regard sur la route qui s'ouvraient devant eux, Bowen formula sa première question en repensant à Hugo, son chevalier-mentor, qui était parti en quête du Graal.  « Maître Romain, j'aimerai savoir pourquoi certains des plus valeureux chevaliers de Bretonnie se lancent à corps et âme perdus dans la quête du Graal. Ces nobles héros sont souvent des seigneurs de guerre qui possèdent fiefs, or, gloire et compagne... Pourquoi ces hommes choisissent-ils de quitter cette vie pour mener celle d'un ermite nomade en quête d'un mythique artefact, voilà ce qui travaille mon esprit depuis quelque temps. Pourquoi les chevaliers partent en quête du Graal ? Voilà ma première question, maître. »

N'ayant pour réponse qu'un silence, Bowen devina qu'il devrait poser ses quatre questions avant d'espérer une explications. Il réfléchit intensément, et utilisa sa deuxième question pour en savoir plus à propos de son maître.  « Maître Romain, ma deuxième question porte sur vous. Je ne veux pas porter atteinte à votre honneur, ni à votre rang, monseigneur, et si vous ne désirez pas répondre à un humble page, je comprendrai parfaitement... Lorsque mon père me présentât à vous, il m'a dit que vous vous nommiez « Romain de Norchâteau ». Pourquoi avez-vous quitté votre domaine de Norchâteau pour rejoindre les chevaliers de mon père adoptif ? Voilà ma deuxième question, monseigneur. »

Quelques minutes plus tard, une troisième question, à la nature plus philosophique, parvint à l'esprit du jeune page ayant soif d'apprendre.  « La devoir d'un page est de servir un chevalier partout où il va, et le devoir d'un chevalier est de protéger son seigneur contre tous les dangers. L'idéal d'un chevalier est de devenir un infranchissable bouclier que rien ni personne ne serait capable d'ébranler. Mais... Si un seigneur est tyrannique et maléfique, s'il est empli de haine ou s'il a été touché par les terrifiantes forces du chaos, s'il n'est ni bon, ni généreux envers ses sujets, alors l'honneur d'un chevalier sera terni pour avoir servi un homme apparenté à un monstre.. Si son seigneur est un traître ou un tyran, est-ce qu'un chevalier doit le suivre malgré tout ? Voilà ma troisième question. »

Enfin, le jeune page fouilla son esprit afin de trouver une quatrième question à poser à son maître, mais malgré tous ses efforts il ne parvint pas à trouver quelque chose de suffisamment intéressant à demander à son maître... Aussi demanda-t-il humblement :  « Maître, je suis encore jeune et j'en apprend un peu plus sur le monde chaque jour qui passe, mais j'aimerai conserver ma quatrième question. J'ai l'étrange sentiment que je ne devrais pas gâcher un tel cadeau en vous posant une banale ou mauvaise interrogation... Si vous le permettez, je réfléchirai sur cette dernière question que je vous poserai, et si la grâce de la Dame m'autorise à demander quelque chose de celui qui est est mon seigneur et mon supérieur, j'aimerai que vous y répondiez avec honnêteté et franchise, que je vous la pose demain à l'aube, dans dix ans ou lorsque je serai un vieillard... »
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